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Yves Lacoste expert en géopolitique nous délivre sa vision des conflits de ce début XXIème siècle

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De la décolonisation au conflit syrien, du Printemps arabe à la mairie de Brignoles, le père de la géopolitique (en France) passe au crible mutations politiques et grandes bascules historiques Une affaire de “luttes d’influences sur un territoire donné”.


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Tel est, selon Yves Lacoste, géographe de formation et père de la géopolitique (crée en Allemagne) en France, le principal ingrédient de la géopolitique, cette science complexe qui marie données géographiques et faits historiques dont, depuis toujours, il étudie les effets et décrypte les manifestations.

 

De ses origines nazies à ses expressions les plus récentes – qu’il s’agisse de l’explosion du Printemps arabe, de l’enlisement du conflit syrien, des tensions liées à l’immigration ou encore de la montée du FN... – il dresse l’historique de ce concept sans lequel, il en est convaincu, on ne saurait comprendre l’origine et, donc, le fondement des tensions actuelles. Ceci, quelle que soit la nature du territoire sur lequel elles s’exercent – pays, région, ville ou simple quartier... – et quelle que soit la forme qu’elles revêtent – conflit armé, lutte de personnes ou éléments de langage. Autant de nuances qui, répète-t-il, ne changent rien au fait “qu’il s’agit bien de rivalités de pouvoir qui s’exercent sur un espace donné”. Et par conséquent, “d’une même logique géopolitique”. De celles qui permettent à des événements passés d’imprégner un territoire suffisamment profondément pour, des années plus tard, justifier une guerre. De celles qui, Yves Lacoste le répète, permettent de décrypter le présent. Lorsqu’en 1976 j’ai écrit ce petit livre qui a fait scandale, La géographie ça sert d’abord à faire la guerre, je n’y parlais pas de géopolitique. D’ailleurs, à cette époque, personne ne parlait de géopolitique. Tout simplement parce que le terme était considéré comme nazi. Le mot était proscrit du langage public depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale car les premiers à l’utiliser avaient été les géographes allemands. Dès 1933, Hitler s’est employé à tirer parti des connaissances de l’école de géographie allemande – qui est la première école géographique universitaire au monde à partir du XIXe siècle – en politisant son contenu, d’où le terme de géopolitique. Toute la logique consiste alors à utiliser des lois scientifiques, notamment les idées de Darwin sur l’évolution supposée inégale des espèces, pour servir une approche ultra- raciste. C’est ainsi que les nazis vont appliquer ces préceptes dits “scientifiques” à l’espèce humaine, afin d’être en mesure d’affirmer qu’il existe des races supérieures et des races inférieures puis, à la géographie, en arguant du fait que, pour s’étendre et ainsi, assurer les progrès de l’humanité, la race supérieure – celle des Allemands – doit “nettoyer” certains territoires occupés par des races inférieures – les Juifs, les Polonais, les Russes... C’est cela, la géopolitique de l’époque : un mélange de stratégie militaire et d’expansion territoriale sur fond de justification prétendument scientifique. Il va sans dire que ces conceptions, dès la défaite allemande de 1945, ont été absolument proscrites.


Khmers rouges et ayatollah Khomeiny

Le concept de géopolitique n’a plus été utilisé jusqu’à ce qu’en 1979, le patron du journal le Monde, André Fontaine, qui avait le souvenir de la géopolitique hitlérienne, y ait recours pour qualifier et condamner la guerre soudaine entre le Cambodge et le Vietnam. Autrement dit, entre deux Etats communistes ce qui, pour l’opinion, était inimaginable. Les Khmers rouges avaient attaqué les premiers pour récupérer un territoire qui, autrefois, appartenait au grand empire khmer cambodgien. Le fait que le conflit soit motivé non pas par des principes marxistes mais qu’il se résume à une dispute de territoire justifiait donc, selon lui, le terme de géopolitique. Peu après, les Américains, devant l’arrivée de Khomeiny à Téhéran, décident à la stupéfaction générale de quitter précipitamment l’Iran qui était pourtant une de leurs positions stratégiques et, là encore, des journalistes osent parler de “changement géopolitique”. Tout comme lorsque l’Armée rouge, toujours en 1979, envahit l’Afghanistan. Dès lors le terme devient acceptable, comme si plus personne ne se souvenait de ses origines. Et l’opinion commence à s’y intéresser.


La géopolitique
Beaucoup de personnes, tout comme moi d’ailleurs, avaient trouvé la géographie telle qu’elle leur avait été enseignée au lycée emmerdante. Mais avec la géopolitique, les gens découvrent autre chose. Un rapprochement histoire et géographie qui leur fournit un véritable outil de compréhension du présent. Et cet outil commence à passionner. Car faire de la géopolitique, c’est marier des connaissances géographiques à des faits historiques ; c’est rapprocher deux types de données pour obtenir une vision d’ensemble ; pour saisir un contexte dans son intégralité et, avec lui, les enjeux qui y sont rattachés. Pour cela les deux disciplines sont indissociables. On ne peut faire de géopolitique sans tenir compte de l’historique du territoire concerné, des événements qui l’ont façonné : conflits armés, problématiques d’appartenance, tensions politiques, religieuses, ethniques, etc., pour comprendre pourquoi, des décennies plus tard, tel chef d’Etat, telle nation ou tel clan revendique ce territoire. La réponse peut être parce qu’autrefois, ses ancêtres en avaient la maîtrise, parce qu’on y parle la même langue, parce que par le passé il était majoritairement de telle ethnie ou de telle autre, etc. Voilà pourquoi la géographie et la géopolitique sont des outils à faire la guerre.


Luttes d’influence et conquête de territoires
Pour moi la géopolitique est tout ce qui a rapport à des rivalités de pouvoir. Toutes sortes de pouvoirs, et pas uniquement celui d’Etats sur un territoire donné. On va ainsi parler de géopolitique en ce qui concerne la domination ou l’influence d’un parti politique sur un quartier, une ville, historiquement de gauche, ou de droite... Qu’on cherche à conquérir ce territoire par les armes ou par des éléments de langage relève d’une même logique géopolitique, puisqu’il s’agit bien de rivalités de pouvoir qui s’exercent sur un espace donné. Et encore une fois, les rivalités de pouvoir peuvent prendre bien d’autres expressions que celle du conflit armé. Ainsi, le fait que le FN remporte les élections à Brignoles qui était depuis très longtemps une municipalité communiste, c’est de la géopolitique. C’est un basculement d’influence sur un territoire considéré comme stratégique. Si le FN remportait une élection dans des quartiers votant traditionnellement à droite, on dirait c’est une mutation. Dans le cas présent, lorsque des quartiers populaires tout entiers vont, dans une ville traditionnellement de gauche, voter FN, c’est un basculement géopolitique. De la conquête pure et simple de territoire.


La crise égyptienne
La crise actuelle en Egypte constitue un parfait exemple de géopolitique. Pour la comprendre et en saisir les origines, il faut remonter à 1928, date à laquelle les Frères musulmans s’implantent en Egypte après avoir été contraints de quitter la Turquie. Au lendemain de la Première Guerre mondiale, celle-ci, qui était dirigée par le sultan, appuyé sur des chefs religieux, les mollahs, s’apprête à être littéralement dépecée par les vainqueurs de la guerre, la France et l’Angleterre, lorsqu’un jeune général, Mustafa Kemal, renverse le pouvoir dusultan,chasse

les chefs religieux, interdit l’utilisation de l’alphabet arabe et impose celle de l’alphabet latin et place le pays en rupture avec le monde arabe. C’est dans ce contexte que les muftis d’Istanbul quittent le pays pour se réfugier au Caire. Une fois là-bas, ils s’emploient à dénigrer le progrès et l’occidentalisation de la société prônés par Mustafa Kemal et, alors même que l’Egypte se trouve en pleine modernisation, ils entraînent une partie de sa population en arrière. Depuis, dans la société jusque dans les plus hautes sphères du pouvoir, ils cherchent à imposer leur conservatisme religieux. Déjà, sous Nasser, ils avaient essayé de diriger le pays à sa place et s’étaient fait emprisonner pour cela. Mais cette lutte d’influence religieuse et politique sur l’Egypte vient de leur départ forcé de Turquie, il y a près d’un siècle, et du fait que depuis les années 50, les Frères musulmans sont tolérés en Egypte où existe un fort sentiment religieux.

Le Printemps arabe
Je n’ai jamais adhéré à l’expression de Printemps arabe ni à l’enthousiasme collectif qu’il a suscité en Europe, chacun semblant convaincu qu’il allait instantanément déboucher sur une démocratie. Il m’est tout de suite apparu que ce serait nettement plus compliqué... La Syrie est le troisième Etat où se déclenche le Printemps arabe mais, à la grande différence de la Tunisie et de l’Egypte où les révoltes ont d’abord éclaté, l’appareil d’Etat y est laïc. Tout comme il l’était déjà à l’époque du père de Bachar el-Assad : Hafez el-Assad. Certes celui-ci faisait partie de la communauté chiite des Alawites mais, à l’époque et jusqu’à sa mort, on l’a appelé le Bismarck oriental, son idée étant de réunir, au moins au Moyen-Orient, les Etats arabes. Aujourd’hui on dit “c’était un monstre” mais on oublie que son régime n’était pas celui d’un persécuteur, pas plus d’ailleurs que celui de son fils avant que n’éclate le conflit actuel. Ce qui est très grave dans le cas de la Syrie, c’est que l’on transforme la réalité de ce qui était un pouvoir laïc. Ferme, certes, mais laïc. Et on le fait sous l’influence du Printemps arabe.


Le conflit syrien
Les premières manifestations n’allaient pas plus loin qu’un simple mouvement de protestation contre le pouvoir en place mais il s’est produit un événement qui a tout fait basculer : la police a tiré sur la foule. Cela a eu pour effet de durcir la contestation. A ce moment-là, Bachar aurait dû condamner le dérapage, jouer l’apaisement, mais il ne l’a pas fait, craignant que cela n’envoie un signal positif aux émeutiers. C’est à partir de là qu’a émergé une opposition non- chiite, redécouvrant que, par le passé, les chiites avaient opprimé les sunnites et usant de cet argument pour appeler au départ de Bachar-el-Assad. Jusque-là, les deux communautés vivaient très bien ensemble, il existait un véritable équilibre dans la société. Et on a réécrit le passé en affirmant que, sous le père de Bachar, c’était le pouvoir des alawites, ce qui est faux : le ministre de la Défense, le chef des armées syriennes, pendant tout le règne d’Affez el- Assad était un sunnite ! Tout cela montre qu’on a voulu calquer un schéma sur la Syrie, celui du Printemps arabe né d’une volonté populaire de renverser un despote. On a voulu donner aux manifestations des premiers temps la même signification que celles survenues en Tunisie et en Egypte alors qu’elles n’avaient rien à voir. En Tunisie et en Egypte, il s’agissait de manifestations que l’armée avait applaudies, en opposition contre l’oppresseur. En Syrie, le point de départ n’était pas du tout de cette ampleur et surtout, le contexte était tout à fait différent. La responsabilité de Bachar, dans le démarrage des émeutes, c’est d’avoir laissé les choses s’envenimer. Là-dessus, la presse internationale, célébrant la propagation du Printemps arabe, sans distinction de contexte ni de motif, a fait enfler l’opposition.


Les salafistes
Le drame est ensuite venu de l’intervention des salafistes de toute la planète dans le conflit syrien, laquelle a eu pour effet d’ajouter une force de contestation supplémentaire aux tensions déjà existantes et de considérablement complexifier les choses. Si bien qu’aujourd’hui, on assiste à une guerre acharnée entre djihadistes et armée de Bachar et à uneautre, tout aussi

 acharnée, entre le mouvement de rébellion plus ou moins laïc et cette même armée. Au point que lorsqu’on parle de fournir des armes aux rebelles, on court le risque d’armer des salafistes. Du point de vue géopolitique on a bien trois pouvoirs, celui que l’on va sommairement définir comme alawite de l’appareil d’Etat, celui d’une opposition sunnite qui est celle des classes moyennes et celui des salafistes et des djihadistes qui s’est greffé sur le premier mouvement d’opposition et qui, aujourd’hui, rejette absolument les projets que celle- ci a présenté à l’Union européenne d’un pouvoir démocratique associant la minorité chrétienne aux musulmans, etc. Résultat, les combats se situent maintenant entre cette opposition modérée sunnite et les djihadistes qui entendent bien être les seuls vainqueurs de Bachar. Si bien qu’en termes d’équation géopolitique, on est face à trois influences en lutte pour la conquête d’un même territoire.


La décolonisation
La France est une terre d’immigration depuis le milieu du XIXe siècle mais c’est la décision prise, à la fin du XIXe siècle, de donner de façon automatique et systématique la nationalité française à tous les enfants d’immigrés nés en France qui va être décisive dans ce domaine. A l’époque, ce qui peut passer pour une avancée sociale n’est évidemment rien d’autre qu’une décision prise à la demande de l’Etat-Major dont la principale motivation consiste à voir les garçons faire le service militaire et qui s’inquiète de voir la croissance démographique de la France reculer alors que celle de l’Allemagne ne cesse de croître. Survient ensuite un phénomène majeur sur le plan européen : à la fin de la Seconde Guerre mondiale il apparaît clairement que le système colonial touche à sa fin. En 1946, les Anglais décident l’indépendance de l’Inde, ce qui ne suscite aucune opposition particulière sur le plan national principalement parce que les fonctionnaires anglais de la grande Compagnie des Indes ne pouvaient rester en Inde à la retraite, mais qui va avoir pour effet quasi immédiat de susciter un afflux de migrants venus d’Inde, principalement des classes moyennes et aisées, vers l’Angleterre, laquelle va leur accorder les mêmes droits qu’aux citoyens britanniques. En France, la fin de la domination coloniale sera beaucoup plus chaotique, notamment, c’est bien connu, en ce qui concerne l’Algérie.


L’immigration
Lorsque les Algériens commencent à venir en France, il s’agit essentiellement de kabyles, des montagnards qui, en France, font un travail de plus en plus rude. Et rapidement le gouvernement français va se trouver confronté à un problème ; lui qui a pour objectif d’intégrer ces gens qui, désormais, font partie de la République française – si ce n’est qu’ils ne votent pas... – veut qu’ils apprennent à lire et à écrire en français mais se heurte à l’opposition des colons et des Européens d’Algérie qui, eux, y sont radicalement opposés. Cela s’explique principalement par le fait que les Européens d’Algérie ont perdu une grande partie de leurs ressources avec la crise de surproduction du vin et qu’ils craignent que des Algériens vivant en France et parlant et écrivant le français les concurrencent sur le marché de l’emploi. C’est ainsi qu’on arrive à une situation absurde où les Arabes vivant en France ne peuvent ni voter ni apprendre à lire et à écrire. Les seuls à le faire sont les kabyles qui sont la partie la plus francisée de la population algérienne. Survient alors la guerre d’Algérie qui aura cet effet ahurissant, compte tenu des atrocités perpétrées durant cette période, de provoquer un afflux d’immigrés algériens en France. Et vous avez ce paradoxe de gens qui ont combattu l’armée française pendant la guerre et qui, dans la foulée, arrivent en France, s’y installent et y restent. L’immigration des populations algériennes en France commence donc sur ce paradoxe, dans dans une situation qui va encore se complexifier dès lors que survient la révolution iranienne.


La montée des intégrismes
La révolution iranienne aura pour effet de permettre au mouvement salafiste de s’étendre, avec des répercussions extrêmement fortes sur l’immigration qui, au début, n’est pourtant pas du tout portée sur le conservatisme religieux.

A cela s’ajoutent les tensions entre la Palestine et Israël – les musulmans qui vivent en France, surtout les jeunes, prenant alors fait et cause pour les Palestiniens et manifestant dans les rues françaises contre la police israélienne – et, le fait que, lorsque la guerre civile algérienne s’achève sur une amnistie, certains imams salafistes profitent du fait que la France soit un pays de liberté d’expression pour venir y prêcher la fin de la tolérance, la monté de l’intégrisme religieux, etc. Tous ces éléments disparates et néanmoins connectés vont créer un engrenage et produire un faisceau d’influences qui va profondément modifier le climat au sein des populations immigrées ; jusqu’à générer des tensions qui seront encore accentuées lorsqu’émergera dès les années 80, dans les classes aisées, les milieux intellectuels, les enseignants, etc., une tendance à l’hyper- condamnation nationale des années de colonisation et, avec elle, une propension à faire de la France un pays oppresseur. Représentation que beaucoup d’enfants d’immigrés, nés Français, adopteront par la suite, contribuant ainsi au climat de tension que l’on sait. Ce glissement a des causes géopolitiques : il s’explique par des événements et des courants extérieurs et s’inscrit, encore une fois, dans une logique de luttes de territoire qui, au final, contribuent à expliquer la progression du FN auprès des électeurs français.


Bio express - Spécialiste de terrain
Né au Maroc il y a 84 ans, Yves Lacoste débute sa carrière au début des années 50 en Algérie – après un doctorat et une agrégation de géographie obtenus en France – en qualité de professeur de géographie au lycée d’Alger. Militant engagé dans la lutte pour l’indépendance algérienne, il y reste jusqu’en 1955. De retour en France il poursuit sa carrière de professeur à l’université Paris VIII et crée, en 1968, la revue Hérodote, “la première revue géographe baptisée du nom du premier géographe-historien qui, il y a 25 siècles, avait prédit une offensive de l’empire perse sur Athènes en s’appuyant sur le passé historique de cet empire, explique-t-il. Autrement dit en se livrant à une véritable analyse géopolitique”. En 1989 il fonde le Centre de recherche et d’analyse de géopolitique – rebaptisé depuis l’Institut français de géopolitique- et, en parallèle de sa carrière de professeur de géopolitique et de membre du comité scientifique de plusieurs revues, dont Géo-économie, il écrit de nombreux livres dont le très célèbre et à l’époque très polémique La géographie ça sert, d’abord, à faire la guerre, paru en 1976, un Dictionnaire géopolitique des Etats en 1994 et, il y a trois ans, La question post-coloniale, une analyse géopolitique.

 

Yves Lacoste : La géopolitique, ça sertencore “à faire la guerre”

Source, journal ou site Internet : Le nouvel économiste

Date : 7 janvier 2014


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Hollande: Keynes n'existe même plus...Soyons Libéral social !!

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François Hollande a un premier mérite : il a enterré le socialisme.

 

Cela faisait longtemps que son crépuscule était annoncé (1), en dépit des dénis de la gauche.

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Il est important que celui qui se présentait il y a encore peu comme un "président socialiste" avoue la supercherie. C’était hier, lors de sa conférence de presse de rentrée.

 

"Je suis social démocrate"  ,

 

a reconnu le chef de l’Etat caméléon qui s’est aussi dit social réformateur, social réaliste, social patriote.

 


  Par prof Kuing Yamang:
La part du salaire consacrée aux mutuelles d'entreprise, obligatoires, entre désormais en compte dans le calcul de l'impôt sur le revenu.
Cette dernière quenelle fiscale est rétroactive puisque les cotisations pour mutuelle versées par l'employeur de janvier à décembre 2013 sont réintégrées dans le revenu imposable en 2014.

