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L'esclavage par MyMihtra

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Il y a pire que l’esclavage : c’est d’avoir des esclaves et de les appeler «citoyens ».


Alphonse de Lamartine

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Il est amusant de constater que l’Etat collectiviste moderne est un farouche adversaire de ce qu’il appelle « l’esclavage ».

 

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Pourtant, dans un état collectiviste, les libéraux (et d’une manière générale, tous ceux qui ont la lucidité de leur situation) sont objectivement en situation d’esclavage, selon la définition choisie par les collectivistes eux-mêmes. En effet, ils sont obligés de verser le produit de leur travail (en grande partie) à un maître qu'ils n'ont pas choisi, et ce sous peine de violence physique.

 


 

Par prof Kuing Yamang: La croissance ne s'arrête pas le dimanche mais en France, il y a des syndicats profiteurs qui oeuvrent contre l'intérêt des salariés.
Nicolas Doze

 


Cet apparent paradoxe disparaît dès lors qu’on examine les choses d’un peu plus près. On s’aperçoit alors que l’Etat, une fois de plus, s’arroge simplement le monopole de l’esclavage, en interdisant sous peine de violence physique toute forme de concurrence et en propageant dans la population l'aliénation selon laquelle il n'est pas lui-même esclavagiste.


hollande-esclavage-olivero.jpgPour se justifier, il ne peut employer l’argument rationnel libéral (« qu’est-ce qui justifie rationnellement la coercition physique, etc… » ? Rien), car l’application de celui-ci à l’Etat lui-même entraînerait immanquablement la conclusion logique que l’Etat est précisément esclavagiste. Il emploie donc des motifs idéologiques ad hoc , comme les fameux « droits de l’homme », ou la fameuse « dignité de l’homme » qui sert de sauce à tous les plats. Or, ces motifs idéologiques, la prochaine tendance collectiviste se fera une joie de les modifier. Elle le pourra d’autant plus facilement que les motifs en question, précisément parce qu’ils sont  injustifiés rationnellement, sont particulièrement vulnérables. Une propagande subtile suffira à les détruire, comme elle a suffit à les construire.

 


 

Ils travaillent 80 heures par semaine, ils mettent leur santé en danger et sacrifient leur vie de famille pour leur entreprise.
Les chefs d'entreprise souffrent en silence.

 


La critique de l’esclavage par l’esprit libéral est beaucoup plus radicale que celle de l’esprit collectiviste. En effet, elle est d’une certaine manière absolue, puisqu’elle ne souffre aucune exception. En revanche, l’esprit collectiviste s’oppose à l’esclavage dans tous les cas sauf un, mais de taille. Cette opposition hybride est alors justifiée par un discours idéologique ad hoc, donc complexe, souvent obscur et finalement hypocrite.


En résumé, la véritable critique de l’esclavage ne peut venir que de l’esprit libéral, dont elle est en définitive l’unique objet. Celle qui provient de l’Etat collectiviste est en réalité hypocrite et biaisée, et par la-même, défaillante.


traite-negriere_Ysope.jpgUne fois de plus, le libéralisme l’emporte haut la main sur le collectivisme en termes d’éthique, dans l’acception même que prêtent à ce mot les collectivistes contemporains.


Ainsi, les libéraux, conscients de la forme d’esclavage dans laquelle ils sont maintenus par l’Etat, souffrent évidemment de cette situation.


Mais leur condition est pire que celle des esclaves "habituels", premièrement parce que contrairement à ceux-ci, les libéraux-esclaves ne peuvent exhiber au grand jour les souffrances dûes à la privations de leur liberté sans accentuer encore la fureur des collectivistes, et augmenter en conséquence, leur risque d'être persécutés davantage. Ce sont des esclaves auxquelles il n’est pas même permis d’entonner les chœurs de Nabucco (1).

 


 

La France ne les fait plus rêver, les jeunes diplômés sont de plus en plus nombreux à se barrer à l'étranger.
Ils fuient le climat de morosité et le pessimisme ambiant.

 


BaG-XZeIcAA6IOH.jpgDeuxièmement, les esclaves "habituels" ont en général la possibilité d'échapper à leur condition, soit en achetant leur liberté, soit en tentant (même si c'est au péril de leur vie) de s'enfuir dans des territoires prospères où le maître n'a pas la possibilité de les poursuivre. Le libéral n'a pas cette possibilité : l'Etat est partout, et avec les organes totalitaires internationaux comme l'ONU, l'OMS, la ligue des "Droits de l'Homme", etc... que l'on pourrait regrouper sous le sigle général d'OTM (Organisation Totalitaire Mondiale), la condition d'esclave des libéraux tend à s'aggraver partout.


Notes : (1) le « chœur des esclaves », Nabucco,  opéra de Giuseppe Verdi.

L'esclavage
Par MyMihtra

Source:


   Les Choeurs de l'Armée Rouge (The Red Army Choir) en concert en Israël


Disponible sur / Available on : http://www.fglmusic.com/produit.php?i...

Esclavage

De Wikiberal:

L'esclavage désigne la condition des personnes, appelées esclaves qui sont juridiquement la propriété d'une autre personne (condition anti-libérale).

Position libérale et libertarienne

Les libéraux ont toujours été opposés à l'esclavage, négation de la liberté individuelle, et historiquement ont lutté pour son abolition. Cette exclusion directe de l'esclavage dans la doctrine libérale peut soulever la question de l'opposition des Anciens et des Modernes (voir ci-dessus). Toutefois, le droit romain, surtout le droit privé (propriété privée, individualisme, et source future de l'humanisme...), affirme que les individus naissent libres selon le droit naturel.

Les libertariens sont, comme les libéraux, opposés à l'esclavage, comme non conforme au droit naturel ou à la « propriété de soi-même », ainsi que le déclaraient les abolitionnistes américains :

«Le Droit de jouir de la liberté est inaliénable (...) Chaque homme a un Droit sur son propre corps, sur le produit de son travail, et d’être protégé par la loi (...) toutes ces lois en vigueur qui consacrent l’esclavage sont donc, devant Dieu, totalement nulles et sans effet (...) et par conséquent (...) il faut les abroger sur-le-champ »
    — William Lloyd Garrison, 1833, cité par Murray Rothbard dans L'Éthique de la liberté

Lysander Spooner, par exemple, fut un cas extrême de lutte contre l'esclavage : Dans The Unconstitutionality of Slavery (1845), il affirme que les esclaves ont le droit de s'armer, et d'utiliser leurs armes pour la défense de leur vie et de la liberté. Dans A Defense for Fugitive Slaves, Against the Acts of Congress of february 12, 1873 and september 18, 1850 (1850), il s'élève contre les lois interdisant d'aider les esclaves fugitifs ; il affirme qu'une telle aide est au contraire, et moralement et légalement, totalement juste et méritoire. Enfin, dans A plan for the Abolition of Slavery et To the Non-Slavesholders of the South (1858), Spooner prône l'envoi d'armes aux esclaves du Sud pour qu'ils luttent contre leurs maîtres.


Par extension, les libertariens désignent souvent par « esclavagisme » toute tendance consistant à imposer par la force ses propres vues politiques, religieuses ou morales, ou consistant à prélever sur les individus des impôts, taxes ou autres cotisations « sociales » sans leur consentement, pour soutenir la fiction des faux droits. Murray Rothbard parle spécifiquement de la conscription comme d'un esclavage imposé par l'État : en effet, outre qu'il accapare leur temps et leur travail, l'État s'arroge un droit de vie ou de mort sur ses sujets. De même, pour Rothbard, le mariage forcé relève de l'esclavage.


En revanche, toute condition librement consentie ne peut être appelée esclavage (ainsi du salariat, abusivement considéré comme un esclavage par les marxistes). Ou alors il faudrait considérer comme un « esclavage » tout ce que la nature nous impose, comme de devoir travailler pour vivre. L'esclavage est une condition imposée par une autre personne en violation des droits individuels, et non pas une condition consentie, ni une condition imposée par la nature extérieure ou par notre propre nature d'être humain.


Selon le philosophe Robert Nozick, la démocratie, qui institutionnalise la propriété collective, n'est qu'une forme de l'esclavage. Même si le maître change, le statut des citoyens-esclaves demeure le même : ils sont esclaves de la majorité. L'État démocratique viole les droits individuels parce qu'il impose aux citoyens un statut d'esclaves de la collectivité, c'est-à-dire de l'État. En outre, l'État démocratique souverain nie le droit de sécession, c'est-à-dire le droit d'un individu de demeurer sur sa propriété et de vivre en marge des décisions de la démocratie.

L'esclavage volontaire est-il libéral ?

Notons que, curieusement, certains auteurs ont défendu la thèse selon laquelle l'esclavage volontaire était conforme au Droit naturel (et une telle situation n'a rien de fictif, l'esclavage volontaire existait dans l'Antiquité, par exemple pour se libérer d'une dette). C'est le cas de Hugo Grotius ou, plus récemment, du libertarienminarchisteRobert Nozick. Ce point de vue est minoritaire chez les libéraux. Ainsi, John Locke précise :

«N'ayant aucun pouvoir sur sa propre vie, un homme ne peut par pacte ou consentement se rendre esclave de quelqu'un d'autre. »

De même, dans son article de l'Encyclopédie consacré à l'esclavage, le chevalier de Jaucourt (surnommé, ô ironie, « l'esclave de l'Encyclopédie » en raison du nombre impressionnant des articles qu'il y signa) écrit cette phrase définitive :

Non seulement on ne peut avoir de droit de propriété proprement dit sur les personnes; mais il répugne à la raison qu'un homme qui n'a point de pouvoir sur sa vie puisse donner à un autre, ni de son propre consentement ni par aucune convention, le droit qu'il n'a pas lui-même. Il n'est donc pas vrai qu'un homme libre puisse se vendre.

Pareillement, dans sa version thermidorienne (1795), la Déclaration des Droits de l'homme et du citoyen stipule:

«Tout homme peut engager son temps et ses services; mais il ne peut se vendre ni être vendu; sa personne ne peut pas être une propriété aliénable. »

Pour Murray Rothbard, l'esclavage volontaire est impossible en raison de l'inaliénabilité de la volonté humaine :

« Un homme peut aliéner les services de son travail, mais il ne peut pas vendre la valeur future actualisée de l’ensemble de ses services à venir. Autrement dit, la nature étant ce qu’elle est, il ne peut pas se vendre en esclavage et faire exécuter cette vente, car cela voudrait dire qu’il abandonne à l’avance le contrôle même de sa volonté sur sa propre personne.
« L’homme peut naturellement faire profiter quelqu’un d’autre de son travail actuel mais il ne peut pas, même s’il le voulait, se transformer sans retour en un bien de capital appartenant à quelqu’un d’autre. Car il ne peut pas par lui-même se débarrasser de sa propre volonté, qui pourrait bien changer d’idée dans l’avenir et désavouer son choix actuel. Le concept d'"esclavage volontaire" est bien, en effet, antinomique : le travailleur qui est complètement mais volontairement soumis à la volonté de son maître n’est pas encore un esclave puisque sa soumission est consentie ; alors que s’il changeait d’avis plus tard et que son maître lui imposât l’esclavage par la force, l’ esclavage ne serait pas volontaire. » (Éthique de la Liberté, chap. 7)

En raison de l'inaliénabilité de la volonté, serait nul tout contrat d'esclavage volontaire, d'obligation perpétuelle ou d'engagement « pour un milliard d'années » tel qu'il peut en exister dans certaines sectes religieuses.


Une autre objection que soulève Rothbard (déjà relevée par Jean-Jacques Rousseau) est que celui qui se vendrait en esclavage pourrait se voir réclamer ensuite le prix de la vente par son "maître", au nom du "contrat" d'esclavage même.


John Stuart Mill, de la même façon, juge « nul et sans valeur » un engagement d'esclavage volontaire : "ce n'est pas la liberté que d'avoir la permission d'aliéner sa liberté". (De la liberté, chap. V)

En revanche, certains libertariens ne voient aucun problème, ni moral ni juridique, dans l'esclavage volontaire. Ainsi, le libertarien de gauche Peter Vallentyne fait un parallèle avec le suicide[1]:

«Dans les deux cas un agent prend une décision qui a pour effet qu’il cesse d’avoir l’autonomie morale. Dans les deux cas la décision sera normalement une des plus importantes de la vie de l’agent. En supposant qu’il n’existe aucun engagement au contraire, la protection de l'exercice de l’autonomie prend le pas, il me semble, sur la protection de la possession continue de l’autonomie morale. On a le droit de choisir de cesser d’être autonome (en mourant ou en perdant ses droits sur soi-même). De ce point de vue, l’esclavage authentiquement volontaire n’est pas problématique. Il est simplement le cas limite de l’esclavage partiel volontaire qui résulte de promesses ou d’accords que nous passons (en s’engageant dans l’armée, par exemple). »
    — Peter Vallentyne

Walter Block défend la même position, parce qu'elle participe à la cohérence interne du libertarianisme[2] :

«Le contrat, fondé sur la propriété privée, atteint les domaines les plus extrêmes de l'interaction humaine, y compris les contrats d'esclavage volontaire. »

L'esclavage comme punition est-il possible ?

Locke admet l'esclavage comme une conséquence d'une "juste guerre", c'est-à-dire une guerre défensive, comme punition contre quelqu'un qui a menacé votre vie[3] :

«Mais il y a une autre sorte de serviteurs, que nous appelons, d'un nom particulier, esclaves, et qui ayant été faits prisonniers dans une juste guerre, sont, selon le droit de la nature, sujets à la domination absolue et au pouvoir arbitraire de leurs maîtres. Ces gens-là ayant mérité de perdre la vie, à laquelle ils n'ont plus de droit par conséquent, non plus aussi qu'à leur liberté, ni à leurs biens, et se trouvant dans l'état d'esclavage, qui est incompatible avec la jouissance d'aucun bien propre, ils ne sauraient être considérés, en cet état, comme membres de la société civile dont la fin principale est de conserver et maintenir les biens propres. »
    — John Locke, Traité du Gouvernement Civil

Dans le cadre très restreint qu'évoque Locke, l'esclavage ne saurait concerner que ceux qui, parmi l'ennemi agresseur, ont commis des crimes, alors que l'esclavage antique concernait l'ensemble d'une population vaincue (qu'elle soit à l'origine de l'agression ou non). Il se trouve que les sociétés modernes, malgré leur agressivité intrinsèque et leur bellicisme, n'ont pas admis l'esclavage comme punition contre un état agresseur - pour des raisons politiques (il est plus simple de faire payer le vaincu, voire de le détruire).


Les libertariens admettent qu'une peine puisse être rachetée par le travail ou de l'argent. Un meurtrier pourrait donc, si la victime ou ses ayant-droits le souhaitent, être condamné, plutôt qu'à la peine de mort, à des travaux forcés de très longue durée (le terme d'esclavage pour qualifier cet état est inapproprié, car il n'est pas question de pouvoir "vendre" le criminel, ni de rendre héréditaire son statut)[4] :

«Si le principe de proportionnalité établit la limite supérieure des peines, comment calcule-t-on cette limite ? Disons d’abord que le châtiment imposé à un criminel doit viser à lui faire payer sa dette non pas à “la société”, si tant est que cette expression ait un sens, mais à sa victime. Le premier stade du remboursement de cette dette consiste évidemment dans la restitution, ou réparation du dommage causé. Le cas du vol est le plus facile. Si X a volé 100 000 francs à Y, la première partie de son châtiment sera de lui rendre son argent (plus les dommages et intérêts ainsi que les dépens judiciaires et les frais de police). Qu’arrive-t-il si, comme c’est généralement le cas, le voleur a dépensé l’argent ? La première étape du châtiment libertarien consistera alors à forcer le voleur à travailler et à verser ce qu’il gagne à sa victime jusqu’à ce qu’elle ait été complètement remboursée. Idéalement, donc, le criminel devient esclave de sa victime, cette condition de juste esclavage continuant jusqu’à ce qu’il ait réparé le tort causé »
    — Murray Rothbard, L'Ethique de la Liberté


Les suggestions (1999) de réformes libérales toujours d'actualité de "Faré"

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Suggestions de réformes libérales

 

Voici quelques suggestions de lois que je laisse à la disposition de nos législateurs. -- 1999/12/12, Faré.

 

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Réforme de l'Éducation Nationale

BY9MFhvCQAAYjLn.jpgPuisque nos amis socialistes se proposent d'envoyer le plus possible d'une classe d'âge vers le Bac, au nom de l'égalitarisme, quitte à adapter à la baisse le niveau du Baccalauréat, je propose une solution simple et peu onéreuse à ce défi: donner le Baccalauréat à tous les nouveaux nés français (avec possibilité pour les immigrés d'obtenir le diplôme sur simple demande). Ainsi, pour un coût minime (impression de diplôme pour chacun; coût qui peut être couplé avec celui d'impression des actes de naissance), on peut atteindre et dépasser le but si généreusement fixé par les socialistes (Lionel Jospin, quand il fut ministre de l'EN) d'amener 90% d'une classe d'âge au Baccalauréat. Plus besoin de la coûteuse machine administrative constituée par l'Éducation Nationale, premier employeur d'Europe (devancé, à l'époque, par la seule Armée Rouge, maintenant en déconfiture). Libérée de l'obligation de suivre des cours qui ne les intéressent pas, et qui sont déterminés uniformément pour tous les enfants du même âge, indépendamment des goûts et des capacités de chacun, dans le seul but de décrocher un document administrative, chaque enfant pourra consacrer son temps à développer les compétences, les connaissances, les qualités morales, qui feront de lui un bon travailleur, un honnête homme, un bon citoyen, une fois majeur.

 

 


  par professeur Kuing Yamang: Les Français ont un problème avec le libéralisme, toute mesure qui ne va pas dans le sens d'un contrôle total par l'État est mal vue.
Non l'État ne sait pas mieux que les individus comment dépenser leur argent, mais c'est difficile à comprendre dans le pays le plus socialiste de l'OCDE.
Casting : Nicolas Doze et Bruno Vanryb.

 

 


Avec tout l'argent libéré par la fermeture de cet énorme halte-garderie moderne qu'est l'Éducation Nationale actuelle, je propose de permettre aux citoyens et parents à nouveau responsabilisés de construire eux-mêmes, individuellement ou librement assemblés, l'école qu'ils jugent la plus apte à faire de leurs enfants des personnes cultivées, capables et responsables.

 

 


   Ces cancres qui nous gouvernent :
Vincent Peillon est ministre de l'Éducation nationale, mais il n'a même pas le niveau d'un lycéen en math, il confond une fonction (la dette en fonction du temps) et sa dérivée (variation de la dette en fonction du temps).
Le dette augmente toujours, Monsieur Peillon !

 

 

Si la bonne éducation des futurs citoyens concerne tout le monde, et non pas les seuls parents; aussi, toutes les personnes qui se sentent concernées s'organiseront naturellement et volontairement pour préserver leur intérêt commun à la bonne éducation de tous. Toutefois, c'est bien les parents, les premiers concernés par le sort particulier de leurs enfants, qui doivent avoir la première part à leur charge; car ce sont eux, et non pas quiconque d'autre, qui, en procréant ou en adoptant un enfant, se sont engagés envers ces enfants. (voir cependant la proposition fiscale suivante).

Faillite d'un système d'éducation centralisé... voir Bastiat: baccalauréat et socialisme ( juste en dessous de cet article)

 

 

 


   2014 va être un millésime en matière de fiscalité.
Les dépenses publiques vont continuer à croitre et de plus en plus de Français, même les plus modestes, vont voir leurs contributions augmenter pour les financer.
Découragées par la lourdeur de la fiscalité, les contraintes administratives et leurs faibles marges , les entreprises n'embauchent plus, l'économie française a détruit 140 000 emplois cette année et les ménages consomment moins. C'est la déprime collective due au ras-le-bol fiscal.
Cette pression fiscale pèse lourdement sur la compétitivité des entreprises.

Casting : Mathilde Lemoine, Philippe Dessertine, Guillaume Roquette et Yves Calvi.

 

 

Réforme de la Fiscalité

BaVr6QYCAAA4cPd.jpgLa fiscalité (impôts et subventions) est aujourd'hui en France quelque chose de très compliqué, qui mobilise le temps plein d'une horde de fonctionnaires ainsi qu'une fraction non-négligeable de celui de tous les citoyens. Au vu d'une réglementation pléthorique, tous ceux qui gagnent ou veulent gagner de l'argent doivent passer un temps important à comprendre la façon de placer et de déclarer leur argent de manière optimale, ce qui est la source d'un gâchis supplémentaire de ressources, ainsi qu'une subvention envers les personnes les plus malhonnêtes, les plus tricheuses, celles qui savent exploiter les failles du systèmes, et en défaveur de toutes celles qui honnêtes et consciencieuses, vont tenter de gagner leur argent en travaillant plutôt qu'en rusant avec l'État.


BaGBK3uCYAEYOZI.pngJe propose, à la suite de nombreuses autres personnes, de simplifier considérablement le système fiscale des impôts et subventions, de la manière suivante: puisqu'il y a un semi-consensus sur l'aspect pratique et juste de l'impôt sur le revenu, que celui-ci reste l'unique impôt direct, et soit strictement proportionnel à l'ensemble de tous les revenus et de toutes les pertes (salaires, avantages en nature, intérêts, dividendes, plus-values, héritages, prêts et remboursements de dettes, gains et pertes aux jeux, "droits", etc), sans dégrèvement, plafond, ou taux progressif d'aucune sorte, sans exception inégalitaire, privilège inique. Le taux de l'impôt serait déterminé selon le budget de l'État. À titre de subvention, chaque citoyen, pauvre, aisé ou millionnaire, chômeur, travailleur ou retraité, enfant ou adulte, malade ou bien portant, sans-logis, locataire ou propriétaire, laïc ou religieux, homme ou femme, blanc ou noir, recevrait la même somme, qui correspondrait plus ou moins à l'actuel RMI. Pour les mineurs ou personnes sous tutelle, la somme serait versée au tuteur, sous couvert que ledit tuteur remplisse ses obligations vis-à-vis du mineur et de l'État. Pour personnes incarcérées, la somme serait versée à l'organisme responsable de leur incarcération, pour ses frais.

BYnn1siCYAAFlHX.jpgLes avantages d'un tel système sont énormes et multiples: tout d'abord, il permettrait, pour les mêmes rentrées fiscales, d'économiser tout le poids de l'appareil administratif nécessaire pour faire appliquer les réglementations extrêmement compliquées actuellement en place: services des impôts, services sociaux, secrétariats et administrations (et même inspection, selon la suggestion ci-dessous sur la réforme de la réglementation de l'information). Ensuite, l'effet bénéfique sur les citoyens serait non-négligeable; par delà l'économie de tracasseries administratives (grévant leurs activités productives ou relaxantes), les citoyens auraient de nombreux soucis en moins, et ne seraient pas incités à préférer par calcul être moins productif et se cantonner dans la misère pour bénéficier de subventions assurées; ils ne seraient pas incités à devenir calculateurs ou tricheurs envers le système, mais seraient responsabilisés; ils n'y aurait plus de diversion des capitaux vers des destinations artificiellement rentables, plus de fuite des capitaux "en trop", plus de manœuvres purement fiscales. Enfin, le taux de l'impôt serait pour les citoyens un indicateur direct et sûr du poids de la fiscalité sur leur budget, indicateur qui ne saurait manquer de les influencer positivement le jour du vote, pour élire des hommes politiques les plus efficaces, capables de faire plus pour un coût moindre.

BaLylvoCQAEuTGN.jpgDe même, un taux unique pour l'impôt indirect (TVA), la fin des subventions professionnelles, géographiques, événementielles (catastrophes naturelles), et autres, cesserait de créer une injustice permanente entre les industries, et assainirait donc l'économie, rendant à chaque industrie son coût et son intérêt naturel. Si pour des raisons particulières, certaines pratiques sont à taxer, pour rembourser un coût collectif qu'elles font peser sur le public (coût médical et économique du tabagisme, pollution atmosphérique par la combustion de pétrole, etc), que la taxe levée soit mise en relation directe avec les dépenses effectuées dans le cadre des actions causées par la pratique taxée, plutôt que d'être mis dans la masse informe du régime général. Ainsi, l'internalisation de ce coût au prix des produits et services taxés, plus juste, permettra aussi un équilibre de ces produits et services vis-à-vis de la concurrence, et la responsabilisation du public vis-à-vis de ces coûts. Ce principe de relation directe de la taxe à la dépense correspondante devrait d'ailleurs être inscrit dans la constitution.

 

 

 


   La France et son très onéreux modèle social que le monde entier nous envie : une usine à gaz avec 8 millions de "pauvres".

 

 

Réforme de la protection sociale

La sécurité sociale et le système de retraite sont des systèmes pyramidaux, où chacun profite "gratuitement" et de manière illimitée de la protection due par les suivants, et paye chèrement "l'emprunt" automatiquement contracté par ses prédécesseurs. Cela mène à la déresponsabilisation de chacun, à un trou budgetaire s'accroissant sans cesse... (prévu par Bastiat).

 

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À la place, je propose d'en finir avec ce système d'État, et de passer à un système complètement privé, où chacun investit dans les fonds de son choix, pour obtenir les garanties de sa convenance. Chacun est ainsi responsabilisé. Bien sûr, il est concevable que la prise d'assurance soit obligatoire de par la loi, de même que l'assurance automobile est obligatoire pour tous les conducteurs. Une assurance par défaut peut être imposée aux citoyens qui refuseraient d'en contracter une, choisie au hasard parmi les polices existantes, au pro-rata des contrats librement contracté par les citoyens responsables.


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[...] Faillite d'un système de protection sociale centralisé... voir Bastiat: cet extrait de "Des salaires"(voir en fin de doc)

 

 


   La dictature, c'est maintenant : vous n'êtes pas en Chine, mais bien en France et l'État français interdit aux moteurs de recherche de mentionner certains sites.
La loi française ordonne aux fournisseurs d'accès Orange, Bouygues Télécom, Numéricable, Free, SFR et Darty Télécom de "mettre en oeuvre et/ou faire mettre en oeuvre toutes mesures propres à empêcher, à partir du territoire français.L'accès par tout moyen efficace et notamment par le blocage de toute une série de sites comme Allostreaming, Alloshowtv, Fifostream et Dpstream et leurs déclinaisons.

 

 

Réforme de la réglementation de l'information

BI61HBdCcAAzt90.jpgJe propose que toutes les informations à la disposition de l'État soient publiques, et à la disposition de tous les citoyens...
[...] Les citoyens auront ainsi tous les éléments pour juger équitablement de l'efficacité de leurs élus...

[...] Si toutes les données relatives aux revenus des citoyens sont publiques, on pourrait combattre efficacement la fraude fiscale tout en se passant des services d'inspection, des services privés pouvant se développer librement pour traquer les fraudeurs, moyennant un pourcentage des dommages et intérêts perçus. La publicité de ces données permettra aussi la négociation au plus juste des salaires et avantages de chacun, par une concurrence plus libre dans un marché mieux informé; cela diminuera donc les salaires injustement élevés, et élèvera les salaires injustement bas.

 

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Les grands de ce monde, ne vous moquez pas de Sarkozy svp !!

 

Une telle loi empêche l'existence du secret d'État, du secret militaire, etc. et c'est tant mieux. La soi-disant "raison d'État" n'est qu'un prétexte pour bafouer impunément les droits et les intérêts des citoyens au profit d'une classe dirigeante; si secrets militaires il doit y avoir, que ceux-ci soient le fait d'armées privées responsables de leurs actes devant les cours de justice, plutôt que celui d'une administration irresponsable.

Réforme de la réglementation anti-trust

fare.jpgJe propose que les commissions judiciaires saisies à l'encontre de trusts ne puissent s'attaquent aux monopoles de fait qu'en ce qu'ils seraient en fait des monopoles de droit; un producteur ne pourrait pas être condamné pour avoir réussi à s'imposer dans les faits; mais il pourra être condamné pour avoir abusé d'un droit conféré par l'État. Dans une telle circonstance, c'est ce droit même qui doit être remis en question, et ce sont tous les privilégiés par ce droit, et non le seul monopoleur poursuivi, qui se verront contraints à réparer l'erreur de droit, et à abandonner le privilège reconnu abusif.

 

Par Faré -- François-René Rideau -- Ðặng-Vũ Bân

Source: Sur le Libéralisme

 

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Baccalauréat et Socialisme

Extrait du discours[1] que Frédéric Bastiat, député des Landes, aurait aimé prononcer à la chambre, s'il n'en avait été empêché par la tuberculose, lors des débats sur la liberté de l'enseignement, qui devaient aboutir au vote de la loi Falloux du 15 mars 1850.


J'ai soumis à l'assemblée un amendement qui a pour objet la suppression des grades universitaires. Ma santé ne me permet pas de le développer à la tribune. Permettez-moi d'avoir recours à la plume. [...] Les grades universitaires ont le triple inconvénient d'uniformiser l'enseignement (l'uniformité n'est pas l'unité) et de l'immobiliser après lui avoir imprimé la direction la plus funeste. [...] La liberté peut être considérée au point de vue des personnes et relativement aux matières - ratione personae et ratione materiae, comme disent les légistes ; car supprimer la concurrence des méthodes, ce n'est pas un moindre attentat à la liberté que de supprimer la concurrence des hommes.

Il y en a qui disent : "La carrière de l'enseignement va être libre, car chacun y pourra entrer." C'est une grande illusion. L'État, ou pour mieux dire le parti, la faction, la secte, l'homme qui s'empare momentanément, et même très légalement, de l'influence gouvernementale, peut donner à l'enseignement la direction qui lui plaît, et façonner à son gré toutes les intelligences par le seul mécanisme des grades...

Moi, père de famille, et le professeur avec lequel je me concerte pour l'éducation de mon fils, nous pouvons croire que la véritable instruction consiste à savoir ce que les choses sont et ce qu'elles produisent, tant dans l'ordre physique que dans l'ordre moral. Nous pouvons penser que celui-là est le mieux instruit qui se fait l'idée la plus exacte des phénomènes et sait le mieux l'enchaînement des effets aux causes. Nous voudrions baser l'enseignement sur cette donnée. - Mais l'État a une autre idée. Il pense qu'être savant c'est être en mesure de scander les vers de Plaute, et de citer, sur le feu et sur l'air, les opinions de Thalès et de Pythagore.

Or que fait l'État ? Il nous dit : Enseignez ce que vous voudrez à votre élève ; mais quand il aura vingt ans, je le ferai interroger sur les opinions de Pythagore et de Thalès, je lui ferai scander les vers de Plaute, et, s'il n'est assez fort en ces matières pour me prouver qu'il y a consacré toute sa jeunesse, il ne pourra être ni médecin, ni avocat, ni magistrat, ni consul, ni diplomate, ni professeur.

Dès lors je suis bien forcé de me soumettre, car je ne prendrai pas sur moi la responsabilité de fermer à mon fils tant de si belles carrières. Vous aurez beau me dire que je suis libre ; j'affirme que je ne le suis pas, puisque vous me réduisez à faire de mon fils, du moins à mon point de vue, un pédant, - peut être un affreux petit rhéteur, - et à coup sûr un turbulent factieux.

Car si encore les connaissances exigées par le Baccalauréat avaient quelques rapports avec les besoins et les intérêts de notre époque ! si du moins elles n'étaient qu'inutiles ! mais elles sont déplorablement funestes. Fausser l'esprit humain, c'est le problème que semblent s'être posé et qu'ont résolu les corps auxquels a été livré le monopole de l'enseignement. [...]

Les doctrines subversives auxquelles on a donné le nom de socialisme ou communisme sont le fruit de l'enseignement classique, qu'il soit distribué par le clergé ou par l'Université. [...] Relativement à la société, le monde ancien a légué au nouveau deux fausses notions qui l'ébranlent et l'ébranleront longtemps encore.

L'une : que la société est un état hors de nature, né d'un contrat. Cette idée n'était pas aussi erronée autrefois qu'elle l'est de nos jours. Rome, Sparte, c'était bien des associations d'hommes ayant un but commun et déterminer : le pillage ; ce n'était pas précisément des sociétés mais des armées.

L'autre, corollaire de la précédente : Que la loi créé les droits, et que, par suite, le législateur et l'humanité sont entre eux dans les mêmes rapports que le potier et l'argile. Minos, Lycurgue, Solon, Numa avaient fabriqué les sociétés crétoise, macédoniennes, athénienne, romaine. Platon était fabriquant de républiques imaginaires devant servir de modèles aux futurs instituteurs des peuples et pères des nations.

Or, remarquez-le bien, ces deux idées forment le caractère spécial, le cachet distinctif du socialisme, en prenant ce mot dans le sens défavorable et comme la commune étiquette de toutes les utopies sociales.

Quiconque, ignorant que le corps social est un ensemble de lois naturelles, comme le corps humain, rêve de créer une société artificielle, et se prend à manipuler à son gré la famille, la propriété, le droit, l'humanité, est socialiste. Il ne fait pas de la physiologie, il fait de la statuaire ; il n'observe pas, il invente ; il ne croit pas en Dieu, il croit en lui-même ; il n'est pas savant, il est tyran ; il ne sert pas les hommes, il en dispose ; il n'étudie pas leur nature, il la change, suivant le conseil de Rousseau[2]. Il s'inspire de l'antiquité ; il procède de Lycurgue et de Platon. - Et pour tout dire, à coup sûr, il est bachelier.

Voyons donc à quoi se réduit [...] cette Liberté que vous dites si entière.

En vertu de votre loi, je fonde un collège. Avec le prix de la pension, il me faut acheter ou louer le local, pourvoir à l'alimentation des élèves et payer les professeurs. Mais à coté de mon collège, il y a un Lycée. Il n'a pas à s'occuper du local et des professeurs. Les contribuables, moi compris, en font les frais. Il peut donc baisser le prix de la pension de manière à rendre mon entreprise impossible. Est-ce là de la liberté ?

Maintenant je me suppose père de famille ; je mets mes fils dans une institution libre : quelle est la position qui m'est faite ? Comme père, je paye l'éducation de mes enfants, sans que nul me vienne en aide ; comme contribuable et comme catholique, je paye l'éducation des enfants des autres, car je ne puis refuser l'impôt qui soudoie les Lycées, ni guère me dispenser, en temps de carême, de jeter dans le bonnet du frère quêteur l'obole qui doit soutenir les séminaires. En ceci, du moins, je suis libre. Mais le suis-je quant à l'impôt ? Non, non, dites que vous faites de la Solidarité, au sens socialiste, mais n'ayez pas la prétention de faire de la Liberté.

Et ce n'est là que le très-petit coté de la question. Voici qui est plus grave. Je donne la préférence à l'enseignement libre, parce que votre enseignement officiel (auquel vous me forcer à concourir, sans en profiter) me semble communiste et païen ; ma conscience répugne à ce que mes fils s'imprègnent des idées spartiates et romaines qui, à mes yeux du moins, ne sont que la violence et le brigandage glorifié. En conséquence, je me soumets à payer la pension pour mes fils, et l'impôt pour les fils des autres. Mais qu'est ce que je trouve ? Je trouve que votre enseignement mythologique et guerrier a été indirectement imposé au collège libre, par l'ingénieux mécanisme de vos grades, et que je dois courber ma conscience à vos vues sous peine de faire de mes enfants des parias de la société. - Vous m'avez dit quatre fois que j'étais libre. Vous me le diriez cent fois, que cent fois je vous répondrais : je ne le suis pas. [...]

Enfin, examinons la question au point de vue de la Société, et remarquons d'abord qu'il serait étrange que la société fut libre en matière d'enseignement si les instituteurs et les pères de famille ne le sont pas. La première phrase du rapport de M. Thiers sur l'instruction secondaire, en 1844, proclamait cette vérité terrible : "L'éducation publique est l'intérêt le plus grand d'une nation civilisée, et, par ce motif, le plus grand objet de l'ambition des partis."

Il semble que la conclusion à tirer de là, c'est qu'une nation qui ne veut pas être la proie des partis doit se hâter de supprimer l'éducation publique, c'est à dire par l'État, et de proclamer la liberté de l'enseignement. S'il y a une éducation confiée au pouvoir, les partis auront un motif de plus pour chercher à s'emparer du pouvoir, puisque, du même coup, ce sera s'emparer de l'enseignement, le plus grand objet de leur ambition. La soif de gouverner n'inspire-t'elle pas assez de convoitise ? ne provoque-t'elle pas assez de luttes, de révolutions et de désordres ? et est-il sage de l'irriter encore par l'appât d'une si haute influence ?

Et pourquoi les partis ambitionnent-ils la direction des études ? Parce qu'ils connaissent ce mot de Leibniz : "Faites-moi maître de l'enseignement, et je me charge de changer la face du monde." L'enseignement par le pouvoir, c'est donc l'enseignement par un parti, par une secte momentanément triomphante ; c'est l'enseignement au profit d'une idée, d'un système exclusif. "Nous avons fait la République, disait Robespierre, il nous reste à faire des républicains" ; tentative qui a été renouvelée en 1848. Bonaparte ne voulait faire que des soldats, Frayssinous que des dévots, Villemin que des rhéteurs. M. Guizot ne ferait que des doctrinaires, Enfantin que des saint-simoniens, et tel qui s'indigne de voir l'humanité ainsi dégradée, s'il était jamais en position de dire l'État c'est moi, serait peut être tenté de ne faire que des économistes. Eh quoi ! ne verra-t-on jamais le danger de fournir aux partis, à mesure qu'ils s'arrachent le pouvoir, l'occasion d'imposer uniformément et universellement leurs opinions, que dis-je ? leurs erreurs par la force ? Car c'est bien employer la force que d'interdire législativement toute autre idée que celle dont on est soit même infatué...

Maintenant, je répète ma question : Au point de vue social, la loi que nous discutons réalise-t-elle la liberté ?

Autrefois il y avait une Université. Pour enseigner il fallait sa permission. Elle imposait ses idées et ses méthodes, et force était d'en passer par là. Elle était donc, selon la pensée de Leibniz, maîtresse des générations, et c'est pour cela sans doute que son chef prenait le titre significatif de grand maître.

Maintenant tout cela est renversé. Il ne restera à l'Université que deux attributions :

1° le droit de dire ce qu'il faudra savoir pour obtenir les grades ;

2° le droit de fermer d'innombrables carrières à ceux qui ne se seront pas soumis.

Ce n'est presque rien, dit-on. Et moi je dis : ce rien est tout.

Ceci m'entraîne à dire quelque chose d'un mot qui a été souvent prononcé dans ce débat : c'est le mot unité ; car beaucoup de personnes voient dans le Baccalauréat le moyen d'imprimer à toutes les intelligences une direction, sinon raisonnable et utile, du moins uniforme, et bonne en cela...

Il y a deux sortes d'unités. L'une est un point de départ. Elle est imposée par la force, par ceux qui détiennent momentanément la force. L'autre est un résultat, la grande consommation de la perfectibilité humaine. Elle résulte de la naturelle gravitation des intelligences vers la vérité.

La première unité a pour principe le mépris de l'espèce humaine, et pour instrument le despotisme. Robespierre était unitaire quand il disait : "J'ai fait la République, je vais me mettre à faire des républicains." [...] Procuste était Unitaire quand il disait : "Voilà un lit : je raccourcirai ou j'allongerai quiconque en dépassera ou n'en atteindra pas les dimensions." Le Baccalauréat est Unitaire quand il dit : La vie sociale sera interdite à quiconque ne subit pas mon programme." [...]

La liberté c'est le terrain où germe la véritable unité et l'atmosphère qui la féconde. La concurrence a pour effet de provoquer révéler et universaliser les bonnes méthodes, et de faire sombrer les mauvaises. Il faut bien admettre que l'esprit humain a plus naturelle proportion avec la vérité qu'avec l'erreur, avec ce qui est bien qu'avec ce qui est mal, avec ce qui est utile qu'avec ce qui est funeste. S'il n'en était pas ainsi, si la chute était naturellement réservée au Vrai, et le triomphe au Faux, tous nos efforts seraient vains ; l'humanité serait fatalement poussée, comme le croyait Rousseau, vers une dégradation inévitable et progressive. Il faudrait dire avec M. Thiers : L'antiquité est ce qu'il y a de plus beau au monde, ce qui n'est pas seulement une erreur mais un blasphème. - Les intérêts des hommes, bien compris, sont harmoniques, et la lumière qui les leur fait comprendre brille d'un éclat toujours plus vif. Donc les efforts individuels et collectifs, l'expérience, les tâtonnements, les déceptions même, la concurrence, en un mot, la Liberté - font graviter les hommes vers cette unité, qui est l'expression des lois de leur nature, et la réalisation du bien général...

