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La "Puissance" de la France mise à mal en Hollandie et son futur !

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Quels sont les fondamentaux de la puissance ?
La puissance est concept multiforme, évolutif et complexe qui repose sur des fondamentaux comme le territoire, les hommes et le désir. Il arrive que des ruptures technologiques – hier le nucléaire militaire – plus récemment Internet, redessinent les contours et les moyens de la puissance. L’avenir reste incertain mais nous pouvons parier que ceux qui se détournent de la quête de puissance ont toutes les chances de sortir des premiers rangs.

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LE TERME DE PUISSANCE est synonyme de pouvoir. Les langues anglaise avec power ou allemande avec Macht utilisent d’ailleurs le même mot. En géopolitique, comme dans les relations internationales, la notion de puissance fait le plus souvent référence à des États mais d’autres acteurs sont dotés d’une puissance indéniable, notamment les institutions financières, les firmes transnationales ou les organisations non gouvernementales majeures. Pour ne pas parler des organisations criminelles. S’inspirant de Raymond Aron, Serge Sur écrit : « On définira la puissance comme une capacité - capacité de faire ; capacité de faire faire ; capacité d’empêcher de faire ; capacité de refuser de faire. » [1] Un premier exemple : les Etats-Unis ont réussit à imposer au gouvernement français de F. Fillon (2007-2012) une participation au système de défense antimissile pour l’Europe – qui devient ainsi un élément avancé de la défense des États-Unis – alors que les stratèges français sont convaincus que la France n’a rien à y gagner, bien au contraire. Paris, en l’occurrence,

n’a pas pu refuser de faire. Et Washington a pu imposer sa capacité de faire faire. Un deuxième exemple : la Russie de V. Poutine a pris à contrepied le président F. Hollande dans le déroulé de son intervention militaire en Syrie, annoncée comme quasi certaine lors de la conférence des Ambassadeurs fin août 2013, puis suspendue dans le vide tant par l’hésitation du président des Etats-Unis que par la proposition du Kremlin au sujet du contrôle des stocks d’armes chimiques de Damas. Il s’agit ici d’une « capacité d’empêcher de faire. » Irrités, certains analystes ont reproché à la Russie sa « capacité de nuisance ». Chacun observera cependant que cette formule - plaisante, voire efficace - est toujours convoquée pour caractériser l’attitude des « Autres ». En fait, il s’agit d’un volet de la puissance. Pour le dire autrement, la puissance caractérise la capacité d’un acteur du système international à agir sur les autres acteurs et sur le système lui-même pour défendre ce qu’il croît être ses intérêts, atteindre ses objectifs, préserver voire renforcer sa suprématie. Robert Kagan résume ainsi la puissance comme la capacité à faire l’Histoire, avec un H majuscule. La puissance a pour objectif affiché la sécurité nationale, mais elle peut devenir auto-destructrice, selon Paul Kennedy, lorsqu’elle atteint le seuil de la «surextension impériale». Ou bien, plus simplement, lorsque sa mise en œuvre est maladroite. Ce qui arrive plus souvent qu’on croît, sans parler des rôles déterminants de la bêtise et de l’erreur dans l’histoire mondiale. Ces quelques réflexions nous conduisent à la problématique suivante: quels sont les fondamentaux de la puissance ? La première partie présentera une approche du concept de puissance. La seconde partie identifiera trois fondamentaux de la puissance.


GalaxieHollande_Militaires_300x300_scalewidth_300.jpgPREMIERE PARTIE : LE CONCEPT DE PUISSANCE
La puissance est (A) un concept multiforme, (B) évolutif et (C) complexe. A. Un concept multiforme,

On distingue d’abord les puissances régionales des puissances mondiales. La puissance implique, en effet, une hiérarchie des acteurs : hyperpuissance, superpuissance, puissance moyenne, puissance déclinante, ancienne puissance, puissance ré-émergente, puissance émergente, etc. Le système international évolue en fonction de cette hiérarchie mouvante des puissances et des capacités variables des Etats. Le système international est multipolaire si plusieurs puissances sont en concurrence, bi-polaire si deux d’entre-elles dominent comme durant la Guerre froide (1947-1990), ou unipolaire si un seul Etat impose son hégémonie comme c’est le cas après la disparition de l’Union soviétique en 1991. Reste à savoir jusqu’à quand... Nous sommes – dit-on - actuellement dans une période de transition entre un monde unipolaire – dominé par les Etats-Unis – et un monde multipolaire marqué par l’émergence ou la réémergence de puissances comme le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine – les fameux BRIC – et bien d’autres, par exemple l’Afrique du Sud. À mois qu’il ne s’agisse d’un monde a- polaire... La puissance s’est d’abord manifestée par la coercition. La guerre, l’impérialisme, l’invasion de territoires expriment une forme de domination fondée sur la force. La guerre façonne la puissance et réciproquement. De façon plus récente, la notion de soft power a été formulée en 1990 par Joseph Nye dans son article « Soft Power », publié par Foreign Policy [2] . Cet auteur entend par là un pouvoir d’attraction ou d’influence d’ordre culturel et commercial plutôt qu’étatique. J. Nye souhaite mettre en évidence le pouvoir d’attraction qu’exerce un mode de vie, les valeurs ou les institutions des Etats-Unis. Les puissances n’hésitent pas à utiliser également le hard power, par exemple sous la forme d’un tapis de bombes en 2003 sur l’Irak après avoir prétexté de la menace d’armes de destructions massives qui n’ont jamais été trouvées. En 2009, la secrétaire d’Etat Hillary Clinton prétend mettre en place une politique extérieure dite du smart power, la puissance intelligente. La 

problématique consistait à restaurer l’image des Etats-Unis dans le monde. Chacun aura noté que soft, hard ou smart, il s’agit toujours de power...


B. ... évolutif,

La puissance est un concept plus complexe qu’il n’y parait. D’abord parce que la puissance d’hier n’est pas celle d’aujourd’hui. Il s’agit donc d’un concept évolutif.

 

Chacun comprend intuitivement que les fondamentaux de la puissance à l’époque de la Grèce antique ne seraient guère utiles aujourd’hui. A cet instant, que ferait un hoplite athénien dans une salle de pilotage de drones américains ? Il lui manquerait certainement la maîtrise des techniques pour surveiller et même tuer à distance via un drone fabriqué par le complexe militaro-industriel des États-Unis. Si il est facile de comprendre et d’admettre que la puissance d’hier n’est pas celle d’aujourd’hui, il est plus déstabilisant de réaliser que - par voie de conséquence - la puissance d’aujourd’hui n’est très probablement pas celle de demain. Autrement dit, les facteurs qui sous-tendent la puissance de l’instant seront nécessairement dévalués, remplacés par d’autres dont nous ignorons l’essentiel. Qui voici seulement vingt ans aurait pensé que le revue Politique étrangère publiée par l’IFRI publierait durant l’été 2012 un numéro intitulé : « Internet, outil de puissance » ? Il s’agit à la fois d’outils de dissémination et de collecte – parfois secrète – de l’information. C’est bien le signe qu’apparaissent de nouveaux facteurs de la puissance. C’est encore la preuve de notre difficulté à identifier les signaux faibles qui construisent le monde de demain sous nos yeux. La puissance est généralement localisable dans l’espace. Le concept de système monde fondé sur la dualité centre/périphérie parait le mieux adapté pour spatialiser la puissance puisque, de façon imagée, les centres comme lieux de pouvoir, s’opposent aux périphéries ainsi désignées en tant qu’espaces dominés et impuissants.


C. ...et complexe

La puissance est un concept complexe qui fait entrer en ligne de compte une multitude de paramètres dont l’importance et la combinaison varient selon les moments voire les lieux. Ce qui rend problématique la conception d’une stratégie de puissance. Ne perdons pas de vue que la puissance est aussi relative.

 

Jusqu’à ce jour, aucune puissance n’a été capable de contrôler l’ensemble de la planète. A la frontière entre le Pakistan et l’Afghanistan, les Etats-Unis ne maîtrisent pas totalement la situation, en dépit de l’usage des drones... dont les effets s’avèrent parfois contreproductifs. Et il leur a fallut 10 ans pour mettre la main sur Oussama Ben Laden et l’exécuter. Plus on s’éloigne du centre, plus le pouvoir tend à s’amenuiser, s’effilocher. Cependant, il arrive que la puissance soit contestée jusque dans son centre, par des experts (cf. E. Snowden) ou des militants, des partis ou des médias... La puissance est toujours éphémère. Le Professeur Jean-Baptiste Duroselle n’a-t-il pas intitulé un livre « Tout empire périra. Une vision théorique des relations internationales », édité aux Publications de la Sorbonne en 1981 ? De surcroît, la puissance n’est jamais une garantie de succès. Pour s’en convaincre il suffit de considérer les fiascos des Etats-Unis en Afghanistan comme en Irak. Fiascos qui ont projeté leurs effets jusqu’en Libye lorsqu’en 2011 les Etats-Unis ont tout fait pour ne pas apparaître au premier plan, laissant la France et le Royaume-Uni sous les projecteurs. En réalité, 80% des ciblages étaient le fait des services américains, dixit les sources militaires. [3] La hiérarchie des puissances est fortement déterminée par les conditions techniques dominantes mais elle dépend aussi de la perception que les autres acteurs en ont. Le facteur temps joue ici un rôle parce qu’après avoir longtemps admis la puissance d’un acteur les autres peuvent progressivement s’apercevoir que « Le roi est nu » et contester sa domination.


Toutes ces précautions prises, est-il possible de distinguer quelques paramètres fondamentaux de la puissance ?


DEUXIEME PARTIE : TROIS FONDAMENTAUX DE LA PUISSANCE

Sans prétendre à l’exhaustivité, considérons successivement (A) le territoire, (B) les hommes et – plus original - (C) le désir.


A. Le territoire

Le territoire est une base de la puissance. Il s’agit d’un espace conquis, approprié, défendu. Les occupants oublient le plus souvent qu’ils se le sont approprié aux dépens de prédécesseurs tombés dans les oubliettes de l’histoire - malheur aux vaincus - et considèrent généralement qu’ils sont à la fois les héritiers et les propriétaires légitimes de ce territoire. L’immense majorité des habitants des Etats-Unis pense qu’ils occupent légitimement cet espace, sans se poser beaucoup de questions sur les droits des occupants précédents, les amérindiens, spoliés de leur terres. Il arrive même, avec un certain cynisme, qu’un Etat mette en avant « les peuples premiers » pour justifier ses droits internationaux et ses ambitions sur un territoire, comme le Canada pour les espaces du grand Nord et les nouveaux espaces de navigations ouverts par le réchauffement climatique. Base de la puissance, le territoire peut permettre de projeter la puissance, au-delà des horizons terrestres ou maritimes. Il importe, en effet pour une puissance de contrôler les routes stratégiques. Durant des millénaires, le territoire fut seulement terrestre, puis il devient spatial avec la conquête de la Lune et plus récemment virtuel avec l’essor de la Toile. Les «autoroutes de l’information» deviennent aussi stratégiques que les « autoroutes maritimes ». Pour revenir à l’espace terrestre, la superficie du territoire joue un rôle non négligeable mais finalement moins important que sa maîtrise. La superficie des Etats-Unis – 9 millions de kilomètres carrés – est très inférieure à celle de la Russie – 17 millions de kilomètres carrés, mais la puissance des Etats-Unis paraît très supérieure à celle de la Russie. Parce que la Russie ne maîtrise pas véritablement l’ensemble de son territoire, fautes d’un peuplement dynamique, de structures socio-politiques et d’infrastructures économiques à la hauteur de l’immensité – presque la moitié de la circonférence terrestre – et des défis du climat. Il importe donc que le territoire soit investi – dans tous les sens du terme. Parce que le territoire est une ressource. On pense évidemment aux ressources naturelles mais il faut aussi penser à la dimension symbolique du mot ressource. Le territoire est une représentation qui peut mobiliser les hommes, les mettre en mouvement. Ce qui ouvre la porte à toutes les manipulations, notamment à travers les écritures de l’histoire et les figures du discours politique. Voilà pourquoi l’enseignement de l’histoire se trouve régulièrement pris en otage par les uns ou les autres. Le territoire est la base des activités économiques, très variables selon l’époque et le lieu. Les territoires sont généralement hétérogènes, avec des pôles de richesse et de pauvreté, avec plusieurs gradients possibles entre ces deux situations. La richesse produite peut fournir les moyens de financer une armée et d’acquérir des moyens militaires. Les moyens investis dans les systèmes de défense sont très variables d’un pays à l’autre. Quand la France affiche un porte-avions - à temps partiel [4] - les Etats-Unis en alignent dix, dont une bonne moitié est disponible à la mer. Tous les territoires ne disposent pas aujourd’hui d’une véritable industrie de défense, beaucoup en sont réduit à acheter ce qu’on veut bien leur vendre « sur étagère ». Nul ne sait si il existera encore une industrie européenne de défense digne de ce nom dans une décennie. Dans le cadre de la mondialisation, les entreprises dont la direction se trouve dans un territoire œuvrent souvent sur d’autres territoires, que ce soit à la recherche de main 

d’œuvre ou de marché, voire les deux. Les investissements directs étrangers sont des moyens de projeter sa quête de puissance hors frontières.


B. Les hommes

La démographie doit être considérée lorsqu’il est question de puissance. [5] D’abord pour le nombre. Certes, le nombre ne suffit pas pour peser dans le monde. Il est facile de multiplier les exemples de pays dont la population est nombreuse et la puissance à l’état de souvenir... ou de projet. Pour autant, la masse chinoise comme la masse indienne participent - en synergie avec d’autres paramètres – de la montée en puissance de ces pays (ré-)émergents.

 

Engagés dans une dynamique de croissance économique, leur population devient à la fois une main d’œuvre et un marché. N’oublions pas, cependant, que des pays peu peuplés – comme Singapour – pèsent lourd dans la mondialisation pour avoir su valoriser leur territoire, à savoir dans ce cas sa localisation entre l’océan Indien et l’océan Pacifique, sur la route qui permet d’aller d’Asie en Europe. Les hommes comptent surtout pour la dynamique. Il importe de savoir si la dynamique démographique est à la hausse ou à la baisse. La population augmente- t-elle, stagne-t-elle ou diminue-t-elle? Quelle est sa fécondité, sa moyenne d’âge, son espérance de vie ? Il faut situer ces indicateurs par rapport au contexte régional puis mondial. Dans la croissance totale de la population, quelle est la part de la croissance naturelle et la part de la croissance migratoire ? Comment les migrants sont-ils intégrés ? Le modèle est-il suffisamment attractif pour que les immigrés fassent les efforts nécessaires pour reprendre à leur compte les valeurs du lieu ? Quelle est leur maîtrise de la langue ? Comment les émigrés – voire les membres de la diaspora – contribuent-ils à l’économie et à l’évolution politique du territoire d’origine ? La population est-elle vieillissante ? Si oui, comment les personnes âgées sont-elles prises en charge, par la famille élargie ou par la société via des caisses de retraites ? Ces caisses sont-elles privées ou publiques, équilibrée, excédentaires ou déficitaires ? Les fonds de pensions sont-ils des acteurs de la vie économique et si oui comment l’orientent-ils ? Les hommes – et les femmes - doivent enfin être considérés pour leur niveau de formation. Le niveau d’éducation est critère du niveau de développement mais aussi des perspectives de puissance. Un pays qui néglige son éducation et sa formation permanente pénalise rapidement sa compétitivité. Ce qui renvoie aux efforts consentis - ou non – en faveur de l’innovation. La part du PIB consacrée à la Recherche et Développement (R&D) est-elle de 0,5 %, 1,8 %, 3 % ? Ces efforts sont cumulatifs et finissent par faire la différence entre les Etats. Les puissances cherchent généralement à créer puis maintenir un fossé en la matière avec leurs poursuivants. L’espionnage est un moyen qu’une puissance ne peut pas négliger. Ceux qui imaginent le contraire sont déjà passés de l’autre côté, parfois sans même en avoir conscience.


C. Le désir

La puissance résulte d’abord d’un désir. Tous les peuples ne partagent pas au même moment l’ambition de peser dans le monde, heureusement d’ailleurs. Le désir d’en découdre joue un rôle déterminant, voire déclenchant. Il y a ici un mélange de libido et de pulsion vitale... qui peut conduire au conflit et à la mort, à la victoire comme à la défaite. Il y a généralement des gagnants et des perdants. Dans un monde plus que jamais concurrentiel, les territoires et les populations qui n’ont pas d’ambition de puissance doivent s’attendre à être les jouets des pays qui ont un désir, une stratégie et les moyens de la mettre en œuvre. Aujourd’hui, les Américains sont encore convaincus de leur « destinée manifeste » à dominer le monde et désirent ardemment défendre leur place de premier. Il suffit de s’entretenir avec un officier américain pour se rendre compte que cela ne fait pas l’objet du moindre doute. C’est pour eux une évidence : les États-Unis sont les premiers et doivent tout faire pour le rester, y compris

espionner leurs alliés. Lorsque des pays ou groupes de pays ont des désirs contradictoires cela se traduit par un conflit, commercial ou militaire. Après des conflits de longue durée, il peut arriver qu’une population se détourne de la quête de puissance par des voies militaires pour préférer d’autres voies, par exemple l’économie et le commerce. Chacun pense à l’Allemagne et au Japon qui après leur défaite au terme de la Seconde Guerre mondiale amorcent un rebond par la voie économique. En revanche, chacun peut constater combien l’Allemagne d’Angela Merkel reste hésitante quant à l’usage de la puissance militaire, ce qui s’explique par l’histoire du XXe siècle. Pour autant, le manque d’engagement de la première puissance économique de l’UE dans l’Europe de la défense explique en partie ses insuffisances. Les institutions doivent mettre en musique avec talent le désir de puissance. Le territoire et les hommes sont généralement administrés par des institutions, le plus souvent aujourd’hui un État. La faiblesse des institutions, leurs contradictions ou leur corruption produisent souvent de l’impuissance. Il en existe des États de tous types, démocratiques ou pas, centralisés ou fédérés. Ces formes politiques reposent sur des règles écrites ou non. Elles participent plus ou moins à la valorisation des territoires, la formation des hommes, l’encadrement des troupes et à la formulation d’une stratégie. Une idéologie peut les animer, explicitement ou implicitement. Cette idéologie n’est peut-être parfois qu’un cache-sexe au désir de puissance. Nous pouvons ainsi nous demander si dans les années 1970-1980 les dirigeants soviétiques croyaient encore au communisme. Seuls les États qui s’en donnent les moyens sont à même d’avoir une chance d’accroître leur puissance, car celle-ci s’impose toujours au détriment d’un autre, en dépit de tous les discours convenus. La quête de puissance implique aussi des choix de priorité, notamment dans l’allocation des ressources financières, humaines et technologique. Le désir nécessite une stratégie pour arriver à ses fins. Une stratégie est nécessaire pour développer la puissance. Elle impose une analyse de la situation présente, une réflexion sur les lignes de force des temps proches et lointains, des choix d’objectifs, l’allocation de moyens et une mise en œuvre pertinente. Qu’il manque un de ces éléments et la stratégie échoue, comme le plus souvent. Il faut être clair : avoir une stratégie ne suffit pas.

 

Chaque jour, des milliers de stratégies échouent, voire génèrent des effets contreproductifs, bref dégénèrent. Puissance unipolaire, les Etats-Unis se sont eux-mêmes mis en grande difficulté par leurs sur-réactions aux attentats du 11 septembre 2001. Dans la réussite d’une stratégie, une part revient à la conception, aux moyens, aux circonstances... et au hasard pour ne pas dire à la chance. La mise en œuvre est essentielle, faite pour une part d’improvisation dans un contexte inévitablement instable.


Conclusion

Notre problématique était : Quels sont les fondamentaux de la puissance ?

La puissance est concept multiforme, évolutif et complexe qui repose sur des fondamentaux comme le territoire, les hommes et le désir. Il arrive que des ruptures technologiques – hier le nucléaire militaire – plus récemment Internet, redessinent les contours et les moyens de la puissance.

L’avenir reste incertain mais nous pouvons parier que ceux qui se détournent de la quête de puissance ont toutes les chances de sortir des premiers rangs.

 

[1] Serge Sur, Relations internationales, Paris, 2000, éd. Montchrestien, p. 229. Cité par Patrice Gourdin, Géopolitiques, manuel pratique, éd. Choiseul 2010, p. 19.

[2] Foreign Policy, 1990, n°80, pp. 153-171

[3] Cf. Questions internationales, n°64, Etats-Unis, vers une hégémonie discrète, Novembre- décembre 2013, Paris, La documentation française.

[4] Le porte-avions français Charles de Gaulle n’est à la mer que 65% du temps environ.

[5] Gérard-François Dumont, Démographie politique. Les lois de la géopolitique des populations, Paris, Ellipses, 2007.

 

 

  1. ENJEUX DE LA DEFENSE - DOCTRINE - CONCEPTS - MISSIONS

     Géopolitique - La puissance Quels sontses fondamentaux ?

    Source, journal ou site Internet : Diploweb via l'IHEDN dont je suis...

  2. Date 10 novembre 2013
    Auteurs : Pierre Verluise*

    *Directeur du Diploweb.com. P. Verluise enseigne la Géographie politique à la Sorbonne, au Magistère de relations internationales et action à l’étranger de l’Université Paris I. Il a fondé le séminaire géopolitique de l’Europe à l’Ecole de guerre. Distinguished Professor de Géopolitique à GEM. Pierre Verluise publie Géopolitique des frontières européennes. Elargir, jusqu’où ?, Paris, Editions Argos, Diffusion PUF, 20 cartes en couleur. Il publie également au format Kindle L’Europe éclatée ?, disponible sur Amazon.


L'État nounou: "absurdité à la française"

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À ce stade, c'est une maladie. Appelons-la "normitude aiguë". Comprenez : le besoin obsessionnel de notre État et de ses administrations de créer des normes.

 

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Véritable nounou, cet État veut notre bien et, au nom de ce bien, il se croit autorisé à tout réglementer : la pression des bas de contention, la puissance de l'éclairage dans les couloirs d'hôtel, la largeur des allées des hypermarchés, la couleur des gommes à effacer, la taille des draps de lit vendus dans les magasins... Ce délire législatif dépasse l'entendement, comme l'explique le journaliste Philippe Eliakim dans son livre Absurdité à la française (Robert Laffont), dont Marie Bordet fait la recension dans Le Point n° 2148 du 14 novembre.

 

 

Par professeur Kuing Yamang: Mauvais chiffres de la croissance et de l'investissement, la reprise n'est pas au rendez-vous.
L'État français s'obstine pourtant à maintenir la dépense publique et à augmenter l'impôt sur les société.

 

Selon Eliakim, "notre arsenal juridique abriterait 400 000 règles et contraintes de tous ordres disséminés dans 22 334 articles de loi, 137 219 articles de décret, et dans des dizaines de milliers d'autres textes réglementaires de toute nature, répartis dans 64 codes". Parmi les chapitres édifiants du livre de Philippe Eliakim, il en est un particulièrement ubuesque : celui consacré aux ascenseurs dans les immeubles. Un amendement voté en urgence après un accident médiatisé a imposé pas moins de 17 mesures préventives. Or, on dénombrerait "7 accidents de ce genre chaque année en France, dont un ou deux mortels". À titre de comparaison, fait observer malicieusement Philippe Eliakim, "15 personnes (soit sept fois plus) décèdent chaque année d'une piqûre de guêpe, 20 en tombant d'une falaise, 35 frappés par foudre ou 1 350 en avalant leurs cacahuètes de travers".

Immense gâchis

1454777_220525238118845_771503895_n.jpgD'où sa suggestion : "Réglementons les apéritifs, cloisonnons les falaises d'Étretat, imposons le port d'une combinaison anti-guêpes dans les campagnes." Cela prêterait à rire si l'empilement de ces normes et leur déconnexion de la réalité ne produisaient pas un immense gâchis : projets d'entreprises avortés, argent dilapidé, emplois détruits... Selon les calculs réalisés par la Commission européenne, qui n'est pas en reste sur le terrain des règlements débiles, l'application de l'ensemble de nos normes représenterait chaque année 3,7 % du PIB, soit 70 milliards d'euros ponctionnés sur les entreprises et les contribuables, l'équivalent de la masse salariale versée chaque année à tous les fonctionnaires de l'État.

 

Download.jpgCette normitude aiguë ne date pas d'aujourd'hui, ni même de Colbert. En son temps, Montaigneécrivait déjà : "Il y a autant de lois en France que dans le monde entier." Ses causes sont multiples : à la fonctionnarisation du pays est venu s'ajouter le souci des politiques et des fonctionnaires de se prémunir contre la judiciarisation galopante. Soucieux de leur sécurité, fragilisés économiquement ou contaminés par le principe de précaution, les citoyens exigent pour leur part toujours plus de protection. Plus généralement, cette folie réglementaire en dit long sur "l'idéologie française par excellence" : l'étatisme.

 


Constat d'échec, les 35 heures n'ont jamais été appliquées par un autre pays.
Un jour l'Abbé Pierre rencontre Alain Deleu et lui dit que le travail, c'est comme le pain, ça se partage et Deleu lui répond que le travail, c'est comme le pain, ça se multiplie.

 

 

"C'est une conception particulière de la puissance publique et de son rôle, fondée sur une défiance envers la société civile",

 

explique le politologue Dominique Reynié dans Le Postillon du 14 novembre.

 

"Pour la pensée étatiste, rien de bien, rien d'important ne se fait sans l'État. L'étatisme comprend très difficilement que l'intérêt général puisse émaner de l'activité d'entrepreneurs, d'associations, d'individus, etc., toujours soupçonnés d'agir pour de vils motifs particuliers et privés", poursuit Reynié.

 

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L'étatisme ne fait pas confiance aux citoyens. Il les prend pour des enfants qu'il faut protéger d'eux-mêmes.

 

"La défiance de l'État et des responsables publics envers la société civile est devenue un obstacle pour notre pays, ajoute Dominique Reynié. Bien des problèmes que nous cherchons vainement à résoudre disparaîtront lorsque l'État décidera de faire confiance aux Français, de les laisser faire."

 

Lire aussi Normes aberrantes, une maladie française

 

Sébastien Le Fol

Le Postillon

 

 

Bonnets rouges, verts, jaunes, abeilles, tondus, artisans, commerçants, entrepreneurs, ils sont de plus en plus nombreux à descendre dans la rue pour crier leur collère contre la fiscalité de l'État.
La révolte fiscale, c'est maintenant !

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La politique fiscale du gouvernement est l'un des principaux facteurs qui cristallisent le fort mécontentement des patrons de TPE, selon un sondage mené par l'Ifop pour la société Fiducial. Selon ce baromètre, 72 % des dirigeants de "très petites entreprises" (comptant moins de 20 salariés) renoncent à investir et 46 % à embaucher en raison de la politique fiscale actuelle.

 

 

Chaque heure six entreprises de proximité disparaissent en France.
Les artisans et commerçants n'en peuvent plus, la corde de la fiscalité se resserre autour de leur cou.
Nous entrons dans l'économie grise : l'exil fiscal intérieur.
Nicolas Doze.

 

Et les choses risquent de ne pas s'améliorer puisque, pour 2014, peu de patrons de TPE croient en la promesse d'une pause fiscale : 75 % affirment craindre une hausse supplémentaire.


BDxz2xrCQAAESc_.jpgDu coup, la cote de confiance générale envers l'exécutif reste bloquée à 13 % d'opinions favorables pour le deuxième trimestre consécutif, soit le niveau le plus bas depuis la création de ce baromètre. "Pour illustrer encore un peu plus le décalage existant entre les mesures annoncées et les attentes des entrepreneurs, uniquement 10 % des patrons de TPE estiment que le gouvernement prend en considération les préoccupations liées à leur activité", soit un recul de 12 points depuis l'élection du président François Hollande.

"Un profond malaise"

"Trop de dépenses, trop de déficits, trop de dettes, trop d'impôts... voilà les reproches qui fondent l'impopularité record du gouvernement (de Jean-Marc) Ayrault auprès des chefs d'entreprise", analyse Jean-Marc Jaumouillé, directeur des techniques professionnelles de Fiducial. "Tant que l'exécutif restera sur cette ligne, la reprise de l'activité sera impossible. Les prélèvements obligatoires obèrent dangereusement l'investissement et l'emploi", ajoute-t-il.

BXUh1fTCcAAAFOZ.jpgPas fier, pas fier du tout...


Les TPE, entreprises de 0 à 19 salariés, au nombre de 2,4 millions, représentent 96,8 % du nombre total d'entreprises en France hors agriculture, services financiers et administration, indique l'Ifop en citant l'Institut national de la statistique et desétudes économiques (Insee). Elles comptent pour 27 % de la valeur ajoutée produite. "C'est un profond malaise des entrepreneurs qu'on ressent sur le terrain, particulièrement des TPE et PME" (petites et moyennes entreprises), a déclaré à l'AFP, Thibault Lanxade, qui préside au Medef le pôle entrepreneuriat et croissance. "Il y a très clairement un manque de visibilité de la politique économique du gouvernement aujourd'hui, qui génère un manque de confiance", a affirmé ce responsable de la plus grande organisation patronale de France.

 

Le ras-le-bol fiscal touche de plein fouet les artisans et commerçants qui manifestent contre l'oppression fiscale exercée par le gouvernement.

 

Une politique "illisible"

BYqsYtJCUAAb1hM.png"Il est vraiment urgent que le gouvernement renforce et clarifie au plus vite sa politique en faveur des TPE/PME, qui n'est pas lisible aujourd'hui. Les TPE, c'est 52 % de l'emploi salarié et, si on veut véritablement inverser la courbe du chômage, cela se passera également dans les PME et TPE", a-t-il déclaré.


Interrogé sur les mesures auxquelles il pense, M. Lanxade a évoqué "des dispositifs d'accompagnement mieux positionnés pour les entreprises en difficulté comme (le ministre du Redressement productif) Arnaud Montebourg vient de le faire pour les entreprises de plus de 400 salariés". Il a également affirmé qu'il serait "très positif" de proposer "un médiateur des relations avec les administrations" (fisc, inspection du travail, Urssaf) en plus de ceux chargés des relations entre entreprises, des relations avec les organismes de crédit et avec la commande publique.


Les TPE et PME représentent la grande majorité des 750 000 adhérents du Medef.

 

L'enquête a été réalisée par téléphone du 10 au 28 octobre auprès d'un échantillon de 1 003 dirigeants de TPE (hors autoentrepreneurs), redressé selon les données de l'Insee pour une meilleure représentativité nationale.

 

Source: AFP

 

 


 

Ils sont de plus en plus nombreux à fuir l'enfer fiscal de la France métropolitaine pour la Polynésie française, véritable eldorado fiscal.
Dans l'hexagone, les entreprises sont coulées par les charges, en Polynésie, il n'y a pas d'ISF, pas d'impôt sur le revenu (sur le salaire), pas de taxation des plus-values pour les particuliers et pas de droit de succession et moins de charges pour les entreprises.

 

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Skylon l'aéronef du futur 2020, Mach5

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L'entreprise aérospatiale britannique Reaction Engines travaille sur un projet d'avion qui, selon elle, pourra emmener des passagers à l'autre bout du monde en à peine 4 heures.


Le véhicule serait également en mesure de voler dans l'espace.

 

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Reaction Engines précise que ceci sera possible grâce à une technologie extrêmement novatrice : un pré-refroidisseur.


Dans une vidéo, l'ingénieur en chef Alan Bond explique que l'air entrant dans le nouveau moteur "Sabre" pourrait être refroidi de plus de 1 000°C en 0,01 seconde. Cette capacité permettrait de faire tourner le moteur à réaction à un plus grand régime que ce qui est techniquement possible aujourd'hui.


Plus puissant = plus rapide. Du moins, assez pour voler à Mach 5, soit cinq fois la vitesse du son, et ceci "très facilement", affirme Alan Bond.


The Telegraph donnait plus de détails sur cette technologie dans un article datant de fin 2012 :


"Cette rupture technologique repose sur un système de refroidissement qui utilise un ensemble de tubes très fins disposés en forme de "tourbillon" et remplis d'hélium condensé pour extraire de la chaleur à partir de l'air et la refroidir à -150°C avant qu'elle ne pénètre dans le moteur.

 Dans des conditions normales, l'humidité contenue dans l'air viendrait à geler, tapissant le moteur de givre. Cependant, l'entreprise a également mis au point une méthode qui empêche ce phénomène de se produire."


A long terme, l'entreprise espère pouvoir utiliser ce dispositif de refroidissement pour construire un avion qui transporterait 300 passagers et se déplacerait comme une fusée. Selon Bond, cela révolutionnerait le secteur de l'aviation à grande vitesse. "La concurrence est inexistante. Nous sommes uniques," ajoute l'ingénieur.

 

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L'avion en lui-même mesurera 84 mètres de long et sera baptisé Skylon. Celui-ci décollerait et atterrirait horizontalement (comme un avion normal), le rendant plus facile à réutiliser qu'une fusée standard. Toutefois, un inconvénient vient s'ajouter à l'addition salée s'élevant à 1,1 milliard de dollars pièce : le Skylon n'a pas de fenêtres, une nouvelle amère pour ceux qui se réjouissaient à l'idée de voler dans l'espace.


Le système est actuellement en phase de test et des vols d'essai du Skylon sont prévus pour 2019.


Article d'Alex Davies. Traduction par Joséphine Dennery, JDN.

 

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New Technology Could Make It Possible To Fly Anywhere In The World In 4 Hours

Source: http://www.businessinsider.com

 

British aerospace firm Reaction Engines is working on an aircraft it believes would be able to take passengers anywhere in the world in just four hours.

The vehicle would also be able to fly in outer space.

Reaction Engines says there's only one truly new technology in the aircraft that makes those things possible: the precooler.

In a new video, chief engineer Alan Bond explains that air entering the new "Sabre" engine system could be cooled by more than 1,000 degrees Celsius in .01 seconds. That ability would allow a jet engine to run at higher power than what is possible today.

More power = more speed. Enough to fly at Mach 5, five times the speed of sound, "pretty easily," Bond says.


The Telegraph explained the technology in an article in late 2012:


The breakthrough technology is a cooling system which uses an array of thin pipes, arranged in a "swirl" pattern and filled with condensed helium, to extract heat from air and cool it to minus 150C before it enters the engine.

In normal circumstances, this would cause moisture in the air to freeze, coating the engine with frost, but the company has also developed a method which prevents this from happening.


The company eventually hopes to use its cooling technology to build a plane that transports 300 passengers and flies like a rocket. It will "transform high-speed aviation," Bond says, adding, "we have no competitors. We are unique."

The aircraft itself will measure 276 feet long, and be called the Skylon. It would take off and land horizontally (like a plane), which would make it easier to reuse than a standard rocket. But in addition to the $1.1 billion price tag for each one, there's another big downside: The Skylon has no windows, a major bummer for those excited to fly in space.

The company is currently in the process of testing the system. Test flights of the Skylon are planned for 2019.

 

 

provenant du:

 

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Imagine taking off from a runway as you would in a normal aeroplane but flying so high and so fast that when you unclip your seatbelt, you float around the cabin. Look out of the windows: on one side is the inky blackness of deep space, while on the other is the electric blue of your home planet, Earth.


This is no joyride for a few brief minutes of space-tourism weightlessness. Instead you are three, five or even 10 times higher than those little hops. In front of you is your destination: a space station. Perhaps it is a hotel or a place of work. You are in low earth orbit – and you've got there in far less time than it takes for a transatlantic flight.


This is the promise of the spaceplane, and it took a step closer to reality yesterday. UK Minister for Universities and Science David Willetts confirmed the government's £60m investment in Reaction Engines Ltd.


Spaceplanes are what engineers call single-stage-to-orbit (if you really want to geek out, just use the abbreviation: SSTO). They have long been a dream because they would be fully reusable, taking off and landing from a traditional runway.


article-2239665-16431763000005DC-830_634x491.jpgBy building reusable spaceplanes, the cost of reaching orbit could be reduced to a twentieth current levels. That makes spaceplanes a game changer both for taking astronauts into space and for deploying satellites and space probes.


If all goes to plan, the first test flights could happen in 2019, and Skylon – Reaction Engines' spaceplane – could be visiting the International Space Station by 2022. It will carry 15 tonnes of cargo on each trip. That's almost twice the amount of cargo that the European Space Agency's ATV vehicle can carry.

 

 

 

 

 

SKYLON - Operations from Reaction Engines Ltd on Vimeo.

 

Traditional rockets can only reach orbit by dropping off empty fuel tanks as they go. This makes them virtually impossible to re-use because even if you could collect all the parts, they would need so much refurbishment and reassembly that it's usually quicker, easier and cheaper to build new ones.


Rockets are cumbersome because not only must they carry fuel, they also need an oxidising agent to make it burn. This is usually oxygen, which is stored as a liquid in separate tanks. Spaceplanes do away with the need for carrying most of the oxidiser by using air from the atmosphere during the initial stages of their flight.


This is how a traditional jet engine works, and making a super-efficient version has been engineer Alan Bond's goal for decades. In 1989, he founded Reaction Engines and has painstakingly developed the Sabre engine, which stands for Synergetic Air-Breathing Rocket Engines.


In late 2012, tests managed by the European Space Agency showed that the key pieces of technology needed for Sabre worked. No one else has managed to successfully develop such a technology.


Skylon.jpgThis makes Sabre a world-leading technology and the new money will allow a full-size prototype to be made as a final test before commercial production can begin.


To reach orbit, Skylon will use Sabre to boost it to Mach 5. It will then close the air intakes and use a small amount of onboard oxidiser to turn the jets into rockets and boost itself to Mach 22. At this speed, roughly 7.5km/s, the craft will reach low earth orbit.


Used terrestrially, an aeroplane powered by Sabre engines could whiz you from the UK to Australia in just four hours, the same time it takes holidaying Brits to reach the Canary Islands.

 

Spaceplanes should not to be confused with space tourism vehicles such as Virgin Galactic's Space Ship Two. The highest altitude this vehicle will reach is about 110km, giving passengers about six minutes of weightlessness as the craft plummets back to Earth before the controlled landing.


_59895264_sk1.jpgAlthough there is no fully agreed definition, space starts at around 100km in altitude. To have any hope of staying in orbit, you would have to reach twice that altitude. The International Space Station orbits at 340 kilometres, whereas the Hubble Space Telescope sits at 595 kilometres.


On the Reaction Engines recruitment web page, the company offers potential employees the chance to "join the organisation that will conceivably have the biggest impact on the aerospace propulsion industry since [inventor of the jet engine] Sir Frank Whittle's original design."


I think that might actually be an understatement. The Sabre engine could open up our access to space as never before.

 

Stuart Clark is the author of The Day Without Yesterday (Polygon). Find him on Twitter as @DrStuClark

Mais jusqu'ou Hollande va t-il dégringoler ? Lettre de C.Lepage; Liste PS pour l'UE

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Jusqu'où dégringolera-t-il ?


BXlIabyCMAE-bB7.jpgJe stress...

 

François Hollande subit, dans notre baromètre Ipsos-Le Point (*), la plus importante fronde jamais connue : 21 % d'opinions favorables (en baisse de 3 points), 75 % d'opinions défavorables (+ 4 points) et surtout 40 % d'opinions "très défavorables" (+ 5 points). BZLoBXRCcAA3Pk7.jpgCe triste record d'impopularité vient conclure une séquence marquée tout à la fois par les hausses d'impôts, l'épisode Leonarda, la dégradation de la note de la France par Standard & Poor's et la révolte des "bonnets rouges" contre l'écotaxe.

 

Dans le grand escalier des sondages, François Hollande descend ainsi sa quatrième marche depuis son élection. Le premier palier avait été enregistré à la rentrée de septembre 2012 avec un dur passage de 56 à 44 % d'opinions favorables, puis, à la suite des polémiques sur Florange, il était passé de 41 à 35 % en décembre 2012. En février-mars 2013, l'affaire Cahuzac et la dérive des comptes publics l'avait de nouveau affecté, avec une chute de 36 à 26 % d'opinions favorables. La période octobre-novembre que Le Point.fr publie ce lundi achève cette descente aux enfers.

 

 

Par professeur Kuing Yamang: La pression fiscale est si forte qu'un certain nombre de professions indépendantes vont moins travailler pour ne pas payer plus d'impôts.
Trop d'impôt tue l'impôt et certains ne veulent pas engraisser d'avantage d'État obèse.
Pour l'année 2014, l'oppression fiscale va entrainer un manque à gagner pour l'État de 11 milliards d'euros.
Nicolas Doze.

 

Hollande fait douter le noyau dur de ses soutiens

BZLvBp7CcAArkjs.jpgLe chef de l'État perd ses soutiens à gauche, et notamment le noyau dur de ses partisans, ceux qui avaient voté pour lui dès le premier tour de la présidentielle en 2012. Sur cette cible "hollandaise", les opinions défavorables (50 %, + 13 points sur un mois) sont désormais plus fortes que les opinions favorables (47 %, - 11 points sur un mois). Le doute gagne les siens, ce qui s'apprécie parmi ses soutiens au PS (48 % de bonnes opinions) où il abandonne 6 points. Les sympathisants de gauche ne sont plus que 41 % (une perte de 13 points en deux mois) à lui offrir encore leur confiance.

