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Comment ne pas s'étonner de la fuite de nos inventions, de nos entrepreneurs? Entre défiance et instabilité financière

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Depuis que l'innovation est devenue un enjeu politique, tous les moyens sont bons pour se féliciter de nos dispositifs de soutien et afficher de glorieux résultats !

 

1150329_577700325607128_1890361357_n.jpgQue de brevets qu'ils sont bons "ses" français; mais pourquoi partent-ils?


C'est ainsi que dans le domaine de la propriété industrielle, comme dans beaucoup d'autres, la politique du chiffre l'emporte sur le bon sens et nous nous sommes habitués à nous satisfaire, comme indice pertinent de notre capacité à innover, du nombre de brevets que nos entreprises et nos chercheurs déposent.


Cette méthode d'évaluation de nos performances conduit à des paradoxes assez frappants, mais dont personne ne semble pourtant s'étonner. A titre d'exemple PSA qui demeure, chaque année et de loin, en tête du classement de l'Institut national de la propriété industrielle (INPI), en nombre de brevets déposés. Persistance d'une inventivité record qui ne semble cependant malheureusement pas avoir d'effet sur la baisse des ventes chronique de notre champion, ni sur son corollaire en termes de suppression d'emplois. Autre exemple, celui de DisaSolar, une microscopique start-up implantée dans le Limousin et qui a mis au point et breveté, avec le soutien du dispositif Carnot et d'OSEO, un panneau solaire de 3e génération, c'est-à-dire un film souple imprimé d'une fine couche d'encre organique et qui produit de l'électricité sur le principe de la photosynthèse.

Génial. Non ?

 

 

Par Prof Kuing: Le système français ne peut plus éviter une crise majeure. Ceci est dû à 40 ans de laxisme politique durant lesquels l'État français a creusé sa tombe : celle des déficits.
Quand on s'endette, on perd son indépendance et le jour où ceux qui prêtent à l'État français en auront assez, les fonctionnaires et les retraités français ne seront plus payés.
Il faut donc urgemment couper dans les dépenses publiques et pour ceci, il faut un chef de gouvernement au dessus des partis politiques.
François de Closets.


LONGUEUR D'AVANCE SUR LES CHINOIS

En tous cas de quoi prendre une bonne longueur d'avance sur les Chinois ! Ce programme de recherche, qui au passage a coûté au contribuable français quelques millions d'euros, ne servira sans doute à rien, en tous cas pas à l'emploi dans le Limousin, l'entreprise ne parvenant pas à trouver les 10 millions d'euros qui lui permettront de construire sa ligne de production à Limoges et d'embaucher 120 salariés.

 

Seule solution pour les fondateurs : partir à l'étranger... Il semble donc qu'il y ait quelque chose qui cloche au pays de l'innovation et que le nombre de dépôts de brevets comme les montants pharamineux investis dans les dispositifs de soutien à la recherche ne sont pas synonymes de réussite. Loin s'en faut. Ici, visiblement, la bienveillante générosité de nos politiques pour soutenir les efforts de recherche de nos entreprises ne suffit pas à faire de la France un grand pays d'innovations. Faire sortir l'invention du laboratoire et du registre des brevets pour la transformer en " utilité " pour le consommateur, créer ou revitaliser une entreprise, générer le développement d'une filière industrielle, sont autant de défis que nous nous révélons trop souvent incapables de relever.

 

 


 

Alors qu'en France la création d'entreprises est en berne, aux États-Unis, c'est le plein-emploi, grâce entre autres aux bénéfices de l'exploitation du gaz de schiste.
De jeunes français partent par milliers pour réussir outre-Atlantique même s'ils doivent y vivre clandestinement.

 

Comme le diplôme que l'étudiant est fier d'avoir obtenu mais qui ne trouve pas de travail, lebrevet ne sert eneffet à rien si son détenteur n'a pas les moyens, ou se retrouve dans l'incapacité de le valoriser par une démarche entrepreneuriale.

 

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LES CAUSES?


L'entrepreneur français se retrouve ainsi dans la situation d'un voyageur à qui on aurait offert un billet de 1ère classe dans un TGV mais que l'on fera descendre du train au bout de quelques kilomètres pour voyager dans un vieil autocar dans lequel on lui demandera de payer le prix fort.


Alors quelles peuvent bien être les causes de cette situation ?


Certains accusent le manque de lisibilité des dispositifs français, souvent qualifiés de " mille feuilles ", ce qui en limiterait considérablement l'accès aux PME.

C'est un peu prendre les dirigeants de ces dernières pour des benêts, ce qui est rarement le cas dans un pays où être entrepreneur requiert un niveau d'intelligence,de courage et de persévérance parmi les plus élevés du monde !

 

DisaSolar est l'une de ces petites entreprises qui ont su accéder à la recherche partenariale avec de grands laboratoires publics, bénéficier du crédit impôt recherche ou de financements garantis par OSEO. Ces dispositifs font, d'ailleurs et de surcroît, que la France reste, et en dépit des nombreux défauts qu'il serait à la fois trop long et hors de propos d'énumérer ici, un territoire attractif pour l'installation de centres de recherche de grandes entreprises internationales.


AUCUNE STABILITÉ JURIDIQUE ET FISCALE

Le mal réside ailleurs. Dans deux causes qui semblent sans rapport mais qui, en y regardant de plus près, se révèlent intimement liées.

 

La première est l'extrême difficulté à financer le développement des entreprises innovantes et la seconde, la défiance entretenue par une grande majorité des Français à l'égard des entrepreneurs en général, et ceux qui réussissent en particulier.

 

En effet, quel investisseur serait assez fou pour mettre son argent dans un pays où l'on surtaxe à la fois le travail et le capital ?

 

Où il n'existe aucune stabilité juridique et fiscale ?

 

Où les grandes entreprises nationales préservent leur position dominante en étouffant l'innovation de leurs petits concurrents ?

 

Ce pays c'est la France et, dans ces conditions, comment s'étonner de la fuite de nos inventions, de nos entrepreneurs et, concomitamment, d'un chômage qui ne cesse de croître ?

 

Tout le monde s'accorde sur le fait que toute notre attention et toutes nos forces doivent se concentrer sur ce qui fait et fera la performance de nos entreprises dans un monde où rien ne sera plus jamais comme avant. Dans ce contexte, innover est devenu une priorité absolue.

 

C'est une affaire entendue. Mais pour y parvenir les politiques de soutien à la recherche et à l'innovation, si pertinentes et ambitieuses soient-elles, ne suffisent plus. Nos élus doivent comprendre d'urgence que l'entreprise innovante a besoin non seulement d'un espace économique pour s'épanouir mais aussi d'un cadre fait de règles lisibles et pérennes, donc rassurantes pour les investisseurs.

 

Sans cette prise de conscience, ni véritable stratégie industrielle, nos efforts ne serviront qu'à nourrir nos concurrents étrangers de nos précieuses découvertes qui sauront devenir, chez eux, de lucratives innovations. Et donc qu'à creuser notre tombe dans le monde qui vient.

 

grivois-hollande-delanoe-samusent-sous-squat-L-Mpf9TG.jpgRhôo ils exagèrent là...nos inventeurs sont fonctionnarisés!


Source:Pourquoi nos brevets ne créent-ils pasd’emplois ?

.Source, journal ou site Internet : Le Monde
Date : 2
septembre 2013
Auteur : Jacquesw Marceau (président d’Aromates et cofondateur du groupement des professions de services)


SYRIE: Synthèse nationale de renseignement déclassifié par le Premier Ministre + infos diverses

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Synthèse nationale de renseignement déclassifié
Programme chimique syrien
Cas d’emploi passés d’agents chimiques par le régime
Attaque chimique conduite par le régime le 21 août 2013


Ce document est constitué de renseignements déclassifiés issus des sources propres françaises. Il repose également sur l’analyse technique approfondie des sources ouvertes réalisée par nos services. Il reprend enfin certains éléments complémentaires recueillis dans le cadre de coopérations avec nos principaux partenaires.

 

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La Syrie détient l’un des plus importants stocks opérationnels au monde d’armes chimiques, dans le cadre d’un programme ancien et diversifié qui fait depuis longtemps l’objet d’une surveillance des services français et de nos principaux partenaires. Ce programme est l’une des principales menaces en termes de prolifération d’armes de destruction massive, dont la réduction est un objectif majeur de notre défense, réaffirmé dans le récent Livre blanc sur la défense et la sécurité nationale. Dans les combats engagés contre l’opposition au régime du Président Assad, Damas a déjà employé de telles armes, notamment du sarin, dans des attaques limitées contre sa propre population, en particulier au mois d’avril 2013. L’analyse des renseignements dont nous disposons aujourd’hui conduit à estimer que, le 21 août 2013, le régime syrien a lancé une attaque surcertains quartiers de la

 banlieue de Damas tenus par les unités de l’opposition, associant moyens conventionnels et usage massif d’agents chimiques.

1. – Le programme chimique syrien
La Syrie dispose de longue date d’un arsenal chimique conséquent, et de nombreux vecteurs associés. Le régime syrien l’a reconnu le 23 juillet 2012 par la voix de son porte-parole du Ministère des Affaires étrangères, qui a confirmé que « ces différentes armes [chimiques ou non conventionnelles] sont stockées et sécurisées sous la supervision des forces armées ». La Syrie n’est pas partie à la Convention pour l’Interdiction des Armes Chimiques (CIAC) de 1993, contrairement à 189 Etats dans le monde. Le programme chimique syrien a commencé au cours des années 1970 avec l’importation de munitions chimiques. Depuis les années 1980, Damas a entrepris de se procurer les matériels, les produits et les savoir-faire nécessaires à la mise en place d’une capacité de production nationale autonome et massive dans ce domaine. La nature de l’arsenal chimique syrien

Avec plus de mille tonnes d’agents chimiques de guerre et de précurseurs, Damas détient l’un des stocks opérationnels les plus importants au monde, sans perspective de destruction programmée, en l’absence de volonté d’adhésion de Damas à la Convention sur l’Interdiction des Armes Chimiques. L’arsenal chimique syrien est particulièrement massif et diversifié. Il comprend :

· Plusieurs centaines de tonnes d’ypérite stockée sous forme finale.
· Plusieurs dizaines de tonnes de VX. Le VX est le plus toxique des agents de guerre chimique connus.
· Plusieurs centaines de tonnes de sarin, qui constituent l’essentiel du stock.
Le sarin et le VX, neurotoxiques organophosphorés, sont en partie stockés sous forme binaire, c'est-à-dire conservés sous la forme de deux produits chimiques, appelés précurseurs, qui sont mélangés juste avant l’emploi. Cette technique et les procédures associées révèlent une grande maîtrise de la technologie des armes chimiques par le régime syrien. Les scientifiques syriens ont également travaillé sur l’ypérite à l’azote, agent vésicant de première génération, ainsi qu’un neurotoxique organophosphoré dont la toxicité est supérieure à celle du sarin.
Les vecteurs
Damas est en mesure de mettre en oeuvre ses armes chimiques au moyen d’une très large gamme de plusieurs milliers de vecteurs :
· Des missiles SCUD C, dont la portée s’élève à 500 kilomètres. Ils sont capables d’emporter ypérite, sarin ou VX.
· Des missiles SCUD B, emportant du sarin ou du VX à 300 kilomètres.
· Des missiles M600, d’une portée de 250 à 300 kilomètres. Ils peuvent être chargés de chacun des trois toxiques précités.
· Des missiles SS21, adaptés à la mise en oeuvre des trois agents toxiques de guerre mentionnés, mais d’une portée plus réduite (70 kilomètres).
· Des bombes aériennes, destinées à transporter du sarin. Selon le modèle, elles délivrent entre 100 et 300 litres d’agent toxique.
· Des roquettes d’artillerie, notamment de 302 et 320 millimètres, destinées à délivrer de l’ypérite, du sarin ou du VX à une distance plus courte (50 km ou moins).
Certains missiles peuvent emporter jusqu’à plusieurs centaines de litres d’agent toxique. Des activités observées depuis plusieurs années sur des sites d’essais syriens témoignent que de nouveaux modes de dispersion sont à l’étude. Notamment, depuis le début du conflit, nos renseignements confirment une utilisation par le régime de munitions transportant de plus faibles volumes d’agents chimiques, adaptées à un usage tactique, plus ciblé et localisé. Capacités avérées d’emport d’armes chimiques par des vecteurs syriens Il ne peut être exclu que ces essais aient aussi été conduits avec d’autres types de produits chimiques détournés de leur usage civil et employés à dose létale.

La chaîne de commandement et les responsabilités
Le programme chimique syrien s’articule autour du Centre d’Etudes et de Recherches Scientifiques (CERS). Il est chargé notamment de la production des agents toxiques de guerre. Sa Branche 450 est responsable des opérations de remplissage des munitions chimiques, mais également de la sécurité des sites et des stocks chimiques. Composée uniquement de militaires alaouites, cette unité se distingue par une fidélité élevée au régime. Bachar al Assad et certains des membres les plus influents de son clan sont les seuls habilités à donner l’ordre d’utiliser des armes chimiques. L’ordre est ensuite transmis aux responsables des branches compétentes du CERS. En parallèle, l’état-major des armées reçoit l’ordre et décide des cibles, des armes et des toxiques à mettre en oeuvre.

 

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2. – Des attaques chimiques déjà conduites par le régime syrien
Des cas d’emploi d’agents chimiques par le régime syrien dans des attaques contre des zones tenues par l’opposition, dans un but de conquête de terrain ou de terreur, ont été constatés ces derniers mois. Le régime a ainsi violé ses engagements souscrits depuis 1968 au titre du protocole de Genève de 1925 concernant la prohibition d'emploi à la guerre de gaz asphyxiants, toxiques ou similaires et de moyens bactériologiques. Les services compétents français ont récupéré des échantillons biomédicaux (sang, urine), environnementaux (sol) et matériels (munitions), prélevés sur des victimes ou sur les sites des attaques de Saraqeb, le 29 avril 2013, et de Jobar, à la mi-avril 2013. Les analyses conduites ont confirmé l’emploi de sarin. Le 29 avril, nous savons que le régime syrien a conduit une attaque contre la localité de Saraqeb, située à 30 km au Sud-Est d’Idleb. Un hélicoptère a survolé à haute altitude la ville et a largué sur les quartiers ouest de petites munitions diffusant une fumée blanche. Environ vingt personnes ont été intoxiquées et évacuées vers les hôpitaux, où des personnels médicaux ont été intoxiqués par transfert de contamination. Les analyses ont confirmé que l’agent employé avait été du sarin. A la mi-avril, quarante personnes ont été intoxiquées et évacuées dans les quartiers est de Damas, dans la ville de Jobar. L’analyse des échantillons biomédicaux prélevés, dans des conditions vérifiées par nos services, sur des victimes de cette attaque a également confirmé l’emploi de sarin. Les attaques ainsi avérées ont montré que les forces du régime de Bachar El Assad adaptaient leur tactique et les munitions de leur stock aux objectifs de terreur à l’encontre de la population civile. Ces événements passés et l’emploi simultané et massif d’agents chimiques intervenu dans la nuit du 21 août 2013 sur la banlieue est de Damas confirment donc que le régime syrien a délibérément franchi un seuil. Nos services disposent d’informations, de source nationale, laissant penser que d’autres actions de cette nature pourraient être encore conduites.


