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Hollande est-il bien constitué ?

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En pleine tournée des vœux présidentiels, François Hollande a reçu les membres du Conseil constitutionnel, lundi 6 janvier, à 18 heures.


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"Le respect de la Constitution n'est pas un risque, c'est un devoir. Chacun doit y veiller à la place qui est la sienne", a déclaré le président de cette institution, Jean-Louis Debré, au cours de son discours.

 


  Par prof Kuing Yamang: Contrairement aux espérances de Hollande, il n'y a toujours pas d'inflexion de la courbe du chômage.
Seul un déblocage du côté des entreprises pourra faire évoluer la situation.

 

Des propos particulièrement sévères qui traduisent l'agacement des Sages vis-à-vis des écarts constitutionnels de la majorité. Quels sont les reproches ?

 

 


 


Les entreprises françaises sont les moins efficaces de la zone euro. Ceci est bien sûr dû au coût du travail qui est le plus élevé dans cette zone euro. Donc au revoir les investissements, moteur de l'économie réelle, et les embauches qui vont avec.
Antoine Larigaudrie.

 

1 - Des textes censurés et pas toujours corrigés

BdKwRjnIgAAh-pg.jpg"Il est bien sûr naturel et conforme à l'esprit de la Ve République qu'à la suite d'une censure, le gouvernement et le Parlement puissent chercher à atteindre l'objectif qu'ils s'étaient fixé par d'autres voies, désormais conformes à la Constitution", indique Jean-Louis Debré à propos de la taxe à 75%


"Toutefois, à plusieurs reprises au cours de ces derniers mois, des dispositions législatives ont été adoptées alors qu'elles contrevenaient directement à l'autorité de la chose jugée par le Conseil. Ce dernier n'a alors pu que les censurer une deuxième, ou plutôt j'espère, une dernière fois."

 

Comme ce fut le cas sur les textes concernant les droits de succession en Corse, le plafonnement de l'ISF ou pour la cotisation foncière sur les produits non commerciaux.

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2 - Des lois imparfaites et mal travaillées

Jean-Louis Debré regrette aussi, comme il le fait régulièrement, des "lois aussi longues qu'imparfaitement travaillées", recelant "des dispositions incohérentes et mal coordonnées" et "gonflées d'amendements non soumis à l'analyse du Conseil d'Etat". 

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3 - Le président de la République doit veiller au respect de la Constitution

"L'Etat de droit est fondé sur le respect de la règle de droit et des décisions de justice", souligne le président du Conseil constitutionnel. La volonté générale ne s'exprime que dans le respect de la Constitution".


Hollande-Mitterrand.jpgDans son discours, François Hollande a indiqué avoir "demandé au gouvernement que la confection des projets de loi "respecte" les recommandations du Conseil. "C'est une obligation que l'article 62 de la Constitution impose à tous les pouvoirs publics et qu'ils ont parfois tendance à oublier en reprenant des dispositions qui ont pourtant déjà été censurées", a-t-il concédé. "La simplification est un devoir qui s'impose aussi au législateur", a poursuivi le chef de l'Etat, soulignant que "la loi doit veiller à être claire et intelligible".

Le Conseil constitutionnel ne se veut pas force d'opposition

La multiplication des censures du Conseil constitutionnel place Jean-Louis Debré, ancien ministre RPR, dans une situation délicate. A chaque fois, les Sages, qui ont été nommés par la droite pour la majorité d'entre eux, sont accusés ou du moins soupçonnés de saper le travail de la majorité en place. Quant au pouvoir, il apparaît incapable de faire passer des textes et de mener à bien son travail. Bref, à l'approche des élections et dans un climat politique et général tendu, le Conseil constitutionnel ne veut pas attiser les critiques.BdEskhRCYAAR1_w.jpg 


"Votre tâche est difficile dans des temps agités. Chacun sait la volonté qui est la vôtre, et dont vous avez témoigné à de nombreuses reprises, de rassembler les Français dans les épreuves que notre pays connaît, a conclu Jean-Louis Debré. "Ce rassemblement ne peut s'effectuer qu'autour de notre Constitution."


Source: Par 


L'avertissement du Conseil constitutionnel à François Hollande


Yves Lacoste expert en géopolitique nous délivre sa vision des conflits de ce début XXIème siècle

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De la décolonisation au conflit syrien, du Printemps arabe à la mairie de Brignoles, le père de la géopolitique (en France) passe au crible mutations politiques et grandes bascules historiques Une affaire de “luttes d’influences sur un territoire donné”.


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Tel est, selon Yves Lacoste, géographe de formation et père de la géopolitique (crée en Allemagne) en France, le principal ingrédient de la géopolitique, cette science complexe qui marie données géographiques et faits historiques dont, depuis toujours, il étudie les effets et décrypte les manifestations.

 

De ses origines nazies à ses expressions les plus récentes – qu’il s’agisse de l’explosion du Printemps arabe, de l’enlisement du conflit syrien, des tensions liées à l’immigration ou encore de la montée du FN... – il dresse l’historique de ce concept sans lequel, il en est convaincu, on ne saurait comprendre l’origine et, donc, le fondement des tensions actuelles. Ceci, quelle que soit la nature du territoire sur lequel elles s’exercent – pays, région, ville ou simple quartier... – et quelle que soit la forme qu’elles revêtent – conflit armé, lutte de personnes ou éléments de langage. Autant de nuances qui, répète-t-il, ne changent rien au fait “qu’il s’agit bien de rivalités de pouvoir qui s’exercent sur un espace donné”. Et par conséquent, “d’une même logique géopolitique”. De celles qui permettent à des événements passés d’imprégner un territoire suffisamment profondément pour, des années plus tard, justifier une guerre. De celles qui, Yves Lacoste le répète, permettent de décrypter le présent. Lorsqu’en 1976 j’ai écrit ce petit livre qui a fait scandale, La géographie ça sert d’abord à faire la guerre, je n’y parlais pas de géopolitique. D’ailleurs, à cette époque, personne ne parlait de géopolitique. Tout simplement parce que le terme était considéré comme nazi. Le mot était proscrit du langage public depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale car les premiers à l’utiliser avaient été les géographes allemands. Dès 1933, Hitler s’est employé à tirer parti des connaissances de l’école de géographie allemande – qui est la première école géographique universitaire au monde à partir du XIXe siècle – en politisant son contenu, d’où le terme de géopolitique. Toute la logique consiste alors à utiliser des lois scientifiques, notamment les idées de Darwin sur l’évolution supposée inégale des espèces, pour servir une approche ultra- raciste. C’est ainsi que les nazis vont appliquer ces préceptes dits “scientifiques” à l’espèce humaine, afin d’être en mesure d’affirmer qu’il existe des races supérieures et des races inférieures puis, à la géographie, en arguant du fait que, pour s’étendre et ainsi, assurer les progrès de l’humanité, la race supérieure – celle des Allemands – doit “nettoyer” certains territoires occupés par des races inférieures – les Juifs, les Polonais, les Russes... C’est cela, la géopolitique de l’époque : un mélange de stratégie militaire et d’expansion territoriale sur fond de justification prétendument scientifique. Il va sans dire que ces conceptions, dès la défaite allemande de 1945, ont été absolument proscrites.


Khmers rouges et ayatollah Khomeiny

Le concept de géopolitique n’a plus été utilisé jusqu’à ce qu’en 1979, le patron du journal le Monde, André Fontaine, qui avait le souvenir de la géopolitique hitlérienne, y ait recours pour qualifier et condamner la guerre soudaine entre le Cambodge et le Vietnam. Autrement dit, entre deux Etats communistes ce qui, pour l’opinion, était inimaginable. Les Khmers rouges avaient attaqué les premiers pour récupérer un territoire qui, autrefois, appartenait au grand empire khmer cambodgien. Le fait que le conflit soit motivé non pas par des principes marxistes mais qu’il se résume à une dispute de territoire justifiait donc, selon lui, le terme de géopolitique. Peu après, les Américains, devant l’arrivée de Khomeiny à Téhéran, décident à la stupéfaction générale de quitter précipitamment l’Iran qui était pourtant une de leurs positions stratégiques et, là encore, des journalistes osent parler de “changement géopolitique”. Tout comme lorsque l’Armée rouge, toujours en 1979, envahit l’Afghanistan. Dès lors le terme devient acceptable, comme si plus personne ne se souvenait de ses origines. Et l’opinion commence à s’y intéresser.


La géopolitique
Beaucoup de personnes, tout comme moi d’ailleurs, avaient trouvé la géographie telle qu’elle leur avait été enseignée au lycée emmerdante. Mais avec la géopolitique, les gens découvrent autre chose. Un rapprochement histoire et géographie qui leur fournit un véritable outil de compréhension du présent. Et cet outil commence à passionner. Car faire de la géopolitique, c’est marier des connaissances géographiques à des faits historiques ; c’est rapprocher deux types de données pour obtenir une vision d’ensemble ; pour saisir un contexte dans son intégralité et, avec lui, les enjeux qui y sont rattachés. Pour cela les deux disciplines sont indissociables. On ne peut faire de géopolitique sans tenir compte de l’historique du territoire concerné, des événements qui l’ont façonné : conflits armés, problématiques d’appartenance, tensions politiques, religieuses, ethniques, etc., pour comprendre pourquoi, des décennies plus tard, tel chef d’Etat, telle nation ou tel clan revendique ce territoire. La réponse peut être parce qu’autrefois, ses ancêtres en avaient la maîtrise, parce qu’on y parle la même langue, parce que par le passé il était majoritairement de telle ethnie ou de telle autre, etc. Voilà pourquoi la géographie et la géopolitique sont des outils à faire la guerre.


Luttes d’influence et conquête de territoires
Pour moi la géopolitique est tout ce qui a rapport à des rivalités de pouvoir. Toutes sortes de pouvoirs, et pas uniquement celui d’Etats sur un territoire donné. On va ainsi parler de géopolitique en ce qui concerne la domination ou l’influence d’un parti politique sur un quartier, une ville, historiquement de gauche, ou de droite... Qu’on cherche à conquérir ce territoire par les armes ou par des éléments de langage relève d’une même logique géopolitique, puisqu’il s’agit bien de rivalités de pouvoir qui s’exercent sur un espace donné. Et encore une fois, les rivalités de pouvoir peuvent prendre bien d’autres expressions que celle du conflit armé. Ainsi, le fait que le FN remporte les élections à Brignoles qui était depuis très longtemps une municipalité communiste, c’est de la géopolitique. C’est un basculement d’influence sur un territoire considéré comme stratégique. Si le FN remportait une élection dans des quartiers votant traditionnellement à droite, on dirait c’est une mutation. Dans le cas présent, lorsque des quartiers populaires tout entiers vont, dans une ville traditionnellement de gauche, voter FN, c’est un basculement géopolitique. De la conquête pure et simple de territoire.


La crise égyptienne
La crise actuelle en Egypte constitue un parfait exemple de géopolitique. Pour la comprendre et en saisir les origines, il faut remonter à 1928, date à laquelle les Frères musulmans s’implantent en Egypte après avoir été contraints de quitter la Turquie. Au lendemain de la Première Guerre mondiale, celle-ci, qui était dirigée par le sultan, appuyé sur des chefs religieux, les mollahs, s’apprête à être littéralement dépecée par les vainqueurs de la guerre, la France et l’Angleterre, lorsqu’un jeune général, Mustafa Kemal, renverse le pouvoir dusultan,chasse

les chefs religieux, interdit l’utilisation de l’alphabet arabe et impose celle de l’alphabet latin et place le pays en rupture avec le monde arabe. C’est dans ce contexte que les muftis d’Istanbul quittent le pays pour se réfugier au Caire. Une fois là-bas, ils s’emploient à dénigrer le progrès et l’occidentalisation de la société prônés par Mustafa Kemal et, alors même que l’Egypte se trouve en pleine modernisation, ils entraînent une partie de sa population en arrière. Depuis, dans la société jusque dans les plus hautes sphères du pouvoir, ils cherchent à imposer leur conservatisme religieux. Déjà, sous Nasser, ils avaient essayé de diriger le pays à sa place et s’étaient fait emprisonner pour cela. Mais cette lutte d’influence religieuse et politique sur l’Egypte vient de leur départ forcé de Turquie, il y a près d’un siècle, et du fait que depuis les années 50, les Frères musulmans sont tolérés en Egypte où existe un fort sentiment religieux.

Le Printemps arabe
Je n’ai jamais adhéré à l’expression de Printemps arabe ni à l’enthousiasme collectif qu’il a suscité en Europe, chacun semblant convaincu qu’il allait instantanément déboucher sur une démocratie. Il m’est tout de suite apparu que ce serait nettement plus compliqué... La Syrie est le troisième Etat où se déclenche le Printemps arabe mais, à la grande différence de la Tunisie et de l’Egypte où les révoltes ont d’abord éclaté, l’appareil d’Etat y est laïc. Tout comme il l’était déjà à l’époque du père de Bachar el-Assad : Hafez el-Assad. Certes celui-ci faisait partie de la communauté chiite des Alawites mais, à l’époque et jusqu’à sa mort, on l’a appelé le Bismarck oriental, son idée étant de réunir, au moins au Moyen-Orient, les Etats arabes. Aujourd’hui on dit “c’était un monstre” mais on oublie que son régime n’était pas celui d’un persécuteur, pas plus d’ailleurs que celui de son fils avant que n’éclate le conflit actuel. Ce qui est très grave dans le cas de la Syrie, c’est que l’on transforme la réalité de ce qui était un pouvoir laïc. Ferme, certes, mais laïc. Et on le fait sous l’influence du Printemps arabe.


Le conflit syrien
Les premières manifestations n’allaient pas plus loin qu’un simple mouvement de protestation contre le pouvoir en place mais il s’est produit un événement qui a tout fait basculer : la police a tiré sur la foule. Cela a eu pour effet de durcir la contestation. A ce moment-là, Bachar aurait dû condamner le dérapage, jouer l’apaisement, mais il ne l’a pas fait, craignant que cela n’envoie un signal positif aux émeutiers. C’est à partir de là qu’a émergé une opposition non- chiite, redécouvrant que, par le passé, les chiites avaient opprimé les sunnites et usant de cet argument pour appeler au départ de Bachar-el-Assad. Jusque-là, les deux communautés vivaient très bien ensemble, il existait un véritable équilibre dans la société. Et on a réécrit le passé en affirmant que, sous le père de Bachar, c’était le pouvoir des alawites, ce qui est faux : le ministre de la Défense, le chef des armées syriennes, pendant tout le règne d’Affez el- Assad était un sunnite ! Tout cela montre qu’on a voulu calquer un schéma sur la Syrie, celui du Printemps arabe né d’une volonté populaire de renverser un despote. On a voulu donner aux manifestations des premiers temps la même signification que celles survenues en Tunisie et en Egypte alors qu’elles n’avaient rien à voir. En Tunisie et en Egypte, il s’agissait de manifestations que l’armée avait applaudies, en opposition contre l’oppresseur. En Syrie, le point de départ n’était pas du tout de cette ampleur et surtout, le contexte était tout à fait différent. La responsabilité de Bachar, dans le démarrage des émeutes, c’est d’avoir laissé les choses s’envenimer. Là-dessus, la presse internationale, célébrant la propagation du Printemps arabe, sans distinction de contexte ni de motif, a fait enfler l’opposition.


Les salafistes
Le drame est ensuite venu de l’intervention des salafistes de toute la planète dans le conflit syrien, laquelle a eu pour effet d’ajouter une force de contestation supplémentaire aux tensions déjà existantes et de considérablement complexifier les choses. Si bien qu’aujourd’hui, on assiste à une guerre acharnée entre djihadistes et armée de Bachar et à uneautre, tout aussi

 acharnée, entre le mouvement de rébellion plus ou moins laïc et cette même armée. Au point que lorsqu’on parle de fournir des armes aux rebelles, on court le risque d’armer des salafistes. Du point de vue géopolitique on a bien trois pouvoirs, celui que l’on va sommairement définir comme alawite de l’appareil d’Etat, celui d’une opposition sunnite qui est celle des classes moyennes et celui des salafistes et des djihadistes qui s’est greffé sur le premier mouvement d’opposition et qui, aujourd’hui, rejette absolument les projets que celle- ci a présenté à l’Union européenne d’un pouvoir démocratique associant la minorité chrétienne aux musulmans, etc. Résultat, les combats se situent maintenant entre cette opposition modérée sunnite et les djihadistes qui entendent bien être les seuls vainqueurs de Bachar. Si bien qu’en termes d’équation géopolitique, on est face à trois influences en lutte pour la conquête d’un même territoire.


La décolonisation
La France est une terre d’immigration depuis le milieu du XIXe siècle mais c’est la décision prise, à la fin du XIXe siècle, de donner de façon automatique et systématique la nationalité française à tous les enfants d’immigrés nés en France qui va être décisive dans ce domaine. A l’époque, ce qui peut passer pour une avancée sociale n’est évidemment rien d’autre qu’une décision prise à la demande de l’Etat-Major dont la principale motivation consiste à voir les garçons faire le service militaire et qui s’inquiète de voir la croissance démographique de la France reculer alors que celle de l’Allemagne ne cesse de croître. Survient ensuite un phénomène majeur sur le plan européen : à la fin de la Seconde Guerre mondiale il apparaît clairement que le système colonial touche à sa fin. En 1946, les Anglais décident l’indépendance de l’Inde, ce qui ne suscite aucune opposition particulière sur le plan national principalement parce que les fonctionnaires anglais de la grande Compagnie des Indes ne pouvaient rester en Inde à la retraite, mais qui va avoir pour effet quasi immédiat de susciter un afflux de migrants venus d’Inde, principalement des classes moyennes et aisées, vers l’Angleterre, laquelle va leur accorder les mêmes droits qu’aux citoyens britanniques. En France, la fin de la domination coloniale sera beaucoup plus chaotique, notamment, c’est bien connu, en ce qui concerne l’Algérie.


L’immigration
Lorsque les Algériens commencent à venir en France, il s’agit essentiellement de kabyles, des montagnards qui, en France, font un travail de plus en plus rude. Et rapidement le gouvernement français va se trouver confronté à un problème ; lui qui a pour objectif d’intégrer ces gens qui, désormais, font partie de la République française – si ce n’est qu’ils ne votent pas... – veut qu’ils apprennent à lire et à écrire en français mais se heurte à l’opposition des colons et des Européens d’Algérie qui, eux, y sont radicalement opposés. Cela s’explique principalement par le fait que les Européens d’Algérie ont perdu une grande partie de leurs ressources avec la crise de surproduction du vin et qu’ils craignent que des Algériens vivant en France et parlant et écrivant le français les concurrencent sur le marché de l’emploi. C’est ainsi qu’on arrive à une situation absurde où les Arabes vivant en France ne peuvent ni voter ni apprendre à lire et à écrire. Les seuls à le faire sont les kabyles qui sont la partie la plus francisée de la population algérienne. Survient alors la guerre d’Algérie qui aura cet effet ahurissant, compte tenu des atrocités perpétrées durant cette période, de provoquer un afflux d’immigrés algériens en France. Et vous avez ce paradoxe de gens qui ont combattu l’armée française pendant la guerre et qui, dans la foulée, arrivent en France, s’y installent et y restent. L’immigration des populations algériennes en France commence donc sur ce paradoxe, dans dans une situation qui va encore se complexifier dès lors que survient la révolution iranienne.


La montée des intégrismes
La révolution iranienne aura pour effet de permettre au mouvement salafiste de s’étendre, avec des répercussions extrêmement fortes sur l’immigration qui, au début, n’est pourtant pas du tout portée sur le conservatisme religieux.

A cela s’ajoutent les tensions entre la Palestine et Israël – les musulmans qui vivent en France, surtout les jeunes, prenant alors fait et cause pour les Palestiniens et manifestant dans les rues françaises contre la police israélienne – et, le fait que, lorsque la guerre civile algérienne s’achève sur une amnistie, certains imams salafistes profitent du fait que la France soit un pays de liberté d’expression pour venir y prêcher la fin de la tolérance, la monté de l’intégrisme religieux, etc. Tous ces éléments disparates et néanmoins connectés vont créer un engrenage et produire un faisceau d’influences qui va profondément modifier le climat au sein des populations immigrées ; jusqu’à générer des tensions qui seront encore accentuées lorsqu’émergera dès les années 80, dans les classes aisées, les milieux intellectuels, les enseignants, etc., une tendance à l’hyper- condamnation nationale des années de colonisation et, avec elle, une propension à faire de la France un pays oppresseur. Représentation que beaucoup d’enfants d’immigrés, nés Français, adopteront par la suite, contribuant ainsi au climat de tension que l’on sait. Ce glissement a des causes géopolitiques : il s’explique par des événements et des courants extérieurs et s’inscrit, encore une fois, dans une logique de luttes de territoire qui, au final, contribuent à expliquer la progression du FN auprès des électeurs français.


Bio express - Spécialiste de terrain
Né au Maroc il y a 84 ans, Yves Lacoste débute sa carrière au début des années 50 en Algérie – après un doctorat et une agrégation de géographie obtenus en France – en qualité de professeur de géographie au lycée d’Alger. Militant engagé dans la lutte pour l’indépendance algérienne, il y reste jusqu’en 1955. De retour en France il poursuit sa carrière de professeur à l’université Paris VIII et crée, en 1968, la revue Hérodote, “la première revue géographe baptisée du nom du premier géographe-historien qui, il y a 25 siècles, avait prédit une offensive de l’empire perse sur Athènes en s’appuyant sur le passé historique de cet empire, explique-t-il. Autrement dit en se livrant à une véritable analyse géopolitique”. En 1989 il fonde le Centre de recherche et d’analyse de géopolitique – rebaptisé depuis l’Institut français de géopolitique- et, en parallèle de sa carrière de professeur de géopolitique et de membre du comité scientifique de plusieurs revues, dont Géo-économie, il écrit de nombreux livres dont le très célèbre et à l’époque très polémique La géographie ça sert, d’abord, à faire la guerre, paru en 1976, un Dictionnaire géopolitique des Etats en 1994 et, il y a trois ans, La question post-coloniale, une analyse géopolitique.

 

Yves Lacoste : La géopolitique, ça sertencore “à faire la guerre”

Source, journal ou site Internet : Le nouvel économiste

Date : 7 janvier 2014


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Hollande: Keynes n'existe même plus...Soyons Libéral social !!

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François Hollande a un premier mérite : il a enterré le socialisme.

 

Cela faisait longtemps que son crépuscule était annoncé (1), en dépit des dénis de la gauche.

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Il est important que celui qui se présentait il y a encore peu comme un "président socialiste" avoue la supercherie. C’était hier, lors de sa conférence de presse de rentrée.

 

"Je suis social démocrate"  ,

 

a reconnu le chef de l’Etat caméléon qui s’est aussi dit social réformateur, social réaliste, social patriote.

 


  Par prof Kuing Yamang:
La part du salaire consacrée aux mutuelles d'entreprise, obligatoires, entre désormais en compte dans le calcul de l'impôt sur le revenu.
Cette dernière quenelle fiscale est rétroactive puisque les cotisations pour mutuelle versées par l'employeur de janvier à décembre 2013 sont réintégrées dans le revenu imposable en 2014.

 

 

Bde5luhCEAAKxyo.jpgSocial patriote : un concept qu’il faudra suivre du coin de l’oeuil, tandis que l’Etat censeur et liberticide pointe, sur l’affaire Dieudonné et l’internet, un museau qui n’est pas de bonne augure pour la démocratie déjà éreintée. En tout cas, en reconnaissant la nécessité d’alléger les charges des entreprises afin de relancer la politique de l’offre, Hollande s’est bel et bien officiellement converti au b a ba du libéralisme.

 

Il a reconnu que l’étatisme redistributeur ne fonctionnait plus. "Moi commis du patronat" titre L’Humanité ce mercredi. Le Medef peut en effet être satisfait des mots présidentiels. Mais il serait vain de se faire des illusions sur le virage de l’Elysée. Certes, Hollande prend acte de la faillite du socialisme. Mais il ne fera pas un pas de plus vers l’indispensable social libéralisme (ou libéralisme social) qui obligerait à réduire les fonctionnaires et les prestations sociales pour alléger les dépenses publiques.

BduqgoTIEAE744D.jpgLa révolution idéologique du hollandisme opère un trop tardif aggiornamento. Ce n’est toujours pas le bon train que va prendre la gauche réformiste, si elle accepte de suivre un président affaibli. Les pays scandinaves qu’il a cités en exemple ont été plus loin que sa timide démarche, abritée par de nombreux freins idéologiques et structurels dont le seul Observatoire des Contreparties n’aurait pas été désavoué par Alphonse Allais. Bien malin celui qui peut dire où l’Etat trouvera les économies promises hier. Cependant, en déplaçant le marqueur social vers la droite, Hollande invite l’opposition à se démarquer d’autant, en adoptant sans réserve le libéralisme qu’imposent partout les réalités, avec l’assentiment d’une opinion qui a pris acte de l’échec des idéologies dirigistes.

 

Dans une enquête du Centre de recherches politiques de Sciences Po (Cevipof), publiée lundi par Le Monde, 59% des Français estiment que l’Etat doit donner plus de liberté aux entreprises, soit 18 points de plus qu’en 2011.

 

La critique pavlovienne du Front national sur le libéralisme n’est probablement pas pour rien dans la baisse que connaît ce parti dans les sondages. Hollande a donc un second mérite : il oblige la droite à se libéraliser davantage ; elle a tout à y gagner.


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Hollande pousse la droite vers le libéralisme

Figaro.fr


(1) De votre serviteur, Le crépuscule du socialisme (Editions de Passy, 2013)

 

EXCLUSIF. Hollande, le libéral masqué

Inventé au tournant des années 1970 à l’université de Chicago, le dogme du père fondateur Milton Friedman – revenir au credo de la libre entreprise – a connu un succès planétaire. Au point de renverser le paradigme dominant du keynésianisme et de l’Etat-providence chez les sociaux-démocrates européens. Dans ce culte, la gauche française de Jacques Delors à Pierre Bérégovoy en passant par François Hollande s’est souvent illustrée. Les vœux du président de la République en faveur d’un allègement tous azimuts des charges patronales, de la dépense publique et de la fiscalité ne font que le confirmer. Gare à la magie du dogme.

Extraits exclusifs de "la Caste cannibale" (Albin Michel, 2014)

Avenue de Friedland, près de l'Arc de Triomphe, au siège de la Barclays, dans une salle de réunion anonyme. ] [Philippe Lagayette] le vice-chairman de la banque d'investissement pour la France, est l'un des financiers les plus connus et les plus consultés de la place. Que pense ce grand banquier de la situation du pays ? Les retraites ? "C'est comme quelqu'un qui gagne le smic et qui s'achèterait une Porsche. Il faudra bien financer la voiture de sport un jour." Les politiques de relance des Etats après la crise de 2008 ? "Aujourd'hui, parce que ça va mal, certains en reviennent au keynésianisme et à sa vision simpliste. Ils pensent encore que la croissance vient de la demande..." [ ...] Les inégalités ? "Elles sont inévitables en période de prospérité. Il y a un danger à ne pas admettre cela." [ ...


Ce grand banquier est-il affilié à l'école de Chicago pour parler de ces "inadaptés", qui sont un "boulet", et affirmer avec le sourire que les inégalités sont "inévitables", et même souhaitables ? Pas du tout, c'est un homme de gauche. Philippe Lagayette a été directeur du cabinet de Jacques Delors au ministère de l'Economie et des Finances dès 1981, dans la période des grandes avancées sociales. Puis il a été nommé par Mitterrand à des postes éminents. Il a ainsi été le directeur général de la Caisse des Dépôts, le bras financier de l'Etat, entre 1992 et 1997. Il a voulu mettre le modèle économique socialiste, alors défendu par Jacques Attali et Laurent Fabius, à l'épreuve de la réalité. A l'époque, il y avait à faire : "Delors a mis fin à l'encadrement du crédit. C'était un reliquat soviétique, une vieille peau dont il fallait se débarrasser, raconte de son côté Pascal Lamy, attablé à la terrasse d'un café de Montparnasse. Il a mis en place un système d'intéressement pour les cadres mais aussi pour tous les salariés. Ce n'étaient pas des stock- options pour faire plaisir aux patrons mais l'héritage de convictions gaullistes. Tout cela, c'étaient des petites avancées dont personne ne mesurait à l'époque le symbole mais dont nous savions qu'elles remettaient le pays dans la réalité." Jeune énarque - il avait alors 34 ans -, Pascal Lamy travaillait au cabinet de Jacques Delors sous les ordres de Philippe Lagayette.

Dérégulation à la française

Bd-PKKjCQAAhL9I.jpgIl y a quelques années, l'universitaire américain Rawi Abdelal, professeur à Harvard, s'est intéressé au processus de globalisation financière durant les trois dernières décennies. Il a retrouvé des centaines de documents, rencontré des dizaines de banquiers et de hauts fonctionnaires. Il a travaillé sur les liens entre les hommes politiques américains et le monde de la finance comme sur les mouvements de capitaux transatlantiques. Et puis, il a fait une découverte. Contrairement à ce qu'il pensait, les bases institutionnelles de la mondialisation financière n'ont absolument pas été conçues par des idéologues américains. Ce sont au contraire des Français, des hommes proches de l'administration et de surcroît marqués à gauche, qui ont sciemment accéléré le processus.

L'universitaire a décortiqué l'action concrète de trois hommes entre 1985 et 1995 : Henri Chavranski à l'OCDE, Jacques Delors à la Commission européenne et Michel Camdessus au FMI. Avec cette conclusion : à ces postes clés, au même moment, ils ont joué un rôle considérable dans la libéralisation et la mondialisation des échanges financiers. [ ...] C'est que chacun avait une bonne raison d'accélérer la mondialisation financière. Chavranski ? Il croyait dur comme fer que le processus allait doper l'économie réelle. Delors ? A la demande des chefs d'Etat français et allemand, il devait mettre en place le plus rapidement possible la monnaie unique. Et le patron de la Commission européenne ne voyait qu'un moyen d'y parvenir : achever le "grand marché" européen.

Le passage de "Témoin

Bde2vZRCEAA_0br.jpg[Lagayette et Lamy] se retrouvent dès 1992 au sein du club Témoin, animé par un certain François Hollande. Cette assemblée de jeunes technocrates veut installer Jacques Delors à l'Elysée lors de la présidentielle de 1995. [ ...] Patron de la Commission européenne, il est déjà un homme d'Etat. Dans les sommets, il discute avec Thatcher, Reagan et Kohl. Venu du syndicalisme, il est le seul à pouvoir faire cette révolution libérale dont la France a besoin, à rompre avec le keynésianisme sans brusquer la société. Avec la monnaie unique qu'il est en train de concevoir à la demande de Mitterrand et de Kohl, il se situe au-dessus de la mêlée. Outre Hollande, Lamy et Lagayette, on trouve notamment dans ce cénacle Ségolène Royal, Jean-Yves Le Drian, l'avocat Jean-Pierre Mgnard, ainsi que Jean-Pierre Jouyet et Jean-Jacques Augier, deux anciens de la promotion Voltaire qui sont aussi des intimes du futur président.


