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EnR : les couts d’acces au reseau flambent dans certaines regions

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Alors que la moitié des schémas régionaux de raccordement des énergies renouvelables ont été rédigés, RTE publie un état des lieux qui fait apparaître de fortes différences de coût, de 0 € en Alsace à près de 70 €/kW en Midi-Pyrénées.

Institués par la loi Grenelle 2, les schémas régionaux de raccordement au réseau des énergies renouvelables (S3REnR) doivent permettre la traduction concrète des ambitions régionales en termes de production d'énergie renouvelables. Celles-ci sont fixées dans les schémas régionaux du climat de l'air et de l'énergie (SRCAE), élaborés par l'Etat et la région en concertation avec l'ensemble des parties prenantes. Les S3REnR analysent, six mois après l'adoption des SRCAE, les travaux de développement du réseau nécessaires à l'atteinte de ces objectifs (créations et renforcements), la capacité d'accueil des EnR (globale et par poste), le coût prévisionnel des ouvrages à créer et le calendrier prévisionnel des études à réaliser et procédures à suivre pour la réalisation des travaux. Au 31 mars 2014, neuf S3REnR sur les vingt et un attendus ont été approuvés selon le gestionnaire de réseau RTE qui a publié un état des lieux. D'autres schémas devraient être publiés prochainement, puisque 19 des 21 SRCAE ont déjà été approuvés et adoptés.

Une meilleure connaissance des besoins

Selon les SRCAE, les potentiels cumulés des régions s'élèvent aujourd'hui à 28.600 MW pour l'éolien et 15.400 MW pour le solaire photovoltaïque. Des chiffres situés "au-delà des ambitions nationales fixées à 19.000 MW d'éolien terrestre et à 5.400 MW de solaire photovoltaïque", souligne RTE. Les schémas mettent en avant les disparités régionales, liées principalement aux différences de gisements de vents et d'ensoleillement. "Pour l'éolien, certains schémas régionaux, comme ceux des régions Champagne-Ardenne, Picardie, Languedoc-Roussillon et Centre affichent un objectif supérieur à 2.000 MW quand cet objectif est de quelques centaines de mégawatts en Franche-Comté ou en Ile-de- France". Pour le photovoltaïque, sans surprise, l'objectif le plus élevé a été fixé par la région Provence- Alpes-Côte-d'Azur (2.300 MW), tandis que la Basse-Normandie ne vise que 86 MW. Selon RTE, "les objectifs et la localisation des gisements sont affinés au moment de l'élaboration des S3REnR". En effet, outre les gisements d'EnR, il faut étudier les capacités d'accueil des réseaux de transport et de distribution d'électricité, et les développements nécessaires. Le coût des ouvrages à renforcer est à la charge des gestionnaires de réseau concernés. En revanche, la loi prévoit que le coût prévisionnel des ouvrages de raccordement à créer sur une région, et qui constituent des développements spécifiques à l'accueil des énergies renouvelables, soit pris en charge par les producteurs de manière mutualisée. Chaque producteur doit payer une quote-part au prorata de la capacité qu'il a installée. En échange, une partie des capacités d'accueil du réseau doit être réservée aux énergies renouvelables pendant dix ans. Ce point est, depuis la mise en place du dispositif, au cœur de crispations entre gestionnaires de réseaux et producteurs d'EnR. En janvier dernier, le Syndicat des énergies renouvelables (SER) estimait que les modalités de calcul de cette quote-part faisaient porter aux producteurs d'EnR "85% des coûts de l'adaptation du réseau public « amont » qui, s'ajoutant au coût de leurs ouvrages propres, entraînent une augmentation significative des coûts de raccordement par rapport au régime précédent".

De fortes disparités régionales dans les coûts de raccordement

Dans son état des lieux, RTE s'est penché sur les douze schémas de raccordement déposés et/ou approuvés au 31 mars 2014. Face à l'objectif fixé de 23.100 MW d'énergies renouvelables à l'horizon 2020, près de 12.100 MW de capacités ont été réservés à l'accueil de ces EnR (de 471 MW en Alsace à 1.805 MW en Midi-Pyrénées), dont 4.800 MW à la suite de l'approbation des S3REnR. L'état des lieux met surtout en exergue les fortes disparités de coûts de raccordement entre régions. En moyenne, les quotes-parts atteignent 31,5 € par kilowatt installé sur les réseaux de transport et de distribution. Cependant, en Alsace cette quote-part est nulle (0 €), dans le Nord-Pas-de-Calais elle est fixée à 9,19 €/kW, tandis qu'en Picardie, région voisine, elle est de 58,67 €/kW. En Midi-Pyrénées, elle atteint même 69,85 €/kW. Pourquoi une telle différence ? Il suffit d'aller jeter un œil à ces schémas de raccordement. En Alsace, les travaux de concertation ont permis, grâce à une modification de la répartition des gisements de production d'EnR (471 MW), "de proposer un schéma sans investissement sur le réseau dans le périmètre de mutualisation, donc avec quote-part régionale nulle, tout en maintenant des distances de raccordement acceptables". En revanche, en Midi-Pyrénées 153 M€ d'investissements apparaissent nécessaires sur les réseaux de transport et de distribution pour accueillir 850 MW de capacités nouvelles (qui s'ajoutent au 950 MW déjà installés), dont 126 M€ de créations d'ouvrages (qui reviennent donc à la charge des producteurs). La quote-part est donc fixée à 69,9 €/kW. Ce montant "permet une couverture large des territoires, l'accueil d'éolien en puissance dans les zones du schéma régional éolien (SRE), et préserve les équilibres nécessaires pour l'accueil des autres EnR, de moindre puissance", souligne le S3REnR. Le Nord-Pas-de-Calais, pour accueillir 1.966 MW d'EnR en 2020, devra créer pour 8,9 M€ de capacité nouvelle d'accueil (265 MW). Résultat : une quote-part de 9,19 €/kW. Dans la région voisine, en Picardie, 800 MW de capacités

nouvelles doivent être créés, à hauteur de 57,2 M€. La quote-part atteint donc 58,6 €/kW.

"Pour les secteurs à fort potentiel de production d'énergies renouvelables mais à capacité de raccordement limitée, ni la modification des schémas d'exploitation, ni la modification de la répartition sur les postes desservant la zone ne permet d'accueillir l'importante production envisagée, souligne le S3REnR, qui ajoute : Seuls la création ou le renforcement d'ouvrages permettent d'offrir des solutions".

EnR : les couts d’acces au reseau flambent dans certaines regions

Source, journal ou site Internet : actu-environnement

Date : 28 mai 2014

Auteur : Sophie Fabrégat


Des services israeliens : quoi de neuf ?

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Il est toujours périlleux d’écrire sur les services israéliens, le sujet étant originellement marqué de passions idéologiques, de préjugés politiques et historiques, sinon de partis pris religieux. Ainsi, la majorité de la littérature disponible en français sur le sujet tombe-t-elle souvent des mains tant elle relève, - la plupart du temps -, de la communication, voire d’entreprises d’influence participant elles-mêmes à l’activité des services en question. 

A contrario, le livre d’Eric Denécé et de David Elkaïm 1 est certainement ce qu’on peut trouver de mieux sur la question, aujourd’hui. L’introduction du chapitre 10 aurait méritée de figurer en ouverture de l’ouvrage : « l’Etat hébreu se différencie des autres acteurs internationaux par un trait particulier : la majorité de ses dirigeants gouvernementaux, ainsi qu’une part non négligeable de sa classe politique, toutes tendances politiques confondues, sont issues des services de renseignement ou des unités spéciales, ou y ont fait un passage ». Plusieurs officines et opérations sont décortiquées ici pour la première fois : les capacités d’écoute et de guerre informatique de l’Unité 8200 ; les réseaux d’espions et d’informateurs implantés au Liban ; le « service action » du Mossad ; les raids clandestins des forces spéciales en Syrie et autres « assassinats ciblés » ; et surtout la guerre secrète menée contre l’Iran depuis une vingtaine d’année. Autre grande particularité des services israéliens, sont soulignés les liens organiques unissant les barbouzes et les industries informatiques, aéronautiques et de défense.

Autre signe distinctif hérité d’une proximité historique avec leurs homologues britanniques et américains, les services israéliens utilisent beaucoup de « faux nez » : les cabinets d’avocats d’affaires, les banquiers, les officines d’Intelligence économique et les agences de pub et de communication. L’enquête très documentée de Denécé et Elkaïm passe successivement au scanner l’Aman - les services de renseignement militaire -, le Shin Beth - le service de sécurité intérieure -, le Mossad - les services de renseignement extérieurs -, et le Kidon - le service action du Mossad -, ainsi que les autres unités spécialisées de l’armée. L’autre grand mérite de l’ouvrage concerne la géo-localisation de certaines installations stratégiques, constituant une espèce d’atlas qui intéressera tous les professionnels, les chercheurs et autres poètes des coups tordus. Ainsi, le quartier général de l’Unité 8200, les grandes oreilles de la NSA israélienne est situé à Herzliya au nord de Tel-Aviv. Cette officine dispose de plusieurs stations d’interceptions disséminées sur le territoire israélien ; au nord, sur les hauteurs du Golan, sur les monts Avital, Bental et Hermon ; à l’ouest, dans le désert du Néguev, sur la base d’Urim à une trentaine de kilomètres de Beersheva ; enfin depuis 1996, elle dispose également de stations d’écoute en Turquie, dirigées contre la Syrie. « Camouflées au cœur d’une ‘réserve naturelle et touristique’ installée dans le cratère du mont Avital, sur les hauteurs du Golan syrien occupé, les stations d’interceptions du nord épient 24 heures sur 24 tous les signaux émis en Syrie et au Liban, tout type de communications téléphoniques, Internet, etc. Cette activité intense d’espionnage est camouflée au sein du kibboutz de Merom Gola, créé en 1967 dans ce but, qui a développé un centre équestre avec des chambres d’hôtes, un saloon-restaurant style Far West et d’autres activités de randonnées nature pour fournir une couverture civile à ces activités militaires... ». Hormis les centrales atomiques de Dimona (Néguev) et de Nahal Soreq (près des localités de Palmachim et Yavne), les experts de l’AIEA savent désormais que 400 têtes nucléaires sont réparties sur une quinzaine de sites, répartis dans l’ensemble du pays. Les Kidonim (commandos du Mossad) vivent et s’entraînent dans le désert du Néguev, sur la base aérienne de Kfar-Tsir. A l’Institut de recherche biologique de Nes Tziona, Israël expérimente et produit ses armes chimiques et poisons divers pour les « assassinats ciblés ». Ce n’est plus un secret pour personne, les services israéliens usent couramment de différents types de torture à l’encontre de leurs prisonniers dont le nombre et les répartitions géographiques restent strictement classifiés. Indépendamment de cet inventaire édifiant, plusieurs des anciens chefs - à la « retraite » -, des services israéliens font preuve d’une sidérante, sinon courageuse lucidité, reconnaissant que cette panoplie de moyens mène souvent à l’impasse. Les mêmes accusent les politiques israéliens de ne pas avoir vraiment cherché à construire la paix avec les voisins arabes. Alors qu’ils soulignaient dans leur préambule, une osmose organique, culturelle et opérationnelle entre la classe politique israélienne et les services, nos auteurs n’éclaircissent pas suffisamment les raisons de ce constat qui reste incompréhensible et aveuglant à la fois. C’est la grande contradiction de l’ouvrage de Denécé et d’Elkaïm, enquête exceptionnelle serrée et sourcée qu’il faut lire à la loupe...

1 Eric Denécé et David Elkaïm : « Les services secrets israéliens Aman, Mossad et Shin Beth ». Editions Tallandier, avril 2014.

Des services israeliens : quoi de neuf ?

Source, journal ou site Internet : espritcorsaire

Date : 30 mai 2014

Auteur : Richard Labévière

Droit à l oubli : Google propose son outil de nettoyage

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Juridique : Le moteur de recherche vient de mettre en ligne un formulaire à destination de ceux qui souhaitent voir disparaître des résultats à leur sujet. Google n'a pas traîné. Suite à la décision de la CJUE (Cour de Justice de l'Union Européenne) en mai dernier concernant le droit à l'oubli, le géant de la recherche vient de mettre en ligne un formulaire permettant à chacun de faire valoir ce droit. Rappelons que l'arrêt de la haute juridiction impose au moteur de proposer aux internautes la possibilité de désindexer des résultats de recherche les concernant (perçus comme inappropriées, hors de propos ou qui n'apparaissent plus pertinents), suite à la saisine d'un particulier en Espagne. Dans le même temps, la cour estime que les demandes de retrait doivent être examinées au cas par cas, d'où la mise en ligne de cet outil. Concrètement, il suffit de fournir son identité, les liens incriminés et/ou d'expliquer "si ce n'est pas clair, en quoi la page en question vous concerne", peut-on lire.

 

Excès probables

Et d'expliquer : "Nous évaluerons chaque demande individuelle et tenterons de trouver un juste équilibre entre la protection de la vie privée des individus et le droit du public à accéder à ces informations et à les diffuser. Lors de l'évaluation de votre demande, nous vérifierons si les résultats comprennent des informations obsolètes vous concernant. Nous chercherons également à déterminer si ces informations présentent un intérêt public, par exemple, si elles concernent des escroqueries financières, une négligence professionnelle, des condamnations pénales ou une conduite publique adoptée par un fonctionnaire". Car l'équilibre sera compliqué à trouver. Google se retranche naturellement derrière le sacro-saint droit à l'information pour maintenir l'intégrité de ses résultats. « Cet arrêt est décevant pour les moteurs de recherche et pour tous ceux qui publient du contenu en ligne » se désolé le géant. Mais la notion reste hautement délicate à encadrer et à définir. Etant donné la masse de demandes qui risque de déferler, le moteur va devoir employer les grands moyens... Car si sur le papier, le droit à l'oubli à la sauce européenne semble être louable, il ouvre la porte à des excès, dénoncés par de nombreuses institutions. Interrogées par la Cnil au travers d’une consultation publique, plusieurs organisations (Medef, Asic et Afdel) ont d’ores et déjà émis critiques et réserves sur la mise en œuvre de ce droit. « L'introduction d'un "droit à l'oubli" dans le projet de règlement européen n'est ni pertinente ni nécessaire, créerait une redondance avec ces dispositions (droits d'accès, d'information, d'opposition et de rectification) et une complexification inutile » tranche par exemple le Medef. Selon l’Afdel, qui partage ce constat, il paraît donc préférable de « renforcer les moyens de mise en œuvre du droit d’opposition plutôt que de créer un nouveau droit à l’oubli. »

Droit à l oubli : Google propose son outil de nettoyage

Source, journal ou site Internet : ZDnet

Date : 30 mai 2014

Auteur : La rédaction

Microsoft leve le voile sur Internet Explorer

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Les futures versions d’Internet Explorer devraient proposer un meilleur support de l’EcmaScript 6 et des protocoles web. Elles se renforceront également dans le secteur vidéoludique. L’équipe en charge du développement d’Internet Explorer vient de mettre en ligne le site status.modern.ie, lequel permet de découvrir quelles nouveautés ont été implémentées dans les dernières versions du navigateur de Microsoft, mais également lesquelles sont attendues pour le futur. De nombreuses avancées sont en cours de développement, dans le secteur de l’audio (Web Audio API), de la capture de médias (getUserMedia API) ou encore du jeu en ligne. Signalons ainsi le support programmé de l’interface de programmation dédiée aux manettes de jeux. Une offre déjà présente dans des produits comme Chrome et Firefox. Microsoft entend ainsi poursuivre sa conquête du monde vidéoludique en ligne, débutée avec le support du WebGL, introduit dans IE11 fin 2013 (voir « Internet Explorer 11, plus rapide que les autres navigateurs ? »).