Peut-on douter que l'enseignement, dégagé des entraves universitaires, soustrait, par la suppression des grades, au conventionnalisme classique, ne s'élançât, sous l'aiguillon de la rivalité, dans des voies nouvelles et fécondes ? Les institutions libres, qui surgiront laborieusement entre les lycées et les séminaires, sentiront la nécessité de donner à l'intelligence humaine sa véritable nourriture, à savoir : la science de ce que les choses sont et non la science de ce qu'on en disait il y a deux mille ans. "L'antiquité des temps est l'enfance du monde, dit Bacon, et, à proprement parler, c'est notre temps qui est l'antiquité, le monde ayant acquis du savoir et de l'expérience en vieillissant." L'étude des œuvres de Dieu et de la nature dans l'ordre moral et dans l'ordre matériel, voilà la véritable instruction, voilà celle qui dominera dans les institutions libres. Les jeunes gens qui l'auront revue se montreront supérieur par la force de l'intelligence, la sûreté du jugement, l'aptitude à la pratique de la vie, aux affreux petits rhéteurs que l'université et le clergé auront saturés de doctrines aussi fausses que surannées. Pendant que les uns seront préparés aux fonctions sociales de notre époque, les autres seront d'abord à oublier, s'ils peuvent, ce qu'ils auront appris, ensuite à apprendre ce qu'ils devraient savoir. En présence de ces résultats la tendance des pères de famille sera de préférer les écoles libres, pleines de sève et de vie, à ces autres écoles succombant sous l'esclavage de la routine...

L'effroyable désordre moral [de notre époque] ne naît pas d'une perversion des volontés individuelles abandonnées à leur libre arbitre. Non, il est législativement imposé par le mécanisme des grades universitaires. M. de Montalembert lui même, tout en regrettant que l'étude des lettres antiques ne fut pas assez forte, a cité les rapports des inspecteurs et doyen des facultés. Ils sont unanimes pour constater la résistance, je dirai presque la révolte du sentiment public contre une tyrannie si absurde et si funeste. Tous constatent que la jeunesse française calcule avec une précision mathématique ce qu'on l'oblige d'apprendre et ce qu'on lui permet d'ignorer, en fait d'études classiques, et qu'elle s'arrête juste à la limite où les grades s'obtiennent. En est-il de même dans les autres branches des connaissances humaines, et n'est-il pas de notoriété publique que, pour dix admissions, il se présenté cent candidats tous supérieurs à ce qu'exigent les programmes ? Que le législateur compte donc la raison publique et l'esprit des temps pour quelque chose...


 

Frédéric Bastiat (1801-1850), 1850 (?)

Notes:

[1] Frédéric Bastiat, "Baccalauréat et Socialisme", Œuvres complètes, tome IV : Sophismes économiques, petits pamphlets I, Paris : Guillaumin, 2ème éd. 1863, pp. 442 à 503.
[<-]

[2] "Celui qui ose entreprendre d'instituer un peuple doit se sentir en état de changer, pour ainsi dire, la nature humaine..., d'altérer la constitution morale et physique de l'humanité..." (Contrat social, chap. VII)
[<-]

 

 

Extrait de l'édition originale en 7 volumes (1862) des œuvres complètes de Frédéric Bastiat, volume IV, pp. 442-503.

Originellement mis sur le ouèbe par le site libertarien et non conformiste, en remerciant M. Pellissier-Tanon. Édité par Faré Rideau pour Bastiat.org.

L'integralité de ce texte est maintenant disponible.

Pour ceux que ce texte aurait convaincu ou intrigué, voir le projet de Michel Leter de fonder une Université Libre de Paris.

 

 

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1850 - 2000 ...

 

"On ne peut qu'être frappé par l'acuité avec laquelle ce brillant économiste a dépeint notre sécurité sociale actuelle, il y a un siècle et demi" -- le GIE SML.

Frédéric Bastiat
"Les Harmonies Économiques" - 1850

[...] J'ai vu surgir spontanément des sociétés de secours mutuel, il y a plus de vingt-cinq ans, parmi les ouvriers et les artisans les plus dénués, dans les villages les plus pauvres du département des Landes [...] Dans toutes les localités où elles existent, elles ont fait un bien immense [...]

Leur écueil naturel est dans le déplacement de la Responsabilité. Ce n'est jamais sans créer pour l'avenir de grands dangers et de grandes difficultés qu'on soustrait l'individu aux conséquences de ses propres actes. Le jour où tous les citoyens diraient : « Nous nous cotisons pour venir en aide à ceux qui ne peuvent travailler ou ne trouvent pas d'ouvrages », il serait à craindre [...] que bientôt les laborieux ne fussent réduits à être les dupes des paresseux. Les secours mutuels impliquent donc une mutuelle surveillance, sans laquelle le fonds des secours serait bientôt épuisé. Cette surveillance réciproque [...] fait la vraie moralité de l'institution. C'est cette surveillance qui rétablit la Responsabilité [...]

Or, pour que cette surveillance ait lieu et porte ses fruits, il faut que les sociétés de secours soient libres, circonscrites, maîtresses de leurs statuts comme de leurs fonds. [...]

Supposez que le gouvernement intervienne. Il est aisé de deviner le rôle qu'il s'attribuera. Son premier soin sera de s'emparer de toutes ces caisses sous prétexte de les centraliser ; et pour colorer cette entreprise, il promettra de les grossir avec des ressources prises sur le contribuable [...] Ensuite, sous prétexte d'unité, de solidarité (que sais-je ?), il s'avisera de fondre toutes les associations en une seule soumise à un règlement uniforme.

Mais, je le demande, que sera devenue la moralité de l'institution quand sa caisse sera alimentée par l'impôt ; quand nul, si ce n'est quelque bureaucrate, n'aura intérêt à défendre le fonds commun ; quand chacun, au lieu de se faire un devoir de prévenir les abus, se fera un plaisir de les favoriser ; quand aura cessé toute surveillance mutuelle, et que feindre une maladie ne sera autre chose que jouer un bon tour au gouvernement ?

Le gouvernement, il faut lui rendre cette justice, est enclin à se défendre ; mais, ne pouvant plus compter sur l'action privée, il faudra bien qu'il y substitue l'action officielle. Il nommera des vérificateurs, des contrôleurs, des inspecteurs. On verra des formalités sans nombre s'interposer entre le besoin et le secours [...]

[...] Les ouvriers ne verront plus dans la caisse commune une propriété qu'ils administrent, qu'ils alimentent et dont les limites bornent leurs droits. Peu à peu, ils s'accoutumeront à regarder le secours en cas de maladie ou de chômage, non comme provenant d'un fond limité, préparé par leur propre prévoyance, mais comme une dette de la Société. Ils n'admettront pas pour elle l'impossibilité de payer, et ne seront jamais contents des répartitions. L'État se verra contraint de demander sans cesse des subventions au budget. Là, rencontrant l'opposition des commissions de finances, il se trouvera engagé dans des difficultés inextricables. Les abus iront toujours croissants et on en recalculera le redressement d'année en année, comme c'est l'usage jusqu'à ce que vienne le jour d'une explosion. Mais alors, on s'apercevra qu'on est réduit à compter avec une population qui ne sait plus agir par elle-même, qui attend tout d'un ministre ou d'un préfet, même la subsistance, et dont les idées sont perverties au point d'avoir perdu jusqu'à la notion du Droit, de la Propriété, de la Liberté et de la Justice.

 

 

Frédéric Bastiat (1801-1850), 1850

 

Originellement mis sur le ouèbe par le GIE SML. Extrait de "Des salaires", chapitre XIV des "Harmonies Économiques", tel que sélectionné par Jacques de Guenin dans "Le Rotarien" d'octobre 1992.

Édité par Faré Rideau pour Bastiat.org.

 

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La nature de l'Etat par M. Rothbard et Spooner

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Dans cet ouvrage, nous avons jusqu’à présent développé une théorie de la liberté et des Droits de propriété, et établi les grandes lignes du code juridique nécessaire pour défendre ces Droits.

 

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Que dire du gouvernement, de l’Etat ?

Quelles sont ses fonctions propres, le cas échéant ?

 

La plupart des gens et des théoriciens politiques croient que reconnaître l’importance, parfois vitale, d’un activité particulière de l’Etat — par exemple l’élaboration d’un système de lois — implique ipso facto la nécessité de l’Etat lui-même. Or, si on ne peut nier que les hommes de Etat accomplissent plusieurs tâches importantes et nécessaires, de la loi à la poste en passant par la police, les pompiers, la construction et l’entretien des rues, cela ne démontre absolument pas que les hommes de l’Etat soient les seuls à pouvoir remplir ces fonctions ou même qu’ils les remplissent à peu près bien.

 


   Audio presentation of Murray N. Rothbard's essay, 'Anatomy of the State.' Read by Harold Fritsche. Music by Kevin MacLeod. http://mises.org

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Murray N. Rothbard (1926-1995) was America's greatest radical libertarian author -- writing authoritatively about ethics, philosophy, economics, American history, and the history of ideas. He presented the most fundamental challenge to the legitimacy of government, and he refined thinking about the self-ownership and non-coercion principles.

Read 'Anatomy of the State' online: http://www.lewrockwell.com/rothbard/r...

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For a New Liberty: The Libertarian Manifesto
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Man, Economy, and State
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What Has Government Done to Our Money?
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Economic Thought Before Adam Smith: An Austrian Perspective on the History of Economic Thought, Volume I
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Classical Economics: An Austrian Perspective on the History of Economic Thought, Volume II
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Conceived in Liberty, Volume 2: "Salutary Neglect": The American Colonies in the First Half of the Eighteenth Century
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What is Austrian Economics?
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Imaginons plusieurs marchands de frites dans un même quartier. Un jour, l’un d’entre eux, le dénommé Beulemans, chasse tous ses concurrents par la force et donc, établit par la violence un monopole de la vente des frites sur son territoire. La violence de Beulemans dans l’établissement et le maintien son monopole est-elle essentielle pour l’approvisionnement du quartier en frites ? A l’évidence, non. Car non seulement il y avait des concurrents auparavant, non seulement on verrait apparaître des concurrents potentiels dès que Beulemans aurait atténué son emploi de la violence et de l’intimidation, mais, bien plus, la science économique démontre que ce monopole coercitif ne rendra pas efficacement les services que l’on attend de lui. Protégé de la concurrence par la force, Beulemans peut se permettre d’être trop cher et inefficace dans l’offre de ses services puisque les consommateurs n’ont pas d’autre choix. Et si un mouvement apparaissait pour réclamer l’abolition du monopole violent imposé par Beulemans, il y aurait vraiment peu de gens pour s’y opposer en prétendant que les abolitionnistes conspirent pour priver les consommateurs des frites qu’ils aiment tant.


images-1.jpgOr, l’Etat n’est rien d’autre que notre Beulemans hypothétique à un niveau gigantesque et totalitaire. Tout au long de l’histoire, des groupes d’hommes, s’étant attribués le nom de “gouvernement” ou d’“Etat” ont tenté — généralement avec succès — d’obtenir par la violence un monopole sur les postes de commandement de l’économie et de la société. Les hommes de l’Etat se sont notamment arrogés un monopole violent sur les services de la police et de l’armée, sur la loi, sur les décisions des tribunaux, sur la monnaie et le pouvoir de battre monnaie, sur les terrains non utilisés (le “domaine public”), sur les rues et les routes, sur les rivières et les eaux territoriales, et sur les moyens de distribuer le courrier. Le contrôle du sol et des transports représente depuis longtemps un moyen commode pour contrôler l’ensemble de la société et, dans plusieurs pays, les routes ont d’abord été construites pour faciliter le déplacement des troupes de l’Etat. Le contrôle sur la production de monnaie permet de garnir facilement et rapidement les coffres des hommes de l’Etat, lesquels font en sorte qu’aucun concurrent ne vienne contester leur monopole dans la fabrication de fausse monnaie. Le monopole de la poste a longtemps fourni aux hommes de l’Etat un bon moyen de surveiller toute forme d’opposition qui risquerait de devenir subversive. A la plupart des époques, les hommes de l’Etat ont aussi maintenu un contrôle étroit sur la religion, généralement en consolidant avec une Eglise d’Etat une alliance mutuellement avantageuse, les hommes de l’Etat accordant aux prêtres pouvoir et richesse et l’Eglise enseignant à la population assujettie le devoir divin d’obéir à César. Maintenant que la religion a perdu la plus grande partie du vaste pouvoir social qu’elle détenait, les hommes de l’Etat consentent souvent à lui laisser la paix et se rabattent sur des alliances moins formelles mais de même nature avec des intellectuels laïcs. Dans un cas comme dans l’autre, les hommes de l’Etat utilisent leur contrôle des leviers de la propagande pour persuader leurs sujets d’obéir à leurs dirigeants et même de les glorifier.


Mais le monopole décisif des hommes de l’Etat demeure celui qu’ils exercent sur l’emploi de la violence, c’est-à-dire leur contrôle de la police, de l’armée et des tribunaux, lieu du pouvoir ultime de décision dans les conflits portant sur des contrats ou des agressions. Le contrôle de la police et de l’armée joue un rôle particulièrement important dans l’exercice et l’exécution de tous les autres pouvoirs des hommes de l’Etat, y compris le pouvoir essentiel d’extorquer leurs revenus par la force.


Car il existe un pouvoir essentiel qui est inséparable de la nature de l’appareil d’Etat. Tout individu vivant en société (à l’exception des malfaiteurs reconnus ou occasionnels, comme les voleurs et les braqueurs de banques) obtient ses revenus par des méthodes volontaires : soit en vendant des biens ou services aux consommateurs, soit en recevant des dons volontaires (legs, héritages, etc.). Il n’y a que les hommes de l’Etat qui obtiennent leurs revenus par la contrainte, en brandissant la menace d’affreuses punitions au cas où l’argent ne viendrait pas. On appelle “impôt” cette violence, bien qu’elle ait porté le nom de “tribut à des époques moins normalisées. L’impôt est un vol, purement et simplement, même si ce vol est commis à un niveau colossal, auquel les criminels ordinaires n’oseraient prétendre. C’est la confiscation par la violence de la propriété de leurs sujets par les hommes de l’Etat.


BJfJOZlCEAEg8oW.jpgQue le lecteur sceptique tente l’expérience très instructive de formuler une définition de l’impôt qui ne s’applique pas également au vol. Tout comme le voleur, l’homme de l’Etat exige l’argent à la pointe du fusil ; car si le contribuable refuse de payer, ses biens seront saisis par la force, s’il lui prend envie de résister à cette prédation, il sera arrêté et, s’il résiste toujours, abattu. Les apologistes de l’Etat, il est vrai, soutiennent que l’impôt serait, “en fait”, volontaire. Il suffit, pour réfuter cette thèse, de se demander ce qui arriverait si les hommes de l’Etat renonçaient à leurs impositions et se contentaient de demander des contributions volontaires.

Y a-t-il quelqu’un qui pense vraiment que le Trésor public verrait toujours affluer des fonds comparables aux phénoménales recettes de l’Etat actuel ?

On soupçonne que même les théoriciens qui croient que les peines n’ont pas d’effet dissuasif répondraient que non. Le grand économiste Joseph Schumpeter avait raison de dire nettement que “la théorie qui conçoit les impôts comme l’analogue des cotisations à un club ou l’achat des services, disons, d’un médecin, ne fait que prouver à quel point cette branche de la science sociale est éloignée des habitudes de pensée scientifiques”.


514_400x400_Peel.pngIl y a eu récemment des économistes pour défendre la thèse de “l’impôt-en-réalité-volontaire”, en soutenant qu’il constitue un mécanisme assurant à chacun que tout le monde contribue à ce qui est désiré à l’unanimité. Par exemple, on postule que tous les habitants d’une région souhaitent la construction d’un barrage par les pouvoirs publics ; or, si X et Y contribuent volontairement au financement du projet, ils ne sont pas certains que Z et W, eux, n’esquiveront pas leur responsabilité. C’est pourquoi tous les individus, X, Y, Z, W... qui veulent apporter leur contribution au financement de l’ouvrage s’entendent pour se contraindre mutuellement à le faire au moyen de l’impôt. Donc, l’impôt ne serait pas vraiment imposé. C’est une thèse qui fourmille d’erreurs de raisonnement.

 

Premièrement, l’antinomie essentielle entre le volontaire et le coercitif demeure : ce n’est pas parce qu’elle serait exercée par tous contre tous, que la coercition en deviendrait pour autant “volontaire”.

 

Deuxièmement, même dans l’hypothèse où chaque individu voudrait contribuer au financement du barrage, on n’a aucun moyen de s’assurer que l’impôt perçu auprès de chacun ne dépasse pas ce qu’il serait disposé à payer volontairement si tous les autres contribuaient. Il se peut ainsi que les hommes de l’Etat aient volé 10 000 francs à Dupont alors qu’il n’aurait pas été disposé à payer plus de 5 000 francs. C’est précisément parce que l’impôt est obligatoire qu’il n’y a pas de procédure garantissant que la contribution de chacun correspondra à ce qu’il est vraiment disposé à payer (comme cela se fait automatiquement sur le marché libre). Dans la société libre, le consommateur qui achète volontairement un téléviseur de 2 000 francs démontre par cet acte libre que le téléviseur vaut davantage pour lui que les 2 000 francs qu’il a cédés en échange ; bref, le paiement des 2 000 francs est volontaire. Ou encore, celui qui, dans la société libre, paie une cotisation annuelle de 1 000 francs pour adhérer à un club révèle qu’il évalue les avantages de l’adhésion à au moins ce montant. Or, dans le cas de l’impôt, la soumission d’un homme à la menace de la force ne révèle aucune préférence libre pour ses avantages.présumés.


Troisièmement, l’argument va bien au-delà de ce qu’il prouve. En effet, l’arme du financement par l’impôt peut servir à augmenter l’offre de n’importe quoi, et pas seulement les services d’un barrage. Imaginons un pays où l’impôt financerait l’Eglise catholique, qui atteindrait sans aucun doute une taille plus grande que ne lui permettent des contributions volontaires.

Pourrait-on soutenir que cette Eglise d’Etat est “en fait” volontaire, que chacun veut forcer tous les autres à payer sa dîme afin que personne ne triche avec son “devoir” ?


Quatrièmement, la thèse de l’impôt “volontaire” n’est que du mysticisme. Comment peut-on être certain, sur la base de pareil sophisme, que chacun “en fait” paie ses impôts volontairement ?

Qu’en est-il des gens — les écologistes, disons — qui s’opposent aux barrages en tant que tels ?

Leur contribution est-elle “réellement” volontaire ?

La contribution forcée d’un protestant ou d’un athée à l’Eglise catholique serait-elle, elle aussi, volontaire ?

Et que dire du nombre croissant d’anarchistes dans notre société, qui s’opposent par principe à toute activité de l’Etat ?

 

De quelle manière pourrait-on faire passer leurs impôts pour “en réalité volontaires” ? Le fait est que l’existence dans le pays d’au moins un libertarien ou anarchiste suffit en soi à détruire la thèse des impôts prétendus “en réalité volontaires”.


tumblr_mab7bsQEdg1rgys0bo1_1280.jpgOn soutient également que, dans les Etats démocratiques, le fait de voter ferait que le gouvernement, ses pompes et ses oeuvres seraient bel et bien “acceptés”. Argument populaire qui est, une fois encore, fallacieux. D’abord, même si la majorité de la population approuvait spécifiquement toutes les actions des hommes de l’Etat et chacune d’entre elles, on n’aurait là qu’une tyrannie de la majorité et non pas une suite d’actions voulues par chaque personne dans le pays. Un meurtre est un meurtre, un vol est un vol, qu’ils soient commis par un homme contre un autre, ou par un groupe, ou même par la majorité de la population dans un territoire donné. Que la majorité appuie ou cautionne le vol ne change rien à la nature criminelle de l’acte ni à la gravité de l’injustice. Autrement, nous devrions admettre, par exemple, que les Juifs assassinés par le gouvernement nazi démocratiquement élu n’ont pas été victimes de meurtre mais se sont en fait “suicidés volontairement” — implication grotesque mais pourtant logique, de la doctrine qui prétend que la démocratie établit le consentement. Deuxièmement, dans un régime représentatif par opposition à une démocratie directe, les gens votent non pour des mesures particulières mais pour des “représentants” qui mettent en avant des propositions globales, à la suite de quoi lesdits “représentants” font ce qu’ils veulent jusqu’à l’expiration de leur mandat. Il est évident que ces prétendus “représentants” ne correspondent en rien à ce qu’indique leur titre : dans une société libre, chaque mandant embauche individuellement ses propres mandataires ou représentants, qu’il peut ensuite congédier à sa guise. Lysander Spooner l’avait bien écrit :


“Ils (les élus) ne sont ni nos employés, ni nos mandataires, ni nos représentants légaux, et pas davantage nos délégués. (En effet) nous n’assumons pas la responsabilité de leurs actes. Si un homme est mon employé, mon mandataire ou mon représentant légal, j’accepte nécessairement d’être responsable de tout ce qu’il fait dans la limite du pouvoir que je lui ai confié. Si je lui ai confié un pouvoir sur d’autres personnes que moi-même ou sur leurs biens, en tant que mon délégué, que ce pouvoir soit absolu ou très partiel, je suis ipso facto responsable vis-à-vis de ces autres personnes de tous les torts qu’il pourrait leur faire, aussi longtemps qu’il agit dans la limite des pouvoirs que je lui ai accordés. Mais il n’existe aucun individu que les décisions du Congrès aurait lésé dans sa personne ou sa propriété, qui puisse aller trouver les électeurs individuels et leur intenter une action en responsabilité pour les actes de leurs prétendus mandataires et délégués. Ce fait est la preuve que ces prétendus représentants du peuple, ceux de tout le monde, ne sont en réalité mandatés par personne”.


B268.jpgDe plus, le vote ne peut prétendre, de par sa nature même, instituer le gouvernement de la majorité et encore moins le consentement volontaire à l’Etat. Aux Etats-Unis, par exemple, moins de 40 % des électeurs prennent la peine d’aller voter ; parmi ceux-ci, il se peut que 21 % votent pour un candidat, alors que 19 % votent pour l’autre. Or une proportion de 21 % ne représente guère le règne de la majorité et encore moins le consentement libre de tous. (En un certain sens, et sans égard à la démocratie ou aux élections, la “majorité” soutient toujours le gouvernement au pouvoir. Nous y reviendrons plus bas.)

 

Enfin, comment se fait-il que les impôts soient exigés de tout un chacun, que l’on ait voté ou non et, plus spécifiquement, que l’on ait voté pour le candidat heureux ou malheureux ?

Comment peut on interpréter l’abstention ou le vote pour le candidat battu comme une approbation des actions du gouvernement élu ?


Même pour ceux qui participent au scrutin, le fait de voter ne représente pas davantage un consentement volontaire à l’Etat.

Lisons les fortes pages deSpooner

 

“En fait, il n’y a pas de raison d’interpréter le fait que les gens votent bel et bien comme une preuve de leur approbation. Il faut au contraire considérer que, sans qu’on lui ait demandé son avis, un homme se trouve encerclé par les hommes d’un Etat auquel il n’a pas le pouvoir de résister ; des hommes d’un Etat qui le forcent à verser de l’argent, à exécuter des tâches et à renoncer à l’exercice d’un grand nombre de ses Droits naturels, sous peine de lourdes punitions. Il constate aussi que les autres exercent cette tyrannie à son égard par l’utilisation qu’ils font du bulletin de vote. Il se rend compte ensuite que s’il se sert à son tour du bulletin en question, il a quelque chance d’atténuer leur tyrannie à son endroit, en les soumettant à la sienne. Bref, il se trouve malgré lui dans une situation telle que s’il use du bulletin de vote, il a des chances de faire partie des maîtres, alors que s’il ne s’en sert pas il deviendra à coup sûr un esclave. Il n’a pas d’autre alternative que celle-là. Pour se défendre, il en choisit le premier terme. Sa situation est analogue à celle d’un homme qu’on a mené de force sur un champ de bataille, où il doit tuer les autres, s’il ne veut pas être tué lui-même. Ce n’est pas parce qu’un homme cherche à prendre la vie d’autrui pour sauver la sienne au cours d’une bataille qu’il faut en inférer que la bataille serait le résultat de son choix. Il en est de même des batailles électorales, qui ne sont que des substituts à la guerre ouverte.

Est-ce parce que sa seule chance de s’en tirer passe par l’emploi du bulletin de vote qu’on doit en conclure que c’est un conflit où il a choisi d’être partie prenante ?

Qu’il aurait de lui-même mis en jeu ses propres Droits naturels contre ceux des autres, à perdre ou à gagner selon la loi du nombre ?”


“On ne peut douter que les plus misérables des hommes, soumis à l’Etat le plus oppressif de la terre, se serviraient du bulletin de vote si on leur en laissait l’occasion, s’ils pouvaient y voir la moindre chance d’améliorer leur sort. Mais ce n’en serait pas pour autant la preuve qu’ils ont volontairement mis en place les hommes de l’Etat qui les opprime, ni qu’ils l’acceptent en quoi que ce soit” .


rothbard.jpgSi l’impôt, payé sous la contrainte, est impossible à distinguer du vol, il s’ensuit que l’Etat, qui subsiste par l’impôt, est une vaste organisation criminelle, bien plus considérable et efficace que n’importe quelle mafia “privée” ne le fut jamais. Son caractère criminel devrait sauter aux yeux non seulement en vertu de la théorie de l’injustice et des Droits de propriété exposée dans ce livre mais aussi pour les gens ordinaires, qui ont toujours considéré que le vol était un délit. Comme nous l’avons vu plus haut, le sociologue allemand Franz Oppenheimer a bien résumé la situation en notant qu’il y a deux méthodes, et deux seulement, pour acquérir des biens dans la société :

 

(1) la production et l’échange volontaire avec les autres — la méthode du marché libre ;

 

(2) l’expropriation violente de la richesse produite par autrui. Cette dernière méthode est celle de la violence et du vol.

 

La première est à l’avantage toutes les parties en cause ; la seconde profite à la bande ou à la classe des pillards aux dépens de leurs victimes. Non sans pertinence,Oppenheimer appelle “moyens économiques” la première méthode d’obtention de la richesse et “moyens politiques” la seconde. Il définit ensuite brillamment l’Etat comme “l’organisation des moyens politiques”.


On ne trouve nulle part une définition plus forte ni plus lumineuse de l’essence criminelle de l’Etat que dans ce passage de Lysander Spooner :


“Il est vrai que d’après la théorie de notre constitution, tous les impôts seraient versés volontairement ; que notre Etat est une compagnie d’assurance mutuelle, résultant de contrats que les gens auraient volontairement passés les uns avec les autres”...


“Cette théorie de l’Etat n’a cependant rien à voir avec la réalité pratique. Le fait est que les hommes de l’Etat, tout comme un bandit de grand chemin, vont trouver les gens pour leur dire ‘la bourse ou la vie’. Et c’est sous la menace de cette violence que l’on paie un grand nombre d’impôts, sinon la plupart d’entre eux”.


“Il est de fait que les hommes de l’Etat ne se mettent pas en embuscade sur le bord des routes isolées pour sauter sur un quidam, lui coller un pistolet sur la tempe et se mettre à lui faire les poches. Mais le vol à main armée n’en est pas moins un vol à main armée, et il est bien plus ignoble et honteux”.


“Le bandit assume seul pour lui-même la responsabilité, le danger et la nature criminelle de son acte. Il ne prétend pas avoir un ‘Droit’ légitime sur votre argent, ni qu’il entend le dépenser pour votre bien. Il ne cherche pas à se faire passer pour autre chose qu’un voleur. Il n’a pas assez d’impudence en réserve pour prétendre être seulement un ‘protecteur’, ni qu’il ne s’empare de l’argent des gens contre leur volonté que pour avoir les moyens de ‘protéger’ ces voyageurs inconscients, qui se sentent parfaitement capables de se protéger eux-mêmes ou qui n’apprécient pas son mode particulier de protection. Il est bien trop sensé pour oser faire des déclarations de cette espèce. En plus, une fois qu’il a pris votre argent, il vous laisse tranquille, ce que vous souhaitiez de lui. Il ne persiste pas à vous suivre malgré vous tout au long de la route, dans l’idée qu’il est votre ‘souverain’ de plein Droit, du fait de la ‘protection’ qu’il vous procure. Il ne pousse pas ladite ‘protection’ jusqu’à vous ordonner de vous prosterner et de le servir ; vous demandant de faire ceci, vous interdisant de faire cela. Vous volant toujours davantage d’argent, aussi souvent qu’il le trouve conforme à son intérêt ou à son bon plaisir ; en vous traitant de rebelle, de traître et d’ennemi de votre patrie, et en vous fusillant sans merci si vous contestez son autorité ou résistez à ses exigences. C’est un homme bien trop droit pour se rendre coupable de telles impostures, de tels affronts et de telles vilenies. Bref, il n’essaie pas, en plus de vous avoir volé, de faire de vous sa dupe et son esclave”.


rothbard-young-color_large.jpgIl est instructif de se demander pourquoi les hommes de l’Etat, au contraire du brigand, ne manquent jamais de s’envelopper dans un discours de légitimité, pourquoi il faut qu’ils se laissent aller à toutes les hypocrisies exposées par Spooner. La réponse est que le brigand n’est pas un membre visible, permanent, légal ou accepté de la société, et encore moins un personnage en vue. Il doit toujours chercher à échapper à ses victimes ou aux hommes de l’Etat eux-mêmes. Or l’Etat, lui, n’est pas, comme les autres bandes de brigands, traité comme une organisation criminelle : bien au contraire, ses protégés occupent généralement des positions de haut rang dans la société. Ce statut permet aux hommes de l’Etat de se faire entretenir par leurs victimes tout en obtenant le soutien de la majorité d’entre elles ou, du moins, leur résignation devant l’exploitation dont elles sont victimes. Et la fonction des valets et alliés idéologiques des hommes de l’Etat est précisément de faire croire à la population que l’Empereur est bien habillé. Autrement dit, il revient aux idéologues d’expliquer comment, alors qu’un vol commis par une personne ou un groupe est mauvais et criminel, la même action commise par les hommes de l’Etat n’est plus du vol mais participe d’une activité légitime et même vaguement sanctifiée qui est dite “prélèvement obligatoire”. Il leur revient d’accréditer l’idée qu’un meurtre commis par une ou plusieurs personnes ou par des groupes est une action mauvaise qui doit être punie, mais que lorsque ce sont les hommes de l’Etat qui tuent, il ne s’agit pas d’assassinat mais d’une activité admirable que l’on connaît sous le nom de “guerre” ou de “répression de la subversion intérieure”. Ils doivent expliquer que si l’enlèvement et l’esclavage sont mauvais et que la loi doit les interdire quand ils sont le fait d’individus ou de groupes privés, quand, à l’inverse, ce sont les hommes de l’Etat qui commettent de tels actes il ne s’agit pas d’enlèvement ni d’esclavage mais de “service militaire” devenu nécessaire au bien commun voire conforme aux injonctions de la morale elle-même. Les idéologues de l’étatisme ont pour fonction de tisser les faux habits de l’empereur, de faire admettre à la population un système de deux poids et deux mesures, vu que lorsque les hommes de l’Etat commettent le pire des crimes, en fait ce n’en est pas un, mais quelque chose d’autre, qui est nécessaire, juste, vital et même -à d’autres époques- conforme à la volonté même de Dieu. Le succès immémorial des idéologues de l’Etat dans cette entreprise représente peut-être la plus grande supercherie de l’histoire de l’humanité.


rothbard-old-color_56512930-c3cd-44d8-8abe-58fc88640220_lar.jpgL’idéologie a toujours été essentielle à la survie de l’Etat comme le montre son utilisation systématique depuis les anciens empires d’Orient. Bien sûr, le contenu de l’idéologie varie selon les époques, les conditions et les cultures. Dans le despotisme oriental, l’Eglise officielle considérait souvent l’Empereur comme un dieu ; à notre époque plus profane, l’argument est devenu celui de l’“intérêt général” ou du “bien public”. Mais le but est toujours le même : convaincre la population que l’Etat ne représente pas, comme on serait porté à le croire, la criminalité sur une échelle gigantesque mais plutôt quelque chose de nécessaire et de vital qui mérite soutien et obéissance. Si l’Etat éprouve un tel besoin d’idéologie, c’est qu’il se fonde toujours, en définitive, sur l’appui de la majorité de la population, qu’il soit “démocratie”, dictature ou monarchie absolue. Cet appui n’est rien d’autre que l’acceptation du système par la majorité (et non pas, répétons le, par chaque individu), qui consent à payer l’impôt, à se battre sans trop rechigner dans les guerres voulues par les hommes de l’Etat, à se soumettre à ses leurs réglementations et décrets. Point n’est besoin d’un enthousiasme actif pour garantir l’efficacité de cet appui, la résignation passive suffit. Mais l’appui est nécessaire. Car si la population était vraiment persuadée que l’Etat est illégitime, qu’il n’est ni plus ni moins qu’une immense bande de gangsters, il s’effondrerait rapidement et ne serait rien de plus qu’une mafia parmi d’autres. D’où la nécessité des idéologues stipendiés par les hommes de l’Etat et aussi de la complicité séculaire avec les intellectuels de Cour qui ressassent l’apologie de la domination étatique.


Dans son Discours de la servitude volontaire, Etienne de La Boétie fut au XVIè siècle le premier théoricien politique des temps modernes à observer que tout Etat repose sur le consentement de la majorité. Il constata que l’Etat tyrannique est toujours composé d’une minorité de la population et que, par conséquent, le maintien de son despotisme repose forcément sur la reconnaissance de sa légitimité par la majorité exploitée, sur ce que l’on appellera plus tard “l’ingénierie du consentement”. Deux cents ans après La Boétie, David Hume — bien qu’il ne fût guère libertarien — proposa une analyse similaire. Répliquera-t-on que l’efficacité des armes modernes permet à une force minoritaire de maintenir continuellement sous sa coupe une majorité hostile ? C’est ignorer le fait que ces armes peuvent être aussi entre les mains de la majorité, et que les forces armées de la minorité peuvent se mutiner et prendre parti pour la foule.


Ainsi, le besoin continuel d’une idéologie convaincante a toujours incité les hommes de l’Etat à attirer dans leur giron les intellectuels qui font l’opinion. Aux époques antérieures, les intellectuels étaient les prêtres, d’où notre remarque sur la très vieille alliance entre le Trône et l’Autel, entre l’Eglise et l’Etat. De nos jours, les économistes “scientifiques” et “positifs” et les “conseillers à la sécurité nationale” notamment jouent un rôle idéologique semblable au service du pouvoir des hommes de l’Etat.


images-1-copie-1.jpgDans le monde moderne — où une Eglise d’Etat n’est plus possible —, il est particulièrement important pour les hommes de l’Etat de s’assurer le contrôle de l’éducation afin de façonner l’esprit de leurs sujets. Non seulement ils influencent l’Université par leurs nombreuses subventions ainsi que les institutions qu’ils possèdent, mais ils contrôlent aussi l’éducation primaire et secondaire grâce à l’institution universelle de l’école publique, aux procédures d’agrément ou contrats d’association imposées aux écoles privées, à l’obligation scolaire, etc.

 

Ajoutons à cela le contrôle à peu près total des hommes de l’Etat sur la radio et la télévision — soit par la propriété étatique pure et simple comme dans la plupart des pays soit, comme aux Etats-Unis, par la nationalisation des ondes et le système des autorisations d’émettre octroyées par un organisme fédéral pour régenter le Droit d’utiliser les fréquences et autres canaux de l’espace hertzien..

 

Etat-voleur-1.jpgAinsi, les hommes de l’Etat violent-ils nécessairement, de par leur nature même, les lois morales généralement admises et respectées par la plupart des gens, qui conviennent du caractère injuste et criminel du meurtre et du vol. Les coutumes, les règles et les lois de toutes les sociétés condamnent ces actes. Malgré sa puissance séculaire, l’Etat est donc toujours vulnérable. Il importe donc d’éclairer la population sur la vraie nature de l’Etat, de l’amener à prendre conscience que les hommes de l’Etat transgressent les prohibitions communes contre le vol et le meurtre, qu’ils violent nécessairement les règles communes du Droit pénal et de la morale.


Nous avons bien vu que les hommes de l’Etat ont besoin des intellectuels ; mais pourquoi les intellectuels ont-ils besoin des hommes de l’Etat ?

En termes clairs, c’est parce que les intellectuels, dont les services correspondent rarement à une demande impérieuse de la masse des consommateurs, trouvent pour leurs talents un “marché” mieux assuré auprès des hommes de l’Etat. Ces derniers peuvent leur accorder un pouvoir, un statut et des revenus qu’ils sont généralement incapables de se procurer par l’échange volontaire. Au cours des siècles, un grand nombre d’intellectuels (pas tous, cependant) ont recherché le Pouvoir, la réalisation de l’idéal platonicien du “philosophe-roi”. Entendez le cri du coeur poussé par le professeur Needham, grand érudit marxiste, s’inscrivant en faux contre la verte critique que Karl Wittfogel, faisait de l’alliance entre l’ Etat et les intellectuels dans le despotisme oriental :

 

“Cette civilisation attaquée si âprement par le professeur Wittfogel donnait des postes de fonctionnaires à des poètes et à des savants.” Needham ajoute qu’au cours des époques successives, les empereurs [chinois] furent servis par un grand corps de savants profondément humanistes et désintéressés”.

 

Aux yeux du professeur Needham, cela justifie sans doute l’écrasant despotisme de l’ancien orient.


Mais point n’est besoin de revenir en arrière jusqu’à l’Orient antique ni même aux professeurs de l’Université de Berlin qui, au 19è siècle, proclamaient leur intention de se constituer en “gardes du corps intellectuels de la maison des Hohenzollern”...

Dans l’Amérique d’aujourd’hui, nous avons un politologue bien connu, le professeur Richard Neustadt, qui acclame le président des Etats-Unis comme

 

“le seul symbole d’apparence monarchique de l’Union”.

 

Voici un conseiller à la sécurité nationale, Townsend Hoopes, qui écrit que:

 

“dans notre système constitutionnel, le peuple ne peut se tourner que vers le Président pour définir notre problème de politique étrangère ainsi que les programmes nationaux et les sacrifices qui y apporteront des solutions effectives”.

 

Nous avons aussi l’écho qu’en renvoie Richard Nixon, définissant son rôle à la veille de son élection à la présidence :

 

“[Le président] doit articuler les valeurs de la Nation, définir ses objectifs et organiser sa volonté.”

 

Dans la conception de Nixon, on retrouve l’idée obsédante formulée par l’universitaire Ernst Huber, dans le contexte de la Loi constitutionnelle du Grand Reich allemand des années trente.

 

Le chef d’Etat, écrivait Huber, “établit les grands objectifs à atteindre et planifie l’emploi de tous les pouvoirs de la Nation pour la réalisation des objectifs communs […] il donne à la vie nationale son vrai but et sa vraie valeur”.


hollande_hitler.jpgLes hommes de l’Etat constituent donc une organisation criminelle qui subsiste grâce à un système permanent imposition-pillage à grande échelle et qui opèrent impunément en se ménageant l’appui de la majorité (et non, répétons-le, de tout un chacun) par une alliance avec un groupe d’intellectuels faiseurs d’opinion, qu’ils récompensent par une participation à l’exercice de leur pouvoir et au partage de leur butin. Mais on doit examiner un autre aspect crucialement important de l’Etat, c’est l’idée implicite selon laquelle l’appareil d’Etat serait le propriétaire légitime du territoire sur lequel il exerce sa juridiction. Autrement dit, les hommes de l’Etat s’arrogent un monopole de la force, du pouvoir de décision ultime, sur un territoire donné — plus ou moins grand selon les circonstances historiques et selon ce qu’ils ont pu arracher aux autres Etats. Or c’est uniquement s’il était vrai que les hommes de l’Etat sont propriétaires de leur territoire, qu’on pourrait dire qu’ils ont le Droit d’imposer des règles à ceux qui ont décidé d’y vivre. Les hommes de l’Etat seraient fondés à confisquer ou contrôler la propriété privée pour cette bonne raison qu’il n’y en aurait pas d’autre que la leur, étant eux-mêmes propriétaires exclusifs de la totalité du territoire. Et dans la mesure où les hommes de l’Etat laissent leurs sujets libres de quitter le territoire, on peut dire qu’ils se comportent tout simplement comme un propriétaire établissant des règles pour ceux qui vivent chez lui. (Telle semble être la seule justification du fruste slogan :

 

“l'Amérique, on l’aime ou on la quitte”*

 

, ainsi que de la grande importance généralement accordée au Droit d’émigrer.)