3. – Un emploi massif et coordonné d’agents chimiques contre la population civile le 21 août

Sur la base d’une analyse technique méthodique de 47 vidéos originales des événements du 21 août, un premier décompte, quartier par quartier, du nombre des victimes a été réalisé. Au vu de ce seul échantillon de vidéos, ont été recensés au moins 281 décès, localisés dans la Ghouta Est (quartiers d’Ain Tarma, de Douma, d’Erbin, de Jobar, de Kfar Batna, de Qas Alaa, de Zamalka) et Ouest (quartier de Mudamiyat Sham). Nos renseignements propres confirment que, dans l’hôpital de Douma, la moitié des victimes sont des femmes et des enfants et que dans 50% des cas, la mort est immédiate. Les médecins déduisent qu’une forte concentration de toxique a donc été employée. D’autres évaluations indépendantes, par exemple effectuées par Médecin sans frontières, font état d’au moins 355 morts. Plusieurs décomptes techniques, selon différentes sources, évaluent le bilan à environ 1500 morts. Les travaux réalisés par nos experts, consistant à modéliser l’impact d’une attaque chimique sur les populations des sites cités, sont cohérents avec ce nombre. Outre le fait que les victimes ne portent pas de blessures corporelles, les symptômes agoniques sont pour l’essentiel des convulsions généralisées, nausées, vomissements, myosis, hypersécrétion de salive, dyspnée, étouffement, perte de connaissance, signes cliniques cohérents avec une intoxication aux agents chimiques. 

Des cas avérés de contaminations croisées des personnels soignants ont été rapportés de plusieurs sources. L'observation de nombreux enfants en bas âge souffrant de symptômes violents (convulsions notamment), sur huit sites différents, porte à conclure qu’une mise en scène ou une manipulation de la part de l’opposition sont très peu probables. Ces constats, de même que la multiplicité des sources vidéos et des témoignages, excluent toute possibilité de falsification par celle-ci. L’afflux massif de patients dans un temps très court dans différents hôpitaux, le nombre de victimes et leur provenance de plusieurs sites distincts, confortés par les analyses de l’ensemble des informations en notre disposition, sont caractéristiques des effets d’une attaque au moyen d’agents chimiques de forte létalité ; ils confirment qu’une attaque massive et coordonnée a été conduite dans la nuit du 21 août 2013.


4. – L’attaque du 21 août ne peut avoir été ordonnée et conduite que par le régime
L’attaque combinée du 21 août répond à un schéma tactique classique (préparation d'artillerie, puis offensive terrestre) et l’emploi d’agents chimiques s’est intégré dans une manoeuvre tactique cohérente, au plan militaire, avec la doctrine d’emploi des forces syriennes. Des renseignements crédibles de plusieurs partenaires font état de préparatifs spécifiques les jours précédents le 21 août. Des bombardements conventionnels aériens et à l'artillerie ont eu lieu entre trois heures et quatre heures du matin sur la Ghouta Est. En parallèle, les localités de Zamalka, Kafr Batna et Ayn Tarma ont été touchées par des attaques chimiques. A six heures du matin, une offensive terrestre du régime a été lancée sur ces localités. Plusieurs sources font état d’utilisation de roquettes d’artillerie, différentes de celles du stock de munitions le plus connu (missiles et bombes). Nos analyses techniques confirment que les restes de roquettes observés à cette occasion, comme lors de certains précédents ponctuels, se prêtent à l’emploi d’agents chimiques. Le régime a ensuite conduit des frappes terrestres et aériennes importantes sur les zones des attaques. Il s’est attaché à retarder l’arrivée des inspecteurs pendant plusieurs jours. Ces éléments confirment une claire volonté de destruction des preuves a posteriori. De plus, des militaires ont déclenché des incendies, qui visaient vraisemblablement à purifier l'atmosphère grâce au mouvement d'air généré. Nos renseignements confirment que le régime redoutait une attaque d’ampleur de l’opposition sur Damas dans cette période. Notre évaluation est que le régime a cherché par cette attaque à desserrer l’étau et à sécuriser des sites stratégiques pour le contrôle de la capitale. A titre d’exemple, le quartier de Moadamiyé est localisé à proximité de l’aéroport militaire de Mezzeh, emprise des services de renseignement de l’Armée de l’Air. Au demeurant, il est clair, à l’étude des points d’application de l’attaque, que nul autre que le régime ne pouvait s’en prendre ainsi à des positions stratégiques pour l’opposition. Nous estimons enfin que l’opposition syrienne n’a pas les capacités de conduire une opération d’une telle ampleur avec des agents chimiques. Aucun groupe appartenant à l'insurrection syrienne ne détient, à ce stade, la capacité de stocker et d'utiliser ces agents, a fortiori dans une proportion similaire à celle employée dans la nuit du 21 août 2013 à Damas. Ces groupes n’ont ni l’expérience ni le savoir-faire pour les mettre en oeuvre, en particulier par des vecteurs tels que ceux utilisés lors de l’attaque du 21 août.

 

  1. ENJEUX DE LA DEFENSE - DOCTRINE - CONCEPTS - MISSIONS

     Synthèse nationale de renseignementdéclassifié

    Source, journal ou site Internet : premier ministre via l'IHEDN

  2. Date 3 septembre 2013

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Entre la Chine et la Syrie, c'est unequestion de pétrole, pas de principe

Source, journal ou site Internet : la Tribune

Date : 3 septembre 2013
Auteur : Jean-François Dufour

La Chine est, avec la Russie, le plus puissant opposant à une intervention militaire étrangère contre le régime syrien. A la différence de Moscou, Beijing n'est pas motivé par des considérations d'influence politique, mais par la crainte d'effets déstabilisants sur le Golfe Persique, vital pour son approvisionnement pétrolier. Par Jean-François Dufour, qui dirige le cabinet DCA Chine-Analyse. L'opposition manifestée par la Chine, au Conseil de sécurité de l'ONU, à une intervention militaire étrangère en Syrie, est officiellement motivée par la doctrine diplomatique de non-ingérence de la République populaire. Cependant, le véritable déterminant de la position chinoise n'est pas politique, mais économique. Et il ne concerne pas la situation en Syrie même ; mais ses répercussions possibles sur la stabilité d'une autre partie du Moyen-Orient.

Une région déterminante

Le risque d'une réaction de l'Iran, fortement impliqué dans la crise syrienne, notamment à l'encontre de son rival régional saoudien, constitue la principale crainte chinoise. Malgré les efforts de Beijing, depuis vingt ans, pour diversifier ses approvisionnements pétroliers - de la Russie au Venezuela, en passant par l'Angola -, le Golfe Persique reste déterminant sur cette

question, vitale pour le fonctionnement de l'économie chinoise. En 2012, sur les 271 millions de tonnes de pétrole brut importées par la Chine, près de la moitié (130 millions de tonnes) sont venues de six pays (Arabie Saoudite, Oman, Iran, Irak, Koweït et Emirats Arabes Unis) riverains du Golfe Persique ou du Golfe d'Oman. Dès lors, une crise susceptible de déstabiliser la région serait extrêmement préoccupante pour l'économie chinoise. Le pays est en effet dépendant de l'étranger pour 57% (en 2012) de sa consommation de pétrole, et pour le fonctionnement de l'immense système logistique qui soutient son activité industrielle.

Bientôt le premier importateur mondial de pétrole

Cette vulnérabilité d'aujourd'hui sera encore aggravée demain. Selon des prévisions de l'Energy Information Administration (EIA) américaine publiées en août, la Chine devrait passer devant les États-Unis, pour devenir le premier importateur de pétrole mondial, dès 2014. Les projections des autorités chinoises, comme d'observateurs étrangers, se rejoignent pour considérer que la dépendance aux importations pétrolières continuera à augmenter, pour atteindre près de 70% de ses besoins à l'horizon 2020. Or le Moyen-Orient gardera un rôle déterminant dans la réponse à ces besoins chinois. PetroChina, le numéro un national de l'extraction, est notamment sur le point de devenir le premier opérateur pétrolier en Irak, avec son engagement sur le champ pétrolier géant de Qurna, après ceux de Rumaila et Halfaya.

Vers la fin de la non-intervention ?

Malgré les discours officiels, la crise syrienne, loin de conforter la doctrine de non-ingérence chinoise, devrait au contraire accélérer sa reconsidération par Beijing. La Chine peut difficilement envisager de rester impuissante sur des questions étrangères devenues vitales pour le fonctionnement de son économie. Les partisans d'un renforcement de la capacité chinoise de projection de force à l'étranger y trouveront des arguments évidents. Le premier porte-avions et le premier avion de combat embarqué chinois (tous deux reconfigurés à partir de modèles russes, en attendant des appareils de conception nationale), qui ont commencé cette année leurs tests opérationnels, pourraient préfigurer une flotte capable de sécuriser les approvisionnements énergétiques de la Chine, dans quelques années.

 

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La diplomatie française dans le videeuropéen

Source, journal ou site Internet : l’opinion

Date : 3septembre 2013
Auteur :éditorial de Nicolas Beytout

Il y a quelques années, alors chef de l’opposition, François Hollande réclamait en vain, à la

tribune de l’Assemblée un vote du parlement sur l’engagement de la France en Irak.

Aujourd’hui dans l’opposition, la droite exige à son tour, et toujours en vain, ce qu’elle avait

jadis refusé au PS : un vote du parlement sur d’éventuelles frappes en Syrie. Jeu de rôles ?

Certes. Inconstance des hommes politiques ? Evidemment. Mais ce chassé-croisé peu glorieux

n’est en fait que peu de choses à côté de cette vérité toute crue : que la France décide ou non «

d’y aller » n’a aucune importance, aucun poids vis-à-vis des Etats-Unis ni du reste du monde.

Car ce n’est pas la présence de Paris à ses côtés qui décidera Washington à frapper. Ce n’est

pas davantage son absence qui l’en empêcherait. Et la France, on le constate, ne peut « y aller

» seule. Cruel rappel à la réalité. Il y a quelques jours, devant nos ambassadeurs

solennellement réunis dans la salle des fêtes de l’Elysée, François Hollande expliquait que la

France devait être ce qu’il avait appelé « une puissance-repère ». A cet instant, le chef de

l’Etat français, très va-t-en-guerre, était en pointe sur le dossier syrien et le gérait bien. Mais

c’était avant le revers subi par son homologue anglais, et avant que Barack Obama ne prenne

la désastreuse décision de ne pas décider. Jusque là leader, François Hollande s’est alors

retrouvé suiveur. Personne, bien entendu, ne saurait lui reprocher la défection ni les

tergiversations des Anglo-saxons. Mais pour avoir une fois de plus négligé l’Europe et agi

seule, la France n’est aujourd’hui qu’un repère un peu perdu.

Un économiste "keynésien?" spécialiste des bulles spéculatives + infos sur le monde financier (W)

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Pour André Orléan, économiste et historien des bulles spéculatives,

 

les krachs "sont la conséquence directe de la financiarisation et de la dérégulation."

 

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"Le marché gouverne"...rhôo le méchant marché!!
Un bureau grand comme un mouchoir de poche, grignoté par des piles de dossiers et des rayonnages de livres. Et un pupitre pour tout meuble, surplombé d'une affiche au titre ironique : Manifeste des "sagesses boursières"... jamais respectées. André Orléan Économiste et historien des krachs, il considère que les bulles spéculatives sont inhérentes à l'histoire du capitalisme européen et surgissent dès la naissance du grand marché en Hollande au XVII e siècle. Justement, les folies financières et les bulles de marché, André Orléan, professeur à l'Ecole d'économie de Paris, les scrute et les dissèque depuis longtemps à la façon d'un biologiste. Apparemment, pour l'auteur de L'Empire de la valeur (Seuil) et de De l'euphorie à la panique (Editions Rue d'Ulm), la série des krachs entamée depuis une douzaine d'années risque de se poursuivre.

Mouvements erratiques des actions, chute de l'or, recul desmarchés émergents, bulle sur quelques obligations d'Etat... Cette situation d'extrême nervosité sur tous les marchés - et non pas quelques-uns - est-elle inédite dans l'histoire?


Non. Dans les situations de forte incertitude, les investisseurs se replient fréquemment sur lesactifs réputés sans risque, quitte à les faire mécaniquement monter au-delà du raisonnable. Aujourd'hui, majoritairement, ce sont quelques emprunts d'Etat, en l'occurrence ceux émis par l'Allemagne, les Etats-Unis, le Royaume-Uni et dans une certaine mesure la France, qui profitent de ce flight to quality alimenté par le déluge de liquidités que les banquiers centraux déversent sur les marchés financiers. Cette situation est fort risquée. Plus la période est troublée, plus les marchés réagissent de façon binaire, rejetant tous les titres à l'exception des plus sûrs. Cette absence de discrimination dans les risques n'est en rien une nouveauté. Déjà, en 1931, la faillite de la banque autrichienne Kreditanstalt provoqua une ruée... sur les banques allemandes. La question fut alors soulevée de savoir si les créanciers américains faisaient bien la différence entre l'Autriche et l'Allemagne. De même, en 1994, le krach des emprunts mexicains se propage à l'Argentine, dont l'économie est pourtant dans une situation très différente. Ces phénomènes de contagion psychologique donnent aux actifs un "faux prix", trop élevé pour les produits les plus sûrs, trop bas pour les autres. Franchement, l'emprunt italien est-il vraiment huit ou dix fois plus risqué que l'emprunt allemand, quand il y a cinq ans il fallait croire que ces deux pays se valaient sur les marchés ?

 

"Le marché boursier est un vote et non une juste évaluation", disait l'économiste Benjamin Graham.


Les marchés boursiers nous condamneraient alors à passer d'une bulle spéculative à l'autre, sans répit...

Les successions de bulles et de krachs depuis trente ans, mais plus particulièrement depuis 2000, sont la conséquence directe de la financiarisation et de la dérégulation. L'ère du capitalisme fordien (1945-1970), quant à lui, ne connaît ni crise bancaire ni crise financière : les marchés étaient moins puissants, plus régulés, et les banques finançaient directement l'économie. La financiarisation de l'économie, qui commence au début des années 80, repose sur l'idée qu'en matière financière il faut laisser faire la concurrence. Or ce précepte fonctionne à peu près bien partout, sauf... en Bourse.

 

 


 


Pouvez-vous nous en dire un peu plus sur ce paradoxe?