[ ...] Ils lancent la revue des clubs Témoin. Le concept permet d'"inviter" des experts qui n'auraient jamais eu leur place au PS. Et à certains d'exprimer des idées qu'ils ne peuvent défendre au sein du Parti socialiste. Un exemple ? François Hollande et la dette publique. En juin 1994, alors qu'il a perdu son siège de député et que Pierre Bérégovoy a laissé des déficits publics abyssaux, Hollande mène la charge et s'autorise une transgression inouïe pour l'époque : "Le risque, avec la drogue, c'est l'accoutumance. Il en est de même pour l'endettement. A petites doses, c'est sinon raisonnable, du moins supportable. A grosses louches, le besoin n'est jamais satisfait." Ce n'est d'ailleurs pas une première chez lui. Lorsqu'il écrivait des billets économiques dans "le Matin de Paris" à la fin des années 1980, il s'était déjà autorisé quelques phrases intéressantes. Il avouait préférer "la social-démocratie d'après crise" à "l'Etat-providence de la prospérité", clamait que "le système français ne diffère plus du modèle américain ou britannique" et défendait l'idée que "la contrainte extérieure décide de tout" et que "la politique économique est désormais l'art d'accommoder les restes".

Vengeance de la finance

BdpCEFmIEAEFBPt.jpgKarine Berger est une jeune polytechnicienne qui se passionne justement pour l'économie. Elle a, apparemment, des idées bien arrêtées. Pendant la campagne, elle n'avait pas de mots assez durs pour les banquiers cupides. Un bon "coup de ciseaux" devait sans délai départager le bon grain de l'ivraie. Dans la journée, Mme Berger travaillait comme économiste chez Euler Hermes. Mais le soir, Karine fustigeait sur son blog et dans les réunions du PS les dérives financières. [ ...] Quand, lors de son premier grand meeting, au Bourget, en janvier 2012, François Hollande a déclaré : "Mon véritable adversaire, c'est le monde de la finance", c'était elle qui était derrière.


En juin 2012, Karine Berger a été élue à l'Assemblée. Elle a aussi décroché le secrétariat national à l'économie au PS. Elle a surtout été désignée rapporteur du projet de loi phare de Hollande, celui qui devait séparer les banques de dépôt et les banques d'investissement. Et mettre fin aux excès de la finance-casino. Son objectif : "Imposer aux banquiers la réforme structurelle dont ils ne veulent pas." Ceux-ci ont eu - un peu peur pendant quelques mois. Mais ils ont vite actionné tous leurs réseaux d'influence. Les amis, les anciens du ministère ont murmuré à l'oreille des grands directeurs de Bercy. En quelques mois, ils ont réussi à convaincre Pierre Moscovici que l' essentiel de leurs activités - les produits dérivés, la spéculation sur les dettes souveraines, etc. - étaient "utiles à l'économie" et donc ne devaient pas se retrouver dans le champ de la loi. [...] Karine Berger, elle, n'a rien vu venir, comme en témoigne son dialogue [lors d'une audition de la commission des Finances], avec Frédéric Oudéa, le patron de la Société générale : Karine Berger : "Je suis un peu étonnée, j'ai l'impression que vous n'êtes pas spécialement gênés par cette loi."


Frédéric Oudéa : "La loi représente entre 3 et 5% de nos activités de BFI [banque de financement et d'investissement], qui représentent elles-mêmes 15% des revenus totaux de la banque. - Alors cela veut dire que 99% de vos activités ne seront pas concernées par la loi ? - Ce sera au superviseur d'en décider, moi je n'en sais rien." Cet échange a-t-il convaincu Karine Berger de refaire entièrement son texte ? Pas du tout. Depuis, la députée socialiste se cache-t-elle au fond de son lit ? Au contraire ! Elle donne interview sur interview pour expliquer que cette loi bancaire est formidable et va changer le monde.

Autodiscipline patronale

BdoyaVrIEAAw-Cn.pngPendant la campagne, le candidat Hollande avait annoncé un encadrement des rémunérations patronales. Il était scandalisé par les salaires excessifs, les stock-options et les retraites-chapeau, qui tombent les mauvaises années comme les bonnes. Une fois élu, qu'a-t-il fait ? Une loi ? Un décret ? Rien du tout. Il a laissé son ministre de l'Economie, Pierre Moscovici, s'arranger avec les gourmands du CAC 40. Il a même pris soin d'annoncer la nouvelle dans un joli communiqué : "Il n'y aura pas de loi spécifique sur la gouvernance des entreprises." Ah bon ! "Cela ne signifie en rien que le gouvernement renonce à ses ambitions en matière de limitation des rémunérations excessives." Bien sûr que non ! "La méthode retenue, mieux adaptée dans un environnement international en constante évolution, est bien celle d'un dialogue approfondi, dans le cadre duquel la présidente du Medef, Mme Laurence Parisot, et le président de l'Afep [l'Association française des entreprises privées], M. Pierre Pringuet, se sont engagés à présenter un renforcement ambitieux de leur code de gouvernance." On est sauvés ! [ ...]


Le code de gouvernance adopté par le Medef et l'Afep début 2013 prévoit un vote consultatif - donc sans conséquence des actionnaires en assemblée générale, organise la mise en place d'un comité de suivi, et recommande la présence d'administrateurs salariés dans les comités, notamment de rémunération. On est assez loin de la prise du palais d'Hiver en 1917.[...]

 

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Non, François Hollande n'est pas devenu social-libéral

 

 

 

 

En proposant un "pacte de responsabilité" aux entreprises lors de ses voeux aux Français, le président de la République a-t-il effectué un virage dans sa politique ? Non, c'est dans la droite ligne du programme du chef de l'État, répond Dominique Villemot, avocat, proche de François Hollande avec qui il a rédigé "Le Rêve français" en 2011.

 

Les vœux aux Français du président de la République ont été interprétés par plusieurs commentateurs comme une inflexion importante de sa politique. En proposant un pacte de responsabilité aux entreprises, en prônant la baisse des dépenses publiques et des impôts et en dénonçant les abus à la sécurité sociale, il se serait converti au réalisme économique, à la politique de l’offre et au social-libéralisme.

 

Certains s’en réjouissent, d’autres s’en inquiètent.

 

Si ces vœux constituent en effet une étape importante du quinquennat, car ils annoncent une accélération du rythme des changements économiques et sociaux, ils ne marquent pas pour autant une inflexion de la politique menée.

 

La politique de l'offre

 

BdH2WaIIQAAh8ZV.jpgLe pacte de responsabilité se situe dans la droite ligne du plan de compétitivité annoncé par le président lors d'une conférence de presse en novembre 2012, et mis en place par le gouvernement de Jean-Marc Ayrault.

 

Dès son discours fondateur de Lorient du 27 juin 2009, où il exposa pour la première fois son projet dans la perspective de l’élection présidentielle de 2012, il proposait de faire "le choix de la compétitivité…La France a besoin de ses entreprises. C’est la condition de sa place dans la mondialisation et de la résorption du chômage."

 

Il a été le premier socialiste français à se convertir à la politique de l’offre.

 

Conscient que l’appartenance à la zone euro ne permet plus de dévaluer sa monnaie pour procéder à l’ajustement compétitif nécessaire, il sait que le redressement de notre compétitivité implique, pour réduire les importations, de rétablir l’équilibre de nos comptes publics, qui se sont considérablement détériorés entre 2001 et 2010, et, pour augmenter nos exportations, de réduire le coût du travail. 

 

C’est pour cela qu’il s'est engagé à rétablir l'équilibre de nos finances publiques sur la durée du quinquennat, équilibre défini au niveau européen par un déficit structurel égal à 0,5% du PIB. L'ajustement réalisé par François Hollande est déjà considérable, puisque le déficit structurel, qui était de 5,1% en 2011, devrait s’abaisser à 1,7% en 2014.

 

C’est pour cela aussi qu’il s’est engagé à réduire le coût du travail, en mettant en place le crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi (CICE) en 2012, et en proposant maintenant d’abaisser la fiscalité pesant sur le travail.

 

La préservation du modèle social

 

BdUgkw-CEAECUWA.pngMais, pour François Hollande, cet ajustement compétitif doit s’accompagner de la préservation de notre modèle social. En cela, il agit différemment de Gerhard Schröder, qui avait créé de la précarité sociale en mettant en place les mini jobs. Il n’est pas social-libéral.

 

Il a ainsi mené la réforme des retraites en préservant les petites retraites, en permettant à ceux qui avaient commencé à travailler à 18 ou 19 ans de continuer à partir à la retraite à 60 ans et en prenant mieux en compte les congés maternité et le temps partie.     

 

Dans son discours de Lorient, il avait d’ailleurs complété la déclaration citée ci-dessus par une phrase très importante : "Mais les entreprises ont besoin de leurs salariés…"

 

La concertation, avant tout

 

BdZcj9fIQAAIX6F.jpgLe redressement de notre compétitivité ne peut en effet s’effectuer que si les salariés y trouvent leur compte. D'où l’insistance de François Hollande à faire de notre pays une démocratie sociale, et à systématiquement privilégier la concertation.

 

Non seulement, il ne se méfie pas des corps intermédiaires, mais, au contraire, ne réalise chaque réforme sociale qu’après conclusion préalable d’un accord entre les partenaires sociaux, qu’il s’agisse de la création du contrat de génération, de la réforme du marché du travail ou de celle de la formation professionnelle.

 

D’où aussi la nécessité de toujours prendre en compte la nécessaire justice sociale, condition indispensable à l’acceptation des efforts demandés aux Français ; d’où la volonté de combattre les abus en matière de sécurité sociale, qu’ils viennent des employeurs ou des assurés.

 

Des réformes de gauche

 

Les résultats commencent à se faire sentir : la courbe du chômage des jeunes s’est inversée depuis près de six mois. Celle du chômage toutes catégories confondues a très fortement ralentie sa progression mais met un peu plus de temps que prévu à s’inverser. D’où cette décision de passer à la vitesse supérieure. 

 

Les réformes vont donc s’accélérer, mais qu’on ne s’y trompe pas : il s’agira de réformes de gauche. François Hollande n’avait-il pas déjà indiqué le chemin dès 2003, en intitulant la motion qu’il avait déposée cette année-là au Congrès du parti socialiste de Dijon, "Le réformisme de gauche" ?

 

Ces réformes sont essentielles pour réussir le redressement de la France, tâche pour laquelle il a été élu en 2012. Contrairement aux déclinologues, qui ont perdu la foi en la France, François Hollande est en effet hanté par le redressement de notre pays. Il a défini la mission de la gauchedans son discours du Bourget : "Qu’est-ce que la gauche, sinon le refus de la résignation, de la fatalité, du découragement ?"

 

Avatar de Dominique Villemot

Par 
Avocat, coauteur du "Rêve français" de François Hollande

Source: 

Les obscurités de l’exigence de neutralité religieuse

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A la suite d'une saisine du Défenseur des droits du 20 septembre 2013 en vertu de l'article 19 de la loi organique du 29 mars 2011, le Conseil d'État adopte en assemblée générale, le 19 décembre 2013 une étude visant à dissiper certaines interrogations. L'identification des services publics et la portée de l'exigence de neutralité religieuse sont les deux problématiques abordées. Le Conseil d'État répond point par point aux préoccupations de Dominique Baudis et présente le document comme un exposé du droit. L'étude est guidée en creux par la volonté de réaffirmer que la liberté religieuse est le principe et la restriction l'exception. On ne peut nier que les applications pratiques de la laïcité, principe républicain, soulèvent d'épineuses questions. Néanmoins, le pragmatisme du Conseil d'État apporte un tempérament fort bienvenu à ce débat fébrile qui frôle parfois la déraison. Les problématiques qui gravitent autour de la laïcité sont souvent portées par une cacophonie politique et médiatique : le seulinventaire des épithètes déjà employés pour la qualifier montre qu’il existe presque autant deconcepts qued’individus. La récurrence du débat n’a d’égal que son manque de rationalité. Aujourd’hui, la discussion est guidée en creux par des sentiments ou principes qui vont sechercher sur divers terrains : culture, moralité, mixité, égalité homme/femme. Chacun 

pousse son pion sur l’échiquier de la laïcité. La question se pose de la place du droit sur ce damier.En effet, laïcité, services publics, neutralité religieuse, tous ces termes, molestés par lesdétournements dont ils font l’objet, sont, avant tout, juridiquementfondés et définis par le droit. Dans le cadre de sa mission de prévention des conflits (Loi organique n ° 2011-333 du 29 mars 2011), le Défenseur des droits est sollicité par des réclamations qui lui font état dedifficultés en matière d’expression religieuse dans la sphère publique. On ne peut nier quecertains discours opacifient lourdement les règles applicables en la matière. DominiqueBaudis a donc pris l’initiative, en vertu de l’article 19 de la loi organique du 29 mars 2011, de saisir le Conseil d’État. Dans sa lettre au Président, le Défenseur des droits formule deux questions. La première porte sur les critères d’identificationde la ligne de partage entremissions de service public et missions d’intérêt général. La seconde vise à clarifier l’existenceou non de catégories de «participants au service public» ou «collaborateurs au service public» et d’identifier le régimequi leur est applicable, notamment pour ce qui est de la neutralité religieuseDans cette étude, première du genre, le Conseil d’État répondsuccessivement aux interrogations du Défenseur des droits. Les 35 pages du document se divisent en troisparties. La première partie est essentielle en ceci qu’elle explicite les principes qui déterminent les réponses apportées par l’étude. Brièvement, précisons que leConseil rappelle sans ambages que la liberté des convictions religieuses est générale. Elletrouve sa source à l’article 10 de la Déclaration des droits de l’Homme et du citoyen de 1789 et à l’article 9 de la Convention européenne de sauvegarde des droits de l’Homme.Certainesconditions lorsqu’elles sont réunies méritent d’imposer des restrictions. Ce caractère relatif estprévu par les mêmes dispositions constitutionnelles et conventionde nonnelles (page 12). La liberté de conscience est protégée corrélativement par le principe  discrimination (garantie parle principe d’égalité proclamé par le Préambule de la Constitution de 1946 et par l’article 14de la Convention européenne de sauvegarde– page 13). Le Conseil d’État indique ensuite quele principe de laïcité, quant à lui «implique que la République ne reconnaît aucun culte, n’ensalarie aucun, mais garantit le libre exercice des cultes ; il impose le respect de toutes les

croyances et l’égalité de tous les citoyens devant la loi sans distinction de religion». Sur le principe de neutralité du service public «autonome par rapport au principe de laïcité», leConseil d’État rappelle qu’il s’applique aussi «aux champs philosophique et politique» (voir Décision n°2013-353 QPC du 18 octobre 2012,M. Franck M. et autresADL du 15 novembre 2013– page 14 de l’étude) Enfin, l’étude distingueles deux régimes quis’appliquent d’une part au sein des services publics, d’autre part dans le champ professionnel.Dans le premier cas, la liberté de manifester ses croyances religieuses doit être conciliée avec les principes de laïcité et de neutralité des services publics. Dans le second, des restrictions à

cette liberté ne peuvent être justifiées que par la nature de la tâche à accomplir et doiventrespecter le principe de proportionnalité (page 18). Le propos liminaire annonce que l’étude n’apas «pour objet de dresser un panorama de la laïcité, ni de proposer des évolutions [...]mais de dresser un constat du droit en vigueur» (page 9). La question se pose de la portéed’un tel document.D’un genre nouveau, cette étude n’est pas un avis –que le Conseild’État rend dans son rôle de conseiller du gouvernement –,encore moins un arrêt de lajuridiction administrative, pas plus qu’il n’émane de la section rapports et études du Conseil d’État.On peut donc s’interroger sur la valeur de cette étude et de l’usage qui en sera fait. Pour le moins, même si la logique se voudrait d’une glaciale objectivité, la lecture de l’étude ne se fait pas sans déceler certaines orientations. Ainsi, sur la frontière entre mission d’intérêt général et mission de servicepublic, le raisonnement méthodiquement exposé rend vaine toute voie de contestation (1°). Sur la seconde question du Défenseur des droits, avant de plaider pour un pragmatisme nécessaire (3°), la Haute juridiction administrative réfute catégoriquementl’existence d’une «catégorie intermédiaire» entre l’agent et l’usager duservice public (2°).


1°/-L’identification des services publics, un raisonnement juridique classique qui dissipeutilement toute contestation

Le Conseil d’État était appelé par le Défenseur des droits à énumérer les «critèresd’identification de la ligne de partage» entre missions de service public et missions d’intérêt général. Dans la seconde partie de l’étude intitulée «identification des services publics», laHaute juridiction expose l’état du droit en la matière, lequel repose principalement sur sapropre jurisprudence. Sanss’appesantir outre mesure sur la démonstration, il convient d’enévoquer les lignes essentielles. Deux cas de figure posent peu de difficultés : les activitésd’intérêt général dont la qualification de services publics est tirée de dispositionsconstitutionnelles ou législatives, et celles assurées directement par des personnes publiques.L’ensembledu régime propre aux services publics doit leur être appliqué, et partant, les principes de laïcité et de neutralité (page 21).Le Conseil d’État envisage ensuite les activités d’intérêt général assurées par des personnes privées, elles constituent le cœur du problème. Dans une telle hypothèse, il convient de mettre en œuvre la jurisprudence établie par ladécision APREI (CE, Sect., 22 février 2007,Association du personnel relevant des établissements pour inadaptés,n°264541). Ainsi, le Conseil d’État, se citant lui-même,distingue deux situations. La première, impose la réunion de trois critères pour emporter la qualification de service public:l’intérêt général attaché à l’activité, le contrôle de l’administration, et enfin la détention par la personne privée de prérogatives de puissancepublique (page 22). La seconde, substitue à ce dernier critère de détention de prérogatives de puissance publique «un faisceau d’indices qui conduit [...] à mesurer le degré d’implication de la personne publique, d’une part, dans les conditions de création, d’organisation et de fonctionnement de l’organisme de droit privé, d’autre part, dans la fixation d’obligations spécifiques et la conduite d’un contrôle des objectifs assignés» (page 23). Dans cetteperspective, le Conseil d’État prend la peine de préciser qu’un «contrôle administratifprenant la forme d’un régime d’autorisation ou de déclaration, éventuellement doublé d’une réglementation sur les modalités d’exercice de l’activité» n’atteint pas le degré d’implication suffisant. Il ajoute que les structures d’accueil de jeunes enfants, et notamment les crèches,créées par des personnes de droit privé, entrent précisément dans ce type de cadre normatif (articles L. 2324-1 et suivants du code de la santé publique), et par conséquent, échappent au régime réservé aux services publics (page 24).Si on peut lire dans l’introduction de l’étude que le Conseil d’État se refuse à prendre parti sur l’affaireBaby-Loup«qui relève de la compétence des juridictions judiciaires» (page 9), on ne saurait s’empêcher de voir ici plus

qu’un simple écho à la position de la Chambre sociale de la Cour de cassation. En effet, c’estpour le moins une allusion flagrante à la position de la juridiction judiciaire, à laquelle leConseil d’État souscrit sans réserve.L’affaireBaby-Loupest largement évoquée dans la lettre de saisine du Défenseur des droits,et pour cause, la question est éminemment problématique, en témoigne lecircuit contentieux débridé de l’affaire de la crèche desYvelines. Pour mémoire, le litige opposait une crèche associative à son employée, la première ayant licencié la seconde pour faute grave, au motif que celle-cis’était rendue à son postevêtue du voile islamique, alors que le règlement intérieur imposait le respect des principes delaïcité et de neutralité. Au terme d’un parcours judiciaire extrêmement médiatisé, les juges du quai de l’Horloge ont tranché en faveur de la liberté d’expression des convictionsreligieusesde la salariée, jugeant que le principe de laïcité ne s’appliquait pas au sein des entreprises privées, en dépit de la mission d’intérêt général en cause (Cour de cassation, Chambre sociale,19 mars 2013, Arrêt n° 536n° 11-28.845 ; voir ADL du 1er mai 2013La libertéd’expression religieuse au travail à l’épreuve des soubresauts du principe de laïcité).Laposition des juges judiciaires, au lieu de dissiper le tumulte cramponné au sillage de l’affaire, a plutôt attisé la fièvre laïque des parlementaires et journalistes de tous bords. L’orthodoxie du raisonnement juridique tenu par la Cour de cassation n’était peut-être pas à l’image de lafébrilité avec laquelle la décision était attendue.Le Conseil d’État, dans l’étude icicommentée, ne souhaite visiblement pas le direverbatimmais abonde allègrement dans le sens de son homologue judiciaire : «ainsi, une activité d’intérêt général, alors même qu’elle pourrait constituer un service public si elle était assumée par une personne publique, n’estpas soumise aux règles et principes du service publiclorsqu’elle est uniquementsubventionnée et réglementée» (page 25). Avant quoi, il indique à la page 18 de l’étude que«hors des services publics, des restrictions à la liberté de manifester ses opinions ou croyances religieuses ne peuvent être justifiéesni par la laïcité de l’État, ni par la neutralitédes services publics».Ces principes ne sont pas nouveaux, loin de là, mais face à l’émoisuscité par la décisionBaby-Loup,on imagine aisément l’inconfort de la position duDéfenseur des droits dans son rôle de médiation et de prévention des contentieux. Commentexpliquer avec crédit la portée d’une décision de justice, instantanément déplorée avec forcebruit par la majorité de la classe politique ? Point de révolution donc dans cet exposé, mais onpeut saluer la dissipation de tout mystère sur l’identification des services publics et du régime spécifique qui leur est attaché. La seconde partie de l’étude, consacrée à la portée de l’exigence de neutralité religieuse éprouve, elle, une virtuositéjuridique moins évidente.

*

2°/-Absence de catégorie intermédiaire entre l’agent et l’usager du service public, lerégime des sorties scolaires en suspens ?

Dans cette troisième partie de l’étude, le Conseil d’État rappelle en premier lieu l’essence duprincipe de neutralité religieuse qui justifie «à l’égard des agents du service public, uneinterdiction de manifester leurs croyances ou leur appartenance à une religion dansl’exercice de leurs fonctions» (page 28). Il ajoute que ces obligation «s’appliquent [...] auxagents des personnes publiques et aux employés des personnes morales de droit privéauxquelles a été confiée la gestion d’un service public» (page 29). Là encore, rien d’inédit:le Conseil d’État reprend la jurisprudence administrative classique en citant l’avisMlle Marteauxdu 3 mai 2000 (CE, avis, 3 mai 2000,Mlle Marteaux,n° 217017). Il soulignel’harmonie des ordres administratif et judiciaire sur cette question en rappelant l’arrêtCPAM de Seine-Saint-Denisdu 19 mais 2013 (Cour de cassation, Chambre sociale, 19 mars 2013, Arrêt n° 537n° 12-11.590)– synchrone de l’arrêtBaby-Loupdéjà évoquélequel précise

que le contact direct de l’agent avec le public n’importe pas dans l’application des principes de laïcité et de neutralité qui légitiment l’interdiction du port de signesreligieux (page 29). La portée du principe de neutralité, si elle est claire concernant les agents des services publics, sous-tend une question plus épineuse que Dominique Baudis soulève formellement. En effet, la lettre de saisine sollicite deséclaircissements sur le fait de savoir s’il peut être identifiéeune notion de «participation au service public» ou encore de «collaboration occasionnelle au service public». Dominique Baudis évoque plus concrètement le cas des« personnes sans lien contractuel ou lien de sujétion particulier avec le service public» et des «bénévoles enappui des services publics [...] à l’hôpital, dans les maisons de retraite, à l’école» (page 5). Deux affirmations claires et non équivoques se dégagent de laréponse du Conseil d’État à la question du Défenseur des droits. D’une part, la Haute juridiction affirme que «l’usager du service public n’est pas, en principe, soumis à l’exigence de neutralité religieuse» (page 30).D’autre part, il n’existe pas de catégorie intermédiaire entre l’usager et l’agent du service public, comme le suggère la lettre de saisine du Défenseur des droits sous l’appellation«participant» ou «collaborateur» (page 29). Le Conseil d’État indique qu’il existe bien une«théoriedes collaborateurs occasionnels des services publics»dans la jurisprudenceadministrative mais qu’elle reste «purement fonctionnelle» et n’a qu’une vocationindemnitaire (sur la théorie du risque professionnel voir CE, 21 juin 1985,Cames,rec. p 509 ;sur l’indemnisation du dommage subi voir CE, Ass., 22 novembre 1946,Commune de Saint- Priest-la-Plaine,rec. p 279 ; et récemment CE, Sect., 12 octobre 2009,Mme Chevillard,n° 297075, rec. p 387) (page 30). Quant aux textes qui emploient des expressions analogues pour désigner les personnes ayant unerelation avec le service public différente de celle de l’usager ou de l’agent, ils répondent à une logique casuistique «cette assimilation [ne valant] quepour la règle prescrite par le texte et [n'entraînant] en rien l’application de l’ensemble dessujétions imposées aux agents publics» (page 31). A ce stade de la lecture de l’étude, la position du Conseil d’État ne prête à aucune ambiguïté: pas de statut hybride pour un potentiel «participant» ou «collaborateur» au service public.C’est ici que l’étude distille ses subtilités, inévitables tant le sujet est délicat. Le Conseil d’État envisage les hypothèses oùusagers et tiers au service public sont susceptibles être soumis à des restrictions à la liberté de manifester une opinion religieuse. Des textes particuliers peuvent ainsi instaurer des limitations particulières : la loi du 15 mars 2004 encadrant, en application du principe de laïcité, le port de signes ou de tenues manifestant une appartenance religieuse dans les écoles, collèges et lycées publics, et la circulaire « Fillon » du 18 mai 2004 en sont les exemples topiques (page 32).Le Conseil d’État poursuit en indiquant que peuvent également venir limiter la liberté d’expression des convictions religieuses «les nécessités de l’ordre public etdu bon fonctionnement du service, qui résultent de la lettre même del’article 10 de laDéclaration de 1789» ; il laisse le soin à «l’autorité compétente» de déterminer tant la substance des «nécessités» en question que les restrictions qu’elles exigent (page 33).A cet instant,le lecteur pourrait estimer quele Conseil d’État se refuse à trancher dans un sens ou dans un autre, et à force de laconisme, qu’il laisse en suspens certaines difficultéssoulevées par Dominique Baudis.A ce titre, la question de l’expression des convictionsreligieuses des parents accompagnant les classes pendant les sorties scolaires et plus concrètement celle du port du voile islamique, fait partie des préoccupations du Défenseur desdroits lorsqu’il sollicite les lumières du Conseil d’État. Rappelons qu’aujourd’hui, cetteproblématique est seulement traitée par la circulaire Châtel du 27 mars 2012 laquelle indique que «lesprincipes de laïcité de l’enseignement et de neutralité du service public[...]permettent notamment d’empêcher que les parents d’élèves ou tout autre intervenantmanifestent, par leur tenue ou leurs propos, leurs convictions religieuses, politiques ouphilosophiques lorsqu’ils accompagnent les élèves lors des sorties et voyagesscolaires». A même de présenter un reflet concret de la situation sur le terrain, la lettre de saisine du

Défenseur des droits évoque des «dispositions prises [qui] varient d’un établissement à l’autre» (page 5). A ce propos, il convient de mentionner un jugement du Tribunal administratif de Montreuil qui était venu approuver une disposition du règlement intérieurd’une école élémentaire imposant aux parents volontaires pour accompagner les sortiesscolairesde respecter dans leurs tenue et propos la neutralité de l’école laïque (TAde Montreuil, 22 novembre 2011, n° 1012015).Une application hétérogène du droit sur leterritoire soulève des interrogations légitimes et le principe constitutionnel d’égalité ne saurait s’en accommoder.On peut donc à juste titre s’interroger sur la portée de la positionde la Haute juridiction.

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3°/- Neutralité religieuse dans les services publics : un pragmatisme nécessaire

Comme un grain dans les rouages non si bien huilée de la machine laïque, la nuance duConseil d’État n’a pas manqué de provoquer quelques réactions. Le prédécesseur de l’actuel ministre de l’éducation a ainsi fustigéune «laïcité à géométrie variable». Député de Haute- Marne, il appelle à légiférer sur la question. Le Ministère a, quant à lui, rapidement indiqué que «s’agissant des parents d’élèves qui participent à des déplacements ou des activitésscolaires, ils doivent faire preuve de neutralitédans l’expression de leurs convictions,notamment religieuses». Néanmoins, le même communiqué ajoute que si la Circulaire Châtel reste valable, elle est «mise en œuvre sur le terrain avec intelligence, en privilégiant toujours d’abord la voie dudialogue». Le phrasé du Ministère semble donc inoculer plus de doigté dans la pratique que ce que prescrit le texte en question.On peut s’étonner que l’étude n’aitpas jugé bon de mentionner cette circulaire. Pour autant, la tâche consistait pour le Conseild’État à parcourir les contours sinueux de l’état du droit, on comprend la nécessité dans l’exercice de faire abstraction d’un tel nid de poule. En outre, est-ilnécessaire de rappeler iciqu’une circulaire n’a pas de portée normative.Une première analyse consisterait à dire que leConseil d’État édulcore l’embarrassante question. On ne peut souscrire à un tel raccourci. En réalité, d’une part,l’étude réaffirme le principe fondamental selon lequel la liberté desconvictions religieusesest la règle, la restriction l’exception, d’autre part, elle prône le pragmatisme dans l’application de ce principe.Cette position s’inscrit dans l’axe cardinalhabituel de la jurisprudence administrative– la réticence de l’avis du Conseil d’État surla loidu 11 octobre 2010 interdisant la dissimulation du visage dans l’espace publicen est uneillustration. C’est une position récurrente du juge administratif que de s’attacher à garantir lelibre exercice du culte. Certes, pas de solution impérieuse, implacable dans le raisonnement,draconienne dans l’application. Mais la question méritait sensiblement mieux que ce type d’étroitesse. La conciliationentre un principe républicain et une liberté fondamentale ne sefait pas au couperet. Certains ne manqueront pas de voir dans la position du Conseil d’État unrenvoi au législateur, auquel reviendrait le rôle de sauvegarder une laïcité en péril. On nesaurait adhérer à cette vue. La position du Conseil d’État n’est-elle pas plutôt d’affirmer qu’en certains domaines, tout ne peut être strictement réglé par la loi, et qu’en matière de laïcité c’est éminemment le cas?Il est possible et plus sage de faire confiance aux acteurs deterrain et notamment aux chefs d’établissement dont on imagine aisément qu’ils ont à cœur, plus que quiconque, la prévention des conflits.Il est utile enfin, de rapporter la position de la Commission nationale consultativedes droits de l’Homme qui, dans sonavis du 26 septembre 2013 sur la laïcité estime que «la loi ne saurait se substituer à la jurisprudence,dès lors qu’il lui estimpossible de résoudre chaque difficulté particulière posée parl’application du principe de laïcité ; elle risque même de susciter de nouvelles difficultés et de rompre l’équilibre atteint aujourd’hui». Au surplus, personne n’ignore que l’islam cristallise

les passions de certains partisans d’une laïcité radicale. On ne saurait appeler sereinement à un nouveau texte sur le voile à l’école, qui apporterait inévitablement son lot de crispations politiques et de stigmatisations. L’école doit être le terrain apaisé de l’éducation et de l’apprentissage des valeurs, il est loin d’être sûr qu’elle ne souffrira pas d’un nouveau débat de ce type. Gageons que c’est précisément ce que souhaite éviter le Conseil d’État.


