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La megapole qui ne laisse pas indifferent : Mumbai, la ville de tous les contrastes

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S’il est une ville qui concentre en elle tous les contrastes, c’est bien Mumbai. Cette mégapole indienne ne laisse personne indifférent, que ce soit pour ses bons ou mauvais côtés. Mumbai agit sur son visiteur, dans un jeu d’attraction-répulsion, elle l’emmène dans ses dédales, lui étale sa luxure et sa misère, le surprend par son génie et le saisit par son train de vie. C’est une ville où la magie opère, où le modernisme se conjugue avec l’archaïsme et où la richesse côtoie allègrement la pauvreté. Dès que l’on atterrit à l’aéroport de Mumbai, l’on est saisi par le génie indien. Le terminal international, flambant neuf, construit en trois ans, est un joyau architectural cent pour cent “made in India”. Mais dès que l’on met le pied dehors, la chaleur et l’humidité étouffante de Mumbai freinent toutes les ardeurs. Sur l’autoroute, les embouteillages sont à la mesure de la densité démographique de la mégapole. Ça klaxonne de partout, et les poids lourds mettent, tous, sur leur pare-choc arrière, la mention “please horn” (klaxonnez s’il vous plaît). Ici, les feux clignotants ne servent pas à grand-chose et tout le monde slalome, tout le monde se faufile comme il peut dans ce gigantesque tohu- bohu. Dans cette ambiance cauchemardesque, les conducteurs indiens sont d’un calme olympien, pas de gesticulations ni de cris, ni de bagarres. Les tuc-tuc, ces taxis typiquement indiens, et les motos, sont les seuls à y trouver leurs comptes, en se faufilant comme ils peuvent pour échapper à l’enfer des embouteillages. Le métro aérien de Mumbai paraît, dans cet enfer des embouteillages, comme un simple décor, une goutte dans un océan. Et les autorités locales ont été contraintes d’interdire l’accès au cœur de la ville aux tuc-tuc et autres bus encombrants. Alors que des tours modernes poussent comme des champignons et que des chantiers s’étalent à perte de vue, les “slums” (bidonvilles) sont omniprésents et les nombreuses familles qui vivent à même le sol, les enfants, nus comme des vers, les femmes qui préparent à manger sur les trottoirs, et les égouts à ciel ouvert, tandis que les corbeaux et les chiens errants se disputent les poubelles et les étals des marchés ambulants, finissent par planter le décor. Entre le front de mer qu’on montre aux touristes, et les bas fonds de la mégapole, Mumbai chancelle et cherche sa voie Officiellement, le nombre d’habitants avoisine les 15 millions, en ville, mais dans sa périphérie, ils sont beaucoup plus nombreux que cela. L’exode rural continue à faire son effet et à peser sur cette mégapole, ce qui donne une idée, non seulement sur les défis qui attendent les autorités indiennes, mais aussi sur l’ampleur de la misère dans l’arrière-pays. Depuis 1996, Bombay est devenue Mumbai, la ville-capitale de l’État du Maharashtra. Son nom signifie “déesse mère”. Située au bord de l’océan Indien, la mégapole est un concentré de modernisme et d’archaïsme. Profondément ancrée dans ses traditions, la ville évolue à des rythmes totalement contradictoires. D’une part les grands buildings, les grandes firmes et les centres de recherche, et d’autre part, les bidonvilles, les artisans d’une autre époque. Mais, d’un côté, comme de l’autre, c’est un dynamisme à faire pâlir de jalousie les autres nations. Les Indiens sont d’inlassables travailleurs, d’une gentillesse et d’une disponibilité inouïes. Classée parmi les dix plus grandes métropoles au monde, Mumbai est la capitale économique de l’Inde, son véritable poumon. Les autorités de Mumbai cherchent à freiner sa croissance en favorisant la construction de villes nouvelles et la décentralisation. La ville nouvelle de Navi Mumbai (la plus grande nouvelle ville planifiée dans le monde, avec une superficie du 344 km2) a été aménagée par les autorités publiques dans les années 1970 et, aujourd'hui, d'autres villes périphériques sont en cours de réalisation. Mumbai, comme la plupart des villes de son agglomération, est formée d'une mosaïque d'espaces imbriqués très différents les uns des autres. On y trouve des zones planifiées et aménagées, des espaces au développement

anarchique et des zones interstitielles qui abritent des bidonvilles, des terrains vagues et des lieux dédiés au travail informel. Du point de vue économique, Mumbai est la métropole la plus riche de l'Inde. En effet, ville portuaire et industrielle, elle est également devenue une grande place financière et commerciale. La ville dispose d'un port, qui est le plus puissant du pays. Il gère près de 40% du commerce maritime. 26 millions de tonnes de marchandises y transitent chaque année. De cette ouverture sur le monde, et notamment sur la mer d'Oman, Mumbai exporte du charbon, du coton, des graines, des céréales, de l'huile, du thé, du cuir, des peaux, de la laine et du minerai de manganèse et importe des produits chimiques et métallurgiques, de l'outillage de chemin de fer, du kérosène, du sucre et du bois de construction. Mumbai est une ville industrielle depuis que les Britanniques ont commencé à y développer une industrie textile qui, longtemps, se révéla florissante. Aujourd'hui, plus de 40% des actifs de la métropole sont employés dans l'industrie et ces actifs fabriquent le 1/4 de la production industrielle du pays. Les secteurs les plus dynamiques sont ceux de l'industrie mécanique (qui fabriquent des machines et des véhicules), chimique (70% des usines chimiques et pétrochimiques indiennes sont installées dans la région) et agroalimentaire, les raffineries de pétrole, les pêcheries, l'aéronautique, les studios de cinéma et, construite au nord de Mumbai, une centrale atomique. À côté de cela, la métropole est également à la tête d'une puissante activité artisanale avec des secteurs particulièrement dynamiques comme l’orfèvrerie de l'or et de l'argent, la fabrication de pots et d'ustensiles en cuivre ou en laiton, le travail du bois laqué, les incrustations de bois de santal, etc. À elle seule, Mumbai contribue à hauteur de 5% du PIB (Produit intérieur brut) indien. Elle abrite les sièges sociaux de grandes entreprises, nationales et internationales ainsi que des instituts universitaires et technologiques. Mumbai compte parmi les 10 plus importantes plateformes financières mondiales de par l'importance de ses flux de capitaux. Le centre concentre les activités du monde de la finance et abrite la Bourse de Mumbai, le Bombay Stock Exchange of India qui a une importance mondiale. Comme dans les plus grandes métropoles des pays émergents, la croissance économique profite d'une part aux plus riches, mais également à une nouvelle classe moyenne qui émerge depuis une quinzaine d'années et dont les revenus leur permettent de profiter du développement culturel de la ville. Mumbai compte de nombreux théâtres, salles de concerts, musées et galeries d'art. Une partie de ses habitants participe à de nombreux festivals et événements extrêmement divers, et ce, quelles que soient ses castes, ses religions ou ses ethnies d'origine. Même limité, ce phénomène différencie Mumbai des autres métropoles indiennes dans une Inde où, même si le système des castes a été officiellement aboli, il n'en demeure pas moins encore très prégnant dans les mentalités. Mumbai abrite les studios cinématographiques de Bollywood, célèbres dans le monde entier, et notamment dans les pays du Maghreb, du Moyen-Orient et du Sud-Est asiatique. Ces films s'apparentent au genre des comédies musicales. La ville de Mumbai est un concentré de l’Inde d’aujourd’hui. Marquée par un rapide processus de développement, elle concentre également de profondes inégalités sociales et spatiales. Avec 13 millions d’habitants dans la ville et 21 millions en agglomération, elle est la ville la plus peuplée du pays. Mumbai est la première ville du pays, loin devant la capitale, New Delhi. Ville multiculturelle et multiethnique, Mumbai berce paisiblement plusieurs religions : l'hindouisme en majorité mais aussi le christianisme et l'islam. Mais on y retrouve également d'autres croyants tels que bouddhistes, sikhs ou encore parsis. La diversité culturelle est renforcée par le nombre très élevé de langues parlées à Mumbai. À côté du marâthî, langue officielle, presque tout le monde parle l'anglais. Celui qui atterrit à Mumbai doit, impérativement visiter ses sites incontournables, à commencer par la porte de l’Inde et le musée du Prince de Galles, ou encore Fontaine Flora, mais aussi le grand parc national de Sanjay Gandhi, au nord de la ville, mais également les grottes d'Elephanta et les Jardins suspendus juchés sur les versants de Malabar.

La megapole qui ne laisse pas indifferent : Mumbai, la ville de tous les contrastes

Source, journal ou site Internet : Liberté

Date : 1er juin 2014

Auteur : Azzeddine Bensouiah


Le Japon prevoit d aider l’ASEAN à lutter contre la cybercriminalite

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Le gouvernement prévoit de créer dans le courant de l'année 2014 un système permettant une communication efficace entre le Japon et les administrations en charge de la cybercriminalité dans chacune des 10 nations de l'Asean. Grace à ce système, les pays subissant des attaques informatiques pourront en informer directement les autres et apporter des détails comme la méthode employée ou les dommages occasionnés. Toutes les communications avec le Japon seront relayées via une hotline mise à disposition par le National Information Security Center (NISC) du gouvernement japonais. Le Japon prévoit de conduire des exercices de contremesures avec les pays de l'Asean avant l'automne 2014 et analyser les résultats de ces exercices en octobre. Une décision sera alors prise pour le lancement du système de communication avant la fin de l'année fiscale (en mars 2015). Le Japon prévoit également d'envoyer des experts en sécurité informatique dans les pays en retard dans la lutte contre la cybercriminalité comme le Laos ou la Birmanie. Aussi, des formations contre les cybercrimes seront prévues à Tokyo pour les personnels de l'Asean des secteurs publics et privés. Il est également prévu qu'un film d'animation donnant des conseils pour se protéger faces aux attaques informatiques soit distribué avant la fin de l'année 2014. Le filmprésentera les différents types d'attaques qui sont quotidiennement menées sur Internet comme les virus informatiques ou les arnaques par e-mail.

Source, journal ou site Internet : BE Japon N° 692
Date : 31 mai 2014

Ils promettent le respect de la morale catholique dans l'exercice de leur profession

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Varsovie, 30 mai 2014 (Apic)

Plus de 3000 médecins et étudiants en médecine polonais se sont engagés à refuser la pratique de l'avortement, de l'insémination artificielle, mais également la prescription d'ordonnances médicales de contraceptifs. Selon différents médias locaux, ces médecins ont signé une déclaration dans laquelle ils promettent le respect de la morale catholique dans l'exercice de leur profession.

Jean Sévillia : l'histoire, une passion française !

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FIGAROVOX/GRAND ENTRETIEN - Alors que son dernier livre, Histoire passionnée de la France, connaît un très grand succès, Jean Sévillia revient sur le goût des Français pour leur passé qu'il attribue a un besoin de repères et d'identité dans un monde globalisé.

Votre dernier livre, Histoire passionnée de la France, paru chez Perrin, est un succès: Comment expliquez-vous cette passion des Français pour leur histoire? Dans un monde qui change très vite, l'histoire est-elle un repère?

L'histoire de France est mal enseignée à l'école, aujourd'hui, et toute la culture médiatiquement dominante tend à déconstruire le discours national-républicain. Or dans une France bousculée, chahutée, mélangée, se manifeste une formidable aspiration aux racines, qui produit un intérêt très fort pour l'histoire. Celle-ci répond donc à un manque. C'est le paradoxe de notre époque: notre société perd ses repères, mais les cherche en même temps. Contre tous les discours appelant à rompre avec le passé, les Français éprouvent une véritable passion pour l'héritage des siècles: cela se traduit par le succès des Journées du patrimoine, par la relative bonne santé de l'édition d'histoire ou par l'engouement suscité par un spectacle comme «la Nuit aux Invalides».

L'enseignement de l'histoire souffre de choix pédagogiques qui ont été opérés dans la foulée de mai 1968.

Votre livre est un peu un contre-manuel par rapport à des programmes scolaires que vous jugez tronqués et biaisés. Que reprochez-vous exactement à l'enseignement de l'histoire tel qu'il est pratiqué dans les écoles françaises?