Sur les marchés ordinaires - ceux des automobiles, des chaises de bureau, des ordinateurs -, quand le prix augmente, la demande décroît. Par ce simple mécanisme, la libre-concurrence fait son oeuvre et réalise à peu près l'équilibre entre l'offre et la demande. Elle empêche que les prix montent à des niveaux absurdes. Or, sur les marchés financiers, la hausse des prix ne provoque pas nécessairement la fuite des capitaux. Tout au contraire, un titre 

dont le prix augmente peut parfaitement attirer de nouveaux investisseurs, qui y voient le signe de hausses futures. C'est de cette manière que les bulles se forment. Sur les marchés des biens ordinaires, la logique est tout autre : la hausse des prix produit immédiatement des forces de rappel, parce que les consommateurs refuseront ces marchandises devenues trop chères.


L'univers très mimétique des marchés financiers produirait donc par nature des bulles et des krachs?

Absolument. C'est inhérent à la finance dérégulée. Elle nous condamne à l'instabilité. D'ailleurs, quand les Néerlandais inventent les grands marchés, au XVIIe siècle, les bulles font immédiatement leur apparition, comme celle sur les bulbes de tulipe, en 1636 et 1637.(VoirBourse sur wikibéral)


Mais pourtant, depuis la faillite de Lehman Brothers (Ce n'est pas la faillite de Lehman Brothers, mais le soutien à Bear Sterns qui a tout déclenchéParVincent Bénard)

, de sommets du G20 en normes de Bâle, de déclarations du FMI en directives européennes, le pouvoir politique multiplie les tentatives pour réguler ce système incontrôlable...


Le problème, avec le diagnostic du G20, c'est qu'il entretient l'idée fausse selon laquelle les marchés financiers seraient la bonne solution pour allouer le capital à l'échelle planétaire. Pour le G20, la crise ne résulte pas des mécanismes financiers eux-mêmes, mais de l'opacité des produits. Il suffirait de rétablir la transparence et tout irait mieux. Erreur. La transparence ne va pas empêcher les bulles d'apparaître. Il n'est que de penser à la bulle Internet, qui a pu se développer dans la plus parfaite transparence des produits et des mécanismes. Celle-ci peut même, en rassurant les marchés, favoriser la spéculation.

 

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Mais alors, que proposez-vous?

De définanciariser l'économie. Si on se place dans le court terme, nous aurions dû couper nettement les banques en deux, avec, d'un côté, les établissements de crédit qui distribuent des prêts et des produits d'épargne, et, de l'autre, les activités financières. Cela aurait été un premier pas. Nos sociétés n'ont pas encore pris toute la mesure des risques que la spéculation nous fait courir.

 

« La finance dérégulée nouscondamne aux kraks »

Source, journal ou site Internet : Lexpansion.com

Date : 3 septembre 2013
Auteur : Franck Dedieu

 

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Spéculation

De Wikiberal:

La spéculation, souvent utilisée avec une connotation péjorative, est l'activité humaine consistant dans l'étude et recherche abstraite, métaphysique ou théorique. C'est aussi une mise en miroir (latin speculum), reflet du futur dans le miroir du présent. Dans le domaine économique, la spéculation consiste à prendre aujourd'hui des décisions économiques sur la base d'un état économique futur et hypothétique : l'anticipation d'un changement imminent du prix en vigueur.


Dans l'opinion courante, les spéculateurs seraient des profiteurs tenaces et ingénieux, sur une simple opération boursière ils seraient capables de faire d’insolents profits leur permettant de prendre le contrôle de plus en plus d’entreprises. Les marchés boursiers aussi sont critiqués par les Français : la sphère boursière serait déconnectée de la sphère économique réelle. Elle forcerait les entreprises à des politiques à court terme visant à faire monter le prix de l’action au détriment de l’emploi. Aussi, pour corriger ces dérives, il serait nécessaire d’inventer de nouveaux types d’impôts concernant les transactions financières.

Le problème avec cette vision simpliste c’est qu’elle est totalement fausse et dénote une totale incompréhension de la fonction des marchés boursiers et des spéculateurs.

A quoi sert la Bourse ?

Imaginez que vous ayez l’idée d’un nouveau produit/service. Vous pensez que cela peut intéresser les gens mais vous n’en êtes pas certain. Vous n’êtes même pas certain d’arriver à réaliser techniquement votre produit. Par conséquent, et c’est le rôle d’un entrepreneur, vous devez prendre un risque si vous décidez de créer une entreprise pour réaliser votre vision. Mais, le risque est peut-être trop élevé pour vous. Si vous décidez de ne pas le prendre, alors ce seront des emplois en moins. Ce qu’il faudrait, c’est un mécanisme d’assurance permettant de partager le risque avec d’autres, ces autres ne devant pas être obligés de mettre tous leurs œufs dans le même panier. Mais si les assurances fonctionnent, c’est qu’on peut estimer certains risques : le risque d’être cambriolé, par exemple, peut être estimé par statistique selon le quartier où vous habitez, l’étage, etc. Mais comment estimer le risque d’une nouvelle aventure industrielle ? Comment estimer un futur qui dépend de si nombreux facteurs et qui est si complexe ?

Le rôle des marchés financiers est de fournir des mécanismes d’assurances et d’estimation statistique. Sans ces marchés, de nombreux risques ne seraient pas pris, de nombreux emplois ne seraient pas créés.

Une action représente un risque : en achetant une action vous partagez un risque avec l’entreprise. Cette action représente une promesse de gains futurs, mais le futur est incertain.

En ayant la possibilité de vendre votre action, vous pouvez vous débarrasser d’un risque que vous estimez trop grand. En achetant des actions diverses, vous évitez de mettre tous vos œufs dans le même panier.

Le prix de l’action est l’estimateur statistique qui permet d’estimer le risque pris. En effet, quelle autre méthode utiliser ? Le prix agrège les décisions, les modèles, les suppositions de tous les acteurs qui interviennent sur le marché. C’est une sorte de moyenne (sophistiquée) et remise à jour en temps réel. Il est alors normal que le prix d’une action puisse sembler subjectif, irrationnel, imprévisible : c’est un estimateur des risques futurs. Le futur est incertain et les humains ne sont pas devins. Il n’est pas possible de faire mieux pour estimer le futur que de prendre en compte toutes les tentatives d’estimation et les agréger en un tout qui reflète l’information globale : le prix.

Chaque intervenant aura son modèle, sa façon d’estimer le futur : en vendant ou achetant, il traduit dans les faits les conclusions de ses estimations qui sont alors intégrées dans le prix global. Cette vision des prix comme estimateur statistique n’est pas nouvelle mais est peu comprise par l’homme de la rue. On peut trouver plus de détails à ce sujet dans cet excellent article de Philippe Némo.

Imaginer que le prix d’une action est forcément minoré par la valeur des usines, du mobilier d’une entreprise ou qu’il existe un prix naturel est une erreur. Imaginer qu’il y a des critères objectifs qui permettraient de déterminer le prix d’une action c’est imaginer qu’il existe des méthodes objectives pour prédire le futur. Si, parfois, en apparence, il existe une valeur objective (un fondamental) c’est parce que les intervenants utilisent des modèles de prédiction proches. Le fondamental ne traduit que l’existence d’un noyau commun dans les modèles de prédictions ; de biais et d’hypothèses majoritaires chez ces intervenants.

Produits financiers

Dans cette optique d’assurance contre les risques, il devient plus facile de comprendre la raison d’être de produits financiers comme swap, options, etc.

Imaginez que vous vouliez acheter de l’acier pour votre produit. Vous construisez un budget en vous fondant sur le prix de l’acier aujourd’hui. Mais vous ne pourrez acheter cet acier que dans un mois. Il se peut qu’à ce moment là le prix de cet acier soit très différent et beaucoup plus élevé, ce qui serait catastrophique pour vous. Vous voulez donc vous assurer contre une hausse du prix de l’acier. Vous achetez donc une option vous permettant d’acheter (mais ne vous obligeant pas à le faire) une certaine quantité d’acier à un prix fixe défini par l’option. Le prix de l’option est la mesure du risque concernant la hausse du prix de l’acier (à ne pas confondre avec le prix de l’acier que vous permet d’acheter cette option).

Si dans un mois le prix de l’acier a baissé, alors vous achetez votre acier sur le marché. Si le prix a monté alors vous décidez d’exercer votre option et vous pouvez acheter votre acier à un prix inférieur à celui du marché. Cela signifie donc que quelqu’un doit, pour honorer le contrat représenté par cette option, vendre cet acier à un prix inférieur à celui du marché. En vendant cette option, quelqu’un a parié sur la baisse des prix de l’acier alors que vous, en l’achetant, vous avez parié sur la hausse des prix. Dans cet exemple, il y a un gagnant et un perdant. Attention à ne pas généraliser : la finance n’est pas un jeu à somme nulle.

D’autres produits financiers permettront de s’assurer contre une baisse des prix, contre un changement des prix, contre une variation des taux de change, des taux d’intérêts, etc. Il existe de très nombreux produits financiers car il existe différents types de risques et différents niveaux de risques.

On trouve par exemple, des options permettant de s’assurer contre la baisse d’un prix, des marchés à terme permettant de s’assurer contre une variation du prix, des swap combinant une protection contre une hausse sur un produit et une baisse sur un autre, etc.

Sur le rôle du spéculateur

Le principal intérêt du spéculateur est d'anticiper et de profiter des fluctuations de l'état futur du marché, même si cette connaissance de l'avenir reste imparfaite et particulièrement difficile. Il existe, en gros, deux types d'actes jugés spéculatifs : un qui consiste à acheter une "marchandise" à bas prix aujourd'hui, et la revendre lorsque les prix seront assez élevés demain, permettant de dégager un bénéfice. Un deuxième acte est illustré par la vente de titres à une date ultérieure, par le moyen d'un emprunt auprès d'un courtier, contre versement d'un intérêt ou redevance, si la valeur du titre baisse un bénéfice est aussi dégagé. La "vente à découvert" (« short sale ») a tellement mauvaise presse qu'elle est très réglementée voir interdite dans certains pays.

Il existe différents types de spéculateurs : le suiveur de tendance, le scalpeur, le spéculateur de long terme (swinger), le spéculateur de court terme (day trader), le contrarian, etc. Le spéculateur contrarian est celui qui va à contre-courant. Il parie sur une baisse quand tout le monde parie sur une hausse. Cela implique de sa part une vigilance sur les points de retournements du cycle et un "money management" très sérieux. Car, le plus souvent, le spéculateur de court terme (excepté le scalpeur) va perdre. Mais, ces pertes sont minimes. Un bon trader sait couper ses pertes et il laisse courir ses gains. Donc, un spéculateur qui réussit est celui qui ne gagne pas souvent mais lorsqu'il le fait, il établit un ratio de gain élevé de 1 pour 2, voire de 1 pour 3. Sa marge bénéficiaire provient de la bonne gestion de son capital (equity). Le public, impressionné par les réussites en bourse, se focalise souvent sur la publicité des gros gains à l'image de la réception du premier prix d'une loterie. Mais, ce public oublie que pour chaque gros gain, il y a de nombreuses petites pertes. Personne ne plaint le spéculateur perdant, ruiné ou décédé, mais tout le monde crie haro sur le gagnant !

Le profit fait, par ce type de spéculateur, est le prix de l'incertitude, c'est à dire une récompense pour avoir osé prendre des risques que personne ne voulait prendre dans un avenir incertain. Puisque l'avenir est inconnu, aucune probabilité ne peut être calculée sur une chance de réussite proportionnelle à l'ensemble des résultats finaux possibles, c'est la raison pour laquelle les économistes parlent d'incertitude et non de risque dans ce cas là.

La spéculation est bénéfique car cela permet de corriger des estimations qui sont incorrectes et qui résultent d’un comportement moutonnier. Quand de nombreux intervenants se contentent de façon hasardeuse, pour estimer le futur, du seul prix de marché et agissent uniquement en fonction de l’évolution de ce prix, alors les fluctuations ont tendance à être amplifiées. Le prix monte, alors la masse achète, ce qui provoque une hausse du prix. Le spéculateur permet de stabiliser les fluctuations.

Le spéculateur permet aussi, en prenant des risques que personne n'ose prendre, d’assurer certaines aventures industrielles qui n’auraient pas pu avoir lieu autrement.

John Maynard Keynes, considéré par certains libéraux, comme leur ennemi n°1, fut un grand spéculateur. Dans les années 1930, il fit fortune en spéculant sur la bourse de Londres. A l'époque, Londres était déjà une grande place financière mondiale[1] Dans ses analyses boursières, John Maynard Keynes ne s'appuyait cependant pas sur ses théories économiques mais sur la théorie de la psychologie des foules. Il avait une attitude assez cynique vis à vis du peuple qui se traduit par cet extrait, dans son livre de la "théorie générale de l'emploi, de l'intérêt et de la monnaie", publié en 1936.

"La plupart des investisseurs et spéculateurs professionnels s'occupent moins de faire des prévisions précises à long terme que de prévoir peu de temps avant le grand public les changements à venir de la base conventionnelle d'évaluation. En fait, l'objet inavoué de l'investissement éclairé est de voler le départ, comme le disent si bien les américains, d'être plus malins que le public et de passer la pièce fausse ou dépréciée au voisin."[2]

L'argument de sa réussite est assez scandaleux sur le plan éthique. On ne peut pas lui faire le reproche qu'il est fondamental pour le spéculateur ou l'investisseur de trouver un co-échangiste (à la hausse ou à la baisse) selon les cas afin de réaliser un bénéfice. Le profit du spéculateur provient du fait qu'il a la possibilité de trouver sur le marché, à deux reprises, des co-échangeurs qui ont une évaluation subjective différente de la sienne. Cependant, il est choquant de présenter le spéculateur comme un "voleur" (de départ, donc un tricheur puisqu'il ne respecte pas les règles communes qui sont nécessaires dans une compétition (Il est anormal, dans une compétition sportive, par exemple qu'un sprinter démarre avant le signal du starter). Mais, il y a aussi une vision assez perfide et assez hautaine, vis à vis du grand public, sans doute moins bien informé que les traders professionnels. Le message que nous fait passer John Maynard Keynes est que le succès des traders professionnels provient de l'infortune de quelques "gogos" amateurs qui osent s'aventurer sur les marchés financiers, et qui, moins bien informés, perdent tout leur argent.

Pour les libéraux, un marché financier juste est un marché où les bigs players (banques centrales, institutions financières) n'influencent pas les cours à leur profit au détriment de la masse. Dans un sens libéral, un spéculateur est un co-échangeur, qui souhaite obtenir des flux de revenus futurs sans avoir à l'esprit qu'il s'agit là d'un jeu à somme nulle où ses gains représentent des pertes de son co-échangeur. L'accès aux marchés financiers doit être le plus souple et ouvert possible, comme sur le FOREX, avec une accessibilité en fonction des moyens modestes de chacun. La réussite du spéculateur n'est pas orientée vers la perte de quelqu'un d'autre mais par une imagination de son propre futur gain.