L’étude du Conseil d’Étatmontre que les questions posées par le Défenseur des droits ne peuventêtre cernées pertinemment sans subtilités. Pour autant, l’arsenal normatif est à l’œuvre et pose distinctement tant le principe fondamental de liberté d’expression desconvictions religieusesque les exceptions qu’il souffre. Appliqué sereinement, il suffit àappréhender la diversité des situations qui peuvent se présenter.Il semble que sur ce point,la Cour de cassation et le Conseil d’État regardent dans la même direction et épousent les contours de la jurisprudence de la Cour européenne des droits de l’Homme.En effet,la recommandation du Conseil d’État de favoriser le dialogue, n’est pas sans faire écho aux«accommodements raisonnables» strasbourgeois (voir Cour EDH, 4e Sect. 7 décembre 2010,Jakóbski c. Pologne,Req. n° 18429/06ADL du 7 décembre 2010 etCour EDH, 2e Sect. 3 avril 2012, Francesco Sessa c. Italie,Req. n° 28790/08, § 35ADL du 15 avril 2012). Parailleurs la Cour de cassation, en réaffirmant la liberté d’expression des convictions religieusesdu salarié face au pouvoir de direction de l’employeurdans l’affaireBaby-Loup,marche dans les pas du juge européen (voir Cour EDH, 4e Sect. 15 janvier 2013,Eweida et autres c. Royaume-Uni,Req. n° 51671/10, 36516/10, 48420/10 et 59842/10ADL du 24 janvier 2013).Ces considérations devront guider tout projet ou proposition de loi, car si aujourd’hui certains regrettent les nuances du Conseil d’État, c’est au prétoire européen que leurarrogance législative mènera.

 

SECURITE INTERIEURE

 L’éclairage du Conseil d’Etat sur lesobscurités de l’exigence de neutralité religieuse

Source, journal ou site Internet : sécurité intérieure

Date : 18janvier 2014
Auteur Gabrielle Hébard

EXCLUSIF: lutte contre la criminalité numérique globale avec M. Ballestrazzi

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La Présidente d’Interpol, Mme Mireille Ballestrazzi, nommée Directrice centrale de la police judiciaire (DCPJ) le 13 décembre dernier, a accordé une interview exclusive, portant sur la globalisation du crime organisé, à Jean-Claude Galli, Grand reporter, chercheur associé à Synopia, et à la journaliste Margo de Croÿ.


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Synopia à le plaisir de vous proposer l’intégralité de cet entretien; l’un des rares accordés par celle qui désormais cumule les fonctions de patronne de la DCPJ avec celles de « premier flic du Monde ».


L’arrivée de Mireille Ballestrazzi, il y a un peu plus d’un an, à la tête d’Interpol correspond à un tournant majeur pour la coopération policière internationale. Face à la globalisation des activités criminelles et l’apparition de nouvelles menaces pour les individus comme pour les États, les 190 pays membres d’Interpol ont décidé l’ouverture, en 2014, du Complexe mondial Interpol pour l’innovation (CMII), un centre ultra-moderne de recherche et de développement, basé à Singapour, dont la mission sera de former des policiers du monde entier à la lutte contre la criminalité numérique. Les prémices d’une police 3.0 ?

 

Vivons-nous dans un monde plus dangereux qu’hier ?

Mireille Ballestrazzi C’est difficile à dire. Il y a vingt ou trente ans, certains pays étaient bien plus dangereux qu’ils ne le sont de nos jours. Cela étant dit, nous sommes à présent confrontés à des dangerosités qui n’existaient pas alors. Le phénomène d’internationalisation de la criminalité s’est amplifié. Aujourd’hui il ne concerne plus comme autrefois les seuls pays développés. Il touche aussi ceux en voie de développement. Des États déjà déstabilisés par de graves difficultés économiques ou/et démographiques, sont livrés au terrorisme En définitive, les principales organisations criminelles n’ont fait que s’accroître et de nouvelles ont vu le jour, notamment en Afrique et en Europe de l’Est. Les trafics de drogue constituent désormais une puissance qui menace directement la stabilité des États.


Comment le crime s’est-il mondialisé ?

M.B. Les réseaux criminels se sont démultipliés sous l’effet de plusieurs facteurs: la libération des échanges, l’instantanéité des transferts financiers, la possibilité de se déplacer rapidement et, bien évidemment, le développement des nouvelles technologies, celles de la communication notamment avec l’Internet. Nous vivons désormais dans un monde où l’éloignement ne constitue plus un obstacle ni une sécurité. Les organisations criminelles ont appris à travailler entre elles, voire à s’associer quand elles ont des intérêts communs. Des criminels africains peuvent très bien travailler avec des asiatiques, ceux des pays de l’Est avec ceux des cartels de la drogue. Tout ça se mélange si nécessaire. C’est un monde globalisé en face duquel les États doivent sans cesse adapter leurs dispositifs préventifs et répressifs. Les criminels, sont les premiers à s’adapter à nos ripostes et à l’évolution des technologies L’autre facette du crime aujourd’hui, c’est l’émergence dans certains quartiers des grandes métropoles (américaines puis européennes) de bandes qui grâce à l’accès aux nouvelles technologies prennent contact sans intermédiaire avec des criminels étrangers et dont les membres se déplacent eux-même pour prendre livraison de leur marchandise L’exemple typique, c’est ce qu’il se passe dans les cités sensibles en France où le trafic de stupéfiants (ndlr: essentiellement le cannabis) est une activité très prégnante, à l’origine de tout ce qui est connexe: l’économie souterraine, les guerres de territoires, les règlements de comptes, les enlèvements.


Certains analystes prétendent que la prolifération du crime organisé est le moteur inavouable de la mondialisation...

M.B. Mais ce ne sont pas les mafias qui ont fondé la mondialisation de l’économie. Heureusement! Il faut bien reconnaître que tous ces trafics génèrent des ressources énormes (Interpol estime que le trafic illicite de marchandises et la contrefaçon génèrent chaque année prés de 2000 milliards de dollars US) De l’argent blanchi puis investi. Un investissement qui participe de l’économie globale, de la même manière que l’économie souterraine dans les cités françaises alimente en partie la vie des familles.


On parle de «nouvelles menaces» criminelles. De quoi s’agit-il exactement ?

M.B. Pour commencer, la cybercriminalité. C’est la priorité de l’ensemble des pays membres d’Interpol. Notamment du point de vue de la cybersécurité, c’est à dire de la protection des infrastructures sensibles des États. Il y a ensuite tous les nouveaux trafics qui sont en train de voir le jour et peuvent dans l’avenir se développer de manière exponentielle du fait qu’ils rapportent beaucoup d’argent et que les réseaux criminels vont y investir. 


Il s’agit des atteintes à la santé, notamment le trafic de médicaments falsifiés ou contrefaits. Ou bien des atteintes à l’environnement comme le trafic d’ivoire en Afrique. C’est aussi la pêche illégale, au large des côtes de l’Afrique de l’Ouest et de celles de l’Amérique latine. C’est un vrai fléau pour les pays concernés: la faune sous-marine est décimée et les réseaux parallèles de vente mis en place impactent leur vie économique et sociale. Il y aussi l’exploitation illégale des minerais. Au Pérou par exemple où le travail dans les mines d’or illégales cause des dégâts considérables sur l’environnement. Les cours d’eau comme les terres sont pollués du fait de l’utilisation du mercure. En Afrique, le même type d’activité s’accompagne de l’exploitation humaine, dont celle d’enfants, forcés de travailler et souvent maltraités. La criminalité alimentaire, enfin, se développe considérablement. Prenez l’affaire du beurre frelaté, (mélangé avec des graisses animales et des déchets de boucherie par la mafia italienne afin d’empocher les aides de l’UE) les trafiquants utilisent des produits dangereux comme le suif qui peuvent avoir des effets cancérigènes.

Au Mexique, les cartels de la drogue ont infiltré quasiment tous les rouages de l’État. Pensez-vous qu’un tel scénario soit envisageable à l’avenir dans certains pays occidentaux, notamment européens ?

M.B. J’aimerais vous dire non parce que nous sommes, de par notre histoire, des pays mieux protégés que d’autres, de vieilles démocraties attachées à leurs valeurs républicaines. Mais, si l’on prend un peu de recul, on se rend compte que les choses sont fragiles, qu’il faut être vigilant. C’est comme une gangrène, quand ça démarre cela peut aller très vite. Prenez la cocaïne, force est de constater que la corruption se développe et se répand avec l’ouverture des nouvelles voies de son trafic. Les criminels parviennent ainsi à gangréner des pays qui étaient à peu près propres jusque là, en Afrique de l’Ouest par exemple. Et c’est là où Interpol joue un rôle important. En aidant des États qui ont des moyens limités à former leurs policiers ou à mettre en place des bases de données communes afin d’échanger des informations sur un plan régional et palier à l’absence de bases de données nationales.


Jusqu’où les services de polices des pays démocratiques peuvent-ils coopérer avec ceux d’États dont la nature politique est plus discutable ?

M.B. Les règles fondamentales d’Interpol stipulent qu’on ne doit jamais apporter notre coopération à tout ce qui est d’ordre politique, religieux, militaire ou racial. La grande force de notre organisation est de permettre de relier les polices entres elles. Il faut promouvoir cette collaboration, sans être pour autant angélique. Demeurer en alerte sur les normes et les valeurs. Nous disposons pour cela d’un service juridique extrêmement vigilant qui contrôle toutes les requêtes. Évidemment, l’attention est plus soutenue pour certaines demandes, surtout quand elles sont contraignantes comme les notices rouges (demande d’arrestation en vue d’extradition). Chaque pays doit faire sa demande -via son Bureau central national (BCN)- au siège d’Interpol qui étudie le dossier et le valide ou pas. En France, la coopération n’est engagée qu’après avis favorable de la justice. Le bureau de l’entraide pénale internationale analyse chaque cas et émet un avis. D’autres pays accordent immédiatement une valeur législative à la notice rouge. C’est à dire qu’à partir du moment où cette dernière est diffusée par Interpol, la procédure s’enclenche automatiquement. Personnellement, je trouve ça très dangereux, mais c’est ainsi. Les enjeux sont trop importants, on n’a pas le droit à l’erreur là-dessus.


Si demain, par exemple, une demande de «notice rouge» arrive de Libye, vous allez-donc y porter une attention particulière...

M.B. Forcément.


Votre lutte contre le trafic de drogue est-elle remise en cause par le fait que le Présidentbolivien Evo Morales autorise la culture de la coca dans son pays ?

M.B. Oui, c’est un problème. Mais les premiers embêtés se sont les pays voisins. Interpol n’a pas la capacité de l’empêcher de le faire. Nous sommes obligés d’en prendre acte. Aux USA vous avez des États qui, récemment, ont dépénalisés la consommation du cannabis et cela pose aussi des problèmes.


Les références à la culture des gangs -argent facile, filles faciles- sont de plus en plus présentes dans nos sociétés. Doit-on s’en inquiéter ?

M.B. C’est un phénomène qui inquiète beaucoup les gouvernements des pays des Amériques, latine et centrale. Là-bas, il y a un engouement énorme de la jeunesse pour tout ce qui touche aux gangs. Il est véhiculé par les réseaux sociaux, l’Internet, la télévision et les jeux vidéos; c’est tout un ensemble. Quel est l’impact de ces jeunes des gangs qui servent de référents aux autres alors qu’ils ne le devraient pas? Difficile à dire, mais je pense qu’il peut y en avoir un. Quand on voit certains comportements de jeunes, qui sortent des armes, comme ça, et tuent pour rien, là où il y a vingt ans un échange de coups de poings suffisait, on peut se demander si ils n’agissent pas par mimétisme.


Que peut-on faire en l’occurrence ?

M.B. A Los Angeles, la police et les autorités municipales sont parvenues à faire en sorte que les gangs qui étaient maîtres des rues il y a dix ou quinze ans ne le soient plus aujourd’hui. C’est le fruit d’une vraie politique, d’une stratégie particulière pour le rapprochement des populations et l’intégration des communautés. Mais il faut s’en donner les moyens et être en mesure de manager les troupes (les forces de police) afin qu’elles s’imbibent de la culture nouvelle que l’on entend leur faire appliquer. Ce n’est pas simple, il faut accepter le changement. Voilà, on vit dans ce monde là aujourd’hui.


Et il vous préoccupe ?

M.B. Pas dans l’exercice de mon métier où il y a beaucoup de choses à faire, une mission à accomplir. Mais en tant que mère de famille, en tant que citoyenne, oui cela peut faire un peu peur. Ces phénomènes sont prégnants. On dit toujours: «il faut que jeunesse se passe». Mais là, on peut se demander: jusqu’où va la déformation psychologique et mentale, l’atteinte à la structuration de la pensée ?


 

RELATIONS INTERNATIONALES - EUROPE DE LA DEFENSE - OTAN 

 Le monde criminel globalisé menacedirectement la stabilité des Etats. 

Source, journal ou site Internet : Synopia
Date : 23
janvier 2014
Auteur : Propos recueillis par Jean-Claude Galli, grand reporter et chercheur associé au think tank Synopia, et margo de Croÿ, journaliste
Adressé par Jean-Claude Galli (SN 64) via ihedn


Mireille Ballestrazzi (née en 1954 à Orange dans leVaucluse) est une haut fonctionnairefrançaise. Elle préside le comité exécutif d'Interpol depuis novembre 2012.

Une monnaie libre pour une économie libre. Se libérer du connu par Galuel

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Quand un changement de paradigme survient il repose toujours sur un changement des fondamentaux constructivistes. C’est à dire qu’il définit des objets qui n’ont aucune possibilité de pouvoir être décrits par l’ancien paradigme.

moneyliberty.jpg

 

Ainsi la Relativité Générale d’Einstein, décrivant l’espace-temps comme courbe, ignore la notion de forces présentes dans la physique Newtonienne, laquelle physique repose sans le dire sur un espace euclidien. Un Newtonien ne pouvait avoir cette idée en tête, car il interprétait la réalité comme étant implicitement inscrite dans un espace dont il n’imaginait même pas qu’on puisse le penser autrement.


courbe-bell.gifOr donc quand un tenant de la Théorie Relative de la Monnaie, voit le système monétaire, il voit que c’est ce même système monétaire qui est le problème, dans sa structure implicite non-remise en question, qui ne tient pas compte des 4 libertés économiques et du remplacement générationnel des hommes dans le temps. Il voit parfaitement comment cette structure fait qu’une monnaie prétendue commune n’est en réalité pas commune du tout, mais constitue en soi, par sa structure même, un privilège au bénéfice des uns au détriment des autres, ou encore un bénéfice pour certaines générations d’hommes au détriment d’autres générations.


41RHGpFU6qL._AA278_PIkin4-BottomRight--40-22_AA300_SH20_OU0.jpgA contrario, ce même tenant de la TRM voit et comprend que des approches constructivistes, tentant de valider ou de critiquer la notion de Revenu de Base, sont dans la non-compréhension de la nature même de la structure monétaire comme cause. Comme dans cet article de Michel Leis « Revenu Universel et partage » sur le blog de Paul Jorion ou bien encore ce débat en 4 épisodes entre Marc de Baquiat et Guillaume Allègreéconomiste à l’OFCE, ou encore cet article d’Olivier Berruyer « Idée reçue : “L’austérité en Angleterre marche ! ».


Car quel est le problème fondamental implicitement non-compris dans ces approches !? C’est de ne pas intégrer la structure du système monétaire dans lequel ils développent leurs analyses. Le constructivisme de ce système monétaire non-libre implique forcément des notions de valeurs ou de non-valeurs, définis implicitement comme absolues, non-relatives, concepts fondamentaux et implicites desquels découlent leurs analyses.

 

 


  Par Prof Kuing Yamang: Le protectionnisme est une atteinte au marché libre, à la liberté du commerce et des échanges.
C'est une décision politique, toujours engagée par un ou plusieurs États.
Et ça finit toujours mal.

crédit vidéo : Atlas Network :
http://www.youtube.com/watch?v=LhlEey...

 


Ainsi voyons par point de vue la réfutation relativiste correspondante :


Michel Leis :


« …en l’état actuel, le travail des hommes reste une composante importante de la valeur ajoutée. La disparition progressive d’une partie de l’emploi en Occident n’implique pas pour autant que l’emploi tende vers le zéro absolu… »


Réponse relativiste : Le travail est une notion individuelle non-absolue qui n’a aucun lien en soi avec la notion d’emploi = un travail défini par un employeur pour autrui = un privilège en terme de définition = un point de vue relatif comme un autre. Une théorie économique bien fondée ne peut donc aucunement intégrer un type de relation particulière et non-généralisable comme fondement de raisonnement. Les hommes produisent des valeurs dont ne sont pas juges les autres hommes, et ceci indépendamment de toute notion d’emploi ou même d’échange économique préalable. La production de valeurs par l’homme participe dans l’instant même et participera l’instant suivant jusque après sa mort de la base de l’économie.

 


   Milton Friedman explique que l'argent des riches permet de faire fonctionner l'économie grâce à leurs investissements et sert donc au bien-être de tout le monde.
Il montre également de quelle façon le salaire minimum, invention de l'État, crée du chômage et de la pauvreté.


 

 

Claude Allègre :


« Toutefois, il est difficile de justifier un revenu inconditionnel, versé à tous de manière égalitaire, par les contributions sociales fondamentales réalisées par certains : quid de ceux qui ne gardent pas les enfants et ne participent pas au travail associatif ?


Réponse relativiste : Ici le tenant de la théorie économique non-libre se place directement lui-même en tant que celui qui définit ce qui produit de la valeur ou pas, ou encore suppose qu’autrui puisse juger de ce qu’un homme participe ou non de la production de valeur « ceux qui ne participent pas… ». Or la croyance en cette possibilité de définir « la participation » ou la « non-participation » nie bien entendu toute la nature même de l’innovation. Il est quasi certain qu’au moment où ce billet a été publié sur une plateforme utilisant des logiciels libres, une valeur fondamentale produite il y a 31 ans par Richard Stallman, que Mr Allègre n’a jamais rémunéré le travail des producteurs et fondateurs des valeurs libres qu’il utilise pour naviguer et publier sur l’internet. Ainsi cette non-reconnaissance d’autrui comme son semblable participe d’une vision de l’économie où il est impossible de comprendre que Debian vaille 14 milliards d’euros alors que déjà certains parmi ses fondateurs et contributeurs sont déjà morts à présent sans jamais avoir vu le début du commencement d’une monétisation de leur production de valeur ramassée pour l’essentiel par d’autres, des années plus tard (et donc bien des morts plus tard). Il y a aussi ici une confusion entre monnaie et « revenu » qui dans ce paradigme non-libre, suppose pour le « revenu » quelque chose, alors que dans un paradigme libre, « monnaie » ne signifie pas de « quelque chose » d’autre que « monnaie ». La non-dissociation de « monnaie » et de « revenu » participe ici aussi de l’incapacité à intégrer la notion de monnaie-libre, ou de valeur libre tels que Bitcoin ou OpenUDC.


Pour résumer, l’innovation du temps présent est forcément invisible des contemporains, sinon ce ne peut être de l’innovation par définition. Seule une théorie économique qui ne comprend pas que les hommes naissent vivent et meurent, peut implicitement postuler à tort que les valeurs produites par les hommes puisse jamais être toutes reconnues de leur vivant, et donc monétisées de leur vivant. Seules quelques très rares valeurs produites suivent ce chemin, la plupart ne monétisant qu’après leur mort que des bénéficiaires illégitimes au sein de systèmes monétaires non-libres. Guillaume Allègre serait donc bien en peine d’apporter quelque preuve de ğvaleur que ce soit, puisque implicitement il croit qu’il est possible de connaître a-priori la notion de valeur, voire il postule implicitement qu’un homme ne produit pas de valeur a-priori, puisqu’il se positionne, pour la monnaie, en tant que juge a-posteriori de son semblable passé ou contemporain, ignorant sa propre mort et le nombre de ses contemporains qu’il ignore ainsi que leurs successeurs.

 


   Le Bitcoin est une monnaie électronique décentralisée qui s'échange de façon anonyme. Une monnaie virtuelle qui devient de plus en plus réelle.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Bitcoin


 

 

Olivier Berruyer :


« Rôôôôô qu’elle est belle l’austérité à 6 / 8 % du PIB de déficit public ! Pour avoir moins de 2 % de croissance du PIB ! 35 Md€ de croissance avec 130 Md€ de déficit – quel rendement extraordinaire ! »


Réponse relativiste : Ici l’analyse se perd en conjectures sur une pensée qui s’attache implicitement à des données qui ne représentent qu’une projection d’un phénomène non-critique provenant du passé, et ceci à cause du fondement implicite faux, qui donne au PIB une réalité économique alors qu’il n’est qu’une apparence sans fondement.


Or le PIB ne représente qu’une seule et même chose, la circulation de monnaie entre acteurs économiques. Si donc par exemple des producteurs de valeurs économiques décident pendant 10, 20 ou 30 ans, d’être autonomes, de la façon qui leur convient, de produire sans rien échanger pendant cette durée, alors bien que la production augmenterait partout, le PIB s’effondrerait. Et alors quoi ? Dans cette approche économique non-libre il faudrait ne pas monétiser ces acteurs économiques en face de la valeur produite par eux, car seule la matérialisation des échanges économiques sous forme comptable dans l’unité monétaire non-libre de référence fait foi pour créer de cette monnaie non-libre depuis son centre d’émission illégitime.


Résonance

Résonance

 

Et si au bout de cette période de 10, 20 ou 30 ans, les producteurs économiques décident de s’échanger leur production, la rareté monétaire induite pendant cette même durée implique qu’ils doivent le faire via le troc, absolument pas le biais d’une monnaie qui ne représente plus que ce qui était le temps passé, le temps où leurs prédécesseurs étaient encore vivant. Ici donc nous avons l’ignorance implicite d’un double effet de la résonance psychologique, racine du cycle non-libre, augmenté de l’ignorance du flux temporel humain. Les générations montantes n’ont pas, n’ont jamais eu, et n’auront jamais, de devoir implicite ou explicite de se laisser entraîner par les choix de leurs aînés, que ce soit en regard d’une prétendue « dette » ou en regard d’un prétendu « Produit Intérieur Brut », les deux n’ayant aucune existence devant leurs propres choix.


Résonnance

Résonance (voir la résonance psychologique pour PIB/Monnaie)

 


 
Le Bitcoin vient d'atteindre $1200.
Nicolas Doze revient sur cet évènement.

 

Pour conclure, à cause de cette impossibilité de compréhension qui repose sur le choix d’un paradigme non-libre, qui ne reconnaît pas les hommes comme semblables, ni dans l’espace ni dans le temps, en adoptant une définition implicite et arbitraire de ce qui est valeur ou non-valeur, il n’est pas de possibilité au sein de cette ignorance de démontrer le Revenu de Base. Tout comme, en revenant sur un paradigme déjà explicité et ré-explicité ici-même, il n’est guère de possibilité de démontrer au sein d’une géométrie euclidienne l’existence de triangles dont la somme des angles est supérieure à 180°, car il faut changer de fondement pour cela.


C’est pour cela qu’on ne verra pas d’analyse de ces auteurs comprenant l’émergence d’une valeur libre telle que celles que nous avons citées préalablement, et qu’ils utilisent pourtant pour publier leurs raisonnements tout en ignorant superbement les producteurs de ces valeurs morts depuis les 40 dernières années. Tout comme comme on ne verra pas d’analyse de ces mêmes auteurs concernant l’émergence de monnaies libres ou non-libres telles que Bitcoin, OpenUDC, uCoin, Monnaie M, Freicon, iOpen, Cyclos etc… indépendantes de leurs définitions implicites de ce qui est travail ou non-travail, valeur ou non-valeur, car ces phénomènes ne peuvent pas être compris dans leur espace nominatif et formel (conceptuel).


 

Aussi celui qui comprend l’essence de ce principe ne tient pas à convaincre les euclidiens que la géométrie non-euclidienne est « vraie », car elle ne s’impose pas non plus, mais elle se choisit parce qu’elle est jugée comme donnant de meilleurs effets tout en réduisant les effets indésirables. Aussi un véritable tenant de la Théorie Relative de la Monnaie ne tient pas à transformer à tout prix une monnaie non-libre dominante en monnaie libre, il laisse la liberté de ceux qui l’ont choisie, de continuer à utiliser cette non-liberté qu’ils estiment bonne pour eux-mêmes, tout comme l’homme de science ayant compris la portée des géométries non-euclidiennes laisse les euclidiens jouir de leur géométrie unique puisqu’ils se trouvent bien dans cette unicité et n’ont pas même l’idée qu’il puisse en être autrement.


Pour ce qui les concerne, les relativistes, tenants d’une économie libre et donc d’une monnaie libre développent, adoptent et utilisent un système monétaire libre tel que OpenUDC, uCoin, ou MonnaieM, en réfutant tout privilège et tout arbitraire, en réfutant toute définition de valeur autre que l’homme lui-même dans leurs fondements monétaires, en adoptant le principe de relativité de toute valeur qui implique que seul l’homme définit pour lui-même ce qu’il estime valeur ou non-valeur.


par

Source: Un blog à découvrir, voir ci-dessous

DGSE pourquoi ?

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Les grands vainqueurs de la Secondeguerre mondiale s’étaient partagé le monde en deux pôles. Ce partage n’était certes pas sans menaces ni périls, mais il n’en demeurait pas moinsstable dans la confrontation essentielle des deux camps. Il apportait finalement un ordre et une prévisibilité rassurants, loin desincertitudes d’aujourd’hui.Depuis la fin de la guerre froide, les menaces se sont multipliées, diversifiées, déplacées. Plus changeantes quenaguère, elles émanent de groupes terroristes, d’organisations criminelles, d’Etats etde réseaux proliférants, de pirates. Elles prennent leur source dans des conflits déstabilisateurs et des Etats faillis, autour de tensions sur les ressources énergétiques et les ressources naturelles, sans parler des cybermenacesnouvelles et en plein développementet del’espionnage – vieille menace toujours aussi active. A cela, il ne faut pas manquer d’ajouterles crises migratoires, sinon militaires, qui naîtront peut-être de prochains dérèglements climatiques. Enfin, même infime, subsiste la possibilité de guerres interétatiques.

 

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Ce monde, devenu complexe, incertain, mouvant, imprévisible, a profondément modifié nos perspectives stratégiques, qui ont été redéfinies en 2008 dans le Livre blanc sur la défense et la sécurité nationale et confirmées par le Livre blanc de 2013. La connaissance etl’anticipation sont depuis lors jugées essentielles pour notre capacité d’action et notre crédibilité internationale. Le renseignement est nécessaire à l’aide à la décision pour l’anticipation et l’appréciationdes risques, crises et conflits internationaux. Il est devenupour notre pays une priorité stratégique parmi les plus hautes parce que l’identification même des menaces, qui réduit d’une certaine façon l’incertitude dumonde, est devenue cruciale.


La nécessité du renseignement extérieur

Un service de renseignement extérieur comme la direction générale de la sécurité extérieure (DGSE) existe pour au moins quatre raisons : éviter à notre pays toute surprise stratégique, fournir à nos autorités une expertise de long terme, apporter au processus décisionnel une contribution unique et exclusive, et enfin déjouer la menace de façon opérationnelle. Aux côtés de ses partenaires de la communauté française du renseignement[1], le rôle premierde la DGSE est d’éviter à la France toute surprise stratégique en suivant attentivement l’état

de la menace, les forces en présence, ainsi que tout événement ou tout développement qui pourrait avoir un impact sur la sécurité de la France et des Français et la préservation de nosintérêts à l’étranger. Sur la durée, une administration aussi ancienne qu’un service derenseignement, dotée de capacités documentaires et archivistiques performantes, présenteun avantage comparatif indéniable. La DGSE est au cœur du savoir, de laconnaissance etde l’expertise dans le domaine du renseignement extérieur et de la sécurité nationale.Elle suit des pays, des enjeux, des groupes terroristes ou criminels, depuis plusieurs décenniesparfois. Elle est armée d’analystes et de cadres passionnés,érudits et héritiers de compétences anciennes et entretenues. Les destinataires de la production de la DGSE[2],qui ont besoin de maîtriser l’incertitude sans forcément pouvoir la réduire, exigent d’êtreapprovisionnés en permanence par du renseignement répondant à leurs besoins. La plus-value de la DGSE est d’apporter aux autorités nationales du renseignement ayant la plushaute valeur ajoutée : une information confidentielle, originale, pertinente et opportune, obtenue par des moyens souverains ou de coopération, dans les domaines prioritairesdéfinis par le Livre Blanc et le Plan national d’orientation du renseignement (PNOR). Laproduction du Service doit pouvoir éclairer le décideur par une contextualisation, une mise en perspective, une évaluation des risques, éventuellement même dresser une liste des gains attendus et des éventuelles conséquences. Ainsi donc, la DGSE peut offrir des clés decompréhension du monde afin d’aider nos autorités à mieux maîtriser l’incertitude.

Utilité, objectivité, fiabilité du renseignement

Le renseignement doit naturellement être particulièrement fiable car de cette fiabilité découle la crédibilité du Service, qui mécaniquement conditionne la qualité des partenariats noués avec des services étrangers luttant contreles mêmes adversaires. C’est pour cela que la source et le renseignement font systématiquement l’objet d’un contrôle de qualité et d’unecotation de fiabilité. Le Service adresse chaque année plusieurs milliers de notes à nos autorités. En plus des « notes de renseignement » élaborées par les exploitants de la DGSEsur la base de renseignements bruts recoupés, le Service produit des « notes d’évaluation ». Ce type de note évalue l’incertitude et met en avant l’interprétation que fait l’expert duServiced’une situation. Cette analyse se fonde sur les renseignements obtenus et l’expertise que l’analyste a de son sujet. Il est ainsi en mesure de prendre du recul sur les faits pourfournir un travail de réflexion permettant au destinataire de la note de mieux appréhenderune situation, d’anticiper et de se prépareraux éventuelles conséquences. Pour que le Service demeure un outil légitime, pertinent, respecté et écouté, il doit demeurer dans sonrôle de soutien à l’exécutif et en aucun cas de décideur dansle domaine de la politique étrangère, de la défense et de la sécurité nationale. Comme pour tout service derenseignement, il est attendu de la DGSE qu’elle demeure un outil fidèle et objectif, et nonservile ou pire encore, acteur de politique étrangère et de sécurité nationale, en soutenant telle ou telle option. Un service de renseignement dévoile, éclaire, mais il évolue enpermanence dans un jeu d’ombre et de lumière. Le renseignement n’est pas tout et ne peut pas tout. C’est une école de modestiequi apprend à remettre en cause nos certitudes. Il ne peut apporter de réponses définitives et fermes à toutes les interrogations du moment. Lerenseignement peut ne pas être parfaitement recoupé : l’information recherchée peut êtreparticulièrement protégée, et peut même fairel’objet d’une manipulation.Disposer de renseignements ne veut pas dire administrer la preuve, car le renseignement est par nature fragmentaire et déductif. Il peut en revanche aider le décideur à réduire la marged’incertitude quientoure les questions de politique étrangère, de défense et de sécurité nationale dont il est saisi. Mais de façon plus inattendue, un service de renseignement

extérieur, en révélant une vision du monde sans doute plus lucide et plus crue, peut aussi contribuerà renforcer l’incertitude...