L'enseignement de l'histoire souffre de choix pédagogiques qui ont été opérés dans la foulée de mai 1968. Ils en portent la trace idéologique. Dans les classes, on n'étudie plus le passé selon l'ordre chronologique mais selon une organisation thématique, et on ne fait plus une histoire nationale, mais une histoire transversale, une histoire des «rencontres entre les peuples», qui passe à la trappe les dates, les faits, les grands hommes. L'idée directrice, c'est que l'histoire n'a pas de frontières. Mais même si les civilisations et les peuples ont toujours eu des contacts, des échanges, prendre la nation comme objet historique autonome, sans isoler cet objet de son contexte, me parait une démarche scientifiquement légitime. C'est pour répondre à cette exigence que j'ai écrit une histoire de France classique, une synthèse didactique à l'intention du grand public, avec un séquençage par grandes périodes, avec les grandes dates, les grands personnages…

Vous dénoncez l'idéologie des programmes…mais tout enseignement de l'histoire, même classique n'est-il pas toujours instrumentalisé à des fins idéologiques?

Tout discours sur le passé est un discours sur soi, forcément porteur d'une vision de la société, d'une vision de l'homme. Mais on peut faire de l'histoire sans la déformer par l'idéologie. Moi, je pars des faits. Une date, un événement, un personnage qui a dominé son époque, un courant d'idées, ce sont des faits historiques. Les ignorer, c'est déformer la réalité.

L'historiquement correct, c'est cette stratification de préjugés idéologiques qui conduisent à juger le passé selon les critères du présent. C'est une histoire écrite par les gens du présent pour les gens du présent.

Vous parlez d' «historiquement correct». Que signifie cette expression? Y aurait-il un «passé unique» comme il existe une «pensée unique»?

L'historiquement correct, c'est le politiquement correct appliqué à l'histoire. Sans doute le phénomène existe-t-il depuis longtemps sous d'autres noms, mais il a tendance à s'accélérer. On observe un phénomène de stratification idéologique. L'histoire du XIXème siècle, au nom des principes républicains, véhiculait des préjugés contre le monde médiéval et la monarchie classique. Puis l'histoire marxiste, déjà importante entre-deux-guerres et devenue quasiment hégémonique dans les années 50-60, a imposé une lecture du passé reposant sur l'antifascisme et sur l'analyse des faits économiques et sociaux à partir du prisme de la lutte des classes. L'anticolonialisme, à la même époque, a enclenché le mouvement conduisant à écrire l'histoire de l'aventure coloniale en termes manichéens. Viendra ensuite l'antiracisme et le droit-de-l'hommisme. A chaque fois, ce sont des relectures du passé à l'aune de l'idéologie dominante. L'historiquement correct, c'est cette stratification de préjugés idéologiques qui conduisent à juger le passé selon les critères du présent. C'est une histoire écrite par les gens du présent pour les gens du présent. Ce n'est pas une démarche scientifique, une démarche de connaissance, c'est un procédé idéologique dans la mesure où il consiste à instrumentaliser le passé pour lui faire dire quelque chose pour aujourd'hui. Par exemple, projeter les catégories modernes du racisme qui s'oppose à la tolérance pour évoquer l'Inquisition, ou du multiculturalisme actuellement en vogue pour juger la colonisation, c'est succomber à l'anachronisme, qui est le péché majeur de l'historien.

La Révolution fait partie de l'histoire de France. En prendre acte n'interdit pas de montrer la contradiction interne d'une Révolution qui a violé les principes qu'elle a proclamés.

Vous avez marqué à plusieurs reprises votre hostilité à la Révolution française, notamment en participant au Livre noir de la Révolution française (Cerf). Pourquoi?

La Révolution française est considérée comme le moment fondateur de la République, de la démocratie et des droits de l'homme, et comme telle est devenue une vache sacrée, un tabou auquel on ne peut toucher. Or si on regarde les faits, on s'aperçoit que, pendant la Révolution, le principe de la souveraineté populaire, censé être à la base de cette Révolution, a été méprisé en permanence: le suffrage est censitaire, et quand il ne va pas dans le bon sens, les minorités activistes provoquent des coups d'Etat afin d'imposer à l'Assemblée un cours politique radical. Tous les droits de l'homme proclamés en 1789 ont de même été violés pendant la Révolution, du droit de propriété au droit de résister à l'oppression, en passant par la liberté de penser. La Révolution fait partie de l'histoire de France. En prendre acte n'interdit pas de montrer la contradiction interne d'une Révolution qui a violé les principes qu'elle a proclamés. Il faut se demander pourquoi le chemin vers la démocratie, en France, a été pris dans un contexte si violent, alors que d'autres pays ont pris le chemin de la modernité sans Terreur, sans dictature, sans guerre civile.

Vous insistez sur la place de l'histoire dans la construction de l'identité. Comment définiriez-vous l'identité française?

L'identité française recouvre des identités multiples et des mémoires particulières. Mais le tronc originel est celui d'un peuple ancien, doté d'un territoire dont le dessin date d'environ quinze siècles, et dont l'unité a été forgée par les rois, puis transmise aux régimes qui ont succédé à la monarchie. Ce lien entre l'Etat et le territoire est déterminant: nous sommes un pays où l'Etat a joué un rôle moteur et structurant dans la construction de l'identité nationale. Nous sommes enfin une nation de tradition chrétienne: les Lumières, la Révolution ou la laïcité moderne n'ont pas aboli les fondements chrétiens qui sous-tendent et irriguent l'anthropologie contenue dans la culture française. Du moins jusqu'à une date récente.

La France se pensait comme une grande nation, or elle est devenue une nation moyenne, dont les élites n'aiment plus se revendiquer, au nom de l'idéal d'un monde ouvert et mobile.

L'histoire mémorielle et le culte de la repentance sont-ils responsables, selon vous, de cette «identité malheureuse» décrite par Alain Finkielkraut? Pourquoi la France ne s'aime-t-elle pas?

A mon sens, la manie de la repentance est plus une conséquence qu'une cause. C'est parce que la France ne s'aime plus qu'elle s'abandonne à la repentance. La France se pensait comme une grande nation, or elle est devenue une nation moyenne, dont les élites n'aiment plus se revendiquer, au nom de l'idéal d'un monde ouvert et mobile. Jusqu'à la Seconde Guerre mondiale, pourtant, le patriotisme restait vif. On paye en fait les fractures françaises de l'Occupation, le poids du parti communiste chez les intellectuels d'après-guerre, les débats de la décolonisation. Des générations d'intellectuels ont répété que la France était un principe caduc, assimilant le patriotisme au fascisme. Et puis il y a eu l'européisme, cette idée qui consiste à voir dans l'Europe un moyen d'effacer les nations, au motif que «les nations, c'est la guerre». Or c'est exactement l'inverse: c'est quand on cherche à effacer les nations qu'on risque de provoquer un choc en retour. Le cadre national est toujours pertinent, à condition de ne pas le considérer isolément. La France doit travailler en coopération avec les autres pays européens sur les intérêts qu'elle a en commun avec eux. Mais il existe des intérêts propres à la France qu'elle a le droit de défendre en toute légitimité.

L'histoire peut être un moyen de lutter contre le communautarisme.

Vous vous êtes rendu à un colloque organisé par «Fils de France», une association dirigée par Camel Bechikh, qui regroupe des «musulmans patriotes». Quelle est la place de l'islam dans l'histoire de France?

Il n'y a pas de place de l'islam dans l'histoire de France, hormis à travers le cadre colonial, aujourd'hui diabolisé. Néanmoins, dans ce cadre, des relations fortes ont pu se nouer entre des musulmans et la France, comme le montre l'exemple d'Abd el-Kader ou des troupes d'Afrique qui ont servi dans l'armée française pendant les deux guerres, et notamment dans les armées qui ont libéré le territoire national en 1944-1945. L'histoire peut être un moyen de lutter contre le communautarisme. L'histoire de France est riche, ouverte. Mais mentir ne résout pas les problèmes. Si on apprend aux jeunes issus de l'immigration uniquement l'usage de la torture en Algérie par l'armée française, et sans dire dans quel contexte cela a eu lieu, on ne risque pas de leur faire aimer notre pays.

Oui, mais peut-on pour autant leur faire apprendre «nos ancêtres les Gaulois»?

Il ne s'agit pas de faire croire aux jeunes issus de l'immigration que leurs ancêtres étaient des Gaulois, mais de leur enseigner qu'ils vivent dans un pays dont le fond de la population avait pour ancêtres les Gaulois. Il faut leur faire comprendre qu'il s'agit d'une filiation spirituelle et non pas charnelle. Qu'on entre dans l'histoire d'un pays comme on entre dans une famille dont on accepte le passé.

Jean Sévillia : l'histoire, une passion française !

France qui innove: trente ans de moins que celle qui nous dirige !!

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France qui innove: trente ans de moins que celle qui nous dirige !!

 

Startup Assembly est une initiative pour démocratiser la culture de l'innovation et de l'entrepreneuriat auprès du plus grand nombre. Son initiateur Marc-Arthur Gauthey, 28 ans, entrepreneur et membre du collectif Ouishare, estime qu'il y a tout à inventer. Et que ce serait dommage de s'en priver. Tribune.

"Tout autour de moi, j'observe des gens pour qui le monde change trop vite, emportant dans son mouvement les valeurs, les normes et les principes qui ont, jusque là, été le ciment de notre société. Voilà pourquoi le repli sur soi et la préférence nationale séduisent tant de nos citoyens : ceux qui se sentent laissés pour compte ont avant tout peur d'une époque qu'ils ne comprennent pas. Hors du petit monde des acteurs du numérique et des nouvelles technologies majoritairement jeunes, diplômés, masculins, citadins et ouverts sur le monde, une nouvelle fracture se dessine : la fracture entrepreneuriale. Elle est à la fois sociale, territoriale, générationnelle et sectorielle.

Sociale d'abord, car les communautés innovantes, si ouvertes soient-elles, ont leurs codes, leurs jargons, leurs pratiques et quelquefois leurs rites initiatiques. Ces barrières à l'entrée les rendent bien moins accessibles qu'elles ne semblent, ou prétendent, l'être.

Territoriale ensuite, car les régions et les villes n'ont pas toutes amorcé le virage de notre siècle avec les mêmes vision, ambition ou prise de conscience de leur rôle pour permettre l'éclosion d'un écosystème dynamique. Des territoires entiers sont dépourvus d'infrastructures déterminantes que sont les incubateurs, les laboratoires, les espaces de coworking ou encore les fablabs. Or, ce sont ces infrastructures qui constituent le socle de l'innovation et de la mixité, conditions nécessaires à la maturation et la mise en oeuvre des idées.

Sectorielle aussi, car certains métiers sont fragilisés plus frontalement que d'autres par les technologies et le développement de nouveaux usages et exigent une révision profonde des manières dont on les exerce.

Générationnelle enfin, car, sans tomber dans le jeunisme, nombre des pratiques sociales de ceux qui sont nés après 1980 restent énigmatiques pour leur aînés. La France qui innove a trente ans de moins que la France qui dirige. Elles ne parlent pas la même langue et ne se comprennent pas toujours. Il est temps que ces deux-là apprennent à mieux se connaître.

Rapprocher deux mondes qui s'ignorent

Il y a quelques mois, j'écrivais une tribune intitulée "Il manque en France une culture d'entreprendre". Les choses évoluent vite et on observe partout l'éclosion de structures d'accompagnement et autres cours consacrés à l'entrepreneuriat. Entreprendre est devenu de plus en plus cool, à la mode. Une idée, trois mille euros, un site internet, et c'est parti ! Vous voilà dans le grand bain.

Mais dès l'instant où entreprendre signifie innover, cela implique de remettre en question de modèles existants. Et c'est là que le bât blesse. Au cours des mois écoulés, nous avons vu les acteurs de l'innovation entrer en conflit avec un monde plus conservateur. Les taxis contre les VTC, les hôteliers contre le logement chez l'habitant, la presse contre les moteurs de recherche et bientôt l'industrie cinématographique contre la VOD. Au fond, c'est chaque fois la même question qui se pose : comment assurer l'éclosion et le développement d'innovations tout en limitant la casse sociale.

Ce qui est arrivé aux industries du cinéma, de la photo, de la musique, de la presse, du livre depuis quinze ans n'est rien face à ce qui est à venir. La mobilité, le tourisme, l'éducation sont déjà en mutation. Demain, la banque, l'assurance, la médecine, le droit, la distribution, l'industrie, la politique seront aussi amenés à se réinventer, bousculés pas de nouveaux entrants plus innovants, plus agiles, plus dynamiques. Face à cette certitude, il n'y a que deux options : se laisser bercer par le sens de l'histoire ou prendre les devants et contribuer à l'écrire. Nous avons tout à inventer, c'est ce qui rend notre époque passionnante.