 

 

Bde5luhCEAAKxyo.jpgSocial patriote : un concept qu’il faudra suivre du coin de l’oeuil, tandis que l’Etat censeur et liberticide pointe, sur l’affaire Dieudonné et l’internet, un museau qui n’est pas de bonne augure pour la démocratie déjà éreintée. En tout cas, en reconnaissant la nécessité d’alléger les charges des entreprises afin de relancer la politique de l’offre, Hollande s’est bel et bien officiellement converti au b a ba du libéralisme.

 

Il a reconnu que l’étatisme redistributeur ne fonctionnait plus. "Moi commis du patronat" titre L’Humanité ce mercredi. Le Medef peut en effet être satisfait des mots présidentiels. Mais il serait vain de se faire des illusions sur le virage de l’Elysée. Certes, Hollande prend acte de la faillite du socialisme. Mais il ne fera pas un pas de plus vers l’indispensable social libéralisme (ou libéralisme social) qui obligerait à réduire les fonctionnaires et les prestations sociales pour alléger les dépenses publiques.

BduqgoTIEAE744D.jpgLa révolution idéologique du hollandisme opère un trop tardif aggiornamento. Ce n’est toujours pas le bon train que va prendre la gauche réformiste, si elle accepte de suivre un président affaibli. Les pays scandinaves qu’il a cités en exemple ont été plus loin que sa timide démarche, abritée par de nombreux freins idéologiques et structurels dont le seul Observatoire des Contreparties n’aurait pas été désavoué par Alphonse Allais. Bien malin celui qui peut dire où l’Etat trouvera les économies promises hier. Cependant, en déplaçant le marqueur social vers la droite, Hollande invite l’opposition à se démarquer d’autant, en adoptant sans réserve le libéralisme qu’imposent partout les réalités, avec l’assentiment d’une opinion qui a pris acte de l’échec des idéologies dirigistes.

 

Dans une enquête du Centre de recherches politiques de Sciences Po (Cevipof), publiée lundi par Le Monde, 59% des Français estiment que l’Etat doit donner plus de liberté aux entreprises, soit 18 points de plus qu’en 2011.

 

La critique pavlovienne du Front national sur le libéralisme n’est probablement pas pour rien dans la baisse que connaît ce parti dans les sondages. Hollande a donc un second mérite : il oblige la droite à se libéraliser davantage ; elle a tout à y gagner.


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Hollande pousse la droite vers le libéralisme

Figaro.fr


(1) De votre serviteur, Le crépuscule du socialisme (Editions de Passy, 2013)

 

EXCLUSIF. Hollande, le libéral masqué

Inventé au tournant des années 1970 à l’université de Chicago, le dogme du père fondateur Milton Friedman – revenir au credo de la libre entreprise – a connu un succès planétaire. Au point de renverser le paradigme dominant du keynésianisme et de l’Etat-providence chez les sociaux-démocrates européens. Dans ce culte, la gauche française de Jacques Delors à Pierre Bérégovoy en passant par François Hollande s’est souvent illustrée. Les vœux du président de la République en faveur d’un allègement tous azimuts des charges patronales, de la dépense publique et de la fiscalité ne font que le confirmer. Gare à la magie du dogme.

Extraits exclusifs de "la Caste cannibale" (Albin Michel, 2014)

Avenue de Friedland, près de l'Arc de Triomphe, au siège de la Barclays, dans une salle de réunion anonyme. ] [Philippe Lagayette] le vice-chairman de la banque d'investissement pour la France, est l'un des financiers les plus connus et les plus consultés de la place. Que pense ce grand banquier de la situation du pays ? Les retraites ? "C'est comme quelqu'un qui gagne le smic et qui s'achèterait une Porsche. Il faudra bien financer la voiture de sport un jour." Les politiques de relance des Etats après la crise de 2008 ? "Aujourd'hui, parce que ça va mal, certains en reviennent au keynésianisme et à sa vision simpliste. Ils pensent encore que la croissance vient de la demande..." [ ...] Les inégalités ? "Elles sont inévitables en période de prospérité. Il y a un danger à ne pas admettre cela." [ ...


Ce grand banquier est-il affilié à l'école de Chicago pour parler de ces "inadaptés", qui sont un "boulet", et affirmer avec le sourire que les inégalités sont "inévitables", et même souhaitables ? Pas du tout, c'est un homme de gauche. Philippe Lagayette a été directeur du cabinet de Jacques Delors au ministère de l'Economie et des Finances dès 1981, dans la période des grandes avancées sociales. Puis il a été nommé par Mitterrand à des postes éminents. Il a ainsi été le directeur général de la Caisse des Dépôts, le bras financier de l'Etat, entre 1992 et 1997. Il a voulu mettre le modèle économique socialiste, alors défendu par Jacques Attali et Laurent Fabius, à l'épreuve de la réalité. A l'époque, il y avait à faire : "Delors a mis fin à l'encadrement du crédit. C'était un reliquat soviétique, une vieille peau dont il fallait se débarrasser, raconte de son côté Pascal Lamy, attablé à la terrasse d'un café de Montparnasse. Il a mis en place un système d'intéressement pour les cadres mais aussi pour tous les salariés. Ce n'étaient pas des stock- options pour faire plaisir aux patrons mais l'héritage de convictions gaullistes. Tout cela, c'étaient des petites avancées dont personne ne mesurait à l'époque le symbole mais dont nous savions qu'elles remettaient le pays dans la réalité." Jeune énarque - il avait alors 34 ans -, Pascal Lamy travaillait au cabinet de Jacques Delors sous les ordres de Philippe Lagayette.

Dérégulation à la française

Bd-PKKjCQAAhL9I.jpgIl y a quelques années, l'universitaire américain Rawi Abdelal, professeur à Harvard, s'est intéressé au processus de globalisation financière durant les trois dernières décennies. Il a retrouvé des centaines de documents, rencontré des dizaines de banquiers et de hauts fonctionnaires. Il a travaillé sur les liens entre les hommes politiques américains et le monde de la finance comme sur les mouvements de capitaux transatlantiques. Et puis, il a fait une découverte. Contrairement à ce qu'il pensait, les bases institutionnelles de la mondialisation financière n'ont absolument pas été conçues par des idéologues américains. Ce sont au contraire des Français, des hommes proches de l'administration et de surcroît marqués à gauche, qui ont sciemment accéléré le processus.

L'universitaire a décortiqué l'action concrète de trois hommes entre 1985 et 1995 : Henri Chavranski à l'OCDE, Jacques Delors à la Commission européenne et Michel Camdessus au FMI. Avec cette conclusion : à ces postes clés, au même moment, ils ont joué un rôle considérable dans la libéralisation et la mondialisation des échanges financiers. [ ...] C'est que chacun avait une bonne raison d'accélérer la mondialisation financière. Chavranski ? Il croyait dur comme fer que le processus allait doper l'économie réelle. Delors ? A la demande des chefs d'Etat français et allemand, il devait mettre en place le plus rapidement possible la monnaie unique. Et le patron de la Commission européenne ne voyait qu'un moyen d'y parvenir : achever le "grand marché" européen.

Le passage de "Témoin

Bde2vZRCEAA_0br.jpg[Lagayette et Lamy] se retrouvent dès 1992 au sein du club Témoin, animé par un certain François Hollande. Cette assemblée de jeunes technocrates veut installer Jacques Delors à l'Elysée lors de la présidentielle de 1995. [ ...] Patron de la Commission européenne, il est déjà un homme d'Etat. Dans les sommets, il discute avec Thatcher, Reagan et Kohl. Venu du syndicalisme, il est le seul à pouvoir faire cette révolution libérale dont la France a besoin, à rompre avec le keynésianisme sans brusquer la société. Avec la monnaie unique qu'il est en train de concevoir à la demande de Mitterrand et de Kohl, il se situe au-dessus de la mêlée. Outre Hollande, Lamy et Lagayette, on trouve notamment dans ce cénacle Ségolène Royal, Jean-Yves Le Drian, l'avocat Jean-Pierre Mgnard, ainsi que Jean-Pierre Jouyet et Jean-Jacques Augier, deux anciens de la promotion Voltaire qui sont aussi des intimes du futur président.


[ ...] Ils lancent la revue des clubs Témoin. Le concept permet d'"inviter" des experts qui n'auraient jamais eu leur place au PS. Et à certains d'exprimer des idées qu'ils ne peuvent défendre au sein du Parti socialiste. Un exemple ? François Hollande et la dette publique. En juin 1994, alors qu'il a perdu son siège de député et que Pierre Bérégovoy a laissé des déficits publics abyssaux, Hollande mène la charge et s'autorise une transgression inouïe pour l'époque : "Le risque, avec la drogue, c'est l'accoutumance. Il en est de même pour l'endettement. A petites doses, c'est sinon raisonnable, du moins supportable. A grosses louches, le besoin n'est jamais satisfait." Ce n'est d'ailleurs pas une première chez lui. Lorsqu'il écrivait des billets économiques dans "le Matin de Paris" à la fin des années 1980, il s'était déjà autorisé quelques phrases intéressantes. Il avouait préférer "la social-démocratie d'après crise" à "l'Etat-providence de la prospérité", clamait que "le système français ne diffère plus du modèle américain ou britannique" et défendait l'idée que "la contrainte extérieure décide de tout" et que "la politique économique est désormais l'art d'accommoder les restes".

Vengeance de la finance

BdpCEFmIEAEFBPt.jpgKarine Berger est une jeune polytechnicienne qui se passionne justement pour l'économie. Elle a, apparemment, des idées bien arrêtées. Pendant la campagne, elle n'avait pas de mots assez durs pour les banquiers cupides. Un bon "coup de ciseaux" devait sans délai départager le bon grain de l'ivraie. Dans la journée, Mme Berger travaillait comme économiste chez Euler Hermes. Mais le soir, Karine fustigeait sur son blog et dans les réunions du PS les dérives financières. [ ...] Quand, lors de son premier grand meeting, au Bourget, en janvier 2012, François Hollande a déclaré : "Mon véritable adversaire, c'est le monde de la finance", c'était elle qui était derrière.


En juin 2012, Karine Berger a été élue à l'Assemblée. Elle a aussi décroché le secrétariat national à l'économie au PS. Elle a surtout été désignée rapporteur du projet de loi phare de Hollande, celui qui devait séparer les banques de dépôt et les banques d'investissement. Et mettre fin aux excès de la finance-casino. Son objectif : "Imposer aux banquiers la réforme structurelle dont ils ne veulent pas." Ceux-ci ont eu - un peu peur pendant quelques mois. Mais ils ont vite actionné tous leurs réseaux d'influence. Les amis, les anciens du ministère ont murmuré à l'oreille des grands directeurs de Bercy. En quelques mois, ils ont réussi à convaincre Pierre Moscovici que l' essentiel de leurs activités - les produits dérivés, la spéculation sur les dettes souveraines, etc. - étaient "utiles à l'économie" et donc ne devaient pas se retrouver dans le champ de la loi. [...] Karine Berger, elle, n'a rien vu venir, comme en témoigne son dialogue [lors d'une audition de la commission des Finances], avec Frédéric Oudéa, le patron de la Société générale : Karine Berger : "Je suis un peu étonnée, j'ai l'impression que vous n'êtes pas spécialement gênés par cette loi."


Frédéric Oudéa : "La loi représente entre 3 et 5% de nos activités de BFI [banque de financement et d'investissement], qui représentent elles-mêmes 15% des revenus totaux de la banque. - Alors cela veut dire que 99% de vos activités ne seront pas concernées par la loi ? - Ce sera au superviseur d'en décider, moi je n'en sais rien." Cet échange a-t-il convaincu Karine Berger de refaire entièrement son texte ? Pas du tout. Depuis, la députée socialiste se cache-t-elle au fond de son lit ? Au contraire ! Elle donne interview sur interview pour expliquer que cette loi bancaire est formidable et va changer le monde.

Autodiscipline patronale

BdoyaVrIEAAw-Cn.pngPendant la campagne, le candidat Hollande avait annoncé un encadrement des rémunérations patronales. Il était scandalisé par les salaires excessifs, les stock-options et les retraites-chapeau, qui tombent les mauvaises années comme les bonnes. Une fois élu, qu'a-t-il fait ? Une loi ? Un décret ? Rien du tout. Il a laissé son ministre de l'Economie, Pierre Moscovici, s'arranger avec les gourmands du CAC 40. Il a même pris soin d'annoncer la nouvelle dans un joli communiqué : "Il n'y aura pas de loi spécifique sur la gouvernance des entreprises." Ah bon ! "Cela ne signifie en rien que le gouvernement renonce à ses ambitions en matière de limitation des rémunérations excessives." Bien sûr que non ! "La méthode retenue, mieux adaptée dans un environnement international en constante évolution, est bien celle d'un dialogue approfondi, dans le cadre duquel la présidente du Medef, Mme Laurence Parisot, et le président de l'Afep [l'Association française des entreprises privées], M. Pierre Pringuet, se sont engagés à présenter un renforcement ambitieux de leur code de gouvernance." On est sauvés ! [ ...]


Le code de gouvernance adopté par le Medef et l'Afep début 2013 prévoit un vote consultatif - donc sans conséquence des actionnaires en assemblée générale, organise la mise en place d'un comité de suivi, et recommande la présence d'administrateurs salariés dans les comités, notamment de rémunération. On est assez loin de la prise du palais d'Hiver en 1917.[...]

 

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Non, François Hollande n'est pas devenu social-libéral

 

 

 

 

En proposant un "pacte de responsabilité" aux entreprises lors de ses voeux aux Français, le président de la République a-t-il effectué un virage dans sa politique ? Non, c'est dans la droite ligne du programme du chef de l'État, répond Dominique Villemot, avocat, proche de François Hollande avec qui il a rédigé "Le Rêve français" en 2011.

 

Les vœux aux Français du président de la République ont été interprétés par plusieurs commentateurs comme une inflexion importante de sa politique. En proposant un pacte de responsabilité aux entreprises, en prônant la baisse des dépenses publiques et des impôts et en dénonçant les abus à la sécurité sociale, il se serait converti au réalisme économique, à la politique de l’offre et au social-libéralisme.

 

Certains s’en réjouissent, d’autres s’en inquiètent.

 

Si ces vœux constituent en effet une étape importante du quinquennat, car ils annoncent une accélération du rythme des changements économiques et sociaux, ils ne marquent pas pour autant une inflexion de la politique menée.

 

La politique de l'offre

 

BdH2WaIIQAAh8ZV.jpgLe pacte de responsabilité se situe dans la droite ligne du plan de compétitivité annoncé par le président lors d'une conférence de presse en novembre 2012, et mis en place par le gouvernement de Jean-Marc Ayrault.

 

Dès son discours fondateur de Lorient du 27 juin 2009, où il exposa pour la première fois son projet dans la perspective de l’élection présidentielle de 2012, il proposait de faire "le choix de la compétitivité…La France a besoin de ses entreprises. C’est la condition de sa place dans la mondialisation et de la résorption du chômage."

 

Il a été le premier socialiste français à se convertir à la politique de l’offre.

 

Conscient que l’appartenance à la zone euro ne permet plus de dévaluer sa monnaie pour procéder à l’ajustement compétitif nécessaire, il sait que le redressement de notre compétitivité implique, pour réduire les importations, de rétablir l’équilibre de nos comptes publics, qui se sont considérablement détériorés entre 2001 et 2010, et, pour augmenter nos exportations, de réduire le coût du travail. 

 

C’est pour cela qu’il s'est engagé à rétablir l'équilibre de nos finances publiques sur la durée du quinquennat, équilibre défini au niveau européen par un déficit structurel égal à 0,5% du PIB. L'ajustement réalisé par François Hollande est déjà considérable, puisque le déficit structurel, qui était de 5,1% en 2011, devrait s’abaisser à 1,7% en 2014.

 

C’est pour cela aussi qu’il s’est engagé à réduire le coût du travail, en mettant en place le crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi (CICE) en 2012, et en proposant maintenant d’abaisser la fiscalité pesant sur le travail.

 

La préservation du modèle social

 

BdUgkw-CEAECUWA.pngMais, pour François Hollande, cet ajustement compétitif doit s’accompagner de la préservation de notre modèle social. En cela, il agit différemment de Gerhard Schröder, qui avait créé de la précarité sociale en mettant en place les mini jobs. Il n’est pas social-libéral.

 

Il a ainsi mené la réforme des retraites en préservant les petites retraites, en permettant à ceux qui avaient commencé à travailler à 18 ou 19 ans de continuer à partir à la retraite à 60 ans et en prenant mieux en compte les congés maternité et le temps partie.     

 

Dans son discours de Lorient, il avait d’ailleurs complété la déclaration citée ci-dessus par une phrase très importante : "Mais les entreprises ont besoin de leurs salariés…"

 

La concertation, avant tout

 

BdZcj9fIQAAIX6F.jpgLe redressement de notre compétitivité ne peut en effet s’effectuer que si les salariés y trouvent leur compte. D'où l’insistance de François Hollande à faire de notre pays une démocratie sociale, et à systématiquement privilégier la concertation.

 

Non seulement, il ne se méfie pas des corps intermédiaires, mais, au contraire, ne réalise chaque réforme sociale qu’après conclusion préalable d’un accord entre les partenaires sociaux, qu’il s’agisse de la création du contrat de génération, de la réforme du marché du travail ou de celle de la formation professionnelle.

 

D’où aussi la nécessité de toujours prendre en compte la nécessaire justice sociale, condition indispensable à l’acceptation des efforts demandés aux Français ; d’où la volonté de combattre les abus en matière de sécurité sociale, qu’ils viennent des employeurs ou des assurés.

 

Des réformes de gauche

 

Les résultats commencent à se faire sentir : la courbe du chômage des jeunes s’est inversée depuis près de six mois. Celle du chômage toutes catégories confondues a très fortement ralentie sa progression mais met un peu plus de temps que prévu à s’inverser. D’où cette décision de passer à la vitesse supérieure. 

 

Les réformes vont donc s’accélérer, mais qu’on ne s’y trompe pas : il s’agira de réformes de gauche. François Hollande n’avait-il pas déjà indiqué le chemin dès 2003, en intitulant la motion qu’il avait déposée cette année-là au Congrès du parti socialiste de Dijon, "Le réformisme de gauche" ?

 

Ces réformes sont essentielles pour réussir le redressement de la France, tâche pour laquelle il a été élu en 2012. Contrairement aux déclinologues, qui ont perdu la foi en la France, François Hollande est en effet hanté par le redressement de notre pays. Il a défini la mission de la gauchedans son discours du Bourget : "Qu’est-ce que la gauche, sinon le refus de la résignation, de la fatalité, du découragement ?"