Modalités et méthodologies du traitement du renseignement

C’est de son organisation que la DGSE tire sa force. Avec près de 6000 agents aux statuts,profils et compétences particulièrement diversifiés, et un budget annueld’environ 750 millions d’euros, la DGSE compense l’infériorité relative de ses moyens, par rapport à sesgrands homologues occidentaux, par la polyvalence de ses capacités et le caractère intégré de son organisation. Ainsi, la DGSE recourt simultanément à tous les modes de recueil du renseignement extérieur, par moyens propres (humain, technique et opérationnel) et par le biais de coopérations avec des partenaires nationaux et étrangers. Elle doit notamment pouvoir compter sur un vivier de sources humaines fiables et fidèles, adapté à la nature de nos objectifs et à même de fournir des informations pertinentes pour notre sécurité. Elledoit également faire évoluer ses capacités d’interception[3] en fonction des mutationstechnologiques sans fin, tout en les maintenant dans un cadre parfaitement conforme à samission et au droit, qui ne peuvent en aucun cas être assimilées à un “big brother”comme on peut parfois le lire.Le niveau d’effort consenti par l’Etat est tel qu’il exige naturellementune contrepartie dans un contexte budgétaire particulièrement contraint : le renforcement des synergies avec les services partenaires nationaux par la mutualisation des investissements. Cette mutualisation des moyens pour le renseignement, préconisée par le Livre blanc,augmente l’efficacité non seulement de la DGSE, mais de tous les services dela communauté française du renseignement. La DSGE attache la plus grande attention auxméthodologies de l’exploitation du renseignement. Le renseignement doit pouvoir répondre à nos questionnements s’il suit un cheminement analytique rigoureux de nature presquescientifique, fondé sur une exigence méthodologique particulièrement poussée. Enfin, pouraccroître l’anticipation et la réactivité, la DGSE a renforcé sa fonction « décèlement» et « alerte précoce » et a développé plus étroitement encore ses relations avec les instances del’Etatchargées de la prospective.


Performance et facteur humain

Mais pour demeurer un instrument pertinent et participer à la réduction du champ del’incertitude, à son évaluation, voire à sa maîtrise, la DGSE doit relever le défi de la performance, qui ne peut être obtenue qu’en lui assurant les nécessaires souplesse etréactivité dans la conduite de ses opérations. Dans un service de renseignement, où le degréd’exigence est particulièrement élevé, le facteur humain est primordial. Les hommes et les femmes de la DGSE sont non seulement des experts compétents et reconnus dans l’appareilde sécurité nationale français, et également auprès de nos partenaires étrangers. Ce sontsurtout des serviteurs de l’Etat intègres, attachés à des valeurs communes et soucieux d’opérer au profit de la sécurité de la France et des Français, dans un cadre légalet déontologique très strict. De mon point de vue, laDGSE ne peut se poser en tant qu’outil de réduction de l’incertitude auprès de nos autorités, mais aussi de l’ensemble de la population française, que s’il est légitime. Au nom du contrat social qui nous unit, notre démocratiedoit avoir recours à des services de renseignement efficaces opérant dans un cadre légal conforme aux droits français et européen, et dument contrôlés par la représentation nationale. Aussi, les Français doivent-ilsavoir l’assurance du caractère démocratique de laDGSE et de sa mission ; cela passe par un contrôle adapté et renforcé de la représentationnationale, que le Service appelle d’ailleurs de ses vœux.


Le monde globalisé du XXIème siècle sera plus incertain que ne l’a été le XXème siècle.LeLivre blanc de 2013 souligne le caractère ambivalent des transformations liées à lamondialisation, qui ont conduit à un certain nombre de ruptures. Ces ruptures sont l’œuvrede forces multiples (infra-étatiques ou à ambition supra-étatique),et d’une crise de l’Etat (àla légitimité contestée dans beaucoup de pays, et aux capacités diminuées pour peser). Elles rendent le paysage stratégique non seulement complexe, mais aussi incertain. Les scenarii qui envisagent le monde de demain demeurent très ouverts.Pour l’aider à maîtriser toujours mieux un environnement sécuritaire qui demeure dominé par l’incertitude, et aucune gouvernance globale n’étant, pour le moment, en mesure d’apporter la sécurité partout et tout le temps, l’Etat a pris la décision de renforcer ses instruments régaliens desécurité intérieure et extérieure. Un service de renseignement comme la DGSE vise à réduire lechamp de l’incertitude plutôt que l’incertitude elle-même. Sa mission est de s’interroger en permanence, et ce faisant, d’identifier les lignes de fracture, lesmenaces, les facteursd’instabilité. Car dans un monde vivant et en perpétuel mouvement, pour demeurer pertinente et faire face au défi de la performance, la DGSE doit faire preuve d’adaptabilitéen conciliant notamment plasticité intellectuelle et rigueur morale.


[1] Outre la DGSE, la communauté française du renseignement comprend la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI), la Direction du renseignement militaire (DRM), la Direction de la protection et de la sécurité de la défense (DPSD), la direction nationale du renseignement et des enquêtes douanières (DNRED) et la cellule de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme (TRACFIN).

[2] La production du Service est adressée à plus de cent destinataires institutionnels français, aux premiers rangs desquels il faut compter la présidence de la République, les services du Premier ministre, le ministère de la Défense, le ministère des Affairesétrangères, le ministère de l’Intérieur, l’état-majordes Armées, le ministèrede l’Economie et des Finances, etc...

[3] Au sein de la communauté française du renseignement, la DGSE assure le rôle de chef de file national (Senior Sigint) en matière de renseignement électronique.

 

« La DGSE, outil de réduction del’incertitude ? »

Source, journal ou site Internet : Revue de la défense nationale

Date :janvier 2014
Auteur :Bernard Barjolet, directeur général de la DGSE

Comment la France s'adaptera t-elle au sein de l'économie mondiale dans un proche futur

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La France connaît une période clef de son histoire entre un monde qui se meurt et le nouveau qui se cherche.

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La capacité à s'adapter à ce changement déterminera largement l'avenir économique, démographique, social et sociétal du pays. Le Commissariat général à la stratégie et à la prospective émet à ce titre son appréciation de la situation dont les grandes lignes sont reprises dans cette analyse.

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Vieillissement de la population

La France sera tout d'abord plus vieille à l'horizon 2023. En effet, en dépit d'une démographie plus dynamique que celle de ses voisins européens, elle va connaître au cours de la prochaine décennie un vieillissement d'autant plus rapide que les générations du baby-boom finiront de sortir de la vie active. Par conséquent, cette évolution entraînera une vive remontée de la proportion d'inactifs dans la population totale via l'augmentation du nombre des retraités. En 2023, le taux de dépendance, c'est-à-dire le rapport du nombre d'inactifs (enfants et seniors) au nombre d'actifs, aura retrouvé son niveau des années 1960 mais cette fois ce seront les aînés qui se seront substitués aux enfants.

 


  Par Prof Kuing Yamang: Daniel Hannan explique la croissance verte et les emplois verts avec la parabole de la vitre cassée de Frédéric Bastiat, ce qu'on voit et ce qu'on ne voit pas.

 

Le vieillissement de la population aura des conséquences inévitables. Tout d'abord, concernant les revenus, sans mesures capables de stimuler la croissance économique, ni report de l'âge légal de départ à la retraite et ni diminution des pensions de retraites, cela impliquera nécessairement une hausse très sensible des prélèvements (sur les actifs, les retraités et les entreprises). Ensuite, cette évolution représentera également un défi pour le système sanitaire. En effet, les besoins en personnel d'accompagnement seront importants et nécessiteront un développement qualitatif de l'offre de services adressée aux personnes âgées.

 

france dans 10 ans


Baisse du poids économique dans le monde

La décennie passée a vu la France perdre progressivement de son importance au niveau mondial. En effet, la croissance française a été particulièrement faible au cours de la dernière décennie, en partie sous l'effet de la crise globale (financière, zone euro et dettes souveraines) mais également suite au ralentissement des gains de productivité, lui-même conséquence d'un moindre investissement et d'un freinage des processus permettant de stimuler la production des entreprises et la concurrence.

 


   Le rôle d'une entreprise est de créer de la richesse.
Et c'est cette richesse qui ensuite peut être donnée via la charité.
Un chef d'entreprise doit abandonner toute prétention à quoi que ce soit hormis l'efficacité et ensuite il peut redistribuer cette richesse via la charité.
Gagnez autant que possible, économisez autant que possible, donnez autant que possible.
Daniel Hannan.


BeKVl7zIgAAORy1.jpgNéanmoins, la France dispose de réserves de croissance. En effet, la raison première est le niveau de son sous-emploi (chômage) et de la persistance de réglementations anti-concurrentielles dont la levée pourrait induire des gains de productivité substantiels. En outre, le manque passé de réformes structurelles bride le potentiel de croissance qui se situe probablement aux alentours de +1,5% par an. Dès lors, la suppression d'un certain nombre d'entraves pourrait permettre de stimuler cette croissance potentielle de 0,5 points et ainsi atteindre +2% par an.


BfLVSWjCIAArTHw.jpgEconomiquement, la France pèsera sensiblement moins dans dix ans qu'il y a dix ans. En effet, un hypothétique redressement de la croissance économique conditionné à la mise en place de mesures aptes à stimuler l'activité économique permettrait certes de limiter la dégradation de la part de la France dans le PIB mondial, mais la diminution demeure inéluctable. La France devrait ainsi représenter en 2023 un peu moins de 3% du PIB mondial. Elle fera toujours partie des pays riches, mais son revenu réel par tête, autrement dit par habitant, s'élèvera à deux fois le revenu mondial moyen contre près de trois fois il y a dix ans (voir graphique ci-dessus). Son poids économique sera grosso modo celui de l'Espagne de 1980.

 


   François Hollande a présenté ses voeux aux forces économiques. Quelques pistes pour trouver des milliards d'euros d'économies.
Nicolas Doze.

 

BeL6rCyCUAAN5AY.pngParmi les nombreuses implications de cette évolution, plusieurs sont à souligner. Tout d'abord, la baisse tendancielle du poids économique relatif aura des conséquences évidentes dans le jeu des grandes puissances de ce monde. Ensuite, une taille relative plus faible implique une nécessaire spécialisation productive plus étroite et être capable de ne pas soutenir inutilement des activités appelées à disparaître car non compétitives: si la France des années 1980 était assez peu spécialisée, celle des années 2020 devra l'être davantage. Enfin, le développement du monde émergé et émergent va progressivement accroître sa concurrence sur les productions intensives en capital humain. Toutefois, il ne faut pas envisager ce phénomène comme un obstacle mais comme une opportunité d'acquérir de nouveaux clients et de bénéficier de nouvelles sources supplémentaires de pouvoir d'achat pour les consommateurs français.

 


 

Les Français sont de plus en plus nombreux à se barrer de France. Ils vont s'installer à l'étranger pour pouvoir monter leur entreprise loin des lourdeurs de la fiscalité et de l'administration française.
Le trio de tête des destinations de ces exilés : la Suisse, le Royaume-Uni et les USA.

 

Meilleure formation et équipement

Parallèlement, la France sera plus et mieux formée. En effet, avec la substitution de générations nouvelles bénéficiant d'un allongement de la durée moyenne de la scolarisation, la population active aura gagné en qualification moyenne du fait d'efforts poursuivis sur plusieurs décennies présentant un réel avantage vis-à-vis des pays émergents.


BeMgWJdCIAAoYu_.jpgLa France sera ensuite très bien équipée. En effet, en matière de stock d'équipements, la France est classée 5ème sur 144 pays pour la  qualité de ses infrastructures (routes, chemins de fer, ports, transport aérien, télécoms...). En revanche, il convient de souligner que cet atout est certainement que temporaire au vu des efforts d'investissements permettant un rattrapage de la part des pays émergents. Mais dans l'ensemble, le niveau d'équipement restera un avantage important à l'horizon dix ans.


BJHXVmjCcAAd0LQ.jpgLa France bénéficie d'autres atouts qu'il convient de pouvoir exprimer. En effet, la France peut être un pays remarquablement attractif pour les investissements étrangers. Si elle sait en jouer, sa situation géographique, ses infrastructures matérielles et techniques, la qualité des services publics, le cadre urbain et culturel, ainsi que son mode de vie en feront un territoire de choix pour l'implantation d'entreprises intensives en emplois qualifiés, conscientes que la qualité de vie de leurs employés est un facteur de productivité et de compétitivité. Toutefois, pour cela, il est fondamental que le cadre fiscal, le poids des réglementations et les lourdeurs administratives soient revus considérablement à la baisse, sans quoi ce potentiel demeurera largement sous-exploité.

 

 


 

En France, les assurances monopoles d'État sont inefficaces, la solution est les privatiser et les mettre en concurrence.
Il faudrait commencer sur le plan politique à dégager une offre de privatisation de la Sécurité sociale.
Casting : Jean-Pierre Petit, Nicolas Doze et Jean-Marc Daniel.

 

Urbanisation

L'urbanisation du territoire français devrait se poursuivre. En effet, les grandes villes et aires métropolitaines sont des sources importantes de richesses, d'emploi et de gains de productivité grâce aux effets d'agglomération et à la concentration des facteurs de production et d'innovation. Elles sont attractives tant pour les activités économiques que pour la population. Les villes permettent par exemple les économies d'agglomération en concentrant les ressources humaines, les entreprises (industrie, commerce...), et les pôles de financement, d'information et de savoir. Elles attirent les jeunes et la main-d'œuvre hautement qualifiée grâce à l'offre culturelle et à leur réseau d'universités et de grandes écoles. Elles disposent également d'infrastructures et de réseaux de transports et télécommunications sophistiqués et attractifs.


BewspnnCIAA-1Tc.jpgCependant, la nature de cette urbanisation a sensiblement évolué en dix ans, et pourrait continuer. En effet, en une décennie, la superficie de l'espace urbain a progressé de 19%, les villes françaises abritant désormais 77,5% de la population. Néanmoins, cet accroissement s'explique davantage par la périurbanisation que par la densification. Autrement dit, les villes se sont étendues plus qu'elles n'ont accru leur capacité d'accueil à superficie égale. Ainsi, l'étalement des villes est source de dégradation de l'environnement en raison de l'artificialisation des sols (réduction de la biodiversité, pollution des eaux...) et de la congestion des réseaux de transports. Socialement, il est source de dissociation entre les habitants des centres urbains, qui appartiennent souvent aux couches aisées qui vivent dans une forme "d'entre soi" protégé des maux du pays ; et les couches sociales paupérisées de la zone périurbaine, avec pour conséquence un fractionnement des comportements et des choix électoraux liés à un ressenti et un prisme de lecture différent des problèmes économiques, sociaux et sociétaux.

 


  Le coût du social est payé par les entreprises. Grâce à la bonne santé de leurs entreprises, l'Allemagne, les États-Unis et le Japon peuvent s'offrir le luxe d'investir dans le social, mais pas la France.
Nicolas Doze.

 

Mutation de la sphère du travail

La France va connaître des changements majeurs au cours de la prochaine décennie. Le pays connaît actuellement un niveau de chômage proche de ses records historiques. La réduction de ce niveau de chômage dans les dix années qui viennent dépendra de la capacité du pays à améliorer le fonctionnement de son marché du travail et plus largement de sa capacité à s'adapter à un environnement économique globalisé. Dans dix ans, cadres et professions intermédiaires représenteront plus de 40% des actifs, contre 35% en 2000 et 30% en 1990. Ainsi, en à peine plus d'une génération, la France va vivre une mutation sociologique très importante.

 


   François Hollande a perdu son pari sur l'inflexion de la courbe du chômage en 2013. Il avait oublié avec sa boite à outils que l'entreprise n'est pas là pour créer des emplois mais de la richesse qui ensuite permettra la création d'emplois.
Nicolas Doze.

 

La montée en gamme des emplois ne sera pas uniforme. En effet, en France comme dans les autres économies avancées, la proportion des postes d'ouvriers et d'employés qualifiés sera probablement en baisse, tandis que la part des emplois les moins qualifiés devrait se maintenir, soutenue par la demande de services à la personne ou le secteur du tourisme. In fine, cette évolution tendra à induire une certaine polarisation des emplois en haut et en bas de l'échelle des qualifications. Il conviendra donc de faire des efforts pour empêcher que le dualisme de la demande de travail induise un dualisme social permanent et l'enfermement d'une partie de la population au travail dans des emplois instables et non qualifiés. Pour ce faire, il faudra revoir les politiques de revalorisation de l'emploi, de formation, d'accompagnement des transitions et de fluidification du marché du travail.

 


 

Ils sont entrepreneurs, jeunes créateurs et préfèrent quitter cette France qui les déteste tant.

Article :
http://www.lefigaro.fr/conjoncture/20...

Crédit vidéo:
Envoyé Spécial - France 2 le 31/01/2013

 

Autonomie accrue des individus

Les structures familiales vont évoluer. En effet, tous les indicateurs amènent à anticiper que la transformation à l'œuvre depuis 30 ans se poursuivra dans la décennie à venir : augmentation du nombre de divorces, des unions libres et des familles monoparentales. D'après les projections, la taille des ménages devrait continuer à diminuer pour passer de 2,6 personnes par ménage en 1990 à 2,1 en 2025, ce qui se traduira notamment par une hausse de la demande de logements, et posera la question du soutien aux populations fragilisées et paupérisées par cette évolution. Parallèlement, sur une longue période, la baisse de la pérennité des couples est une tendance lourde : en 1982, près de 85% des femmes de 40 ans vivaient en couple, elles ne seront que 64% en 2030. Dès lors, et malgré des structures familiales qui ne sont pas homogènes sur l'ensemble du territoire, le mouvement sociologique vers une société d'individus valorisant l'autonomie est appelé à se poursuivre. Dans ce cadre, cette société transformée attendra inévitablement une évolution de ses relations avec l'Etat et les institutions sociales : le paternalisme étatique évoluera vers un accès aux services publics qui sera vu comme un support à l'autonomie individuelle.


De Sylvain FONTAN, Economiste

 

Situation globale de la France dans 10ans

Source, journal ou site Internet : le Cercle Les Echos Date : 29janvier 2014
Auteur : Sylvain Fontant, économiste


La "Hollandie" et la lassidude du peuple de France !

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Trop de Français sont las. Ils ont perdu confiance dans leurs dirigeants. Pire : ils les prennent en grippe, à force de promesses non tenues, de mesures inefficaces, de louvoiements à répétition.

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Chaque affaire nouvelle, chaque scandale révélé les entraînent un peu plus loin dans le désintérêt envers la politique et le mépris pour ceux qui s'y consacrent. L'économie stagne, les difficultés empirent et les gens ont le sentiment que personne n'est plus capable d'améliorer leur ordinaire. La conviction l'emporte que le personnel politique est corrompu, ou bien coupé du réel, ou les deux ensemble. C'est faux : l'immense majorité des élus de tous bords est intègre, active, qualifiée, soucieuse du bien commun. Mais le discrédit dont ils souffrent n'est pas sans conséquences. A force d'être désabusés, les citoyens risquent de perdre de vue l'essentiel : le pouvoir, en démocratie, est entre leurs mains.

 


 

Par Prof Kuing Yamang: Six Français sur dix ont peur de basculer dans la précarité et ils ont de plus en plus de mal à boucler les fins de mois.
80% des Français dénoncent la pression fiscale qui mine leur pouvoir d'achat. L'angoisse fiscale a remplacé le ras-le-bol fiscal.
Nicolas Doze.


995633_10151885770523015_592731210_n.jpgEncore faut-il savoir comment s'exerce au juste ce pouvoir de chacun. A la racine du ressentiment, il y a le fait que ce point n'est plus clair pour personne. Qu'est-ce qu'être citoyen aujourd'hui ? Mettre un bulletin dans l'urne, de loin en loin ? Descendre dans la rue, dès qu'on veut se faire entendre ? Organiser la rumeur sur tous les écrans, la fronde à tous les coins de rue ? Agir concrètement, au jour le jour, devant sa porte, au sein des instances locales, des associations, des mille réseaux de l'engagement civique ? La bonne réponse est sans doute : tout cela à la fois, en des proportions variables, selon les circonstances et les questions. Mais ce n'est évidemment pas suffisant. Le problème en suspens, dans les sociétés modernes développées, demeure bien celui de la délégation du pouvoir.


Lassitude.jpgQuand fut inventé le gouvernement du peuple par le peuple, dans l'Athènes antique, la situation était relativement simple : c'est avec fierté que chaque citoyen exerçait continûment son pouvoir de décision et de contrôle dans les affaires publiques. La grandeur du politique allait de pair avec la démocratie directe. Le petit nombre d'habitants, l'exiguïté du territoire - donc la possibilité, dès qu'il fallait régler une question commune, de se réunir, de débattre, de voter aussitôt - expliquent bien sûr l'extraordinaire politisation de la vie quotidienne dans l'Athènes de Périclès. Mais pas seulement. Ce qui motivaient les Athéniens, c'était d'abord l'idée que décider ensemble de son sort était une tâche essentielle et noble, la plus digne, la plus haute qu'une communauté humaine puisse assumer.

 


 
Les investissements directs étrangers dégringolent en France qui sort du top 20 des nations les plus attractives avec le plus mauvais score de l'ensemble de la zone euro. Hollande a raté son pari sur l'inflexion de la courbe du chômage mais il est en train de réussir celui de la lutte contre la méchante finance internationaaâââale.
Nicolas Doze.

 


La politique, à leurs yeux, n'avait rien d'une basse besogne, d'un mal nécessaire, d'une gesticulation vaine. Ce n'étaient pas des héros : tout le Conseil oublie soudain de quoi il débat en apprenant que le prix des anchois vient de baisser, comme le montre Aristophane. Il suffit de le lire pour constater que les tares des dirigeants ne sont pas l'apanage des Modernes. Toutefois, ce que le peuple d'alors jugeait beau, digne et grand, c'était qu'une collectivité d'hommes libres se donne ses propres lois, choisisse son destin, forge ses règles et les moyens de les appliquer, au lieu de les voir tomber du Ciel, de ramper sous les ordres d'un seul.

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En fin d’année, depuis maintenant quatre ans, le Cevipof (Centre de Recherches Politiques) lié à Sciences Po, produit son baromètre de la confiance politique. Le dernier a été réalisé du 5 au 20 décembre 2012 auprès d’un échantillon 1 509 personnes de plus de 18 ans représentatif de la société française. A sa lecture, l’état d’esprit actuel des français reste bien maussade : méfiance, morosité et lassitude. Et c'est déjà vieux comme sondage, la lassitude aurait pris la 1ère place en 2014.


Cette grandeur éminente du politique, nous avons en ce moment bien du mal à l'entendre. Nous oscillons entre apathie et rancoeur, au lieu de nous souvenir de cet horizon. Nous maugréons, pris entre abattement et dépit, au lieu de travailler, fût-ce en tâtonnant, à réinventer des chemins vers cette autonomie. Pour nous aider à en sortir, un indice inattendu pourrait bien être la vieille légende de Pandore et de sa boîte à malheurs. Chacun sait qu'en l'ouvrant, par curiosité, malgré l'interdiction, Pandore aurait laissé échapper les mille maux dont nous souffrons encore - la guerre, la folie, le vice, la tromperie, la passion... bref, l'ordinaire de l'actualité de la semaine. Pourtant, dit ce mythe, il est resté quelque chose au fond de la boîte : l'espérance.

 


 
Avec l'aimable autorisation de Aldo Sterone.
Vidéo originale : http://www.youtube.com/watch?v=EfUPIR...
La chaine Aldo Sterone : http://www.youtube.com/user/AldoStero...
Aldo Sterone : "les heures les plus sombres de notre histoire" renvoie à un État incontrôlé et en particulier à un État socialiste et non à des individus.
Les génocides et autres exactions de masse ne sont pas l'oeuvre d'individus mais celle de l'État et de ses institutions comme nous l'a rappelé le NSDAP, parti national socialiste allemand au XXe siècle.

 


Imaginons que cette boîte noire soit aujourd'hui partout : dans les poches, les salles de classe, les bureaux. Pandore-web pourrait donc bien contenir, à côté de tous ses maléfices bien connus, l'espérance que les citoyens retrouvent le sens de la grandeur du politique, et en finissent avec la lassitude.


Par Roger-Pol Droit

Roger-Pol Droit est philosophe, écrivain et journaliste.

Normalien, agrégé de philosophie, docteur d’État, habilité à diriger des recherches, il a été professeur de philosophie, puis chercheur au C.N.R.S., où il a travaillé sur les représentations des autres chez les philosophes occidentaux.

Parallèlement, il a publié des récits, romans et textes de fiction, à mi-chemin de la poésie et de la réflexion, qui ont connu un grand succès public, comme 101 expériences de philosophie quotidienne ou Dernières nouvelles des choses.

Chroniqueur au journal Le Monde, au magazine Le Point et au journal Les Echos, il est également l'auteur de nombreux livres d'initiation comme Les religions expliquées à ma fille, La philosophie expliquée à ma fille ou Une brève histoire de la philosophie.

La politique entre discrédit et grandeur

Source: Le Cercle Les Echos

 


 

Pour le tyran Lénine, la violence était le moteur de la lutte des classes. Le fondateur de l'Union soviétique est responsable de millions de morts. Un petit retour sur les horreurs commises par ce malfaiteur de l'humanité.

Politique

De Wikiberal:

On définit le plus souvent la politique comme l'organisation du pouvoir dans l'État.

 

 

Le socialisme une philosophie inepte, une idéologie pernicieuse contre les "pauvres"

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Un professeur d'économie dans un lycée annonce fièrement qu'il n'a jamais vu un seul de ses élèves échouer, mais, par contre, une année, c'est la classe entière qui a connu l'échec.


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Cette classe était entièrement convaincue que le socialisme est une idéologie qui fonctionne et que personne n'y est ni pauvre ni riche, un système égalitaire parfait.

Le professeur leur dit alors : « OK, donc, nous allons mener une expérience du socialisme dans cette classe. A chaque contrôle, on fera la moyenne de toutes les notes et chacun recevra cette note. Ainsi personne ne ratera son contrôle et personne ne caracolera avec de très bonnes notes.



  Par prof Kuing Yamang: Maintenant, vos enfants appartiennent à l'État et à ses sbires et l'Éducation nationale va vous le prouver.
Beaucoup pensaient que le rôle de l'école était d'apprendre à lire, à écrire et à compter, mais les derniers tests Pisa l'ont montré : elle n'y arrive pas bien. Par contre, l'État lui offre le pouvoir d'apprendre à nos enfants l'égalitarisme et l'uniformisation. Le formatage des cerveaux de vos enfants, c'est maintenant.

Casting : Yves Théard


Après le premier contrôle, on fit la moyenne de la classe et tout le monde obtint un 13/20. Les. élèves qui avaient travaillé dur n'étaient pas très heureux, au contraire de ceux qui n'avaient rien fait et qui, eux, étaient ravis.

A l'approche du deuxième contrôle, les élèves qui avaient peu travaillé en firent encore moins, tandis que ceux qui s'étaient donné de la peine pour le premier test décidèrent de lever le pied et de moins réviser. La moyenne de ce contrôle fut de 9/20! Personne n'était satisfait.

 


  En France, la vie est devenue si difficile que les gens se souhaitent "bon courage", pensent "petit" toute la journée par manque d'ambition alors que "grand" n'est pas une qualité et parle de "ce pays" comme si ce n'était pas le leur.
La France devient un petit pays.

Philippe Bloch : Ne me dites plus jamais bon courage ! : Lexique anti-déprime à usage immédiat des français - Ventana

http://www.amazon.fr/dites-plus-jamai...


Quand arriva le troisième contrôle, la moyenne tomba à 5/20. Les notes ne remontèrent jamais, alors que fusaient remarques acerbes, accusations et noms d'oiseaux dans une atmosphère épouvantable, où plus personne ne voulait faire quoi que ce soit si cela devait être au bénéfice de quelqu'un d'autre. A leur grande surprise, tous ratèrent leur examen final.

 

 


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Le professeur leur expliqua alors que le socialisme finit toujours mal, car quand la récompense est importante, l'effort pour l'obtenir est tout aussi important, tandis que si l'on confisque les récompenses, plus personne ne cherche à réussir, ni n'essaie. Les choses sont aussi simples que cela. Voici un petit extrait de discours qui résume parfaitement les choses :


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« Vous ne pouvez pas apporter la prospérité au pauvre en la retirant au riche. Tout ce qu'un individu reçoit sans rien faire pour l'obtenir, un autre individu a dû travailler pour le produire sans en tirer profit. Tout pouvoir ne peut distribuer aux uns que ce qu'il a préalablement confisqué à d'autres. Quand la moitié d'un peuple croit qu'il ne sert à rien de faire des efforts car l'autre moitié les fera pour elle, et quand cette dernière moitié se dit qu'il ne sert à rien d'en faire car ils bénéficieront à d'autres, cela mes amis, s'appelle le déclin et la fin d'une nation. On n'accroît pas les biens en les divisant. »

 

Dr. Adrian Rogers, 1931.


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A lire aussi:

 

La novlangue socialiste : quand la nation devient «le nous inclusif et solidaire»

Le “Socialisme” est le cadet de nos soucis (Roman Bernard)

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Le socialisme : ne plus travailler du tout pour gagner presque rien

Le "dégage imaginaire" par Nathalie Rheims

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S'agit-il encore pour nos leaders politiques de "gagner" les élections sur la base d'un programme, ou de recueillir le fruit du rejet de l'autre candidat ?

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Le 17 décembre 2010, à Sidi Bouzid commençait la révolution tunisienne qui a conduit Ben Ali à quitter le pouvoir. D'autres peuples ont repris à leur tour le slogan "Dégage !" devenu le symbole de ces révoltes. Les années 2010 resteront probablement marquées par une image qui semble se propager de pays en pays et où, invariablement, le peuple en colère se rassemble sans discontinuer sur une place emblématique, comme la place Tahrir au Caire (place de la Libération), pour exprimer sa colère qui se focalise sur le chef de l'État à travers ce cri simple et radical qui résume tous les slogans.


