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Obama appelle ses allies europeens à augmenter leurs depenses militaires

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Le président américain Barack Obama a appelé mardi à Varsovie ses alliés européens à augmenter leurs dépenses militaires, à l'issue d'une rencontre avec son homologue polonais Bronislaw Komorowski. On voit une baisse continue, cela doit changer, a déclaré le président américain, en déplorant les coupes dans les dépenses militaires en Europe en raison de la crise économique. Selon M. Obama, les pays européens, à quelques exception près, dont la Pologne, n'ont pas fait leur part de travail au sein de l'alliance, comme l'a révélé l'épreuve de force en Ukraine. Ils veulent être membres à part entière quand il s'agit de leur défense, ce qui veut dire qu'ils doivent l'être quand il faut y contribuer, c'est inséparable, a-t-il déclaré lors d'un point de presse. Le président américain a souligné que l'Otan était une pierre angulaire de la défense des Etats-Unis. M. Obama s'est exprimé lors d'une conférence de presse avec le président Komorowski, qui a annoncé que, compte tenu de la nouvelle situation en matière de sécurité après l'annexion de la Crimée par la Russie, son gouvernement augmenterait les dépenses de défense à 2,0% du PIB contre 1,95% jusqu'à présent.

 

 

Obama appelle ses allies europeens à augmenter leurs depenses militaires

Source, journal ou site Internet : AFP

Date : 3 juin 2014


Le Bresil se dote de nouveaux sous- marins pour proteger ses richesse maritimes

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Rio de Janeiro - Pour protéger ses 8.500 km de côtes et des richesses enfouies en mer comme ses gigantesques réserves de pétrole, le Brésil avance dans la construction, en collaboration avec la France, du premier de cinq sous-marins, dont un nucléaire. Le Brésil a des richesses et il nous faut des forces armées fortes pour les protéger. Non pas pour faire la guerre, mais pour l'éviter. Le sous-marin à propulsion nucléaire est l'une des armes ayant la plus grande force de dissuasion, a expliqué à l'AFP l'amiral d'escadre Gilberto Max Roffé Hirshfeld, coordonnateur général du Programme de développement de sous-marins de la Marine brésilienne (Prosub), estimé à 10 milliards de dollars. Les nouveaux sous-marins remplaceront les cinq conventionnels que le Brésil possède, construits en collaboration avec l'Allemagne entre 1980 et 1990. C'est à Itaguaï, à 70 km au sud de Rio, que se trouve le complexe de 540.000 m2 où le constructeur brésilien Odebrecht, le groupe français DCNS et la marine brésilienne travaillent ensemble. Dans l'usine, le premier sous-marin conventionnel avec la mise en mer prévue en 2017 est prêt à 45%. La construction du deuxième, prévue pour 2019, vient de commencer. Les autres suivront tous les 18 mois. Les dimensions du complexe impressionnent: dans les ateliers de 38 mètres de hauteur de plafond, des ouvriers travaillent sur d'énormes plaques d'acier qui formeront les coques des sous-marins de 75 mètres de long

et 2.000 tonnes. Non loin de là, 3.000 personnes travaillent à construire le chantier naval qui sera inauguré en novembre où les parties du sous-marin seront assemblées. La construction du sous-marin nucléaire commencera en 2017 et sa mise à l'eau est prévue en 2025. Il fera 100 mètres de long pour 6.000 tonnes. Actuellement, cinq pays projettent ou construisent des sous-marins à propulsion nucléaire, outre le Brésil : la Chine, le Royaume-Uni, les Etats-Unis, la France et la Russie Les navires submersibles conventionnels ont des contraintes puisque fonctionnant au diesel et à l'électricité ils doivent refaire surface toutes les 12 ou 24 heures pour recharger les batteries et changer l'air de la cabine. Ceux à propulsion nucléaire sont plus chers mais plus rapides et n'ont pas besoin de remonter à la surface puisqu'ils utilisent de l'énergie atomique, une source pratiquement inépuisable. L'air respiré se purifie de façon interne avec un composé chimique.

Le Bresil se dote de nouveaux sous- marins pour proteger ses richesse maritimes

Source, journal ou site Internet : AFP

Date : 3 juin 2014

Conseil de defense et de securite : communique

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Le Président de la République a réuni ce jour à 14H30 un Conseil de Défense et de Sécurité Nationale. Le Président de la République a rappelé le caractère primordial de notre effort de défense afin de renforcer notre influence internationale, protéger nos intérêts vitaux et assurer la sécurité de la France. A cet égard, il a réaffirmé les engagements financiers de la loi de programmation militaire. Cette trajectoire pluriannuelle des crédits militaires doit s’accompagner d’une amélioration des conditions de gestion de nos matériels et projets. Il a été demandé aux ministres des Finances et de la Défense de faire des propositions en ce sens d’ici la fin du mois de juin. Le Conseil a également examiné l’évolution de la situation au Mali et en République Centrafricaine. Le Président de la République a décidé d’encourager les négociations entamées par le gouvernement malien, en vue d’une réconciliation nationale qui apportera la sécurité et le développement aux populations du Nord du Mali. Il a décidé de poursuivre la lutte contre les groupes armés terroristes aux côtés des Etats du Sahel et en s’appuyant sur les 3 000 soldats des forces françaises déployées dans la région. En Centrafrique, il a décidé de participer à la sécurité de la population en maintenant le déploiement des forces françaises en Centrafrique à leur niveau actuel jusqu’à la montée en puissance de la Mission intégrée multidimensionnelle de stabilisation des Nations Unies en République centrafricaine (MINUSCA). Un point a enfin été fait sur l’Afghanistan après 2014.

 

Conseil de defense et de securite : communique

Source, journal ou site Internet : Elysée

Date : 3 juin 2014

Auteur : Communiqué

L'AME en 2013 c'est 744M€, un système ubuesque !!

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Aide médicale d'Etat (AME) : le budget a explosé en 2013

Le budget 2013 prévoyait 558 millions pour ce dispositif qui prend en charge les soins des étrangers sans papiers et sans ressources. Au final, 744 millions ont été dépensés, a déclaré Marisol Touraine aux sénateurs.  

Les dépenses de l'Aide médicale d'Etat (AME) ont fortement dépassé les prévisions en 2013 en raison de "la forte poussée du nombre de bénéficiaires", a déclaré mardi 3 juin la ministre de la Santé, Marisol Touraine, lors d'une audition au Sénat.

"C'est incontestable, nous avons constaté en 2013 un fort dépassement par rapport à l'objectif de ces dépenses puisque nous avions prévu une dépense de 588 millions d'euros et que les dépenses constatées seront à l'arrivée de 744 millions d'euros", a reconnu Marisol Touraine devant les sénateurs.

L'AME est un dispositif qui permet de prendre en charge les soins des étrangers sans papiers et sans ressources.

Source Professeur Kuing Yamang: Des gens qui ne cotisent pas à l'usine à gaz de l'Assurance maladie française bénéficient quand même de celle-ci quand les cotisants sont eux-mêmes privés de certaines prestations. L'AME et la bonne conscience. Michel Rocard : "La France ne peut pas accueillir toute la misère du monde, mais elle doit en prendre fidèlement sa part."

L'AME en 2013 c'est 744M€, un système ubuesque !!

"Oui, la hausse constatée est liée à la forte poussée du nombre de bénéficiaires de l'AME et nous n'avions pas anticipé une augmentation aussi forte", a-t-elle admis.

L'AME bénéficiait à 278.262 personnes fin septembre 2013 (+10,2%), selon le récent rapport de la Cour des comptes sur le budget de l'Etat.

La ministre a défendu "un dispositif qui, en termes de santé publique, répond tout à fait à l'exigence que nous devons avoir, non seulement d'apporter les soins aux personnes concernées, mais notamment d'éviter la propagation de certaines maladies sur le territoire national".

"Pour autant, nous devons évidemment (...) lutter contre les abus qui pourraient être constatés", a-t-elle poursuivi.

"A partir de 2015, nous allons disposer des premières statistiques qui vont nous permettre de comparer les taux d'acceptation ou les taux de refus de l'AME caisse par caisse, ce qui permettra d'identifier si éventuellement il y a un recours excessif à l'AME dans certaines parties du territoire", a précisé Mme Touraine.

La ministre a dit sa "préoccupation" face à "des filières de personnes étrangères venant se faire soigner dans certains hôpitaux français". "Cela amène à la nécessité d'enclencher très rapidement un travail diplomatique de coopération internationale avec les pays d'origine".

(avec AFP)

En Hollandie la politique du cul a ses privilèges comme ses privilégiés, (même si on s'en fout) !

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Ça c’est de l’info !! La France perdue dans l'imbroglio des histoires de cul !

On a parfois entendu que François HOLLANDE était au courant du compte suisse du dénommé CAHUZAC depuis décembre 2012 et n'aurait pas pris de sanctions sévères contre lui...

Cela lui aurait été difficile, Car CAHUZAC avait des biscuits… En effet, c'est lui  qui a présenté Julie GAYET à HOLLANDE.

Les familles GAYET et CAHUZAC sont amies. Julie GAYET est une fille "normale", comme les aime HOLLANDE qui a horreur des riches… Elle est en 2005, la maitresse de Philippe RISOLI, écarté de TF1…

Maman GAYET est antiquaire, papa GAYET est chirurgien. Il est mondialement connu, ancien membre du cabinet KOUCHNER et possède un château à BERRAC dans le Gers. Il était aussi l'amant de Macha MERIL.

Ce château, que  Martine AUBRY, autre socialiste pauvre et dans le besoin, avait cherché à acheter. CAHUZACétait donc au courant de la relation HOLLANDE/GAYET.  

 

      http://www.sudouest.fr/2014/01/16/le-chateau-gersois-des-parents-de-julie-gayet-1430846-2307.php

    

Le dit CAHUZAC avait trainé les pieds pour mettre en place la taxe à 75%, car  son frère Antoine CAHUZAC dissimulait un paquet de virements de gens  riches vers la Suisse via la banque HSBC et dont il était le président… (Source MEDIAPART).              Bref personne n'avait intérêt à ce que tous ces gens pauvres soient mis à la lumière...

Et comme il y a une justice très dure pour ces gens "normaux" :

 

1)       Jérôme CAHUZAC a été interdit d'exercer la médecine par le conseil de  l'Ordre pendant… 3 mois

 

2)     Antoine CAHUZAC a démissionné de son poste chez HSBC....il coule maintenant des jours tranquilles comme directeur général d'EDF et des CIMENTS  LAFARGE...  Rien que çà... Heureusement que l'on a appliqué dans notre cher Pays la loi et les sanctions... Corruptissima republica plurimae leges !

 

Autres histoires réjouissantes... Décidément, tous les mêmes nos politiques Aurélie FILIPETTI ministre PS de la culture, et reine de l'intégration des sans-papier était la maîtresse de Jérôme CAHUZAC !  Toujours lui !

 

Elle s'est faite larguée pour une autre : Ségolène ROYALE, mais pour quelques mois seulement… Par vengeance, elle a tout "balancé" à madame CAHUZAC, ce qui explique certains tirages et les quelques bruyants couacs entre les deux ministres au début du quinquennat…            

 

Comme quoi... la "CUL-TURE" mène à tout…

Comment le gouvernement a été constitué ?

Comment se construisent les avenirs politiques ?

Et comment peu à peu les secrets sont trahis !

 

Ainsi, après DSK, François HOLLANDE, Valérie TRIERWEILER, Ségolène ROYALE, Anne HIDALGO, J-M. AYRAULT, Arnaud MONTEBOURG, Najat VALLAUD BELKACEM (liaison avec Pierre MOSCOVICI)… Voilà maintenant le CAS HUZAC et FILIPETTI…               

 

Histoires d'alcôve, tout s'éclaire pour obtenir des postes en POLITIQUE...Mais ce n'est pas fini ! L'affaire CAHUZAC prendrait-elle une tournure privée ?

Selon Le Journal du Dimanche, l’ancien Ministre du Budget, accusé par MEDIAPART d'avoir eu des comptes en Suisse et aux Iles CAIMANS, a divorcé de son épouse  Patricia en 2012 après une liaison intermittente avec LOANA.

 

Un divorce très difficile réglé par la justice, puisqu’on aime les sousous chez CAHU…

L'arrivée d'un 3ème personnage vient compliquer l’imbroglio politico-médiatique. 

Il s'agit de l'avocate de Patricia CAHUZAC, qui n'est autre qu'Isabelle COPE,la sœur du Président de  l'UMP,  Jean-François COPE... Attention ! Maitre Isabelle COPE, elle-même, maitresse de notre ancien ministre AYRAULT, est soupçonnée d'avoir ouvert plusieurs comptes en Suisse en 2005...

 

Et si Patricia CAHUZAC a décliné tout commentaire car elle était aussi la maitresse de Carlos GOSHN, PDG de RENAULT, le JDD révèle qu'elle a fait suivre son mari par plusieurs détectives privés, au cours de l'hiver 2011...              

             

CAHUZAC, 60 ans, aurait épousé en début d'année 2013 la fille de  Dany SAVAL,épouse de  Michel DRUCKER... L'inamovible des dimanches télévisés... Fille aujourd'hui âgée de 48 ans, un laps de temps maitresse d'Enrico MACIAS, et fille adoptive de papa DRUCKER...

 

Quand on n'est plus aux affaires, on a le temps de...rajeunir les cadres, en prenant exemple sur l'idole molle de l'ELYSEE !

 

Ce brave Michel DRUCKER, ex amant de Sabine AZEMA, ami de CAHUZAC, a obtenu comme par miracle un permis de construire pour sa villa, dans un site classé du côté de Saint-Rémy de Provence... Et ceci malgré l'interdiction de construction !

 

CAHUZAC, tombeur bien connu des dames, avait une clinique de chirurgie capillaire dans le 8ème arrondissement,"un quartier pauvre de PARIS", où il pratiquait une véritable activité humanitaire de médecin dévoué au peuple... Greffant des cheveux à tirelarigot à des tarifs spéciaux… L'avocat de ce pauvre ponte dans le besoin, Maitre Jean VEIL défend également DSK...