 

Avatar de Dominique Villemot

Par 
Avocat, coauteur du "Rêve français" de François Hollande

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Les obscurités de l’exigence de neutralité religieuse

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A la suite d'une saisine du Défenseur des droits du 20 septembre 2013 en vertu de l'article 19 de la loi organique du 29 mars 2011, le Conseil d'État adopte en assemblée générale, le 19 décembre 2013 une étude visant à dissiper certaines interrogations. L'identification des services publics et la portée de l'exigence de neutralité religieuse sont les deux problématiques abordées. Le Conseil d'État répond point par point aux préoccupations de Dominique Baudis et présente le document comme un exposé du droit. L'étude est guidée en creux par la volonté de réaffirmer que la liberté religieuse est le principe et la restriction l'exception. On ne peut nier que les applications pratiques de la laïcité, principe républicain, soulèvent d'épineuses questions. Néanmoins, le pragmatisme du Conseil d'État apporte un tempérament fort bienvenu à ce débat fébrile qui frôle parfois la déraison. Les problématiques qui gravitent autour de la laïcité sont souvent portées par une cacophonie politique et médiatique : le seulinventaire des épithètes déjà employés pour la qualifier montre qu’il existe presque autant deconcepts qued’individus. La récurrence du débat n’a d’égal que son manque de rationalité. Aujourd’hui, la discussion est guidée en creux par des sentiments ou principes qui vont sechercher sur divers terrains : culture, moralité, mixité, égalité homme/femme. Chacun 

pousse son pion sur l’échiquier de la laïcité. La question se pose de la place du droit sur ce damier.En effet, laïcité, services publics, neutralité religieuse, tous ces termes, molestés par lesdétournements dont ils font l’objet, sont, avant tout, juridiquementfondés et définis par le droit. Dans le cadre de sa mission de prévention des conflits (Loi organique n ° 2011-333 du 29 mars 2011), le Défenseur des droits est sollicité par des réclamations qui lui font état dedifficultés en matière d’expression religieuse dans la sphère publique. On ne peut nier quecertains discours opacifient lourdement les règles applicables en la matière. DominiqueBaudis a donc pris l’initiative, en vertu de l’article 19 de la loi organique du 29 mars 2011, de saisir le Conseil d’État. Dans sa lettre au Président, le Défenseur des droits formule deux questions. La première porte sur les critères d’identificationde la ligne de partage entremissions de service public et missions d’intérêt général. La seconde vise à clarifier l’existenceou non de catégories de «participants au service public» ou «collaborateurs au service public» et d’identifier le régimequi leur est applicable, notamment pour ce qui est de la neutralité religieuseDans cette étude, première du genre, le Conseil d’État répondsuccessivement aux interrogations du Défenseur des droits. Les 35 pages du document se divisent en troisparties. La première partie est essentielle en ceci qu’elle explicite les principes qui déterminent les réponses apportées par l’étude. Brièvement, précisons que leConseil rappelle sans ambages que la liberté des convictions religieuses est générale. Elletrouve sa source à l’article 10 de la Déclaration des droits de l’Homme et du citoyen de 1789 et à l’article 9 de la Convention européenne de sauvegarde des droits de l’Homme.Certainesconditions lorsqu’elles sont réunies méritent d’imposer des restrictions. Ce caractère relatif estprévu par les mêmes dispositions constitutionnelles et conventionde nonnelles (page 12). La liberté de conscience est protégée corrélativement par le principe  discrimination (garantie parle principe d’égalité proclamé par le Préambule de la Constitution de 1946 et par l’article 14de la Convention européenne de sauvegarde– page 13). Le Conseil d’État indique ensuite quele principe de laïcité, quant à lui «implique que la République ne reconnaît aucun culte, n’ensalarie aucun, mais garantit le libre exercice des cultes ; il impose le respect de toutes les

croyances et l’égalité de tous les citoyens devant la loi sans distinction de religion». Sur le principe de neutralité du service public «autonome par rapport au principe de laïcité», leConseil d’État rappelle qu’il s’applique aussi «aux champs philosophique et politique» (voir Décision n°2013-353 QPC du 18 octobre 2012,M. Franck M. et autresADL du 15 novembre 2013– page 14 de l’étude) Enfin, l’étude distingueles deux régimes quis’appliquent d’une part au sein des services publics, d’autre part dans le champ professionnel.Dans le premier cas, la liberté de manifester ses croyances religieuses doit être conciliée avec les principes de laïcité et de neutralité des services publics. Dans le second, des restrictions à

cette liberté ne peuvent être justifiées que par la nature de la tâche à accomplir et doiventrespecter le principe de proportionnalité (page 18). Le propos liminaire annonce que l’étude n’apas «pour objet de dresser un panorama de la laïcité, ni de proposer des évolutions [...]mais de dresser un constat du droit en vigueur» (page 9). La question se pose de la portéed’un tel document.D’un genre nouveau, cette étude n’est pas un avis –que le Conseild’État rend dans son rôle de conseiller du gouvernement –,encore moins un arrêt de lajuridiction administrative, pas plus qu’il n’émane de la section rapports et études du Conseil d’État.On peut donc s’interroger sur la valeur de cette étude et de l’usage qui en sera fait. Pour le moins, même si la logique se voudrait d’une glaciale objectivité, la lecture de l’étude ne se fait pas sans déceler certaines orientations. Ainsi, sur la frontière entre mission d’intérêt général et mission de servicepublic, le raisonnement méthodiquement exposé rend vaine toute voie de contestation (1°). Sur la seconde question du Défenseur des droits, avant de plaider pour un pragmatisme nécessaire (3°), la Haute juridiction administrative réfute catégoriquementl’existence d’une «catégorie intermédiaire» entre l’agent et l’usager duservice public (2°).


1°/-L’identification des services publics, un raisonnement juridique classique qui dissipeutilement toute contestation

Le Conseil d’État était appelé par le Défenseur des droits à énumérer les «critèresd’identification de la ligne de partage» entre missions de service public et missions d’intérêt général. Dans la seconde partie de l’étude intitulée «identification des services publics», laHaute juridiction expose l’état du droit en la matière, lequel repose principalement sur sapropre jurisprudence. Sanss’appesantir outre mesure sur la démonstration, il convient d’enévoquer les lignes essentielles. Deux cas de figure posent peu de difficultés : les activitésd’intérêt général dont la qualification de services publics est tirée de dispositionsconstitutionnelles ou législatives, et celles assurées directement par des personnes publiques.L’ensembledu régime propre aux services publics doit leur être appliqué, et partant, les principes de laïcité et de neutralité (page 21).Le Conseil d’État envisage ensuite les activités d’intérêt général assurées par des personnes privées, elles constituent le cœur du problème. Dans une telle hypothèse, il convient de mettre en œuvre la jurisprudence établie par ladécision APREI (CE, Sect., 22 février 2007,Association du personnel relevant des établissements pour inadaptés,n°264541). Ainsi, le Conseil d’État, se citant lui-même,distingue deux situations. La première, impose la réunion de trois critères pour emporter la qualification de service public:l’intérêt général attaché à l’activité, le contrôle de l’administration, et enfin la détention par la personne privée de prérogatives de puissancepublique (page 22). La seconde, substitue à ce dernier critère de détention de prérogatives de puissance publique «un faisceau d’indices qui conduit [...] à mesurer le degré d’implication de la personne publique, d’une part, dans les conditions de création, d’organisation et de fonctionnement de l’organisme de droit privé, d’autre part, dans la fixation d’obligations spécifiques et la conduite d’un contrôle des objectifs assignés» (page 23). Dans cetteperspective, le Conseil d’État prend la peine de préciser qu’un «contrôle administratifprenant la forme d’un régime d’autorisation ou de déclaration, éventuellement doublé d’une réglementation sur les modalités d’exercice de l’activité» n’atteint pas le degré d’implication suffisant. Il ajoute que les structures d’accueil de jeunes enfants, et notamment les crèches,créées par des personnes de droit privé, entrent précisément dans ce type de cadre normatif (articles L. 2324-1 et suivants du code de la santé publique), et par conséquent, échappent au régime réservé aux services publics (page 24).Si on peut lire dans l’introduction de l’étude que le Conseil d’État se refuse à prendre parti sur l’affaireBaby-Loup«qui relève de la compétence des juridictions judiciaires» (page 9), on ne saurait s’empêcher de voir ici plus

qu’un simple écho à la position de la Chambre sociale de la Cour de cassation. En effet, c’estpour le moins une allusion flagrante à la position de la juridiction judiciaire, à laquelle leConseil d’État souscrit sans réserve.L’affaireBaby-Loupest largement évoquée dans la lettre de saisine du Défenseur des droits,et pour cause, la question est éminemment problématique, en témoigne lecircuit contentieux débridé de l’affaire de la crèche desYvelines. Pour mémoire, le litige opposait une crèche associative à son employée, la première ayant licencié la seconde pour faute grave, au motif que celle-cis’était rendue à son postevêtue du voile islamique, alors que le règlement intérieur imposait le respect des principes delaïcité et de neutralité. Au terme d’un parcours judiciaire extrêmement médiatisé, les juges du quai de l’Horloge ont tranché en faveur de la liberté d’expression des convictionsreligieusesde la salariée, jugeant que le principe de laïcité ne s’appliquait pas au sein des entreprises privées, en dépit de la mission d’intérêt général en cause (Cour de cassation, Chambre sociale,19 mars 2013, Arrêt n° 536n° 11-28.845 ; voir ADL du 1er mai 2013La libertéd’expression religieuse au travail à l’épreuve des soubresauts du principe de laïcité).Laposition des juges judiciaires, au lieu de dissiper le tumulte cramponné au sillage de l’affaire, a plutôt attisé la fièvre laïque des parlementaires et journalistes de tous bords. L’orthodoxie du raisonnement juridique tenu par la Cour de cassation n’était peut-être pas à l’image de lafébrilité avec laquelle la décision était attendue.Le Conseil d’État, dans l’étude icicommentée, ne souhaite visiblement pas le direverbatimmais abonde allègrement dans le sens de son homologue judiciaire : «ainsi, une activité d’intérêt général, alors même qu’elle pourrait constituer un service public si elle était assumée par une personne publique, n’estpas soumise aux règles et principes du service publiclorsqu’elle est uniquementsubventionnée et réglementée» (page 25). Avant quoi, il indique à la page 18 de l’étude que«hors des services publics, des restrictions à la liberté de manifester ses opinions ou croyances religieuses ne peuvent être justifiéesni par la laïcité de l’État, ni par la neutralitédes services publics».Ces principes ne sont pas nouveaux, loin de là, mais face à l’émoisuscité par la décisionBaby-Loup,on imagine aisément l’inconfort de la position duDéfenseur des droits dans son rôle de médiation et de prévention des contentieux. Commentexpliquer avec crédit la portée d’une décision de justice, instantanément déplorée avec forcebruit par la majorité de la classe politique ? Point de révolution donc dans cet exposé, mais onpeut saluer la dissipation de tout mystère sur l’identification des services publics et du régime spécifique qui leur est attaché. La seconde partie de l’étude, consacrée à la portée de l’exigence de neutralité religieuse éprouve, elle, une virtuositéjuridique moins évidente.

*

2°/-Absence de catégorie intermédiaire entre l’agent et l’usager du service public, lerégime des sorties scolaires en suspens ?

Dans cette troisième partie de l’étude, le Conseil d’État rappelle en premier lieu l’essence duprincipe de neutralité religieuse qui justifie «à l’égard des agents du service public, uneinterdiction de manifester leurs croyances ou leur appartenance à une religion dansl’exercice de leurs fonctions» (page 28). Il ajoute que ces obligation «s’appliquent [...] auxagents des personnes publiques et aux employés des personnes morales de droit privéauxquelles a été confiée la gestion d’un service public» (page 29). Là encore, rien d’inédit:le Conseil d’État reprend la jurisprudence administrative classique en citant l’avisMlle Marteauxdu 3 mai 2000 (CE, avis, 3 mai 2000,Mlle Marteaux,n° 217017). Il soulignel’harmonie des ordres administratif et judiciaire sur cette question en rappelant l’arrêtCPAM de Seine-Saint-Denisdu 19 mais 2013 (Cour de cassation, Chambre sociale, 19 mars 2013, Arrêt n° 537n° 12-11.590)– synchrone de l’arrêtBaby-Loupdéjà évoquélequel précise

que le contact direct de l’agent avec le public n’importe pas dans l’application des principes de laïcité et de neutralité qui légitiment l’interdiction du port de signesreligieux (page 29). La portée du principe de neutralité, si elle est claire concernant les agents des services publics, sous-tend une question plus épineuse que Dominique Baudis soulève formellement. En effet, la lettre de saisine sollicite deséclaircissements sur le fait de savoir s’il peut être identifiéeune notion de «participation au service public» ou encore de «collaboration occasionnelle au service public». Dominique Baudis évoque plus concrètement le cas des« personnes sans lien contractuel ou lien de sujétion particulier avec le service public» et des «bénévoles enappui des services publics [...] à l’hôpital, dans les maisons de retraite, à l’école» (page 5). Deux affirmations claires et non équivoques se dégagent de laréponse du Conseil d’État à la question du Défenseur des droits. D’une part, la Haute juridiction affirme que «l’usager du service public n’est pas, en principe, soumis à l’exigence de neutralité religieuse» (page 30).D’autre part, il n’existe pas de catégorie intermédiaire entre l’usager et l’agent du service public, comme le suggère la lettre de saisine du Défenseur des droits sous l’appellation«participant» ou «collaborateur» (page 29). Le Conseil d’État indique qu’il existe bien une«théoriedes collaborateurs occasionnels des services publics»dans la jurisprudenceadministrative mais qu’elle reste «purement fonctionnelle» et n’a qu’une vocationindemnitaire (sur la théorie du risque professionnel voir CE, 21 juin 1985,Cames,rec. p 509 ;sur l’indemnisation du dommage subi voir CE, Ass., 22 novembre 1946,Commune de Saint- Priest-la-Plaine,rec. p 279 ; et récemment CE, Sect., 12 octobre 2009,Mme Chevillard,n° 297075, rec. p 387) (page 30). Quant aux textes qui emploient des expressions analogues pour désigner les personnes ayant unerelation avec le service public différente de celle de l’usager ou de l’agent, ils répondent à une logique casuistique «cette assimilation [ne valant] quepour la règle prescrite par le texte et [n'entraînant] en rien l’application de l’ensemble dessujétions imposées aux agents publics» (page 31). A ce stade de la lecture de l’étude, la position du Conseil d’État ne prête à aucune ambiguïté: pas de statut hybride pour un potentiel «participant» ou «collaborateur» au service public.C’est ici que l’étude distille ses subtilités, inévitables tant le sujet est délicat. Le Conseil d’État envisage les hypothèses oùusagers et tiers au service public sont susceptibles être soumis à des restrictions à la liberté de manifester une opinion religieuse. Des textes particuliers peuvent ainsi instaurer des limitations particulières : la loi du 15 mars 2004 encadrant, en application du principe de laïcité, le port de signes ou de tenues manifestant une appartenance religieuse dans les écoles, collèges et lycées publics, et la circulaire « Fillon » du 18 mai 2004 en sont les exemples topiques (page 32).Le Conseil d’État poursuit en indiquant que peuvent également venir limiter la liberté d’expression des convictions religieuses «les nécessités de l’ordre public etdu bon fonctionnement du service, qui résultent de la lettre même del’article 10 de laDéclaration de 1789» ; il laisse le soin à «l’autorité compétente» de déterminer tant la substance des «nécessités» en question que les restrictions qu’elles exigent (page 33).A cet instant,le lecteur pourrait estimer quele Conseil d’État se refuse à trancher dans un sens ou dans un autre, et à force de laconisme, qu’il laisse en suspens certaines difficultéssoulevées par Dominique Baudis.A ce titre, la question de l’expression des convictionsreligieuses des parents accompagnant les classes pendant les sorties scolaires et plus concrètement celle du port du voile islamique, fait partie des préoccupations du Défenseur desdroits lorsqu’il sollicite les lumières du Conseil d’État. Rappelons qu’aujourd’hui, cetteproblématique est seulement traitée par la circulaire Châtel du 27 mars 2012 laquelle indique que «lesprincipes de laïcité de l’enseignement et de neutralité du service public[...]permettent notamment d’empêcher que les parents d’élèves ou tout autre intervenantmanifestent, par leur tenue ou leurs propos, leurs convictions religieuses, politiques ouphilosophiques lorsqu’ils accompagnent les élèves lors des sorties et voyagesscolaires». A même de présenter un reflet concret de la situation sur le terrain, la lettre de saisine du

Défenseur des droits évoque des «dispositions prises [qui] varient d’un établissement à l’autre» (page 5). A ce propos, il convient de mentionner un jugement du Tribunal administratif de Montreuil qui était venu approuver une disposition du règlement intérieurd’une école élémentaire imposant aux parents volontaires pour accompagner les sortiesscolairesde respecter dans leurs tenue et propos la neutralité de l’école laïque (TAde Montreuil, 22 novembre 2011, n° 1012015).Une application hétérogène du droit sur leterritoire soulève des interrogations légitimes et le principe constitutionnel d’égalité ne saurait s’en accommoder.On peut donc à juste titre s’interroger sur la portée de la positionde la Haute juridiction.

*

3°/- Neutralité religieuse dans les services publics : un pragmatisme nécessaire

Comme un grain dans les rouages non si bien huilée de la machine laïque, la nuance duConseil d’État n’a pas manqué de provoquer quelques réactions. Le prédécesseur de l’actuel ministre de l’éducation a ainsi fustigéune «laïcité à géométrie variable». Député de Haute- Marne, il appelle à légiférer sur la question. Le Ministère a, quant à lui, rapidement indiqué que «s’agissant des parents d’élèves qui participent à des déplacements ou des activitésscolaires, ils doivent faire preuve de neutralitédans l’expression de leurs convictions,notamment religieuses». Néanmoins, le même communiqué ajoute que si la Circulaire Châtel reste valable, elle est «mise en œuvre sur le terrain avec intelligence, en privilégiant toujours d’abord la voie dudialogue». Le phrasé du Ministère semble donc inoculer plus de doigté dans la pratique que ce que prescrit le texte en question.On peut s’étonner que l’étude n’aitpas jugé bon de mentionner cette circulaire. Pour autant, la tâche consistait pour le Conseild’État à parcourir les contours sinueux de l’état du droit, on comprend la nécessité dans l’exercice de faire abstraction d’un tel nid de poule. En outre, est-ilnécessaire de rappeler iciqu’une circulaire n’a pas de portée normative.Une première analyse consisterait à dire que leConseil d’État édulcore l’embarrassante question. On ne peut souscrire à un tel raccourci. En réalité, d’une part,l’étude réaffirme le principe fondamental selon lequel la liberté desconvictions religieusesest la règle, la restriction l’exception, d’autre part, elle prône le pragmatisme dans l’application de ce principe.Cette position s’inscrit dans l’axe cardinalhabituel de la jurisprudence administrative– la réticence de l’avis du Conseil d’État surla loidu 11 octobre 2010 interdisant la dissimulation du visage dans l’espace publicen est uneillustration. C’est une position récurrente du juge administratif que de s’attacher à garantir lelibre exercice du culte. Certes, pas de solution impérieuse, implacable dans le raisonnement,draconienne dans l’application. Mais la question méritait sensiblement mieux que ce type d’étroitesse. La conciliationentre un principe républicain et une liberté fondamentale ne sefait pas au couperet. Certains ne manqueront pas de voir dans la position du Conseil d’État unrenvoi au législateur, auquel reviendrait le rôle de sauvegarder une laïcité en péril. On nesaurait adhérer à cette vue. La position du Conseil d’État n’est-elle pas plutôt d’affirmer qu’en certains domaines, tout ne peut être strictement réglé par la loi, et qu’en matière de laïcité c’est éminemment le cas?Il est possible et plus sage de faire confiance aux acteurs deterrain et notamment aux chefs d’établissement dont on imagine aisément qu’ils ont à cœur, plus que quiconque, la prévention des conflits.Il est utile enfin, de rapporter la position de la Commission nationale consultativedes droits de l’Homme qui, dans sonavis du 26 septembre 2013 sur la laïcité estime que «la loi ne saurait se substituer à la jurisprudence,dès lors qu’il lui estimpossible de résoudre chaque difficulté particulière posée parl’application du principe de laïcité ; elle risque même de susciter de nouvelles difficultés et de rompre l’équilibre atteint aujourd’hui». Au surplus, personne n’ignore que l’islam cristallise

les passions de certains partisans d’une laïcité radicale. On ne saurait appeler sereinement à un nouveau texte sur le voile à l’école, qui apporterait inévitablement son lot de crispations politiques et de stigmatisations. L’école doit être le terrain apaisé de l’éducation et de l’apprentissage des valeurs, il est loin d’être sûr qu’elle ne souffrira pas d’un nouveau débat de ce type. Gageons que c’est précisément ce que souhaite éviter le Conseil d’État.