 

BZLoReQCMAADNq4.jpgJean-Marc Ayrault est emporté dans la tempête sans précédent qui souffle sur l'exécutif. Il égale le score du président de la République à 21 % de bonnes opinions (- 5 points) et perd ainsi la légère mansuétude dont il disposait à droite. Les opinions défavorables culminent à 72 % (+ 9 points). Le Premier ministre socialiste détrône Alain Juppé au classement historique de l'impopularité de notre baromètre. En novembre 1996, Juppé était alors à 22 % d'opinions favorables. Deux ministres-clés de la politique économique du gouvernement subissent ce contrecoup : Michel Sapin, le ministre du Travail, tombé à 22 % (avant-dernier du classement) et Pierre Moscovici, le patron de Bercy, à 25 % (- 6 points en deux mois).

 

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Valls résiste toujours

BZLqX3sIYAABt2l.jpgManuel Valls est le seul à passer à travers la mitraille : il demeure le plus populaire des hommes politiques, avec 56 % de bonnes opinions (stable). Au sein de son camp, l'affaire Leonarda s'estompe. Le ministre de l'Intérieur regagne ainsi 9 points chez les sympathisants PS, ce qui lui permet d'être le deuxième personnage le plus populaire au PS, avec 66 % de soutien, derrière Bertrand Delanoë (70 % de bonnes opinions), par ailleurs troisième au classement général avec 47 % de bonnes opinions. La cote de Manuel Valls, bien qu'en recul de 9 points à l'UMP, lui offre tout de même la quatrième place chez les sympathisants UMP, avec 61 % de bonnes opinions. Le maire de Bordeaux, Alain Juppé, demeure le deuxième homme politique le plus populaire, avec 50 % de bonnes opinions (stable).


Le désaveu du couple exécutif ne profite en vérité à personne. Marine Le Pen recule de 3 points, à 31 %. Ses propos sur les otages, conjugués aux dérapages chez certains élus FN, ont eu pour effet de détourner une partie des plus de 70 ans (- 11 points) et des femmes (- 4 points), soit les deux franges de l'électorat les plus rétives au vote FN quand son père dirigeait le parti. Les sympathisants UMP sont, quant à eux, assez agacés de l'attitude de leurs élus et sanctionnent la plupart des têtes d'affiche : Nicolas Sarkozy, qui progresse de deux points au général, perd ainsi chez les siens (79 %, - 6 points), tout comme Juppé (72 %, - 4) ou encore Jean-François Copé (49 %, - 7 points). François Fillon, que l'on voit moins, est stable au général, avec 38 %, et quasi stable à l'UMP (61 %, - 1 point).

 

 

 

Angleterre vs France : deux modèles opposés qui ont réagi très différemment à la crise. L'Angleterre sort de la crise la tête haute. Outre-Manche, la croissance se porte bien et le chômage va passer en dessous de 7% pendant qu'en France, Hollande finit de massacrer l'économie.
Marc Fiorentino.

Regain de sympathie pour Taubira insultée

BZHUwXTCQAAiPoH.pngÀ noter, le regain de sympathie dont bénéficie Christiane Taubira, victime d'insultes racistes : 37 % de bonnes opinions, en hausse de 5 points, et de 12 points chez les sympathisants PS. Elle se hisse de la huitième à la quatrième place des personnalités chez les sympathisants socialistes.


Dans l'actualité, le mariage Bayrou-Borloo profite au premier : le président du MoDem remonte à 42 % de bonnes opinions (+ 4 points), ce qui le situe à égalité avec Jean-Louis Borloo. La libération des otages permet à Laurent Fabius d'engranger 4 points en un mois, à 40 % de bonnes opinions. Le chef de la diplomatie entre ainsi dans le top 10 du classement en provenant de la quinzième place.


Par

 

Source:

 

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Pour sortir de la crise, l'Irlande a appliqué des recettes de bon sens : cesser de dépenser plus qu'elle ne gagne, assainir les finances publiques, baisser les dépenses plutôt qu'augmenter les impôts, tailler dans le gras de la masse de fonctionnaires, diminuer le coût horaire du travail pour plus de compétitivité et tailler dans les dépenses sociales.
Nicolas Doze.

 

 

La lettre de Corinne LEPAGE

 

Monsieur le Président de la République,


Renversez la table. Ce quinquennat est le vôtre et pas celui du parti socialiste. C'est vous et vous seul qui écrivez l'histoire de ces années-clés que nous vivons.


Le procès en légitimité qui vous est fait depuis votre élection par ceux qui considèrent que la Ve République leur appartient est indigne de nos institutions comme de la pensée et de l'action du fondateur de la Ve République. Vous êtes notre président pour cinq ans, soit encore trois ans et demi. Ces trois ans et demi sont charnières pour notre pays et chacun de nos concitoyens devrait comprendre que la réussite de notre pays est l'objectif, quelle que soit la sensibilité politique qu'il peut avoir.


Sa-majeste-Hollande-et-sa-favorite_1.jpgCette réussite, qui reste possible, passe d'abord par la reconquête de la dignité de chacun d'entre nous. Huer le 11 novembre, le Président de la république sur les Champs-Élysées, c'est huer la République, c'est huer les millions de morts pour la France et c'est se huer soi-même. Être Français, y compris lorsque l'on est européen convaincu, c'est être fier de son pays et de son Histoire, quelle que soit son histoire personnelle. Cette reconquête est la première à réaliser.


Mais cette fierté passe par le succès. Depuis 18 mois, nous avons le sentiment d'aller d'échec en échec. Même si c'est injuste, vous devez changer d'équipe et cette nouvelle équipe ne doit pas être fondée sur les courants d'un parti politique mais sur les compétences et seulement les compétences des hommes et des femmes qui la composeront. Osez, Monsieur le Président de la République, sortir des clans et des courants des appareils politiques. Faites appel à des personnalités dont les Français sont convaincus à juste titre, car les preuves de réussite sont sur la table, de leurs compétences.


BZED-UYCEAAwIwc.jpgÉlus locaux innovants, chefs d'entreprise, responsables associatifs, professionnels libéraux, créatifs culturels... Les initiatives citoyennes qui ont pour vocation de participer à l'effort collectif et d'innover sont légion et démontrent le dynamisme de nombre de nos concitoyens. Constituez l'équipe de France qui gagne, qui redonne la pêche aux Français, qui sort des clivages politiques stériles.


Alors vous nous donnerez à tous envie de nous retrousser les manches, de reprendre confiance en nous et en vous.

 

 

Corinne Lepage

Lettre ouverte au Président de la République

france

 

 

La révolte des bonnets rouges bretons est une révolte contre le colbertisme et le mercantilisme.
"Laissez-nous faire" est la réponse du marchand Legendre à Colbert qui lui demandait "que peut-on faire pour vous aider ?".
C'est une injonction à l'État de ne pas intervenir dans l'économie.
Laissez-nous faire, laissez-nous entreprendre, laissez-nous travailler, consommer, choisir l'âge de notre retraite et notre temps de travail, passer nos contrats en toute liberté.
Alain Madelin.

 

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Pour info liste des européennes du PS:

 Le conseil national (parlement) du PS a adopté samedi à près de 80 % des voix ses listes aux élections européennes du 25 mai 2014.

BZBvFCRCUAAO8Fx.jpgIl s'agit des candidats qui, dans sept circonscriptions sur huit, ont des chances d'êtreéligibles, selon le PS, pour siéger au Parlement européen.

Les listes, soutenues par les trois principales motions, seront ensuite soumises au vote des militants, dans chaque section socialiste, le jeudi 21 novembre et devront être validées par une convention du PS qui se tiendra le 7 décembre.

Parmi les têtes de liste figurent le secrétaire national du PS, Harlem Désir, candidat pour la circonscription Ile-de-France et le ministre de l'éducation nationale, Vincent Peillon, dans le Sud-Est.

 


BYtE2z6CYAAd2Oo.jpgLes huit listes du PS pour les européennes :


En Ile-de-France, Harlem Désir sera accompagné de Pervenche Bérès, eurodéputée sortante et de Guillaume Balas, député proche de Benoît Hamon, respectivement numéro 2 et 3 de la liste Vincent Peillon va "mener le combat politique" dansla circonscription Sud-Est (Corse, Provence-Alpes-Côte d'Azur, Rhône-Alpes) avec, en deuxième position, Sylvie Guillaume, eurodéputée sortante et Zaiki Laïdi, politologue, proche de Manuel Valls, numéro 3.


Gilles Pargneaux, eurodéputé, aubryste, patron de la fédération du Nord, conduira la circonscription du Nord-Ouest (Nord, Pas-de-Calais, Picardie, Basse Normandie, Haute Normandie). Les numéros deux et trois sont respectivement Claude Roiron, fabiusienne, ancienne présidente du conseil général d'Indre-et-Loire, et Jean-Louis Cottigny, député européen sortant.


Dans la circonscription Ouest (Bretagne, Pays de la Loire, Poitou-Charentes), Isabelle Thomas, proche du courant de Benoît Hamon, qui avait remplacé Stéphane Le Foll au Parlement européen en 2012 lorsqu'il a été appelé au gouvernement, est tête de liste. Emmanuel Maurel, animateur de l'aile gauche du PS, qui souhaitait conduire la liste Sud-Ouest, est numéro 2 et Françoise Mesnard, vice-présidente du conseil régional de Poitou-Charentes, proche de Ségolène Royal, numéro 3.


Dans le Sud-Ouest (Aquitaine, Languedoc-Roussillon, Midi-Pyrénées), le PS laisse la première place à un membre du Parti radical de gauche (PRG). Eric Andrieu, eurodéputé, un proche de Vincent Peillon, est le suivant.


Dans la région Est (Alsace, Bourgogne, Champagne-Ardenne, Lorraine, Franche-Comté), Catherine Trautmann, eurodéputée depuis 1989 (excepté entre 1997 et 2004), présidente de la délégation socialiste française au Parlement européen, est tête de liste. Pierre Priebetich, ancien député européen, proche de François Rebsamen, est numéro 2. Le syndicaliste CFDT de Florange Edouard Martin, approché par le PS, pourrait y participer.


Pour la région Massif Central-Centre (Auvergne, Limousin,Centre), c'est le président du conseil régional du Limousin, Jean-Paul Denanot, qui conduira la liste. Karine Gloannec-Maurin, vice-présidente de la région Centre, proche de M. Peillon, a la deuxième place.


L'outre-mer a une procédure différée.

Source:Le Monde.fr avec AFP

 

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La TVA va avoir fière allure, l'Etatisme frappe à nos portes...

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Et maintenant, la TVA!

 

Voici venir le bouquet final du "ras-le-bol fiscal". Les artisans sont entrés en rébellion contre le relèvement de cette taxe, qui doit intervenir le 1er janvier. C’est, est-on priés de croire, la dernière hausse d’impôt du quinquennat.

 

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En demandant au gouvernement d’y surseoir, le député PS François Kalfon a exprimé la profonde angoisse qui alimente les élus de la majorité et jusque dans les rangs de l’exécutif. Pourtant, les parlementaires ont adopté la mesure il y a juste un an, pour financer le Crédit d’impôt compétitivité emploi dont l’Elysée et Bercy attendent des effets bénéfiques sur la courbe du chômage et l’investissement.

 

 

Par professeur Kuing Yamang: Soit la famille Hollande entretient l'idéologie absolue de la gauche uniquement pour gagner les législatives, soit Moscovici et Aubry (qui n'est pas au gouvernement) sont dans la cécité absolue.

Crédit vidéo : BFM Tv
http://www.youtube.com/watch?v=nwGG_w...
Le gouvernement dit le contraire de l'ensemble des rapports réalisés.
IGF : il faut économiser 5 milliards d'euros par an sur les dépenses.
Cours des comptes : il faut réduire les dépenses publiques et cesser d'augmenter les impôts, réduire le nombre de fonctionnaires etc...
Bruxelles : il ne faut pas augmenter le Smic, avancer l'âge de la retraite, supprimer la TVA sociale

 


Seulement voilà, le gouvernement a opté l’an dernier, un peu trop vite, pour un projet d’essence technocratique. Les taux de TVA auraient dû respecter une construction dite "5, 10, 20 " 5% pour le taux réduit (au lieu de 5,5%), au nom du pouvoir d’achat des plus modestes. 10% pour le taux intermédiaire (au lieu de 7%), au nom de la fin des privilèges accordés à certains secteurs (bâtiment, restauration). Et 20% pour le taux normal (au lieu de 19,6%), une façon de dire que le pas était mesuré.

 

Vers une augmentation du taux normal?

Simple et beau… En apparence seulement. La majorité s’est rendu compte cette année que le passage à 5% du taux réduit serait invisible sur la facture des courses au supermarché. Au nom de cet argument, elle y a renoncé pour se redonner un peu de marges de manœuvre (800 millions d’euros). Elle découvre aujourd’hui que le taux intermédiaire s’applique, en fait, à des intérêts catégoriels bien identifiés et prompts à se rebeller (transports, restauration, etc.) dans le climat actuel. Et voici l’Histoire qui se répète…


Pour faire taire la contestation, le gouvernement supprimera-t-il la hausse du taux intermédiaire? La solution lui tend les bras. Dans ce cas, pour préserver les recettes, il aurait comme possibilité d’augmenter le taux normal. Celui-ci offrant une assiette large et ancienne, il correspond à ce que les fiscalistes appellent "un bon impôt". C’était le choix fait par Nicolas Sarkozy qui avait fait adopter une TVA dite "sociale" à 21,2% pour financer une baisse de charges patronales. L’actuelle majorité l’a abrogée, par principe. Après le rapport Gallois, elle a accepté un dispositif à la philosophie équivalente mais, on l’a vu, aux modalités différentes.

 

 


Le gouvernement socialiste de Hollande va très probablement augmenter la CSG plutôt que réduire les dépenses de l'État.
CSG sociale à la place de TVA sociale, vous payerez de toute façon.

 


Pour François Hollande, le calcul sera simple à faire. Le rendement fixé l’an dernier est de 6,1 milliards d’euros pour 2014. Pour atteindre (voire légèrement dépasser) cette recette supplémentaire, il lui suffit d’augmenter le taux normal d’un point, à 20,6%. Ce sera toujours moins que Sarkozy, pourront dire les députés PS. Et cela devrait mobiliser moins de lobbys... Mais il est aussi question de transformer le crédit d’impôt compétitivité emploi en… baisse de charges, pour plus d’efficacité. Dans ce cas, la TVA "socialiste" ressemblera de très, très, très près à la TVA "sarkozyste"!


Par Nicolas Prissette - Le Journal du Dimanche


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L'Entretien

 

La Fondapol revendique le progrès. Pourquoi ? Cela ne va pas de soi ?


Dominique Reynié : Non, l'idée de progrès ne va pas de soi, et c'est pourquoi nous lui consacrons le grand événement de la Mutualité. Au-delà des résultats du progrès, aujourd'hui c'est l'idée même qui est plus souvent attaquée, voire rejetée ; les bienfaits du progrès peuvent être contestés. D'autres voient en lui un "changement" subi. Ils le vivent comme une normalisation douloureuse, voire autoritaire, ils éprouvent un arrachement ou une perte. Il est vrai que le progrès ne désigne qu'un processus de déploiement ; cela ne dit rien de sa qualité intrinsèque : un mal peut progresser, un bien peut progresser.

 

 

Ouverture du grenelle Hollande.
L'éolien et le photovoltaïque coûtent trop cher et sont donc largement subventionnés par le contribuable, donc à quand l'exploitation des gaz de schiste ?
Mais en France, le principe de précaution est devenu un principe de suspicion.

 


Si la France veut retrouver le chemin du progrès, ne devrait-elle pas commencer par supprimer le principe de précaution ?

Certainement ! En 2004, nous avons inscrit dans la Constitution l'idée que l'innovation est a priori soupçonnable ; nous nous sommes engagés sur la voie d'une constitutionnalisation du refus du risque. Cela revient sinon à interdire du moins à brider les qualités et les dispositions qui permettent à une nation de prospérer. La menace que fait peser le principe de précaution sur toute personne amenée à prendre une décision, de l'entrepreneur au directeur d'école, favorise l'attentisme, l'indécision, l'inaction. Le principe de précaution encourage une culture de l'abstention. C'est la mouche tsé-tsé piquant toute une nation. Quel retournement si l'on songe que, depuis la Renaissance et au moins jusqu'à la fin du XIXe siècle, l'esprit français a porté avec tant d'éclat et de puissance les idées d'humanité, de raison et de liberté !

 

 

 

L'administration et les technocrates ont produit des quantités phénoménales de normes absurdes. Quelques exemples.

 


Dans quelle mesure le système étatique français hypercentralisé est-il un frein au progrès ?

En effet, l'étatisme est l'idéologie française par excellence. Là est bien notre véritable pensée unique ! Nul n'aura l'idée de contester la nécessité absolue d'un État, mais l'étatisme, c'est autre chose ! C'est une conception particulière de la puissance publique et de son rôle, fondée sur une défiance envers la société civile. Pour la pensée étatiste, rien de bien, rien d'important ne se fait sans l'État. Vous fâcherez un étatiste en soutenant que, au cours de la dernière décennie, Microsoft, Apple ou Google ont plus changé la France que toutes les politiques publiques supposées réformistes. L'étatiste comprend très difficilement que l'intérêt général puisse émaner de l'activité d'entrepreneurs, d'associations, d'individus, etc., toujours soupçonnés d'agir pour de vils motifs particuliers et privés... Si, dans l'Histoire, l'étatisme a pu donner le jour à la figure d'une puissance publique souveraine et majestueuse, aujourd'hui, la seule puissance dont l'État est capable a pour principal visage l'excès fiscal et la profusion réglementaire ! Or, c'est cet État hypercentralisé, parisien, tatillon et dirigiste qui bride voire empêche aujourd'hui le déploiement de l'immense force créatrice portée par la société civile. On lit souvent que les Français ne font pas confiance à leurs responsables politiques, mais on sait moins que, de même, ils estiment que les responsables politiques ne leur font pas confiance. La défiance de l'État et des responsables publics envers la société civile est devenue un obstacle pour notre pays. Bien des problèmes que nous cherchons vainement à résoudre disparaîtront lorsque l'État décidera de faire confiance aux Français, de les laisser faire.

 

 


Mauvais chiffres de la croissance et de l'investissement, la reprise n'est pas au rendez-vous.
L'État français s'obstine pourtant à maintenir la dépense publique et à augmenter l'impôt sur les société.


Quelle est la part de responsabilité des élites ?

Lorsque l'on parle des "élites", généralement pour les dénoncer, les contours du monde désigné ne sont pas très clairs. Ces "élites" problématiques ne sont pas toutes les élites mais une partie seulement. Ce sont en fait les élites sociales du monde de la haute administration, de la grande entreprise, de la politique, de la culture et des médias nationaux. Sociologiquement, leur ancrage parisien les place à une grande distance culturelle et sociale du reste de la société. Elles sont largement liées au sommet de l'État, dont elles partagent souvent la culture centralisatrice et l'esprit dirigiste. Ce n'est pas nécessairement une spécificité française ; en revanche, plus singulier est le rôle quasi exclusif joué par l'excellence scolaire dans la définition des élites. Il y a pourtant d'autres formes de réussites aussi remarquables que l'école. C'est peu dire qu'elles ne sont pas reconnues. Voyez, par exemple, le parcours d'un David Layani [créateur de la société de conseil OnePoint], qui n'a pas eu besoin de concours ou de palmes académiques pour devenir un entrepreneur d'exception. Au coeur de l'école, l'enseignement a laissé s'installer une idéologie dominante de type étatiste, où le moins qu'on puisse dire est que le jugement porté sur l'entreprise et les entrepreneurs ne risque pas d'attiser la curiosité de nos enfants qui voudraient devenir entrepreneurs. Par bonheur, tous les enfants n'écoutent pas toujours leurs maîtres ! Bien des enseignants parleraient autrement de l'entreprise s'ils connaissaient Frédéric Lippi, "entrepreneur libertaire", Ranzika Faïd, créatrice de Mobil' Douche, pour offrir, selon ses termes, la "dignité" aux SDF, ou encore l'agricultrice aveyronnaise Sarah Singla, et tant d'autres...

 

1052782 1304557 460x306Non seulement la réussite scolaire joue chez nous un rôle exorbitant, mais l'excellence scolaire est elle-même dominée par la culture de l'État, au point que nos trois plus prestigieuses "grandes écoles" sont toutes des écoles d'État formant aux métiers de l'État : l'École normale supérieure, l'École polytechnique et l'École nationale d'administration. La vigueur du conflit fiscal que nous vivons aujourd'hui tient aussi au fait qu'il oppose deux mondes sociaux qui ne s'estiment pas et ne se comprennent plus, l'État et la société civile.


Le populisme est-il un refus du progressisme ?

Le populisme est une protestation liée, en effet, à une phase de profond changement économique et social. Ces périodes de bouleversement historique font des gagnants et des perdants. Les gagnants qualifient ce changement de progrès quand les perdants y voient au contraire un déclin. Ceux qui perdent ont peu de chances de se rétablir un jour, d'où cette rage dont les entrepreneurs en populisme font leur miel, très cyniquement.

 


Propos recueillis par


Source:

Sébastien Le Fol

Le Postillon

et du même auteur:

 

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Moi Président j'ai la mer tranquille, elle existe sur la Lune !

Si la France s'était choisi une capitale maritime, le pays ne serait peut-être pas en crise. Comment la géographie explique notre malaise national.

 

On devrait lire plus souvent les géographes.

Surtout à propos de la France et de son mal-être persistant. Dans Fractures françaises, un essai décapant qui paraît en poche et sur lequel Le Postillon revient dans son édition du 14 novembre, Christophe Guilluy révèle une fracture vertigineuse : celle séparant nos métropoles plutôt prospères et mondialisées (avec 40 % des habitants, 80 % du PIB, 80 % des immigrés) et les zones périurbaines, entre autres, en état de "fragilité sociale". Il rappelle notamment que la plus grande partie des personnes défavorisées ne vivent pas dans les zones urbaines sensibles (ZUS).

 

Même si "sur le plan des explications, Guilluy est moins convaincant", comme le dit le sociologue Julien Damon dans la critique que nous publions (mondialisation et libéralisme sont érigés de manière caricaturale en cause globale des difficultés nationales et locales), il a le mérite d'éclairer notre débat politique stéréotypé.

 

84961199_o.jpgLà, la mer Flamby

 

Il y a quarante ans, un autre géographe, américain celui-là, Edward W. Fox, avait identifié, dans L'autre France, une autre ligne de démarcation nationale, plus ancienne.

 

Celle-là séparait un pays côtier, "largement ouvert vers les mondes extérieurs et animé par l'esprit d'entreprise", et un autre, terrien, "continental et replié sur lui-même". La monarchie a tranché ce dilemme : elle s'est choisi une capitale continentale, Paris. "Le gouvernement royal avait lui-même des yeux de terrien", disait Fernand Braudel.

 

La République n'a pas changé d'optique. "Au XVIe siècle, François Ier a construit les châteaux de la Loire pour y établir sa capitale, et Le Havre pour en faire un grand port. S'il avait fait du Havre sa capitale, comme les Italiens du Nord à Venise, puis Gênes, les Flamands à Anvers et Amsterdam, nous n'en serions pas là", écrit justement Jacques Attali dans son livre Urgences françaises.

 

En tournant le dos à la mer, non seulement la France a commis une erreur économique majeure, mais elle s'est aussi fermée au monde. Son horizon s'est restreint. Elle ne voit pas plus loin que le bout de son nez. Or, avec 11,2 millions de kilomètres carrés d'eaux territoriales, notre pays constitue la deuxième puissance maritime mondiale. Alors que 80 % des marchandises transitent par la mer, c'est un atout considérable. Quel politique saura en faire un dessein national ?

Les "privilégiés" de la République. "On ne nous dit pas tout !"

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Ils sont parmi les agents les plus privilégiés de la République. Salaires, primes, régimes de retraite, prêts immobiliers à des taux bonifiés: un livre révèle des pratiques sidérantes. 

 

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Voici une enquête ô combien fouillée, écrite par un journaliste particulièrement minutieux, Bruno Botella: dans Petits Secrets et grands privilèges de l'Assemblée nationale, on en apprend de belles sur le temple de la démocratie, qui se révèle être le lieu de tant de combines et d'opacité. Aucun poujadisme ici, seulement l'exigence, tellement pressante par les temps qui courent, d'une rigueur absolue

 

Par Professeur Kuing Yamang: Les fonctionnaires manifestent pour réclamer encore plus d'avantages à François Hollande pour lequel les deux tiers d'entre eux ont voté.

Voyons quels sont leurs privilèges avec Agnès Verdier-Molinié, Yves Thréard, Bernard Vivier et Luc Bérille qui répondent à Yves Calvi.

Quelques extraits :
Yves Thréard : "Les fonctionnaires ce qu'ils veulent, c'est le beurre et l'argent du beurre."
Agnès Verdier-Molinié : "La dépense publique passe par des impôts et ces impôts grèvent la création de richesse, d'entreprises, d'emplois marchands...Il y a plus d'augmentation dans la fonction publique que dans l'emploi privé".
Bernard Vivier : "En 10 ans, la fonction publique territoriale a augmenté de presque 500 000 fonctionnaires !"
Luc Bérille: "Un fonctionnaire en l'état actuel ne peut pas se retrouver au chômage"

 

Extraits

Tout fonctionnaire qui entre à l'Assemblée nationale a vocation à y rester toute sa vie. Ses quarante ou quarante-cinq ans de vie professionnelle sont généralement balisés. Les métiers sont nombreux, les possibilités de promotion interne aussi, et sa carrière se déroule sous cloche, dans un îlot doré du VIIe ar-rondissement de Paris. [NDLR: le statut impose des contraintes, notamment la disponibilité absolue.] Heureusement, les fonctionnaires de l'Assemblée sont suffisamment nombreux pour accomplir leur tâche et ne pas paralyser la fabrication des lois. 


Les métiers sont nombreux, les possibilités de promotion interne aussi, et sa carrière se déroule sous cloche, dans un îlot doré du VIIe arrondissement de Paris 

Alors qu'ils étaient 460 dans les années 1930, sous la IIIe République, à une époque où le coeur de la vie politique battait au Parlement, on en recense plus de 600 dans les années 1960, sous la Ve République. Cinquante ans plus tard, leur nombre a plus que doublé : les comptes officiels de l'Assemblée mentionnent, fin 2011, 1 233 fonctionnaires et 99 contractuels. Depuis 2008, en particulier depuis que Bernard Accoyer a demandé le gel de la dotation annuelle de l'Assemblée, puis une baisse de 3% pour 2012 (518 millions d'euros), la courbe des effectifs de fonctionnaires s'est infléchie de 3%. Avec 19 postes en moins en 2011, pour 44 départs à la retraite, l'Assemblée s'approche presque de la règle en vigueur sous le quinquennat Sarkozy du non-remplacement d'un agent sur deux quittant la fonction publique. En 2010, les effectifs avaient également reculé, avec 7 postes en moins (- 0,55%), mais cette baisse avait été contrebalancée par la hausse de 7,2% du nombre de contractuels. [...] 

 

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Si l'Assemblée nationale s'est pliée, bon gré mal gré, à la règle du non-remplacement d'un agent sur deux partant à la retraite, l'institution a surtout appliqué à la lettre un objectif scandé durant cinq ans par le gouvernement Fillon: moins de fonctionnaires, mais (encore) mieux payés. En échange de gains de productivité, c'est-à-dire à condition de travailler plus et mieux, les fonctionnaires de l'Etat devaient gagner plus. Cette règle, inégalement appliquée dans les administrations de l'Etat, a ici été respectée avec zèle si l'on en croit les comptes 2011. Malgré une (légère) baisse des effectifs (- 1,5%), les charges de personnel ont augmenté de plus de 3 millions d'euros (+ 1,84%), dont 2,4 millions pour les seules rémunérations, en hausse de 2%. Le budget initial tablait pourtant sur une quasi-stabilité de ce poste de dépenses. Optimistes, les députés ont inscrit pour l'exercice 2012 des charges de personnel en recul de 2,67%. Rendez-vous est pris pour le printemps 2013, au moment de l'arrêt des comptes, pour voir s'ils sont parvenus à inverser la vapeur. 

 

Les employés du Palais Bourbon ont encore plus de privilèges que les autres fonctionnaires.
Accrochez-vous bien, les chiffres sont scandaleux.


Car, selon une étude de la fondation iFRAP, think tank d'inspiration libérale, l'envolée des frais de rémunération des fonctionnaires de l'Assemblée est une tendance lourde : + 35,2% de 1997 à 2010. Au total, les charges de personnel représentent 31% du budget, contre 25% pour le Bundestag allemand ou la Chambre des communes britannique. A titre de comparaison, selon le rapport annuel officiel sur l'état de la fonction publique, les dépenses de personnel des administrations de l'Etat représentaient un quart de leur budget en 2010. Même taux pour les collectivités locales.  


Le cas très particulier de l'Assemblée s'explique avant tout par le niveau élevé des rémunérations perçues par les fonctionnaires. C'est l'un des secrets les mieux gardés de la République. En 1986, Jean-Louis Debré est élu pour la première fois député de l'Eure. Le nouveau parlementaire, qui était jusqu'alors magistrat, découvre avec surprise qu'il "gagnait bien moins comme magistrat antiterroriste que le chef des huissiers de l'Assemblée". Jean-Louis Debré, qui a grandi dans les palais de la République, croyait pourtant bien connaître la maison.  

 

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Vingt-six ans plus tard, les salaires restent toujours hors normes. Ce n'est pas tant la rémunération de base qui en fait des emplois en or massif, ce sont les primes, en moyenne plus élevées que le traitement "principal" ! Selon les comptes 2011, l'Assemblée a versé 53,36 millions d'euros de rémunération de base et 63,91 millions d'indemnités dites "de travaux supplémentaires de législature" et "autres indemnités". Ce qui représente un taux de primes de 120%, contre 25,4% en moyenne pour les fonctionnaires d'Etat.  


Au total, sur l'année 2011, en comptant les primes, le salaire brut versé en moyenne aux fonctionnaires de l'Assemblée, toutes catégories confondues, a atteint 94 344 euros, soit 7862 euros brut par mois. En moyenne ! Pour les fonctionnaires d'Etat, en 2009, c'était 33 958 euros par an, primes comprises, soit 2830 euros brut par mois. Selon l'iFRAP, les rémunérations maison sont de 77% plus élevées que celles d'un fonctionnaire allemand du Bundestag et une fois et demie celles d'un agent britannique de la Chambre des communes. [...] 


Si les plus hauts salaires peuvent paraître exorbitants, les rémunérations des cadres moyens de l'Assemblée ou des agents de base feraient rêver n'importe quel fonctionnaire d'un corps équivalent 

Pour le sommet de la pyramide, c'est-à-dire les deux secrétaires généraux, on atteint même les 20 000 euros mensuels. [...] Si les plus hauts salaires peuvent paraître exorbitants, les rémunérations des cadres moyens de l'Assemblée ou des agents de base feraient rêver n'importe quel fonctionnaire d'un corps équivalent. Les huissiers, par exemple, qui, malgré le prestige de la fonction, font partie du simple corps des agents, finissent leur carrière à plus de 5000 euros net. Les secrétaires de services perçoivent 2800 euros net en début de carrière et peuvent approcher les 5000 euros en fin de carrière. Mais on reste loin des administrateurs, censés recevoir en début de carrière, selon la brochure officielle des concours, 3600 euros net par mois, qui atteignent assez vite les 6000 euros mensuels. Et jusqu'à 10 000 euros avec une bonne ancienneté. [...]  


Si le salaire rend particulièrement attractive une carrière dans les services de l'Assemblée nationale, les fonctionnaires disposent d'autres avantages, qu'ils partagent d'ailleurs avec les députés. Comme l'a pointé la Cour des comptes dans son rapport secret, l'Assemblée nationale a longtemps joué les banquiers en accordant au personnel et aux députés jusqu'à 100 000 euros de prêts à taux bonifiés, essentiellement pour des investissements immobiliers. Cela représentait, fin 2011, 127,85 millions d'encours que l'Assemblée nationale mettra des années à ramener à zéro. En 2009, dernière année pleine du dispositif, pas moins de 233 prêts ont été accordés au personnel - contre une centaine en moyenne les années précédentes -, pour un montant d'environ 20 millions d'euros. Pour les députés, entre 36 et 94 prêts ont été octroyés de 1994 à 2009. Ils ont servi à acquérir des permanences politiques ou un pied-à-terre à Paris. 


Autre privilège, l'avantageux régime de retraite dont jouissent les fonctionnaires. Si celui des députés a été réformé dans l'urgence et sous la pression médiatique en 2010, celui du personnel est resté dans l'ombre. Les comptes 2011 laissent pourtant apparaître des pensions très confortables servies au gros millier de bénéficiaires, avec en moyenne 3180 euros brut par mois, contre environ 2800 euros pour les anciens députés.


Fonctionnaires de l'Assemblée: les révélations d'un journaliste

Par ,

Source: http://www.lexpress.fr

Petits Secrets et grands privilèges de l'Assemblée nationale, de Bruno Botella. Ed. du Moment, 175 p., 16,50 euros. 


Autre article:

Post de blog Petits secrets et grands privilèges de l'Assemblée

 

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A Bercy, l'inspection générale des Finances (IGF), le corps de contrôle d'élite de l'Etat, occupe tout un couloir au huitième étage du bâtiment Colbert. Les jeunes inspecteurs tout juste sortis de l'ENA l'appellent ironiquement "l'étage médicalisé". Allusion à la quarantaine d'inspecteurs généraux des finances, l'un des grades les plus prestigieux. Ils en ont assez de voir leurs aînés assoupis finir leur carrière dans un placard doré, avec un traitement confortable de 10.000 euros par mois environ. "A part quelques-uns, ces cadres ne font presque rien. Officiellement, ils supervisent les rapports, en réalité, nous faisons tout le travail', nous confie l'un de ces énarques révoltés, pointant certains "généraux" qui partent en week-end dès le mercredi soir...


Cette fracture entre générations tient au système IGF, assez pervers. Après quatre ans de service intensif, les jeunes partent, dans le public ou le privé. S'ils reviennent, c'est souvent contre leur gré, débarqués de leur poste ou victimes de l'alternance politique. Alexandre Jevakhoff et Didier Banquy, ex-conseillers de Michèle Alliot-Marie (Défense) et de François Baroin(Economie), ont ainsi rejoint l'inspection, comme Philippe Jurgensen, qui a dirigé l'Agence française de développement, et Bruno Parent, l'ancien directeur des Impôts. "L'inspection des Finances a d'abord une fonction d'autopromotion: elle gère le maintien des positions de ses membres à l'extérieur, souligne Charles de Courson, député UDI et ancien de la Cour des comptes. Ceux qui y restent ont raté leur carrière.

Les dangers du "tour extérieur"

Bienvenue dans les placards de la République! Inspection des Finances, des Affaires sociales (Igas), de l'Education nationale (Igen) ou de l'Administration (IGA)... Ces corps de contrôle, censés surveiller la bonne utilisation des deniers publics, sont devenus des usines à recaser les proches des politiques. Avant la présidentielle, plusieurs dizaines de conseillers de l'équipe Sarkozy-Fillon y ont trouvé refuge, ainsi qu'à la Cour des comptes et au Conseil d'Etat, les deux juridictions de contrôle de la puissance publique. En utilisant la prérogative du tour extérieur, le chef de l'Etat et le Premier ministre peuvent nommer leurs proches, à vie, en leur évitant de passer les concours. Certes, ces organismes publient des rapports de qualité, mais ils ont, de plus en plus, un rôle de foyer d'accueil pour hauts fonctionnaires en déshérence.

"Ces placards existent, car l'Etat ne sait pas gérer ses ressources humaines, notamment ses cadres supérieurs en fin de carrière", déplore Jean-Michel Severino, inspecteur général des finances et ancien directeur de l'Agence française de développement, parti dans le privé. D'ailleurs, un rapport officiel, de janvier 2012, le reconnaît. La mission d'évaluation du Conseil général de l'environnement et du développement durable (Ceged, le corps des ingénieurs des Ponts, des Eaux et des Forêts), pilotée par Antoine Rufenacht, l'ancien maire du Havre, admet que cette instance (252 fonctionnaires) constitue "une structure d'accueil pour cadres dirigeants en retrait", avec une "fonction officieuse de gestion de fin de carrière".

En clair, c'est un placard. Ce service, dont "le niveau d'effectifs est souvent jugé excessif ", réalise, sans surprise, une production "modeste" : 262 rapports par an, soit à peine plus d'un par agent. Mais il a un potentiel de "recasage" énorme: le corps des ingénieurs des Ponts, qui l'alimente, est le plus gros avec 3 900 personnes pouvant à tout moment y revenir.

Un monumental gâchis 

Dans les autres inspections, le tableau est aussi sombre, car elles "exercent peu ou prou la même fonction" d'accueil de cadres en fin de carrière, souligne ce rapport. A Bercy, le "contrôle général économique et financier" rassemble 308 hauts fonctionnaires censés auditer les entreprises publiques, qui s'ajoutent aux 90 inspecteurs des finances. Mais ces agents, payés jusqu'à 12.000 euros par mois, ont perdu une grande partie de leurs missions avec les privatisations.

"L'activité est réduite et doublonne avec les autres corps d'inspection", souligne l'un des contrôleurs. Mis bout à bout, les effectifs de ces placards sont considérables. Car il faut ajouter les 157 membres de l'Igen, les 154 du Conseil général de l'agriculture, la centaine de l'Igas et les 66 de l'IGA, au ministère de l'Intérieur. Au total, un bataillon de 1.100 fonctionnaires expérimentés - sans compter les 439 contrôleurs de la Cour des comptes - est à l'abandon, alors qu'il pourrait traquer les dépenses inutiles de l'Etat.

Les raisons de ce gâchis? D'abord, une absence de contrôle de l'activité de ces services. Jean Germain, actuel maire de Tours et sénateur socialiste d'Indre-et-Loire, illustre le phénomène. En 2010, la Cour des comptes l'a épinglé pour sa très faible activité pendant ses dix-huit ans passés à l'Igen: "Dix courtes notes manuscrites et un rapport de novembre 2009." Depuis, Jean Germain a fait valoir ses droits à la retraite de fonctionnaire, sans rembourser ses traitements perçus pendant cette carrière quasi fictive.

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Même les tire-aux-flanc ont droit à leurs primes

Autre élu mis en cause: Léon Bertrand, l'ex-ministre UMP du Tourisme, nommé à l'Igen en 2008 parNicolas Sarkozy, n'a fait qu'assister à "une dizaine de réunions entre octobre 2009 et juillet 2010". "Ses fonctions électives locales [il est élu en Guyane. NDLR] paraissaient, en raison de leur importance, difficilement compatibles avec un travail d'inspection à temps plein", dénonçait la Cour des comptes. Pour la plupart, ces organismes n'ont pas d'obligation de production, ce qui permet à leurs membres de cumuler les activités, sans risque de surmenage.

A la Cour des comptes, des conseillers-maîtres exercent ainsi des activités politiques, comme Jean-Louis Bourlanges, ancien député européen, actuellement président du think tank l'Institut du centre; Axel Urgin, en charge de l'Outre-mer au PS, et Alain Lambert, ancien ministre du Budget, qui cumule ses fonctions à la Cour avec celles de président du conseil général de l'Orne.

En théorie pourtant, le mode de rémunération devrait permettre de sanctionner les tire-au-flanc. Au Ceged, les primes représentent seulement 10% de la rémunération, et 16% à l'Inspection générale des Finances (pour les seuls inspecteurs généraux). Mais elles atteignent officiellement jusqu'à 36% au Conseil d'Etat, et même 46% à la Cour des comptes pour les conseillers-maîtres. En réalité, selon de nombreux contrôleurs, ces primes sont souvent accordées de façon quasi automatique. Et beaucoup se plaignent de leur grande opacité: "Comme il n'y a pas d'indicateur de productivité, ces bonus sont attribués par les présidents de chambre de façon discrétionnaire", déplore un magistrat de la Cour des comptes.

Enfin, ces dérives s'expliquent beaucoup par le pouvoir exorbitant de nomination donné à l'exécutif via le tour extérieur. En théorie, cette procédure permet de mélanger les profils et les carrières. Dans les faits, elle s'apparente souvent à l'attribution de prébendes, et ne respecte même pas le socle de compétences minimales. En décembre 2011, la nomination de Dominique Tiberi, fils de l'ancien maire de Paris, au Contrôle général économique et financier, à Bercy, a même été refusée par le Conseil d'Etat pour "compétences insuffisantes". Et à l'Igen, la Cour des comptes a dénoncé, en 2010, "l'impossibilité d'adaptation" de cinq des douze inspecteurs nommés au tour extérieur (entre 2002 et 2008), car ils "font preuve d'insuffisances professionnelles". Pour recaser dans ses placards dorés, l'Etat n'est pas très regardant !

Par 

Ces fonctionnaires qui végètent dans les placards dorés de la République

Source: 

L'Etat, cette illusion ! Lire et relire et affirmez-le ...

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L’illusion est constitutive de tout Etat.

Un électeur observe, voire admire, le spectacle médiatique quotidien que les politiciens déploient pour le séduire. Cette séduction passe, comme tout spectacle, par une illusion. Cette illusion est souvent demandée et acceptée par le spectateur-électeur. L’électeur souhaite avoir des raisons d’admirer son candidat, pour sa personnalité vraie ou apparente. A défaut, le citoyen vote pour le candidat le moins nuisible. Cette attitude d’illusionniste n’est pas seulement une posture temporaire que le politicien adopterait pour gagner une élection.