Un festival de start-up pour soigner la fracture numérique

Partout en France, l'engouement de l'écosystème pour la French Tech est une chance, car il crée peu à peu des passerelles entre ces différents mondes et contribue à soigner la fracture par le dialogue et l'échange. Le Festival de la French Tech a pour but de familiariser les Français à l'innovation. Nous y contribuons à notre manière avec Startup Assembly. Du 12 au 14 juin, partout en France, plus de 500 start-up ouvrent leurs portes au grand public pour lui faire découvrir le quotidien d'une génération d'innovateurs. Qui que vous soyez, j'espère que vous y ferez de belles rencontres."

 

Par

Le 19 janvier, le co-working et le gisement solaire étaient les thèmes abordés par Marc-Arthur Gauthey connector de Ouishare et Laurent Prieur président de Soleïs Technologie, reçus par Nathalie Croisé dans l’émission Green Business, sur BFM Business. Tous les dimanches, Green Business, présenté par Nathalie Croisé, met en avant les démarches de patrons précurseurs, d'entrepreneurs innovants mais aussi et simplement de chefs d'entreprise de plus en plus conscients de leur impact sur l'environnement. BFMBusiness, première chaîne d’informations économiques en France. Retrouvez toute l’actualité économique et financière sur BFMBusiness.com. Pour ne rien manquer de nos vidéos, rendez-vous sur : http://www.bfmtv.com/video/bfmbusiness/

Last News: les régions de François Hollande - Faites vous-même votre découpage !

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Last News: les régions de François Hollande - Faites vous-même votre découpage !

Les derniers arbitrages de François Hollande sur le redécoupage des régions doivent être rendus lundi 2 juin. Voilà, d'après le JDD, la carte des douze "super-régions" qu'aurait dessinée samedi 31 mai le chef de l'Etat.

Si elle ne vous convient pas, il est encore temps de composer votre propre carte de la France à douze régions. Cliquez-moi :) voir aussi lien ci-dessous

Last News: les régions de François Hollande - Faites vous-même votre découpage !
 

Réforme territoriale: les Français favorables à un référendum

Par AFP
 

Une nette majorité des Français (58%) estime que le projet du gouvernement de fusionner des collectivités locales doit faire l'objet d'un référendum, selon un sondage Ifop/Acteurs publics/Ernst & Young publié lundi.

42% sont en revanche défavorables à une consultation populaire, selon cette enquête menée pour l'Observatoire des politiques publiques.

La question était ainsi posée: "Le gouvernement envisage de fusionner des collectivités locales. Vous, personnellement, pensez-vous que ce projet doit faire l'objet d'un référendum?"

François Hollande avait prôné le 6 mai des fusions de régions pour en ramener le nombre à "douze ou onze", contre 22 aujourd'hui en métropole.

Selon 54% des personnes interrogées, le premier objectif d'une fusion entre régions doit être "une réduction des coûts de fonctionnement". 31% citent en premier "une meilleure efficacité des moyens dédiés au développement de l'économie, des entreprises, des emplois", 8% "un pouvoir local plus important face à l'État", 7% "une organisation territoriale plus comparable à celle des autres pays européens".

Alors que le gouvernement envisage d'autre part la suppression des conseils généraux, 40% des sondés estiment que, si cette hypothèse se concrétisait, il faudrait confier la gestion des collèges et la gestion des routes aux régions (40%), citées en premier assez loin devant "les intercommunalités", "les intercommunalités et les régions" et "l’État". Les avis sont plus partagés sur qui devrait hériter de la distribution des aides sociales, mais les régions arrivent là aussi en tête (31%).

Enfin, c'est à leur commune que les Français sont le plus attachés (48%). Viennent ensuite leur région (24%), à égalité avec leur département (24%), puis leur communauté de communes ou d'agglomération (11%).

Sondage réalisé en ligne du 15 au 19 mai auprès d’un échantillon de 1.100 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas.

Last News: les régions de François Hollande - Faites vous-même votre découpage !

Ah, LA réforme territoriale. Quel merveilleux appeau à trolls.

Croire que créer 14 grandes régions au lieu de 22 moyennes va améliorer l'efficacité de l'action publique ou engendrer des économies d'argent public relève, au choix, de la naïveté, ou du foutage de gueule assumé.

Bien sûr, il faut attendre l'intégralité des textes de la réforme, demain, pour se faire une idée préciser de ce qui changera vraiment. Je serai peut être agréablement surpris. Mais n'ayons pas trop d'espoir.

Qu'il y ait 15, 20 ou 30 régions n'importe que peu. "ah, mais si, il n'y aura que 14 directions des RH au lieu de 22, la mutualisation des backs offices fera des économies, etc..." - Evacuons tout de suite cet argument à la petite semaine: pour gérer les RH d'une région plus grande, il y aura un bureau des RH plus gros, parce que les gains de productivité et l'administration, cela fait deux. Et surtout, lorsque deux régions fusionneront, les primes des agents de ces régions seront alignés en quelques années sur la région la mieux payée, les syndicats y veilleront jalousement. Et de toute façon, les dépenses de fonctionnement des régions sont massivement constituées de subventions à des tiers, publics ou privés, et pas de dépenses de personnel, moins de 5% de leur budget. Ce n'est donc pas là que pourraient se trouver les fameuses économies dont on peine à identifier où se trouvent les milliards annoncés.

Le problème, dont je parie que la réforme ne l'adressera pas, est que la région n'est, aujourd'hui, qu'un gigantesque tiroir caisse, ou vont puiser communes, communautés de communes, associations, entreprises privées de secteurs "dans le vent", c'est le cas de le dire, sans oublier la SNCF et quelques autres parasites institutionnels dont la liste serait trop longue à énumérer ici. Pire encore, les régions deviennent depuis cette année autorité de gestion des fonds structurels européens: à partir d'un programme vaguement négocié avec d'obscurs bureaucrates de Bruxelles, les présidents de conseils régionaux peuvent actionner des robinets à subvention encore plus nombreux, encore plus nourris.

Faire des régions plus grandes permettra aux présidents de région d'arroser plus large, point final. A plus grosses régions, conneries plus grosses. Poussons le raisonnement à l'absurde: si on ne faisait qu'une région, qu'on appellerait "état" pour simplifier, elle ferait des conneries encore plus monstrueuses. Ouf, ce n'est pas le cas, tout le monde le sait... ‪#‎OhWait‬.

Et d'ailleurs, la région sera confirmée dans son rôle de "chef de file en matière de développement économique", par rapport au département, ou aux communes. Donc, au lieu que les chambres d'hôte "participant au maintien des écosystèmes" soient subventionnées par un fonctionnaire d'un département pauvre, elles seront connectées aux fonctionnaires d'une région riche. Et je ne vous parle pas des propriétaires de parcs éoliens, ou des dérouleurs de fibre optique, des entrepôts d'amazon ou des lignes aériennes de Ryanair.

Bien sûr, si vous habitez Nogent le Rotrou (28), au lieu de devoir aller chercher votre obole à Chartres, voire, contrainte suprême, à Orléans, vous devrez désormais condescendre à un détour jusqu'à Poitiers: bonne raison pour demander plus. Mais franchement, ça change quoi ?

Le problème en France n'est pas d'avoir des grosses régions pour financer des projets plus gros, ce n'est pas d'avoir des mini-états pour ajouter une couche de gaspillages à ceux du grand frère, ou de remplacer 100 petits gaspillages départementaux par 14 déconnages régionaux. Le problème est de retirer définitivement des dizaines d'attributions (abusivement appelées "compétences" par les politiques, terme oxymoronique en l'espèce) de la sphère publique pour les donner au secteur privé, retrouver de la concurrence et de l'efficacité là ou règnent syndicalisme, bureaucratie et gabégies. "La meilleure politique économique, c'est de ne pas en avoir du tout", comme disant Margaret Thatcher, qui avait assurément oublié d'être conne, à en juger par ses résultats.

Bon, allez, regrouper collèges (actuellement aux départements) et lycées (régions), voire universités (état) au sein des régions peut avoir quelques effets bénéfiques en terme de cohérence. Mais, outre que les enseignants resteront stipendiés par l'éducation nationale et contraints de suivre les fabuleux programmes et autres lubies réformatrices nées dans d'obscurs bureaux de la rue de Grenelle, cela n'aura aucune influence ni sur le coût global de l'éducation, ni sur la qualité de l'éducation prodiguée. Seule une vraie réforme de l'éducation, à la scandinave, basée sur l'attribution d'un chèque éducation aux familles (en lieu et place du budget du ministère) et la concurrence entre les écoles pour attirer les élèves, couplée à une véritable concurrence entre méthodes pédagogiques, et une véritable autonomie des chefs d'établissement pour recruter ou licencier leur personnel, y compris enseignant, aurait la moindre chance de sortir l'école française de son marasme actuel. Voyez vous poindre une probabilité d'une telle réforme dans le regroupement de 22 régions à 14 ? Moi, pas.

Peut être qu'unifier transports par cars (départements) et par train (les TER sont co-gérés par les régions) permettra, à la marge, d'améliorer quelques circuits. Mais où est la vraie réforme structurelle des transports ? La fin des subventions cachées à la SNCF, l'obligation de faire payer aux usagers l'intégralité des coûts du transports, la fermeture des lignes désertes, la fin des décrets de 1934 interdisant aux transporteurs privés de faire concurrence à la SNCF par bus ?

Et le social ? Aujourd'hui géré par les départements, pour plus de la moitié selon des modalités fixées ne varietur par l'état (RSA, personnes handicapées, etc), il serait transféré aux "CCAS" des communes/Intercommunalités, et en partie recentralisé à l'état. Ah ? Mais quelle autonomie du choix des méthodes d'intervention pour les entités héritant du paquet cadeau ? Quelle latitude pour transférer à la société civile tout ce que le secteur public fait mal en la matière ?

Sauf divine bonne surprise dans les textes à paraître demain, aucune de ces questions ne recevra de réponse. En effet, les textes étant étudiés à la va-vite, ils éviteront soigneusement les questions trop profondes.

Je continue, au risque de paraître ennuyeux. L'un des problèmes des collectivités locales aujourd'hui est qu'elles dépendent un peu de leurs rentrées fiscales, lesquelles proviennent d'un système de taxes illisibles, et beaucoup de "dotations" (peu ou prou: des subventions, quand bien même le juriste pinaillera sur ma traduction "bureaucrate => Français") provenant de l'échelon supérieur. Je me souviens d'avoir entendu le maire d'une commune de 5000 habitants avoir sollicité plus de 7 sources de financements, y compris Bercy (!), pour refaire en pavés sa place de village, et que donc "le contribuable de la ville de trucmuche n'avait presque rien payé". Avec des raisonnements pareils, on n'est pas arrivés. Pendant que les habitants de trucmuche recevaient des subsides de la France entière pour leur mobilier urbain design, ils payaient, en tant que contribuable départemental, régional, national, et en tant que payeur de nombreuses microtaxes "affectées à des budgets spécifiques", le mobilier urbain et les pavés de dizaines d'autres villes du département et d'ailleurs. Quand on dissimule le coût réel des choses, les dépenses stupides ne sont jamais très loin.

Ainsi, les élus, persuadés que "cela ne leur coute pas tout le prix, donc c'est une bonne affaire", financent n'importe quoi. Croyez vous qu'en remplaçant 22 régions par 14, dotées de karchers à thunes à réservoir plus grand, cette tendance à la dépense par déresponsabilisation financière trouvera son remède par les textes qui nous seront présentés ?

J'espère avoir tort, mais je vous parie d'ores et déjà que non.

En attendant, ne vous laissez pas distraire par le regroupement régional. C'est juste un piège à gogos pour vous détourner l'attention de réformes autrement plus importantes.
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Last News: les régions de François Hollande - Faites vous-même votre découpage !
Last News: les régions de François Hollande - Faites vous-même votre découpage !

VALLS le sauveur 1er combattant de la Hollandie système

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Les commandes sont à l’Élysée. C’est François Hollande qui devrait se “remanier”. Le problème est qu’il devrait faire l’inverse de ce qu’il a fait depuis deux ans.

L’histoire retiendra sans doute que la préfiguration de la nomination de Manuel Valls à la succession de Jean-Marc Ayrault a eu lieu deux mois avant la “raclée” des municipales. C’était le lundi 3 février, au lendemain de la puissante mobilisation de La Manif pour tous à Paris et à Lyon. Manuel Valls fut le premier à annoncer, au micro de RTL, qu’il n’y aurait plus de loi sur la famille (PMA, GPA et autres sottises). Bruno Le Roux, président du groupe socialiste à l’Assemblée, lui répondit aussitôt sur une autre antenne que le ministre de l’Intérieur ferait mieux de rester dans son rôle et de respecter la règle du jeu. Le même jour, Jean-Marc Ayrault déjeunait à l’Élysée et François Hollande trancha en faveur de Valls : il fallait en effet ajourner le projet de loi sur la famille.