Le cœur d’Internet Explorer sera renforcé

Microsoft compte également améliorer le support de l’EcmaScript 6 au sein de son navigateur. Les résultats de ces travaux devraient être intéressants, la firme ayant été jusque-là plutôt en avance sur la concurrence (pour ne pas dire exemplaire) dans le support de l’ES6. Autre avancée en cours d’implémentation, le support des protocoles HTTP/2 et HSTS (HTTP

Strict Transport Security). Ils rejoindront le support du SPDY/3 introduit dans Internet Explorer 11.

Microsoft leve le voile sur Internet Explorer

Source, journal ou site Internet : silicon

Date : 30 mai 2014

Auteur : David Feugey

Hommage à l'historien: Maurice Agulhon

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Biographie et informations

Nationalité : France
Né(e) à : Uzès (Gard) , le 20/12/1926
Mort(e) le : 28-5-2014

Biographie :

Maurice Agulhon est un historien français.

Élève de l'École normale supérieure, il enseigne dans les lycées de Toulon et de Marseille. Il obtient un détachement au CNRS en 1954. A partir de 1957, il enseigne à la Faculté des lettres d'Aix (puis université de Provence, Aix-Marseille I), avec le titre de professeur à partir de 1969.

De 1972 et jusqu'à 1986, il est professeur à l'université Panthéon-Sorbonne (Paris I). En 1986, il est élu professeur au Collège de France, jusqu'à 1997.

Ses travaux portent sur le concept de sociabilité, religieuse et politique (Pénitents et francs-maçons de l'Ancienne Provence, 1968 ; La République au Village, 1970). Ses travaux évoluent ensuite vers l'étude de la symbolique républicaine (Marianne au Combat, 1979, Marianne au Pouvoir, 1989, Les Métamorphoses de Marianne, 2001).

Ce républicain intransigeant, qui fut longtemps président de la Société d'histoire de la Révolution de 1848, se confronte aussi avec le verbe et la pratique gaulliennes dans Coup d'État et République, 1997, et De Gaulle, histoire, symbole, mythe, 2000. Il est aussi l'auteur de synthèses (1848 ou l'Apprentissage de la République (1848-1852), 1973 ; La République de 1880 à nos jours, 1990, qui obtient le Grand Prix Gobert de l'Académie française).

Il signa la pétition Liberté pour l'histoire. Maurice Agulhon a légué sa bibliothèque personnelle au service commun de la documentation de l'université d'Avignon.

Hommage à l'historien: Maurice Agulhon
L'historien Maurice Agulhon est mort à l'âge de 88 ans mercredi 28 mai. Professeur honoraire au Collège de France, spécialiste de l'imagerie républicaine, il a joué un grand rôle dans le renouvellement de l'histoire politique du XIXe siècle. Fidèle collaborateur de L'Histoire, il a écrit pour nous une vingtaine d'articles.

Nous livrons ici le portrait que fit de lui Jean-Maurice de Montremy en 1986, ainsi qu'un entretien réalisé en 1979 intitulé "Les aventures de Marianne".

Vous trouverez également les liens vers les principaux articles de Maurice Agulhon dans L'Histoire :

Du bon usage de Vercingétorix
dans L'Histoire n°282 | p. 54 - 55

" La Franc-Maçonnerie reste une énigme " (entretien)
dans L'Histoire n°256 | p. 106 - 107

La légende du Midi rouge
dans L'Histoire n°255 | p. 50 - 55

La république a-t-elle besoin de grands hommes ? (entretien)
dans L'Histoire n°242 | p. 46 - 53

A l'origine d'une dictature
dans L'Histoire n°237 | p. 54 - 55

A quoi sert le Panthéon ?
dans L'Histoire n°205 | p. 98

Non au 'foulard islamique' !
dans L'Histoire n°185 | p. 102

La République est née à gauche !
dans Les Collections de L'Histoire n°27 | p. 18 - 23 

Pascal Salin – Que peut-on demander à la politique monétaire ?

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Par cette publication, la Fondation pour l’innovation politique espère contribuer à éclairer le débat sur la politique monétaire en rappelant les enjeux fondamentaux, trop souvent oubliés. Il est essentiel de garder présent à l’esprit le rôle de la monnaie et le fonctionnement des systèmes monétaires avant de pouvoir définir une politique monétaire. L’auteur de cette nouvelle note est un économiste connu de tous, Pascal Salin, professeur honoraire d’économie à l’Université Paris-Dauphine. Pascal Salin fut aussi président de la Société du Mont-Pèlerin, fondée par Friedrich A. Von Hayek, premier président d’une prestigieuse série qui compta notamment Milton Friedman.

La monnaie fascine et l’on pourrait presque dire que les débats la concernant sont éternels. Ils sont en tout cas omniprésents à notre époque, et l’attention des financiers, aussi bien que du grand public et des hommes politiques, est continuellement focalisée, par exemple, sur ce qu’on appelle « la crise de l’euro », sur la politique monétaire américaine et le « quantitative easing », ou celle de la Banque centrale européenne (BCE) et sa politique à l’égard de la dette souveraine. Nombreux, en particulier, sont ceux qui réclament une politique monétaire active pour atténuer les cycles économiques ou pour aider à la reprise économique après une crise. Il est donc essentiel d’analyser, de manière rigoureuse, le rôle de la monnaie, le fonctionnement des systèmes monétaires et les prescriptions de politique monétaire.

PROPOSITIONS
 
L’une des plus graves erreurs de notre époque vient du fait qu’on attribue à la
politique monétaire – et plus généralement à toutes les manipulations
monétaires, par exemple les dévaluations – la capacité d’influencer
positivement l’activité économique et de permettre la stabilisation macro-
économique. On devrait pourtant être alerté par le fait que jamais dans
l’Histoire il n’y a eu autant d’inflation et de crises monétaires que depuis que
la politique monétaire existe, c’est-à-dire, essentiellement, depuis le début
du XX siècle. Alors que, au cours de la plus grande partie de l’Histoire de
l’humanité, les fluctuations économiques ont eu des causes réelles (mauvaises
récoltes, guerres, épidémies), les crises modernes sont d’origine monétaire.
La prétention des autorités monétaires à prendre en charge la stabilisation
économique parait alors d’autant plus dérisoire.
 
Certes, on dira probablement que la politique monétaire peut apporter les
bienfaits qu’on attend d’elle généralement, mais à condition d’améliorer les
règles de gestion monétaire. C’est ainsi qu’on a souvent proposé ou décidé
de rendre la banque centrale indépendante (c’est le cas de la BCE). On
entend par là que les dirigeants de la banque centrale ne dépendent pas du
pouvoir politique. Certes, l’indépendance vis-à-vis du pouvoir politique est
souhaitable, car on a eu trop d’exemples dans le passé de gouvernements qui
décidaient d’importants déficits budgétaires et qui créaient de la monnaie
pour alléger le poids réel de leur endettement. Mais l’indépendance n’est
pas suffisante car on peut être indépendant pour faire de bonnes choses ou
de mauvaises choses. Tout dépend de la compétence des décideurs, de leurs
préjugés éventuels, de l’attention qu’ils portent éventuellement à l’opinion
publique et/ou au pouvoir politique. Ainsi, un gouverneur de banque
centrale à qui l’on reproche continuellement de ne pas faire une politique
monétaire plus expansionniste pour diminuer le chômage peut facilement
accepter un changement de politique pour conserver une bonne image dans
l’opinion et auprès d’un gouvernement. N’est-il d’ailleurs pas significatif
que la grande crise récente ait été provoquée par les politiques monétaires
déstabilisatrices d’autorités monétaires indépendantes? Et quand on voit les
dommages considérables que peut provoquer une politique monétaire mal
conçue, on peut légitimement se demander s’il est raisonnable de laisser à un
homme, ou à un petit groupe d’hommes indépendants, cet extraordinaire
pouvoir de nuisance incontrôlé.
 
Comme nous l’avons vu, la politique monétaire – si elle existe – ne devrait
avoir qu’un seul but:
permettre à la monnaie d’être aussi bonne que possible, c’est-à-dire de
maintenir son pouvoir d’achat autant que possible.
Et comme nous l’avons également vu, l’idéal consisterait en fait à ne pas
produire d’encaisses monétaires nominales supplémentaires, c’est-à-dire à ne
pas faire de politique monétaire. Il est évident qu’un tel changement dans les
habitudes de pensée et d’action n’est sans doute pas facile à faire admettre.
Mais il doit constituer le point de référence de toute réflexion.
Ceci dit, même si l’on est convaincu de cet objectif, il reste à faire le nécessaire
pour qu’il puisse être atteint ou, tout au moins, pour qu’on puisse s’en
rapprocher. De ce point de vue, l’indépendance de la banque centrale n’est pas
suffisante. Mais il existe bien des moyens de la contrôler pour empêcher que
les autorités monétaires abusent de leur liberté d’action. Traditionnellement,
l’obligation de maintenir la convertibilité de la monnaie en termes d’un avoir
extérieur – par exemple l’or – est censée jouer ce rôle. Mais on a vu aussi
dans l’Histoire que les autorités monétaires publiques pouvaient facilement
s’affranchir de cette contrainte. Telle est la signification d’une dévaluation.
Il en allait tout autrement dans les systèmes monétaires du XVIII ou du XIX
siècle au cours desquels les garanties de convertibilité en or n’étaient
pas données par une organisation publique, mais par des banques privées.
Il s’agissait alors d’un engagement contractuel entre un banquier capitaliste
et ses clients, et dans ce monde civilisé de la sphère privée, un contrat se
respecte. L’incitation à décider une expansion monétaire excessive est ainsi
bridée efficacement. Ceci signifie en tout cas que le plus important ne consiste
pas à savoir s’il faut ou non revenir à un étalon-or, mais consiste à définir
un contexte institutionnel tel que la garantie de convertibilité soit respectée.
Nous sommes, pour notre part, persuadés que le retour à des systèmes de
production monétaire privés reposant sur des garanties de convertibilité
serait la méthode la plus efficace pour permettre aux individus de détenir des
monnaies de qualité. Mais nous savons aussi qu’il est sans doute prématuré
d’envisager un tel retour.
 
Que peut-on alors imaginer our le moment?
On peut limiter la tentation de créer de la monnaie, soit par des règles de
gestion monétaire obligatoires, soit par la concurrence, puisque celle-ci
incite les producteurs à faire mieux que les autres, c’est-à-dire à faire des
productions de bonne qualité.
Nous avons déjà eu l’occasion, ci-dessus, d’évoquer les règles monétaires.
Celles-ci doivent être définies de manière cohérente et efficace – ce que
nous avons essayé de préciser – mais aussi être assorties de sanctions. De
ce point de vue, on peut imaginer toutes sortes de solutions:
imposer des amendes aux autorités monétaires qui ne respectent pas la
règle qu’on leur a imposée, licencier le gouverneur de banque centrale
qui n’aurait pas atteint les objectifs fixés ou même – comme cela a été
proposé – faire varier son salaire (nominal) en sens inverse du taux
d’inflation ou du taux de création monétaire.
 
Mais il n’est sans doute pas de règle plus contraignante (et donc efficace)
que celle qui consiste à subir la concurrence d’autrui. Même sans accepter la
concurrence entre des monnaies produites par des émetteurs privés, on peut
accroître le degré de concurrence dans les systèmes monétaires existants.
Il conviendrait, pour cela, de supprimer le cours forcé, c’est-à-dire de
permettre aux citoyens d’un pays (ou aux membres d’une zone monétaire
telle que l’eurozone) de détenir et d’utiliser les monnaies qu’ils préfèrent.
Ceci impliquerait d’ailleurs la liberté de payer ses impôts dans la monnaie
que l’on veut, faute de quoi la monnaie nationale (ou la monnaie de la zone
monétaire) conserverait nécessairement une place privilégiée à l’abri de toute
concurrence.
Pascal Salin – Que peut-on demander à la politique monétaire ?

38 pages, 3€ | Mai 2014 | ISBN : 978-2-36408-0560

Pourquoi je suis libéral: Thierry Guinhut. Et vous ?

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Toute pensée politique crédible doit se donner pour but le bonheur de l’humanité, ou tout au moins la création des conditions permettant aux hommes la réalisation de leurs potentialités les meilleures. Ainsi le libéralisme ne vise pas, contrairement aux plus vulgaires préjugés, à la liberté du seul plus fort, à la tyrannie économique de quelques loups de la finance…

 

Il n’est que de considérer les pays où le plus de liberté et d’aisance économique pour le plus grand nombre a pu être réalisé : ce sont des démocraties où le capitalisme libéral s’exerce. Les utopies communistes se sont révélées, sans exception aucune, des abominations génocidaires, du goulag soviétique au logaï chinois, en passant par les geôles cubaines et les illusions pseudo-romantiques à la Che Ghevara. Les fanatismes théocratiques réduisent à une abjecte soumission, sans parler de la femme opprimée là comme jamais. Quant aux dictatures fascistes européennes, aux abîmes de corruptions latino-américains ou africains, ils n’ont jamais vu l’ombre du libéralisme. Oserait-on ajouter que la France elle-même n’est pas sans manquer d’une part de ce précieux libéralisme ? 

On oublie trop facilement que cette philosophie économique, politique et humaniste ne se passe pas d’état, au sens où ce dernier garantit les libertés, dont les premières de toutes, la sécurité et la justice, mais aussi celle fondamentale d’entreprendre, qu’il s’agisse d’entreprise intellectuelle, artistique, artisanale, industrielle, écologique ou financière. Tout en respectant quelques valeurs fondamentales et indispensables sine qua non : la propriété, la liberté de la concurrence -donc l’interdiction des monopoles- la clarté, la visibilité et le respect des contrats. A l’état, au cadre législatif, de garantir ces prémisses au-delà desquelles l’activité humaine peut enfin œuvrer à la création des richesses et à leur accessibilité maximale. La « main invisible » du marché -pour reprendre la formule pourtant décriée d’Adam Smith- pourvoira aux adaptations nécessaires ; non sans risques certes pour celui qui a échoué dans son entreprise, mais qui saura trouver un autre terrain pour exercer ses talents (non sans l’assurance chômage). Ce pour quoi le libéralisme a confiance en les capacités humaines. Quant à celui qui n’en a guère (il y en a-t-il tant ?), celui qui n’aura plus les moyens d’assurer sa subsistance, il n’est pas interdit d’imaginer que le libéralisme ne soit pas l’ennemi d’un zeste de redistribution. A la condition que cette redistribution n’alourdisse pas le poids de l’état et de la fiscalité au point de décourager et de faire fuir une activité pour laquelle les justes récompenses du mérite restent l’enrichissement et la reconnaissance. A-t-on réellement essayé le libéralisme dans une France obérée par le colbertisme de droite et le fantasme ruineux de l’état providence socialiste ?

Libéralisme économique doit rimer avec libéralisme dans les mœurs. Qu’il s’agisse de la liberté homosexuelle, de celle féministe, des religions privées qui sachent rendre à César ce qui est à César et ne pas jeter la première pierre, catholicisme du pardon ou Islam des lumières, elles riment toutes avec la liberté d’expression. Sans compter que cette liberté d’expression vaut autant pour la presse, que pour toute pensée, la littérature, les arts… 

Ne croyons pas que le libéralisme soit l’apanage des riches et puissants occidentaux. En ce sens le microcrédit de Muhammad Yunus, qui concerne la plus modeste paysanne indienne, est une formidable idée libérale. Certes, cette école politique aux facettes diverses a conscience -au contraire de l’utopie marxiste- de ne pouvoir faire descendre la manne de la perfection sur l’humanité meurtrie. Mais son réalisme, son pragmatisme, est le gage d’une prudence nécessaire, sans compter que ses qualités ont, elles, fait la preuve de leur efficacité. Francis Fukuyama, s’il n’a pas totalement résolu « la fin de l’Histoire » montre avec brio que la démocratie libérale est l’horizon souhaitable de l’humanité.