 

Cet illustre inconnu pour monsieur TOULEMONDE, ne l’est pas pour l'intelligentsia Parisienne il s'agit simplement du fils de Simone du même nom… Il est passé dans l’émission de DRUCKER, pour faire la bise à sa maman, ce qui ne pouvait qu'émouvoir les foules attendries…

Quel Bordel la POLITIQUE FRANCAISE !

En Hollandie la politique du cul a ses privilèges comme ses privilégiés, (même si on s'en fout) !

Source Professeur Kuing Yamang: Les politiciens ferment les yeux quand il s'agit de mettre en cause l'un des leurs. Bercy ne doit pas faire d'investigations dès que la cible est un politicien. Tout le monde savait depuis longtemps pour Cahuzac et son fric en Suisse. Scoop : un banquier travaillant en Suisse a des noms de politiciens véreux. Politiciens pourris, un excellent reportage de Complément d'enquête.

En Hollandie la politique du cul a ses privilèges comme ses privilégiés, (même si on s'en fout) !
En Hollandie la politique du cul a ses privilèges comme ses privilégiés, (même si on s'en fout) !

La blagounette néo-régionale des mentalités en Hollandie

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François Hollande a annoncé vouloir ramener le nombre de régions de 22 à 14. Mais les clichés ne vont pas disparaître de sitôt, en témoignent ces cartes de la France à travers les yeux de Parisiens, Bretons ou Toulousains.

La Valls en Hollandie

La Valls en Hollandie

Certains élus bretons veulent simplifier l'organisation administrative de leur région en favorisant la décentralisation et la liberté. Ce projet consistant à fusionner les quatre départements de Bretagne avec le Conseil régionnal avec pour but de réduire le mille feuille administratif en supprimant un échelon. Mais d'autres élus étatistes comme le socialiste Vincent Le Meaux s'y opposent, redoutant de voir disparaitre leurs postes de conseillers généraux et de devoir ensuite aller pointer à Pôle emploi. Agnès Verdier-molinié inside

Les Toulousains

Les Toulousains

Les Normands

Les Normands

La blagounette franco-russo-américaine...

La Russie. L empire sans limites ?

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Voici un entretien exclusif avec Laurent Chamontin, auteur de "L’empire sans limites. Pouvoir et société dans le monde russe", éd. de l’Aube. Un ouvrage recommandé par le Diploweb.com. L’auteur répond ici avec profondeur et sans langue de bois aux questions de P. Verluise. L’actualité aux frontières de la Russie donne à cet échange une densité singulière.

Pierre Verluise :En quoi la relation des Russes à l’espace est-elle spécifique ? Pourquoi écrivez-vous que la Russie est "génétiquement continentale" ?

Laurent Chamontin : Pour les États géants, le processus de délimitation et d’occupation du territoire national pose des problèmes tout à fait particuliers : c’est pourquoi il est pleinement justifié de considérer l’espace comme un acteur historique à part entière, comme je l’ai fait dans le cas russe. C’est que pour prendre et tenir, il ne suffit pas de s’imposer aux populations existantes, il faut aussi développer les moyens concrets d’occuper tout le territoire, et se prémunir du risque de fractionnement spatial par création de baronnies locales. Dans cette catégorie des États géants, la Russie occupe une place à part : c’est le cas par excellence de création d’une civilisation agraire dans l’aire stratégique des nomades, dont il lui faudra subir le joug entre 1240 et 1480. S’ensuit une phase de reconquête patiente, fondée sur l’expansion démographique et l’importation de technologies européennes, qui permettra d’atteindre le Pacifique (1639), la Crimée (1783) et l’Asie centrale (fin du XIXe siècle). Cette histoire dramatique, le risque de fractionnement mentionné plus haut et les formes politiques héritées des mongols ne préparent pas, c’est le moins qu’on puisse dire, une civilisation du compromis. L’histoire du développement de l’Empire à partir de la principauté de Moscovie est essentiellement celle d’une affirmation sans partage. La Russie est loin d’être débarrassée de la nostalgie de l’empire patrimonial, ce système qui a connu son apogée sous Pierre le Grand, sous lequel le pays et ses habitants étaient considérés comme propriété du souverain. Au total, la civilisation russe est génétiquement continentale, car malgré les tentatives de Pierre le Grand et de quelques autres, elle émane d’un berceau situé au milieu des terres, à bonne distance des ennemis potentiels (polonais, turcs, suédois...) et les influences maritimes ne jouent dans son développement qu’un rôle d’appoint. Après avoir été source d’insécurité à l’apogée de la menace nomade, le territoire y est devenu un refuge, même si sa taille en fait un défi permanent jusqu’à aujourd’hui : la préoccupation d’en garder le contrôle est en particulier à l’arrière-plan de la décision de Vladimir Poutine de nommer lui-même les gouverneurs de province, ou de la guerre de Tchétchénie. Et l’aménagement du territoire figure parmi les questions sur lesquelles l’URSS s’est cassé les dents...

P. V. : En quoi le pouvoir russe est-il une émanation de la société ? La Russie est-elle aujourd’hui encore une forme d’empire, tant dans l’acception spatiale que politique du mot, ne serait-ce que par la tendance patrimoniale du pouvoir ?

L. C. : En Russie, l’idée d’un État recherchant le bien collectif peine à s’imposer ; il y a une tradition solidement établie selon laquelle le pouvoir surplombe la société sans se reconnaître d’obligations vis-à-vis d’elle, avec une tendance marquée à privilégier les canons sur le beurre, qui a fini par coûter cher à l’URSS. Et en arrière-plan, un substrat anthropologique égalitaire et autoritaire, qui donne à la relation avec les autorités cette religiosité si déconcertante. Ce substrat ne s’érode que lentement, car le fait continental ralentit les échanges – ainsi, encore aujourd’hui, la population sort peu des limites de l’ex-URSS mais il s’érode cependant, en liaison aussi avec un niveau d’éducation très élevé. Il y a aujourd’hui des plages de liberté réelle, que certains ne se privent pas d’utiliser au maximum, comme l’illustrent les manifestations de 2011 – 2012, ou l’activité actuelle de l’opposant Alexeï Navalny. Mais il s’agit de « zones grises », que les autorités ne se privent pas de réinvestir selon leur bon vouloir. Au total, le pays est loin d’être débarrassé de la nostalgie de l’empire patrimonial, ce système qui a connu son apogée sous Pierre le Grand, sous lequel le pays et ses habitants étaient considérés comme propriété du souverain.

P. V. : L’occidentalisation de la Russie a-t-elle un sens ou s’agit-il d’un faux semblant, d’un jeu de dupes ?

L. C. : Les emprunts de la Russie aux civilisations occidentales sont légion. Ce qu’elle refuse d’importer avec une belle constance, c’est l’État libéral et son système de garanties juridiques. Ce fait est à la source de problèmes bien visibles : la corruption, un aveuglement récurrent sur l’état réel du pays... Mais il a sa pesanteur : outre les éléments déjà mentionnés, ayons à l’esprit un sondage récent selon lequel il est «parfaitement acceptable de déformer l’information pour protéger les intérêts de l’État », pour 55% de l’opinion russe [1]. Encore une fois, l’indépendance vis-à-vis de l’État est possible, mais elle reste très précaire. Il en sera sans doute ainsi jusqu’à ce que les générations qui ont connu l’URSS à l’âge adulte passent la main, dans une dizaine d’années. Au delà, une évolution d’ampleur pourra peut-être se produire, mais elle ne conduira pas à « dérussifier » la Russie. Du reste, les sociétés occidentales sont loin d’obéir à un modèle unique...

P. V. : Russie et démocratie, ces deux mots peuvent-ils faire système ? Quel État de droit à Moscou et dans ses provinces ? Quel contrat entre la société et l’État ?

En Russie, la notion de contrat avec la société reste absente de la conception du pouvoir

L. C. : La démocratie à la russe reste à inventer – je parle bien d’une compétition ouverte, où tous les candidats ont leur chance. De ce point de vue, l’Ukraine, qui malgré ses particularités partage l’héritage politique du monde russe, pourrait être une sorte de laboratoire... Mais, significativement, le Kremlin arrive à mobiliser sa base électorale contre son voisin, car la tentative révolutionnaire en cours [NDLR : 2013-2014] est surtout vue comme une menace de «désordre», de même d’ailleurs que la démocratie en soi: c’est encore la pesanteur anthropologique que l’on touche ici du doigt. La notion de contrat avec la société, inséparable de la démocratie telle qu’elle s’est développée en Occident à partir du XVIIIe siècle, est donc absente dans l’aire qui nous occupe. On ne s’étonnera donc pas que la légitimité fonctionnelle de l’État russe soit très problématique, comme l’a montré Marie Mendras : en effet celui-ci ne garantit pas «la santé, l’éducation, la gestion des infrastructures, la justice, l’ordre public » [2] ; sa pérennité repose sur un compromis boiteux un peu de bien-être matériel contre la non-ingérence dans le champ politique – et les citoyens s’efforcent en fait d’avoir affaire à lui le moins possible. C’est un point sur lequel il faut insister, car il va à l’encontre des images de « pouvoir fort » construites par les communicants du Kremlin, et il contribue fortement aux travers bien connus : taux de mortalité infantile élevé, initiative individuelle et économie lourdement handicapées par la corruption, faiblesse des garanties juridiques, etc. Quant à la différence de conditions entre Moscou et les provinces, je pense qu’il s’agit d’une différence de degré et non de nature ; mais pour expérimenter les imperfections de l’État de droit, il vaut sans doute quand même mieux être dans la capitale qu’au fin fond de la province...

P. V. : De votre point de vue, cela fait-il sens de compter la Russie au nombre des pays émergents ? Moscou aujourd’hui est-elle une forme de village Potemkine ?

L. C. : La distinction pays émergent / pays développé est commode mais assez mal adaptée à la Russie, dans la mesure où il y a bien eu une expérience de modernisation à partir de 1917, qui a connu comme on sait des résultats mitigés. Certains des traits des pays développés sont bien là : il s’agit d’une économie à très haut niveau de technicité, servie par une population éduquée. Mais comme nous venons de le mentionner, la corrélation entre niveau d’éducation et démocratie rencontre ici une exception importante, au moins jusqu’à aujourd’hui ; et la priorité longtemps accordée aux canons sur le beurre a conduit à sur-développer le complexe militaro-industriel à un coût social exorbitant, au détriment de l’économie civile. Le résultat est visible à l’exportation : aéronautique, armement, technologie nucléaire, et d’un autre côté des matières premières minérales ou agricoles, qui pour le coup rappellent nettement les pays en développement. Outre ce legs encombrant du passé, il faut compter ici encore avec l’influence du territoire, qui contribue à compliquer l’intégration de cette économie continentale aux échanges internationaux, à déconnecter les acteurs russes de l’émulation générale. Quand on est au cœur du bassin de la Volga, ou dans l’Oural, il faut faire un certain nombre de kilomètres pour étudier les ressorts de la compétitivité européenne. Nous sommes ici à l’opposé des interactions incessantes entre sociétés européennes, dont le rôle décisif a été mis en lumière par Paul Kennedy [3]. Moscou est-elle pour autant un village Potemkine ? C’est clairement une vitrine, comme toute capitale. Pour autant je crois qu’il est devenu relativement plus simple de se déplacer en province, et donc de voir l’envers du décor. Pour le village Potemkine, je citerais plutôt les Jeux Olympiques de Sotchi, avec leur « emplacement pour manifestants », concession de pure mauvaise grâce aux usages de la vie internationale, qui servait à masquer le fait que la liberté d’expression n’est pas sans risques en Russie.

P. V. : Quelle est la conception russe de la frontière ?

L. C. : Ici comme ailleurs, la frontière joue un rôle de filtrage et de protection. La question est de savoir de quoi elle protège : la spécificité russe est ici encore l’empire patrimonial, dont le pouvoir n’admet aucune restriction. La délimitation du territoire est une concession aux nécessités qui limitent la portée de toute entreprise humaine, et elle a pour but de protéger la vérité décrétée par le souverain. Il ne s’agit pas seulement de considérations sur l’imaginaire historique : les restrictions récentes d’accès à Internet ont un lien direct avec la confiscation des imprimés à la frontière que décrivait Custine en 1839.

P. V. : Que nous apprend la crise ukrainienne au sujet des relations que V. Poutine entretient avec "l’étranger proche" de la Russie ?

L. C. : Nous sommes en présence d’un affrontement très classique entre le centre et les marges (de même que la Krajina croate, l’Ukraine porte un nom qui signifie « confins »).

V. Poutine est l’héritier d’une longue tradition d’affirmation exclusive de l’État aux dépends de toute légitimité alternative, appuyée sur l’isolation vis-à-vis de l’extérieur permise par l’éloignement – c’est ce que j’appelle le vase clos.