L’étude du Conseil d’Étatmontre que les questions posées par le Défenseur des droits ne peuventêtre cernées pertinemment sans subtilités. Pour autant, l’arsenal normatif est à l’œuvre et pose distinctement tant le principe fondamental de liberté d’expression desconvictions religieusesque les exceptions qu’il souffre. Appliqué sereinement, il suffit àappréhender la diversité des situations qui peuvent se présenter.Il semble que sur ce point,la Cour de cassation et le Conseil d’État regardent dans la même direction et épousent les contours de la jurisprudence de la Cour européenne des droits de l’Homme.En effet,la recommandation du Conseil d’État de favoriser le dialogue, n’est pas sans faire écho aux«accommodements raisonnables» strasbourgeois (voir Cour EDH, 4e Sect. 7 décembre 2010,Jakóbski c. Pologne,Req. n° 18429/06ADL du 7 décembre 2010 etCour EDH, 2e Sect. 3 avril 2012, Francesco Sessa c. Italie,Req. n° 28790/08, § 35ADL du 15 avril 2012). Parailleurs la Cour de cassation, en réaffirmant la liberté d’expression des convictions religieusesdu salarié face au pouvoir de direction de l’employeurdans l’affaireBaby-Loup,marche dans les pas du juge européen (voir Cour EDH, 4e Sect. 15 janvier 2013,Eweida et autres c. Royaume-Uni,Req. n° 51671/10, 36516/10, 48420/10 et 59842/10ADL du 24 janvier 2013).Ces considérations devront guider tout projet ou proposition de loi, car si aujourd’hui certains regrettent les nuances du Conseil d’État, c’est au prétoire européen que leurarrogance législative mènera.

 

SECURITE INTERIEURE

 L’éclairage du Conseil d’Etat sur lesobscurités de l’exigence de neutralité religieuse

Source, journal ou site Internet : sécurité intérieure

Date : 18janvier 2014
Auteur Gabrielle Hébard

EXCLUSIF: lutte contre la criminalité numérique globale avec M. Ballestrazzi

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La Présidente d’Interpol, Mme Mireille Ballestrazzi, nommée Directrice centrale de la police judiciaire (DCPJ) le 13 décembre dernier, a accordé une interview exclusive, portant sur la globalisation du crime organisé, à Jean-Claude Galli, Grand reporter, chercheur associé à Synopia, et à la journaliste Margo de Croÿ.


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Synopia à le plaisir de vous proposer l’intégralité de cet entretien; l’un des rares accordés par celle qui désormais cumule les fonctions de patronne de la DCPJ avec celles de « premier flic du Monde ».


L’arrivée de Mireille Ballestrazzi, il y a un peu plus d’un an, à la tête d’Interpol correspond à un tournant majeur pour la coopération policière internationale. Face à la globalisation des activités criminelles et l’apparition de nouvelles menaces pour les individus comme pour les États, les 190 pays membres d’Interpol ont décidé l’ouverture, en 2014, du Complexe mondial Interpol pour l’innovation (CMII), un centre ultra-moderne de recherche et de développement, basé à Singapour, dont la mission sera de former des policiers du monde entier à la lutte contre la criminalité numérique. Les prémices d’une police 3.0 ?

 

Vivons-nous dans un monde plus dangereux qu’hier ?

Mireille Ballestrazzi C’est difficile à dire. Il y a vingt ou trente ans, certains pays étaient bien plus dangereux qu’ils ne le sont de nos jours. Cela étant dit, nous sommes à présent confrontés à des dangerosités qui n’existaient pas alors. Le phénomène d’internationalisation de la criminalité s’est amplifié. Aujourd’hui il ne concerne plus comme autrefois les seuls pays développés. Il touche aussi ceux en voie de développement. Des États déjà déstabilisés par de graves difficultés économiques ou/et démographiques, sont livrés au terrorisme En définitive, les principales organisations criminelles n’ont fait que s’accroître et de nouvelles ont vu le jour, notamment en Afrique et en Europe de l’Est. Les trafics de drogue constituent désormais une puissance qui menace directement la stabilité des États.


Comment le crime s’est-il mondialisé ?

M.B. Les réseaux criminels se sont démultipliés sous l’effet de plusieurs facteurs: la libération des échanges, l’instantanéité des transferts financiers, la possibilité de se déplacer rapidement et, bien évidemment, le développement des nouvelles technologies, celles de la communication notamment avec l’Internet. Nous vivons désormais dans un monde où l’éloignement ne constitue plus un obstacle ni une sécurité. Les organisations criminelles ont appris à travailler entre elles, voire à s’associer quand elles ont des intérêts communs. Des criminels africains peuvent très bien travailler avec des asiatiques, ceux des pays de l’Est avec ceux des cartels de la drogue. Tout ça se mélange si nécessaire. C’est un monde globalisé en face duquel les États doivent sans cesse adapter leurs dispositifs préventifs et répressifs. Les criminels, sont les premiers à s’adapter à nos ripostes et à l’évolution des technologies L’autre facette du crime aujourd’hui, c’est l’émergence dans certains quartiers des grandes métropoles (américaines puis européennes) de bandes qui grâce à l’accès aux nouvelles technologies prennent contact sans intermédiaire avec des criminels étrangers et dont les membres se déplacent eux-même pour prendre livraison de leur marchandise L’exemple typique, c’est ce qu’il se passe dans les cités sensibles en France où le trafic de stupéfiants (ndlr: essentiellement le cannabis) est une activité très prégnante, à l’origine de tout ce qui est connexe: l’économie souterraine, les guerres de territoires, les règlements de comptes, les enlèvements.


Certains analystes prétendent que la prolifération du crime organisé est le moteur inavouable de la mondialisation...

M.B. Mais ce ne sont pas les mafias qui ont fondé la mondialisation de l’économie. Heureusement! Il faut bien reconnaître que tous ces trafics génèrent des ressources énormes (Interpol estime que le trafic illicite de marchandises et la contrefaçon génèrent chaque année prés de 2000 milliards de dollars US) De l’argent blanchi puis investi. Un investissement qui participe de l’économie globale, de la même manière que l’économie souterraine dans les cités françaises alimente en partie la vie des familles.


On parle de «nouvelles menaces» criminelles. De quoi s’agit-il exactement ?

M.B. Pour commencer, la cybercriminalité. C’est la priorité de l’ensemble des pays membres d’Interpol. Notamment du point de vue de la cybersécurité, c’est à dire de la protection des infrastructures sensibles des États. Il y a ensuite tous les nouveaux trafics qui sont en train de voir le jour et peuvent dans l’avenir se développer de manière exponentielle du fait qu’ils rapportent beaucoup d’argent et que les réseaux criminels vont y investir. 


Il s’agit des atteintes à la santé, notamment le trafic de médicaments falsifiés ou contrefaits. Ou bien des atteintes à l’environnement comme le trafic d’ivoire en Afrique. C’est aussi la pêche illégale, au large des côtes de l’Afrique de l’Ouest et de celles de l’Amérique latine. C’est un vrai fléau pour les pays concernés: la faune sous-marine est décimée et les réseaux parallèles de vente mis en place impactent leur vie économique et sociale. Il y aussi l’exploitation illégale des minerais. Au Pérou par exemple où le travail dans les mines d’or illégales cause des dégâts considérables sur l’environnement. Les cours d’eau comme les terres sont pollués du fait de l’utilisation du mercure. En Afrique, le même type d’activité s’accompagne de l’exploitation humaine, dont celle d’enfants, forcés de travailler et souvent maltraités. La criminalité alimentaire, enfin, se développe considérablement. Prenez l’affaire du beurre frelaté, (mélangé avec des graisses animales et des déchets de boucherie par la mafia italienne afin d’empocher les aides de l’UE) les trafiquants utilisent des produits dangereux comme le suif qui peuvent avoir des effets cancérigènes.

Au Mexique, les cartels de la drogue ont infiltré quasiment tous les rouages de l’État. Pensez-vous qu’un tel scénario soit envisageable à l’avenir dans certains pays occidentaux, notamment européens ?

M.B. J’aimerais vous dire non parce que nous sommes, de par notre histoire, des pays mieux protégés que d’autres, de vieilles démocraties attachées à leurs valeurs républicaines. Mais, si l’on prend un peu de recul, on se rend compte que les choses sont fragiles, qu’il faut être vigilant. C’est comme une gangrène, quand ça démarre cela peut aller très vite. Prenez la cocaïne, force est de constater que la corruption se développe et se répand avec l’ouverture des nouvelles voies de son trafic. Les criminels parviennent ainsi à gangréner des pays qui étaient à peu près propres jusque là, en Afrique de l’Ouest par exemple. Et c’est là où Interpol joue un rôle important. En aidant des États qui ont des moyens limités à former leurs policiers ou à mettre en place des bases de données communes afin d’échanger des informations sur un plan régional et palier à l’absence de bases de données nationales.


Jusqu’où les services de polices des pays démocratiques peuvent-ils coopérer avec ceux d’États dont la nature politique est plus discutable ?

M.B. Les règles fondamentales d’Interpol stipulent qu’on ne doit jamais apporter notre coopération à tout ce qui est d’ordre politique, religieux, militaire ou racial. La grande force de notre organisation est de permettre de relier les polices entres elles. Il faut promouvoir cette collaboration, sans être pour autant angélique. Demeurer en alerte sur les normes et les valeurs. Nous disposons pour cela d’un service juridique extrêmement vigilant qui contrôle toutes les requêtes. Évidemment, l’attention est plus soutenue pour certaines demandes, surtout quand elles sont contraignantes comme les notices rouges (demande d’arrestation en vue d’extradition). Chaque pays doit faire sa demande -via son Bureau central national (BCN)- au siège d’Interpol qui étudie le dossier et le valide ou pas. En France, la coopération n’est engagée qu’après avis favorable de la justice. Le bureau de l’entraide pénale internationale analyse chaque cas et émet un avis. D’autres pays accordent immédiatement une valeur législative à la notice rouge. C’est à dire qu’à partir du moment où cette dernière est diffusée par Interpol, la procédure s’enclenche automatiquement. Personnellement, je trouve ça très dangereux, mais c’est ainsi. Les enjeux sont trop importants, on n’a pas le droit à l’erreur là-dessus.


Si demain, par exemple, une demande de «notice rouge» arrive de Libye, vous allez-donc y porter une attention particulière...

M.B. Forcément.


Votre lutte contre le trafic de drogue est-elle remise en cause par le fait que le Présidentbolivien Evo Morales autorise la culture de la coca dans son pays ?

M.B. Oui, c’est un problème. Mais les premiers embêtés se sont les pays voisins. Interpol n’a pas la capacité de l’empêcher de le faire. Nous sommes obligés d’en prendre acte. Aux USA vous avez des États qui, récemment, ont dépénalisés la consommation du cannabis et cela pose aussi des problèmes.


Les références à la culture des gangs -argent facile, filles faciles- sont de plus en plus présentes dans nos sociétés. Doit-on s’en inquiéter ?

M.B. C’est un phénomène qui inquiète beaucoup les gouvernements des pays des Amériques, latine et centrale. Là-bas, il y a un engouement énorme de la jeunesse pour tout ce qui touche aux gangs. Il est véhiculé par les réseaux sociaux, l’Internet, la télévision et les jeux vidéos; c’est tout un ensemble. Quel est l’impact de ces jeunes des gangs qui servent de référents aux autres alors qu’ils ne le devraient pas? Difficile à dire, mais je pense qu’il peut y en avoir un. Quand on voit certains comportements de jeunes, qui sortent des armes, comme ça, et tuent pour rien, là où il y a vingt ans un échange de coups de poings suffisait, on peut se demander si ils n’agissent pas par mimétisme.


Que peut-on faire en l’occurrence ?

M.B. A Los Angeles, la police et les autorités municipales sont parvenues à faire en sorte que les gangs qui étaient maîtres des rues il y a dix ou quinze ans ne le soient plus aujourd’hui. C’est le fruit d’une vraie politique, d’une stratégie particulière pour le rapprochement des populations et l’intégration des communautés. Mais il faut s’en donner les moyens et être en mesure de manager les troupes (les forces de police) afin qu’elles s’imbibent de la culture nouvelle que l’on entend leur faire appliquer. Ce n’est pas simple, il faut accepter le changement. Voilà, on vit dans ce monde là aujourd’hui.


Et il vous préoccupe ?

M.B. Pas dans l’exercice de mon métier où il y a beaucoup de choses à faire, une mission à accomplir. Mais en tant que mère de famille, en tant que citoyenne, oui cela peut faire un peu peur. Ces phénomènes sont prégnants. On dit toujours: «il faut que jeunesse se passe». Mais là, on peut se demander: jusqu’où va la déformation psychologique et mentale, l’atteinte à la structuration de la pensée ?


 

RELATIONS INTERNATIONALES - EUROPE DE LA DEFENSE - OTAN 

 Le monde criminel globalisé menacedirectement la stabilité des Etats. 

Source, journal ou site Internet : Synopia
Date : 23
janvier 2014
Auteur : Propos recueillis par Jean-Claude Galli, grand reporter et chercheur associé au think tank Synopia, et margo de Croÿ, journaliste
Adressé par Jean-Claude Galli (SN 64) via ihedn


Mireille Ballestrazzi (née en 1954 à Orange dans leVaucluse) est une haut fonctionnairefrançaise. Elle préside le comité exécutif d'Interpol depuis novembre 2012.

Une monnaie libre pour une économie libre. Se libérer du connu par Galuel

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Quand un changement de paradigme survient il repose toujours sur un changement des fondamentaux constructivistes. C’est à dire qu’il définit des objets qui n’ont aucune possibilité de pouvoir être décrits par l’ancien paradigme.

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Ainsi la Relativité Générale d’Einstein, décrivant l’espace-temps comme courbe, ignore la notion de forces présentes dans la physique Newtonienne, laquelle physique repose sans le dire sur un espace euclidien. Un Newtonien ne pouvait avoir cette idée en tête, car il interprétait la réalité comme étant implicitement inscrite dans un espace dont il n’imaginait même pas qu’on puisse le penser autrement.


courbe-bell.gifOr donc quand un tenant de la Théorie Relative de la Monnaie, voit le système monétaire, il voit que c’est ce même système monétaire qui est le problème, dans sa structure implicite non-remise en question, qui ne tient pas compte des 4 libertés économiques et du remplacement générationnel des hommes dans le temps. Il voit parfaitement comment cette structure fait qu’une monnaie prétendue commune n’est en réalité pas commune du tout, mais constitue en soi, par sa structure même, un privilège au bénéfice des uns au détriment des autres, ou encore un bénéfice pour certaines générations d’hommes au détriment d’autres générations.


41RHGpFU6qL._AA278_PIkin4-BottomRight--40-22_AA300_SH20_OU0.jpgA contrario, ce même tenant de la TRM voit et comprend que des approches constructivistes, tentant de valider ou de critiquer la notion de Revenu de Base, sont dans la non-compréhension de la nature même de la structure monétaire comme cause. Comme dans cet article de Michel Leis « Revenu Universel et partage » sur le blog de Paul Jorion ou bien encore ce débat en 4 épisodes entre Marc de Baquiat et Guillaume Allègreéconomiste à l’OFCE, ou encore cet article d’Olivier Berruyer « Idée reçue : “L’austérité en Angleterre marche ! ».


Car quel est le problème fondamental implicitement non-compris dans ces approches !? C’est de ne pas intégrer la structure du système monétaire dans lequel ils développent leurs analyses. Le constructivisme de ce système monétaire non-libre implique forcément des notions de valeurs ou de non-valeurs, définis implicitement comme absolues, non-relatives, concepts fondamentaux et implicites desquels découlent leurs analyses.

 

 


 
Le Bitcoin vient d'atteindre $1200.
Nicolas Doze revient sur cet évènement.

 

Pour conclure, à cause de cette impossibilité de compréhension qui repose sur le choix d’un paradigme non-libre, qui ne reconnaît pas les hommes comme semblables, ni dans l’espace ni dans le temps, en adoptant une définition implicite et arbitraire de ce qui est valeur ou non-valeur, il n’est pas de possibilité au sein de cette ignorance de démontrer le Revenu de Base. Tout comme, en revenant sur un paradigme déjà explicité et ré-explicité ici-même, il n’est guère de possibilité de démontrer au sein d’une géométrie euclidienne l’existence de triangles dont la somme des angles est supérieure à 180°, car il faut changer de fondement pour cela.


C’est pour cela qu’on ne verra pas d’analyse de ces auteurs comprenant l’émergence d’une valeur libre telle que celles que nous avons citées préalablement, et qu’ils utilisent pourtant pour publier leurs raisonnements tout en ignorant superbement les producteurs de ces valeurs morts depuis les 40 dernières années. Tout comme comme on ne verra pas d’analyse de ces mêmes auteurs concernant l’émergence de monnaies libres ou non-libres telles que Bitcoin, OpenUDC, uCoin, Monnaie M, Freicon, iOpen, Cyclos etc… indépendantes de leurs définitions implicites de ce qui est travail ou non-travail, valeur ou non-valeur, car ces phénomènes ne peuvent pas être compris dans leur espace nominatif et formel (conceptuel).


 

Aussi celui qui comprend l’essence de ce principe ne tient pas à convaincre les euclidiens que la géométrie non-euclidienne est « vraie », car elle ne s’impose pas non plus, mais elle se choisit parce qu’elle est jugée comme donnant de meilleurs effets tout en réduisant les effets indésirables. Aussi un véritable tenant de la Théorie Relative de la Monnaie ne tient pas à transformer à tout prix une monnaie non-libre dominante en monnaie libre, il laisse la liberté de ceux qui l’ont choisie, de continuer à utiliser cette non-liberté qu’ils estiment bonne pour eux-mêmes, tout comme l’homme de science ayant compris la portée des géométries non-euclidiennes laisse les euclidiens jouir de leur géométrie unique puisqu’ils se trouvent bien dans cette unicité et n’ont pas même l’idée qu’il puisse en être autrement.


Pour ce qui les concerne, les relativistes, tenants d’une économie libre et donc d’une monnaie libre développent, adoptent et utilisent un système monétaire libre tel que OpenUDC, uCoin, ou MonnaieM, en réfutant tout privilège et tout arbitraire, en réfutant toute définition de valeur autre que l’homme lui-même dans leurs fondements monétaires, en adoptant le principe de relativité de toute valeur qui implique que seul l’homme définit pour lui-même ce qu’il estime valeur ou non-valeur.


par

Source: Un blog à découvrir, voir ci-dessous

DGSE pourquoi ?