 

Outre les penseurs déjà cités, l’on suppose que notre libéralisme n’est pas celui de l’inculte trader aux dents aussi serrées sur sa proie que celle du monopole du crédit bancaire. De Milton à Locke, De Voltaire à Kant, de Montesquieu à Tocqueville, de Raymond Aron à Léo Strauss, d’Hayek à Boudon, nombreux sont les philosophes et les intellectuels qui se sont honorés d’être des libéraux ; sans compter l’écrivain péruvien -et récent prix Nobel- Mario Vargas Llosa, candidat malheureux à la présidence de son pays, romancier brillant autant qu’essayiste de talent… Honorons-nous de plus d’être également détestés et caricaturés par les partis d’extrême droite et d’extrême gauche, ce qui en dit long sur leurs connivences secrètes, leur passion de ce pouvoir totalitaire qu’il leur paraît si nécessaire de faire peser sur la tête d’autrui…

Pourquoi je suis libéral: Thierry Guinhut. Et vous ?

La vidéo gag de Bernard MABILLE


Montebourg son histoire !!

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Sur le site "oumma.com", très fréquenté par les Musulmans de France, Montebourg, Ministre de la République, évoque ses origines "métissées", et se glorifie auprès des internautes habitués de ce site, d’avoir eu un Grand-Père algérien, qui après avoir combattu dans les rangs de l’Armée française, a combattu la France dans les rangs du FLN.

Et pour en rajouter une couche, il récuse l’étiquette de "Pied Noir" qui à ses yeux est infamante, puisque comme tout bon Socialiste d’aujourd’hui, il considère la "colonisation" comme une tache sombre sur notre Histoire.

Je ne reviendrai pas sur ce que, dans plusieurs de mes précédents billets, j’ai rappelé à la mémoire sélective de nombreux Socialistes (et de Français), au sujet de la part historique prise par les Socialistes dans les conquêtes coloniales, ainsi que dans la lutte contre le FLN, au cours de la Guerre d’Algérie, lutte dans laquelle se sont illustrés Mitterrand, alors Ministre de l’Intérieur, ou Guy Mollet, alors Premier Ministre, sans parler de Robert Lacoste alors Gouverneur Général de l’Algérie, et j’en passe….

Mais il est "de bon ton" , aujourd’hui, à Gauche, d’afficher des opinions qui fleurent bon le "politiquement correct", et de glorifier ceux des Français qui, par égarement ou par fanatisme idéologique, ont choisi, pendant une période tragique de notre Histoire, de trahir leur pays et de combattre dans les rangs de ceux qui combattaient la France.

La "glorification" de communistes qui ont pris les armes contre nos soldats, ou qui se sont "illustrés"dans des attentats aveugles et meurtriers contre des civils est devenue courante dans certaines municipalités de Gauche où des places et des rues ont été consacrées à leur nom.

Comme si tout cela pouvait faire oublier qu’avant de "changer de camp" les parangons de l’escroquerie intellectuelle étaient les héritiers de ceux qui, socialistes, ont été, aux côtés de Jules Ferry et de bien d’autres, à l’origine d’une politique d’expansion coloniale sur toute la planète, et ce, au nom de la "mission sacrée" de la France et de son devoir de participer à "l’émancipation des peuples".

Comme si cela pouvait faire oublier que l’expansion coloniale de la France s’est réalisée malgré l’opposition de la Droite française, qui, à l’époque, considérait que nos forces militaires devaient avant tout, être consacrée à la défense de nos frontières.

L’escroquerie intellectuelle des Socialistes a permis d’instaurer une sorte de confusion qui, dans l’opinion, attribue à la Droite française une politique coloniale qu’elle a sans cesse combattue, avant de devoir l’assumer. La Droite s’est ainsi laissé "refiler" la "patate chaude"qui ne cesse, depuis, de lui brûler les doigts….

Je pourrais citer ici, des pages entières des livres scolaires d’Histoire que je possède dans ma bibliothèque, consacrées à la glorieuse épopée de nos "conquêtes", que nous enseignaient dans notre jeunesse les "Hussards de la République", socialistes pour la plupart, pages dans lesquelles défile la galerie des Ministres socialistes qui, au XIXème siècle étaient à la manoeuvre….

Ainsi,on peut encore vérifier dans le "Manuel d’Histoire de France" de Mallet et Isaac, que Charles Maurras, que l’affaire Patrick Besson a remis dans l’actualité, était hostile à cette expansion coloniale impulsée par les gouvernements républicains dirigés par des Socialistes, qui détournait  ses forces de la "Revanche contre l’Allemagne" et les dispersait . De plus, il était hostile à la politique jacobine et républicaine d’assimilation qui visait à imposer la culture française à des peuples ayant leur propre culture. Comme Lyautey, il pensait qu’il fallait faire aimer la France et non imposer la culture française au nom d’un universalisme abstrait et d’un pseudo-humanisme….

Mais qui relit Charles Maurras, "écrivain maudit" aujourd’hui ???  L’inculture et l’ignorance qui caractérisent la plupart de nos "commentateurs" médiatisés, permettent, avec aplomb, de tout dire et de tout écrire, et d’entretenir ainsi,plus ou moins sciemment, toutes les confusions et les ambigüités…

Mais mon propos est tout autre aujourd’hui.

A l’heure où ce turbulent Ministre socialiste émerge au premier plan du nouveau Gouvernement de la France, je voudrais dénoncer un demi-mensonge entretenu par ce Ministre sur ses origines.

Car pour "compléter" ce qu’il prétend dans l’entretien diffusé sur le site que j’ai cité en introduction, un correctif doit être apporté à sa relation de ce que fut son Grand-Père et ses relations avec la France.

Car, Lionel Vives-Diaz Arnaud Montebourg ment, par omission (?), sur son Grand-Père.

"Arnaud Montebourg est le fils de Michel Montebourg, né en 1933 dans la région d’Autun, fonctionnaire des impôts, et de Leïla Ould Cadi, universitaire, née à Oran en 1939, professeur d’espagnol et essayiste issue, par son père, Khermiche Ould Cadi, d’une famille de walis d’Algérie3 et d’une mère normande4. Son aïeul Ahmed Ould Cadi, agha de Frendah (Oran), qui combattit aux côtés de l’armée française lors de la conquête de l’Algérie, fut fait chevalier de la légion d’Honneur en 1842, officier en 1852, commandeur en 1860 puis grand officier dans cet ordre en 1867",( cf. Wikipedia )

Il aurait donc dû préciser, dans cet entretien, pour être clair, que son aïeul n’était pas un simple fellah mais était Ahmed Ould Cadi, l’Agha de Frendah, un puissant et très riche seigneur rallié à la France …(1).

Il aurait pu préciser que si son aïeul s’est rangé aux côtés de la France, c’était pour défendre les populations placées sous son autorité, contre d’incessantes et meurtrières razzias. Car c’était aussi cela l’Algérie, avant la "pacification" française: des luttes incessantes entre tribus rivales, et des "rezzous"meurtriers, des enlèvements de femmes et d’enfants, des pillages destructeurs.

Et pour être honnête jusqu’au bout, Montebourg aurait pu préciser que pour remercier les médecins français d’avoir éradiqué une épidémie  ravageuse chez ses "sujets", son aïeul a offert à la France plusieurs milliers d’hectares sur lesquels a été construite la ville de Lourmel.(2)

Car, n’en déplaise à ceux qui tentent de réécrire l’Histoire, si la colonisation de l’Algérie a fait couler, hélas , beaucoup de sang, par contre la pacification de ce beau pays n’a pu se réaliser que grâce au ralliement à la France de nombreux notables algériens dont l’ancêtre de Montebourg faisait partie, ce dont il ne devrait pas rougir de honte.

De même que les plus de cent ans de vie commune et de destin partagé entre la France et l’Algérie n’auraient jamais été possibles sans les liens qui, au fil du temps, s’étaient tissés entre Algériens et Pieds-Noirs, unis par un même amour de ce pays.

"Mentebourg" peut aujourd’hui s’offusquer qu’on puisse le prendre pour un Pied-Noir, mais ne peut renier le fait que sa famille, au moment de la "conquête", s’est rangée puis a combattu aux côtés de la France.

Si, dans cette interview accordé à "oumma.com", il déclare fièrement que son grand-père était du côté du FLN et a combattu pour la décolonisation, il ne peut donc nier, sans mentir, que son aïeul, l’Agha de Frenda, a été un acteur majeur de la colonisation !

Monsieur "Mentebourg", le Pied-Noir que je suis ( et fier de l’être ), et qui connaît son Histoire sur le bout des doigts ne pouvait vous laisser leurrer des lecteurs nourris de contre-vérités, et qui ignorent (presque) tout de notre Histoire commune, sur les demi-vérités (ou les demi-mensonges ) qui entourent les origines dont vous vous flattez   !


 

 (1).- Consultez sur ce sujet: "  Le livre d’or de l’Algérie : histoire politique, militaire, administrative, événements et faits principaux, biographie des hommes ayant marqué dans l’armée, les sciences, les lettres, etc., de 1830 à 1889 / par Narcisse Faucon,…, préf. de M. le colonel Trumelet"


 

(2).- http://www.lourmel-algeriefrancaise.com/historique1.ws

Montebourg son histoire !!

Source: proofesseur Kuing Yamang

Les chefs d'entreprise se sentent haïs et maltraités en France.
De plus, ils sont asphyxiés par une fiscalité dogmatique et politicienne qui entraine mécaniquement un manque de compétitivité, de faibles marges et donc moins d'embauches.
Pierre Gattaz rappelle à Arnaud Montebourg que les entrepreneurs doivent être considérés comme des héros et suggère qu'il faudrait leur donner la légion d'honneur.
Pierre Gattaz est chef d'entreprise, en 20 ans, il a créé 500 emplois en France.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Pierre_G...

Les dix technologies qui vont changer le monde en 2014

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Le Massachusetts institute of technology a listé 10 technologies qui représentent une réelle percée dans leur domaine. Elles vont changer la vie, nos habitudes, ou la connaissance du vivant

Les dix technologies qui vont changer le monde en 2014

Les chercheurs du projet européen "Humain brain" ont réussi à cartographier le cerveau en 3D avec une précision 50 fois supérieure à ce qui existait.© Photo Humain brain project

Depuis 2001, le célèbre MIT, Massachusetts institute of technology de Boston, aux Etats-Unis, qui concentre un nombre important de chercheurs remarquables, dresse une liste des technologies qui constituent une réelle avancée dans leur domaine, de celles qui changent la donne. Plongée dans la liste 2014 dressée par le MIT.

  • 1/ Des smartphones ultrasécurisés

Cette technologie est attendue pour l'été 2014. Il s'agit, explique le MIT, de faire bénéficier le grand public des moyens de communication haute sécurité (cryptés), soit l'inverse des portables d'aujourd'hui, de vraies passoires à données (localisation, historique des consultations, listes de contacts etc. Une entreprise américaine, Silent circle, doit sortir sur le marché un smartphone baptisé "Blackphone" qui crypte les transmissions."Notre but, c'est de protéger la vie privée de l'utilisateur", explique dans la vidéo de présentation du projet le créateur de Silent circle, Phil Zimmerman.

Unveiling of Atlas robot, created by Boston Dynamics for the DARPA Robotics Challenge. Learn more: http://spectrum.ieee.org/automaton/ro...

  • 10/ Les nouvelles prévisions météo changent la rentabilité des énergies renouvelables

Les nets progrès réalisés en matières de prévision météorologiques, devenues très précises, grâce à l'abondance et la fréquence des données disponibles, aboutissent à une utilisation optimum des champs d'éoliennes ou de panneaux solaires, explique le MIT.

Les dix technologies qui vont changer le monde en 2014

Actualite internationale – fiche de synthese de mai 2014

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Le sort des urnes...

En Europe...

LE PREMIER enseignement du scrutin de mai 2014 pour ceux qui en doutait est que l’Union européenne ne fait plus rêver ses concitoyens, et c’est encore moins ses jeunes. On observe une progression notable de l’extrême-droite en France, au Royaume Uni où l’Ukip recueille 28% des voix, au Danemark où le parti populaire progresse, en Belgique où le parti nationaliste flamand atteint 32% des voix... L’extrême-gauche progresse dans des pays comme la Grèce avec Syria, les « indignés » apparaissent dans la péninsule ibérique ou en Italie... Le parlement européen élu en mai 2014 est un peu plus à droite que le précédent, la

percée des eurosceptiques est le fait le plus remarquable. La députée européenne Sylvie Goulard souligne que 2/3 des suffrages sont allés à des partis pro-européens, ce qui est juste, mais un tiers non. C’est déjà très significatif : c’est un vote du déclassement. La population ne semble plus vouloir de ce que l’UE est devenue, accusée d’être « éloignée des préoccupations quotidiennes » des Européens, d’être « opaque »... A l’Ouest elle est accusée de s’être élargie trop rapidement sans s’y être vraiment préparée, à l’Est d’être peu généreuse... la libre circulation des personnes est même remise en cause au sein de la population européenne. Les défis auxquels doit faire face l’UE sont immenses, au moment où la guerre civile est à ses frontières et que la négociation d’un accord transatlantique ne fait pas l’unanimité. Il faut aussi et surtout retrouver le chemin de la croissance économique et de l’emploi pour pouvoir préparer notre avenir.

...en France...

En France, les élections européennes ont été remportées par un parti eurosceptique, le Front National, avec 24,8% des voix pour un scrutin européen de nouveau marqué par une abstention massive 58%. L’UMP obtient 20,8%, le PS joint au PRG 13,98%... Ce scrutin, qui s’est d’abord joué sur des motifs nationaux, est un terrible démenti pour la majorité au pouvoir, et n‘est pas bien plus rassurant pour l’UMP. Ce vote n’est plus seulement un vote protestataire. Si la base électorale du FN est composite, on peut considérer que ce vote est une remise en cause profonde de la politique menée de plusieurs années, de l’austérité, mais aussi des pratiques de la classe politique française qui se coupe du « pays réel ». Il s’agit d’une sanction des partis politiques qui présentent en tête de liste des personnes qui ne s’investiront pas forcément dans leur nouvelle mission, ayant déjà d’autres mandats électoraux, ou présentées parce qu’il faut bien leur donner un mandat. Une maladie française, bien moins répandue chez nos voisins. C’est aussi une réaction face un contexte dépressif qui dure depuis au moins 2009 et dont on ne perçoit pas la fin. Ce vote est donc un rejet d’une politique inefficace, d’une Europe qui ne protège pas, il traduit aussi une peur de l’avenir. C’est donc un vote pour le changement. Nous envoyons au parlement européen 24 députés frontistes sur 70 que compte la délégation française. La question est de savoir si cela nous permettra de peser davantage sur la politique européenne pour que l’Europe que nous construisons nous ressemble davantage ? Pas sûr...

... en Inde...

Les élections législatives indiennes ont été remportées par Narenda Modi, à la tête du BJP, parti nationaliste hindou. Il met fin au règne du parti du Congrès dirigé par la famille Gandhi depuis Nehru, père de l’indépendance. Il a invité son homologue pakistanais, Nawaz Sharif, pour son intronisation, une première.

... en Egypte...

Abdel Al-Sissi, qui a montré qu’il exerce le pouvoir d’une main forte –comme le montre les arrestations et les exécutions de plusieurs centaines de personnes - vient d’être élu président de l’Egypte avec 96% des voix, et une participation d’environ 45% (les Frères musulmans ont appelé à l’abstention). Il doit juguler une inflation à près de 12%, relancer une économie au point mort alors que près de 40% des Egyptiens vivent sous le seuil de pauvreté. Le secteur du tourisme est particulièrement affecté par la conjoncture égyptienne.