Les problèmes

Soyons réalistes : il y a des problèmes mais bien plus complexes que les attaques simplistes contre la spéculation.

Pour comprendre ces problèmes, il faut comprendre que le capitalisme est en train de subir une mutation.

Différents types de capitalismes

Il y a trois modèles de capitalismes : le capitalisme anglo-saxon, le capitalisme rhénan (avec la variante française) et la nouvelle forme de capitalisme qui est en train d’apparaître dans le monde globalisé actuel.

La caricature du modèle anglo-saxon c’est le self-made man qui finit par introduire son entreprise en bourse afin de pouvoir se lancer dans de nouvelles aventures. C’est un dirigeant-actionnaire et fondateur de l’entreprise. Mais, si sa gestion devient mauvaise, le futur de son entreprise devient incertain. Investir dans son entreprise devient risqué. Le prix de l’action chute. Les actions peuvent alors être rachetées par un concurrent (OPA dite hostile). Ces actions qui étaient alors diffuses entre des centaines de petits actionnaires peuvent se concentrer entre les mains d’un concurrent qui aura alors assez de voix pour licencier le dirigeant-actionnaire-fondateur qui reste alors juste actionnaire non principal. Autrement dit : une mauvaise gestion est sanctionnée par le marché.

Les actionnaires ne sont pas réellement propriétaires de l’entreprise (qui étant une personne morale est propriétaire d’elle-même - ce n’est pas vrai pour d’autres organisations que les sociétés comme par exemple les copropriétés). Ils ne sont pas non plus les dirigeants puisqu’en général le dirigeant doit rendre des comptes aux actionnaires. Mais, les actionnaires détiennent un pouvoir économique via leurs actions. Ils ont accepté de partager certains risques, de financer une aventure industrielle. Il est normal qu’ils aient un droit de regard et de contrôle représenté par leurs actions. Ils peuvent sanctionner une politique qu’ils trouvent trop risquée ou pas assez. Les relations entre actionnaires et dirigeants sont un sujet à part entière que je traiterai peut-être dans un autre texte : comment inciter le dirigeant à prendre des risques (sans lesquels il n’y a pas de croissance économique) et comment éviter qu’il en prenne trop ?

Le second modèle de capitalisme est le capitalisme rhénan : les actionnaires d’une entreprise sont des pairs, d’autres actionnaires-dirigeants d’autres entreprises (et en général des banques). L’actionnariat est plus concentré. La variante française est que nombre de ces pairs sont maintenant issus de la haute fonction publique. Ici encore, les actionnaires effectuent un contrôle a posteriori : une fois que la mauvaise gestion a été constatée.

La troisième forme de capitalisme est celle où ce sont les salariés qui sont principalement les actionnaires par l’intermédiaire d’institutions financières comme les fonds de pension. C’est vers ce nouveau modèle que le capitalisme converge. Pourquoi ?

Fonds de pensions

Le processus de mondialisation financière et de libéralisation des flux de capitaux est une conséquence des États providences. L’État-providence est une chimère qui ne peut subsister qu’en s’endettant. Or, ces dettes sont des risques : le risque de ne pas être remboursé. Les Etats providences ont donc besoin de recourir aux marchés financiers pour financer leurs déficits. Parallèlement, les classes moyennes (principalement les baby-boomers) de ces États, éduquées dans l’illusion de l’absence de risque, demandent un accroissement du ratio gain/risques pour leur épargne et leurs retraites.

C’est pourquoi la finance s’est globalisée et c’est pourquoi les institutions comme les fonds de pension recherchent des placements à fort ratio gain/risque pour leurs clients. Ces fonds n’ont pas le contrôle des entreprises mais ils détiennent suffisamment de voix pour que leur influence soit non négligeable.

La conséquence est que les fonds de pension vont, pour assurer la rentabilité des investissements, comparer constamment les entreprises entre elles et investir toujours dans les plus rentables. Le système financier étant globalisé, cette comparaison est effectuée sur un plan mondial. En outre, les flux de capitaux peuvent voyager rapidement d’un point à l’autre de la planète pour aller toujours là où les investissements sont les plus rentables.

Pour faire ces comparaisons, ces institutions financières ont besoin d’information. Leur influence est suffisamment grande pour pouvoir imposer des règles a priori : transparence, visibilité de la stratégie, etc. Les entreprises sont constamment notées par ces institutions. Ces notations ont une influence sur les autres actionnaires. Ainsi, la grande mutation du capitalisme moderne est d’imposer un contrôle a priori, et non plus a posteriori, dont le but est de pouvoir détecter les entreprises à haute rentabilité et sanctionner les gestions qui ne sont pas assez rentables.

Cela va accélérer le processus de destruction créatrice : les entreprises qui sont mal gérées disparaissent et on investit dans celles qui sont prometteuses, ce qui stimule l’activité économique en permettant la réalisation de nouveaux projets industriels.

Mais, les hommes ne sont pas aussi mobiles que les capitaux. Ils restent relativement bloqués dans leurs États et leur règlementations. Par conséquent, si leurs emplois sont délocalisables, soit ils restent compétitifs par rapport au reste du monde, soit ils perdent leurs emplois.

L’ironie de la situation est que ce sont les salariés-actionnaires (via les fonds de pension) qui contrôlent une grande partie des entreprises et qui sont à l’origine de la demande de rentabilité forte. Ce sont eux aussi qui veulent les États-providence. Mais ce sont aussi les premiers à souffrir de ces demandes.

Court termisme

Ces institutions financières ne sont pas fondamentalement court-termistes (désolé pour cet affreux néologisme). Contrairement à un politique qui ne vise que la prochaine élection, les fonds de pension, par exemple, ont la responsabilité de la retraite de leurs clients ce qui oblige à des visions long terme. Mais, en raison d’une dissymétrie d’information entre le dirigeant d’une entreprise et ses actionnaires, il peut arriver que le dirigeant pratique des politiques court terme visant à faire monter l’action et satisfaire ainsi les demandes de rentabilité des actionnaires. Ce n’est pas une demande des actionnaires. Si l’information était meilleure, nulle doute que ce genre de gestion court-terme ferait chuter le prix de l’action qui, ne l’oublions pas, représente un risque et une promesse de revenus futurs donc une vision long terme. Une politique court-termiste est une politique très risquée qui peut tuer l’entreprise et cela n’intéresse pas les institutions comme les fonds de pensions.

Conclusion

La finance et les spéculateurs jouent un rôle très bénéfique. La globalisation, la recherche de rentabilité, le contrôle financier a priori des entreprises résulte d’une demande des populations occidentales : le refus des risques qui se traduit par les États providence et la recherche d’investissements à fort ratio gain/risque. Ce n’est pas un problème inhérent aux marchés financiers. La conséquence tragique de cette illusion consistant à croire que l’on peut s’affranchir des risques est d’en créer de nouveaux : le chômage, les délocalisations, des emplois fragiles et stressants puisque la pression sur les salariés, pour qu’ils soient compétitifs, est forte.

Vouloir se prémunir contre ces nouveaux risques en demandant plus d'État, plus de règlementations c’est persévérer dans l’illusion et accroître les problèmes au lieu de les résoudre.

Aussi, la prochaine fois que vous entendrez un bobo critiquer les spéculateurs et se plaindre qu’en raison de la spéculation boursière un petit nombre de maîtres du monde est en train de prendre le contrôle de toutes les entreprises, vous saurez quoi répondre. Je ne plaisante pas … cela m’est arrivé d’entendre ça.

Autres regards libéraux

Les libéraux rappellent que la spéculation a pour effet principal de réduire les écarts entre les évaluations d'un même bien par des acteurs différents. Par exemple, spéculer sur la pénurie d'un bien consiste à acheter ce bien aujourd'hui pour le revendre demain plus cher, ce qui a pour effet de pousser à la hausse le prix actuel du bien, et donc de pousser à une augmentation de la production, et d'augmenter les quantités disponibles dans le futur, donc d'en baisser le prix tout en atténuant la pénurie prévue. Autrement dit, toute spéculation tend à éliminer les motifs mêmes de cette spéculation. C'est la notion à la base même de la théorie financière moderne avec l'absence d'arbitrages. Cette analyse ne repose nullement sur l'hypothèse du marché « pur et parfait », les mécanismes décrits pouvant jouer sans que le système atteigne jamais l'équilibre.

Philippe Manière va plus loin dans la défense de la spéculation d'un point de vue libéral, en écrivant dans L'aveuglement français que le spéculateur ne peut gagner que s'il y a des faiblesses déjà existantes dans l'économie du pays qu'il ne fait que révéler. Autrement formulé, l'action du spéculateur (sur les monnaies dans l'exemple cité) n'est pas un déséquilibre du marché mais au contraire un rééquilibrage du cours à sa juste valeur. Et Manière de rappeler que Soros perdit presque autant d'argent en misant à tort contre le franc en 1992 qu'il n'en gagna en misant à raison contre la livre[3].

Le spéculateur ne fait que mettre à jour les failles (ou les forces) d'une économie : s'il gagne, c'est que l'économie lui a donné raison ; s'il perd, tant pis pour lui (c'est son argent). Mais une telle évidence est trop simple pour le politicien, qui cherche à renverser les responsabilités : pour lui, le vrai coupable n'est pas le surendetté, mais son créancier ; pas la mauvaise politique, mais celui qui se permet de spéculer sur ses résultats prévisibles ; pas la dépense étatique, mais l'austérité et la rigueur. Le spéculateur est le bouc émissaire parfait, tout comme l'était le "financier juif" dans les années 1930 : il est sans visage, supposément très riche, et il a l'impertinence de révéler nos erreurs et notre impéritie, voire de parier contre nos intérêts.

Existe-t-il une "mauvaise" spéculation ?

Les manipulations de marchés, le "shadow banking", la vente à découvert, etc. favorisent une forme de spéculation. Ce n'est que dans la mesure où de telles pratiques visent à tromper les autres investisseurs qu'elles ont un caractère frauduleux et c'est aux organisateurs des marchés de les interdire a priori par contrat et aux juges de les punir a posteriori. Autrement, il appartient aux autres investisseurs, qui n'en sont pas moins des spéculateurs, de ne pas se laisser tromper.

La cause principale d'une spéculation malsaine est la création monétaire ex nihilo, issue de l'action de la banque centrale, qui engendre des "bulles spéculatives" et des distorsions artificielles sur les marchés :

Les banques centrales sont des gardiens pyromanes qui alimentent le feu de la spéculation par leur politique monétaire. (Philippe Simonnot)

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FOREX

De Wikiberal:

Le marché des changes, qui est généralement connu sous le nom de « Forex » ou « FX » (Foreign Exchange), est le plus grand marchéfinancier au monde. Par rapport au "maigre" volume quotidien de 22,4 milliards de dollars du New York Stock Exchange, le marché des changes semble absolument énorme avec son volume de 5 trillions (5 milliards de milliards) de dollars de devises échangées chaque jour.

 

Pour beaucoup d'anti-libéraux, le monde de la finance est un monde de personnes sans scrupule qui s'enrichissent grassement. Dans le langage éculé de la pensée marxiste, les financiers représentent la nouvelle classe dominante des riches dont il faut réduire l'importance. Or, cette pensée anti-capitaliste déborde le cadre idéologique marxiste pour envahir les esprits de leurs opposants et amis protectionnistes.

Pourtant, celui ou celle qui participe au FOREX directement ou indirectement n'est pas seulement un trader professionnel. Quiconque voyage dans un pays avec une autre devise que la sienne est amené à effectuer du change soit à l'aéroport, soit dans un comptoir d'une banque. Le touriste est un trader quelque soit sa richesse initiale. Il participe au marché des changes, c'est-à-dire qu'il ou elle échange une devise contre une autre. Mais les critiques adressées au marché du FOREX sont faussement liées à la pratique de la spéculation.

Les traders sur le Forex utilisent principalement trois types d'analyses plus ou moins distinctes :

  • L'analyse fondamentale
  • L'analyse technique
  • L'analyse chartiste

Les devises sont échangées par paires, c'est-à-dire que l'on échange une monnaie avec une autre. En général, l'analyse fondamentale consiste à comparer le taux de change d'une monnaie par rapport aux autres monnaies comme étant le reflet de l'état de santé économique de ce pays, par rapport aux économies d'autres pays. Si, par exemple, l'économie japonaise est considérée en piteuse situation, le taux de change du yen va se déprécier par rapport à des devises aux économies considérées comme plus fortes. Puisque que l'analyse fondamentale consiste à regarder la valeur intrinsèque de l'investissement, son application sur le Forex implique l'observation des conditions économiques qui affectent l'évaluation de la monnaie d'une nation. Plusieurs facteurs principaux jouent un rôle dans le mouvement de la monnaie.

L'analyse technique se base sur des indicateurs issus de formules mathématiques plus ou moins complexes. La moyenne mobile est sans doute l'indicateur technique le plus ancien, le plus simple et le plus utilisé par les traders. Mais, à côté de la moyenne mobile, il y a des milliers d'autres indicateurs plus ou moins sophistiqués. La recherche du Graal pour les traders est de trouver le ou les indicateurs techniques leur assurant le succès. Malheureusement, faute d'une épistémologie et d'une méthodologie rigoureuse sur la théorie des prix et une théorie des marchés, l'activité des traders se transforme quelquefois et, pour beaucoup souvent, en catastrophe financière.

Depuis le XVIIe siècle, le Japon a développé une très grande connaissance de l'évolution des prix sur les marchés. Les chandeliers japonais sont reconnus comme une technique de visualisation des échanges agrégés (prix d'ouverture, prix de clôture, prix le plus haut, prix le plus bas) sur une période donnée (ouverture et fermeture du marché). C'est une technique de reconnaissance de formes des bougies qui permet d'induire les pensées optimistes ou pessimistes des traders. D'où l'anticipation de l'évolution des prix en fonction de chandelles clés (de retournement, de continuation, etc.). De façon distincte mais analogue, un mouvement chartiste s'est développé aux États-Unis au début du XXe siècle. La croissance de la bourse de New York s'est accompagnée d'une industrie journalistique d'analyse des cours. Cette analyse s'est avant tout effectuée par l'attention portée aux graphiques des cours et aux formes particulières que peuvent prendre les cours dans des situations particulières (ligne de support[1], ligne de résistance[2], avec leurs corollaires : rebonds et cassures, les points pivots[3], etc.)

 

 

Peillon-nous un totalitaire, c'est possible en Hollandie.

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Désapprendre : tel est devenu l’objectif de l’école de la République, qui a fait sa rentrée hier.