Le fait que Moscou soit une puissance excentrée entretient une insécurité permanente liée au risque de marginalisation, d’où une tendance systématique à pousser ses pions le plus loin possible. C’est un facteur que l’on retrouve dans son intérêt ancien pour les détroits turcs, comme aujourd’hui dans son attitude vis-à-vis du Japon aux îles Kouriles, car celles-ci ferment la mer d’Okhotsk ; dans le cas de l’Ukraine, il y a les fameux gazoducs, qui transportent 60% du gaz russe à destination de l’Europe, et, avec Sébastopol, un accès commode à la mer Noire : autant de raisons d’y être intransigeant. À cette dimension purement géographique se superpose la dimension culturelle. Vladimir Poutine n’est ni Ivan le Terrible, ni Joseph Staline, mais il est l’héritier d’une longue tradition d’affirmation exclusive de l’État aux dépends de toute légitimité alternative, appuyée sur l’isolation vis-à- vis de l’extérieur permise par l’éloignement – c’est ce que j’appelle le vase clos. Dans ce contexte, les entités frontalières ouvertes sur l’Europe sont conçues comme des facteurs de déstabilisation et doivent être mises au pas. L’Ukraine, marquée par l’influence polonaise et austro-hongroise, dont les districts occidentaux ne sont entrés dans la sphère russe qu’en 1944, est dans ce cas. Cela peut paraître étrange, mais il y a une continuité structurelle profonde entre ses déboires actuels et l’assujettissement de Novgorod par Ivan le Grand et Ivan le Terrible, aux XVe et XVIe siècles... Il faut noter en l’occurrence que le risque de déstabilisation n’a rien d’imaginaire : avec le compromis boiteux évoqué plus haut (un peu de bien-être contre la non-ingérence dans le champ politique), une croissance en berne, et les images des ukrainiens visitant la villa de Yanoukovitch en fuite, il y a de quoi être nerveux... L’autoritarisme est certes bien accepté en Russie, mais nul ne peut dire ce qui adviendrait si le contrat implicite entre la société et l’État n’était plus respecté par ce dernier. Ce que l’on voit enfin dans la crise ukrainienne, c’est une grande différence entre Russie et Chine : avec Deng Xiaoping, cette dernière a su se réinventer à partir de ses marges les points de contact avec la modernité que sont Hong Kong, Taïwan et la diaspora. La Russie de son côté est en train de choisir le repli sur soi, et sa réinvention reste des plus hypothétiques.

P. V. : Que répondez-vous à ceux qui jouent la petite musique d’une adhésion de la Russie à l’Union européenne ? Seriez-vous favorable à un axe Paris-Berlin-Moscou pour résister aux tendances hégémoniques des Etats-Unis ?

L. C. : Si vous le permettez, je vais prendre le temps de répondre en détail à cette question d’une actualité brûlante. Autant le dire tout de suite, je ne vois pas un seul argument en faveur de l’adhésion de la Russie à l’Union européenne... Le premier terme du problème est l’Union européenne, qui ne peut pas faire l’économie d’une réflexion en profondeur sur ce qu’elle est. Quand on prend comme modèle le système américain, on oublie que dans ce dernier cas l’État fédéral était présent dès le départ, et que sa construction a eu lieu à une époque où la complexité institutionnelle était incomparablement moindre qu’aujourd’hui. En Europe, nous sommes à l’opposé : la tentative fédéraliste revient, dans un monde devenu extrêmement complexe, à bâtir une superstructure qui coifferait des États – Nations dont l’édification remonte pour certains d’entre eux au Xe siècle. D’où nécessairement un fonctionnement peu lisible, fait de l’application de procédures très sophistiquées et parfois très bloquantes. L’Europe est, par essence, un objet difficile à vendre à une heure de grande écoute. Ceux qui la construisent sont par ailleurs tentés de passer par pertes et profits leurs particularités nationales pour aboutir à une forme de consensus minimum ; ce qui est évacué ainsi, c’est plus qu’un supplément d’âme, c’est une identité à laquelle peu d’européens pourraient renoncer. La manière d’illustrer les billets de banque fournit un exemple caricatural de ce problème : l’Euro est une monnaie qui affaiblit le sentiment identitaire national sans le remplacer par autre chose. Il ne s’agit pas malgré les apparences d’un sujet anecdotique : je renvoie sur ce point à « L’illusion économique » d’Emmanuel Todd, qui aide à comprendre les difficultés de l’Europe en insistant sur la variété et la pesanteur du fait anthropologique.

Ajouter aux problèmes de l’UE l’intégration d’un Etat gazier et pétrolier de 17 millions de km2 ouvert sur les aires turco-persane et chinoise serait une fuite en avant catastrophique.

Je mentionnerai enfin une question peu visitée qui est celle de la diversité linguistique. L’essence de la politique, c’est de parler avec les gens. Il n’est pas imaginable un seul instant qu’un politicien puisse établir un contact avec ses électeurs en parlant l’anglais (hors des îles britanniques, bien entendu) ou en recourant à un traducteur. Ce simple fait suffit à mon sens à enterrer l’idée d’un exécutif européen, sauf à passer la démocratie par pertes et profits... Tout ceci pour dire que l’Europe est pour l’instant un rêve fédéral profondément embourbé, qui n’est pas à même de répondre aux défis qui lui sont posés. Parmi ceux-ci, les nécessités de plus en plus criantes de la diplomatie et de la sécurité, que les crises actuelles dans les mondes russe et arabe, qui sont tous deux à nos portes, ne permettent plus d’ignorer. Ajouter à ces problèmes l’intégration d’un Etat gazier et pétrolier de 17 millions de km2 ouvert sur les aires turco-persane et chinoise serait une fuite en avant catastrophique (de même d’ailleurs que celle de l’Ukraine ou de la Turquie). Dans la suite de ce qui a été dit plus haut, la Russie est l’autre terme du problème. D’abord parce que, pour paraphraser Churchill, elle a toujours le choix entre l’Europe et le Grand large, cette dernière expression étant à prendre au sens métaphorique, puisqu’il est ici question d’un océan de plaines. La tentation de tourner le dos à l’Europe, dont on voit bien l’actualité, est une option viable, même si de l’extérieur nous en voyons mieux les inconvénients que les bienfaits. Par ailleurs, le sentiment de l’exceptionnalité est profondément ancré dans la mentalité russe : on peut dire pertinemment que la distinction entre « eux » et « nous » y est affirmée avec d’autant plus d’insistance que, dans une perspective longue, les frontières du pays sont floues et changeantes.

Il devient clair que la Russie n’est absolument pas soluble dans une structure supranationale.

Ajoutons à cela une expérience aussi singulière que la vie en vase clos face à un pouvoir sans contrepoids, qui isole forcément de la culture européenne, et le climat de renaissance nationale sur fond de récit d’humiliation qui prévaut actuellement, et il devient clair que la Russie n’est absolument pas soluble dans une structure supranationale. Il y a encore la question des valeurs : les résultats du sondage cité plus haut se passent de commentaires... Et le Kremlin dispose ainsi d’une marge de manœuvre inaccessible aux Occidentaux depuis les années 1960 pour soutenir des régimes anti-démocratiques, à laquelle il n’a aucune raison de renoncer. Le dernier obstacle est le fossé culturel qui existe entre l’Europe et la Russie, dont la crise ukrainienne montre la profondeur : la première sous-estime gravement l’inquiétude russe en matière de sécurité liée à une hypothétique Ukraine membre de l’UE et de l’OTAN, la seconde a bien du mal à inspirer confiance, en raison de son caractère agressif et de son rapport au droit problématique. Que les deux parties s’entendent sur l’avenir de l’Ukraine sera déjà bien assez compliqué : pour ce qui est d’un partenariat plus poussé, on verra un autre jour. En tout cas, je ne vois pas de raison de se couper des États-Unis : dans un XXIe siècle dangereux, la relation privilégiée avec eux est l’un des meilleurs atouts de l’Europe...

P. V. : De l’autre côté, quid des relations entre la Russie (presque "vide") et la Chine (presque "pleine") ?

L. C. : L’écart de densité de population entre la Sibérie et la Chine utile dont elle est frontalière est évidemment très important : hors de la région de Novossibirsk, on décompte du côté russe de l’ordre de 1 habitant par kilomètre carré. L’URSS a échoué dans sa tentative de peuplement de la Sibérie et de l’Extrême-Orient. À court terme, ce déséquilibre n’est pas gênant, même si l’immigration chinoise le long de la frontière commune est visible : Moscou et Pékin trouvent un intérêt partagé à exercer une forme de condominium sur l’Asie centrale, et pourraient même dans les prochaines années se coordonner pour faire pièce aux Occidentaux. La situation peut devenir plus préoccupante à long terme pour le Kremlin, qui avait profité de l’époque des Traités inégaux pour annexer le bassin de l’Amour aux dépends de son voisin. La montée en puissance de la Chine entrainera un déséquilibre grandissant, d’autant que la Russie n’a toujours pas trouvé la recette de la croissance. C’est dire que Moscou prend un gros risque en se coupant des Occidentaux, celui de renoncer à un contrepoids qui peut s’avérer utile face à Pékin. Très concrètement, développer l’Extrême- Orient en s’appuyant sur des capitaux japonais et occidentaux serait pour la Russie la meilleure manière de préparer l’avenir. Il faudrait pour cela régler définitivement la question des Kouriles avec le Japon ; mais, selon Céline Pajon, l’annexion de la Crimée a été mal ressentie par Tokyo et cette perspective a été reportée sine die...

Laurent Chamontin, L’empire sans limites – Pouvoir et société dans le monde russe (préface d’Isabelle Facon), Éditions de l’Aube, 2014

 

L’URSS a disparu à jamais, entraînant dans sa chute l’idéologie qui en faisait l’avant-garde éclairée du monde moderne. Pour autant, le passage à la démocratie et à l’économie de marché n’a pas produit les effets ­escomptés : les populations de Russie, de Biélorussie et d’Ukraine peuvent certes voyager, surfer sur Internet ou acheter une voiture, mais leur position vis à vis de l’État demeure précaire, et il n’y a pas eu de décollage économique à la chinoise. Cet ouvrage rend ce paradoxe intelligible en mettant en évidence le lien, éclipsé un temps par le communisme, qui relie le monde russe actuel et la civilisation dont il est issu, où l’individu, pris dans la démesure du territoire, peine à trouver sa place. « Ce qui séduit de prime abord dans cet ouvrage, c’est sa limpidité. » Isabelle Facon « Un excellent travail d’anthropologie historique. » Gérard Chaliand

L’URSS a disparu à jamais, entraînant dans sa chute l’idéologie qui en faisait l’avant-garde éclairée du monde moderne. Pour autant, le passage à la démocratie et à l’économie de marché n’a pas produit les effets ­escomptés : les populations de Russie, de Biélorussie et d’Ukraine peuvent certes voyager, surfer sur Internet ou acheter une voiture, mais leur position vis à vis de l’État demeure précaire, et il n’y a pas eu de décollage économique à la chinoise. Cet ouvrage rend ce paradoxe intelligible en mettant en évidence le lien, éclipsé un temps par le communisme, qui relie le monde russe actuel et la civilisation dont il est issu, où l’individu, pris dans la démesure du territoire, peine à trouver sa place. « Ce qui séduit de prime abord dans cet ouvrage, c’est sa limpidité. » Isabelle Facon « Un excellent travail d’anthropologie historique. » Gérard Chaliand

Source, journal ou site Internet : diploweb

Date : 3 juin 2014

Auteur : Laurent Chamontin*Pierre Verluise

*Écrivain et russophone, Laurent Chamontin est auteur de L’empire sans limites – Pouvoir et société dans le monde russe (préface d’Isabelle Facon, Éditions de l’Aube, 2014). Né en 1964, il est diplômé de l’Ecole Polytechnique. Il a vécu et voyagé dans le monde russe. Pierre Verluise est Directeur du Diploweb.com. La venue en France de V. Poutine les 5 et 6 juin invite à mettre la Russie en perspective. Ce pays vient de créer l’Union économique eurasienne (UEE) avec la Biélorussie et le Kazakhstan, deux anciennes républiques soviétiques.

La Russie. L empire sans limites ?

Le coup de gueule du médiateur contre les coupures d electricite et de gaz

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Le médiateur de l'énergie dénonce également les hausses de prix, facteur aggravant, selon lui, de la précarité énergétique.

Des méthodes brutales dénoncées. Les fournisseurs d'énergies ont tendance à facilement brandir l'arme des coupures de gaz ou d'électricité pour impayés, alerte le dernier rapport du médiateur de l'énergie. Les fournisseurs ont «déclaré avoir procédé à 60.000 coupures de gaz et d'électricité et 87.000 réductions de puissance d'électricité au premier trimestre de cette année, soit 147.000 interventions» au terme de la première trêve hivernale pour l'énergie qui s'est achevée en mars, a indiqué le médiateur de l'énergie, Jean Gaubert, dans un communiqué. Des situations d'autant plus inexplicables que des coupures ont parfois eu lieu alors même que les personnes concernées avaient accepté un échéancier de paiement, souligne Le Parisien-Aujourd'hui en France. «Pis, il arrive que certains se retrouvent privés de courant alors qu'ils ont pourtant réglé leurs dettes», ajoute le journal local. Le Médiateur a été saisi de 15.041 réclamations en 2013, soit 4,5% de plus que l'année précédente. Les hausses de prix aggravent la précarité énergétique L'instance ajoute que la hausse des prix a par ailleurs été un facteur aggravant de la précarité énergétique. «Si l'on ne prend pas le taureau par les cornes, la précarité énergétique ne pourra qu'augmenter», relève le médiateur, plaidant pour l'instauration d'un chèque énergie et une extension de ses compétences à la transition énergétique. Ces chiffres sont toutefois incomplets et provisoires, car ils ne couvrent pas l'année 2013, a précisé l'instance indépendante chargée de défendre les consommateurs d'électricité et de gaz, qui publiera cet été un bilan des six premiers mois de cette année. En 2012, le médiateur avait recensé 580.000 coupures et réductions de puissance effectives dans l'électricité et le gaz.

 

Le coup de gueule du médiateur contre les coupures d electricite et de gaz

Source, journal ou site Internet : Les Echos

Date : 3 juin 2014

Auteur : Mathilde Golla

Fabrication d explosifs : vers une suppression de l obligation de controle periodique

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Deux projets de textes relatifs à l'activité de fabrication d'explosifs sont soumis à la consultation du public jusqu'au 19 juin sur le site du ministère de l'Ecologie. Ils seront examinés par le Conseil supérieur de la prévention des risques technologiques (CSPRT) lors de sa séance du 24 juin. Le premier est un projet de décret qui modifie la rubrique 1310 de la nomenclature des installations classées (ICPE). Il vise à supprimer l'obligation de contrôle périodique pour les unités mobiles de fabrication d'explosifs soumises à déclaration sous la rubrique 1310 et, à compter du 1er juin 2015, sous la rubrique 4210. Cette évolution fait suite au retour d'expérience des fédérations professionnelles et des organismes de contrôle, qui ont attiré l'attention de l'Administration sur la difficulté de mener à bien ces contrôles du fait du caractère mobile de ces installations, explique le ministère de l'Ecologie. "Les unités mobiles interviennent la plupart du temps sur des sites soumis à autorisation (carrières ou mines) qui font l'objet de contrôles de la part de l'inspection des installations classées régulièrement", justifie-t-il. Le deuxième texte est un projet d'arrêté qui fixe les prescriptions générales applicables aux installations soumises à déclaration sous la rubrique 1310. Il concerne par conséquent les installations de fabrication de produits explosifs relevant de la sous-rubrique 1310-2.c) ainsi que les installations de fabrication d'explosifs en unité mobile relevant de la sous-rubrique 1310-3.b). Cette évolution permettra de mieux encadrer ces activités, d'en maîtriser les risques et les impacts par le respect de prescriptions "standard", explique le ministère de l'Ecologie.