3518687_act6_545x341.JPGAprès le Printemps arabe, on a vu apparaître la même image sur toutes les chaînes d'information en continu, celle d'un envoyé spécial filmé devant la foule, rassemblée sur une place, jour et nuit, jusqu'à la démission, la fuite, du chef de l'État invité à "dégager". Dans d'autres cas, c'est la guerre civile et les massacres qu'il déclenche lorsqu'il a les moyens de ne pas "dégager", comme en Syrie. Récemment, ce fut la Turquie, l'Ukraine, la Thaïlande, pays où cela avait commencé avant même la Tunisie, en 2010. On imagine que peut-être d'autres images similaires montrant la colère du peuple restent cachées, censurées par les régimes les plus autoritaires et les plus fermés à la communication.


opposant ukrainien torturé

BfiYEFcCIAAvPOQ.jpgLa France a connu dans son histoire bien des révoltes populaires dont les slogans et les pratiques n'ont rien à envier en matière de violence à ces "printemps" des peuples. Inaugurées par le régicide (à l'époque, un déicide) en 1789, les révoltes du peuple français, singulièrement parisien, sont devenues des références pour tous les autres peuples : 1830, 1848, 1870, etc. jusqu'au très "postmoderne" Mai 68.

Emballage publicitaire

Nathalie-rheims.jpgDepuis, la France a basculé dans cette démocratie postmoderne où la révolte ne relève plus que de symboles, de paroles, de taxe et de syntaxe, d'images qui circulent sur le Net avant d'échouer dans le gyro-broyeur des médias et surtout de la télévision. Ainsi, l'opération "Hollande, dégage" du dimanche 26 janvier 2014 ne parvient pas à être le moins du monde crédible. Elle se présente comme un emballage publicitaire d'une multitude de mouvements aussi hétéroclites que surannés. Même quand le peuple est très en colère, il n'aime pas trop qu'on se paye sa tête.


Par contre, cette stupéfiante intervention du jeune député Guillaume Larrivé qui a déclenché une bronca à l'Assemblée peut être considérée comme un symptôme. Dans une ambiance digne de la nouvelle émission de Laurent Ruquier, une sorte de Charles Consigny parlementaire réussit à choquer notre impassible Jean-Marc Ayrault. Il est vrai que le député UMP de l'Yonne s'était lâché, reprochant à François Hollande d'avoir été élu "par défaut" et uniquement par "antisarkozysme",

 

"qu'attendez-vous, demande-t-il au Premier ministre, pour vous en aller ?

 

Que le président annonce, par un communiqué, qu'il met un terme à votre vie commune ?"

 

C'était d'un tel mauvais goût que même dans L'Émission pour tous on aurait coupé au montage.

 


 

Par prof Kuing Yamang:  

Une nouvelle idée circule à l'Assemblée nationale : faire disparaitre la déductibilité de la CSG.
Christian Eckert est le cerveau de cette bande de tyrans fiscaux.

 


BfZTtJLCYAAkVBr.jpgPourtant, la question soulevée ne manque pas d'intérêt, même si ce n'était ni le lieu ni le moment de la poser.

 

Ne constate-t-on pas une certaine dérive dans les démocraties postmodernes à jouer avec un "Dégage" imaginaire ?

 

Nos élus le sont-ils par l'adhésion du peuple à un programme dont il se doute de plus en plus qu'il ne pourra pas être appliqué, ou par le rejet viscéral de celui qui a incarné le pouvoir et son échec à améliorer la vie des gens ?

 

Dans ces démocraties-là, s'agit-il encore pour les leaders politiques de "gagner" les élections sur la base d'un programme, ou de recueillir le fruit du rejet de l'autre candidat ?


 

S'agit-il encore de gagner, ou d'aider l'autre à perdre et donc à "dégager" en douceur ?

 

Par

"Dégage !", par Nathalie Rheims

Source:

 

 

Nathalie Rheims
No comment !!
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Les travailleurs frontaliers manifestent contre l'obligation de l'affilier à la Sécurité sociale française.
Dès que les gens ont le choix, ils fuient la Sécu pour s'assurer dans le privé.

Vae victis et libéralisme/socialisme de Faré (François-René Đặng-Vũ Bân Rideau)

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Imaginez un homme politique allemand, partisan de l'assassinat de masse sans scrupule, acquérant le pouvoir dans son pays.

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Imaginez-le à la tête d'une organisation de conquête du pouvoir par des moyens violents, envahissant ses voisins et conquérant de vastes territoires, ses troupes de choc pillant, violant et passant par les armes des villes entières.

 

Imaginez-le s'alliant avec des spécialistes de la propagande et du contrôle des esprits pour plus facilement galvaniser ses troupes et dominer ses victimes.

 

Imaginez-le enfin victorieux,installant au pouvoir sa Race des Maîtres, dont le sang est soi-disant pur et noble, qui dominera, par la combinaison de la force sanglante et du lavage de cerveau idéologique, les masses asservies des peuples conquis, ethniquement inférieurs, dans un Reich qui durera plus de mille ans.

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Ridicule?

Et pourtant, ce Reich n'a rien d'hypothétique; il porte le nom de la coalition de brigands qui a conquis cet Empire:

 

Frankreich, dans la langue des Maîtres. Ce chef de guerre s'appelait H'lodwigh, et vous le révérez aujourd'hui sous le nom de Clovis, ou Louis Ier, roi des Francs, cependant que vous adorez son Goebbels sous le nom de Saint Rémi.

 

Hitler_et_Muller.jpgOui, Français, cette France dont vous êtes fier n'est que les restes dégénérés de l'Hitlérisme triomphant, dont vos ancêtres furent les esclaves honteux. Ou plutôt, l'Hitlerisme ne fut que la triste caricature des conquérants germains passés, par les restes eux aussi dégénérés d'une Allemagne dont l'aristocratie avait été décimée, comme celle de toute l'Europe, dans la conflagration suicidaire de la Grande Guerre.


 


  Par prof Kuing Yamang: Libertarien TV relaye certaines vidéos d'auditeurs nous ayant fait l'honneur de nous le demander.
Aujourd'hui nous vous présentons la chronique du Minarchiste de MrDarksholos : socialisme national et international

Vidéo d'origine :
http://www.youtube.com/watch?v=biDyvk...

La chaine de MrDarksholos :
http://www.youtube.com/user/MrDarksholos

 

Mais ne vous en faites pas, esclaves que vous voulez rester, vous qui vous vautrez dans le socialisme, cette idéologie servile; car un nouveau maître est venu du Sud remplacer celui du Nord qui s'est suicidé en 1914. Non moins barbare, il possède néanmoins cette étincelle de civilisation que vous n'avez pas:

 

la volonté de vivre en maître chez soi. Vae victis.


(Dans le prolongement, vous pouvez lire mon Soyons Francs, et en contrepoint, mon Éloge de la reddition; et pour tout ça et plus, écoutez en anglais mon allocution à PorcFest X)

 

eyes black and white

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A Thousand-Year Reich — The Sources of Eternal France

Imagine a German politician, who supports mass murder without scruple, acquiring power in his country. Imagine him at the head of an organization seizes power by violent means, invading his neighbors and conquering vast territories, its storm troopers murdering, raping and pillaging entire cities. Imagine him allied with specialists in propaganda and mind control to more easily motivate his troops and dominate his victims. Imagine him victorious at last, establishing the power of his Master Race, whose blood is supposedly pure and noble, that shall rule, by a combination of brute force and ideological brainwashing, the enslaved masses of the ethnically inferior subjected peoples, in a Reich that will last over a thousand years.

Ridiculous are you saying? Yet this Reich is not a mere fantasy; it bears the name of the coalition of thugs who conquered this Empire: Frankreich, in the language of the Masters. This warlord was called H'lodwigh, and is revered today as Clovis, or Louis I, King of the Franks, whereas his Goebbels is adored as Saint Remigius. Yes, this France that so many French people are proud of is but the degenerate remnants of Hitlerism triumphant, of which their ancestors were the shameful slaves. Or rather, Hitlerism was only the sad caricature of the Germanic conquerors of the past, also attempted by the degenerate remnants of Germany, the aristocracy of which had been decimated, like those of all Europe, in the suicidal conflagration of the Great War.

But the French need not worry: they want to remain slaves, and wallow in Socialism, the ideology of slaves; and they will get a new master come from the South, to replace that from the North, who committed suicide in 1914. The new master is no less barbaric, yet they still possess that spark of civilization that France, and Europe, has lost: the desire to live as masters in their own home. Vae Victis.

(As an extension, you can read my Being Frank, and as counterpoint, my Ode of Surrender. And for all that and more, listen to my speech at PorcFest X.)

 


   Pour Marine Le Pen, il faut encore plus d'État et le libéralisme est le mal absolu.
Le Front national trouve que la majorité actuelle n'est pas assez à gauche.
Égalitarisme, autoritarisme, méchant capital et salauds de riches, les idées d'extrême gauche de Marine Le Pen, c'est maintenant !

 

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Libéralisme contre Socialisme

 

Ma cousine Marie Michelle ne comprend pas l'opposition radicale entre libéralisme et socialisme, et pour les réconcilier appelle de ses voeux "un parti qui essaierait de maintenir un juste équilibre entre droits individuels et collectifs".

Mais la notion même de parti suppose déjà une bonne dose de socialisme: la notion que les plus forts politiquement pourront légitimement imposer leurs opinions aux plus faibles, de par leur nombre et leur organisation — au nom de la société, de la nation, ou autre collectif opposable à tout individu dissident. La notion "d'équilibre" est aussi socialiste. Elle suppose que tout est sur le même plan, objet d'une lutte dont l'enjeu est tout, soumis aux aléas arbitraires des changements de "rapports de force". Rien n'est sacré, nul n'est à l'abri; le pouvoir politique décide de tout sur tout, et l'impose par sa force suprême. Des concessions circonstantielles seront faites à ceux qui s'organiseront en retour dans cette guerre permanente de tous contre tous. Le socialisme, c'est cette guerre totale qui détruit tout, c'est l'antagonisme radical des intérêts humains, c'est l'antithèse même de la paix sociale, de la société, de la civilisation. Le mot d'ordre du socialisme, c'est la lutte. Le principe du socialisme, c'est le jeu à somme négative.

 


 

Léo Ferré parle de la gauche, des politiques, des artistes et de ces gens qui se disent de gauche.

Extraits:

"La gauche c'est une salle d'attente pour le fascisme."
"Vous connaissez un artiste de gauche ?"
"Ces gens qui se disent de gauche, c'est ce qui tue ce pays."
"Je ne vois plus de journalistes de ma vie, c'est fini, ils font trop de mal...ils racontent des conneries...Méchants !"

CV: A bout portant 1971

 


Pour un libéral, tout parti prétendant définir et imposer à tous une même politique est ipso facto illégitime. Seules sont légitimes les associations et confédérations d'associations que chacun peut librement rejoindre ou quitter, où nul n'impose rien à nul autre que lui-même. Il n'y a pas d'équilibre à établir entre intérêts, il n'y a que des limites à déterminer entre propriétés. Qui décide? Sur chaque chose, son propriétaire, selon ses intérêts. Tant qu'il ne viole pas ce faisant la propriété d'autrui non consentant. Propriété de chacun sur son corps, sur les biens qu'il acquiert par le travail et l'échange, le don et la bonne gestion, sans violer la propriété d'autrui. Le libéralisme, c'est la paix et la justice, l'ordre émergent d'intérêts harmoniques. C'est la civilisation. La valeur du libéralisme, c'est la création. Le principe du libéralisme, c'est le jeu à somme positive.

 


 

Fabrice Luchini parle d'argent, du mérité à le gagner, de fiscalité etc.

Lien 1) Le barème de l'imposition 2013 :

http://impots.dispofi.fr/bareme-impot...


Crédit vidéo :
Ce soir ou jamais le 15/01/2013

 


La notion même de parti politique est si détestable à ce libéral, que pour moi, l'activité d'un tel parti politique relève de la guerre totale si elle est étrangère, de la haute trahison si elle est autochtone: la peine capitale en est le seul châtiment concevable — et c'est d'ailleurs le seul cas qui justifie un tel châtiment. Le bien public le plus sacré, le seul et unique bien public d'ailleurs, c'est le Droit — Droit naturel, Droit commun, Droit libéral, issus de principes objectifs dont la découverte émerge de la concurrence entre juridictions volontairement acceptées ou rejetées par chaque individu. En se définissant expressément comme l'ennemie de ce Droit, le Socialisme est l'idéologie anti-sociale par excellence. Le socialisme, c'est le Mal incarné, déguisé en Bien. C'est le Diable lui-même, qui s'habille en Saint pour séduire ses victimes, et corrompre à sa cause les âmes les plus pures. Sous couvert de générosité, c'est la justification de la force, de la violence et de l'agression comme moyens pour imposer un pouvoir total et arbitraire des vainqueurs au nom même de leurs victimes.


"Messieurs, le jour s’approche où il y aura deux grandes classes, les socialistes et les anarchistes. Les anarchistes veulent que le gouvernement ne soit rien, et les socialistes veulent que le gouvernement soit tout. Il ne peut pas y avoir de plus grand contraste. Et bien, le temps viendra où seuls subsisteront ces deux grands partis, les anarchistes représentant la doctrine du laissez faire et les socialistes représentant l’extrême inverse, et quand ce temps viendra je serai un anarchiste."

— William Graham Sumner (1840-1910)

 

Par Faré, François-René Đặng-Vũ Bân Rideau 

Source:

La GPA, un rappel de la position de NVB en 2010 sur le TT de DSK : Terra Nova. Diverses positions

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Il est des sujets que l'on n'aborde que d'une main tremblante ou presque. Parce qu'ils sont graves, parce qu'ils nous dépassent, parce qu'ils posent des questions éthiques et ontologiques si fortes qu'on craint d'être définitivement submergé par le doute.


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La gestation pour autrui (GPA) fait partie de ces sujets graves car aucun des arguments en présence ne peut être balayé d'un revers de main, ni l'intérêt de l'enfant, ni la dignité humaine, ni les risques de marchandisation. La réponse n'a rien d'univoque, il n'y a pas derrière le débat public qui fait rage de « vérité révélée ». Aucune instance, d'ailleurs, qui s'en saisit, aucun cénacle qui n'en débat, aucun comité qui n'y apporte sa réflexion, qui ne parvienne aujourd'hui à une position unanime. Parlementaires, intellectuels, féministes, représentants religieux, praticiens sont désormais partagés entre pro et anti GPA.

 


  Par prof Kuing Yamang: Maintenant, vos enfants appartiennent à l'État et à ses sbires et l'Éducation nationale va vous le prouver.
Beaucoup pensaient que le rôle de l'école était d'apprendre à lire, à écrire et à compter, mais les derniers tests Pisa l'ont montré : elle n'y arrive pas bien. Par contre, l'État lui offre le pouvoir d'apprendre à nos enfants l'égalitarisme et l'uniformisation. Le formatage des cerveaux de vos enfants, c'est maintenant.

Casting : Yves Théard

 

C'est sans dogmatisme et sans préjugé qu'il convient d'aborder ce débat souvent conduit sans nuance, chacun en appelant, tous azimuts, au secours de la religion, de la morale, de l'ordre public, des droits de l'homme, à l'intérêt de l'enfant, à l'envers, à l'endroit, selon ce qu'on invoque, avec des arguments plus ou moins convaincants.


A ce débat passionné, il faut apporter des réponses sereines en se gardant de sombrer d'un côté dans le « moins disant éthique », de l'autre, dans la « morale pour autrui » et ne jamais se départir de principes simples qui font de nous des républicains progressistes et vigilants : laïcité, égalité, justice. Ce débat ne peut pas non plus être désincarné et oublier qu'il émerge dans un monde qui change, dans lequel la parentalité se conjugue désormais au pluriel, loin des schémas naturalistes confortables à la conscience.


Pour les opposants à la gestation pour autrui, il y aurait dans cette pratique une instrumentalisation du corps de la femme, un asservissement portant atteinte à la dignité humaine. Nous serions passés de la « déesse mère » au « four à bébé ». Sa pratique conduirait à une exploitation financière de femmes faisant commerce, contraintes et forcées, de leur ventre. Enfin, immenses, seraient les risques psychologiques pour la gestatrice dont les motivations peuvent être ambivalentes, pour la fratrie, pour le couple d’accueil, pour l’enfant ainsi conçu dont le questionnement sur ses origines serait très difficile.

 

Il y a de la vérité et de la réalité dans chacun de ces arguments, mais aucun n'est pour autant irréfutable. Ils plaident, à mon sens, pour la prudence, pas pour l’abstention, car la GPA peut être un instrument supplémentaire au service de la lutte contre l’infertilité.


La marchandisation de la gestation pour autrui est, en l’état actuel des pratiques et de la législation, non seulement un risque, mais une réalité avérée et il ne fait aucun doute que dans un système non régulé et non contrôlé, l’argent soit l’une des motivations principales de gestatrices réduites, par la misère ou l'appât du gain, à louer leur ventre. Mais le statu quo législatif ne préserve d'aucune de ces dérives et rien ne permet de dire, au contraire, qu'une légalisation encadrant la GPA présenterait des risques supplémentaires de marchandisation. Enfin, le fait que l'acte marchand se déroule loin de nos frontières ne le rend pas moins intolérable.


Quant à l'argument de la dignité, trop souvent galvaudé, il a fini par s'émousser.

 

C’est lorsqu’elle est un acte intéressé, tarifé, imposé par les nécessités économiques, que la GPA porte atteinte à la dignité des femmes, mais qu’en est-il d'un acte gratuit, purement altruiste ?

 

De quelle indignité humaine pourrait être porteuse le geste strictement désintéressé d'une gestatrice, le désir d'enfant d'un couple infertile et plus important encore, la naissance d'un enfant issu d'une GPA ?


Les systèmes libéraux, tout autant que les pratiques clandestines, sont des repoussoirs et en aucun cas des modèles, mais que nous apprennent les systèmes encadrés et règlementés ?

 

article_IDE-PMA-GPA.jpgLes mères porteuses ne banalisent pas leur acte, ne minimisent pas leur responsabilité, ni les risques de cette pratique. Celles qui témoignent avancent des motifs altruistes et perçoivent distinctement la limite entre leur démarche et le projet parental des parents d'intention. Ceux-ci témoignent d'une grande satisfaction. Leur choix est réfléchi, il s'inscrit le plus souvent dans un parcours long et douloureux d'aide à la procréation ou de candidature à l'adoption. L'accueil de l'enfant est programmé et préparé. Le plus souvent, lorsque les liens ont été maintenus avec la gestatrice (ce qui n'est pas systématique), les relations sont bonnes. Les liens tissés pendant au moins neuf mois se poursuivent au delà de la naissance. Le bien être psychologique des enfants ne parait pas en cause, ils ne semblent ni plus ni moins malheureux que les autres et en tous les cas pas moins humains.


Les arguments en défaveur de la gestation pour autrui pèchent par leur caractère trop dichotomique et systématique.


Ils n’envisagent pas que des pratiques encadrées et réglementées, imposant des conditions strictes pour être gestatrice (avoir déjà des enfants, absence de lien génétique, limitation à une seule GPA, remboursement par la sécurité sociale, droit au remord, motivations psychologiques...), comme pour les parents d’intention (agrément par l’agence de biomédecine, avoir épuisé tous les autres modes d’accès à la parentalité...), puissent permettre d’éviter les dérives.


Ils ne considèrent pas les bénéfices d’une GPA pour des couples stériles ayant épuisé tous les recours de la procréation médicalement assistée ou de l’adoption.


Ils ne disent rien de la psychologie humaine, de la réalité et de la diversité des situations actuelles, de l'évolution des mentalités, de la construction éminemment sociale, avant d’être biologique, de la maternité.

 

Reflet d'une société consumériste où toute relation est par nature marchande, miroir d’une société individualiste aussi, ils ignorent par dessus tout la part d'humanité et de liberté éminente qu'il y a incontestablement dans cet acte de générosité.


Il y a parmi les défenseurs d’une GPA gratuite et strictement encadrée, c'est-à-dire plus de 60% des Français interrogés, des gens responsables qui ne badinent pas avec la marchandisation du corps humain et moins encore avec la dignité humaine, comme Michelle André, Robert Badinter, Geneviève Delaisi de Perseval ou Israël Nizan. C’est parce qu’ils croient à certaine éthique du don que notre société a fini par perdre de vue.

 

Par Najat Vallaud-Belkacem

Secrétaire nationale du Parti socialiste aux questions de société

Le 18 novembre 2010


GESTATIONPOUR AUTRUI:L’ETHIQUE DU DON

Source: Terra Nova "La fondation progressiste"

www.tnova.fr

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>> GPA: Ce que contient vraiment la circulaire Taubira, à lire ici

 

Par sa décision du 13 septembre 2013, la Cour de cassation a montré le caractère inique de la circulaire Taubira sur la reconnaissance par l’état civil français des enfants nés à l’étranger par GPA.

 

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Le débat sur le « mariage pour tous » a ouvert celui sur la gestation pour autrui (GPA). Une femme peut-elle porter et donner vie à un enfant pour un autre couple, homosexuel ou non ? Le Conseil national de l’Ordre des médecins en France a déjà répondu par la négative. Et ce pour plusieurs raisons.

« Le débat sur la gestation pour autrui ne peut pas laisser le médecin indifférent. »

 

Amendements-PMA-GPA-Matignon-confirme-que-le-gouvernement-s.jpgL’Ordre des médecins, qui s’était déjà exprimé sur le sujet dès 2010, a récemment réaffirmé publiquement sa position. S’il considère légitime le désir d’enfant, il se prononce clairement contre la GPA.

L’enjeu éthique

Premier argument : la GPA n’est éthiquement pas justifiée. Selon les médecins, cette pratique réduit la mère porteuse à un « instrument de gestation » dont « on ne peut garantir la parfaite indépendance ». Elle peut en effet faire l’objet de pressions affectives ou sociales. Quant à l’enfant, il devient « l’objet d’un contrat » prévoyant son abandon à la naissance.

L’enjeu médical

gpa-pma-quel-est-le-programme.pngL’Ordre des médecins rappelle que n’importe quelle grossesse comporte des risques médicaux. Il est aujourd’hui scientifiquement prouvé que l’état mental et physique de la mère (habitudes alimentaires, éventuelles addictions…) a des conséquences sur l’enfant, même après l’accouchement. L’entourage de la mère porteuse (conjoint et enfants) est aussi directement concerné. Enfin, « la femme donneuse d’ovocyte ne peut voir son enfant porté par une autre sans ressentir une frustration importante. »

L’enjeu social et juridique

En cas d’accidents lors de la grossesse ou de dommages sur l’enfant après l’accouchement, les médecins s’interrogent sur les responsabilités de chacun. Quelle responsabilité morale et pécuniaire pour le couple demandeur ? Pour la mère porteuse ? Quel avenir pour un enfant handicapé que ni les parents demandeurs, ni la mère porteuse ne voudraient garder ? L’Ordre des médecins conclut : « le seul fait d’évoquer ces situations montre à quel point cette méthode de procréation est troublante. »

Retrouvez l’ensemble de nos articles sur notre blog, ici.


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Pour le Parti communiste:

Mariage pour tous, PMA, GPA : quel est le problème ?

 

Le projet de loi gouvernemental sur le mariage pour tous et l’adoption qui est en  discussion à l’assemblée nationale, déchaîne les passions. Il est bien difficile de prendre part au débat dans cette ambiance passionnelle qui nous impose de choisir son camp et nous fait des procès en homophobie ou en conservatisme religieux, à la moindre hésitation. Honte à la droite qui instrumentalise cette question de société à des fins politiciennes.

Dépassionner les débats et envisager les enjeux et les conséquences du point de vue de l’humain !

Il est nécessaire de dépasser l’idéologie compassionnelle qui instrumentalise l’opinion publique par médias interposés, convoquant l’émotion et les passions en lieu et place du raisonnement et de l’esprit critique.

Le sujet est trop délicat, trop complexe pour le traiter de façon binaire et moralisante. Il touche au plus profond de nous-mêmes, de nos représentations symboliques de nos constructions humaines, de nos mythes fondateurs.

Il ne faut pas se tromper de chemin : allons-nous vers plus d’humanité ou vers de nouvelles aliénations, voire de nouvelles barbaries? La question mérite de prendre le temps d’en délibérer collectivement pour dire dans quelle société nous voulons vivre.

L’état de l’opinion change, évolue au fil de la campagne orchestrée par les médias. Les différents sondages organisés au sujet du mariage pour tous, de l’adoption et de la procréation médicalement assistée (PMA) montrent un décalage entre l’approbation à 60% du mariage pour tous et le rejet de l’adoption (54%) et celui de la PMA (53%). Depuis août 2012, il y a  en effet, un retournement de l’opinion des français, majoritairement inquiets au sujet des liens de filiation. Au demeurant, les questions du mariage homosexuel et de l’homoparentalité sont jugées secondaires par les français qui attendent le gouvernement sur les problèmes économiques et sociaux. Au moment où le mariage décline, où les enfants nés hors mariage sont les plus nombreux, que signifie la demande de mariage homosexuel ?

 

En décidant de dissocier la question du mariage pour tous et de l’adoption de celle de la procréation médicalement assistée (PMA) pour les couples homosexuels, le gouvernement marque une distanciation entre ces deux  revendications que les associations militantes ont voulu étroitement lier pour des raisons stratégiques.

La procréation médicalement assistée : quels bouleversements éthiques ?

Actuellement, la procréation médicalement assistée est doublement encadrée.  Elle n’a rien à voir avec le code civil car elle est sous la loi du code de santé publique et ne concerne que les couples hétérosexuels pour des raisons essentiellement médicales : stérilité médicalement diagnostiquée, fécondation in vitro ou recueil de gamètes préventivement  à tout traitement (chimiothérapie, radiothérapie, chirurgie…) susceptible d’entraîner une stérilité secondaire, nécessité d’éviter la transmission d’une maladie grave (sida, maladies génétiques…) à l’enfant ou au conjoint…Les différentes lois de bioéthiques font donc la distinction entre les demandes de convenance et les demandes thérapeutiques.

Si la loi accorde l’accès à la procréation artificielle pour tous sans plus aucune raison médicale, au nom du désir d’enfant, alors s’ouvre pour la médecine procréative un champ d’activité d’une toute autre dimension éthique, sociale, sociétale, économique, anthropologique…

Une telle réforme de la loi autoriserait le droit à l’enfant et bouleverserait nos principes éthiques fondamentaux. Le droit à l’enfant légalisé entrerait  en contradiction avec le droit de l’enfant.

Notre société devra s’interroger sur les risques et les conséquences de cette possible nouvelle industrie que serait un grand système de production d’enfants avec des matériaux humains,  tels que les dérives eugénistes, les trafics lucratifs, le droit à l’enfant à n’importe quel prix, la fabrication d’enfants sans père ou sans mère, le secret d’une partie des origines de l’enfant… et y apporter des réponses humanistes en opposition totale aux lois du marché capitaliste. Dans notre société où le modèle ultra-libéral anglo-saxon tend à s’imposer à la philosophie des lumières, il y a de quoi être terriblement inquiet !

Le marché en embuscade : aliénation d’un nouveau type !

Les déclarations provocatrices et indignes de Pierre Bergé – homme d’affaires et président du Sidaction- concernant la location du ventre des femmes en faveur d’une gestation pour autrui,  à l’instar des prolétaires qui vendent leur force de travail devraient nous inciter à la prudence et à la plus grande vigilance.

L’argument sans cesse utilisé de l’égalité des droits rencontre bien des contradictions et des invraisemblances. De quels droits s’agit-il ? Du droit au mariage  et à l’adoption ou du droit à l’enfant ?  Le droit au mariage homosexuel  et à l’adoption tout à fait légitime, ne me semble pas poser problème car il existe une majorité parlementaire pour voter la loi.

La question du mariage et de l’adoption est-elle instrumentalisée et vise-t-elle un autre objectif qui serait le droit à l’enfant ?

Quid d’un droit à la procréation médicalement assistée pour les couples de lesbiennes et son impossibilité pour les couples gays ? Quid de l’inégalité économique d’accès à la PMA qui n’ouvrirait  aucun droit à remboursement pour les cas non médicaux ? Serait-il légitime que la PMA soit prise  en charge par la sécurité sociale hors raisons médicales ?

Témoignage et paroles de soignants.

Les psychanalystes, les pédopsychiatres, les philosophes ont-ils quelque chose à nous dire ?

Jean-Pierre Winter-psychanalyste-dans une tribune du 25 mai 2012 au journal L’Humanité, disait que « comme psychanalystes, nous ne sommes que trop avertis des conséquences anxiogènes à long terme des bricolages généalogiques commis au nom de la protection d’intérêts narcissiques, religieux, économiques ou autres. Jusqu’à présent, ces manipulations souvent secrètes pouvaient être entendues comme des accidents historiques, des conséquences de troubles psychologiques, des effets d’aliénation.  Mais voilà que « l’accident » devrait devenir la loi. Voilà que François Hollande veut organiser légalement les arrangements qui priveraient a priori certains enfants de leur père ou de leur mère. Il nous faudrait croire parce qu’on nous l’affirme, que cela serait sans effets préjudiciables alors que nous pouvons constater jour après jour, la souffrance et l’angoisse de ceux que la vie s’est chargée de confronter à de tels manques. Certains, à droite comme à gauche, semblent convaincus qu’un enfant se portera bien du moment qu’il est aimé. Le grand mot Amour est lâché ! Cet argument est dangereux ! Il est culpabilisant pour les parents qui ont chéri leur enfant et qui néanmoins l’ont vu dériver et s’acharner contre eux dans la colère et dans la haine. Au reste, qui peut dire avec certitude la différence entre amour et allégation d’amour ?(…) Pour ma part, je ne vois pas de véritables objections à ce que des enfants soient adoptés par des couples quels qu’ils soient, à condition qu’ils se sachent issus d’un homme et d’une femme, même abandonniques. J’ai les plus grands doutes sur les effets des procréations faisant appel à des tiers voués à disparaître de l’histoire d’un sujet d’emblée dépossédé d’une moitié de sa filiation avec le consentement de la loi. »

Pour la philosophe – Sylviane Agacinski – « lorsque l’on veut créer, grâce à la procréation médicalement assistée,  une parenté homosexuelle, on décide d’avoir des enfants qui n’auront pas de père ou de mère et qu’à la place, ils seront adoptés par des personnes du même sexe : c’est un choix extrêmement violent ».

 Elle met en cause le système industriel de production biotechnologique aux U.S.A. qui rapporte beaucoup  d’argent mais qui aboutit à fabriquer des enfants et à considérer les personnes comme des matériaux biologiques.

La différence des sexes est inhérente à la conception à moins que demain le clonage ne vienne annuler cette différence  si essentielle à la diversité et à la richesse du vivant ?

Le droit pourrait-il  contredire le réel  et la différence des sexes en inscrivant l’enfant comme né de deux parents du même sexe ou comme en Espagne occulter le père et la mère par un parent A et un parent B ?  Où nous conduirait la destruction de nos symboles fondateurs d’humanité ?

Depuis les années 1970,  50 000 enfants sont nés d’un don anonyme de gamète. Certains de ces enfants aujourd’hui adultes réclament le droit de connaître la totalité de leurs origines biologiques.