 

Bref, cette doctrine fait des hommes de l’Etat l’équivalent d’un Roi médiéval, d’un suzerain qui, du moins en théorie, était propriétaire de toutes les terres de son domaine. Le fait que les nouvelles ressources ou celles qui n’appartiennent à personne — terre vierges ou lacs — sont revendiquées par les hommes de l’Etat comme leur propriété constitue une manifestation de cette théorie implicite.

Or, la théorie de la première mise en valeur que nous avons esquissée plus haut suffit à détruire ce genre de prétentions de l’appareil étatique.


En vertu de quel Droit dans ce bas monde les criminels de l’Etat revendiquent-ils la propriété de leur territoire ?

Il est déjà assez scandaleux qu’ils aient accaparé le contrôle ultime des décisions à l’intérieur de ce territoire, en vertu de quoi le territoire tout entier leur appartiendrait-il en propre ?


L’Etat se définit donc comme une organisation caractérisée par l’une ou l’autre des propriétés suivantes ou (comme c’est presque toujours le cas dans la réalité) par les deux à la fois :

 

(1) il obtient ses revenus par la violence physique, c’est-à-dire par l’impôt) ;

(2) il acquiert un monopole coercitif de la force et du pouvoir ultime de décision dans un territoire donné.

 

Chacune de ces deux activités essentielles des hommes de l’Etat constitue en soi une agression criminelle et une prédation des Droits légitimes de propriété de leurs sujets (y compris du Droit de propriété sur soi). En effet, la première institue le vol sur une grande échelle, alors que la seconde interdit la libre concurrence des producteurs de sécurité et de décision à l’intérieur du territoire — elle interdit l’achat et la vente libres des services policiers et judiciaires . Elle est donc tout à fait juste, la critique cinglante du théoricien libertarien Albert Jay Nock :

 

“L’Etat revendique et exerce le monopole du crime” dans un territoire donné, il “interdit les assassinats privés mais il organise lui-même le meurtre sur une échelle colossale. Il punit le vol privé, mais il met la main sans scrupule sur tout ce qu’il veut, que ce soit la propriété des citoyens ou celle des étrangers”.


images-1-copie-2.jpgInsistons sur le fait que les hommes de l’Etat n’emploient pas seulement la violence pour s’assurer de leurs revenus, embaucher des propagandistes au service de l’extension de leur pouvoir, et pour imposer par la force leur monopole sur des services vitaux comme la protection policière, les pompiers, les transports ou la poste. Ils dirigent aussi plusieurs autres activités dont aucune ne peut prétendre être au service des consommateurs. Leur monopole de la force leur sert à établir, selon les termes de Nock, “un monopole du crime”— c’est-à-dire à contrôler, réglementer et soumettre à la coercition leurs malheureux sujets. Ils vont souvent jusqu’à contrôler leur moralité et leur vie quotidienne. Baa99iyIYAIjk9D.jpgLes recettes qu’ils ont prises par la force, les hommes de l’Etat les utilisent non seulement pour monopoliser et produire inefficacement des services qui sont par ailleurs utiles à la population, mais aussi pour accroître leur propre pouvoir au détriment de leurs sujets, qu’ils exploitent et harcèlent : ils redistribuent à eux-mêmes et à leurs séides le revenu et la richesse de la population, ils contrôlent les habitants de leur territoire, leur donnent des ordres et les soumettent à la contrainte. Dans une société vraiment libre, une société où les Droits de la personnes et de la propriété seraient protégés, l’Etat ne pourrait donc que cesser d’exister. Disparaîtraient avec lui la myriade de ses activités d’intrusion et d’agression et son énorme prédation des Droits de la personne et de la propriété. Au même moment, les services authentiques, qu’il réussit si mal à produire, seraient ouverts à la libre concurrence selon ce que les consommateurs individuels sont volontairement prêts à payer.


Le ridicule achevé du conservateur moyen appelant les hommes de l’Etat à faire respecter sa définition personnelle de la morale (par exemple pour interdire la pornographie, sous prétexte d’immoralité) apparaît ainsi en pleine lumière. Sans parler des autres arguments difficiles à réfuter qui condamnent toute morale imposée (aucun acte qui n’est pas librement choisi ne peut être tenu pour vertueux), il est à coup sûr grotesque de confier la moralité publique au groupe de malfaiteurs le plus dangereux de la société, c’est-à-dire les hommes de l’Etat.

 

L'éthique de la liberté en texte intégral ici.

Par Murray Newton Rothbard
, L'éthique de la liberté, Chapitre 22

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Source:


Große Katastrophe: La Hollandie avec le SPD aurait piégé l'Allemagne de Merkel avec le SMIC !

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Le smic, une fausse bonne idée qui pénalise les moins qualifiés et les plus précaires.

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Il ne faut pas désespérer. La France est encore capable d'exporter vers l'Allemagne.

Pas des voitures ou des ordinateurs, malheureusement, mais ses outils économiques défectueux. Par exemple le salaire minimum généralisé, dont Mme Merkel vient de décider, à reculons, la création, contrainte et forcée par le SPD, qui n'acceptait d'entrer dans la coalition gouvernementale qu'à cette condition. Le gouvernement français mais aussi une partie de la droite et de nombreux journaux ont salué cette mesure censée mettre fin à l'esclavage honteux des travailleurs pauvres outre-Rhin, supposée faire passer l'Allemagne de l'ombre à la lumière salariale.

 


  Par professeur Kuing Yamang: Le Smic est une véritable usine à créer du chômage : une hausse de 1% du Smic détruit entre 2 000 et 25 000 emplois.
Angela Merkel donne une nouvelle leçon à la France et autres cigales européennes: le salaire minimum est la raison qui explique que de nombreux pays en Europe ont un taux de chômage bien plus élevé qu'en Allemagne.

Smic vs chômage :
http://www.contrepoints.org/2011/08/2...

 

 


Tous ces applaudissements venus de France

ont de quoi surprendre lorsqu'on connaît les dégâts économiques que le smic provoque dans notre pays depuis des décennies. Des dégâts que Pierre Cahuc, Gilbert Cette et André Zylberberg, trois économistes spécialistes du marché du travail et qui peuvent difficilement être taxés d'ultralibéraux, avaient recensés dans un rapport rédigé pour le Conseil d'analyse économique.

 


  Les hausses de Smic ont un coût, une hausse de 5% du Smic menace entre 20 000 et 40 000 emplois.
Les coups de pouce au Smic entretiennent le chômage de masse et les bas salaires.
Et Michel Sapin le sait.


 

D'abord, le smic, malgré son niveau élevé (l'un des plus élevés au monde, par rapport au salaire médian, avec le Luxembourg et l'Australie), se révèle être un instrument totalement inefficace pour lutter contre la pauvreté et les inégalités.

Pour preuve, le taux de pauvreté est resté stable en France depuis le milieu des années 90 malgré la revalorisation importante du smic durant cette période et malgré les multiples coups de pouce accordés par des gouvernements de gauche et de droite aussi généreux qu'irresponsables : depuis 1994, le pouvoir d'achat du smic mensuel net a dépassé celui du salaire médian de près de 20 %.

 


   L'augmentation du Smic est économiquement injuste. Un gagnant, le smicard, pour quatre perdants, les TPE, l'emploi, les finances publiques et le consommateur.

 

 

L'explication de cette inefficacité est quant à elle toute simple. C'est la situation face à l'emploi (le fait d'avoir ou non un job, le fait de travailler à temps plein ou pas) qui détermine la pauvreté et le niveau des inégalités, pas du tout le montant du salaire horaire minimum. Les hausses du smic améliorent certes les revenus des personnes qui ont un emploi, mais pas de celles qui n'en ont pas et qui se trouvent tout en bas de l'échelle sociale. Ce n'est d'ailleurs pas un hasard si les quatre pays de l'Union européenne les moins inégalitaires, la Finlande, le Danemark, la Suède et l'Italie, n'ont pas de salaire minimum légal. On arrive donc au paradoxe suivant : les inégalités de revenu sont plus grandes là où le salaire minimum est élevé, elles sont moindres dans les pays où il est faible ou n'existe pas.

 


 Le chômage s'aggrave en France et baisse en Allemagne qui tend vers le plein emploi.
Deux raisons à ceci selon l'Insee : l'absence de Smic en Allemagne et la loi Hartz IV qui incite à ne pas rester au chômage en le rendant inconfortable.
Nicolas Doze. 


 

Autre inconvénient majeur du salaire minimum généralisé : son augmentation présente des effets négatifs sur le marché de l'emploi...

BakTQ3XCQAEEBWe.pngsauf quand il est très bas ! Sur 100 cas qu'ils ont étudiés dans toutes les régions du monde, les économistes américains David Neumark et William Wascher n'en ont trouvé que 8 où une hausse du salaire minimum avait un impact positif sur l'emploi. Au-delà de ses conséquences nocives pour la compétitivité globale des économies, ils ont constaté qu'elle avait partout des effets extrêmement négatifs pour l'accès à l'emploi des personnes les moins qualifiées et les plus fragiles, en particulier les jeunes et les mères célibataires. C'est le cas en France, où le smic fonctionne comme une formidable machine à fabriquer du chômage et à exclure les jeunes du marché du travail. Il est l'exemple même de l'idée économique pétrie de bonnes intentions morales qui arrive au résultat inverse du but souhaité et aggrave en réalité les maux qu'elle prétend vaincre.

 


 Les salaires n'augmentent plus en France selon l'Insee.
En France, les bas salaires sont trop élevés ce qui nuit au coût du travail et à la compétitivité des entreprises, créant ainsi du chômage.
Ce coût du travail au niveau des bas salaires est le plus élevé de l'OCDE.
Avec ce Smic élevé, les entreprises sont obligées de compenser sur les autres salaires. C'est du perdant-perdant pour les salariés, les entreprises et l'État.


 

Pour finir, le smic pourrit littéralement les relations sociales.

smic.jpgEn décidant de façon autoritaire, contraignante et uniforme, sans aucune distinction liée à l'âge ou à la profession, le niveau de rémunération de plus d'un tiers des salariés français (35 % des salaires sont référencés directement ou indirectement sur le smic), l'État se substitue aux partenaires sociaux dans l'une de leurs missions essentielles. Le rôle des syndicats se trouve réduit à celui de simple chambre d'enregistrement. De façon amusante et sans doute pas fortuite, on constate d'ailleurs en Europe que depuis le début des années 70 c'est dans les pays où le salaire minimum a le plus augmenté que le taux de syndicalisation a le plus diminué. 612846-322426-jpg_420201_434x276.jpgComme en France. Au contraire, il a augmenté en Suède, en Finlande, en Norvège et au Danemark, où les syndicats sont farouchement hostiles à l'introduction d'un salaire minimum. Cette opposition des pays scandinaves devrait faire réfléchir tous ceux qui en France restent persuadés que l'instauration d'un smic représente un pas en avant décisif vers la modernité sociale, une passerelle magique vers une société plus juste, plus protectrice et plus prospère. Quand on sait que le Maroc ou la Turquie disposent d'un salaire minimum généralisé, mais pas la Norvège, on comprend mieux ce que cette vision a d'erroné.

 


  Angela Merkel va (très probablement) mettre en place un salaire minimum en Allemagne, mais contrairement au Smic français, ce ne sera pas un outil de clientélisme. Ce salaire minimum sera fixé par les partenaires sociaux par branche et par région, ce ne sera pas un salaire minimum universel allemand. Le salaire minimum étant une machine à créer du chômage, les sans qualification vont se retrouver sans emploi mais Angela Merkel va ainsi faire taire tous ceux qui lui demande de changer le modèle allemand.


 

Les socialistes français peuvent en tout cas remercier leurs camarades sociaux-démocrates allemands.

merkel.pngGrâce à eux, grâce à l'instauration d'un salaire minimum généralisé, l'Allemagne risque de devenir rapidement moins compétitive, de connaître une remontée du chômage (1 million d'emplois pourraient être détruits, selon certaines estimations) et elle devrait voir son dialogue social, considéré comme exemplaire, progressivement se dégrader. Grâce à cet affaiblissement programmé de l'économie allemande, les performances de la France apparaîtront, en comparaison, un peu moins mauvaises.


Par

 

Source:

 


 

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Réformer le Smic ou le supprimer ?

 

 

Les économistes savent depuis longtemps qu’augmenter le salaire minimum a des conséquences directes en terme de hausse du chômage.


 Par Gary Becker, Prix Nobel d’économie. 


Article paru initialement à la fin des années 1990, que nous vous faisons redécouvrir en ces temps de réforme du Smic.


 

Des coûts du travail plus élevés diminuent l’emploi. C’est pourquoi la proposition du Président Clinton d’augmenter le salaire minimum fédéral doit être rejetée. Un salaire minimum plus élevé réduira encore les occasions d’emploi des travailleurs peu qualifiés.


Les adolescents, ceux qui ont arrêté l’école de bonne heure, les immigrés et autres travailleurs faiblement qualifiés gagnent fréquemment moins de 5,15 $ par heure, le nouveau minimum proposé. Ils trouvent des emplois dans de petits établissements, particulièrement dans les chaînes de restauration rapide et dans les autres secteurs de vente au détail. Augmenter le minimum, comme le veut le président, en mettra certains au chômage car leur productivité n’est pas assez grande pour justifier leur coût aux yeux des employeurs.


De sérieux défauts

Au cours des dernières décennies, de nombreuses études ont trouvé que l’augmentation du salaire minimum réduit bel et bien l’emploi des adolescents et autres personnes faiblement qualifiées. Cependant, les lois sur le salaire minimum sont toujours demeurées populaires chez les syndicalistes et auprès de beaucoup de politiciens. Et, périodiquement, certains économistes ont contesté l’opinion dominante quant à ses effets néfastes.


Un exemple récent et largement cité de ce type de défi provient de plusieurs études faites par deux économistes de l’Université de Princeton, David Card et Alan B. Krueger – le second étant désormais l’économiste en chef de Robert B. Reich au département du Travail. L’une de ces études trouve que le changement d’emploi après une augmentation du salaire minimum n’est généralement pas plus grand dans des États possédant une forte proportion de travailleurs à faibles salaires – le groupe qui devrait être le plus affecté par des minima élevés.

Une autre étude est fréquemment mentionnée par Reich et d’autres membres du gouvernement pour soutenir l’argument selon lequel un salaire minimum ne diminuerait pas l’emploi. Cette étude compare les changements sur l’emploi dans les établissements de restauration rapide du New Jersey et de la Pennsylvanie après l’augmentation du minimum par le New Jersey en 1992. Parce que l’emploi diminua autant en Pennsylvanie que dans le New Jersey, Card et Krueger prétendent que la baisse a dû être provoquée dans les deux États par des causes autres que l’augmentation du minimum.


Il se trouve certaines personnes, dont je fais partie, qui croient que ces études présentent de sérieux défauts. Plusieurs de ceux-ci ont été expliqués par Donald R. Deere et Finis R. Welch de l’Université Texas A&M et Kevin M. Murphy de l’Université de Chicago, dans des recherches présentées aux conférences de janvier de l’American Economic Association.


Par exemple, le minimum fédéral plus élevé en 1990 et 1991 a causé une baisse plus importante de l’emploi des adolescents au New Jersey qu’en Pennsylvanie, ce qui pourrait expliquer pourquoi l’emploi n’a pas plus baissé au New Jersey quand l’État augmenta son propre minimum en 1992. Les employeurs du New Jersey ont probablement anticipé l’augmentation du salaire minimum de leur État quand ils ont fortement réduit l’emploi en réponse à la première hausse de salaire.


Duel d’études

Les études de Card et Krueger sont erronées et ne peuvent pas justifier d’aller contre les preuves accumulées par de nombreuses études passées et présentes qui trouvent des effets assez importants, et négatifs sur l’emploi, aux minima élevés. L’étude de Deere, Murphy et Welch montre que l’augmentation en deux temps du minimum fédéral, de 3,35 $ à 4,25 $ en 1990 et 1991, a réduit l’emploi des adolescents, des personnes ayant prématurément abandonné l’école et des autres groupes à faibles revenus.


L’amplitude de ces réductions sonne juste, surtout après la prise en compte par les auteurs de la récession économique de l’époque. Après l’augmentation de 27 % du salaire minimum, l’emploi des adolescents, garçons et filles, baissa respectivement de 12 % et 18 %, alors que l’emploi de ceux ayant abandonnés l’école avant la fin des études secondaires diminua d’environ 6 %. Si le Congrès augmente le taux horaire de 18 %, à 5,15 $ l’heure, ces résultats signifient que l’emploi des travailleurs peu qualifiés diminueront de plus de 5 %.


Le Président Clinton a justifié le besoin de salaires horaires plus élevés en notant qu’une famille ne peut pas vivre décemment avec les revenus du salaire minimum. Cependant, même Card et Krueger n’ont pas trouvé que l’augmentation du minimum constitue un moyen efficace de réduire la pauvreté, car les familles pauvres ne retirent typiquement qu’une faible fraction de leur revenu de la part de membres dont le salaire est proche du minimum.


Le Président veut aussi accroître les aides actuelles à la formation des travailleurs les moins qualifiés, mais ces aides ne serait pas nécessaires si Clinton ne défendait pas en même temps la hausse du salaire minimum fédéral. Des minima plus élevés découragent la formation professionnelle des travailleurs peu qualifiés, car ces derniers passent leur temps à apprendre au lieu de produire.

Même un magicien aurait de grosses difficultés à repousser la loi économique selon laquelle un salaire minimum plus élevé réduit l’emploi. Comme les politiciens ne sont pas des magiciens, ils ne devraient pas même essayer.

 

Lire aussi :

Source: Contrepoints

Contrepoints

Traduction Hervé de Quengo

 

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Salaire minimum

De Wikiberal:

Le salaire minimum est la rémunération minimale qu'un employeur doit attribuer à un employé. S'il existe, il est généralement déterminé par l'État. Il est condamné par la plupart des libéraux, pour plusieurs motifs.

Problèmes posés par le salaire minimum

Le salaire minimum est tout d'abord une violation des droits individuels et une atteinte à la libertécontractuelle. En effet, l’individu prêt à travailler pour un salaire inférieur au salaire minimum ne peut le faire, et l'employeur prêt à l'embaucher se voit refuser ce droit. Le salaire minimum découle de la tendance générale de l'Étatà intervenir dans les affaires privées et à vouloir « protéger les gens contre eux-mêmes », préférant les voir au chômage plutôt qu'avec un salaire même modique. Le salaire minimum nie donc les droits de propriété de soi, impliquant qu'une tierce personne a le droit de se mêler d'un contrat légitime entre deux adultes consentants.

Le salaire minimum est également une mesure étatique arbitraire : si c'est une si bonne chose, pourquoi ne pas le porter d'emblée à un niveau très élevé, et décider de le chiffrer en millions ou en milliards ? Le choix de tel montant plutôt qu'un autre montant présume que l'État est omniscient et peut deviner quel est le "bon" salaire minimal, ni trop faible ni trop élevé. Or précisément il n'y a que le marché lui-même qui soit capable d'un tel ajustement, ce qui montre que − dans le meilleur des cas ! − le salaire minimum est une mesure inutile.

Le salaire minimum crée le chômage

Les tenants du salaire minimum soutiennent que sur le plan de redistribution, le salaire minimum affecte modérément la distribution des salaires tout en améliorant les revenus du travail de ceux qui se situent au plus bas de l'échelle sociale. Cet instrument de politique économique évalue la force relative de deux effets opposés (le niveau de l'emploi qui se détériore et les revenus des plus faibles qui s'élèvent). Aussi, les économistes interventionnistes considèrent que si le coût est faiblement supporté au niveau de l'emploi, il s'agit d'une politique utile. La déclaration d'une augmentation du salaire minimum a un effet d'annonce très populaire. Contredire ses effets néfastes sur l'économie et sur la société ne peut être facilement démontré par les économistes réalistes.


Même si les études empiriques n'ont pas de valeur de loi, elles suffisent à montrer à ceux qui veulent des preuves, qu'une hausse du salaire minimum est rarement une avancée sociale. Alida J. Castillo-Freeman et R. Freeman, en 1992[1], par exemple, ont trouvé des effets fortement négatifs sur le niveau de l'emploi du fait de l'augmentation substantielle du salaire minimum à Puerto Rico. David Neumark, Mark Schweitzer et William Wascher, en 2000[2], pour les États-Unis; John Abowd, F. Kramarz, D. Margolis, en 1999[3], pour la France et les Etats-Unis; Gábor Kertesi et János Köllo, en 2004[4], pour la Hongrie ou Martin Rama, en 2000[5] pour l'indonésie ont également identifié des effets considérables de "désemploi" en conséquences des politiques économiques de forte augmentation du salaire minimum.

D'un point de vue utilitariste, avec un salaire minimum (du type SMIC en France) qui est au-dessus du « prix du marché », le chômage sera plus élevé qu’il n’aurait été sans une telle mesure. Si le salaire minimum était préférable à un salaire déterminé par le marché et le libre-échange, pourquoi alors ne pas le doubler ou le décupler ? En réalité, c'est une mesure totalement arbitraire qui protège certains employés au détriment de ceux qui sont au chômage. Comme le note le Prix Nobel d'économie Gary Becker, « augmenter le salaire minimum, c'est augmenter le chômage »[6]. En 1966, Une étude d'Arthur Bums[7] montre que l'augmentation du salaire minimum de 0.25 dollar provoque l'augmentation conjointe de 8% du chômage des jeunes travailleurs (non blancs). En fait, l'augmentation du salaire minimum fragilise ceux qui sont dèjà fragilisés sur le marché de l'emploi. Ces études furent confirmées par les travaux aux États-Unis de Yale Brozen, de Finis Welch, de Jacob Mincer, d'Edward Gramlich, de William Beranek, de Robert H. Meyer & David A. Wise.


Tout l'art du politicien consiste à faire passer une telle mesure comme un « progrès social ». Ainsi, la redistribution des revenus se fait au profit non pas de ceux qui en ont le plus besoin, mais de ceux qui ont le pouvoir de pression le plus important sur le gouvernement, bénéficiant ici du soutien des syndicats[8].


En outre, le SMIC, du fait de son niveau élevé, a une influence particulièrement néfaste en France car il empêche l'ajustement entre l'offre (d'emplois par les entreprises) et la demande d'emplois (des chômeurs) sur certains marchés de l'emploi. Conformément à la loi de l'offre et de la demande, les prix sur le marché (ici le prix du travail est le salaire) devraient permettre un ajustement entre l'offre et la demande, et le retour à un état d'équilibre économique, le « plein emploi ». Les marchés de l'emploi concernés par ce problème sont ceux des emplois peu qualifiés (dont la productivité est inférieure au coût du SMIC pour l'employeur), où justement le chômage en France est particulièrement élevé.


Quand un salaire minimum est instauré, les politiciens n'ont évidemment de cesse de l'augmenter, pour complaire à leur clientèle électorale. Or, malgré leurs prétentions, une telle augmentation n'améliore en rien la situation des salariés : elle accroît artificiellement l'offre de travail et en diminue la demande. Par conséquent, les salariés assez chanceux pour trouver un emploi en profiteront (ils auront un salaire supérieur à ce qu'il aurait dû être), en revanche tous ceux qui ne trouveront pas d'emploi à ce niveau de salaire en pâtiront (alors qu'avant l'augmentation du salaire minimum, ils auraient pu trouver un travail au tarif offert, et éviter ainsi le chômage). Le résultat est que cette mesure interventionniste, comme toutes les mesures interventionnistes, aura augmenté les inégalités, en favorisant certains au détriment des autres.

Du salaire minimum au salaire maximum

Près de 3 millions de salariés au 1er juillet 2003 sont soumis au régime du salaire minimum, selon une enquête de la Direction Statistique du Ministère de l'Emploi français[9]. L'écrasement de la grille salariale dans l'économie française a donc deux effets : l'éviction du marché de l'emploi par les personnes dont la productivité est inférieure à ce niveau arbitraire défini par l'État français, et le déclassement d'une catégorie toujours plus grande d'individus, se retrouvant à ce niveau minimal de salariat. Au final, le salaire minimum devient le salaire maximum.

Ce phénomène est accentué en France par les allègements de charge qui ont été mis en place sur les bas salaires, incitant les entreprises à ne pas augmenter ces employés. L'Ifrap compare ainsi le pourcentage de salariés au Smic en France (16,8 %) au pourcentage américain (1,5 %)[10].

On observe donc logiquement un faible taux d'occupation des actifs les moins productifs dans l'économie française : les jeunes et les plus de cinquante ans. Cela va sans surprise de pair avec un salaire minimum extraordinairement élevé (Voir le graphique, source OCDE).

Erreur courante : Le salaire minimum est un outil de protection sociale

L'existence d'un salaire minimum est souvent justifiée comme une mesure de protection contre les abus des employeurs, qui sans celui-ci ne proposeraient que des "salaires de misère" aux employés, pour une charge de travail qui ne serait pas pour autant réduite. Les employés travailleraient donc autant pour gagner moins.

Cette vision s'avère fausse pour de multiples motifs :

  • Elle part du postulat que « les employeurs », un groupe uniforme, seraient en mesure d'imposer le salaire de leur choix aux salariés, qui ne disposeraient d'aucun pouvoir face à ces employeurs. Cette vision est inspirée de la conception marxiste des relations entre salariés et employeurs ou de la loi d'airain des salaires du socialiste Ferdinand Lassalle. Or, ce dont la « loi d'airain » ne tient pas compte, c'est que les patrons sont exactement dans la même situation face aux ouvriers : les patrons se concurrencent pour débaucher et employer les ouvriers, ce qui permet à ces derniers de discuter du niveau des salaires et de faire jouer la concurrence entre patrons.
  • En outre, les coalitions de salariés existent, ce sont tout simplement les syndicats, qui sont en mesure de négocier de manière collective avec un pouvoir plus important.
  • Dans les faits, le pessimisme de cette vision n'est pas confirmé, comme le montre l'exemple des nombreux pays développés sans salaire minimum (Allemagne, Finlande, Suède, Italie, Suisse), où la pauvreté n'est pas plus élevée que dans des pays avec salaire minimum.

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La pratique est de plus en plus répandue. Le travail au noir a connu une forte augmentation en France entre 2008 et 2013, selon une étude publiée par O2-Market Audit, dont Le Figaro se fait l'écho. Un Français sur trois déclare travailler ou avoir travaillé "au black" en 2013, contre 13% 5 ans plus tôt.

La pratique se généralise dans le domaine des services. Ainsi, plus de la moitié des baby-sitters et des aides scolaires y ont recours ou encore 42 % dans l'accompagnement des personnes âgées.

Une hausse du "travail au gris"

20% des sondés reconnaissent également avoir recours au "travail au gris" (déclaration en partie des heures travaillées) contre 2% lors de la précédente étude. Une analyse corroborée par les chiffres de l'Urssaf, repris par Le Figaro, qui soulignent une baisse de 8 % des heures déclarées par les particuliers employeurs début 2013 alors que la baisse du nombre de particuliers employeurs n'est que de 2%.

Selon le quotidien, du fait de la réduction des avantages fiscaux attachés au travail à domicile, le coût du travail a augmenté de 12% en deux ans.

Les entreprises soulignent aujourd'hui les difficultés à recruter des travailleurs à domicile. Pour arriver à ses fins, O2 a mis sept mois, il y a un an, pour recruter 100 femmes de ménageà temps plein malgré la voiture de fonction et la mutuelle que l'entreprise avait promise.


En savoir plus sur http://lexpansion.lexpress.fr/economie/33-des-francais-declarent-travailler-au-noir-en-2013_419078.html#G8a2y2ZTQKAfrwOF.99

Voyez-vous en Hollandie il n'y a pas de crise, le Normal 1er nous l'avait précisé !! Ce peuple est de mauvaise foi !

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La crise, quelle crise ? Pour les deux tiers des Français, les difficultés économiques actuelles ne relèvent pas d'une crise, même importante, mais d'une
« mutation profonde et durable de la société ».
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j'vous l'avais bien dit qu'il y avait pas crise, faudrait pas me prendre pour un con tout de même!

3529010_5_b852_sondage-ipsos-le-monde-sur-la-perception-de-.pngBien sûr, les clivages politiques demeurent, ils sont ainsi 85 % à droite et 91 % au Front nationalà voir la France en déclin, contre 48 % des sympathisants de gauche. Il n'empêche, dès que l'on évoque les freins à la croissance et les handicaps de pays, de plus larges majorités se dégagent. Plus de 85 % des personnes interrogées pointent la fiscalité des ménages et des entreprises comme un handicap, 73 % la faible motivation des salariés et 61 % la médiocre qualité du système scolaire.

 

 


 

Par professeur Kuing Yamang: En France, les 20 millions de personnes travaillant dans le privé financent les fonctionnaires, les chômeurs et les retraités.
On retombe sur le rapport des dépenses publiques de 57% du PIB.

Casting : Guillaume Dard, Jean-Michel Steg, Christian Poyau et Nicolas Doze

 

3529013_5_0f32_sondage-ipsos-le-monde-sur-la-perception-de-.pngMême forme de consensus lorsque l'on évoque les secteurs dont l'importance dans l'économie française va augmenter. Si, sans surprise, les deux tiers des sondés citent en premier les nouvelles technologies, ils sont seulement 14 % à voir l'industrieprogresser. Et, de gauche comme de droite, plus de 70 % d'entre eux estiment que la croissance est désormais ailleurs. « Les Français ne croient pas au discours dominant du retour de l'industrie», assène Brice Teinturier, directeur général délégué d'Ipsos. Une page se tourne, l'avenir est post-industriel, notamment dans la high-tech, l'énergie et les services.

 

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 AUGMENTER LES SALAIRES

3529011_5_f898_sondage-ipsos-le-monde-sur-la-perception-de-.pngQue faire ? C'est là que se dessine, en creux, le portrait psychologique des Français. Indécrottables keynésiens, ils persistent à voir la sortie de crise par la relance de la consommation. Quand on leur demande ce qui contribue le plus à la croissance, ils citent l'augmentation des salaires, à près de 90 %.

 

De même, ils estiment, sans surprise, que la France est bien placée en matière de protection sociale, d'infrastructures de transport ou d'innovation. L'Etat providence est plébiscité. Mais, dans le même temps, le Français se fait libéral.

 

 


 

Par professeur Kuing Yamang: Le modèle français est étranglé par le poids de la puissance publique et son nombre beaucoup trop élevé de fonctionnaires.
Au total, plus de la moitié de la population active vit aux dépens de l'argent public et la dépense publique s'élève à 57% du PIB.
Denis Payre, Jean-Philippe Delsol et Agnès Verdier-Molinié.

 

 

L'entreprise n'est plus un gros mot, le moins d'Etat non plus, et la majorité des Français juge le poids de la fiscalité comme un frein à la croissance. Selon Ipsos, 59 % des Français estiment qu'il faut limiter le rôle de l'Etat. C'est même le cas de 32 % des sympathisants de gauche. 3529012_5_86b4_sondage-ipsos-le-monde-sur-la-perception-de-.pngEt quand on leur demande en qui ils ont confiance pour relancer la croissance, ils évoquent… les Français eux-mêmes (54 %) et les entreprises (43 %). Loin, très loin des partis politiques. Seuls 14 % des Français font confiance à la droite pour les sortir de l'ornière et 6 % à la gauche. « Cela reflète la déconsidération du politique, que nous retrouvons dans toutes nos études», assure M. Teinturier.

 

Quant aux mesures à prendre, il y a celles que l'on souhaite, comme l'augmentation des salaires ou la mise sous condition des allocations familiales, et celles que l'on juge nécessaires, même si elles ne sont pas souhaitables, comme la réduction des allocations chômage, la baisse des services publics, l'allongement du temps de travail ou la limitation du remboursement des actes médicaux.  


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« Tout se passe comme si la hausse de la fiscalité a montré aux Français le lien entre leur argent et la dépense publique. Ils comprennent que l'équation devient impossible, d'où la tension actuelle. Comme l'accouchement d'un nouveau modèle dans la douleur », ajoute M. Teinturier.

 

 


 

Si l'on compare les modèles sociaux français, britannique et allemand, on constate qu'en France la pauvreté augmente parallèlement à la fiscalité pendant que la croissance et l'emploi sont au rendez-vous chez nos voisins.
Le modèle français est une puissante machine à créer de la misère sociale.
Nicolas Doze et Philippe Dessertine.

 

Se voulant réalistes, les Français ne croient plus au retour d'une croissance forte dépassant les 3 %, mais dessinent néanmoins une sortie de crise qui ne se fera pas sans sacrifice.

 

Philippe Escande
Journaliste au Monde

Relance de la croissance : les Français ne comptent plus sur l’Etat

Source: Le Monde.fr

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Près de trois quarts des Français considèrent que leur pays est en déclin, et plus de la moitié ne fait confiance à aucun acteur hormis eux-mêmes pour relancer la croissance, selon un sondage Ipsos pour Lire la société et Le Monde, publié mercredi 11 décembre.


Ainsi, ils sont près de 74% à voir la France en déclin. Une idée bien ancrée chez les sympathisants de droite (85%) et du Front national (91%), mais également chez près de la moitié des sympathisants de gauche (48%).

 

 

 


 

Nicolas Doze donne un cours d'économie sur les marchés à François Hollande.
La lucidité vs la démagogie.


Pour ceux qui trollent encore avec la loi 1973 et donc qui sont pour pour utiliser la planche à billet à fond les rotatives et saigner le pouvoir d'achat des gens via une inflation démesurée... pas sympa pour les pauvres, ça, car l'inflation est une usure qui touche toutes les classes sans distinction et vis à vis de laquelle les plus défavorisés sont les plus sensibles.De plus imprimer de la monnaie n'enrichit personne mais se contente de dissoudre la richesse existante dans la monnaie totale et de dissoudre d'autant plus cette richesse que l'on imprime des billets.

L'inflation touche plus les pauvres car les riches peuvent quitter à temps le pays et revenir après l'inflation avec une fortune supérieure car la dévaluation associée à cette inflation augmente la valeur relative de leurs avoirs à l'étranger. L'inflation augmente donc l'écart entre riches et pauvres...

Tout le monde peut observer que le pain ou tout autre produit ne fait qu'augmenter, mais ce n'est pas le produit qui augmente, c'est la valeur du billet de banque que vous avez en main qui diminue.Et si ce billet de banque ne cesse de perdre de la valeur, c'est à cause du genre de politique que vous défendez.

De plus, le coupable, c'est l'Etat obèse qui s'endette pour financer ses dépenses publiques et non les banquiers qui ne font que répondre à une demande.

Si quelqu'un est alcoolique, ce n'est pas la faute du vigneron.https://www.facebook.com/photo.php?fb...

Et puis la loi de 1973 n'interdit même pas à l'Etat d'emprunter à la Banque de France, elle interdit seulement au Parlement de prendre l'initiative de cette mesure, entre autres réformettes:https://fr.wikipedia.org/wiki/Loi_n%C...

Trois petits liens pour arrêter de troller avec cette histoire de loi 1973 :

Deux de gauche :

http://www.lemonde.fr/idees/article/2...

http://www.lemonde.fr/idees/article/2...

Un libéral :

http://h16free.com/2011/11/28/11407-p...

Un autre :

http://archives-lepost.huffingtonpost...

 

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Ils se font d'ailleurs peu d'illusions sur le retour d'une croissance forte, 80% d'entre eux estimant qu'il faut s'habituer à un taux modéré, ne dépassant pas 3% ou 4%.


Pour autant, la crise ne fait pas figure de bouc émissaire puisque pour les deux tiers des Français (64%), les difficultés économiques actuelles sont avant tout le fait d'"une mutation profonde et durable de la société".


Ainsi, pour plus de 70% d'entre eux -- de gauche comme de droite -- l'industrie aura de plus en plus de mal à être compétitive en France, et la croissance se fera sur d'autres secteurs d'activité.

 

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L'innovation technologique en pointe

Parmi ces secteurs, les Français plébiscitent les services (47%), l'énergie (49%) et les nouvelles technologies (67%). Ils ne sont que 14% à voir l'industrie progresser, et seulement 7% pour l'agriculture.


Lorsqu'on leur demande ce qui contribue le plus à la croissance, ils citent avant tout l'innovation technologique (91%), la qualité du système scolaire (90%) et le coût faible de l'énergie (90%).

 

 

 


 

 

Il y a beaucoup trop de fonctionnaires parmi les élus en France et ceci crée d'énormes conflits d'intérêts, les élus votant la dépense publique puis en bénéficient en tant que fonctionnaire.

Casting : Dominique Reynié, Virginie Martin et Claude Weill

 


Ils sont 59% à estimer qu'il faut limiter au maximum le rôle de l'État dans l'économie et donner aux entreprises le plus de liberté possible. C'est même le cas de 32% des sympathisants de gauche.


Pour relancer la croissance, les Français font avant tout confiance... à eux-mêmes (54%), loin devant le gouvernement, qu'il soit de gauche (6%) ou de droite (14%), ou l'Union européenne (9%).

 

 


 

On est tous de gauche - Fabrice Luchini

Crédit vidéo:
France 2 - Vivement dimanche - Drucker

 


Pour ce qui est des mesures à prendre, les Français plébiscitent les augmentations de salaires et la mise sous conditions de ressources des allocations familiales, mais également des mesures jugées efficaces, mais pas souhaitables, comme la baisse des services publics, la réduction des allocations chômage, l'allongement du temps de travail ou la limitation des actes médicaux.

Dons: France 77ème. La honte, plus nous sommes assistés, moins nous sommes généreux

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Depuis 2010, la Charities Aid Foundation publie au mois de décembre le World Giving Index, un classement des pays qui ont été le plus généreux lors de l'année précédente. Et une fois encore, la France est très loin de monter sur le podium.

 

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Pour estimer le niveau de générosité d'un pays, l'association caritative britannique s'est penchée sur trois critères distincts: le pourcentage d'habitants qui, au cours d'un mois classique, ont donné de l'argent à une organisation, donné de leur temps ou aidé un inconnu.


Grâce aux sondages World Poll organisés par l'institut américain Gallup, 135 pays ontété passés au crible dans ce rapport. Le HuffPost vous en donne les principaux détails ci-dessous.


Les États-Unis de retour à la première place

Malgré le ralentissement économique mondial qui s'est poursuivi en 2012, le document publié par la Charities Aid Foundation a montré un sursaut au sein des trois catégories de dons étudiées. On reste cependant encore en-deçà des niveaux observés avant que la crise ne frappe le monde de plein fouet fin 2008.

 

Depuis l'existence de ce classement, l'Australie et les États-Unis montent tour à tour sur la plus haute marche du podium. Après les Australiens en 2011, ce sont donc sans surprise les Américains qui ont été à nouveau qualifiés de plus généreux en 2012. Un changement qui s'explique principalement par le fait que 77% de ces derniers ont déclaré apporter leur aide à un inconnu au cours de l'année.


En comparaison, la France ne brille pas. 77e sur 135 au classement général, l'hexagone détonne particulièrement à côté de la majorité de ses voisins européens. La Grande-Bretagne est en effet 6e, la Suisse 12e et l'Italie 21e. Si, dans le détail, les Français se classent 41e quand ils déclarent être 25% à faire du volontariat, ils tombent à la 70e place en ce qui concerne leurs dons financiers à des associations (24%) et dégringolent au 114e rang quand il est question de venir en aide à un inconnu (35%).

 

 


  Par prof Kuing Yamang:  La France est le pays d'Europe le plus généreux envers les chômeurs ce qui prive d'autant ceux qui travaillent car le montant des cotisations est mécaniquement plus élevé qu'ailleurs.

 

 

Des notions différentes de la générosité

Richesse et générosité ne vont donc pas nécessairement de pair. Preuve supplémentaire si besoin est: des pays comme la Birmanie, le Sri Lanka ou le Nigeria se trouvent parmi les 20 états les plus à même de donner. En Birmanie, 85% des habitants auraient ainsi offert de l'argent à une association, au Sri Lanka 46% auraient fait du volontariat quant au Nigeria, 66% des habitants ont dit avoir aidé un inconnu en 2012.