Fabrication d explosifs : vers une suppression de l obligation de controle periodique

Source, journal ou site Internet : actu environnement

Date : 3 juin 2014
Auteur : Laurent Radison

La Lituanie dans l'UE début 2015...

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La Commission européenne et la Banque centrale européenne ont donné, mercredi 4 juin, leur feu vert pour l'entrée de la Lituanie dans la zone euro en janvier 2015. L'Etat balte deviendra ainsi le 19e membre de la zone euro. La décision doit être encore soumise aux dirigeants européens, puis validée par les ministres des finances à la mi-juillet. Le Parlement aura également son mot à dire.

DES RÉFORMES BIEN MENÉES

La Lituanie « remplit maintenant tous les critères de convergence », a indiqué l'exécutif européen. Ces critères comprennent une dette publique qui ne dépasse pas 60 % du PIB, un déficit budgétaire inférieur à 3 % du PIB, une inflation basse et une monnaie stable face à l'euro. Le commissaire européen chargé des affaires économiques, Olli Rehn, a notamment salué la « politique budgétaire et les réformes économiques sérieuses » du pays, qui s'était engagé dans un programme d'austérité dès son basculement dans la crise en 2009. Ces efforts ont conduit à une« augmentation impressionnante de la prospérité des citoyens lituaniens ». La décision annoncée mercredi«n'est qu'un début», a réagi le ministre lituanien des finances, Rimantas Sadzius : « Nous devons nous assurer que cette nouvelle sera bien accueillie par la population et que le passage à l'euro se fera en douceur. »

UN REMPART CONTRE LA RUSSIE

« Compte tenu des développements à nos frontières, l'adoption de l'euro prend encore plus d'importance. C'est un pas supplémentaire vers plus de sécurité au niveau économique, financier et politique », a relevé le premier ministre lituanien, Algirdas Butkevicius. Vilnius voit en effet l'euro comme un rempart contre la Russie et une manière de renforcer son poids politique en Europe. Pays de 3 millions d'habitants, membre de l'Union européenne depuis 2004, la Lituanie suit dans la voie de l'euro l'Estonie, membre depuis 2011, et la Lettonie voisine, entrée en janvier 2014 au prix d'un programme d'austérité draconien, qui s'est traduit, entre autres, par une forte baisse des salaires des fonctionnaires et pensions de retraites. Avec l'intégration de la Lituanie, la zone euro comptera 336 millions d'habitants et un PIB de l'ordre de 7 000 milliards d'euros. Dimanche 11 mai, la Lituanie a organisé le premier tour de élection présidentielle, pour lequel la présidente sortante, Dalia Grybauskaite, est arrivée largement en tête. Surnommée la « Dame de fer balte », la dirigeante de 58 ans, ancienne commissaire européenne au budget, a fermement soutenu le programme d'austérité quand la Lituanie avait été touchée par la crise en 2009.

La présidente de la Lituanie

La présidente de la Lituanie

LUnion européenne donne son feu vert à la Lituanie pour entrer dans la zone euro en 2015

Source, journal ou site Internet : le Monde

Date : 4 juin 2014

Auteur : AFP/Petras Malukas

Les restes de 800 enfants localises dans une fosse commune en Irlande

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Nouvel exemple de l'opprobre qui pesait jadis sur les filles-mères, une historienne affirme que 800 petits nés hors mariage, pensionnaires d'un établissement géré par des religieuses, ont succombé à la maladie et à la malnutrition entre 1925 et 1961. Jusqu'à il y a quelques décennies, accoucher d'un enfant hors mariage était en Irlande une des pires choses que pouvait commettre une jeune femme. L'opprobre visant les filles-mères de l'île est connu du grand public depuis la fin des années 90, avec la découverte du scandale des couvents- blanchisseries de la Madeleine où le confinement, le travail pénible, les humiliations et les brimades étaient de mise pour ces femmes. Le sort de leurs enfants n'était pas plus enviable, suggèrent les travaux d'une historienne locale qui a confirmé, la semaine dernière, l'existence d'une fosse commune contenant les cadavres de 800 enfants en bas âge à Tuam, dans la région de Galway. Le charnier était connu des habitants locaux mais personne n'avait, jusqu'aux travaux de Catherine Corless, vérifié l'identité des victimes et leur nombre. Les bambins étaient des pensionnaires de l'orphelinat de Tuam accueillant des filles-mères et leurs bébés nés hors-mariage. L'institution, qui a fonctionné de 1925 à 1961, était gérée par les sœurs catholiques du Bon secours. Les conditions de vie y étaient difficiles, ce que n'ignoraient pas les autorités et les habitants. Un rapport de 1944 décrit un hospice surpeuplé abritant 333 résidents, dont 271 enfants et 61 mères célibataires alors que la capacité du bâtiment était de 243 personnes. Le document mentionne des enfants «fragiles, émaciés et bedonnants (signe de malnutrition, ndlr)». La mortalité était fréquente dans ces «Mother and Baby Homes». Dans l'Irlande des années 30, un quart des enfants illégitimes mourraient en bas âge.

Indifférence générale et loi du silence

Tuam n'est pas une exception. On y meurt de convulsions, de tuberculose, de malnutrition, de pneumonie, de gastroentérite ou de la rougeole. C'est à partir de recherches dans les registres d'état civil que Catherine Corless estime le nombre d'enfants ensevelis dans la fosse commune à au moins 796. Rien qu'entre 1943 et 1946, 300 petits pensionnaires de Tuam succombent, recense un compte-rendu de l'époque. Etant nés hors mariage, les enfants n'étaient pas baptisés et ne pouvaient être enterrés dans un cimetière, d'où la transformation d'une fosse septique voisine en charnier. Le quotidien des survivants restait sombre. «Les Home babies» vivaient à la marge de la communauté. Brièvement scolarisés avant d'être placés vers 7 ou 8 ans, ils étaient à peine mieux traités que les enfants des gitans, rappelle Catherine Corless. À l'école, ils étaient relégués au fond de la classe, malmenés par leurs camarades. Catherine Corless espère que la campagne menée pour érigerune plaque commémorative avec le nom des enfants récoltera assez d'argent. Mais elle se dit heurtée par l'indifférence et l'oubli des contemporains de l'orphelinat. Preuve, selon elle, de la loi du silence et du rôle et de l'influence de l'Eglise catholique irlandaise qui a pesé sur ce sujet longtemps resté tabou. Suite à la médiatisation des travaux de Catherine Corless, les autorités ont promis de mener une enquête. Le clergé de Galway a lui souligné n'avoir jamais eu connaissance du charnier. On estime que plus de 50.000 enfants sont nés en Irlande dans les «Homes» entre 1930 et 1990. Comme le montre le film Philomena avec Judi Dench sorti fin 2013, plusieurs milliers d'entre eux -2200 entre 1945 et 1965- ont été adoptés, parfois aux Etats-Unis, sans l'accord de leurs mères biologiques qui travaillaient sans salaire pendant deux ou trois ans pour se repentir de «leurs pêchés». Des événements qui formaient la trame du drame de Peter Mullan, The Magdalene Sisters.

Tuam-Galway

Tuam-Galway

Source, journal ou site Internet : le Figaro

Date : 4 juin 2014

Auteur : Constance Jamet

Attention les services secrets americains veulent detecter le sarcasme sur les reseaux sociaux. Bon courage !!

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L'ordre de mission s’affiche publiquement sur le site des marchés publics de l’Etat fédéral américain depuis le lundi 2 juin. La demande? «Un outil d’analyse des réseaux sociaux pour les services secrets des Etats-Unis». Comme le détaille le site Next Gov, qui a le premier relayé l’information, il s’agira d’un logiciel destiné à surveiller les utilisateurs de réseaux sociaux en temps réel. Ses fonctionnalités inclueront l’analyse de sentiment, l’identification d’influenceurs, l’accès à des données historique de Twitter et d’autres options utiles pour établir une veille sur les sujets sensibles pour la sécurité nationale du pays. Mais c’est surtout une ligne qui a retenu l’attention des médias: les espions américains veulent que leur futur outil soit capable de «détecter le sarcasme». L’ironie, le second degré et, donc, le sarcasme, sont difficiles à détecter dans le cadre dutraitement automatisé du langage, la discipline qui utilise les possibilités de l’informatique pour produire ou analyser du langage naturel (les langues parlées par les humains). Les outils proposent en général de classer les contributions des internautes comme étant de tonalité positive, négative ou neutre. Rappelons qu'un humour mal compris ou un sens douteux de l'hyperbole peuvent coûter cher sur les réseaux sociaux. En 2010, le citoyen britannique Paul Chambers a été condamné à 1.000 livres d'amende, a écopé d'un casier judiciaire et a été licencié de son job pour avoir humoristiquement annoncé sur twitter qu'il ferait exploser son aéroport local si la neige n'était pas déblayée d'ici une semaine... Mais en l'occurrence, nul programme informatique déficient n'est à pointer du doigt dans l'affaire: ce sont les juges britanniques qui ont condamné l'homme pour «message menaçant». Si l’espionnage ciblé de communications interpersonnelles fait partie de l’activité au cœur du renseignement, la surveillance de grandes masses de données publiques sur les réseaux permet aux gouvernements de détecter des menaces émergentes ou d’anticiper des menaces, comme en témoigne l’exemple de la détection des épidémies par Google.

Attention les services secrets americains veulent detecter le sarcasme sur les reseaux sociaux. Bon courage !!

Source, journal ou site Internet : Slate

Date : 4 juin 2014

Auteur : Jean-Laurent Cassely

Une planete en zone habitable reperee à 13 annees-lumiere

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Autour de l'étoile de Kapteyn, une équipe d'astronomes a découvert deux planètes, dont une détectée dans une zone habitable. Deux planètes autour de l'étoile de Kapteyn ont été découvertes à 13 années-lumière Selon une information détaillée parLe Nouvel Observateur, des astronomes ont découvert deux planètes proches de l'étoile de Kapteyn, située dans la constellation du Peintre (Pictor). "L'une d'elles, cinq fois plus massive que la Terre, se trouve dans une zone qui permettrait l'existence d'eau à l'état liquide", explique le site de l'hebdomadaire. Surnommée la "naine rouge", l'étoile de Kapteyn, découverte en 1897, se situe dans le halo galactique: "Alors que la grande majorité des étoiles de la Voie Lactée tourne autour de son centre, formant une belle spirale, le halo, lui, est une sorte de nuage d'étoiles anciennes, aux orbites excentriques, probablement capturées par notre galaxie dans le passé", explique Le Nouvel Observateur.

"Cinq fois la masse de la Terre"

Deux planètes ont été découvertes. L'une, "Kapteyn c", est une "super-terre massive". Elle tourne en 121 jours autour de son étoile. Kapteyn b, quant à elle, fait le tour de son étoile en 48 jours et représente "cinq fois la masse de la Terre", explique le site de l'hebdomadaire, avant d'ajouter: "Cette planète se trouve dans ce que l'on nomme la zone habitable de l'étoile, celle qui permet théoriquement la présence d'eau liquide... ce qui est un élément nécessaire à l'apparition de la vie telle que nous la connaissons". L'équipe d'astronomes va publier son rapport au sujet de cette découverte dans le numéro de juillet de Monthly Notices of the Royal Astronomical Society. Le Nouvel Observateur rapporte des explications du principal auteur de l'article, Guillem Anglada-Escude de la Queen

Mary University de Londres: "Lorsque nous avons initialement analysé les données de l'étoile de Kapteyn voici quelques années, [...] nous nous sommes mis à la recherche de planètes. Une fois que nous avons collecté assez de données, les nouveaux signaux sont apparus clairement."

Source, journal ou site Internet : lExpress

Date : 4 juin 2014

Auteur : Marie-Sarah Bouleau

10 questions et reponses sur le droit a l oubli Google

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Suite à la décision de la CJUE le 13 mai dernier, Google a réagi très rapidement en mettant en ligne un formulaire de demande de suppression de résultats de recherche. Le cadre d'application de la décision, tout comme la manière dont Google va choisir de traiter les demandes, restent flous pour le moment. Réputation VIP, société spécialisée en e-réputation, répond aux interrogations que soulève cet événement et que l'on peut déjà considérer comme majeur dans l'histoire d'Internet.

Les 10 questions que vous vous posez sur le formulaire d'oubli de Google

1. Puis-je faire une demande de suppression de résultats sur le nom de ma marque ou de mon entreprise ? Non, la CJUE a limité le champ d'application de cette mesure aux personnes physiques

.2. Un citoyen Américain vivant en France peut-il utiliser le formulaire d'oubli de Google pour demander la suppression d'une information présente sur le moteur français www.google.fr ? Oui, tout résidant au sein de l'Union Européenne, quelle que soit sa nationalité, peut utiliser le formulaire. En revanche, en théorie un Français résidant en dehors de l'UE ne peut pas en bénéficier. En pratique, pour le moment Google ne demande pas de justificatif de résidence.

3. J'exerce une profession libérale (avocat, médecin...), je subis des attaques concernant ma vie professionnelle, puis-je demander une suppression de contenu ? On peut supposer que non, en effet ces informations sortent de la vie privée puisqu'elles concernent une activité professionnelle.