Arthur Kermalvezen, conçu par insémination artificielle avec donneur  anonyme et auteur d’un livre intitulé « né d’un spermatozoïde inconnu »évoque l’histoire douloureuse de ses parents et la sienne. Privé de la moitié de ses origines, il raconte comment il est constamment renvoyé « à cette étrangeté de soi-même » malgré l’amour de sa famille. Il est devant une porte fermée dont il cherche la clef. Il voudrait bien sortir le donneur de sa vie car il occupe une place trop importante. En définitive, il lui faut retrouver son géniteur pour l’oublier.

Homoparentalité, Procréation Médicalement Assistée et  Gestation Pour Autrui : liberté individuelle ou dignité humaine ?

Les techniques de la PMA ouvrent un champ nouveau à l’homoparentalité en rendant techniquement possible le droit à l’enfant mais aussi à une nouvelle aliénation potentielle de la femme réduite à l’état de couveuse et à la marchandisation de l’enfant, objet de transactions commerciales.

La gestation pour autrui représente une nouvelle barbarie par l’instrumentalisation du corps d’autrui à des fins personnelles,  un nouvel esclavage spécifique. La femme serait ramenée à des fonctions essentielles : sa capacité procréatrice, gestatrice, cela donnerait des arguments pour légaliser la prostitution sexuelle puisque la location du corps féminin pour autrui serait devenue le droit.

La fondation Terra Nova  (la boite à idées du PS) a produit un rapport justifiant le recours à la gestation pour autrui et de nombreuses personnalités socialistes militent pour sa légalisation au prétexte que c’est autorisé ailleurs ou que le désir d’enfant n’a pas de solution……Il est chimérique de considérer qu’en l’encadrant la GPA pourrait être politiquement correcte, acceptable par la société. C’est ignorer la réalité la plus sordide de cette pratique à l’échelle mondiale et les conséquences délétères sur l’enfant et la mère porteuse.

Pour Catherine Dolto « ce qui est en cause c’est le statut de l’enfant comme sujet. En le traitant comme un objet convoité auquel chacun a droit s’il peut payer, c’est l’humanité même de l’enfant que l’on met en péril ! Ce qui constitue une rupture éthique dont nous devons mesurer la gravité, c’est le nouage au même instant d’une procréation manipulée par la technique médicale et d’un abandon programmé. C’est dans l’intention que se joue l’essentiel. Que signifie pour une femme, le fait  « d’offrir »son corps pour une transaction économique dont un enfant est l’enjeu ?  Comment croire que celles qui le feront contre un simple dédommagement, le feront par altruisme, dans la limpidité du don de soi et de l’enfant qu’elles auront porté , dans un acte exempt de complexités névrotiques potentiellement pathogènes pour elles, pour leurs autres enfants et pour celui qu’elles auront abandonnés. (…) C’est nier les avancées qui ont été faites dans la connaissance de la petite enfance durant ces trente dernières années !  Vers 1975, le nouveau-né était encore considéré comme un tube digestif vaguement sophistiqué, sans émotions ni sentiments ! Chercheurs et cliniciens ont démontré combien cette vision était pathogène ! »

Pour la pédopsychiatre Myriam Szejer, l’environnement modifie le génome humain. Tout ce qu’un enfant vit dans le ventre de sa mère fait qu’il ne sera pas le même que s’il était passé par un autre ventre ! La sensorialité de l’enfant est en plein développement dans l’utérus. Il mémorise les sons, la voix de sa mère, les battements de son cœur, son odeur. C’est ce qui lui permet d’aller bien à la sortie en retrouvant ce qu’il a mémorisé dans le ventre de sa mère. Ces repères identitaires lui permettent de se rassurer. S’il est abandonné, cela crée une blessure : la blessure primordiale qui ne cicatrisera jamais et se rouvrira à chaque séparation.

Nicole Borvo-Cohen-Seat – ancienne sénatrice et dirigeante communiste –déclarait lors d’une audition parlementaire que « le désir d’enfant, absolument douloureux et légitime quand il ne peut pas être satisfait,  ne saurait se confondre avec un droit absolu à l’enfant…(…) L’enfant, pas plus que la gestatrice, n’est une marchandise en l’occurrence un objet que l’on peut obtenir à tout prix. Un enfant né de l’accouchement d’une autre femme se posera exactement les mêmes questions qu’un enfant adopté à un moment de sa vie et toute sa vie…(…)  ce questionnement est douloureux, difficile; lié à l’abandon qui est un moment indélébile dans l’histoire de l’individu. Or, dans le cas de l’adoption, l’enfant a été abandonné et la société lui donne la possibilité d’avoir des parents. Dans le cas de la GPA, la société organise l’abandon de l’enfant par la femme qui l’a porté, après avoir organisé un rapport marchand entre celle-ci et les futurs parents … »

Pour Françoise Dolto « l’enfant est une personne. L’enfant n’est pas la propriété des parents. Tout est langage. Chez l’être humain tout « veut dire », les gestes les plus absurdes ont un sens, font partie d’un langage symbolique à-travers  lequel se tisse « la fraternité d’espèces ». Le parler vrai, encore faut-il parler avec l’enfant pas seulement à l’enfant ; surtout lui parler vrai. On ne peut mentir à l’inconscient, il connaît toujours la vérité. Dès les premières heures, un enfant décèle l’accent de vérité (la coïncidence entre ce que l’on dit et ce que l’on éprouve) et il en a besoin pour ce qui concerne ses origines (l’histoire familiale) afin que vitalité biologique et vitalité sociale concordent(…) L’enfant a toujours l’intuition de son histoire. Si la vérité lui est dite, cette vérité le construit. »

« Science sans conscience n’est que ruine de l’âme » François Rabelais

Les progrès scientifiques ouvrent un espace infini de connaissances et de possibles mais imposent des responsabilités et des choix humains toujours plus complexes. Ils nécessitent une délibération citoyenne de haut niveau éthique, politique, humaniste.   

L’ordre capitaliste, au moyen des biotechnologies, offre une réponse marchande inédite aux passions, aux pulsions et aux fantasmes humains, pour de nouveaux profits. Il montre ses limites historiques, ses impasses anthropologiques, ses perversions deshumanisantes et l’urgence d’en sortir.

Sous couvert des progrès de la science, tout est-il possible et souhaitable ?   Prenons le temps et ayons les moyens d’en décider collectivement. Une autre démocratie est à inventer en lien avec la démocratie représentative et délégataire. Pourquoi  pas des Etats généraux de la bioéthique à l’échelle intercommunale, départementale, régionale et nationale ce qui exclut un projet de loi dans trois mois voté dans la précipitation au nom du politiquement correct.

L’avenir de notre civilisation au cœur de la révolution informationnelle et technologique met la question du dépassement du capitalisme à l’ordre du jour ! 

 

Simone Fayaud

Secrétaire départementale de Charente du PCF

Membre de la direction nationale et de la commission santé

Les rentiers de la spoliation légale

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Est un parasite social institutionnel (PSI) quiconque vit par la force sur le dos des autres de façon visible, constante et impunie. Les synonymes de '"parasite social institutionnel" sont : "Übermensch légal", "rentier de la spoliation légale", "esclavagiste officiel", "exploiteur du peuple".


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Les parasites sociaux institutionnels sont la caste supérieure du socialisme, forme contemporaine de l'exploitation des faibles par les puissants, la caste inférieure étant celle des producteurs-esclaves ou moujiks (Michel de Poncins). Les hommes de l'état sont les parasites sociaux institutionnels les plus visibles, mais il existe en fait toute une hiérarchie de la spoliation légale :


Bf51tsCCEAALVEJ.jpg— au sommet se trouvent les HiFis, les Hauts Fonctionnaires, administrateurs du socialisme pseudo-démocratique ; les HiFis ne se livrent pas eux-mêmes à la violence criminelle dont ils vivent, ils en donnent l'ordre aux policiers, qui sont des fonctionnaires à leurs ordres et ils manipulent celle des partenaires sociaux à part entière (cf. infra).

 


 

Par Prof Kuing Yamang: 68% des Français estiment que la corruption est très répandue et 62% pensent qu'on ne peut réussir en affaires sans avoir de relations avec les politiciens. Quant aux chefs d'entreprises, ils sont 59% à être confrontés à cette corruption dans l'exercice de leur activité.
Cette corruption perturbe considérablement l'initiative économique et la concurrence et finit par coûter cher à tout le monde.
Emmanuel Lechypre.

http://www.franceinfo.fr/economie/la-...

 

— en-dessous on trouve les fonctionnaires ordinaires, qui obéissent aux premiers. Vivre en permanence d'argent volé aux autres leur garantit l'emploi et la retraite.


BfzfgHjCEAAoT5W.jpg— Les syndicalistes aussi sont des parasites sociaux institutionnels, à la fois parce que les privilèges de monopole que leur accorde la législation du travail leur permettent, quand ils travaillent encore, de gagner davantage aux dépens des autres salariés et de ceux qu'ils condamnent au chômage, et parce que les syndicats ne vivent plus que de subventions de l'état, dont ils ne sont qu'un faux nez et auquel ils servent de prétexte pour servir encore moins les citoyens qui l'entretiennent.

 


 

En France et malgré le bruit qu'ils font, les syndicats ne représentent que 4% des salariés.
Et tous ces riches parrains du syndicalisme ne sont pratiquement pas payés par des cotisations volontaires, mais essentiellement pas l'argent des contribuables.
Quelques chiffres :

 


Bf4tdplIMAANk8R.jpgLes syndicalistes sont presque tous des partenaires sociaux à part entière, c'est-à-dire qu'ils peuvent en outre se livrer eux-mêmes impunément à des actes délictueux et criminels, comme les policiers agissant sur ordre des HiFis. Les jeunes des banlieues sont en voie de devenir des partenaires sociaux à part entière, avant de devenir fonctionnaires. José Bové aspire lui aussi, apparemment en vain, au statut de partenaire social à part entière.


— Restent les parasites sociaux institutionnels qui ne sont pas des partenaires sociaux à part entière mais demeurent des Übermenschen légaux : ce sont les diverses catégories qui vivent d'argent légalement volé aux autres par les policiers et les juges aux ordres des HiFis.


Cette caste comprend des gens incroyablement riches comme les propriétaires fonciers agricoles qui empochent les subventions de la Politique Agricole de l'Union Européenne.

 


 

La loi Duflot est un cas d'école autour du mythe de l'État qui protège.
L'encadrement des loyers va créer la pénurie et la garantie universelle des loyers, qui est une taxe de plus, va déresponsabiliser les locataires.
L'économiste suédois Assar Lindbeck disait très justement que le contrôle des loyers est, après un bombardement, la manière la plus efficace de détruire un centre ville.

 

 

On y trouve aussi des bourgeois petits et grands, comme ceux qui peuplent en majorité les logements subventionnés.


Bf4Pt4rCEAAAHBJ.jpgElle comprend aussi des pauvres comme les jeunes des banlieues qui, lorsqu'ils ne sont pas des partenaires sociaux à part entière sont quand même le plus généralement des Übermenschen légaux, qui vivent d'aides sociales, de prétendus "services publics" pseudo-gratuits et autres subventions de l'état, et dont il est interdit de dire du mal sous peine d'être puni par les hommes de l'état.

Le parasitisme social institutionnel s'autorise de divers discours sophistiques suivant la place du parasite dans la hiérarchie des Übermenschen légaux. Le plus général est le discours sur les prétendus "droits à" — "droit à l'éducation", "droit au logement", etc. qui sont autant de pétitions de principeesclavagistes-absurdistes.


Dans une vraie démocratie, tout parasite social institutionnel serait inéligible et privé de tout droit de vote par une clause constitutionnelle interdisant le conflit d'intérêts.

 

Parasite social institutionnel

Source:

Les "bobos", ne seraient-ils pas des sociaux démocrates ?

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Les bobos... En inventant il y a quatorze ans cette contraction entre "bourgeois" et "bohème", le journaliste du New York TimesDavid Brooks ne pensait sans doute pas que son néologisme allait à ce point enflammer les dîners de famille et les éditoriaux des magazines.

 

les-bobos.gif

 

Oxymore répudié par les universitaires mais plébiscité par les médias, le terme est aujourd'hui employé à toutes les sauces, que ce soit à propos du prix de l'immobilier comme dans les débats autour du mariage gay. Souvent pour être accusé de tous les maux. À droite, le bobo est ainsi décrit au mieux comme un ravi de la crèche de l'immigration, au pire comme un hypocrite qui, comme l'affirme Alain Finkielkraut, vante les mérites du métissage "tout en vivant dans des forteresses". À l'extrême gauche, cet avatar bio de la gauche caviar prend l'allure d'un social-traître, principal responsable de l'embourgeoisement en chassant le vrai peuple des centres-villes. Ce "bobo-bashing" étant d'autant plus aisé qu'ils sont rares, même du côté du canal Saint-Martin ou de Montreuil, à revendiquer le label..

 


 

Par prof Kuing Yamang: Fais ce que je dis, mais pas ce que je fais.

Vu sur:
http://www.enquete-debat.fr/archives/...

 

Un coupable idéal donc, mais qui a trouvé ses avocats en la personne des journalistes Laure Watrin et Thomas Legrand, couple à la ville et bobos assumés. Leur essai La république bobo (Stock) se veut à la fois une réhabilitation et une clarification d'un concept sociologique utilisé à tort et à travers (non, contrairement à ce qu'affirmait Nicolas Sarkozy durant sa dernière campagne présidentielle, les bobos sont rares à Saint-Germain-des-Prés). Selon eux, les bobos ne manquent certes pas de contradictions et frôlent souvent la caricature.


Mais ils seraient aussi et surtout créateurs de liens sociaux de proximité, tout en étant à l'aise avec la mondialisation. À lire Laure Watrin et Thomas Legrand, on tiendrait même là les hussards noirs d'"une république moderne qui se cherche de nouveaux repères"...

 


 

Vous voulez rire ?

- Anne Berest : Les jeunes intellectuels forment une classe sociale méprisée, ils vivent dans des situations financières extrêêêêment compliquées et sont obligés de faire des métiers humiliants, n'est-ce paâââs.
- Clémentine Autain : les intellos souffrent de précariat et manquent de considération, c'est un problème de société absolument considéraâââable, n'est-ce paâââs.
Ces deux-là devraient aller faire les trois-huit dans une usine, ça leur fera le plus grand bien.

 


Extraits de La république bobo, de Laure Watrin et Thomas Legrand

Le bobo, c'est toujours l'autre

Fabrice Luchini vomit sur les bobos à longueur d'interviews alors que lui-même vit dans le 18e arrondissement (où il a grandi certes, mais qu'il aime pour les mêmes raisons que les bobos), arborant une barbe de trois jours et des lunettes en écaille, n'est jamais plus heureux que quand il fait la une de Télérama, et arrive tout gentil et ravi quand il est invité à la matinale de France Inter, grand-messe, s'il en est, de la population bobo.


bobos---sans-bourgeois.jpgTaper sur les bobos est devenu le dernier conformisme, une source d'inspiration facile pour diatribes plus ou moins littéraires. Il suffit de décrire vaguement une population mal définie et de la rendre entièrement responsable du mauvais fumet de l'air du temps... L'écrivain François d'Epenoux s'y est essayé en 2003 dans son livre Les bobos me font mal : "Ce sont quelques poignées de vrais bourgeois mais faux bohèmes, connus ou inconnus, fricotant dans la pub, la presse, la musique ou le cinéma, bref, dans des métiers bien, qui prônent leurs idées et prêchent leurs discours avec d'autant plus de légèreté mondaine qu'ils n'en subiront jamais les conséquences, planqués qu'ils sont dans leurs donjons bardés de Digicode. [...] Ce sont les nouveaux gardiens de la pensée unique qui déversent sur le moindre assaillant l'huile tiède d'une soupe idéologique ressassée, entre deux flèches trempées dans le fiel mortel de leurs propres erreurs." Autant de clichés creux se passent de commentaires.


Le courage n'étant pas la qualité la mieux partagée au monde, peu de bobos, on l'a dit, s'assument comme tels.

 


 

 

Florence Lamblin, une élue bobo écolo qui fraude le fisc.

 


Ainsi, le patron du nouveau café qui a ouvert sur la place de la République rénovée à l'été 2013, à Paris, prend bien soin d'expliquer à Anne-Sophie Novel : "On n'a pas voulu faire boboïsant, mais vraiment ouvert à tous." "Boboïsant" serait donc forcément synonyme d'"excluant" ! La journaliste au Monde décrit sur son blog le bistrot en question : "Au comptoir, le café est à 1 euro (1,80 euro en salle) et vous pouvez y goûter une cuisine responsable, avec des produits bio, locaux, de saison ou issus du commerce équitable." Ces mots, "responsables", "bio", "équitables", poncifs du parler bobo, ne sont-ils pas ceux du patron de ce bistrot qui surtout ne veut pas faire "boboïsant" ? Le bobo, c'est toujours l'autre.

Les bobos, promoteurs du vivre-ensemble ?

bobos---with-both.pngLes bobos qui investissent les quartiers populaires à forte proportion immigrée ne cherchent pas particulièrement à se "mélanger", mais sont attirés par la ville-monde à prix modérés. "Vivre avec", "vivre ensemble", "vivre à côté", partager les espaces publics dans l'harmonie bigarrée d'un univers diversifié et multiculturel, voilà l'une des aspirations de bien des familles bobos qui adorent côtoyer les boubous. La caricature est facile mais nous verrons que, dans bien des quartiers qui se vidaient de leurs classes moyennes avec la fin de l'ère des PME industrielles et artisanales des faubourgs et des proches banlieues, les bobos sont venus réintroduire de la diversité sociale et apporter quelques subsides en impôts locaux. L'ouverture aux autres, réelle ou fictive, mais en tout état de cause considérée comme valeur positive, pousse le bobo à choisir (ou à ne pas rechigner) d'habiter dans des quartiers que l'on dit "colorés". Dans notre grille de lecture républicaine, qui n'admet ni communautés ni races (il n'y a qu'une communauté, la communauté nationale), mixité sociale veut donc aussi dire mixité ethnique. Le géographe Jacques Lévy qualifie même les "gentrifieurs" qui s'installent dans les quartiers populaires de "défaiseurs de ghetto".


Mais, comme souvent quand on s'intéresse au phénomène "bobo", on est tenté de chercher, derrière l'altruisme et les beaux sentiments, un intérêt caché, l'hypocrisie, la fameuse "part d'ombre" qui sied à tous les bourgeois, fussent-ils bohèmes...

 


 

Alors que la France bat des records de chômage, François de Closets rappelle (ou apprend) à la bobo Clémentine Autain comment l'Allemagne a su s'en sortir et diminuer massivement son taux de chômage contrairement à la France.

Extrême Centre :
http://extremecentre.org/2013/04/27/f...

 

De l'utilité des cafés bobo

Évidemment, l'ouverture d'un café très "brooklynien" comme le Café Lomi - avec sa grande baie vitrée, ses murs de brique et sa table commune façon loft -, où l'on paie 4 euros pour avoir un coeur ou une feuille dessinés sur la mousse de son (délicieux)latte, à la Goutte-d'Or, qui reste l'un des quartiers les plus pauvres de la capitale, ça a toutes les chances de paraître déplacé. "Encore un café bobo", ne peut-on s'empêcher de penser, annonciateur de ce que sera le quartier d'ici les dix prochaines années.


Évidemment, la multiplication des cafés qui se réapproprient les codes populaires d'autrefois ou qui jouent la carte de l'authenticité (feinte) en plantant un peu partout des chaises d'écolier, de vieux canapés et des tables en Formica dépareillés, ça agace. (...).

 


 

Nationalisation: Michel Godet raisonne une bobo socialiste

Michel Godet explique gentiment à la bobo socialiste Valérie Rabault qu'avec l'argent des contribuables que le gouvernement aurait voulu dilapider dans l'usine à gaz Florange, on aurait pu créer 100 fois plus d'emplois viables pérennes.

La France des bonnes nouvelles - Michel Godet:
http://www.amazon.fr/France-bonnes-no...

 


Évidemment, quand on commande un énième cookie sans gluten pour accompagner son jus vert ou son thé glacé dans un coffee-shop tellement épuré qu'on ne sait plus si on est à Berlin, New York ou Melbourne, c'est assez déprimant. (...).


bobo-parisien.jpgMais on peut aussi voir les choses différemment... Voir la tasse à moitié pleine. On peut aussi se dire : que grâce à une poignée de coffee-shops - certains torréfient leur café sur place (dit comme ça, ça fait très snob, et pourtant l'ambiance y est très décontractée) - on peut enfin boire un expresso à Paris qui ne ferait pas rougir un barista napolitain. (...) Tout ça pour le même prix, voire pour moins cher, que dans la brasserie du coin qui sert un arabica imbuvable. Bref, grâce à une poignée d'activistes passionnés qui ont toute la panoplie du bobo, on a un peu moins l'impression d'être pris pour un con et un peu plus celle d'en avoir pour son argent, sourire de la serveuse étudiante bilingue compris dans le prix.

 


 

Les contraintes écologiques imposées aux voitures (pour lutter contre un réchauffement climatique absent depuis 16 ans) nuisent en premier à l'industrie automobile française et donc à l'emploi dans l'hexagone.
Les gagnantes sont principalement les petites voitures fabriquées à l'étranger.

 


Que le salut des troquets (qui, rappelons-le, sont plusieurs milliers chaque année à baisser le rideau en France), éléments essentiels de notre culture populaire, viendra sans doute de cette nouvelle génération de cafetiers qui les relooke graphiquement ou les anime subtilement pour attirer les bobos, sans assommer le client, avec un café décent à 1 euro, un verre de vin "de copains" ou une pression à 2 euros.

 

 

 

La république bobo de Thomas Legrand et Laure Watrin (Stock, 272 p., 19 euros).

 

Par

Les bobos sont-ils l'avenir de la France ?

Source:Le Point.fr

 


 

Il règne en France une dictature intellectuelle alimentée par les écolos de EELV (seulement 2% aux élections) qui fait qu'on ne peut même plus faire de la recherche.
La navigatrice Maud Fontenoy ose ouvrir un débat posé et sensé sur l'exploration des gaz de schiste.

Le bouquin de Maud Fontenoy "Ras-le-bol des écolos" chez Plon :
http://www.plon.fr/ouvrage/ras-le-bol...

 

 

Le terme bobo, contraction de bourgeois-bohème, est une expression désignant des personnes relativement aiséesNote 1 dont les valeurs se situent à gauche. À partir de cette définition générale, différents attributs peuvent être ajoutés à l'archétype du bobo : urbain, écologiste, idéaliste, hypocrite… Il s'agit ainsi d'un sociostyle, c'est-à-dire d'une tentative de caractériser un groupe social selon les valeurs que ses membres partagent, plutôt que selon leurs caractéristiques socio-économiques ou démographiques.

Le terme est issu du livre Bobos in Paradise: The New Upper Class and How They Got There de l'américain David Brooks, publié en 2000. L'auteur, un journaliste décrit comme conservateur modéré, y décrit ce qu'il ressent comme une mutation positive de son propre groupe social : les yuppies des années 1980, dont le mode de vie bourgeois se serait hybridé avec les valeurs bohèmes de la contre-culture des années 60-70.

En France, le terme est plutôt utilisé de manière péjorative pour désigner des personnes aisées se proclamant de gauche mais dont les actes sont contradictoires avec les valeurs qu'ils défendent.

 


Pédagogie sur le " Populisme "...Des visions pour un débat !

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Le populisme est une accusation dont se servent les politiciens au pouvoir (et ceux qui les soutiennent) contre ceux qui leur reprochent de ne pas se servir de leur pouvoir dans l'intérêt du peuple.

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Le populisme comme défense du peuple

Le terme de populisme implique la notion de peuple. Or, cette notion peut-elle avoir un sens individualiste ?

Le dictionnaire définit le peuple comme un "ensemble d’êtres humains vivant sur le même territoire ou ayant en commun une culture, des mœurs, un système de gouvernement." A partir de cette définition de "peuple" il est pratiquement impossible de définir un intérêt commun sur lequel tous ses membres seraient d'accord.


thumb.jpgDans les sens qui nous préoccupent, par exemple "Un politicien promet au peuple des baisses d'impôts. C'est du populisme, juge son rival." cette définition ne s'applique pas : le politicien ne le promet pas à lui-même, ni à son rival, ni en fait à l'ensemble de la caste exploiteuse. Il ne peut le promettre en réalité qu'à ceux qui sont victimes des impôts. Le terme populiste, pour avoir un sens, doit donc implicitement impliquer, au moins en partie, de définir le peuple comme la caste exploitée.


0403-presseurop.jpgSelon la théorie des classesà laquelle le populiste adhère, il n'en tirera pas les mêmes conclusions : s'il s'en tient à la théorie des classes marxiste, il considère que ce sont les "capitalistes" qui "exploitent" les "travailleurs", et que "le peuple", c'est à dire la caste exploitée ainsi définie doit donc, par le biais de la démocratie redistributive, se révolter contre la caste exploiteuse ; s'il comprend la théorie des classes libérale (du moins en partie, et peut-être inconsciemment), au contraire, il sait que "le peuple" est exploité par les hommes de l'Etat, et que c'est leur pseudo-démocratie qui l'empêche de décider "lui-même" des affaires qui "le" concernent. C'est ce que François Guillaumat appelle les "populistes de gauche" et les "populistes de droite".


Pris dans ces sens cohérents et non-contradictoires-là, le terme de populisme devient donc inutile, puisque synonyme soit de communisme, soit de libéralisme : la définition qui reste est donc celle d'un populiste de droite qui ne comprend pas tout : sa définition à lui de pseudo-démocratie est bien souvent simplement la "social démocratie technocratique", sa définition de "laisser le peuple décider des affaires qui le concernent" implique plutôt "la démocratie directe", et lui comme président la gérant, puisqu'il est politicien ! De même, il ne définit le peuple comme classe exploitée que pour les besoins de l'opposition avec la classe exploiteuse, mais pour le reste reconnaît une pertinence à la notion de peuple avec une volonté collective propre. Comme "peuple" se confond souvent avec "les citoyens de l'Etat-nation", ces populistes-là défendent toujours un certain nationalisme — sinon, ils ne seraient pas populistes mais libéraux ou anarchistes et ne parleraient pas de "peuple" mais d'individus.

 


 

Par Prof Kuing Yamang:  

Pour Marine Le Pen, il faut encore plus d'État et le libéralisme est le mal absolu.
Le Front national trouve que la majorité actuelle n'est pas assez à gauche.
Égalitarisme, autoritarisme, méchant capital et salauds de riches, les idées d'extrême gauche de Marine Le Pen, c'est maintenant !

 

L'accusation de populisme

Des politiciens aux orientations très différentes sont souvent traités de populistes par d'autres politiciens qui n'ont de théorie cohérente ni de la démocratie ni du Droit et sont incapables de donner une définition cohérente ni de populisme ni d'extrême-droite, ni d'expliquer la distinction entre les deux [1].


Comme pour extrême-droite, le terme est principalement employé par la gauche pour discréditer certaines parties (de plus en plus grandes) de la droite, par exemple pour mettre dans un même sac Le Pen, Blocher, Haider, Pim Fortuyn. Or, même en admettant qu'ils ont en commun une certaine méfiance envers l'immigration, à des degrés, sous des formes et pour des raisons très divers d'ailleurs, ça n'explique toujours pas le "populiste" ni pourquoi il faudrait désigner d'un même terme un nationaliste plus ou moins socialiste (et de plus en plus socialiste depuis le début des années 1990…), un libéral-conservateur, un conservateur-nationaliste ou un opposant de l'Islam.


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"Le populisme consiste à défendre la "volonté du peuple""

Le terme de populisme désigne aussi parfois ceux qui défendent la "volonté populaire" contre la démocratie représentative (par exemple, lors du débat sur le référendum français sur le TCE, Noël Mamère l'a employé dans ce sens-là en disant que c'est le parlement qui aurait dû ratifier le TCE, et que ceux qui pensent le contraire sont contre la démocratie représentative et donc des populistes.


De même, le terme peut désigner ceux qui pensent que la volonté du peuple doit être respectée, le rôle du politique étant de se demander "Que demande le peuple ?" et le faire. Il y a par exemple des sociologues suisses qui critiquent les abus dans le droit d'asile, non pas parce qu'ils poseraient un problème en eux-mêmes, mais parce que "le peuple" les considère comme un problème.


Mais ceux-là, il est inutile de les qualifier de populistes, ils sont tout simplement (pseudo-)démocrates ! Tandis qu'un Mamère, dans ce cas, se reconnaît comme un autoritaire anti-démocrate : non seulement il nie le Droit des individus à disposer d'eux-mêmes (comme tous les (pseudo-)démocrates), mais en plus il considère que c'est la classe politique, plutôt que la majorité du peuple, qui peut violer les droits individuels.


Il est également significatif que les partis au pouvoir envisagent sérieusement d'interdire les partis "d'extrême-droite", alors même qu'ils acceptent par ailleurs que la volonté de la majorité prime sur le Droit : leur conception de la démocratie est de laisser la majorité choisir - tant qu'elle les choisit, eux ; et lorsqu'ils parlent de "limiter les excès de la démocratie" c'est bien dans ce sens-là qu'ils l'entendent, et non dans celui de l'illusion constitutionnaliste.

"Le populisme consiste à promettre au "peuple" de défendre ses intérêts...

...et le faire

Le reproche de populisme est alors d'être "trop proche du peuple" et des intérêts de la classe exploitée, en somme, de n'avoir pas intégré le classe exploiteuse technocratique. C'est plus ou moins dans ce sens que Rothbard l'utilise, voir "Le populisme de droite" par Murray Rothbard .

...ou non, parce que les promesses faites sont intenables, ou que le politicien mentait dès le départ

Populisme est alors utilisé dans le même sens que démagogie, c'est à dire prétendre défendre les intérêts du "peuple" pour en réalité mieux défendre les siens, ce qui est en réalité la définition même de tout politique ! Dans ce sens là, le politicien qui traite ses homologues de populistes ne le fait que dans un seul but : distraire "le peuple" du fait qu'il l'est lui-même.


L'accusation de populisme est dès lors variable : le FN fut accusé de populisme, par la droite établie et par la gauche, accusé de faire dans la "démagogie sécuritaire" parce qu'il se faisait le porte-parole du "peuple", victime de l'insécurité. Jusqu'à ce que Sarkozy reprenne le discours "sécuritaire" à son compte. Il y eut alors décalage terminologique : la gauche continua à parler de populisme, mais en en accusant à présent la droite établie.


De même, le FN a repris à son compte une bonne partie du discours anti-mondialisation venu de la gauche attacante, lorsqu'il a vu que ce discours semblait plaire à une partie du "peuple".

Plutôt que d'utiliser le terme de populisme dans ce sens-là, il est préférable d'employer celui, beaucoup plus précis et moins ambigu, d'électoralisme.