Des comportements qui changent en fonction des nationalités mais aussi en fonction des personnes elles-mêmes, explique par ailleurs le rapport de la Charities Aid Foundation. Si les femmes donnent un peu plus facilement de l'argent que les hommes (28,7% contre 27,8%), ces derniers disent à 48,6% venir en aide à un inconnu contre 45,8% des femmes. D'après le sondage, la gent masculine serait aussi plus présente dans le domaine du volontariat (21,1% contre 18,4%).


Au-delà des différences entre les sexes, la générosité évolue par ailleurs en fonction de l'âge. Les plus 15-34 ans déclarent, par exemple, à 50% avoir tendu la main à un inconnu. Un niveau qui passe sous les 45% chez les plus de 50 ans. À l'inverse, les plus de 35 ans seraient plus de 30% à soutenir financièrement une association contre un peu moins de 25% des 15-34 ans.


Par Maxime Bourdeau

Pays les plus généreux : la France se classe au 77e rang mondial dans le classement du World Giving Index

Source:

france

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Cliquez ici pour télécharger le rapport

Aidons les femmes, biensûr, encore une Taxattitude tant duplice que pernicieuse de NOUS tondre. L'égorgement est pour quand ?

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Conclusion du dit rapport complet ci-mentionné en pdf (cliquez ce lien)

BbN6XNgCQAAHBxC.jpgLa politique, les rapports, les femmes...fait ch...!
Tiens une nouvelle taxe combinée avec l'égalité F/H
et 2 Milliards dans ma cagnotte...plus le vote féminin
j'urine assis à la suédoise...ha ! ha!

Revenons sur la commande de cette mission:

« Mettre au jour les mécanismes expliquant la situation des femmes sur le marché du travail et formuler les recommandations (...) devant viser à permettre une augmentation du taux d’activité des femmes, à améliorer la qualité des emplois, à lever les freins au recrutement et à lutter contre la discrimination à l’embauche ».

BbX8EGNCcAACojg.pngDans le contexte actuel d’un chômage de masse, la barre symbolique des 10% de taux chômage ayant été à nouveau franchie, les politiques économiques, budgétaire et industrielle ont un impact important sur le marché du travail.
Néanmoins, c’est dans ce contexte d’urgence sociale qu’il nous faut être très vigilant-e-s sur les inégalités entre femmes et hommes. Trop souvent un chômage massif légitime la non-prise en compte de l’égalité entre femmes et hommes, l’égalité devient non prioritaire voire illégitime face à la situation de précarisation généralisée du marché du travail. Or, malgré un rapprochement récent de leurs taux de chômage, d’importantes inégalités persistent entre femmes et hommes dans l’accès à l’emploi et en particulier à un emploi de qualité.

La place des femmes sur le marché du travail reflète à la fois de l’évolution du marché du travail et de leur rôle dans la société. Les constats dressés dans ce rapport témoignent des freins nombreux et persistants rencontrés par les femmes pour accéder à un emploi de qualité.
Nombreuses sont les politiques publiques venant reproduire voire alimenter ces freins.
Nous nous sommes concentrées ici sur les politiques de l’emploi, familiales, sociales et fiscales, ainsi que le cadre de la lutte contre les discriminations.
D’autres politiques demanderaient sûrement la même analyse, par exemple les politiques de la ville, les politiques économiques et industrielles, les politiques de l’éducation nationale etc.
Loin de l’apparente neutralité des politiques ici analysées, le rapport montre leurs conséquences inégalitaires.
Le marché du travail est aujourd’hui marqué par les inégalités entre femmes et hommes et les politiques publiques actuelles ne les corrigent pas.


  Par prof Kuing Yamang: Si l'on compare les modèles sociaux français, britannique et allemand, on constate qu'en France la pauvreté augmente parallèlement à la fiscalité pendant que la croissance et l'emploi sont au rendez-vous chez nos voisins.
Le modèle français est une puissante machine à créer de la misère sociale.
Nicolas Doze et Philippe Dessertine.


Mettre en œuvre l’égalité entre femmes et hommes dans l’emploi demande d’abord, de déconstruire les politiques publiques actuelles, afin de sortir de leur apparente neutralité, et dans un deuxième temps, de construire de véritables dispositifs, non pas neutres mais favorables à l’égalité.
Dans cette optique, et en écho aux cinq parties de ce rapport, cinq grands types de leviers peuvent être mobilisés pour favoriser l’accès à l’emploi de qualité des femmes. Pour chacun de ces grands leviers, les outils mobilisables sont multiples: actions de sensibilisation et de formation, fixation d’objectifs sexués et évaluation sexuée, correction de dispositifs actuels, évolutions législatives, dispositifs d’incitation...Il s’agira notamment de:

Modifier les indicateurs les plus utilisés pour l’analyse du marché du travail afin de rendre compte des spécificités de l’emploi des femmes:
intégrer parmi les indicateurs le taux d’emploi en équivalent temps plein,modifier les notions de temps partiel « subi et choisi », mobiliser les différentes catégories de demandeurs d’emploi, analyser les transitions des femmes vers l’inactivité, intégrer des indicateurs sexués de qualité des emplois en complément des taux d’emploi...

27623203.jpgEnrichir le cadre législatif et mobiliser celui de la lutte contre les discriminations pour rendre plus effective l’égalité entre femmes et hommes: développer les mesures de class action, mobiliser et perfectionner les outils de mesure de ladiscrimination à l’embauche (utilisation du testing jud iciaire, rapport de situationcomparée enrichi, analyse sexuée de la méthode de recrutement par simulation, des tests de recrutement et des questionnaires à l’embauche), renforcer la protection desfemmes enceintes et au retour de congé maternité et parental et améliorer le droit à laréintégration ainsi que le caractère dissuasif des dommages alloués aux victimes de discrimination liée à la grossesse, corriger les éléments liés aux conditions d’aptitudes physiques des emplois notamment dans la fonction publique, renforcer le contrat pourla mixité des emplois et d’égalité professionnelleentre les femmes et les hommes ouencore garantir la présence de vestiaires/sanitaires quelle que soit la présence effective de femmes....

BbJOurjCAAEPHSR.jpgIntégrer une approche d’égalité dans la politique de l’emploi: fixer des objectifs chiffrés et sexués dans les contrats aidés, inciter les intermédiaires de l’emploi à proposer pour chaque offre d’emploi les candidatures des deux sexes, évaluer les dispositifs récents des contrats de génération et emplois d’avenir sur leurs conséquences inégalitaires, impliquer les partenaires sociaux dans les enjeux d’accès à l’emploi des femmes (et pas seulement d’égalité professionnelle pour leurs salarié-e-s), limiter le recours au temps partiel dans les contrats aidés et intégrer le temps partiel dans l’évaluation des retours en emploi, mesurer l’adéquation entre formation et emploi dans les contrats aidés pour lutter contre le déclassement des femmes, revaloriser les métiers à prédominance féminine, développer les contrats aidés marchands et l’apprentissage dans les métiers très féminisés, fixer un objectif de parité dans l’obligation d’emploi des personnes handicapées, développer des dispositifs de la politique de l’emploi articulant accompagnement, emploi et formation au sein d’un contrat aidé à temps complet, mobiliser la méthode des habiletés de Pôle emploi hors recrutement, développer des modes de garde pour les parents au chômage notamment en augmentant le budget de Pôle emploi sur ces dispositifs, former les acteurs de l’emploi à l’égalité (en intégrant en particulier les conséquences du travail à temps partiel et également les violences faites aux femmes), développer les partenariats locaux sur l’emploi des femmes, aider les associations à recourir au FSE et pérenniser leurs financements, imposer une analyse genrée dans tous les rapports officiels liés à l’emploi et la précarité, fixer un objectif d’accès à l’emploi des femmes dans le programme 137....

BbcXRGZCYAA7eYf.jpgFaire de la politique familiale un levier à l’emploi des mères: mettre en œuvre un service public de la petite enfance en charge d’un droit opposable à la garde, améliorer les indicateurs des modes de garde en intégrant les places à temps partiel, organiser l’accueil des très jeunes enfants sous la forme d’un continuum de mode de garde, et créer des places d’accueil en structures collectives rendant effectif ce continuum, limiter les situations de sous-emplois des assistantes maternelles, mieux informer les parents sur le CLCA et ses conséquences, inciter au CLCA partagé à temps partiel par les deux parents, accompagner professionnellement les bénéficiaires du CLCA dès la 3e année et donc avec des solutions de garde, assouplir les critères d’éligibilité au congé parental d’éducation...

BbOdZ01CMAAKs70.jpgLever les freins à l’emploi des femmes générés par le RSA: réformer le RSA activité sous l’angle de l’emploi des femmes (en favorisant la bi-activité ou en l’individualisant), permettre aux femmes inactives, en couple, bénéficiaires du RSA activité seul d’accéder à un accompagnement professionnel, développer des études sur l’impact du RSA sur les stratégies des employeurs, maintenir le RSA aux jeunes femmes victimes de violences conjugales en cas de séparation, développer unepolitique d’aide à la garde des enfants en direction des parents bénéficiaires du RSA (réservation de places, solvabilisation, pratiques d’avance de frais...), questionner lapertinence de la distinction entre parcours social et parcours professionnel et privilégier un accompagnement global...

Les outils sont donc nombreux et l’ensemble des leviers doit faire système. En effet, un cercle vertueux est possible: l’emploi des femmes crée l’emploi des femmes, et plus largement se situe dans une dynamique positive d’emploi pour toutes et tous. L’accroissement du niveau de formation des femmes et leur progression dans les emplois qualifiés génèrent d’autres façons d’articuler vie familiale et domestique et vie professionnelle, en sous-traitant les nombreuses activités liées à la garde des enfants, à la prise en charge de la dépendance, des tâches domestiques... Dans un monde idéal, ces métiers seraient mixtes, et même à domicile ces activités seraient prises en charge à la fois par les hommes et par les femmes. C’est l’objectif d’égalité. Aujourd’hui, force est de constater, et de déplorer, que ces métiers restent très majoritairement exercés par les femmes.
L’égalité à plus court terme pourrait alors aussi passer par l’amélioration de la qualité de tous ces emplois, leur valorisation: petite enfance, prise en charge de la dépendance, services à la personne et services à domicile... L’emploi des femmes peut alors générer l’emploi des femmes, si la qualité des emplois est améliorée.
Car en cas contraire, un cercle vicieux peut s’amorcer: la hausse globale de l’emploi des femmes venant accroître les inégalités entre femmes, avec d’un côté des femmes qualifiées et cadres, et de l’autre des femmes non qualifiées reléguées dans des emplois de sous-traitance des activités domestiques et familiales de mauvaise qualité, à temps partiel très court, à bas salaires et très précarisés.

Peut-être sommes-nous à un tournant, à une période marquée à la fois par l’amélioration de la situation pour certaines femmes et par la précarisation d’autres. Les efforts mis sur l’avancée de l’égalité professionnelle entre femmes et hommes ont en partie permis que la situation s’améliore pour certaines femmes mais l’accès à l’emploi, notamment des femmes les plus éloignées du marché du travail, semble avoir été oublié.
Il ne faudrait pas que les femmes diplômées et bien insérées sur le marché du travail « cachent » les femmes moins qualifiées, reléguées dans des emplois de mauvaise qualité, contraintes au sous-emploi ou à l’inactivité.
Ce rapport se concentre ainsi sur cet angle des freins à l’accès à un emploi de qualité des femmes et il conclut à l’urgence de corriger l’apparente neutralité des politiques publiques afin d’améliorer l’accès à un emploi de qualité aux femmes et notamment des plus précarisées. Les 96 préconisations portées ici n’attendent qu’à être mobilisées, sans parler de toutes celles que nous avons surement oubliées!

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Liste des préconisations (96)

Préconisation 1: Développer les études sur l’inactivité et les transitions entre inactivité, chômage et emploi, par sexe et par âge.

Préconisation 2: Ajouter systématiquement les taux d’emploi en équivalent temps plein et par sexe aux indicateurs traditionnels du marché du travail.
Préconisation 3: Informer et communiquer sur le nombre de chômeurs de catégories B et C en même temps que le nombre de chômeurs de catégorie A, en ventilant par sexe.

Préconisation 4: Intégrer à toutes les études sur la prise en charge de la dépendance les effets sur la situation d’emploi et les risques de trappes à inactivité des femmes.

Préconisation 5: Associer des indicateurs sexués de qualité de l’emploi aux analyses habituelles des taux d’emploi et du marché du travail.

Préconisation 6 : Supprimer les catégories temps partiel « subi » et « choisi » et distinguer les catégories d’analyse du temps partiel en: temps partiel imposé par l’emploi, temps partiel contraint par des charges familiales, temps partiel pour des raisons de santé.

Préconisation 7: Calculer systématiquement les taux de travail à temps partiel en fonction du sexe, du nombre et de l’âge des enfants.

Préconisation 8 : Créer une campagne d’information sur le harcèlement sexuel et le harcèlement discriminatoire en tant que discrimination fondée sur le sexe
Préconisation 9 : Intégrer dans les codes et textes de portée générale les dispositions de la loi du 27 mai 2008 relative à la lutte contre les discriminations et/ou élaborer un Code de la non-discrimination qui regrouperait l’ensemble des textes
Préconisation 10 : Créer une campagne de sensibilisation visant à faire connaître le Défenseur des droits en matière de lutte contre les discriminations dans l’accès à l’emploi des femmes
Préconisation 11 : Réfléchir à l’introduction d’un dispositif légal relatif à l’utilisation du testing à des fins judiciaires devant les juridictions civiles
Préconisation 12 : Introduire une procédure d’action collective dans le contentieux de la non-discrimination
Préconisation 13 : Sensibiliser et former les partenaires sociaux aux techniques statistiques de mesure de la discrimination.
Préconisation 14 : Intégrer au sein du rapport de situation comparée un indicateur « tuyau percé » sur les recrutements.
Préconisation 15 : Développer la mission d’alerte des conseillers pôle emploi en tant que témoins de discrimination.

Préconisation 16 : Soutenir la création d’associations visant à lutter contre les inégalités professionnelles et discriminations dans l’accès à l’emploi des femmes et/ou développer des subventions spécifiques sur ces champs d’intervention
Préconisation 17 : Engager une réflexion sur la possibilité et les moyens pour les CIDFF et autres associations de défense des droits des femmes d’intervenir devant les juridictions
Préconisation 18 : Développer et rendre public les données sexuées concernant les candidat-e-s ayant subis la méthode de recrutement par simulation et mettre en place des objectifs chiffrés de mixité femmes-hommes parmi les candidatures soumises à la méthode de recrutement par simulation.
Préconisation 19 : Développer les analyses sur l’éventuel impact discriminatoire des tests de recrutement (test de personnalité, psychotechnique ...) et réfléchir à la pertinence d’un label « test non discriminatoire ».
Préconisation 20 : Développer les études sur les impacts potentiellement discriminatoires pour les femmes des questionnaires à l’embauche.
Préconisation 21 :Élaborer des indicateurs statistiques et/ou une base de données relatifs au nombre de recours judiciaires pour discrimination dans l’emploi du fait de la grossesse et de la maternité.
Préconisation 22 : Lancer une grande campagne d’information sur grossesse et travail « n’annoncez jamais votre grossesse dans votre entreprise avant d’en avoir informé par écrit votre employeur, ceci peut vous permettre de garantir votre emploi ! »
Préconisation 23 : Engager des campagnes régulières sur les stéréotypes liés à la maternité.
Préconisation 24 : Développer des études sur les conséquences en termes d’emploi du congé maternité sous l’angle de la stricte absence au travail en comparaison avec d’autres types d’absences de même durée.
Préconisation 25 : Prévoir une disposition dans le Code
du travail visant à renforcer la protection des femmes enceintes contre la rupture de la période d’essai
Préconisation 26 : Proposer une réforme visant à renforcer la protection des femmes à l’issue du congé maternité:

- une clarification sur le point de départ du délai de protection de 4 semaines;
- une disposition obligeant l’employeur qui souhaite licencier une salariée dans les mois qui suivent le congé maternité (hors période de protection légale et pour une durée à déterminée entre 6 mois et un an) de soumettre sa décision à une autorisation préalable de l’inspection du travail.

Préconisation 27 : S’interroger sur le caractère dissuasif et proportionné des dommages alloués aux victimes de discrimination liée à la grossesse.
Préconisation 28 : Encadrer l’exercice du droit à réintégration des salariées licenciées en raison de leur grossesse et qui en font la demande, en prévoyant les conditions dans lesquelles la réintégration doit s’effectuer lorsque la salariée le demande: poste équivalent, progression de carrière équivalente et environnement non discriminatoire.
Préconisation 29 : Intégrer dans le rapport de situation comparée un indicateur du nombre de départs des femmes dans l’année suivant le congé maternité et/ou parental

Préconisation 30 : Réexaminer l’ensemble des textes relatifs à l’emploi dans la fonction publique exigeant des conditions d’aptitude physique spécifiques.
Préconisation 31 : Lancer des campagnes de sensibilisation sur les stéréotypes spécifiquement liés aux caractéristiques physiques des emplois.
Préconisation 32 : Lancer une campagne d’information sur le contrat pour la mixité des emplois et l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes et notamment sur :

- le fait que la ou les femmes directement concernées par des actions éligibles peuvent être demandeuses d’emploi;
- les possibilités d’aides financières concernant l’adaptation du poste de travail et
l’aménagement des locaux.

Préconisation 33 : Garantir la présence de sanitaires (toilettes et douches) et de vestiaires pour les femmes et pour les hommes dans tous les lieux de travail quelle que soit la présence effective de femmes dans l’entreprise.
Préconisation 34 : Accroître la part des femmes et fixer un objectif visant une représentation proportionnelle à la part des femmes dans le public cible dans les contrats uniques d’insertion du secteur marchand.
Préconisation 35 : Accroître la part des femmes et fixer un objectif visant une représentation proportionnelle à la part des femmes dans le public cible dans les dispositifs bénéficiant d’une aide majorée, notamment les ateliers et chantiers d’insertion. Si les ACI ont un très faible retour à l’emploi, c’est aussi qu’ils accueillent un public très éloigné du marché du travail, les femmes dans ces situations doivent pouvoir y accéder. De même, que les embauches exonérées dans les zones franches urbaines.
Préconisation 36 : Accroître la part des femmes et fixer un objectif visant une représentation proportionnelle à la part des femmes dans le public cible dans les contrats d’apprentissage. Deux moyens pourraient être développés: d’une part, un objectif de mixité dans les quotas d’apprentis, et d’autre part, les CFA pourraient être garants de la mixité de leurs élèves et automatiquement proposer des candidatures mixtes pour les recrutements des apprentis dans les entreprises.
Préconisation 37 : Inciter les intermédiaires du marché du travail à proposer des candidatures des deux sexes sur chaque offre d’emploi.
Préconisation 38 : Réaliser une évaluation sexuée à un an du dispositif Contrat de génération et introduire si nécessaire des objectifs d’égalité pour les femmes seniors et de mixité des métiers.
Préconisation 39 : Impulser dans les négociations d’entreprises et de branches sur l’égalité professionnelle des actions en faveur du recrutement des femmes, notamment très peu qualifiées. Des partenariats avec des associations accompagnant des femmes doivent être développés dans ce sens, permettant d’apporter aux femmes à la fois l’emploi, la formation en entreprise et l’accompagnement social par l’association.

Préconisation 40 : Intégrer des objectifs d’égalité entre filles et garçons dans les négociations et plans d’action sur l’emploi des jeunes.
Préconisation 41 : Intégrer des objectifs d’égalité entre femmes et hommes dans les négociations et plans d’action sur l’emploi des seniors.
Préconisation 42 : Intégrer des objectifs d’égalité entre femmes et hommes dans les négociations et plans d’action sur l’emploi des personnes handicapées.
Préconisation 43 : Inciter les entreprises à développer le parrainage/marrainage auprès des femmes en recherche d’emploi accompagnées par les associations.
Préconisation 44 : Effectuer au bout d’un an une évaluation sexuée approfondie des emplois d’avenir, notamment en termes de qualité des emplois occupés. Et ceci afin de mettre en place d’éventuels dispositifs correctifs.
Préconisation 45 : Limiter le recours au temps partiel dans les contrats aidés. En lien avec la loi du 14 juin 2013, les contrats aidés de moins de 24h doivent être allongés.
Préconisation 46 : Informer les demandeuses d’emploi et l’ensemble des salariées des conséquences à moyen terme du travail à temps partiel pour les femmes. L’arbitrage à très court terme du travail à temps partiel notamment pour articuler emploi et enfants doit être repositionné dans le cycle de vie des femmes, notamment en termes de conséquence en cas de divorce, et sur l’autonomie, la carrière et la retraite.


  Au nom de la parité et par souci d'égalité homme-femme (ou femme-homme si vous préférez), Viggo Hansen, un député suédois membre du Parti de gauche de Sörmland, propose très sérieusement de contraindre les hommes à uriner assis.
C'est beau, l'égalité.

Michel Cymes & Benoit Thevenet

http://www.metrofrance.com/info/la-su...

Préconisation 47 : Limiter le recrutement de deux emplois aidés à temps partiel sur un même poste de travail.
Préconisation 48 : Intégrer le temps partiel dans la caractérisation des sorties positives des dispositifs d’insertion dans l’emploi: taux par sexe de sortie vers l’emploi durable à temps plein et à temps partiel, taux par sexe de sortie vers un emploi de transition à temps plein et à temps partiel....
Préconisation 49 : Contrôler et limiter le déclassement des femmes, notamment en mesurant systématiquement et de manière sexuée l’adéquation entre formation et emploi occupé dans les contrats aidés (par exemple, lors de la signature des conventions des contrats uniques d’insertion et dans les dispositifs jeunes de la politique de l’emploi)
Préconisation 50 : Limiter la succession d’emplois aidés au même poste comme c’est massivement le cas dans le secteur non-marchand, par exemple par une aide plus faible ou dégressive mais plus longue. Cette pratique, répondant en partie aux importants problèmes de solvabilisation du secteur, ne peut avoir comme conséquence indirecte une plus forte précarisation de l’emploi des femmes.
Préconisation 51 : Revaloriser les métiers à prédominance féminine afin que l’accès à ces emplois pour les femmes ne soit pas synonyme de déclassement, moindre salaire et conditions de travail non reconnues.
Préconisation 52 : Développer les contrats aidés marchands et les ateliers et chantiers d’insertion dans les secteurs d’activités et métiers plus féminisés.
Préconisation 53 : Développer l’apprentissage dans les métiers plus féminisés

Préconisation 54 : Intégrer une clause de parité dans l’obligation faite aux entreprises d’employer 6% de personnes handicapées.
Préconisation 55 : Développer des dispositifs de politique de l’emploi articulant accompagnement, formation et emploi au sein d’un contrat à temps complet pour les femmes les plus précarisées.
Préconisation 56 : Mettre en place, dans la logique des habilités, une procédure de reconnaissance des compétences acquises par les femmes dans les sphères professionnelles, domestiques, familiales, associatives, bénévoles... compétences techniques souvent oubliées car non certifiées ou associées à la « nature féminine ». Le compte formation mis en œuvre par l’accord national interprofessionnel de janvier 2013 pourrait enregistrer ces compétences.
Préconisation 57 : Faciliter l’accès aux modes de garde aux personnes en recherche d’emploi (quelle que soit leur situation conjugale). Et accroitre le budget (en baisse actuellement) des solutions de modes de garde proposées par Pôle emploi.
Préconisation 58 : Créer au sein des conseils régionaux des comités pour l’emploi des femmes, permettant de proposer des soutiens spécifiques pour l’accès à l’emploi des femmes (transports, modes de gardes, formations...), de rassembler l’ensemble des acteurs du territoire (intermédiaires du marché du travail, associations féministes, modes de garde, organismes de formation, centres d’hébergement...) et de créer et d’actualiser un annuaire régional des acteurs ressources pour l’emploi des femmes.
Préconisation 59 : Former les acteurs de l’accompagnement dans l’emploi à l’égalité femmes-hommes et les sensibiliser aux violences faites aux femmes. Cette formation devrait exister dans les cycles de formation initiale des étudiant-e-s à ces métiers et dans les modules de formation continue auprès des professionnel-le-s déjà en exercice. Une vigilance particulière doit être portée pour éviter que des cabinets de consultants performants en ingénierie de la formation mais éloignés des situations de terrain soient systématiquement privilégiés par les institutions. La déconstruction de certaines pratiques des acteurs de l’emploi est une étape indispensable de ces formations, par exemple, ne plus arbitrer entre le salaire de la mère et les frais de mode de garde mais intégrer également le salaire du père (si présent).
Préconisation 60 : Former les acteurs de l’emploi sur les conséquences à moyen terme du travail à temps partiel pour les femmes. Comme déjà dit, l’arbitrage à très court terme en faveur du travail à temps partiel notamment pour articuler emploi et enfants doit être repositionné dans le cycle de vie des femmes, notamment en termes de conséquence en cas de divorce, et sur l’autonomie, la carrière et la retraite.
Préconisation 61 : Faciliter le recours au FSE pour les associations accompagnant les femmes dans l’emploi, notamment en apportant une aide d’administration et de gestion et en garantissant ex-ante le financement ex-post. Une réflexion sur la mutualisation du FSE par un organisme gestionnaire devrait être menée, avant la nouvelle campagne FSE de 2014.
Préconisation 62 : Réactiver et développer les financements (nationaux et/ou régionaux) pérennes aux associations pour l’accompagnement dans l’emploi des femmes comme par exemple, les bureaux d’accompagnement individuel vers l’emploi.
Préconisation 63 : Imposer l’analyse sexuée dans tous les rapports institutionnels concernant la politique de l’emploi et la lutte contre la précarité.

Préconisation 64 : Intégrer un objectif et/ou un indicateur sur l’accès à l’emploi des femmes dans le programme 137, notamment via les dispositifs de la politique pour l’emploi (par exemple, un objectif d’évolution de la part des femmes dans chaque dispositif).
Préconisation 65 : Développer « la budgétisation sensible au genre », au-delà du seul programme 137. Veiller à ce que toutes les dépenses de l’emploi soient analysées en termes de genre.
Préconisation 66 : Veiller à ce que les économies et restrictions budgétaires décidées par les pouvoirs publics en période de crise ne soit pas spécifiquement préjudiciables à l’égalité femmes-hommes. Comme c’est actuellement le cas par exemple pour Pôle emploi qui subit des baisses spécifiques préjudiciables à l’emploi des femmes; sur les budgets spécifiques à l’aide à la garde d’enfants.
Préconisation 67 : Impulser l’approche intégrée de l’égalité entre femmes et hommes au sein des axes et chantiers prioritaires des conférences sociales pour l’emploi.
Préconisation 68 : Renforcer l’information des usagers sur les différentes possibilités de prise en charge en intégrant les enjeux de conditions de travail des aides à domicile.
Préconisation 69 : Développer et renforcer les centres locaux d’information et de coordination et mieux y intégrer les informations concernant les conditions de travail des aides à domicile
Préconisation 70 : Reconnaître l’expérience professionnelle dans le positionnement hiérarchique et la rémunération des aides à domicile.
Préconisation 71 : Revaloriser les métiers de l’aide à domicile dans la logique « un salaire égal pour un travail de valeur égale »
Préconisation 72 : Harmoniser et mettre en cohérence les formations du secteur de l’aide à domicile
Préconisation 73 : Améliorer l’accompagnement des candidates à la VAE pour le
DEAVS.
Préconisation 74 : Intégrer les enjeux de qualité des emplois dans les procédures d’agrément et dans les politiques publiques de financement de la dépendance. Le financement de la dépendance doit intégrer l’amélioration de la qualité des emplois de ce secteur. Les conseils généraux ont à intégrer ces enjeux de qualité des emplois dans leurs référentiels de tarification des actes dans le cadre de l’APA. Réfléchir à un « bonus » pour l’usager à passer par une structure collective prestataire.
Préconisation 75: Pour formaliser et étendre les exigences de qualité aux conditions de travail: examiner le cadre de la loi du 2 janvier 2002 rénovant l’action sociale et médico-sociale qui soumet les établissements et services à une législation spécifique en matière d’évaluation et d’amélioration continue des activités et de la qualité des prestations et expertiser la possibilité d’élargir le champ du décret n° 2007-975 du 15 mai 2007 fixant le contenu du cahier des charges pour l’évaluation des activités et de la qualité des prestations des établissements et des services sociaux et médico-sociaux et qui en définit les modalités.
Préconisation 76 :Étudier l’introduction d’un temps d’équivalence temps complet autour de 24h dans l’aide à domicile.

Préconisation 77 : Inciter à organiser les journées de travail avec des temps d’intervention plus longs et des tâches plus diversifiées. Les modes de financements devraient intégrer ces enjeux de qualité des emplois.
Préconisation 78 : Développer les passerelles professionnelles facilitant les entrées et sorties du secteur.
Préconisation 79 : Mettre en place un service public de la petite enfance en charge d’un droit opposable à la garde
Préconisation 80 : Assurer un meilleur suivi des indicateurs liés au mode de garde compte tenu du manque estimé d’entre 300000 et 400 000 places d’accueil, notamment en isolant les places à temps partiel
Préconisation 81 : Aligner le barème des aides pour la garde chez une assistante maternelle sur celui des établissements d’accueil du jeune enfant.
Préconisation 82  : Réfléchir à l’organisation des modes d’accueil collectif pour les enfants de moins de 4 ans sous la forme d’un continuum de structure d’accueil, intégrant l’école préélémentaire et tenant compte de taux d’encadrement différenciés selon l’âge des enfants; le passage entre les différentes structures devant être assez souple pour garantir un mode de garde quelle que soit la date de naissance des enfants et la période de l’année. Le service public de la petite enfance pourrait gérer ce fonctionnement en continuum.
Préconisation 83 : Créer des places d’accueil en structures collectives permettant l’effectivité du continuum d’accueil des enfants de moins de 4 ans. Ce continuum doit être un levier pour créer des places d’accueil en structures collectives en optimisant le taux d’encadrement et la qualité d’accueil.
Préconisation 84 :  Revaloriser (compétences mises en œuvre, niveau de salaire, amplitude horaire, conditions de travail) les métiers de la petite enfance, notamment les assistantes maternelles, via la mise en place d’un service public de la petite enfance.
Préconisation 85 :  Eviter les situations de sous-activité subie des assistantes maternelles, notamment en développant et en améliorant les outils locaux d’adéquation entre offre et demande.
Préconisation 86 : Favoriser les passerelles entre assistantes maternelles et les métiers au sein des structures collectives
Préconisation 87 : Compléter les informations données aux parents concernant le CLCA, des conséquences en termes d’acquisition de droits sociaux et de carrière, en distinguant les effets à court, moyen et long terme.
Préconisation 88 : Inciter au partage du CLCA entre les parents par le temps partiel. Il s’agi
t
de réfléchir aux modalités d’un CLCA bonifié en cas de réduction d’activité professionnelle choisie simultanément par les deux parents.

Préconisation 89 : Proposer un accompagnement à visée professionnelle pour les bénéficiaires du CLCA à taux plein au cours de la 3e année du CLCA. Cet accompagnement doit s’effectuer à la fois pour les femmes ayant pris le CLCA hors congé parental et à la demande de la salariée en cas de congé parental. Faciliter des modes de garde ponctuels dans le cadre de l’accompagnement des femmes en CLCA.
Préconisation 89 : Assouplir les critères d’éligibilité au congé parental d’éducation.
Préconisation 90 : Maintenir le RSA aux jeunes femmes victimes de violences au sein du couple en cas de séparation.
Préconisation 91 : Réformer le RSA activité sous l’angle de l’emploi des femmes:

- en favorisant la bi-activité dans le barème du RSA par exemple par un mécanisme d’abattement plus favorable pour les couples biactifs et /ou par la majoration du montant d’intéressement par un montant forfaitaire en cas de bi-activité;
-ou de manière plus radicale en individualisant le RSA activité.
Préconisation 92 : Développer des études sur l’impact du RSA dans les stratégies des employeurs (privé et collectivités territoriales) en termes de modération salariale et de maintien dans le temps partiel.
Préconisation 93 : Développer une politique d’aide à la garde des enfants en direction des parents bénéficiaires du RSA:

- en développant l’offre via la réservation de places en EAJE;
- en améliorant la solvabilisation des familles les plus modestes;
- en favorisant les pratiques d’avance de frais pour l’accueil chez une assistante
maternelle. Cette politique doit s’adresser autant aux femmes isolées qu’à celles en couple.
Préconisation 94 : Permettre aux femmes inactives en couple, bénéficiaire du RSA activité seul d’accéder à un accompagnement professionnel.
Préconisation 95 : Faire des études sur les parcours d’accompagnement (processus d’orientation, acteurs et outils mobilisés, etc.) selon le sexe et la configuration familiale. Questionner la pertinence de la distinction entre parcours social et professionnel et privilégier un accompagnement global.
Préconisation 96 : Lever les freins à l’emploi des femmes par la politique fiscale,
notamment en étudiant l’hypothèse de l’individualisation de l’impôt sur le revenu et à minima en plafonnant le quotient conjugal.

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ICI LE DÉBAT

 

"Voilà une proposition qui risque d'animer le débat sur la fiscalité lancé par Jean-Marc Ayrault. Dans un rapport remis à la ministre des Droits des femmes, Najat Vallaud-Belkacem, l'économiste Séverine Lemière suggère d'étudier l'hypothèse d'une individualisation de l'impôt sur le revenu des couples mariés et pacsés.


Pour rappel, ces couples sont soumis à une imposition commune. Leur impôt est calculé selon le système du quotient conjugal : c’est la moyenne des revenus des conjoints qui détermine leur niveau d’imposition.


Or, ce mécanisme constitue un frein à l'emploi des femmes, car il avantage tout particulièrement les couples mono-actifs, dans lequel la personne sans emploi est souvent la femme, déplore le rapport. Les revenus des deux conjoints étant très inégaux, le quotient conjugal leur évite en effet de se retrouver dans une tranche d'imposition trop élevée.


L'auteur suggère donc de plafonner, voire de supprimer le quotient conjugal. "On ne peut pas garder le système uniquement parce qu'il protège les femmes en couple sans activité professionnelle avec enfants de milieux modestes. (…) Différentes études montrent que l'individualisation de l'impôt aura des effets positifs, pour les femmes et pour l'égalité", explique-t-elle.


De telles mesures rapporteraient gros à l'Etat. Le gain lié à une disparition du quotient conjugal est évalué à 3,7 milliards d'euros. Un plafonnement de cet avantage à 3.000 euros engendrerait, de son côté, 1,3 milliard d'euros de recettes supplémentaires, selon Séverine Lemière, qui s'appuie sur plusieurs études sur le sujet.


Mais cela signifie aussi que l'impact sur les finances des couples mariés ou pacsés serait très important. Selon des estimations d'Henri Sterdyniak, économiste à l'OFCE, relayées par ce rapport, une suppression du quotient conjugal alourdirait de 100 euros par mois l'impôt d'un couple bi-actif, et de 257 euros par mois celle d'un couple mono-actif. Pas sûr, dans ce contexte, que l'exécutif retienne ces propositions…"


Capital.fr

 

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Le rapport de l’économiste Séverine Lemière remis à Najat Vallaud-Belkacem montre comment la fiscalité française dissuade le travail féminin. Il plaide pour une individualisation de l’impôt sur le revenu.

 

 

« Le marché du travail est aujourd’hui marqué par les inégalités entre femmes et hommes et les politiques publiques actuelles ne les corrigent pas. » Pis, « nombreuses sont les politiques publiques venant reproduire voire alimenter [les] freins »

 

à l’accès des femmes à des emplois de qualité. Le rapport sur l’emploi des femmes, commandé par la ministre des Droits des femmes, Najat Vallaud-Belkacem, à l’économiste Séverine Lemière, jette un pavé dans la mare.

Fixer des objectifs « chiffrés et sexués »

636551_0203183567029_web.jpgA trop se concentrer sur les questions d’égalité professionnelle et de lutte contre les discriminations une fois dans l’emploi, la question clef de

 

« l’accès à l’emploi, notamment des femmes les plus éloignées du marché du travail, semble avoir été oublié », estime-t-il. «  Il ne faudrait pas que les femmes diplômées et bien insérées sur le marché du travail cachent les femmes moins qualifiées, reléguées dans des emplois de mauvaise qualité, contraintes au sous-emploi ou à l’inactivité », insiste-t-il, concluant à « l’urgence de corriger l’apparente neutralité des politiques publiques ».


Premières accusées, les politiques de l’emploi sont appelées à passer à la vitesse supérieure en fixant des objectifs « chiffrés et sexués » dans les contrats aidés, en revalorisant les métiers à prédominance féminine et en y développant les contrats aidés marchands et l’apprentissage, en instaurant des modes de garde pour les parents au chômage ou encore en fixant  

 

« un objectif de parité dans l’obligation d’emploi des personnes handicapées ».

Réformer le quotient conjugal

Mais les propositions les plus détonantes sont celles conduisant à une vaste refonte de l’impôt sur le revenu et, par extension, des aides aux travailleurs pauvres (RSA, PPE). S’appuyant sur les conclusions du rapport, Najat Vallaud-Belkacem plaide notamment pour une révision de l’un des fondements de la fiscalité des ménages : la conjugalisation de l’impôt. Actuellement, la somme des revenus du couple est divisée par deux, puis le barème s’applique à chacune des moitiés. Ce quotient permet de réduire fortement l’impôt des couples dont l’un des membres – le plus souvent l’épouse – ne travaille pas. Son effet est en outre d’autant plus fort que la rémunération principale est élevée, car il n’est pas plafonné.


En réduisant l’imposition du couple, le quotient conjugal augmente le taux marginal d’imposition du conjoint inactif. L’OCDE souligne que, en France, le poids des impôts est d’environ 5 points supérieur pour le deuxième apporteur de ressources d’un ménage que pour un célibataire (mesuré en comparant le salaire brut avec le net après impôt). L’écart atteint 10 points pour les femmes qui ont deux enfants.


L’une des pistes, explosive, consisterait à moduler le quotient pour favoriser les couples biactifs ou au contraire pour réduire les avantages des couples monoactifs, à défaut d’une réelle « individualisation » de l’impôt. Autre possibilité : plafonner l’avantage du quotient conjugal, comme pour le quotient familial. Il va sans dire que le terrain est glissant pour le gouvernement.

 

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L' INTERVIEW:

Najat Vallaud-Belkacem : «La remise à plat de la fiscalité doit favoriser l’emploi des femmes»

Le rapport Lemière souligne que le taux d’emploi des femmes reste inférieur de 9 points à celui des hommes. Comment y remédier ?

L’égalité professionnelle a beaucoup été abordée sous l’angle de la lutte contre les discriminations dans l’emploi, au risque d’oublier la question, cruciale, de l’accès à l’emploi toujours bien moindre pour les femmes que pour les hommes. C’est une question de justice mais aussi un enjeu économique majeur. En résorbant cet écart, on peut gagner 0,5 point de croissance par an pendant 10 ans. C’est la conclusion de l’OCDE. Mon objectif est d’y parvenir d’ici à 10 ans. L’année 2014 doit être un déclic pour cela.

Quels moyens d’action préconisez-vous ?

De nombreuses réformes sont déjà lancées en ce sens : développement des places en crèches, refonte du congé parental, lutte contre les temps partiels trop réduits... Nous allons par ailleurs faire de l’année 2014, l’année de la mixité des métiers. Une plateforme d’action associera tous les acteurs économiques sur ce chantier.

Parmi les leviers à mobiliser, il faut revaloriser les emplois les plus féminisés dans le cadre des classifications de branches. Ces classifications sont anciennes, avec une approche très sexuée désormais obsolète. Il faut donc les réviser. Plus en amont, la création d’un grand service public de l’orientation a notamment pour ambition de se fixer des objectifs de mixité dans les études supérieures.


Les employeurs publics ne montrent pas toujours l’exemple. Le gouvernement pourrait par exemple revaloriser le salaire des institutrices ou des infirmières...

C’est vrai, la mixité des métiers est aussi une responsabilité pour les métiers publics. Un gros travail est engagé avec les ministères concernés pour développer des plans d’action mixité, dans les métiers de la petite enfance, du grand âge, la fonction publique hospitalière, mais aussi, en sens inverse, les métiers de l’équipement... Nous présenterons ces plans pour la mixité à l’occasion du second comité interministériel des droits des femmes au mois de janvier.