Dans le Monde du lendemain, Valls expliqua la pensée de Hollande :

On ne peut pas faire comme si le débat sur le mariage pour tous et la filiation n’avait pas laissé des traces. Dans une société fracturée, François Hollande a décidé d’éviter des débats non maîtrisés qui représentaient un vecteur supplémentaire de perturbation dans les mois qui viennent.

Manuel VALLS 1er Ministre

VALLS le sauveur 1er combattant de la Hollandie système

C’était clairement dit, mais le mal était fait, on l’a vu par l’ampleur de la tempête électorale qui s’est produite les 23 et 30 mars. Une fois la vague retirée, la plage sur laquelle se présente Manuel Valls est couverte de débris.

Contrairement à ce qui se répète partout, le chômage et les impôts ne suffisent pas à expliquer ce désastre. La gauche doit en chercher les causes au plus profond de l’inquiétude des Français quant à leur identité, à leur idée de la famille, des fondements de leur histoire, de leur culture et de la vie en société. La théorie du genre, qui veut faire des petits garçons des petites filles et vice versa, associée à une débauche de campagnes publicitaires, d’émissions, de films et de feuilletons provocants et destructeurs, a autant contribué à la défaite que le chômage. De cette sanction justifiée, le nouveau gouvernement va-t-il tirer la leçon ? Au moins, François Hollande reconnaît-il cette « crise civique et même morale » dont souffre la France.

La dernière carte souvenir laissée par l’équipe Ayrault l’aura été sur le perron de l’Élysée par une ministre qui sera ainsi sortie de l’anonymat. Le soir même où la France venait d’offrir un dîner d’État en l’honneur du président chinois et de son épouse, Mme Nicole Bricq confiait à la femme du premier ministre, parlant du dîner qui avait été servi : « C’était dégueulasse. » Anecdotique ? C’était dit par une ministre de la République, qui plus est ministre du Commerce extérieur, et le mot allait naturellement faire le tour de la planète médiatique. Cela révélait non seulement la vulgarité, mais aussi la morgue d’un personnel politique qui se moque du rang du pays et du travail des autres. Rien n’est plus sensible à l’électorat populaire que ce langage qui n’aura fait rire que les électeurs de Mme Hidalgo. La vague bleue aura eu le mérite d’envoyer au piquet tous les “Bricq” au pouvoir.

M. Valls saura-t-il y mettre de l’ordre ? On lui reconnaît du caractère et de l’autorité. Son bilan de ministre de l’Intérieur ne plaide guère en sa faveur. Ancien directeur de campagne de François Hollande, formé au cabinet de Lionel Jospin, il a pu mesurer dans sa circonscription de l’Essonne la dimension de la défaite socialiste. Son député suppléant, Carlos Da Silva, qu’il avait soutenu par une activité intense, a mordu la poussière à Corbeil-Essonnes, sèchement battu par Jean-Pierre Bechter, l’héritier de Serge Dassault.

Quelle sera sa liberté ? François Hollande lui demande de sauver son “quinquennat à l’envers”. Mais à peine était-il nommé que le président de la République annonçait à la télévision qu’il ajoutait un pacte de solidarité pour compenser son pacte de responsabilité. Compenser, parce que la gauche n’a rien compris au pacte de responsabilité et que son aile gauche le combat. Or, la France n’a pas le moindre euro pour financer ce nouveau pacte alors que le précédent ne l’est toujours pas sans les 50 milliards d’économies. L’impasse est totale. La France n’a pas atteint ses objectifs de déficit, elle est sous “surveillance renforcée” à Bruxelles (seul État européen à l’être avec la Slovénie) et elle doit présenter sa trajectoire budgétaire le 30 avril devant la Commission.

Manuel Valls a pour seul atout d’être un nouveau premier ministre — pour le reste, il n’a rien. Les commandes sont à l’Élysée. « J’en assume la totale responsabilité », dit François Hollande. Il devrait donc commencer par se “remanier”. Le problème est qu’il devrait faire l’inverse de ce qu’il a fait depuis deux ans. C’est ce que les électeurs lui ont dit. S’il échoue avec Valls, il ne lui restera qu’une option : la dissolution.

 

Par François d'Orcival

L’improbable opération de sauvetage

VALLS le sauveur 1er combattant de la Hollandie système

C'est la chute finale pour François Hollande dans les sondages, le chef de l'État obèse atteint le plancher des 3% d'opinions favorables et 15% chez les sympathisants socialistes. La déroute, c'est maintenant.

Plus de la moitié des français veulent conserver une Défense efficiente

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53% des Français contre une baisse des crédits de la défense

De moins en moins de Français se disent opposés à une baisse du budget de la défense, malgré les tensions sur la scène internationale.

Une majorité de 53 % des Français - taux nettement en baisse en un an - se disent opposés à une baisse du budget de la défense, contre 47 % d'un avis inverse, selon un sondage Ifop pour le site Atlantico publié vendredi. Les personnes interrogées ont été conviées à choisir entre deux affirmations : "Compte tenu de l'instabilité de la situation internationale, le budget de la défense ne doit pas diminuer dans les prochaines années" ou bien "compte tenu de la situation des finances publiques, le budget de la défense doit diminuer dans les prochaines années". Elles sont 53 % à choisir la première option, soit 14 points de moins qu'en juillet 2013. 47 % font le second choix (elles n'étaient que 32 % il y a un an). 68 % considèrent que les efforts demandés aux armées ont été "très" ou "assez" importants. 32 % pensent le contraire. Les sondés plébiscitent (88 %) l'affirmation selon laquelle les pays européens doivent mettre

davantage en commun leurs moyens de défense. Ils sont 78 % à approuver la nécessité d'une défense française indépendante, notamment vis-à-vis des États-Unis, et celle d'un maintien des commandes de matériel militaire (78 % aussi). Manuel Valls a garanti le 23 mai la préservation de la loi de programmation militaire 2014-2019, après des mises en garde du ministre, et de la hiérarchie, de la Défense contre d'éventuelles coupes budgétaires. Étude réalisée par Internet du 26 au 28 mai auprès d'un échantillon de 1 001 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus (méthode des quotas).

Plus de la moitié des français veulent conserver une Défense efficiente

Source, journal ou site Internet : le Point

Date 30 mai 2014

Auteurs : AFP


Défense: réduction du dialogue entre l'Occident et la Russie !

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Défense antimissile : l’Occident réduit sa coopération avec la Russie (Moscou)

 

Le feu rouge des organisateurs de la conférence internationale sur la défense antimissile à la participation de la Russie témoigne de la réduction du dialogue entre l'Occident et Moscou sur ce sujet, annonce vendredi le ministère russe des Affaires étrangères. "Nous notons que cette démarche s'inscrit dans la ligne générale de rupture du dialogue avec la Russie sur la défense antimissile mené ces derniers temps par les Etats-Unis et leurs partenaires au sein de l'Otan. Ils ont déjà pratiquement bloqué la discussion autour de ce sujet par les canaux politiques et militaires et il semble que maintenant ils réduisent les contacts au niveau de l'industrie et des experts", a indiqué le ministère dans un commentaire. "Cette politique d'autruche ne peut ne pas préoccuper dans le contexte du déploiement d'éléments du bouclier antimissile américano- otanien en Europe. Ceci risque de torpiller l'équilibre stratégique et la stabilité internationale", a ajouté la source. La diplomatie russe a précisé que Moscou avait proposé à plusieurs reprises à ses partenaires occidentaux de s'unir pour repousser d'éventuelles menaces balistiques. "Quoique ces offres restent d'actualité, il est difficile de les réaliser si une des parties rejette le dialogue. La situation qui s'est créée ne fait que confirmer nos conclusions sur la véritable destination du potentiel antimissile créé par les Etats-Unis et par leurs alliés", dit le ministère. Il a antérieurement été annoncé que les organisateurs de la conférence

internationale annuelle sur la défense antimissile prévue les 17-20 juin à Mayence, en Allemagne, avaient décliné la demande de participation présentée par les Russes. Ils ont argumenté cette décision par "les difficultés récemment émergées" empêchant de créer des "conditions appropriées à la réception des invités russes".

Défense: réduction du dialogue entre l'Occident et la Russie !

Source, journal ou site Internet : RIA Novosti

Date : 31 mai 2014

Défense: réduction du dialogue entre l'Occident et la Russie !

Probable "Rafale", possible frégates...le Qatar !

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Armement : le Qatar s’intéresse à des frégates de défense antiaérienne de DCNS

 

Si le Qatar est très intéressé par le Rafale de Dassault, l'émirat l'est également pour des frégates de défense antiaérienne fabriquées par DCNS et MBDA proposent au Qatar trois frégates

ATBM (défense antimissile balistique), armées de missiles Aster 30 (MBDA et Thales) et de missiles mer-mer Exocet. Le contrat est estimé à 2,5 milliards d'euros environ. Au Qatar, il n'y a pas que le Rafale qui intéresse les responsables militaires de l'émirat. Il y a bien sûr les 22 hélicoptères NH90 (Airbus Helicopters et AgustaWestland notamment), dont 10 exemplaires en version de lutte anti-sous-marine (NFH) pour lesquels une lettre d'intention a été signée fin mars entre Doha et Paris, ainsi que les deux avions-ravitailleurs MRTT (Airbus Defence & Space). Au-delà, DCNS et MBDA proposent au Qatar trois frégates ATBM (défense antimissile balistique), armées de missiles Aster 30 (MBDA et Thales) et de missiles mer-mer Exocet et équipées de radar GM400 (Thales Raytheon Systems) - un radar de défense aérienne 3D à longue portée fabriqué à Limours - ou SMART-L (Hengelo aux Pays- Bas). Ces navires de 4.000 tonnes seraient des dérivés des frégates singapouriennes Delta vendues par DCNS dans les années 2000. Le contrat est estimé à 2,5 milliards d'euros environ. Une offre qui réunit une équipe de trois industriels français.

Le Qatar intéressé par l'offre française

"Il y a une vraie volonté de réaliser ce programme avec la France", explique-t-on à La Tribune. Car le Qatar, qui organise la Coupe du monde de football en 2022, souhaite disposer de ces systèmes de défense aérienne pour défendre les stades. Un contrat est attendu début 2015 de façon à ce que le programme soit prêt en 2020. Car l'un des enjeux est la formation. Ainsi, des hauts responsables militaires qataris étaient en France il y a une dizaine de jours où ils ont été reçus par MBDA et DCNS avant de poursuivre leur voyage en Italie pour se faire une idée sur les radars de Selex (Finmeccanica). Des équipements de l'industriel italien qu'ils ont déjà sélectionné dans le cadre d'un programme de défense aérienne terrestre et où MBDA propose des missiles Aster. Enfin, Thales propose au Qatar des infrastructures terrestres de communications satellitaires. Un contrat évalué dans la gamme des 200 millions d'euros.

Probable "Rafale", possible frégates...le Qatar !
Probable "Rafale", possible frégates...le Qatar !

Source, journal ou site Internet : La Tribune

Date : 2 juin 2014

Auteur : Michel Cabirol

La Suède pacifiste arme les dictateurs !!

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La Suède pacifiste, grande exportatrice d’armement

Une commande d'avions Gripen est tombée à l'eau quand les Suisses se sont prononcés contre.

 

LINKÖPING - Pays pacifiste s'il en est, la Suède ne craint pas pour ses exportations d'armements après le refus exprimé récemment par les électeurs suisses au projet d'achat d'avions de combats Saab pour l'armée de la Confédération helvétique. Dans l'usine Saab de Linköping, sous le regard attentif du chef opérateur Lars Ydreskog, les techniciens peaufinent la nouvelle chaîne d'assemblage de la prochaine génération des avions de chasse Gripen. La Suède a déjà commandé 60 exemplaires de cette pièce maîtresse de l'industrie militaire

suédoise. Cet avion est conçu pour faire concurrence aux meilleurs appareils russes, explique M. Ydreskog à l'AFP. L'appareil est doté d'un système d'interconnexion unique permettant aux avions de communiquer et de se répartir les tâches de détection, brouillage électronique ou de tirs. «C'est ce travail stratégique que le Brésil et la Suisse ont remarqué», note-t-il. Brasilia a choisi le Gripen face au Rafale du français Dassault-aviation et au F/A-18 Super Hornet de l'américain Boeing. Le gouvernement suisse qui avait opté pour le suédois a dû renoncer après le non de ses électeurs. La Suède est le troisième plus gros exportateur d'armes au monde par habitant, derrière Israël et la Russie. Avec la fin de la guerre froide, les budgets militaires ont reculé mais la Suède a vu ses exportations d'armes tripler dans les années 2000. En 2013, Saab et 60 autres entreprises d'armement, y compris Bofors et BAE Sytems, ont vendu des armes suédoises à 55 pays pour 11,9 milliards de couronnes (1,9 milliard $). Parmi ces clients des régimes sont pointés du doigt pour leurs violations des droits de l'homme, comme l'Arabie Saoudite, les Émirats Arabes Unis ou le Pakistan.