"Le populisme consiste à flatter les bas instincts du peuple"

39gf00.jpgUne autre variante consiste à accuser de populisme ceux qui défendent des souhaits populaires qui ne sont pas les mêmes que ceux de l'accusateur : suggérer de prendre l'argent là où il se trouve, c'est à dire faire croire au "peuple" qu'il va s'enrichir en punissant les riches de s'être enrichis par exemple ne sera que rarement qualifié de populisme, car le terme est surtout employé par les socialistes.


Là encore, le terme est utilisé pour une raison simple : tout faire pour cacher la seule distinction pertinente, qui est celle entre les souhaits du "peuple" qui sont parfaitement légitimes et ceux qui ne le sont pas :

  • Les souhaits du "peuple" parfaitement légitimes sont tous ceux qui n'impliquent pas de violence agressive, mais au contraire visent à s'en protéger. Ainsi, est systématiquement traité de populiste ou de démagogue tout politicien faisant une proposition visant à rendre aux gens l'argent que les hommes de l'Etat leur ont volé[2], ainsi que tout politicien osant rappeler que la sécurité est de moins en moins assurée, et qu'il faudrait par conséquent peut-être laisser les individus se défendre contre les agressions, ou qu'il faudrait que les hommes de l'État assurent la sécurité des biens et des personnes, ce qui, après tout, est le prétexte premier de leur monopole de la violence.
  • Les souhaits du "peuple" qui ne sont pas légitimes sont toux ceux qui reposent sur la violence agressive. C'est notamment le cas des souhaits socialistes de certains, entretenus par l'esclavagisme-absurdisme, de se servir de la (pseudo-)démocratie pour laisser les hommes de l'Etat charger les forces du désordre de commettre les atteintes au Droit qu'ils n'oseraient pas faire eux-mêmes directement, et que d'ailleurs ils comprennent qu'ils n'ont pas le droit de faire eux-mêmes, mais croient ou veulent croire qu'ils ont le droit de charger d'autres de le faire, ou mieux, de charger d'autres d'exiger d'autres qu'ils ordonnent à d'autres de le faire, de sorte à ce que tout le monde ait une excuse : c'est lacroyance dans le chapeau.

Déjà John Locke avait pourtant compris que the people cannot delegate to government the power to do anything which would be unlawful for them to do themselves.


Avec "populiste", cette distinction essentielle disparaît — et c'est bien le but — et se retrouve remplacée par une fausse opposition entre les points sur lesquels les souhaits du "peuple" rejoignent ceux de la classe exploiteuse (c'est à dire souvent les souhaits de ceux qui lancent les anathèmes de "populisme") et ceux sur lesquels ils la contredisent.

 


 

http://www.lalibreparole.fr - Sujet sur le populisme et les populistes dans l'émission "13:15" sur France 2. Les journalistes voyant que la critique envers eux s'intensifie depuis quelques semaines, essayent de faire passer le mot "populisme" pour une critique alors qu'il n'exprime qu'une simple proximité du peuple, rien de plus banal...sauf pour cette caste médiatique qui, pour le coup, est bien loin des idées et aspirations du peuple.
On remarque également avec quelle condescendance ces journalistes appellent "le peuple". Comme si "le peuple" était un animal exotique à nommer.
A la vérité, ces bobos sont bien loin du peuple et ne supporte pas la critique venant de celui-ci.

 

Populisme : un terme utilisé pour des raisons bien précises

exteme_droite_et_populisme_dans_13920_hd.jpgEn jouant sur le sens vague de "peuple", l'usage du terme populisme permet d'entretenir la confusion sur la (pseudo-)démocratie, et ainsi éviter le débat de fond sur sa définition et sa légitimité.

En étant utilisé par certains politiciens pour traiter d'autres de démagogues, il permet de faire oublier qu'ils le sont tous nécessairement.

Un parti est traité de populiste dès le moment qu'il remarque un peu trop fort, ne faisant pas partie de la caste exploiteuse au pouvoir, que le pouvoir politique du moment se sert de la (pseudo-)démocratie dans son propre intérêt et non dans celui du peuple comme il le prétend, autrement dit un parti est traité de populiste dès qu'il vise à chasser les politiciens voleurs et corrompus pour faire lui-même la même chose à son compte, ou qu'il vise à supprimer (du moins en partie) le système. Deux cas de figure se présentent alors :

  • Lorsque les partis traités de populistes sont effectivement pires, du point de vue libéral, que les partis qui les en traitent, ces derniers doivent tout faire pour éviter qu'ils soient critiqués pour les bonnes raisons, puisqu'ils ne peuvent rien leur reprocher de valable qui n'attirerait l'attention sur leur propre esclavagisme-absurdisme. Le discours anti-libéral en général et anti-"mondialisation libérale" en particulier est ainsi généralisé et unanime au sein de la classe politique française, de l'"extrême-gauche" à l'"extrême-droite", à quelques non-significatives exceptions près : que peut alors reprocher, par exemple, un Chirac à un Le Pen (en admettant que Le Pen soit pire que Chirac, ce qui peut être sujet à discussion) ? Il ne peut lui reprocher d'être socialiste, puisqu'il l'est aussi, ni d'être protectionniste et anti-mondialisation, pas même de faire une distinction entre "citoyens nationaux" et "étrangers", puisque les hommes de l'Etat la font aussi.
  • Lorsqu'ils sont au contraire moins nuisibles, c'est à dire prêts à moins violer les droits des individus et à plus respecter leurs volontés, donc sont plus "démocratiques" et défendent mieux les "intérêts du peuple" que les partis au pouvoir, ces derniers doivent tout faire pour éviter que cela se remarque trop, et donc leur reprocher cela-même comme un défaut dangereux, en les traitant de populistes également.

Ainsi, les politiciens au pouvoir parviennent à introduire une nouvelle dichotomie trompeuse, qui est celle entre les "populistes" et les autres, les partis "extrémistes" et les partis "parlementaires", pour occulter le vrai enjeu du débat politique, qui est de savoir dans quelle mesure tel politicien est prêt à laisser "le peuple" décider de ce qui le concerne, dans quelle mesure il remet en cause le vol des faibles par les puissants, c'est à dire du "peuple" par "ses représentants".

 

Voir aussi

Source:

Communisme-Nazisme : la comparaison interdite par JF. REVEL

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Le refus vigilant de toute équivalence, de toute comparaison, même, entre nazisme et communisme, malgré la parenté de leurs structures étatiques et de leurs comportements répressifs, provient de ce que l'exécration quotidienne du nazisme sert de rempart protecteur contre l'examen attentif du communisme.

 

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Rappeler chaque jour les atrocités nazies exercice devenu sacré, désormais, sous le nom de " devoir de mémoire " - entretient un bruit de fond permanent qui ne laisse plus de vigilance disponible pour le rappel des atrocités communistes.

 


Par prof Kuing Yamang:François Hollande rend l'hommage qui lui est dû à la culture communiste qui a fait tant de bien à l'Humanité.
Il est désormais président de la République Française.

Lien 1) : Pauvreté, capitalisme et libéralisme : ce qu'on ne vous dit pas
http://www.contrepoints.org/2013/07/0...

SaIopard de Che Guevara :
http://cac14.wordpress.com/2010/03/22...

http://libertarientv.over-blog.com/ar...

Vu sur E&D :
http://www.enquete-debat.fr/archives/...

crédit vidéo:
http://www.youtube.com/watch?v=lkFj6M...

Discours de Hollande à Limoges le 27 avril 2012

http://www.fonjallaz.net/Communisme/I...

Musique:
Hans Zimmer 


 

 

Selon la formule d'Alain Besançon, l' " hypermnésie du nazisme ", détourne l'attention de 1'«amnésie du communisme».

 

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Chacun comprend donc que toute analyse, tout travail des historiens minoritaires ramenant l'accent sur leur essentielle similarité soulèvent des ouragans annonciateurs de rages vengeresses. On objectera, certes, avec raison, qu'aucun rappel de la criminalité nazie ne saurait être excessif. Mais l'insistance de ce rappel devient suspecte dès lors qu'elle sert à en ajourner indéfiniment un autre: celui des crimes communistes.

 


   Léo Ferré parle de la gauche, des politiques, des artistes et de ces gens qui se disent de gauche.

Extraits:

"La gauche c'est une salle d'attente pour le fascisme."
"Vous connaissez un artiste de gauche ?"
"Ces gens qui se disent de gauche, c'est ce qui tue ce pays."
"Je ne vois plus de journalistes de ma vie, c'est fini, ils font trop de mal...ils racontent des conneries...Méchants !"

CV: A bout portant 1971

 

 

 

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Révélateur du succès obtenu par ce leurre est le sens qu'a pris l'expression " devoir de mémoire " désignant de façon quasi exclusive le devoir de rappeler sans cesse les crimes nazis et eux seuls. On ajoute éventuellement à la liste quelques autres forfaits qui peuvent leur être comparés, à condition qu'ils n'appartiennent pas au champ d'action des grandes maisons mères communistes et ne relèvent pas non plus de la conception socialiste du monde.

pacte-staline-Ribbentrop-cf5d1.jpgAinsi, le 16 juillet 1999, le président de la République française, Jacques Chirac, se rend à Oradour-sur-Glane pour inaugurer un Centre de la mémoire, dans ce village où, le 10 juin 1944, les SS de la division Das Reich ont massacré 642 habitants, dont 246 femmes et 207 enfants, brûlés vifs dans l'église. Noble et pieuse évocation du chef de l'Etat. Dans le discours qu'il prononce sur place, le Président flétrit, par-delà l'holocauste (au sens littéral) d'Oradour, " tous " les massacres et génocides de l'histoire, " et d'abord bien sûr, dit-il, celui de la Shoah ". Puis il évoque également la Saint-Barthélemy, " les villages de Vendée sous la Terreur " (ce qui est courageux, vu le tabou d'origine jacobine qui a longtemps refusé la " mémoire " à ce génocide cependant fort mémorable). Puis furent énumérés Guernica, Sabra et Chatila (une pierre dans le jardin d'Israël), les meurtres de masse intertribaux du Rwanda en 1994 ; les milliers de Bosniaques assassinés dans et par tous les camps au nom de la " purification ethnique " entre 1992 et 1995, enfin les carnages plus récents du Kosovo. Dans toutes ces exterminations, comme à Oradour, " les bourreaux n'ont pas fait de distinction entre les hommes, les femmes et les enfants ", a souligné Jacques Chirac avec force et indignation.

 


Les Français ont peur du monde extérieur, ils voient les autres comme une menace.
On les savait pessimistes, voici qu'ils se révèlent aussi être de grands angoissés.
Les Français ont montré qu'ils sont socialistes et qu'ils veulent toujours plus d'État, ils deviennent aussi nationalistes. 

 


Staline-Hitler.jpgOn le remarquera ou, plus exactement, personne ne l'a remarqué, dans cette fresque de " tous " les crimes, de " tous " les temps et de " tous " les lieux ne figure aucun massacre communiste. Katyn n'a jamais eu lieu. Lénine, Staline, Mao, Pol Pot, Mengistu, Kim Il-sung ont quitté sur la pointe des pieds, sous la houlette d'un chef d'Etat gaulliste, le théâtre de la mémoire des génocides et l'histoire des répressions exterminatrices au XX ème siècle.

 

 


   Lutte contre le libéralisme, renforcement du poids de l'État, le Front national rassemble les déçus du Parti socialiste. Nous assistons à la naissance de l'ultra-socialisme.
Le FN, c'est la gauche d'autrefois, beaucoup de militants l'ont compris et rejoignent ses rangs. Anciens fans de Mitterrand, de Hollande ou du PCF sont légion pour soutenir Marine Le Pen pour qui la majorité socialiste au pouvoir mène une politique ultralibérale façon Margaret Thatcher.
Le FN est devenu le premier parti de gauche en France.

 


Du passé de gauche, faisons table rase ! Bien plus: les despotismes communistes toujours actifs et inventifs, aujourd'hui même, dans l'art de peupler les cimetières progressistes et les camps de rééducation par le travail sont passés sous silence. La Chine, où se pratiquent par milliers chaque jour impunément des tortures qui ne sont pas au passé, de ces tortures qui valent par ailleurs une juste inculpation à Pinochet, lequel n'est plus au pouvoir ; le Vietnam, la Corée du Nord et, cela va de soi, Fidel Castro, dont on connaît l'angélique douceur, si grande qu'il est devenu le Notre-Dame de Lourdes de tous les pèlerins démocratiques ou ecclésiastiques.

katyn-russie.jpg" Mémoire ", qui veut dire en français " faculté de se souvenir ", est employé, depuis quelques années, comme un synonyme du mot " souvenir ". Quant au " souvenir de " quelque chose, depuis qu'il s'est glissé dans les habits de la " mémoire de ", on n'a plus le droit de l'employer qu'au sens de souvenir, pardon ! " mémoire " des crimes nazis et, en particulier, de l'holocauste des Juifs. " Mémoire " et " crimes nazis " sont donc désormais deux termes interchangeables. Il en ressort que le " devoir de mémoire ", lié au nazisme par une relation exclusive, est un devoir d'oubli pour tout le reste.

Au lendemain des propos présidentiels à Oradour, le quotidien régional Ouest France titre : " Une mémoire contre la barbarie. " Est-ce à dire qu'une seule mémoire, la mémoire d'un seul individu, se souvient encore de cette barbarie ? Ce serait fort triste.


                                                                                          Soldats nazis et soviétiques fraternisant en septembre 1939.


Bundesarchiv_Bild_101I-121-0008-25-_Polen-_Treffen_deutsche.jpgN'hésitons pas à traduire: le souvenir sans cesse ravivé de la barbarie nazie doit enseigner aux jeunes générations le devoir d'éliminer toute barbarie dans l'avenir. En revanche, les régimes communistes, n'ayant jamais manifesté la moindre barbarie, ce qui est notoire, ne relèvent point du " devoir de mémoire ". Ceux qui actuellement subsistent, torturent et persécutent ne sont l'objet d'aucun " devoir de vigilance ". Notre résistance au nazisme se fait d'autant plus farouche que celui-ci s'éloigne dans le passé. C'est ainsi que le ministère des Anciens Combattants, de moins en moins surmené au fur et à mesure qu'il y a de moins en moins d'anciens combattants, songe à se reconvertir en un ministère de la Mémoire, et même à mettre sur pied un " tourisme de la mémoire ". Gageons que ces organisateurs de voyages éthiques ne délivreront guère de billets à destination des lieux de mémoire de la Loubianka soviétique, du goulag aujourd'hui désaffecté, ou des laboratoires de travaux pratiques toujours en pleine activité du laogaï chinois. Que notre vigilance à l'égard des crimes du III éme Reich ne cesse de croire, c'est en soi un fruit salutaire conscience historique. Mais qu'elle ait décuplé depuis que la vérité sur la criminalité du communisme, après sa chute, a été mieux connue ou du moins, plus difficile à escamoter, voilà une concomitance qui laisse perplexe.

 

Soldats allemands et soviétiques réunis sous un portrait de Staline, lors du transfert de la ville de Brest sous contrôle soviétique, après l’invasion et le partage de la Pologne par l’Allemagnie nazie et l’URSS, en 1939.


220px-Bundesarchiv_Bild_101I-121-0011-20-_Polen-_deutsch-so.jpgLe jour même où le président Chirac s'exprime à Oradour, notre Premier ministre, Lionel Jospin ne voulant pas être en reste dans la course à l'éthique hémiplégique, faisait, accompagné de son épouse, elle-même d'origine polonaise, du tourisme de mémoire à Auschwitz. Qui ne lui en reconnaissant ? On ne rappellera jamais assez l'unicité de la Shoah ", pour reprendre les termes d'Alain Besançon. On regrettera toutefois que nos deux " touristes de mémoire " ne se soient pas mis en " devoir ", puisqu'ils étaient en Pologne, d'en profiter pour pousser jusqu'à Katyn. Le devoir de mémoire est universel ou il n'est que pharisianisme partisan. C'est insulter la mémoire des victimes du nazisme que de se servir d'elles pour enterrer le souvenir de celles du communisme.

 


   Pour le tyran Lénine, la violence était le moteur de la lutte des classes. Le fondateur de l'Union soviétique est responsable de millions de morts. Un petit retour sur les horreurs commises par ce malfaiteur de l'humanité.

 


Qu'on veuille bien m'excuser de résumé des faits, à l'usage des jeunes générations auxquelles l'appellation géographique Katyn ne dit rien - je l'ai souvent constaté - pour la raison que leur professeurs, leurs journaux et leurs médias ont pris toutes les précautions nécessaires pour éviter qu'elle ne leur dise quoi que ce fût. En septembre 1939, après la défaite de la Pologne, envahie simultanément par les nazis à l'Ouest et par leurs communistes à l'Est, une zone d'occupation de 200'000 kilomètres carrés est (entre autres territoires) octroyée par Hitler à ses amis soviétiques pour les récompenser de leur aide précieuse.

Stalin_Hitler.pngDès la défaite polonaise, dans cette zone, les Soviétiques sur ordre écrit de Staline, massacrent plusieurs milliers d'officiers polonais prisonniers de guerre : plus de 4 000 à Katyn (près de Smolensk), 1ieu où fut découvert ultérieurement le charnier le plus connu, mais aussi environ 21000 en divers lieux. A ces victimes, il faut ajouter qu 15000 prisonniers simples soldats, probablement noyés dans la mer Blanche. Perpétrées en quelques jours selon un plan préétabli, ces tueries en masse de Polonais vaincus, exterminés pour la seule raison qu'ils étaient polonais, constituent d'indiscutables crimes contre l'humanité, et non pas seulement des crimes de guerre, puisque la guerre était terminée en ce qui concerne la Pologne. D'après les conventions de Genève, l'exécution de prisonniers d'une armée régulière, qui ont combattu en uniforme, est un crime contre l'humanité, surtout une fois le conflit terminé. L'ordre de Moscou était de supprimer toutes les élites polonaises : étudiants, juges, propriétaires terriens, fonctionnaires, ingénieurs, professeurs, avocats et, bien sûr, officiers.

Lorsque ces charniers polonais furent découverts, le Kremlin imputa ces crimes aux nazis. La gauche occidentale s'empressa naturellement d'obéir à la voix de son maître. Je ne dis pas que toute la gauche non communiste fut servile. La partie d'entre elle qui avait des doutes resta en tout cas fort discrète et plus plaintivement perplexe que catégoriquement accusatrice.

Pendant quarante-cinq ans, affirmer hautement que l'on croyait vraisemblable la culpabilité soviétique- pour la bonne raison que les crimes avaient été commis dans la zone d'occupation soviétique et non allemande - vous classait sur l'heure parmi les obsessionnels " viscéraux " de l'anticommunisme " primaire ". Et puis voilà qu'en 1990, grâce à Gorbatchev et à sa glasnost, le Kremlin, dans un communiqué de l'agence Tass, reconnaît sans détours atténuants que " Katyn a été un grave crime de l'époque stalinienne ". En 1992, à la suite d'un début d'inventaire des archives de Moscou, est divulgué un rapport secret de 1959 dû à Chélépine, alors chef du KGB. Il fait état de " 21 857 Polonais de l'élite, fusillés en 1939 sur ordre de Staline ".

Jean-Francois_Revel.jpgLa question étant donc tranchée du fait des aveux soviétiques mêmes, on aurait pu espérer que les négationnistes occidentaux de gauche qui, pendant quatre décennies, avaient traité de fascistes, ou peu s'en faut, les partisans de la culpabilité soviétique, fissent alors amende honorable. C'était mal les connaître. Aussi peut-on regretter qu'en 1999 le premier ministre de la France n'ait pas eu, en Pologne, un petit geste " touristique " pour montrer qu'enfin la gauche avait cessé d'être une unijambiste de la " mémoire ", de la morale et de l'histoire.

Cette discrimination persistante provient de la non moins tenace aberration selon laquelle le fascisme serait l'antithèse du communisme et donc que les victimes du second, quoique se chiffrant par dizaines de millions, seraient qualitativement moins " victimes " que celles du premier. On a envie d'interpeller les négateurs de ces victimes en leur criant : " De quel lieu vous taisez-vous ? " Ce n'est pas le fascisme qui est l'ennemi du communisme. C'est la démocratie. Il n'y aura pas de " mémoire " équitable, donc pas de mémoire du tout, car la mémoire volontairement tronquée est par là même inexistante, aussi longtemps que gauche et droite réunies traiteront différemment les criminels vainqueurs et les criminels vaincus.



300px-Socialismes.jpg[...] L'une des causes, en effet, du voile jeté sur les crimes communistes est une lâcheté certaine, puisqu'il est plus facile de s'en prendre à des totalitaires morts qu'à des totalitaires vivants. Il suffit de voir avec quels égards sont traités les régimes communistes subsistants, même faibles, pour mieux comprendre la colossale servilité qui se manifesta envers la puissante Union soviétique, entre sa victoire militaire de 1945 et sa disparition en 1991. Obligatoire en Occident chez ses parti- sans ou sympathisants, cette servilité surprend par son ampleur inattendue chez les adversaires mêmes de son idéologie. On a pu l'excuser jadis en alléguant des motifs de realpolitik. Mais elle survit chez eux à la fin du communisme soviétique et européen, parce qu'ils n'ont toujours pas le courage de déplaire à leur propre gauche, laquelle renâcle encore à reconnaître l'échec universel et les crimes avérés du socialisme réel. D'une part le 111, Reich a été anéanti politiquement voilà plus d'un demi-siècle, tandis que le communisme existe encore, quoique sur une étendue plus restreinte ; d'autre part, l'idéologie nazie a cessé depuis cinquante ans de représenter une force culturelle, sauf chez quelques marginaux sans influence, dont l'importance est d'ailleurs soigneusement grossie dans le dessein d'entretenir le mythe d'un danger fasciste éternellement renaissant. Au contraire, l'idéologie marxiste- léniniste, tout autant discréditée par la praxis ou qui devrait l'être, continue d'imprégner nos sché- mas interprétatifs et nos comportements culturels. Les procédés stalino-léninistes restent d'usage courant. La calomnie, le mensonge, la désinformation, la déformation, l'amalgame, l'injure excommunicatrice, le rejet dans le camp fasciste, vichyste, voire antisémite de tout contradicteur, l'affront immérité autant qu'insidieux restent admis dans nos mœurs politiques, et même artistiques ou littéraires. Le plus véniel anathème consiste à traiter de nazi quiconque désapprouve votre secte, sur quelque terrain queue se situe, le ,débat fût-il même étranger à la politique. Il est au demeurant révélateur que la loi française punissant depuis 1990 la contestation des seuls crimes nazis, et donc autorisant, par son silence même à leur sujet, la contestation des crimes communistes... soit due à un communiste. Je veux bien qu'on m'exhorte à exécrer chaque jour davantage les anciens admirateurs d'Himmler, à condition que cette homélie comminatoire ne me soit point administrés par d'anciens admirateurs de Beria.

 


Jean-François Revel,

Le Figaro Magazine, 12 février 2000

 

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Signature du pacte germano-soviétique par Molotov, ministre des Affaires soviétiques.Joachim von Ribbentrop, le ministre allemand des Affaires étrangères est immédiatement derrière lui, à côté de Staline en arrière-plan. En haut, un portrait de Lénine.

 

"Jusqu’à l’invasion de la Russie par les forces du Reich, les nombreux exemplaires de l’Humanité ronéotypés et glissés dans notre boîte aux lettres n’étaient guère des modèles de résistance. J’’en conserve encore quelques exemplaires originaux. Les communistes jouaient plus sur la lutte des classes que sur la défense de la patrie. Du reste, l’alliance de Staline avec Hitler en 1939 les avait jetés dans le parti de la non-intervention contre des prolétaires allemands, soldats malgré eux, disaient-ils, que nous étions invités à considérer comme des camarades.
Du jour où la Russie fut attaquée par l’Allemagne, le ton changea radicalement, et les communistes se muèrent en patriotes exemplaires, s’arrogeant tous les mérites de la Résistance »

 

par Louis Fontaine

Louis Fontaine (extrait) : « Jusqu’à l’invasion de la Russie par les forces du Reich, les nombreux exemplaires de l’Humanité ronéotypés et glissés dans notre boîte aux lettres n’étaient guère des modèles de résistance. J’’en conserve encore quelques exemplaires originaux. Les communistes jouaient plus sur la lutte des classes que sur la défense de la patrie. Du reste, l’alliance de Staline avec Hitler en 1939 les avait jetés dans le parti de la non-intervention contre des prolétaires allemands, soldats malgré eux, disaient-ils, que nous étions invités à considérer comme des camarades. Du jour où la Russie fut attaquée par l’Allemagne, le ton changea radicalement, et les communistes se muèrent en patriotes exemplaires, s’arrogeant tous les mérites de la Résistance » (fin de l’extrait). - See more at: http://www.dreuz.info/2013/02/jeunesse-hitlerienne-et-jeunesse-communiste/#sthash.LurIKcl5.dpuf
Louis Fontaine (extrait) : « Jusqu’à l’invasion de la Russie par les forces du Reich, les nombreux exemplaires de l’Humanité ronéotypés et glissés dans notre boîte aux lettres n’étaient guère des modèles de résistance. J’’en conserve encore quelques exemplaires originaux. Les communistes jouaient plus sur la lutte des classes que sur la défense de la patrie. Du reste, l’alliance de Staline avec Hitler en 1939 les avait jetés dans le parti de la non-intervention contre des prolétaires allemands, soldats malgré eux, disaient-ils, que nous étions invités à considérer comme des camarades. Du jour où la Russie fut attaquée par l’Allemagne, le ton changea radicalement, et les communistes se muèrent en patriotes exemplaires, s’arrogeant tous les mérites de la Résistance » (fin de l’extrait). - See more at: http://www.dreuz.info/2013/02/jeunesse-hitlerienne-et-jeunesse-communiste/#sthash.LurIKcl5.dpuf

 

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Dans les années 1920, l'économiste libéral Ludwig von Mises avait déjà assimilé économiquement le nazisme à un socialisme, sachant que pour Mises, et encore aujourd'hui pour les conservateurs des États-Unis13, toute intervention de l'État dans l'économie, et par extension dans la société (les impôts par exemple), est considérée comme une caractéristique strictement socialiste14.

Cependant, c'est dans les années 1930 que Marcel Mauss va rapprocher communisme et fascisme (strictement dans ce sens) dans ses écrits sur le Bolchévisme15. Mais, « Il faudra toutefois attendre la fin de la guerre pour que Hannah Arendt précise et popularise cette parenté en condamnant conjointement hitlérisme et stalinisme dans ses différents travaux sur le système totalitaires qui auraient, à l'en croire, "banalisé le mal". Dans le climat de guerre froide qui régnait alors, cette assimilation entre les deux régimes rencontra un échos favorable dans de nombreux secteurs du monde occidental, et notamment dans les milieux russes, dont certains (ukrainien et géorgiens notamment) n'avaient pas répugné, durant l'occupation, à jouer contre Staline la carte nazie;... »16

En 1944, Ludwig von Mises, écrit dans son ouvrage « Omnipotent Government, The Rise of the Total State and Total War », que « Huit des dix points (du Manifeste du Parti communiste de Marx et Engels) ont été exécutés par les nazis avec un radicalisme qui aurait enchanté Marx. Seuls deux points n’ont pas encore été complètement adoptés par les nazis, à savoir l’expropriation de la propriété foncière et l’affectation de la rente foncière aux dépenses de l’Etat (point n°1 du Manifeste) et l’abolition de l’héritage (point n°3). Cependant, leurs méthodes de taxation, leur planisme agricole et leur politique concernant la limitation des fermages vont chaque jour dans le sens du marxisme. »17.

L'Allemand Kurt Schumacher, dirigeant du Parti social-démocrate d'Allemagne (SPD, gauche) après 1945, et contemporain du nazisme et du communisme soviétique, déclara que les communistes étaient des « nazis repeints18. »

Dans la période de guerre froide et après la chute de l'URSS, différentes comparaisons entre stalinisme et nazisme ont été faites assimilant ainsi le communisme au nazisme (et non l'inverse). Ainsi, Ernst Nolte19, Robert Conquest20, Alain Besançon21,22 ou Stéphane Courtois23 se sont penchés à partir d'analogies sur la question du communisme comme matrice du nazisme. L'historien François Furet répond à Ernst Nolte en apportant ses points de convergence et de divergence : cette correspondance est publiée en 1998 sous le titre Fascisme et communisme.


Wikipédia

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Siège du Comité Centrale (CC) du Parti Communiste Français au 44 rue Le Pelletier (9e arrondissement), de l'Humanité et de le Confédération Générale du Travail (CGT).
Les trois sièges sont drapés d'un crêpe noir. Des fleurs et des mots sont accrochés à une grille, signatures dans la rue et surtout, long défilé à l'ambassade soviétique où une foule souvent émue, apportant parfois des fleurs, vient présenter ses condoléances à l'ambassadeur et signer le livre rendant hommage à Staline.

 

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  Encore plus d'État, nationalisation des entreprises avec l'argent des contribuables, lutte contre libéralisme mal absolu, contre le méchant capital et contre le privé, interventionnisme de l'État, planification et régulation de tout ce qui bouge, le Front national veut appliquer le programme économique de Jean-Luc Mélenchon.
Écoutons Nicolas Bay, secrétaire général adjoint du FN, essayer de nous raconter tout ça.

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Pour ceux qui trollent encore avec la loi 1973 et donc qui sont pour pour utiliser la planche à billet à fond les rotatives et saigner le pouvoir d'achat des gens via une inflation démesurée... pas sympa pour les pauvres, ça, car l'inflation est une usure qui touche toutes les classes sans distinction et vis à vis de laquelle les plus défavorisés sont les plus sensibles.De plus imprimer de la monnaie n'enrichit personne mais se contente de dissoudre la richesse existante dans la monnaie totale et de dissoudre d'autant plus cette richesse que l'on imprime des billets.

L'inflation touche plus les pauvres car les riches peuvent quitter à temps le pays et revenir après l'inflation avec une fortune supérieure car la dévaluation associée à cette inflation augmente la valeur relative de leurs avoirs à l'étranger. L'inflation augmente donc l'écart entre riches et pauvres...

Tout le monde peut observer que le pain ou tout autre produit ne fait qu'augmenter, mais ce n'est pas le produit qui augmente, c'est la valeur du billet de banque que vous avez en main qui diminue.Et si ce billet de banque ne cesse de perdre de la valeur, c'est à cause du genre de politique que vous défendez.

De plus, le coupable, c'est l'Etat obèse qui s'endette pour financer ses dépenses publiques et non les banquiers qui ne font que répondre à une demande.

Si quelqu'un est alcoolique, ce n'est pas la faute du vigneron :
https://www.facebook.com/photo.php?fb...

Et puis la loi de 1973 n'interdit même pas à l'Etat d'emprunter à la Banque de France, elle interdit seulement au Parlement de prendre l'initiative de cette mesure, entre autres réformettes:https://fr.wikipedia.org/wiki/Loi_n%C...

Trois petits liens pour arrêter de troller avec cette histoire de loi 1973 :

Deux de gauche :

http://www.lemonde.fr/idees/article/2...

http://www.lemonde.fr/idees/article/2...

Un libéral :

http://h16free.com/2011/11/28/11407-p...