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Illusionner les citoyens est une des activités de tout Etat.

L’Etat tire son pouvoir de sa force armée, de sa police. L’Etat peut spolier, interdire, emprisonner, légiférer, censurer. Ces activités étatiques sont contraires au Droit. Or les citoyens respecteront un Etat qui respecte les lois et de la Justice. C’est à cette condition que l’Etat sera légitime pour les citoyens. L’Etat personnalise la Force violant le Droit, et le Droit protégé par la Force. L’Etat cache cette dualité schizophrène par la fabrication et l’entretien de l'illusion.

 

 

Les avis sont unanimes sur la nullité de la politique économique de Hollande, même les économistes de gauche sont déçus.
"Hollande, on n'en attendait rien mais on est quand même déçu."

Lorsqu’un citoyen sait qu’il ne pourra rien changer à un problème social, il renonce à s’en informer. Il évite ainsi du temps perdu, du vain travail et un souci inutile. Il choisit l’ "ignorance rationnelle". Il accepte alors l’illusion, comme d’autres feignent de croire au Père Noel. C’est le syndrome du cocu. Feindre d’ignorer son infortune permet de mieux la supporter. L’illusion étatique réside souvent dans ces domaines que le citoyen préfère ignorer parce qu’il n’y peut rien changer.


 

Par professeur Kuing Yamang: Nombreux sont ceux qui disent que notre administration devrait prendre des mesures qui tentent d'aider les pauvres via des allocations financées par l'impôt, ou autres moyens.


Se demander si la répartition des richesses dans une société est en accord avec la justice sociale, c'est comme se demander si la couleur bleue est lourde ou si une pierre est morale.

Crédit vidéo : Matt Zwolinski

http://www.learnliberty.org/speakers/...

Parfois, l’illusion étatique est incroyable, impensable.

Ainsi, pendant des millénaires, les Pharaons étaient des Dieux vivants. Cette illusion de la divinité de l’Etat était donc adaptée à l’Egypte ancienne. Plus modestement, à Rome, les rois et les premiers empereurs descendaient d’un Dieu, ou d’un héros mythique. L’instinct populaire de sacraliser le chef est devenu aujourd’hui une croyance dans une sagesse supérieure, quoique imparfaite, de l’Etat.

L’étymologie de "démocratie" est le pouvoir du peuple, par le peuple. Lorsque, en France, l’illusion du Roi de Droit divin fut usée, le mot "démocratie" porta un espoir flattant chaque citoyen, même le plus modeste. Ce mot magique persuada les êtres les plus frustes qu’ils n’étaient plus "sujets" d’un Roi, mais participaient au gouvernement. Les plus naifs disent même "l’Etat, c’est nous". Depuis deux siècles, cette illusion démocratique fonctionne avec succès.

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Pour entretenir l’illusion d’une pseudo-démocratie, l’Etat produit d’autres illusions complémentaires et les impose par la loi.

L’Etat utilise les lois et l’argent au service d’une intense propagande illusionniste. Par la loi, l’Etat entretient la confusion entre les mots Etat, pays, nation, patrie, peuple. Le mot "public" replace habilement "étatique". Tels "bien public", "ordre public", "service public". "Trésor public" donne l’illusion agréable que chacun possèderait un peu de l’argent de l’Etat, du patrimoine de l’Etat. La comptabilité d’une entreprise sert à révéler sa production de valeur. La "comptabilité nationale" considère, au contraire, que toute dépense produirait une valeur égale à la dépense. Elle est ainsi conçue pour falsifier toute estimation de valeur.

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Un bulletin de vote n’est pas un mandat de représentation. Un élu ne représente donc aucun électeur. Un élu représente l’Etat. L’illusion de la représentativité fonde la légitimité de l’Etat pseudo-démocratique.

Un citoyen a une chance sur un million d’influencer un choix politique avec son bulletin de vote. Avec une probabilité semblable, un billet de loto vaut un euro pour gagner bien plus. Un droit de vote a donc, objectivement, une valeur quasi nulle. Il est seulement un droit d’être un figurant du spectacle politique. L’importance du droit de vote est une illusion de toute démocratie. Un sondage d’opinion pourrait efficacement le remplacer en anéantissant le fondement de l’illusion démocratique.

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Pervertir le sens des mots, leur donner une deuxième définition, est un des moyens de l’illusionniste étatique. La "solidarité" n’est plus volontaire, et devient, en fait, une contrainte étatique de spoliation. "principe de précaution" n’est plus "prudence", et devient, en fait, un principe constitutionnel d’arbitraire et d’irresponsabilité de l’Etat. La liberté individuelle devient, pour l’Etat, la principale cause des malheurs du peuple. Les techniques de communication, et du langage, sont largement utilisées pour influencer le subconscient des citoyens.

 

2000 milliards d'euros, c'est aujourd'hui la dette que l'État obèse fait peser sur les citoyens et les générations futures.
Plus le niveau de dette est important, moins elle est soutenable et moins le pays qui la contracte auprès de créanciers étrangers est souverain.
Nicolas Doze.

L’économiste François Guillaumat enseigne que l’illusion fiscale est l’écart caché entre le coût et l’effet d’une action étatique. Cet économiste démontre qu’un impôt de distribution gaspille presque autant d’argent que l’impôt lui-même. Cette loi économique est valable quelle que soit la qualité de la gestion de l’Etat. En effet, des citoyens pseudo-investissent leur temps, souvent en vain, pour tenter de profiter d’un pactole de l’Etat. Pendant ce temps, ils ne produisent pas des vraies richesses. Ces pseudo-investissements de temps passé sont un gaspillage qui tend à augmenter jusqu’au montant du pactole à distribuer. Par exemple, un RMIste refusera un emploi pour continuer à percevoir son allocation.

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L’illusion étatique masque, travestit chaque action de l’Etat spoliateur.

"Plumer l’oie pour avoir des plumes sans trop de cris", disait Colbert.

La TVA, l’impôt le plus efficace, est indolore, presque invisible. L’interdiction de concurrencer les services étatiques crée une fausse rareté de l’assurance-santé, de la sécurité, des transports, de la monnaie, de la Justice, de l’enseignement. L’absence de concurrence cache ainsi aux citoyens le coût réel des services "publics" fournis aux citoyens. L’illusion de l’Etat donneur de biens gratuits est l’autre face du miroir aux alouettes de l’illusion fiscale.

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L’illusion étatique la plus accomplie est les "charges sociales".

Les "charges patronales" sont, pour un économiste, entièrement payées par le salarié, tout comme les "charges salariales". Le calcul montre que ces charges "sociales" sont égales au salaire net du smicard. Sans la spoliation de l’Etat, son vrai salaire serait donc le double de son salaire net. Les prétendus "droits acquis" sont ainsi acquis au détriment des salariés eux-mêmes et non pas au détriment des employeurs. Le terme "charges patronales" est une illusion forte car légalement obligatoire. Par cette illusion du vocabulaire légal, l’Etat illusionniste vole la moitié du vrai salaire des pauvres.

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Source:Liberpedia, the libertarian encyclopedia, l'encyclop�die lib�rale

 

L'illusion keynésienne
by
Pierre Lemieux

Les idées reçues étaient keynésiennes même avant John Maynard Keynes. Le Meilleur des Mondesd’Aldous Huxley, publié en 1932 soit quatre ans avant La Théorie générale de l’emploi, de l’intérêt et de la monnaie, en témoigne : « Mais les vieux habits sont affreux, répétait-t-on aux bébés pour les conditionner. Nous jetons toujours les vieux habits. Mieux vaut finir qu’entretenir… » Il importe de stimuler la consommation.

On en est resté à ce keynésianisme primaire. La rhétorique par laquelle on rationalise les politiques adoptées pour contrer la crise actuelle est, en effet, bien keynésienne.

Le premier problème des politiques keynésiennes concerne le court terme, où Keynes aimait tant se cantonner. Si la demande globale fait vraiment défaut, il est illusoire de croire que l’État peut la relancerex nihilo et sans égard aux anticipations. Ce que l’État « injecte » dans l’économie devra un jour ou l’autre être financé par quelqu’un. Sachant cela, les futures victimes du fisc ou de l’inflation prendront des mesures pour se protéger – épargne, exportation des capitaux, etc. – qui annuleront au moins partiellement les efforts de l’État.

Le concept de demande globale est suspect. Les tenants de l’école dite « autrichienne » d’économie proposent une autre explication selon laquelle les cycles économiques sont créés par le monopole de l’État sur la masse monétaire. Le crédit facile créerait des bulles dont l’éclatement se traduit en récession. Friedrich Hayek (1899-1992), un des fondateurs de cette école et récipiendaire du prix Nobel d’économie en 1974, avait été, à l’époque, un des principaux adversaires intellectuels de Keynes.

Le deuxième défaut des politiques keynésiennes se rapporte au long terme et aux aspects structurels plutôt que conjoncturels de l’économie. Car il y a peut-être deux Keynes, un dieu en deux personnes en quelque sorte. Le second Keynes admettait que la régulation économique à court terme entraîne des conséquences à long terme. Dans la Théorie générale, l’économiste de Cambridge écrit : « Aussi pensons-nous qu’une assez large socialisation de l’investissement s’avérera le seul moyen d’assurer approximativement le plein emploi ».

Les politiques actuelles sont keynésiennes au sens du second Keynes : elles reposent sur cette idéologie keynésienne que l’interventionnisme étatique est nécessaire et efficace. Plusieurs des mesures adoptées au cours des derniers mois ressemblent davantage à des éléments de stratégie industrielle qu’à des politiques conjoncturelles. Or – et c’est un autre point sur lequel Hayek s’opposait à Keynes –, l’État ne possède pas et ne peut obtenir les informations nécessaires pour planifier efficacement l’économie.

La crise actuelle illustre dramatiquement cette impossibilité. Elle découle de l’appesantissement presque continu de la réglementation qui l’a précédée. Les budgets des organismes américains – fédéraux seulement – de réglementation des institutions financières et bancaires ont augmenté, en dollars constants, de 44% depuis 1990 et de 17% depuis 2000, sans compter les nouveaux contrôles depuis le déclenchement de la crise. Dans le marché où la crise a éclaté, le marché des hypothèques résidentielles, la moitié de celles-ci étaient détenues ou garanties par l’État fédéral. La crise actuelle, une crise de l’étatisme, manifeste la victoire d’Hayek sur Keynes.

Le troisième défaut, rédhibitoire, des solutions keynésiennes est qu’elles ignorent l’institution même qui est censée les mettre en œuvre. L’État est habité par des politiciens et des bureaucrates qui sont des hommes ordinaires et non par des Séraphins et des Chérubins. À partir de cette hypothèse s’est développée, sous l’instigation de James Buchanan (lauréat Nobel d’économie en 1986), toute une école de pensée qui propose une analyse économique de la politique (voir les chapitres 18 et 19 de monComprendre l’économie). Les politiques publiques sont le produit de l’intérêt des politiciens et des bureaucrates de l’État. Les premiers adopteront devant la crise les mesures qui favorisent leur maintien au pouvoir ; les seconds chercheront à préserver leur statut et l’empire de leurs bureaux. Même si l’État keynésien était en mesure d’aplanir le cycle économique, son fonctionnement nécessaire l’amènera plutôt à aggraver et à prolonger les crises.

GMAC, la filiale du géant de l’automobile qui finance clients et concessionnaires de celui-ci, vient d’obtenir du gouvernement américain le statut de banque et, grâce à cela, quelques milliards de financement additionnel. Qui eût cru que la réglementation des banques aurait un jour cette conséquence ? Qui eût cru qu’une théorie keynésienne proposant le relancement de la consommation produirait, dans le plus grand désordre, une assistance tous azimuts des producteurs les moins efficaces ? Mais, pardi, le praticien de l’économie des choix publics ! Le pouvoir de l’État finit toujours par servir des intérêts particuliers plutôt qu’un indéfinissable intérêt général.

Peut-être, en définitive, la crise donnera-t-elle tout autant raison à l’économie des choix publics qu’à la théorie autrichienne, à James Buchanan qu’à Friedrich Hayek.

Mythes et Sophismes des Ennemis de la Liberté. Un argumentaire par "Faré"

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Un slogan mensonger, une approximation fallacieuse, sont vite dits. Un mythe n'a souvent même pas besoin d'être dit; il peut rester tacitement sous-entendu, servant de toile de fond à une propagande trompeuse. À l'opposé, l'éclaircissement est toujours long. Les précisions à donner pour écarter tout malentendu sont redondantes et ennuyeuses.
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Pour ne pas avoir à répéter encore et toujours ces longues précisions, j'ai décidé de répertorier ici les mythes auxquels j'ai dû faire face dans le passé. -- 2002-03-02 
 François-René Đặng-Vũ Bân Rideau 

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Mythes et mensonges sur le libéralisme

Pour commencer, examinons comment la philosophie de la liberté sont systématiquement déformées par ses ennemis, qui sont incapables de débattre idée à idée, et préfèrent combattre des hommes de paille.

 

Par Professeur Kuing Yamang: Les avis sont unanimes sur la nullité de la politique économique de Hollande, même les économistes de gauche sont déçus.
"Hollande, on n'en attendait rien mais on est quand même déçu."

 

Mythe:

"Le libéralisme est constitué d'une part d'une doctrine économique et d'autre part d'une doctrine politique."

Réalité: Le libéralisme est une théorie du droit.

Le libéralisme est une tradition de pensée développée autour des idées de liberté et de responsabilité, et qui aboutit à une théorie de l'éthique et du droit. Cette tradition a certes des interactions très fortes avec l'économie politique (qui est l'analyse de la politique et du droit du point de vue économique), et certains libéraux se sont essayés au constitutionalisme (qui est la tentative de contenir le politique dans des limites institutionnelles). Mais le cœur du libéralisme n'est ni économique ni politique, et ceux qui perpétuent le mythe d'une dichotomie du libéralisme sont des ignorants qui n'ont rien compris au libéralisme, et souvent refusent de le comprendre. Le libéralisme est fondée sur des principes de droits, comme le principe de non-agression (à ne pas confondre avec la non-violence), la notion de propriété (sphère délimitant simultanément la liberté et la responsabilité de chacun), la justice rétributive (réparation des atteintes à la propriété d'autrui), etc.

 

Mythe:

"Le libéralisme prône la liberté en soi."

Réalité: La notion même d'"en soi" est un non-sens que rejette l'épistémologie libérale.

J'ai vu d'aucuns pseudo-philosophes qui n'ont jamais pris la peine d'ouvrir un livre écrit par un philosophe libéral reprocher au libéralisme de promouvoir la liberté comme un but "en soi". Une telle affirmation montre une ignorance à la fois du libéralisme et del'épistémologie... [...] épistémologie libérale: cf. Mises, Ayn Rand, Rothbard, Hoppe, Guillaumat... [...] Points de vue utilitariste et jusnaturaliste... [...] point de vue harmoniste... [...] Les théories existent à reformulation près... (Cf. Russell, Popper, Ruyer.)...

 

Mythe:

"Le libéralisme est une idéologie matérialiste."

Réalité: Le libéralisme n'est ni matérialiste, ni spiritualiste; il est cybernétique.

C'est au contraire le socialisme qui est matérialiste, et qui, projetant sa grille de lecture sur le libéralisme, aboutit à des absurdités. Le socialisme ne voit du libéralisme que la richesse concrète qu'il produit effectivement, et non pas les principes abstraits sur lesquels il repose. Il propose comme solution à tout problème humain de prendre de l'argent aux uns en prétendant qu'il ne fait pas le bonheur de toute façon, et de l'utiliser pour aider les autres en prétendant que par la magie de la politique il fait soudain le bonheur. Quelle bêtise! Non, l'argent ne fait pas le bonheur; c'est la liberté et la responsabilité qui, en permettant l'épanouissement, apportent le bonheur. Et les socialistes nient précisément cette liberté et cette responsabilité au nom de leur matérialisme.

Le libéralisme ne s'attache pas à la nature des choses "en soi", matière ou esprit, mais à leurs structures et leurs interrelations. L'"en soi", qu'il soit matérialiste ou spiritualiste, suppose un monde statique sur lequel serait possible une connaissance absolue. (Et ce n'est pas le moindre paradoxe quand le concept est avancé par des relativistes!) La cybernétique au contraire reconnaît que notre connaissance du monde ne peut être que le fruit de nos interactions dynamiques avec lui; or ces interactions ne permettent pas d'accéder à une nature des choses "en soi", et tous les modèles valides du monde sont isomorphes, quels que soient les concepts "primitifs" employés. Pour un libéral, c'est donc la dualité même matière/esprit qui est fausse.

Ainsi le libéralisme constate les aspirations matérielles de l'homme aussi bien ses aspirations spirituelles, et ne prend pas parti, ni d'ailleurs ne tente d'établir de distingo. Il ne vise pas à réformer la nature humaine, mais à établir une société juste, permettant l'épanouissement de l'homme, étant donné sa nature. La meilleure façon de satisfaire les aspirations des hommes est de les laisser s'exprimer librement à l'intérieur de la propriété de chacun et dans le respect de la propriété des autres. Empêcher ces besoins et aspirations de s'exprimer, c'est se condamner à ne même pas les connaître, et à ne pas pouvoir rendre les hommes heureux, même "malgré eux". Permettre ou ordonner le mépris de la propriété d'autrui, c'est rendre la société conflictuelle, et encourager les hommes à se rendre mutuellement malheureux.

Il est remarquable que les tenants du socialisme, idéologie matérialiste s'il en est, qui prétend résoudre tous les problèmes par une dépense d'argent de la part de l'État, reprochent aux libéraux d'être matérialistes, alors que ces derniers ne le sont aucunement!

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Mythe:

"Le marché ne peut pas exister sans l'État."

Réalité: L'existence du marché noir prouve le contraire.

L'existence du marché noir, en dehors de l'État, voire contre l'État, quand celui-ci réprime la contrebande par des peines très lourdes, prouve que le marché se développe même sans État. Historiquement, du temps où l'État n'était qu'une bande de brigands ayant conquis le pays, et levait un impôt sans autre contrepartie que de laisser la vie temporairement sauve aux victimes de son racket, les échanges domestiques et internationaux existaient déjà, malgré l'État.

Cela dit, les théories libérales quant au "marché" et à l'"État" sont assez précises, tandis que les slogans ânonnés par les ennemis de la liberté confondent allègrement les multiples sens de ces mots. Une discussion plus poussée nécessiterait d'éclaircir dans lequels de ses multiples sens on emploie chacun de ces mots. En tout cas, les libéraux ne sont pas "pour le marché", mais pour la liberté, y compris celle d'échanger entre adultes consentants. Ils ne sont pas "contre l'État", mais contre le pouvoir politique, et pour la défense des droits individuels, y compris par la force organisée.

 

Mythe:

"Le libéralisme reconnaît à l'État les fonctions régaliennes de police, justice, défense."

Réalité: 
Le libéralisme nie toute légitimité au pouvoir politique. Ce qu'il reconnaît c'est la légitimité de l'usage de la force organisée en cas de légitime défense.

Le libéralisme ne nie pas la nécessité d'une police, d'un système judiciaire, d'une armée de défense. Pour assurer ces services, les libéraux reconnaissent la légitimité pour les citoyens de s'organiser, de fonder des institutions. Pour autant, ces institutions légitimes sont très différentes de ce que les étatistes entendent par "État".

Il faut distinguer deux choses fort différentes, qui sont parfois désignées sous le même mot "État": l'usage de la force, et le monopole de la force. Les libéraux reconnaissent la légitimité de l'usage de force par les individus comme outil de légitime défense ou de rétaliation envers des agresseurs en vue d'obtenir que justice soit faite. Ce à quoi les libéraux nient tout légitimité, c'est à la notion que cette force dusse être le monopole d'une seule institution. Ce monopole lui-même est une violence d'agression envers tous ceux qui préféreraient une institution différente, et toutes les mesures politiques qu'il impose à ses "protégés" ne sont autre chose que du racket. Les libéraux revendiquent le droit des individus à disposer d'eux-mêmes, y compris pour choisir chacun à quel gouvernement confier ou ne pas confier sa sécurité, ou pour faire sécession personnelle et en former un nouveau.

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Mythe:

"Le libéralisme voue un culte au marché"

Réalité: le libéralisme prône la liberté. Il n'a que faire du "marché".

Il y a toujours marché, c'est à dire ensemble d'opportunités d'échanges. Les libéraux n'ont donc pas besoin d'exiger l'existence d'un marché. La question est de savoir si ce marché sera libre ou s'il sera entravé, si les individus seront libres et responsables ou s'il seront opprimés et déresponsabilisés, s'ils seront propriétaires du fruit de leur travail ou s'ils en seront dépossédés par des prédateurs et autres parasites. (On pourrait de même dire qu'il y a toujours gouvernement, c'est-à-dire organisation de la force publique, et que la question est de savoir si ce gouvernement sera un État monopoleur, ou au contraire l'expression de la libre volonté de chaque individu.)

Les libéraux exigent la liberté. Toute la liberté. L'échange économique est pour eux un pan de cette liberté comme un autre; ce sont les socialistes qui prétendent faire de l'échange une action spéciale, détâchée du reste de l'action humaine. Or, pour toute satisfaction, l'échange n'est qu'un moyen parmi d'autre en concurrence avec le fait de se rendre service à soi-même. Faut-il interdire, réprimer, fustiger ceux qui se rendraient service sans en passer par l'assentiment des autres ou de l'État? Faut-il proscrire ceux qui s'échangeraient des services de gré à gré sans en passer par la monnaie légale? Faut-il taxer au taux de la TVA la tendresse conjugale, la fraternité, l'amitié, les rapports de bons voisinage et la civilité comme les échanges de services qu'ils sont? Les libéraux rejettent toute la vision étatiste du monde, et en particulier tout ce qui vise à distinguer certains échanges "économiques" des autres.

Ce sont les socialistes, ces matérialistes de la pire espèce, qui vouent un culte démesuré à l'argent qui est à la fois leur dieu (quand ils s'en emparent) et leur diable (quand il leur échappe). Pour les libéraux, l'argent n'est qu'un intermédiaire parmi d'autres dans le troc, intermédiaire extrêmement pratique qui permet la coopération entre individus qui ne se connaissent pas, et d'un bout du monde à l'autre aussi facilement qu'entre voisins. L'argent est donc un outil du commerce pacifique entre les hommes, qui les rapproche et leur crée des intérêts communs. Ou plutôt les monnaies sont des intermédiaires pratiques parmi d'autres, car en l'absence de monopole d'État sur la monnaie légale, chacun use des monnaies qu'il veut selon les échanges auxquels il consent. Il n'y a donc pas lieu de distinguer comme spécifiquement "économique" des échanges qui se feraient en monnaie. Seul le monopole étatiste de la monnaie légale (qui profite à l'État et à ses banques à privilège au détriment des travailleurs, des consommateurs et des contribuables) crée administrativement une catégorie distinguée réputée "économique".

 

Mythe:

"Le libéralisme ne se soucie que d'efficacité économique"

Réalité: 
Le libéralisme ne se soucie que de justice. L'épistémologie libérale rejette le concept même d'efficacité économique objective.

Les libéraux refusent de juger les actes en fonction de leur efficacité, qui est subjective: tel est le rôle de la morale, celui de la responsabilité qui retombe sur les auteurs d'une action. Quand le propriétaire de ressources les met en œuvre, il est propriétaire du résultat, et ce résultat est la juste sanction de son action, récompense ou punition. S'il usurpe les ressources d'autrui, il devient débiteur à sa victime de la contre-valeur des ressources usurpées, et le principe de justice et responsabilité est ainsi rétabli. Le libéralisme se contente de juger les actes en fonction de la justice, du respect des droits individuels, droits qui sont tous des droits de propriété. Voilà l'essentiel de la théorie libérale. On peut lui trouver des justifications utilitaristes ou jusnaturalistes, mais le cœur du libéralisme n'a que faire d'une soi-disant efficacité économique.

D'ailleurs, encore une fois, les libéraux rejettent la notion de détacher l'économie du reste de la sphère de l'action humaine. Chacun a ses propres critères subjectifs d'efficacité pour ses propres actions, qui ne sont pas exclusivement "économiques", et il n'y a pas de critère global. Les libéraux rejettent tous les discours étatistes basés sur une soi-disant notion collectiviste d'efficacité économique; ces discours ne visent qu'à subordonner les individus aux critères subjectifs choisis par les politiciens et bureaucrates, à légitimer l'oppression des citoyens par le pouvoir politique. Certes, il y a des modèles économiques pertinents qui mettent en jeu des notions d'efficacité économique; mais c'est à chaque individu qu'il revient d'employer les modèles qu'il veut pour explorer sa propre notion subjective d'efficacité; l'adéquation d'un modèle à décrire tel pan de la réalité est de l'ordre de l'appréciation subjective. Nul n'a le droit d'imposer aux autres ses préférences personnelles par la force, et encore moins de décréter un modèle officiel justifiant des lois imposées par la force publique.

 

Mythe:

"Le libéralisme nie la nature humaine, la "volonté de puissance""

Réalité: 
Au contraire, le libéralisme est fondé sur une analyse de la nature humaine; mais il n'omet pas d'inclure les politiciens parmi le reste des hommes.

Les libéraux sont particulièrement conscients de la faillibilité humaine. C'est bien pourquoi ils prônent l'établissement et le respect de règles de droit de propriété, qui permettent de contenir la volonté d'expansion de chacun dans un domaine où elle sera créatrice et l'écarter des moyens destructeurs d'expansion par la prédation. La nature humaine est une donnée; elle n'est donc en soi ni un bien ni un mal, seulement une loi de la nature qu'il faut prendre en compte. Encadrée par des droits de propriété respectés, elle sera juste et créatrice; sinon, elle sera injuste et destructrice.

Le contraire du libéralisme, le pouvoir politique, ne résout pas le soi-disant "problème" de la nature humaine. Au contraire, le pouvoir politique offre à tous les avides de pouvoir l'occasion de prendre ce pouvoir, par la force, par la ruse, par le mensonge, par la corruption, etc. La "volonté de puissance" n'est pas supprimée par la politique, mais déplacée vers un nouveau terrain fertile, ou elle prend des proportions phénoménales. À mesure que le pouvoir politique grandit, tous les prédateurs sont attirés par ce pouvoir, et aspirent à l'exercer directement (hommes politiques) ou indirectement (lobbies auprès des hommes politiques). Il ne se peut pas que le pouvoir ne tombe d'une façon ou d'une autre entre les mains de ceux-là même qui ont la "volonté de puissance" la plus développée et la moins scrupuleuse.

Légitimer le pouvoir, c'est légitimer la prédation même, la violation même des droits. Le pouvoir politique a pour seul attribut distinctif la force publique. Il ne peut aucunement agir sur les hommes sinon par cette force. Mais tous les massacres et toutes les terreurs ne peuvent pas changer ce qui est par définition dans la nature humaine. Ils ne peuvent que donner un pouvoir de prédation à ceux qui commandent ces massacres et exercent cette terreur sur ceux qui en sont les victimes, prédation d'autant plus grande que le pouvoir politique est fort.

Citons Thomas Jefferson, dans son premier discours d'investiture:

"Sometimes it is said that man cannot be trusted with the government of himself. Can he, then, be trusted with the government of others? Or have we found angels in the forms of kings to govern him? Let history answer this question."
Citons aussi la réponse d'Edward Abbey, deux siècles plus tard:
"Anarchism is founded on the observation that since few men are wise enough to rule themselves, even fewer are wise enough to rule others."

Lire aussi cet article d'Erwan Quéinnec, La liberté, l'État et le besoin de vertu

 

Mythe:

"Sans État, ce serait l'anarchie."

Réalité: Les étatistes confondent État et Droit, lors même que l'arbitraire politique est l'antithèse du Droit.

Ce sophisme est basé sur un glissement sémantique entre plusieurs sens différents (et même opposés) du mot "anarchie". Nous avons vu plus haut que le mot "État" peut vouloir dire deux choses bien différentes: l'usage de la force organisée, ou le monopole de la force publique. Or, les libéraux rejettent le monopole, mais justifient l'usage de la force librement organisée pour défendre le Droit. Ils sont d'une certaine façon anarchistes (opposés au pouvoir politique), mais pas du tout anomistes (aucunement opposés aux règles du Droit). Au contraire, ils sont jusnaturalistes (défenseurs du Droit naturel). Comparer les mots grecs "archos" (pouvoir) et "nomos" (ordre). Opposer état de Droit (Rule of Law) et État de droit (bureaucracy).

Le Droit consiste en la garantie de la propriété légitime de chacun. L'arbitraire politique a pour seule arme la force, et ne peut agir que par la violation des droits des uns. Non seulement le monopole de la force est en soi une atteinte au Droit, mais chaque action du pouvoir politique (archos) qui résulte de ce monopole est aussi une insulte au Droit (nomos), et ce quand bien même le pouvoir politique prendrait l'apparence illusoire de "lois". Les vraies lois ne se votent pas, ne se décrètent pas, ne s'imposent pas. Nul, politicien, "sage", votant majoritaire, n'a le droit d'imposer aucune loi aux autres. Les lois justes sont découvertes par l'équilibre des droits que les individus sont effectivement prêts à défendre (et non pas seulement à proclamer en vain). La common law, en l'absence de législation politique et de monopole judiciaire, est le processus de découverte de ces lois. (cf. de Christian Michel "Faut-il obéir aux lois de son pays?")

Les libéraux défendent donc le droit de chaque individu à disposer de lui-même, y compris la liberté d'organiser sa propre défense. Cette liberté implique bien plus que le simple VOICE (expression d'opinion) seule façon reconnue d'influencer son organisme de défense dans les états "démocratiques" (d'où le proverbe: "la dictature c'est ferme ta gueule; la démocratie c'est cause toujours"). Les moyens qui garantissent que les citoyens seront vraiment les maîtres de leur gouvernement, et non pas ses sujets, sont les mêmes moyens qui font que les consommateurs sont les rois dès que le marché est libre: l'EXIT et l'ENTER, dont le VOICE n'est qu'un corollaire naturel. Soit la possibilité de faire sécession, d'arrêter de soutenir un gouvernement et de s'y soumettre, pour s'affilier à un autre gouvernement existant (EXIT), ou pour créer un nouveau concurrent sur le marché de la défense (ENTER) dès que les gouvernements existants ne sont pas satisfaisants pour tous. La privatisation de la défense des droits a été discutée en premier par Gustave de Molinari dans le chapitre 11 de ses célèbres Soirées de la rue St Lazare.

Ne pas confondre donc les libéraux avec les "anarchistes de gauche", qui tout au contraire des libéraux, prétendent éradiquer les lois, et donner un pouvoir politique illimité aux représentants autoproclamés de la "collectivité", réunis en comités de salut public. Par delà la similarité des mots "État" et "anarchie", il y a des concepts sous-jacents diamétralement opposés entre les "anarcho-capitalistes" et les "anarcho-communistes". Les libéraux défendent le Droit contre le Pouvoir Politique; les communistes nient le Droit, et proclament le Pouvoir Absolu de la Politique.

 

Daniel Tourre présente le libéralisme trop méconnu en France à travers son excellent livre "Pulp libéralisme, la tradition libérale pour les débutants" (Tulys).

Article :
http://www.contrepoints.org/2012/07/0...

Pulp libéralisme :
http://www.amazon.fr/lib%C3%A9ralisme...

 

Mythe:

"Le libéralisme défend les intérêts particuliers des capitalistes et chefs d'entreprises."

Réalité: 
Le libéralisme défend la liberté et la responsabilité également pour tous, pour les investisseurs et entrepreneurs ni plus ni moins que pour les autres.

La liberté économique n'est qu'un cas particulier de la liberté d'agir sans nuire aux autres. Les libéraux sont pour la dépénalisation de toutes les relations entre adultes consentants, y compris les relations "économiques". Cela n'implique pas de leur part des privilèges particuliers à quiconque. Encore une fois, ce sont les étatistes qui veulent distinguer les échanges du reste de l'action humaine.

Bien plus, les libéraux dénoncent tout autant les privilèges institués par les conservateurs que les charges imposées par les socialistes. Ainsi, ils dénoncent la notion de "personne morale" et toute la législation qui l'accompagne (et à laquelle ils refusent toute légitimité); cette législation rend les dirigeants des grandes entreprises, des grands syndicats, etc., irresponsables des dommages qu'ils causent. Pour les libéraux, les entreprises sont des "nœuds de contrats", mais ces contrats n'obligent que leurs signataires, pas les tiers; que les investisseurs, dirigeants et employés se partagent leurs responsabilités, c'est leur affaire, mais cela n'ouvre à aucun d'eux aucun droit sur aucun tiers non contractant (client, fournisseur, victime). La législation sur les personnes morales est une usurpation législative des droits des créditeurs des compagnies et corporations protégées (clients, fournisseurs, victimes, etc.), au profit des dirigeants, investisseurs et employés incompétents ou malhonnêtes. Les dirigeants, investisseurs et employés compétents et honnêtes souffrent aussi de cette législation, par contrecoup, devant payer pour les autres.

Les grandes entreprises sont une bénédiction, qui permettent la satisfaction simultanée de millions de consommateurs, une grande réduction des coûts, etc. Mais le protectionnisme en faveur des dirigeants est une malédiction, qui encourage la mauvaise gestion, les "coups" spectaculaires et spectaculairement mauvais; ce protectionnisme est particulièrement développé dans l'énarchie française, et il n'est pas étonnant que, même quand l'État n'y met pas directement son nez, les grandes entreprises françaises soient si mal gérées en comparaison de leurs concurrentes étrangères.

 

Mythe:

"Le libéralisme, c'est chacun pour soi."

Réalité: 
Le libéralisme, c'est pour chacun la liberté et la responsabilité de choisir avec qui et comment s'associer, coopérer, etc.

La liberté individuelle de faire du pain ne veut pas dire que chacun va faire du pain de son côté, mais bien au contraire que les individus vont s'organiser librement pour que le pain soit fait de la façon qui arrange le mieux tout le monde. Plutôt qu'une boulangerie nationale décide pour tout le monde qui devra acheter où, quand et à quel prix quelle quantité de pain de telle qualité faite avec telle méthode et telle matière première, les individus, responsables, vont déléguer chacun à une personne de leur choix la facture du pain. D'aucuns font parfois leur pain eux-mêmes, pour le plaisir, sans léser personne. Mais la plupart mutualiseront les coûts de la facture du pain (temps, savoir faire, ingrédients, ustensiles, four, etc.) de la manière la plus efficace: à travers un libre marché. Dans la pratique, des milliers de boulangeries se font concurrence pour fournir le meilleur pain au meilleur prix, là où il y a une demande, au moment où il y a une demande, tandis que des millions de mangeurs de pain se font concurrence pour acheter acheter le pain au prix exigé par les boulangers. Et c'est ainsi que tout ce beau monde cotise et mutualise les coûts de l'industrie du pain, se répartit les risques et les responsabilités, les gains ou pertes, la liberté de choix: des gens, les boulangers, se spécialisent dans le savoir faire, avancent comme capital le temps de faire du pain, les matières premières, le temps d'acquérir le savoir faire nécessaire pour bien en faire, les fours et ustensiles, l'immobilier, etc. Tandis que les autres, se spécialisant chacun dans une autre branche de l'industrie, peuvent acheter du pain bon marché, selon leurs préférences, avec les bénéfices que leur apporte leur activité, elle aussi rendue efficace par un libre marché.

Bref, la liberté individuelle, ça ne veut pas dire faire tout seul, ça veut dire que chacun choisit l'organisation de son choix, selon ses préférences, pour lui fournir les services dont il a besoin, sans forcer quiconque d'autre à faire comme lui.

Plus généralement, l'erreur grossière qui se cache derrière ce mythe, c'est celle de faire l'équation entre liberté et isolement. La liberté n'est pas l'isolement, pas plus l'isolement psychologique qui ferait qu'une personne ne serait pas "influencée" par son environnement, que l'isolement physique qui ferait qu'une personne serait un pur esprit, hors d'atteinte des forces physiques. Non. La liberté, c'est le respect par autrui de la propriété d'une personne. C'est un concept juridique, qui correspond non pas à un état d'isolement, mais à des règles de coopération pacifique. Les socialistes, qui ne voient dans toute interaction qu'une confrontation où l'un perd ce que l'autre gagne, ne conçoivent l'absence de spoliation que dans l'absence d'interaction. Les libéraux, qui voient dans les interactions légitimes des jeux à somme positive où les deux parties gagnent, conçoivent la liberté comme un paradigme de coopération.

 

Le pragmatique Marc Fiorentino recadre l'antilibéral Bernard Maris

http://leblogalupus.com/2012/05/02/qu...

Crédit vidéo:
C dans l'air - France 5 
http://www.france5.fr/c-dans-l-air/ec...

 

Mythes et préjugés des étatistes

Souvent, des présupposés faits par les étatistes mènent à des interprétations absurdes du libéralisme. Mais la contradiction n'est pas dans le libéralisme -- elle est dans les préjugés des étatistes, et dans leur croyance fausse que les libéraux partagent ces préjugés, lors même qu'ils les rejettent.

 

Confusion: les étatistes confondent souvent un pays, une société, avec l'État qui le "dirige"

Réalité: 
Non seulement l'État n'est pas la Société, mais ses intérêts sont souvent antagoniques à ceux de la Société.

En fait, en droit, en histoire, l'État ne s'est jamais confondu avec la société. Même dans une soi-disant "démocratie directe" comme Athènes, les citoyens sont une minorité, et la plupart d'entre eux ne vote pas activement; cette "démocratie" athénienne a un sens en ce que les citoyens forment un groupe restreint avec un intérêt commun, uni par les liens du sang, car dans un état de guerre sinon permanent, du moins très fréquent, pour lequel il faut être toujours en alerte (les citoyens étaient ceux qui allaient à la guerre; ils possédaient leurs propres armes).

 

Mythe:

"L'État est l'émanation de la volonté du peuple, ou peut l'être, ou doit l'être."
Réalité: 
historiquement, philosophiquement, etc., l'État n'est rien d'autre que la loi du plus fort imposée à tous, bon gré mal gré. La volonté du peuple est un mythe qui n'a aucun sens, et sert à abrutir ceux que l'on veut opprimer, à leur faire accepter la légitimité de ce qui n'est que violation des droits.

 

Mythe:

"Il y a un antagonisme entre le capital et le travail"

Réalité: Le capital et le travail sont en harmonie.

Il n'y a pas plus d'antagonisme entre capital et travail qu'entre boulangers et mangeurs de pain, ou qu'entre cordonniers et possesseurs de chaussures. Le travail n'est qu'un service comme un autre, qui s'échange contre un autre service. Dans tout échange, il y a un antagonisme local et limité concernant les termes de l'échange; chacun gagne à augmenter ce qu'il reçoit et à diminuer ce qu'il donne. C'est là que la liberté de ne pas échanger assure que nul ne peut perdre à l'échange, et que quel que soit le terme final, il sera satisfaisant pour tous. Mais par-delà cet antagonisme local, le libre échange même montre l'harmonie des intérêts, puisqu'il n'a lieu que dès lors qu'il bénéficie à toutes les parties concernées. Les mangeurs de pains bénéficient de l'existence des boulangers, et les boulangers de celle des mangeurs de pains, etc. C'est bien pour cette raison que les uns et les autres existent.

De même, les possesseurs de capitaux et les travailleurs ont des intérêts essentiellement en harmonie, par delà le problème des termes de leur échange. D'ailleurs, le capital n'est autre chose que le travail passé, utilement conservé et investi plutôt que dissipé en jouissances éphémères ou en destructions stériles. S'en prendre au principe du capital, c'est vouloir transformer tous les travailleurs en jouisseurs insouciants ou en ascètes; c'est déresponsabiliser tous les individus face à l'avenir, c'est détruire la source même de tout progrès. Et c'est bien sûr usurper les droits de tous les travailleurs honnêtes qui pensent au futur. À ce propos, il est à hurler de rire que les collectivistes dénoncent le poids croissant des fonds de pension, quand ceux-ci sont la preuve tangible que dans un régime de liberté, le capital retombe en fin de compte entre les mains des travailleurs prévoyants investissant sur le long terme, et non pas entre celles d'hypothétiques spéculateurs de bas étage investissant à court terme -- le libéralisme remplit les promesses que font les socialistes, qui eux mènent les pays qu'ils dirigent à la ruine.

Enfin, à supposer que l'on s'intéresse à l'équilibre dynamique de l'échange entre travailleur et capitaliste, c'est à dire entre travailleur futur et travailleur passé, comme dans tout échange, l'intérêt d'une partie est qu'il y ait la plus grande concurrence de l'autre côté. C'est à dire que bien loin qu'il faille concentrer le contrôle du capital dans les mains de l'État, l'intérêt des travailleurs est qu'il y ait le plus de capitalistes possibles, tous libres de tout contrôle politique, et en concurrence les uns avec les autres. L'intervention de l'État, c'est à dire de la force spoliatrice, ne peut que nuire aux travailleurs en général, même si elle peut prendre l'apparence de leur être utile, par le jeu habituel de "ce qu'on voit et ce qu'on ne voit pas": par exemple, l'État peut aider des travailleurs bien visibles, au détriment de tous les autres, qu'il ne montre pas, ou encore aider les travailleurs actuels au détriment des travailleurs passés ou futurs. Mais en fin de compte, ses soi-disant "aides" nuisent aux travailleurs, et bénéficient à une classe de privilégiés au détriment des autres.