ARMER LES DICTATEURS

«Les Suédois se considèrent comme très éthiques et restrictifs quand il s'agit de donner aux dictateurs ce qui les aide à rester puissants», souligne un expert de l'Institut de recherche international sur la paix à Stockholm (SIPRI), Siemon Wezeman. «Par le passé, ils n'auraient jamais fait affaire avec l'Arabie Saoudite, à cause des droits de l'Homme (...) mais ça a changé. (...) Ils leur ont vendu des Eriye (des systèmes radar de repérage) et des missiles antichar», poursuit-il. En 2012, le ministre de la Défense, Sten Tolgfors, a démissionné suite à la révélation par la radio publique suédoise de la fourniture aux Saoudiens d'un soutien technique pour une usine de missiles. Le lance-roquettes Carl Gustav de Saab est lui tombé entre les mains de militaires birmans ou des shebab en Somalie, des régimes avec lesquels

Stockholm ne traiterait jamais directement.

LIENS AVEC L'OTAN

Ce souhait d'indépendance, qui a poussé la Suède à développer une puissante industrie d'armement, est une piètre excuse depuis qu'elle a renforcé ses liens avec l'Otan, selon le militant pacifiste Martin Smedjeback. «Les politiques utilisent l'argument des emplois et de la technologie parce qu'il y en a d'autres qu'ils ne peuvent pas mentionner, comme: c'est viril et j'aime ce qui est viril», estime ce militant d'Action directe pour la paix (OFOG). Pour certains

experts, la Suède pourrait acheter son matériel militaire moins cher à l'étranger. Mais «le gouvernement veut aider l'industrie à se concentrer sur les sous-marins et les avions de chasse. (...) Ces deux armes représentent nos intérêts de sécurité nationale», déclare à l'AFP Allan Widman, parlementaire de la coalition de centre-droit au pouvoir et pro-Otan. «Je pense que le point de vue des politiques suédois est que l'industrie et la technologie de défense font partie des acteurs essentiels à l'économie suédoise», estime-t-il. «Le gouvernement suédois, comme beaucoup d'autres, sait qu'une technologie de défense de pointe profite à d'autres secteurs», souligne Gunnar Hult, directeur adjoint du Collège national de Défense. «Les gens se soucient davantage des emplois locaux que de ce que l'on fait en Arabie Saoudite», considère-t-il, rappelant que ce secteur industriel emploie 30 000 salariés. Pour M. Hult, la politique étrangère suédoise a parfois coïncidé avec ses intérêts commerciaux, comme lorsque son armée a participé à l'application par l'Otan d'une zone d'exclusion aérienne en Libye en 2011. «Notre participation à la campagne de Libye a pas mal profité au Gripen. Ce qu'aucun homme politique n'admettra jamais», souligne-t-il.

 

 

La Suède pacifiste arme les dictateurs !!

Source, journal ou site Internet : fr canoe.ca

Date : 2 juin 2014

Auteur : Tom Sullivan

Russie/entreprises d'armement et protectionnisme

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Russie empêcher la mainmise étrangère sur les entreprises d’armement

Il faut protéger les entreprises d'armement russes contre toute mainmise étrangère en pénalisant notamment les tentatives de les placer sous le contrôle d'investisseurs étrangers, estime le président du Comité d'enquête de Russie Alexandre Bastrykine. Il a rappelé que cette idée était formulée dans le projet de loi récemment soumis à la Douma par Pavel Dorokhov, vice-président de la Commission chargée de l'industrie. "Ce document propose de pénaliser l'établissement illégal d'un contrôle sur les entreprises russes ayant une importance stratégique pour la défense et la sécurité du pays", a déclaré M. Bastrykine dans une interview publiée jeudi par le quotidien Rossiïskaïa Gazeta. Selon le président du Comité d'enquête, une telle mesure "permettrait de renforcer la sécurité de l'Etat, y compris en protégeant les entreprises d'armements et d'autres entreprises analogues contre une ingérence étrangère". "Il y a tout lieu de penser que la non-exécution de certains contrats publics en matière de défense résulte d'actions intentionnelles d'investisseurs étrangers qui contrôlent des entreprises

stratégiques russes au moyen de la participation indirecte à leur capital", a indiqué M. Bastrykine. Il a également fait savoir que cette idée était soutenue par le Service fédéral de sécurité (FSB), le ministère de l'Intérieur, le Service fédéral antimonopole et la Chambre des comptes.

Russie/entreprises d'armement et protectionnisme

Source, journal ou site Internet : RIA Novosti

Date : 29 mai 2014

Chine: perte de confiance envers IBM !

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Pourquoi la Chine commence à se méfier d’IBM

Des sources officieuses, mais précises, laissent entendre que la Chine pourrait remettre en cause l’utilisation des grands serveurs IBM par les banques chinoises. Inscrite dans le cadre de l’affrontement géostratégique sino-américain sur la cyber-sécurité, cette menace pourrait cependant relever d’une manœuvre commerciale, au moment où IBM négocie avec le groupe chinois Lenovo.

Les fuites évoquant l'avenir d'IBM en Chine sont suffisamment précises pour être prises au sérieux, et pour avoir été autorisées par les autorités chinoises. Elles évoquent un examen, notamment par la Banque centrale et le Ministère des finances, de la vulnérabilité du système bancaire national, pour présentation des conclusions au groupe de travail sur la cyber-sécurité créé en 2013 et présidé par Xi Jinping.

Une dépendance réelle capacité de substitution

Si ces fuites s'inscrivent dans le cadre de la « cyber-Guerre Froide » sino-américaine, une semaine après l'inculpation de militaires chinois pour cyber-espionnage par la justice des Etats-Unis, la vulnérabilité envisagée est bien réelle. Autour de 2010, IBM s'est en effet imposé comme le fournisseur presque exclusif de serveurs centraux aux grandes banques chinoises quand celles-ci ont accéléré leur informatisation. Pour autant, la capacité de substitution nationale pour remédier à cette vulnérabilité paraît incertaine. Le groupe chinois Inspur, cité par les fuites comme une alternative, a présenté ses premiers serveurs de grande capacité début 2013 seulement. Se reposer sur cette faible expérience pour remplacer l'architecture du système bancaire national paraîtrait pour le moins hasardeux, malgré les capacités de progression technologique rapide avérées de la Chine.

Négociations commerciales

On ne peut par contre ignorer qu'IBM, aujourd'hui mis en cause, est en négociations, officialisées depuis janvier 2014, avec le groupe chinois Lenovo, pour l'acquisition d'une partie de son activité Serveurs. Cette partie concerne les serveurs d'usage courant, et non les grandes unités centrales évoquées à propos des banques. Mais tout l'enjeu de cette acquisition - à la différence de celle des téléphones portables de Motorola un mois plus tard, où la marque était visée - consiste dans un transfert de technologies, pour un groupe qui entend maîtriser la plus grande part possible de la chaîne de l'industrie électronique. Dès lors, un IBM soumis à pressions sur ses perspectives sur un marché lucratif en Chine, pourrait se montrer plus

accommodant, dans les négociations en cours, sur l'ampleur de sa coopération avec son partenaire chinois pour l'aider à décoller sur ce créneau.

Un « champion national »

Lenovo, basé à Hongkong, présente un profil différent des grands groupes d'Etat chinois relevant directement du gouvernement. Mais ce n'en est pas moins un « champion national » qui a ouvert la voie de l'internationalisation des entreprises chinoises - avec une première acquisition décisive, il y a dix ans, auprès d'IBM déjà, pour sa branche PC. On ne peut dès lors écarter l'idée d'un coup de pouce dans le contexte d'une cyber-Guerre Froide dont les tenants et les aboutissants sont de toute façon essentiellement commerciaux.

Chine: perte de confiance envers IBM !

Source, journal ou site Internet : La Tribune

Date : 31 mai 2014

Auteur : Jean-François Dufour DCA-Chine Analyse

Depuis Georges Pompidou, la France n a plus de politique industrielle, plus de politique de puissance

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Sabordage(s)

Le 27 novembre 1942 se déroule à Toulon l’un des événements les plus traumatiques de l’histoire contemporaine de notre pays. « Sabordage », mot inconnu, mot oublié. Le lendemain, des journaux imprimeront « sabordement ». Mais à peine est-on sur le quai, voici la réalité grandiose et dramatique. Voici le spectacle inconnu, inoubliable. Même des ressuscités de la nuit de Feu resteraient là sans voix, bouleversés. Les fumées noires se déploient au-dessus de la flotte en draperies funèbres et sous elles, dans la mer souillée, couverte d’une peau infecte de mazout, une agonie sans nom. Ville de métal engloutie dont émergent les tours, les grands mâts tripodes, obliques, presque couchés,

et d’autres mâts avec des vergues sont des croix, l’une vers l’autre penchées. Des explosions sourdes retentissent encore, on aperçoit des croiseurs secoués de soubresauts, lapins assommés pas tout à fait morts » 1 .

 

Près de 235 000 tonnes de bâtiments sont coulées. Soit les 9/10 de la flotte de Toulon et l’ensemble de la flotte de haute mer. Parmi eux eux, 1 cuirassé, 2 croiseurs lourds, 1 transport d’hydravions, 7 croiseurs, 13 torpilleurs, 15 contre-torpilleurs, 12 sous-marins, 6 avisos, 9 patrouilleurs et drageurs, 28 remorqueurs, 19 bâtiments de servitude, 1 bâtiment école, 4 docks flottants...

au lendemain de cette destruction qui privait la France d’un admirable instrument de combat, le maréchal Pétain, loin de regretter que la flotte ne s’y soit pas soustraite en gagnant le large, félicitait l’amiral de Laborde d’être resté sourd à l’appel de la dissidence. Plutôt le sabordage que de se joindre aux Forces françaises libres ou à nos alliés...

Procès Pétain, Tome 1 – 1945, page 28

Depuis Georges Pompidou, la France n a plus de politique industrielle, plus de politique de puissance

L’événement reste douloureux mais symptomatique d’une machine bien française à transformer les débâcles en victoire, à ne pas tirer les leçons du passé récent et plus immédiat, à ne pas faire de choix clairement établis et, surtout, à récuser la puissance qu’on admire chez les autres ; autrement dit, à ne pas avoir de vision stratégique. Ce constat ouvre le dernier livre de Christian Harbulot 2 . Indispensable ! .

Plutôt que de simplement rouvrir les vieilles blessures et de participer aux polémiques parisiennes conjuguant déclinisme, haine et contentement de soi,

tourner le dos à la puissance, c’est prendre tout simplement le risque d’être soumis au diktat d’une puissance étrangère ou de sombrer dans le chaos en cas de désintégration de la société civile

Harbulot va à l’essentiel de l’actuel, ciblant l’actuel vide stratégique français :

Le fondateur de l’Ecole de guerre économique nous invite à changer de grille de lecture, à nous défaire de cette culpabilité et mal de puissance, au refus d’assumer nos défaites, nos renoncements, nos trahisons et nos inerties. Le fait est que la pensée politique française sur la puissance a disparu. De Gaulle n’a pas eu de successeur pour prolonger son combat. On a déjà beaucoup écrit sur une France qui est rentrée à reculons dans la mondialisation, « la guerre de tous contre tous » ou le « chacun pour soi et la globalisation pour tous ». Mais on a moins - comme le fait Harbulot -, ausculté notre aversion nationale pour la puissance, et pourtant... Après avoir été un sujet tabou à cause des dérives totalitaires du XXème siècle, la notion de puissance est en passe de devenir l’un des éléments-clés de la gouvernance mondiale. Dans cette situation de désarmement, sinon de sabordage conceptuel, nos élites - économiques, politiques, administratives et culturelles -, ne voient pas ou refusent de voir que la guerre économique contemporaine a changé les rapports de force et que, dialectiquement un allié peut aussi, par ailleurs et simultanément, être un redoutable adversaire. Autrement dit, les Etats-Unis peuvent soutenir notre action militaire au Mali ou ailleurs, mais aussi simultanément tenter d’affaiblir des entreprises françaises dans un secteur sonné pour avoir la suprématie en termes de technologie et de marché.