L’Etat doit aussi peser en tant que donneur d’ordre. Dans le cadre des plans d’investissement d’avenir, nous contractualiserons avec les entreprises qui en seront bénéficiaires pour qu’elles se fixent des objectifs de mixité.


Comment mieux intégrer cet objectif de mixité professionnelle dans les politiques de l’emploi ?

Nous avons veillé aux objectifs sexués pour les emplois d’avenir et irons dans ce sens pour les autres contrats aidés. Nous devons aussi faciliter la reprise de carrière pour les femmes après les interruptions liées à l’arrivée d’un enfant. Aujourd’hui, une femme qui veut reprendre un emploi, se réorienter ou créer son entreprise rencontre beaucoup de difficultés. Il y a pourtant une forte demande. C’est l’un des enjeux du compte personnel de formation et de la négociation en cours sur la formation professionnelle et c’est un enjeu de la réforme de l’apprentissage que nous préparons.


Le rapport préconise de développer les actions de groupe pour lutter contre les discriminations. Y êtes-vous favorable ?

Les actions collectives sont une piste à creuser. Il est très difficile pour une femme seule de monter au créneau pour dénoncer des pratiques discriminatoires, avec le risque d’être ensuite « blacklistée ». Mais il faut prendre soin de respecter certaines spécificités françaises comme la place de la juridiction prud’hommale ou le monopole des syndicats pour représenter les salariés.

Avec Michel Sapin et Christiane Taubira, nous avons commandé un rapport sur ce sujet à Laurence Pecaut Rivolier, magistrate à la Cour de cassation. Il sera rendu mardi et des mesures pourront être introduites dans le projet de loi sur l’égalité femmes-hommes, après concertation avec les partenaires sociaux.


L’une des préconisations porte aussi sur la fiscalité, jugée dissuasive pour l’emploi des femmes...

C’est une dimension essentielle en effet et un enjeu à part entière de la remise à plat de la fiscalité. L’emploi des femmes est encore vécu comme un travail et un salaire d’appoint, et le système fiscal renforce cet état de fait car il repose sur le principe de la conjugalisation. Il est donc très coûteux de travailler pour le deuxième apporteur de ressources du ménage qui est souvent la femme. Seuls trois pays dans l’OCDE pratiquent la familialisation obligatoire de l’impôt sur le revenu : la France, le Portugal et le Luxembourg... L’individualisation de l’impôt favorise, à l’inverse, l’emploi des femmes.

Cela revient-il à augmenter les impôts pour les couples mono-actifs ?

La pression fiscale doit rester stable ce qui n’exclut pas des incitations positives à la bi-activité. Il faut avoir à l’esprit les gains considérables en termes d’activité économique et de cotisations sociales d’un taux d’emploi des femmes plus élevé. Une telle réflexion se justifie donc au plan macroéconomique. Mais aussi au niveau des individus : aujourd’hui près de 50% des couples finissent par se séparer. Ces séparations sont le révélateur des vulnérabilités induites pour les femmes et pour les hommes par une répartition trop sexuée des rôles. Les femmes en particulier se retrouvent précarisées car elles ont moins investi le champ du travail. Tout ce qui peut donc favoriser la bi-activité au sein des couples évite aux individus de tomber dans la précarité une fois le couple défait.


Faut-il aussi réformer les aides aux travailleurs pauvres ?

Du fait de sa forte dimension familiale, le barème du RSA peut avoir un effet désincitatif à la reprise d’emploi pour les conjoints, généralement des femmes. Une réflexion a été engagée par le député Christophe Sirugue pour un rapprochement avec la prime pour l’emploi. Dans le cadre de ce rapprochement, les propositions qui sont sur la table vont vers davantage d’individualisation.

 

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Réformer le quotient conjugal : une piste sensible soumise à l'exécutif

« Le marché du travail est aujourd'hui marqué par les inégalités entre femmes et hommes et les politiques publiques actuelles ne les corrigent pas. » Pis, « nombreuses sont les politiques publiques venant reproduire voire alimenter [les] freins »à l'accès des femmes à des emplois de qualité. Le rapport sur l'emploi des femmes, commandé par la ministre des Droits des femmes, Najat Vallaud-Belkacem, à l'économiste Séverine Lemière, jette un pavé dans la mare. A trop se concentrer sur les questions d'égalité professionnelle et de lutte contre les discriminations une fois dans l'emploi, la question clef de « l'accès à l'emploi, notamment des femmes les plus éloignées du marché du travail, semble avoir été oublié », estime-t-il. « Il ne faudrait pas que les femmes diplômées et bien insérées sur le marché du travail cachent les femmes moins qualifiées, reléguées dans des emplois de mauvaise qualité, contraintes au sous-emploi ou à l'inactivité », insiste-t-il, concluant à « l'urgence de corriger l'apparente neutralité des politiques publiques ».


Premières accusées, les politiques de l'emploi sont appelées à passer à la vitesse supérieure en fixant des objectifs « chiffrés et sexués » dans les contrats aidés, en revalorisant les métiers à prédominance féminine et en y développant les contrats aidés marchands et l'apprentissage, en instaurant des modes de garde pour les parents au chômage ou encore en fixant « un objectif de parité dans l'obligation d'emploi des personnes handicapées ».

Favoriser les couples biactifs

images.jpgMais les propositions les plus détonantes sont celles conduisant à une vaste refonte de l'impôt sur le revenu et, par extension, des aides aux travailleurs pauvres (RSA, PPE). S'appuyant sur les conclusions du rapport, Najat Vallaud-Belkacem plaide notamment pour une révision de l'un des fondements de la fiscalité des ménages : la conjugalisation de l'impôt. Actuellement, la somme des revenus du couple est divisée par deux, puis le barème s'applique à chacune des moitiés. Ce quotient permet de réduire fortement l'impôt des couples dont l'un des membres - le plus souvent l'épouse - ne travaille pas. Son effet est en outre d'autant plus fort que la rémunération principale est élevée, car il n'est pas plafonné.


BZ5esTDIAAAc_UP.jpgEn réduisant l'imposition du couple, le quotient conjugal augmente le taux marginal d'imposition du conjoint inactif. L'OCDE souligne que, en France, le poids des impôts est d'environ 5 points supérieur pour le deuxième apporteur de ressources d'un ménage que pour un célibataire (mesuré en comparant le salaire brut avec le net après impôt). L'écart atteint 10 points pour les femmes qui ont deux enfants.


L'une des pistes, explosive, consisterait à moduler le quotient pour favoriser les couples biactifs ou à l'inverse pour réduire les avantages des couples monoactifs, à défaut d'une réelle « individualisation » de l'impôt. Autre possibilité : plafonner l'avantage du quotient conjugal, comme pour le quotient familial. Il va sans dire que le terrain est glissant pour le gouvernement.

 

Par Elsa Conesa et Derek Perrotte

Les propositions détonantes du rapport sur l’emploi des femmes

Source:

 

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Jacques Garello, un essai sur la "platitude"

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La mode est à la platitude : le système fiscal doit être remis à plat, tout comme les retraites des fonctionnaires, ou encore la malheureuse écotaxe. C’est évidemment le propre d’un gouvernement lui-même à plat, écrasé par une population à la bourse de plus en plus plate.

 

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Ces constats pourraient passer à vos yeux pour d’aimables platitudes, puisque vous les trouvez étalés chaque jour dans tous les journaux, sur tous les écrans. Pourtant, je lis cette plate actualité comme le signe avant-coureur d’un sursaut, comme les premiers soubresauts d’un mouvement qui mènera notre pays au sommet. C’est bien connu : il faut toucher le fond de la piscine et pousser dur pour remonter à la surface.


Mon optimisme vient d’une observation troublante : dans beaucoup de pays les grandes réformes libérales qui ont sauvé l’économie et les peuples ont été amorcées, et parfois même menées à leur terme, par des gouvernants de gauche. Donc, pourquoi Jean Marc Ayrault ne serait-il pas un nouveau Guy Mollet, incarnant une gauche pas tout à fait stupide par opposition à une droite qui à ses dires était à l’époque « la plus bête du monde » (fort heureusement les choses ont bien changé depuis lors, n’est-ce pas ?). 

 

Donc, j’ai bien compris que « mettre la fiscalité française à plat », cela signifiait en venir enfin à la seule réforme salvatrice, celle de l’impôt à taux unique, encore appelé « flat tax », l’impôt plat. Et voilà une platitude qui me plaît beaucoup.

 


  Par prof Kuing Yamang: La réforme fiscale de Ayrault tombe à l'eau et le gouvernement semble enfin avoir réalisé que les hausses d'impôts n'augmentent plus les recettes fiscales.
Tout ce qu'on peut espérer du gouvernement c'est qu'enfin il ne fasse plus rien.
Nicolas Doze.

 

 


Le principe de la flat tax se ramène à ceci : le même taux pour tous, le même taux pour tout, le même taux pour toujours.


Le même taux pour tous : cela signifie que riches et pauvres, fonctionnaires et civils, urbains et ruraux, mariés ou célibataires, avec ou sans enfants, sont taxés proportionnellement à leurs ressources. C’est donc la suppression de la progressivité, cette machine injuste, qui pénalise le travail, l’épargne et l’entreprise et démolit les emplois, les investissements. J’ai immédiatement pensé que l’alignement de l’impôt sur le revenu sur la CSG était une bonne chose : la CSG est payée par tous les Français, et au même taux, finies les tranches à 75%, 51% ou 0%. A bas la progressivité et vive la proportionnalité !


BbS9B0SIgAA8b9F.jpgLe même taux pour tout : l’opacité du système fiscal masque des privilèges ou au contraire des pénalités arbitraires. Est-il besoin de taux de TVA aussi nombreux, est-il besoin d’autant de niches fiscales obtenues par la pression politique des groupes corporatifs ou syndicaux ? Si, comme on l’envisage, l’impôt est retenu à la source, les entreprises (transformées en collecteurs du Trésor comme de l’URSSAF) ne seront pas en mesure de connaître toutes les exemptions, surtaxations, allocations, auxquelles leurs salariés-contribuables ont droit. Ainsi devrait-on avoir un taux unique pour tous les impôts, c’est le cas de nombreux pays où TVA, Impôt sur le revenu, impôt sur les entreprises sont à 16%, ou 18% (peu importe, c’est toujours le même coefficient qui est appliqué).


Le même taux pour toujours : plus que son poids c’est peut être son instabilité qui rend aujourd’hui l’impôt insupportable et dommageable. Bercy et le Parlement vont aujourd’hui jusqu’à la rétroactivité de la loi fiscale, ou aux plus values potentielles. De la sorte, nul n’ose se lancer dans un plan de quelque importance et de quelque durée ; comment foncer dans le brouillard fiscal ? Comment gérer le patrimoine familial ? Jean Marc Ayrault a fait savoir qu’il n’y aurait plus ni « collectif budgétaire » ni nouvelles taxes au moins sur cinq ans (l’a-t-il dit réellement, et avec l’accord de Monsieur Moscovici ?) 

 


  Avec un impôt progressif, tout le monde ne participe pas de la même façon au fonctionnement de la société, certains ne payant pas d'impôts quand d'autres en payent beaucoup et ce pour les mêmes "services".
Avec un impôt proportionnel, celui qui gagne 1000 paye de toute façon plus que celui qui gagne 500 et la proportionnalité est juste, contrairement à la progressivité. L'impôt le moins injuste étant la flat tax.
Mais le gouvernement envisage de saigner un peu plus les classes moyennes en rendant la CSG progressive.

 

 


Voici donc un de mes vieux rêves réalisé : nous sommes au moment solennel de la pose de la première pierre d’un édifice à l’architecture dépouillée, aux lignes élancées vers la croissance et la confiance retrouvées. Et la gauche de faire les grandes réformes libérales. On va d’ailleurs mettre parallèlement en chantier une réforme systémique des retraites, comme celle que je préconise depuis des années.


Bbn74veIUAEzbxl.jpgBien sûr, il y a autour de moi quelques libéraux sectaires qui n’y croient pas. On me dit que l’union de la CSG et de l’IR n’est pas pour rendre l’IR moins progressif, mais la CSG plus progressive. On me dit que la suppression des niches n’est pas de mise, et que la retenue à la source sera seulement un moyen de rendre le paiement de l’impôt moins dolore ; la facture du Trésor se noiera dans le dédale des feuilles de paye qui masquent aujourd’hui ce qui est réellement prélevé sur le salaire complet. On me dit enfin que le droit budgétaire ne peut priver le Parlement d’avoir des lois rectificatives, de sorte que la promesse de stabilité est purement verbale. On me dit enfin que la gauche, comme la droite, n’est pas libérale, parce que la France est entre les mains d’une élite omnisciente et omnipotente faite d’oligarques politiciens et syndicalistes amoureux de l’étatisme et du collectivisme.


Je le reconnais : je suis peut-être allé trop vite en besogne, j’ai rêvé debout. Réflexion faite, je ne mettrai donc pas un sou sur la réforme libérale des socialistes. Je crois plus sage de hâter l’heure des vraies réformes libérales en alertant l’opinion publique sur les bienfaits de la libération fiscale. Alors seulement, dûment éclairés par le peuple, les socialistes ou les autres seront crédibles en annonçant la mise à plat de quoi que ce soit. Donc, pardonnez moi de vous avoir infligé mon rêve, vous qui vivez un cauchemar de plus en plus sombre, et acceptez mes excuses…les plus plates.

 


Source: Libres.org , Aleps parJacques Garello


Platitudes


Citations: Anders Chydenius

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Anders Chydenius

 

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« Un état libre, la propriété privée et la liberté individuelle. Les habitants pourraient choisir la profession de leur choix, la liberté du commerce serait totale, il n'y aurait pas de privilèges, de régulations ou de taxes. La bureaucratie n'existerait pas et le seul fonctionnaire serait un juge qui vérifieraient que les droits de personne ne sont enfreints. »

 


« Tout individu trouve l'endroit et le secteur où il peut le mieux contribuer à la richesse nationale, du moins tant que les règlements ne l'étouffent pas. »

 


Anders Chydenius (Sotkamo, le 26 février 1729 - 1 février 1803) a été l'un des principaux contributeur au libéralisme classique en Scandinavie.

 

Voir Wikibéral

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Anders Chydenius taloustieteen edelläkävijänä

 

Ludwig von Mises -Instituutti

Ludwig von Mises -Instituutti Tu Ne Cede Malis

Vastustajat eivät minua lainkaan huolestuta. Totuus, jota olen etsinyt, on niin mieleinen, että tyydyn siihen, että olen saanut sanoa sen kansalaisilleni; se on liikkumaton, eikä pelkää, vaikka laineet vyöryttävät sappeansa sen päälle. Se kestää, vaikka omanvoitonpyynti hautaa sen pohjamutaan, jolla raivoavat aallot sen peittävät, mutta pysyy kuitenkin kaiken tämän keskellä vuorenlujana ja järkähtämättömänä. -- Anders Chydenius

François-René Rideau (FARÉ) :Défense du droit de porter des armes

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Défense du droit de porter des armes

 

 

2002

 

 

Nombreux sont ceux, même parmi les libéraux, qui restent insensibles à l'argumentation selon laquelle le droit de porter des armes relève de la liberté individuelle.

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Pour les libéraux qui se rapportent aux principes du droit naturel, le droit de porter des armes relève du droit naturel à l'auto-défense. L'auto-défense est pour eux le premier de tous les droits individuels, celui garant de tous les autres – car un droit non défendu ne vaut rien. Nulle autorité ne pouvant revêtir un pouvoir qui ne lui a pas été délégué, et nul ne pouvant déléguer un pouvoir qu'il n'a pas, il est inconcevable que des agents de l'État (policiers, militaires) aient le droit de porter les armes pour défendre les citoyens si ce droit n'appartient pas déjà aux citoyens, qui peuvent librement choisir de le déléguer ou d'en faire usage eux-mêmes.

Mais soit qu'ils rejettent cet argument (souvent sans discussion), soit qu'ils le considèrent comme secondaire (aussi sans discussion), les adversaire du droit de porter des armes prétendent n'être sensibles qu'à des arguments utilitaristes ou conservateurs. Aussi est-ce de ce point de vue que je vais aborder la question.

 

 

 

L'effet dissuasif

Les prohibitionnistes pointent constamment vers le danger que représente le fait que des hommes soient armés. Mais la question n'est pas de savoir s'il doit y avoir des hommes armés; elle est de savoir si les seuls hommes armés seront les policiers et les criminels, ou si les citoyens honnêtes aussi le seront.

Les criminels seront toujours armés et aucune loi ne les désarmera. La loi peut les forcer à cacher leurs armes, mais ils sauront toujours le moment venu être plus armés que leurs victimes. Les lois prohibant le port d'armes ne sont pas autre chose que des lois qui désarment des victimes potentielles. Il est donc absurde de prétendre que le port d'arme libre conférerait un avantage aux criminels.

Les armes sont en fait le plus grand égalisateur entre les hommes. Entre la bande de grosses brutes épaisses habituées aux bagarres de rue et leur victime potentielle, gringalet tranquille ou faible femme, un pistolet chargé est l'assurance que les relations resteront courtoises; quoique, s'il s'agit d'une bande contre une seule femme, une mitraillette Uzi serait plus adaptée. J'ai déjà été agressé, été témoin d'agressions, de rackets, d'intimidations, etc., et je peux attester qu'aucun de ces incidents n'aurait eu lieu si les victimes et témoins honnêtes avaient été aussi armés que les agresseurs.

Le maniement des armes requiert une formation, dit-on. Certes, mais celle-ci est minime, bien plus simple qu'un permis de conduire. En quelques heures d'entraînement, la faible femme sera à égalité avec ses agresseurs potentiels quant à sa capacité de tirer à bout portant. Par comparaison, avec la prohibition du port d'arme, même avec quelques milliers d'heures de cours d'arts martiaux, elle ne pourra jamais espérer être à la hauteur pour se défendre contre un voyou musclé et encore moins contre deux ou toute une bande. Elle le sera encore moins si ces voyous sont armés d'un cutter ou canif ou d'autres armes blanches impossibles à prohiber, voire d'une vraie arme – puisqu'ils ne respectent pas la loi.

Les armes sont le plus grand égaliseur entre les baraqués et les gringalets! Le géant de deux mètres spécialiste en arts martiaux n'osera pas s'en prendre à la plus minuscule petite vieille s'il soupçonne qu'elle ou un témoin puisse être armé (incertitude donc qui, autant que l'esthétique, suppose aussi le droit de cacher une arme que l'on porte). Ainsi, la familiarité de tout une nation avec les armes assure qu'au sein de cette nation, les relations entre individus même désarmés resteront courtoises.

Il est impossible de demander à des personnes âgées de se défendre elles-même, dit-on. Mais, avec la liberté de porter les armes, ces personnes âgées auraient appris depuis longtemps à se défendre; elles vivraient à côté de voisins armés, et se feraient accompagner de personnes armées pour tout déplacement dangereux en dehors des sentiers battus; à défaut de voisins, amis ou parents, elles loueraient des gardes. Au contraire des prétentions alarmistes des prohibitionnistes, en rendant toute délinquance dangereuse, la liberté de porter les armes aurait des retombées positives pour la sécurité même des personnes incapables de se défendre elles-mêmes. Pensez-vous vraiment que l'interdiction de porter des armes empêche aucunement quiconque d'agresser un petit vieux sans défense? La peur de se faire surprendre par un témoin, un voisin, un parent, ou pire, un garde, armé, voire une victime elle-même récalcitrante et armée, en fera réfléchir plus d'un. Le risque d'être pris n'augmentera pas, mais la sanction en cas de surprise, si, et cela a un effet dissuasif certain.

 


 

Le droit de port d'arme est considéré comme une liberté fondamentale aux Etats-Unis, pour garantir que les élus et le gouvernement auront toujours à craindre les citoyens si le gouvernement devient oppressif.

Les élites gouvernementales et les élus qui cherchent à supprimer ce droit aux Etats-Unis, ou qui y sont parvenus comme Pierre Laval (Premier ministre du maréchal Pétain) en France considèrent que les citoyens sont inférieurs au "bien commun" ou à l'Etat. Ils considèrent que les élus sont supérieurs aux peuples.

Ils ont tord.

En savoir plus :

http://www.gopfrance.fr/droit_de_port...

 

Les bandes armées

Les adversaires du droit de porter les armes feront miroiter le spectre de bandes armées dominant le pays. Mais c'est là un argument non fondé, car la liberté d'organiser son auto-défense permet de lutter plus efficacement contre le crime organisé.

Tout d'abord la question à poser est celle de savoir d'où surgiraient ces bandes armées, là où elles n'existent pas déjà? Encore une fois, la prohibition ne touche que les honnêtes gens; les bandes criminelles armées ayant vocation à faire leur loi le peuvent déjà, dans tous les endroits abandonnés par la police, et il n'y a aucune raison pour que de nouvelles bandes apparaissent là où les citoyens honnêtes seraient plus difficiles à agresser. Quant aux voyous qui ne sont actuellement armés que de couteaux, qui leur suffisent à faire la loi, ils pourront bien s'armer de pistolets, mais nous avons vu plus haut que face à des victimes potentielles tout aussi armées, ils y perdent en pouvoir d'intimidation.

L'idée selon laquelle il y aurait une horde de criminels fantômes tapis dans l'ombre et qui n'attendrait que la liberté de port d'arme pour les citoyens honnêtes avant que de se manifester est tout bonnement ridicule. Même dans les quartiers difficiles où des bandes font actuellement la loi, la majorité silencieuse est composée de citoyens honnêtes, qui se terrent pour survivre sans encombre, à défaut de pouvoir se défendre. L'intérêt de tous ces citoyens honnêtes est que l'ordre public soit respecté, et s'ils avaient la liberté d'organiser leur propre défense, en s'armant soi-même mais aussi en louant les services de polices privées, alors ils ne laisseraient pas les petits malfrats régner en maîtres.

D'aucuns prendront comme exemple tel pays arriéré où règnent des bandes armées pour dénoncer la liberté de porter des armes. Mais encore une fois, ces bandes règnent sur des populations désarmées; ces populations qui restent armées sont celles qui restent libres, tandis que celles qui sont désarmées sont sous la botte d'une bande ou d'une autre. Supprimez cette liberté, le pays sera toujours aussi pauvre et aura maintenant une dictature militaire soutenue par la faction toujours armée. La violence armée et l'arriération des pays pris en exemples vient d'ailleurs le plus souvent de guerres pour ou contre des dictatures militaires, causées par une volonté d'oppression gouvernementale. L'absence d'armes dans la population est alors une des conditions de la domination du régime totalitaire passé ou présent, tandis que l'existence d'armes non-gouvernementales représente le seul espoir de liberté pour ceux qui les détiennent.

Pour voir l'effet de la liberté de port d'arme sur un pays, il faut comparer sa situation avec celle de pays de richesse similaire où les populations civiles sont désarmées, et voir dans quels pays la situation s'améliore le plus vite. À ce titre, les États-Unis et la Suisse, où règnent une relative liberté de port d'arme, sont aussi des pays relativement plus avancé que le reste du monde occidental du point de vue du respect des libertés individuelles comme de la richesse. Aussi, il est pour le moins douteux de prétendre que la liberté de port d'armes mène à la domination par des bandes armées.

Historiquement, les États modernes sont nés de la conquête et de la domination et dans ces États, de l'Antiquité au Moyen Âge et jusqu'à la fin de l'Ancien Régime, le port d'arme a toujours été la marque distinctive de l'homme libre, par opposition au membre d'une nation dominée, au serf, à l'esclave. La première mesure avant tout massacre ou répression a toujours été le désarmement des futures victimes. La reconquête du port d'arme par les bourgeois des villes franches a été la marque de leur affranchissement vis-à-vis des féodaux. La fin de l'Ancien Régime a aussi entraîné la fin du privilège du port des armes.

Mais les classes dirigeantes des États-nations contemporains veulent nous faire croire qu'on est plus libre en n'ayant pas le droit de se défendre soi-même, pour nous faire accepter volontairement notre nouvelle servitude. Les classes politiques électives ont remplacé les classes politiques héréditaires dans une domination plus subtile, mais non moins oppressive, capable un jour d'envoyer des générations entières se faire trucider au nom de la patrie dans des guerres coloniales et impérialistes, capable un autre jour de dépouiller les classes productives des trois quarts de leurs revenus (bien plus que sous l'Ancien Régime).

Les non-arguments

setka.jpgDe nombreuses autres sortes de non-arguments fleurissent. Selon certains, la liberté de porter les armes serait justifiée dans les grands espaces de l'Ouest américain, mais pas dans les zones urbaines peuplées de l'Europe ou même de l'Amérique moderne. C'est oublier un peu vite que le taux de criminalité est, et a toujours été, plus élevé dans les villes, et que dans celles-ci pas plus qu'à la campagne la police ne prétend défendre la victime au moment de son agression – dans les deux cas, la victime sera seule face à son agresseur, et ne pourra appeler la police, si elle a survécu, qu'après coup.

Un autre non-argument de circonstance consiste à dire que le port d'arme convient à la mentalité américaine, mais pas à la mentalité européenne. Outre le fait que le port d'arme était encore libre en Europe jusqu'au milieu du vingtième siècle, il ne semble pas que les immigrants européens en Amérique aient jamais eu de mal à s'adapter à la chose. Les hommes peuvent parfaitement s'adapter sans que leurs mentalités passées ne posent aucune barrière réelle au retour à la liberté. Ce non-argument relève du renversement causal entre droit et mentalité.

Certains verront aussi dans diverses statistiques une augmentation du nombre de crimes par arme à feu dans les pays où ils circulent librement, sans voir qu'elle est plus que compensée par une diminution des crimes sans arme à feu – l'assassin adapte son arme à la législation, mais sa victime meurt ni plus ni moins à coups de machette ou de couteau – et au final, ce qui compte est que le taux de criminalité est moindre là où règne la liberté. D'autres compteront les accidents dus aux armes à feu, sans les mettre en rapport ni avec les accidents de la route, ni avec les coups de couteaux et autres agressions évitées, etc., avant de tirer des conclusions.

Les statistiques montrent surtout l'effet dissuasif de la liberté de porter des armes en général et des armes cachées en particulier, et que le crime est plus fort là où les citoyens honnêtes sont entravés par une législation prohibitive et dans les quartiers où les honnêtes gens sont moins armés. Elles montrent enfin que la sévérité de la justice (la « tolérance zéro ») a fait réellement reculer le crime là où la prohibition des armes l'a fait avancer.

La charge de la preuve

C'est bien à ceux qui préconisent la prohibition, et non la liberté, le monopole, et non la concurrence, que devrait revenir la charge de la preuve. Ce sont les prohibitionnistes qui réclament des mesures coûteuses pour interdire, qui exigent de chacun le sacrifice d'une liberté qui ne nuit pas a priori à autrui. C'est à eux à tout le moins qu'il revient de justifier leur position. Notons d'ailleurs que si personnellement ils ne désirent pas porter d'arme, et déléguer leur droit à une quelconque police (voire à ne pas s'en servir du tout), et à refuser l'entrée de leur logis, de leur propriétés à quiconque en porte, nul ne leur conteste ce droit, à eux ni à quiconque partagerait leurs thèses. C'est bien eux qui veulent forcer les autres à vivre selon leurs critères, et non pas le contraire.

 

  ParFrançois-René Đặng-Vũ Bân Rideau 

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Acquisition et détention d'armes

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Droit de port d'armes

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Droit au port d'armes

De Wikiberal:

Pour la plupart des libéraux, le droit de porter des armes relève de la liberté individuelle et du droit à l'auto-défense. Il serait absurde, pour un libéral, de défendre le droit à la vie, et en même temps d'empêcher les personnes de se défendre comme elles l'entendent.

Comme dans le cas de l'interdiction de la drogue, la prohibition ne profite qu'à ceux qui ne la respectent pas (marché noir, trafics), tandis que ceux qui se conforment docilement à la loi sont les premières victimes.

L'État trouve souvent intérêt à réprimer le droit au port d'armes pour des raisons de "sécurité publique". Quand bien même l'État aurait légitimité à protéger les gens d'eux-mêmes (un paternalisme que les libertariens refusent), force est de constater sa défaillance quotidienne à protéger les citoyens des délits et crimes. L'État, qui est le plus grand acheteur (ou vendeur) d'armes, bombes, missiles, avions de chasse, etc., est mal placé d'un point de vue moral pour défendre une telle interdiction. La prohibition du port d'armes participe à la réduction des libertés, l'histoire montre qu'il s'agit là d'une des premières décisions que mettent en œuvre les dictatures (par exemple le nazisme en 1933).

Objections courantes

Affiche de l'UDC suisse contre le contrôle des armes
  • Le port d'armes n'est défendu que par quelques « fêlés de la gâchette ».

C'est un argument ad hominem classique : n'osant pas attaquer un droit légitime, on attaque ceux qui défendent ce droit. Les policiers et les soldats sont-ils des "fêlés de la gâchette" ?

  • Le port d'armes libre profite aux criminels (ou aux déséquilibrés).

Les criminels se soucient peu de la loi et pourront toujours être armés (dans tous les pays où le port d'armes est limité, il y a un marché noir des armes très actif et assez facile d'accès[1]) ; en réalité la prohibition profite avant tout aux criminels, leurs victimes étant désarmées. Aux États-Unis, la logique qui interdit le port d'armes sur un campus quand n'importe qui peut y pénétrer et tirer sur des gens désarmés (« tueries scolaires ») est criminelle. Il faut noter que dans l'esprit des révolutionnaires de 1789, établir un contrôle des armes revenait à instaurer de nouveau des privilèges :

« Il est impossible d’imaginer une aristocratie plus terrible que celle qui s’établirait dans un État, par cela seul qu’une partie des citoyens serait armée et que l’autre ne le serait pas ; que tous les raisonnements contraires sont de futiles sophismes démentis par les faits, puisque aucun pays n’est plus paisible et n’offre une meilleure police que ceux où la nation est armée. »
    — Assemblée nationale, séance du mardi 18 août 1789,, Le Moniteur universel, n° 42, p. 351

Mirabeauétait d'avis d'inscrire ce droit dans la Déclaration des Droits de l'Homme et du citoyen, il avait même proposé l'article 10 suivant (article 11 dans les Mémoires de Mirabeau) :

« Tout citoyen a le droit d’avoir chez lui des armes et de s’en servir, soit pour la défense commune, soit pour sa propre défense, contre toute agression illégale qui mettrait en péril la vie, les membres ou la liberté d’un ou plusieurs citoyens. »

Cependant, les membres du Comité des Cinq[2] considérèrent que « le droit déclaré dans l’article 10 non retenu était évident de sa nature, et l’un des principaux garants de la liberté politique et civile que nulle autre institution ne peut le suppléer »[3]

  • Le port d'armes libre augmente la criminalité.

On constate que la légitime défense a un effet dissuasif, les pays (États-Unis,Suisse…) où règne une relative liberté de port d'armes, sont aussi des pays plus avancés que le reste du monde du point de vue du respect des libertés individuelles et n'ont pas une criminalité supérieure, au contraire. D'après Pierre Lemieux, les taux de crimes violents sont 81% plus élevés dans les États restreignant plus sévèrement le port d’armes[4].

Il est en fait très difficile d'établir une corrélation entre la quantité d'armes à feu en circulation et le taux d'homicide. Des pays où les armes à feu sont interdites ont des taux d'homicide bien supérieurs à celui des États-Unis. En Suisse, le port d'armes est resté libre de 1848à 1998, et la première fusillade de masse n'est survenue qu'en 2001 (14 morts le 28/09/2001 au parlement de Lucerne) deux ans après la prohibition du port d'armes passée au niveau fédéral en 1999. On estime qu'il y a encore dans ce pays de 4 à 6 millions d'armes à feu pour une population de 8 millions d'habitants.

  • Puisque la fonction d'une arme à feu est de tuer, elle devrait être interdite.

Cette conception souvent avancée est erronée. Une arme à feu peut également avoir comme fonction de menacer un agresseur dans le but de se défendre (ou seulement de le blesser pour le mettre hors d'état de nuire). Un usage passif, à but défensif, de l'arme à feu est parfaitement légitime, n'enfreint les droits de personne et permet au contraire de protéger ceux de son propriétaire. Tuer n'est en réalité qu'une des fonctions possibles d'une arme à feu au même titre que pour les voitures par exemple (on peut se servir d'une voiture pour écraser quelqu'un, mais les voitures ne sont pas prohibées pour autant). Si les armes à feu devraient être interdites, on ne voit pas pourquoi cette interdiction ne concernerait pas également les policiers, les gendarmes et les militaires.

  • Le port d'armes entraîne de la part de l'État une surveillance accrue des citoyens, car la population devient alors une menace bien plus importante pour la sûreté de l'État en cas de troubles ; ainsi si le libre port d'armes augmente la liberté individuelle, il entraîne la réduction d'autres libertés.

Ce point de vue est infirmé par les divers classements mondiaux (dont Reporters Sans Frontières) des pays du point de vue du respect des libertés individuelles ou du point de vue de l'indice de démocratie de The Economist Group. Le port d'armes s'intègre de façon cohérente dans l'ensemble des libertés individuelles ; dès lors qu'il est autorisé, il serait incohérent de voir les libertés restreintes sur d'autres plans d'importance égale.

Prédictions 2014: Sur un air de Saxo vous allez Banquer !!

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Un article un peu dur mais réaliste. Qui pense encore réellement aux bobards sur la reprise économique?

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RT: "Actuellement, il n'y a pas d'amélioration économique. Au lieu de cela , [ l'économie ] s'enfonce rapidement. Ce qui se passe est que l'Union européenne et la Banque centrale européenne nous disent que les choses s'améliorent », indique l'économiste britannique Chris Clarke à RT.


" Ce que vous voyez en ce moment est que les dirigeants financiers, l'Union européenne, la Commission, les gouvernements , chacun d'eux nous disent comment ils ont résolu les problèmes, alors qu'en réalité ils n'ont strictement rien fait ces dernières années pour résoudre les problèmes. Par conséquent, cela ne devrait donc pas être une surprise pour ceux qui en subiront les conséquences " , a insisté Clarke.

L'Europe est confrontée à sa pire crise humanitaire depuis six décennies , selon un rapport de la Fédération internationale de la Croix-Rouge. Selon leurs statistiques, 120 millions d'Européens risquent de tomber dans la pauvreté . " Je suis d'accord avec la Croix-Rouge que nous sommes confrontés à une catastrophe en Europe et je pense que cette catastrophe aura lieu bientôt. Cela sera absolument identique en termes de niveaux de souffrance et de douleur que nous avons vu pendant les deux guerres mondiales " affirme Clarke.

Selon l'économiste , la réponse à une telle situation ne peut pas être d'imprimer plus d'argent et d'essayer de convaincre tout le monde que tout ira bien, quand ce n'est pas le cas. Il insiste sur le fait que même les économies stables comme l'Allemagne , ne pourront sauver la situation. Il souligne que le bien-être financier de Berlin dépend fortement des exportations vers le reste de l'Europe, qui sont en train de s'épuiser en raison de l'absence de demande , tandis que les Allemands ne veulent pas continuer à payer pour que le reste des Européens puissent vivre au-dessus de leur possibilités.

Dans une situation dans laquelle «il y a beaucoup de gens sans travail et il y a des gens dans différents pays qui pensent continuellement payer pour soutenir d'autres pays, c'est un problème qui va clairement générer de la xénophobie », conclut-il.



Economiste : "L'économie européenne causera une catastrophe comme celle de la guerre mondiale"

Source:RTviaNadmiiizTraduction : Fawkes News

Lire aussi:

Vers une nouvelle guerre mondiale et la mort de millions de personnes

 

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Le CAC 40 qui chute de 40%, l'Allemagne en récession, une supertaxe européenne de 10%... Découvrez les prédictions chocs de Saxo Banque.

 

dce6b5a9f1745e17161ec4cff0eb6fe3_L.jpgIl y a une dizaine d'années, quand il a commencé cet exercice original, l'économiste en chef de Saxo Banque Steen Jakobsen pouvait compter les membres de son auditoire sur les doigts des mains. Mardi 17 décembre, ils étaient une centaine à se presser dans une petite salle du très huppé Cercle de l'Union interalliée à Paris. Journalistes, financiers ou encore simples épargnants écoutaient avec curiosité les "prédictions chocs" ("outrageous predictions") de l'analyste pour 2014. D'ailleurs, pour fêter l'événement, Saxo Banque s'était offert une fausse couverture en Une du Financial Times du jour, rien que ça.


e67ee7f2d973d972c3c3d0c1daefd25f_Generic.jpgLorsque le public lui demande si ses prédictions se révèlent souvent exactes ou non, Steen Jakobsen assure que ce n'est pas le plus important. D'après lui, ces prédictions servent d'abord à faire réfléchir "outside the box", en dehors de la norme et de la pensée unique. Avant d'asséner que "de nombreuses mauvaises décisions seront prises au nom des inégalités et de la déflation".


Mais si l'on y regarde de plus près, il a parfois fait mouche par le passé. En 2009, il prévoyait la chute du taux d'intérêt des Bunds (les obligations souveraines allemandesà 10 ans) à 2,25% pour l'année d'après (la baisse sera même plus importante). En 2010, il estimait possible que le cours de l'once d'or passe la barre des 1.800 dollars en 2011, ce qui fut effectivement le cas. Et en 2011, il prévoyait une chute du cours en Bourse d'Apple de 50%. Un chiffre pas loin de la réalité : -44% pour l'action de la firme de Cupertino mais entre septembre 2012 et avril 2013.

 

 


 

Ceci est une version sous-titrée française du clip américain de Papola et Roberts sur Econstories.tv intitulé « "Fear the Boom and Bust" a Hayek vs. Keynes Rap Anthem »

"John Maynard Keynes et F. A. Hayek, parmi les grands économistes du XXe siècle, ceux-là sont ramenés à la vie pour assister à une conférence sur la crise économique. Avant le début de la conférence, et à la demande de Lord Keynes, ils font une sortie de nuit en ville et chantent les causes du cycle « essor et chute » dans les économies modernes ainsi que les bonnes raisons de sen méfier."

 

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Voici ses dix prédictions chocs pour l'année 2014 :

 

1. L'Europe vote en faveur d'une taxe sur le patrimoine de 5 à 10%

La déflation menaçante et le manque de croissance va entraîner le Vieux Continent dans une spirale infernale. Pour renflouer le système, l'Union européenne décide l'entrée en vigueur d'une taxe de 5 à 10% sur l'épargne, au-delà de 100.000 euros. 25 ans après la chute de l'URSS, le soviétisme et la fin de la propriété privée seraient de retour.


Dans ce domaine, la fiction serait déjà presque dépassée par la réalité. Après la ponction des épargnants chypriotes, l'UE a décidé la semaine dernière que les épargnants participeraient aux prochains renflouements des banques avec leurs dépôts (au-delà de 100.000 euros). Et récemment, le FMI avait aussi émis l'hypothèse d'une supertaxe de 10% sur la richesse des ménages.

Le trade à jouer pour cette prédiction : acheter de l'or via un ETF comme le SPDR et vendre des actions liées à l'industrie du luxe comme Hermes, LVMH et Sotheby's.

 

2. Une alliance anti-UE en tête au Parlement européen

En mai prochain, les Européens exprimeront leur colère et leur ras-le-bol dans les urnes. Steen Jakobsen verrait bien un raz-de-marée des partis d'extrême-droite (comme le Front national) et des hommes politiques anti-UE (comme l'Independence Party britannique). En cas de rassemblement, ils deviendraient le premier groupe européen au Parlement.

Le trade à jouer pour cette prédiction : acheter des obligations souveraines allemandes et vendre celles de l'Etat espagnol en visant une différence de taux de 300 points de base.

 

3. Les grands groupes technologiques se réveilleront avec la gueule de bois

Aujourd'hui, les actions du secteur américain des technologies de l'information sont négociées près de 15% au-dessus de la valorisation du S&P américain. On est loin de la bulle internet du début des années 2000. Mais certaines valeurs sont surcotées. Saxo Banque en a cinq dans le viseur qu'elle surnomme les "fat five" : Amazon, Netflix, Twitter, Pandora Media et Yelp.

Le trade à jouer pour cette prédiction : vendre les actions de ces groupes.