 

Mythe:

"Le problème social est dans la distribution des richesses"

Réalité: Les richesses ne tombent pas toutes faites des branches d'un arbre; il faut les produire par le travail.

La notion même de progrès, le fait que nous soyions plus riche que nos ancêtres, qui eux-mêmes l'étaient plus que les leurs, etc., jusqu'aux hommes préhistoriques, implique l'importance de la formation des richesses. Toute explication du fait social qui néglige cette dynamique est une absurdité. Voir le classique de Turgot, "Formation et Distribution des Richesses".

Le secret des richesses est dans leur processus de formation. Le problème social est dans l'irrespect des droits. Le respect des droits assure que tous peuvent s'enrichir, en travaillant dur, en étant propriétaire du fruit de son travail, en étant responsable de ses actes et de ses choix, en s'améliorant face à ses erreurs passées.

 

Mythe:

"Les (pays) riches doivent leur richesse à l'exploitation des (pays) pauvres"

Réalité: 
Les (pays) riches doivent leur richesse à leur productivité.

Encore une fois, le progrès est tel que les riches possèdent plus de richesse que la planète entière n'en possédaient il y a un siècle. Cette richesse ne peut donc aucunement avoir été prise aux pauvres, puisque les pauvres ne l'avaient pas. Qu'il y ait ou non eu spoliation des pauvres, ce n'est donc pas à cette spoliation que la richesse est due, mais à un mécanisme de formation des richesses. Notons d'ailleurs que les pauvres d'aujourd'hui sont plus riches que les riches d'il y a un siècle. Encore une fois, il est ridicule de ne regarder que la distribution des richesses sans regarder leur formation.

La raison pour laquelle les (pays) riches sont plus riches, c'est qu'ils sont plus productifs. La liberté d'accumuler du capital sans se faire spolier par le pouvoir politique est précisément ce qui a permis ces gains de productivité, en incitant les travailleurs à investir leurs gains plutôt que de les dépenser le plus vite possible, avant de se faire spolier. C'est du reste immédiatement visible quand on regarde les pays sortis de la pauvreté depuis 1950 malgré les lois protectionnistes des pays riches, tandis que d'autres s'y enfonçaient, malgré toute l'aide des pays riches à leurs gouvernements. Ce sont précisément les pays capitalistes qui ont relevé la tête, tandis que les pays étatistes s'enfonçaient.

 

Mythe:

"Le libéralisme prône l'autorégulation par le marché"

Réalité: 
Le libéralisme prône un principe de non-agression. Il n'a que faire de "l'autorégulation" ni du "marché", qui sont des outils conceptuels et non pas des projets à défendre.

Le point de vue libéral est cybernétique - il considère la société comme un système dynamique. De ce point de vue, il y a toujours autorégulation et marché, car l'État n'est pas une entité magique faite de surhommes omniscients et omnipotents placés en-dehors du système. L'apport de l'État au système est l'utilisation de la coercition par un monopole de la violence, pour contraindre les individus à faire ce qu'ils préfèreraient ne pas faire. La problématique n'est pas "y a-t-il autorégulation?", "y a-t-il marché?". La problématique est: "quel est le rôle de la violence?", "quel est le rôle du monopole?". Le libéralisme répond par le principe de non-agression: nul n'a le droit d'user de violence que pour défendre ce qui lui appartient. Le monopole est une atteinte au Droit, et ne mène qu'au malheur de ceux qui le subissent et à la corruption de ceux qui l'exercent, et à l'irresponsabilité générale des uns comme des autres.

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Mythe:

"L'État va dans le sens du marché."

Réalité: L'État est l'antithèse du libre marché.

Dans un marché libre, le mécanisme des prix est un régulateur naturel, qui permet à chacun d'exprimer ses préférences, qui attire les capitaux vers les activités appréciées du public, et les repousse des activités moins utiles. La liberté non seulement permet l'activité utile, mais crée l'information qui indique quelle est cette activité.

L'État ne peut que dérégler ce mécanisme, en truquant les prix, en prohibant certaines activités et en en encourageant d'autres. Son seul outil est la force, et tout ce qu'il peut faire, c'est forcer les individus à faire ce qu'ils préfèreraient ne pas faire, tout en les empêchant de découvrir ce qu'il serait préférable de faire.

 

Mythe:

"L'économie est statique, prévisible, ou réglementable."

Réalité: L'économie est un phénomène dynamique, imprévisible, irréglementable.

Encore une fois, le progrès montre que l'économie est dynamique... [...] de l'importance de l'usage de l'information en société... [...] tout ce qui est prévisible est absorbé par le marché... [...] le progrès vient précisément de ce qui n'était pas prévisible.

 

Mythe:

"Le libre marché mène au monopole."

Réalité: 
Le libre marché mène à la satisfaction des consommateurs.

Historiquement, non seulement les marchés libres n'ont jamais mené au monopole, mais c'est précisément pour se prémunir contre la concurrence de fait que d'aucunes corporations privées et autres consortiums publics ont exigé des monopoles de droit. Pour un point sur la question des monopoles, voir le livre de Henri Lepage "La nouvelle économie industrielle", 1989. Tous les monopoles de fait connus n'ont pu se maintenir plus que quelques années que par l'intervention de l'État, sous forme de privilèges, subventions, prohibitions, réglementations, autorisations, brevets, copyrights, ou autre forme de monopole de droit.

S'il y a une chose à laquelle le libre marché mène, c'est la satisfaction des consommateurs. La devise des commerçants, dans une économie libre, est d'ailleurs: "le client est roi". Car le client choisira encore et toujours les fournisseurs qui lui offriront les services qu'il désire au moindre prix. Si le libre marché mène à quelque chose, c'est donc à récompenser de leur travail les producteurs qui satisfont le mieux les consommateurs. Si tel fournisseur arrive à se maintenir seul en tête sur un marché libre, ce ne peut être que par sa capacité sans cesse renouvelée à satisfaire toujours ses clients mieux que ne le peuvent ses concurrents réels ou potentiels. Un tel "monopole de fait" ne lui confère aucun "pouvoir", car du moment où il cesse de satisfaire ses clients, il les perdra, au profit de concurrents qui peuvent apparaître du jour au lendemain au signal de sa débâcle.

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Mythe:

"La faillite de telle grande entreprise montre la faillite du capitalisme."

Réalité: 
La faillite de certaines entreprises, grandes ou petites, participe de la vitalité du capitalisme.

Dans un régime de liberté économique, la faillite sanctionne la mauvaise gestion, les mauvais paris, l'absence d'anticipation, la trop grande prise de risques, les conduites délictueuses; elle punit ceux qui voudraient dormir sur leurs lauriers, vivre indéfiniment d'une rente sans travailler ni placer intelligemment leurs capitaux (ce qui est un travail en soi), etc. Bref, de même que la réussite et la croissance d'une entreprise, la faillite participe de la responsabilité des investisseurs, qui est le pendant de leur liberté. Liberté et responsabilité ensembles constituent le principe moral même du libéralisme.

Il est pour le moins absurde que l'on crie à la fin du libéralisme quand les mauvais choix d'un dirigeant ou investisseur sont sanctionnés, à hauteur de quelques milliards de dollar de perte dans les cas les plus spectaculaires, toutes les quelques années de par le monde. Par comparaison, quand une "entreprise" nationalisée, une institution "sociale" ou "nationale", perd des sommes astronomiques, chiffrées habituellement en dizaines ou centaines de milliards de dollar, ce qui arrive chaque année dans chaque pays, ou quand la création de fausse monnaie légale met tout un pays en ruine, ce qui arrive de temps en temps, on ne crie pas à la faillite de l'étatisme. Pendant ce temps là, les politiciens et bureaucrates, irresponsables de leurs décisions, s'en tirent à bon compte: leurs désastres sont épongés à coup d'impôts prélevés de force sur les contribuables innocents.

 

Mythe:

L'économie est un jeu à somme nulle; ce que l'un gagne est nécessairement pris à l'autre.

Réalité: L'économie est un jeu à somme positive; ce que l'un gagne est nécessairement un gain pour l'autre.

Dans un échange volontaire, chacun s'estime gagnant, sinon, il n'échangerait pas. S'il n'a pas été trompé par l'autre, chacun est donc gagnant; l'économie est donc un jeu à somme positive. Si l'un des échangistes a utilisé la ruse ou la force, il sera justiciable de ses actes, et devra compenser l'autre pour son éventuelle perte. Et si l'un des échangistes s'est trompé lui-même, sa perte est la juste sanction de son erreur.

 

Mythe:

A l'échange, l'un gagne forcément plus que l'autre.

Réalité: Il n'y a pas moyen de comparer les gains subjectifs de deux personnes.

La notion de gain est subjective. Ce qui est sûr, c'est qu'à l'échange, les deux échangistes gagnent. Mais comment comparer le plaisir subjectif de l'un au plaisir subjectif de l'autre?

Une théorie populaire avance que, par les miracles d'une "asymétrie d'information", celui qui est en position de vendeur (reçoit de l'argent) l'un tend à "gagner plus" que celui qui achète (donne de l'argent). Mais cet acheteur d'un instant ne fait-il pas de même quand il est lui-même en position de vendeur? Or, nul n'est acheteur qu'en tant qu'il a été vendeur auparavant; donc, ce qu'il n'aurait pas gagné "en plus" dans telle transaction, il l'aura nécessairement gagné "en plus" dans une autre. (Et oui, la vente de travail est une telle transaction.) Chacun gagne donc autant qu'il perd dans ces "asymétries", pour la simple raison qu'il existe une symétrie à un niveau supérieur. Au bilan, cette théorie ne mène à rien. Au contraire, l'asymétrie d'information est la condition nécessaire de la plus grande source de progrès dans la civilisation: la division du travail, la spécialisation. [...]

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Mythe:

Les profits sont injustes et immoraux.

Réalité: 
Les profits ne sont ni justes ni injustes; À action donnée, ils sont toujours signe de moralité.

La justice ne se soucie pas des résultats, mais seulement des moyens employés; elle ne saurait donc se prononcer sur les profits eux-mêmes, qui ne sont que les résultats d'une action. Quant à la morale, qui se soucie du bilan d'une action, elle juge que les profits sont toujours à mettre au crédit de l'action entreprise. Si l'action a porté préjudice à autrui, alors ce préjudice sera à charge de l'action entreprise, et devra être mis en balance -- mais le profit sera compté positivement, et devra servir à dédommager les victimes. Des profits réalisés avec des moyens justes, sans léser quiconque, sont évidemment hautement moraux.

 

Mythe:

Les profits du commerce sont injustes et immoraux.

Réalité: Les profits du commerce sont au contraire un signe sûr de justice et de moralité.

Tout profit réalisé par le travail et l'échange volontaire, ne nuit à personne. Mieux encore, tout profit réalisé par l'échange volontaire signifie nécessairement que l'on a rendu service à autrui, que l'on lui a fait gagner ce qu'il n'aurait pas eu à si bon compte autrement. Bref, chaque sou honnêtement gagné est la preuve que l'on a aidé son prochain, que l'on a coopéré avec une personne que l'on ne connaît pas. Qu'y a-t-il de plus moral que cela?

 

Mythe:

Les profits du crime sont injustes et immoraux.

Réalité: C'est le crime lui-même qui est injuste et immoral, et non pas ses éventuels profits.

Certes, il y a une injustice, dans le fait de réaliser un profit par le vol ou le dol; mais le vol et le dol sont injustes même s'ils ne mènent à aucun profit! C'est la violence et la tromperie qui sont injustes et immoraux, et non pas les profits réalisés. Au contraire, ces profits sont une (souvent bien maigre) compensation pour les dommages causés (souvent bien supérieurs), et plus ils sont élevés, moindre sera la dette restant aux agresseurs quand ces profits auront été reversés aux victimes, comme de droit. Et plus grande la différence entre le profit réalisé et le préjudice subi, donc moindre le profit et plus grand le préjudice, plus grande est l'immoralité.

Un tueur aveugle qui tue gratuitement, un vandale qui détruit sans profiter, un aigrefin qui fait s'évaporer des fortunes en ramassant des miettes, un fonctionnaire qui participe de l'oppression étatique en échange d'un maigre salaire, un homme politique qui mène un pays à la ruine pour une gloire éphémère, sont tous des êtres bien plus abjects, immoraux et dangereux que celui qui tue, vole, trompe, se fait complice du crime, ou le dirige, pour le profit. Au moins, celui qui cherche le profit aura quelque souci d'efficacité; à crime égal, pour une même injustice, le bilan des opérations du criminel intéressé sera moins mauvais pour la société, et il sera possible de dédommager plus largement les victimes (ou leurs ayant droits) quand il sera attrappé.

Notons que le bilan de l'injustice est toujours immoral, car s'il était possible de faire un profit supérieur au préjudice subi, alors un échange volontaire avec partage du profit réglerait l'affaire avantageusement pour tous sans qu'il y ait besoin de violence ou tromperie.

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Mythe:

"L'État doit protéger telle industrie ou activité contre la faillite."

Réalité: 
Au contraire, il faut laisser mourir les industries moribondes.

Imagine-t-on que l'État protège l'industrie des bouliers, dangereusement concurrencée par l'avènement des ordinateurs? Qu'il protège le ramassage manuel du coton, concurrencé par les moissonneuses mécaniques? Qu'il sauve l'industrie du balai en bois, naufragée par celle des aspirateurs? Non pas. Or, toute faillite d'une industrie n'est que le signe que ses clients ont trouvé un nouveau moyen d'obtenir un service qui leur convient mieux, qui est meilleur ou moins cher. "Sauver" une industrie en faillite, c'est toujours détruire ou empêcher une industrie rentable. C'est forcer les contribuables à payer davantage pour que se réalise une moindre satisfaction des consommateurs.

Nous avons vu que la faillite est une sanction naturelle qui permet d'éliminer les entreprises qui cessent d'être rentables. De même qu'une entreprise créant un nouveau service reçoit initialement une prime pour être la première sur le marché, une entreprise qui offre des services obsolètes est sanctionnée par des pertes. Cela fait partie du cycle vital de toute activité, et la liberté et la responsabilité des investisseurs comprend aussi bien la jouissance des bénéfices initiaux que la charge des pertes finales. C'est ce respect des droits de propriété, dans ses aspects positif comme négatif, qui fait la moralité du système. C'est lui qui incite les individus à placer leur travail, leur temps, leurs fonds dans des activités dont la valeur totale est positive, y compris les coûts finaux de désengagements. C'est lui qui les encourage à innover sans cesse pour continuer de faire des profits en étant utile à leurs clients.

 

Mythe:

"L'OMC est une institution libérale."

Réalité: 
L'OMC, le FMI, l'ONU, et toutes les institutions internationales sont des organisations archi-étatistes.

Les institutions internationales comme l'OMC, le FMI, l'ONU, etc., sont des organisations archi-étatistes, qui promeuvent le contrôle du pouvoir politique sur la population. Ces institutions sont composées de fonctionnaires grassement payés via l'impôt par les contribuables de tous les pays; elles agissent par voie de traités ayant vigueur de lois (une fois ratifiés), qu'elles font respecter à coups d'institutions publiques créées à cette effet. Leur doctrine est le protectionnisme, sous les prétextes éculés de "régulation" et "réciprocité". Si l'OMC avait vraiment pour but le Libre-Échange, sa charte consisterait en une seule phrase: Laissez faire, laissez passer. Si le FMI était libéral, il se saborderait, non sans emporter avec lui les monopoles des banques centrales, et le principe desdettes collectives. Quant à l'ONU, cette assemblée des dictateurs, technocrates et démagogues du monde entier, elle déclarerait sa dissolution et l'arrestation des criminels qui la composent.

En fait, ce genre de mythe survit parce que les socialistes propagent une vision du monde basée sur le procès d'intention, l'idée qu'il n'y a que des fins conflictuelles, les alliances politiques et positionnement amis/ennemis comme seule principes d'opinion et d'action. Ainsi, ils font l'équation émotionnelles nous = travailleurs = peuple = pauvres = amis = gentils, eux = patrons = exploiteurs = riches = ennemis = méchants. Parce que l'OMC sert visiblement les interêts protectionnistes de certains producteurs (au détriment de tous les autres, donc), ils font l'équation OMC = patrons = méchants. Comme du reste, les libéraux sont leurs seuls opposants idéologiques réels, ils font aussi l'équation libéraux = méchants. Et hop! Sauf que les libéraux sont sans doute plus pour les travailleurs que les socialistes ne le seront jamais. Sauf que les libéraux incluent les patrons parmi les travailleurs, et s'opposent tout autant à la minorité de pseudo-entrepreneurs qui vivent du protectionnisme patronal plutôt que de l'entreprise, qu'ils s'opposent à la minorité de pseudo-travailleurs qui vivent du protectionnisme syndical plutôt que du travail salarié.

 

Confusion:

Les étatistes confondent faits et droits.

Réalité: Faits et droits sont des catégories qu'il faut savoir bien distinguer pour éviter de dire des bêtises.

Monopole de fait vs monopole de droit, appliqué à divers services, et à l'emploi de la force. Loi du plus fort vs Droit du plus fort. Cf. microsoft_monopoly. Cf.


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Sophismes des étatistes

Sur la notion de sophisme en général, voir par exemple cette page au département de logique de l'université d'Alberta.

Exemples de Sophisme:

 

Sophisme:

"Les États-Unis sont un pays libéral; or le Gouvernement américain prend des mesures protectionnistes et impérialistes; donc le libéralisme n'est qu'un paravent pour le protectionnisme et l'impérialisme."

Réalité: Le libéralisme aux États-Unis consiste non pas en ce que le gouvernement fait, mais en ce qu'il est empêché de faire.

Les États-Unis ne sont pas leur gouvernement (cf. mythe confondant État et Nation). Le pays a indéniablement une tradition libérale (relire la philosophie du temps de la révolution américaine), mais cette tradition s'exprime non pas dans ce que fait le gouvernement, mais dans ce qu'il est empêché de faire, par la Constitution, par l'opinion, par la décentralisation en États, par la sanction des urnes, etc.

 

Sophisme:

"Si on considère que le libéralisme n'a rien à voir avec la politique des États-Unis, alors il faut cesser d'accuser le communisme quant à la politique de l'URSS, la Chine, Cuba, etc."

Réalité: 
Le libéralisme a tout à voir avec la limitation des pouvoirs politiques dans les pays libéraux. Le communisme a tout à voir avec l'étendue illimitée du pouvoir politique dans les pays communistes.

Le libéralisme nie toute légitimité au pouvoir politique, et ne saurait être tenu solidaire de ce qui se fait malgré lui. Le communisme prétend que la politique peut tout faire et doit tout faire, et s'il ne saurait être tenu responsable des détails de tout ce qui se fait dans les pays communistes, il est responsable de ce qu'un pouvoir totalitaire y existe, et opprime les individus en général. Du reste, les intellectuels communistes ont applaudi toutes les prises de pouvoir communistes, leur répression sanglante des opposants, leur oppression des dissidents, leur censure de l'opinion. Les intellectuels libéraux ont condamné les actions mercantilistes, protectionnistes, impérialistes et prohibitionnistes des gouvernements de leurs pays.

 

Sophisme:
"Dans une copropriété, il faut un mécanisme de décision commune pour partager les frais communs, et obliger tout le monde à payer ascenceurs, escaliers, etc. L'État n'est rien d'autre que le mécanisme de décision pour les décisions communes à la nation."

Réalité: 
Une copropriété fonctionne sur le principe du contrat préalable sur un domaine bien délimités, sur le droit de se désengager, et sur l'absence de coercition entre copropriétaires. L'État est fondé sur l'obligation bon gré mal gré, un ensemble de lois extensibles unilatéralement, l'interdiction de se désengager sans tout perdre, la coercition à l'encontre des récalcitrants.

Pour reprendre la métaphore, selon le principe de l'État, les copropriétaires d'un immeuble seraient organisés de façon à ce que le pouvoir, désigné à la majorité des personnes (plutôt que des parts) ou autrement, aurait droit de vie et de mort sur chacun des copropriétaires, de dicter tout ce que quiconque a le droit de faire dans quelque domaine que ce soit, et d'emprisonner ou de tuer ceux qui ne se plieraient pas aux nouvelles règles érigées par le pouvoir.

Au contraire, dans une copropriété, la répartition des charges est répartie à l'avance; chacun vote selon ses parts, sur les sujets qui l'intéresse, et pas sur les autres. Chacun est libre de revendre ses parts. Dans une copropriété bien organisée, les habitants du rez-de-chaussée ne paieront pas l'ascenseur, ni ne prendront de décision le concernant, et chacun aura de même des parts dans les charges et les mécanismes de décision proportionnels à son usage. Une action commune nouvelle, qui n'était pas prévue dans le contrat original, ne doit pas s'imposer au copropriétaires qui la rejettent; que ceux qui se sentent concernés s'organisent ensembles, paient et jouissent, tandis que les autres seront en-dehors du circuit, et ne paieront ni n'auront le droit de jouir de la partie commune aux autres. Chaque copropriétaire est libre chez lui, et ne peut être astreint par les autres que pour prévenir ou réparer les dégats concernant les parties de la copropriété appartenant à autrui. Bref, la copropriété fonctionne sur un tout autre principe que l'état. S'il y a tant de copropriétés qui fonctionnent mal, c'est en grande partie parce que l'état, par de très nombreuses réglementations, empêche les copropriétaires de contracter à leur gré, mais les force à suivre des procédures qui favorisent certaines formes d'irresponsabilité.

Si l'État devait être modelé selon le principe de la copropriété, alors il y aurait un contrat préalable qui ne s'appliquerait qu'aux signataires; il n'y aurait pas de législation, car de nouvelles règles ne sauraient s'imposer aux personnes involontaires; nul ne pourrait être inquiété chez lui, sauf dans la mesure où il est établi qu'il cause préjudice à autrui, et uniquement pour réparer ce préjudice. Nul ne pourrait être exproprié de force au prétexte d'un vote des autres, et l'extension des parties communes ne pourra se faire que par un contrat volontaire entre copropriétaires concernés; ces parties seront alors communes aux seuls copropriétaires concernés, et leur nouveau contrat n'engagera aucunement les copropriétaires non concernés. Chacun pourrait revendre ou louer une partie ou la totalité de ses parties, au prix convenu entre lui et son client, sans que les autres copropriétaires n'aient rien à redire, sauf quant au respect de leurs droits et du contrat initial. etc. Bref, l'État est bien loin d'être une copropriété.

Cf. article de Michaël Mithra sur le sujet...

 


 

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Exemples de pures faussetés, insultes vides de sens, et autres slogans:

Slogan:

Le libéralisme prônerait un capitalisme "sauvage".

Réalité:
Le mot capitalisme est employé comme une insulte par des gens qui ne savent même pas de quoi il est question. Cette insulte est augmentée du mot "sauvage". Ceux qui lancent de tels slogans sont des manipulateurs qui emploient des mots vides de sens pour abrutir des ignorants.

En sortant des meilleures écoles de France, je ne savais toujours pas ce qu'était le capitalisme. Ce que signifiait vraiment le mot "capital". Je l'ai découvert en lisant "Formation et Distribution des Richesses" de Turgot. Ceux qui insultent le capitalisme préfèrent n'en rien savoir, n'en rien comprendre. La haine aveugle est leur religion.

 

Slogan:

il existerait des "ultra-libéraux" ou "néo-libéraux".

Réalité:
Le mot libéral est employé comme une insulte, qu'augmente les préfixes "néo" ou "ultra". Cf. Lexique ci-haut. Ceux qui insultent le libéralisme préfèrent n'en rien savoir, n'en rien comprendre. La haine aveugle est leur religion.

 

Slogan:

Le libéralisme serait pour la "concurrence pure et parfaite"

Réalité:
Ce slogan est un anathème vide de sens, formé par la juxtaposition de mots honnis par les collectivistes, mais qui n'a aucun rapport avec le libéralisme.

La "concurrence pure et parfaite" est un modèle économique abstrait, utilisé par divers économistes (rarement des économistes libéraux d'ailleurs) pour étudier diverses situations. Les libéraux ne défendent aucun modèle mathématique de l'économie. Ils défendent une théorie du droit. Ils savent fort bien que les modèles sont des outils conceptuels qu'il faut adapter à la réalité pour obtenir des informations pertinentes; contrairement aux étatistes, ils n'essaient pas de décalquer la réalité à partir d'un modèle abstrait.

[...] concurrence = liberté (droit)... [...] confusion entre droit et fait... [...] mythe de l'État régulateur... [...] cf "sauvage"... [...] cf Bastiat, "Concurrence"...

Ceux qui insultent la concurrence préfèrent n'en rien savoir, n'en rien comprendre. La haine aveugle est leur religion.

 

Slogan:

Le libéralisme prônerait l'égoïsme.

Réalité: Ce slogan collectiviste repose sur une confusion entre souci de soi et mépris de l'autre.

Le souci de soi est bien. Il est même indispensable à la vie en société, car il sous-tend toute notion de responsabilité. Le respect des autres commence avec la responsabilité de soi-même, de ne pas nuire aux autres, de ne pas être une charge pour eux. Le mépris de l'autre est mal. Et justement, le fondement du libéralisme est une éthique et une théorie du droit fondées sur le respect de l'autre. Si on appelle proprement "égoïsme" le souci de soi, alors oui, les libéraux sont fiers de défendre le concept que dénote ce mot. Si on appelle improprement "égoïsme" le mépris d'autrui, alors les libéraux condamnent le concept ainsi dénoté.

Ce sont les collectivistes, au contraire, qui récompensent le mépris d'autrui, et renversent la moralité, en faisant de la richesse un crime, de la pauvreté un titre de gloire, de l'aide aux pauvres une dette, de la réception de cette aide un droit. La faillite est la sanction naturelle et juste de l'incurie, de la paresse, de la bêtise, de l'erreur. Parfois, souvent même, la malchance et la malchance viennent à jouer; c'est ce que la prévoyance et la mutualité peuvent atténuer; c'est ce que la solidarité vient corriger. [...] Prévoyance, Mutualité, Solidarité, supposent aussi la liberté et la responsabilité...

On ne peut être altruiste qu'envers un égoïste... si la personne ne veut rien pour elle, lui donner, ce n'est pas l'aider.

Du reste, paille, poutre, tous les arguments collectivistes ne sont que des appels égoïstes à la haine de l'autre et le vol de certains prétendus "riches" au profit de certains soi-disant "pauvres".

Slogan:

"Le libéralisme, c'est le renard libre dans le poulailler libre." i.e. supprimer l'État, se serait laisser les criminels agir au détriment des honnêtes citoyens alors sans défense.

Réalité: 
Cette métaphore ne décrit pas du tout le choix proposé par les libéraux, mais en dit long sur la façon dont les étatistes considèrent les individus.

(Cette métaphore a été attribuée à Jaurès (?), ce qui semble douteux, ou à Lacordaire, ce qui semble plus probable - toute confirmation bienvenue.) Tout d'abord, voyons ce que signifie cette métaphore, quant au rôle de cet État qui se trouve soudain supprimé. Au vu de cette métaphore, alors les individus honnêtes sont des poules dans un poulailler. Qui protège habituellement les poules contre les agressions extérieures? Un fermier, l'État, remplit ce rôle; C'est censé être un être supérieur aux poules. Mais il ne faut pas s'arrêter en si bon chemin. Si cette métaphore s'applique, alors il faut accepter de voir dans les individus des bêtes d'élevages, soumises au bon vouloir d'un État fermier. Or ce fermier peut et va à loisir contrôler leur reproduction, voler leurs œufs, les engraisser et les égorger. Le poulailler, c'est l'exploitation des poules par le fermier. Entre le renard et le fermier, il n'est pour les poules que le choix entre deux prédateurs. L'État n'est pas plus l'ami des citoyens que le fermier n'est l'ami des poules; comme le fermier exploite ses poules, l'État exploite les citoyens honnêtes. Le criminel, tel le renard, use d'une violence subite, extraordinaire, tandis que l'État use d'une violence ordinaire, permanente; il enferme ses poules de citoyens dans un poulailler, une prison faite de lois et gardée par des chiens-policiers. Il leur offre un avenir tout fait, où ils seront gavés par diverses subventions mais constamment dépouillés des œufs de la richesse qu'ils créent; ils sont des esclaves durant toute leur vie, jusqu'à ce que l'État les abatte et se nourrisse de leurs dépouilles, confisquant leur héritage.

 

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Les poules libres ne vivent pas dans un poulailler. Elles vivent au grand air. Elles nidifient dans des hautes herbes. Elles sont loin d'être aussi dodues que les poules d'élevage, mais c'est à elles et non pas à un dîneur que profitera la graisse et les muscles qu'elles accumuleront. Elles courent vite, sautent loin par dessus les obstacles pour échapper au renard, et même s'envolent pour se percher hors d'atteinte au besoin, elles donnent des coups de bec féroces pour se défendre ou protéger la fuite des leurs. Elles ne pondent pas quotidiennement et en vain pour le plaisir des prédateurs humains, mais à fin de reproduction seulement. Elles ne sont pas enfermées dans une clôture, voire pire dans un poulailler étriqué sans issue de secours en cas de renard; elles vivent libres de suivre leurs aspirations, et de traverser les routes sans avoir à en répondre à quiconque.

Non vraiment, l'abolition de l'État comme monopole de la force ne peut pas se comparer à laisser entrer le renard dans le poulailler; car dans une société de liberté, les individus ne sont pas des poules d'élevages soumises à un être supérieur (d'ailleurs, que ces êtres aspirant à nous diriger présentent leurs titres de supériorité!), mais des êtres indépendants, pouvant se défendre seuls ou en groupes volontairement formés, d'autant mieux qu'ils n'auront pas été réduit à l'état d'esclaves passifs. Les libéraux ne sont pas des pacifistes visant à abolir la force défensive. Les tolstoïens étaient de tels pacifistes; ils ont tous disparus dans la nuit glacée et rouge sang de la révolution bolchévique. Les libéraux revendiquent que les individus puissent s'armer et organiser leur propre défense. La métaphore animalière pour les agresseurs potentiels dans une société libérale sera alors plutôt celle du crocodile libre dans le fleuve des libres hippopotames - tenu en respect par la peau dure et les machoires puissantes des hippopotames, qui vivent paisiblement tant qu'ils ne sont pas attaqués. 

Par François-René Đặng-Vũ Bân Rideau 

Source: 


Le Libéralisme, le vrai 
Faré Rideau — François-René Rideau — Đặng-Vũ Bân

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Le GIEC encore ridiculisé, là par la NASA; Pire nous allons refroidir, notre soleil étant en révolution !

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Sans faire de prophétie alarmiste (puisque nous sommes dans le domaine scientifique), il semble que nous soyons au seuil d'un cycle de refroidissement. Alors que nos élites tentent par tous les moyens de nous faire avaler la théorie du réchauffement climatique, il suffit seulement de se fier aux cycles solaires et d'observer les tâches de notre soleil.

 

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La faute au soleil, et son Roitelet

 

David Hathaway, directeur de recherche en physique solaire au centre Marshall Space Flight de la NASA à Huntsville en Alabama, a parlé dans le Wall Street Journal de la faiblesse du cycle solaire 24.

Je dirais qu'il sera le plus faible en 200 ans.
Sun_STEREO_4dec2006_lrg-copie-1.jpgHathaway est l'un des nombreux scientifiques qui se demandent pourquoi ce cycle est aussi faible et pourquoi la polarité des champs magnétiques solaires est désynchronisée. Normalement les champs magnétiques solaires s'inversent au maximum du cycle. Dans le cycle 24 cela n'est pas arrivé. Le pôle nord magnétique s'est inversé l'année dernière, donc actuellement il y a techniquement deux pôles sud sur le soleil car le pôle sud ne s'est pas encore inversé. (lien explicatif :lire ci-dessous de l'article ou http://www.astrosurf.com/luxorion/sysol-soleil-magnetique2.htm)

 Hathaway et son équipe prédisent que le nombre de taches solaires pendant le maximum du cycle 24 sera d'environ 65 ce qui en fait le cycle le plus faible depuis 1906. S'il tombe juste un petit peu en dessous du niveau prédit, il pourrait alors être le plus faible en 200 ans.

Pourquoi cela a-t-il de l'importance ?
soleil-pole-magnetique-sud.jpgUn nombre croissant de scientifiques de différents domaines ont rassemblé assez de preuves démontrant que l'état du soleil affecte le climat ici sur Terre et que plus le cycle solaire est faible et long, plus il fera froid sur Terre dans les dix années à venir ou même pendant plusieurs dizaines d'années.

Il y a une preuve qui confirme la théorie. Les cycles solaires ont une durée moyenne de 22 ans ; 11 ans qui amènent au maximum et 11 autres années ramenant au minimum après quoi un nouveau cycle démarre. Il est courant cependant de se référer à une durée moyenne de 11 ans du cycle solaire, exprimant le temps qu'il faut depuis le début du cycle jusqu'à son maximum.

Des données historiques vérifiées montrent que lorsque il y a eu un cycle solaire faible, du temps froid s'ensuit. On parle de ces périodes de froid comme des minimums. Il y en a eu plusieurs. Les scientifiques les connaissent grâce à l'analyse des anneaux des arbres, qui correspondent étroitement à l'activité solaire et à une analyse de carottes de glace qui enregistrent correctement des températures remontant à plusieurs milliers d'années. Ces données, couplées avec des observations directes autorisent à dessiner une image relativement précise.

 

 

Par professeur Kuing Yamang: Malgré l'augmentation du CO₂ dans l'atmosphère (400 ppm aujourd'hui), la température globale n'augmente pas.
Dire que l'augmentation de la concentration atmosphérique du CO₂ augmente significativement la température est de la foutaise.
Benoit Rittaud est mathématicien et MCF à Paris XIII.

Lien 1) Fumisterie des chemtrails et explication de ce qu'est la vapeur d'eau à la sortie d'une réacteur :

http://www.astrosurf.com/luxorion/met...


Le minimum le plus connu est le minimum de Maunder, période entre 1645 et 1715 où une bonne partie de l'hémisphère nord a expérimenté des hivers glacials et des étés beaucoup plus frais que la normale. Juste avant le Maunder et pendant l'événement lui-même, les taches solaires étaient extrêmement rares et à une période ont disparu entièrement pendant une durée prolongée. Les cycles solaires sont restés modestes et 60 ans après le Minimum de Maunder s'est produit le minimum de Dalton.

Il faisait si froid que cette période, entre 1560 et 1850, devint connue comme le Petit Âge Glaciaire. Bien qu'on montre toujours la gentille image d'enfants patinant sur la Tamise quand on mentionne le Petit Âge glaciaire, le gel des rivières a entraîné et entraîne toujours de très sérieuses complications.

images-1-copie-3.jpgLe commerce était affecté car les bateaux et barges ne pouvaient entrer dans les ports, les cultures gelaient sur pied...ou étaient lessivées par les pluies torrentielles estivales et les gens mouraient de froid dans leurs maisons incapables de fournir une chaleur suffisante.

Tout ceci à la fois quand les gens savaient bel et bien comment vivre sans électricité. Imaginez cette situation aujourd'hui, des tempêtes de glace et des chutes de neige faisant tomber les lignes électriques semaine après semaine pendant l'hiver, et ceci se passant pendant des années et des années. Notre chaîne d'approvisionnement à flux tendu cesserait de fonctionner parce que les ordinateurs seraient hors service.

Plusieurs millions de personnes mouraient tellement de faim pendant la Grande Famine des années 1300 que les européens recoururent au cannibalisme pour nourrir leurs familles.

solar_flare_earth-7923.jpgLa planète ne s'est pas réchauffée depuis 1998. Les cycles solaires 21, 22 et 23 n'ont pas été particulièrement actifs – avec le cycle 23 qui a été le plus faible des trois. Avec le cycle 24 qui arrive encore plus faible, juste un peu au-dessus du cycle 23, il y a des raisons de s'inquiéter pour l'avenir.

Le cycle solaire 25, qui atteindra son pic entre 2022 et 2025 pourrait être selon Hathaway "le plus faible depuis des siècles". Ce qui ne promet rien de bon. La NASA a publié cette information en 2006, pourtant le public n'a été averti en aucune façon de la nette possibilité d'un refroidissement. Il n'y a eu aucun conseil de la part des gouvernements pour faire une isolation de nos maisons contre le froid. Aucun conseil pour stocker de la nourriture au cas où la saison de pousse est touchée, rien. Ils continuent de promouvoir leur agenda du réchauffement, déterminés à soutirer leur dollars verts jusqu'au bout.

Les taches solaires ont besoin d'une certaine quantité d'énergie magnétique pour se former ; elle est déterminée en Gauss et les taches demandent environ 1500 Gauss pour se former correctement. Il y a des indications que le cycle 25 pourrait n'avoir aucune tache solaire, ce qui augmente la possibilité d'un froid intense pour encore vingt ans de plus.

 

 

Conférence de Courtillot lors des Journées Scientifiques de la faculté de Nantes. Il y démonte les erreurs et mensonges du GIEC.


Livingston et Penn ont étudié ce phénomène en profondeur.

Livingston et Penn ont observé le champ magnétique au point le plus sombre de toutes les taches solaires [au cours de leur fenêtre temporelle d'observation] et ont découvert que le champ moyen a diminué de 20 % en même temps que les autres effets décrits. Le "fond" d'alimentation semble s'interrompre à 1500 Gauss, seuil en dessous duquel les taches solaires semblent ne pas se former.


solar-max-polarity.jpgIl n'y a pas que Livington et Penn qui pensent de cette manière. Clette et Lefèvre ont écrit leur article pour le Journal of Space Weather et Space Climate début 2012 et le Pr Don Easterbrooke, professeur émérite à l'université de Washington, pense aussi qu'un rapide refroidissement est en marche.

Il y a une catastrophe climatique majeure en route et rien n'est dit. Aucun avertissement n'est donné par AUCUN gouvernement des pays de l'hémisphère nord.

Ils savent tous que la possibilité est très réelle. Que les indicateurs d'une période prolongée de refroidissement sont forts, ils restent pourtant sans rien faire, récupérant leurs taxes carbone des entreprises, et les surtaxes écologiques sur les factures du fuel domestique. Ils s'obstinent sur l'agenda du réchauffement pour soutirer jusqu'au dernier dollar possible des citoyens qu'ils veulent laisser mourir et ils ne disent absolument rien.

Le GIEC sert loyalement ses maîtres des Nations Unies. Les Nations Unies et le GIEC savent tous deux qu'il va y avoir des morts massives par l'apparition d'un refroidissement prolongé. Ils restent sans rien faire, laissant s'accomplir leurs cibles de l'Agenda 21 avec le climat.

images-2-copie-1.jpgL'élite a commencé à prendre ses dispositions il y a quelque temps. Ce n'est pas par hasardsi des gens comme Bill Gates sont des contributeurs majeurs de la banque de semences de Svalbard en Norvège ou que des groupes comme les Bilderberg se réunissent chaque année pour discuter de l'avenir, notre avenir, sans bien sûr aucune déclaration publique comme l'exige la règle de Chatham House (règle utilisée pour réglementer la confidentialité des informations échangées lors d'une réunion, NdT).

Quand le temps viendra où quelque chose devra être dit, ce sera minimisé à un tel degré, sans mauvais jeu de mots, qu'une majorité de gens ne comprendra pas.

Ils ne verront pas que "un ou deux degrés de refroidissement" dont parlera le gouvernement seront suffisants pour déséquilibrer l'ensemble. Ils n'imagineront pas que les gouvernements qui ont piqué une crise pour une température qui serait remontée de deux degrés, mais qu'une chute de deux degrés semblera ne présenter aucun problème.

par FrédéricMetaTV ____________________________________________________________________



La NASA admet que le cycle solaire actuel est le plus faible en 200 ans

 

Source: ActivPost (par Chris Carrington) / Traduit par BistroBarBlog / Relayé par MetaTV

 

(Chris Carrington est un écrivain, chercheur et conférencier avec une formation scientifique, technologique et écologique. Chris est éditeur de The Daily Sheeple, où cet article est publié à l'origine. Réveillez-vous, troupeaux !)

 

Origine du champ magnétique solaire

écrit en collaboration avec le Dr David H. Hathaway, NASA-MSFC

L'inversion cyclique du champ magnétique (II)

Nous avons évoqué précédemment la loi des polarités de Hale qui suit un cycle de 22 ans, double de celui des taches sombres. Nous savons aussi que les courants électriques du Soleil génèrent un champ magnétique complexe qui s'étend dans l'espace interplanétaire. Ce champ magnétique se propage à travers le système solaire, emporté par le vent solaire pendant que le Soleil continue de tourner sur lui-même.

Cette rotation enroule le champ magnétique dans une immense spirale appelée "spirale de Parker" en l'honneur du scientifique qui la décrivit le premier.

La spirale de Parker

A gauche modélisation du champ magnétique solaire s'étendant dans l'espace interplanétaire. Noter le sens opposé de la spirale de Parker (indiquée par les flèches) dans chacune des hémisphères du Soleil.A droite modèle numérique tenant compte du mouvement brownien (schémas de gauche) dans la photosphère) comparé au modèle théorique. Ces fluctuations "Alfveniques" expliqueraient la diffusion perpendiculaire des rayons cosmiques à travers le champ magnétique solaire. DocumentsJ.Jokippi/U.Arizonaet Steve Suess/NASA-MSFC.