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Les grands vainqueurs de la Secondeguerre mondiale s’étaient partagé le monde en deux pôles. Ce partage n’était certes pas sans menaces ni périls, mais il n’en demeurait pas moinsstable dans la confrontation essentielle des deux camps. Il apportait finalement un ordre et une prévisibilité rassurants, loin desincertitudes d’aujourd’hui.Depuis la fin de la guerre froide, les menaces se sont multipliées, diversifiées, déplacées. Plus changeantes quenaguère, elles émanent de groupes terroristes, d’organisations criminelles, d’Etats etde réseaux proliférants, de pirates. Elles prennent leur source dans des conflits déstabilisateurs et des Etats faillis, autour de tensions sur les ressources énergétiques et les ressources naturelles, sans parler des cybermenacesnouvelles et en plein développementet del’espionnage – vieille menace toujours aussi active. A cela, il ne faut pas manquer d’ajouterles crises migratoires, sinon militaires, qui naîtront peut-être de prochains dérèglements climatiques. Enfin, même infime, subsiste la possibilité de guerres interétatiques.

 

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Ce monde, devenu complexe, incertain, mouvant, imprévisible, a profondément modifié nos perspectives stratégiques, qui ont été redéfinies en 2008 dans le Livre blanc sur la défense et la sécurité nationale et confirmées par le Livre blanc de 2013. La connaissance etl’anticipation sont depuis lors jugées essentielles pour notre capacité d’action et notre crédibilité internationale. Le renseignement est nécessaire à l’aide à la décision pour l’anticipation et l’appréciationdes risques, crises et conflits internationaux. Il est devenupour notre pays une priorité stratégique parmi les plus hautes parce que l’identification même des menaces, qui réduit d’une certaine façon l’incertitude dumonde, est devenue cruciale.


La nécessité du renseignement extérieur

Un service de renseignement extérieur comme la direction générale de la sécurité extérieure (DGSE) existe pour au moins quatre raisons : éviter à notre pays toute surprise stratégique, fournir à nos autorités une expertise de long terme, apporter au processus décisionnel une contribution unique et exclusive, et enfin déjouer la menace de façon opérationnelle. Aux côtés de ses partenaires de la communauté française du renseignement[1], le rôle premierde la DGSE est d’éviter à la France toute surprise stratégique en suivant attentivement l’état

de la menace, les forces en présence, ainsi que tout événement ou tout développement qui pourrait avoir un impact sur la sécurité de la France et des Français et la préservation de nosintérêts à l’étranger. Sur la durée, une administration aussi ancienne qu’un service derenseignement, dotée de capacités documentaires et archivistiques performantes, présenteun avantage comparatif indéniable. La DGSE est au cœur du savoir, de laconnaissance etde l’expertise dans le domaine du renseignement extérieur et de la sécurité nationale.Elle suit des pays, des enjeux, des groupes terroristes ou criminels, depuis plusieurs décenniesparfois. Elle est armée d’analystes et de cadres passionnés,érudits et héritiers de compétences anciennes et entretenues. Les destinataires de la production de la DGSE[2],qui ont besoin de maîtriser l’incertitude sans forcément pouvoir la réduire, exigent d’êtreapprovisionnés en permanence par du renseignement répondant à leurs besoins. La plus-value de la DGSE est d’apporter aux autorités nationales du renseignement ayant la plushaute valeur ajoutée : une information confidentielle, originale, pertinente et opportune, obtenue par des moyens souverains ou de coopération, dans les domaines prioritairesdéfinis par le Livre Blanc et le Plan national d’orientation du renseignement (PNOR). Laproduction du Service doit pouvoir éclairer le décideur par une contextualisation, une mise en perspective, une évaluation des risques, éventuellement même dresser une liste des gains attendus et des éventuelles conséquences. Ainsi donc, la DGSE peut offrir des clés decompréhension du monde afin d’aider nos autorités à mieux maîtriser l’incertitude.

Utilité, objectivité, fiabilité du renseignement

Le renseignement doit naturellement être particulièrement fiable car de cette fiabilité découle la crédibilité du Service, qui mécaniquement conditionne la qualité des partenariats noués avec des services étrangers luttant contreles mêmes adversaires. C’est pour cela que la source et le renseignement font systématiquement l’objet d’un contrôle de qualité et d’unecotation de fiabilité. Le Service adresse chaque année plusieurs milliers de notes à nos autorités. En plus des « notes de renseignement » élaborées par les exploitants de la DGSEsur la base de renseignements bruts recoupés, le Service produit des « notes d’évaluation ». Ce type de note évalue l’incertitude et met en avant l’interprétation que fait l’expert duServiced’une situation. Cette analyse se fonde sur les renseignements obtenus et l’expertise que l’analyste a de son sujet. Il est ainsi en mesure de prendre du recul sur les faits pourfournir un travail de réflexion permettant au destinataire de la note de mieux appréhenderune situation, d’anticiper et de se prépareraux éventuelles conséquences. Pour que le Service demeure un outil légitime, pertinent, respecté et écouté, il doit demeurer dans sonrôle de soutien à l’exécutif et en aucun cas de décideur dansle domaine de la politique étrangère, de la défense et de la sécurité nationale. Comme pour tout service derenseignement, il est attendu de la DGSE qu’elle demeure un outil fidèle et objectif, et nonservile ou pire encore, acteur de politique étrangère et de sécurité nationale, en soutenant telle ou telle option. Un service de renseignement dévoile, éclaire, mais il évolue enpermanence dans un jeu d’ombre et de lumière. Le renseignement n’est pas tout et ne peut pas tout. C’est une école de modestiequi apprend à remettre en cause nos certitudes. Il ne peut apporter de réponses définitives et fermes à toutes les interrogations du moment. Lerenseignement peut ne pas être parfaitement recoupé : l’information recherchée peut êtreparticulièrement protégée, et peut même fairel’objet d’une manipulation.Disposer de renseignements ne veut pas dire administrer la preuve, car le renseignement est par nature fragmentaire et déductif. Il peut en revanche aider le décideur à réduire la marged’incertitude quientoure les questions de politique étrangère, de défense et de sécurité nationale dont il est saisi. Mais de façon plus inattendue, un service de renseignement

extérieur, en révélant une vision du monde sans doute plus lucide et plus crue, peut aussi contribuerà renforcer l’incertitude...


Modalités et méthodologies du traitement du renseignement

C’est de son organisation que la DGSE tire sa force. Avec près de 6000 agents aux statuts,profils et compétences particulièrement diversifiés, et un budget annueld’environ 750 millions d’euros, la DGSE compense l’infériorité relative de ses moyens, par rapport à sesgrands homologues occidentaux, par la polyvalence de ses capacités et le caractère intégré de son organisation. Ainsi, la DGSE recourt simultanément à tous les modes de recueil du renseignement extérieur, par moyens propres (humain, technique et opérationnel) et par le biais de coopérations avec des partenaires nationaux et étrangers. Elle doit notamment pouvoir compter sur un vivier de sources humaines fiables et fidèles, adapté à la nature de nos objectifs et à même de fournir des informations pertinentes pour notre sécurité. Elledoit également faire évoluer ses capacités d’interception[3] en fonction des mutationstechnologiques sans fin, tout en les maintenant dans un cadre parfaitement conforme à samission et au droit, qui ne peuvent en aucun cas être assimilées à un “big brother”comme on peut parfois le lire.Le niveau d’effort consenti par l’Etat est tel qu’il exige naturellementune contrepartie dans un contexte budgétaire particulièrement contraint : le renforcement des synergies avec les services partenaires nationaux par la mutualisation des investissements. Cette mutualisation des moyens pour le renseignement, préconisée par le Livre blanc,augmente l’efficacité non seulement de la DGSE, mais de tous les services dela communauté française du renseignement. La DSGE attache la plus grande attention auxméthodologies de l’exploitation du renseignement. Le renseignement doit pouvoir répondre à nos questionnements s’il suit un cheminement analytique rigoureux de nature presquescientifique, fondé sur une exigence méthodologique particulièrement poussée. Enfin, pouraccroître l’anticipation et la réactivité, la DGSE a renforcé sa fonction « décèlement» et « alerte précoce » et a développé plus étroitement encore ses relations avec les instances del’Etatchargées de la prospective.


Performance et facteur humain

Mais pour demeurer un instrument pertinent et participer à la réduction du champ del’incertitude, à son évaluation, voire à sa maîtrise, la DGSE doit relever le défi de la performance, qui ne peut être obtenue qu’en lui assurant les nécessaires souplesse etréactivité dans la conduite de ses opérations. Dans un service de renseignement, où le degréd’exigence est particulièrement élevé, le facteur humain est primordial. Les hommes et les femmes de la DGSE sont non seulement des experts compétents et reconnus dans l’appareilde sécurité nationale français, et également auprès de nos partenaires étrangers. Ce sontsurtout des serviteurs de l’Etat intègres, attachés à des valeurs communes et soucieux d’opérer au profit de la sécurité de la France et des Français, dans un cadre légalet déontologique très strict. De mon point de vue, laDGSE ne peut se poser en tant qu’outil de réduction de l’incertitude auprès de nos autorités, mais aussi de l’ensemble de la population française, que s’il est légitime. Au nom du contrat social qui nous unit, notre démocratiedoit avoir recours à des services de renseignement efficaces opérant dans un cadre légal conforme aux droits français et européen, et dument contrôlés par la représentation nationale. Aussi, les Français doivent-ilsavoir l’assurance du caractère démocratique de laDGSE et de sa mission ; cela passe par un contrôle adapté et renforcé de la représentationnationale, que le Service appelle d’ailleurs de ses vœux.


Le monde globalisé du XXIème siècle sera plus incertain que ne l’a été le XXème siècle.LeLivre blanc de 2013 souligne le caractère ambivalent des transformations liées à lamondialisation, qui ont conduit à un certain nombre de ruptures. Ces ruptures sont l’œuvrede forces multiples (infra-étatiques ou à ambition supra-étatique),et d’une crise de l’Etat (àla légitimité contestée dans beaucoup de pays, et aux capacités diminuées pour peser). Elles rendent le paysage stratégique non seulement complexe, mais aussi incertain. Les scenarii qui envisagent le monde de demain demeurent très ouverts.Pour l’aider à maîtriser toujours mieux un environnement sécuritaire qui demeure dominé par l’incertitude, et aucune gouvernance globale n’étant, pour le moment, en mesure d’apporter la sécurité partout et tout le temps, l’Etat a pris la décision de renforcer ses instruments régaliens desécurité intérieure et extérieure. Un service de renseignement comme la DGSE vise à réduire lechamp de l’incertitude plutôt que l’incertitude elle-même. Sa mission est de s’interroger en permanence, et ce faisant, d’identifier les lignes de fracture, lesmenaces, les facteursd’instabilité. Car dans un monde vivant et en perpétuel mouvement, pour demeurer pertinente et faire face au défi de la performance, la DGSE doit faire preuve d’adaptabilitéen conciliant notamment plasticité intellectuelle et rigueur morale.


[1] Outre la DGSE, la communauté française du renseignement comprend la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI), la Direction du renseignement militaire (DRM), la Direction de la protection et de la sécurité de la défense (DPSD), la direction nationale du renseignement et des enquêtes douanières (DNRED) et la cellule de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme (TRACFIN).

[2] La production du Service est adressée à plus de cent destinataires institutionnels français, aux premiers rangs desquels il faut compter la présidence de la République, les services du Premier ministre, le ministère de la Défense, le ministère des Affairesétrangères, le ministère de l’Intérieur, l’état-majordes Armées, le ministèrede l’Economie et des Finances, etc...

[3] Au sein de la communauté française du renseignement, la DGSE assure le rôle de chef de file national (Senior Sigint) en matière de renseignement électronique.

 

« La DGSE, outil de réduction del’incertitude ? »

Source, journal ou site Internet : Revue de la défense nationale

Date :janvier 2014
Auteur :Bernard Barjolet, directeur général de la DGSE

Comment la France s'adaptera t-elle au sein de l'économie mondiale dans un proche futur

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La France connaît une période clef de son histoire entre un monde qui se meurt et le nouveau qui se cherche.

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La capacité à s'adapter à ce changement déterminera largement l'avenir économique, démographique, social et sociétal du pays. Le Commissariat général à la stratégie et à la prospective émet à ce titre son appréciation de la situation dont les grandes lignes sont reprises dans cette analyse.

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Vieillissement de la population

La France sera tout d'abord plus vieille à l'horizon 2023. En effet, en dépit d'une démographie plus dynamique que celle de ses voisins européens, elle va connaître au cours de la prochaine décennie un vieillissement d'autant plus rapide que les générations du baby-boom finiront de sortir de la vie active. Par conséquent, cette évolution entraînera une vive remontée de la proportion d'inactifs dans la population totale via l'augmentation du nombre des retraités. En 2023, le taux de dépendance, c'est-à-dire le rapport du nombre d'inactifs (enfants et seniors) au nombre d'actifs, aura retrouvé son niveau des années 1960 mais cette fois ce seront les aînés qui se seront substitués aux enfants.

 


 

Ils sont entrepreneurs, jeunes créateurs et préfèrent quitter cette France qui les déteste tant.

Article :
http://www.lefigaro.fr/conjoncture/20...

Crédit vidéo:
Envoyé Spécial - France 2 le 31/01/2013

 

Autonomie accrue des individus

Les structures familiales vont évoluer. En effet, tous les indicateurs amènent à anticiper que la transformation à l'œuvre depuis 30 ans se poursuivra dans la décennie à venir : augmentation du nombre de divorces, des unions libres et des familles monoparentales. D'après les projections, la taille des ménages devrait continuer à diminuer pour passer de 2,6 personnes par ménage en 1990 à 2,1 en 2025, ce qui se traduira notamment par une hausse de la demande de logements, et posera la question du soutien aux populations fragilisées et paupérisées par cette évolution. Parallèlement, sur une longue période, la baisse de la pérennité des couples est une tendance lourde : en 1982, près de 85% des femmes de 40 ans vivaient en couple, elles ne seront que 64% en 2030. Dès lors, et malgré des structures familiales qui ne sont pas homogènes sur l'ensemble du territoire, le mouvement sociologique vers une société d'individus valorisant l'autonomie est appelé à se poursuivre. Dans ce cadre, cette société transformée attendra inévitablement une évolution de ses relations avec l'Etat et les institutions sociales : le paternalisme étatique évoluera vers un accès aux services publics qui sera vu comme un support à l'autonomie individuelle.


De Sylvain FONTAN, Economiste

 

Situation globale de la France dans 10ans

Source, journal ou site Internet : le Cercle Les Echos Date : 29janvier 2014
Auteur : Sylvain Fontant, économiste

La "Hollandie" et la lassidude du peuple de France !

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Trop de Français sont las. Ils ont perdu confiance dans leurs dirigeants. Pire : ils les prennent en grippe, à force de promesses non tenues, de mesures inefficaces, de louvoiements à répétition.

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Chaque affaire nouvelle, chaque scandale révélé les entraînent un peu plus loin dans le désintérêt envers la politique et le mépris pour ceux qui s'y consacrent. L'économie stagne, les difficultés empirent et les gens ont le sentiment que personne n'est plus capable d'améliorer leur ordinaire. La conviction l'emporte que le personnel politique est corrompu, ou bien coupé du réel, ou les deux ensemble. C'est faux : l'immense majorité des élus de tous bords est intègre, active, qualifiée, soucieuse du bien commun. Mais le discrédit dont ils souffrent n'est pas sans conséquences. A force d'être désabusés, les citoyens risquent de perdre de vue l'essentiel : le pouvoir, en démocratie, est entre leurs mains.

 


 

Pour le tyran Lénine, la violence était le moteur de la lutte des classes. Le fondateur de l'Union soviétique est responsable de millions de morts. Un petit retour sur les horreurs commises par ce malfaiteur de l'humanité.

Politique

De Wikiberal:

On définit le plus souvent la politique comme l'organisation du pouvoir dans l'État.

 

 


Le socialisme une philosophie inepte, une idéologie pernicieuse contre les "pauvres"

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Un professeur d'économie dans un lycée annonce fièrement qu'il n'a jamais vu un seul de ses élèves échouer, mais, par contre, une année, c'est la classe entière qui a connu l'échec.


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Cette classe était entièrement convaincue que le socialisme est une idéologie qui fonctionne et que personne n'y est ni pauvre ni riche, un système égalitaire parfait.

Le professeur leur dit alors : « OK, donc, nous allons mener une expérience du socialisme dans cette classe. A chaque contrôle, on fera la moyenne de toutes les notes et chacun recevra cette note. Ainsi personne ne ratera son contrôle et personne ne caracolera avec de très bonnes notes.



  En France, la vie est devenue si difficile que les gens se souhaitent "bon courage", pensent "petit" toute la journée par manque d'ambition alors que "grand" n'est pas une qualité et parle de "ce pays" comme si ce n'était pas le leur.
La France devient un petit pays.

Philippe Bloch : Ne me dites plus jamais bon courage ! : Lexique anti-déprime à usage immédiat des français - Ventana

http://www.amazon.fr/dites-plus-jamai...


Quand arriva le troisième contrôle, la moyenne tomba à 5/20. Les notes ne remontèrent jamais, alors que fusaient remarques acerbes, accusations et noms d'oiseaux dans une atmosphère épouvantable, où plus personne ne voulait faire quoi que ce soit si cela devait être au bénéfice de quelqu'un d'autre. A leur grande surprise, tous ratèrent leur examen final.

 

 


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Le professeur leur expliqua alors que le socialisme finit toujours mal, car quand la récompense est importante, l'effort pour l'obtenir est tout aussi important, tandis que si l'on confisque les récompenses, plus personne ne cherche à réussir, ni n'essaie. Les choses sont aussi simples que cela. Voici un petit extrait de discours qui résume parfaitement les choses :


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« Vous ne pouvez pas apporter la prospérité au pauvre en la retirant au riche. Tout ce qu'un individu reçoit sans rien faire pour l'obtenir, un autre individu a dû travailler pour le produire sans en tirer profit. Tout pouvoir ne peut distribuer aux uns que ce qu'il a préalablement confisqué à d'autres. Quand la moitié d'un peuple croit qu'il ne sert à rien de faire des efforts car l'autre moitié les fera pour elle, et quand cette dernière moitié se dit qu'il ne sert à rien d'en faire car ils bénéficieront à d'autres, cela mes amis, s'appelle le déclin et la fin d'une nation. On n'accroît pas les biens en les divisant. »

 

Dr. Adrian Rogers, 1931.


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A lire aussi:

 

La novlangue socialiste : quand la nation devient «le nous inclusif et solidaire»

Le “Socialisme” est le cadet de nos soucis (Roman Bernard)

Le PS et la colonisation : un passé qui ne passe pas

Le socialisme : ne plus travailler du tout pour gagner presque rien

Le "dégage imaginaire" par Nathalie Rheims

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S'agit-il encore pour nos leaders politiques de "gagner" les élections sur la base d'un programme, ou de recueillir le fruit du rejet de l'autre candidat ?

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Le 17 décembre 2010, à Sidi Bouzid commençait la révolution tunisienne qui a conduit Ben Ali à quitter le pouvoir. D'autres peuples ont repris à leur tour le slogan "Dégage !" devenu le symbole de ces révoltes. Les années 2010 resteront probablement marquées par une image qui semble se propager de pays en pays et où, invariablement, le peuple en colère se rassemble sans discontinuer sur une place emblématique, comme la place Tahrir au Caire (place de la Libération), pour exprimer sa colère qui se focalise sur le chef de l'État à travers ce cri simple et radical qui résume tous les slogans.