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C’est ainsi que les programmes d’histoire et de géographie en 3ème et en terminale seront une fois de plus allégés, au détriment de la valorisation d’une mémoire collective. Vincent Peillon, ambitieux ministre de l’Education nationale, ne voit d’urgences immédiates que dans une énième réécriture des programmes, une énième réforme des rythmes scolaires, une énième idéologisation de l’enseignement autour de l’égalitarisme et plus particulièrement de l’indifférenciation entre les filles et les garçons.

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L’enseignement public devient de plus en plus, singulièrement avec ce gouvernement, un outil politique destiné à dresser les esprits. Dans La fracture identitaire (Fayard, 2007), je cite cette remarque d’Umberto Eco :

"Tous les textes scolaires nazis ou fascistes se fondaient sur un lexique pauvre et une syntaxe élémentaire afin de limiter les instruments de raisonnement complexe et critique".

Une vidéo sur l'école en France et une réflexion sur l'EdNat.

http://labetiseeconomique.wordpress.c...

http://www.ccomptes.fr/fr/CC/document...

Casting :
Dans l'ordre d'apparition Maurice Mashino, Arlette Chabot, Isabel Weiss

Article :
http://extremecentre.org/2012/05/10/l...
Ce chemin est suivi dès lors que l’école est laissée à son illettrisme, à son insécurité, à ses trous de mémoire.  Quand Peillon parle de "refondation", il vise à consolider une machine à décerveler, dans le but d’obtenir l’Homme nouveau, docile, moutonnier, remplaçable.

Le gouvernement Ayrault continue ses folies économique et prend une fois de plus les Français pour des gogos.
Nicolas Doze.
Il suffit de lire Peillon pour s’en convaincre.
Dans son dernier livre (La Révolution française n’est pas terminée, Seuil), il assigne à l’école non pas le rôle d’instruire et de transmettre des savoirs mais
"d’être la matrice qui engendre en permanence des républicains pour faire la république". Balayant le rôle éducatif attribué à la famille, il estime au contraire : "L’école doit opérer ce miracle de l’engendrement par lequel l’enfant, dépouillé de toutes ses attaches pré-républicaines, va s’élever jusqu’à devenir le citoyen, sujet autonome. C’est bien une nouvelle naissance, une transsubstantiation qui opère dans l’école et par l’école, cette nouvelle Eglise, avec son nouveau clergé, sa nouvelle liturgie, ses nouvelles tables de la Loi".

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Cliquez moi lisez du H16
Comment attendre autre chose d’un tel idéologue qu’une école soumise aux priorités de cette nouvelle "Eglise" qui ne produit que des clones et divise la société entre une masse suiveuse et une minorité de rescapés de la déculturation. Un professeur de Marseille, Pierre Jacque, vient de se suicider dans l’indifférence des médias, en expliquant dans une lettre "son incompréhension face à l’évolution du métier".

f951911e-f5d6-11e1-b213-0fdcebca3993-493x328.jpgVous aurez des bênets à la cantine!! Sharon Stone, non non...
La grande classe question jambes, BUT au Pdt...cool!!

Les enseignants accepteront-ils encore longtemps de participer au désastre éducatif en cours ?

Pourquoi Peillon accélère le désastre éducatif

Figaro.fr

Un trois-mâts barque français d'ici 2017 - Ecole Marine

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Le projet de "Grand voilier école" prévoit la construction d'un trois-mâts barque français d'ici 2017.Du vent venu de Saint-Nazaire dans les voiles du "Grand voilier école".

 

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Au mois de juillet, Pierre-François Forissier, président de l'association, et Laurent Castaing, directeur général de STX France, ont signé une convention de mécénat technologique.

 

La convention décrit les modalités du soutien apporté par le chantier de Saint-Nazaire à ce projet national. Ce soutien inclut notamment des "éléments techniques contribuant à permettre à l'association de valider son projet technique et financier (...) pour atteindre l'objectif qu'elle s'est fixé".

 

Ceux-ci comprendront un projet du navire, des esquisses et vues d'artiste, une estimation de prix, ainsi qu'un conseil technique. Autant d'éléments qui doivent permettre à l'association du Grand voilier école, créé en septembre 2012, d'activer d'autres mécénats. Le projet prévoit la construction d'un trois-mâts barque français d'ici 2017.

 

"Lorsque ce projet aura vu le jour, il permettra à des centaines de jeunes de vivre une expérience unique qui ne manquera pas de les aider leur parcours de vie, souligne Laurent Castaing. Nous sommes fiers de faire bénéficier de notreexpertise les acteurs d’un projet porteur d’une si belle ambition."

 

Source:

STX France soutient le « Grand voilierécole »

.Source, journal ou site Internet : le marin

Date : 3septembre 2013

 

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« Il nous reste à mobiliser les mécènes qui souhaitent associer leur action et leur nom à ce grand projet humaniste et unique en son genre. » Pierre-François Forissier, président de l'association du « Grand Voilier-Ecole ». 



« L'association « Grand Voilier Ecole » porte un très beau projet, qui allie les valeurs humaines d'entraide à l'esprit de rigueur de la voile dans lesquelles notre entreprise se reconnaît. Lorsqu'il aura vu le jour, il permettra à des centaines de jeunes de vivre une expérience unique qui les aidera certainement dans leur parcours de vie. Nous sommes fiers de faire bénéficier de notre expertise les acteurs d'un projet porteur d'une si belle ambition», a déclaré Laurent Castaing. 


A propos : 

STX France SA fait partie de STX Europe AS, un groupe international de construction navale qui vise à devenir le leader de la construction de navires de croisière, ferries et autres navires spécialisés. Avec 2.500 personnes en France dont 500 ingénieurs, un bureau d'études de près de 600 personnes et une capacité de production répartie sur 150 ha, STX France conçoit et produit parmi les plus grands et plus complexes engins flottants du monde. 

Site :www.stxfrance.com 


Grand Voilier-Ecole : Que chacun puisse partir en mer, en revenir grandi, profiter de la mer et du vent pour donner l'équilibre, l'ambition et le partage, c'est l'objectif généreux du Grand Voilier-Ecole, concentré de technologie à l'allure classique. 

Site :  www.asso-gve.fr

Qu'en est-il de l'Union Européenne? + pédagogie WL

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L’UE se dirige vers des Europe à la carte, à géométrie variable et à plusieurs vitesses, explique Thierry Garcin.

 

A l’approche du XXe anniversaire de l’entrée en vigueur du traité de Maastricht, le 1er novembre, l’auteur démontre que le ciment fédéraliste n’a pas pris.

 

135965939__448327c.jpgEuh!! L'UE...Euh l'union des écoles, c'est la rentrée, suis content, bien travaillé Peillon-le!

 

PEUT-ON encore vraiment parler d’Union européenne? Celle qui renverrait à un Grand Tout fédérateur. Le traité de Maastricht, acte fondateur paraphé dès 1991, entra en vigueur le 1er novembre 1993 : on en fêtera cet automne le XXe anniversaire en catimini. D’autant plus que les élections européennes se tiendront au printemps 2014 [1], qu’elles enregistrent toujours des records d’abstention (57% en 2009) et que des poussées populistes ou anti-européennes sont attendues.

 

 


Par Prof Kuing: Ceci est une fiction... quoique


Comment en est-on arrivé à cet effondrement de l’intérêt pour la construction européenne ?


Pourquoi la crise économique mondiale a-t-elle révélé de durables fractures politiques franco-allemandes ?

 

Hollande-Merkel.jpgL'europe a pris du mou, normal!


Les Britanniques finiront sans doute par gagner, adeptes forcenés du seul libre-échange. Durant les bouleversements internationaux, le traité de Maastricht avait installé l’Allemagne génétiquement fédérale dans une boîte fédérale qui n’existait pas : on l’appela Union européenne (UE), avec une monnaie unique à la clé, retirant à l’Allemagne la puissance de son Deutsche Mark. Vingt ans après, le pari n’a pas été tenu : Berlin est devenu prépondérant dans la plupart des domaines, si l’on excepte politique étrangère et défense. C’est d’ailleurs son cœur de métier : l’unité du pays s’est constituée grâce à la culture (langue) et à l’économie (Zollverein, ou union douanière). Berlin est d’abord un État marchand, raisonnant en sphère d’influence beaucoup plus qu’en termes de frontière. À l’opposé, nombre des 28 membres de l’UE ne peuvent se fédéraliser : leur géographie ou leur histoire s’y refusent, ils sont trop petits, Bruxelles est loin de leur cœur, etc. Bref, le ciment fédéraliste n’a pas pris. Cela, d’autant plus que l’UE s’est elle-même beaucoup fragilisée. Comment ?

 

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La prise de décision reste peu lisible

1. Par son constant déficit démocratique (on avait fait revoter les Danois en 1993 et les Irlandais en 2002 et en 2009, jusqu’à obtenir la bonne réponse) et par des réformes institutionnelles permanentes : quatre traités entre 1993 et 2009, sans compter le traité constitutionnel de 2005 - étrange projet voulant donner une Constitution à une absence d’État. Les fédéralistes pensaient avancer immanquablement par un phénomène de cliquets. L’extension du vote à la majorité qualifiée (par rapport à la règle de l’unanimité), telle que pratiquée par le traité de Lisbonne depuis 2009, et la rétrogradation du Conseil européen en l’une des quatre institutions, ont ajouté à la complexité de la prise de décision et aux rapports de force entre les « grands » pays, les « moyens » et les « petits ».

 

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La Troïka européenne (Commission européenne, BCE et FMI) est un ensemble d'instances qui n'ont jamais été élues démocratiquement mais qui pourtant dirigent l'UE.
Une crise de légitimité démocratique vient donc s'ajouter à la crise financière qui touche l'UE.
Les populations ne voient plus la légitimité des décisions prises, ce qui provoque un risque de désintégration de l'UE.

Casting : Markus Kerber, Jean-Pierre Petit, Jean-Marc Daniel et Nicolas Doze


Quelle politique étrangère ?

2. Par des divisions incessantes en matière de politique étrangère, sur des dossiers clés : Yougoslavie et ex-Yougoslavie, génocide du Rwanda, essais nucléaires français, droits de l’homme, guerre d’Irak de 2003, antimissiles américains en Europe, Union méditerranéenne, question palestinienne, soulèvements arabes... La politique étrangère européenne reste une coquille quasi vide. Le fait est aggravé par l’obsolescence de la relation transatlantique : même si Washington possède des États-clients en Europe, même si la France a réintégré le commandement militaire de l’OTAN (2009), « l’atlantisme de papa » a vécu. Henry Kissinger le disait il y a une vingtaine d’années : à force d’être alliés avec tout le monde, nous ne serons alliés avec personne. Et le projet de traité de libre-échange États-Unis-Europe en sera bientôt une illustration vivante : les Européens y vont déjà désunis.

 

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Entre élargissements et régionalismes

3. Par des trains d’élargissements démesurés (16 pays en 18 ans ! [2]), soudains et mal préparés. En fait, on n’a pas laissé le temps aux populations de l’ancien Est de se « renationaliser », pensant que l’esprit communautaire allait s’étendre élégamment par capillarité jusqu’aux confins de l’Ukraine. Sans parler de l’absurdité d’avoir intégré Chypre, un État qui n’est pas souverain sur son territoire : un pays candidat (la Turquie négocie même depuis 2005) occupe militairement 38 % d’un pays membre.


4. Par la multiplication délétère des revendications régionalistes indépendantistes [3].

 

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Markus Kerber :
L'Europe que veut François Hollande est une Europe très pauvre qui va vers l'égalité à un niveau de prospérité très bas.
C'est un rêve qui va s'avérer un cauchemar.
Hollande est un danger public.

Markus Kerber est avocat et professeur de finances publiques à la Technische Universität de Berlin :
http://de.wikipedia.org/wiki/Markus_K...


Les effets politiques de la crise économique

5. C’est surtout la crise économique qui a mis à plat les visées politiques différentes de Berlin et de Paris. Fonds européen de stabilité financière, euro-obligations, dette grecque, fonction de la BCE, recapitalisation des banques, sanctions automatiques, pouvoirs de la zone euro, etc., les oppositions frontales sont légion. Et l’Allemagne est dans son rôle: elle veut contrôler, sanctionner, juger, pour exercer à l’allemande la direction économique de l’Europe. Elle s’attribue même une « responsabilité particulière » (Wolfgang Schäuble). Mais, l’Allemagne n’a ni la volonté ni les moyens de diriger politiquement la nouvelle Europe qui se dessine, elle a d’autre fers aux feux (premier exportateur mondial de 2003 à 2009). Et l’ancien chancelier Helmut Schmidt l’avait remarqué avec courage : les Européens se méfient de l’Allemagne, « sans doute encore pour de nombreuses générations ». Bref, la question allemande reste bien la question européenne par excellence, d’autant plus que les relations franco-allemandes ne sont plus le chas de l’aiguille. Pour des raisons inverses, le Royaume- Uni est lui aussi logique avec lui-même. Le premier ministre britannique, D. Cameron, le répète assez : il n’y a que le marché unique qui intéresse Londres. Nous n’allons pas vers deux Europe : zone euro versus zone non-euro ; petite Europe vertueuse versus les pays du « club Med » ; reconfiguration du tandem franco-allemand, accompagné de quelques pays nordiques, versus tous les autres. Nous nous dirigeons inexorablement vers des Europe à la carte, à géométrie variable, à plusieurs vitesses, ce que nous avions prévu il y a vingt ans [4]. Cela n’exclura pas des avancées fédéralistes ponctuelles, et d’ailleurs hasardeuses. En un mot, l’Union européenne n’est plus un modèle pertinent : elle ne se suffit plus à elle- même.


[1] NDLR : Selon le site europarl.europa.eu, « les élections du Parlement européen de 2014 devraient se tenir du 22 au 25 mai 2014, au lieu du 5 au 8 juin, affirme un projet de décision

adopté en plénière du 21 mai 2013. Avancer les élections donnerait davantage de temps au nouveau Parlement pour préparer l’élection du Président de la Commission en juillet 2014 ».

[2] NDLR : 3 pays en 1995, 10 en 2004, 2 en 2007 et 1 en 2013, la Croatie.

[3] Thierry Garcin : « Vers une Europe de plus en plus fragmentée ? », Diploweb, 24 août 2011.

[4] Thierry Garcin,La France dans le nouveau désordre international,Bruylant, 1992.

 

 

Feu l’Union européenne ?

A la carte, àgéométrie variable, à plusieurs vitesses ?

Source, journal ou site Internet : Diploweb

Date : 4 septembre 2013
Auteur : Thierry Garcin *

*Auteur deLes Grandes Questions internationales,Economica, 2e éd., 2009 et deGéopolitique de l’Arctique,Economica, 2013.

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L'Europe et les Verts!!

 

L'UNION EUROPÉENNEEST-ELLE VRAIMENT LIBÉRALE?