... en Irak...

Le premier ministre irakien Nouri Al-Maliki a exercé son autorité d’une poigne de fer. Les élections législatives n’en sont pas moins ensanglantées par une série d’attentats. La règle officieuse veut qu’un chiite soit premier ministre d’Irak, Nouri Al-Maliki est donc confiant.

... en Afrique du Sud

Les élections sud-africaines ont confirmé le pouvoir de l’ANC. Le parti de feu Nelson Mandela a déjà pourtant largement déçu. Les réformes structurelles ne sont pas menées, l’apartheid économique – malgré l’émergence d’une classe moyenne africaine -se poursuit comme en témoigne la misère dans les townships tel celui de Soweto. Les grèves des mineurs de Marikana (qui ont déjà fait une trentaine sont morts dans des émeutes avec la police il y a deux ans) rappellent que les formidables écarts sociaux de ce pays ne se résorbent pas. Ce membre des BRIC’s, émergent africain, ne construit toujours pas les routes, les réseaux d’adduction en eau, les écoles de qualité ou les centres médicaux attendus par une grande partie de la population. Le pays reste abonné à un taux élevé de chômage 24,7% en décembre 2013 qui concerne plus des 2/3 de ceux qui vivent dans les townships. Il reste aussi une terre de violence comme l’illustre le procès de l’athlète Nestor Pistorius, ainsi qu’une terre de corruption, et Jacob Zuma ne l’incarne que trop. Alors, pourquoi cette victoire de l’ANC ? Ce parti reste celui qui a mis fin à l’apartheid cette aura est une rente de situation la même dont bénéficie Robert Mugabe au Zimbabwe – qui risque de s’épuiser si le nouveau mandat de J. Zuma ne gomme pas davantage les inégalités sociales du seul pays africain qui a organisé la coupe du monde de football.

Les militaires prennent le pouvoir en Thaïlande

La crise dure depuis plus de 6 mois. Une partie de la population conteste le premier ministre Yingluck Shinawatra, sœur de Thaksin ancien premier-ministre convaincu de corruption. Cette contestation menace de paralysie le pays. Le général Prayuth Chan-Oha prend le pouvoir par un coup d’Etat militaire, le 12ème depuis la mise en place de la monarchie constitutionnelle thaïe. Il a immédiatement imposé un couvre-feu au pays. Il existe une certaine résignation à Bangkok mais les « chemises rouges », surtout implantées auprès des paysans du Nord du pays, risquent de ne pas accepter aussi facilement ce putsch. Le général annonce pourtant vouloir « ramener la joie chez tous les Thaïlandais ».

La Syrie se prépare à des élections

Elles se tiendront début juin, mais le vainqueur, Bachar el-Assad est déjà connu. La Syrie a déjà perdu près de 10 millions de ses ressortissants qui ont préféré l’exil (déstabilisant tout le Proche Orient, Liban, Jordanie) et déplore plus de 150 000 morts lors de cette guerre civile – qui n’est pas sans rappeler celle qui se joua en Espagne – que le pouvoir est désormais en passe de gagner.

Alstom : chronique ordinaire d’un gâchis industriel ?

Alstom est un des fleurons industriels français qui nous équipe en rames ferroviaires, qui a fourni les turbines du plus grand barrage hydroélectrique du monde, celui des Trois gorges en Chine et aujourd’hui défraie la chronique économique. Patrick Kron en assume la direction depuis 2003 et restructure l’entreprise en proie à des difficultés financières, puis incarne sa renaissance. En 2006, Bouygues rachète les parts de l’Etat, mais la crise économique depuis

2008 handicape l’entreprise.

Bouygues, à la recherche d’argent frais après sa mésaventure avec Numéricâble, décide de vendre ses parts. L’américain General Electric est sur les rangs et le gouvernement a souhaité entendre la proposition de l’allemand Siemens. Ce dernier est européen mais Alstom et lui sont plus concurrents que complémentaire et l’on craint les licenciements. L’autre est américain mais Alstom lui offre une complémentarité nouvelle. Alstom est bien à l’heure du démembrement. Se pose alors la question de la pertinence du rapprochement industriel entre Alstom et/ou GE, Siemens. GE vient de promettre la création de 1 000 emplois en France et communique par des spots publicitaires, quand Siemens annonce la suppression de plus de 11 000 postes.

L’Ukraine dans la tourmente...

Le referendum organisé dans l’Est du pays par les pro-russes a élargi le fossé entre Kiev et cette partie de l’Ukraine. Cette guerre civile de « faible intensité » a fait déjà plusieurs dizaines de morts. Les élections ukrainiennes ont porté au pouvoir le « roi du chocolat », Petro Porochenko. Il a remporté ces élections dès le 1er tour. Son 1er objectif est d’endiguer une guerre civile qui menace dans la partie orientale du pays, notamment à Donetsk et Lougansk. Il engage un bras de fer avec Moscou concernant les livraisons de gaz, et surtout leur prix...

... La Russie au cœur d’une l’Eurasie renaissante.

Alors que la route de la Soie renait de ces cendres, Moscou annonce la création d’une union économique eurasienne avec la Biélorussie et le Kazakhstan, l’Arménie et le Kirghizstan pourraient la rejoindre très prochainement. Au 1er janvier 2015 cette union de 170 millions de personnes doit mettre en place une politique économique concertée dans les secteurs de l’agriculture, l’énergie, les transports et l’industrie. Elle repose sur la libre circulation des hommes, des produits, des services et des capitaux, prenant exemple sur l’Union européenne. Une Eurasie nouvelle sur laquelle plane l’ombre de l’Ukraine. Une union eurasienne qui détient 20% des réserves mondiales avérées de gaz, 15% de celles du pétrole, et un marché de consommateurs en pleine expansion. Cette union ancre davantage la Russie qui a une double nature européenne et asiatique comme l’a très bien montré H. Carrère d’Encausse – en Asie, ce continent en pleine croissance économique alors que l’Europe se défie et défie Moscou. Pékin et Moscou viennent de signer un contrat quasi historique dans le domaine gazier, 38 milliards de m3 par an sur 30 ans, la Chine qui s’est d’ailleurs bien gardée de condamner Moscou en Crimée ou en Ukraine...

La Chine au cœur d’un regain de tension...

En mer de Chine orientale, des chasseurs chinois ont « frôlé » des avions japonais aux limites de leurs zones aériennes d’identification, le Japon a officiellement protesté contre des « manœuvres dangereuses ». La Corée du Nord, elle fait un geste envers le Japon en rouvrant le dossier des japonais enlevés entre le début des années 1970 et celles des 1990. Un geste très apprécié à Tokyo. Le Xinjiang chinois (la région turcophone où passe l’ancienne route de la soie) a été de nouveau le théâtre d’un attentat à la voiture piégée qui a fait une trentaine de morts et près de 100 blessés. Les Ouigours –aujourd’hui minoritaires dans leur propre capitale Urumqi du fait de la politique de colonisation menée par Pékin se radicalisent en parallèle à leur marginalisation économique croissante. Le Vietnam reproche à la Chine d’avoir installé une plate forme de forage Haiyang-981 dans les eaux des Paracels revendiquées par Pékin et Hanoï (mais pas seulement). La population vietnamienne a multiplié de violentes

manifestations anti-chinoises qui ont tourné à l’émeute et provoqué l’inquiétude de Pékin. Un bateau de pêche vietnamien a été coulé lors d’une altercation avec un navire chinois... Tokyo à fait savoir sa solidarité avec Hanoï concernant le différent en mer de Chine méridionale...

... et inquiète pour sa croissance économique

Depuis plusieurs années le printemps chinois est synonyme de ralentissement économique, cette année n’échappe pas à la règle. Pékin doit soutenir la croissance en ouvrant les vannes du crédit pour l’immobilier – après avoir durci les conditions pour éviter une bulle immobilière car le bâtiment est un secteur crucial pour le pays. Les tensions économiques sont fortes, dans un pays où la dette privée additionnée à la dette publique représente plus de 230% du PIB... Xi jinping a bien conscience d’être sur une corde raide. La production industrielle ralentit or le pays doit maintenir une croissance à plus de 7% pour créer assez d’emplois, et doit aussi assainir ses finances... une difficile équation.

Le temps de la guerre économique

Au moment où Washington négocie de vastes accords de libre-échange avec l’Asie (accords transpacifique) et l’Europe (le partenariat transatlantique) la justice américaine accuse 5 militaires chinois de cyberespionnage au détriment d’entreprises aussi sensible qu’Alcoa (aluminium), ou Westinghouse (nucléaire), Allegheny Technology... Même si les Etats-Unis ne sont pas exempts de critiques dans ce domaine il faut se rapporter aux révélations d’E. Snowden - la Chine est connue pour être le principal pays de hackers.

La situation n’est toujours pas stabilisée en Centrafrique et au Mali

Les premiers soldats de la force européenne de l’Eufor-RCA sont arrivés à Bangui, les violences continuent et tiennent, par endroit, du « nettoyage ethnique ». Au Mali des forces armées ont repris Kidal, Bamako demande à la France de l’aider à la reconquérir. L’ONU mène une enquête au Sud-Soudan concernent de probables actes de crimes contre l’humanité

La France plus riche qu’elle ne le croyait !

Les règles de la comptabilité nationale ont évolué pour adopter le SEC 2010. Ainsi, la recherche-développement n’est désormais plus considérée comme une dépense mais comme un investissement. La richesse nationale évaluée devrait ainsi augmenter de 2 à 3%. Ce changement aura aussi un impact sur notre dette publique calculée par rapport au PIB... Le nouveau mode de calcul, permet au Nigéria de se présenter comme la première économie africaine.

Le Brésil, temple du football ?

A quelques semaines du coup de sifflet qui ouvrira la coupe de football 2014 les interrogations sont nombreuses. Le Brésil est le 2ème pays émergent à l’organiser et comme souvent les travaux ne sont pas terminés, ainsi le stade de l’Arena corinthians de Sao Paulo risque de ne pas avoir de réseau de télécommunication opérationnel pour le match d’ouverture du 12 juin... ni d’aéroport relié aux réseaux de transports en commun ! La population, acquise au football, l’est moins à la copa tant les frais engagés sont jugés déraisonnables au regard de tout ce qui reste à faire pour la population. Le bus de la Seleçao a même été arrêté par des professeurs en colère... La fête de ne devrait pas être gâchée...

Le pape François pour la paix

Le pape s’est rendu à Jérusalem et a invité les dirigeants israéliens et palestiniens à invoquer Dieu pour « le don de la paix ». Il s’est arrêté face au nouveau « mur la honte » qui sépare israéliens et palestiniens et a prié. Mahmoud Abbas et Shimon Peres ont accepté son invitation de venir à Rome pour la Pentecôte...

Actualite internationale – fiche de synthese de mai 2014

Source, journal ou site Internet : diplowebg

Date : 31 mai 2014

Auteur : Axelle Degans*
Adressé par Jean-François Mazaleyrat

*Agrégée d’histoire, co-auteure de Les grandes questions internationales, éd. Studyrama 2013 et auteure du livre Les pays émergents : de nouveaux acteurs, Ed. Ellipses, collection CQFD, 2011. Professeure d’histoire, de géographie et de géopolitique en classes préparatoires économiques et commerciales au Lycée Dessaignes (Blois).

Synthèse de l’actualité internationale de mai 2014 qui sera fort utile à tous ceux qui veulent disposer d’un point de l’actualité géopolitique ou passent un concours. Le Diploweb se tiendra à leur côté jusqu’aux oraux ! Pour ne rien manquer, le mieux est de s’abonner à notre compte twitter.com/diploweb. Comme les gagnants de l’année passée !

L Union eurasienne, un espace economique revu à la baisse après la crise ukrainienne

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Vladimir Poutine voulait y voir une « URSS 2.0 », un contrepoids à la domination économique des Etats-Unis et une concurrente à l'Union européenne (UE) et à son Partenariat oriental tourné vers les pays de l'est de l'Europe, à commencer par l'Ukraine.

Les rêves de grandeur du président russe semblent aujourd'hui sérieusement amputés. Avec trois membres, la Russie, le Kazakhstan et la Biélorussie, l'Union eurasienne pèsera économiquement moins que le France ou le Royaume-Uni : son produit intérieur brut (PIB) avoisinera 2 400 milliards de dollars (1 760 milliards d'euros), contre 2 737 milliards de dollars (2 061 milliards d'euros) pour l'Hexagone, et 2 535 milliards de dollars (1 862 milliards d'euros) pour le Royaume-Uni, selon les données 2013 du Fonds monétaire international (FMI). Après l'accord signé, jeudi 29 mai, entre les trois pays, il n'est pas exclu que le Kirghizistan, voire l'Arménie, rejoignent cet ensemble d'ici au 1er janvier 2015, date à laquelle cet espace économique se concrétisera. Mais on est loin de la résurrection de l'Empire soviétique. M. Poutine a laissé filer le gros morceau : l'Ukraine désormais pressée de se rapprocher de l'UE.

SORTE D'UNION EUROPÉENNE « CANADA DRY »

Conçue comme une sorte d'Union européenne « Canada Dry », l'Union eurasienne consistera à faire tomber les barrières douanières entre les Etats membres pour fluidifier les échanges de marchandises, de capitaux et de personnes. Il fut même un temps question d'une monnaie commune.

Russie, Kazakhstan, Belarus donnent naissance à l’Union économique eurasiatique

L'Union économique eurasienne : c'est le vaste espace que le président russe Vladimir Poutine rêve de voir concurrencer les Etats Unis, l'Union européenne et la Chine. L'Ukraine a refusé d'y entrer et d'autres anciennes républiques soviétiques craignent de se retrouver dans la sphère d'influence russe en disant oui à cette union. Officiellement pourtant, cette union : Russie, Kazakhstan, Belarus n'a rien de politique. 123 'Cette union est économique et ne touche pas aux questions d'indépendance, de souveraineté politique des Etats qui prennent part à ce processus d'intégration', a affirmé le président Kazakh Nursultan Nazarbaev. 135 Le président russe a lui insisté plutôt sur les bénéfices que chaque Etat va retirer de cette union.

137 'Le bénéfice mutuel de ce processus d'intégration est en train de se démontrer par lui- même. La coopération économique de la Russie, du Belarus et du Kazakhstan progresse, la structure commerciale se développe, la proportion de biens de haute technologie augmente et l'avantage compétitif de nos pays devient plus important dans l'économie mondiale'. 157 On pourrait à première vue, juste en comparant les productions annuelles de richesses de l'union eurasiatique et de l'Union européenne, conclure à une compétition entre David et Goliath. C'est oublier que la Russie et le Kazakhstan concentrent d'importantes richesses dans le domaine de l'énergie : 20% des réserves mondiales de gaz naturel et 15% des réserves pétrolières. Enfin l'Arménie et le Kirghistan, deux ex-république soviétiques sont très proches de l'Union. Les trois signataires de l'Union eurasiatique étaient déjà liés par un accord douanier datant de 2010. 'Dans cette nouvelle Union, explique le communiqué du Kremlin, 'les trois Etats garantissent la libre circulation des produits, services, capitaux et travailleurs et la mise en oeuvre d'une politique concertée dans les domaines clés de l'économie : l'énergie, l'industrie, l'agriculture et les transports'. On attend de voir comment va se matérialiser cette politique concertée, en tous cas Vladimir Poutine a démenti toute volonté de rebâtir un nouvel empire soviétique.