3518687_act6_545x341.JPGAprès le Printemps arabe, on a vu apparaître la même image sur toutes les chaînes d'information en continu, celle d'un envoyé spécial filmé devant la foule, rassemblée sur une place, jour et nuit, jusqu'à la démission, la fuite, du chef de l'État invité à "dégager". Dans d'autres cas, c'est la guerre civile et les massacres qu'il déclenche lorsqu'il a les moyens de ne pas "dégager", comme en Syrie. Récemment, ce fut la Turquie, l'Ukraine, la Thaïlande, pays où cela avait commencé avant même la Tunisie, en 2010. On imagine que peut-être d'autres images similaires montrant la colère du peuple restent cachées, censurées par les régimes les plus autoritaires et les plus fermés à la communication.


opposant ukrainien torturé

BfiYEFcCIAAvPOQ.jpgLa France a connu dans son histoire bien des révoltes populaires dont les slogans et les pratiques n'ont rien à envier en matière de violence à ces "printemps" des peuples. Inaugurées par le régicide (à l'époque, un déicide) en 1789, les révoltes du peuple français, singulièrement parisien, sont devenues des références pour tous les autres peuples : 1830, 1848, 1870, etc. jusqu'au très "postmoderne" Mai 68.

Emballage publicitaire

Nathalie-rheims.jpgDepuis, la France a basculé dans cette démocratie postmoderne où la révolte ne relève plus que de symboles, de paroles, de taxe et de syntaxe, d'images qui circulent sur le Net avant d'échouer dans le gyro-broyeur des médias et surtout de la télévision. Ainsi, l'opération "Hollande, dégage" du dimanche 26 janvier 2014 ne parvient pas à être le moins du monde crédible. Elle se présente comme un emballage publicitaire d'une multitude de mouvements aussi hétéroclites que surannés. Même quand le peuple est très en colère, il n'aime pas trop qu'on se paye sa tête.


Par contre, cette stupéfiante intervention du jeune député Guillaume Larrivé qui a déclenché une bronca à l'Assemblée peut être considérée comme un symptôme. Dans une ambiance digne de la nouvelle émission de Laurent Ruquier, une sorte de Charles Consigny parlementaire réussit à choquer notre impassible Jean-Marc Ayrault. Il est vrai que le député UMP de l'Yonne s'était lâché, reprochant à François Hollande d'avoir été élu "par défaut" et uniquement par "antisarkozysme",

 

"qu'attendez-vous, demande-t-il au Premier ministre, pour vous en aller ?

 

Que le président annonce, par un communiqué, qu'il met un terme à votre vie commune ?"

 

C'était d'un tel mauvais goût que même dans L'Émission pour tous on aurait coupé au montage.

 


 

Les travailleurs frontaliers manifestent contre l'obligation de l'affilier à la Sécurité sociale française.
Dès que les gens ont le choix, ils fuient la Sécu pour s'assurer dans le privé.

Vae victis et libéralisme/socialisme de Faré (François-René Đặng-Vũ Bân Rideau)

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Imaginez un homme politique allemand, partisan de l'assassinat de masse sans scrupule, acquérant le pouvoir dans son pays.

Ben-Imaginez-Autre-Chose-Cartes-postales-435054390 ML

Imaginez-le à la tête d'une organisation de conquête du pouvoir par des moyens violents, envahissant ses voisins et conquérant de vastes territoires, ses troupes de choc pillant, violant et passant par les armes des villes entières.

 

Imaginez-le s'alliant avec des spécialistes de la propagande et du contrôle des esprits pour plus facilement galvaniser ses troupes et dominer ses victimes.

 

Imaginez-le enfin victorieux,installant au pouvoir sa Race des Maîtres, dont le sang est soi-disant pur et noble, qui dominera, par la combinaison de la force sanglante et du lavage de cerveau idéologique, les masses asservies des peuples conquis, ethniquement inférieurs, dans un Reich qui durera plus de mille ans.

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Ridicule?

Et pourtant, ce Reich n'a rien d'hypothétique; il porte le nom de la coalition de brigands qui a conquis cet Empire:

 

Frankreich, dans la langue des Maîtres. Ce chef de guerre s'appelait H'lodwigh, et vous le révérez aujourd'hui sous le nom de Clovis, ou Louis Ier, roi des Francs, cependant que vous adorez son Goebbels sous le nom de Saint Rémi.

 

Hitler_et_Muller.jpgOui, Français, cette France dont vous êtes fier n'est que les restes dégénérés de l'Hitlérisme triomphant, dont vos ancêtres furent les esclaves honteux. Ou plutôt, l'Hitlerisme ne fut que la triste caricature des conquérants germains passés, par les restes eux aussi dégénérés d'une Allemagne dont l'aristocratie avait été décimée, comme celle de toute l'Europe, dans la conflagration suicidaire de la Grande Guerre.


 


 
Lors d'une interview sur une radio suisse, Gérard Jugnot se lâche sur Hollande, Mélenchon, la gauche française et ses subventions qui vampirisent la culture.

Quelques extraits:

"Je fais partie de ces gens qui morflent car je suis aisé..."
"Mélenchon est un mec dangereux..."
"France 3 a toujours été communiste, si on n'avait pas la carte du PC, on ne passait pas à France 3..."
"On ne serre pas les budgets sur la bureaucratie..."
"Je peux le dire en Suisse, pas en France..."



Source: RTS - Vertigo (Philippe Cadert):
http://www.rts.ch/la-1ere/programmes/...

Le Livre Noir De La Gauche - Tatamis
http://www.tatamis.fr/sites/journalis...

 

La GPA, un rappel de la position de NVB en 2010 sur le TT de DSK : Terra Nova. Diverses positions

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Il est des sujets que l'on n'aborde que d'une main tremblante ou presque. Parce qu'ils sont graves, parce qu'ils nous dépassent, parce qu'ils posent des questions éthiques et ontologiques si fortes qu'on craint d'être définitivement submergé par le doute.


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La gestation pour autrui (GPA) fait partie de ces sujets graves car aucun des arguments en présence ne peut être balayé d'un revers de main, ni l'intérêt de l'enfant, ni la dignité humaine, ni les risques de marchandisation. La réponse n'a rien d'univoque, il n'y a pas derrière le débat public qui fait rage de « vérité révélée ». Aucune instance, d'ailleurs, qui s'en saisit, aucun cénacle qui n'en débat, aucun comité qui n'y apporte sa réflexion, qui ne parvienne aujourd'hui à une position unanime. Parlementaires, intellectuels, féministes, représentants religieux, praticiens sont désormais partagés entre pro et anti GPA.

 


  Par prof Kuing Yamang: Maintenant, vos enfants appartiennent à l'État et à ses sbires et l'Éducation nationale va vous le prouver.
Beaucoup pensaient que le rôle de l'école était d'apprendre à lire, à écrire et à compter, mais les derniers tests Pisa l'ont montré : elle n'y arrive pas bien. Par contre, l'État lui offre le pouvoir d'apprendre à nos enfants l'égalitarisme et l'uniformisation. Le formatage des cerveaux de vos enfants, c'est maintenant.

Casting : Yves Théard

 

C'est sans dogmatisme et sans préjugé qu'il convient d'aborder ce débat souvent conduit sans nuance, chacun en appelant, tous azimuts, au secours de la religion, de la morale, de l'ordre public, des droits de l'homme, à l'intérêt de l'enfant, à l'envers, à l'endroit, selon ce qu'on invoque, avec des arguments plus ou moins convaincants.


A ce débat passionné, il faut apporter des réponses sereines en se gardant de sombrer d'un côté dans le « moins disant éthique », de l'autre, dans la « morale pour autrui » et ne jamais se départir de principes simples qui font de nous des républicains progressistes et vigilants : laïcité, égalité, justice. Ce débat ne peut pas non plus être désincarné et oublier qu'il émerge dans un monde qui change, dans lequel la parentalité se conjugue désormais au pluriel, loin des schémas naturalistes confortables à la conscience.


Pour les opposants à la gestation pour autrui, il y aurait dans cette pratique une instrumentalisation du corps de la femme, un asservissement portant atteinte à la dignité humaine. Nous serions passés de la « déesse mère » au « four à bébé ». Sa pratique conduirait à une exploitation financière de femmes faisant commerce, contraintes et forcées, de leur ventre. Enfin, immenses, seraient les risques psychologiques pour la gestatrice dont les motivations peuvent être ambivalentes, pour la fratrie, pour le couple d’accueil, pour l’enfant ainsi conçu dont le questionnement sur ses origines serait très difficile.

 

Il y a de la vérité et de la réalité dans chacun de ces arguments, mais aucun n'est pour autant irréfutable. Ils plaident, à mon sens, pour la prudence, pas pour l’abstention, car la GPA peut être un instrument supplémentaire au service de la lutte contre l’infertilité.


La marchandisation de la gestation pour autrui est, en l’état actuel des pratiques et de la législation, non seulement un risque, mais une réalité avérée et il ne fait aucun doute que dans un système non régulé et non contrôlé, l’argent soit l’une des motivations principales de gestatrices réduites, par la misère ou l'appât du gain, à louer leur ventre. Mais le statu quo législatif ne préserve d'aucune de ces dérives et rien ne permet de dire, au contraire, qu'une légalisation encadrant la GPA présenterait des risques supplémentaires de marchandisation. Enfin, le fait que l'acte marchand se déroule loin de nos frontières ne le rend pas moins intolérable.


Quant à l'argument de la dignité, trop souvent galvaudé, il a fini par s'émousser.

 

C’est lorsqu’elle est un acte intéressé, tarifé, imposé par les nécessités économiques, que la GPA porte atteinte à la dignité des femmes, mais qu’en est-il d'un acte gratuit, purement altruiste ?

 

De quelle indignité humaine pourrait être porteuse le geste strictement désintéressé d'une gestatrice, le désir d'enfant d'un couple infertile et plus important encore, la naissance d'un enfant issu d'une GPA ?


Les systèmes libéraux, tout autant que les pratiques clandestines, sont des repoussoirs et en aucun cas des modèles, mais que nous apprennent les systèmes encadrés et règlementés ?

 

article_IDE-PMA-GPA.jpgLes mères porteuses ne banalisent pas leur acte, ne minimisent pas leur responsabilité, ni les risques de cette pratique. Celles qui témoignent avancent des motifs altruistes et perçoivent distinctement la limite entre leur démarche et le projet parental des parents d'intention. Ceux-ci témoignent d'une grande satisfaction. Leur choix est réfléchi, il s'inscrit le plus souvent dans un parcours long et douloureux d'aide à la procréation ou de candidature à l'adoption. L'accueil de l'enfant est programmé et préparé. Le plus souvent, lorsque les liens ont été maintenus avec la gestatrice (ce qui n'est pas systématique), les relations sont bonnes. Les liens tissés pendant au moins neuf mois se poursuivent au delà de la naissance. Le bien être psychologique des enfants ne parait pas en cause, ils ne semblent ni plus ni moins malheureux que les autres et en tous les cas pas moins humains.


Les arguments en défaveur de la gestation pour autrui pèchent par leur caractère trop dichotomique et systématique.


Ils n’envisagent pas que des pratiques encadrées et réglementées, imposant des conditions strictes pour être gestatrice (avoir déjà des enfants, absence de lien génétique, limitation à une seule GPA, remboursement par la sécurité sociale, droit au remord, motivations psychologiques...), comme pour les parents d’intention (agrément par l’agence de biomédecine, avoir épuisé tous les autres modes d’accès à la parentalité...), puissent permettre d’éviter les dérives.


Ils ne considèrent pas les bénéfices d’une GPA pour des couples stériles ayant épuisé tous les recours de la procréation médicalement assistée ou de l’adoption.


Ils ne disent rien de la psychologie humaine, de la réalité et de la diversité des situations actuelles, de l'évolution des mentalités, de la construction éminemment sociale, avant d’être biologique, de la maternité.

 

Reflet d'une société consumériste où toute relation est par nature marchande, miroir d’une société individualiste aussi, ils ignorent par dessus tout la part d'humanité et de liberté éminente qu'il y a incontestablement dans cet acte de générosité.


Il y a parmi les défenseurs d’une GPA gratuite et strictement encadrée, c'est-à-dire plus de 60% des Français interrogés, des gens responsables qui ne badinent pas avec la marchandisation du corps humain et moins encore avec la dignité humaine, comme Michelle André, Robert Badinter, Geneviève Delaisi de Perseval ou Israël Nizan. C’est parce qu’ils croient à certaine éthique du don que notre société a fini par perdre de vue.

 

Par Najat Vallaud-Belkacem

Secrétaire nationale du Parti socialiste aux questions de société

Le 18 novembre 2010


GESTATIONPOUR AUTRUI:L’ETHIQUE DU DON

Source: Terra Nova "La fondation progressiste"

www.tnova.fr

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>> GPA: Ce que contient vraiment la circulaire Taubira, à lire ici

 

Par sa décision du 13 septembre 2013, la Cour de cassation a montré le caractère inique de la circulaire Taubira sur la reconnaissance par l’état civil français des enfants nés à l’étranger par GPA.

 

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Le débat sur le « mariage pour tous » a ouvert celui sur la gestation pour autrui (GPA). Une femme peut-elle porter et donner vie à un enfant pour un autre couple, homosexuel ou non ? Le Conseil national de l’Ordre des médecins en France a déjà répondu par la négative. Et ce pour plusieurs raisons.

« Le débat sur la gestation pour autrui ne peut pas laisser le médecin indifférent. »

 

Amendements-PMA-GPA-Matignon-confirme-que-le-gouvernement-s.jpgL’Ordre des médecins, qui s’était déjà exprimé sur le sujet dès 2010, a récemment réaffirmé publiquement sa position. S’il considère légitime le désir d’enfant, il se prononce clairement contre la GPA.

L’enjeu éthique

Premier argument : la GPA n’est éthiquement pas justifiée. Selon les médecins, cette pratique réduit la mère porteuse à un « instrument de gestation » dont « on ne peut garantir la parfaite indépendance ». Elle peut en effet faire l’objet de pressions affectives ou sociales. Quant à l’enfant, il devient « l’objet d’un contrat » prévoyant son abandon à la naissance.

L’enjeu médical

gpa-pma-quel-est-le-programme.pngL’Ordre des médecins rappelle que n’importe quelle grossesse comporte des risques médicaux. Il est aujourd’hui scientifiquement prouvé que l’état mental et physique de la mère (habitudes alimentaires, éventuelles addictions…) a des conséquences sur l’enfant, même après l’accouchement. L’entourage de la mère porteuse (conjoint et enfants) est aussi directement concerné. Enfin, « la femme donneuse d’ovocyte ne peut voir son enfant porté par une autre sans ressentir une frustration importante. »

L’enjeu social et juridique

En cas d’accidents lors de la grossesse ou de dommages sur l’enfant après l’accouchement, les médecins s’interrogent sur les responsabilités de chacun. Quelle responsabilité morale et pécuniaire pour le couple demandeur ? Pour la mère porteuse ? Quel avenir pour un enfant handicapé que ni les parents demandeurs, ni la mère porteuse ne voudraient garder ? L’Ordre des médecins conclut : « le seul fait d’évoquer ces situations montre à quel point cette méthode de procréation est troublante. »

Retrouvez l’ensemble de nos articles sur notre blog, ici.


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Pour le Parti communiste:

Mariage pour tous, PMA, GPA : quel est le problème ?

 

Le projet de loi gouvernemental sur le mariage pour tous et l’adoption qui est en  discussion à l’assemblée nationale, déchaîne les passions. Il est bien difficile de prendre part au débat dans cette ambiance passionnelle qui nous impose de choisir son camp et nous fait des procès en homophobie ou en conservatisme religieux, à la moindre hésitation. Honte à la droite qui instrumentalise cette question de société à des fins politiciennes.

Dépassionner les débats et envisager les enjeux et les conséquences du point de vue de l’humain !

Il est nécessaire de dépasser l’idéologie compassionnelle qui instrumentalise l’opinion publique par médias interposés, convoquant l’émotion et les passions en lieu et place du raisonnement et de l’esprit critique.

Le sujet est trop délicat, trop complexe pour le traiter de façon binaire et moralisante. Il touche au plus profond de nous-mêmes, de nos représentations symboliques de nos constructions humaines, de nos mythes fondateurs.

Il ne faut pas se tromper de chemin : allons-nous vers plus d’humanité ou vers de nouvelles aliénations, voire de nouvelles barbaries? La question mérite de prendre le temps d’en délibérer collectivement pour dire dans quelle société nous voulons vivre.

L’état de l’opinion change, évolue au fil de la campagne orchestrée par les médias. Les différents sondages organisés au sujet du mariage pour tous, de l’adoption et de la procréation médicalement assistée (PMA) montrent un décalage entre l’approbation à 60% du mariage pour tous et le rejet de l’adoption (54%) et celui de la PMA (53%). Depuis août 2012, il y a  en effet, un retournement de l’opinion des français, majoritairement inquiets au sujet des liens de filiation. Au demeurant, les questions du mariage homosexuel et de l’homoparentalité sont jugées secondaires par les français qui attendent le gouvernement sur les problèmes économiques et sociaux. Au moment où le mariage décline, où les enfants nés hors mariage sont les plus nombreux, que signifie la demande de mariage homosexuel ?

 

En décidant de dissocier la question du mariage pour tous et de l’adoption de celle de la procréation médicalement assistée (PMA) pour les couples homosexuels, le gouvernement marque une distanciation entre ces deux  revendications que les associations militantes ont voulu étroitement lier pour des raisons stratégiques.

La procréation médicalement assistée : quels bouleversements éthiques ?

Actuellement, la procréation médicalement assistée est doublement encadrée.  Elle n’a rien à voir avec le code civil car elle est sous la loi du code de santé publique et ne concerne que les couples hétérosexuels pour des raisons essentiellement médicales : stérilité médicalement diagnostiquée, fécondation in vitro ou recueil de gamètes préventivement  à tout traitement (chimiothérapie, radiothérapie, chirurgie…) susceptible d’entraîner une stérilité secondaire, nécessité d’éviter la transmission d’une maladie grave (sida, maladies génétiques…) à l’enfant ou au conjoint…Les différentes lois de bioéthiques font donc la distinction entre les demandes de convenance et les demandes thérapeutiques.

Si la loi accorde l’accès à la procréation artificielle pour tous sans plus aucune raison médicale, au nom du désir d’enfant, alors s’ouvre pour la médecine procréative un champ d’activité d’une toute autre dimension éthique, sociale, sociétale, économique, anthropologique…

Une telle réforme de la loi autoriserait le droit à l’enfant et bouleverserait nos principes éthiques fondamentaux. Le droit à l’enfant légalisé entrerait  en contradiction avec le droit de l’enfant.

Notre société devra s’interroger sur les risques et les conséquences de cette possible nouvelle industrie que serait un grand système de production d’enfants avec des matériaux humains,  tels que les dérives eugénistes, les trafics lucratifs, le droit à l’enfant à n’importe quel prix, la fabrication d’enfants sans père ou sans mère, le secret d’une partie des origines de l’enfant… et y apporter des réponses humanistes en opposition totale aux lois du marché capitaliste. Dans notre société où le modèle ultra-libéral anglo-saxon tend à s’imposer à la philosophie des lumières, il y a de quoi être terriblement inquiet !

Le marché en embuscade : aliénation d’un nouveau type !