 

par Philippe Jaunet

 


On entend souvent dire que l’Union européenne est libérale, qu’elle mène une politique que d’aucuns jugent « néolibérale » ou encore, que les grandes (et rares) réformes menées en France sont le fruit de l’idéologie « ultralibérale » qui régnerait à Bruxelles. C’est en ce sens que l’on impute fréquemment à l’Union européenne le démantèlement programmé du fameux modèle social français, ou encore, du service public à la française.

          Le constat semble donc entendu: l’Europe est, l’Europe doit être libérale!

 
          Mais, libérale, l’Union européenne l’est-elle vraiment? On peut légitimement se poser la question lorsque l’on connaît la réticence – et parfois même, la très vive opposition – que certains libéraux professent à l’encontre de la construction européenne, du moins telle qu’elle est menée aujourd’hui.

          Cet article a donc pour modeste objectif d’effectuer quelques mises au point en vue de démontrer, preuves à l’appui, que l’Union européenne n’est pas, loin s’en faut, libérale.
Pour lire la suite cliquez ici chez QL
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Union européenne

De Wikiberal:

L’Union européenne (UE) est une association sui generis de vingt-sept États européens qui délèguent par traité l'exercice de certaines compétences à des organes communs. Elle s’étend sur un territoire de 4 376 780 km2, est peuplée de 503 7 millions d'habitants et est la première puissance économique mondiale.

L'Union européenne telle que constituée depuis au moins le traité de Maastricht est la pire construction (crypto-) étatique pour un libéral - à l'exception de toutes celles qui se sont succédées par le passé.

En tant que construction hybride, elle ne correspond certes pas à un état libéral idéal, chose d'ailleurs impossible ; et il est possible comme Nigel Farage d'être libéral mais aussi nationaliste et donc hostile à la construction européenne.

Parmi les aspects favorables, citons néanmoins :

  • le primat du droit sur le politique
  • la libre circulation des marchandises, des services et des capitaux est constitutionnellement mise à l'abri de la dictature de la majorité et sur un égal plan de dignité que la libre circulation des personnes
  • une monnaie, l'Euro, dont les statuts, immuables, correspondent aux canons du monétarisme
  • la concurrencefiscale généralisée et protégée par la possibilité pour chaque état de mettre son véto aux volontés collectivistes d'imposer l'harmonisation fiscale et sociale
  • d'une manière générale le fait qu'elle amenuise singulièrement le pouvoir de nuisance de la puissance publique : le niveau fédéré est bien souvent impuissant face au marché rendu transnational, tandis que le pouvoir central (ou fédéral) est singulièrement affaibli par le jeu de la règle de l'unanimité, ou des règles de la majorité qualifiée byzantines du traité de Nice (hélas révisées depuis)
  • des lois appréciées telle que la Directive Bolkestein
  • des conséquences favorables à la liberté au plan national telles que l'abrogation du monopole de la Sécurité Sociale en France.

553997_4720206364169_1551163159_n.jpgVoilà une Europe fédérale socialiste

 

Vladimir Boukovski est écrivain, ancien dissident soviétique et prisonnier politique, il a passé 12 ans dans les geôles de l'URSS.
Il expose sa vision de l'Union européenne et ses similitudes avec l'URSS.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Vladimir...

Fédéralisme

Le fédéralisme est un concept politique et social qui renvoie aux pratiques institutionnelles des systèmes politiques fédéraux, c'est-à-dire une forme d'organisation politique et un corps de doctrines recouvrant une vision de la société.

Le fédéralisme est compatible avec une société libérale, et pourrait même être une forme d'organisation politique qui peut amener un pays vers plus de liberté. En effet, les états très centralisés comme la France ont des lourdeurs bureaucratiques qui se font bien plus ressentir, et un État parisianiste qui a une emprise forte sur les régions. Un État fédéral, comme la Suisse ou le Canada, qui ont adopté ce système, sont beaucoup plus libéraux que la France.

Cependant, tous les libéraux ne partagent pas ce point de vue, certains peuvent aussi s'opposer au fédéralisme, et d'autres, comme Raymond Aron (à l'inverse de ses proches collègues tels Jean-Claude Casanova et de Jean Baechler) peuvent nourrir un sentiment beaucoup plus réservé sur les perspectives fédérales[6].

Néanmoins, un grand nombres d'auteurs, de théoriciens du fédéralisme, et de grands partisans du fédéralisme fut des libéraux. Citons particulièrement (classé par ordre alphabétique) : Emmanuel Kant, James Madison, Montesquieu, Alexis de Tocqueville, Victor Hugo...

 


Fonctionnaire le métier d'avenir en Hollandie, l'Etat-nounou recrute!!

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Nonobstant que M. Peillon en prévoit 43 000 EN; et la Défense actuellement fait la pub afin de recruter 10 000 soldats.........La France intensifie la soviètisation de Nicolas Sarkozy, "le changement c'est maintenant" Hollandissime!!

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Recherchons le grand fonctionnaire des fonctionnaires

Sur les 6 premiers mois de l'année 2013, l'Etat a embauché davantage de nouveaux agents que sur l'ensemble de l'année 2012.

 

Conformément aux promesses de François Hollande, l'Education Nationale a vu ses effectifs gonfler notamment depuis cette année. Sur les 6 premiers mois de 2013, le plus gros employeur de France a procédé par concours au recrutement de 28.228 personnes. Et ces embauches massives permettent d'ores et déjà d'affirmer que l'Etat va recruter cette année un nombre bien plus important de fonctionnaires qu'en 2012. Il suffit pour s'en rendre compte d'additionner les données que consent à fournir le ministère de la Fonction publique. Au total, 36.575 nouveaux agents ont intégré au 1er semestre les effectifs des différents ministères ayant exprimé des besoins. En 2012, les recrutements s'étaient limités à 34.054 sur l'ensemble de l'année. 

 

 

Par prof Kuing: Plus d'un salarié sur cinq en France est un fonctionnaire !
Autant d'emplois qui plombent les finances de l'État français donc les contribuables.

 


Le ministère de la Fonction publique n'est pas en mesure de fournir une évaluation pour le deuxième semestre 2013, pas plus qu'on ne connaît précisément combien de postes seront mis au concours en 2014. Mais la lecture du journal officiel ces derniers jours montrent que ces derniers vont fleurir à nouveau l'an prochain. Dans l'édition de ce vendredi 30 août, on découvre par exemple que l'Education nationale va recruter par voie externe... des médecins.

 

 

 

Extraits :
- "Il existe encore 33% des Français qui n'ont rien compris. Dans ces 33% d'aveugles, de crétins et de profiteurs, on peut certainement y inclure les manifestants de la fonction publique."
- "Il y a en France 90 fonctionnaires pour 1000 habitants (50/1000 en Allemagne)."
- "Un fonctionnaires coûte en moyenne 3,5 millions d'euros à l'État tout au long de sa vie."

Crédit vidéo : la voix de la Russie - 4 février 2013 :
http://www.prorussia.tv/Journal-hebdo...

 


Les jeunes de plus en plus tentés

Pour trouver de nouvelles recrues, l'Etat aura sans doute moins de difficultés que certaines PME. Plus le marché du travail est incertain, plus les jeunes sont nombreux à se présenter aux concours qu'organisent les différents ministères pour satisfaire leurs besoins. Y compris l'Education nationale qui peinaient ces dernières années à trouver des diplômés de l'enseignement supérieur tentés par l'enseignement.

En mars 2012, un sondage Ipsos avait ainsi révélé que près des trois-quarts des 15-30 ambitionnaient de devenir fonctionnaires. Il faut dire que l'Etat mais aussi les collectivités locales et la fonction publique hospitalière offrent, en plus d'un emploi à vie, un large panel de métiers. De l'ingénieur à l'inspecteur des Finances en passant par le surveillant de prisons, il y en a pour tous les goûts et tous les niveaux de qualification. Au total, en France, 2,4 millions d'agents travaillent pour la fonction publique de l'Etat, dont 2 millions dans les ministères sur un total de 5,5 millions de fonctionnaires. 

 

 

Les fonctionnaires manifestent pour réclamer encore plus d'avantages à François Hollande pour lequel les deux tiers d'entre eux ont voté.
Voyons quels sont leurs privilèges avec Agnès Verdier-Molinié, Yves Thréard, Bernard Vivier et Luc Bérille qui répondent à Yves Calvi.

Quelques extraits :
Yves Thréard : "Les fonctionnaires ce qu'ils veulent, c'est le beurre et l'argent du beurre."
Agnès Verdier-Molinié : "La dépense publique passe par des impôts et ces impôts grèvent la création de richesse, d'entreprises, d'emplois marchands...Il y a plus d'augmentation dans la fonction publique que dans l'emploi privé".
Bernard Vivier : "En 10 ans, la fonction publique territoriale a augmenté de presque 500 000 fonctionnaires !"
Luc Bérille: "Un fonctionnaire en l'état actuel ne peut pas se retrouver au chômage"

 


Comment postuler ?

Très concrètement, il existe plusieurs moyens pour devenir fonctionnaires. En plus des traditionnels concours, qui peuvent être externes, internes ou uniques (c’est-à-dire ouverts à des candidats externes et internes à la fonction publique), il existe aussi le "3ème concours" qui est accessible aux candidats ayant acquis une expérience dans l’exercice d’une activité professionnelle, d’un mandat d’élu local ou d’une activité associative. Plus de 3.000 concours sont ainsi réalisés chaque année, dans les 19 centres coordinateurs répartis dans toute la France. Chaque jour ou presque, les annonces de ces concours publics sont annoncés au Journal Officiel. Plusieurs sites permettent également de rechercher ses recrutements. 

 

hq3101.jpgEffectivement avec une pub coco comme celle-ci....


Des "examens professionnels" peuvent aussi être organisés, mais uniquement dans le cadre d'une promotion interne (changement de grade ou de corps). Enfin, la loi fixe également des exceptions, notamment pour le recrutement de personnel handicapé, des anciens militaires ou des jeunes sans le baccalauréat. Pour ces derniers, le PACTE, le parcours d'accès aux carrières de la fonction publique territoriale, hospitalière et d'Etat, a été récemment créé. C'est un contrat de droit public qui vise à assurer une formation en alternance, aux moins de 26 ans, permettant d'être titularisé dans un corps ou cadre d'emplois de catégorie C au bout de deux ans au maximum sans avoir à passer de concours.


Autre subtilité pour entrer dans la fonction publique : il existe des concours différents selon le niveau de qualification : les concours de catégorie A pour ceux qui possèdent au moins un Bac + 3, ceux de catégorie B pour les diplômés du Bac et la catégorie C pour les titulaires d'un CAP, BEP, Brevet des collèges ou même ceux sans aucun titre.

 

 

Michel Godet s'exprime sur les hordes de fonctionnaires assoiffés d'argent public qui ruinent la France.

Crédit vidéo:
C'est dans l'air - France 5

 


Les recrutements de plus en plus souvent réservés aux bac+3

En ce qui concerne la Fonction publique d'Etat, l'écrasante majorité des recrutements concernent les agents de catégorie A. En 2012, selon les chiffres obtenus auprès du ministère de la Réforme de l'Etat, de la décentralisation et de la fonction publique (MREDFP), l'Etat a recruté 23.125 fonctionnaires de niveau Licence et plus, contre 6.782 de niveau Bac et 4.147 de niveau inférieur au Bac, pour porter l'ensemble des recrutements dans la fonction publique d'Etat à 34.054 fonctionnaires. Sur les 6 premiers mois de 2013, l'Etat a organisé le recrutement de 29.090 fonctionnaires de catégorie A, 4.012 agents de catégorie B et 3.473 de catégorie C soit au total 36.575 nouveaux agents de l'Etat.

 

 

Laure-Emmanuelle HUSSON
Source:
Sur le même sujet

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Fonction publique

De Wikiberal:

La fonction publique désigne un ensemble de personnes travaillant, sous certaines juridictions ou dans un cadre intergouvernemental, au sein des administrations publiques. Une personne travaillant dans la fonction publique est appelée fonctionnaire.

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Les expressions « fonction publique » et « fonctionnaires » désignent souvent couramment un ensemble plus vaste de personnes travaillant pour des services publics ou d'utilité générale.

La fonction publique est caractérisée par ses privilèges statutaires, que les libéraux dénoncent.

La haute fonction publique, essentiellement issue de l'École nationale d'administration, occupe régulièrement la tête des grandes entreprises françaises et constitue un vecteur privilégié de diffusion du planisme et de la mauvaise gestion publique.

L'École du Choix Public (James McGill Buchanan, William Niskanen et avant eux Jean-Baptiste Say) montre que le fonctionnaire, comme tout individu, est mû par son intérêt propre plutôt que par un indéfinissable "intérêt général". En conséquence, la fonction publique se caractérise par des effets pervers :

  • productivité et rémunération sont déconnectées (nivellement des productivités dû à l'homogénéité des rémunérations) ;
  • sélection adverse (seuls les moins productifs restent dans la fonction publique) ;
  • du fait de l'absence de logique de marché : inefficacité, impossibilité du calcul économique, impossibilité de mesurer la satisfaction de l'usager ; bureaucratie ; irresponsabilité.

Voir aussi

 

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Débat sur la Syrie : discours du ministre de la défense

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Claude BARTOLONE, président de l’Assemblée nationale La parole est à Monsieur Jean- Yves LE DRIAN, ministre de la Défense.


Jean-Yves LE DRIAN, ministre de la Défense

 

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Et le black, on la fait cette putain d'guerre!! J'ai gagné des points d'sondage avec le Mali...Alors, go ahead.


Monsieur le président, Mesdames et Messieurs les députés, je voudrais, dans ma responsabilité de ministre de la Défense, répondre à deux questions majeures qui ont été abordées au cours de ce débat.

 

591286_le-chef-de-l-etat-syrien-bachar-al-assad-le-14-juill.jpgOh mais c'est Paris lors du défilé du 14 juillet, Merci Nicolas!!

 

La première : sommes-nous sûrs que l’attaque du 21 août est chimique et qu’elle a été conduite par le régime de Bachard EL-ASSAD ?

Oui, elle est chimique. Peu importe, à cet égard, la nature de l’agent chimique employé même si, comme le président de la République l’a dit, plusieurs éléments nous montrent à nous et à nos partenaires que du sarin a été utilisé dans les armes qui ont été déployées. À cet égard, que ce soit du sarin, de l’ypérite, du VX ou d’autres produits, y compris des incapacitants civils, mais déployés à haute dose, voire des cocktails – ce qui est l’hypothèse la plus vraisemblable –, tous les éléments déclassifiés, que ce soit par nos services ou par les services de nos partenaires, démontrent amplement le caractère chimique de l’attaque. D’ailleurs, aujourd’hui, personne ne le nie, pas même Bachar EL-ASSAD. Je précise d’ailleurs à cet égard – mais je crois que chacun le sait – que la mission SELLSTRÖM, la mission des NATIONS UNIES, ne dira rien d’autre que c’est une action chimique puisque son mandat n’est pas de dire qui a ordonné mais de constater qu’il y a eu une action chimique, une attaque chimique. Ce que chacun admet aujourd’hui.