 

4. Le Japon va effacer sa dette

En 2014, la reprise économique pourrait s'essouffler, ce qui ferait plonger les actifs risqués. Les investisseurs pourraient alors se ruer sur le yen et le faire remonter. La Banque du Japon (BoJ), qui tente de sortir le pays de la déflation dans laquelle il se débat depuis près de 20 ans, serait forcée de réagir. Elle pourrait procéder à un tour de passe-passe comptable et effacer la dette gouvernementale qu'elle détient (environ 15% de la dette publique). Cela provoquera-t-il le retour de l'inflation ? Mystère.

 

5. Risques de déflation aux Etats-Unis

La fragilité du marché immobilier américain est encore prégnante. Cela pourrait entraîner dans sa chute le reste de l'économie et amorcer une phase de déflation.

Le trade à jouer : acheter des bons du Trésor américain à 10 ans (les taux d'intérêt risquent de baisser et donc, inversement, leur valeur à l'achat d'augmenter).

 

6. La Fed orientera sa politique monétaire vers l'hypothécaire

Face à un marché immobilier américain moribond et le ralentissement de la croissance, la Réserve fédérale américaine poursuit sa politique monétaire accommodante, avec un QE3 (rachats de titres) poussé à 100 milliards de dollars par mois (contre 85 milliards aujourd'hui), mais orienté à 100% vers les rachats d'emprunts hypothécaires.

 

7. Le baril de pétrole de Brent passera sous la barre des 80 dollars

Le ralentissement de la demande avec une croissance mondiale moins forte que prévu pourrait se conjuguer avec le retour de l'Iran comme producteur de premier ordre.

 

8. L'Allemagne entre en récession

Le miracle allemand se révèlera être un mirage en 2014. Le pays espère une croissance de 1,7% en 2014 mais il pourrait être largement pénalisé par plusieurs éléments. Ses excédents commerciaux sont dans la ligne de mire des autorités européennes, tandis que les autres membres de la zone euro font des efforts pour rattraper leur retard de compétitivité. Par ailleurs, avec l'abandon du nucléaire, les prix de l'énergie outre-Rhin vont être de moins en moins compétitifs, en particulier face aux Etats-Unis et leur gaz de schiste. Enfin, la nouvelle grande coalition allemande va adopter un Smic, ce qui devrait augmenter le nombre de chômeurs.

 

euroburn.jpg9. Le CAC 40 s'effondre de 40%

Les investisseurs se rendent compte que les politiques monétaires ont alimenté une gigantesque bulle sur les marchés actions. Dans le même temps, la France est très mal gérée. Les prix de l'immobilier finissent par effectuer un "saut de l'ange" et plongent, ce qui plombe un peu plus la consommation et la confiance des ménages. En outre, la Chine ralentit, ce qui pèse sur le secteur du luxe français. Le CAC 40 recule de 40%.

 

10. Les monnaies des pays émergents s'écroulent

Le flux d'argent en provenance des autres régions du monde commence à se tarir. Ce qui finit par faire imploser les monnaies des pays émergents les plus fragiles de 25% en moyenne. Les pays visés par Saxo Banque sont le Brésil, l'Inde, la Turquie, l'Afrique du Sud et l'Indonésie.

 

Par 

10 prédictions pour 2014 qui font froid dans le dos

Source:

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L'imposture démocratique

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La réalité n'est pas toujours conforme à notre intuition: certaines "évidences" ne correspondent parfois à aucune réalité.

 

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Ainsi, par exemple, pendant le dernier quart du XIXème siècle, on a cherché à axiomatiser l'arithmétique (programme de Hilbert), en considérant comme évident que c'était possible. Mais le théorème de Gödel a sonné le glas de cette espérance.

De même, l'idée démocratique cherche à mettre en application le concept de "volonté générale". Or la "volonté générale" n'existe pas, tout simplement, et on le sait depuis longtemps, grâce aux :

 

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Théorèmes d'impossibilité d'Arrow, de Gibbard-Satterthwaite, théorème du Chaos majoritaire:

 


 

Annexe 1: MyMithra a demandé à des démocrates "rationalistes" ce qu'ils pensaient du théorème d'Arrow :

Quand l' "Union Rationaliste" rejette la rationalité

Annexe 2 : Pourquoi vouloir mettre en oeuvre la "volonté générale" est identique à vouloir appliquer "2+2=5".

 

images-copie-1.jpgDans le langage courant, les 3 hypothèses de non manipulabilité, d'unanimité et de non dictature sont implicites dans le concept de "volonté générale". Mais dans ce cas les choix collectifs ne sont pas transitifs: ils sont donc incohérents, c'est-à-dire que l'ensemble des choix collectifs est une proposition P contradictoire. (exemple: P = "La collectivité préfère strictement X à Y, Y à Z et Z à X"). Néanmoins, en démocratie, on considère qu'il existe au moins une proposition P satisfaisant aux 3 hypothèses et qui soit vraie. Mais comme P est contradictoire, P est donc en même temps fausse et sa négation nP est donc vraie aussi.

 

Appelons A la proposition "2+2=5".
Nous savons que pour toute proposition a, si p est vraie, alors (p ou a) est vraie.
Mais si p est une proposition vraie et fausse, alors  nP est vraie aussi.
Donc p est fausse donc (p ou a) est vraie implique: a est vraie.
Ceci est valable en particulier pour A et P.
Donc, si on cherche à appliquer un choix collectif P, son contenu étant considéré comme vrai (par hypothèse démocratique), comme il est également faux (puisqu'incohérent),
alors cela revient à considérer comme vraie n'importe quelle proposition, en particulier A: "2+2 = 5".

Ainsi, l'idée de la démocratie est bien d'appliquer le principe suivant : "2+2 = 5".

Annexe 3: Des critiques de mon interprétation du théorème d'Arrow et mes réponses:

 

Ici


 

Kenneth Arrow

De Wikiberal:

Kenneth Joseph Arrow, né le 23 août 1921à New York, est un économiste américain. Il est co-titulaire, avec John Hicks, du prix « Nobel d'économie » en 1972 pour ses travaux sur la théorie des choix collectifs et la théorie de l'équilibre général.

images-copie-2.jpgL'apport de Kenneth Arrow, à la pensée libérale et à la théorie de l'organisation, concerne essentiellement son intérêt à la notion de l'apprentissage, de connaissance et de la confiance qu'il introduit dans son article de 1974. Les firmes disposent de cette faculté de fournir à leurs membres un langage commun ou un code. Kenneth Arrow a examiné le rôle des codes propres à l'entreprise. Il a noté que l'apprentissage des canaux d'information au sein d'une entreprise et les codes de transmission de l'information ont une valeur de compétence uniquement en interne. L'apprentissage d'un code par une personne physique est un acte d'investissement personnel qui constitue également une accumulation de capital pour l'organisation.

Le partage de la valeur confiance dans une société agit comme un « lubrifiant social » qui a des effets sur la performance. Son travail permet de comprendre également l'évolution des entreprises, non pas vue comme un effet mécanique et subissant des ordres hiérarchiques mais découlant d'un processus naturel et culturel.

Kenneth Arrow appartient au courant dominant de l'école néo-classique avec une défense absolue de l'individualisme méthodologique :

"Il n'est pas vraiment nécessaire pour l'entreprise d'être l'unité fondamentale de l'organisation dans l'invention, il y a beaucoup de raisons de supposer que des talents individuels comptent beaucoup plus que l'entreprise en tant qu'organisation".

Le théorème d'Arrow

loadimg.pngDans sa thèse Choix social et valeurs individuelles (1951), Arrow généralise un résultat déjà obtenu par Condorcet en montrant qu'il est impossible de définir l'intérêt général à partir des choix individuels. On ne peut définir de façon cohérente une préférence collective en agrégeant des préférences individuelles. Les décisions d'un état (même démocratique) ne peuvent donc pas être légitimes. Ce "théorème d'impossibilité" s'énonce ainsi (en simplifiant, car il s'agit d'un théorème mathématique de théorie des ensembles qui réclame une démonstration élaborée) :

Il n'existe pas de fonction de choix social (un système de vote) qui puisse convertir des préférences individuelles en une décision agrégée cohérente, hormis dans le cas où la fonction de choix social coïncide avec les choix d'un seul individu ("dictateur"), indépendamment du reste de la population.

Plus précisément, étant données les hypothèses suivantes :

  • 1a. hypothèse de rationalité : si un individu préfère une option A à une option B, la présence d'une troisième option C ne doit pas intervertir cette préférence (en particulier, il y a transitivité : si B est préféré à C et C est préféré à A, il est impossible que A soit préféré à B) ;
  • 1b. hypothèse d'anonymat (invariance par permutation) : le choix collectif ne dépend pas de qui émet une préférence individuelle ;
  • 2. universalité : il existe toujours un choix collectif, quelles que soient les préférences de chaque individu (pas de restriction sur les préférences individuelles) ;
  • 3. unanimité (principe de Pareto, ou "non-masochisme du groupe") : lorsqu'une certaine option est préférée par tous à une certaine autre, la fonction de choix social associe cette même préférence à la société ;
  • 4. indépendance des options non-pertinentes (impossibilité de "manipulation") : le classement relatif de deux options ne doit dépendre que de leur position relative pour les individus et non du classement d'options tierces ;
  • 5. non-dictature : il n'existe aucun individu ("dictateur") pour lequel la liste de ses choix personnels coïncide avec le choix collectif, quelles que soient les préférences des autres.

le théorème d'Arrow affirme alors qu'il est impossible de satisfaire en même temps aux 5 conditions : si les 4 premières sont satisfaites, la 5ème ne l'est pas.

La conséquence de ce théorème est que la prétention de la démocratie (qu'elle soit directe ou représentative) à exprimer une "volonté générale" est une imposture : la "volonté générale" n'existe pas, et les politiciens n'obéissent qu'à leur intérêt particulier. On ne peut non plus affirmer que la démocratie soit systématiquement, et par nature, meilleure que la dictature (car il peut y avoir des "despotes éclairés" aussi bien que des "démocrates totalitaires").

Ce théorème confirme ce qu'on peut comprendre intuitivement assez facilement : si Pierre préfère A, Paul préfère B et Jean préfère C, il ne peut y avoir de "choix collectif" de Pierre, Paul et Jean. La règle de la majorité n'est qu'une règle qui ne peut définir un choix collectif légitime. Tocqueville l'expliquait déjà :

"Qu'est-ce donc une majorité prise collectivement sinon un individu qui a des opinions et le plus souvent des intérêts contraires à un autre individu qu'on nomme la minorité ? Or, si vous admettez qu'un homme revêtu de la toute-puissance peut en abuser contre ses adversaires, pourquoi n'admettez-vous pas la même chose pour une majorité ?" (De la Démocratie en Amérique)

Henri Lepage souligne le fait paradoxal que ce théorème, apparemment en faveur des thèses libérales, peut être invoqué pour justifier l'existence d'une élite qui décide au nom de l'intérêt général, puisque cet intérêt ne saurait être défini à partir de l'agrégation des intérêts individuels :

Le "paradoxe d'Arrow" a pour résultat de conforter l'idéologie libérale : il jette d'emblée une suspicion sur tout ce qui vient de l’État, puisqu'il démontre que la véritable démocratie n'existe pas et ne peut pas exister. C'est une arme contre toutes les idéologies "étatisantes". Mais il a aussi un effet exactement inverse : celui de légitimer l'existence d'une élite particulière détentrice de "l'intérêt général" ; et donc, de nous prédisposer à tomber dans le piège qui consiste à voir dans les individus qui font l'Etat (ses élus, ses ministres, ses fonctionnaires) d'abord les agents de l'intérêt général, avant de voir les hommes eux-mêmes et les règles qui conditionnent leur comportement. Malgré la défiance qu'il suggère à l'encontre de toute solution étatique, l'une des conséquences du "paradoxe d'Arrow" est de nous conduire à une acceptation trop passive des processus modernes d'extension du phénomène étatique. (Henri Lepage, Demain le capitalisme, 1978)

Voir aussi : théorème de l’électeur médian, loi d'airain de l'oligarchie.

300px-Diagram_for_part_one_of_Arrow-s_Impossibility_Theorem.pngPreuve du théorème d'Arrow

Soit I l'ensemble de la population et A l'ensemble des choix possibles A = (a,b) . J est une partie décisive pour (a,b) si pour tout élément i de J ( groupe de personne ou individu ) si i préfère a à b alors globalement a est préféré a b).

Soit J partie décisive minimal et j appartenant à J et une situation de Condorcet. z appartenant à A.

j : a préféré à z et z préféré à b.

J privé de j : b préféré à a et a préféré à z

I privé de J : z préféré à b préféré à a

Alors on a a préféré à z car J décisive mais b n'est pas préféré à a car sinon J privé de j serait décisive et J ne serait pas minimal. D’où a préféré à b et a préféré à z or la relation de préférence individuelle de l'individu i est un pré-ordre ( i.e réflexive et transitive) et b préféré à z est impossible d’où z préféré à b. Au final, on a a préféré à z et z préféré à b qui sont les préférences de j. On obtient une situation de procédure dictatoriale.

 


Question de "journalisme" Le dossier de l'oJim...

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Le journalisme est considéré comme une mission de service public. Pour autant, il n’est pas obligatoire d’avoir un diplôme pour exercer ce métier. Un certain flou entoure donc la formation de ceux qui vous informent.

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Un rapport,Les écoles de journalisme, analyse d’un malaise, pointait même en 1998, que « la profession qui devrait être la plus ouverte, la plus transparente qui soit est la plus opaque qu’on puisse imaginer. » Alors comment sont formés les journalistes ? Existe t-il des voies privilégiées ? Quelles lacunes pour les différentes options ?

Les formations reconnues

Il existe une véritable jungle des formations au métier de journaliste : une petite centaine en France ! Mais seuls 14 parcours sont reconnus par la Commission paritaire nationale pour l’emploi des journalistes (CPNEJ). On retrouve 4 écoles privées, 9 formations publiques et une à statut mixte.

Les écoles privées

- Centre de Formation des Journalistes (CFJ), Paris, il recrute à bac+3, délivre un diplôme du CFJ et un Master II avec l’université de Paris I Panthéon Sorbonne. 4960 € de frais de scolarité pour la filière classique.

- École de journalisme de Toulouse, (EJT),  elle recrute à bac+2 et délivre un diplôme de l’EJT. 3750 € de frais de scolarité pour la filière classique.

- École Supérieure de Journalisme, (ESJ) Lille, elle recrute à bac+3, délivre un Master de l’ESJ de Lille et un diplôme de Sciences-Po Lille. 3900 € de frais de scolarité pour la filière classique.

- Institut Pratique du Journalisme (IPJ),  il recrute à bac+3, délivre un diplôme de l’IPJ et un Master de journalisme avec l’université Paris-Dauphine. 4400 € de frais de scolarité pour la filière classique.


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Les formations publiques

- Centre Universitaire d’Enseignement du Journalisme, Strasbourg, il recrute à bac+3 et délivre un Master professionnel de journalisme. Droits universitaires autour de 230 € par an.

- École de Journalisme de Grenoble, elle dépend de l’université Stendhal Grenoble 3, recrute à bac+3 et délivre un Master journalisme.  Droits universitaires autour de 300 € par an

- École de Journalisme de Science-Po, Paris, elle recrute à bac+3 et délivre un Master de Sciences Po. Les frais de scolarité s’élèvent de 0 à 13 500 € selon les revenus des parents.

- École de Journalisme et de Communication de Marseille, elle dépend de l’université d’Aix-Marseille, recrute à bac+3 et délivre un Master professionnel de journalisme. Droits universitaires autour de 280 € par an.

- École publique de journalisme de Tours, il recrute du bac à bac+2 et délivre un DUT de Journalisme et une licence professionnelle de journalisme. Droits universitaires autour de 380 € par an.

- Institut de journalisme Bordeaux Aquitaine, il délivre un diplôme universitaire de Journaliste Reporter d’Image et un master professionnel de journalisme. Droits universitaires autour de 450 € par an.

- Institut Français de Presse, il dépend de l’université Panthéon Assas, recrute à bac+3 et délivre un Master professionnel de journalisme. Droits universitaires autour de 450 € par an.

- Institut universitaire de Lannion, il recrute du bac à bac+1 et délivre un DUT Information Communication, option journalisme. Droits universitaires autour de 380 € par an.

- Institut Universitaire Technologique de Cannes, il recrute du bac à bac+2, délivre un DUT Information Communication, option Journalisme et une licence professionnelle de journalisme. Droits universitaires autour de 280 € par an.

Statut mixte

Centre d’Études Littéraires et Scientifiques Appliquées (CELSA), école publique détenue à 48% par l’État. Il recrute à bac+2 et délivre un Master professionnel Information et Communication, spécialité Journalisme et un diplôme du CELSA, mention Journalisme. Droits de scolarité autour de 300 € par an.

Une formation reconnue est-elle obligatoire ?

Non, car aujourd’hui seuls 16% des titulaires de la fameuse carte de presse sont passés par l’une des 14 écoles reconnues. Mais ce pourcentage a tendance à augmenter : ils n’étaient que 12% en 2000. S’il y a encore quelques années, l’entrée dans la profession était relativement facile, la crise économique, la chute des recettes de la manne publicitaire et l’arrivée d’internet ont provoqué des changements radicaux dans la presse. Les places se font maintenant chères pour les jeunes journalistes et passer par une école devient un précieux sésame.


Car les moins de 26 ans peinent à obtenir une situation stable. Selon l’Observatoire des métiers de la presse, ils sont dans une situation plus précaire que leurs aînés : 35,4% sont payés à la pige, 27,8% sont en CDD et 36% en CDI. Alors que pour l’ensemble des journalistes titulaires de la carte de presse, on compte 16,5% de pigistes, 4% de CDD et 74,2% de CDI.


« La moyenne d’âge des journalistes encartés pour la première fois et issus d’un cursus reconnu est de 25,8 ans. Elle est de 31 ans pour ceux issus d’un autre cursus », détaille le même rapport. La détention d’un diplôme reconnu permettrait donc de travailler plus rapidement, de mieux gagner sa vie aussi : les titulaires en CDI diplômés d’une filière reconnue gagnent en moyenne 12% de plus que leurs confrères issus d’autres parcours.

À postes clés, écoles clés

Si une formation reconnue n’est donc pas obligatoire, passer par l’une d’entre elle, privée notamment, est conseillé pour ceux qui désirent faire une carrière dans les organes de la presse nationale influente. Il suffit de jeter un coup d’œil sur l’annuaire des anciens de l’ESJ, celui du CFJ ou de l’IPJ pour se rendre compte que ces dernières trustent les postes clés.


François Ruffin, auteur des Petits soldats du journalisme (Les Arènes, Paris, 2003) détaille dans Le Monde Diplomatique : « Un rapide décompte dans l’Annuaire des anciens élèves suffit : deux milliers de journalistes, à peine, sont issus du Centre entre 1947 et 2002. Une goutte d’eau, noyée dans l’océan de leurs 32 768 collègues actuels. Mais ces deux mille-là comptent dans les médias qui comptent : une vingtaine au Figaro, à L’Express, à Europe 1, une trentaine à TF1, quarante à Libération, cinquante à France 2, soixante-cinq au Monde, plus de cent à l’Agence France-Presse (AFP) ! Alors que l’ensemble des quotidiens régionaux n’emploient, eux, au total, que 68 anciens du CFJ »


Comment ? Par le réseau. Claude Salles, dans son rapport, Les écoles de journalisme, analyse d’un malaise, de 1998, analyse ainsi ce système : 

 

« Un réseau c’est en quelque sorte un fil rouge qui relie une école à un certain nombre de titres à travers les enseignants, les anciens de l’école et les étudiants actuels. Une sorte de solidarité – certains parlent de mafia – qui permet à un CDD ou à un pigiste de rester dans le milieu, d’être au courant, de proposer un sujet au bon moment, de nouer des relations, de se faire apprécier, etc. Il est clair que les écoles les plus anciennes sont, dans cette logique, favorisées. »


Le passage par une grande école serait quasiment obligatoire pour intégrer une grande rédaction, à en croire les propos d’un recruteur de la presse quotidienne nationale, rapporté par Le Figaro :

 

« L’estampille école agréée est essentielle. Pour les CDD d’été, on ne prend que des étudiants sortant d’écoles reconnues qu’on a testés en stage au printemps ».


Dans le même article, une rédactrice en chef d’un site internet conseille aussi aux étudiants de passer par un parcours reconnu, même si elle préfère « les gens non formatés ». Car le risque de ces écoles, c’est d’engendrer une uniformité des profils qui composent les rédactions.

Les grandes écoles classiques, le risque du formatage ?

Recrutement

« On ne recrute pas des copies mais des personnalités », déclarait-t-on à Science-Po après avoir supprimé l’épreuve de culture générale pour son concours. Cela revient donc à recruter des profils bien particuliers, écartant les jeunes gens qui ne conviennent pas au moule de l’école. Lors de la scolarité, on demande également aux futurs journalistes de ne pas faire preuve de trop d’originalité :

 

« dans la profession, il y a un certain nombre de journaux ou de journalistes qui ne sont pas dans la ligne, on dira. Ici, on va vous demander de suivre la ligne, si on peut dire, de rester dans la norme », rapporte François Ruffin.


Sur la forme, les frais de scolarité sont élevés pour les écoles privées, environ 5000 € par an. Ce que regrette le SNJ, qui s’interroge sur la possibilité « d’une plus grande socialisation des études de journalisme, [...]. Une question qui n’est pas sans conséquence sur le profil des jeunes diplômés et « l’uniformité » de pensée regrettée par certains. »

Le syndrome de la dépêche AFP ?

L’une des principales critiques de l’homogénéité de la presse tient au travail même des journalistes. Car par manque de temps ou d’envie, leur principale source d’informations est constituée par les dépêches d’agence de presse, les rédacteurs se contentant de les réécrire, ce que l’on appelle le « bâtonnage ».


Or dans les écoles de journalisme, on apprend à travailler avec ces sources, sans penser à les diversifier et encore moins à les remettre en question. « On nous demandait régulièrement de travailler très vite, à partir de dépêches AFP et si nous ne connaissions pas le sujet, on ne nous encourageait pas à combler ces lacunes, mais on nous répondait : « dans ta future rédaction, tu n’auras pas le temps ! » déclare Alexis, un journaliste passé par le CFJ. En mai 2013, l’AFP annonçait d’ailleurs mettre en place un fil spécifique aux écoles de journalisme afin de renforcer « ses relations avec le secteur de l’enseignement ». L’agence travaille notamment avec l’IPJ, le CFJ, Science-Po et le CELSA.


Le résultat serait selon François Ruffin une formation

 

« insipide, aéfepéisé, routinisé, markétisé, sans risques et sans révolte, dépourvu de toute espérance ».

 

Une critique virulente qu’ont nuancé les étudiants du CFJ, affirmant que l’auteur des Petits Soldats du Journalisme n’a choisi que les éléments qui l’arrangeaient afin « d’étayer sa thèse obsédante ».

Esprit critique

Un étudiant en école de journalisme écrivait pourtant à propos du manque supposé d’esprit critique : 

 

« Les journalistes ont une très haute estime d’eux même et de leur travail. Ils considèrent qu’ils ont une responsabilité, qu’ils sont garants des valeurs d’un système qu’ils ne contestent jamais […] les professeurs partagent cette vision du monde et ne font donc pas venir d’intervenants avec qui ils ne seraient pas d’accord idéologiquement. Les jeunes journalistes ne sont pas entraînés à ce qu’on leur expose un point de vue différent, encore moins à le prendre en compte dans leur compréhension du monde.»


Un malaise que ressentent même les acteurs majeurs des écoles de journalisme puisque Christophe Deloire, ancien directeur du CFJ, déclarait sur StreetPress

 

« Il y a une forme d’enfermement des journalistes : leurs traditions, leur champ social, leurs schémas, voire leur idéologie.»

La « diversité » dans les écoles de journalisme

Le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel (CSA) s’est emparé de cette question de l’uniformité de la presse et a décidé d’y répondre en permettant aux Français d’origine étrangère d’être plus présents dans les médias, en adoptant une Charte de la diversité. Si ces mesures ne changent pas grand-chose sur le plan du formatage intellectuel, elles ont contribué à imposer la thématique de l’immigration dans les écoles de journalisme. Ainsi l’ESJ de Lille a noué un partenariat avec le Bondy Blog, des jeunes gens de banlieues voulant modifier le regard que les Français portent sur eux.


Une impulsion voulue par les gouvernements successifs mais aussi par d’influentes associations telle que la French American Foundation. Celle-ci organise les « Immigration Journalism Award » qui récompensent les journalistes assurant une couverture « juste et équilibrée » de l’immigration et placarde les affiches pour ce concours sur les murs des écoles de journalisme.

De qui dépendent ces formations ?

Le cas particulier du CFJ, l’une des plus anciennes écoles de journalisme, pose de façon très crue la question de la dépendance de ces dernières aux médias et aux intérêts financiers des grands groupes. Au bord de la faillite en 1998, le CFJ a été racheté par plusieurs groupes de médias. A un premier niveau, les employeurs contrôlent donc la formation de leurs futurs journalistes et la teneur de l’enseignement. A un second niveau, notons que les grands groupes de presse appartiennent eux-mêmes à des groupes industriels qui contrôlent ainsi la formation de ceux qui feront l’information de demain.


Le CFJ s’est ainsi élargi en un Centre de Formation et de Professionnalisation des Journalistes (CFPJ), devenant une entreprise de formation. Il appartient au groupe EFE (Édition Formation Entreprise), lui-même détenu majoritairement par Abilways, marque de la famille Mulliez. La même qui contrôle Auchan, Leroy-Merlin, Décathlon et d’autres grandes entreprises françaises. Marie Ducastel, présidente du directoire d’Abilways, explique clairement aux Échos que

 

« notre ambition est de nous situer au plus près des problèmes opérationnels des individus et des entreprises, tout en améliorant notre visibilité »

 

Une visibilité assurée par les journalistes qui sortiront du CFJ ?

La voie bis des écoles classiques : la formation continue

Si le concours s’avère trop difficile ou si les frais de scolarité sont trop élevés pour intégrer une école de journalisme, celles-ci proposent la solution de la formation continue. Il existe deux déclinaisons.


Le contrat de professionnalisation : il s’agit de trouver un poste de journaliste dans une rédaction  et de passer les tests d’admission pour l’école choisie. Plus que l’examen d’entrée, c’est la recherche d’un emploi qui peut s’avérer difficile pour un jeune qui n’a ni réseau, ni expérience. Mais une fois cette difficulté passée, cette option présente des avantages : le journaliste salarié bénéficie d’une formation gratuite car payée par la taxe d’apprentissage, d’un salaire de 50 à 80% du SMIC assuré par la rédaction, d’une expérience de deux ans et d’une qualification reconnue par la profession délivrée par l’école à l’issue du contrat.


L’alternance : le journaliste a un statut d’étudiant et non de salarié. Il dépend d’une école dans laquelle il suit un cursus avec un pourcentage de la semaine à passer dans une rédaction. Son stage peut être indemnisé. L’avantage de cette option est l’obtention d’un diplôme reconnu par l’État et par la profession, licence ou master, à la fin de la formation.


Dans les deux déclinaisons possibles, cette voie bis permet une formation théorique de base et une première expérience dans le monde du travail, un plus dans une profession où le réseau importe beaucoup. C’est également une manne financière pour les écoles, via la taxe d’apprentissage.

Les formations non reconnues

À côté des 14 écoles reconnues, on recense plus de 80 formations non reconnues, publiques ou privées.

Les écoles privées, des boîtes à fric ?

Les formations privées non reconnues ont mauvaise presse, StreetPress écrivait

 

« Le nombre d’étudiants qui sortent de ces écoles avec un diplôme de journaliste est bien supérieur à ce que le marché est prêt à absorber. Conséquence : certaines écoles, au niveau hasardeux voire léger, s’en mettent plein les fouilles. »


Même son de cloche de la part du SNJ

 

« le problème [de la formation des journalistes] ne se situe pas au niveau des écoles actuellement reconnues, mais résulte bien de l’existence de dizaines d’autres formations qui n’ont souvent de journalisme que le nom, et cultivent une approche de l’information et de la profession qui ne correspond que très partiellement aux objectifs [de la profession] »


Il est vrai que ces formations sont peu sélectives et présentent un coût assez élevé, de 2500 à 8000 €, donc dans le même ordre de tarif que les écoles privées reconnues, mais sans le prestige du diplôme de ces dernières.


L’une des caractéristiques de ces écoles privées est de mêler communication et journalisme, oubliant que ces deux domaines ont théoriquement des finalités bien différentes. Ainsi le MediaSchool Group propose des offres de formations en communication et en journalisme sur les mêmes sites.

L’Université, la voie de la spécialisation

Les licences professionnelles. De nombreuses facultés proposent des licences formant aux métiers de la presse. Beaucoup sont spécialisées, Clermont-Ferrand, Lille, Vichy ou Nancy assurent ainsi une formation au journalisme de proximité, un aspect de la profession souvent négligé par les grandes écoles. D’autres ont opté pour les nouveaux médias comme l’Université de Paris 8, ou pour les médias numériques, à Metz par exemple. Dans tous les cas, il existe une sélection importante, parfois même avec dossier, concours et entretien.


Les masters professionnels. Là encore, on retrouve une spécialisation des offres de formations. Ainsi Paris-Diderot propose un master de journalisme scientifique, la Sorbonne un master de journalisme culturel et un autre européen, dont la formation est assurée en anglais. Ainsi, si peu de débouchés se présentent aux étudiants à la fin de leur master, leur formation leur permet de se recycler dans le domaine spécialisé qu’ils ont étudié.


A noter que les formations reconnues délivrées par l’université ont également choisi la voie de la spécialisation. Ainsi l’IUT de Cannes délivre une licence professionnelle Activités et Techniques de Communication, spécialité Journalisme Audiovisuel : production de magazines TV.

Les « écoles des canards »

Les rédactions se plaignent souvent de ne pas avoir de jeunes journalistes correctement formés. Si certaines se sont jumelés avec des écoles, d’autres proposent carrément leur propre formation.


Le Monde académie un projet lancé par Florence Aubenas. « Une envie partagée de bousculer la presse et l’ambition de contribuer à inventer ensemble la presse de demain. » 68 jeunes, de 25 à 28 ans ans sont ainsi recrutés sur des sujets qu’ils aimeraient voir traiter dans Le Monde et qui n’y sont pas. Chaque participant doit publier deux articles par mois, prendre part aux quatre week-ends séminaires organisés durant l’année et proposer des idées pour les projets éditoriaux collectifs.  Trois se sont vus proposer un contrat d’un an dans la rédaction du Monde, leur blog ici, et et trois prix ont été décernés, leur blog ici, et .


École Street Press, pour « insuffler une nouvelleénergie aux rédactions et encourager l’arrivée d’une nouvelle génération de journalistes, moins formatés et surtout plus en phase avec les réalités de notre société. » Sous le regard de Mao, 15 semaines de formation sont offertes à des jeunes où l’expérience du terrain et le journalisme 2.0 sont à l’honneur.


L’Académie de Prisma Press : Elle permet à une dizaine de journalistes fraîchement diplômés d’une école reconnue d’intégrer pour six mois une rédaction du groupe. Elle n’a pas lieu tous les ans.

 

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Source: Dossier : tout savoir sur la formation

LE DROIT D'IGNORER L'ÉTAT par Pierre Lemieux

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Devant les États actuels – tyrannies douces et tranquilles mais tyrannies quand même –, le partisan de la liberté ne souhaite pas tellement renverser l'État des autres, il réclame plutôt le droit d'ignorer l'État, le droit de sécession individuelle.

 

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Vous voulez votre régime d'assurance maladie? Gardez-le, mais ne m'interdisez pas par la force d'en sortir et n'empêchez personne de m'offrir les services pour lesquels je serais prêt à payer avec l'argent que vous me volez.

 

Sécession collectiviste, sécession individuelle 
  
          Dans le discours dominant, la sécession se définit en termes collectivistes. On connaît aux États-Unis des instances de sécession communale, où des citoyens décident de se soustraire à une commune (municipalité ou« county ») pour se rattacher à une autre ou en constituer une nouvelle. Au degré supérieur de la sécession, une majorité sépare d'un pays le territoire qu'elle occupe afin de former un autre État. La révolution américaine représente un mouvement sécessionniste mené au nom de la liberté, et on peut espérer que l'avenir en suscitera d'autres: on a aujourd'hui bien plus de raisons de faire sécession que les colons américains de la fin du 18e siècle. Mais, à l'exception peut-être de ceux qui couvent actuellement aux États-Unis, les mouvements sécessionnistes actuels dans le monde (y compris au Québec) ont peu de chose à voir avec la liberté. Les sécessionnistes et les anti-sécessionnistes se querellent plutôt pour savoir quelle majorité opprimera quelle minorité. 

 


  Par professeur Kuing Yamang: Si le modèle français d'État providence était convainquant, nous n'en serions pas là.
Posons-nous la question du rôle de l'État et du fait qu'en France, il sort largement de son cadre et outrepasse ses fonctions.
Nicolas Doze.

  
          La sécession collective n'épuise pas le contenu du projet sécessionniste. Supposons que la majorité d'un territoire donné souhaite faire sécession mais que la minorité s'y refuse. En vertu de quoi la majorité aurait-elle le droit d'entraîner de force la minorité? La logique de la sécession collective implique le droit de sécession individuelle: si un groupe à le droit de se séparer d'un autre, un sous-groupe a forcément le même droit vis-à-vis du premier, et ainsi de suite, jusqu'à la minorité ultime (et écrasée) qu'est l'individu. 
  
          On doit à Herbert Spencer la formulation classique du droit d'ignorer l'État et de la sécession individuelle: 

 

« …ceux qui soutiennent que le peuple est la seule source légitime du pouvoir, – que l'autorité législative n'est pas originale, mais déléguée, – ceux-là ne sauraient nier le droit d'ignorer l'État sans s'enfermer dans une absurdité. […] De même qu'un gouvernement ne peut justement agir pour le peuple que lorsqu'il y est autorisé par lui, de même il ne peut justement agir pour l'individu que lors qu'il y est autorisé par lui(1). »

          bm-8.jpgSi on reconnaît à tous les individus une égale liberté, arguait Spencer, aucun groupe n'a le droit d'en forcer un autre, même minoritaire, à se soumettre à lui. Il n'y a pas de majorité de droit divin. Le droit d'ignorer l'État, le droit de sécession individuelle, s'ensuit logiquement:

   

Comme corollaire à la proposition que toutes les institutions doivent être subordonnées à la loi d'égale liberté, nous devons nécessairement admettre le droit du citoyen d'adopter volontairement la condition de hors-la-loi. Si chaque homme a la liberté de faire tout ce qu'il veut, pourvu qu'il n'enfreigne pas la liberté égale de quelque autre homme, alors il est libre de rompre tout rapport avec l'État, – de renoncer à sa protection et de refuser de payer pour son soutien […] il a par conséquent le droit de se retirer ainsi(2).

 

          Les objections que soulève l'idée de sécession individuelle relèvent peut-être davantage de notre conditionnement, de notre accoutumance à l'État, que de la raison et de la logique de l'action humaine. On ne doit quand même pas les sous-estimer puisqu'elles se rapportent à des questions fondamentales et difficiles concernant la nature et l'utilité du pouvoir politique, les avantages éventuels d'un espace de liberté qui serait garanti par l'État, ainsi que la logique et l'évolution des relations sociales et politiques. Ce n'est pas le lieu ici d'examiner le fonctionnement d'un régime où l'option de la sécession individuelle serait acceptée; je voudrais simplement indiquer comment la résistance nécessaire aux États actuels peut s'en inspirer. 
  
Guérilla pacifique 
  
          images-1-copie-3.jpgNégligeant les problèmes de l'action collective (il est tentant d'attendre que le voisin se révolte pour en avoir les avantages sans en supporter les coûts), supposons que ceux qui souhaitent simplement vivre leur vie en paix adoptent des stratégies d'affirmation de leur droit d'ignorer l'État. Aux lois liberticides, je ne me soumets que parce que la mafia étatique m'y contraint sous la menace des armes, et que dans la mesure où la révolte ouverte me rendrait la vie impossible. Chaque fois que le rapport avantages-coûts n'est pas trop défavorable – étant entendu que l'affirmation de ma dignité individuelle constitue un avantage en soi –, je formule des déclarations de sécession partielle en refusant les exigences bureaucratiques les plus liberticides, en contestant les papiers d'identité officiels, en harcelant les instances politiques ou bureaucratiques qui me harcèlent – le harcelé en a ras le bol et décide de harceler ses harceleurs –, en demandant formellement ma libération des régimes sociaux obligatoires, et cetera. 
  
          images-copie-3.jpgTout en respectant des règles de bon voisinage en société, le sécessionniste individuel mène ses petites opérations de guérilla pacifique et de déstabilisation contre le fisc et les autres administrations. Il obtient quelques victoires symboliques et bat en retraite quand les flics de l'État mettent la main sur leur revolver. Cette stratégie en est une de légitime défense pacifique et de désobéissance civile au sens fort de Henry David Thoreau(3), faite non pas de petites tricheries puériles, mais d'un refus conscient, public et responsable de l'enrégimentement que lui impose l'État tutélaire. 
  
          Bien sûr, il faut vivre, et plus la société est étatisée, plus il est difficile de subsister en marge du système; mais on peut essayer quand c'est encore possible. Et qu'on ne vienne pas nous dire qu'il y a, dans le monde, des États bien pire que celui qui se prétend le nôtre, car on n'est pas obligés d'accepter béatement une tyrannie douce. Cela étant, il demeure que le respect de certaines formes par les États occidentaux impose des contraintes et des limites à la révolte individualiste. 

 


  En France, pays suradministré, le nombre de fonctionnaires territoriaux ne cesse d'augmenter, mais les services publics ne sont pas à la hauteur de ce qu'ils coûtent au contribuable.
Emmanuel Lechypre.

  
          Pour faire un peu de politique-fiction, on peut imaginer que, devant la montée de la tyrannie administrative, un nombre grandissant d'individus réduisent au minimum leur dépendance devant l'État – en évitant l'école publique, en recourant au marché privé chaque fois que c'est possible, en ne quémandant pas de subvention, voire en refusant les allocations familiales et autres minables pots-de-vin du genre. Devant le bureaucrate qui leur réclame des impôts, ils sont dans une position de force:

 

 

Je ne vous ai rien demandé; alors pourquoi me forcer, comme la mafia, à contribuer à vos programmes qui ne servent qu'à me réglementer et à m'opprimer ? 
  
          BcGCd8cIIAALdJ4.jpgOn pourrait alors espérer que se développe un réseau d'individus et libres et responsables, qui se reconnaîtraient mutuellement et créeraient une sorte de société parallèle libre, en marge ou à la limite de la légalité – peut-être via les réseaux informatiques internationaux. À ces individus souverains, clientèle honnête et fiable qui cherche seulement à éviter le quadrillage, le fichage et l'humiliation étatiques, des entreprises proposeraient des services taillés sur mesure: services médicaux parallèles, assurances privées, moyens de paiement, conditions spéciales, etc. Au fur et à mesure qu'elle se développerait, cette société parallèle rendrait plus facile de vivre en marge de la tyrannie tranquille, et saperait la légitimité frauduleuse de l'État. Jusqu'à ce que l'on s'aperçoive que le tyran est nu. La vraie révolution serait en marche. Et point n'est besoin de majorité ni de violence pour l'accomplir. 
  
          La révolution individualiste est une révolte responsable. Elle se fonde davantage sur la reconnaissance du droit sécession individuelle que sur le modèle classique de la substitution d'un pouvoir à un autre. Dans le processus même de cette révolte comme dans ses conséquences, les hommes apprendraient les bienfaits et les exigences de la liberté et de la responsabilité individuelles, dans une dynamique qui mènerait non plus à l'appesantissement de la servitude mais à la découverte de la liberté. 
  
  
1. Herbert Spencer, Le droit d'ignorer l'État (1850), Paris, Belles Lettres, 1993, p. 21 et 22. 
2. Ibid., p. 15 et 17. 
3. Voir mon article «Uncivil Disobedience. Would Henry David Thoreau Have Obeyed Stop Signs in Outremont, Québec»
     Liberty, juillet 1995, pp. 43-45. 
 
 
 ©Pierre Lemieux 1998

Source:

En Hollandie l'attractivité "France" s'érode de pis en pis...et pourtant nous aurions bien des projets phares !