4. Google annonce que les informations inadéquates, obsolètes ou excessives pourront être supprimées. Comment Google va-t-il juger si les contenus que je souhaite supprimer remplissent ces critères ? Ces critères sont extrêmement subjectifs, c'est pourquoi Google a nommé un comité consultatif d'experts. Il est probable qu'au fur et à mesure que Google traite les premiers cas, Google mette en place des règles. Certaines seront peut-être rendues publiques, probablement pas toutes...

5. Je souhaite faire supprimer un contenu qui apparait sur les moteurs de recherche hors Europe de Google, est-ce possible ? Non, la décision de justice concerne uniquement les moteurs de recherche européens de Google. Par exemple l'information sera toujours présente sur le moteur canadien www.google.ca

6. J'ai soumis une demande grâce au formulaire d'oubli de Google, en combien de temps puis- je espérer le traitement de celle-ci ? Google annonce que le formulaire n'est « qu'une première étape » et qu'il prévoit « au cours des prochains mois [...] de perfectionner son approche... ». Sachant qu'on pouvait déjàcompter 12.000 demandes en 48h, on peut aisément imaginer que la réponse de Google prendra du temps, le temps que le géant américain mette en place des process et une équipe.

7. Qui va juger de mon droit à obtenir la suppression d'un contenu ?Google va probablement mettre en place une équipe dédiée mais nul ne connait pour le moment le nombre de personnes, les compétences ou encore l'emplacement de celle-ci. Un comité d'experts consultatif devrait définir les guidelines des équipes opérationnelles. Il sera composé d'Éric Schmidt, Président exécutif de Google, Jimmy Wales, fondateur du site Wikipedia, mais aussi un professeur d'éthique à l'Oxford Internet Institute, Luciano Floridi, une chercheuse en droit à l'Université catholique de Louvain, Peggy Valcke, l'ancien directeur de l'Agence espagnole pour la protection des données, Jose Luis Piñar, et le rapporteur spécial de l'ONU sur la liberté d'expression, Frank La Rue.

8. Google signalera-t-il les contenus supprimés ?Il est possible que Google indique sur la page de résultats de recherche qu'un contenu a été supprimé suite à une demande légale, comme il le fait déjà pour les violations de copyright.

9. Si j'ai un homonyme dont les résultats de recherche ne me conviennent pas, puis-je demander la suppression des contenus ? On ne connait pas aujourd'hui la position de Google sur ce type de cas. On peut penser que la réponse sera négative. En effet malgré la confusion possible, ce n'est pas de votre image dont il s'agit, vous ne pouvez pas demander la suppression pour une autre personne. Dans tous les cas, il sera compliqué pour Google de déterminer si l'information vous concerne ou concerne votre homonyme.

10. Julie Gayet peut-elle faire supprimer les informations concernant sa relation avec François Hollande via le formulaire d'oubli de Google ? Il est probable que non, la CJUE a précisé que Google devra tenir compte du droit à l'information et qu'il est prépondérant dans le cas des personnalités publiques. Mais qu'en est-il d'un journaliste, d'un dirigeant d'entreprise ou d'un sportif local ?

10 questions et reponses sur le droit a l oubli Google

Source, journal ou site Internet : ZDnet

Date : 3 juin 2014

Auteur : réputation VIP


Stéphane GEYRES et le libertarianisme

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1) Stéphane Geyres, vous êtes libertarien et président du « mouvement des libertariens ». Libertarien est un terme récent, remontant aux années 1970 ; et on estime la plupart du temps qu’il servirait à qualifier un libéralisme « excessif », « caricatural », « extrémiste », par opposition à ce qui serait le libéralisme « modéré » et donc « sain » et « raisonnable » d’un Hayek, d’un Aron ou d’un Rawls.

  En bref, les libertariens seraient les partisans d’un libéralisme pur et dur et à ce titre exagéré : un « ultralibéralisme ». Que répondez-vous à ce reproche d’extrémisme ?

Tout d’abord, merci cher Grégoire pour avoir pris l’initiative de cet entretien. C’est un réel plaisir de répondre à un jeune journaliste de talent qui sait voir les vraies questions. Il y a certes bien des facettes à votre question, mais elle a en effet le mérite de poser tout haut ce que beaucoup pensent tout bas, sans toujours le courage de la confrontation.

Je pense que pour vous répondre au mieux, il faut revenir sur l’histoire du libéralisme dans notre pays – j’essaierai de rester concis. On peut oser ainsi simplifier avec quatre périodes qui correspondraient très grossièrement aux quatre derniers siècles. Au XVIIIe tout d’abord fleurissent les célèbres Lumières. Leur apport est avant tout sur l’aspect juridique, c’est sur leurs bases que se construira la Révolution et depuis la démocratie en France et dans le monde. Certains, comme Richard Cantillon, nous ont aussi donné de grandes avancées dans le domaine économique, mais si les Lumières brillent encore, c’est pour avoir fait avancer la Liberté dans sa dimension politique en lien avec le droit. Puis vient Jean-Baptiste Say, suivi de Frédéric Bastiat, lesquels au XIXe vont poser les fondements de la théorie économique telle que tout libéral contemporain sérieux la comprend. Le terme de « libéralisme » naît juste après Napoléon, mais Bastiat se considérait « économiste », car il semblait acquis que les idées de liberté avaient été réglées avec les Lumières. Quant à Léon Say, une génération plus tard, il se pensait « libéral », terme qui s’est peu à peu installé comme « partisan du laissez-faire économique ». Puis avec la Première guerre mondiale et la généralisation de la démocratie, comme l’explique très bien Hoppe, et malgré l’émergence de l’école autrichienne, le XXe voit la gangrène social-démocrate gagner l’Occident. Avec elle, le libéralisme perd peu à peu dans l’esprit commun sa base juridique pour devenir chez certain un simple « discours favorable à la libre entreprise ». Aux États-Unis d’après le New Deal, hélas désormais sociaux-démocrates, le « libéral » est carrément devenu synonyme « d’homme de gauche non communiste ».

C’est alors, dans les années soixante, qu’émerge aux États-Unis le terme de libertarian, repris chez nous dans les années 80 par Henri Lepage en « libertarien », et adopté par ceux qui se reconnaissent comme héritiers de ces diverses phases, mais fuient l’amalgame avec le « liberal » socialisant.

Tout cela pour rappeler que le libéralisme est bien double dans son histoire, il se revendique des Lumières sous l’angle du droit et du « laissez-faire » plus économique – et ses théories modernes. Le libéralisme contemporain est même l’aboutissement de ces divers courants, qui l’ont construit et dont il se nourrit. Il y a diverses manières de le définir formellement, plus ou moins équivalentes, j’en donnerai deux. La plus correcte consiste à l’assimiler à un ordre social où le principe de non agression serait pleinement respecté. Pour ma part, je trouve plus palpable de l’identifier à une organisation sociale où règne la stricte uniformité du droit, l’état de droit le plus strict, où aucun privilège n’existe ni ne peut exister. On note au passage que ces deux définitions n’ont rien d’économique. Mais c’est parce qu’il est en réalité impossible de dissocier ces deux aspects de la vie. J’en veux pour preuve, pour finir ces rappels théoriques, la définition de la liberté donnée dans Libres ! par Henri Lepage – encore lui : « on définit la liberté comme le droit de faire ce qu‘on désire avec ce qu‘on a (plus exactement : avec ce à quoi on a naturellement droit, ce qu‘on s‘est légitimement approprié, ou ce qui a été légitimement transmis) ». J’aime cette définition parce qu’elle est positive et parce qu’elle mêle droit (avoir) et économie (faire).

Ce rappel n’est pas je crois inutile car ce n’est pas l’image, la compréhension que bien des gens de nos jours ont du libéralisme. Pour revenir à votre question, je doute fort que les auteurs que vous évoquez se revendiqueraient du libéralisme ainsi défini – et je ne vous cache pas que selon moi, aucun n’exprimait en effet des thèses pleinement libérales. Je me demande même comment on peut oser qualifier Rawls de libéral, alors qu’il est « liberal », donc social-démocrate. Aron est probablement plus un libéral économique, alors que Hayek, qui pour beaucoup représente le summum du libéralisme moderne, n’a pas su transposer sous l’angle politique les nombreuses avancées économiques qu’on lui doit.

Beaucoup sans doute seront choqués d’une telle analyse et, vous avez raison, trouveront la position libertarienne inutilement « excessive » ou « extrême ». J’ai hélas l’habitude de ce genre de propos bien malheureux ; il faut avoir la carapace solide quand on est libertarien.

Je constate simplement, après quelques temps passés au contact de nombreux critiques, qu’on peut en distinguer trois familles principales. Je passerai vite sur ceux qui ont les idées claires sur le libéralisme, mais optent pour une position politique mesurée parce qu’ils pensent que ce serait tactiquement plus habile. La critique d’extrémiste dans ce cas n’est pas bien grave, puisqu’au moins nous sommes d’accord sur le fond. La plupart par contre n’ont tout simplement pas compris ce que la Liberté suppose, je n’ai pas peur de le dire. On trouve ainsi beaucoup de pseudo libéraux qui en sont restés à la seule vision économique, favorables au laissez-faire mais en même temps ne sachant pas voir que les fonctions régaliennes pourraient être confiées au marché libre dont ils se prévalent. Plus rarement, on peut rencontrer des relativistes pour qui le concept de liberté impliquerait celui de tolérance et donc l’impossibilité de donner au libéralisme un cadre définitif. Tous ces gens « raisonnables » ou « mesurés » ne voient pas qu’ils sont dans l’incohérence.

Pourtant, et ce sera ma réponse après ces longs préliminaires, la chose est simple. Si la liberté tient au droit, et il s’agit du droit dit naturel, minimal, la non liberté tient donc de l’inverse du droit, qui est la force, l’agression – on parle de coercition. Or quel est l’organe social qui par définition incarne la force ? L’état bien sûr. Le libéral est donc tout simplement un adversaire de l’état. Je constate que les auteurs de ces critiques ont oublié de les retourner à celui qui devrait en toute logique être leur adversaire. C’est dommage.

2) Doit-on être nécessairement un anarchiste pour se prévaloir à juste titre du libertarianisme ? Pour dire les choses autrement, le minarchisme est-il une option cohérente ou au contraire incohérente pour un libertarien ?

En effet, selon Wikiberal, « pour [les libertariens], les pouvoirs de l’état devraient être extrêmement restreints (minarchisme), ou même supprimés (anarcho-capitalisme).» D’où votre question, et bien d’autres occasions de la voir posée, beaucoup pensant que le minarchisme est non seulement possible mais souhaitable comme compromis ou étape de transition – ce qui renvoie d’ailleurs à la question précédente.

Il me semble que la réponse doit aborder deux axes pour être complète. Il y a la théorie et la situation d’aujourd’hui. Sous l’angle théorique, j’attends toujours le minarchiste qui saura expliquer comment on pourrait à la fois avoir égalité de tous devant le droit et avoir un état bureaucratique quel qu’il soit. Le simple fait d’accepter le pouvoir d’un élu ou d’un fonctionnaire va à l’encontre de ce principe, pourtant à la base même du libéralisme. Je ne fais là que reprendre un argumentaire éculé, des théoriciens comme Rothbard ayant depuis fort longtemps montré qu’il n’y a qu’une seule option libérale cohérente, celle de l’anarcho-capitalisme. Donc en effet, sous cet angle, la question ne se pose même pas.

Sous l’angle plus concret, certains pensent par exemple qu’on pourrait réduire l’état. Mais dans un article – sur mon blog – je montre que cela est vide de sens, sauf à réduire l’Etat à un tel niveau que nous serions en fait dans un système anarcap. Dit autrement, la seule minarchie possible car cohérente est une société anarcho-capitaliste.

Enfin, il y a la réalité actuelle et la question dite de la transition, c’est-à-dire comment transformer la tyrannie démocratique actuelle en une société libre ? Il est clair que cela ne peut se faire en claquant des doigts et qu’il faudra un certain temps, même bref. Dans ce cadre, beaucoup sont minarchistes en ce sens qu’ils sont favorables à une société de moindre état comme un moindre mal ou comme une étape transitoire nécessaire.

Je n’ai pas d’opposition à une telle analyse, à condition cependant de bien poser le but, de ne pas oublier que l’objectif ultime ne peut être que l’anarcapie. Car sinon, c’est peut-être faire mal au Léviathan actuel et lui rogner les ailes, mais ce n’est pas le tuer. Et Léviathan nous a montré à travers les siècles sa nature de phénix capable de renaître à tout moment.

En conclusion donc, oui, le minarchiste ne peut être qu’un anarcap pragmatique s’intéressant à la transition ou un anarcap en devenir – quand il sera devenu anti-état.

3) Vos vues en science économique rejoignent pour l’essentiel les conceptions du courant de pensée autrichien, en particulier la lignée Von Mises – Rothbard – Hoppe.

  Vous n’êtes pas sans savoir que ce courant de pensée est assez minoritaire dans les universités et que la plupart des économistes du main-stream « néoclassique » lui reprochent un certain amateurisme, et ce pour trois motifs principaux : en premier lieu, le courant autrichien, à l’exception d’auteurs plus modérés comme Hayek ou Kirzner, prônerait un retrait excessif de l’Etat de la vie économique et serait aveugle au caractère nécessaire de certaines interventions pour tempérer les dérives du marché, en particulier pour ce qui a trait à la concurrence inégale et aux asymétries d’information.

  En second lieu, le courant de pensée autrichien rejetterait à tort toute formalisation mathématique des états d’équilibre du marché, laquelle constitue selon le main-stream le seul et véritable objet de la science économique digne de ce nom.

  Enfin il commettrait l’erreur de souscrire à une méthodologie réaliste (i.e. visant à concevoir des théories qui ont pour propriété de décrire fidèlement la réalité) alors que c’est l’instrumentalisme (i.e. visant uniquement à élaborer des théories qui permettent de formuler des prédictions correctes) qui reçoit les suffrages les plus favorables de la part des économistes du main-stream.