 

Francois-Hollande-Bachar-el-Assad_pics_390.jpgMoi Bachar je suis droit dans mes bottes, regardez ma cravate hein!! et voyez celle du Pépère de la France, alors!!

 

Deuxièmement, c’est de la responsabilité du régime de Bachar EL- ASSAD pour huit raisons fondamentales et cumulatives que je vais décliner. 

Première raison, le régime de Bachar EL-ASSAD a en stock plus de mille 

tonnes d’agents chimiques et il a déployé les vecteurs nécessaires pour les utiliser et il les a utilisés.
2 - Rappelez-vous les événements du mois d’avril, Saraqeb et Jobar, où nous avons pu montrer par les échantillons qu’il s’agissait de gaz sarin et ces échantillons ont été communiqués aux NATIONS UNIES. Nous avons les éléments identifiés qui nous montrent que des préparatifs spécifiques ont été conduits par le régime dans les jours précédant le 21 août. Quand je dis des préparatifs spécifiques, ce sont des préparatifs dédiés à une intervention chimique.
Troisièmement, la reconstitution de la séquence militaire de l’attaque du 21 août, que le Premier ministre a communiquée à vos représentants lundi soir, la reconstitution de cette séquence militaire montre que les tirs sont partis, nombreux tirs sont partis des zones contrôlées par le régime vers les quartiers de la Ghouta est, quartiers aux mains de l’opposition.
Quatrièmement, la séquence opérationnelle et la complexité de l’attaque dont on ne parle pas, à mon avis, assez est une séquence militaire parfaitement coordonnée conformément aux tactiques de l’état- major syrien, c’est-à-dire qu’avant l’attaque chimique, il y a eu une préparation aérienne et qu’il y a eu une préparation d’artillerie et que pendant ces actions militaires, il y avait en même temps l’attaque chimique à partir de 03h du matin et qu’il y a eu ensuite sur les mêmes sites une offensive terrestre à partir de 06h et qu’ensuite, il y a eu de nouveau sur les mêmes sites des bombardements aériens et d’artillerie intenses. Donc il y a là une cohérence technique, un exercice militaire de grande ampleur et bien coordonné.
Cinquièmement, le régime a tout fait ensuite pour détruire les preuves de son implication dans cette opération soit en bombardant les sites déjà touchés, soit en engageant des incendies pour éliminer les traces et faire évaporer les gaz.
Sixièmement, l’ampleur de l’attaque chimique, la multiplicité des sites de cibles est telle que seul le régime pouvait engager par ses moyens une intervention d’une telle dimension.
Septièmement, nous n’avons jamais eu, ni nous ni nos partenaires, ni nos services ni les services de nos partenaires, le moindre indice, la moindre preuve de possession et encore moins d’emploi d’agents chimiques par l’opposition syrienne, a fortiori dans des telles quantités.
Et huitièmement, l’attaque qui a été portée fait pleinement sens, d’un point de vue strictement stratégique pour le régime de Damas, puisqu’il était soumis à une offensive imminente de l’opposition dans des quartiers sensibles, en particulier dans des quartiers Ghouta ouest et Ghouta est où se trouvent les deux aéroports de la région de Damas.

Oui, Mesdames et Messieurs les députés, c’est une attaque massive tuant des centaines de civils, engagée par le régime qui poursuit son œuvre de terreur et de liquidation de son peuple comme l’a dit Bachar EL-ASSAD dans une interview récente.

en-2008-bachar-al-assad-etait-invite-au-defile.jpg
J'aime bien venir en France, ils sont sympa, puis on bouffe bien!!

Je voudrais maintenant parler des objectifs politico-militaires de l’intervention.

Mais auparavant, Monsieur BORLOO n’est plus là mais je pense que ce que je vais lui dire lui sera rapporté. Il a fait référence à un concept tactique de zone d’exclusion aérienne, voire de corridor humanitaire. Je voudrais lui dire – et je suis prêt à lui expliquer de vive voix – que pour prendre une telle initiative, il faut une très grande quantité d’avions, c’est-à-dire dans l’action et dans la durée, c’est-à-dire poser un acte de guerre long sans pour autant régler le problème de l’arme chimique qui peut, par ailleurs, être utilisée. Et là, il y aurait effectivement début d’un conflit et d’une guerre de longue durée. Je me permets de lui faire cette observation d’un strict point de vue militaire. Je dis cela sans aucune agressivité, avec une volonté d’explication que l’on doit à l’ensemble de la représentation nationale. Je voudrais aussi lui dire que sa préoccupation sur le Liban, elle est la nôtre. Mais le Liban, aujourd’hui, subit de plein fouet les conséquences de la crise syrienne à la fois en termes humanitaires et en termes sécuritaires comme en témoigne l’afflux des réfugiés et la multiplication des incidents sécuritaires soit en interne, soit aux frontières, à Tripoli, dans la Bekaa. Nous sommes, nous aussi, tout à fait attachés à la stabilité et la souveraineté du Liban et nous appuyons, nous soutenons la politique de distanciation – c’est le terme qui est utilisé par le président SLEIMAN – et nous appelons toutes les forces politiques à s’y conformer. D’ailleurs, je voudrais rappeler à Monsieur BORLOO qu’à l’initiative de la France, le 10 juillet dernier, il y a eu une déclaration unanime du Conseil 

de sécurité soulignant cet impératif de distanciation du Liban et de garantie de son identité politique. Ceci étant, la préoccupation sécuritaire, nous la partageons et vous imaginez que nous avons déjà pris des dispositions de sécurisation à la fois de nos ressortissants et des forces françaises au sud-Liban.

 

Francois-Hollande-et-Bachar-el-Assad-300x179.jpgVous croyez qu'il en aura une grande comme çà pour me faire la guerre, pfff!!

 

Je voudrais, sur l’objectif politico-militaire, vous dire ceci : les objectifs sont parfaitement clairs et circonscrits. Comme l’a dit le président de la République, notre réaction a deux grands objectifs stratégiques, tous liés à la rupture d’un tabou par Bachar EL-ASSAD, l’emploi d’armes chimiques contre sa population. Il s’agit d’une part de sanctionner l’emploi d’agents chimiques par Bachar entre les populations civiles et il s’agit d’autre part de le dissuader de recommencer et de rétablir l’interdiction d’emploi d’armes de destruction massive. Ces deux objectifs doivent permettre de définir une réponse ferme, significative, ciblée et proportionnée à la violation d’une norme essentielle du droit international. Ces deux objectifs guident les travaux de planification militaire avec notamment trois principes : pas d’intervention au sol, une action de rétorsion contre les capacités syriennes et une limitation stricte des dommages collatéraux. Cette réponse portera un coup d’arrêt à l’escalade de la violence par le régime et permettra ainsi de rompre avec une logique d’impunité qui fait obstacle aujourd’hui à l’indispensable solution politique.

 

Cette réponse que je viens de décrire ne vise pas à renverser le régime syrien mais à changer la dynamique politique en mettant fin à cette logique d’impunité du régime aujourd’hui. Un régime qui est persuadé de pouvoir gagner militairement en utilisant des armes de destruction massive en toute impunité n’a aucune raison, aucune raison de venir négocier une sortie politique.

 

D’ailleurs, dans sa déclaration hier au « Figaro », Bachar EL-ASSAD ne dit pas autre chose.

 

Mesdames et Messieurs les députés, la France décide pour elle-même car elle a des capacités militaires et de renseignement que peu de pays ont. Elle a des responsabilités spécifiques sur la scène internationale. Elle a une certaine vision du respect de l’ordre international, de ce que l’on appelle le multilatéralisme efficace. Elle a aussi des devoirs de sécurité nationale directement en jeu et ces devoirs lui créent la responsabilité d’intervenir.

 

Je vous remercie.

 

 

Débat sur la Syrie : discours duministre de la défense

Source, journal ou site Internet : assemblée nationale

Date : 5septembre 2013
Auteur :Jean-Yves Le Drian

 

situation_4095885-L.jpgMerci Monsieur Le Drian, j'ai bien entendu.

 

A lire aussi sur L&L:

 

 

SYRIE: Synthèse nationale de renseignement déclassifié par le Premier Ministre + infos diverses

La Syrie, toute une alchimie d'un mensonge d'Etat!!


Le "Timonier" tranquilou de la France

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Le 14 juillet 2013, certains opposants à la loi Taubira ont crié:


 

« Hollande dictateur ! » :

 

la clameur a pu paraître excessive compte tenu de la bonhomie (apparente !) du président de la République et de sa recherche constante du compromis (avec ceux de son choix !)

 

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Encore faut-il noter que cette recherche du consensus se fait sur la ligne de la plus grande pente idéologique, et que le chef de l’État – quel qu’il soit – inscrit sa démarche dans un Système de plus en plus verrouillé.

 

 

Par l'éminent Professeur en économie Kuing Aman:  

The Exploiters - Moi j'paie plus mes impôts :

http://www.youtube.com/watch?v=zvMadI...

 

 

À y regarder de plus près, ce qui se met en place, c’est une dictature « pépère » à base de monopole idéologique, de confusion des pouvoirs, de médias univoques, de société de surveillance, de prise de contrôle de l’enfance, de viol des consciences et de persécutions des dissidents.

 

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1. Une idéologie unique : la recherche d’un monde indifférencié

Les régimes totalitaires se caractérisent par un monopole idéologique du parti au pouvoir. Notre situation est pire : derrière un pluralisme de façade, c’est celle d’une idéologie unique qui impose partout l’idée d’un monde indifférencié fondé sur le mondialisme, le libre-échangisme, la rupture des traditions, la déconstruction des identités (de sexe, de race, de culture), la culpabilisation permanente et l’antiracisme.

 

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2. La collusion des pouvoirs : politique, économique, médiatique

Cette idéologie unique, tous les pouvoirs se coalisent pour l’imposer : l’État, les collectivités territoriales, les associations subventionnées, les grandes entreprises, les médias. Les dépenses de communication et de publicité représentent plusieurs points du produit intérieur brut : une telle débauche d’argent en faveur du conditionnement de l’opinion est sans précédent historique.

 

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3. Des médias univoques : le canal unique

Dans les médias de l’oligarchie, du Mondeà Libération en passant par Le Figaro, de Canal+ à TF1 en passant par France 2, c’est le canal unique, c’est le même message qui passe en boucle en faveur de la société multiculturelle, du capitalisme sans frontières, des guerres « justes » de « l’Empire du bien » et de l’abolition des identités dans le grand tout. À coups de désinformation, de censures, de bobards et de novlangue.

 

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4. La société de surveillance : Big Brother partout

La prophétie orwellienne de 1984 se réalise pleinement : les mots disparaissent, comme le mot « race », de la Constitution, d’autres mots les remplacent et une novlangue s’impose. Dans le même temps, une société de surveillance se met en place : le monde est truffé de caméras et les écoutes numériques sont généralisées. Défenseur de « l’Empire du bien », Luc Rozenzweig explique dans Causeur de l’été 2013 « qu’il n’y a pas de scandale Prism » puisque « mieux vaut la NSA qu’Al-Qaïda » !!! Il confirme ainsi implicitement l’analyse du philosophe suisse Éric Werner pour qui la montée (réelle) de l’insécurité et la mise en scène (accomplie) du terrorisme servent à justifier la mise en place d’une société de contrôle.

 

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5. La prise de contrôle de l’enfance

La marchandisation de la société conduit à placer les enfants (crèches, centre aérés, écoles) et les grands vieillards (foyers médicalisés) dans des structures collectives. Cela facilite l’endoctrinement du berceau à la tombe. Dans les EPHAD (établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes), des psychologues forment les personnes âgées aux « nouvelles valeurs ». Dans les crèches et les écoles la consigne officielle est de nier les différences de sexe et d’enseigner la « théorie du genre » dès l’école primaire, voire maternelle. Pour faire bonne mesure, le ministre de l’Éducation Vincent Peillon, homme de secte s’il en est, préconise diverses mesures pour couper les liens des parents avec leurs enfants et leur école : semaine de 5 jours pour décourager les femmes de s’occuper de leurs enfants le mercredi, bannissement des devoirs à la maison.

 

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6. La persécution des dissidents

Le but du système est clair : produire un type d’homme conforme d’où les dissidents sont bannis des médias et marginalisés, voire licenciés, dans les entreprises et les administrations. La règle qui s‘applique dans les faits est celle du « Berufsverbot » créé par les nazis et repris par la République fédérale d’Allemagne : les militants identitaires Damien Rieu et Benoît Couëtoux, victimes d’interdits professionnels pour avoir contesté la construction de mosquées, en sont les exemples vivants.

 

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7. La prison pour les mal-pensants

D’autres hommes ont connu la prison exclusivement en raison de leurs opinions : Nicolas Bernard-Buss, détenu 20 jours en raison de son opposition à la loi Taubira ; Esteban Morillo, détenu préventivement depuis trois mois pour « délit de sale crâne » et de « sales idées » alors qu’il a agi en état de légitime défense face à l’agression dont il a été victime de la part d’un militant d’extrême gauche ; le révisionniste Vincent Reynouard, qui a passé un an en prison en 2010 simplement pour avoir diffusé un opuscule de 16 pages aux idées jugées, il est vrai, « nauséabondes ». La question n’est pas ici de savoir si on partage ou non les engagements de ces militants-là, ni si leurs idées sont sympathiques ou odieuses, mais de constater la réalité : en France il y a des prisonniers politiques, c’est-à-dire des gens emprisonnés en raison de leurs opinions. Et d’ailleurs les maires qui, en conscience, veulent refuser de procéder à des parodies de mariage entre paires homosexuelles risquent cinq ans de prison ferme. N’est-ce pas là aussi du délit d’opinion et du viol de conscience ?

 

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8. Un arsenal répressif considérable

Soyons clairs : le Système dispose d’un arsenal répressif considérable (lois Pleven, Gayssot, Taubira, Perben, notamment) : s’il n’y a pas plus de détenus politiques en France, ce n’est pas parce que le régime est pépère c’est parce que beaucoup d’opposants le sont. Au fond, si nous vivons dans une dictature pépère, ce n’est pas tant parce que ceux qui l’exercent sont débonnaires, c’est parce que ceux qui s’y opposent sont bien prudents. Et surtout parce que ceux qui devraient soutenir les libertés politiques – en France, pas au Kamchatka – préfèrent souvent détourner les yeux…(quel courage ! l’idéologie règne) Et pourtant nul ne devrait transiger avec la défense de nos libertés. Les pouvoirs totalitaires ne sont forts que de la lâcheté de leurs opposants et de leur manque de solidarité les uns vis-à-vis des autres.

 

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Face à la dictature pépère une seule attitude possible : unité, solidarité !

 

 


François Hollande rend l'hommage qui lui est dû à la culture communiste qui a fait tant de bien à l'Humanité.
Il est désormais président de la République Française.