Cet espace économique est cohérent. Peut-être trop. A écouter Chris Weafer, associé chez Macro-Advisory, un cabinet de conseil en économie basé à Moscou, ces pays ont les mêmes caractéristiques... et les mêmes problèmes. Leur profil est dominé par l'industrie de matières premières : le gaz et le pétrole puisé dans la mer Caspienne au Kazakhstan, la potasse, l'agriculture pour la Biélorussie, et encore le gaz et le pétrole pour la Russie. Toutes trois souffrent de corruption, de manque d'investissements et d'instabilité monétaire. Selon le FMI, le Kazakhstan pourrait connaître une inflation de 10 % cette année, la Biélorussie de 16 %. Et l'Union douanière risque de ne pasinciter ces pays à seréformer, ni àmoderniserleur système. « Les économies sont déjà très liées. Elles profiteront de la fluidité des échanges, mais en faisant la somme de tout, le bénéfice devrait être minime », estime pour sa part M.

Weafer. L e seul pays à pouvoir espérer profiter véritablement de cette union, poursuit-il, c'est la Russie. Moscou souffre du vieillissement dramatique de sa population : d'ici à 2022, la population active pourrait baisser de 5 % à 7 %, calcule M. Weafer. L'Union eurasienne, ses 170 millions d'habitants (données FMI) et son ersatz d'espace Schengen, est donc une aubaine pour capter les forces vives de ses partenaires. La Russie est déjà un aimant pour des pays comme le Kirghizistan candidat potentiel , dont 40 % du PIB seraient liés à la Russie et à l'argent que les travailleurs émigrés renverraient au pays.

POUTINE DOIT ENRAGER DE VOIR L'UKRAINE LUI ÉCHAPPER

Ici encore, Vladimir Poutine doit enrager de voir lui échapper l'Ukraine et ses 45 millions d'habitants. Car si certains évoquent l'idée que Kiev puisse, en adoptant une organisation plus fédérale, permettre à des régions de l'Est de rejoindre l'Union eurasienne, M. Weafer ne croit pas qu'elles prendront ce chemin. A écouter l'économiste, Kiev a fait le bon choix. Après deux années terribles le PIB pourrait se contracter de 5 % en 2014 et sursauter mollement de 1 % en 2015 , la croissance, dopée par les liens resserrés avec l'Union européenne, pourrait friser les 4 % l'an. « Le double de ce que l'Ukraine pouvait espérer avec l'Union eurasienne », indique M. Weafer. Reste que l'initiative flatte l'orgueil du président russe. Avec cette Union eurasienne, Vladimir Poutine laisse penser que les sanctions infligées par l'Occident pour réprimer sa brutalité décomplexée envers l'Ukraine sont sans effet. Celles-ci, il est vrai, n'ont pas encore d'impact massif sur l'économie du pays, qui dispose d'une réserve de liquidités colossale. Mais elles contribuent à entretenir un climat de méfiance délétère chez les entrepreneurs et les investisseurs, qui pourraient être tentés de transférer leur argent ailleurs.

L Union eurasienne, un espace economique revu à la baisse après la crise ukrainienne

Source, journal ou site Internet : le Monde

Date : 31 mai 2014

Auteur : Claire Gatinois

Selon la banque mondiale, nouvelle hausse des prix alimentaires dans le monde.

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L’exercice 2014 devrait fortement alourdir les gros importateurs de produits alimentaires de base comme l’Algérie. En effet, la Banque mondiale vient de se rallier à l’Organisation des Nations unies pour avertir quant à la hausse continue des prix alimentaires. En première ligne les céréales. L’Ukraine étant le troisième exportateur mondial de maïs et le sixième de blé, la situation de crise qui y prévaut à de quoi inquiéter. Selon l’agence AFP, le rapport trimestriel de l’institution de Bretton Woods insiste sur le fait qu’entre janvier et avril, les prix des principaux aliments de base ont augmenté de 4% dans le monde, mettant fin au déclin «continu» observé depuis le pic de l’été 2012. Sur les trois premiers mois de l’année, la hausse est particulièrement sensible pour le blé (+18%), le sucre (+13%) ou le maïs (+12%) et intervient en dépit de prévisions de «récoltes record» cette année, note la BM. «Les inquiétudes météorologiques, les incertitudes politiques et les fluctuations des monnaies (qui renchérissent les coûts en cas de dévaluation, ndlr) ne sont pas dissociables les uns des autres», affirme Ana Revenga, vice-présidente de la Banque en charge de la réduction de la pauvreté. Aussi, la sécheresse persistante dans certaines régions des Etats-Unis et la forte demande mondiale, notamment en provenance de Chine, expliquent en grande partie cette poussée. Mais la crise en Ukraine n’y est pas étrangère. Le pays affiche ainsi les hausses les plus spectaculaires à l’heure où il est plongé dans une profonde crise politique et économique. Entre janvier et avril, le maïs a ainsi vu sa valeur s’envoler de 73% en Ukraine où le prix du blé a, lui, flambé de 37%, tirant avec eux les cours mondiaux. «Les tensions géopolitiques en Ukraine n’ont pas encore perturbé les exportations mais pourraient avoir un impact sur la production future et le commerce si l’incertitude augmente», souligne la Banque mondiale. D’autres pays en proie à des tensions politiques et économiques ont été frappés de plein fouet. Sur un an, le prix de la farine a ainsi augmenté de 70% en Argentine en avril. La flambée mondiale a, certes, été contenue par un déclin de 12% des cours du riz, un aliment de base dans de nombreux pays du Sud. Et globalement, les prix alimentaires sont inférieurs de 2% à

leur niveau observé il y a un an. Ana Revenga estime aussi qu’«au cours des prochains mois, nous devons surveiller de près ces prix pour s’assurer que de nouvelles hausses ne fassent pas peser une pression supplémentaire sur les plus défavorisés. Pour rappel, le rapporteur des Nations unies pour le droit à l’alimentation, Olivier De Schutter, avait dit craindre une période de «prix alimentaires élevés et volatils» et la possible résurgence d’émeutes de la faim.

Selon la banque mondiale, nouvelle hausse des prix alimentaires dans le monde.

Source, journal ou site Internet : El Watan

Date : 31 mai 2014

Auteur : Abderrahmane Semmar

Enfoncee dans la crise, l Espagne est confrontee à la pauvrete de ses enfants

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Même avant la crise, Patricia Martin avait du mal à faire vivre sa famille de trois enfants sur le salaire modeste de son mari, balayeur. Lorsque la tempête économique a frappé l'Espagne, le foyer a glissé vers le dénuement. Temps de travail réduit, salaire de 900 euros divisé par deux: la vie est dure dans leur petit appartement de Vallecas, un quartier populaire du sud de Madrid. Le couple est menacé d'expulsion, avec plus d'un an de loyers impayés. Ils dépendent de banques alimentaires pour nourrir leurs enfants, qui doivent faire cinq kilomètres à pied pour aller à l'école. Il n'y a plus d'argent pour le bus. "Si je n'ai rien à leur donner pour qu'ils emportent un goûter, je fais comme si j'avais oublié de le préparer", confie cette femme de 30 ans, tandis que son fils, âgé de sept ans, et ses deux filles, de huit et dix ans, jouent dans un parc près de la maison. "Ils ne disent rien mais c'est très dur", ajoute-t-elle, des larmes plein les yeux. "Je m'efforce de leur rendre la situation moins pénible". Six ans après l'explosion de la bulle immobilière qui a détruit des millions d'emplois, l'Espagne fait face à une forte hausse de la pauvreté infantile. Un demi million d'enfants ont rejoint depuis 2007 la catégorie des petits risquant de tomber dans la pauvreté, portant le total à 2,5 millions, selon une étude de l'ONG espagnole Educo, spécialiste de l'enfance. Et la cruauté du phénomène se voit dans les cours de récréation. "Ils viennent à l'école mal habillés et sans avoir bien mangé", témoigne Modesto Diez, curé et directeur de l'école catholique semi-publique San Pedro y San Felices, située à Burgos, dans le nord de l'Espagne. "Ils n'ont pas d'électricité ni d'eau à la maison, ils vivent dans des logements défectueux, leurs premiers besoins ne sont pas remplis", énumère- t-il. De plus en plus d'enfants viennent en classe sans s'être douchés le matin, l'eau ayant été coupée chez eux après des mois de factures impayées. Pour beaucoup de parents, il est devenu impossible de payer les livres scolaires, sans parler des 102 euros mensuels pour la cantine scolaire. Plus de 100 enfants y déjeunaient l'année dernière. Il ne sont plus que 25, dont 10 aidés par Educo. Beaucoup d'enfants rentrent désormais chez eux à midi "et mangent ce qu'ils trouvent", explique Modesto Diez. Autour de lui, plus de la moitié des tables du réfectoire sont vides à l'heure du déjeuner. Le taux de chômage de l'Espagne, proche de 26%, allié à une

baisse des salaires et une politique d'austérité drastiques, ont eu un impact brutal sur le niveau de vie des élèves, selon le directeur. "C'est comme dans les années 1950 et 1960, lorsque les familles devaient s'en sortir avec leur peu de revenus, elles faisaient de longues journées pour un faible salaire". "Nous parlons de gens humbles, de familles de classe moyenne où les deux parents travaillaient parce que la construction créait beaucoup d'emplois. Ils avaient deux salaires de 1.000, 1.200 euros. Cela a, pour beaucoup, été réduit à aucun salaire du tout", ajoute Modesto Diez. D'abord concentré sur des programmes déployés à l'étranger dans des pays comme le Salvador et l'Inde, Educo a lancé son programme d'aide pour la cantine scolaire en Espagne en septembre, après avoir constaté que de plus en plus d'enfants ne s'alimentaient que de riz, de pommes de terre et de pain. "Ce sont 'les nouveaux pauvres'. Des gens qui jusqu'à maintenant n'avaient pas besoin d'aide mais qui en dépendent désormais. C'est très angoissant", explique la directrice des programmes sociaux d'Educo, Pepa Domingo. Conséquence de cette dégradation, les ONG relèvent également une augmentation du nombre d'enfants maltraités. Comme la Fondation d'aide à l'enfance ANAR qui s'inquiète de la hausse du nombre d'appels reçus sur sa ligne d'assistance téléphonique en 2013, venant d'enfants souffrant de mauvais traitements physiques ou psychologiques. "Cette augmentation est due en partie à la crise", explique l'un de ses responsables, Benjamin Ballesteros. "Au chômage, et plus généralement aux difficultés économiques que traversent les familles, qui accentuent les tensions et l'agressivité dans les foyers."

Enfoncee dans la crise, l Espagne est confrontee à la pauvrete de ses enfants

Source, journal ou site Internet : La libre Belgique

Date : 1er juin 2014

Auteur : AFP

“Pour le pouvoir chinois, le peuple est devenu un ennemi”

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Ecrivain et poète chinois, Liao Yiwu a été emprisonné en Chine, pendant quatre années, pour avoir dénoncé la répression des manifestations de Tiananmen en 1989. A l'occasion du 25e anniversaire de ces événements, il évoque avec Marianne la question des libertés, mais aussi la situation sociale en Chine. Il s'étonne que "ni François Hollande, ni Nicolas Sarkozy n'aient reçu des contestataires du pouvoir chinois".

Marianne : Vous avez passé quatre ans en prison, de 1990 à 1994, pour avoir écrit un poème sur la répression des manifestations étudiantes. Quatre années dont vous avez fait le récit dans un précédent ouvrage. Le 4 juin sera le 25e anniversaire du mouvement de la place Tiananmen. A cette occasion, Pékin semble renforcer son contrôle des dissidents chinois. Comment jugez-vous la pression actuelle exercée sur la dissidence ?

Liao Yiwu : Pour le dixième anniversaire de la révolte de Tiananmen, en 1999, ce n’était pas aussi verrouillé. A l’époque, j’ai récité l’un de mes poèmes, Le grand massacre, sur Radio free Asia. Les policiers étaient en bas de chez moi, mais ils ne sont pas venus m’arrêter. Comme c’était pour une radio étrangère, ils ont laissé faire, c’est un signe qui montre qu’à l’époque le pouvoir n’était pas réellement nerveux. Cette année, ils le sont : il y a eu par exemple une réunion de dissidents chez un professeur d’art cinématographique. Il y avait plusieurs dizaines de gens qui venaient discuter notamment de l’anniversaire du 4 juin. Mais ce n’était pas une réunion publique. Des avocats, des écrivains, qui participaient à cette réunion ont tous été arrêtés parmi lesquels beaucoup de mes amis. Egalement la célèbre blogueuse Gao Yu. Les autorités ont ensuite fait toute une mise en scène où on la voyait se repentir. Mais ces arrestations se répétent chaque jour, ce qui montre la fébrilité du pouvoir chinois à l’approche de cet anniversaire mais aussi que, pour le gouvernement chinois, le peuple est devenu un ennemi.

Vingt-cinq ans après, les participants au mouvement sont encore surveillés régulièrement ?

La police suit les gens à la trace par leur portable et la police s’est rendue compte que ce soir- là, tous le gens qu’ils suivaient étaient au même endroit. C’est pour cela que quand des dissidents se rencontrent, la première des choses à faire c’est d’enlever la batterie du portable. Mais cette année, la répression ne se limite pas aux dissidents, ils arrêtent tout ce qui bouge.

Le pouvoir chinois doit-il vraiment craindre des célébrations ou des manifestations à l'occasion du 25e anniversaire de Tiananmen ?

On ne peut faire que des supputations. Forcément, certains feront des choses, mais c’est plutôt l’attitude des dirigeants étrangers qui m’interpelle. En 1999, quand des dissidents venaient à Paris ou dans d’autres capitales, ils étaient reçus par les dirigeants. François Mitterrand a reçu des dissidents en 1999. Ni François Hollande, ni Nicolas Sarkozy n’ont reçu des contestataires du pouvoir chinois. Jamais. En revanche, Xi Jinping est reçu avec les honneurs. C’est un changement total de comportement.

Cette nervosité ne prouve-t-elle pas que le 4 juin reste un événement important qui n’a toujours pas été digéré par le pouvoir chinois et qu’il reste un traumatisme politique ?

On peut effectivement voir ça comme ça. La tension autour de cet anniversaire montre surtout que peu de choses ont changé depuis : la censure, la tension, les atteintes à la liberté. Tout cela est intact et cela reste un événement dont on parle beaucoup. Donc la réaction des autorités est à la hauteur de l’événement.

“Le reste de la planète a besoin que l’usine du monde reste productive”

Les nouvelles générations chinoises savent-elles ce qu’il s’est passé en juin 1989 ?

Dans les générations nées après 1990, pratiquement personne ne sait, ni ne s’intéresse, à ce qu’il s’est passé à l’époque. Mais c’est un processus lent... En étant optimiste, je pense qu’un jour la mémoire de ces événements ressurgira grâce aux écrivains, aux historiens, et que ces choses se diffuseront. Notre travail c’est de préserver la mémoire de ces événements que le gouvernement cherche à effacer. Par exemple, mes livres se trouvent dans des circuits de distribution « souterrains ». Beaucoup de voyageurs, qui viennent de Taïwan notamment, apportent des livres interdits en Chine, d’écrivains, penseurs, de dissidents ou même du dalaï- lama. On peut aussi en trouver à Hong-Kong même si c’est un peu plus compliqué depuis que la Chine a remis la main dessus. Mais le circuit le plus important, c’est le piratage sur Internet. Beaucoup de livres ou documents sont accessibles sur les réseaux sociaux ou des gens qui s’expriment via Youtube.

Le pouvoir chinois n’est-il pas désormais plus préoccupé par les attentats au Xinjiang ou la stabilité sociale du pays, que par la dissidence ?