Les déclarations provocatrices et indignes de Pierre Bergé – homme d’affaires et président du Sidaction- concernant la location du ventre des femmes en faveur d’une gestation pour autrui,  à l’instar des prolétaires qui vendent leur force de travail devraient nous inciter à la prudence et à la plus grande vigilance.

L’argument sans cesse utilisé de l’égalité des droits rencontre bien des contradictions et des invraisemblances. De quels droits s’agit-il ? Du droit au mariage  et à l’adoption ou du droit à l’enfant ?  Le droit au mariage homosexuel  et à l’adoption tout à fait légitime, ne me semble pas poser problème car il existe une majorité parlementaire pour voter la loi.

La question du mariage et de l’adoption est-elle instrumentalisée et vise-t-elle un autre objectif qui serait le droit à l’enfant ?

Quid d’un droit à la procréation médicalement assistée pour les couples de lesbiennes et son impossibilité pour les couples gays ? Quid de l’inégalité économique d’accès à la PMA qui n’ouvrirait  aucun droit à remboursement pour les cas non médicaux ? Serait-il légitime que la PMA soit prise  en charge par la sécurité sociale hors raisons médicales ?

Témoignage et paroles de soignants.

Les psychanalystes, les pédopsychiatres, les philosophes ont-ils quelque chose à nous dire ?

Jean-Pierre Winter-psychanalyste-dans une tribune du 25 mai 2012 au journal L’Humanité, disait que « comme psychanalystes, nous ne sommes que trop avertis des conséquences anxiogènes à long terme des bricolages généalogiques commis au nom de la protection d’intérêts narcissiques, religieux, économiques ou autres. Jusqu’à présent, ces manipulations souvent secrètes pouvaient être entendues comme des accidents historiques, des conséquences de troubles psychologiques, des effets d’aliénation.  Mais voilà que « l’accident » devrait devenir la loi. Voilà que François Hollande veut organiser légalement les arrangements qui priveraient a priori certains enfants de leur père ou de leur mère. Il nous faudrait croire parce qu’on nous l’affirme, que cela serait sans effets préjudiciables alors que nous pouvons constater jour après jour, la souffrance et l’angoisse de ceux que la vie s’est chargée de confronter à de tels manques. Certains, à droite comme à gauche, semblent convaincus qu’un enfant se portera bien du moment qu’il est aimé. Le grand mot Amour est lâché ! Cet argument est dangereux ! Il est culpabilisant pour les parents qui ont chéri leur enfant et qui néanmoins l’ont vu dériver et s’acharner contre eux dans la colère et dans la haine. Au reste, qui peut dire avec certitude la différence entre amour et allégation d’amour ?(…) Pour ma part, je ne vois pas de véritables objections à ce que des enfants soient adoptés par des couples quels qu’ils soient, à condition qu’ils se sachent issus d’un homme et d’une femme, même abandonniques. J’ai les plus grands doutes sur les effets des procréations faisant appel à des tiers voués à disparaître de l’histoire d’un sujet d’emblée dépossédé d’une moitié de sa filiation avec le consentement de la loi. »

Pour la philosophe – Sylviane Agacinski – « lorsque l’on veut créer, grâce à la procréation médicalement assistée,  une parenté homosexuelle, on décide d’avoir des enfants qui n’auront pas de père ou de mère et qu’à la place, ils seront adoptés par des personnes du même sexe : c’est un choix extrêmement violent ».

 Elle met en cause le système industriel de production biotechnologique aux U.S.A. qui rapporte beaucoup  d’argent mais qui aboutit à fabriquer des enfants et à considérer les personnes comme des matériaux biologiques.

La différence des sexes est inhérente à la conception à moins que demain le clonage ne vienne annuler cette différence  si essentielle à la diversité et à la richesse du vivant ?

Le droit pourrait-il  contredire le réel  et la différence des sexes en inscrivant l’enfant comme né de deux parents du même sexe ou comme en Espagne occulter le père et la mère par un parent A et un parent B ?  Où nous conduirait la destruction de nos symboles fondateurs d’humanité ?

Depuis les années 1970,  50 000 enfants sont nés d’un don anonyme de gamète. Certains de ces enfants aujourd’hui adultes réclament le droit de connaître la totalité de leurs origines biologiques.

Arthur Kermalvezen, conçu par insémination artificielle avec donneur  anonyme et auteur d’un livre intitulé « né d’un spermatozoïde inconnu »évoque l’histoire douloureuse de ses parents et la sienne. Privé de la moitié de ses origines, il raconte comment il est constamment renvoyé « à cette étrangeté de soi-même » malgré l’amour de sa famille. Il est devant une porte fermée dont il cherche la clef. Il voudrait bien sortir le donneur de sa vie car il occupe une place trop importante. En définitive, il lui faut retrouver son géniteur pour l’oublier.

Homoparentalité, Procréation Médicalement Assistée et  Gestation Pour Autrui : liberté individuelle ou dignité humaine ?

Les techniques de la PMA ouvrent un champ nouveau à l’homoparentalité en rendant techniquement possible le droit à l’enfant mais aussi à une nouvelle aliénation potentielle de la femme réduite à l’état de couveuse et à la marchandisation de l’enfant, objet de transactions commerciales.

La gestation pour autrui représente une nouvelle barbarie par l’instrumentalisation du corps d’autrui à des fins personnelles,  un nouvel esclavage spécifique. La femme serait ramenée à des fonctions essentielles : sa capacité procréatrice, gestatrice, cela donnerait des arguments pour légaliser la prostitution sexuelle puisque la location du corps féminin pour autrui serait devenue le droit.

La fondation Terra Nova  (la boite à idées du PS) a produit un rapport justifiant le recours à la gestation pour autrui et de nombreuses personnalités socialistes militent pour sa légalisation au prétexte que c’est autorisé ailleurs ou que le désir d’enfant n’a pas de solution……Il est chimérique de considérer qu’en l’encadrant la GPA pourrait être politiquement correcte, acceptable par la société. C’est ignorer la réalité la plus sordide de cette pratique à l’échelle mondiale et les conséquences délétères sur l’enfant et la mère porteuse.

Pour Catherine Dolto « ce qui est en cause c’est le statut de l’enfant comme sujet. En le traitant comme un objet convoité auquel chacun a droit s’il peut payer, c’est l’humanité même de l’enfant que l’on met en péril ! Ce qui constitue une rupture éthique dont nous devons mesurer la gravité, c’est le nouage au même instant d’une procréation manipulée par la technique médicale et d’un abandon programmé. C’est dans l’intention que se joue l’essentiel. Que signifie pour une femme, le fait  « d’offrir »son corps pour une transaction économique dont un enfant est l’enjeu ?  Comment croire que celles qui le feront contre un simple dédommagement, le feront par altruisme, dans la limpidité du don de soi et de l’enfant qu’elles auront porté , dans un acte exempt de complexités névrotiques potentiellement pathogènes pour elles, pour leurs autres enfants et pour celui qu’elles auront abandonnés. (…) C’est nier les avancées qui ont été faites dans la connaissance de la petite enfance durant ces trente dernières années !  Vers 1975, le nouveau-né était encore considéré comme un tube digestif vaguement sophistiqué, sans émotions ni sentiments ! Chercheurs et cliniciens ont démontré combien cette vision était pathogène ! »

Pour la pédopsychiatre Myriam Szejer, l’environnement modifie le génome humain. Tout ce qu’un enfant vit dans le ventre de sa mère fait qu’il ne sera pas le même que s’il était passé par un autre ventre ! La sensorialité de l’enfant est en plein développement dans l’utérus. Il mémorise les sons, la voix de sa mère, les battements de son cœur, son odeur. C’est ce qui lui permet d’aller bien à la sortie en retrouvant ce qu’il a mémorisé dans le ventre de sa mère. Ces repères identitaires lui permettent de se rassurer. S’il est abandonné, cela crée une blessure : la blessure primordiale qui ne cicatrisera jamais et se rouvrira à chaque séparation.

Nicole Borvo-Cohen-Seat – ancienne sénatrice et dirigeante communiste –déclarait lors d’une audition parlementaire que « le désir d’enfant, absolument douloureux et légitime quand il ne peut pas être satisfait,  ne saurait se confondre avec un droit absolu à l’enfant…(…) L’enfant, pas plus que la gestatrice, n’est une marchandise en l’occurrence un objet que l’on peut obtenir à tout prix. Un enfant né de l’accouchement d’une autre femme se posera exactement les mêmes questions qu’un enfant adopté à un moment de sa vie et toute sa vie…(…)  ce questionnement est douloureux, difficile; lié à l’abandon qui est un moment indélébile dans l’histoire de l’individu. Or, dans le cas de l’adoption, l’enfant a été abandonné et la société lui donne la possibilité d’avoir des parents. Dans le cas de la GPA, la société organise l’abandon de l’enfant par la femme qui l’a porté, après avoir organisé un rapport marchand entre celle-ci et les futurs parents … »

Pour Françoise Dolto « l’enfant est une personne. L’enfant n’est pas la propriété des parents. Tout est langage. Chez l’être humain tout « veut dire », les gestes les plus absurdes ont un sens, font partie d’un langage symbolique à-travers  lequel se tisse « la fraternité d’espèces ». Le parler vrai, encore faut-il parler avec l’enfant pas seulement à l’enfant ; surtout lui parler vrai. On ne peut mentir à l’inconscient, il connaît toujours la vérité. Dès les premières heures, un enfant décèle l’accent de vérité (la coïncidence entre ce que l’on dit et ce que l’on éprouve) et il en a besoin pour ce qui concerne ses origines (l’histoire familiale) afin que vitalité biologique et vitalité sociale concordent(…) L’enfant a toujours l’intuition de son histoire. Si la vérité lui est dite, cette vérité le construit. »

« Science sans conscience n’est que ruine de l’âme » François Rabelais

Les progrès scientifiques ouvrent un espace infini de connaissances et de possibles mais imposent des responsabilités et des choix humains toujours plus complexes. Ils nécessitent une délibération citoyenne de haut niveau éthique, politique, humaniste.   

L’ordre capitaliste, au moyen des biotechnologies, offre une réponse marchande inédite aux passions, aux pulsions et aux fantasmes humains, pour de nouveaux profits. Il montre ses limites historiques, ses impasses anthropologiques, ses perversions deshumanisantes et l’urgence d’en sortir.

Sous couvert des progrès de la science, tout est-il possible et souhaitable ?   Prenons le temps et ayons les moyens d’en décider collectivement. Une autre démocratie est à inventer en lien avec la démocratie représentative et délégataire. Pourquoi  pas des Etats généraux de la bioéthique à l’échelle intercommunale, départementale, régionale et nationale ce qui exclut un projet de loi dans trois mois voté dans la précipitation au nom du politiquement correct.

L’avenir de notre civilisation au cœur de la révolution informationnelle et technologique met la question du dépassement du capitalisme à l’ordre du jour ! 

 

Simone Fayaud

Secrétaire départementale de Charente du PCF

Membre de la direction nationale et de la commission santé

Les rentiers de la spoliation légale

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Est un parasite social institutionnel (PSI) quiconque vit par la force sur le dos des autres de façon visible, constante et impunie. Les synonymes de '"parasite social institutionnel" sont : "Übermensch légal", "rentier de la spoliation légale", "esclavagiste officiel", "exploiteur du peuple".


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Les parasites sociaux institutionnels sont la caste supérieure du socialisme, forme contemporaine de l'exploitation des faibles par les puissants, la caste inférieure étant celle des producteurs-esclaves ou moujiks (Michel de Poncins). Les hommes de l'état sont les parasites sociaux institutionnels les plus visibles, mais il existe en fait toute une hiérarchie de la spoliation légale :


Bf51tsCCEAALVEJ.jpg— au sommet se trouvent les HiFis, les Hauts Fonctionnaires, administrateurs du socialisme pseudo-démocratique ; les HiFis ne se livrent pas eux-mêmes à la violence criminelle dont ils vivent, ils en donnent l'ordre aux policiers, qui sont des fonctionnaires à leurs ordres et ils manipulent celle des partenaires sociaux à part entière (cf. infra).

 


 

La loi Duflot est un cas d'école autour du mythe de l'État qui protège.
L'encadrement des loyers va créer la pénurie et la garantie universelle des loyers, qui est une taxe de plus, va déresponsabiliser les locataires.
L'économiste suédois Assar Lindbeck disait très justement que le contrôle des loyers est, après un bombardement, la manière la plus efficace de détruire un centre ville.

 

 

On y trouve aussi des bourgeois petits et grands, comme ceux qui peuplent en majorité les logements subventionnés.


Bf4Pt4rCEAAAHBJ.jpgElle comprend aussi des pauvres comme les jeunes des banlieues qui, lorsqu'ils ne sont pas des partenaires sociaux à part entière sont quand même le plus généralement des Übermenschen légaux, qui vivent d'aides sociales, de prétendus "services publics" pseudo-gratuits et autres subventions de l'état, et dont il est interdit de dire du mal sous peine d'être puni par les hommes de l'état.

Le parasitisme social institutionnel s'autorise de divers discours sophistiques suivant la place du parasite dans la hiérarchie des Übermenschen légaux. Le plus général est le discours sur les prétendus "droits à" — "droit à l'éducation", "droit au logement", etc. qui sont autant de pétitions de principeesclavagistes-absurdistes.


Dans une vraie démocratie, tout parasite social institutionnel serait inéligible et privé de tout droit de vote par une clause constitutionnelle interdisant le conflit d'intérêts.

 

Parasite social institutionnel

Source:

Les "bobos", ne seraient-ils pas des sociaux démocrates ?

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Les bobos... En inventant il y a quatorze ans cette contraction entre "bourgeois" et "bohème", le journaliste du New York TimesDavid Brooks ne pensait sans doute pas que son néologisme allait à ce point enflammer les dîners de famille et les éditoriaux des magazines.

 

les-bobos.gif

 

Oxymore répudié par les universitaires mais plébiscité par les médias, le terme est aujourd'hui employé à toutes les sauces, que ce soit à propos du prix de l'immobilier comme dans les débats autour du mariage gay. Souvent pour être accusé de tous les maux. À droite, le bobo est ainsi décrit au mieux comme un ravi de la crèche de l'immigration, au pire comme un hypocrite qui, comme l'affirme Alain Finkielkraut, vante les mérites du métissage "tout en vivant dans des forteresses". À l'extrême gauche, cet avatar bio de la gauche caviar prend l'allure d'un social-traître, principal responsable de l'embourgeoisement en chassant le vrai peuple des centres-villes. Ce "bobo-bashing" étant d'autant plus aisé qu'ils sont rares, même du côté du canal Saint-Martin ou de Montreuil, à revendiquer le label..

 


 

Il règne en France une dictature intellectuelle alimentée par les écolos de EELV (seulement 2% aux élections) qui fait qu'on ne peut même plus faire de la recherche.
La navigatrice Maud Fontenoy ose ouvrir un débat posé et sensé sur l'exploration des gaz de schiste.

Le bouquin de Maud Fontenoy "Ras-le-bol des écolos" chez Plon :
http://www.plon.fr/ouvrage/ras-le-bol...

 

 

Le terme bobo, contraction de bourgeois-bohème, est une expression désignant des personnes relativement aiséesNote 1 dont les valeurs se situent à gauche. À partir de cette définition générale, différents attributs peuvent être ajoutés à l'archétype du bobo : urbain, écologiste, idéaliste, hypocrite… Il s'agit ainsi d'un sociostyle, c'est-à-dire d'une tentative de caractériser un groupe social selon les valeurs que ses membres partagent, plutôt que selon leurs caractéristiques socio-économiques ou démographiques.

Le terme est issu du livre Bobos in Paradise: The New Upper Class and How They Got There de l'américain David Brooks, publié en 2000. L'auteur, un journaliste décrit comme conservateur modéré, y décrit ce qu'il ressent comme une mutation positive de son propre groupe social : les yuppies des années 1980, dont le mode de vie bourgeois se serait hybridé avec les valeurs bohèmes de la contre-culture des années 60-70.

En France, le terme est plutôt utilisé de manière péjorative pour désigner des personnes aisées se proclamant de gauche mais dont les actes sont contradictoires avec les valeurs qu'ils défendent.

 

Pédagogie sur le " Populisme "...Des visions pour un débat !

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Le populisme est une accusation dont se servent les politiciens au pouvoir (et ceux qui les soutiennent) contre ceux qui leur reprochent de ne pas se servir de leur pouvoir dans l'intérêt du peuple.

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Le populisme comme défense du peuple

Le terme de populisme implique la notion de peuple. Or, cette notion peut-elle avoir un sens individualiste ?

Le dictionnaire définit le peuple comme un "ensemble d’êtres humains vivant sur le même territoire ou ayant en commun une culture, des mœurs, un système de gouvernement." A partir de cette définition de "peuple" il est pratiquement impossible de définir un intérêt commun sur lequel tous ses membres seraient d'accord.


thumb.jpgDans les sens qui nous préoccupent, par exemple "Un politicien promet au peuple des baisses d'impôts. C'est du populisme, juge son rival." cette définition ne s'applique pas : le politicien ne le promet pas à lui-même, ni à son rival, ni en fait à l'ensemble de la caste exploiteuse. Il ne peut le promettre en réalité qu'à ceux qui sont victimes des impôts. Le terme populiste, pour avoir un sens, doit donc implicitement impliquer, au moins en partie, de définir le peuple comme la caste exploitée.


0403-presseurop.jpgSelon la théorie des classesà laquelle le populiste adhère, il n'en tirera pas les mêmes conclusions : s'il s'en tient à la théorie des classes marxiste, il considère que ce sont les "capitalistes" qui "exploitent" les "travailleurs", et que "le peuple", c'est à dire la caste exploitée ainsi définie doit donc, par le biais de la démocratie redistributive, se révolter contre la caste exploiteuse ; s'il comprend la théorie des classes libérale (du moins en partie, et peut-être inconsciemment), au contraire, il sait que "le peuple" est exploité par les hommes de l'Etat, et que c'est leur pseudo-démocratie qui l'empêche de décider "lui-même" des affaires qui "le" concernent. C'est ce que François Guillaumat appelle les "populistes de gauche" et les "populistes de droite".


Pris dans ces sens cohérents et non-contradictoires-là, le terme de populisme devient donc inutile, puisque synonyme soit de communisme, soit de libéralisme : la définition qui reste est donc celle d'un populiste de droite qui ne comprend pas tout : sa définition à lui de pseudo-démocratie est bien souvent simplement la "social démocratie technocratique", sa définition de "laisser le peuple décider des affaires qui le concernent" implique plutôt "la démocratie directe", et lui comme président la gérant, puisqu'il est politicien ! De même, il ne définit le peuple comme classe exploitée que pour les besoins de l'opposition avec la classe exploiteuse, mais pour le reste reconnaît une pertinence à la notion de peuple avec une volonté collective propre. Comme "peuple" se confond souvent avec "les citoyens de l'Etat-nation", ces populistes-là défendent toujours un certain nationalisme — sinon, ils ne seraient pas populistes mais libéraux ou anarchistes et ne parleraient pas de "peuple" mais d'individus.

 


 
Alexandre Dorna est psychosociologue. Il enseigne dans le cadre du groupe d'étude sur la propagande à l'Unversité de Caen. Il est l'auteur d'un Que sais-je ? sur le populisme.