  Que répondriez-vous à ces trois ordres de critique ?

Tout d’abord, je n’ai pas de « vues » en économie. D’une part je ne suis qu’un modeste témoin de la théorie autrichienne, je ne saurais être pris pour un expert comme un Guido Hülsmann ou un Renaud Filleule peuvent le revendiquer. Surtout, la science économique étant justement une science, on n’a pas de « vues » en économie : on sait décrire un phénomène x ou y ou on ne sait pas, il n’y a pas place à « l’opinion » ni aux « vues ».

Ceci posé, votre premier point mériterait probablement tout une thèse. J’en retiens l’aspect minoritaire, l’amateurisme, la notion de courant, le rôle de l’état, les dérives du marché dont la concurrence et l’information. Beau programme !

Il est toujours étonnant que l’aspect minoritaire ou pas puisse être un argument dans une conversation se voulant rationnelle, voire scientifique. Peu importe qu’il n’y ait même qu’un seul économiste autrichien, la seule question est de savoir si la théorie qu’il promeut est juste ou fausse. Et je dis bien « juste ou fausse », c’est-à-dire donnant une description ou une explication des phénomènes économiques conforme à ce qu’ils sont réellement. En l’occurrence, la nature axiomatique de la théorie de Menger – Von Mises – Rothbard – Hoppe en fait une forteresse de certitude scientifique. Alors les majoritaires, vous savez…

À ce titre, l’amateurisme me semble plutôt être du côté des mainstream justement. Car l’ensemble de la démarche méthodologique des keynésiens et consorts démontre un refus de réalisme, pour ne pas dire un aveuglement à la réalité sociale. Par exemple, imaginer qu’on puisse tester un modèle économique est une hérésie qui montre que ces écoles ne se rendent pas compte qu’on ne peut jamais reproduire deux fois les mêmes conditions sociales et économiques sans attenter à l’objectivité : qui a déjà vécu une situation en tire des enseignements dont il tiendra compte une fois réexposé aux mêmes conditions.

S’agissant du rôle de l’état, il me semble que l’écart avec les positions plutôt pro-étatiques du mainstream est l’illustration de leur divagation méthodologique. L’analyse de l’école autrichienne part de l’acte économique fondamental, l’échange libre entre deux humains. Toute la théorie en découle. Or cet échange, tel que nous sommes des milliards à l’effectuer spontanément chaque jour, ne doit dans l’immense majorité des cas rien à l’Etat, qui n’en est pas non plus un acteur. A contrario, le mainstream considère l’état comme présent et le pose a priori, sans plus de justification, comme un acteur, réel ou légitime, ce qui ne correspond à aucune réalité – que ceux qui se font accompagner d’un bureaucrate chaque fois qu’ils vont faire leurs courses viennent me contredire.

Quant aux dérives du marché… il me semble que ce pseudo concept, ce prétexte, exprime une incompréhension de ce qui le marché est vraiment. Comment un humain qui fait partie du marché pourrait-il établir de manière objective que ce dernier présente des défauts ou des dérives ? Si le marché a des comportements qui nous choquent, ce qui peut être le cas pour certains, cela reste pour autant toujours l’expression du libre choix de l’ensemble de l’humanité. Comment quiconque pourrait-il se poser en juge de ces choix ? La notion de dérive relève du jugement de valeur d’un homme envers l’humanité, rien de moins. Voilà bien un concept des plus présomptueux et dont on imagine vite les dérives…

Enfin, je ne pense pas qu’il y ait de courant au sein de l’école autrichienne. Il y a tout au plus divers auteurs, tel Hayek, qui à un moment ou sur certains points abandonnent ce qui la caractérise le plus à mon sens, à savoir l’individualisme méthodologique. Ce faisant, je ne crois pas qu’ils soient capables d’aboutir à des conclusions ayant une réelle valeur.

Mais passons à votre second point. Tout d’abord, en vertu de quel principe le fantasme de l’équilibre de marché devrait-il être le sésame de la science économique ? Sauf erreur, l’économie n’est pas la science de l’équilibre du marché mais celle de l’accès aux ressources dans un monde de rareté. L’équilibre ne serait donc pas un principe mais au mieux un résultat d’analyse. De plus, Ludwig Von Mises explique très clairement que l’équilibre est au mieux un outil conceptuel, mais n’a aucune réalité parce que le marché est un processus continu en perpétuel mouvement vers ses prochaines conditions de prix. Révérer l’équilibre du marché n’est donc que se complaire dans une abstraction sans aucune réalité.

Quant au recours aux mathématiques, ce ne serait pas un mal en soi, si les mathématiques, comme c’est le cas en mécanique, permettaient de décrire précisément le monde. Mais ce n’est pas le cas en économie et même, cela ne peut pas l’être. Ludwig Von Mises, encore lui, explique de manière très simple pourquoi l’économie ne peut pas être mise en algèbre. Le principe des équations en physique tient à leur capacité à mesurer, calculer, exprimer des grandeurs mesurables. On calcule des hertz ou des watts, lesquels ont une manifestation précise dans ce monde. Mais en économie par contre, rien n’est mesurable, car rien n’est ni palpable ni objectivement définissable. À commencer par la richesse qui ne se ré duit pas à la masse monétaire contrairement à ce que l’immense majorité soutient. Bref, les maths en économie, cela n’a strictement aucun sens et les mettre en avant n’est qu’une ineptie.

Enfin, votre troisième point, sur le réalisme face aux prédictions. Là encore, on est en pleine confusion. La science physique permet de prédire les futurs mouvements d’un mécanisme parce qu’elle permet de décrire exhaustivement sa dynamique et que celle-ci ne dépend que de son design. En économie par contre, le futur n’est autre que le fruit d’une infinité de décisions prises en continu, librement et indépendamment par les gens sur le marché. Pour espérer prévoir le futur, il faudrait pouvoir modéliser ce système d’une immense complexité, ce qui est et restera impossible, même avec le progrès de la force de calcul des ordinateurs de demain. Pour s’en convaincre, imaginons l’inverse. Je fais une prédiction géniale. Disons que je prévoie que le cours de LVMH prendra 5 pts par mois pendant les 6 mois à venir. Pourquoi ne pas le garder pour moi ? Je fais croire l’inverse, peu à peu j’achète un maximum d’actions de manière à profiter de ma trouvaille. Mais alors, tous les économistes devraient pouvoir faire cela et donc devenir richissimes. Or que constatons-nous ? Tout l’inverse. Les « experts » publient leurs « prédictions ». Car ils espèrent ainsi attirer les naïfs dont l’afflux fera monter des cours qui sinon resteraient atones. Autrement dit, les économistes mainstream sont incapables de prédiction. C’est d’ailleurs très bien comme ça et donc l’économie n’est pas une affaire de prédiction.

4) Sous quelles circonstances et pour quels motifs avez-vous finalement rejoint les rangs de la pensée libertarienne ainsi que du courant autrichien en science économique ?

  Ceci s’est-il fait du jour au lendemain ? Avez-vous eu au contraire une transition lente, subreptice, pas à pas, vers le libéralisme et l’école autrichienne ?

Je suis un autodidacte de l’économie. Travaillant parmi des financiers, je décidai il y a sept ou huit ans de me mettre à l’économie. Me voilà donc fouillant le web à la recherche des bases. Bien sûr, je suis très vite tombé sur des équations dans tous les sens. Les maths ne me font pas peur, je suis titulaire d’une licence de mathématiques. Mais la simple idée d’être mis en équation me semblait fumeuse : comment pouvait-on mettre mon libre choix en équation, fusse de manière probabiliste ? Je continuai donc à chercher dans l’espoir d’une approche qui serait plus convaincante, lorsque je finis par découvrir le Mises Institute et la mine d’or que constitue son site web.

J’avalai alors Human Action, Man Economy and State et For a New Liberty, et depuis de nombreux autres ouvrages. Dès que j’eus lu Rothbard, les pièces du puzzle se mirent en place, très vite : c’est tellement simple et évident dès qu’on a compris la différence entre état et régalien. C’est tellement simple que je ne comprends pas qu’on puisse le critiquer.

Mais pour vous répondre, une fois que j’eus découvert les auteurs libertariens, je basculai très vite – je devais sans doute être prêt à le faire, il ne me manquait qu’une pichenette.

5) Tous les libertariens ne sont pas partisans de l’école autrichienne. Un auteur cent pour cent libertarien (et anarchiste) tel que Bryan Caplan est explicitement hostile au courant de pensée autrichien et se réclame du main-stream néoclassique.

  Selon vous que gagne-t-on à être un libertarien rallié aux idées autrichiennes ? Quel est le manque à gagner pour un libertarien qui se prévaut du courant néoclassique ?

On peut être libertarien et non autrichien, c’est certainement possible, tant qu’on rejette toute intervention étatique et l’état lui-même. Cela dit, j’avoue ne pas savoir en détails pourquoi Bryan Caplan est « hostile » aux idées autrichiennes, mais je ne comprends pas comment cela est possible. Car la théorie autrichienne donne les outils les plus précis pour comprendre les mécanismes économiques et même sociaux. Quant au manque à gagner, il me semble que le plus important tient à sa compatibilité avec le jusnaturalisme anarcho-capitaliste.

Autrement dit, l’EAE supposant la préférence temporelle de chacun, elle ne repose sur aucune fonction d’utilité, contrairement aux autres écoles. Ce qui est en droite ligne avec le principe libertarien voulant que rien ne puisse justifier – et surtout, aucune « utilité » collective – des formes de coercition telles que taxes, impôts ou règlements.

6) Votre regroupement politique, « le mouvement des libertariens », affiche pour slogan : « Les libertariens ne veulent pas prendre le pouvoir mais vous le rendre ».

  En démocratie, nous sommes accoutumés à penser que c’est via le vote électoral – et ce faisant via une participation indirecte à la confection des lois – que le pouvoir est rendu aux gens. Votre slogan, si je vous comprends bien, cherche à faire comprendre l’inanité d’une telle vision des choses ?

En effet. Si la démocratie nous « rendait » le pouvoir, les bureaucrates n’auraient par exemple aucun moyen de nous forcer à payer l’impôt. Ce simple exemple montre bien que le pouvoir ne nous est pas rendu – au contraire, la démocratie est un arbre qui cache la forêt, un cache sexe de notre soumission à l’abus de pouvoir institutionnalisé.

Bien des pseudos libéraux croient que la démocratie est compatible avec notre liberté et qu’il suffirait de réduire le périmètre de l’interventionnisme pour atteindre un point d’équilibre, une forme de minarchie idéale. Comme le livre remarquable de Frank Karsten le développe – Dépasser la démocratie – la démocratie n’est en réalité qu’une forme sophistiquée de tyrannie, injustifiable donc.

7) Un reproche fréquent qu’on adresse aux libertariens consiste à affirmer qu’une société où la liberté prévaut sur toute autre valeur serait tout simplement « indécente » car cette prédominance de la liberté empêcherait qu’on puisse sanctionner certains comportements pourtant réprouvés par le sens moral de tout un chacun.

  Par exemple une société libertarienne, dit-on, autorise un patron à verser à ses employés un salaire très faible, couvrant à peine la subsistance des salariés. Elle autorise que certaines personnes vendent leurs charmes moyennant une certaine somme d’argent. Elle autorise qu’on profère toutes sortes d’insultes racistes. Elle autorise qu’on consomme ou qu’on vende de la drogue. En bref elle autorise toutes sortes de comportements envers soi-même ou envers autrui qui vont à l’encontre d’un sens moral qui serait, dit-on, universellement partagé par les individus.

  Les tenants de cette vision de chose aiment surenchérir : « les libertariens ne donnent au fond aucun sens à la notion de communauté ; ils prônent un individualisme forcené qui soustrait les êtres humains à toute coercition exercée par un socle commun de valeurs élémentaires. »

  Quelle serait votre réponse à ce discours qui a le vent en poupe ?

Je ne vois pas bien ni où la liberté prévaudrait sur toute autre valeur, ni pourquoi toute autre valeur devrait prévaloir sur la liberté. Votre question aborde les sujets de morale et de communauté fondée sur des valeurs morales. Et vous avez raison, beaucoup portent de telles critiques, mais ils ne démontrent là que leur incompréhension de la société libre.

Car en matière de morale, la liberté est très paradoxale et bien plus subtile que ces naïfs savent le voir. Au premier niveau, en effet, la morale ne peut être un motif de sanction. Plus exactement, la question n’est pas tant celle de la sanction que de savoir qui serait en position de sanctionner qui. En effet, pourquoi serait-il interdit de vendre de la drogue ? Et par qui ? Qui serait donc légitime à imposer aux autres de telles préférences ? Personne bien évidemment et donc la seule société juste à cet égard ne peut être qu’une société où il n’y a aucun pouvoir imposant ses vues aux autres, catholiques, juifs, gays ou autres.

On a bien vendu des cigarettes ou de l’alcool pendant des générations. Insulter quelqu’un n’est souvent qu’une notion très relative de la liberté d’expression – pour moi, être traité de socialiste serait une insulte mais je suppose que son auteur serait insulté si en retour je le traitais de libéral. Quant au sexe, ce n’est jamais qu’un service comme un autre, qui n’a aucune raison intrinsèque de ne pas être reconnu comme tel.

Non en effet, le libéral ne peut concevoir que de tels actes soient a priori interdits par voie législative, car la révulsion morale ou autre qu’ils peuvent provoquer ne relève pas de l’agression manifeste d’autrui ni de l’atteinte à la propriété individuelle – au contraire.

Pourtant, et c’est là le point le plus important, la société libre sait très bien héberger la morale en son sein, chose que ces critiques ne savent pas voir. Voyons comment.