Au contraire, je pense que ça les arrange. Plus ça bouge au Xinjiang, plus le pouvoir verrouille partout. Ils envoient de plus en plus de militaires au Xinjiang et au Tibet. Il y a une logique bureaucratique assez cynique derrière tout ça. Les bureaucrates ne peuvent pas demander d’argent et de pouvoir si le pays est calme. Quand ça bouge, ils demandent des renforts militaires et budgétaires pour verrouiller. C’est également valable pour Xi Jinping qui en faisant valoir les risques terroristes a obtenu des pouvoirs policiers et militaires que même Deng Xiaoping n’avait pas pu obtenir, en créant par exemple un comité de sûreté nationale sous ses ordres. Chaque fois qu’un nouveau dirigeant arrive à la tête du pouvoir, les journalistes occidentaux débattent dans tous les sens pour savoir comment est ce nouveau dirigeant. En fait, c’est toujours pire.

Dans votre livre La Chine d’en bas, vous faîtes une description de la Chine invisible, bien loin du miracle économique chinois. Est-ce que vous diriez que la situation sociale s’est améliorée depuis cette période ?

En Chine, l’atmosphère est catastrophique au sens figuré et au sens propre. On sait que l’air est pollué, que les nappes phréatiques sont polluées, que l’espérance de vie baisse. On a vu les cas de cancer augmenter de 400% dans certaines régions. C’est la face cachée de la course au miracle économique. La Chine est la plus grande poubelle du monde. Et le gouvernement arrête les gens qui manifestent contre la pollution. Dans tous mes récits, il y a ce sentiment d’instabilité sociale qui affleure. Il n’y a pas une journée sans grève massive en Chine. Le gouvernement s’accommode de cette situation et le reste de la planète a besoin que l’usine du monde reste productive. Une crise sociale ou politique chinoise aurait des conséquences terribles sur le reste du monde...

Au moment des « événements » de Tiananmen, la répression policière a été terrible. Récemment le ministre des Affaires étrangères français a annoncé très sérieusement que des policiers chinois viendraient à Paris pour épauler les policiers français dans les quartiers fortement fréquentés par les touristes chinois et rassurer ces derniers. Qu’est ce que cela vous inspire ?

C’est une affaire incroyable. Est-ce que la France est devenue à ce point misérable qu’elle doit en appeler au renfort des policiers chinois pour arrêter les pickpockets ? Pour les Chinois, c’est une nouvelle énorme. Ils se disent : « C’est nous qui allons remettre l’ordre dans Paris ». Tout ça pour Hermès, Vuitton et Dior. Sans compter qu’il y a de grandes chances que les Chinois n’envoient pas seulement des policiers, mais des agents de renseignement pour voir comment fonctionne la police française. Fera-t-on venir ensuite l’armée chinoise pour assister l’armée française ? Des pompiers aussi peut-être ? Des médecins ? Est-ce que vous imaginez que l’inverse se produise, ce serait absolument inimaginable d’envoyer des policiers français pour aider la police chinoise à assurer la répression. Cela dit bien à quel point la France est aujourd'hui dépendante du tourisme et de l’économie chinoise

La Chine d'en bas, Liao Yiwu, 13e Note éditions

“Pour le pouvoir chinois, le peuple est devenu un ennemi”

Source, journal ou site Internet : Marianne

Date : 1er juin 2014

Auteur : propos recueillis par Régis Soubrouillard


Arrestation d un Francais soupçonne d etre le tireur du Musee juif de Bruxelles

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Mehdi Nemmouche aurait combattu en Syrie auprès de jihadistes.

Un Français au "profil jihadiste" a été arrêté vendredi à Marseille (sud de la France), soupçonné d'être le tireur qui a abattu quatre personnes au Musée juif de Bruxelles le 24 mai, suscitant une grande émotion en Belgique et au-delà, a appris dimanche l'AFP de sources concordantes. Cet homme de 29 ans originaire de Roubaix (nord de la France), Mehdi Nemmouche, est soupçonné, selon une source proche de l'enquête, d'avoir été en Syrie en 2013 auprès de groupes jihadistes. Il était fiché pour ces raisons par la direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), a dit cette source. Remis dès vendredi aux agents de la DGSI, il a été placé en garde à vue pour assassinat et tentative d'assassinat ainsi que pour détention et transport d'armes, en lien avec une entreprise terroriste, a précisé une source judiciaire. Sa garde à vue, qui a débuté vendredi à la mi-journée, peut durer 96 heures, c'est-à-dire jusqu'à mardi, voire 144 heures, jusqu'à jeudi, si les enquêteurs devaient invoquer une menace terroriste imminente. Au cours des 24 premières heures, il a gardé le silence, et les sources interrogées par l'AFP estiment qu'il est trop tôt pour évoquer d'éventuelles complicités. Le suspect, qui se dit sans domicile fixe, a été arrêté à la gare routière Saint-Charles à Marseille par les douaniers, alors qu'il se trouvait dans un autocar en provenance d'Amsterdam via Bruxelles. Selon des sources proches de l'enquête, il était en possession dans ses bagages d'un fusil d'assaut Kalachnikov et d'un revolver avec des munitions. "Des armes du type de celles utilisées le 24 mai a Bruxelles", a expliqué une de ces sources. "Beaucoup d'éléments concordent avec le tireur de Bruxelles", renchérit une autre source proche du dossier. La presse belge avait rapporté que le tueur du Musée juif portait une caméra fixée à la bandoulière d'un de ses sacs.

Une caméra et une casquette

Or le suspect a été arrêté avec une caméra portative de type GoPro, à l'instar du tueur Mohamed Merah, qui avait ainsi filmé en mars 2012 à Toulouse et Montauban (France) les meurtres, au nom du jihad, de trois parachutistes puis trois enfants et un enseignant juifs. Le Congrès juif européen avait immédiatement fait un parallèle entre l'affaire Merah et la fusillade de Bruxelles, qualifiée d'attaque antisémite par de nombreux responsables internationaux. Parmi les vêtements du suspect, il y avait une casquette semblable à celle que portait, d'après les images de vidéosurveillance diffusées par la police belge, le tireur de Bruxelles. La section antiterroriste du parquet de Paris a confié l'enquête à la DGSI, à la sous- direction antiterroriste de la police judiciaire et à la direction interrégionale de la PJ de Marseille. Inédite dans l'histoire récente de la Belgique, la tuerie du Musée juif a fait quatre

morts, un couple d'Israéliens, une bénévole française et un employé belge, abattus en plein après-midi. Le parquet fédéral du royaume a qualifié les faits d'"assassinat terroriste". Après cette fusillade, condamnée dans le monde entier, les autorités belges ont renforcé la sécurité des synagogues, écoles et centres culturels juifs. Faisant de l'arrestation du tireur la "priorité des priorités", elles ont aussi lancé un appel à la population pour le retrouver, en diffusant des extraits de vidéosurveillance montrant un homme s'approcher du musée situé dans le centre historique de Bruxelles, y entrer et tirer à plusieurs reprises avec une Kalachnikov sortie d'un sac noir, le tout en moins de deux minutes. Avant l'arrestation de Marseille, le tueur était présenté par les enquêteurs belges comme un "homme déterminé", ayant agi "de sang-froid". Décrit par la police comme "athlétique" et de corpulence moyenne, il serait âgé d'une trentaine d'années, selon un témoin, comme le suspect arrêté en France. Le "profil jihadiste" de Mehdi Nemmouche, tel que décrit par deux sources proches du dossier, risque de relancer la polémique sur la surveillance des Français qui partent combattre en Syrie. Paris a présenté en avril un plan pour endiguer ce phénomène qui inquiète les services de renseignement justement en raison des risques de passage à l'acte des jihadistes de retour en Europe. Selon une source proche du dossier, quelque 780 personnes vivant en France sont en route vers la Syrie, ont rallié ce pays en guerre ou en sont revenues. La Belgique se bat aussi contre les filières jihadistes, estimant à environ 200 ses ressortissants partis en Syrie pour combattre, souvent aux côtés des Français.

Arrestation d un Francais soupçonne d etre le tireur du Musee juif de Bruxelles

Source, journal ou site Internet : L’Orient le Jour

Date : 1er juin 2014

Auteur : AFP

Un Français au "profil jihadiste" a été arrêté vendredi à Marseille, soupçonné d'être le tireur qui a abattu quatre personnes au Musée juif de Bruxelles le 24 mai, suscitant une grande émotion en Belgique et au-delà, ont annoncé dimanche les autorités françaises. Saluant "l'arrestation du tireur présumé", François Hollande a souligné qu'il avait été interpellé "dès qu'il a mis le premier pied en France". Le suspect présente un profil similaire à celui de Mohamed Merah, jeune délinquant radicalisé dans ses convictions islamistes qui avait séjourné en Afghanistan et au Pakistan avant de tuer trois parachutistes puis trois enfants et un enseignant juifs à Toulouse et Montauban en mars 2012. Cet homme de 29 ans originaire de Roubaix (Nord), Mehdi Nemmouche, est suspecté, selon une source proche de l'enquête, d'avoir été en Syrie en 2013 auprès de groupes jihadistes avant de regagner l'Europe en mars 2014, date à laquelle il a été fiché pour ces raisons par la direction générale de la sécurité intérieure (DGSI). Il a été placé en garde à vue vendredi à la mi-journée pour assassinat, tentative d'assassinat, détention et transport d'armes, en lien avec une entreprise terroriste, a précisé une source judiciaire. En cours au siège de la DGSI à Levallois (Hauts-de-Seine), sa garde à vue peut durer jusqu'à mardi, voire jusqu'à jeudi si les enquêteurs invoquent une menace terroriste imminente. Le suspect, un délinquant déjà connu notamment pour des vols à main armée et qui se dit sans domicile fixe, a été arrêté à la gare routière Saint-Charles à Marseille par les douaniers lors d'un contrôle inopiné dans un autocar en provenance d'Amsterdam via Bruxelles. Selon des sources proches de l'enquête, il avait un fusil d'assaut Kalachnikov et un revolver avec des munitions. "Des armes du type de celles utilisées le 24 mai a Bruxelles", a dit une de ces sources. "Beaucoup d'éléments concordent avec le tireur de Bruxelles", a ajouté une autre source proche du dossier. La presse belge avait rapporté que le tueur portait une caméra fixée à la bandoulière d'un de ses sacs.

L opinion publique americaine et le changement climatique : une relation complexe

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Le président Obama devrait personnellement annoncer, la semaine prochaine, la réglementation relative aux nouveaux standards de réduction des émissions des centrales électriques existantes, une annonce majeure dans le cadre de la mise en place du "Plan Climat" qu'il avait annoncé l'an dernier [1]. Si les Américains sont de plus en plus convaincus de la réalité du réchauffement climatique et inquiets de ses conséquences, leur intérêt pour la question a diminué depuis 2007.

 

L'intérêt des Américains pour le réchauffement climatique diminue depuis 2007

Les auteurs d'une récente étude publiée dans le journal "Environmental Research Letters" [2], William Anderegg (Princeton University) et Gregory Goldsmith (Oxford University), ont analysé des données de Google Trend pour les termes "changement climatique" et

"réchauffement climatique" entre 2004 et 2013. Leur recherche vise notamment à étudier l'impact sur l'opinion publique d'évènements fortement médiatisés : le "climategate" (divulgation de courriels et de fichiers de chercheurs l'Université d'East Anglia) et l'erreur dans le 4ème rapport du GIEC sur le taux de fonte des glaciers himalayens en 2009 [3]. Leurs résultats montrent que ces controverses très médiatisées ont eu un effet de "pics" dans les recherches effectuées par les internautes mais n'ont pas eu d'effet de long terme (l'étude montre que la fréquence de ces recherches a été divisée par deux au bout de 6 jours seulement), ce qui conduit les auteurs de l'étude à conclure que ces épisodes, bien que regrettables, n'ont pas eu des conséquences sur l'opinion publique à long terme. En revanche, les résultats de l'étude montrent que le nombre global de recherches relatives au réchauffement climatique a diminué depuis 2007, ce qui inquiète les auteurs. Parmi les hypothèses avancées pour les niveaux élevés de recherches en 2006 - 2007 : la sortie du documentaire "Une vérité qui dérange" et la publication du 4ème Rapport du GIEC en 2006. A l'inverse, l'impact de la récession économique puis l'échec des négociations à Copenhague ont entraîné un désintérêt pour les questions environnementales; les chercheurs estiment que l'éducation peut aider à inverser cette tendance. Les deux chercheurs reconnaissent les limites d'une étude fondée sur des recherches en ligne, mais plusieurs sondages confirment ces résultats. Le changement climatique n'arrivait ainsi qu'en 13ème position parmi une liste de 15 sujets d'inquiétudes présentés lors d'un sondage Gallup [4], loin derrière l'économie, le budget fédéral, la santé ou encore le chômage. Seuls 31% des américains disent être très inquiets face aux menaces sur la qualité de leur environnement, alors qu'ils étaient 43% en 2007. Il est également intéressant de noter un écart de 26% entre les réponses des démocrates et des républicains interrogés sur leur inquiétude face au changement climatique. D'autres sondages confirment cette évolution. Par exemple, alors qu'au niveau mondial un sondage du Pew Center [5] estime que le changement climatique est un sujet d'inquiétude important en Europe, Amérique Latine et dans la région Asie/Pacifique, aux Etats-Unis, seuls 40% des personnes interrogées l'identifient comme une menace majeure.

La réalité du réchauffement est moins remise en cause et ses conséquences inquiètent

Si le réchauffement climatique ne fait pas partie des priorités des Américains, ils sont néanmoins globalement convaincus de sa réalité (entre deux tiers et près de trois quart de la population, selon les sondages) et de son origine anthropique (entre 40 et 60% [6]). Si ces chiffres sont en hausse après une diminution en 2010, consécutive à l'échec de l'adoption d'une législation climat au Congrès, ils n'ont pas encore rattrapé le niveau de 2006, date à laquelle plus de 80% de la population était convaincue de la réalité du réchauffement climatique [7]. On observe des disparités entre les Etats, avec des niveaux particulièrement élevés de personnes convaincues dans le Nord-Est et dans le Sud-Ouest du pays, ainsi qu'en Floride, et des niveaux particulièrement bas dans le Midwest et le Sud-Est, comme en Alabama, en Géorgie ou au Kentucky par exemple. Le clivage politique est là encore important puisque 50% seulement des électeurs républicains reconnaissent la réalité du réchauffement climatique contre 62% des électeurs indépendants et 88% des électeurs démocrates [8]. Sans surprise, l'opinion publique est marquée par les évènements climatiques extrêmes récents et leurs conséquences directes sur la population. Ainsi, une majorité de plus en plus forte d'Américains (2/3) [9] estime que le climat des Etats-Unis a "empiré" au cours des dernières années (une hausse de 12% par rapport à 2012). Une majorité d'Américains (entre 44% et 71% selon les sondages) considère que le changement climatique affecte actuellement les Etats-Unis et plus de 4 américains sur 10 pensent que le changement climatique a rendu les évènements climatiques extrêmes "plus sévères". Une proportion similaire pense que le changement climatique va affecter leur communauté, leur famille ou eux-mêmes, sentiment certainement renforcé par la multiplication de rapports sur les risques

du changement climatique [10] et ses conséquences pour le pays [11]. Enfin, 80% des Américains disent avoir un proche qui a connu un évènement climatique extrême au cours de l'année précédente, ce qui n'est pas surprenant puisque les Etats-Unis comptent un nombre élevé d'évènements climatiques extrêmes au cours des dernières années [12]. Autre enseignement de ces sondages, la population américaine ne semble pas opposée à davantage d'actions au niveau fédéral pour lutter contre le réchauffement climatique. Près de la moitié de la population pense que des actions pour lutter contre le changement climatique seraient bénéfiques pour l'économie américaine et un peu moins d'un tiers pense qu'elles seraient nuisibles. L'aide au développement des énergies renouvelables et la limitation des émissions des centrales électriques semblent être les options les plus soutenues par la population. Enfin, plus de trois quarts des Américains estiment que le président et le Congrès, ainsi que le secteur privé, devraient agir pour développer des énergies propres et 70% [13] pensent que le changement climatique devrait être l'une des priorités du gouvernement, un signe encourageant pour l'administration Obama.