Ce champ magnétique est orienté. Il est dirigé vers l'extérieur du Soleil dans l'une des hémisphères et vers l'intérieur dans l'autre hémisphère comme le montre l'illustration ci-dessus. La spirale de Parker présente ainsi des champs magnétiques opposés. L'étroite bande qui sépare les champs de différentes directions est dénommé le feuillet de courant neutre. Etant donné que cette ligne de séparation entre les deux directions ne se situe pas exactement sur l'équateur solaire, la rotation du Soleil provoque une ondulation du feuillet qui se propage dans l'espace interplanétaire avec le vent solaire. On comprendra mieux ainsi pourquoi ce feuillet de courant neutre est souvent appelé "la robe de la ballerine".

En février 2001 les scientifiques ont observé un important changement à ce sujet : le champ magnétique du Soleil s'est inversé. C'est-à-dire que le pôle nord magnétique du Soleil, qui se trouvait encore il y a quelques mois dans l'hémisphère nord, pointe aujourd'hui vers l'hémisphère Sud. C'est une situation littéralement sans dessus-dessous, "topsy-turvy" comme disent les Américains, mais pas inattendue.

Le Dr David Hathaway nous rappelle que "cela se produit toujours à l'approche du maximum solaire. Les pôles magnétiques échangent  leur place lors du pic d'activité du cycle des taches solaires; c'est une bonne indication sur le fait que le maximum solaire est bien d'actualité".

Les pôles magnétiques du Soleil resteront tels qu'ils sont, avec le pôle magnétique nord pointant vers l'hémisphère Sud, jusqu'en 2012 époque où ils s'inverseront à nouveau. Pour autant que nous ayons assez de recul cette transition se produit lors du pic du cycle de 11 ans des taches solaires, avec la régularité d'un mouvement d'horlogerie.

Rappelons que le champ magnétique terrestre s'inverse également, mais de façon moins régulière. Cette empreinte est par ailleurs incrustée de façon indélébile dans les flots de lave. Les inversions sont espacées de 5000 à 50 millions d'années. La dernière inversion est survenue il y a 740000 ans. Certains géologues pensent que notre planète est en retard sur ce cycle quasi-périodique mais personne ne sait exactement quand se produira la prochaine inversion géomagnétique.

Bien que les champs magnétiques solaires et terrestres se comportent différemment, ils ont quelque chose en commun : leur forme. Durant le minimum de l'activité solaire, le champ magnétique du Soleil, tout comme celui de la Terre ressemble à un aimant présentant de grandes boucles magnétiques près de l'équateur et des champs ouverts près des pôles. Un  tel champ est appelé un dipôle. En terme d'intensité, le champ dipolaire du Soleil est aussi fort que l'aimant d'un  réfrigérateur, soit environ 50 gauss. Celui de la Terre est 100 fois plus faible.

Les dipôles solaire et terrestre

Ce modèle très simple du champ magnétique du Soleil (à gauche) est à l'image du champ géomagnétique (à droite). Ils présentent tous deux de grandes boucles magnétiques près de l'équateur et des champs ouverts près des pôles. Un tel champ est appelé un dipôle. DocumentT.LombryetSciencenewsadapté par l'auteur.

Lorsque l'activité du Soleil approche de son maximum et que les taches sombres parsèment son disque, le champ magnétique de notre étoile commence à changer. Les taches sombres par exemple se placent aux endroits où les boucles magnétiques sont les plus intenses, des centaines de fois plus intenses qu'en période de Soleil calme, et percent la surface de la photosphère

Ainsi que nous le verrons page suivante, ce sont les courants méridionaux qui transportent les champs magnétiques à la surface du Soleil des latitudes moyennes vers les pôles. Ceux-ci finissent par s'inverser parce que ces courants transportent des flux magnétiques orientés vers le sud vers le pôle Nord magnétique et inversement dans l'autre hémisphère. Cela a pour conséquence d'affaiblir progressivement le champ dipolaire à mesure que le flux orienté en sens contraire s'accumule dans les régions polaires du Soleil jusqu'au moment où, au paroxysme du cycle solaire, les pôles magnétiques changent de polarité et commencent à s'étendre dans une nouvelle direction.

A partir du diagramme magnétique en papillon, on peut déduire à quelle époque est survenue la dernière inversion polaire. Utilisant les données recueillies par les astronomes de l'U.S. National Solar Observatory du Kitt Peak, le Dr Hataway a pointé la valeur du champ magnétique solaire moyen en fonction de la latitude solaire jour après jour depuis 1975. Le résultat est une sorte de longue bande qui révèle l'évolution du comportement du champ magnétique à la surface du Soleil.

Le champ magnétique solaire s'affaiblit en raison du transfert de champs contraires dans les régions polaires. Les régions jaunes sont occupées par des champs magnétiques orientés vers le sud; les régions bleues vers le nord. Aux latitudes moyennes le diagramme est dominé par d'intenses champs magnétiques associés aux taches solaires. Durant le cycle d'activité des taches sombres, celles-ci se déplacent vers l'équateur, formant les deux ailes du papillon. Les zones bleues et rouges près des pôles révèlent l'orientation sous-jacente du champ dipolaire solaire. Ce diagramme montre que le champ magnétique s'inversa en 2001.

Document préparé par leDr David H.Hataway, NASA-MSFC.

Dans la figure du papillon magnétique présentée ci-dessus, le changement de couleur (du bleu au jaune et vice-versa) signifie un changement de polarité des champs magnétiques polaires. Cette transformation n'est pas confinée dans l'espace entourant immédiatement le Soleil. Grâce au vent solaire, elle s'étend dans toute l'héliosphère jusqu'à 50 ou 100 UA, bien au-delà de l'orbite de Pluton. Il faut environ un an pour que cette perturbation se propage jusqu'aux confins de l'héliosphère.

Du fait que le Soleil tourne sur lui-même (en 27 jours) les champs magnétiques solaire s'enroulent comme un tire-bouchon en prenant la forme d'une spirale d'Archimède si bien que loin au-dessus des pôles, les champs magnétiques sont enroulés à l'image d'un ressort ainsi que l'illustre le schéma du Dr Steve Suess présenté ci-dessous.

La spirale magnétique

Ce schéma illustre l'aspect du champ magnétique du Soleil tel qu'on pourrait le décrire à 100 UA de distance. En raison de la rotation du Soleil sur lui-même, son champ magnétique s'enroule comme un tire-bouchon. Document préparé par leDr Steve Suess, NASA-MSFC.

En raison de ces enroulement imbriqués, le Dr Hathaway reconnaît qu'il est difficile de décrire l'impact de l'inversion du champ magnétique sur l'héliosphère. Les taches solaires sont les principales sources des intenses noeuds magnétiques qui spirales vers l'extérieur du Soleil, même lorsque le dipôle magnétique s'évanoui. L'héliosphère ne subit pas seulement un bref sursaut lorsque les pôles s'inversent; il y a de nombreuses structures magnétiques complexes qui demandent à être étudiées.

Jusqu'à ce jour les physiciens n'avaient pu observer le champ magnétique du Soleil de haut en bas. Grâce à la sondeUlysse les scientifiques peuvent à présent l'examiner dans la réalité. La sonde Ulysse construire grâce à un joint venture entre l'ESA et la NASA fut lancé en 1990 pour observer les latitudes très élevées du Soleil. Tous les 6 ans la sonde s'envole à 2.2 UA au-dessus des pôles du Soleil, vers un point de vue situé en-dehors du plan orbital où nul autre vaisseau n'a jamais été. Grâce à la mission Ulysses les astronomes ont réalisé d'importantes découvertes sur les rayons cosmiques, le vent solaire et plus encore. Grâce à Ulysse, pour la première fois les astronomes disposent des données couvrant un cycle solaire complet.

Pour information son chapitre 3 ainsi que son introduction

 

La dynamo solaire (III)

Si les astronomes spécialistes du Soleil peuvent établir de bonnes prédictions de l'activité solaire sur base des modèles numériques, ils éprouvent néanmoins quelques difficultés à représenter simultanément l'ensemble de son activité :

- Le cycle de 11 ans des taches solaires

- Le minimum de Maunder (minimum glaciaire des années 1650-1710)

- Le déplacement des taches selon la loi de Schperer (le diagramme en papillon)

- La loi des polarités de Hale suivant un cycle de 22 ans

- La loi de Joy décrivant l'inclinaison des groupes de taches

- L'inversion des champs magnétiques polaires à l'approche du maximum du cycle comme le montre le diagramme en papillon.

Pour toutes ces raisons les spécialistes pensent que le champ magnétique solaire est généré par une sorte de dynamo magnétique située à l'intérieur du Soleil. Ils fondent cette hypothèse sur le fait que son champ magnétique change radicalement en l'espace de quelques années mais d'une manière cyclique laissant à penser qu'il est généré de façon continue par le Soleil.

La mystérieuse dynamique des taches solaires

Gradient de température et mouvements convectifs sous une tache solaire. C'est l'étranglement du champ magnétique sous la tache qui empêche le flot de matière d'émerger et qui refroidit la surface. En 1998 Alexander Kosovichev de l'université de Stanford découvrit que 4800 km sous les taches solaires le son se propageait plus rapidement en raison du réchauffement du plasma. Fin 2001 Phil Scherrer de l'université de Stanford et responsable de l'instrument MDI de SOHO découvrit que sous la tache le plasma s'enfonçait à 4800 km/h et subissait un mouvement de convection vers le centre de la tache (à droite). Plus le champ magnétique se concentre plus le plasma se refroidit et plus il s'enfonce. La circulation devient stable et le cycle est entretenu, rendant la tache persistante.Pour lancer les deux animations montrant cette tache solaire en coupe cliquer sur les fichiers MPEG suivants : 3.9 MB et 2.9 MB. Doc MDIG/U.Stanford.

Nous savons que les champs magnétiques sont produits par des courants électriques. Dans le Soleil, ces courants sont générés par des flux chauds de plasma ionisés. Une grande diversité de flux existent à la surface et à l'intérieur du Soleil. Presque tous peuvent contribuer d'une manière ou d'une autre à la création du champ magnétique solaire.

Ces champs magnétiques ressemblent à des petits élastiques. Ils consistent en des boucles continues de lignes de forces qui présentent une tension et pression. Comme les élastiques, les champs magnétiques peuvent se renforcer quand on les étirent, ils peuvent se tordre et se plier sur eux-mêmes. Cet étirement, cette rotation et ce pliage sont réalisés par les fluides évoluant sous la surface du Soleil.

Deux mécanismes sont à l'oeuvre :

- L'effet Oméga

- L'effet Alpha

Voyons en détail ces deux effets et leurs conséquences dans les zones convectives et radiatives du Soleil.

L'effet Oméga

Les champs magnétiques qui se développent à l'intérieur du Soleil sont étirés par la rotation différentielle (le taux de rotation étant une fonction de la latitude et du rayon du Soleil) et s'enroulent autour du Soleil. Ce phénomène est appelé l'effet "Oméga" en raison de l'existence d'une boucle fermée qui relie les deux pôles du Soleil, ressemblant à lettre grecque en question. C'est la rotation différentielle du Soleil en fonction de la latitude qui donne une orientation nord-sud aux lignes de forces du champ magnétique et qui finissent par l'encercler en l'espace de 8 mois.

La circulation magnétique à l'intérieur du Soleil

L'effetwL'effeta

Consulter le texte pour les détails. Documents NASA-MSFC.

L'effet Alpha

Le fait que les lignes de forces du champ magnétique soient inversées et tordues est provoqué par la rotation du Soleil. Ce phénomène est appelé l'effet "Alpha" parce que cette lettre grecque rappelle une boucle inversée.

Les premiers modèles de la dynamo solaire assumaient que l'inversion était produite par les effets de la rotation du Soleil sur de vastes flots convectifs qui portaient la chaleur interne jusqu'à la surface solaire. Mais cette théorie entraînait des inversions bien trop nombreuses et produisaient des cycles magnétiques qui ne duraient pas plus de deux ans. Des modèles "dynamo" plus récents assument que l'inversion est provoquée par la rotation du Soleil qui agit sur la remontée de "tubes" de champs magnétiques des profondeurs du Soleil. L'inversion des lignes de forces engendrées par cet effet Alpha formeraient les groupes de taches obéissant à la loi de Joy (inclinaison des groupes) et créeraient l'inversion du champ magnétique d'un cycle de taches solaires à l'autre (loi de Hale).

L'interface de la dynamo

Il n'y a pas si longtemps de cela, on pensait encore que l'activité dynamo du Soleil se produisait dans toute la zone convective. Mais on réalisa bientôt que dans de telles conditions le champ magnétique de la zone convective percerait rapidement la surface solaire sans avoir eu le temps d'induire l'effet Alpha ou Omega. Etant donné que les lignes de forces du champ magnétique exercent une pression sur son environnement, les régions où se développent le champ magnétique doivent repousser le gaz alentour et former une bulle magnétique qui devrait monter vers la surface. Cet effet ne se produit pas dans les couches stables situées en dessous de la zone convective.

Dans la zone radiative, la bulle magnétique apparaîtrait seulement dans une étroite bande jusqu'à ce qu'elle soit aussi dense que son environnement. Ceci conduit à l'idée que le champ magnétique solaire est engendré dans une zone interface entre la zone radiative et la zone convective. Cette zone de liaison se trouve également à un endroit où il y a de forts changements du taux de rotation suite aux phénomènes dynamiques que nous observons.

Le courant méridional

Le courant méridional solaire, également dénommé le flux polaire, représente l'écoulement de la matière évoluant le long des lignes méridiennes à partir de l'équateur et se dirigeant vers les pôles par la surface et les lignes se dirigeant en sens opposé mais circulant dans les profondeurs de l'atmosphère solaire ainsi que le montre l'illustration reprise ci-dessous. Ces courants doivent jouer un rôle très important dans la dynamo magnétique solaire.

 

La dynamo magnétique

A gauche une coupe dans l'atmosphère du Soleil nous montre ses différentes composantes dont les zones radiatives et convectives. A droite un modèle des courants solaires (en rouge les plus rapides) basé sur une année de données compilées par SOHO. Sur l'hémisphère gauche sont tracés les courants de surface et à droite le courant méridional qui se propage de l'équateur vers les pôles et vice versa.  Documents SOHO/MDI.

En surface l'écoulement évolue assez lentement, à quelque 20 m/s (72 km/h) mais le courant qui transite vers l'équateur par les profondeurs (jusqu'à 25000 km sous la surface) rencontre un milieu beaucoup plus dense et n'avance plus qu'à environ 1 à 2 m/s (7 km/h). Cette propagation très lente transporterait néanmoins la matière des régions polaires vers l'équateur en l'espace de 20 ans. La vitesse de ce courant est très similaire à celle des bandes dans lesquelles évoluent les taches solaires et qui est symbolisée par le diagramme en papillon.

Pour plus d'informationssur la théorie dynamo

Interface Dynamo par le NCAR/High Altitude Observatory

Solar Dynamo Position (Stanford University)

 

 

Introduction (I)

Le Dr David H. Hathaway, astrophysicien solaire au Marshall Space Flight Center de la NASA, nous rappelle qu'à l'image de bon nombre de phénomènes célestes, le magnétisme est la clé de la compréhension du Soleil.

C'est en 1919 que Sir Joseph Larmor proposa la théorie selon laquelle les taches sombres du Soleil étaient formées par un effet de dynamo auto-excitée. Nous verrons quand nous étudierons le champ magnétique terrestre, qu'il proposaégalement d'appliquer cette théorie à la Terre pour expliquer l'existence de son champ magnétique à condition que son intérieur soit fluide. Son intuition s'avéra fructueuse.

Si étonnant que cela soit, pris comme un tout le Soleil ne dispose pas de champ magnétique global comme celui de la Terre. Mais si on prend l'intensité moyenne de tous les champs localisés à la surface du Soleil, il donne l'impression d'avoir un champ général des milliers de fois plus intense que celui de la Terre ! L'évolution de ces champs locaux est très importante car de leur activité dépend directement l'évolution des tous les phénomènes qu'on observe à la surface du Soleil.

La structure de la couronne et des protubérances doivent leur forme à l'activité magnétique qui dessine un réseau complexe de lignes de forces. Doc MSU/YPOP

Si les taches ont une influence mineure sur les émissions du Soleil, l'activité magnétique qui les accompagne peut au contraire produire des modifications importantes des niveaux de rayonnements ultraviolet et rayons X peu pénétrants. 

Ces changement qui s'intensifient à mesure que le cycle solaire approche de son paroxysme produisent des effets très importants dans la haute atmosphère terrestre comme je l'explique dans les pages anglaises consacrées aux perturbations ionosphériques.

Ce champ magnétique prendrait naissance dans l'interface appelée la tacholine qui sépare la zone radiative de la zone convective. C'est la variation de la vitesse des fluides dans cette zone qui serait à l'origine du resserrement ou du relâchement des lignes du champ de force.

On sait aujourd'hui que le champ magnétique solaire est produit par le déplacement de particules chargées tels les électrons et les ions. En pratique c'est à l'endroit où les lignes de force de ce champ magnétique percent la surface solaire qu'apparaissent les taches sombres dont l'évolution suit le cycle de l'activité des champs magnétiques. Quant aux protubérances elles sont en sustentation grâce aux champs de forces du champ magnétique qui donnent également leur formes aux structures qui apparaissent dans la couronne.

Les champs magnétiques sont donc à la source virtuelle de tous les détails que l'on observe à la surface du Soleil. Sans ces champs magnétique le Soleil serait une étoile bien ennuyeuse à regarder.

L'effet Zeeman

En 1908 George Ellery Hale (1868-1938) de l'Observatoire du Mont Wilson découvrit l'effet Zeeman dans les raies d'absorption des taches solaires. Grâce à cette découverte les astronomes se sont rendus compte que l'activité du Soleil était régie par le magnétisme.

A gauche le champ magnétique produit par un aimant provoque un élargissement de cette raie du sodium. A droite le spectre de cette tache solaire montre une triple raie du Fer à 5250.2 Å témoignant de l'existence d'un champ magnétique de 4130 gauss. DocumentsNASA-MSFCetAURA/NOAO/NSF.

 L'effet Zeeman permet en effet d'évaluer l'intensité du champ magnétique qui peut être déterminé à partir de la séparation des raies d'absorption, tandis que la direction du champ se déduit du sens de la polarisation de ses composantes.

Comment mesure-t-on le champ magnétique ? Les lignes de forces du champ magnétique ont la faculté de changer la direction du mouvement des particules chargées telles que les électrons. Ce phénomène donne aux électrons qui orbitent autour du noyau atomique dans une direction déterminée plus d'énergie qu'aux électrons orbitant dans l'autre sens. C'est en mesurant la différence d'énergie émise par les électrons lorsqu'ils sautent d'une orbite à une autre que l'on peut déterminer le champ magnétique solaire, évaluer son intensité et sa direction.

Magnétogramme du Soleil

A gauche, la surface solaire observée en lumière blanche le 3 août 2000. A droite, un magnétogramme réalisé le même jour dans la raie du Na I à 589.59nm. Noter les nombreuses inversions de polarité rouge/bleue, tant dans la granulation que dans les zones actives des taches.Cliquersur les images pour lancer une séquence (4.3 MB Mpeg) montrant l'évolution du champ magnétique solaire durant un mois, un document préparé par David H. Hathaway, NASA-MSFC sur base de données recueillies dans le cadre du programme GONG de la NOAO.

Les groupes de taches bipolaires

Les taches solaires sont produites par le champ magnétique interne qui présente une intensité des milliers de fois plus forte que celle du champ magnétique terrestre qui oriente l'aiguille des boussoles. Sous l'effet combiné de la pression magnétique et des mouvements de la matière ces champs magnétiques percent la surface en formant des boucles qui désorganisent localement la surface solaire. Ces zones deviennent des facules dans lesquelles se forment les taches et les protubérances. Ces facules sont également des zones magnétiques mais leur champ de force est concentré dans une surface beaucoup plus réduite que dans les taches sombres.

A gauche une image polarisée du Soleil est superposée à un magnétogramme mettant en évidence la polarisation des groupes de taches bipolaires. Au centre un groupe de taches bipolaires (en blanc les champs positifs, en noir les champs négatifs) et à droite une modélisation 3D des lignes de force de son champ magnétique de surface. Documents KPNO et SOHO.

Les taches solaires forment en général des groupes bipolaires. La première présente un champ magnétique dirigé vers le nord, la seconde un champ magnétique dirigé vers le sud, à l'image des courants magnétiques circulant dans le Soleil. Ce phénomène se mesure au sol au moyen de magnétographe vectoriel. Le champ magnétique est le plus intense dans les parties sombres formant l'ombre de la tache tandis qu'il est faible et orienté grosso modo horizontalement dans les parties claires formant la pénombre des taches. La polarité d'une tache de tête située dans l'hémisphère nord peut-être orienté vers le nord tandis que la tache de tête située dans l'hémisphère sud pointe alors vers le sud. Mais au cycle suivant des taches solaires les polarités s'inverseront : la tache de tête située dans l'hémisphère nord pointera vers le sud et vice-versa dans l'autre hémisphère. Cette inversion des polarités magnétiques se succède au fil des cycles des taches solaires.

Evolution d'un groupe de taches durant le mois de mars 1989, en haut son aspect en lumière blanche et en bas le magnétogramme correspondant (en blanc les champs positifs, en noir les champs négatifs). Cliquer sur l'image pour l'agrandir. DocumentAURA/NOAO/NSF/KPNO.

Les éruptions solaires

Pour comprendre et pouvoir prédire les éruptions solaires il faut se pencher sur la structure du champ magnétique autour des taches solaires que l'on mesure au magnétographe vectoriel. Si cette structure se torsade et s'inverse toutes les conditions sont remplies pour que les lignes du champ magnétique se réunissent en provoquant une libération explosive d'énergie.

Le phénomène d'inversion magnétique

Gros plan sur le phénomène d'inversion (shearing) dans la région neutre qui sépare deux régions actives. Consulter le texte pour les explications. Document NASA-MSFC.

L'image du groupe de taches présentée ci-dessous présente en bleu les lignes neutres qui séparent les zones de champ magnétique contraire. Dans des conditions normales le champ magnétique passe au travers de ces lignes pour relier par une boucle les régions de polarités positives (où le champ magnétique pointe vers l'extérieur) et négatives (où le champ magnétique pointe vers l'intérieur). Les petits segments indiquent la force et la direction du champ magnétique mesuré au moyen du magnétographe vectoriel du MSFC de la NASA

L'inversion magnétique, clé des éruptions

A gauche, la région active AR6659 photographiée en Hale 10 juin 1991. A droite la même image sur laquelle est superposé un magnétogramme vectoriel mesuré à 525 nm dans la raie du fer.Cliquersur l'image pour lancer l'animation (GIF de 2.2 MB) sur laquelle sont enregistrés deux éruptions : une de classe M6.4 entre 13h53-15h27 TU et une de classe M3.2 entre 16h53-18h01 TU. A droite gros plan sur le phénomène d'inversion (shearing) dans la région neutre qui sépare les deux régions actives. Consulter le texte pour les explications. Document NASA-MSFC.

En superposant ces lignes et ces segments sur l'image d'un groupe de taches sombres où se produit une éruption (zones blanches sur l'image du haut) on constate que l'éruption suit les lignes de courants neutres où le champ magnétique s'inverse; si vous examinez l'image de près vous constaterez que le champ magnétique (segments) s'oriente le long des lignes neutres au lieu de les traverser. Nous venons de découvrir l'ingrédient clé des éruptions solaire : le phénomène de shearing, d'inversion locale du champ magnétique.

Consulter les magnétogrammes journaliers de la NASA

Grâce à des instruments dédiés à ce type d'activité, en l'espace de quelques années les astrophysiciens solaires ont découvert que l'activité des éruptions était étroitement associée avec l'inversion des champs magnétiques. Aujourd'hui la mesure de cette inversion à l'intérieur et autour des taches solaires permet aux astronomes de prédire avec une grande précision l'apparition d'un bon nombre d'éruptions solaires majeures.

Les modèles théoriques

 

Modélisation des champs magnétiques

 Mpeg de 1.3 MB du Dr Allen Gary, NASA-MSFC

Les lignes de force du champ magnétique forment des boucles dans l'atmosphère et à l'intérieur du Soleil formant un réseau enchevêtré de structures magnétiques. La plupart de ces structures se développent dans les couches supérieures de l'atmosphère solaire, dans la chromosphère et la couronne solaire. Les mesures se font habituellement dans les couches plus profondes, au niveau de la photosphère.

Des modèles tridimensionnels et dynamiques, tels ceux élaborés par l'équipe d'Allen Gary de la NASA-MSFC permettent de calculer ces lignes de force du champ magnétique et leur évolution dans les couches extérieures où elles peuvent être comparées aux structures observées afin de déterminer la densité du plasma et l'intensité des forces en action.

Ces modèles permettent d'affiner les prévisions solaires et les conditions qui règnent dans l'environnement de l'espace qui sont pour la plupart corrélées avec les éruptions solaires qui se manifestent dès que les lignes de force relient deux taches solaires entre elles. En retour ces observations permettent de corriger les algorithmes mathématiques jusqu'à ce qu'ils corroborent les observations à 100%. 

Le champ magnétique solaire est analysé depuis la fin des années 1970 et donnent une image de son comportement sur plus de 2 cycles solaires. Toutefois, prédire son évolution à long terme, comme par exemple l'amplitude du cycle des taches solaires, est encore basé sur l'observation des tendances et des modèles. Les scientifiques espèrent dans un proche futur comprendre suffisamment bien le Soleil que pour réaliser des prévisions basées sur les conditions des courants magnétiques se produisant réellement dans le Soleil et l'histoire passée en s'aidant de la modélisation mathématique des processus actuels pour déterminer leur évolution.

La modélisation des champs magnétiques

Ces quatre images représentent un exemple de calcul des champs magnétiques. L'image (a) est une photographie de la couronne solaire obtenue en lumière X à ~30 nm par le satellite Yohkoh le 4 janvier 1994. On distingue un système de boucles coronales reliant deux régions actives situées de part et d'autre de l'équateur solaire. L'image (b) a été créée par le Dr Allen Gary, spécialiste solaire au MSFC au moyen d'un programme 3D qui enveloppe chaque ligne de force d'un tube de plasma et qui compare le résultat aux images X pour déterminer la densité du plasma. Cette image est celle qui est la mieux corrélée et montre des tubes de plasma de densité variable.

L'image (c) montre une extrapolation mathématique 3D des champs de surface. Le champ magnétique pénètre toute la région mais seule une sélection de lignes de forces ont été affichées. Ces lignes sont assez fidèles aux structures observées dans l'image (a) mis à part quelques exceptions. L'image (d) montre une mesure du champ magnétique dans la ligne de visée, les champs positifs étant retranscris en blanc, les champs négatifs en noirs. Document NASA-MSFC/Allen Gary, Solar Physics Branch.

Le changement en Hollandie se poursuit: hausse de la TVA et baisse du nombre d'entreprise !!

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A partir du 1er janvier, les taux de TVA vont passer de 7% à 10% et de 19,6 à 20%. Mais l'heure des comptes a déjà sonné et la colère monte...

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La grogne monte au fur et à mesure que la date butoir approche. A partir du 1er janvier 2014, les taux de TVA de 7% et 19,6% vont respectivement passer à 10% et 20%. Quant à celui à 5,5%, il ne bougera finalement pas. Pour faire passer la pilule, le taux de 7% appliqué sur la construction et la rénovation de logements sociaux passe à 5,5%. Le gouvernement a également lâché du lest sur les travaux de rénovation thermique, les tickets de cinéma et l'importation d'œuvres d'arts, dont le taux sera abaissé à 5,5%.

 

 

Par professeur Kuing Yamang: Les avis sont unanimes sur la nullité de la politique économique de Hollande, même les économistes de gauche sont déçus.
"Hollande, on n'en attendait rien mais on est quand même déçu."

 


Mais ces gestes ne sont pas suffisant pour calmer la colère de certaines corporations et fédérations. Les professionnels de l'hôtellerie-restauration, les transporteurs publics (SNCF, compagnies aériennes) ou encore les centres équestres: tous montent au créneau pour tenter de faire plier le gouvernement.


En vain pour le moment: "Revenir sur la hausse de la TVA pour certains secteurs, ce serait revenir sur la baisse du coût du travail. Et cela il n'en est pas question", a annoncé Jean-Marc Ayrault mardi 19 novembre dans Les Echos.

Enjeu crucial 

BZYiYw_CQAAk6DI.jpgCar la hausse de la TVA est un enjeu crucial pour le Premier ministre et pour François Hollande. Soumis à l'injonction de Bruxelles de réduction du déficit public, ils doivent trouver des recettes supplémentaires, et rapidement. L'augmentation de la TVA doit notamment servir à financer le CICE, le Crédit impôt compétitivité emploi, mis en place en janvier 2013 et qui représente une baisse de charges pour les entreprises. Son coût pour 2014 est estimé à 10 milliards d'euros par Bercy.  


Augmenter la TVA va permettre à l'exécutif de répondre plus aisément à ce besoin urgent. Cet impôt sur la consommation des ménages rapporte près de la moitié des recettes fiscales en France. Ainsi, la TVA a permis d'engranger 135,6 milliards d'euros en 2013, contre 75,3 milliards pour l'impôt sur le revenu et 36,2 milliards pour l'impôt sur les sociétés. Avec des recettes qui devraient atteindre 139,3 milliards d'euros en 2014, la hausse de la TVA au 1er janvier devrait apporter 3,7 milliards d'euros de plus dans les caisses de l'Etat.

 

Bonnets rouges, verts, jaunes, abeilles, tondus, artisans, commerçants, entrepreneurs, ils sont de plus en plus nombreux à descendre dans la rue pour crier leur collère contre la fiscalité de l'État.
La révolte fiscale, c'est maintenant !

 

Faible impact sur l'inflation, mais certains secteurs particulièrement touchés

Bercy estime que les 2/3 des recettes supplémentaires devraient être apportées par la hausse du taux intermédiaire et 1/3  par le taux supérieur. Du pain bénit alors que le ras-le-bol fiscal bat son plein chez les contribuables et les entreprises.


>> Lire 84% des Français partagent le ras-le-bol fiscal

>> Lire 90% des PME sont atteintes par le ras-le-bol fiscal

 

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Car à défaut d'être indolore pour le portefeuille, la taxe sur la valeur ajoutée a l'avantage d'être invisible. Alors que les Français voient leurs fiches d'imposition grimper, il est difficile de calculer l'impact direct de la hausse de la TVA dans sa vie quotidienne. D'ailleurs, avec une augmentation de 0,4% du taux de TVA sur la majorité des ventes de biens et de services, les économistes prévoient un faible impact sur le niveau général des prix. Par ailleurs, Pierre Moscovici a appelé la semaine dernière la grande distribution à rogner sur leurs marges plutôt qu'à augmenter leurs prix. 

 

 

Chaque heure six entreprises de proximité disparaissent en France.
Les artisans et commerçants n'en peuvent plus, la corde de la fiscalité se resserre autour de leur cou.
Nous entrons dans l'économie grise : l'exil fiscal intérieur.
Nicolas Doze.

 


Par contre, les secteurs de l'économie concernés par le passage de 7 à 10% voir directement à 20%, tirent la langue. Pour eux, le compte n'y est pas et le bilan social risque d'être lourd…


BZhJ_lACcAAHz9e.jpgAmbulanciers: La TVA dans les transports sanitaires va passer de 7% à 10% au 1er janvier 2014. Or, les 3.500 entreprises du secteur ne récupèrent pas la TVA, contrairement aux transporteurs de colis ou de marchandises. Par conséquent, l'augmentation de 3 points de la TVA pourrait les fragiliser encore un peu, alors que leur TVA était déjà passée de 5,5% à 7% en 2012.


Selon les estimations du syndicat, 13.000 emplois pourraient être supprimés à cause de cette mesure, sur un effectif total de 45.000 personnes. Les professionels du secteur assurent que pour les patients, le risque est de voir la qualité des soins se dégrader, avec une offre réduite et des frais plus élevés. "On va aller vers une médecine de luxe", alerte Bernard Boccard, président de la Chambre nationale des services d'ambulances.


3691361181085.jpgCentres équestres: C'est l'un des secteurs qui se fait le plus entendre actuellement. Il faut dire que des manifestations avec des chevaux ou poneys sont assez rares… Au menu de leurs revendications: le prochain passage d'une TVA de 7% à 20% au 1er janvier. Un coup dur à en croire la profession, puisque 6.000 salariés et 2.000 centres équestres seraient ainsi menacés sur les 18.000 salariés et 7.000 centres en France.


 Mi–novembre, ce sont une centaine de parlementaires qui ont écrit à Jean-Marc Ayrault pour protester contre ce projet, estimant le coût pour cette filière à 100 millions d'euros. De son côté, le gouvernement n'a pas le choix. Cette suppression du taux réduit fait suite aux injonctions de Bruxelles, et doit éviter à la France d'être condamnée devant la Cour de justice européenne si elle ne s'y conformait pas.

 

La révolte des bonnets rouges bretons est une révolte contre le colbertisme et le mercantilisme.
"Laissez-nous faire" est la réponse du marchand Legendre à Colbert qui lui demandait "que peut-on faire pour vous aider ?".
C'est une injonction à l'État de ne pas intervenir dans l'économie.
Laissez-nous faire, laissez-nous entreprendre, laissez-nous travailler, consommer, choisir l'âge de notre retraite et notre temps de travail, passer nos contrats en toute liberté.
Alain Madelin.

 

Pour dissiper le malaise, Jean-Marc Ayrault a annoncé la création d'un "fonds cheval" sans en préciser son montant, ainsi que la possibilité pour les contrats signés avant le 31 décembre 2013 de bénéficier du taux réduit jusqu'à leur terme. Ces deux mesures devraient, selon ses calculs, permettre d'absorber 2/3 de la hausse du taux de TVA, le reste étant supporté par les clients des centres équestres, notamment les petites structures qui ont moins de marge de manœuvre.


images-copie-6.jpgHôtellerie-restauration: Les hôteliers et restaurateurs seront assujettis à un taux de TVA de 10% au 1er janvier, contre 7% actuellement. Cela représente un quasi-doublement pour l'hôtellerie, qui a longtemps été assujettie au taux réduit (5,5%), avant la création du taux intermédiaire début 2012. De son côté, la restauration est passée du taux normal (19,6%) au taux réduit le 1er juillet 2009, puis au taux intermédiaire.


Pour Roland Héguy, le président de l'Umih, il s'agit "d'un grand plan social invisible". D'après ses calculs, un point de TVA représente 10.000 destructions d'emplois. Il attend donc à 30.000 suppressions de postes. Seules solutions pour le secteur: augmenter les prix, au risque de perdre une partie de sa clientèle, ou rogner sur ses marges.

 

La note de l'État français vient d'être à nouveau dégradée par S&P. Tous les choix qui ont été faits par le gouvernement conduisent à une impasse économique.
Les impôts ont atteint leur plafond, il est maintenant impossible de les augmenter encore, il va donc falloir réduire les gabegies de dépenses publiques.

 

Transports collectifs: La TVA dans ce secteur va passer de 7 à 10% et devrait se traduire par une augmentation des prix des billets d'avion, souligne la Fédération nationale de l'aviation marchande. Par contre, Guillaume Pepy, le patron de la SNCF, s'est engagé à ne pas répercuter cette hausse sur le prix des billets de train et donc à rogner sur ses marges. Le STIF, le syndicat des transports d'Ile-de-France, va lui aussi prendre sur lui pour épargner le portefeuille des usagers. Mais cela a un coût, que la STIF estime de 100 millions d'euros par an.


Déchets ménagers: Les collectivités locales subiront la hausse de la TVA, notamment par le passage de 7 à 10% de celle-ci sur la collecte des déchets ménagers. Or, l'AMF, l'association des maires de France, a annoncé que les contribuables seraient nécessairement mis à contribution pour compenser l'augmentation du coût du service, dont la TVA est déjà passée de 5,5 à 7% en 2012.


Par 

 

Hausse de la TVA au 1er janvier: quels seront les Français les plus touchés ?

Source:

 

Soit la famille Hollande entretient l'idéologie absolue de la gauche uniquement pour gagner les législatives, soit Moscovici et Aubry (qui n'est pas au gouvernement) sont dans la cécité absolue.

Crédit vidéo : BFM Tv
http://www.youtube.com/watch?v=nwGG_w...
Le gouvernement dit le contraire de l'ensemble des rapports réalisés.
IGF : il faut économiser 5 milliards d'euros par an sur les dépenses.
Cours des comptes : il faut réduire les dépenses publiques et cesser d'augmenter les impôts, réduire le nombre de fonctionnaires etc...
Bruxelles : il ne faut pas augmenter le Smic, avancer l'âge de la retraite, supprimer la TVA sociale

 

et aussi:

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Pendant ce temps là, toujours en Hollandie, le changement arrive, cela est certain, c'est le pied !!

 

ET:

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La Coface prévoit 62.500 défaillances d'entreprises cette année

Près de 200.000 emplois seraient menacés par les défaillances d'entreprises en 2013, particulièrement dans la construction, la mode et habillement ainsi que dans la distribution.

 

L'établissement d'assurance-crédit Coface a estimé jeudi 21 novembre à 62.500 le nombre de défaillances d'entreprises en France en 2013, un niveau "historiquement élevé" pour une année calendaire, contre 60.500 en 2012.


images-3.jpgCoface, qui juge que le troisième trimestre 2013 "ressemble de manière préoccupante" à la même période en 2009, qui avait marqué le pic de la crise pour les entreprises françaises, a prévenu qu'en 2014, le chiffre devrait "se stabiliser" au niveau "très élevé" de 62.000 défaillances.

 

 

L'assureur fait remonter ses séries statistiques à décembre 2006.

Coface précise dans son communiqué qu'entre novembre 2012 et octobre 2013, sur douze mois cumulés, le nombre de défaillances recensé a été de 62.431, soit une hausse de 4,3%, et un chiffre qui correspond à 196.564 emplois menacés.


Pierre Pelouzet, médiateur national interentreprises, estime par ailleurs qu'une faillite sur quatre est provoquée par les retards de paiement :

 

 

 

 

20.000 défaillances dans la construction

Une défaillance d'entreprise sur trois en France frappe la construction, et la situation va encore s'aggraver en 2014 avec 22.000 défaillances attendues dans le secteur, soit une hausse de 10%, selon une étude de la Coface publiée jeudi.


Si la construction ne représente qu'un sixième des entreprises françaises, elle concentre à elle seule près d'un tiers (32,9%) des faillites, une surreprésentation alarmante qu'a étudiée de près l'assureur-crédit, qui publie depuis fin 2007 son baromètre sectoriel des risques de non remboursement des crédits.


2298671281_8ee0988eef_b-640x511.jpgA la fin octobre 2013, le nombre d'entreprises en faillite dans la construction était en hausse de 5,1% sur un an et dépassait les 20.000, alors qu'il était "proche de 14.000 fin 2006", indique la Coface. En outre, le rythme de ces défaillances "augmente à un rythme plus soutenu que celui de la moyenne des autres secteurs".


Et l'an prochain, cet "écart se creusera davantage: +10% pour la construction contre une stabilisation, certes à haut niveau, pour l'ensemble des défaillances", prévoit Jennifer Forest, économiste chez Coface, dans cette étude.


Autre signe alarmant: les défaillances "touchent désormais des entreprises plus anciennes et de taille de plus en plus importante, rendues vulnérables par la durée de la crise".

Textile-Habillement et distribution fortement touchés

La société explique que les PME sont en première ligne face au phénomène, constatant "un retour à une situation plus traditionnelle des défaillances françaises", avec un plus grand nombre d'entreprises touchées, mais un coût financier ainsi qu'un impact en termes d'emploi orientés plutôt à la baisse.


Derrière ces tendances générales, Coface discerne toutefois des différences selon les secteurs.


Ainsi, "la construction, la distribution et le textile-habillement continuent d'être porteurs de risques" et pèsent pour la moitié environ des défaillances. Coface constate en particulier une explosion "en nombre et en coût" des défaillances dans le textile-habillement et la distribution, à cause de la consommation déprimée.


Au contraire, la situation s'améliore un peu pour quelques secteurs industriels, dont la chimie, qui n'a pas connu de nouvelle défaillance majeure comme celle de Petroplus, ou le papier-bois.

 

 

MAIS PAR AILLEURS LE GOUVERNEMENT S'ALLOUE DE BONNE PRIME

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Une socièté inquiète avec des gouvernances ineptes, mais ou donc la Hollandie va nous conduire ?

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Un professeur de la prestigieuse université de Harvard démontre par A + B que notre politique économique est un désastre. Pourtant rien ne change. Silence, on coule !

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Tandis que la France s'enfonce dans un marasme absolument sans précédent, tellement lourd qu'on ne sait plus comment faire en sorte que les socialistes s'en aperçoivent, ceux-ci ne trouvent rien de plus urgent que de s'attaquer au problème du racisme. Tous les jours, des usines ferment et des entreprises sont liquidées, mais c'est à la une d'un journal que personne ne lit que la gauche tout entière consacre son attention. Ne craignant pas de se caricaturer elle-même, cette grande famille fiscale s'est réunie ce week-end dans un cinéma de Saint-Germain des Prés, à l'initiative de Bernard-Henri Lévy.