Tout d’abord, dans une société libre, il n’y a pas absence ni de loi ni de morale. Mais ce n’est pas l’état ni un quelconque lobby tel celui des catholiques qui fait cette loi et cette morale, toute l’idée de liberté est là. Tu ne n’imposeras pas tes préceptes. Non, loi et morale sont dites par le propriétaire des lieux. Et c’est logique : lorsqu’on visite ses amis, on se conforme à leurs habitudes ou exigences : mettre des patins ou parler leur langue. Et bien de même, si ces amis n’aiment ni la drogue, ni les Arabes et surtout pas l’anglais, il n’y a rien à leur reprocher, il s’agit de le respecter – ou de choisir de les perdre comme amis.

Mais quand je dis « propriétaire des lieux », c’est au sens large. Ainsi, si la Communauté des Fans de Chantal Goya achète un terrain et y installe un lieu dédié à l’artiste, rien ne les empêchera d’y exiger par exemple le port d’une tenue rappelant le lapin. Et rien n’empêchera les anciens fans de rejoindre cette communauté et d’en adopter, voire d’en influencer les pratiques et exigences. De même sur tous les sujets. En faisant ainsi, chacun peut vivre selon ses exigences, sa morale, sa culture, etc. sans pour autant imposer à autrui non consentant ses propres exigences qui sont sans plus de fondement que d’autres.

Mais il y a mieux. Car bien évidemment, au sein de chacune de telles communautés, les exigences de morale, même si chacune différente de la voisine, battront leur plein. On y sera bien plus moralisateur que nous pouvons l’être aujourd’hui, au sein d’une société magma où il est impossible d’espérer la morale appliquée car personne me peut l’exiger.

On voit donc ainsi qu’en matière de communautés, c’est au contraire la société libre qui offre le meilleur équilibre entre tous les courants imaginables et cela sans conflit aucun. Il n’y a dans mon esprit aucun doute, la vison libertarienne de la société est sans égale en matière d’humanisme et je ne connais pas de problème social qu’elle ne règle avec justice.

8) On reproche également aux libertariens de prôner une forme subreptice d’eugénisme.

  Le démantèlement de l’Etat Providence, avance-t-on, aurait pour effet de condamner les plus fragiles et les plus démunis à dépendre de la charité d’autrui, très hypothétique. Les paralysés, les handicapés mentaux, les vieillards victimes d’Alzheimer, les enfants abandonnés à la naissance, ne pouvant plus compter sur le filet de sauvetage garanti par l’Etat Providence, leur sort dépend, in fine, de la bonne volonté des membres de la société.

  Et la conclusion suivante de tomber : « Que se passe-t-il pour tous ceux qui ne trouvent personne pour les prendre en charge ? Eh bien une société libertarienne les laisse crever. Que seuls les plus forts et les plus chanceux survivent, tel est le credo des libertariens ! »

  Que penser, selon vous, de tels propos formulés pour désarçonner les libertariens ?

Qu’ils sont ridicules et incohérents. Un soupçon de recul et de réflexion de la part de leurs auteurs devrait leur permettre de s’en rendre compte. Mais quelques pistes pour les mettre sur la voie. Tout d’abord, n’oublions pas que l’état Providence est un Léviathan de formation très récente et qu’avant lui, il n’y a ne serait-ce qu’un ou deux siècles, la société, sans être parfaite, fonctionnait et avait déjà trouvé les solutions libérales. Mais j’y viens.

La première erreur de ce genre de critique porte sur le fantasme d’une société parfaite. Les libertariens n’ont jamais clamé que la société sera parfaite, premièrement parce que cela ne peut pas exister – que quelqu’un me définisse la perfection sociale – et surtout parce que ce n’est pas l’objet de la vision libérale, laquelle ne vise qu’à permettre à chacun de vivre libre de poursuivre et si possible trouver son bonheur. Objectif bien plus modeste donc.

Ensuite, il faut vraiment avoir une vision négative de l’homme pour croire que dans notre fonctionnement normal, nous laisserions nos faibles de côté. Notez que j’emploie le conditionnel. C’est parce que je considère que c’est au contraire la société actuelle, hélas social-démocrate pour ne pas dire proto-communiste, qui engendre les comportements que ces critiques redoutent. Et dès  lors, ils les transposent comme angoisses sur la société libre, alors qu’en réalité ces phénomènes n’y existent pas et sont au contraire le produit de la socialisation démocratique contemporaine, où la solidarité a remplacé le bon sens.

Typique de ce type de raisonnement, on parle de la société comme si elle était un acteur, comme une  personne, comme ce fameux filet de sécurité, alors que la société n’est qu’un groupement d’individus sans autre substance et que seuls ses membres, vous et moi, y ont la capacité d’agir et de décider. Il n’y a pas de société, il n’y a que des personnes. Ce sont elles qui décident ou non de venir en aide aux plus faibles et comment. Aucune « société » n’en a la capacité. De plus, la société n’a pas à nous « prendre en charge ».

L’autre paradoxe de cette manière irréaliste de penser consiste à croire, à décréter que l’Etat pourrait ce que la charité ne pourrait pas. Or dans les deux cas, on parle d’individus dont on n’a aucune raison valable de supposer qu’ils seraient malveillants. Pourquoi les gens qui ne seraient pas capables de charité seraient-ils capables de solidarité ? Ce ne sont pas les mêmes ? Ah, oui bien sûr. Mes amis et mes proches sont incapables de m’aider alors que le fonctionnaire pour qui je ne suis rien me garantit une aide meilleure et plus rapide ? On voit combien ce genre de vision de la société ne repose sur rien de solide et, pire, repose même sur la négation de la spontanéité du véritable souci social que nous portons tous.

Et où on voit le rôle de la famille dans ces questions. Et des diverses structures spontanées. Dans une société libre, j’appartiens à une ou plusieurs associations, clubs, communautés en plus de ma famille. Ces gens me connaissent et m’apprécient à divers titres, à divers égards. Et comme pour la plupart, comme l’immense majorité des gens normaux, ils ne sont pas des sauvages, c’est sur eux que je pourrai compter en cas de souci. Bien sûr, j’aurai souscrit une ou plusieurs assurances pour les gros coups durs, mais ce sont mes amis et mes proches qui viendront emplir mes vieux jours ou me soutenir pendant quelque période difficile. Tout simplement. Pourquoi est-il si difficile d’imaginer ce qui se passe pourtant déjà depuis des millénaires ? Le socialisme a-t-il déjà vidé les cerveaux à ce point ?

9) Selon Ludwig Von Mises c’est sur la disposition des êtres humains à se comporter de façon rationnelle que repose in fine l’espoir de voir émerger un jour une société régie par la pure liberté.

  Dans les termes de Von Mises : « Le libéralisme (ou libertarianisme dirait-on aujourd’hui) est rationaliste. Il affirme qu’il est possible de convaincre l’immense majorité que la coopération pacifique dans le cadre de la société sert les intérêts bien compris des individus, mieux que la bagarre permanente et la désintégration sociale. Il a pleine confiance en la raison humaine. Peut-être que cet optimisme n’est pas fondé, et que les libéraux se sont trompés. Mais, en ce cas, il n’y a pas d’espoir ouvert dans l’avenir pour l’humanité. » Ludwig Von Mises, Action Humaine chap. VIII

  Dans quelle mesure ces quelques lignes de Von Mises recueillent-elles votre assentiment ?

C’est tout simplement ce qui motive mon action militante et même professionnelle chaque jour. Je me base sur ma propre expérience, tout simplement. En quelques mois, par curiosité et par souci de cohérence, par intuition critique, je suis passé d’un vague libéral-conservateur mal informé et quelque peu « emmoutonné », à un libéral lucide, informé, acerbe et radical, non pas par aigreur, mais par simple logique et conviction.

Je suis donc en effet absolument convaincu non seulement que le libéralisme, le vrai, pas celui qu’on pourrait échanger contre deux barils d’Ariel, constitue le seul système à la fois lucide et adapté à ce qu’est l’homme, mais aussi que ses idées sont si simples et même intuitives que tout le monde devrait pouvoir les comprendre et les adopter, ceci pour in fine voir l’ensemble de notre espèce atteindre enfin les stades ultimes de civilisation.

Il suffit juste – vaste programme néanmoins – de lever le « voile d’ignorance » mis consciencieusement par les hommes de pouvoir devant les yeux de nos concitoyens. Voilà mon sujet et voilà la seule motivation politique qui en vaille la peine, à mes yeux.

10) Cher Stéphane Geyres, notre entretien touche à sa fin. Aimeriez-vous ajouter quelques mots ?

Merci pour cet échange cher Grégoire, vos questions sont toujours très bien vues et donnent écho à des questionnements véritablement problématiques.

Il y a en effet un commentaire que je souhaite faire, qui dépasse vos questions mais qui s’adresse aux critiques du libéralisme radical que vous exprimez plus haut. Je m’étonne très souvent de leur manque de réflexion et surtout de leur négativité. Beaucoup pour ne pas dire tous, face à des idées nouvelles, qui en effet peuvent dérouter au début, optent pour ce que j’appellerai l’option inhumaine. C’est-à-dire que selon eux, les bons ne peuvent être que de leur côté, du côté de ceux qui, parce que soi-disant portant attention aux autres via le social, seraient les seuls qui feraient preuve d’humanité.

Il semble ne pas leur venir à l’idée qu’un homme ou une femme se déclarant libéral, et ce faisant ne donnant pas plus que ça de signe de folie furieuse, puisse être un humaniste sincère et apporter des idées pertinentes. C’est vraiment très dommage, car je pense que c’est chez les libéraux que se cachent les individus les plus authentiquement humains que porte cette Terre.

Cher Stéphane Geyres, merci pour tout ; ce fut un honneur ainsi qu’un plaisir.

Stéphane GEYRES et le libertarianisme

Entretien avec Stéphane Geyres. Par Grégoire Canlorbe

Soumis par sur 4 juin 2014

Stéphane GEYRES et le libertarianisme

Source ProfesseurKuing Yamang: Le Mouvement des Libertariens sera candidat à Villeneuve-sur-Lot (47) en juin, représenté par Stéphane Geyres. Partout dans le monde, les libertariens ambitionnent, pour tous, un monde de liberté, perdue depuis longtemps. Un monde dans lequel tous les individus libres sont responsables d'eux-mêmes. Un monde où personne n'est forcé de sacrifier ses valeurs au bénéfice de quelques privilégiés, tout en plaçant la charité naturelle de l'être humain au cœur de la vie sociale. Un monde de bon sens et de confiance. La bureaucratie et l'état-providence ne sont pas le remède mais la cause de la misère et du pessimisme qui gangrènent ce pays depuis des décennies. Nous avons pris l'initiative de créer le Mouvement des Libertariens pour venir surprendre le jeu politicien. Ouvertement. Nous allons montrer que les autres candidats ne sont pas à la hauteur des enjeux, aucun. Qu'ils ne disent pas la vérité, qu'ils ne comprennent pas la crise et ses causes, que leurs solutions n'en sont pas. Tous collectivistes, ils ne pensent qu'à s'engraisser honteusement par un faux capitalisme, celui de la connivence. Cahuzac n'est pas un cas isolé ! Nous serons heureux de vous rencontrer à Villeneuve-sur-Lot durant cette campagne, et nous sommes disponibles à tout instant pour développer avec vous nos idées. Ni à droite, ni à gauche, ni au centre. Les Libertariens ne veulent pas prendre le pouvoir, mais le rendre à chacun.

La blagounette des communistes qui casse la Barack du dîner du Père François !!

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Le PCF s'est procuré en exclusivité le contenu alléchant du menu gastronomique que dégusteront ce soir François Hollande et Barack Obama. En voici le détail :

  • Hors-d’œuvre

Feuilleté Transatlantique
Spécialité bruxelloise très appréciée à New-York, où elle est connue sous le nom de TAFTA. Elle se déguste sur le pouce dans le quartier de Wall-Street. La recette de sa préparation est un secret jalousement gardé, et seulement connue de quelques consultants de firmes internationales.

  • Plat de résistance

Opposant politique à l'étouffée.
Viande de caractère que l'on fait mijoter à grand feu dans l'intention de la cuisiner et de l'assaisonner copieusement. Recette inaugurée par Julian Assange en 2012 à la cantine de l'ambassade équatorienne à Londres et récemment revisitée par Edward Snowden.

  • Dessert

BNP-Paris-Brest
Lourde entorse au régime du Président français, avec près de 10 milliards de calories, c'est un mets qui s'avère très indigeste. Sa recette varie du tout au tout selon qu'on la réalise en France ou aux Etats-Unis. Idéal pour repaître les groupes bancaires américains à l'appétit insatiable.

  • Digestif

Rhum de Guantanamo
Ses saveurs amères peuvent laisser un arrière-goût de promesses non-tenues dans la gorge. Idéal pour finir le dîner sur une note républicaine et une évocation des Droits de l'Homme.

Olivier Dartigolles, porte parole du PCF

La blagounette des communistes qui casse la Barack du dîner du Père François !!

La compétitivité de la France en Hollandie: 27 ème mondiale !!

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Les 30 pays les plus compétitifs au monde

 L'école de commerce suisse International Institute for Management Development vient de publier son classement 2014.

Les Etats-Unis conservent leur première place parmi les pays les plus compétitifs selon le classement 2014 de l'International Institute for Management Development (IMD). Récompensés pour la résilience de leur économie, leur capacité à créer des emplois et leur avance en matière de technologie et d'infrastructures, les USA sont suivis par la Suisse, Singapour et Hong Kong, trois pays régulièrement bien placés dans un autre classement, celui des pays les plus innovants.

Mais alors que l'Allemagne est sixième en matière de compétitivité, il faut chercher la France... à la 27e place. L'Hexagone s'est même fait dépasser par l'Islande, malgré une timide avancée d'une place au classement.

La France pâtit surtout d'une image exécrable auprès des dirigeants d'entreprise interrogés par l'IMD. Sur une échelle de 0 à 10 (0 signifiant que le pays n'encourage pas du tout le développement des affaires et 10 qu'il l'encourage beaucoup), notre pays est péniblement noté 4,13 par les dirigeants, se situant 50e sur 60.