[1] "8 milliards de dollars de garanties de prêts pour limiter les émissions liées à l'utilisation

d'énergies fossiles" - Bulletins Electroniques Etats-Unis - RAMSTEIN Céline - 05/10/2013 -

http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/73554.htm

- [2] "Public interest in climate change over the past decade and the effects of the climategate'

media event" - Anderegg, William et Goldsmith, Gregory - Environmental Research Letters 9

054005 - 20/05/2014 - http://iopscience.iop.org/1748-9326/9/5/054005/article

- [3] Voir notamment "IPCC admits Himalayan glacier error" - Raloff, Janet - Sciences News

(en ligne) - 20/01/2010 - http://redirectix.bulletins-electroniques.com/70y3H

- [4] "Climate Change Not a Top Worry in U.S." - Riffkin, Rebecca - Gallup Politics -

12/04/2014 - http://www.gallup.com/poll/167843/climate-change-not-top-worry.aspx

- [5] "Climate Change and Financial Instability Seen as Top Global Threats" - Pew Research -

24/06/2013 - http://redirectix.bulletins-electroniques.com/jtTNw

- [6] "Polling the American Public on Climate Change" - EESI Fact Sheet - Avril 2013 -

http://redirectix.bulletins-electroniques.com/KYCKF

- [7] "Climate Change in the American Mind: Americans' Global Warming Beliefs and

Attitudes in November 2013" - Center for Climate Change Communication de l'Université

George Mason et le Project on Climate Change Communication de l'Université de Yale -

Novembre 2013 -http://redirectix.bulletins-electroniques.com/OoZB6

- [8] "Climate Change: Key Data Points from Pew Research" - Pew Research - 27/01/2014 -

http://redirectix.bulletins-electroniques.com/ajzbf

- [9] Pour ce chiffre et les suivants, voir le sondage réalisé par l'université de Stanford, le

think tank Resources for the Future et USA Today: http://redirectix.bulletins-

electroniques.com/V4N6u

- [10] Voir notamment le rapport de l'American Association for the Advancement of Science

(AAAS) : "What we know" et le site internet dédié au rapport : http://whatweknow.aaas.org/

- [11] Rapport sur les impacts du changement climatique aux Etats-Unis : "it's happening now

!" - RAMSTEIN Céline - 05/09/2014 - http://www.bulletins-

electroniques.com/actualites/75831.htm

- [12] "2012 : l'année de tous les records climatiques aux Etats-Unis ?" - Bulletins

Electroniques Etats-Unis - RAMSTEIN Céline - 05/10/2012 - http://www.bulletins-

electroniques.com/actualites/71099.htm

- [13] Pour ces chiffres et les suivants, voir le sondage réalisé par l'université de Stanford, le

think tank Resources for the Future et USA Today: http://redirectix.bulletins-

electroniques.com/Lwsq1 et celui réalisé par "Climate Change in the American Mind:

Americans' Global Warming Beliefs and Attitudes in November 2013" - Center for Climate

Change Communication de l'Université George Mason et le Project on Climate Change

Communication de l'Université de Yale - Novembre 2013 - http://redirectix.bulletins-

L opinion publique americaine et le changement climatique : une relation complexe

Source, journal ou site Internet : BE Etats-Unis N° 371

Date : 31 mai 2014

Tokyo souhaite construire un gazoduc entre la Russie et le Japon

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Les autorités japonaises planchent actuellement sur un projet de construction d'un gazoduc jusqu'à la Russie pour 5,9 milliards de dollars, écrit vendredi le quotidien Novye Izvestia. Il s'agit de la construction d'un gazoduc de 1 350 km de Sakhaline, ville de Korsakov, jusqu'à l'île d'Hokkaido. Les propositions préparées par le groupe parlementaire japonais mentionnent que la capacité du gazoduc pourrait atteindre 20 milliards de mètres cubes de gaz par an, ce qui représente 17% des importations de gaz totales du Japon. Il est prévu de présenter ce projet au premier ministre Shinzo Abe en juin. Le Japon s'est intéressé au projet d'un gazoduc russe après s'être confronté à la hausse forcée des dépenses pour les hydrocarbures importées. Rappelons qu'un accident s'est produit en 2011 à la centrale nucléaire de Fukushima, après quoi tous les réacteurs du pays ont été arrêtés. Le secteur énergétique du pays est passé uniquement au charbon et au gaz. L'an dernier, le pays du Soleil Levant a acheté du gaz naturel liquéfié (GNL) pour une somme record de 70 milliards de dollars. Selon les députés japonais, le gaz acheminé par gazoduc serait largement moins cher. Les économistes locaux affirment que la Russie cherche à élargir ses marchés d'écoulement, elle a récemment conclu un accord avec la Chine et le Japon pourrait être la prochaine étape. De cette manière, Moscou cesse de dépendre de l'Europe qui, elle, cherche à réduire sa dépendance des fournitures du gaz russe sur fond de la crise en Ukraine.

 

Gaz russe pour la Chine: projets Force de la Sibérie et Altaï

Selon Ivan Kapitonov de l’Académie russe d’économie nationale et d’administration publique auprès du président russe, le Japon serait connecté à une dérivation du gazoduc chinois, car il ne serait pas rentable de construire un gazoduc à part. "Actuellement, la Russie occupe une part majeure sur le marché gazier japonais, et un nouveau gazoduc permettrait de l'élargir davantage. C'est avantageux, car les tarifs du gaz sont très élevés au Japon. Gazprom s'est déjà penché sur les détails techniques d'un gazoduc entre Sakhaline et le Japon et les analystes ont été relativement optimistes, d'autant que le tarif serait bien plus élevé que pour la Chine", explique l'expert. D'après Ivan Kapitonov, Washington pourrait difficilement s'opposer aux intérêts mutuels de la Russie et du Japon dans le secteur énergétique, car les Japonais mènent une politique économique indépendante. "D'après moi, contrairement à l'Europe, le Japon pourrait transgresser l'interdiction des USA "ne pas être ami avec la Russie", car Tokyo part avant tout de ses propres intérêts économiques", déclare Ivan Kapitonov.

Tokyo souhaite construire un gazoduc entre la Russie et le Japon

Source, journal ou site Internet : RIA novosti

Date : 31 mai 2014

Auteur : presse russe

L eau, le Sahara et les centrales solaires a concentration

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Il y a trois mois, le 13 février 2014, la société NRG Solar, LLC avait annoncé la mise en service dans le désert de Mojave de la centrale solaire d’Ivanpah. Elle a été réalisée pour la partie énergie par NRG Energy [1], BrightSource Energy pour la partie technologie et par Bechtel Corp [2] pour la partie ingénierie, achats et construction (EPC).

L'énergie solaire n'est nullement exploitée en Algérie

Constituée de trois unités érigées sur un terrain de 1400ha, elle comporte chacune une tour centrale de 140m de haut, autour de laquelle 347000 miroirs sont disposés en cercles concentriques. Contrôlés par ordinateurs, ils concentrent chacun le rayonnement solaire vers cette tour centrale. L’énergie ainsi accumulée va chauffer à plus de 537° C l’eau située dans une énorme chaudière. Cette eau va être vaporisée. Sous l’effet de la pression, elle va faire tourner de puissantes turbines pour produire de l’électricité qui continuera même après le coucher du soleil grâce à la vapeur stockée dans des réservoirs pressurisés. L'air du désert suffit ensuite à refroidir l'eau qui reprend sa forme liquide avant d'être pompée vers le réservoir pour boucler le cycle. Le refroidissement à sec est ainsi un atout non négligeable pour une centrale en plein désert. Il fait ainsi suite à l’inquiétude du Congrès américain, qui s’alarmait des besoins en eau des centrales solaires à concentration installées dans le sud- ouest des Etats-Unis, région à fort stress hydrique [3]. L’eau n’est alors utilisée qu’en quantité nécessaire au nettoyage des miroirs. Il est évident que le refroidissement à sec accroit le coût de la centrale et va consommer une partie de l’énergie électrique produite, mais il permet de

n’utiliser que 5% du volume d’eau nécessaire à une centrale thermique à refroidissement humide. Il faut souligner qu’une centrale solaire PV de même puissance consomme 40 fois moins d’eau qui est utilisée exclusivement pour le nettoyage des panneaux! Soulignons qu’au plan mondial, le marché photovoltaïque est toujours en croissance très forte. La construction de la centrale d’Ivanpah a débuté en octobre 2010 après avoir reçu tous les agréments de l’Etat de Californie [4]. Sa puissance nominale est de 392MW pour un investissement total de 2,2 milliards de dollars, soit 5,5 millions de dollars le MW installé, presque six fois plus le prix du MW d’une centrale à gaz. Une partie de l'investissement, environ 500 millions de dollars, a été fourni par l'exploitant NRG Energy et par Google, le reste du montant a été financé à l'aide d'un prêt de 1,6 milliard de dollars garanti par le ministère américain de l'énergie (Department of Energy). Sa construction a généré ponctuellement près de 3000 emplois et nécessité préalablement d’importantes études et investigations concernant le choix du site, l’environnement, la ressource hydrique, biologique [5]- principalement la protection des tortues, la sécurité du personnel et des installations, le suivi et le monitoring. Cette centrale, grâce à une puissance nette de 377 MW, peut subvenir selon l'opérateur NRG sur son site aux besoins de 140.000 foyers en Californie. Elle contribue ainsi à éviter de relâcher dans l’atmosphère 400 000 tonnes de dioxyde de carbone par an, soit l’équivalent de gaz émis par 72 000 véhicules. A elle seule, la centrale d'Ivanpah produit 30% de l'énergie solaire thermique des États-Unis. C’est la plus grande centrale solaire thermodynamique (CSP) au monde ravivant ainsi ce titre à la centrale solaire Shams 1 située à Abu Dhabi, aux Émirats arabes Unis. L'électricité produite est vendue à Pacific Gas & Electric et à Southern California Edison en vertu de contrats d'achat. Les prix d'achat n'ont pas été dévoilés mais, selon le site Greentech Media, ils ne devraient pas être inférieurs aux 135 $/MWh du contrat signé pour l'achat de l'électricité produite par la centrale CSP de 110 MW de SolarReserve à Crescent Dunes au Nevada, encore en cours de construction utilisant un système de stockage à sels fondus. Si le problème de l'arbitrage des ressources en eau se pose aux Etats-Unis pour les centrales solaires à concentration installées dans le sud-ouest des Etats-Unis, comme l’indique le rapport [3] publié en juin 2009 par le Congressional Research Service (CRS), organisme de recherche du Congrès américain, ne l’est-il pas plus que préoccupant au Sahara et crucial dans les zones arides confrontées au stress hydrique et aux cycles récurrents de sècheresse? Or c'est cette technologie que propose le projet Desertec Industriel Initiative (DII), avec qui Sonelgaz avait signé un accord en décembre 2011 et que tend à adopter la partie algérienne suite aux recommandations de la Deutsche Gesellschaft für Internationale Zusammenarbeit GmbH (GIZ) telles qu’elles furent exposées le 22 février 2014 a l’Hôtel Hilton, lors de la conférence de l’AIED/IAP - Club Energy sur la transition énergétique au service du développement économique qui fait suite à ce qui fut exposé à Hassi R’mel en 2007[6]. La revue CSP Quarterly update [7] révèle que 517 MW sont planifies. Est-ce donc un hasard, une coïncidence ou un choix délibéré de passer outre l’opinion publique, ce forcing et cette précipitation pour l’exploitation du gaz de schiste dans ce même espace géographique choisi par Desertec où l’eau est une denrée rare et dont la seule source est la nappe albienne et les nappes phréatiques, réserves hydriques stratégiques pour la vie humaine, l’agriculture saharienne, le pastoralisme et l’élevage et dont la pollution rendrait leur décontamination impossible ? Le CSP est une technologie pour laquelle l’Algérie n’a encore aucun retour d’expérience. En effet, le ministère de l’Energie et des Mines a porté son choix sur la conversion thermique hybride solaire-gaz comme priorité, considérant les centrales solaires thermiques à concentration comme particulièrement adaptées pour les régions chaudes et sèches comme les régions désertiques du sud du pays et où le gaz est disponible à profusion. Dès juillet 2002, à la demande du MEM, fut créée avec l’aide du Department of Energy (USA) la société commerciale algérienne NEAL (New Energy Algeria, dissoute en janvier 2014) [8], une joint-venture regroupant les sociétés publiques Sonatrach et Sonelgaz et la

société privée SIM (Semoulerie Industrielle de la Mitidja). En janvier 2003 un accord de coopération technologique est conclu entre NEAL et l’AIE (Agence Internationale pour l’Energie) [9] qui fut suivi en septembre 2003 par une mission de Solar PACES START (Solar Power And Chemical Energy Systems Scope of Solar Thermal Analysis Review and Training) [10] dirigée par son secrétaire exécutif Michael Geyer et composée de représentants de l’IEA/SolarPACES et d’ observateurs d’Allemagne et des USA. Cet accord fut précédé et suivi par la promulgation de lois créant ainsi le cadre juridique adéquat:

  •   Loi n° 99-09 du 28 juillet 1999 relative à la maîtrise de l’énergie ;

  •   Loi n° 02-01 du 5 février 2002 relative à l'électricité et à la distribution du gaz par canalisation

  •   Décret exécutif n°04-92, 2004, relatif aux coûts de diversification de la production d’électricité

  •   Loi n° 04-09 du 14 août 2004 relative à la promotion des énergies renouvelables dans le cadre du développement durable.