La fin de l’affrontement entre les Blocs a rompu ce lien d’alliance qui s’imposait à tous les rapports de force traditionnels ont repris le dessus. Mais ce changement de paradigme a créé un décalage dans leur interprétation. Les représentants du monde politique et économique français ont eu le plus grand mal à admettre que les Etats-Unis, qui sont restés dans leur esprit le bouclier le plus fiable contre une menace majeure, pouvaient se transformer en un adversaire redoutable dans la mondialisation des échanges. Le sentiment d’appartenance à un modèle intégré indissociable (une philosophie politique : la démocratie ; un modèle économique : le libéralisme ; une alliance militaire : l’OTAN) prévalait et prévaut encore sur toute autre forme d’analyse

souligne Harbulot

Même si Laurent Fabius vient de découvrir la « diplomatie économique », et qu’elle est, effectivement, une façon d’aborder le problème, celle-ci n’est pas la seule solution miracle. Aujourd’hui, les forces attaquantes prennent le soin de ne jamais se faire

identifier et, hormis les acteurs étatiques, les acteurs se sont multipliés. Les dernières affaires Wikilikeaks et Snowden en sont le symptôme, le Pentagone et la communauté américaine du renseignement ont habilement géré les suites des attentats du 11 septembre 2001 pour redéployer leur moyens de riposte dans trois directions parallèles et interactives : la guerre contre la terreur, le Homeland Security et, bien-sûr le business... qui continue quoiqu’il arrive ! Pendant ce temps là, les élites françaises n’ont eu de cesse de liquider ce qui restait d’un gaullisme opérationnel, en se repassant le mistigri dans un pays géré par des notables par des stratèges. Mais le livre d’Harbulot est encore plus précieux dans son analyse des « fausses renaissances » et de nos tentatives de réaction avortés au Gatt, puis à l’OMC et dans bien d’autres enceintes. Sa critique des « pôles de compétitivité » est d’un bon sens aveuglant.

Dans ce domaine, la gauche n’a pas fait mieux que la droite. Les trente-quatre plans de bataille annoncés par François Hollande en septembre 2013 pour doper l’industrie souffrent du même handicap récurrent : l’incapacité du pouvoir politique à définir des priorités dans les projets de financement pour qu’ils aient une chance de réussite. Il est aussi significatif que ces trente-quatre plans de bataille industriels soient surtout des choix d’innovation technologique et non des orientations industrielles

Harbulot

Depuis Georges Pompidou, la France n’a plus de politique industrielle, plus de politique de puissance. Nicolas Sarkozy et François hollande se sont alignés sur la position de principe d’une Europe qui se bâtit sous le contrôle des Etats-Unis. Quelle politique face à l’émergence de la Chine, au réveil de la Russie, au désir de France du Brésil, à l’agressivité commerciale de la Corée ? Le décrochage de la pensée stratégique française n’est pas sans lien avec l’adhésion d’une partie majoritaire de nos élites à la doctrine libérale. Ces élites n’ont rien fait pour changer de grille de lecture ! Alors que faire ? Certainement continuer à creuser la voie tracée par l’Intelligence économique ; réinventer l’intérêt de puissance en retrouvant une autonomie de penser ; et aussi mieux travailler sur ce besoin vital de ne pas affaiblir notre système de défense. Faudrait-il encore avoir le courage politique de remettre à leur vraie place les petits marquis de Bercy. Cette petite révolution copernicienne ne pourra pas se faire non plus sans intégrer les profondes mutations engendrées le grand chambardement numérique. Elle nécessite aussi des élites doivent davantage écouter le terrain et tenir compte de ses retours d’expérience. Vaste programme mon général !

1 Georges Blond : « Toulon. Rien n’a pu les abattre ». Editions Les Presse de la cité, 1967.
2 Christian Harbulot : « Sabordage Comment la France détruit sa puissance ». Editions

François Bourin, avril 2014.

Depuis Georges Pompidou, la France n a plus de politique industrielle, plus de politique de puissance

Source, journal ou site Internet : esprit corsaire

Date : 2 juin 2014

Auteur : Richard Labévière

La revanche des provinces

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Elles se sont fondues dans le royaume et dans la “grande nation”, puis transformées en régions dont le nombre pourrait être divisé par deux.

La province, le mot qui puise son origine à la même source gallo-romaine que la France, est peut-être l’un des plus beaux de la langue française. Pascal et Balzac, l’un avec ses Provinciales, l’autre avec ses Scènes de la vie de province l’ont à jamais attaché, non plus seulement à notre histoire, mais à notre littérature et, il faut bien le dire, à ce qu’il est aujourd’hui interdit d’appeler notre génie national. La province, c’est tout à la fois une certaine poésie, des préjugés mais aussi une multitude d’arts de vivre et surtout de mystérieuses frontières intérieures dessinées par les siècles.

Longtemps, nos provinces furent frondeuses et c’est avec beaucoup de mauvaise grâce qu’elles acceptèrent peu à peu de se fondre dans le royaume puis dans la “grande nation”. On se souvient de la puissance des ducs de Normandie, de l’âpre résistance du Languedoc à la croisade franque, des velléités sécessionnistes de l’Aquitaine pendant la guerre de Cent Ans, de la défense acharnée de ses privilèges par une Bretagne quasi indépendante ou encore de la révolte vendéenne. Aussi patients que brutaux, les Capétiens vinrent à bout de tous ces séparatismes et la Révolution acheva le travail en rayant d’un trait de plume les “anciennes” provinces pour les remplacer par le morcellement inoffensif et aujourd’hui bien encombrant de la départementalisation.

Pourtant, au moment même où notre vieux pays absolutiste et jacobin décidait — voici près d’un demi-siècle — de se décentraliser, les provinces longtemps niées par la géographie républicaine décidèrent, alors qu’elles pouvaient renaître, de se transformer en régions. Le mot est affreux, mais son petit côté technocratique rassurait Paris et enchantait les nouveaux édiles, heureux de pouvoir faire dessiner des “logos” absurdes à prix d’or et construire des palais de région tous plus prétentieux les uns que les autres.

Il y a quelques jours, à l’occasion de son discours de politique générale, le nouveau premier ministre annonçait, devant une Assemblée restée bouche bée, la suppression de la moitié des régions françaises à l’horizon 2017. Sans se poser la question de savoir ce qu’allaient devenir tous ces beaux palais de région et les innombrables fonctionnaires territoriaux qui les peuplent, la question de la nouvelle carte régionale a immédiatement agité le landerneau. Comment redessiner la France ?

La solution est pourtant toute trouvée, il suffit de reprendre grosso modo en les simplifiant un peu les limites de juridiction des anciens parlements de province pour se faire une idée à peu près juste de la géographie administrative de demain.

Ironie du sort ou de l’Histoire, celui qui en appelait depuis la tribune de l’Assemblée nationale à la France de Valmy aura amorcé la résurrection de celle de Louis XIV…

La revanche des provinces

Femme faites-vous respecter tant pour votre valeur que vos efforts !!

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"Les femmes tirent la consommation des pays développés, elles sont les principales utilisatrices d'internet, sont de plus en plus nombreuses à créer leur entreprise"

selon une experte.

Plus d'égalité hommes-femmes stimulerait la croissance

 

Malgré quelques progrès, les femmes peinent encore à accéder aux responsabilités et se heurtent au fameux "plafond de verre" qui freine leur carrière. Pourtant, des avancées plus importantes en la matière stimuleraient la compétitivité des entreprises et la croissance dans son ensemble, s'accordent les experts.

"Les femmes tirent la consommation des pays développés, elles sont les principales utilisatrices d'internet, sont de plus en plus nombreuses à créer leur entreprise, mais elles ne sont que rarement à la tête des plus grosses", résume Irène Natividad.

Cette Américaine a fondé le "Global summit of women" (le sommet mondial des femmes), qui se tiendra à Paris du 5 au 7 juin, pour "réfléchir aux moyens de donner davantage accès aux femmes à des fonctions dirigeantes". Car le compte n'y est pas.

Certes, selon l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), le taux d'emploi des femmes a généralement augmenté. Des progrès notables ont été effectués en matière d'éducation. Ainsi, près de 60% des universitaires diplômés en 2009 dans les pays de l'OCDE étaient des femmes.

Importants écarts de rémunération

Mais les écarts de rémunération restent obstinément élevés: en moyenne, les femmes travaillant dans les pays riches touchent 16% de moins que les hommes, et les femmes les mieux rémunérées 21% de moins.

Par ailleurs, elles occupent moins du tiers des postes de direction, et 10% seulement des sièges de conseils d'administration.

Lutter avec plus de vigueur contre les obstacles à l'égalité des sexes en matière d'éducation, d'emploi et d'entrepreneuriat engendrerait de nouvelles sources de croissance économique et contribuerait à une meilleure utilisation des compétences de chacun, souligne l'organisation.

La ministre des Droits des Femmes, Najat Vallaud-Belkacem, qui se fonde sur les chiffres de l'OCDE, aime à rappeler qu'une convergence des taux d'activité des hommes et des femmes contribuerait à accroître de 10% l'économie de la France d'ici à 2030.

Se priver de la compétence des femmes est "un gâchis national", n'hésite pas à affirmer de son côté Armelle Carminati, membre du directoire d'Unibail-Rodamco, et très engagée en faveur de l'égalité professionnelle.

Constatant une évaporation des talents plus on monte dans la hiérarchie des entreprises, elle juge que "le tissu productif du pays n'est utilisé qu'à moitié", alors même que l'Etat "investit, par l'éducation, sur du capital humain".

Pour faire progresser l'égalité femmes-hommes, plusieurs mesures ont été prises.

Durcissement des sanctions contre les entreprises

En France par exemple, le gouvernement s'est engagé à favoriser la mixité des métiers. Les sanctions contre les entreprises ne respectant pas l'égalité salariale ont aussi été durcies. A l'instar d'autres pays européens comme la Norvège, le Royaume-Uni ou l'Allemagne, la France a aussi mis en place des quotas dans les conseils d'administration, avec un résultat probant: de 2012 à juin 2013, le nombre d'administratrices dans les entreprises du CAC 40 a augmenté de 22% à 28%.

"Mais cette hausse n'a toujours pas déteint sur les comités exécutifs, qui échappent au législateur", et ne recensent aujourd'hui que 10% de femmes, déplore Armelle Carminati.

Pour préparer les femmes à l'exercice d'un tel mandat, Viviane de Beaufort, professeur à l'Essec, a lancé une formation spécifique. "Je les préviens qu'elles vont prendre des coups", raconte-t-elle.

Elle chapeaute aussi deux autres programmes: l'un pour aider les femmes à créer leur entreprise et rendre leur projet pérenne car "8% des entreprises créées par des femmes existent encore après trois ans, contre 32% de celles créées par des hommes". Une différence qui s'explique, selon elle, par une plus forte "aversion au risque" des créatrices.

Le troisième programme doit permettre aux jeunes femmes de prendre des responsabilités en entreprise. "Je leur explique comment revendiquer une hausse de salaire, ou oser prendre la parole en public", souligne par exemple Viviane de Beaufort, qui doit surtout "les rassurer sur leurs compétences".

La dernière étape sera, selon elle, "de convaincre les hommes qu'ils ont tout à gagner de la mixité".

Femme faites-vous respecter tant pour votre valeur que vos efforts !!

Femmes en entreprise : en quête de visibilité

Si les femmes revendiquent davantage leur droit à faire carrière, il reste du chemin pour que leurs compétences soient reconnues à leur juste valeur dans les entreprises.