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L'attractivité d'un pays reflète sa capacité à attirer des capitaux étrangers afin qu'ils viennent s'investir sur son sol. En France, malgré une attractivité toujours forte au niveau international, celle-ci s'érode et ce phénomène s'est récemment accéléré. Au final, ce constat est un signal inquiétant quant à l'état de l'économie française, actuel et à venir, tel qu'il est perçu au-delà des frontières.

 

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Evaluation de l'attractivité de la France

Il existe plusieurs indicateurs d'attractivité d'un pays.

Il est possible de mesurer l'attractivité d'un pays au travers du nombre de projets d'investissements provenant de l'étranger, le nombre d'emplois que ces projets génèrent sur le sol national, ou encore les enquêtes d'opinions réalisées auprès des chefs d'entreprises étrangers. Toutefois, les IDE, c'est-à-dire les Investissements Directs à l'Etranger, constituent l'indicateur qui reflète probablement le mieux l'attractivité d'un pays car ils compilent indirectement tous ces éléments. En effet, les IDE mesurent le montant des investissements constitués par l'achat, la création ou le contrôle d'entreprises dans un pays étranger. A ce titre, plus les IDE entrants dans un pays sont élevés, plus ce pays peut être jugé comme attractif, et inversement.

 


 

Par Professeur Kuing Yamang: Les entreprises françaises sont les moins efficaces de la zone euro. Ceci est bien sûr dû au coût du travail qui est le plus élevé dans cette zone euro. Donc au revoir les investissements, moteur de l'économie réelle, et les embauches qui vont avec.
Antoine Larigaudrie.

 

 

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La France est un pays encore très attractif, mais la dynamique est négative.

En effet, au niveau européen, la France est le troisième pays qui accueille le plus d'IDE, derrière l'Allemagne et le Royaume-Uni; et au niveau mondial la France est classée sixième, derrière la Chine, l'Inde et les Etats-Unis. Toutefois, au niveau européen, si la France demeure 3ème, l'écart se creuse de plus en plus avec l'Allemagne et le Royaume-Uni et les pays poursuivants se rapprochent très significativement, notamment l'Espagne et les pays d'Europe centrale et orientale. En période de crise, ces pays ont su valoriser leur flexibilité et la baisse des dépenses publiques, afin en parallèle de pouvoir diminuer le coût du travail et ainsi améliorer leur compétitivité.


Les perspectives d'évolution sont négatives.

En effet, la CNUCED, qui publie annuellement le classement mondial des IDE, estime que la France sortira du top 10 des premiers récepteurs d'IDE dans le monde à l'horizon 2014-2015 compte tenu des mesures prises actuellement dans ce pays. Parallèlement, d'autres indicateurs plus qualitatifs font apparaître la même tendance où la France est nettement moins bien située, et sa position se dégrade constamment. En effet, le World Economic Forum classe la France 21ème, le classement Doing Business la place 34ème, et enfin la France est classée 169ème sur 185 pays en ce qui concerne l'attractivité fiscale. Enfin, la France est de moins en moins attractive au niveau industriel, mais elle conserve son attrait pour les investissements liés aux services aux entreprises.


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Raisons et risques de la perte d'attractivité de la France


La France bénéficie d'atouts traditionnels.

En effet, parmi les atouts principaux de la France il y a la situation géographique (au carrefour de l'Europe du Nord, du Sud et du centre) et la qualité des infrastructures (routières, ferroviaires, bâtiments, réseaux énergétiques et d'information...) qui font de la France le centre de gravité des activités logistiques. Toutefois, les métiers de la logistique sont peu créateurs d'emplois. D'ailleurs, si la France bénéficie d'IDE élevé, le nombre d'emploi lié et moindre que dans des pays où les IDE sont inférieurs. De plus, le nombre d'emplois créés par ces IDE tend à diminuer. A cela il convient d'ajouter le niveau de qualification de la main-d'œuvre ou encore l'accès aux technologies et à l'innovation où la France bénéficie d'avantages certains. Toutefois, plusieurs pays présentent des caractéristiques.

 


 

Contrairement aux espérances de Hollande, il n'y a toujours pas d'inflexion de la courbe du chômage.
Seul un déblocage du côté des entreprises pourra faire évoluer la situation.

 


Malgré ces atouts, la France pâtit de freins très importants.

En effet, parmi les obstacles quasi historiques à l'attractivité de la France, et qui reviennent de façon récurrente dans les enquêtes réalisées auprès d'investisseurs internationaux, il y a la pression fiscale trop élevée, la complexité et la lourdeur juridique et réglementaire, et enfin l'instabilité de l'écosystème entrepreneurial, au niveau fiscal, juridique et réglementaire.


BcEvJukCYAERpVk-1.jpgLes mesures prises depuis 18 mois amplifient ces problèmes.

La décision d'investissement est l'aboutissement d'une réflexion de long terme. Or, la politique économique menée actuellement aggrave le manque de visibilité à moyen et long terme, et multiplie les signaux négatifs :

  • En effet, la taxe à 75%, le discours anti-riches et anti-capitaux étrangers (ArcelorMittal, bagarre contre l'entreprise américaine Titan, Refus à Yahoo d'acheter Daylimotion...) ne font qu'accentuer un climat peu propice aux investissements étrangers et qui viennent s'ajouter à la perception d'une fiscalité confiscatoire ou avec laquelle il devient très difficile d'être rentable.
  • De plus, les investisseurs étrangers comprennent les implications à moyen et long terme de l'attentisme et du manque de réforme structurelles en France (flexibilité du travail, retraites, dépenses publiques, mille-feuille administratifs...); ce n'est d'ailleurs pas un hasard si le nombre de projets d'investissement s'est clairement infléchi depuis les dernières élections présidentielles car les acteurs économiques étrangers ont internalisé les conséquences pratiques du programme du candidat élu.
  • Egalement, les investissements demandent un climat serein. Or, l'instabilité de l'environnement social, fiscal et politique actuel ne permet pas d'envisager ce climat de sérénité pourtant requis.
  • Enfin, les velléités de vouloir interdire les licenciements "boursiers" (même s'il est très peu probable que cela soit mis en place) ou d'interdire les fermetures d'usines rentables, ne font que renforcer l'insécurité juridique et accrédite l'idée chez les investisseurs étrangers que la France n'est pas capable de regarder le monde tel qu'il est.


En France, l'investissement, moteur de l'économie, n'est pas au rendez-vous pour une reprise significative de la croissance. Du coup, il ne faut pas compter sur une inversion de la courbe du chômage.
Nicolas Doze offre quelques idées à Hollande pour que 2014 se passe économiquement moins mal que 2013 en France. 

A terme, les risques sont très importants.

Au final, plutôt que d'investir dans un pays présentant ces caractéristiques peu "business friendly", les investisseurs préfèrent aller comme actuellement en Allemagne (notamment investisseurs chinois) ou au Royaume-Uni (notamment les investisseurs indiens) où les perspectives de croissance, la stabilité et l'environnement fiscal et juridique sont bien plus accueillants. De plus, la règle de l'échange mondial est ainsi faite que plus un pays investit à l'étranger, plus il a de chances que cet autre pays vienne à son tour investir chez lui en raison des partenariats, des connaissances et des relations mutuelles qui se créent. Dès lors, cela peut signifier qu'à moyen terme la France perde pied dans un certain nombre de pays pourtant potentiellement très porteurs. De façon pratique, la diminution de l'attractivité de la France se traduira mécaniquement par des centaines de milliers d'emplois qui ne seront pas créés à l'avenir et qui feront défaut au pays dans les années à venir.

 


 

Ah ! La réforme fiscale de Ayrault...
Quand il n'y a plus de croissance, pas de reprise donc et qu'il faut de la compétitivité, bonne nouvelle : la France ayant les records mondiaux de dépense publique et de prélèvements obligatoires, elle a plus de marge de manoeuvre que les autres pays pour que l'État baisse enfin ses dépenses et ses impôts.
Nicolas Doze.

 


BcMEYiMCYAERGjn.jpgL'image de la France à l'international s'est récemment fortement dégradée.

  En effet, notons que les Etats-Unis demeurent le premier pays investisseur en France. Or, seules 13% des entreprises américaines installées en France déclarent avoir une perception positive du pays, contre encore 56% en 2011. Le début de la dégradation de cette image par les investisseurs américains date de 2012 où le taux de bonne perception avait déjà chuté à 22%. Plus largement, un tiers des investisseurs étrangers récents en France se déclarent mécontent de leur choix d'investissement, ce qui n'augure rien de bon pour l'avenir.


Citation

Sylvain Fontan, “La perte d'attractivité de la France”, analyse publiée sur «leconomiste.eu»

Source:

La perte d'attractivité de la France

 

 Abonnements et publications


La Hollandie Socialie en 2013 = HS !

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Le président de la République a essuyé cette année des revers sur tous les fronts. Il risque maintenant de perdre la bataille du chômage.

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Impopulaire auprès d'une très large majorité de Français à trois mois de municipales à haut risque, face à un FN en embuscade et une UMP toujours minée par les divisions, François Hollande achève l'année sous la menace de perdre son pari d'inverser la courbe du chômage. Le revers est sérieux : après l'amorce d'une inversion en octobre (- 20 500), cette courbe est repartie à la hausse en novembre, avec 17 800 nouveaux demandeurs d'emplois sans aucun travail.


BckCwDjCcAEtYoS.jpgEt le chef de l'État a beau soutenir qu'arithmétiquement l'inversion de la courbe "est bien amorcée", il n'en reste pas moins que l'essai d'octobre n'a pas été transformé. Avec cette mauvaise nouvelle, qui met à mal une promesse dont il a fait un marqueur de son quinquennat, la légère embellie de François Hollande dans les sondages en cette fin d'année risque de faire long feu. Et son volontarisme à tout crin, de miner la confiance des Français. D'autant que son image de rassembleur et de président "normal", par opposition à celle de diviseur et d'hyper-président de son prédécesseur Nicolas Sarkozy, n'a cessé de se dégrader au cours des douze derniers mois.

Des couacs en cascade

Cible d'une bronca aussi imprévue que brutale, lors d'un salon de l'élevage en Auvergne il y a trois mois, François Hollande est depuis régulièrement hué et sifflé lors de ses déplacements. Ce fut même le cas le 11 novembre, pourtant journée de commémoration nationale. Oubliées les visites de 48 heures en province censées lui donner le pouls du pays, le président semble désormais privilégier les déplacements en catimini, loin des micros et caméras.


BcmFh4QIcAAAD1ESur le plan des réformes, François Hollande peut mettre à son actif le vote de textes difficiles comme celui sur le mariage homosexuel ou la loi sur la sécurisation de l'emploi. Mais l'action de l'exécutif aura été émaillée d'innombrables couacs, volte-face et reculades, sur fond de rumeurs incessantes de remaniement et de changement de Premier ministre. Dernier épisode en date, le pavé dans la mare d'un rapport sur l'intégration publié sur le site de Matignon mettant en cause l'interdiction du voile à l'école, qui l'a contraint à taper du poing sur la table pour rappeler que la question ne faisait "pas débat".

Le sparadrap Leonarda

Dans la même veine, après le cafouillage présidentiel sur "la pause fiscale", "la remise à plat fiscale" annoncée par Jean-Marc Ayrault a, elle, accrédité l'idée d'un enterrement des réformes promises par le chef de l'État. Sa "République exemplaire" ébranlée par l'affaire Cahuzac, n'a pas vraiment été restaurée, tandis que la loi sur la transparence de la vie politique censée éviter ces abus a été édulcorée par des parlementaires inquiets de livrer en pâture leurs déclarations de patrimoine.


Autre épisode dommageable pour le président Hollande : son jugement de Salomon dans l'affaire Leonarda, cette collégienne expulsée au Kosovo à laquelle il a finalement proposé de revenir en France, donnant le sentiment d'un président ne sachant pas trancher. Globalement, ces flottements n'ont fait qu'alimenter l'inquiétude des Français, plus de huit sur dix (83 %) percevant leur pays comme allant "plus mal".

Élections à hauts risques

BclUVDoIEAAeLAt.jpgDes Français qui pourraient être de plus en plus tentés par le Front national de Marine Le Pen, si l'on en croit les sondages. Maigre consolation pour l'exécutif: l'UMP, empêtrée dans sa querelle des chefs, n'a toujours pas soldé l'après-Sarkozy, et ne parvient pas pour le moment à tirer parti de l'impopularité de la majorité. S'ils craignent un vote sanction aux municipales de mars, les socialistes se rassurent aussi en se disant que les Français vont d'abord choisir "leur" maire et son équipe, et non pas le gouvernement du pays. Ils pourraient du coup limiter la casse. Aux européennes en revanche, la facture risque d'être particulièrement salée pour la majorité. L'économie française a elle connu un léger regain de croissance qui devrait être de 0,2 % en 2013, mais ses finances publiques restent dans le rouge, et aux mesures fiscales devront s'ajouter en 2014 de sévères coupes dans les dépenses publiques.


super-Ayrault-superheros-parodie-diesel-sblesniper-600.jpgSur la scène internationale, François Hollande affiche un bilan mitigé. Un an après avoir engagé les troupes françaises au Mali, le président de la République a de nouveau revêtu ses habits de chef des armées en Centrafrique. Mais autant l'intervention malienne, couronnée de succès, avait reçu un large assentiment dans l'opinion, autant l'opération Sangaris, en Centrafrique, semble pour l'heure impuissante à enrayer la spirale de violences dans ce pays en proie au chaos, où deux soldats français ont déjà trouvé la mort. Plus anecdotique, François Hollande, expert en bons mots, termine l'année sur une boutade malheureuse qui a provoqué un bref incident diplomatique avec l'Algérie.

 

Source:Le Point.fr

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Les néo-éléphants du pS: la glisse "pingouin"

 

2013 est enfin achevée. Quelle année !

 

Superzheros-pingouin-sblesniper600.jpgDois-je vraiment vous rappeler, pour débuter, que nous avons changé de premier ministre, il y a moins d'un mois ? Forcément, comme Jean-Marc Ayrault n'a pas réussi à inverser la courbe du chômage, il a sauté, comme un bouchon de champagne un 31 décembre. C'est moche, bien sûr, pour Ayrault, en tout cas. Parce que c'est François Hollande, le vrai auteur de cette promesse intenable sur le chômage. Mais le président est élu, tandis que le premier ministre est tenu. Il est, en revanche, encore bien trop tôt pour parler des premiers pas de la deuxième femme nommée à Matignon depuis Edith Cresson. Une seule chose est sûre, de l'avis général de Jean-Michel Aphatie, cela peut difficilement finir plus mal qu'à l'époque!


Bclx_rbCUAATHoN.jpgTout le monde a naturellement remarqué que le nouveau gouvernement n'est pas plus resserré que le précédent mais il faut bien placer toutes les copines et tous les copains, non? La plus grosse surprise a cependant été la nomination de quelques personnalités de la "société civile", alors que jusqu'ici le président avait privilégié les "professionnels de la politique". Outre la nomination de Raymond Domenech à un étrange "Secrétariat d'État à la motivation de la Jeunesse" c'est bien l'arrivée de Philippe Torreton dans un "Secrétariat d'État aux arts vivants du moderne", taillé à sa mesure, qui reste la grosse surprise du gouvernement. Placé sous la tutelle ministérielle d'Aurélie Filippetti, le comédien s'était, vous vous en souvenez peut-être, fait remarquer, en décembre 2012, en taclant Gérard Depardieu, alors exilé fiscal en Belgique - il s'est depuis installé en Chine, durant l'été 2013, suivant les conseils de Jean-Pierre Raffarin - dans l'ancien quotidien papier Libération (depuis mai 2013, Libération, racheté par Claude Perdriel et désormais dirigé par Edwy Plenel, n'existe plus qu'en version numérique payante). Pour en revenir à la ministre de la Culture, madame Filippetti, la question de son maintien à son poste s'est posée pendant quelques jours, lorsqu'elle a reçu à la surprise générale, en novembre, le prix Goncourt pour son roman Pourquoi le grésil, publié chez Stock. Bernard Pivot, qui n'en est pas encore revenu, a même définitivement quitté Twitter depuis, tant les débats y furent furieux ; beaucoup d'internautes se demandant comment une ministre pouvait écrire un roman (à succès) pendant qu'elle exerçait ses fonctions. Question restée à ce jour sans réponse.


president-Hollande_crise-economique.jpgPuisque nous en sommes au domaine de la communication et de la culture, restons-y quelques instants. L'éviction prématurée et programmée des patrons de l'audiovisuel public s'est faite dans la douleur et les polémiques. Conduits à défendre leurs « stratégies pour le futur » devant une commission indépendante, mais nommée par le pouvoir, Jean-Luc Hees (Radio France) et Rémy Pflimlin (France-Télévisions) ont tous deux été débarqués avant la fin de leurs mandats respectifs. Là aussi, les nominations à leurs places de Nicolas Demorand à Radio France et de Bruno Patino à France-Télévisions ont provoqué des débats interminables sur leur caractère politique. Les élus UMP s'en sont donnés à coeur-joie, tandis que le CSA s'auto-dissolvait enfin, conscient de sa totale inutilité. Il devrait être remplacé en 2014 par une Agence Centrale Hiérarchique Interne d'Évaluation des Réseaux dont le bien étonnant acronyme - "ACHIER" ! - a déjà "fait le buzz sur les réseaux sociaux", comme on dit dans les médias quand on parle de l'Internet.


soutiensUMP.jpgÀ l'UMP, justement... Jusqu'ici tout va bien. Depuis que Jean-François Copé a enfin été élu pour de bon à la présidence du mouvement, avec 55,42% des voix, la rue de Vaugirard a recommencé à s'opposer sur tout et surtout à s'opposer. Guillaume Peltier et Geoffroy Didier, leaders de la "Droite Forte", arrivée première motion en 2012, se partagent désormais la communication du mouvement dont Nadine Morano est enfin devenue la porte-parole. Quant au battu, François Fillon, il déprime dans un coin à Sablé (oui, il y a bien une contrepèterie cachée là). Les "non alignés" le sont de moins en moins - non alignés -, tout occupés qu'ils ont été tout au long de l'année à se partager les places dans l'openspace et les Clio de fonction (oui, c'est vaches maigres à l'UMP). La plupart sont candidats aux municipales en 2014 et tous savent que les vaincus le paieront au prix fort.


tableau-SARKOZY-600.jpgTout près de l'UMP, Nicolas Sarkozy n'a pas été plus gêné que ça par sa mise en examen dans l'affaire dite des sondages de l'Élysée. Il a sillonné la planète de part en part, distillant sa bonne parole (toujours en français) pour des centaines de milliers de dollars, de conférences en conférences. Il attend son procès sereinement, c'est en tout cas ce qu'il a expliqué dans sa première interview télévisée, au 20h de France 2 d'Audrey Pulvar, juste un an, jour pour jour, après sa défaite, le 6 mai 2013. Bronzé, rajeuni et souriant, Nicolas Sarkozy a commencé en "Remerciant la chaîne et Audrey Pulvar de l'avoir invité" (c'est sa formule favorite, depuis toujours, lorsqu'il s'invite sur un plateau). Expliquant qu'il était "Désormais aussi loin de la politique qu'il pouvait l'être", l'ex-président a terminé l'entretien, d'une dizaine minutes, en affirmant avec force qu'il serait "Toujours là pour les Français" une formule longuement ciselée avec Patrick Buisson et Pierre Giacometti, ses conseillers. Formule reprise en "une" de tous les sites d'informations et de tous les journaux, le lendemain à côté des articles consacrés aux 13,5 millions de téléspectateurs qui avaient regardé ce 20h (un record). Deux jours plus tard une enquête Opinionway pour le Figaro révélait que 96% des Français (même ceux ne l'ayant pas regardé) se réjouissaient de la prise de parole de l'ancien président... Où comment confisquer l'anniversaire de son élection à François Hollande, en une seule interview. CQFD.


Flanby-super-normal.jpgCinq jours plus tôt le président élu avait, il est vrai, choisi de rendre un hommage appuyé à Pierre Bérégovoy, dont on commémorait les vingt ans du suicide, le 1er mai 1993. L'occasion pour un François Hollande, visiblement sincèrement ému, de tenter de reprendre la main devant un "peuple de gauche" de plus en plus dubitatif. Un discours touchant, prononcé à Nevers, exactement là où François Mitterrand avait rendu hommage à Pierre Bérégovoy, le 4 mai 1993. Même Jean-Luc Mélenchon, Arnaud Montebourg (l'ancien ministre du "redressement productif") et Cécile Duflot (exceptionnellement sortie du couvent où elle vit retirée depuis son départ du gouvernement) étaient là, côte à côte... Force est de constater que les « marqueurs de gauche » sont désormais tellement rares que le président tente d'utiliser ceux qui lui restent... Il faut dire qu'entre l'abandon du vote pour les étrangers aux élections locales, faute de la majorité nécessaire au Parlement, la PMA pour les couples de même sexe retoquée sévèrement par le Conseil constitutionnel et la taxation des « millionnaires en euros » ramenée à 62,5%, les mesures symboliques annoncées pendant la campagne de mai 2012 ont quasiment toutes été abandonnées en chemin.


Super-TRIERWEILER-fake-sblesniper-600.jpgDe son côté, madame Valérie Trierweiler tweete beaucoup beaucoup moins. On pourrait même dire qu'elle ne tweete plus en dehors des causes qu'elle défend. Il faut dire que le "DMgate" est encore dans toutes les mémoires. Vous ne pouvez pas l'avoir oubliée cette affaire... Alors qu'elle était mécontente d'une nième couverture désagréable de l'Express, en plein été, Valérie Trierweiler avait copieusement écharpé Christophe Barbier dans un message privé sur Twitter : "Si vous continuez à nous chercher, nous vous ferons pendre haut et cour par votre écharpe qui a déjà la couleur du sang #vengeance #rouge" Le patron de l'hebdomadaire n'avait pas laissé le temps à la compagne du président d'effacer ses 137 signes de très grosse colère et il avait rendu le message privé public, provoquant l'un de ces "psychodrames" dont nos médias et les internautes sont si friands. Il n'est pas vraiment sûr que la reproduction du-dit tweet valait vraiment une couverture de l'Express papier, mais après tout on a vu bien pire à la « une » du journal fondé par JJSS, ces dernières années. Quant au procès intenté par Valérie Trierweiler à Christophe Barbier pour "violation de correspondance privée", il devrait avoir lieu courant 2014 et nombreux sont les internautes qui attendent de savoir comment la Justice va considérer le statut juridique du message privé.


Au centre, l'année aura été marquée par la fameuse réunion dite de "Chamouille". Cette rencontre, censée restée secrète entre Jean-Louis Borloo, Hervé Morin et François Bayrou, avait, on s'en souvient, filtré dans les médias puisque Xavier Bertrand en villégiature dans le même Center Parcs (il y a ses habitudes) avait repéré les conjurés et balancé une photo (floue) des trois dans la pataugeoire de la piscine subtropicale sur le réseau social Twitter, provoquant l'hilarité générale pendant quelques heures. Une fuite fort fâcheuse qui obligea les trois leaders du centre à un piteux communiqué commun.


Le Front national a traversé cette année sans la moindre élection très difficilement. Pas simple d'exister. Surtout depuis que Gilbert Collard, après une nouvelle prise de bec avec Jean-Marie Le Pen, a décidé de reprendre sa liberté à l'Assemblée, refusant de rendre son mandat de député au parti et de démissionner pour laisser la place à son suppléant. Là aussi c'est en Justice que l'affaire devrait aboutir, puisque Marine Le Pen a porté plainte contre l'avocat.

Il y aurait encore beaucoup d'autres sujets à évoquer : le rachat puis la nationalisation de Flanby, la re-formation et la tournée géante de "Téléphone", rebaptisé "i-Phone" (à cause du sponsor...), le César obtenu par Roselyne Bachelot, passée au cinéma dans un Biopic de Régine, réalisé par Claude Lelouch (après sa dispute avec Laurence Ferrari, suite à l'arrêt de leur émission sur D8), et même le mariage surprise de Jérôme Cahuzac avec Stéphanie de Monaco...


Mais finalement, c'est avec quelques mots de sports que je vais conclure.

En dehors du départ de Zlatan Ibrahimovitch à l'Olympique de Marseille, entraîné par Arsène Wenger et présidé par Bernard Tapie, désormais officiellement candidat à la mairie de Marseille, LA nouvelle qui aura provoqué le plus de réactions cette année reste sans doute l'annonce officielle, dans les derniers jours de décembre, du lieu de départ du Tour de France 2015 : le Qatar ! L'information (déjà évoquée) a provoqué une émotion considérable, bien au delà des aficionados du Tour. Jusqu'à provoquer ce tweet du déchu Lance Armstrong moquant les organisateurs de l'épreuve : "#TDF Why not on the moon ?".


Armstrong, la lune... Décidément 2013 fut une sacrée année !

À nous deux 2014 !

 

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Toutes ressemblances, bla bla bla, etc...

 

La rétrospective de Guy Birenbaum pour... 2013

Source:

france

 

France pays de la Liberté, des Droits de l'Homme, des Lumières !! Ne nous moquons pas du Monde !!

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La légende selon laquelle notre pays serait un exemple mondial est sévèrement remise en cause par un rapport rédigé par le think tank GenerationLibre.


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On ne connaît généralement que le premier couplet de La Marseillaise, et c'est heureux. Les paroles de notre hymne national furent composées par un petit officier ambitieux lors d'une nuit d'ivresse, plaisamment décrite par Zweig dans Les très riches heures de l'humanité. Elles ne brillent ni par leur finesse ni par leur esprit de modération. Pourtant, vers la fin, deux vers se détachent, que les écoliers pourraient apprendre avec davantage de profit que "l'étendard sanglant" et autres délires morbides :

 

Liberté, liberté chérie

Combats avec tes défenseurs !

 


  Par Professeur Kuing Yamang:Depuis quelques années, il y a de nouvelles motivations pour les jeunes Français pour quitter la France et s'installer au Canada.
Ces gens veulent tout simplement améliorer leurs conditions de vie en fuyant la France.
C'est la ruée vers l'ouest.

Le Canada est 6e au classement mondial de la liberté économique (2013 Index of Economic Freedom) quand la France est à la 62e place :

Index of Economic Freedom : http://www.heritage.org/index

Ranking : http://www.heritage.org/index/ranking

Crédit vidéo : Radio Canada :
https://www.youtube.com/watch?v=M9Ujf...


 

85316756_p.pngLiberté chérie, voilà une belle amante ! Mais qui sont tes défenseurs aujourd'hui ?

 

Pas les intellectuels, qui, dans leur écrasante majorité, continuent à faire vivre l'utopie socialiste, comme l'a justement dénoncé Jean-François Revel dans La grande parade, dont je cite pour le plaisir cette phrase délicieuse :

 

"L'intelligentsia de gauche, c'est la bonne conscience plus la subvention."

 

presse-19410.pngPas les politiques, qui, de l'extrême gauche à l'extrême droite, en passant par les partis de gouvernement, se sont érigés en tuteurs des Français, s'acharnant à faire prospérer l'État providence à coups de dépenses publiques et l'État nounou sur la mélodie du paternalisme. L'argument de la liberté a disparu du débat public.

 

Pas l'administration, qui prend un malin plaisir à mettre en place le cauchemar de Tocqueville :

 

"Un réseau de petites règles compliquées, minutieuses et uniformes, à travers lesquelles les esprits les plus originaux et les âmes les plus vigoureuses ne sauraient se faire jour pour dépasser la foule."

 

Le pays aux 365 fromages est devenu celui des 400 000 règles.


Indice mondial de l’innovation : la Suisse en tête, la France 24ème…

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Pas les syndicats, de patrons comme d'employés, ni les groupements spontanés d'entrepreneurs, qui pataugent dans le corporatisme. Quelle tristesse que les Pigeons, par exemple, aient refusé de transformer leur (juste) revendication sur la taxation des plus-values en un discours politique sur la liberté d'entreprendre !

Depuis quand cette folie de tout vouloir contrôler ?

BMqmjlkCAAAxmLQ.jpgPourtant, la France fit sa fortune, de la fin du Second Empire à la Seconde Guerre mondiale, sur un libéralisme assumé à la fois dans les pratiques et dans les discours. Nous sommes les héritiers de Turgot, de Constant, de Jean-Baptiste Say, de Frédéric Bastiat. L'Occident entier, comme le rappelle l'historien britannique Niall Ferguson dans Civilization, s'est construit sur la compétition, les droits de propriété, la société de consommation et l'éthique du travail - des principes si efficaces qu'ils sont aujourd'hui repris dans l'ensemble des pays émergents.

 

D'où vient que nous leur tournions le dos avec un tel mépris ?

Pourquoi avons-nous tant peur de laisser les zones de flou, de risque, d'expérimentation, que la liberté implique ?

Depuis quand cette folie de tout vouloir contrôler : les capitaux, les hommes, les mots ?

France: médiocrité sur le raciste, cliquez l'image

Raciste-monde.jpgNous avons plus que jamais besoin de combattants de la liberté, à l'heure où le gouvernement nous impose sa morale puritaine, sa vision archaïque de la planification, sa puissance d'extorsion légale. La nouvelle expression à la mode chez nos ministres, "faire société", en plus d'être grammaticalement discutable et stylistiquement navrante, est intellectuellement terrifiante. Nous n'avons pas besoin de vous, chers gouvernants, pour nous intégrer dans une vision holiste décidée par des commissions d'experts ; nous avons besoin de vous pour garantir nos libertés fondamentales, que vous connaissez si mal, et que cette chronique aura pour ambition de défendre.

 

J'exagère ?

Je dramatise ?

arton34710-6232a.pngcliquez l'image:Liberté de la presse : la France 43ème mondial, à cause d'Hadopi notamment

 

Jetez un coup d'oeil sur les classements internationaux, simplement du point de vue des libertés individuelles. Democracy Index : France, 28e dans la catégorie des "démocraties imparfaites". Press Freedom Index : France, 37e, entre le Ghana et le Salvador. Index of Economic Freedom : France, 62e, entre la Thaïlande et le Rwanda. Pas très brillant pour le pays des Lumières.

 

Corruption: Transparency International sermonne la France

France: Pays de la DDH = 43ème et sa chute encore

classementRSF.pngAutre chiffre glaçant et moins connu : la France détient la quatrième place des pays les plus condamnés par la Cour européenne des droits de l'homme pour violation de son article 10 protégeant la liberté d'expression - juste derrière la Turquie, l'Autriche et la Russie...

Le moindre propos un peu tranchant peut valoir des poursuites

La liberté d'expression ! vous étonnez-vous. Je partageais votre scepticisme.

 

C'est pourquoi le think tank que je préside, GenerationLibre, a entrepris un rapport complet sur le sujet, que vous pourrez retrouver sur le site du Point.

 

BcpJ2ETCAAAUN5h.jpgAurélien Portuese, brillant juriste, a parcouru notre corpus juridique pour mieux comprendre cette étrange statistique. Il a passé en revue toutes les limites apportées à la liberté d'expression, depuis sa sacralisation dans la loi sur la presse de 1881. La conclusion est sans appel. De la loi Pleven ("anti-discrimination") aux lois mémorielles, du délit d'"outrage à une personne chargée de service public" à celui d'"opinions contraires à la décence", le législateur, plein de bonnes intentions et d'ignorance, a élaboré depuis quarante ans l'un des cadres les plus restrictifs des pays développés. La multiplication des procédures de diffamation, où la charge de la preuve est inversée, reflète l'extrême judiciarisation du débat public. Le moindre propos un peu tranchant peut aujourd'hui valoir de multiples poursuites. Et ce n'est pas fini : en février dernier, la sénatrice EELV Esther Benbassa a proposé de former un groupe de réflexion pour "faciliter la répression des propos sur les réseaux sociaux"...

 

BcpLbZECUAA2j1p.jpgIci comme ailleurs, une société saine devrait pouvoir assumer les excès, les provocations, les confrontations, au risque sinon de laisser se rétablir une définition officielle de la vérité et de la morale.

 

D'ailleurs, les premières lignes de ce papier tombent probablement sous le coup de la loi de 2003 qui a introduit dans le Code pénal l'article 433-5-1, inventant le délit d'"outrage public à l'hymne national", passible de six mois d'emprisonnement. Allez, procureur, chiche ?

 

http://www.lepoint.fr/html/media/pdf/synthese-liberte-expression.pdf

 

 

Une synthèse précise et plus courte de ce rapport est également disponible. Cliquez ici pour la consulter.


Par Gaspard Koenig

Source: Le Point.fr

 

Gaspard Koenig


   Ils sont allés chercher et ont trouvé en Australie ce que la France n'a pas su leur offrir.
Quand la jeunesse française se barre pour fuir l'enfer du marché du travail en France et son cadre de vie.

L'Australie est 3e au classement mondial de la liberté économique (2013 Index of Economic Freedom) quand la France est à la 62e place :

http://www.heritage.org/index/ranking

http://www.heritage.org/index

Déclaration des Droits de l'Homme et du citoyen

De Wikiberal:

26 août 1789

La Déclaration des Droits de l'Homme et du citoyen est un des textes fondateurs de la démocratie et de la liberté en France. Elle a été proposée à l'Assemblée nationale française par le Marquis de La Fayette, un des inspirateurs avec Sieyès et Mirabeau. Elle est ensuite placée en tête de la Constitution du 3 septembre 1791.

Elle a pour fondement, énoncés dans les deux premiers articles, les cinq droits suivants :

L'interprétation

La déclaration n'institue pas mais expose ou rappelle les droits de l'homme qui ont été oubliés ou ignorés : ils existent donc déjà, étant inhérents à la nature humaine. Elle s'appuie donc sur une conception du droit naturel : les articles exposent des droits-libertés et non des droits-créances. L'État doit donc accepter tels quels ces droits antérieurs à la société politique. La société peut en revanche s'imposer des devoirs à l'égard de telle ou telle catégorie (assistance, éducation gratuite…) mais ceux-ci relèvent d'un autre texte, la constitution. La déclaration distingue les hommes des citoyens, les droits naturels des droits politiques. Les droits affirmés sont essentiellement individuels : pas de droit naturel pour la famille ou les collectivités professionnelles.

La liberté est initiale, antérieure à toute action d'un pouvoir politique quelconque. Les interdits sont des exceptions qu'il faut justifier (art. 4 & 5). La formulation tout ce qui ne nuit pas à autrui est cependant maladroite car elle peut justifier l'interdiction de la concurrence par exemple ou le protectionnisme. Les libertés publiques sont explicitées : liberté individuelle (art. 7,8,9), d'opinion (art. 10) et d'expression (art. 11).

Comme le précise l'art. 2 la société n'a pas de fins propres qui puissent justifier le sacrifice des droits mais elle est au service du droit naturel. La souveraineté réside dans la nation et la loi est l'expression de la volonté générale (art. 3 & 6). La loi est par ailleurs omniprésente, ce qui suppose une grande confiance en son égard. La Constitution de 1791 montrera plus de réserve en interdisant au pouvoir législatif de faire aucune loi qui porte atteinte aux droits naturels et civils.

L'égalité est une égalité en droits : la loi doit être la même pour tous (art. 6). Il ne s'agit pas évidemment d'une égalité des situations qui dépendent des capacités et des talents.

Cette déclaration expose partiellement les thèses libérales. Comme la Révolution française elle-même, elle reflète un compromis entre les idées libérales et les idées démocratiques.

 


  François Asselineau nous livre les articles les plus pertinents de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789, que l'UE bafoue.

http://upr-djamelito.blogspot.fr/2011...

Nouvelle venue dans le débat politique, l'Union Populaire Républicaine (UPR) rassemble des Français, de droite et de gauche, dont les rangs grossissent rapidement. Notre point commun à tous, c'est que nous refusons l'asservissement de la France, et que nous posons la question fondamentale qu'aucun parti ni aucun média ne veut poser :

Avons-nous oui ou NON intérêt à rester encore dans l'Union Européenne ?

Pour aller plus Loin :

http://www.u-p-r.fr/

Lumières françaises


chute-libre.jpgLe motLumières définit métaphoriquement le mouvement intellectuel, culturel et philosophique qui a dominé, en Europe et particulièrement en France, le XVIIIe siècle auquel il a donné, par extension, son nom de siècle des Lumières. Les Lumières ont marqué le domaine des idées et de la littérature par leurs remises en question fondées sur la « raisonéclairée » de l’être humain et sur l’idée de liberté.

Les plus illustre représentants et meilleurs champions des Lumières habitent Paris : ils se disent philosophes ou physiocrates ou citoyens de la République des Lettres. Les idées de ces grands écrivains sont malheureusement fluctuantes, contradictoires, heurtées, déconcertantes.

 

Les mirages de la philosophie

Voltaire d'abord séduit par le despotisme éclairé aurait ensuite penché vers les régime anglais - cru libéral voire parlementaire - mais en 1770-1771, il soutient le coup d'autorité du chancelier Maupeou et admire l'austère réformateur que les encyclopédistes accusent de tyrannie. Denis Diderot possède une espèce de sagesse juste-milieu que l'on retrouvera plus tard dans le parti radical-socialiste.

Tous deux nous ont légué la somme des préjugés communs au temps des Lumières. Le premier est la Raison fondement des postulats, soutien de toute méthode, séduisante finalité. Appliquée à la religion, elle devient le déisme ; au pluralisme religieux, la tolérance ; au moteur des sociétés humaines l'idée de progrès chantée par Condorcet et Turgot ; dans l'instruction publique, elle lutte contre les préjugés.

Vexé d'être éloigné de la politique, l'écrivain à la mode critique le régime, crée des utopies. Les meilleurs d'entre eux (Montesquieu) sont voués à l'abstraction. On magnifie la Prusse de Frédéric II ou la Russie de Catherine II pour irriter le gouvernement de Versailles. Il est de règle de confondre mécénat et bon gouvernement : les philosophes créent le mirage russe en France, voyant dans la tsarine une nouvelle Minerve. Le souverain modèle trouve une illustration fameuse dans les Aventures de Télémaque (1699) de Fénelon. Le mythe du monarque philosophe se précise avec Pierre Ier. Le despotisme est légitime dès qu'il est employé à des vues de progrès (éloge du tsar défunt par Fontenelle en 1725à l'académie des sciences, l'Histoire de Charles XII de Voltaire). Les monarqueséclairés sont passés maîtres dans l'utilisation du vocabulaire des philosophes : ils parlent volontiers de bonheur. La Raison devient un fourre-tout au service d'un prince omnipotent.

Dans l'Europe des Lumières, l'action psychologique du despotismeéclairé a besoin de la République des Lettres. Que serait le roi de Prusse sans Voltaire ? On composerait plusieurs volumes en réunissant les lettres de Voltaire aux princes et aux ministres. Il flatte sans relâche et sans fatigue. Grimm et Diderot ne sont que des petits maîtres : le premier distribue l'encens partout, le second le réserve à Catherine II. Grâce aux encyclopédistes, le XVIIIe siècle vit sur la foi de cette fausse équation : Monarchie éclairée = Lumières. En réalité, l'État de la raison devient la raison d'État et l'État est moins au service des Lumières que les Lumières à la disposition de l'État.

Hommage soit ! Mais vérité sur Mandela...

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Nelson Mandela, l'envers du décor

 


"Quel concert unanime de louanges ! Mandela ce héros, par-ci. Mandela ce sage, par-là. Litanie de déclarations de chefs d’état parlant d’une seule voix. Micro-trottoir visant à démontrer que la planète entière est en deuil. Quantité de nations mettant leurs drapeaux en berne plus vite que lorsque meurt un de leurs soldats…"

Par

 

Pour trancher avec l'hommage mondial, voici l'extrait d'un communiqué du spécialiste de l'Afrique, Bernard Lugan :

 

mandela-communiste-MPI.jpg



"Né le 18 juillet 1918 dans l’ancien Transkei, mort le 5 décembre 2013, Nelson Mandela ne ressemblait pas à la pieuse image que le politiquement correct planétaire donne aujourd’hui de lui. Par-delà les émois lénifiants et les hommages hypocrites, il importe de ne jamais perdre de vue les éléments suivants :



Mandela-Castro-MPI-300x202.jpg1) Aristocrate xhosa issu de la lignée royale des Thembu, Nelson Mandela n’était pas un « pauvre noir opprimé ». Eduqué à l’européenne par des missionnaires méthodistes, il commença ses études supérieures à Fort Hare, université destinée aux enfants des élites noires, avant de les achever à Witwatersrand, au Transvaal, au cœur de ce qui était alors le « pays boer ». Il s’installa ensuite comme avocat à Johannesburg.



mandela__tenue_traditionnelle_4215.jpeg_north_300x_transpar.jpg2) Il n’était pas non plus ce gentil réformiste que la mièvrerie médiatique se plait à dépeindre en « archange de la paix » luttant pour les droits de l’homme, tel un nouveau Gandhi ou un nouveau Martin Luther King. Nelson Mandela fut en effet  et avant tout un révolutionnaire, un combattant, un militant qui mit « sa peau au bout de ses idées », n’hésitant pas à faire couler le sang des autres et à risquer le sien.