 

 

 

Par Professeur Kuing Yamang:  

Les avis sont unanimes sur la nullité de la politique économique de Hollande, même les économistes de gauche sont déçus.
"Hollande, on n'en attendait rien mais on est quand même déçu."


Le président de la République en personne y est allé de son commentaire depuis Israël, où il était interviewé par une Ruth Elkrief qui s'adressait à lui comme on parle à une personne très âgée dont on n'est pas certain qu'elle nous comprenne bien. Ce qui frappait, comme d'habitude, c'est la joie de ce bonhomme, qui en dépit de sa chute libre dans l'opinion continue de discourir avec gourmandise, semblant par moments contenir un rire malvenu montant irrépressiblement du fond de son indéfectible optimisme. Espérons qu'il donne son corps à la science : des voies nouvelles s'offriront à la neurologie.

La politique économique de la France est une catastrophe

BZrCHojCUAA9PG9.jpgLes élections présidentielles ont donné le pouvoir politique à des fous. Ces gens sont tellement aveuglés par leur dogme qu'ils prennent des mesures qui sont en train d'achever le malade. Notre pays observe, interloqué, son médecin lui administrer (c'est le cas de le dire) les dernières doses de poison. Une bonne nouvelle : si nous nous relevons de ce quinquennat, nous pourrons conquérir le monde, et au-delà.


Le professeur Philippe Aghion, conseiller de François Hollande pendant la campagne présidentielle, et qui enseigne l'économie à l'université de Harvard - laquelle sera bien sûr accusée par l'Unef d'être une fac de droite, néfaste, inféodée à Goldman Sachs, bien moins utile au bien commun que le département sociologie de Lyon 2 -, a publié une tribune lapidaire dans Le Monde du 16 novembre dernier. Il dit en substance :

 

1. Il y a des politiques économiques qui marchent.

2. Elles ont été testées ailleurs et ont démontré leur efficacité.

3. La politique économique de la France est une catastrophe.


Il écrit notamment que

 

"les comparaisons internationales montrent que les ajustements reposant sur les réductions de dépenses publiques ont permis de rétablir la croissance, tandis que l'ajustement basé sur des chocs fiscaux a entraîné des récessions fortes et prolongées".


BZrSlB6IgAEXkVb.jpg-large.jpegPourquoi les chauves qui nous gouvernent n'écoutent-ils pas cet homme ?

Qui d'autre écoutent-ils ?

Cécile Duflot et sa licence de géographie ?

Benoît Hamon et sa licence d'histoire ?

Yamina Benguigui et son remarquable apport à la vie politique française ?

À qui avons-nous confié le fameux monopole de la violence légitime, la faculté de faire des lois, de donner des ordres aux préfets, de commander à l'administration, d'édicter des circulaires, de nommer tel ou tel directeur de telle ou telle institution, de nous représenter sur la scène internationale, de décider de la politique migratoire, des interventions militaires, des programmes scolaires ?

Jusqu'où iront-ils, et qui les arrêtera ?

 

 

 

 


Gaspard Proust a eu raison de souligner que grâce aux sondages, le chef de l'État allait bientôt pouvoir connaître l'identité de ceux qui le soutiennent. Les journalistes de Minute, peut-être. Par gratitude.

 

Consigny

Source:

A lire aussi:

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En "social-démocratie UMPS" çà rigole bien sous l'oeil rebelle de l'a mante toute religieuse et d'un Valls le futur petit Roi d'une France sous contrôle.

Deux tiers des Français pessimistes, tableau d'un société inquiète pour son avenir

BZOWUaTCQAA5LMv.jpgQuand l'horizon est sombre, l'heure n'est pas à l'appel du grand large. Tel est le principal enseignement de l'étude sur "la France dans dix ans" commandée à l'institut BVA par le Service d'information du gouvernement et le Commissariat général à la stratégie et à la prospective, et réalisée du 16 au 19 octobre par téléphone auprès d'un échantillon de 1083 personnes représentatif de la population française âgée de 15 ans et plus.

Sans surprise, cette étude brosse le tableau d'une société inquiète pour son avenir. Quand on leur demande d'imaginer la situation de la France dans dix ans, 67 % des personnes interrogées se disent en effet "pessimistes", et même 25 % "très pessimistes".


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L'AUGMENTATION DES INÉGALITÉS

Plusieurs facteurs nourrissent cette morosité. L'un est purement économique, et concerne la croissance. S'ils ne sont que 18 % à prévoir une récession dans les dix ans, les Français n'imaginent pas pour autant de véritable rebond : pour 46 % d'entre eux, la croissance sera "faible" tout au mieux, tandis que 26 % imaginent qu'elle sera "nulle". L'on comprend mieux, à cette aune, la difficulté qu'a François Hollandeà être cru quand il affirme que la reprise est "là" : compte tenu de la façon dont les Français envisagent l'avenir de leur économie, un tel message ne peut guère être audible.


BZrdHDlCQAEcA5Z.pngL'autre facteur d'inquiétude est d'ordre sociétal. Interrogés sur ce qu'ils redoutent le plus d'ici dix ans, près d'un quart des Français citent "l'augmentation des inégalités dans la société", bien devant "la hausse des matières premières" et"l'endettement des Etats". Plus inégalitaire, cette société leur apparaît aussi plus fragmentée. Pour 72 % des personnes interrogées, les "différents groupes qui composent la France" vivront ainsi "avec des tensions". Si l'étude ne précise pas la nature de ces groupes, elle relativise cependant la dimension purement "identitaire" de l'inquiétude. Seuls 11 % des sondés citent en effet "les tensions liées à la diversité" comme principale crainte pour l'avenir.


Pour relever ces défis, les Français misent sur les solutions de proximité. A une très large majorité, ils souhaitent ainsi que les communes, les départements et les régions aient davantage de pouvoir. Là encore, ce n'est guère une surprise : en période de crise, les citoyens se tournent davantage vers ce qui leur semble proche que vers ce qui leur paraît lointain, en l'occurrence l'Etat et l'Union européenne, dont ils sont 55 % à souhaiter qu'ils aient moins de pouvoir.

 

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REPLI NATIONAL

De ce point de vue, l'heure est au repli national. A l'exception de l'immigration, de l'énergie, de l'innovation et de l'environnement, les grands domaines de l'action publique doivent être, aux yeux des sondés, pris en charge prioritairement par le gouvernement français, à commencer par la protection sociale (75 %), l'emploi (70 %), le budget et la fiscalité (67 %).

 

 


 

Lutte contre le libéralisme, renforcement du poids de l'État, le Front national rassemble les déçus du Parti socialiste. Nous assistons à la naissance de l'ultra-socialisme.
Le FN, c'est la gauche d'autrefois, beaucoup de militants l'ont compris et rejoignent ses rangs. Anciens fans de Mitterrand, de Hollande ou du PCF sont légion pour soutenir Marine Le Pen pour qui la majorité socialiste au pouvoir mène une politique ultralibérale façon Margaret Thatcher.
Le FN est devenu le premier parti de gauche en France.


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Sur l'avenir de l'Europe, dont ils attendent principalement qu'elle garantisse la paix, les Français sont en revanche divisés en quatre parts à peu près égales : seuls 26% souhaitent un renforcement de l'intégration des seuls pays de la zone euro, ce qui correspond à l'orientation définie par le chef de l'Etat, 21 % sont favorables à davantage d'intégration au niveau de l'UE en général, 28 % souhaitent une simple coopération, tandis que 23 % sont carrément partisans de la fin de l'UE. A six mois des élections européennes, il n'est pas sûr qu'une telle fragmentation de l'opinion incite les différents partis politiques à clarifier leurs ambitions pour l'Europe.

 

Thomas Wieder
Journaliste au Monde
Idéologie jacobine une exception culturelle française, pas de fond de pension mais de la répartition du Ponzi
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NVB son plan anti violences Femme; et deux visions NVB par Baptiste Créteur

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Najat Vallaud-Belkacem a annoncé vendredi un plan interministériel de prévention et de lutte contre les violences faites aux femmes.

 

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Contrôle régulier des mains courantes, augmentation du nombre d'intervenants sociaux, un numéro de téléphone de référence, des places d'hébergement, etc...

 

La ministre des Droits des femmes, Najat Vallaud-Belkacem a annoncé une série de mesures de prévention et de lutte contre les violences faites auxfemmes.


Voici les principales mesures :


920694-najat-vallaud-belkacem-premier-637x0-4.jpg- Alors que seules 10% des victimes de violences conjugales déposeraient plainte, le gouvernement souhaite que les mains courantes soient limitées "aux cas de refus répétés de la victime" et à "l'absence de gravité des faits". Les parquets sont invités à "assurer un contrôle régulier de ces mains courantes".


- Pour accompagner les victimes dans leurs démarches (recherche d'hébergement, prise en charge des enfants ...) dès leur première visite aux forces de l'ordre, le nombre des intervenants sociaux en commissariats et gendarmeries sera doublé pour atteindre 350 en 2017, et des conventions seront passées avec des associations spécialisées.


- Le 3919 deviendra un "numéro de référence" d'accueil et d'orientation des victimes, gratuit et ouvert 7 jours sur 7 à compter du 1er janvier 2014.


- 1650 places d'hébergement d'urgence seront créées d'ici 2017.


- Pour aider à l'établissement de preuves en cas de viol, un "kit de constatation en urgence" sera expérimenté dans plusieurs services d'accueil des urgences, pour effectuer des prélèvements rapidement après les faits.


- Les violences faites aux femmes seront considérées comme "une priorité de santé publique". Un protocole national permettra de renforcer les liens entre services de santé, police et justice, afin que les médecins ayant détecté des violences puissent orienter leurs patientes efficacement.


- La Mission interministérielle pour la protection des femmes contre les violences (Miprof) est chargée d'organiser une formation initiale et continue spécifique pour les professionnels (santé, travailleurs sociaux, magistrats, avocats, enseignants, policiers, gendarmes ...).

 

 

Par professeur Kuing Yamang: Extraits :
Philippe Dessertine : "On fait payer aux générations suivantes les dépenses sociales d'aujourd'hui."
Guillaume Roquette : "L'essentiel de la dépense publique, c'est le secteur public, électoralement, il y a un double problème pour François Hollande, les collectivités locales toutes tenues par la gauche et le corps électoral de la fonction publique."

 


- La situation des femmes victimes de violence sera prise en compte dans le calcul des droits au RSA.


- Le gouvernement va travailler sur les moyens d'accélérer la disjonction des comptes bancaires et la désolidarisation des dettes.


- Certaines mesures sont déjà en discussion au Parlement dans le cadre du projet de loi sur l'égalité entre les femmes et les hommes :


- La règle en cas de violences devra être l'éviction du conjoint violent du domicile du couple, l'ordonnance de protection des victimes sera renforcée


- Le dispositif de téléphone portable d'alerte pour femmes en grand danger sera généralisé au 1er janvier 2014


- Les "stages de responsabilisation" pour prévenir la récidive des conjoints violents seront développés


- Les femmes étrangères victimes de violence ou de traite seront exonérées des taxes sur les titres de séjour.

 

Violences faites aux femmes : lesmesures du plan de prévention

Source, journal ou site Internet : Ouest France

Date : 22novembre 2013

proxy-2.jpget les hommes alors qui sont battus

 

 

Aider les femmes victimes de violence

La ministre du Droit des femmes et porte-parole du Gouvernement a présenté le nouveau clip de sensibilisation sur les violences faites aux femmes (visible à 4' dans la vidéo ci-dessus) a énoncé les deux objectifs qu'elle s'est fixée : 

  • Rappeler que des professionnels sont présents pour aider et accompagner les victimes : policiers, médecins, avocats, magistrats, assistans sociaux. 

  • Former ces professionnels à l'accueil des victimes. Une grande campagne de formation initiale et continue est donc lancée.

Toutes ces professions jouent un rôle essentiel pour comprendre les mécanismes d'emprise dans lesquels est tombée généralement une femme victime de violences, qui font que c'est elles qui se sentent coupables, qu'elles hésitent à sortir de leur calvaire, etc.

Najat Vallaud-Belkacem a insisté sur l'importance pour les victimes de pouvoir parler et «sortir du cercle infernal des violences». 

Elle a également rappelé la mise en place d'un numéro gratuit, anonyme, ouvert 24h/24 pour écouter les victimes : le 39 19.

> Accéder au site du Gouvernement sur les violences faites aux femmes.

 

Aider les prostituées

Outre la responsabilisation du client, dont il est beaucoup question, Najat Vallaud-Belkacem a tenu à souligner que le projet de loi comprend bien d'autres mesures pour aider les femmes à sortir de la prostitution. 

Elle a rappelé que, jusqu'à présent, la loi les pénalisait alors qu'elles sont des victimes. A ce titre, des moyens seront mobilisés pour les accompagner. 

Les considérant comme des victimes, nous [allons] les accompagner pour trouver un logement, des papiers, se stabiliser, changer de vie, se réinsérer.

Pour autant, la responsabilisation du client demeure une mesure importante pour faire reculer la prostitution.

 

Aider les enfants aux mains des réseaux

Enfin, la ministre s'est exprimée sur l'aide que le Gouvernement souhaite apporter aux enfants aux mains de réseaux et forcés à mendier, voler ou être «de petits délinquants». 

Il s'agit d'arrêter de ne voir dans ces enfants que des délinquants et de comprendre qu'ils sont d'abord des victimes. La meilleure façon de les aider, c'est de les éloigner de ces réseaux qui sont souvent le seul lien social qu'ils aient. 

Il s'agira donc de recevoir ces enfants ailleurs, leur apporter «une scolarisation, une aide, un accompagnement pour vivre.»

 

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Najat Vallaud-Belkacem, combattante de l’extrême

 

Najat Vallaud-Belkacem, porte-parole du gouvernement, s’interroge sur la responsabilité des politiciens et des médias dans la prolifération des discours de haine. À raison.


Par Baptiste Créteur. via Contrepoints

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Je ne manifeste pas torse nu, ni à Notre-Dame ni à Rolland-Garros, et je n’ai ni crâne rasé ni t-shirt du Che. Cela étant dit, je n’aime pas qu’on fasse la chasse aux extrémistes.


D’abord parce qu’il n’est pas forcément mauvais d’être extrémiste. On ne peut d’ailleurs qu’être extrémiste, intransigeant, quand on croit en des principes, des valeurs, qu’on refuse le consensus perpétuel et les concessions incessantes. C’est une position difficile à défendre ; avoir des principes, de nos jours, n’est pas recommandé.


Je suis moi-même extrémiste. Ou plutôt, radical. Je défends des principes et valeurs, et ne suis pas prêt à y renoncer ou à agir à leur encontre. Je pense que les individus doivent faire leurs propres choix et en assumer les conséquences ; je pense qu’il est dangereux que l’État décide pour les individus, plus efficace qu’ils décident pour eux-mêmes, et qu’ils sont ainsi plus heureux. Cela n’engage que moi, mais je refuse qu’on m’engage dans autre chose.


C’est pourtant ce que font en permanence, ou tentent de faire, les représentants du peuple français. Personnellement, ils ne me représentent pas ; je n’ai pas voté pour eux, ni pour qui que ce soit d’autre. Je ne veux pas qu’on décide pour moi comment les fruits de mon travail doivent être dépensés, à qui ils doivent bénéficier et quels secteurs stratégiques ou d’avenir doivent être privilégiés en mon nom. Quand j’ai une préférence pour un produit ou un service, quand j’ai une décision à prendre, je fais mes propres choix.


Aucun d’entre eux ne m’a jamais conduit à appeler de mes vœux un État fort, qui me protégerait en même temps qu’il protégerait la veuve et l’orphelin des dangers qui me guettent. Les aliments trop gras, trop sucrés et trop salés, les publicités pour des voitures polluantes dans la nature et les malabars au crâne rasé sont partout, mais ma principale crainte reste qu’on me prive de mes libertés pour me protéger de tout cela.


Il y a quelques jours, un extrémiste a provoqué d’autres extrémistes ; ils se sont battus ; il est mort. C’est évidemment regrettable, mais pas assez pour qu’on censure les extrémistes.


La porte-parole du gouvernement, Najat-Vallaud Belkacem, a pourtant demandé à ce que les discours de haine n’aient plus voix au chapitre. Il serait évidemment plus sain que les discours de haine ne soient jamais proférés, mais l’antifascisme n’a jamais aidé à lutter contre le fascisme. Ce n’est pas en censurant les idées qu’on lutte contre elles ; j’ai tendance à penser qu’on les encourage au contraire.

Les idées nauséabondes ne sont dangereuses qu’en l’absence d’hommes pour en défendre de meilleures. (Ayn Rand)

C’est en défendant de meilleures idées qu’on peut lutter contre les mauvaises, les nauséabondes, les dangereuses. Et ça, Najat Vallaud-Belkacem ne le fait pas.


Les extrémistes des deux camps partagent en réalité le même combat ; ils rêvent d’imposer à tous leur modèle, leur vision de la société, leurs préférences. Il ne faut pas avoir peur de rappeler les origines socialistes du nazisme et du fascisme, pas plus qu’il ne faut craindre de rappeler que, pour les deux camps, il y a de l’autre côté de la barricade le capitalisme et la liberté.


Quand Najat Vallaud-Belkacem tente d’expliquer que la théorie du genre n’existe pas et qu’il n’existe que des études de genre, elle se rend coupable d’une dangereuse pirouette syntaxique. Elle ne lève pas les craintes de ceux qui pensent que l’État tente, via l’Éducation Nationale, d’enseigner aux enfants une morale qui sert de noirs desseins alors que la morale n’est pas du ressort de l’école. Au contraire, elle les renforce ; il serait si simple d’affirmer une conviction, un principe qu’elle n’avoue ici qu’à demi-mot selon lequel filles et garçons sont conditionnés pour être différents. Elle préfère les conditionner différemment.

« Dans plusieurs champs disciplinaires [...] vous avez des chercheurs qui s’intéressent à la façon dont la société organise une relation d’inégalités entre les hommes et les femmes. Que des chercheurs étudient les mécanismes à l’œuvre pour nous aider – nous, pouvoirs publics – à les combattre, c’est très bien et moi, je soutiens les études qui portent sur ces sujets. [...] Ce que nous voulons introduire à l’école, c’est un apprentissage à l’égalité entre les filles et les garçons. »

Najat-Vallaud-Belkacem-JDD_pics_345x225.jpgRésumons la pensée de la sympathique ministre : pour éviter que la société n’opère un conditionnement sur les enfants les amenant à penser que filles et garçons sont différents, conditionnons les à l’école pour les amener à penser qu’ils sont identiques. Je n’évoquerai pas le caractère fallacieux de la théorie du genre – pardon, de l’ensemble des études de genre dans plusieurs champs disciplinaires, ne tomberai pas dans l’évocation de ses dangers et ne lancerai pas d’attaques ad hominem sur son créateur, qui se faisait également l’avocat de la pédophilie et a cherché à déconditionner des enfants comme la porte-parole du gouvernement le propose aujourd’hui – tout lien de causalité avec le suicide des individus concernés n’étant peut-être pas fortuit.


Au lieu de cela, je me contenterai d’affirmer que la lutte contre les idées nauséabondes ne peut se faire qu’en en défendant de meilleures, ce que nous pouvons tous faire sans pour autant importuner les enfants des autres. D’affirmer également que le seul moyen d’être certain que l’État ne vous imposera pas les préférences des autres est de s’assurer qu’il n’imposera à personne les préférences d’autrui. Et ce, dans tous les domaines, de la diététique à la publicité.


J’affirmerai aussi que les extrémistes de droite ne sont pas pires que les extrémistes de gauche ; ils ont des idées nauséabondes et très proches, et seraient bien en peine de différencier leurs idées autrement qu’à la marge, par des nuances de vocabulaire qui, malheureusement, trompent énormément.


Ce n’est pas en coupant la parole aux extrémistes que vous leur ferez perdre toute crédibilité, mais au contraire en la leur donnant. Les plus influençables tomberont peut-être dans le piège mais, un jour ou l’autre, leurs idées apparaîtront aussi creuses qu’elles sont. Il y a toutefois, c’est vrai, un risque ; qu’elles soient acceptées, embrassées, appliquées, et mènent à la catastrophe que vous déplorez d’avance tout en y précipitant la France.


Je ne peux en effet m’empêcher de constater que cela fait plus de trente ans que les idées socialistes ont cours en France ; qu’elles se font de plus en plus extrêmes ; et ont mené aux résultats qu’on sait d’avance, et que beaucoup sauront bientôt. Je veux bien qu’on lutte contre les extrêmes, mais charité bien ordonnée commence par soi-même.


 Et toujours du même auteur:

Baptiste Créteur

Le site de l'auteur

Baptiste Créteur est consultant en stratégie. Objectiviste, il est en quête d’une nouvelle Atlantide.

Baptiste Créteur

Najat Vallaud-Belkacem : « Femmes, je vous aide ! »

La fronde en Hollandie, le peuple des inquiètudes avec Chantal Delsol

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Déroute. Moins de deux Français sur dix soutiennent encore François Hollande dont l’échec, après dix-huit mois de mandat, est déjà total. Mais le pire est ailleurs : face à la fronde généralisée contre lui, le président est privé de tout moyen de réagir…

 

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« Les révolutions, on les subit. » La sentence est lancée par le député UMP des Yvelines, Henri Guaino.

 

Lui qui fut conseiller spécial et plume de Nicolas Sarkozy à l’Élysée connaît bien l’exercice du pouvoir et les périodes de doute qu’il implique. Interrogé par Valeurs actuelles au sujet de la crise de régime qui secoue le pouvoir socialiste, il n’écarte aucune hypothèse sur l’issue politique de l’immense rejet qui frappe l’actuel chef de l’État. Hors de question pour Guaino d’exclure le pire : une révolte généralisée contre Hollande, qui conduirait le président à abandonner le pouvoir.

 

« On ne sait pas comment une telle situation peut se terminer. Les coups d’État, on les prépare. Mais les révolutions, on les subit. »


sarko-et-hollande1.jpgDix-huit mois. C’est le temps qu’il aura fallu à François Hollande pour offrir le visage du président naufragé qu’il est, au fond, depuis le début de son mandat. Le récent sondage YouGov réalisé pour Le Huffington Post et iTélé n’aura fait que mettre un chiffre sur son discrédit : seuls 15 % des Français ont une bonne opinion de lui.


Homme politique préféré de ses compatriotes durant la campagne présidentielle de 2012, Hollande est le président le plus impopulaire depuis 1958, soutenu seulement par 20 % des Français, selon le dernier sondage Ifop-le JDD. Pis : parmi les 79 % de mécontents, ils sont plus nombreux à se dire “très mécontents” (42 %) que “plutôt mécontents” (37 %) ! Le signe de la déroute.

 

 


 Par Professeur Kuing Yamang: Angela Merkel va (très probablement) mettre en place un salaire minimum en Allemagne, mais contrairement au Smic français, ce ne sera pas un outil de clientélisme. Ce salaire minimum sera fixé par les partenaires sociaux par branche et par région, ce ne sera pas un salaire minimum universel allemand. Le salaire minimum étant une machine à créer du chômage, les sans qualification vont se retrouver sans emploi mais Angela Merkel va ainsi faire taire tous ceux qui lui demande de changer le modèle allemand.


 

Gouvernement aux abois, majorité frondeuse que le président ne feint plus de contrôler — le Sénat vient de rejeter le budget 2014 de la Sécurité sociale —, pays au bord du chaos, jacquerie fiscale, président hué, plans sociaux en cascade : rien ne vient embellir l’horizon de la gauche. Discrédité par ses reculades à répétition — trois en dix jours avec le scandale Leonarda, la taxation de l’épargne et l’écotaxe —, ridiculisé par la présence des Verts au gouvernement, qui ne ratent jamais une occasion de dénoncer l’exécutif, qualifié par Claude Bartolone, le président de l’Assemblée, de « plus grand solitaire de la République », c’est en effet seul que Hollande doit affronter ce désamour.

 

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Impuissant devant la grogne unanime qu’il suscite— une récente note de synthèse des préfets a alerté le ministre de l’Intérieur sur la « crispation », l’« exaspération » et la « colère » qui saisissent la société française —, le chef de l’État paye avant tout son échec. Avant d’être fiscal — avec l’augmentation générale des impôts et des taxes —, sociétal — avec la fracture du “mariage pour tous” où il a fait preuve de « l’intransigeance des faibles » dénoncée par Jean-François Copé —, puis moral — avec la déprime et la perte de confiance des Français —, son échec est d’abord économique, avec le décrochage de la France, la baisse de la consommation et la hausse du chômage.


FH-mur-du-con.jpgHollande a réussi à la fois à saper l’état d’esprit des contribuables et à casser l’un des fondements de l’État de droit : le consentement à l’impôt. Cette politique, habillée des principes consensuels de réduction des déficits et de la dette publique, vient du reste d’être sanctionnée pour son inefficacité économique par l’agence de notation Standard & Poor’s, dans le communiqué accompagnant l’annonce de la dégradation de la note française de AA+ à AA : soulignant des « revirements de politique fiscale », l’agence s’est inquiétée du « mécontentement grandissant de l’opinion publique »…


Dans le même temps, les porte-parole officiels du “Château”, Najat Vallaud-Belkacem et Bruno Le Roux, juraient qu’il serait suicidaire de « changer de cap »… Changer de cap ? Encore aurait-il fallu qu’il y en ait un… Lorsqu’il était ministre, Jérôme Cahuzac, dont l’affaire du compte en Suisse aura fait oublier qu’il comptait parmi les rares membres du gouvernement à faire preuve de lucidité, s’amusait du « pilotage politique à dix jours » de François Hollande…


hqdefault.jpgNon seulement, le président de la République aura menti durant sa campagne présidentielle en sous-estimant l’ampleur et la gravité de la crise, mais il fait la sourde oreille aux mécontentements des Français. Pas un jour ne passe sans qu’une contestation éclate, habillée, ces derniers temps, d’un bonnet de couleur. Après les “bonnets rouges” bretons — venus, rappelons-le, d’un territoire ayant voté à 56 % pour Hollande en 2012 —, issus de la contestation contre l’écotaxe, qui demandent la suppression pure et simple de la mesure, sont nés les “bonnets verts”, opposés à la hausse de la TVA sur les transports publics, puis les “bonnets jaunes”, pour une réforme de la Sécurité sociale, avant les “bonnets bleus”, pour la révolte des policiers, jusqu’aux “bonnets roses”, mutation tardive des opposants à la loi Taubira sur le mariage homosexuel, sans oublier les “bonnets noirs”, à Gap, hostiles à la présence de… loups dans les montagnes ! Tous les feux de la contestation sont allumés, tandis que fleurissent, dans la rue ou sur Internet, banderoles et slogans au message de “Hollande démission” !


 

Par

Geoffroy Lejeune

 

Dossier. Hollande : le président naufragé

Source: Valeurs actuelles


> Hollande à petits pas en Israël
> Socialistes : le poison de la défiance

 

 


  Chaque heure six entreprises de proximité disparaissent en France.
Les artisans et commerçants n'en peuvent plus, la corde de la fiscalité se resserre autour de leur cou.
Nous entrons dans l'économie grise : l'exil fiscal intérieur.
Nicolas Doze.

 

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Le peuple perdu par la gauche est dans la rue

Analyser le pourquoi des troubles actuels demanderait un ouvrage entier, tant les causes sont multiples et les acteurs divers. Appauvrissement économique, affaiblissement de l’Etat-nation qui a toujours occupé toute la place, doutes désespérés sur un modèle considéré comme parfait… Ce qui étonne le plus les analystes, c’est la nature de ces agitateurs. Ce sont des soulèvements populaires, mais ils n’appartiennent pas spécialement à la gauche : on s’y perd.

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Depuis quelque temps, comme on sait, la gauche a perdu le peuple. Le Front national recrute davantage que la gauche dans les classes populaires. La gauche a donc mis au point une stratégie gagnante pour répondreà ce problème crucial qui risque de lui coûter le pouvoir. Elle a réussi à ostraciser symboliquement une partie de la droite : à interdire littéralement tout ce qui vient du Front national. La droite en avait fait autant dans les années 1960 et 1970, en repoussant le Parti communiste dans les ténèbres afin de geler une partie de l’électorat de gauche.

 

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Le résultat de cette politique de l’escamotage est qu’elle engendre des aigreurs et des révoltes en progression constante. Une partie non négligeable de l’électorat a l’impression d’être laissé au bord de la route, dédaigné, détesté. Il constate que le pouvoir refuse de regarder en face les problèmes réels qu’il rencontre, et même traite de criminels ceux qui osent aborder ces problèmes. Un sentiment d’injustice croît alors, bientôt doublé d’une envie d’en découdre.

 

 


Par professeur Kuing Yamang:Les bonnets rouges bretons condamnent les récupérations faites autour du bonnet rouge, récupérations qui discréditent leur mouvement à l'origine de cet engouement pour le bonnet rouge. 

 

 

LE PASSAGE DU POPULAIRE AU POPULISME

Le peuple se rend bien compte qu’ayant cessé d’être la classe glorieuse par laquelle se font les révolutions, il est devenu une classe vulgaire, sauvage et finalement obscène. Il se rend bien compte que le passage du populaire au populisme indique la dégringolade en termes de respect et de considération. Désormais, tout lui est compté à charge.


L’atmosphère de jacquerie que nous ressentons aujourd’hui tient sans doute à l’immense déception d’un peuple de gauche auquel encore une fois on a promis de rasergratis, et qui se voit livré à une crise sans fin et toujours plus profonde, tandis que les gens du pouvoir répètent leurs incantations rituelles sans paraître se douter de la réalité des provinces – situation somme toute révolutionnaire.


BZvzMkvCcAEAjBu.jpgMais l’atmosphère de jacquerie tient aussi beaucoup à l’exaspération du peuple de droite, désormais nombreux et persuadé de n’être jamais écouté, pire encore, d’être considéré comme criminel (lepéniste) avant même d’avoir parlé. Quand on fait taire un peuple par l’invective permanente, il arrive un moment où il prendra d’autres moyens pour se faireentendre, comme mettre le feu à des bornages ou répandre des excréments devant les préfectures. Naturellement, c’est une réaction fruste et peu sympathique. Mais il est difficile pour l’élite qui pense de se mettreà la place de gens accablés, dont les pouvoirs se moquent en se souciant seulement de les invectiver parce qu’ils représentent la France moisie.


UN GOUVERNANT INEFFICACE EN PÉRIODE FASTE

Qu’il soit de gauche ou de droite, l’électeur de base a le sentiment (certainement discutable, mais réel) qu’il a en face de lui un président mollasson, bourré de diplômes et incapable de prendre une vraie décision, dénué de toute conviction, et fort seulement de ses grands airs et de son ton inspiré, qui cachent le vide. D’où la révolte. On peut s’offrir un gouvernant inefficace en période faste, mais, en temps de crise, c’est trop dangereux. Non merci. D’où les « bonnets rouges ».


Les historiens savent bien que les grandes révoltes, et a fortiori les révolutions, ne viennent que lorsqu’un groupe suffisamment nombreux n’a plus grand-chose à perdre. Et jusque-là on pouvait penser que le peuple de France, composé essentiellement de petits-bourgeois, avait trop à perdre pour se lancer dans des aventures. Mais cela est de moins en moins vrai, au sens où beaucoup de gens ont de moins en moins à perdre. Il faut ajouter la conviction croissante que ces opinions populaires, traitées de criminelles parce que réactionnaires, sont en réalité majoritaires dans le pays.


tee_shirt-pas_besoin-b.jpgLes grandes manifestations de 2012 ont largement propagé ce sentiment. Les chiffres annoncés par la policeétaient si ridiculement bas face à la marée humaine déroulée devant les yeux que, chaque fois, le mouvement de contestation se voyait confisqué. S’en est suivi un désespoir tenace, un jusqu’au-boutisme, une volonté d’en découdreà la mesure de ce qui était considéré comme une immense trahison antidémocratique. Il suffit de voir ce que François Hollande a dit à propos des référendums populaires pour comprendreà quel point le pouvoir a peur du peuple, car non seulement le peuple n’est pas de gauche, mais il est bien plus à droite que ne le croient les cadres raisonnables et cravatés de l’UMP.


Une digue est en train de sauter. Il serait plus intelligent de mettre de côté l’idéologie et de cesser d’injurier : à l’injure ne peut répondre que la violence.

 

Par Chantal Delsol (Philosophe, historienne des idées politiques)

 

Source: Le Monde

 

« La droite est mal à l’aise avec cette fronde »



   La révolte des bonnets rouges bretons est une révolte contre le colbertisme et le mercantilisme.
"Laissez-nous faire" est la réponse du marchand Legendre à Colbert qui lui demandait "que peut-on faire pour vous aider ?".
C'est une injonction à l'État de ne pas intervenir dans l'économie.
Laissez-nous faire, laissez-nous entreprendre, laissez-nous travailler, consommer, choisir l'âge de notre retraite et notre temps de travail, passer nos contrats en toute liberté.
Alain Madelin.

 

Bretagne : de 4.000 à 8.000 salariés dans la rue à l'appel des syndicats

Pseudo-égalitarisme par François Guillaumat, actualité oblige le rappel !

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L'identité des Droits et sa falsification "égalitariste"

 

Accuser ceux qui pensent encore qu'ils sont chez eux de "prôner" une "discrimination" entre les races n'est qu'un truc dont les soixante-huitards au pouvoir se servent… pour y demeurer, et détruire ainsi plus avant les Droits de leurs sujets. C'est le libre choix d'autrui qu'ils désignent ainsi, en cherchant à imposer le leur.

 

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Discrimination est un bruit que le socialiste fait avec la bouche pour paralyser sa victime avant de l'attaquer. Mais ils ne sont pas des serpents, ni nous des lapins : rien n'en fait nos prédateurs naturels, rien ne fait de nous leurs proies légitimes. Bien au contraire, nous sommes tous des êtres rationnels, et tant que tels nous savons que tous les hommes ont des droits identiques, fondés sur notre nature humaine commune. Et pour notre part, nous comprenons ce que cela implique : cela disqualifie entièrement leur prétention à vivre en caste privilégiée, vivant par la force sur notre dos, et nous forçant à entretenir ses parasites. Et comme ils sont les seuls à perpétuer l'injustice, les cris de discrimination dont ils cherchent à nous intimider ne sont que de révoltantes provocations.

 

 

Par professeur Kuing Yamang: Au nom de la parité et par souci d'égalité homme-femme (ou femme-homme si vous préférez), Viggo Hansen, un député suédois membre du Parti de gauche de Sörmland, propose très sérieusement de contraindre les hommes à uriner assis.
C'est beau, l'égalité.

Michel Cymes & Benoit Thevenet

http://www.metrofrance.com/info/la-su...

 


Le justeétant une catégorie du vrai, il n'y a qu'une seule méthode propre aux êtres humains pour distinguer le juste de l'injuste, c'est celle qui permet de distinguer le vrai du faux : ce que Ayn Rand appelait l'identification non-contradictoire de la réalité. Quiconque prétend se soustraire aux exigences de la logique dit forcément le faux (et sert l'injustice). Cette contrainte-là conduit à deux conclusions :


— Comme il n'existe aucun phénomène social qui ne soit issu de la décision personnelle, la justice doit nécessairement juger des actes : toujours dire qui a le droit de faire quoi, avec quoi et quand, et surtout au nom de quels principes. Ce que Hans-Hermann Hoppe résume en disant :

"toute philosophie politique qui n'est pas construite comme une théorie des droits de propriété passe complètement à côté de son objet et doit par conséquent être rejetée d'emblée comme un verbiage dépourvu de sens pour une théorie de l'action." [1]

— Deuxième conclusion : il n'y a qu'un principe objectivement identifiable, universellement applicable et exclusif de tout autre, c'est celui de la non-agression : que nul ne s'en prenne à la personne ni aux biens d'autrui.


egalitarisme.jpgComme toute vérité universelle, celle-ci a bien des aspects. Outre la Révélation, toujours conforme à la raison : "tu ne voleras pas, tu ne désireras pas injustement le bien d'autrui, etc.", on peut souligner que cette règle définit un droit pour des êtres rationnels : seuls des êtres capables de penser ont besoin d'un droit, étant responsables de reconnaître le juste et l'injuste, car ils peuvent choisir entre le bien et le mal. L'homme est le seul être qui soit né sans une norme automatique et c'est parce que Dieu a voulu qu'il soit libre : la liberté politique procède de la liberté métaphysique [2]. La non-agression est donc une règle de justice universelle, inséparable de notre nature humaine commune.


Elle implique, entre beaucoup d'autres choses, que nul n'a le droit de disposer de personne ni de ses biens sans son consentement.


— Que quiconque prétend que certains auraient le droit de faire ce qui est interdit aux autres, voire ce que lui-même interdit aux autres est réfuté par le fait même qu'il est un être humain, que rien ne distingue des autres en la matière – c'est-à-dire du point de vue moral – sinon qu'il a fait le choix de l' imposture et de l' injustice.


31-ZBYewTZL._AA278_PIkin4-BottomRight--37-22_AA300_SH20_OU0.jpg— Qu'aucune différence ni sociale, ni raciale, ni pseudo-scientifique – trois grands prétextes du socialisme – ne justifie que la société soit légalement coupée en deux castes, une caste d'agresseurs et une de victimes, une de voleurs et une de volés, une d'esclaves et une de propriétaires d'esclaves, une d'exploiteurs et une d'exploités.


— Qu'il n'y a pas de chapeau magique avec marqué dessus homme de l'Etat, qui puisse laver de leur culpabilité criminelle les individus qui volent, envahissent et tuent en violation de ces règles universelles, que respectent les gens normaux.


— Que les hommes de l'Etat socialiste, qui se prennent pour des surhommes parce qu'ils s'exemptent eux-mêmes de ces règles communes et forcent les autres à payer leurs erreurs et leurs fautes, ne sont que des gangsters, c'est-à-dire des sous-hommes au regard de la morale universelle.

 

 


Les Français sont dans une telle situation de contraintes fiscales et d'égalitarisme imposé qui ne mène à rien que c'est compréhensible que des citoyens désire quitter la Sécu.
En France, les salaires chargés sont trop élevés mais les salaires nets sont trop faibles. L'écart entre les deux est le poids de l'État obèse.

Casting : Christian Poyau, Guillaume Dard, Jean-Paul Betbèze et Nicolas Doze.

Je quitte la sécu : http://jequittelasecu.blogspot.fr

Quitter la sécu :http://quitter_la_secu.blogspot.fr 

 

 


najat-est-krognon.jpgLes socialistes étant ainsi définis – comme des bandits tellement malhonnêtes qu'ils refusent même de reconnaître qu'ils en sont –, ils ont besoin d'un système de sophismes qui oblitère une condamnation aussi radicale et irréfutable que celle-ci. Il faut disqualifier la seule règle rationnellement défendable de manière à ce qu'on ne puisse plus que "divaguer entre les normes indéfinissables et les exigences absurdes" : ce qui, du point de vue du nuisible socialiste, n'est pas un inconvénient mais l'avantage décisif ardemment recherché, puisqu'alors, il peut les invoquer pour faire n'importe quoi, et qu'on ne peut en déduire aucun critère prouvant qu'il y a échoué. Nous allons voir avec quel succès.


— Il leur faut avant tout écarter la logique : toute l'idéologie démocrate-sociale contemporaine fait semblant d'"oublier" que l'expérience est dépendante de la logique et ne peut donc jamais la contredire validement. Elle prétend à la place fonder la norme sociale sur de prétendues "expériences" du même nom : c'est l'imposture scientiste des technocrates, pseudo-mesures à la clé, que les ignorants appellent parfois "économisme". Quant à ceux qui s'obstinent à dire que deux et deux font quatre, ils sont stigmatisés comme des dogmatiques et des extrémistes, en un mot des ultras. Et comme tels, dûment rejetés dans les ténèbres extérieures où gémissent les incroyants de l'idolâtrie démocrate-sociale de l'Etat : non pas malgré leur logique irréfutable mais à cause de celle-ci.


— Il faut ensuite falsifier la règle universellement reconnue et pratiquée par tous les gens normaux [3] : estropiée par le socialisme, la condition fondamentale d'une règle de justice – l' identité des droits, conséquence de la nature rationnelle commune à tous les hommes –, devient la prétendue égalité, qui trône – à tout seigneur tout honneur – comme le fétiche central du Panthéon pseudo-démocrate et socialiste.


On va voir que cette falsification est bel et bien un vampirisme normatif, une zombification de la règle, qui la détruit dans sa nature fondamentale, tout en gardant son apparence, afin de revenir tourmenter les vivants :


détruite dans sa nature fondamentale : le socialisme prévoit expressément ce que Frédéric Bastiat dénonçait comme le critère même de l'injustice : que la loi permette à certains de faire ce qu'elle punit comme un crime de la part des autres. Aujourd'hui, ilnie la nature humaine (eh oui : ces démocrates-sociaux avec leur truc du prétendu "racisme", eh bien ils la nient depuis un demi-siècle, cette nature humaine qui nous est commune : par exemple Hannah Arendt avec beaucoup, beaucoup d'autres). A ce compte-là, la prétendue "égalité" ne peut plus rien vouloir dire…


tout en gardant son apparence. On pourrait après tout penser que la différence n'est que verbale entre l'identité et une "égalité" des droits. Mais c'est que le socialisme disqualifie la logique ; tue les disciplines spécifiques de la philosophie morale, et notamment l'obligation de concevoir la justice comme un critère cohérent de la possession légitime, tandis que l'imposture scientiste nie la création d'information par l'esprit de l'homme et se fait forte de fonder de prétendus "droits" sur l'idée qu'elle se fait des "besoins" des gens. La conception pseudo-démocrate et socialiste des Droits dégénère donc en lettre au Père Noël, et l'"égalité des droits" en prétendue "universalité" des prétendus "droits socialistes de l'homme"… "Prétendu" répété et souligné, parce que l'examen rationnel y voit bien, comme dans tout socialisme, l'institution d'une caste de maîtres régnant sur une caste d'esclaves. Et c'est là que la règle de justice, zombifiée par le socialisme,


…revient tourmenter les vivants. Les premiers socialistes, comme Auguste Comte, niaient ouvertement les droits de l'homme [4]. Depuis, les socialistes mentent mieux mais la falsification qu'ils en font, la ritournelle éculée des prétendus "droits à", n'est qu'une arrogante litanie de déclarations esclavagistes.