À l’heure où les femmes ont largement investi le marché du travail et où le niveau d’éducation et d’études a rejoint celui des hommes, les inégalités professionnelles subsistent toujours et les entreprises rechignent à passer la vitesse au-dessus. Et ce ne sont pas les lois qui manquent. La dernière en date ? La loi Copé-Zimmermann, entrée en vigueur le 27 janvier 2011, a instauré des quotas de femmes dans les conseils d’administration et de surveillance des entreprises de plus de 500 salariés ou de plus de 50 millions d’euros de chiffre d’affaires. Avec deux objectifs imposés sous peine de sanction : atteindre les 20% lors des assemblées générales de 2014 et 40% au moment des assemblées de 2017. Résultat? « Ça marche ! Nous sommes passés de moins de 10% de femmes dans les conseils d’administration en 2009 à 24% en 2012, se félicite Olga Trostiansky, adjointe au Maire de Paris en charge des affaires sociales. J’entends souvent dire On ne va pas chasser des hommes pour mettre des femmes !Mais quand on change un conseil d’administration et que des hommes partent, le premier réflexe doit être de les remplacer par des femmes ! » Et la responsable politique de plaider pour la mise en place de quotas dans les ComEx (Comités Exécutifs) et les CoDir (Comités de Direction).

Une étape supplémentaire que refuse de franchir Brigitte Grésy, Inspectrice générale des affaires sociales, initiatrice de la loi copé-Zimmermann. « Les CoDir et les Comex sont dans une logique contractuelle et relèvent de la culture d’entreprise. Je suis pour des objectifs chiffrés de progression, mais pas pour imposer des quotas à tout va. » La loi comme seule garante de changement ? Oui pour beaucoup de militantes associatives qui n’en sont plus à attendre des gestes de bonne volonté des hommes dirigeants.

Des freins invisibles ?

Mais au-delà du cadre législatif, qui a incontestablement accéléré le changement dans les administrations des grandes entreprises, qu’en est-il de la situation concrètes des femmes en entreprise ? Vaste question car, en la matière, à chaque entreprise, sa stratégie « femmes ». Iln’y a pas un, mais des cas de figure différents, selon les fonctions occupées, l’ancienneté et la politique mise en place par les dirigeants qui sont souvent…des hommes ! Selon une enquête de l’Insee parue en 2012, 17% des dirigeants en France sont des femmes, alors que ces dernières représentent 45% de la population active. Si la route est encore longue, de plus en plus d’entreprises ont pris conscience de la nécessité de mettre en place des politiques en faveur de l’égalité hommes/femmes. À l’instar d’Axa France, d’Orange ou du Groupe Casino. Delphine Maisonneuve, cadre supérieure chez Axa, plébiscite la politique de l’entreprise. « La règle veut qu’il n’y a aucune réunion prévue avant 9h et après 18h. C’est simple, mais cela change tout dans l’organisation du travail avec mes équipes. » Une conviction partagée par Valérie Rocopland qui dirige la société Talentis, spécialisée dans l’accompagnement des carrières au féminin. « À 28 ans, maman d’un bébé d’un an, j’ai été nommée directrice du marketing. Très vite j’ai annoncé à mon patron que je ne serai pas là après 19h. J’ai compris qu’il ne fallait pas avoir peur d’afficher les règles du jeu. »

Accompagner les femmes dans leur montée en compétence, c’est aussi le credo de Catherine Lafarge. Cadre commerciale dans une grande entreprise d’informatique pendant 25 ans, elle , a créé le cabinet de coachingComimpact consulting et propose des programmes de formation au leadership. « Les femmes ont des croyances sur leur propre limitation, n’osent pas postuler ou culpabilisent face à leur moindre implication dans leur vie familiale. Elles ont pourtant toute légitimité à se hisser à des postes de direction car les entreprises ont besoin d’elles pour créer de la performance. Grâce à des exercices pratiques, nous les faisons passer de l’intention à la décision, car la décision entraîne l’action. »

Ces freins invisibles, certains dirigeants en ont pleinement conscience et tentent d’y remédier. C’est le cas de Jean-Luc Petithuguenin, PDGdu Groupe Paprec spécialisé dans la collecte et le recyclage de déchets industriels et ménagers. Ce patron altruiste et chrétien a mis en place un programme d’accompagnement spécifique pour donner aux femmes leur juste place dans l’entreprise. « Bien souvent, leur humilité naturelle ne les amène pas à postuler aux plus hauts postes.Et quand je le leur propose, elles ont tendance à se sous-estimer. Je suis obligée de leur dire : vous allez y arriver ! L’attention portée aux autres c’est se rendre compte que la plupart des femmes ont un plafond de verre mental dans leur tête. »

Des femmes qui s’auto-censurent ? Rachel Silvera, maître de conférence à l’université de Paris Ouest Nanterre La Défense, récuse l’idée qu’elle trouve culpabilisante. « Dire que les femmes ne font pas ce qu’il faut, c’est mettre l’accent sur le mauvais curseur alors que freins sont liés à la société, à l’organisation des entreprises, et à la domination masculine. Il faut d’abord travailler sur les fondements de cette domination et se battre contrece système plutôt que de les rendre responsables de cette situation car cette part de responsabilité est secondaire. C’est une affaire organisationnelle et collective, pas individuelle. » Si elle concède que les femmes ne négocient pas toujours une prime supplémentaire là où des hommes vont se battre, elle s’insurge : « penser que les rémunérations sont déterminées parce qu’on les demande, c’est méconnaître le fonctionnement des entreprises ! Seuls certains cadres négocient leur salaire individuellement. Le gros des troupes subit les grilles de salaires que les dirigeants appliquent. »

Inégalités salariales

Car malgré les lois sur l’égalité professionnelle et salariale, les inégalités de rémunération restent le noyau dur des inégalités entre les deux sexes. « Il y a 27% d’écart de salaire entre les hommes et les femmes, rappelle Noam Leandri, président de l’Observatoire des inégalités. La moitié s’expliquent parce que les femmes sont plus souvent à temps partiel et parce qu’elles choisissent des filières qui offrent des rémunérations différentes. Les 9% restants sont liés à la discrimination à poste et temps de travail équivalentsC’est insupportable.» Si la route est longue pour changer les choses, certaines affaires pourraient faire jurisprudence. Ainsi, au début de l‘année, une commerciale de 54 ans a obtenu 35 000 € de son entreprise au motif qu’elle n’avait pas eu droit à la même évolution de carrière que ses collègues masculins uniquement parce qu’elle était une femme. Pour Maître Naomie Stepler, ce genre de procès pourraient bien se multiplier. « Ces bonnes élèves dévouées à l’entreprise se heurtent au plafond de verre qui les empêche d’accéder à des postes élevés dans les hiérarchies professionnellesBloquées, elles font les comptes et enragent. D’autant que les hommes leur sont passés devant, y compris les plus incompétents ! »

Dans le guide pratique qu’elle a rédigé pour le Défenseur des droits, Rachel Silvera montre que, outre l’égalité de salaire à poste égal, il faut un salaire égal pour un travail de valeur égal. « Pourquoi une assistance de direction trilingue, n’est pas payée comme un technicien qui a un BTS d’électronique ? Pourquoi une DRH n’est pas payée comme un directeur financier ? Il faut objectiver les compétences. C’est un chantier énorme qui nous attend. »Et d’indiquer qu’en permettant une reconnaissance de la valeur de tousles emplois, la démarche d’évaluation des postes conduira à une revalorisation professionnelle et salariale des emplois à prédominance féminine.

 

Les expertes ont leur guide !

Pourquoi y a-t-il si peu de femmes invitées à débattre en tant qu’expertes dans les médias ? C’est pour répondre à cette question révoltante que Chékéba Hachemi, directrice d’EpOke Conseil, et la journalisteMarie-Françoise Colombani, ont créé, en 2012, Le Guide des expertes. Cet outil pratique destiné aux médias (télévision, radio, presse, Web) et aux organisateurs de débats (entreprises, collectivités…) recense 320 noms de femmes qui ont publié dans tous les domaines : économie, santé, culture, fiscalité, terrorisme, environnement, nucléaire… « On interroge souvent les femmes sur les enfants, l’éducation, la santé, le pouvoir d’achat, mais dès qu’il s’agit de sujets sérieux, on les zappe, assureJulie Domenget-Turbot Chef de projet du Guide. Du coup, elles représentent moins de 20% des experts invités sur les plateaux de télévision, de radio ou dans les journaux. Loin d’être anodin, ce phénomène renforce les stéréotypes existants. Nous avons donc voulu rendre visible cette expertise au féminin qui est unenjeu d’égalité. » Un guide qui sera réédité chaque année.

Le Guide des expertes. Plus de 100 femmes spécialistes pour enrichir le débat, EpOKe. 39€. Disponible sur : http://www.leguidedesexpertes.fr/

Le Blog de Fanny Bijaoui

Chine/Russie bye bye Occident et ses ANF

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La Chine et la Russie veulent en finir avec Moody's, S&P et Fitch

Les deux puissances vont créer ensemble une agence de notation financière. Un signe parmi d'autres du resserrement des relations commerciales entre Pékin et Moscou.

La Russie et la Chine ont conclu un accord sur la création en commun d'une agence de notation financière, a annoncé mardi 3 juin le ministre russe des Finances, un signe parmi d'autres du resserrement en cours des relations commerciales entre les deux pays.

En déplacement officiel en Chine, Anton Silouanov a expliqué que la nouvelle agence s'inspirerait du modèle des agences existantes. "Nous aimerions que les notes (attribuées par cette agence) soient apolitiques", a-t-il dit selon des propos rapportés par le service de presse de son ministère.

La Russie ne cache pas depuis plusieurs mois son insatisfaction face aux décisions prises à son égard par les trois grandes agences internationales, Standard & Poor's , Moody's et Fitch, qui dominent le marché de la notation de crédit.

S&P a abaissé fin avril la note souveraine de la Russie, désormais un cran seulement au-dessus de la catégorie dite spéculative ("junk"), quelques semaines après le rattachement de la Crimée à la Fédération de Russie.

Des responsables russes ont alors critiqué ce qu'ils ont considéré comme une décision "pour motifs politiques", un argument réfuté par S&P.

La volonté de Moscou de trouver une alternative aux grandes agences a ouvert la voie à une réflexion sur la création d'une agence de notation nationale mais certains analystes ont mis en doute la crédibilité qu'aurait un tel organisme.

CRÉDIBILITÉ

Le projet de création d'une agence russo-chinoise semble donc viser à pallier ce risque de manque de crédibilité face aux trois grandes agences internationales.

"Dans un premier temps, l'agence évaluera les projets d'investissement russo-chinois, avec pour objectif d'attirer un certain nombre de pays asiatiques et, progressivement, en s'appuyant sur ses progrès et sa réputation, nous pensons qu'elle pourra atteindre un stade à partir duquel ses opinions attireront d'autres pays", a dit Anton Silouanov. Aucune précision n'a été donnée sur le calendrier de lancement de la nouvelle agence.

Anton Silouanov a par ailleurs expliqué que ses discussions avec les responsables chinois portaient entre autres sur la possibilité de régimes fiscaux préférentiels pour les entreprises chinoises engageant des investissements en Russie, celle de swap de changes ou encore le règlement en monnaies nationales des échanges commerciaux entre les deux pays.

Sanctionnée par l'Occident en raison de son implication dans la crise ukrainienne, la Russie s'efforce actuellement de renforcer ses liens économiques avec la Chine et d'autres pays émergents. Le mois dernier, le géant public russe Gazprom a d'ailleurs signé avec Pékin un accord de fourniture de gaz estimé à plus de 400 milliards de dollars sur 30 ans.

(Reuters)

Chine/Russie bye bye Occident et ses ANF

Il faut sauver le soldat Hollande, malgré lui !!

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Réformes : le péché originel de François Hollande

Le FN au plus haut, la confiance au plus bas, le chef de l'État paie un retard à l'allumage des réformes quand nos voisins entrevoient le bout du tunnel.

Autour de lui, il y a ceux qui, sous le couvert de l'anonymat, le décrivent "perdu", "ne sachant plus comment retisser le lien avec le peuple". Et ceux qui le disent "déterminé". Parmi ces derniers, son vieil ami François Rebsamen, ministre du Travail : "François met la pression sur tous les ministres pour obtenir le plus vite possible des résultats." Des résultats... alors qu'ils étaient déjà promis fin 2013. Pas étonnant que la Commission de Bruxelles doute de la trajectoire financière de la France... La France reste à la traîne d'un peloton européen qui retrouve peu à peu des couleurs. Au point que Bruxelles vient de retirer six pays (l'Autriche, la Belgique, le Danemark, les Pays-Bas, la République tchèque, la Slovaquie) de la procédure de déficit excessif.