Un autre :

http://archives-lepost.huffingtonpost...


 

 

A LIRE AUSSI

http://www.wikiberal.org/wiki/Socialisme

http://www.wikiberal.org/wiki/Social-nationalisme


Les voeux, les mages, en Hollandie le chômage çà devient pathétique

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Le taux de chômage augmente de 0,1 point au troisième trimestre 2013

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Taux de chômage

Le taux de chômage augmente de 0,1 point au troisième trimestre en France métropolitaine après une stabilisation au deuxième trimestre

Taux de chômage au sens du BIT

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Estimation à +/- 0,3 point près du niveau du taux de chômage et de son évolution d’un trimestre à l’autre

F.m. : France métropolitaine, France : F.m. + Dom

Champ : population des ménages, personnes de 15 ans ou plus

 

Source : Insee, enquête Emploi

 


  L'emploi marchant se dégrade de façon durable en France et sans croissance, il n'y aura pas d'inversion de la courbe du chômage.
Il existe pourtant des solutions pour limiter la casse.
Nicolas Doze.

Marre de ces clivages politiques !! Osez la Liberté, testez-vous...

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Depuis le XIXe siècle, le positionnement politique se divise en deux groupes : la droite et la gauche, avec des variations plus au moins radicales aux deux extrêmes.


nsarkozyholandeB-294x300.jpgUn bipartisme con-génital

 

Une grille de lecture aussi simpliste n’est pas capable de rendre compte correctement de la diversité des débats et des positionnements idéologiques. Le problème principal de l’axe gauche-droite est qu’il ne laisse aucune place à la pensée libérale, celle-ci ne pouvant être rangée ni avec l’égalitarisme de la gauche, ni avec le nationalisme de la droite.


David Nolan, expert en sciences politiques, ancien élève du Massachussetts Institute of Technology (MIT) a eu l’idée de créer un diagramme (voir ci-dessus) qui ajoute à l’axe gauche-droite un deuxième axe liberté-contrainte qui va de l’étatisme (point zéro) au « libertarianisme », dont nous parlerons plus bas.

 

ppf-11-10.jpg


Ce diagramme représente les « libertés économiques » (faible niveau des impôts, marché libre, services privés) sur l’axe des abscisses, et les « libertés personnelles » (liberté de circulation, d’opinion, libre disposition de soi) sur l’axe des ordonnées. Plus on s’éloigne du point zéro, plus le positionnement idéologique est favorable à certaines libertés.


droitetgauche.jpgSur l’axe liberté-contrainte, on voit alors apparaître trois groupes et non plus deux : étatiste, sociaux-démocrates (centristes) et libertariens.


Ainsi, les étatistes, qu’ils soient socialistes ou conservateurs, de gauche ou de droite, sont hostiles à toutes les formes de libertés, économiques ou personnelles. Ils pensent que la liberté n’est possible que dans et par l’État.


Le centre est à mi-chemin entre ces deux axes pour les deux types de libertés. C’est là qu’on trouve la majeure partie des électeurs : le gros des troupes de l’UMP et du PS : ce sont les sociaux-démocrates. Ils diffèrent assez peu entre eux, certain sont plus à gauche, d’autres plus à droite.


En effet, la droite est plus favorable à certaines libertés économiques comme les réductions d’impôts ou la liberté d’entreprendre mais hostiles aux libertés civiles. Les conservateurs pensent que l’État doit contrôler les mœurs et créer une société vertueuse par en-haut, par la contrainte de la loi.


De son côté, la gauche socialiste inverse cette tendance. Elle est favorable à certaines libertés civiles mais veut que l’État régule les échanges économiques et contrôle les entreprises privées par la loi.


bastiat-2014.jpgEn son temps, l’économiste et député Frédéric Bastiat disait qu’il votait « tantôt avec la gauche, tantôt avec la droite, selon le projet de loi discuté. » Cela ne voulait pas dire qu’il était centriste ou social-démocrate. Bastiat était fermement opposé à tout étatisme, à tout dirigisme quel qu’il soit. Il était favorable à un maximum de libertés économiques et de libertés personnelles compatibles avec le respect d’autrui, car il considérait que l’ordre social pouvait émerger d’en bas, par l’initiative privée, la coopération sociale et la responsabilité individuelle, avec un minimum de lois.


Les libertariens, comme Ron Paul aux États-Unis, sont aujourd’hui sont les seuls héritiers de Frédéric Bastiat. Ils ne sont ni « de gauche » ni de « droite » ni même une combinaison des deux. Ils pensent que chacun a le droit de décider pour lui-même ce qui est meilleur pour lui et d’agir selon ses préférences, tant qu’il respecte le droit des autres à faire de même. Le contraire du libertarianisme (en Amérique du Nord le mot liberalism étant devenu synonyme d’étatisme, le terme libertarianism s’est imposé) ce n’est ni la gauche, ni la droite, c’est l’étatisme, le dirigisme ou le collectivisme. (En complément, voir mon article : Qui sont les libertariens ? Sur Ron Paul voir aussi ici, ici et ici)


La ligne de clivage qui séparait jadis la droite et la gauche s’est donc déplacée. Ou passe-t-elle désormais ?

Le véritable axe est désormais celui qui oppose les défenseurs de la liberté aux défenseurs de l’État, ceux qui font confiance dans la capacité des individus à s’organiser par eux-mêmes de façon responsable et ceux qui veulent un État-nounou pour les rassurer, les protéger et les consoler.


220px-NolanwithNolanChart1996.jpgVoici un test en français, inspiré de David Nolan et Christian Michel, qui permet de se situer sur ce nouvel échiquier :


Chaque fois que vous êtes d’accord avec l’une des propositions suivantes, encerclez les lettres C ou E. Si vous êtes opposé à la proposition, encerclez la lettre N. N’inscrivez rien si vous n’avez pas d’opinion.


 

arrow.gif Libertés civiles 
• La solidarité ne peut être que volontaire, sinon ce n’est plus de la solidarité : c’est de la coercition pour les uns et de l’assistanat pour les autres. Il faut remplacer les aides sociales par la charité privée.    C   N
• Les adultes devraient pouvoir lire et visionner tout ce qui leur plaît, selon leur morale, sans aucune censure, que ces ouvrages soient conformes ou pas aux opinions couramment admises sur la religion, les races, la politique ou la sexualité.    C   N
• Chacun devrait avoir le droit de créer son école et de choisir ses méthodes d’enseignement ainsi que ses professeurs, sans devoir demander aucune permission de l’État.    C   N
• Le rôle de l’État n’est pas de rendre les gens vertueux mais d’empêcher les agressions contre les personnes et leurs biens. La vente d’organes, de services sexuels ou de drogues à des adultes consentants n’impliquant aucune agression ne doit en aucun cas être interdite et punie.    C   N
• Chacun devrait avoir le droit de s’installer et de travailler, sans formalité, dans le pays où il trouve un emploi. Les étrangers qui ont un contrat de travail en France devraient pouvoir y résider légalement.    C   N
• Le mariage est une des décisions les plus privées que nous puissions prendre. Pour quelle raison serait-elle donc soumise au législateur ? Les couples devraient décider entre eux quelle forme donner à leur union, à l’éducation de leurs enfants, à la disposition de leurs biens pendant et après le mariage, et ce contrat devrait être leur seule loi.    C   N
• L’Etat ne devrait jamais censurer internet, ni interdire les propos jugés choquants. Le rôle de la loi est de protéger la liberté d’expression, même quand les idées exprimées déplaisent à telle ou telle catégorie d’individus. Il faut supprimer lois dites « mémorielles » (loi Gayssot, Halde etc…).    C   N
• Certains lieux, comme les bars à cigare ou à narguilé devraient pouvoir rester fumeurs si leurs propriétaires le souhaitent. 
   C   N
• L’État ne doit faire aucune différence entre les citoyens sur la base du sexe, de la religion ou de l’origine ethnique. Cela implique la fin de tous les dispositifs de discrimination positive, la fin des quotas dans les entreprises, la disparition des lois sur la parité homme/femme et la suppression des ZEP.    C   N
• Tous ceux qui ont dépassé l’âge d’avoir un tuteur devraient décider seuls de boucler ou pas leur ceinture de sécurité dans leur automobile.    C   N
 
arrow.gif Libertés économiques 
• Chacun devrait pouvoir travailler le jour, la nuit, le dimanche, si elle/il y consent.    E   N
• La Constitution proclame que tous les citoyens sont égaux devant la loi. La puissance publique ne devrait donc pas faire des lois privilégiant ou défavorisant une classe de citoyens par rapport à d’autres (« aides » aux agriculteurs, à certaines industries, personnel à statut, quotas réservés aux jeunes, aux femmes, etc.)    E   N
• Il n’existe pas plus de « profit exagéré » que de perte exagérée. Chacun a le droit de gagner autant qu’il peut – tant qu’il ne vole personne –, de conserver cet argent, d’en faire don de son vivant ou à sa mort, et il a aussi le droit de le perdre, sans protectionnisme ni subventions de l’État.    E   N
• Si les parties sont d’accord sur un certain prix pour acheter ou louer un produit, un immeuble, un service, un travail, la puissance publique n’est pas mieux placée qu’elles pour leur dicter un autre prix ou interdire la transaction.    E   N
• Chacun devrait avoir le droit de construire, modifier, détruire sa maison, sans autre restriction que les accords qu’il aurait pu passerait avec ses voisins.    E   N
• Chacun devrait avoir le droit d’acheter les produits et les services qu’il/elle désire (surtout s’ils viennent des pays les plus pauvres qui ont le plus besoin de vendre aux consommateurs les plus riches). Envoyons tous les douaniers à l’école apprendre un métier utile !    E   N
• L’injustice de l’héritage n’est pas dans le don (en quoi serait-il injuste de donner son bien ?), mais dans le fait que le donateur, selon le code civil, n’a pas le choix du bénéficiaire ; les enfants reçoivent obligatoirement les biens du défunt. Supprimons l’héritage. Faisons place au don: qu’une personne ait le droit de donner son bien à qui elle veut, de son vivant ou à sa mort, à un amant, une institution charitable, un musée, ou, pourquoi pas, à ses enfants.    E   N
• Tous les monopoles : courrier, énergie, taxis, transports, licences de téléphonie mobile, sont des privilèges cachés accordés par l’Etat à certains groupes. Il en va de même du numerus clausus des pharmaciens, des notaires et des médecins, des subventions aux médias et aux associations. Il faut les supprimer.    E   N
• Chacun devrait pouvoir choisir l’âge et les modalités de financement de sa retraite. Chacun devrait pouvoir choisir librement son assurance santé. Certains services publics ou « biens publics », comme l’éducation ou la « sécurité sociale », doivent être privatisés et ouverts à la concurrence.    E   N
• La bureaucratie croît sans cesse. Le seul frein à cette prolifération cancéreuse est l’assèchement des ressources de l’État. Ceux qui pratiquent l’évasion fiscale et l’économie souterraine sont les vrais bienfaiteurs du pays en privant la bureaucratie des moyens de mettre en place de nouvelles réglementations arbitraires et vexatoires et d’appliquer efficacement celles qui existent.    E   N
 
Question de rattrapage (si vous avez décidément répondu souvent N aux questions ci-dessus):
 
La réalité est qu’il n’existe pas de conflit entre la droite et la gauche. Car dans un vrai régime de liberté, tous ceux qui souhaitent vivre selon les valeurs de la gauche ont pleinement le droit de le faire. Ils ont le droit de renoncer à leur héritage, de mettre en commun les moyens de production qu’ils possèdent, de verser leur salaire au Parti, (à charge pour celui-ci de distribuer ces sommes aux déshérités de la société et de subventionner les entreprises « créatrices d’emploi » et les activités culturelles favorites des dirigeants…). De même, dans ce véritable régime de liberté, ceux qui croient aux valeurs de la droite, ont l’entière liberté de s’y tenir, de travailler dur, d’épargner, d’élever leurs enfants dans la tradition familiale et nationale, de ne rien lire ni visionner qui soit contraire aux bonnes mœurs, de ne pas employer de travailleur immigré… La question est pourquoi les uns cherchent-ils à imposer aux autres leur style de vie ? Pourquoi les socialistes ne sont-ils pas socialistes entre eux ? Et, de même, pourquoi les conservateurs ne laissent-ils pas ceux qui le souhaitent adopter d’autres valeurs ? Le conflit n’est donc pas entre la droite et la gauche, il est entre la liberté et la violence. Nos ancêtres se sont battus pour obtenir la séparation de l’Église et de l’État, et avec raison. La croyance religieuse est une manifestation de pure subjectivité, elle ne saurait donc légitimer une contrainte sur autrui. Mais la politique aussi est une affaire d’opinion, et on ne voit pas quelle raison objective nous permettrait d’imposer nos choix politiques à ceux qui ne les partagent pas, que ce soit par le vote ou par n’importe quel autre moyen. Séparons donc la politique de l’État, comme nous avons séparé l’Église de l’État. Arrêtons de vouloir forcer autrui à vivre comme nous.  
Encerclez à la fois E et C si vous êtes d’accord avec la proposition.    E   C
TOTALISEZ LE NOMBRE DE LETTRES QUE VOUS AVEZ ENCERCLÉES, C, N OU E.
Total de C Total de N Total de E
________ ________ ________

• Comptez 10 points par lettre C que vous avez encerlée, et 0 si vous avez encerlé N. Portez votre score en ordonnée sur la partie gauche de l’échiquier. Depuis ce point, tracez dans l’échiquier une ligne horizontale. • Comptez ensuite 10 points par lettre E que vous avez encerlée, et 0 si vous avez encerlé N. Portez votre score en abscisse au bas de l’échiquier. Depuis ce point, tracez dans l’échiquier une ligne verticale. • Votre position dans l’échiquier politique est au croisement des deux lignes que vous avez tracées. (Votre total peut être supérieur à 100, grâce à la question subsidiaire. En ce cas, félicitations!)

 

quizz-21.jpg

 

Voir aussi en anglais le World’s Smallest Political Quiz (ici en français)


ron-paul.jpgLes dix principes d’une société libre selon Ron Paul :
  1. Les droits appartiennent aux individus, pas à des groupes ; ils découlent de notre nature et ne peuvent être ni accordés ni supprimés par le gouvernement.
  2. Toutes les associations pacifiques et volontaires de nature économique ou sociale sont autorisées ; le consentement est la base de l’ordre économique et social.
  3. Tout bien justement acquis est la propriété privée d’individus ou de groupes volontairement constitués, et cette propriété ne peut être arbitrairement supprimée par les gouvernements.
  4. Le gouvernement ne peut redistribuer les avoirs privés ni consentir des privilèges particuliers à tout individu ou groupe.
  5. Les individus sont responsables de leurs actes ; le gouvernement ne peut et ne doit pas nous protéger de nous-mêmes.
  6. Le gouvernement ne doit pas s’arroger de monopole sur l’argent d’un peuple et il ne doit jamais s’adonner à la fausse monnaie, même au nom de la stabilité macroéconomique.
  7. Les guerres d’agression, même si elles sont qualifiées de préventives, et même si elles ne concernent que des relations commerciales, sont interdites.
  8. Le pouvoir législatif du jury, c’est à dire le droit des jurés de juger la loi aussi bien que les faits, est un droit du peuple et la norme des tribunaux.
  9. Toutes formes de servitude involontaire sont interdites, pas seulement l’esclavage mais aussi la conscription, l’association forcée et la distribution imposée de subsides.
  10. Le gouvernement doit respecter la loi qu’il demande aux autres de respecter et par  conséquent il ne doit jamais faire usage de la force pour inciter à des comportements, manipuler des arrangements sociaux, gérer l’économie, ou dire à d’autres pays comment ils devraient se comporter.

Par nicomaque soitDamien Theillier

professeur de philosophie et président de l'Institut Coppet.

damien-5-300x294.jpgchristianmichel.jpget Christian Michel

Test politique : existe-t-il un autre choix que la droite ou la gauche ?

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David Nolan

De Wikiberal:

né le 23 novembre 1943 et décédé le 21 novembre 2010, était un auteur libertarien américain. C'est l'un des fondateurs du Parti libertarien américain, en 1971, suite à la réunion dans son salon. David Nolan est né à Washington, D.C. et passe sa jeunesse dans le Maryland. Il découvre le libertarianisme par la lecture d'ouvrages de Robert Heinlein, auteur de science-fiction, puis, ultérieurement, par la lecture d'Atlas Shrugged d'Ayn Rand. Il entre au Massachusetts Institute of Technology pour y obtenir un master en architecture, mais finira finalement par décrocher un bachelor en sciences politiques en 1966. Il était candidat libertarien dans le 8e district de l'Arizona aux élections de 2006, où il a remporté 2% des votes.

Il est le créateur en 1970, du célèbre diagramme de Nolan qui remet en cause la vision traditionnelle de l'horizon politique s'étalant de la droite à la gauche. Il est aussi à l'initiative du World's Smallest Political Quiz, créé par Marshall Fritz et repris notamment sur le réseau social Facebook.

Publications

  • 2010, "People Everywhere Just Got To Be Free", In: Marc Guttman, dir., Why Liberty, Apple Valley: Cobden press, pp71-74

 

Liens externes

The Essence of Liberty, texte de David F. Nolan

Diagramme de Nolan

Le diagramme de Nolan est un échiquier politique qui permet de se représenter sur une échelle du positionnement de partis ou mouvements politiques. Il a été élaboré par le libertarienDavid Nolan.

Ce diagramme montre les « libertés économiques » (comme le niveau des impôts, le marché libre et la libre entreprise) sur l'axe des abscisses, et les « libertés individuelles » (liberté de circulation, laïcité, libre possession de son corps qui regroupe la légalisation des drogues, l'avortement, l'euthanasie,...) sur l'axe des ordonnées.

Ceci place l'aile gauche en haut à gauche de ce diagramme, l'aile droite en bas à droite, les libertariens en haut à droite, et en bas à gauche les totalitaristes (d'extrême-gauche comme d'extrême droite). Ces derniers furent regroupés par Nolan sous l'appellation de populistes pour leur tendance à s'appuyer sur le « petit peuple », toutefois cela ne recoupe pas l'usage récent du terme populiste pour désigner des programmes économiquement très libéraux. L'axe droite/gauche est donc représenté par une diagonale traversant le diagramme du coin supérieur gauche au coin inférieur droit.

Il faut noter que Friedrich Hayek dans son "Postscript" de La Constitution de la liberté décrit l'esquisse d'un schéma qui pourrait préfigurer le diagramme de Nolan : « si nous voulons faire un schéma, il serait plus approprié de disposer [conservateurs, socialistes et libéraux] en triangle, les conservateurs occupant l'un des angles, les socialistes tirant vers un second et les libéraux vers un troisième. » [1]

Notes et références

  1. Friedrich Hayek,La constitution de la liberté, Paris, Litec, 1994, p.395

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Fascisme, libéralisme, marxisme

Qu’est-ce qui structure le plus mon discours : ce dont je parle ou ce que je suis ?

On a vu que, à l’intérieur d’un parti politique, l’engagement provoquait un changement structurel profond dans le discours des militants (Voir "Engagez-vous qu’ils disaient"). Que se passe-t-il si on compare deux partis opposés sur « l’échiquier politique » ?

Dans une étude initiée par Claude Fronty (1989) [1], 76 membres du Rassemblement Pour la République (19 non-reponsables, 19 responsables) et du Parti Socialiste (18 non-reponsables, 20 responsables) ont été rencontrés pour des entretiens libres sur les thèmes : “si vous aviez à parler du (fascisme / libéralisme / marxisme), qu’en diriez-vous ?”.

Deux hypothèses alternatives peuvent être évoquées ici :

  1. hypothèse focalisée sur l’objet : le fascisme, le libéralisme et la marxisme sont des « choses » tellement différentes, que les discours produits doivent être très différents. On attendrait une structuration par les thèmes ;
  2. hypothèse focalisée sur le sujet : les personnes, préalablement positionnées politiquement, devraient investir les objets pour marquer leurs relations d’appartenance / non-appartenance. On attendrait une structuration par le parti et l’engagement politiques.

L’analyse factorielle des correspondances lexicales montre une importance minime de l’objet de représentation, par rapport au groupe d’appartenance (facteur horizontal) et au niveau d’engagement (facteur vertical).

Plus précisément, l’examen des quatre modalités de la variable croisant le parti et l’engagement permet de retrouver un « effet Guttman », qui ordonne les sujets sur une parabole renvoyant à des distributions lexicales hiérarchisées, depuis la gauche « engagée » jusqu’à la droite « engagée », en passant par les niveaux de moindre engagement.


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AFC lexicale du corpus “fascisme, libéralisme, marxisme”

 

Deux commentaires s’imposent :


- D’une part, la définition de ces objets, très conceptuels et finalement relativement consensuels, ne recouvre sans doute pas (ou plus) de réels clivages politiques ;
- D’autre part, la situation interactive a rendu saillantes les insertions groupales et dynamiques identitaires qui mobilisent des équipements cognitifs susceptibles d’investir les objets pour faire jouer des rapports sociaux de coopération et de compétition internes et externes.


Dit plus simplement, si on interroge quelqu’un en lui demandant « comment parleriez-vous du fascisme ? », il répondra (ainsi que nous l’avons observé : Hitler, Mussolini, guerre, Espagne, Italie, Allemagne, nazisme, époque, racisme … Quel est le statut de cette réponse ? Représentation collective ? Représentation sociale ? Noyau de la représentation ? Nous n’avons pas ici les moyens d’en juger.


Par contre, le fait est que nous lui signifiions implicitement : « j’interroge des personnes de gauche et de droite sur le fascisme ; C’est votre parti qui m’a donné vos coordonnées. Comment en parleriez-vous ? ».

Ainsi, le sujet a tendance à répondre en fonction des attentes qu’il décèle dans le statut qui lui est signifié [2]. Et c’est confirmé par l’examen des plus fortes contributions aux facteurs, qui permet de voir quelles sont les formes lexicales (les mots) qui structurent les discours des sujets de droite (RPR) et de gauche (PS). On peut interpréter ces discours en fonction de notre étude sur les traits caractéristiques des pensées de droite et de gauche [voir Droite ? Gauche ? Sommes-nous condamnés à ne voir que la moitié du Monde ?).

Que dit le RPR ? (L'ex UMP)

On retrouve une forte dimension psychologisante dans la mise en scène de personnes

gens, ils, sont, personne, femmes, quelqu un, personnes, hommes, famille, fonctionnaire, de-gaulle, pinochet, parents, humain, allemands, hitler, tout le monde

Le mode discursif est celui du dialogue

vous, avez, votre, êtes

du récit

quand, étaient, partout, régime, ans, guerre, 44, pays, disait, mois, maintenant, ensuite

et de l’affirmation

ne, sûr, fallu, parce que, ainsi, dû, naturellement, bien sûr, sûrement, puisque, faut, souvent, tous, chaque, plupart, à peu près

Les thèmes de prédilection :

communisme, absence, atrocités, RPR, tolérance, situation, possibilité, enseignement, chose, bonheur, constitution, dimanche, profession, propagande, anarchie, dieu, droit, impôts, états, terrorisme, nazisme, problème, démocratie, Russie

Les verbes privilégiés comportent beaucoup de verbes d’action surtout à l’infinitif

prospérer, sortir, citer, manger, entreprendre, profiter, travailler, évoluer, mettre

mais également

arrivés, terminé, étouffe, créé

et de verbes déclaratifs ou auxiliaires

estime, commence, pousse, puisse, vont, connais, passe, avoir, ai

Les adjectifs sont assez rares :

facile, libérale, totalitaire, pareil, bon, dangereux

Que dit le PS ?

La confirmation d’une lecture plus sociologisante est rendue par l’absence de pronoms (à l’exception de son). Le mode discursif est celui de l’argumentation

et, effectivement, voilà, par, du, une, au contraire, notamment, enfin, aussi, pas du tout, en particulier, autant, actuellement, quoi, cette, d’abord, d’accord, depuis, avant, à travers, certain, car, plutôt, trop, entre, dirais, sais, puis, très, plus, dans, en

Les thèmes de prédilection sont plus abstraits

siècle, pratique, idéal, reagan, culture, lutte, nombre, parti communiste, violence, théorie, plan, concept, discours, image, classe, capitalisme, solution, Amérique, chèques, images, jean, perversion, application, forces, notion, doctrine, années, formation, principes, classes, place, Europe, marxisme, pc, notions, raison, mode, solidarité, excès, profit, éléments, système, théories, homme, droite, libéralisme, forme

Les verbes sont souvent déclaratifs

crois, oublie, connaît, peux, comprenez, entend, voudrait

ou statifs

ayant, peut, existait, permis, aurait, habitue, représente

On note beaucoup d’adjectifs

sociales, économiques, grands, économique, 30, divers, séduisante, vide, politiques, socialiste, libéraliste, pure, rapidement, arabe, individuelle, libéraux, soviétique, séduisant, démocratique, historique

On valide donc l’idée que l’appartenance à une pensée idéologique structure davantage le discours que l’objet même dont on parle. Le fait que les sujets plus engagés se retrouvent aux extrémités du premier facteur et que les sujets moins engagés occupent une position intermédiaire renverrait alors à l’apprentissage de normes de discours au long de l’engagement politique (Voir "Engagez-vous qu’ils disaient") : « L’idéologie est ainsi à la société ce que le pensée symbolique est à l’individu : plus exactement, elle est une pensée symbolique mais plus conceptualisée que la pensée mythique propre au sociomorphisme primitif » (Piaget, 1951).


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[1] Traducteur de Cassirer (« La Philosophie des formes symboliques, tome 3 : La Phénoménologie de la connaissance » de Ernst Cassirer & Claude Fronty, Éditions de Minuit, 1972) et auteur de « Existe-t-il encore des idéologies » (Édition du Grep Midi-Pyrénées, 1993)

[2] Il est à noter que ce discours fait l’objet d’attentes normatives, et qu’essayer d’en fournir un autre n’est pas une entreprise aisée et devra recourir à la modalisation (Marchand, 1998 :119).

 

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Mis à jour le mardi 17 janvier 2012
Source: http://pascal-marchand.fr
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Étatisme

De Wikiberal:
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L'étatisme désigne la doctrine et pratiques politiques par lesquelles l'État intervient (voir interventionnisme) et s’impose, en tant qu'appareil de coercition, dans l'ensemble de la vieéconomique et sociale d'un territoire donné. Même si l'interventionnisme est la pratique la plus courante de l'étatisme, l'octroi de privilèges ou de faux droits relève également de l'étatisme, de même l'absence d'intervention là où la justice l'imposerait pour rétablir le droit.

« L'étatisme assigne à l'État le devoir de guider les citoyens et de les tenir en tutelle », a écrit Ludwig von Mises en 1944 dans Omnipotent Government, où il explique la "nouvelle mentalité" qui inspire la subordination complète de l'individu à l'État.

On parle ainsi de « système » étatique pour les pays où ces pratiques deviennent la dominante de l'organisation économique et sociale.

 

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Libertarien

De Wikiberal
(Redirigé depuis Libertarianisme)

Le libertarianisme (ou "libertarisme") est une philosophie politique tendant à favoriser au maximum la liberté individuelle, que celle-ci soit conçue comme un droit naturel ou comme le résultat du principe de non-agression. De ce fait, ses partisans, les libertariens, s'opposent à l'étatisme en tant que système fondé sur la coercition, au profit d'une coopération libre et volontaire entre individus.

 

Hollande est-il bien constitué ?

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En pleine tournée des vœux présidentiels, François Hollande a reçu les membres du Conseil constitutionnel, lundi 6 janvier, à 18 heures.


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"Le respect de la Constitution n'est pas un risque, c'est un devoir. Chacun doit y veiller à la place qui est la sienne", a déclaré le président de cette institution, Jean-Louis Debré, au cours de son discours.

 


 


Les entreprises françaises sont les moins efficaces de la zone euro. Ceci est bien sûr dû au coût du travail qui est le plus élevé dans cette zone euro. Donc au revoir les investissements, moteur de l'économie réelle, et les embauches qui vont avec.
Antoine Larigaudrie.

 

1 - Des textes censurés et pas toujours corrigés

BdKwRjnIgAAh-pg.jpg"Il est bien sûr naturel et conforme à l'esprit de la Ve République qu'à la suite d'une censure, le gouvernement et le Parlement puissent chercher à atteindre l'objectif qu'ils s'étaient fixé par d'autres voies, désormais conformes à la Constitution", indique Jean-Louis Debré à propos de la taxe à 75%


"Toutefois, à plusieurs reprises au cours de ces derniers mois, des dispositions législatives ont été adoptées alors qu'elles contrevenaient directement à l'autorité de la chose jugée par le Conseil. Ce dernier n'a alors pu que les censurer une deuxième, ou plutôt j'espère, une dernière fois."

 

Comme ce fut le cas sur les textes concernant les droits de succession en Corse, le plafonnement de l'ISF ou pour la cotisation foncière sur les produits non commerciaux.

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2 - Des lois imparfaites et mal travaillées

Jean-Louis Debré regrette aussi, comme il le fait régulièrement, des "lois aussi longues qu'imparfaitement travaillées", recelant "des dispositions incohérentes et mal coordonnées" et "gonflées d'amendements non soumis à l'analyse du Conseil d'Etat". 

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3 - Le président de la République doit veiller au respect de la Constitution

"L'Etat de droit est fondé sur le respect de la règle de droit et des décisions de justice", souligne le président du Conseil constitutionnel. La volonté générale ne s'exprime que dans le respect de la Constitution".


Hollande-Mitterrand.jpgDans son discours, François Hollande a indiqué avoir "demandé au gouvernement que la confection des projets de loi "respecte" les recommandations du Conseil. "C'est une obligation que l'article 62 de la Constitution impose à tous les pouvoirs publics et qu'ils ont parfois tendance à oublier en reprenant des dispositions qui ont pourtant déjà été censurées", a-t-il concédé. "La simplification est un devoir qui s'impose aussi au législateur", a poursuivi le chef de l'Etat, soulignant que "la loi doit veiller à être claire et intelligible".

Le Conseil constitutionnel ne se veut pas force d'opposition

La multiplication des censures du Conseil constitutionnel place Jean-Louis Debré, ancien ministre RPR, dans une situation délicate. A chaque fois, les Sages, qui ont été nommés par la droite pour la majorité d'entre eux, sont accusés ou du moins soupçonnés de saper le travail de la majorité en place. Quant au pouvoir, il apparaît incapable de faire passer des textes et de mener à bien son travail. Bref, à l'approche des élections et dans un climat politique et général tendu, le Conseil constitutionnel ne veut pas attiser les critiques.BdEskhRCYAAR1_w.jpg 


"Votre tâche est difficile dans des temps agités. Chacun sait la volonté qui est la vôtre, et dont vous avez témoigné à de nombreuses reprises, de rassembler les Français dans les épreuves que notre pays connaît, a conclu Jean-Louis Debré. "Ce rassemblement ne peut s'effectuer qu'autour de notre Constitution."


Source: Par 


L'avertissement du Conseil constitutionnel à François Hollande

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