Prenons le prétendu "droit au logement" de l'agitation communiste éponyme : il s'agit de détruire la propriété du sol, prototype de l'appropriation naturelle légitime. En découle l'esclavagisme : il s'agit de remplacer le droit naturel de se loger par les moyens qu'on n'a pas volés, par une violence qui force certains, sous la menace des armes, à payer le logement d'autres personnes. Donc, esclavagisme… Et arbitraire absolu, puisque ce prétendu "droit au logement", on ne pourra jamais dire qu'il est respecté -- la plupart des voleurs du DAL ne sont que soi-disant "mal logés" -- et que les hommes de l'Etat pourront toujours imputer ce fait au manque d'argent volé, bien sûr pour en voler davantage.


Egalitee_middle1.jpgDe même, bien sûr, pour tous les autres prétendus "droits à"… "droits à" faire des autres ses esclaves, disait Ayn Rand.


Les "droits socialistes de l'homme", c'est donc bel et bien l'invasion des morts-vivants.


Il s'agit aussi d'un processus orwellien, où le socialisme :


falsifie la vérité : remplaçant l'identité des droits par leur prétendue "égalité", indéfinissable en raison.


-- pour prendre sa place : il subsiste encore un vague rapport entre cette prétendue "égalité" et l'universalité de la norme dont découle l'identité des droits.

— et surtout, par tous les moyens, empêcher de la penser : car l'infinité des interprétations "également" défendables de cette prétendue "égalité" [5] noie la seule — celle des Droits -- qui ait encore un lien avec une réalité quelconque. Et c'est un fait exprès, expliquant non seulement la place centrale mais encore le caractère tabou de ce fétiche sacré dans l'idolâtrie pseudo-démocrate et socialiste du pouvoir d'état. Le socialisme égare l'enquête rationnelle vers de multiples faux débats dont, en falsifiant les prémisses, il a fermé la porte de sortie :


Entre autres [6], puisque c'est le truc du prétendu "racisme" dont on a parlé :


Que l'on tire des conclusions politiques du débat sur l'inné et l'acquis fait rigoler ceux qui ont compris le Droit.

L'injustice socialiste est évidemment communeà ceux pour qui des différences innées justifieraient la domination légale des uns par les autres et à ceux pour qui, en l'absence d'inégalités naturelles, il faudrait que tout le monde soit réduit au même brouet communiste… par une caste supérieure omnipotente.


— De même, c'est une erreur de catégorie qui fonde cette indignation spontanée organisée contre Jean-Marie Le Pen pour avoir, je cite, "constaté l'inégalité des races". Car si les races existent, la notion même de race ne peut désigner que des différences au sein de cette commune nature humaine. Ce n'est donc pas nier la nature commune des hommes que constater leurs différences : comme le Droit qui nous est commun, ces différences font elles-mêmes partie de la nature de l'homme (que, comme on l'a vu, les pseudo-démocrates socialistesnient par ailleurs) [7]. C'est à ce béaba de la sémantique que Jean-Marie Le Pen, correctement formé par les Pères jésuites, nous a rappelés. Avec deux conséquences :


— tout d'abord – et ce sont là des rappels – ces différences n'ont absolument aucune portée sur l'identité de nos Droits.Personne n'a le Droit d'agresser personne, point final. Que l'un, ou l'autre, soit bleu, orange ou vert [8] (ce rappel, bien sûr, s'adresse d'abord, ici et maintenant, aux Jeûûûûnes des banlieues et autres nazis anti-indigènes privilégiés par le pouvoir socialiste). De même – je répète, de même, car il s'agit du même principe' –', quiconque se fonde sur leurs caractéristiques personnelles pour refuser à certains l'accès de sa propriété légitime ne commet aucune espèce d'injustice [9].


— Ensuite, cela n'a pas de sens de parler d'"égalité" sous prétexte d'une nature commune : diriez-vous que tous les livres sont "égaux" parce que tous sont "également" des livres ? Non, c'est de l'humour britannique, du genre :


"— connaissez-vous la différence entre une cigogne ?
"— non.
"— eh bien il n'y en a aucune, parce que les deux pattes sont égales, surtout la droite" [10]

L'"égalité" est une relation mathématique entre deux grandeurs ; et pour seulement la concevoir entre les hommes, il faudrait prouver que l'on peut les réduire, dans leur infinie complexité, à un nombre unique, qui puisse être rendu égal chez tous [11].


egalite-de-genre.jpgNon : la seule égalité concevable entre les hommes est celle qui décrit l'Amour de Dieu. Amour qui nous confère ce fameux libre arbitre, afin que chacun d'entre nous soit capax Dei. Mais ce qu'adorent les socialistes c'est leur propre pouvoir, qu'ils croient omniscient et infiniment bon, et qu'ils espèrent bien rendre omnipotent (c'est ce qu'implique la notion de "justice sociale"). Ils ne sont que des idolâtres de l'Etat -- d'où la pertinence de l'expression "les hommes de l'Etat". Comme disait Chesterton :

"ôtez le surnaturel, il ne reste plus que ce qui n'est pas naturel".

Et anti-naturelle, la falsification "égalitariste" l'est certes au possible : d'abord bien sûr parce que cette dénaturation de la justice universelle la tue de toute façon : tout socialisme institue l'esclavagisme des uns sur les autres, et il est le seul à discriminer de la sorte : sa prétendue "égalité" n'est pas seulement impossible, elle est tout simplement inconcevable [12].


Autre aspect nécessaire de cette révolte contre la nature et son Créateur : elle impose la perversion morale puisqu'avec elle, les traits personnels qui donneront accès à la caste des maîtres, pour y vivre par la force sur le dos des autres, ont toutes les chances – à la différence par exemple du socialisme raciste, où le critère de l'injustice est simplement le hasard – d'être les plus pervers qui soient : l'improductivité, le parasitisme, la bêtise, l'ignorance, la violence, le mensonge, la manipulation.


Bref, dans le socialisme pseudo-"égalitaire", et pour paraphraser Pierre Dac :

"il ne suffit pas de s'imposer à autrui, encore faut-il le faire parce qu'on n'est bon à rien".

Notes

[1] "Rejoinder to Loren Lomasky, 'The Argument From Mere Argument'", Liberty, septembre 1989 ; première publication ibid., novembre 1989.

[2] Un autre aspect de cette rationalité est la capacité (secondaire) de l'homme à créer de l'information : ce que saint Thomas d'Aquin appelait la dignité d'être cause, qui est la source de toute production. Comme toute chose produite se retrouve d'abord en possession du producteur, le principe de non-agression établit le Droit du producteur (contre les prétentions de tout prédateur violent).

[3] voire par les socialistes eux-mêmes vis-à-vis de leurs voisins, quand ils ne prétendent pas agir en tant qu'hommes de l'Etat. Leur pratique politique est essentiellement schizophrène, ils mènent une double vie, c'est le chapeau magique avec marqué "homme de l'Etat" qui les rend fous.

[4] Comme les syndicalistes du XIXème siècle, qui avouaient candidement que leur but était d'empêcher l'embauche des autres travailleurs.

[5] Cf. Anthony de Jasay : L'Etat, Paris, Les Belles Lettres, 1993, ch. 3 : "Les Valeurs démocratiques" et notamment L'Amour de la symétrie.

[6] par exemple, le pseudo-débat sur la justice des situations (sur la prétendue "justice sociale") alors qu'il faut nécessairement juger celle des actes, n'existe que parce que l'imposture pseudo-expérimentaliste du socialisme a écarté le raisonnement logique et nié le libre arbitre.

[7] S'il est vrai qu'un mot se définit à partir des traits communs aux objets qu'il désigne, ce mot n'en désigne pas moins toutes les caractéristiques de ces objets, y compris leurs différences : cf. Ayn Rand, Introduction to Objectivist Epistemology. New York, New American Library, 1980.

[8] et même martien ou vénusien s'il existait des Martiens et les Vénusiens qui soient des êtres rationnels.

[9] L'exclusion est inhérente à la nature du droit et la question n'est jamais de savoir si on exclut. Elle est toujours de savoir qui a le droit de le faire et au nom de quels principes.

[10] Pour celle-là, merci à Florin Aftalion.

[11] C'est sûrement ce que certains socialistes ont dans la tête : comme critère unique à quoi réduire les hommes, l'argent est un bon candidat et nul n'est autant obsédé par l'argent des autres qu'un socialiste.

[12] Le principe de propriété "théoriquement" universalisable et concurrent de la propriété naturelle est le communisme universel. Mais ce prétendu "principe" n'est qu'un tissu de contradictions : il implique qu'on doive demander la permission à tout le monde pour… demander la permission de faire quoi que ce soit. Or, si cette permission, on l'a au départ, c'est qu'on reconnaît d'emblée le principe inverse, celui de la propriété de soi. Le prétendu "communisme universel" est donc absurde, il ne sert qu'à détruire le seul principe qui ne le soit pas.

L'ersatz de la "démocratie" peut expliquer pourquoi les démocrates-sociaux tiennent tellement au suffrage universel. En fait, je n'ai pas autant de pouvoir que le communiste Chirac et même une démocratie directe n'est qu'une dictature de l'électeur médian. Rousseau se faisait une fausse idée de la "représentation" et Condorcet n'était pas allé assez loin : il n'existe aucune procédure de décision que l'on puisse dire "collective".

 

Par François Guillaumat

Source: Pseudo-égalitarisme, par François Guillaumat Liberpédia

 

Lire aussi :


L’égalitarisme sexuel ultime est en marche de HSEIZE 

La quête égalitariste ou la victoire de l’État-obèse de Le Cercle Raymond Poincaré

 

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Égalitarisme

De Wikiberal:

L'égalitarisme est une doctrine politique prônant l'égalité absolue des citoyens en matière politique, économique et sociale.

Point de vue libéral

Tandis que pour ses partisans, l'égalitarisme se justifie par des raisons morales, pour le libéralisme, l'égalitarisme est philosophiquement le refus de l'autre dans une volonté coercitive de nivellement par le plus petit facteur commun, et une atteinte à la liberté de l'individu. L'égalitarisme s'oppose ainsi aux besoins des hommes, aux besoins d'une société moderne, et ne peut aboutir qu'au totalitarisme. Il a besoin d’imposer une échelle de valeur à tout le monde. Cette conception d'une justice distributive ramène tout à des mesures quantitatives arbitraires. C'est le supplice antique du "lit de Procuste", du nom de ce brigand qui réalisait l'égalité en raccourcissant les grands et allongeant les petits.

L'égalitarisme est une utopie arbitraire, injuste et de plus absolument impossible à réaliser en pratique. A supposer que l'on puisse donner le même revenu à tout le monde, ou une "richesse initiale" identique pour tous, l'utilisation même de ce revenu égal ou de cette richesse égale créerait des inégalités : comme l'explique Nozick, les fans d'une vedette de la chanson ou du sport paient très cher pour la voir, ce qui viole la "juste" distribution des revenus et crée un "très riche" ipso facto avec le consentement de tous. La seule solution serait de tout rendre gratuit et de supprimer la monnaie, ce qui conduirait rapidement à la disparition de la civilisation. Conscients malgré tout de l'absurdité de l'égalitarisme, ses partisans dans l'arène politique n'envisagent que des prélèvements fiscaux pour "réduire les inégalités" ; ils abandonnent l'absurdité de l'utopie pour l'arbitraire de la spoliationétatique.

D'un point de vue épistémologique, cette doctrine repose sur la croyance fallacieuse en la possibilité de créer un homme nouveau par voie autoritaire. Pour tenter d'être appliqué, l'égalitarisme a de surcroît besoin que soit supprimée la seule égalité véritable : l'isonomie (i.e. l'égalité devant la loi). Dans cette perspective, les égalitaristes confondent délibérément les contraintes naturelles avec la coercition. Par exemple, la différence homme-femme est dénoncée par eux comme une manifestation de l'oppression masculine. Notons, d'ailleurs, le paradoxe qui devrait sauter aux yeux : on se réfère à la masculinité comme un fait établi tout en la définissant comme une fiction !

En fustigeant un fait de nature comme s'il s'agissait d'un acte de domination, les partisans de l'égalitarisme prouvent qu'ils ne conçoivent la réalité qu'en termes politiques. Leur double mot d'ordre est la vérité n'existe pas et tout est politique. De la sorte, par nihilisme, ils manifestent un déni pur et simple de la logique et de la réalité.

Refusant la structure logique et naturelle du monde, les égalitaristes veulent opérer une tabula rasa. Leur projet ne peut par conséquent prendre forme, conformément à leur constructivisme, qu'au moyen de lois autant absurdes que tyranniques. En vue de supprimer les particularités propres à chaque individu, l'égalitarisme en vient nécessairement à promouvoir l'installation au pouvoir d'une élite artificielle, s'appuyant sur l'envie et le ressentiment. Comme dans toute tentative politique de détruire l'ordre du monde - caractéristique du totalitarisme -, le sens des mots est inversé : la liberté devient l'esclavage, et la coercition un acte de délivrance.

Une application concrète de l'égalitarisme s'observe en France à l'Éducation nationale dans le refus des classes de niveaux, avec une volonté délibérée de ne pas reconnaître la diversité des élèves. Élèves très rapides et très lents sont censés être dans les mêmes classes au nom de l'égalité, ce qui a pour conséquence de freiner les élèves les meilleurs, ou de perdre définitivement les élèves les moins bons. Tout comme étaient ignorés jusqu'à récemment les besoins spécifiques des élèves dit surdoués ainsi que ceux dyslexiques.

Égalitarisme libéral

On désigne sous ce terme la théorie de la justice de John Rawls (Théorie de la justice, publié en 1971), qui relève cependant davantage de la social-démocratie que du libéralisme (bien que le principe de liberté y reste central).

 

Le statut moral des relations avec l'Etat par Murray Newton Rothbard

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"Enorme machine de violence et d’agression institutionnalisée, “organisation des moyens politiques” pour obtenir des biens, l’Etat est donc une association de malfaiteurs dont le statut moral se distingue radicalement de celui des propriétaires légitimes dont nous avons parlé dans cet ouvrage.

 

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 Il s’ensuit que le statut moral des relations contractuelles avec les hommes de l’Etat ou des promesses qui leur sont faites est lui aussi radicalement différent.

59151807.jpgCela signifie, par exemple, que personne n’a le devoir moral d’obéir aux hommes de l’Etat (sauf dans la mesure où ceux-ci ne font que protéger contre l’agression les justes Droits de propriété). En effet, en tant qu’organisation criminelle dont toutes les ressources et les actifs proviennent du crime d’imposition fiscale, l’Etat ne peut pas détenir de juste propriété. Ce qui signifie qu’il ne saurait être injuste ni immoral de ne pas payer les impôts de l’Etat, de s’approprier ce qu’il possède (puisque cela se trouve entre des mains criminelles), de refuser d’obéir à ses ordres ni de rompre un contrat avec lui (puisque la rupture d’un contrat avec une organisation criminelle ne peut être contraire à la justice). Moralement, selon la bonne philosophie politique, “voler” l’Etat revient à reprendre quelque chose à des criminels, à “recréer un Droit sur” la chose au sens où, au lieu d’approprier une terre vierge, on arrache un bien au domaine criminel de la société — ce qui est sans conteste une bonne action.


BZ7ajD6IAAA0KiQ.jpgCette dernière considération ne s’applique pas au cas où les hommes de l’Etat ont volé le bien d’une personne clairement identifiable. Supposons par exemple que “l’Etat” confisque des bijoux appartenant à Lebrun. Si Levert les vole ensuite à “l’Etat”, il ne commet aucun délit au vu de la théorie libertarienne. Cependant, les bijoux n’en deviennent pas pour autant sa propriété, et Lebrun serait justifié de les lui reprendre par la force. Dans la plupart des cas cependant, le butin des hommes de l’Etat, accaparé par l’impôt, va dans une grande cagnotte où il est impossible de retrouver à qui appartient quoi. Qui donc, par exemple, est le propriétaire légitime d’un barrage d’EDF ou de tel bureau de poste ? Dans les cas de ce genre, le vol ou plutôt la juste réoccupation des propriétés de l’Etat par Levert n’impliquerait aucun délit, serait tout à fait légitime et conférerait à celui-ci un titre de propriété comparable à celui qui provient du processus usuel de la première utilisation.

 

 


   Le modèle social français est en faillite.

Marc Fiorentino :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Marc_Fio...

 

A fortiori, mentir aux hommes de l’Etat n’a rien que de moralement légitime. De la même manière que personne n’est moralement obligé de dire la vérité à un voleur qui demande s’il y a des objets de valeur dans sa maison, personne n’est moralement obligé de donner des réponses vraies aux questions similaires que posent les hommes de l’Etat — par exemple dans une déclaration de revenus.

107.0.2935026572.gifTout cela ne signifie évidemment pas qu’il faille conseiller ou exiger la désobéissance civile, le refus de payer les impôts, le vol ou le mensonge à l’encontre des hommes de l’Etat, car cela pourrait être imprudent étant donné la force majeure que représente leur bande. Ce que nous disons, c’est que ces actions sont justes et moralement licites. Ainsi, les relations avec les hommes de l’Etat ne relèvent que de considérations pragmatiques de prudence : chaque individu concerné doit traiter les hommes de l’Etat comme des ennemis, qui tiennent pour le moment le haut du pavé.

BZ3HiVnCYAETO6d.jpgMême quand ils admettent l’immoralité et le caractère criminel des actions et interventions des hommes de l’Etat, plusieurs libertariens deviennent tout confus devant les questions particulières de relations avec eux. Ainsi en est-il du problème de la dette “de l’Etat” ou, plus précisément, du reniement de “ses” dettes. Plusieurs libertariens affirment que le gouvernement est moralement obligé de payer ses dettes et, donc, qu’il doit éviter d’être en cessation de paiement ou de renier ses dettes. Le problème est que ces libertariens raisonnent par analogie en partant de la doctrine tout à fait correcte que les personnes ou institutions privées doivent respecter leurs contrats et payer leurs dettes. Mais l’Etat n’a pas d’argent qui lui appartienne, et le remboursement de ses dettes signifie que les contribuables seront forcés de verser davantage d’argent aux porteurs d’obligations publiques. Pareille coercition ne saurait être licite d’un point de vue libertarien. En effet, non seulement des impôts plus élevés signifient davantage de coercition et d’atteintes à la propriété privée, mais l’innocence apparente du porteur de titres d’Etat disparaît quand on se rend compte que l’achat d’une obligation d’Etat n’est rien d’autre qu’un investissement dans le pillage et l’expropriation futurs des contribuables. En tant qu’ investisseur cupide dans le fruit de brigandages à venir, le porteur d’obligations d’Etat apparaît donc du point de vue moral sous un jour très différent de ce que l’on suppose généralement. 

 


   Voici comment l'État obèse dépense vos impôts :
Pour 100 euros d'impôts :
42 euros !! vont aux salaires et pensions des fonctionnaires (salaires = 27 euros pensions = 15 euros)
6 euros pour leurs frais de fonctionnement
22 euros pour les aides sociales
4 euros pour les investissements (routes, infrastructures...)
16 euros pour les intérêts de la dette contractée par l'État obèse qui dépense toujours plus que ce qu'il encaisse.
Et comme l'État obèse dépense plus que ce qu'il encaisse, en 2014 il y aura encore un déficit qui portera les dépenses publiques à 126% des recettes.

 


201326_deficit_budget.pngUne autre question sur laquelle il importe de jeter une lumière nouvelle est celle des ruptures de contrat avec l’Etat. Nous avons développé plus haut notre thèse selon laquelle le caractère obligatoire des contrats provient des transferts de titres et non pas des promesses, et qu’il serait par conséquent légitime, dans une société libre, de quitter l’armée sans égard à la durée du contrat d’engagement que l’on a signé. Mais quelle que soit la théorie du contrat sous-jacente, cet argument n’a de sens que dans la contexte d’armées privées sur le marché libre. Comme les armées de l’Etat sont des agresseurs criminels — aussi bien par leurs activités que par leur mode de financement —, il est moralement licite de déserter les armées étatiques n’importe quand et quels que soient les termes de son engagement. Tel est le Droit moral de l’individu, bien que, ici encore, les exigences de la prudence soient d’un autre ordre.

 


   Peu de travail, sécurité de l'emploi (à vie), une place au chaud, un meilleur salaire et une meilleure retraite que dans le privé, voici quelques uns des avantages de ces fonctionnaires qui nous coûtent si cher.
Détails :

 


1044770_444795638951791_1029549773_n.jpgExaminons sous ce jour la question des pots-de-vins aux fonctionnaires et représentants de l’Etat. Nous avons vu ci-dessus comment, dans une société libre, le soudoyeur agit de manière parfaitement légitime et que c’est le soudoyé qui commet une fraude envers quelqu’un (son employeur, par exemple) et mérite d’être poursuivi. Maintenant, que dire de la corruption des agents officiels de l’Etat ? Il importe ici de distinguer entre la corruption “offensive” et la corruption “défensive”, la première devant être assimilée à une agression et condamnée, la seconde étant bien au contraire correcte et légitime. Un “pot-de-vin offensif” prend la forme suivante : tel chef de la mafia corrompt les dirigeants de la police pour qu’ils chassent de leur territoire les casinos concurrents. Le mafioso s’allie aux hommes de l’Etat pour exercer la violence contre les propriétaires de casinos concurrents. Il est à la fois instigateur et complice de l’agression étatique contre ses concurrents. D’autre part, un “pot de vin défensif” jouit d’un statut moral radicalement différent. C’est le cas, par exemple, du citoyen Rossignol qui, réagissant à la prohibition légale des casinos à un certain endroit, corrompt la police pour qu’on laisse son casino fonctionner en paix — réaction parfaitement légitime face à une situation inadmissible.



   La France est le pays de l'OCDE qui se désinstrualise le plus violemment car l'État écrase les entreprises avec une fiscalité extrêmenent agressive et une complexité administrative qui plombent leur compétitivité.
Quand vous prenez trois Français remarquables et que vous les mettez hors de France, ils produisent quatre, vous les mettez en France, ils produisent deux.
Le rôle de l'État est de mettre en place une économie permettant aux entreprises de créer de la richesse mais ce n'est pas d'essayer de la créer à leur place.

Casting : Christian Saint-Étienne, Élie Cohen et Guillaume Roquette.


En fait, la corruption défensive joue un rôle social important dans le monde. Dans plusieurs pays, on ne pourrait mener des affaires sans le lubrifiant de la corruption, qui permet de contourner des exactions et contrôles paralysants et destructeurs. Un “Etat corrompu” n’est donc pas nécessairement un mal. Comparé à un “Etat d’incorruptibles” qui feraient respecter la loi dans toute sa rigueur, ce que l’on appelle la “corruption” permet au moins à une partie des actions et transactions volontaires dans la société de se faire. Dans un cas comme dans l’autre, bien sûr, il n’y a de justification ni pour les contrôles et exactions, ni pour les officiels chargés de les imposer : ni les uns ni les autres ne devraient exister.  

 

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Dans certains domaines, la loi actuelle et l’opinion publique établissent une distinction radicale entre les personnes privées et les représentants de l’Etat. Par exemple, ces derniers n’ont pas, et ils ne devraient pas avoir, le Droit “à la vie privée” ni le Droit de garder le silence puisque leurs actions et leurs documents doivent être publics et susceptibles d’examen. Il existe deux arguments démocratiques pour refuser aux hommes de l’Etat le Droit à la vie privée, arguments qui, tout en n’étant pas rigoureusement libertariens, présentent quelque utilité dans leur champ d’application propre : (1) pour que, dans une démocratie, la population soit en mesure de se faire une opinion sur les débats publics et d’élire les dirigeants politiques, elle a besoin d’une information complète sur les activités des hommes de l’Etat ; (2) puisque les contribuables paient la note, ils ont le Droit de savoir ce que font les hommes de l’Etat. Le libertarien ajoutera que, l’Etat étant une organisation d’agression contre les Droits et les personnes de ses citoyens, la divulgation complète de ce que font ses membres ’représente au moins un des Droits que ses sujets peuvent lui arracher et qu’ils peuvent utiliser pour lui résister ou affaiblir son pouvoir.

 

 


   Le FMI recommande à la France d'arrêter avec l'austérité et donc de réduire les impôts ainsi que les dépenses publiques.
La France est passée de l'autre côté de la courbe de Laffer : certains impôts augmentés rapportent moins à l'État qu'avant leur augmentation.
La France doit aussi arrêter avec les gaspillages d'argent public et modifier son administration en réduisant sa voilure.

 

Nos lois sur la presse représentent un autre domaine où la loi établit actuellement une distinction entre les citoyens privés et les dirigeants publics. Plus haut, nous avons soutenu que ces lois ne sont pas légitimes. Mais étant donné qu’elles existent, il faut continuer de distinguer entre la diffamation à l’encontre un particulier et celle qui vise un représentant ou un organisme du gouvernement. A l’aube du 19è siècle, nous nous étions déjà affranchis de la prohibition de la Common Law contre le “libelle séditieux”, qui avait servi à réprimer presque toute critique du gouvernement. De nos jours, heureusement, la loi a été très atténuée quand il s’agit de diffamation à l’endroit de l’Etat mais aussi à l’endroit de ses élus et de ses fonctionnaires.

8038591563_58588f1488_z.jpgPlusieurs anarchistes libertariens prétendent qu’il est immoral de voter ou de participer à l’action politique — l’argument étant que ce genre de participation aux activités de l’Etat équivaut à lui donner une caution morale. Mais pour être moral, un choix doit être libre, et les hommes de l’Etat ont placé les individus dans une situation de non-liberté, dans un cadre général de coercition. Car l’Etat, malheureusement, existe, et les gens doivent commencer par travailler à l’intérieur ce cadre pour remédier à leur condition. Dans un cadre de coercition étatique — Lysander Spooner le disait bien — le fait de voter ne saurait impliquer aucun consentement volontaire. En fait, si les hommes de l’Etat nous permettent périodiquement de choisir des maîtres, ce choix fût-il limité, il ne peut être immoral d’en profiter pour essayer de réduire ou de détruire leur pouvoir.



   Bonnets rouges, verts, jaunes, abeilles, tondus, artisans, commerçants, entrepreneurs, ils sont de plus en plus nombreux à descendre dans la rue pour crier leur collère contre la fiscalité de l'État.
La révolte fiscale, c'est maintenant !


L’Etat n’est donc pas une composante ordinaire de la société. En fait, la présente partie de notre ouvrage vise essentiellement à démontrer que l’Etat n’est pas, comme le voudraient la plupart des économistes utilitaristes, une institution sociale légitime affectée par une fâcheuse propension à la gabegie et à l’inefficacité. Bien au contraire, l’Etat est une institution fondamentalement illégitime qui se fonde sur l’agression systématisée, le crime organisé et banalisé contre la personne et la propriété de ses sujets. Loin d’être nécessaire à la société, c’est une institution profondément anti-sociale qui parasite les activités productives des citoyens honnêtes. D’un point de vue moral, on doit considérer l’Etat comme illégitime et hors du Droit commun libertarien (comme nous l’avons fait pressentir dans la deuxième partie de cet ouvrage), qui délimite et garantit les Droits et les propriétés légitimes des citoyens privés. Du point de vue de la justice et de la morale, par conséquent, l’Etat n’est propriétaire de rien, il ne peut exiger aucune obéissance ni le respect d’aucun contrat conclu avec lui puisqu’en vérité, il ne devrait même pas exister.

tbcxvfd.jpgUn justification courante de l’Etat est que l’homme est un “animal social” obligé de vivre en société, alors que les individualistes et les libertariens n’envisageraient que des “individus atomisés”, sans influence réciproque et détachés de leurs frères humains. Aucun libertarien n’a jamais soutenu que les individus seraient des atomes isolés ; au contraire, tous les libertariens reconnaissent la nécessité et les énormes avantages de la vie en société et de la division sociale du travail. Les défenseurs de l’Etat, y compris les philosophes aristotéliciens et thomistes classiques, sont tombés dans cet énorme non sequitur qui consiste à sauter de la nécessité de la société à la nécessité de l’Etat. 0a336-533411 446023452089476 1477739088 nRothbard, Murray N. Alors qu’en fait, comme nous l’avons montré, l’Etat est un facteur anti-social qui empêche l’échange volontaire entre les hommes, la créativité individuelle et la division du travail. La “société” est une étiquette commode pour décrire la libre interaction entre les personnes dans les échanges volontaires. Il convient ici de rappeler la distinction éclairante établie par Albert Jay Nock entre le “pouvoir social”, fruit de l’échange volontaire qui caractérise l’économie et la civilisation, et le “pouvoir étatique”, qui consiste dans l’interférence coercitive et l’exploitation de ces avantages. Droit_Naturel_Clientelisme.jpgDans cette perspective, Nock a montré que l’histoire humaine est essentiellement une course où s’opposent le pouvoir social et le pouvoir étatique : d’un côté les fruits bienfaisants de la production et de la créativité pacifiques et libres et, de l’autre, le fléau parasitaire des hommes de l’Etat s’abattant sur les processus volontaires de la société civile. Tous ces services dont on croit généralement qu’ils nécessitent l’intervention de l’Etat — de la frappe de la monnaie à la sécurité publique en passant par le développement du Droit pour la protection de la personne et de la propriété — peuvent être, et ont été produits beaucoup plus efficacement et certainement de manière plus morale par des personnes privées. Il n’y a rien dans la nature de l’homme qui rende l’Etat nécessaire, bien au contraire."

 


Par Murray Newton Rothbard
,  L'éthique de la liberté, Chapître 24

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Un rapport qui n'arrête pas de déranger en Europe: Sexualité et Avortement !!

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La tyrannie est de retour. Sous couvert de ‘’liberté’’ on va vous imposer ( comme aux heures glorieuses de la Convention, du Communisme ou du Nazisme ) une nouvelle religion que vous ne voulez pas.

 

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Méfiez-vous des écoles de vos enfants ou de vos petits-enfants. Comme en Allemagne, on prévoit de retirer les enfants aux parents qui n’accepteraient pas la nouvelle religion mondialiste (Pensée unique et Politiquement correct) pour leur insuffler de force la ‘’ bonne pensée ‘’, comme les ‘’ Jeunesses Hitlériennes ‘’ ou les ‘’ Jeunesses Communistes ‘’.

 

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C’est oublier que l’éducation des enfants est à la charge des parents et pas des états 

 

Le rapport européen sur la sexualité et l'avortement est de retour


 Un comité européen est en train de pousser un rapport controversé sur "la santé et les droits sexuels et génésiques" sur l'agenda du parlement européen, après que les parlementaires l'aient rejeté quelques semaines auparavant sous les huées des promoteurs du rapport.


Les parlementaires ont renvoyé en commission le document qui demande des droits à l'avortement sans restriction et à une éducation sexuelle. La commission le liste en tête d'ordre du jour du 25 novembre et le votera le jour suivant. Elle l'inclut également à l'ordre du jour provisoire de la session plénière du mois de décembre.


Un activiste sur l'avortement a déclare que ce rapport "ferait avancer les droits sexuels et génésiques non seulement en Europe mais également à l'échelle internationale".


BZ7eDK7IIAAV4TOLe rapport demande des droits sans restriction à l'avortement, une éducation sexuelle obligatoire en classe mixte commençant dès la tranche 0-4 ans et l'accès à la procréation médicalement assistée pour les couples de lesbiennes. Les pays sont appelés à éliminer les lois établissant l'implication des parents ainsi que les clauses de conscience pour les acteurs de santé, garantir le financement des groupes qui proposent des services de santé relatifs à la sexualité et à la reproduction et ouvrir l'avortement aux non résidents. Les pays doivent aussi assurer que les enfants peuvent chercher, recevoir et communiquer des informations relatives à la sexualité, l'orientation sexuelle et l'identité de genre.


La proposition concernant les recommandations en matière d'éducation sexuelle a reçu de lourdes citriques de la part de protestataires. Les "recommandations sur l'éducation sexuelle" de la part du bureau européen de l'Organisation Mondiale de la Santé préconisent : pour les 0-4 ans, "de sensibiliser sur le plaisir généré en touchant le corps d'autrui et sur la masturbation infantile" et "procurer le droit d'explorer les identités de genre"; pour les 4-6 ans "de donner des informations concernant les relations sexuelles entre personnes du même sexe" et "apprendre aux enfants à respecter les différentes pratiques en termes de sexualité."


images-1-copie-5.jpgLa socialiste portugaise Edite Estrela, à l'origine du rapport, a dénoncé à propos de ce revers une "immonde alliance droite et extrême-droite", ajoutant que la commission du droit des femmes, qui avait initialement approuvé le document, l'approuverait à nouveau.


Un détracteur a qualifié la Commission des femmes de "camp protégé des activistes gay et féministes" à l'intérieur du parlement européen.


Certains parlementaires ont regretté que ce long document ne se voit attribué que cinq minutes pour discussion avant le vote, ajoutant à la suspicion de vouloir le faire passer sans examen. "Peu de rapports ont été aussi controversés que le rapport Estrela, a déclaré Bernd Posselt de Bavière. "tout rapport aussi controversé doit être débattu, toute autre manière de précéder serait anti-démocratique".


Estrela a souligné la légitimité de certains groupes comme Planned Parenthood sur l'élaboration de ce rapport. La branche européenne du groupe Planned Parenthood a reconnu une contestation grandissante à l'encontre du rapport après que les groupes pro-vie aient donné l'alerte.


"Nous subissons une gigantesque campagne d'opposition de groupes radicaux très organisés!" a écrit Irene Donadio du groupe de la Fédération Internationale Planned Parenthood. "Il semble qu'ils soient en train de gagner! Nous n'avons jamais rien de vu de pareil auparavant!"


6a00d83451619c69e2019b017aab39970b-400wi.jpgDonadio a attribué cette opposition massive à la campagne "Un de Nous", cette large pétition européenne vouée à protéger les plus jeunes humains. Les groupes défenseurs de la vie à travers l'Europe ont travaillé ensemble avant de recueillir 1 million de signatures pour protéger les embryons humains. La campagne "Un de Nous" s'est terminée le 1er novembre avec plus de 1.8 millions de signatures.


Bien que non légalement obligatoire, s'il était adopté, le rapport Estrela serait un document officiel de la Commission Européenne qui pourrait être utilisé pour promouvoir l'avortement en Europe auprès des états membres, et dans les organisations internationales, comme les Nations Unies.


La phrase "droits sexuels et génésiques" reste une source de controverse dans toute la communauté. Le contenu du rapport Estrela montre l'ampleur de toutes les implications que les activistes veulent attacher à cette phrase.

 

Source:NEW YORK, le 22 novembre (C-FAM).

http://c-fam.org/en/

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211 E. 43rd St., Suite 1306 
New York, New York 10017
1730 Rhode Island Ave NW, Suite 212
Washington, DC 20036
Info@C-FAM.org

L'Etat providence obèse a transformé l’état d’esprit de la société française en mutant tout le monde en fonctionnaires !

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La presse anglaise, toujours très critique du poids de l'Etat dans le fonctionnement de l’économie française, a sans surprise donné beaucoup d’écho au dernier livre du Français Jean-Philippe Delsol intitulé «Pourquoi je vais quitter la France».

 

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Cet avocat fiscaliste, administrateur de l'Institut de Recherches Economiques et Fiscales, raconte, à partir d'histoires vraies, les itinéraires de Français qui ont décidé de partir à l'étranger. Pour l'auteur, ces exilés veulent avant tout s'affranchir d'un Etat, d’une fiscalité et d’une bureaucratie jugés étouffants et qui détruisent emplois et richesses.

 

 


 

Par Professeur KUing Yamang:  

Combien coûte l'exil fiscal pour l'État français obèse ? Réponses:

 


Pour illustrer sa thèse, Jean-Philippe Delsol estime qu’aujourd’hui plus de la moitié de la population active française dépend en fait de l’argent public, redistribué et dépensé par l'Etat, pour vivre. Un calcul que reprend en détail The Telegraph. Jean-Phillipe Delsol affirme ainsi que 14,5 millions de personnes sur les 28 millions que compte la population active française dépendent d’une façon ou d’une autre de sommes dépensées par l’Etat. 

 

51m95svsO-L._SY445_.jpgLa dépense publique, 57% de la richesse nationale

Pour parvenir à ce chiffre de 14,5 millions, l’auteur commence par le nombre de fonctionnaires (5,2 millions), un nombre qui a augmenté de 36% depuis 1983 et représente 22% de la population active contre 15% en moyenne dans l’Union Européenne. Il ajoute 3,2 millions de chômeurs dont la subsistance tient aux allocations chômages, 1,3 million de personnes qui touchent un revenu minimum, 2 millions de salariés du secteur para-public (les entreprises contrôlées majoritairement par l’Etat) et plus d’un million de personnes qui travaillent enfin dans des associations financées par l’argent public.


Jean-Philippe Delsol ajoute un million de personnes dans le secteur agricole dont les revenus dépendent des aides nationales et européennes et enfin les 750 000 emplois aidés occupés essentiellement par des jeunes. Un quart (25,2%) des emplois occupés par des jeunes de moins de 26 ans bénéficiaient d'une aide de l'Etat à la fin de l’année 2012, selon une étude du ministère du Travail publiée vendredi 22 novembre.

Pour The Telegraph, même si le calcul de Jean-Philippe Delsol peut éventuellement être contesté sur certains points, il est assez logique si on considère que la dépense publique en France (les dépenses de l’Etat, celles liées à la protection sociale et celles des collectivités locales) représentent 57% de la richesse nationale (PIB).

 


   Ils sont entrepreneurs, jeunes créateurs et préfèrent quitter cette France qui les déteste tant.

Article :
http://www.lefigaro.fr/conjoncture/20...

Crédit vidéo:
Envoyé Spécial - France 2 le 31/01/2013

 

 

BZ796AyCIAAFdTG.png«Un pays administré plutôt que gouverné»

Interrogé par The Telegraph, M. Delsol explique que cet Etat providence obèse «a transformé l’état d’esprit de la société française en transformant tout le monde en fonctionnaires». Cela a fonctionné jusqu’à aujourd’hui selon lui parce que la France est «un vieux pays riche» mais «le système fonctionne de plus en plus mal car il y a de moins en moins de personnes travaillant pour satisfaire les besoins de plus en plus de personnes peu ou pas productives». Il ajoute qu’aujourd’hui «la France est un pays administré plutôt que gouverné. L’administration y est omniprésente et toute puissante».


Plus froidement pour le site économique américain Marginal Revolution, le poids considérable de l’Etat dans l’économie française a deux conséquences macroéconomique: la première est de donner une plus grande stabilité face aux cycles économiques, de mieux résister aux crises, et la deuxième est d’avoir un potentiel de croissance très faible et donc un chômage qu’il est et sera difficile de réduire.

 


 

Les retraites des fonctionnaires sont un gouffre abyssal pour les finances publiques et ce sont les contribuables et les générations futures qui payent.
Avec tous ces parasites de fonctionnaires, bien trop nombreux en France, la dette de la France s'élève à 5 000 milliards d'euros soit 250% du PIB.

Plus de la moitié de la population active française vit de l’argent public

Le poids démesuré de l'Etat dans l'économie française a-t-il transformé le système?

Source:

Ils sont mignons les "Bisuths" du PS, quelle grandeur pour la France !

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Courants qui se tirent la bourre, fausses cartes d’adhérents, élections suspectes et trafics d’influence : le Mouvement des jeunes socialistes n’a rien à envier à son aîné.

Hollande-et-les-jeunes-une-relation-a-construire_article_la.jpgEuhhh !!!

 

Quand on entre à Solférino, il y a un couloir sur la gauche au fond duquel on trouve deux petites salles. C’est là que le Mouvement des jeunes socialistes (MJS) tient ses quartiers : une salle pour les permanents, une autre pour que le trésorier puisse “centraliser” les adhésions. Le MJS a beau être une organisation de jeunesse autonome depuis 1993, quand il s’agit de recompter le nombre exact d’adhérents par fédération, c’est dans l’antre du PS que ça se passe.