La France, elle, paie deux ans de zigzags, de semi-­réformes : les retraites, la formation professionnelle. Deux ans de contradictions : se faire le champion du "choc de simplification" et, simple exemple, imposer aux propriétaires, aux notaires et aux agences immobilières ce monstre administratif qu'est la loi Alur. Deux ans de ratés dans la communication gouvernementale et d'erreurs sur les personnes : Jean-Marc Ayrault, qui n'avait pas l'autorité nécessaire pour tenir son équipe gouvernementale, Harlem Désir, inexistant à la tête du parti, Bruno Le Roux, incapable de gérer les turbulences du groupe PS à l'Assemblée nationale, sans compter une tripotée de ministres zombies qui ne seront jamais sortis de l'anonymat avant de quitter la place, généralement sans un coup de fil... "Il y a des ministres qui n'auront jamais eu de tête-à-tête avec le président en deux ans", s'étonne l'un des membres actuels du gouvernement Valls.

"Un quinquennat, c'est un 100 mètres" (Julien Dray)

"Un quinquennat, c'est un 100 mètres. Si vous ratez le départ, le retard ne se rattrape plus. Sarkozy a perdu du temps, de la même façon, sur ses deux premières années", analyse ­Julien Dray, qui fut longtemps un compagnon de route de François Hollande. Il figure au rang des nombreux déçus du "hollandisme", cette façon de présider en souriant mais sans tenir compte le moins du monde de l'avis des conseillers ou des ministres. "François Hollande a longtemps refusé de nous voir en groupe, préférant les tête-à-tête. Parce qu'il redoutait que nous ne débattions de ses choix", confie l'un des ministres de l'actuel gouvernement.

En convertissant les socialistes à une politique de l'offre (qui n'est pas essentiellement différente d'une politique libérale), François Hollande s'est coupé de la base électorale du PS, laissant alors toute la place au populisme du Front national, lequel a repris à son compte la promesse d'un État protecteur et généreux. Le phénomène n'est pas nouveau, mais il s'est accentué de façon majeure. La sociologie du vote du 25 mai en témoigne : chez les ouvriers qui font l'effort d'aller aux urnes, 45 % glissent un bulletin favorable au FN quand ils ne sont plus que 8 % à voter socialiste, selon une enquête Ipsos*. Chez les employés, c'est à peine mieux : 16 % pour le PS, contre 38 % en faveur du Front national. Les dernières initiatives du président Hollande, tels l'abaissement des impôts sur les bas salaires ou les aménagements pour les retraites modestes, n'ont pas inversé cette tendance lourde constatée depuis plus d'une décennie.

"Sauver Hollande malgré lui" (Laurent Baumel)

"C'est quoi, la gauche, aujour­d'hui ?" s'interroge à voix haute Julien Dray, et avec lui les 41 députés PS qui ont préféré s'abstenir plutôt que soutenir le plan des 50 milliards d'économies sur trois ans proposé par Valls. Ils se revendiquent aujourd'hui une petite centaine à se réunir chaque mardi, à 9 h 30, afin de préparer des amendements qui, selon l'expression du député Laurent Baumel, l'un des chefs de file des frondeurs, doivent "sauver François Hollande malgré lui en changeant de politique". "Ils sont au mieux une vingtaine", tempère l'Élysée.

L'hypothèse d'un nouveau 21 avril, soit l'élimination du candidat Hollande dès le premier tour en 2017, est dans toutes les têtes chez les socialistes. "Nous nous battrons lors de l'examen du projet de loi de finances rectificative, prévient Laurent Baumel. Le crédit d'impôt doit être reciblé, les montants alloués aux entreprises diminués au profit du pouvoir d'achat et des collectivités locales. Il faudra aussi remettre sur la table la réforme fiscale."

Si les rebelles parviennent à leur but, François Hollande mettra-t-il à exécution la menace de la dissolution ? "Je ne le crois pas, car ce n'est pas dans son intérêt et on peut raisonnablement penser que son intérêt est sa boussole, reprend Baumel. S'il dissout l'Assemblée, il ne fait point de doute que la droite reviendra au pouvoir. Refaire le coup de la cohabitation, c'est une ficelle un peu trop grosse et c'est pour cela que ça ne marchera pas. En outre, la cohabitation en 1986 avait été imposée à Mitterrand, ce n'était pas son choix. La cohabitation de François Hollande serait volontaire. Il perdrait immédiatement son dernier crédit moral et il ne serait pas en mesure de mener la campagne en 2017. Et puis la comparaison s'arrête là : Tonton avait, pour la gauche, une stature de père de la nation que François Hollande n'a pas su imposer en deux ans."

Un retard à l'allumage des réformes

"Durant la campagne, François Hollande m'a toujours dit : Ce sera très difficile", confie Manuel Valls, qui reconnaît des erreurs à l'allumage : "Pourquoi, au lendemain des élections législatives, ne nous saisissons-nous pas du rapport de Didier Migaud sur l'état des finances publiques ? Pourquoi ne nous saisissons-nous pas de la situation du pays sur le plan industriel et économique à la fois pour rappeler les responsabilités de Nicolas Sarkozy et de la majorité sortante mais aussi pour réorienter ? Nous perdons plusieurs mois qui auraient été nécessaires pour expliquer..."

Le Point

Il faut sauver le soldat Hollande, malgré lui !!

C'est la chute finale pour François Hollande dans les sondages, le chef de l'État obèse atteint le plancher des 3% d'opinions favorables et 15% chez les sympathisants socialistes. La déroute, c'est maintenant.

Il faut sauver le soldat Hollande, malgré lui !!

La mise en œuvre du plan de lutte contre la radicalisation violente et les filieres terroristes

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  1. Le ministre de l’intérieur a présenté une communication relative à la mise en oeuvre du plan de lutte contre la radicalisation violente et les filières terroristes. Ce plan a été présenté au conseil des ministres du 23 avril dernier. Les données chiffrées rassemblées par les services de renseignements rendent compte de l’évolution constante du nombre d’individus impliqués. Ainsi, au 30 mai dernier :


  2. - près de 320 individus (français ou résidant en France) combattaient en Syrie ;
    - 140 environ étaient repérés comme étant en transit pour rejoindre ce pays ;
    - un nombre équivalent était reparti de Syrie pour la France ou un pays tiers ;
    - plus de 180 avaient manifesté des velléités de départ ;
    - une trentaine de morts a été dénombrée au cours de combats en Syrie ou en Iraq.


  3. L’attentat perpétré au musée juif de Bruxelles, le 24 mai dernier, est l’exemple le plus récent de la concrétisation d’une menace diffuse qui pèse désormais sur les Nations occidentales, du fait d’agissements criminels de leurs propres ressortissants fanatisés. Les mesures prises dans le cadre du plan à droit constant – ont été immédiatement mises en œuvre. Elles visent à empêcher les départs, à démanteler les filières, à soutenir et à orienter les familles. Mis en place dès le 29 avril, le numéro d’appel national permettant aux proches des jeunes radicalisés, ou en voie de l’être, de se signaler ou d’obtenir aide et conseil a permis de traiter 126 signalements utiles, dont 32 concernaient des mineurs, 48 des femmes et 20 des départs avérés. Pour la seule journée du 2 juin, 5 nouveaux signalements ont été enregistrés. Un programme de formation a été mis en place pour les personnels intervenant dans ce cadre et 300 agents pourront être formés d’ici juillet. Parallèlement, l’action contre les départs et les filières est engagée (retraits de passeports, expulsions de ressortissants étrangers en lien avec les milieux djihadistes, gel des avoirs). Par ailleurs, la coopération entre les services de l’État est pilotée par les préfets pour assurer un échange opérationnel d’informations permettant de recourir plus efficacement aux décisions judiciaires d’interdiction ou d’opposition à la sortie du territoire des mineurs, voire à leur placement provisoire lorsque les éléments portés à la connaissance des parquets permettront d’établir que leur santé, leur sécurité ou leur moralité

est compromise par un projet avéré de départ vers une zone de conflit. La diffusion de discours radicaux en milieu carcéral constitue également une préoccupation du Gouvernement. A cette fin, le ministère de la justice et le ministère de l’intérieur finalisent une série de mesures permettant de renforcer l’action des services de renseignement pénitentiaire, de sécuriser le recrutement et la formation des aumôniers et de prendre en charge les individus radicalisés au terme de leur détention. Il convient également de compléter notre législation sur plusieurs points essentiels dont le Parlement sera saisi à l’été :

- l’interdiction des départs de ressortissants français majeurs liés à des activités terroristes ;
-
la capacité juridique des services français à mettre en œuvre des techniques d’investigation et des modalités d’exploitation de données qui ne leur sont pas encore ouvertes.


Par ailleurs, est examinée l’introduction d’une nouvelle incrimination relative à la préparation d’actes de terrorisme par un individu isolé, complémentaire à l’association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste. L’action résolue de la France, dans le cadre européen et international, se poursuivra. Le ministre de l’intérieur participera, le 4 juin à Luxembourg, à une nouvelle réunion avec ses homologues des pays les plus concernés par le phénomène

La mise en œuvre du plan de lutte contre la radicalisation violente et les filieres terroristes
  1. Source, journal ou site Internet : matignon

    Date 3 juin 2014

    Auteurs : conseil des ministres

Armement : DCNS decroche un contrat de 1 milliard d euros en Egypte

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Le groupe naval a récemment signé un contrat d'environ un milliard d'euros (hors armement) avec Le Caire pour la vente de quatre corvettes de type Gowind, dont trois seront construites localement. Pour DCNS, l'essai est transformé en Egypte. Le groupe naval a récemment signé un contrat d'environ un milliard d'euros (hors armement) avec Le Caire pour la vente de quatre corvettes de type Gowind, selon nos informations. Un très joli coup commercial pour DCNS en Egypte, qui a beaucoup surpris le petit monde de la défense en France. Le groupe naval a vendu au Caire quatre corvettes Gowind de 2.400 tonnes (+ 2 options), équipées de son système de combat, le Setis, et qui pourraient être armées de missiles surface-air VL Mica et mer-mer Exocet de MBDA. Le missilier européen négocie actuellement les installations de tir avec l'armée égyptienne (50 millions d'euros environ) et devrait proposer un lot de missiles évalué entre 300 et 400 millions d'euros. Une compétition remportée face aux chantiers navals allemand ThyssenKrupp Marine Systems (TKMS), qui proposait des Meko A200, et néerlandais Damen (corvette Sigma). Trois des quatre corvettes Gowind seront fabriquées en Egypte dans un chantier naval étatique à Alexandrie. Pour DCNS, c'est un nouveau succès de la Gowind après celui remporté en Malaisie (6 corvettes) et peut-être avant celui en Uruguay où le groupe a été choisi en persone par le président José Mujica (trois patrouilleurs Gowind, dont l'Adroit). Un contrat qui a été rondement négocié, le groupe naval ayant été sélectionné au premier trimestre par l'Egypte.


Un choix du maréchal Al-Sissi
C'est le maréchal Abdel Fattah al-Sissi, alors ministre de la Défense, qui a lui-même décidé cette acquisition. Un geste fort vis-à-vis de Paris, qui n'avait pourtant pas ménagé Le Caire ces derniers mois. Aujourd'hui Abdel Fattah al-Sissi a remporté comme prévu une victoire écrasante avec 96 % des voix à la présidentielle en Egypte, 11 mois après avoir destitué l'islamiste Mohamed Morsi. Son unique adversaire, Hamdeen Sabbahi, une vieille figure de la gauche et considéré souvent comme un simple faire-valoir, a reconnu sa défaite jeudi, n'empochant que 3,8 % des suffrages validés, selon des résultats préliminaires mais portant sur la quasi-totalité des bureaux de vote. Ce véritable plébiscite, prédit par tous les experts depuis que le maréchal à la retraite Sissi a renversé Mohamed Morsi le 3 juillet 2013, a précipité en pleine nuit dans les rues du Caire des milliers de supporteurs de l'homme fort du pays, objet d'un véritable culte de la personnalité depuis qu'il a chassé du pouvoir des islamistes régulièrement élus mais vite devenus impopulaires. Les observateurs de l'Union européenne ont estimé que cette élection avait
"respecté la loi" mais ont regretté l'absence de "certains acteurs" de l'opposition. Abdel Fattah al-Sissi, qui réclamait un adoubement populaire massif, avait espéré pas moins de "45 millions" de voix. Il est finalement élu avec plus de 21 millions des suffrages exprimés. Le taux de participation, qui est estimé à 44,4 %,

est inférieur à la présidentielle de 2012 (51,85 %), mais le maréchal empoche près du double des voix qu'avait alors recueillies Mohamed Morsi (13,2 millions), fait valoir le camp Sissi.

Armement : DCNS decroche un contrat de 1 milliard d euros en Egypte

Source, journal ou site Internet : la Tribune

Date : 3 juin 2014

Auteur : Michel Cabirol

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