    Ce sont là les prémisses du plan solaire méditerranéen d’où naitra le projet Desertec. L’idée de ce projet est née au sein d’un réseau mondial de scientifiques, de responsables et d’entrepreneurs, le TREC (Trans -Mediterranean Renewable Energy Cooperation) qui l’a développée en collaboration avec la branche allemande du Club de Rome dans les années 1970 [11], période du premier embargo pétrolier, création de l’AIE et du G7. Le Centre allemand de recherche aérospatiale (DLR) a mené des études techniques, financées par le Ministère fédéral allemand de l’Environnement. Au mois d’août 2007, après un appel d’offre lancé en 2005, un contrat est signé entre NEAL et la société espagnole Abener Energia filiale d’Abengoa – une multinationale, portant construction dans un délai de 33 mois d’une centrale solaire thermique (CSP pour Concentrating Solar Power Plant en anglais) à cycle combiné (centrale solaire hybride), première du genre en Algérie, d’une puissance nominale de 150 MW dont 25 MW en solaire. L’installation utilise la technologie du cycle combiné généralement appelée CCGT (Combined Cycle Gas Turbine), ou TGV (Turbine Gaz-Vapeur) et la technologie solaire thermique via des miroirs cylindro-paraboliques. Cette technologie associe deux types de turbines: turbine à gaz et turbine à vapeur. Chacune de ces turbines entraîne une génératrice qui produit de l'électricité. L’intérêt de ce concept de centrale solaire hybride est de convertir en électricité la chaleur provenant des concentrateurs solaires, de stocker une partie de cette chaleur dans des sels fondus comme appoint et un appoint à carburant fossile. L’appoint permet de satisfaire la demande électrique nocturne et d’assurer le fonctionnement de la centrale solaire lorsque le rayonnement est trop faible (passage nuageux, léger voile, etc.). Ce concept permet donc de produire en permanence, la nuit ou lorsque les conditions météo ne sont pas optimales. Le choix des sites au Sud où le rayonnement solaire est très important, plus de 3000 heures d’ensoleillement par an, vise à utiliser et à optimiser le stockage de la chaleur pour la production électrique grâce à la lumière du soleil et à la disponibilité du gaz naturel. Ce dernier, en principe, n’est utilisé que comme appoint lorsque le rayonnement solaire est insuffisant et de pouvoir répondre à la demande en période de grandes consommations. Ce n’est évidemment pas le cas pour cette centrale, deuxième du genre construite au monde par le partenaire espagnol. C’est donc une centrale expérimentale en milieu saharien ! En sera-t-il de même pour celles qui vont suivre? Au mois de novembre 2007, la cérémonie de pose de la première pierre est organisée au lieu-dit Tilghemt, dans la wilaya de Laghouat, à environ une trentaine de kilomètres de la ville de Hassi R’mel. Ce n’est qu’en juillet 2011 que cette centrale est inaugurée, accusant un retard de presque une année sur les délais impartis pour sa livraison. Sa réalisation a nécessité un investissement de 350 millions d’euros équivalents à 490 millions de dollars (35 milliards de dinars fournis par la

partie algérienne), ce qui porte le coût du MW installé à 233millions de Dinars, soit plus de 3millions de dollars le MW! Mais quel est le prix réel du MW solaire installé ? Cette centrale, gérée conjointement par NEAL et Abengoa (Espagne) est une joint-venture (SPA) dénommée Solar Power Plant One (SPP1). Elle est considérée comme le premier jalon dans la mise en œuvre du programme en énergie renouvelable adopté par le gouvernement en février 2011. Cette centrale dispose 2000 à 3000 mètres cubes d’eau par jour et consomme 34 500 mètres cubes de gaz par heure. La quantité d’huile thermique (fluide caloporteur) utilisée à l’intérieur du système de canalisation est de 800 mètres cubes. L’huile suit un cycle dans tout le système de canalisations et doit être toujours maintenue à la bonne température. L’électricité produite est cédée à Sonatrach au prix de 3.122 DA le MWh, soit l’équivalent de 43$ le MWh. Remarque : le prix d’achat du MWh à 43$ est de loin inférieur à la barre des 135$/MWh, tel que pratiqué aux USA pour la centrale CSP de 110 MW de SolarReserve à Crescent Dunes au Nevada! Le coût d’investissement du kWc pour un taux de change 1 € =1,40$ nous donne $5.133/kW. Par contre l’achat du kWh n’est que de $0,04306kWh. Cela signifie tout simplement que le prix du gaz est non seulement fourni par l’acheteur d’électricité - Sonatrach, mais il est cédé au producteur à un prix défiant toute concurrence ! N’est-ce pas l’objectif visé concernant le choix d’une centrale hybride solaire gaz de 150 MW: 130 cycle combiné gaz et 25 MW du champ solaire, soit 17% produits à partir du solaire. Ce qui permet de bénéficier des avantages de l’octroi de primes prévus par le dispositif législatif algérien sur les coûts de diversification, pour un ratio supérieur à 5% ! Il est intéressant de connaître le facteur de charge de cette centrale à différentes périodes de fonctionnement durant l’année, compte tenu des conditions climatiques ayant un impact sur les capacités de résistance des installations en environnement hostile, des risques en cas de tempêtes de sable et des variations météorologiques, des défaillances et négligences humaines, des défaillances des équipements et des installations, en particulier la partie contenant le fluide caloporteur (huile synthétique) dont dépend la puissance de la centrale solaire. L’absence de publication ne permet pas de connaître le fonctionnement réel de cette centrale, première du genre en Algérie, malgré la publicité que lui accordent ses promoteurs à travers les medias. Quelle est la demande électrique, quelle est la quantité produite, quelle est la quantité consommée? Quelle est son efficacité énergétique et le retour probable sur investissement? L’opinion publique ignore comment la partie algérienne participe au management, à l’entretien notamment du champ des réflecteurs cylindro-paraboliques dans un environnement particulièrement laborieux, à la maintenance des installations confiée à Siemens [12]. Quel est le rôle des nationaux quant à l’acquisition du savoir et du savoir-faire au contact des expatriés pour une future relève? Il n’y a aucune donnée concernant le volume réel d’eau fourni et consommée par an tant pour le nettoyage des réflecteurs que pour le fonctionnement de la centrale, ni celui du gaz débité par Sonatrach, paramètre qui aiderait à évaluer la quantité de gaz à effet de serre rejetée dans l’atmosphère. Toutes ces données doivent servir de feed back pour la maturation du choix du type d’installations, ses capacités et de la ressource humaine nécessaire pour sa gestion compte tenu du lieu géographique d’implantation, de ses objectifs, du coût et des contraintes auxquelles il faut faire face! Sans exclure le développement d’unités industrielles de fabrication Elles serviront à déterminer le retour sur investissement (pay back) sachant que le gaz est fourni par Sonatrach, actionnaire minoritaire dans cette SPA mais principal acheteur de l’électricité produite! Il faut remarquer qu’à aucun moment il n’a été fait appel au Haut Conseil de l’Energie pour avis, tout comme au Conseil National Consultatif des Ressources en Eau, conformément à la Loi no 05-12 relative à l'eau du 04 August 2005 (Journal officiel de la République algérienne no 60, 4 septembre 2005). N’est-ce pas là faire preuve de réel nihilisme juridique? Il est à noter que la récente publication d’un arrêté ministériel, publié dans le journal officiel du 23 avril 2014 [13], relatif aux tarifs d’achat garantis pour l’électricité produite à partir des installations utilisant la filière solaire, ne

concerne que le solaire photovoltaïque. Est-ce à dire que l’électricité générée par les centrales solaires à concentration est exclue de la nomenclature pour demeurer un secteur réservé aux seules SPA? Ou est-ce un abandon pur et simple de la filière CSP, suite à l’impossibilité de poursuivre l’objectif d’exportation de 10.000MW électriques vers l’Europe - objectif principal du projet de Desertec (DII), une Europe qui n’arrive pas à adopter le plan directeur du Plan Solaire Méditerranéen auquel elle a pourtant donné naissance. La réglementation européenne et la menace de l’usage du droit de véto de l’Espagne ont fini par bloquer toute importation d’électricité en provenance de l’autre côté de la méditerranée et rendre chimérique faute de visibilité le «rêve» algérien d’exporter de l’électricité. Il n’existe d’ailleurs qu’un seul câble de courant alternatif de 1.400MW reliant l’Afrique à l’Europe via le détroit de Gibraltar et donc à travers l’Espagne qui assure jusqu’à 41% de ses besoins en énergie renouvelable! Il est à espérer que la SPP1, tout comme Sonelgaz et Sonatrach viendront à donner l’exemple à tous ceux qui ont distribué des kits solaires à travers le pays, par rédiger et publier des documents relatifs à leurs réalisations, leur expérience, les résultats obtenus comparés au coût et à l’investissement, de ce que deviennent les installations et équipements des villages solaires, du contenu de la formation des bénéficiaires, si elle a eu lieu. Il reste à espérer aussi, suite à la dissolution de NEAL, que SPP1 en collaboration avec CEEG viendraient à réaliser des publications comparables à celles édités par les américains tout comme de nos voisins marocains [14], qui eux sont déjà au stade de l’érection de centrales de plusieurs centaines de mégawatts en ayant préalablement réalisé, conformément aux lois et règlementations du pays, les études et investigations nécessaires!

*Expert/Consultant en gestion et prévention des risques de catastrophes, ancien responsable et initiateur du programme éolien algérien au CEN/HCR

Références :

1. http://ivanpahsolar.com/, https://www.youtube.com/watch?v=Flg7wT6x8ZQ
2. Bechtel Innovation: Building Ivanpah https://www.youtube.com/watch?v=8jN490nJu10

3. Water issues of concentrating solar power (CSP) electricity in the US Southwest, June 8, 2009

4. Ivanpah Solar Electric Generating System http://www.energy.ca.gov/2010publications/CEC-800-2010-004/CEC-800-2010-004- CMF.PDF

5.Biological Resources Mitigation, Implementation and Monitoring Plan Outline http://www.energy.ca.gov/sitingcases/ivanpah/documents/applicant/AFC/Volume2_Appendic es/ISEGS_Appendix_5.2A-5.2J.pdf

6. Partager le savoir Hassi R’Mel Le 3 novembre 2007http://www.partager-le- savoir.org/template/fs/Chania/conferences/Hasni_2.pdf

7. CSP Quarterly update, June 2013, Issue 4. www.csptoday.com 8. http://www.ornl.gov/sci/eere/international/neal_index.htm

9. A. Ainouche. Natural gas and Algerian strategy for renewable energy. 23rd World GAS Conference, Amsterdam 2006

10. www.solarpaces.org/_Libary/START_Algeria_2003.pdf

11. http://www.greenunivers.com/2009/07/DESERTEC-solaire-sahar-9478/

12.Siemens to provide long-term service to first hybrid solar power plant in Algeria http://www.siemens.com/press/en/pressrelease/?press=/en/pressrelease/2012/energy/e nergy-service/ese201204044.htm

13. http://www.joradp.dz/FTP/jo-francais/2014/F2014023.pdf

14. Maroc Etude d’impact environnemental et social cadre du projet de complexe solaire d’Ouarzazate http://www.masen.org.ma/upload/environnement/doc1.pdf

L eau, le Sahara et les centrales solaires a concentration

Source, journal ou site Internet : Le Matin DZ

Date : 29 mai 2014

Auteur : Dr H Bensaad*

Cuba vit deja dans l’apres-Castro

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«À Cuba, tout est à vendre, et tout le monde se vend.» Pour Hansel, serveur dans un restaurant privé flambant neuf du quartier Vedado, à La Havane, c'est l'heure de la pause. Avant de reprendre son service, ce jeune Havanais de 25 ans, au teint hâlé et aux cheveux d'un noir de jais, nous expose brièvement ce qu'il considère être des «changements radicaux» qui agitent actuellement la société cubaine. Ce qui semble pour certains être une véritable révolution sociale, aussi étonnante qu'inattendue, a été amorcé par l'arrivée de Raúl Castro, le frère cadet de Fidel Castro, à la tête de l'État depuis 2008. Les réformes entamées par son gouvernement, autorisant la création d'entreprises par des particuliers, ont été suivies par le lancement d'une myriade d'affaires privées partout à Cuba, et surtout à La Havane. Restaurants, bars, guest- houses pour touristes, salons de beauté ou de toilettage pour chiens, salles de sport, garages de fortune... Autant de petits métiers constituant une occasion inespérée pour ce pays qui a ainsi entamé une transition économique, glissant d'une économie parfaitement étatique vers un modèle plus mixte... plus «libéral». Et, plus important encore, cette vague de «privatisation» a participé à changer les mentalités, plus particulièrement parmi la génération née et élevée pendant les années 1990, comme Hansel. Les Cubains peuvent maintenant posséder et vendre leurs biens presque comme ils l'entendent, et les restrictions pour les déplacements à l'étranger ont été levées. Encouragés par ces nouvelles lois, beaucoup d'expatriés ont commencé à réinvestir dans leur pays natal. «J'ai passé quinze ans en Espagne, raconte Miguel, mais la situation économique est devenue catastrophique. Maintenant, c'est presque plus difficile de s'en sortir là-bas qu'ici, à Cuba.» Lui et son cousin ont récemment réuni leurs économies pour acheter une voiture et la conduire comme taxi à La Havane. Miguel n'est pas un cas isolé: depuis peu, Cuba assiste au retour de celles et ceux qui avaient quitté le pays des années auparavant. Après des décennies passées sous le régime communiste, aggravées par un

embargo strict imposé par les États-Unis, la chute de l'URSS avait plombé l'économie du pays qui reposait entièrement sur les aides financières perfusées par l'Est. Le souvenir de cette période d'austérité reste très présent dans l'esprit des Cubains, surtout chez ceux qui sont trop jeunes pour avoir connu la brève époque de prospérité soviétique. En décidant d'ouvrir ses portes aux visiteurs étrangers, Cuba s'est transformé en l'une des destinations majeures du tourisme sexuel. Un contrecoup malheureux mais nécessaire pour redresser la barre d'une économie en faillite. L'État, qui avait pour habitude de traiter les homosexuels comme des «malades», les forçant à quitter le pays ou allant même jusqu'à les envoyer dans des «camps correctionnels», fut contraint de s'accommoder de l'ouverture de clubs gays et travestis extrêmement lucratifs.

Augmentation des «sugar daddies»

En parallèle, d'importants réseaux de prostitution-souvent juvénile-se sont développés. Légalement, à Cuba, la majorité sexuelle est à 16 ans, mais beaucoup de jeunes filles de 13 ou 14 ans se retrouvent à faire le trottoir. Prolongation logique de ce phénomène, l'augmentation de ce que l'on appelle les «sugar daddies» (des hommes riches entretenant une jeune fille): «Mon “fiancé” (novio) m'envoyait 800 euros par mois et venait me voir environ deux fois par an, raconte Annabela, 25 ans, qui débuta une relation avec un touriste allemand de 62 ans à l'âge de 15 ans, et avec qui elle a aujourd'hui un fils de 5 ans. Il apportait des cadeaux et m'emmenait dans de beaux hôtels. Depuis quelques années, je reçois de moins en moins d'argent... Il me dit que ça ne va pas fort non plus, là-bas en Europe.» Ce genre de situation n'a rien d'extraordinaire ici à Cuba, où une majorité de femmes mènent une double vie entre leur petit ami «local» et leur novio qui leur rend visite une ou deux fois par an pour «prendre du bon temps». Restée inaccessible pendant des années, la technologie moderne fait peu à peu son entrée sur le territoire cubain, toujours sous l'étroite surveillance - et le contrôle - de l'État. «Il y a quelques années, je n'aurais jamais imaginé avoir un jour un téléphone portable, avoue Lucia, une jeune fille d'une famille de la classe moyenne cubaine. Mon frère m'en a rapporté un de Miami, mais je ne l'utilise que pour écouter de la musique ou envoyer des textos à mon petit ami. Les appels coûtent encore trop cher.» Ces nouvelles réformes, qui modifient les importations cubaines, concernent également le secteur automobile. La possibilité de faire venir des pièces détachées est une véritable aubaine pour les Cubains ne pouvant s'offrir un véhicule neuf. Les casses du pays regorgent de vieilles voitures américaines des années 50 et 60. Aujourd'hui, les Plymouth, les Ford et les Dodge reconverties en taxis clandestins sillonnent à nouveau les rues de la capitale aux côtés des modernes japonaises et coréennes... À Cuba, la frontière trouble qui sépare le légal de l'illégal a toujours permis de créer de l'emploi. Mais, pour beaucoup de Cubains, les réformes engagées ne sont guère suffisantes, la paupérisation s'accroît malgré tout et la société reste paralysée. «Si nous allons trop vite, nous sommes voués à l'échec» ̧ répond à ses détracteurs Raúl Castro qui leur assure que «le processus se poursuivra sans hâte, mais sans pause». Des grands chantiers attendent encore le gouvernement, parmi lesquels l'unification de la devise monétaire du pays. Quiconque se rend à La Havane aujourd'hui sera frappé par l'étonnant contraste qu'il y trouvera. Le manque d'harmonie entre une ville qui porte encore les stigmates de l'ère soviétique et des habitants profitant de leurs libertés récemment acquises. Un paysage étrange mais fascinant qui illustre bien la situation complexe dont Cuba tente, tant bien que mal, de s'extirper. En attendant que la dynastie castriste s'éteigne doucement...

Cuba vit deja dans l’apres-Castro

Source, journal ou site Internet : Le Figaro
Date : 30 mai 2014
Auteur : Faisal Amin Khan, Sarah Caron, Vincent Jolly

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