“Le MJS est peut-être autonome, mais pas indépendant, faut pas déconner, sourit un cadre du mouvement. Et puis quand tu fais des crasses, tu les fais à la maison, pas à Pétaouchnok.”

hollande-image.jpgAlors que s’ouvre le congrès de Saint-Etienne (du 15 au 17 novembre), les jeunes socialistes sont tendus. Ce congrès signe le départ de Thierry Marchal-Beck, l’actuel président, après un seul mandat de deux ans. Pour le remplacer et désigner un nouveau bureau national, trois motions s’affrontent. La motion majoritaire, Transformer à gauche (TàG), dont est issu Marchal-Beck. Le MJS étant une caisse de résonance du PS, on retrouve des courants similaires à ceux des aînés. Mais TàG, une coalition qui va de Benoît Hamon, le président historique du MJS, à Emmanuel Maurel en passant par Henri Emmanuelli, place le MJS très à gauche par rapport au Parti socialiste. Il y a ensuite les motions minoritaires : celle de la Fabrique du changement (FdC) – proche d’Arnaud Montebourg, Martine Aubry, et Laurent Fabius – et celle d’Agir en jeune socialiste (AJS), qui représente le courant de François Hollande, Lionel Jospin, Pierre Moscovici – une sensibilité majoritaire au PS, à la droite du MJS. Alors que les jeunes socialistes sont appelés à voter, on murmure que Laura Slimani, la candidate TàG, remportera la mise. “Elle a été parachutée, souffle un militant d’Ille-et-Vilaine. Elle a travaillé à peine six mois comme attachée parlementaire pour le député de Seine-Saint-Denis, Razzy Hammadi (ex-président du MJS, de 2005 à 2007 – ndlr), et comme par hasard, elle s’est retrouvée au bureau national du MJS.” Un autre insiste : “Thierry Marchal-Beck avait choisi Juliette Perchepied pour prendre sa suite, mais Razzy a préféré appuyer Laura Slimani.” La jeune femme dément. “Je comprends pourquoi on me prête des liens avec Razzy Hammadi, j’ai en effet travaillé quatre, cinq mois pour lui. Mais j’ai eu un parcours classique au sein du MJS, commencé en Garonne comme militante il y a trois ans.”


hollande_17.jpgTumblr et coups tordus

Les militants restent sceptiques. Il suffit de jeter un oeil au tumblr MJS Mi Amor, un exutoire de 132 pages où se côtoient moqueries et rumeurs sordides. Exemple : “Quand l’ancien président apprend ses tours à la ‘future présidente”, illustré d’un gif d’Angela Merkel pointant du doigt Poutine. Ou encore : “Quand on entend TàG défendre ses amendements…”, suivi d’un gif Boardwalk Empire où Steve Buscemi explique : “Première règle en politique, fiston : ne laisse jamais la vérité se mettre en travers d’une bonne histoire.” Bref, plus qu’un bac à sable, MJS Mi Amor est une source inépuisable sur les coups tordus au sein du mouvement.

 


  Par professeur Kuing Yamang: Fais ce que je dis, mais pas ce que je fais.

Vu sur:
http://www.enquete-debat.fr/archives/...

 

Pour la cuvée 2013, les fédérations d’Isère, du Vaucluse, des Alpes-Maritimes et de Haute-Garonne, toutes aux couleurs de TàG, sauf la dernière, tenue par la Fabrique, ont connu des irrégularités à chaque étape de la préparation du congrès. Le processus commence par la centralisation des cartes d’adhérents (le 30 septembre), qui permet de déterminer le nombre d’électeurs par section. Ces derniers se prononcent, sur les trois motions en compétition. Chaque courant obtient un nombre de délégués proportionnel aux résultats, qui, le jour du congrès, éliront le nouveau président. “C’est pire que l’URSS”, se marre un militant parisien.

Des fraudes interviennent à chaque échelon. Concrètement, ça donne des des animateurs fédéraux qui “oublient” de prévenir les courants minoritaires lors des votes (à Nice), ou qui communiquent sur une autre boucle de mail que celle des informations générales (à Grenoble). Dans un mail confidentiel que nous avons vu, une militante du Vaucluse s’inquiète de l’organisation d’une deuxième assemblée générale surprise où TàG pourrait “bourrer les urnes”. “C’est jamais propre un congrès, explique un cadre.Mais la question n’est pas de savoir s’il y a eu des crasses, mais plutôt si ces crasses peuvent vraiment changer le résultat. Le but, c’est que ce soit assez crade pour gagner, mais pas assez pour lancer une polémique nationale.” Une ligne jaune aux contours flous qui n’a pas été franchie… sauf en Seine-Saint-Denis.

 


 
Ce ne sont pas des jeunes socialistes...Làbas il faut travailler sans aides !!
Les étudiants français sont de plus en plus nombreux à quitter l'hexagone pour l'Australie.
Ils choisissent ce pays pour fuir le chômage et l'avenir bien sombre qui les attend en France.
L'eldorado australien, c'est maintenant.

 

Dans les tranchées du congrès de Reims de 2008

Le sort de la fédération du 93 s’est joué à Solférino, dans la petite salle au fond du couloir. Le 30 septembre, l’animateur fédéral, Raphaël Perrin, centralise ses cartes. Aux 70 déjà déposées en juin, il en ajoute 167. Un nombre impressionnant. Il les paie, c’est-à-dire qu’il donne les cotisations de 15 euros versées par ses 167 camarades, en billets de 50 euros. Refus du trésorier, Mehdi Dardouri. “Billets de 10 ou de 20, mais c’est tout.” Perrin propose un chèque. Dardouri persiste : “C’est non.” On dit à Perrin d’attendre. Il fulmine. A 22 heures, Laura Slimani refuse encore les cartes. “C’est politique.”, aurait-elle dit. A 23 h 50, on apprend à Perrin que 60 cartes venant du 93 ont été déposées à Solférino, remises par l’attaché parlementaire de Razzy Hammadi, Lucas Tidadini. Un procédé inhabituel : lorsqu’on adhère à une fédération, l’usage veut que les cartes passent par les mains de l’animateur fédéral local. Rarement, voire jamais, par Solférino. Perrin est furieux. Pourquoi le bras droit d’Hammadi jette-t-il 60 cartes dans le jeu au dernier moment, alors que les siennes sont rejetées ? Le bureau national prend l’animateur fédéral à part. “On va arranger ça.” Les tractations commencent. Curieusement, Raphaël Perrin fait partie de TàG, tout comme le bureau national du MJS. Mais s’il est dans la majorité, pourquoi cherche-t-on à le déstabiliser ?

 

 

 


  Les Français ont un problème avec le libéralisme, toute mesure qui ne va pas dans le sens d'un contrôle total par l'État est mal vue.
Non l'État ne sait pas mieux que les individus comment dépenser leur argent, mais c'est difficile à comprendre dans le pays le plus socialiste de l'OCDE.
Casting : Nicolas Doze et Bruno Vanryb.

 


Il faut chercher la réponse dans les tranchées du congrès de Reims de 2008. Auparavant, on trouve deux courants à la gauche du Parti socialiste : Nouvelle Gauche (NG), avec Benoît Hamon et Razzy Hammadi, et Alternative socialiste (AS), avec Henri Emmanuelli et Pouria Amirshahi. NG et AS fusionnent pour faire naître Un monde d’avance (UMA) et mieux peser sur le congrès. UMA engrange 18,5 % des voix, ce qui confère un poids à la gauche du parti. Au MJS, ils fusionnent aussi pour devenir TàG. Très vite, des frustrations émergent au sein de ce front commun. Au congrès de Toulouse en 2012, des déçus d’UMA montent Maintenant la gauche (MLG), emmené par Marie-Noëlle Lienemann, Emmanuel Maurel et Jérôme Guedj. On l’appelle aussi la “motion 3″. Raphaël Perrin est MLG. Razzy Hammadi est NG.

 

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60 fausses cartes

Le micmac des cartes ne serait qu’une tentative de reprise de la fédération du 93 par l’ancien président du MJS. “Il y a eu tricherie”, pour l’attaché parlementaire d’Hammadi, Lucas Tidadini. Les 60 cartes sont fausses : elles sont au nom de personnes réelles qui ne se sont jamais inscrites au MJS. Hammadi aurait payé de sa poche 900 euros pour changer le rapport de force au sein de la fédé ? “Razzy n’a rien à voir là-dedans”, assure Lucas Tidadini. Hammadi dément. “Je ne suis pas au courant et je n’ai pas à commenter ces histoires”, se défausse Hammadi avant de blâmer son attaché parlementaire. “Lucas est autonome. C’est peut-être mon assistant mais il a sa propre sensibilité. Il est majeur et vacciné.”


BaG-gp8IIAAGhIB.jpgCandidat à la mairie de Montreuil, Razzy Hammadi aurait pourtant toutes les raisons de vouloir contrôler le MJS. Quasiment inexistante il y a trois ans, la fédé est passée de 15 à 320 adhérents au moment où, dans le sillage de l’élection de François Hollande, des personnalités locales ont investi des postes prestigieux (Claude Bartolone à la présidence de l’Assemblée nationale, Bruno Le Roux à celle du groupe socialiste, Elisabeth Guigou à la commission des Affaires étrangères) ou devenus députés, comme Mathieu Hanotin et Razzy Hammadi. “Razzy n’a pas le même ancrage local que les autres, analyse Antoine Evennou. Parachuté à Montreuil en 2008, il souffre d’un déficit de crédibilité vis-à-vis des autres élus, qu’il comble en contrôlant le MJS pour peser dans le rapport de force au sein du département. Razzy n’a pas pris part à la vie de la fédération socialiste du 93, il n’a jamais assisté aux réunions : le MJS est sa force.”


BaMH_zxCAAAAlKL.jpg“Comment ça d’en haut ? C’est moi, en haut !”

Les jours qui ont suivi ont été agités. Emmanuel Maurel, MLG comme Raphaël Perrin, découvre l’entourloupe. Il appelle Guillaume Balas, conseiller régional d’Ile-de-France et chef de file d’Un monde d’avance (UMA), garant du front commun. Balas tombe des nues, appelle Laura Slimani. “Balas la défonce : ‘C’est quoi ce bordel ?”, rapporte un membre bien informé du bureau national. Laura se justifie : “C’est pas moi, c’est des ordres qui viennent d’en haut.” “Comment ça d’en haut ? C’est moi, en haut !”, la tâcle Balas. Elle se met à pleurer et finit par lâcher que c’était Hammadi.


une-forum-progres.pngSelon le récit de ce cadre, corroboré par d’autres témoignages mais démenti par Laura Slimani, Guillaume Balas a ensuite appelé Razzy Hammadi, qui “décide de lâcher l’affaire”. Un autre cadre croit savoir que Claude Bartolone, figure tutélaire des élus de Seine-Saint-Denis, est intervenu : “Ça ne vaut pas le coup”, aurait-il dit à son lieutenant Hammadi.


Cet épisode dure une semaine, durant laquelle un nouvel acteur entre en jeu. Face au bazar NG/MLG, le courant Alternative socialiste (AS) se frotte les mains. Ce mélodrame interne au courant majoritaire va lui permettre d’infiltrer l’air de rien la fédération du 93.


mjs.jpgUn accordédifiant

L’accord conclu le 10 octobre après moult réunions de l’état-major du MJS est édifiant. Il stipule noir sur blanc que sur les dix membres de la direction du MJS 93, quatre devront être issus d’AS. “En fait, la direction du MJS savait depuis juin que Razzy allait faire de fausses cartes, AS a simplement saisi l’opportunité, analyse un cadre du mouvement. Ils ont laissé Razzy se faire prendre la main dans le sac. Il passe pour un con, Raphaël Perrin perd la main sur sa fédération, et AS implante ses mecs. Qui gagne ? AS.”


 


   Robert est stagiaire à Libertarien TV, ça lui permet une formation pour conquérir le web et une reconversion positive.
Il a des choses à dire.

 

 

L’accord signé entre Raphaël Perrin et le trésorier, Mehdi Dardouri, stipule que le silence sera gardé sur ces tractations “au vu de la situation exceptionnelle”. Mieux encore, “le présent accord suppose le respect d’un accord oral préalable sur la composition du corps électoral du congrès 2013″. L’accord préalable, c’est celui passé entre Emmanuel Maurel et Guillaume Balas. Ni l’un ni l’autre n’ont voulu répondre à nos sollicitations.

“La crispation au sein du MJS vient des cadres nationaux : quand il y a des gens qui se détestent en haut, en bas ils t’imposent des trucs pas rationnels, analyse un membre du bureau national. En réalité, l’histoire du 93 ça aurait dû prendre 30 secondes. Mais ils se détestent. C’est à celui qui aura la plus grosse queue.” Il continue : “Aujourd’hui, on laisse le MJS à Razzy pour ne pas qu’il scissionne UMA. Razzy, mine de rien, c’est une grosse figure avec de l’influence et du réseau.”

Raphaël Perrin : “Aujourd’hui, la question du MJS du 93 est réglée. Evidemment, je n’étais pas content, mais c’est ça la politique. Il faut en passer par là pour transformer le réel. Ce qui fait de nous une force, c’est la réalité de notre action, pas ces bisbilles.”

Mouvement des jeunes socialistes: l’école du vice

Source:

Actualité culturelle par Les Inrocks

Hollande, le dédain !!

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En dix-huit mois, François Hollande et sa clique n’ont rien fait d’autre que dynamiter, disperser et ventiler notre économie et les valeurs fondamentalesde notre société.


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Presque cinquante ans, jour pour jour, après la sortie en salles du film les Tontons flingueurs, son réalisateur, Georges Lautner, vient de disparaître. Son film culte, dont Laurent Dandrieu a raconté la genèse dans le précédent numéro de Valeurs actuelles, est rempli de scènes inoubliables et de dialogues écrits avec talent par Michel Audiard qui appartiennent d’ores et déjà à la postérité.

 


  par Prof Kuing Yamang:   La dictature, c'est maintenant : vous n'êtes pas en Chine, mais bien en France et l'État français interdit aux moteurs de recherche de mentionner certains sites.
La loi française ordonne aux fournisseurs d'accès Orange, Bouygues Télécom, Numéricable, Free, SFR et Darty Télécom de "mettre en oeuvre et/ou faire mettre en oeuvre toutes mesures propres à empêcher, à partir du territoire français.L'accès par tout moyen efficace et notamment par le blocage de toute une série de sites comme Allostreaming, Alloshowtv, Fifostream et Dpstream et leurs déclinaisons.

 

 


BaGvcKmIgAAOfMG.jpg“Les Tontons flingueurs”, ce pourrait être, hélas, en beaucoup moins drôle, le titre du film que tous les Français vivent dans leur vie quotidienne depuis maintenant 550 jours. François Hollande, Jean-Marc Ayrault, Pierre Moscovici ou Bernard Cazeneuve ne nous font pas rire comme Bernard Blier, Lino Ventura, Francis Blanche ou Jean Lefebvre. Mais plus ils s’agitent, plus ils perdent pied, plus leurs esprits s’échauffent, et plus les Français trinquent. Ce sont notre pouvoir d’achat, nos libertés de travailler, de créer, d’éduquer nos enfants ou d’être propriétaire qui sont attaqués en permanence. Au point de se demander si le programme de François Hollande et de sa clique n’est pas finalement de dynamiter, de disperser et de ventiler, pour reprendre les mots les plus célèbres de ce film inoubliable.

 


   Les Français ont un problème avec le libéralisme, toute mesure qui ne va pas dans le sens d'un contrôle total par l'État est mal vue.
Non l'État ne sait pas mieux que les individus comment dépenser leur argent, mais c'est difficile à comprendre dans le pays le plus socialiste de l'OCDE.
Casting : Nicolas Doze et Bruno Vanryb.

 

 


images-1-21.50.33.jpgEn l’espace de dix-huit mois, nos nouveaux Tontons flingueurs ont mis à terre le pays en l’étouffant sous le poids de 70 milliards d’euros d’impôts nouveaux. De fait, ce sont 265 usines qui ont fermé en un an et 400 000 emplois qui ont été détruits. Les valeurs liées à la propriété et à l’épargne qui ont fait le succès de la France de Guizot ou des Trente Glorieuses ont été sapées par les lois Duflot et les attaques en règle sur l’assurance vie. La famille, qui est le pire ennemi des marxistes parce qu’elle permet l’épanouissement de l’individu (« Tout homme est une histoire sacrée », comme l’écrivait le poète Patrice de La Tour du Pin), a été agressée comme jamais, avec notamment l’effrayant “mariage pour tous”. Et ce n’est pas fini. Ainsi de l’école, que Vincent Peillon conçoit comme un moyen de laver le cerveau de nos chères têtes blondes et brunes.

 


   Pierre Moscovici n'a jamais foutu les pieds dans une entreprise et n'a jamais créé un emploi.
Marc Fiorentino.

 

 


thumbMaintenant que l’économie est à terre, que le nombre de Français qui partent à l’étranger bat tous les records (lire l’excellent dossier de Frédéric Paya, page 40), que la majorité socialiste est en lambeaux et que le pouvoir est lui-même à genoux, Jean-Marc Ayrault nous annonce qu’il va remettre à plat toute la fiscalité avec comme pierre angulaire de son projet la fusion de l’impôt sur le revenu et de la CSG. Sans doute a-t-il retenu la fameuse réplique de Michel Audiard :

 

« Les impôts, c’est comme les conneries, on finit toujours par les payer. »

 


  

Il y a beaucoup trop de fonctionnaires parmi les élus en France et ceci crée d'énormes conflits d'intérêts, les élus votant la dépense publique puis en bénéficient en tant que fonctionnaire.

Casting : Dominique Reynié, Virginie Martin et Claude Weill

 


 


chomage_et-hop.jpgMais à la différence des Tontons flingueurs, il s’agit cette fois d’un très mauvais film. D’abord, le scénario ne tient pas. Car si une fusion de l’impôt sur le revenu et de la CSG permettrait enfin à chaque Français d’être fiscalisé, cela n’a aucun sens de fusionner un impôt progressif avec une cotisation assurantielle (destinée à financer l’assurance maladie et seulement elle). Il est déjà anormal que cette CSG soit proportionnelle alors que l’assurance d’une voiture dépend de la qualité de conduite de son propriétaire et non de ses revenus. Chacun a bien compris que nos technocrates socialistes veulent la rendre progressive par cette fusion dont rêve François Hollande depuis longtemps.


BaEQvTECAAAgwSa.jpgEnsuite, les acteurs ne sont pas les bons. Jean-Marc Ayrault a expliqué qu’il allait parler d’une telle réforme de la fiscalité avec les partenaires sociaux. Mais c’est une énorme erreur de casting. Si les représentants des entrepreneurs ou des artisans ont leur mot à dire compte tenu de l’importance des taxes qui les étouffent, les syndicats n’ont pas leur place. Eux reçoivent de l’argent public — beaucoup, même ! — mais ne produisent rien. Enfin, pour faire une réforme de la fiscalité et que celle-ci soit bien accueillie par l’opinion, il faudrait que le nombre de gagnants soit plus élevé que celui des perdants. Cela passe inévitablement par une taxation accrue des plus aisés, des plus économes et des plus entreprenants au profit de ceux qui ne produisent rien et vivent des subsides de l’État.

 


   Un mouvement silencieux de délocalisation s'organise à la tête des grands groupes et des sièges sociaux. Il y a une vraie crise de confiance entre ceux qui gouvernent la France et ceux qui la font vivre.
Nicolas Doze.

 

 


BZ8LIF9CAAAjCo1.jpgVoilà pourquoi les Français, à une très grande majorité (7 sur 10), ne veulent pas de ce nouveau film noir. Ils préfèrent garder en souvenir cette période bénie des années 1960, pendant laquelle Lautner et Audiard ont donné naissance à ces fameux Tontons flingueurs. Une période où chacun avait la liberté de créer, de travailler, d’entreprendre et d’espérer le meilleur pour ses enfants. Alors qu’aujourd’hui, des “bonnets rouges” aux cadres de la Défense, des Poussins aux Pigeons, chacun n’a qu’une seule phrase à dire à l’État socialiste : “Descends de mon dos et enlève tes mains de mes poches !”

 

Les “Tontons flingueurs” de nos libertés

Source:Valeurs actuelles

Nos gouvernances avec notre fameuse "Exception Culturelle Française" que bon nombre de pays nous envie soi-disant !!

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"Une Exception Culturelle Française", c'est comme une Ecole de Conduite à la Française pour ne pas préciser une Ecole de Cons à la Française...Oups

 

Je n’ajouterai pas mon commentaire à tous ceux, indécents ou dignes, qui se sont multipliés cette semaine. Mais « l’affaire » m’a donné l’occasion de m’interroger sur les curieuses réactions du peuple de France, qui de temps en temps se replie dans son camp retranché, dans son village de Gaulois, avec le sentiment qu’une potion magique lui permettra de vaincre les légions de Jules César, c'est-à-dire les réalités du monde entier.

 

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Ce sont peut-être mes fréquents séjours hors de nos frontières qui me poussent à m’étonner de la façon dont un grand nombre de mes compatriotes cultivent avec obstination la fameuse « exception française », au point d’en perdre tout bon sens.


180px-Interventionnism.jpgLe fait majeur qui m’a alerté est le fameux sondage qui mardi dernier montrait que 57 % des Français en tenaient pour la thèse du « complot ». J’ai cru voir dans cette réaction une manifestation éclatante de l’exception française, car tous les éléments en étaient réunis :


-         le refus des évidences et la préférence pour le roman ;

-         le rejet de la faute sur les autres : l’étranger a tort ;

-         un peu de paranoïa : l’étranger nous veut du mal ;

-         un complexe de supériorité : on fait mieux que tous les autres.


ob_d558c415d957c547eb8fc2b634b6e59d_non-au-tout-anglais-2.jpgEn effet, à en croire ce que les médias ont rapporté de l’opinion publique, qu’ils ont eux-mêmes conditionnée, la police de New York n’aurait pris aucune précaution avant d’arrêter l’inculpé dans des circonstances d’ailleurs inacceptables, puis la machine judiciaire américaine se serait mise aveuglément en route et un magistrat peu sympathique à la France, territoire de non droit, aurait pris une décision au mépris des droits de l’homme ; la même histoire n’aurait pas pu se produire chez nous, parce que notre police, notre magistrature et notre code de procédure protègent autrement mieux les personnes présumées innocentes. Dans ces conditions, pourquoi pas un complot derrière toutes ces anomalies ?


BZ-rozaIQAAojif.jpgOr, ce mode de pensée ne joue pas seulement dans cette affaire hors du commun, il règne très couramment dans les relations que les Français entretiennent avec le reste du monde, notamment dans le domaine économique.

L’Etat français est-il « en faillite » ? C’est la faute à la crise, à Wall Street, et la France n’y peut rien, elle s’en sort même mieux que les autres. On nie l’évidence d’un sureffectif dans les administrations, on pense qu’il faut un Etat fort pour nous protéger contre l’Europe, et une Europe forte pour nous protéger contre la mondialisation. Les délocalisations s’expliqueraient par la concurrence déloyale qu’exercent les autres pays, qui sous-payent leurs salariés et ignorent la protection sociale. Nous serions victimes d’une véritable guerre économique menée par le capitalisme mondial, et en particulier par les Etats-Unis et les pays émergents. Pourtant nous maintenons ferme notre système de Sécurité Sociale, le meilleur du monde, ainsi que les « services publics à la française », une organisation harmonieuse que les bureaucrates de Bruxelles ne veulent pas comprendre parce qu’ils prônent la concurrence sauvage. Il faut acheter et produire français, faire preuve de « patriotisme économique », car le chômage n’est dû qu’aux délocalisations et à l’euro fort que les Allemands imposent à l’Union.


coq.jpgDonc, à aucun moment on ne se remet en cause, il est plus facile de rejeter toutes les responsabilités sur nos partenaires ou nos concurrents, et il n’est pas question de bousculer nos fonctionnaires, nos syndicalistes et nos privilégiés.

Une grande majorité de Français refusent de voir le monde tel qu’il est : en mutation tandis que nous subissons la tyrannie du statu quo, appelant et acceptant des sacrifices alors que nous vivons dans la facilité et l’insouciance, à l’usine et au bureau plutôt que dans la rue.


C’est que, depuis des siècles, du gallicanisme au gaullisme, les Français marchent au pas de l’Etat. Ils ne s’y sont pas mis spontanément, mais ils ont à la longue épousé la gloire dispendieuse de leurs monarques, royaux ou républicains, qui leur ont montré la seule voie intelligente : celle que personne ne prend. « La France seule » : Maurras a été de toutes les époques, de toutes les politiques.


tumblr_inline_mq5jmrEbuz1qz4rgp-copie-1.jpgVoilà comment la plupart de nos compatriotes ne pratiquent d’autre langue que celle de Molière, pensant que les peuples du monde entier devraient parler français. Voilà pourquoi ils trouvent injuste de ne pas remporter tous les championnats, toutes les coupes. Voilà pourquoi on mange toujours aussi mal à l’étranger mais si bien à Paris (où on adore les souchis, les pizzas et les hamburgers). Inversement on transforme de médiocres performances en cocoricos, on sait où le coq gaulois a les pattes quand il chante, et quand il croit faire lever le soleil.


Ministre du commerce ext...

images-2-copie-3.jpgFaut-il désespérer ?  Je ne le crois pas.  Les jeunes sont plus ouverts sur le monde extérieur, ils voyagent, échangent, étudient à l’étranger – et parfois, hélas, ils y restent. Mais il faudrait aussi leur faire davantage connaître et comprendre les valeurs universelles, sur lesquelles le monde contemporain est en train de se caler, du moins faut-il l’espérer : l’état de droit, la responsabilité, la propriété, la liberté, la dignité de la personne humaine.


J’ajoute une dernière remarque : si les immigrés s’alignaient sur ces valeurs au lieu de tirer parti de l’exception française sous forme de Sécurité Sociale, d’indemnités de toutes sortes, d’attributions de HLM et d’absence de civisme et de respect de la propriété, ils poseraient sans doute moins de problèmes.


Il est donc grand temps de sortir du rêve éveillé, et de dire la vérité sur la France et sur le monde. Une vérité qui de temps en temps nous prend à la gorge, si elle ne nous saute pas aux yeux. Nulle potion magique ne peut sauver les descendants d’Astérix. Seule la vérité est salutaire.


par Jacques Garello


L’EXCEPTION FRANÇAISE

Source:liberté | responsabilité  A propos de libres.org

 

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Hollande en déroute

 

De droite comme de gauche, tous les politiques ont l’exception culturelle à la bouche. Mais qu’est-ce exactement et est-il justifié de la défendre ?


Par Daniel Benbassat. via Contrepoints

 

Ces derniers temps, suite aux négociations des accords de libre-échange entre l’UE et les USA, les politiques de tous bords, PS, UMP,  FN et FDG se sont soudain retrouvés d’accord, ce qui n’était pas arrivé depuis longtemps, pour maintenir l’exception culturelle française.


Mais qu’est-ce donc que cette exception qui arrive à mettre d’accord ces politiques qui se chamaillent sans arrêt sur tous les autres sujets ?


En fait, nulle part on ne trouvera une explication claire de ce qu’elle est et de ce qu’elle n’est pas.

Celle-ci a débuté à la création du ministère de la Culture, confié à André Malraux, en 1959.


BYz_WYAIIAAVCc8.jpgElle semble concerner les subventions de ce ministère aux différents secteurs de la culture, en particulier cinéma, théâtre, télévision. Mais cette exception voit beaucoup plus large, car on peut y inclure les festivals, le prix unique du livre, la musique, les quotas de musique française à la radio, etc…

En fait, c’est tout ce qui enlève les biens culturels à la libre concurrence, c’est-à-dire au libre choix des consommateurs.

Pourquoi les consommateurs français de culture n’auraient-ils pas le droit de choisir les meilleurs biens culturels en fonction de leur rapport qualité /prix, comme ils le font pour un vêtement ou un bien meuble, personne ne l’explique vraiment, c’est une sorte de dogme.

 


   Lors d'une interview sur une radio suisse, Gérard Jugnot se lâche sur Hollande, Mélenchon, la gauche française et ses subventions qui vampirisent la culture.

Quelques extraits:

"Je fais partie de ces gens qui morflent car je suis aisé..."
"Mélenchon est un mec dangereux..."
"France 3 a toujours été communiste, si on n'avait pas la carte du PC, on ne passait pas à France 3..."
"On ne serre pas les budgets sur la bureaucratie..."
"Je peux le dire en Suisse, pas en France..."



Source: RTS - Vertigo (Philippe Cadert):
http://www.rts.ch/la-1ere/programmes/...

Le Livre Noir De La Gauche - Tatamis
http://www.tatamis.fr/sites/journalis...

 

 


La culture française est-elle exceptionnelle ?

En voyant cette défense tous azimuts de cette fameuse culture, on a un peu l’impression que c’est comme une plante un peu fragile, qui aurait besoin de petits soins pour subsister.

C’est dire à quel point cette culture a dégénéré, car que je sache, Balzac, Stendhal, Dumas, Hugo, et bien d’autres n’avaient pas besoin d’être subventionnés pour écrire des chef-d’œuvres, ni que le prix unique s’applique à leurs livres.

Alors, certainement la culture française est exceptionnelle, mais pas celle du temps présent. C’est plutôt celle du passé qui mérite ce qualificatif, celle qui justement n’avait pas besoin d’un ministère de la Culture.

 

 


 

Enquête accablante sur le cinéma français nourri aux subventions.

 


Que vaut le cinéma français ?

Dans le domaine du cinéma, de nombreux films français des années 1950 et 1960 ont été diffusés largement à l’étranger, que ce soit en noir et blanc ou au début de la couleur.

Mais depuis une trentaine d’années, des centaines de films français ont été produits et subventionnés, pour simplement payer des réalisateurs et des acteurs médiocres.

Comme l’a dit Vincent Maraval, producteur et réalisateur, à l’occasion de l’affaire Depardieu : « …tous les films français de 2012 dits importants se sont « plantés », perdant des millions d’euros : Les Seigneurs, Astérix,Pamela Rose, Le Marsupilami, Stars 80, Bowling, Populaire, La vérité si je mens 3, etc. Pas un film, sauf peut-être Le Prénom, pour gommer ce que toute la profession sait pertinemment, mais tente de garder secret : le cinéma français repose sur une économie de plus en plus subventionnée. Même ses plus gros succès commerciaux perdent de l’argent. »

 


   Fabrice Luchini parle d'argent, du mérité à le gagner, de fiscalité etc.

Lien 1) Le barème de l'imposition 2013 :

http://impots.dispofi.fr/bareme-impot...


Crédit vidéo :
Ce soir ou jamais le 15/01/2013

 

 


tumblr_inline_mq3ntebqgS1qz4rgp.jpgL’interventionnisme étatique

Comme en matière économique où l’État pompe toutes les ressources de la France et asphyxie le secteur privé sous des centaines d’impôts et de taxes, en matière culturelle, le subventionnisme ne fait qu’encourager le clientélisme et la culture de bas-étage.

Les réalisateurs et les producteurs les plus minables savent qu’ils peuvent faire n’importe quel navet, pourvu qu’ils aient les bons contacts au ministère pour obtenir des subventions.

Même la fiscalité est mise en branle avec les SOFICA qui investissent dans le cinéma français, et dont les souscripteurs bénéficient de réductions d’impôts.

À ce sujet, il est intéressant de rappeler un paragraphe de l’écrivain libéral péruvien Mario Varga Llosa, lauréat du Prix Nobel de littérature 2010 :

La chose la plus importante que j’ai apprise est que les cultures n’ont pas besoin d’être protégées par les bureaucrates et les forces de police, ou placées derrière des barreaux, ou isolées du reste du monde par des barrières douanières pour survivre et rester vigoureuses. Elles doivent vivre à l’air libre, être exposées aux comparaisons constantes avec d’autres cultures qui les renouvellent et les enrichissent, leur permettant de se développer et de s’adapter au flot constant de la vie. La menace qui pèse sur Flaubert et Debussy ne vient pas des dinosaures de Jurassic Park mais de la bande de petits démagogues et chauvinistes qui parlent de la culture française comme s’il s’agissait d’une momie qui ne peut être retirée de sa chambre parce que l’exposition à l’air frais la ferait se désintégrer.

Subventionnisme et clientélisme

Tout est dit par M. Llosa, et le fait que toute la classe politique française défende encore ce système, montre une fois de plus à quel point l’État français a été progressivement transformé en une arme de corruption massive, où le clientélisme et les petits arrangements entre amis ont été quasiment institutionnalisés.

On comprend mieux pourquoi les Dalongeville, les Andrieux, les Cahuzac, etc. sont tout surpris d’être condamnés alors qu’ils ont bénéficié de passe-droits pendant des dizaines d’années.

À force d’utiliser le subventionnisme légal de l’État, ils ont fini par oublier qu’il y avait encore certaines pratiques illégales.

 

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La culture est présentée par les artistes subventionnés français comme n’étant pas une marchandise, au nom de l’exception culturelle. Vraiment ?


Par Corentin de Salle. 

Un article de l’Institut Turgot.


La Commission européenne est amenée à se prononcer sur le maintien de l’exclusion des services culturels et audiovisuels des négociations de libre-échange qui vont s’ouvrir cet été entre l’UE et les États-Unis. Opposés à toute libéralisation et à l’origine d’une pétition signée par de nombreux artistes, les frères Dardenne mettent en garde contre la « déferlante américaine » qui, à les en croire, menacerait l’existence même du cinéma européen.


Si les règles de l’OMC s’appliquaient à ce secteur, plusieurs institutions culturelles subventionnées auraient effectivement du souci à se faire mais il est erroné d’affirmer que la libéralisation - qui a généré des avantages considérables pour les producteurs et consommateurs dans tous les autres secteurs - serait nécessairement un mal pour la culture européenne.


intermittent-culture.jpgOn rétorque généralement que « la culture n’est pas une marchandise ». Faux ! La culture est une marchandise comme une autre. Dire cela ne revient pas à identifier culture et marchandise (comme on dit que A = A). La culture ne se réduit pas à une marchandise mais c’est aussi une marchandise. Une création culturelle est produite par l’artiste. Matérielle ou non, elle peut être appropriée ou diffusée en vertu d’une logique commerciale.


S’indigner face à l’énoncé de cette vérité, n’est-ce pas mépriser et méconnaître la nature même de la marchandise ? Le point commun entre les biens et les services culturels et tous les autres biens et services, c’est qu’ils sont tout à la fois évaluables en argent (la monnaie permet de quantifier biens et services hétérogènes) et qu’ils ne se réduisent pas à cela.


On répondra que créer une œuvre d’art est autre chose qu’assembler une voiture ou étiqueter des légumes. Certes, nombre de marchandises sont triviales et banales, mais ce n’est pas le cas de toutes les marchandises. Qu’est-ce qui pourrait justifier une différence de traitement entre l’artiste et les autres professions ? Une dignité supérieure ? La recherche du beau mérite-t-elle plus de protection que la recherche de la vérité ou de la justice au fondement de quantité de métiers ?


Quelle que soit la nature du bien produit ou du service presté, il résulte toujours d’un travail et ce dernier est, selon Karl Marx, l’activité fondamentale de l’homme, celle qui définit littéralement l’humanité, celle qui permet l’épanouissement de la personne, et la conduit à déployer ses « puissances personnelles ». Exprimer l’humanité par son travail n’est pas un privilège inhérent aux seuls artistes. Ainsi, reconnaître que l’objet culturel est – entre autres choses – une marchandise, ce n’est nullement attenter à son authentique dignité.


Les artistes qui ont signé la pétition des frères Dardenne réclament le maintien d’une protection – ou, plutôt, de leurs protecteurs institutionnels. Cette inquiétude vient de loin. Comme l’écrivait le poète Walt Whitman, la culture européenne « plonge ses origines dans les cours royales » et « sent les faveurs du prince ». Rien n’a vraiment changé : la politique culturelle européenne fait largement dépendre les artistes de l’État, maintient la plupart d’entre eux dans la pauvreté et crée constamment des injustices et des inégalités.


En effet, dans un système de subsides, les artistes « bien en cour » et les « gros » acteurs (opéras, théâtres, etc.) raflent tout. La majorité des artistes, elle, doit se contenter des miettes.

 


Film français de Bertrand Bonello avec Hafsia Herzi, Céline Sallette,Jasmine Trinca,Adèle Haenel. (2 h 05.)

1574198_3_db72_une-scene-du-film-francais-de-bertrand-bonel.jpgDans une tribune retentissante publiée il y a quelques mois dans le journal « Le Monde », le producteur français Vincent Maraval expliquait que, dans le top 10 des 220 films produits l’année passée en France, un seul était rentable. Pourtant, le cachet de certains acteurs est pharaonique (cinq fois le cachet d’un acteur américain pour des recettes dix fois moindre), le scandale étant ici que ces acteurs sont – dans ce merveilleux système français d’exception culturelle – payés avec l’argent public (au détriment de la masse des autres acteurs, figurants et intermittents de spectacles qui galèrent toute l’année) et par l’obligation qui est faite aux télés nationales de diffuser des quotas de films français.


C’est en raison du caractère « bankable » de l’artiste français en télé que les producteurs estiment le coût du cachet. Les télévisions, obligées de remplir leur quota hebdomadaire de films français, sélectionneront ces derniers en raison de la présence ou non d’artistes français populaires. Ces derniers, conscients de cette contrainte étatique, peuvent alors exercer un chantage sur les producteurs : « je joue dans ton film si tu allonges autant ». Si le producteur refuse, il s’expose au risque de ne pas voir son film diffusé en télé en vertu de la politique des quotas, se privant ainsi d’une source appréciable de revenus. Les lois du marchés sont distordues et dénaturées par cette politique des quotas et engendrent, pour cette raison, des cachets phénoménaux qui ne reflètent en rien la valeur économique de l’acteur comme c’est, par exemple, le cas dans le cinéma américain.


Il faut dire qu’il n’y a pas de Ministère de la Culture aux États-Unis. Pourtant, une immense coalition d’entreprises privées, d’agences publiques, d’institutions à but non lucratif, de riches philanthropes, d’universités, de communautés, tous autonomes, finissent par faire « politique ». Par ailleurs, un système fiscal très avantageux (les associations 501c 3) assure une indépendance financière à quantité d’acteurs culturels. Le résultat ? 2 millions de personnes aux États-Unis vivent directement de la culture. Aucun autre pays au monde n’affiche un tel pourcentage d’artistes au sein de sa population.


Cette culture de masse s’impose-t-elle au détriment de la culture classique et élitiste ? Non. A côté des blockbusters d’Hollywood, les États-Unis comptent 1700 orchestres symphoniques ; 7,5 millions de tickets d’opéra y sont vendus chaque saison et les musées y enregistrent environ 500 millions de visites annuelles. Les films d’auteurs à « microbudget » sont beaucoup plus répandus dans ce pays qu’en Europe, et les « petits » trouvent des créneaux spécifiques. D’ailleurs, ce sont souvent les minorités culturelles qui mènent l’innovation artistique.


Faut-il craindre la « déferlante américaine » ? Les geôliers culturels aiment à faire peur à leurs prisonniers. Comme si la culture européenne – riche, diversifiée et pluriséculaire – allait subitement s’effondrer ! C’est là surestimer tout à la fois le rôle véritable des institutions subsidiées et la stupidité des usagers culturels. Pour rester forte, notre identité culturelle doit nécessairement s’ouvrir sur l’extérieur. Elle l’est d’ailleurs depuis toujours. Claude Lévi-Strauss a, depuis longtemps, démontré l’ineptie de cette idée naïve d’une culture originellement pure. Loin de nuire à la spécificité culturelle, le commerce et le libre-échange permettent à une culture de vivre et de se réinventer en permanence. Inversement, c’est quand on veut « protéger » une culture qu’on la fige et qu’elle meurt…

 

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Exception culturelle

De Wikiberal:

L' exception culturelle est un concept de droit visant à introduire une spécificité particulière concernant les biens culturels dans les traités internationaux comme le GATT, le GATS et autres traités de l'Organisation mondiale du commerce.

Concrètement l'exception culturelle se manifeste suivant deux modalités :

  1. des mesures protectionnistes empêchant ou limitant, par la mise en place de quotas, la diffusion d'œuvres étrangères. Par exemple en France depuis 1994 la loi sur l'audiovisuel implique que "les radios doivent diffuser 40% de chansons francophones et, sur ce quota, 20% de nouveaux talents. Ce quota demeure pour les radios généralistes, mais il est modulé : pour les radios spécialisées dans la mise en valeur du patrimoine musical, il est fixé à 60% de chansons françaises dont 10% de nouvelles productions, et pour les radios " jeunes " à 35% mais avec 25% de nouveaux talents."
  2. des mesures de subventions distribuées selon la politique culturelle du pays. La disposition française dite du « 1 % artistique »étant un exemple emblématique : il s'agit d'une disposition étatique qui consiste à consacrer un financement représentant un pour cent du coût des constructions ou de l'extension de certains bâtiments publics à la commande ou à l'acquisition d'une ou plusieurs œuvres d'art contemporain.

La France pratique aussi une exception culturelle en fixant légalement le prix des livres par la Loi Lang (loi n° 81-766 du 10 août 1981 modifiée relative au prix du livre).

 

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Critique de l'exception culturelle

Il n'est pas exagéré de présenter l'exception culturelle comme une attaque frontale du libre-échange, ce concept est par là même fortement condamné par les libéraux. On peut notamment dégager les critiques suivantes :

  • Encore plus que dans d'autres domaines, étant donné la subjectivité inhérente quant au jugement de la valeur d'une œuvre artistique, les subventions ne sont que l'expression d'un choix imposé de manière discrétionnaire par l'état.
  • L'inefficacité prouvée de l'action politique culturelle dans un rapport de la cour des comptes est particulièrement importante eut égard aux changements incessants de ministres, donc de priorité, aux sous estimations chroniques du coût des projet, et à une absence de contrôle criante.
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