    Chantal Delsol, La nature du populisme ou les figures de l'idiot

     

     

    Chantal Delsol est Professeur de philosophie politique à l'Université de Paris-Est, où elle a fondé le Centre d'Etudes Européennes, qui a un grand rayonnement, notamment en Europe centrale. Elle vient d'être élue membre de l'Institut de France. Elle a écrit une œuvre importante, traduite en diverses langues. Elle a commencé par l'étude de notions politiques (capitales dans la doctrine sociale de l'Eglise) - subsidiarité, autorité - ; elle a continué par une analyse de l'âme contemporaine en Occident - l'irrévérence, le souci contemporain - ; puis elle a esquissé une politique pure, intérieure et extérieure, avec un essai sur La République, une question française, et sur la justice internationale ; après cela, elle a exploré l'âme en écrivant plusieurs romans ; elle revient aujourd'hui à la philosophie politique avec un des ses tout meilleurs livres.


    Chantal Delsol, esprit émancipé et être enraciné, n'a eu qu'à être elle-même, pour découvrir le modèle anthropologique dont elle se sert pour éclairer l'état et le malaise de la civilisation : rien ne va plus dans le couple émancipation-enracinement, pourtant constitutif de l'humaine condition. La tendance à l'émancipation devient, dans les élites d'Occident, frénésie unilatérale, qui détruit l'humain ; en face d'elle, hors d'Occident, mais aussi en Occident, une pathologie symétrique de l'enracinement ; le monde va-t-il vers l'affrontement entre deux frénésies inséparables et irréconciliables ?


    Elle applique ce modèle au populisme, qui fournit à son essai l'objet autour duquel il pivote, s'élargissant graduellement à une étude de l'état actuel, et futur, de la démocratie, ouvrant une perspective sur la civilisation mondiale, en l'état actuel de son développement.


    La seconde partie du titre (Les figures de l'idiot) renvoie à la distinction en grec entre idion et koinon, propre et commun. Chantal Delsol, suivant ici la pensée classique, définit l'idiotès comme celui qui, intellectuellement, ne sort pas de son trou pour appréhender les ensembles, et/ou qui, moralement, ne se hisse pas au niveau du bien commun. On devient citoyen capable en cessant d'être un idiotès. Une démocratie est un régime dont la rationalité dépend de l'existence d'une suffisante proportion de citoyens qui ne soient pas « idiots ».


    Chantal Delsol explique en quoi consiste la démagogie : flatter la tendance à rester un idiotès. Il n'y a pas de démocratie sans effort d'élévation et d'éducation. Mais c'est le penchant constant des élites, note-t-elle (et elle le documente), de prendre les gens du peuple pour des idiots. L'originalité des élites de notre temps consiste à croire qu'on est idiot, et de surcroît vil et tyrannique (antidémocrate), si l'on n'adhère pas à l'idéologie de l'émancipation déracinée dans ses manifestations les plus extrémistes. La dénonciation du « populiste » va donc au-delà d'une 'juste) dénonciation de la démagogie. Elle est le terme dans lequel s'exprime à la fois la version actuelle du mépris du peuple et de la forme présente de la tyrannie idéocratique.


    « Populisme » est devenu un terme accusatoire, qui impute au peuple, en vertu même de son idiotie, comme à tout partisan d'une formule équilibrée émancipation/enracinement, une pathologie de l'enracinement (dont le nazisme a produit un des types accomplis, cf. ch.6, 'La perversion du particularisme'). Cette accusation inique permet d'exclure du jeu tous ceux qui n'adhèrent pas à l'idéologie d'une démocratie radicale déracinée (les idiots).


    Ainsi, dans la veine jacobine classique, le peuple (sans majuscule) est sommé d'être le Peuple (en soi et pour soi) ou de se taire, et de laisser penser et gouverner à sa place ceux qui savent mieux que lui ce qu'Il est - c'est-à-dire ceux qui ont droit au pouvoir de droit divin à perpétuité parce qu'ils sont par définition les démocrates. Chantal Delsol croit pouvoir démontrer que la consternante impuissance politique de l'Europe, par exemple, serait le fruit du rejet d'une élite intellectuelle arrogante et idéologue, par des peuples demandeurs d'une juste mesure d'enracinement et d'émancipation. Elle décrit en analyses aiguës, et qui font mouche, les expressions de ce mépris ordinaire du peuple, coupable d'aimer l'enracinement et le bien-vivre, au moins autant que l'extrémisme émancipateur et ses délires.

    Ce livre puise aux sources de la Politique d'Aristote, partisan de la démocratie et de la prudence, contre les régimes autoritaires et soi-disant scientifiques, et voit dans les problèmes actuels de la démocratie une répétition de la polémique entre Platon et Aristote. A-t-elle eu tort de poser la question d'une démocratie où l'on respecterait le peuple ?


    Communisme-Nazisme : la comparaison interdite par JF. REVEL

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    Le refus vigilant de toute équivalence, de toute comparaison, même, entre nazisme et communisme, malgré la parenté de leurs structures étatiques et de leurs comportements répressifs, provient de ce que l'exécration quotidienne du nazisme sert de rempart protecteur contre l'examen attentif du communisme.

     

    hitler-et-staline-par-les-hommen-le-14-juillet-2013.jpg


    Rappeler chaque jour les atrocités nazies exercice devenu sacré, désormais, sous le nom de " devoir de mémoire " - entretient un bruit de fond permanent qui ne laisse plus de vigilance disponible pour le rappel des atrocités communistes.

     


      Encore plus d'État, nationalisation des entreprises avec l'argent des contribuables, lutte contre libéralisme mal absolu, contre le méchant capital et contre le privé, interventionnisme de l'État, planification et régulation de tout ce qui bouge, le Front national veut appliquer le programme économique de Jean-Luc Mélenchon.
    Écoutons Nicolas Bay, secrétaire général adjoint du FN, essayer de nous raconter tout ça.

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    Pour ceux qui trollent encore avec la loi 1973 et donc qui sont pour pour utiliser la planche à billet à fond les rotatives et saigner le pouvoir d'achat des gens via une inflation démesurée... pas sympa pour les pauvres, ça, car l'inflation est une usure qui touche toutes les classes sans distinction et vis à vis de laquelle les plus défavorisés sont les plus sensibles.De plus imprimer de la monnaie n'enrichit personne mais se contente de dissoudre la richesse existante dans la monnaie totale et de dissoudre d'autant plus cette richesse que l'on imprime des billets.

    L'inflation touche plus les pauvres car les riches peuvent quitter à temps le pays et revenir après l'inflation avec une fortune supérieure car la dévaluation associée à cette inflation augmente la valeur relative de leurs avoirs à l'étranger. L'inflation augmente donc l'écart entre riches et pauvres...

    Tout le monde peut observer que le pain ou tout autre produit ne fait qu'augmenter, mais ce n'est pas le produit qui augmente, c'est la valeur du billet de banque que vous avez en main qui diminue.Et si ce billet de banque ne cesse de perdre de la valeur, c'est à cause du genre de politique que vous défendez.

    De plus, le coupable, c'est l'Etat obèse qui s'endette pour financer ses dépenses publiques et non les banquiers qui ne font que répondre à une demande.

    Si quelqu'un est alcoolique, ce n'est pas la faute du vigneron :
    https://www.facebook.com/photo.php?fb...

    Et puis la loi de 1973 n'interdit même pas à l'Etat d'emprunter à la Banque de France, elle interdit seulement au Parlement de prendre l'initiative de cette mesure, entre autres réformettes:https://fr.wikipedia.org/wiki/Loi_n%C...

    Trois petits liens pour arrêter de troller avec cette histoire de loi 1973 :

    Deux de gauche :

    http://www.lemonde.fr/idees/article/2...

    http://www.lemonde.fr/idees/article/2...

    Un libéral :

    http://h16free.com/2011/11/28/11407-p...

    Un autre :

    http://archives-lepost.huffingtonpost...


     

     

    A LIRE AUSSI

    http://www.wikiberal.org/wiki/Socialisme

    http://www.wikiberal.org/wiki/Social-nationalisme


    Le Moyen Age n’a jamais cru que la Terre était plate !

    La Russie retire ses troupes massees a la frontière ukrainienne

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    John Kerry, secrétaire d'État américain, affirme que des Tchétchènes ont franchi la frontière pour "attiser les choses, pour engager le combat"."Les troupes qui étaient à la frontière reculent vers Moscou, pas vers Kiev", a déclaré John Kerry. Le secrétaire d'État américain s'est exprimé sur la télévision publique américaine PBS, confirmant ce qu'avait constaté mardi un responsable du Pentagone. En revanche, "il y a des preuves selon lesquelles des Russes traversent la frontière, le personnel de Tchétchénie entraîné en Russie franchit la frontière pour attiser les choses, pour engager le combat", a accusé John Kerry. Le ministre américain s'en est ému mercredi au téléphone auprès de son homologue russe Sergueï Lavrov, selon le département d'État. Des médias ukrainiens ont affirmé cette semaine que des soldats tchétchènes étaient présents à Donetsk, bastion des séparatistes. Mais mercredi, le président tchétchène Ramzan Kadyrov a démenti avoir envoyé des militaires combattre dans l'est de l'Ukraine, sans exclure toutefois que des Tchétchènes aient pu s'y rendre de leur propre gré. Par ailleurs, la Maison-Blanche a fait part de son "inquiétude" à propos d'armes sophistiquées aux mains des rebelles en Ukraine, après la mort de 12 soldats ukrainiens dans un hélicoptère abattu par les pro-russes.

    Les séparatistes toujours soutenus ?

    "Cela signifie que les séparatistes continuent à avoir accès à des armes sophistiquées et à une assistance de l'extérieur", a dénoncé le porte-parole de la présidence américaine, Jay Carney, laissant entendre que Moscou fournissait ces armes aux rebelles. La Russie a déjà démenti de telles accusations. Le Mi-8 ukrainien, qui transportait des hommes pour la relève des troupes et un général des forces du ministère de l'Intérieur, a été visé par un lance-missiles sol-air portatif russe près du bastion pro-russe de Slaviansk, a affirmé le président ukrainien par intérim Olexandre Tourtchinov. Jay Carney a aussi appelé à la libération de quatre observateurs de l'OSCE, capturés par des séparatistes dans la ville de Slaviansk. "Il est inacceptable que les observateurs soient interpellés, et il faut qu'ils soient immédiatement libérés. Nous exhortons la Russie à faire usage de son influence sur ces groupes pour qu'ils relâchent les observateurs, renoncent à leurs armes et participent au processus politique", a insisté le porte-parole.

    La Russie retire ses troupes massees a la frontière ukrainienne

    Source, journal ou site Internet : Le Point

    Date : 30 mai 2014

    Auteur : AFP

    Le nombre de clandestins dans l UE decroit (mais la legislation nationale contre le travail au noir reste insuffisante)

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    Le nombre de clandestins dans l’UE décroît (mais la législation nationale contre le travail au noir reste insuffisante)

    La Commission vient d’adopter son Cinquième rapport annuel sur l’immigration et l’asile (2013) de même qu’un rapport d’évaluation de la directive relative à l’harmonisation des sanctions du travail au noir. Il ressort du rapport annuel une baisse du nombre de clandestins dans l’UE alors que le nombre de détections aux frontières de l’UE s’accroît et que la migration irrégulière reste une composante majeure de la migration vers l’Union. source de l'image (représentant un migrant clandestin franchissant la frontière européenne à l'enclave espagnole de Ceuta bordant le Maroc). Par ailleurs, une communication de la Commission révèle que les législations des Etats membres en application de la directive relative à l’harmonisation des sanctions du travail au noir restent insuffisantes pour lutter contre le travail au noir. Les Etats ont mis du temps à transposer la directive et le dispositif pour lutter contre ce phénomène doit être renforcé. Cela étant, la Commission n’envisage pas pour l’instant de nouvelle modification de la directive.

    Une situation préoccupante aux frontières de l’Union

    En 2013, la présence de ressortissants de pays tiers en situation irrégulière dans l’UE décroît (386 230 contre 608 870 en 2008). Cette baisse peut être en partie attribuée à la crise économique, qui a rendu plus difficile l’obtention d’un emploi dans de nombreuses régions de l’Union européenne (UE) (à lire sur securiteinterieure.fr : Quatrième « bilan de santé » Schengen : la situation générale du dispositif est plutôt bonne) . La migration irrégulière demeure une composante majeure de la migration vers l’UE. En 2013, 317 840 personnes se sont vu interdire l’entrée dans l’UE, ce qui représente une légère augmentation de 0,6 % par rapport à 2012, la grande majorité d’entre elles (61 %) ayant été refoulées en Espagne. Le nombre des arrestations a diminué, avec 386 230 personnes appréhendées en 2013 (contre 433 665 en 2012). En 2013, les États membres ont renvoyé quelque 166 470 citoyens non ressortissants de l’UE vers des pays tiers (à lire sur securiteinterieure.fr : ARA 2013 : la pression de l'immigration clandestine décroît aux frontières de l'UE mais...). Il est à noter une forte augmentation du nombre de détections de personnes franchissant clandestinement les frontières par rapport à 2012 (à lire sur securiteinterieure.fr : Le Fonds européen pour les frontières extérieures rencontre un franc succès auprès des Etats). Entre juin et septembre 2013, 77 140 personnes ont été interceptées en franchissant illégalement les frontières de l’UE, avec une augmentation significative à partir de juillet affectant fortement les côtes italiennes, notamment en raison de l’aggravation de la crise syrienne (à lire sur securiteinterieure.fr : Des temps de vache maigre, même pour Frontex).

    À la suite de la tragédie de Lampedusa

    Les opérations de Frontex ont été renforcées par un budget supplémentaire de 7,9 millions d’euros, tandis que l’Italie s’est vu allouer des ressources d’urgence pour un montant total de 23 millions d’euros (à lire sur securiteinterieure.fr :Frontex, Schengen, Lampedusa... Faut-il sauver ou protéger ?). En 2013, la Grèce a reçu 82,7 millions d’euros. D’après la Commission, la Grèce a fait preuve de volonté politique pour améliorer son régime d’asile et ses politiques de migration.

    Réponses pour réduire les migrations irrégulières

    De nouveaux accords de réadmission ont été signés (Arménie, Cap-Vert, Turquie) et les travaux se sont poursuivis afin d’assurer la mise en œuvre complète des accords existants

    L’accord de réadmission avec l’Arménie est entré en vigueur le 1er janvier 2014, les négociations en la matière ont été menées à terme avec l’Azerbaïdjan et des négociations se sont ouvertes avec le Belarus en février 2014. Des mesures ont été entreprises afin de prévenir la migration irrégulière par la frontière gréco-turque, grâce également à l’implication active de Frontex, qui a poursuivi ses travaux de lutte et de prévention de la migration irrégulière, avec une attention particulière pour les Balkans occidentaux et l’Europe orientale. Un certain nombre d’actions ont eu lieu dans le but de recueillir, d’analyser et de partager des données sur la fraude ainsi que de partager les renseignements et les meilleures pratiques pour la prévention entre les États membres.

    Politique de retour

    Des progrès considérables ont été réalisés en 2013 dans l’évaluation et la promotion d’une application correcte et harmonisée de la directive «retour». Un grand nombre d’États membres ont commencé ou achevé de modifier leur législation nationale afin de remédier aux carences répertoriées (à lire sur securiteinterieure.fr : Expulsion des migrants illégaux : la directive Retour n’est qu’un début... ). Le départ volontaire demeure l’option privilégiée pour la mise en œuvre des retours, bien que, dans certains cas, des retours forcés puissent être nécessaires. Les États membres ont eu de plus en plus recours aux opérations conjointes de retour, coordonnées et financées par Frontex. En outre, Frontex a dispensé une formation aux spécialistes des retours. L’accent est placé sur l’adoption d’un «Manuel en matière de retour» contenant des lignes directrices, les meilleures pratiques et des recommandations pour les autorités réalisant des activités liées au retour, un meilleur échange d’information entre les organismes nationaux de contrôle des retours forcés afin de favoriser une exécution plus harmonisée du contrôle, et le recours au réseau européen des migrations comme plate-forme de facilitation de la coopération, notamment en ce qui concerne le départ volontaire.

    Lutte contre le travail au noir

    Les États membres devaient transposer la directive prévoyant des normes minimales concernant les sanctions et les mesures à l’encontre des employeurs de ressortissants de pays tiers en séjour irrégulier, dans leur droit national au plus tard le 20 juillet 2011. La Commission avait engagé des procédures d’infraction contre 20 États membres qui ne s’étaient pas exécutés à temps. Celles-ci ont, depuis, toutes été clôturées. À la suite de la transposition de cette directive du 18 juin 2009, il ressort que tous les États membres interdisent l’emploi de migrants en situation irrégulière et infligent des sanctions à leurs employeurs. Toutefois, la sévérité des sanctions telle que déterminée par la législation varie considérablement entre les États membres. Néanmoins, pour l’heure, la Commission indique qu’elle ne propose aucune modification de la directive. Elle évaluera au fil du temps si les législations de transposition se révèlent suffisantes. Cette directive du 18 juin 2009 prévoyant des normes minimales concernant les sanctions et les mesures à l’encontre des employeurs de ressortissants de pays tiers en séjour irrégulier, vise à neutraliser le facteur d’attraction que constitue l’obtention d’un emploi. Elle durcit les sanctions pour emploi illégal et améliore les mécanismes de détection, tout en prévoyant des mesures de protection conçues pour remédier aux injustices qui frappent les migrants en situation irrégulière. La directive fait partie d’un ensemble de mesures prises par l’UE pour lutter efficacement contre l’immigration illégale; parmi les autres mesures figurent la coopération accrue avec les pays tiers, la gestion intégrée des frontières opérationnelles, une politique de retour efficace et une législation renforcée en matière de lutte contre la traite des êtres humains.

    Le nombre de clandestins dans l UE decroit (mais la legislation nationale contre le travail au noir reste insuffisante)

    Source, journal ou site Internet : sécurité intérieure

    Date : 28 mai 2014

    Gaz Azerbaidjan : Total vend sa part dans Shah Deniz au turc TPAO

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    Le groupe français Total a signé un accord prévoyant la cession de sa participation de 10% dans le développement du champ de Shah Deniz, en Azerbaïdjan, et dans l'exploitation du pipeline du Caucase du sud à la société turque TPAO, indique un communiqué de Total mis en ligne sur son site. Cette transaction, soumise à l'approbation des autorités, est évaluée à 1,5 milliard de dollars. "Cette vente est une nouvelle avancée dans le cadre de notre programme de cessions. Suite à cette opération, le Groupe aura cédé près de 16 milliards de dollars d'actifs depuis 2012, en ligne avec son objectif de 15-20 milliards de dollars de cessions", a déclaré Michael Borrell, directeur Europe Continentale et Asie Centrale de Total, cité dans le communiqué. Situé en mer Caspienne à environ 100 km au sud-est de Bakou, le champ offshore de Shah Deniz recèle 1.200 milliards de mètres cubes de gaz et 240 millions de tonnes de condensat. Le champ, dont la première phase de développement a été mise en service en 2006, fournit actuellement 178 milliards de mètres cubes de gaz et 34 millions de tonnes de condensat par an. Le gisement est exploité par BP (28,83%) en partenariat avec SOCAR (16,67%), Statoil (15,5%), Total (10%), Lukoil (10%), Nico (10%) et TPAO (9%).

    Gaz Azerbaidjan : Total vend sa part dans Shah Deniz au turc TPAO

    Source, journal ou site Internet : RIA Novosti

    Date : 30 mai 2014

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