 

Dans le reste du classement, on peut noter le recul de plusieurs pays émergents, affectés par la chute des investissements étrangers, leur panne de croissance et leurs problèmes récurrents en matière d'infrastructure. Le Brésil, la Turquie, le Mexique ou les Philippines ont par exemple perdu du terrain.

 

Méthodologie

Le classement de l'IMD, qui fait référence au niveau mondial, prend en compte plus de 300 critères, dont deux tiers de données statistiques (Etat de l'économie, commerce international, emploi, politique fiscale, bureaucratie, qualité de la main d'œuvre, accès aux capitaux, infrastructures, système de santé, dépenses de R&D...) et pour un tiers les résultats d'un sondage réalisé auprès de 4 300 dirigeants d'entreprise.

La compétitivité de la France en Hollandie: 27 ème mondiale !!

PHILOSOPHIE LIBERTARIENNE LE BON GOUVERNEMENT par Christian Michel

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La démocratie est la réponse moderne et prétendument universelle à la question historique de la légitimation du pouvoir. Pourquoi dois-je soumettre ma volonté à celle d'un autre? Qu'a-t-il de plus que moi que je lui obéisse?  
  
          Une bonne raison est qu'il est plus fort que moi. Il est armé et je ne le suis pas. Mais si c'est la seule raison, il ne va pas jouir longtemps de cette supériorité. J'exécuterai ses ordres avec la plus grande mauvaise volonté, les sabotant au besoin, et au premier relâchement de sa surveillance, je le tuerai ou m'évaderai. 

Les croyances qui fondent le consentement 
  
          Pour obtenir mon consentement à la sujétion qui m'est imposée, il faut qu'il me fasse croire à certaines propositions, par exemple: 

 

 

  • C'est la volonté des puissances d'en haut que tu obéisses; ceux qui te gouvernent leur sont soumis tout comme toi (ces puissances sont les dieux, la tradition, aujourd'hui, la crise, les lois de l'économie...).
  • C'est pour ton bien; tu ne possèdes pas la compétence des dirigeants; ils savent mieux que toi ce qui est bon pour toi.
  • De toute façon, les autres ont accepté de se soumettre; qui es-tu pour penser que tu as raison seul contre tous?

          Ces arguments légitiment le pouvoir par son origine. Celui qui nous gouverne a mandat pour le faire en vertu de ce qui l'élève à cette fonction: l'onction divine, l'adoption (comme chez les empereurs romains), l'élection, les marques de compétence et les concours (le mandarinat, l'énarchie...), le tirage au sort (en Grèce antique pour nombre de fonctions), etc. 
  
La règle d'or de l'unanimité 
  
          Or ce n'est pas l'origine du pouvoir qui importe, mais l'usage qui en est fait. Je me fiche totalement de savoir d'où l'individu qui me commande tire son autorité. Mon souci est l'étendue de cette autorité qu'il peut exercer sur moi. Que ce soit son thème astral, comme au Tibet, qui l'ait désigné comme mon souverain ou le suffrage universel, seul compte qu'il soit un « bonsouverain » 
  
          La cause est déjà entendue pour l'exercice du pouvoir économique. On n'exerce plus la profession de drapier ou d'armateur par privilège royal, comme au temps de Colbert. Nous ne cherchons même pas à savoir qui contrôle les entreprises auxquelles nous faisons appel. Il suffit qu'elles nous donnent satisfaction. Dans cette seule satisfaction des employés, clients, fournisseurs, banquiers..., renouvelée en permanence, réside la légitimité du pouvoir économique. L'unanimité est la règle. Il n'existe pas de minorité sur un marché libre. La minorité est devenue la clientèle des concurrents. 

Paradoxalement, en se déclarant propriétaire et répartisseur légitime des propriétés, chaque gouvernement, même le plus soviétique, manifeste l'existence universelle de ce droit de propriété. Tout appartient à quelqu'un, toute chose a son propriétaire.

Christian MICHEL

Certes, la satisfaction que nous obtenons sur le marché n'est pas l'expression de notre volonté. Les critiques du marché confondent les notions de liberté et de volonté. Je ne veux pas travailler pour 1500 euros par mois. En réalité, je veux un salaire de 1 million. Mais personne ne me l'offre. Et puisque je ne saurais violer la liberté de quelqu'un d'autre en l'obligeant à me payer 1 million par mois, je me rabats sur la meilleure offre disponible, qui est 1500 euros. Pour un être mature (c'est même la définition de la maturité), la satisfaction n'est pas mesurée par référence à sa volonté/illusion/chimère, mais par rapport à la réalité. 1500 euros étaient plus satisfaisants que toutes les autres offres reçues, c'est donc celle-là que j'ai choisie. Librement. Il m'appartient de transformer la réalité pour que l'an prochain, je vaille plus cher. 
  
Tout appartient à quelqu'un 
  
          Peut-on appliquer ce critère de la satisfaction unanime au gouvernement de la Cité? Il n'aurait plus alors qu'une seule fonction, seule susceptible de réunir l'unanimité: protéger la propriété de chacun. Par définition, protéger la propriété implique que nul ne pourra en être privé totalement ou partiellement, sous quelque prétexte que ce soit, y compris donc du fait du souverain. (La protéger implique aussi, bien sûr, que nous pouvons la donner ou la mettre en commun – volontairement – comme le font les familles, quelques institutions religieuses, les rares communistes sincères...)  
  
          Quel gouvernement peut inscrire dans son programme qu'il ne respectera pas la propriété? Ils expliquent tous qu'ils vont prendre à certains pour donner à d'autres; ou qu'ils vont accaparer des propriétés pour en réserver la jouissance à certains plutôt qu'à d'autres. En d'autres termes, ils vont créer des discriminations, des mécontents. D'emblée, ils déclarent que l'unanimité n'est pas leur but. Mais paradoxalement, en se déclarant propriétaire et répartisseur légitime des propriétés, chaque gouvernement, même le plus soviétique, manifeste l'existence universelle de ce droit de propriété. Tout appartient à quelqu'un, toute chose a son propriétaire. 
  
          Comme nous sommes tous propriétaires – au moins de notre corps, et de ce que nous produisons grâce à lui –, le respect de la propriété peut fonder un gouvernement cherchant un soutien unanime. Sa légitimité ne serait plus son origine (ancrage dans le passé), mais son programme (tourné vers l'avenir). Non pas d'où il provient (critère aristocratique), mais ses réalisations (critère capitaliste). Ce gouvernement ne ferait pas la volonté de tout le monde (pas celle des voleurs), mais il apporterait une satisfaction unanime (si je ne peux plus voler les autres, j'ai au moins la satisfaction de ne l'être pas moi-même). 
  
          Ainsi naîtrait une société d'hommes libres. 

PHILOSOPHIE LIBERTARIENNE   LE BON GOUVERNEMENT   par Christian Michel

Gouvernement

De Wikiberal
 
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Le gouvernement est l'ensemble des personnes et des services chargés de diriger un État, donc de décider et de faire entreprendre les actions nécessaires à la gestion de l'État. Dans une hypothèse de séparation des pouvoirs, le pouvoir qu'il exerce est le pouvoir exécutif.

Le premier devoir du gouvernement est de protéger les gens, pas de régenter leur vie.

Ronald Reagan

Parfois, il est dit qu’on ne peut pas faire confiance en l’auto-gouvernement de l’homme par lui-même. Peut-on, alors, lui faire confiance pour le gouvernement des autres ?

Thomas Jefferson

Etre gouverné : c’est être gardé à vue, inspecté, espionné, dirigé, légiféré, règlementé, parqué, endoctriné, prêché, contrôlé, estimé, apprécié, censuré, commandé, par des êtres qui n’ont ni le titre, ni la science, ni la vertu (…). Être gouverné, c’est être à chaque opération, à chaque transaction, à chaque mouvement, noté, enregistré, recensé, tarifé, timbré, toisé, côté, cotisé, patenté, licencié, autorisé, apostillé, admonesté, empêché, réformé, redressé, corrigé. C’est, sous prétexte d’utilité publique, et au nom de l’intérêt général, être mis à contribution, exercé, rançonné, exploité, monopolisé, concussionné, pressuré, mystifié, volé ; puis, à la moindre résistance, au premier mot de la plainte, réprimé, amendé, vilipendé, vexé, traqué, houspillé, assommé, désarmé, garrotté, emprisonné, fusillé, mitraillé, jugé, condamné, déporté, sacrifié, vendu, trahi, et pour comble, joué, berné, outragé, déshonoré. Voilà le gouvernement, voilà sa justice, voilà sa morale ! (…) O personnalité humaine ! Se peut il que pendant soixante siècles tu aies croupi dans cette abjection ?

Pierre-Joseph Proudhon

N'importe quel groupe de scélérats, pourvu qu'ils aient assez d'argent pour l'entreprendre, peuvent décider qu'ils ont sont un "gouvernement" ; car, pourvu qu'ils aient de l'argent, ils peuvent engager des soldats, et utiliser ces soldats pour extorquer davantage d'argent, et ainsi contraindre tout le monde à obéir à leurs volontés. César a dit à propos de la guerre que l'argent lui permettait d'engager des soldats et les soldats d'extorquer de l'argent : il en va de même pour le gouvernement.

Lysander Spooner

PHILOSOPHIE LIBERTARIENNE   LE BON GOUVERNEMENT   par Christian Michel



Le but d'un homme d'État n'est pas de supprimer les sources de son pouvoir, mais bien au contraire de les augmenter et de les concentrer dans les mains de quelques-uns.

Bertrand Lemennicier

Au nom du principe de la propriété, au nom du droit que je possède de me pourvoir moi-même de sécurité, ou d'en acheter à qui bon me semble, je demande des gouvernements libres. C'est-à-dire, des gouvernements dont je puisse, au gré de ma volonté individuelle, accepter ou refuser les services.


Il n'y a pas, dans le monde, un seul établissement de l'industrie de la sécurité, un seul gouvernement, qui ne soit basé sur le monopole ou sur le communisme. (...) Partout, la production de la sécurité a commencé par être organisée en monopole, et partout, de nos jours, elle tend à s'organiser en communisme.

Gustave de Molinari

De grand coeur, j'accepte la devise : "Le gouvernement le meilleur est celui qui gouverne le moins" et j'aimerais la voir suivie de manière plus rapide et plus systématique. Poussée à fond, elle se ramène à ceci auquel je crois également: "que le gouvernement le meilleur est celui qui ne gouverne pas du tout" et lorsque les hommes y seront préparés, ce sera le genre de gouvernement qu'ils auront.

Henry David Thoreau

PHILOSOPHIE LIBERTARIENNE   LE BON GOUVERNEMENT   par Christian Michel

Gouverne le mieux qui gouverne le moins

Lao-Tseu



Aucun gouvernement, de son propre mouvement, ne laissera sa faiblesse s'accroître, car cela reviendrait à acquiescer à sa propre disparition. Les gouvernements, quelle que soit leur prétention du contraire, essaient de se préserver en rabaissant l'individu. Le gouvernement lui-même, en réalité, peut être raisonnablement défini comme une conspiration contre l'individu. Sa finalité unique et permanente, quelle que soit la forme qu'elle prenne, est de le handicaper suffisamment pour se maintenir lui-même.

Henri Louis Mencken

Moi, j’ai les mains sales... Et puis après ? Est-ce que tu t’imagines qu’on peut gouverner innocemment?...

Jean-Paul Sartre, Les mains sales

L'alliance des mots la plus menteuse : un gouvernement qui donne la liberté.

Augustin Thierry

PHILOSOPHIE LIBERTARIENNE   LE BON GOUVERNEMENT   par Christian Michel

Le ministere de l interieur veut un cyberprefet

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  1. Le gouvernement entend réagir face aux menaces qui pèsent sur les PME dans le domaine de la cybersécurité. S’exprimant sur le sujet lors des 6e Rencontres Parlementaires de la Sécurité Nationale, le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve a rappelé qu’un tiers des entreprises françaises de moins de 250 salariés sont victimes de cyber attaques. « Nous avons besoin d’un lien fort avec le monde de l’entreprise » Face à ce constat, le ministre compte en premier lieu sur les préfets de région qui ont reçu en 2013 une feuille de route à suivre sur ces questions. Un plan d’action ministériel est également en préparation, qui devrait être mis en place pour les années 2015 à 2017. Ce plan entend « poursuivre et amplifier la mobilisation du corps électoral » sur ces questions tout en accordant « une attention toute particulière à la protection économique des entreprises ». Le ministre cite également des secteurs dans lesquels « des progrès restent encore à accomplir » : les universités, les laboratoires et centres de recherche ainsi que les pôles de compétitivité. C’est dans le cadre de ce plan qu’un "cyberpréfet" sera bientôt nommé, pour se charger de la coordination des différents services impliqués dans ce plan. Le ministre a en effet évoqué l’action des services de police et de gendarmerie à son service, ainsi que la récente reforme de la Direction Générale de la Sécurité Intérieure, qui a placé la cyberdéfense au centre de ses priorités. La nomination devrait avoir lieu « dans les semaines à venir. » Le blocage administratif en question En marge de ces déclarations, le ministre de l’Intérieur est également revenu en commission des lois sur la proposition de loi antiterroriste du député UMP Guillaume Larrivé. Cette proposition entend prendre des mesures pour lutter contre les actes terroristes isolés, qu’internet favoriserait. Une des mesures phares de ce projet est de demander aux FAI d’établir une liste noire des sites ou pages faisant l’apologie du terrorisme et d'interdire l'accès à ces sites. Un blocage sans juge donc, purement administratif. Sur cette mesure, le ministre de l’Intérieur a rappelé le peu d’efficacité de ce type de procédure, mais admet que la question sera examinée. Bernard Cazeneuve a en revanche exprimé sa volonté de ne pas compenser les FAI pour ces blocages, estimant que l’État n’avait « pas à payer des FAI qui fournissent des éléments illégaux »

La proposition de loi sera examinée à l’Assemblée nationale le 12 juin prochain.

Le ministere de l interieur veut un cyberprefet
  1. Source, journal ou site Internet : ZDnet

    Date 4 juin 2014

    Auteurs : Louis Adam

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