Il fut ainsi l’un des fondateurs de l’Umkonto We Sizwe, « le fer de lance de la nation », aile militaire de l’ANC, qu’il codirigea avec le communiste Joe Slovo, planifiant et coordonnant plus de 200 attentats et sabotages pour lesquels il fut condamné à la prison à vie.



3) Il n’était pas davantage l’homme qui permit une transmission pacifique du pouvoir de la « minorité blanche » à la « majorité noire », évitant ainsi un bain de sang à l’Afrique du Sud. La vérité est qu’il fut hissé au pouvoir par un président De Klerk appliquant à la lettre le plan de règlement global de la question de l’Afrique australe décidé par Washington. Trahissant toutes les promesses faites à son peuple, ce dernier :


- désintégra une armée sud-africaine que l’ANC n’était pas en mesure d’affronter,

- empêcha la réalisation d’un Etat multiracial décentralisé, alternative fédérale au jacobinisme marxiste et dogmatique de l’ANC,

- torpilla les négociations secrètes menées entre Thabo Mbeki et les généraux sud-africains, négociations qui portaient sur la reconnaissance par l’ANC d’un Volkstaat  en échange de l’abandon de l’option militaire par le général Viljoen.



mandela-violence.jpg4) Nelson Mandela n’a pas permis aux fontaines sud-africaines de laisser couler le lait et le miel car l’échec économique est aujourd’hui  total. [...]


5) Nelson Mandela a également échoué politiquement car l’ANC connaît de graves tensions multiformes entre Xhosa et Zulu, entre doctrinaires post marxistes et « gestionnaires » capitalistes, entre africanistes et partisans d’une ligne « multiraciale ». Un conflit de génération oppose également la vieille garde composée de « Black English men», aux jeunes loups qui prônent une « libération raciale » et la spoliation des fermiers blancs, comme au Zimbabwe.



6) Nelson Mandela n’a pas davantage pacifié l’Afrique du Sud, pays aujourd’hui livré à la loi de la jungle avec une moyenne de 43 meurtres quotidiens.



kill-boer.gif7) Nelson Mandela n’a pas apaisé les rapports inter-raciaux. Ainsi, entre 1970 et 1994, en 24 ans, alors que l'ANC était "en guerre" contre le « gouvernement blanc », une soixantaine de fermiers blancs furent tués. Depuis avril 1994, date de l’arrivée au pouvoir de Nelson Mandela, plus de 2000 fermiers blancs ont été massacrés dans l’indifférence la plus totale des médias européens.



8) Enfin, le mythe de la « nation arc-en-ciel » s’est brisé sur les réalités régionales et ethno-raciales, le pays étant plus divisé et plus cloisonné que jamais, phénomène qui apparaît au grand jour lors de chaque élection à l’occasion desquelles le vote est clairement « racial », les Noirs votant pour l’ANC, les Blancs et les métis pour l’Alliance démocratique.



189371220070502111803644.jpgEn moins de deux décennies, Nelson Mandela, président de la République du 10 mai 1994 au 14 juin 1999, puis ses successeurs, Thabo Mbeki (1999-2008) et Jacob Zuma (depuis 2009), ont transformé un pays qui fut un temps une excroissance de l’Europe à l’extrémité australe du continent africain, en un Etat du « tiers-monde » dérivant dans un océan de pénuries, de corruption, de misère sociale et de violences, réalité en partie masquée par quelques secteurs ultraperformants, mais de plus en plus réduits,  le plus souvent dirigés par des Blancs.


Pouvait-il en être autrement  quand l’idéologie officielle repose sur ce refus du réel qu’est le mythe de la « nation arc-en-ciel » ? [...]" 

  

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Pour comprendre un peu mieux ce qui se passe en Afrique du Sud au milieu de tout le tapage fait autour de la mort de Nelson Mandela
>
> http://www.youtube.com/watch?v=-HKHZcxxZyg&feature=youtu.be
 

  

Mandela communiste 

http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/article-le-parti-communiste-sud-africain-salue-le-camarade-mandela-et-confirme-qu-il-etait-membre-du-121475042.html

 

 

Et sur CONTREPOINTS entre hommages et circonspections

 

 

Nelson Mandela

La vision capitaliste sud-africaine de Nelson Mandela était incomprise par tous

Le 23-12-13 par Libre Afrique2
Malheureusement le capitalisme de copinage qui était celui de l'apartheid survit aujourd'hui dans les politiques de l'ANC en Afrique du Sud.
Afrique du Sud : le bilan très mitigé de l'ANC

Afrique du Sud : le bilan très mitigé de l'ANC

Le 16-12-13 par Kevan Saab16
En Afrique du Sud, le bilan de 20 ans d'ANC au pouvoir est particulièrement négatif.
Les sanctions économiques ont-elles mis fin à l'apartheid en Afrique du Sud ?

Les sanctions économiques ont-elles mis fin à l'apartheid en Afrique du Sud ?

Le 14-12-13 par Reason19
Face au socialisme à visage raciste de l'apartheid, les forces du marché ont fait bien plus que le boycott international de l'Afrique du Sud, qui a été contre-productif.
Il faut finir le travail de Mandela

Il faut finir le travail de Mandela

Le 11-12-13 par George Ayittey6
Le contraste entre Mandela et les autres dirigeants africains est saisissant comme la nuit et le jour.

Les voeux, les mages, en Hollandie le chômage çà devient pathétique

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Le taux de chômage augmente de 0,1 point au troisième trimestre 2013

BcrP16pCEAAOwPL.jpg

Taux de chômage

Le taux de chômage augmente de 0,1 point au troisième trimestre en France métropolitaine après une stabilisation au deuxième trimestre

Taux de chômage au sens du BIT

graph_cho_nvIR.png

Estimation à +/- 0,3 point près du niveau du taux de chômage et de son évolution d’un trimestre à l’autre

F.m. : France métropolitaine, France : F.m. + Dom

Champ : population des ménages, personnes de 15 ans ou plus

 

Source : Insee, enquête Emploi

 


  Par Professeur Kuing Yamang: Contrairement aux espérances de Hollande, il n'y a toujours pas d'inflexion de la courbe du chômage.
Seul un déblocage du côté des entreprises pourra faire évoluer la situation.

 

En moyenne sur le troisième trimestre 2013, le taux de chômage au sens du BIT, une fois neutralisé l’effet lié à la rénovation du questionnaire 2013, s’élève à 10,9 % de la population active en France y.c. Dom. En France métropolitaine, le taux de chômage atteint 10,5 %, en hausse de 0,1 point par rapport au deuxième trimestre 2013. Sur un an, la hausse est de 0,6 point.

 

Taux de chômage BIT en France métropolitaine
Données cvs, en moyenne trimestrielle - France métropolitaine
*(p) = provisoire, une fois neutralisé l’effet lié à la rénovation du questionnaire 2013
Champ : France métropolitaine, population des ménages, personnes de 15 ans ou plus
Source : Insee, enquête Emploi, une fois neutralisé l’effet lié à la rénovation du questionnaire 2013
Taux de chômage BIT (%) Variation en points sur Milliers
2013T2 (p)* 2013T3 (p)* un trimestre un an 2013T3 (p)*
Ensemble 10,4 10,5 0,1 0,6 3 011
15-24 ans 24,5 24,5 0,0 0,0 664
25-49 ans 9,5 9,5 0,0 0,5 1 717
50 ans ou plus 7,5 8,0 0,5 1,1 630
Hommes 10,3 10,5 0,2 0,7 1 566
15-24 ans 23,3 23,2–0,1 –1,3 339
25-49 ans 9,4 9,5 0,1 0,9 893
50 ans ou plus 7,7 8,2 0,5 1,3 334
Femmes 10,4 10,5 0,1 0,5 1 445
15-24 ans 26,0 26,0 0,0 1,5 325
25-49 ans 9,6 9,5–0,1 0,2 824
50 ans ou plus 7,2 7,8 0,6 0,9 296

Révisions

Le taux de chômage du deuxième trimestre 2013 est révisé de 0,1 point à la baisse par rapport à l’estimation provisoire publiée le 5 septembre 2013 en raison de l’intégration des résultats de l’enquête sur les non-répondants.

 

Emploi, chômage et activité au sens du BIT dans la population des 15-64 ans
Données cvs, en moyenne trimestrielle - France métropolitaine
*(p) = provisoire
Champ : France métropolitaine, population des ménages, personnes de 15 à 64 ans
(1) Ces données portent sur la population en âge de travailler (15 à 64 ans), et diffèrent donc légèrement des données sur l'ensemble de la population fournies dans le premier tableau.
Source : Insee, enquête Emploi
En % de l'ensemble de la tranche d'âgeVariation en points sur unMilliers (1)
2013T2 (p)*2013T3 (p)*trimestrean2013T3 (p)*
Personnes en emploi (15-64 ans)63,963,90,00,025 472
Hommes 15-64 ans67,767,6–0,1–0,413 246
Femmes 15-64 ans60,160,30,20,412 226
15-24 ans28,227,8–0,4–0,32 048
25-49 ans80,680,70,1–0,216 413
50-64 ans57,457,60,20,57 011
Chômeurs (15-64 ans)7,57,50,00,42 995
Hommes 15-64 ans7,97,90,00,51 551
Femmes 15-64 ans7,17,10,00,41 445
15-24 ans9,29,0–0,2–0,1664
25-49 ans8,58,4–0,10,41 717
50-64 ans4,85,00,20,6614
Personnes actives (15-64 ans)71,371,40,10,528 467
Hommes 15-64 ans75,675,5–0,10,114 797
Femmes 15-64 ans67,267,50,30,913 671
15-24 ans37,436,9–0,5–0,32 712
25-49 ans89,189,20,10,418 130
50-64 ans62,262,70,51,37 626

Emploi et activité au sens du BIT

Le taux d’emploi des 15–64 ans est stable au troisième trimestre 2013 et sur un an, à 63,9 %. Le taux d’emploi des 50-64 ans augmente de 0,2 point au troisième trimestre et celui des 25-49 ans progresse de 0,1 point. Celui des jeunes de 15 à 24 ans recule de nouveau (-0,4 point).


Le taux d’activité des 15–64 ans progresse de 0,1 point, à 71,4 %. Sur un an, il a augmenté de 0,5 point notamment du fait de la hausse du taux d’activité des seniors de 50 à 64 ans (+1,3 point).

Rénovation de l’enquête Emploi et premiers résultats 2013

Dans cette publication, les effets des modifications du questionnaire ont été neutralisés afin de fournir des séries longues cohérentes. Selon l’enquête Emploi rénovée, une fois intégrés les effets des modifications du questionnaire, le taux de chômage en France métropolitaine s’établit à 10,2 % de la population active au troisième trimestre 2013 après 10,1 % au deuxième trimestre. De nouvelles séries longues rétropolées cohérentes avec l’enquête Emploi rénovée seront produites par l’Insee et publiées en mars 2014, avec la publication des résultats du quatrième trimestre 2013.

 

Effets estimés des modifications du questionnaire sur le statut d’activité au sens du BIT (données CVS, France métropolitaine)
Données provisoires cvs, en moyenne trimestrielle

Champ : France métropolitaine, population des ménages, personnes de 15 ans ou plus

 

Source : Insee, enquête Emploi

 

2012 T4 2013 T1 2013 T2 2013 T3
Taux de chômage des personnes de 15 ans ou plus
Ancien questionnaire, série reconstituée en 2013 10,1 10,4 10,4 10,5
Effets "questionnaire"–0,3
Nouveau questionnaire - 10,1 10,1 10,2
Taux d'emploi des personnes de 15 à 64 ans
Ancien questionnaire, série reconstituée en 2013 64,0 63,8 63,9 63,9
Effets "questionnaire" 0,1
Nouveau questionnaire - 63,9 64,0 64,0
Taux d'activité des personnes de 15 à 64 ans
Ancien questionnaire, série reconstituée en 2013 71,3 71,3 71,3 71,4
Effets "questionnaire"–0,2
Nouveau questionnaire - 71,1 71,1 71,2

Avertissement : Au 1ertrimestre 2013, le questionnaire de l’enquête Emploi a été rénové, en particulier pour faciliter le déroulement de l’enquête sur le terrain grâce à des questions aux formulations plus simples. Par ailleurs, l’Insee a mis en place au 1erjanvier 2013 un nouveau cadre d’emploi de ses enquêteurs, ce qui a entraîné des difficultés d’organisation du réseau des enquêteurs, et pour l’instant une baisse du taux de réponse à l’enquête.

Certaines reformulations du nouveau questionnaire ont pesé sur la teneur des réponses d’une petite proportion de la population enquêtée. Ceci a un impact sur la mesure en niveau des principaux indicateurs.

Comme pour la publication du trimestre précédent, cette Informations Rapides présente les résultats de 2013 une fois neutralisé l’effet lié à la rénovation du questionnaire, pour qu’ils soient directement comparables aux résultats du quatrième trimestre 2012 et aux séries longues actuellement disponibles. Ce traitement assure que les évolutions des indicateurs sont pertinentes du point de vue de l’analyse conjoncturelle. L’impact détaillé des reformulations sur les résultats de l’enquête est présenté dans le document « Compléments méthodologiques », rubrique « Pour en savoir plus » de la publication du 5 septembre 2013.

À partir des résultats du quatrième trimestre 2013 publiés en mars 2014, les statistiques trimestrielles d’emploi et de chômage au sens du BIT intégreront l’impact de la rénovation du questionnaire. De nouvelles séries longues rétropolées, pour les principaux indicateurs fournis habituellement par l’enquête, accompagneront cette publication.

 

Marre de ces clivages politiques !! Osez la Liberté, testez-vous...

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Depuis le XIXe siècle, le positionnement politique se divise en deux groupes : la droite et la gauche, avec des variations plus au moins radicales aux deux extrêmes.


nsarkozyholandeB-294x300.jpgUn bipartisme con-génital

 

Une grille de lecture aussi simpliste n’est pas capable de rendre compte correctement de la diversité des débats et des positionnements idéologiques. Le problème principal de l’axe gauche-droite est qu’il ne laisse aucune place à la pensée libérale, celle-ci ne pouvant être rangée ni avec l’égalitarisme de la gauche, ni avec le nationalisme de la droite.


David Nolan, expert en sciences politiques, ancien élève du Massachussetts Institute of Technology (MIT) a eu l’idée de créer un diagramme (voir ci-dessus) qui ajoute à l’axe gauche-droite un deuxième axe liberté-contrainte qui va de l’étatisme (point zéro) au « libertarianisme », dont nous parlerons plus bas.

 

ppf-11-10.jpg


Ce diagramme représente les « libertés économiques » (faible niveau des impôts, marché libre, services privés) sur l’axe des abscisses, et les « libertés personnelles » (liberté de circulation, d’opinion, libre disposition de soi) sur l’axe des ordonnées. Plus on s’éloigne du point zéro, plus le positionnement idéologique est favorable à certaines libertés.


droitetgauche.jpgSur l’axe liberté-contrainte, on voit alors apparaître trois groupes et non plus deux : étatiste, sociaux-démocrates (centristes) et libertariens.


Ainsi, les étatistes, qu’ils soient socialistes ou conservateurs, de gauche ou de droite, sont hostiles à toutes les formes de libertés, économiques ou personnelles. Ils pensent que la liberté n’est possible que dans et par l’État.


Le centre est à mi-chemin entre ces deux axes pour les deux types de libertés. C’est là qu’on trouve la majeure partie des électeurs : le gros des troupes de l’UMP et du PS : ce sont les sociaux-démocrates. Ils diffèrent assez peu entre eux, certain sont plus à gauche, d’autres plus à droite.


En effet, la droite est plus favorable à certaines libertés économiques comme les réductions d’impôts ou la liberté d’entreprendre mais hostiles aux libertés civiles. Les conservateurs pensent que l’État doit contrôler les mœurs et créer une société vertueuse par en-haut, par la contrainte de la loi.


De son côté, la gauche socialiste inverse cette tendance. Elle est favorable à certaines libertés civiles mais veut que l’État régule les échanges économiques et contrôle les entreprises privées par la loi.


bastiat-2014.jpgEn son temps, l’économiste et député Frédéric Bastiat disait qu’il votait « tantôt avec la gauche, tantôt avec la droite, selon le projet de loi discuté. » Cela ne voulait pas dire qu’il était centriste ou social-démocrate. Bastiat était fermement opposé à tout étatisme, à tout dirigisme quel qu’il soit. Il était favorable à un maximum de libertés économiques et de libertés personnelles compatibles avec le respect d’autrui, car il considérait que l’ordre social pouvait émerger d’en bas, par l’initiative privée, la coopération sociale et la responsabilité individuelle, avec un minimum de lois.


Les libertariens, comme Ron Paul aux États-Unis, sont aujourd’hui sont les seuls héritiers de Frédéric Bastiat. Ils ne sont ni « de gauche » ni de « droite » ni même une combinaison des deux. Ils pensent que chacun a le droit de décider pour lui-même ce qui est meilleur pour lui et d’agir selon ses préférences, tant qu’il respecte le droit des autres à faire de même. Le contraire du libertarianisme (en Amérique du Nord le mot liberalism étant devenu synonyme d’étatisme, le terme libertarianism s’est imposé) ce n’est ni la gauche, ni la droite, c’est l’étatisme, le dirigisme ou le collectivisme. (En complément, voir mon article : Qui sont les libertariens ? Sur Ron Paul voir aussi ici, ici et ici)


La ligne de clivage qui séparait jadis la droite et la gauche s’est donc déplacée. Ou passe-t-elle désormais ?

Le véritable axe est désormais celui qui oppose les défenseurs de la liberté aux défenseurs de l’État, ceux qui font confiance dans la capacité des individus à s’organiser par eux-mêmes de façon responsable et ceux qui veulent un État-nounou pour les rassurer, les protéger et les consoler.


220px-NolanwithNolanChart1996.jpgVoici un test en français, inspiré de David Nolan et Christian Michel, qui permet de se situer sur ce nouvel échiquier :


Chaque fois que vous êtes d’accord avec l’une des propositions suivantes, encerclez les lettres C ou E. Si vous êtes opposé à la proposition, encerclez la lettre N. N’inscrivez rien si vous n’avez pas d’opinion.


 

 Libertés civiles 
• La solidarité ne peut être que volontaire, sinon ce n’est plus de la solidarité : c’est de la coercition pour les uns et de l’assistanat pour les autres. Il faut remplacer les aides sociales par la charité privée.    C   N
• Les adultes devraient pouvoir lire et visionner tout ce qui leur plaît, selon leur morale, sans aucune censure, que ces ouvrages soient conformes ou pas aux opinions couramment admises sur la religion, les races, la politique ou la sexualité.    C   N
• Chacun devrait avoir le droit de créer son école et de choisir ses méthodes d’enseignement ainsi que ses professeurs, sans devoir demander aucune permission de l’État.    C   N
• Le rôle de l’État n’est pas de rendre les gens vertueux mais d’empêcher les agressions contre les personnes et leurs biens. La vente d’organes, de services sexuels ou de drogues à des adultes consentants n’impliquant aucune agression ne doit en aucun cas être interdite et punie.    C   N
• Chacun devrait avoir le droit de s’installer et de travailler, sans formalité, dans le pays où il trouve un emploi. Les étrangers qui ont un contrat de travail en France devraient pouvoir y résider légalement.    C   N
• Le mariage est une des décisions les plus privées que nous puissions prendre. Pour quelle raison serait-elle donc soumise au législateur ? Les couples devraient décider entre eux quelle forme donner à leur union, à l’éducation de leurs enfants, à la disposition de leurs biens pendant et après le mariage, et ce contrat devrait être leur seule loi.    C   N
• L’Etat ne devrait jamais censurer internet, ni interdire les propos jugés choquants. Le rôle de la loi est de protéger la liberté d’expression, même quand les idées exprimées déplaisent à telle ou telle catégorie d’individus. Il faut supprimer lois dites « mémorielles » (loi Gayssot, Halde etc…).    C   N
• Certains lieux, comme les bars à cigare ou à narguilé devraient pouvoir rester fumeurs si leurs propriétaires le souhaitent. 
   C   N
• L’État ne doit faire aucune différence entre les citoyens sur la base du sexe, de la religion ou de l’origine ethnique. Cela implique la fin de tous les dispositifs de discrimination positive, la fin des quotas dans les entreprises, la disparition des lois sur la parité homme/femme et la suppression des ZEP.    C   N
• Tous ceux qui ont dépassé l’âge d’avoir un tuteur devraient décider seuls de boucler ou pas leur ceinture de sécurité dans leur automobile.    C   N
 
 Libertés économiques 
• Chacun devrait pouvoir travailler le jour, la nuit, le dimanche, si elle/il y consent.    E   N
• La Constitution proclame que tous les citoyens sont égaux devant la loi. La puissance publique ne devrait donc pas faire des lois privilégiant ou défavorisant une classe de citoyens par rapport à d’autres (« aides » aux agriculteurs, à certaines industries, personnel à statut, quotas réservés aux jeunes, aux femmes, etc.)    E   N
• Il n’existe pas plus de « profit exagéré » que de perte exagérée. Chacun a le droit de gagner autant qu’il peut – tant qu’il ne vole personne –, de conserver cet argent, d’en faire don de son vivant ou à sa mort, et il a aussi le droit de le perdre, sans protectionnisme ni subventions de l’État.    E   N
• Si les parties sont d’accord sur un certain prix pour acheter ou louer un produit, un immeuble, un service, un travail, la puissance publique n’est pas mieux placée qu’elles pour leur dicter un autre prix ou interdire la transaction.    E   N
• Chacun devrait avoir le droit de construire, modifier, détruire sa maison, sans autre restriction que les accords qu’il aurait pu passerait avec ses voisins.    E   N
• Chacun devrait avoir le droit d’acheter les produits et les services qu’il/elle désire (surtout s’ils viennent des pays les plus pauvres qui ont le plus besoin de vendre aux consommateurs les plus riches). Envoyons tous les douaniers à l’école apprendre un métier utile !    E   N
• L’injustice de l’héritage n’est pas dans le don (en quoi serait-il injuste de donner son bien ?), mais dans le fait que le donateur, selon le code civil, n’a pas le choix du bénéficiaire ; les enfants reçoivent obligatoirement les biens du défunt. Supprimons l’héritage. Faisons place au don: qu’une personne ait le droit de donner son bien à qui elle veut, de son vivant ou à sa mort, à un amant, une institution charitable, un musée, ou, pourquoi pas, à ses enfants.    E   N
• Tous les monopoles : courrier, énergie, taxis, transports, licences de téléphonie mobile, sont des privilèges cachés accordés par l’Etat à certains groupes. Il en va de même du numerus clausus des pharmaciens, des notaires et des médecins, des subventions aux médias et aux associations. Il faut les supprimer.    E   N
• Chacun devrait pouvoir choisir l’âge et les modalités de financement de sa retraite. Chacun devrait pouvoir choisir librement son assurance santé. Certains services publics ou « biens publics », comme l’éducation ou la « sécurité sociale », doivent être privatisés et ouverts à la concurrence.    E   N
• La bureaucratie croît sans cesse. Le seul frein à cette prolifération cancéreuse est l’assèchement des ressources de l’État. Ceux qui pratiquent l’évasion fiscale et l’économie souterraine sont les vrais bienfaiteurs du pays en privant la bureaucratie des moyens de mettre en place de nouvelles réglementations arbitraires et vexatoires et d’appliquer efficacement celles qui existent.    E   N
 
Question de rattrapage (si vous avez décidément répondu souvent N aux questions ci-dessus):
 
La réalité est qu’il n’existe pas de conflit entre la droite et la gauche. Car dans un vrai régime de liberté, tous ceux qui souhaitent vivre selon les valeurs de la gauche ont pleinement le droit de le faire. Ils ont le droit de renoncer à leur héritage, de mettre en commun les moyens de production qu’ils possèdent, de verser leur salaire au Parti, (à charge pour celui-ci de distribuer ces sommes aux déshérités de la société et de subventionner les entreprises « créatrices d’emploi » et les activités culturelles favorites des dirigeants…). De même, dans ce véritable régime de liberté, ceux qui croient aux valeurs de la droite, ont l’entière liberté de s’y tenir, de travailler dur, d’épargner, d’élever leurs enfants dans la tradition familiale et nationale, de ne rien lire ni visionner qui soit contraire aux bonnes mœurs, de ne pas employer de travailleur immigré… La question est pourquoi les uns cherchent-ils à imposer aux autres leur style de vie ? Pourquoi les socialistes ne sont-ils pas socialistes entre eux ? Et, de même, pourquoi les conservateurs ne laissent-ils pas ceux qui le souhaitent adopter d’autres valeurs ? Le conflit n’est donc pas entre la droite et la gauche, il est entre la liberté et la violence. Nos ancêtres se sont battus pour obtenir la séparation de l’Église et de l’État, et avec raison. La croyance religieuse est une manifestation de pure subjectivité, elle ne saurait donc légitimer une contrainte sur autrui. Mais la politique aussi est une affaire d’opinion, et on ne voit pas quelle raison objective nous permettrait d’imposer nos choix politiques à ceux qui ne les partagent pas, que ce soit par le vote ou par n’importe quel autre moyen. Séparons donc la politique de l’État, comme nous avons séparé l’Église de l’État. Arrêtons de vouloir forcer autrui à vivre comme nous.  
Encerclez à la fois E et C si vous êtes d’accord avec la proposition.    E   C
TOTALISEZ LE NOMBRE DE LETTRES QUE VOUS AVEZ ENCERCLÉES, C, N OU E.
Total de C Total de N Total de E
________ ________ ________

• Comptez 10 points par lettre C que vous avez encerlée, et 0 si vous avez encerlé N. Portez votre score en ordonnée sur la partie gauche de l’échiquier. Depuis ce point, tracez dans l’échiquier une ligne horizontale. • Comptez ensuite 10 points par lettre E que vous avez encerlée, et 0 si vous avez encerlé N. Portez votre score en abscisse au bas de l’échiquier. Depuis ce point, tracez dans l’échiquier une ligne verticale. • Votre position dans l’échiquier politique est au croisement des deux lignes que vous avez tracées. (Votre total peut être supérieur à 100, grâce à la question subsidiaire. En ce cas, félicitations!)

 

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Voir aussi en anglais le World’s Smallest Political Quiz (ici en français)


ron-paul.jpgLes dix principes d’une société libre selon Ron Paul :
  1. Les droits appartiennent aux individus, pas à des groupes ; ils découlent de notre nature et ne peuvent être ni accordés ni supprimés par le gouvernement.
  2. Toutes les associations pacifiques et volontaires de nature économique ou sociale sont autorisées ; le consentement est la base de l’ordre économique et social.
  3. Tout bien justement acquis est la propriété privée d’individus ou de groupes volontairement constitués, et cette propriété ne peut être arbitrairement supprimée par les gouvernements.
  4. Le gouvernement ne peut redistribuer les avoirs privés ni consentir des privilèges particuliers à tout individu ou groupe.
  5. Les individus sont responsables de leurs actes ; le gouvernement ne peut et ne doit pas nous protéger de nous-mêmes.
  6. Le gouvernement ne doit pas s’arroger de monopole sur l’argent d’un peuple et il ne doit jamais s’adonner à la fausse monnaie, même au nom de la stabilité macroéconomique.
  7. Les guerres d’agression, même si elles sont qualifiées de préventives, et même si elles ne concernent que des relations commerciales, sont interdites.
  8. Le pouvoir législatif du jury, c’est à dire le droit des jurés de juger la loi aussi bien que les faits, est un droit du peuple et la norme des tribunaux.
  9. Toutes formes de servitude involontaire sont interdites, pas seulement l’esclavage mais aussi la conscription, l’association forcée et la distribution imposée de subsides.
  10. Le gouvernement doit respecter la loi qu’il demande aux autres de respecter et par  conséquent il ne doit jamais faire usage de la force pour inciter à des comportements, manipuler des arrangements sociaux, gérer l’économie, ou dire à d’autres pays comment ils devraient se comporter.

Par nicomaque soitDamien Theillier

professeur de philosophie et président de l'Institut Coppet.

damien-5-300x294.jpgchristianmichel.jpget Christian Michel

Test politique : existe-t-il un autre choix que la droite ou la gauche ?

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David Nolan

De Wikiberal:

né le 23 novembre 1943 et décédé le 21 novembre 2010, était un auteur libertarien américain. C'est l'un des fondateurs du Parti libertarien américain, en 1971, suite à la réunion dans son salon. David Nolan est né à Washington, D.C. et passe sa jeunesse dans le Maryland. Il découvre le libertarianisme par la lecture d'ouvrages de Robert Heinlein, auteur de science-fiction, puis, ultérieurement, par la lecture d'Atlas Shrugged d'Ayn Rand. Il entre au Massachusetts Institute of Technology pour y obtenir un master en architecture, mais finira finalement par décrocher un bachelor en sciences politiques en 1966. Il était candidat libertarien dans le 8e district de l'Arizona aux élections de 2006, où il a remporté 2% des votes.

Il est le créateur en 1970, du célèbre diagramme de Nolan qui remet en cause la vision traditionnelle de l'horizon politique s'étalant de la droite à la gauche. Il est aussi à l'initiative du World's Smallest Political Quiz, créé par Marshall Fritz et repris notamment sur le réseau social Facebook.

Publications

  • 2010, "People Everywhere Just Got To Be Free", In: Marc Guttman, dir., Why Liberty, Apple Valley: Cobden press, pp71-74

 

Liens externes

The Essence of Liberty, texte de David F. Nolan

Diagramme de Nolan

Le diagramme de Nolan est un échiquier politique qui permet de se représenter sur une échelle du positionnement de partis ou mouvements politiques. Il a été élaboré par le libertarienDavid Nolan.

Ce diagramme montre les « libertés économiques » (comme le niveau des impôts, le marché libre et la libre entreprise) sur l'axe des abscisses, et les « libertés individuelles » (liberté de circulation, laïcité, libre possession de son corps qui regroupe la légalisation des drogues, l'avortement, l'euthanasie,...) sur l'axe des ordonnées.

Ceci place l'aile gauche en haut à gauche de ce diagramme, l'aile droite en bas à droite, les libertariens en haut à droite, et en bas à gauche les totalitaristes (d'extrême-gauche comme d'extrême droite). Ces derniers furent regroupés par Nolan sous l'appellation de populistes pour leur tendance à s'appuyer sur le « petit peuple », toutefois cela ne recoupe pas l'usage récent du terme populiste pour désigner des programmes économiquement très libéraux. L'axe droite/gauche est donc représenté par une diagonale traversant le diagramme du coin supérieur gauche au coin inférieur droit.

Il faut noter que Friedrich Hayek dans son "Postscript" de La Constitution de la liberté décrit l'esquisse d'un schéma qui pourrait préfigurer le diagramme de Nolan : « si nous voulons faire un schéma, il serait plus approprié de disposer [conservateurs, socialistes et libéraux] en triangle, les conservateurs occupant l'un des angles, les socialistes tirant vers un second et les libéraux vers un troisième. » [1]

Notes et références

  1. Friedrich Hayek,La constitution de la liberté, Paris, Litec, 1994, p.395

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Fascisme, libéralisme, marxisme

Qu’est-ce qui structure le plus mon discours : ce dont je parle ou ce que je suis ?

On a vu que, à l’intérieur d’un parti politique, l’engagement provoquait un changement structurel profond dans le discours des militants (Voir "Engagez-vous qu’ils disaient"). Que se passe-t-il si on compare deux partis opposés sur « l’échiquier politique » ?

Dans une étude initiée par Claude Fronty (1989) [1], 76 membres du Rassemblement Pour la République (19 non-reponsables, 19 responsables) et du Parti Socialiste (18 non-reponsables, 20 responsables) ont été rencontrés pour des entretiens libres sur les thèmes : “si vous aviez à parler du (fascisme / libéralisme / marxisme), qu’en diriez-vous ?”.

Deux hypothèses alternatives peuvent être évoquées ici :

  1. hypothèse focalisée sur l’objet : le fascisme, le libéralisme et la marxisme sont des « choses » tellement différentes, que les discours produits doivent être très différents. On attendrait une structuration par les thèmes ;
  2. hypothèse focalisée sur le sujet : les personnes, préalablement positionnées politiquement, devraient investir les objets pour marquer leurs relations d’appartenance / non-appartenance. On attendrait une structuration par le parti et l’engagement politiques.

L’analyse factorielle des correspondances lexicales montre une importance minime de l’objet de représentation, par rapport au groupe d’appartenance (facteur horizontal) et au niveau d’engagement (facteur vertical).

Plus précisément, l’examen des quatre modalités de la variable croisant le parti et l’engagement permet de retrouver un « effet Guttman », qui ordonne les sujets sur une parabole renvoyant à des distributions lexicales hiérarchisées, depuis la gauche « engagée » jusqu’à la droite « engagée », en passant par les niveaux de moindre engagement.


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AFC lexicale du corpus “fascisme, libéralisme, marxisme”

 

Deux commentaires s’imposent :


- D’une part, la définition de ces objets, très conceptuels et finalement relativement consensuels, ne recouvre sans doute pas (ou plus) de réels clivages politiques ;
- D’autre part, la situation interactive a rendu saillantes les insertions groupales et dynamiques identitaires qui mobilisent des équipements cognitifs susceptibles d’investir les objets pour faire jouer des rapports sociaux de coopération et de compétition internes et externes.


Dit plus simplement, si on interroge quelqu’un en lui demandant « comment parleriez-vous du fascisme ? », il répondra (ainsi que nous l’avons observé : Hitler, Mussolini, guerre, Espagne, Italie, Allemagne, nazisme, époque, racisme … Quel est le statut de cette réponse ? Représentation collective ? Représentation sociale ? Noyau de la représentation ? Nous n’avons pas ici les moyens d’en juger.


Par contre, le fait est que nous lui signifiions implicitement : « j’interroge des personnes de gauche et de droite sur le fascisme ; C’est votre parti qui m’a donné vos coordonnées. Comment en parleriez-vous ? ».

Ainsi, le sujet a tendance à répondre en fonction des attentes qu’il décèle dans le statut qui lui est signifié [2]. Et c’est confirmé par l’examen des plus fortes contributions aux facteurs, qui permet de voir quelles sont les formes lexicales (les mots) qui structurent les discours des sujets de droite (RPR) et de gauche (PS). On peut interpréter ces discours en fonction de notre étude sur les traits caractéristiques des pensées de droite et de gauche [voir Droite ? Gauche ? Sommes-nous condamnés à ne voir que la moitié du Monde ?).

Que dit le RPR ? (L'ex UMP)

On retrouve une forte dimension psychologisante dans la mise en scène de personnes

gens, ils, sont, personne, femmes, quelqu un, personnes, hommes, famille, fonctionnaire, de-gaulle, pinochet, parents, humain, allemands, hitler, tout le monde

Le mode discursif est celui du dialogue

vous, avez, votre, êtes

du récit

quand, étaient, partout, régime, ans, guerre, 44, pays, disait, mois, maintenant, ensuite

et de l’affirmation

ne, sûr, fallu, parce que, ainsi, dû, naturellement, bien sûr, sûrement, puisque, faut, souvent, tous, chaque, plupart, à peu près

Les thèmes de prédilection :

communisme, absence, atrocités, RPR, tolérance, situation, possibilité, enseignement, chose, bonheur, constitution, dimanche, profession, propagande, anarchie, dieu, droit, impôts, états, terrorisme, nazisme, problème, démocratie, Russie

Les verbes privilégiés comportent beaucoup de verbes d’action surtout à l’infinitif

prospérer, sortir, citer, manger, entreprendre, profiter, travailler, évoluer, mettre

mais également

arrivés, terminé, étouffe, créé

et de verbes déclaratifs ou auxiliaires

estime, commence, pousse, puisse, vont, connais, passe, avoir, ai

Les adjectifs sont assez rares :

facile, libérale, totalitaire, pareil, bon, dangereux

Que dit le PS ?

La confirmation d’une lecture plus sociologisante est rendue par l’absence de pronoms (à l’exception de son). Le mode discursif est celui de l’argumentation

et, effectivement, voilà, par, du, une, au contraire, notamment, enfin, aussi, pas du tout, en particulier, autant, actuellement, quoi, cette, d’abord, d’accord, depuis, avant, à travers, certain, car, plutôt, trop, entre, dirais, sais, puis, très, plus, dans, en

Les thèmes de prédilection sont plus abstraits

siècle, pratique, idéal, reagan, culture, lutte, nombre, parti communiste, violence, théorie, plan, concept, discours, image, classe, capitalisme, solution, Amérique, chèques, images, jean, perversion, application, forces, notion, doctrine, années, formation, principes, classes, place, Europe, marxisme, pc, notions, raison, mode, solidarité, excès, profit, éléments, système, théories, homme, droite, libéralisme, forme

Les verbes sont souvent déclaratifs

crois, oublie, connaît, peux, comprenez, entend, voudrait

ou statifs

ayant, peut, existait, permis, aurait, habitue, représente

On note beaucoup d’adjectifs

sociales, économiques, grands, économique, 30, divers, séduisante, vide, politiques, socialiste, libéraliste, pure, rapidement, arabe, individuelle, libéraux, soviétique, séduisant, démocratique, historique

On valide donc l’idée que l’appartenance à une pensée idéologique structure davantage le discours que l’objet même dont on parle. Le fait que les sujets plus engagés se retrouvent aux extrémités du premier facteur et que les sujets moins engagés occupent une position intermédiaire renverrait alors à l’apprentissage de normes de discours au long de l’engagement politique (Voir "Engagez-vous qu’ils disaient") : « L’idéologie est ainsi à la société ce que le pensée symbolique est à l’individu : plus exactement, elle est une pensée symbolique mais plus conceptualisée que la pensée mythique propre au sociomorphisme primitif » (Piaget, 1951).


[1] Traducteur de Cassirer (« La Philosophie des formes symboliques, tome 3 : La Phénoménologie de la connaissance » de Ernst Cassirer & Claude Fronty, Éditions de Minuit, 1972) et auteur de « Existe-t-il encore des idéologies » (Édition du Grep Midi-Pyrénées, 1993)

[2] Il est à noter que ce discours fait l’objet d’attentes normatives, et qu’essayer d’en fournir un autre n’est pas une entreprise aisée et devra recourir à la modalisation (Marchand, 1998 :119).

 

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Publié le lundi 31 mars 2008
Mis à jour le mardi 17 janvier 2012
 
Publié le jeudi 23 décembre 2010
Mis à jour le mardi 17 janvier 2012
Source: http://pascal-marchand.fr

Étatisme

De Wikiberal:
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L'étatisme désigne la doctrine et pratiques politiques par lesquelles l'État intervient (voir interventionnisme) et s’impose, en tant qu'appareil de coercition, dans l'ensemble de la vieéconomique et sociale d'un territoire donné. Même si l'interventionnisme est la pratique la plus courante de l'étatisme, l'octroi de privilèges ou de faux droits relève également de l'étatisme, de même l'absence d'intervention là où la justice l'imposerait pour rétablir le droit.

« L'étatisme assigne à l'État le devoir de guider les citoyens et de les tenir en tutelle », a écrit Ludwig von Mises en 1944 dans Omnipotent Government, où il explique la "nouvelle mentalité" qui inspire la subordination complète de l'individu à l'État.

On parle ainsi de « système » étatique pour les pays où ces pratiques deviennent la dominante de l'organisation économique et sociale.

 

1450719 726100107419699 1770414014 n

Libertarien

De Wikiberal
(Redirigé depuis Libertarianisme)

Le libertarianisme (ou "libertarisme") est une philosophie politique tendant à favoriser au maximum la liberté individuelle, que celle-ci soit conçue comme un droit naturel ou comme le résultat du principe de non-agression. De ce fait, ses partisans, les libertariens, s'opposent à l'étatisme en tant que système fondé sur la coercition, au profit d'une coopération libre et volontaire entre individus.

 

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