Lien 1) : Pauvreté, capitalisme et libéralisme : ce qu'on ne vous dit pas
http://www.contrepoints.org/2013/07/0...

SaIopard de Che Guevara :
http://cac14.wordpress.com/2010/03/22...

http://libertarientv.over-blog.com/ar...

Vu sur E&D :
http://www.enquete-debat.fr/archives/...

crédit vidéo:
http://www.youtube.com/watch?v=lkFj6M...

Discours de Hollande à Limoges le 27 avril 2012

http://www.fonjallaz.net/Communisme/I...

Musique:
Hans Zimmer

 

 


par Jean-Yves Le Gallou,

France : la dictature pépère

Source:


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A lire aussi:

François Mao Zedong Hollande, LE GROS TIMONIER. La Dictature Socialiste a commencé !

 

http://malvox.over-blog.com/article-la-verite-sur-la-manif-pour-tous-du-24-ce-que-ne-vous-diront-pas-bfmtv-itv-et-france2-videos-et-p-116560828.html

http://malvox.over-blog.com/article-les-socialistes-et-les-medias-la-tentation-sovietique-de-la-pravda-par-l-eradication-de-la-liberte-116515318.html 

http://www.numerama.com/magazine/23518-laurent-joffrin-veut-reguler-les-e-mails-parce-qu-on-y-dit-des-choses-pas-vraies.html

http://www.contrepoints.org/2012/10/26/102090-subventions-aides-presse-les-chiffres

http://owni.fr/2012/10/25/la-presse-prend-cher/ 
http://www.numerama.com/magazine/25436-le-cnnum-chercherait-a-legitimer-un-controle-d-internet-par-le-csa.html 
http://www.numerama.com/magazine/24825-le-csa-veut-reguler-vos-videos-personnelles.html

http://www.bobards-dor.fr/2013/   

http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/page/2/  

http://www.egaliteetreconciliation.fr/ 

http://www.bvoltaire.fr/ 

http://fr.wikipedia.org/wiki/Saint-Glinglin 

Social-démocratie

De Wikiberal:

La social-démocratie désigne un courant politique réformiste voulant instaurer le socialisme par voie démocratique, prônant l’économie mixte entre économie de marché réglementée et dirigisme planifié. Historiquement, après la grande rupture de 1917, la social-démocratie s'oppose au communisme, et accepte la démocratie pluraliste. Ses caractéristiques sont les suivantes :

La social-démocratie est passée du statut de théorie politique à celui d'organisation réelle de la société à partir des années 1920. C'est en Suède qu'elle a trouvé à s'accomplir avec le plus de force et dans la durée. Tout en conservant les institutions démocratiques classiques, les sociaux-démocrates suédois (influencés par l'économiste Gunnar Myrdal… qui reçut le Prix Nobel d'Économie en 1974, soit la même année que Friedrich von Hayek !) ont créé un État visant à s'occuper de la vie entière des citoyens.

 

Effets pervers de la social-démocratie

Loin de créer une mentalité d'assistés, les régimes de l'ex-Bloc de l'Est ont créé chez leurs ressortissants un recours systématique au système-D, qui explique en partie leur dynamisme actuel.

A l'inverse, dans les social-démocraties, l'individu attend beaucoup plus de l'extérieur (très souvent matérialisé par l'État ou la Sécurité sociale). Cette attente plus importante peut aussi s'expliquer par le fait que l'État est plus à même, dans une social-démocratie, de répondre aux besoins des individus que dans une dictature communiste (certains décrivent le régime français comme « un communisme qui a réussi »).

C'est donc paradoxalement les social-démocraties qui créeraient la mentalité la plus propice à l'assistanat. Comme on ne peut redonner aux classes moyennes davantage qu'on ne leur prend, et que les besoins d'assistanat (et les promesses politiques démagogiques) n'ont pas de limites, l'État-providence a recours à la dette publique (ce qui lui permet au passage de spolier le contribuable par l'inflation).

 

Anarcho-communisme par ROTHBARD et (WL)

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Maintenant que la Nouvelle Gauche [New Left, mouvement politique américain, avec lequel Rothbard avait un temps noué des alliances. NdT] a abandonné son ancienne position relâchée, flexible et non idéologique, deux idéologies ont été adoptées comme principes directeurs théoriques des partisans de la Nouveaux Gauche : le marxisme-stalinisme et l'anarcho-communisme. Le marxisme-stalinisme a malencontreusement conquis la SDS [Students for Democratic Society, mouvement étudiant américain de gauche NdT.] mais l'anarcho-communisme a attiré beaucoup de gauchistes cherchant à sortir de la tyrannie bureaucratique et étatiste qui a pavé la route stalinienne. De même, beaucoup de libertariens, cherchant des formes d'action et des alliés pour celles-ci, ont été attirés par le credo anarchiste, qui semble exalter le chemin volontaire et appelle à l'abolition de l'État coercitif. Il est toutefois fatal d'abandonner et de perdre de vue ses propres principes lors de la quête d'alliés pour des actions tactiques spécifiques. L'anarcho-communisme, à la fois dans sa forme originelle due à Bakounine et Kropotkine et dans sa version actuelle, irrationnelle et "postérieure à la rareté," est aux antipodes des authentiques principes libertariens.

 

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S'il est une chose, par exemple, que l'anarcho-communisme déteste et vilipende plus que l'État, c'est le droit de propriété privée. C'est un fait que la raison principale pour laquelle les anarcho-communistes s'opposent à l'État est qu'ils croient à tort que celui-ci est le créateur et le protecteur de la propriété privée, et que, par conséquent, la seule route vers l'abolition de la propriété passe la destruction de l'appareil étatique. Ils ne comprennent pas du tout que l'État a toujours été le grand ennemi et le grand envahisseur des droits de la propriété privée. En outre, méprisant et détestant le marché libre, l'économie de pertes et de profits, la propriété privée et l'affluence matérielle - qui sont tous des corollaires les uns des autres - les anarcho-communistes identifient à tort l'anarchisme avec la vie communautaire, le partage tribal et avec d'autres aspects de notre "culture jeune," avec sa drogue et son rock.


La seule chose positive qu'on puisse dire sur l'anarcho-communisme est que, au contraire du stalinisme, cette forme de communisme serait, soi-disant, volontaire. Vraisemblablement, personne ne serait forcé de rejoindre les communautés, et ceux qui voudraient continuer à vivre individuellement et à participer aux activités du marché pourraient rester sains et saufs. Mais est-ce bien vrai ? Les anarcho-communistes ont toujours été très vagues et nuageux sur les caractéristiques de la société anarchiste future qu'ils proposent. Beaucoup d'entre eux ont proposé la doctrine profondément antilibertarienne selon laquelle la révolution anarcho-communiste devrait confisquer et abolir toute propriété privée, pour détourner tout le monde de ses attaches psychologique vis-à-vis de la propriété qu'il possède. De plus, il est difficile d'oublier le fait que lorsque les anarchistes espagnols (anarcho-communistes du type Bakounine-Kropotkine) avaient pris le contrôle de nombreuses régions de l'Espagne au cours de la guerre civile des années 1930, ils y avaient confisqué et détruit toute monnaie et avaient rapidement décrété la peine de mort pour son usage. Rien de tout ceci ne peut nous donner confiance dans les bonnes intentions, volontaristes, de l'anarcho-communisme.


Sur tous les autres sujets, l'anarcho-communisme va du méchant à l'absurde. Philosophiquement, ce credo est une guerre totale contre l'individualité et contre la raison. Le désir de l'individu pour la propriété privée, l'énergie le conduisant à s'améliorer, à se spécialiser, à accumuler des profits et un revenu sont critiqués par toutes les branches du communisme. Au lieu de cela, tout le monde est supposé vivre en communauté, partageant ses maigres possessions avec ses pairs, chacun faisant attention à ne pas dépasser ses frères de la communauté. A l'origine de toutes les formes de communisme, obligatoire ou volontaire, on retrouve une haine profonde de l'excellence individuelle, une négation de la supériorité naturelle ou intellectuelle de certains hommes par rapport aux autres et un désir de rabaisser tout individu au niveau d'une fourmilière communautaire. Au nom d'un "humanisme" de charlatans, un égalitarisme irrationnel et profondément anti-humain doit dépouiller tout individu de son humanité précieuse et spécifique.


En outre, l'anarcho-communisme méprise la raison et ses corollaires : les buts à long terme, la prévoyance, le travail dur et les réussites individuelles ; à la place, il exalte les sentiments irrationnels, les lubies et les caprices - tout ceci au nom de la "liberté." La "liberté" de l'anarcho-communiste n'a rien à voir avec l'absence authentiquement libertarienne de l'invasion ou de la violence entre personnes. En fait une "liberté" signifie à la place l'asservissement à la déraison, à la lubie non étudiée et au caprice enfantin. Socialement et philosophiquement, l'anarcho-communisme est un malheur.


Économiquement, l'anarcho-communisme est une absurdité. L'anarcho-communiste cherche à abolir monnaie et prix et emploi, et propose de faire fonctionner l'économie moderne purement par l'enregistrement automatique des "besoins," dans une banque de données centralisée. Pas une personne ayant la moindre compréhension de l'économie ne peut perdre une seule seconde de son temps avec cette théorie. Il y a cinquante ans, Ludwig von Mises a exposé la totale impossibilité d'une économie planifiée, sans monnaie, à faire vivre au-dessus du niveau le plus primitif. Il a montré que des prix monétaires sont indispensables pour allouer rationnellement toutes nos ressources rares - le travail, la terre et les biens du capital - aux domaines et aux régions où les consommateurs les désirent le plus et où ils peuvent avoir la plus grande efficacité. Les socialistes ont concédé l'exactitude de l'analyse de Mises et ont essayé - en vain - de trouver un moyen d'obtenir un système rationnel de prix de marché dans le contexte d'une économie socialiste planifiée.


Les Russes, après avoir essayé une approche de l'économie communiste sans monnaie, avec leur "communisme de guerre" peu après la Révolution bolchevique, ont réagi avec horreur lorsqu'ils ont vu l'économie russe se diriger vers le désastre. Même Staline n'a jamais essayé de le faire revivre. Et depuis la Deuxième Guerre mondiale, les pays de l'Europe de l'Est ont connu un abandon total de cet idéal communiste et un mouvement rapide vers les marchés libres, vers le système de prix libres et vers des tests de pertes et profits, ainsi que vers une promotion de l'abondance. Ce n'est pas par accident que ce furent précisément les économistes des pays communistes qui ont conduit la fuite hors du communisme, du socialisme et de la planification centralisée et vers les marchés libres. Ce n'est pas un crime d'ignorer l'économie, qui est, après tout, une discipline spécialisée et que la plupart des gens considèrent comme une "science lugubre" ["dismal science", suivant l'expression de Carlyle. NdT]. Mais il est totalement irresponsable d'avoir une opinion bruyante et vocifératrice sur les sujets économiques tout en restant dans cet état d'ignorance. Pourtant, cette sorte d'ignorance agressive est inhérente au credo anarcho-communiste.


Le même commentaire peut être fait quant à la croyance répandue, qu'ont beaucoup de partisans de la Nouvelle Gauche et d'anarcho-communistes, selon laquelle il n'est plus nécessaire de se soucier de l'économie ou de la production parce que nous sommes supposés vivre dans un monde "postérieur à la rareté," où de tels problèmes n'existent pas. Or, si notre situation vis-à-vis de la rareté est clairement meilleure que celle de l'homme des cavernes, nous vivons toujours dans un monde de rareté économique présente partout. Comment pourrons-nous savoir quand nous serons dans un monde "postérieur à la rareté" ? Nous le saurons simplement quand tous les biens et tous les services que nous voulons seront devenus surabondants et que leurs prix seront tombés vers zéro, bref, quand nous pourrons acquérir tous les biens et les services comme dans le Jardin d'Eden - sans effort, sans travail, sans utiliser aucune ressource rare.


L'esprit antirationnel de l'anarcho-communisme a été exprimé par Norman O. Brown, un des gourous de la nouvelle "contre-culture" :

Le grand économiste Ludwig von Mises a essayé de réfuter le socialisme en démontrant que, par l'abolition de l'échange, le socialisme rendait impossible le calcul économique, et rendait donc la rationalité économique impossible.... Mais si Mises avait raison, alors ce qu'il a découvert n'est pas une réfutation mais une justification psychanalytique du socialisme... C'est une des tristes ironies de la vie intellectuelle contemporaine que la réponse des économistes socialistes aux arguments de Mises fut de tenter de montrer que le socialisme n'était pas incompatible avec "le calcul économique rationnel" - c'est-à-dire qu'il pouvait conserver le principe inhumain consistant à faire des économies. [1].

Le fait que l'abandon de la rationalité et de l'économie au nom de la "liberté" et d'une lubie conduira à détruire la production et la civilisation modernes et nous ramènera à la barbarie ne gêne pas nos anarcho-communistes, ni les autres partisans de la nouvelle "contre-culture." Mais ce qu'ils semblent ne pas comprendre, c'est que le résultat ce retour au primitif signifierait la famine et la mort de presque toute l'humanité ainsi qu'une survie pénible pour ceux qui subsisteraient. Si on les laissait faire, ils verraient qu'il est en réalité très difficile d'être enjoué et "non oppressé" quand on meurt de faim.

Tout ceci nous ramène à la sagesse du grand philosophe espagnol Ortega y Gasset :

dans les perturbations causées par la rareté de la nourriture, la foule part à la recherche de pain et les moyens qu'elle emploie est habituellement de détruire les boulangeries. Cela peut servir de symbole de l'attitude adoptée, sur une échelle plus grande et plus compliquée, par les masses d'aujourd'hui vis-à-vis de la civilisation qui les soutient.... La civilisation n'est pas "tout simplement présente ici," elle ne se soutient pas d'elle-même. Elle est artificielle.... Si vous voulez utiliser les avantages de la civilisation, mais n'êtes pas prêts à vous sentir concernés par le maintien de la civilisation - vous êtes finis. En un clin d'oeil, vous vous trouverez abandonné sans civilisation. Un simple dérapage et, quand vous regardez autour de vous, tout a disparu dans les airs. La forêt primitive apparaît dans son état naturel, comme si les rideaux cachant la Nature avaient soudain été tirés. La jungle est toujours primitive et, vice versa, tout chose primitive est une simple jungle. [2].

 

Notes

[1] Norman O. Brown, Life Against Death (New York : Random house, 1959), pp. 238-239.

[2] José Ortega y Gasset, The Revolt of the Masses (New York : W. W. Norton, 1932), p. 97.

 

par Murray Rothbard

traduit par Hervé de Quengo

Publié dans Libertarian Forum, vol. 2, no. 1, (1er janvier 1970),

Texte repris dans le recueil Repris dans Egalitarianism as a Revolt Against Nature (Ludwig von Mises Intitue, 2000)

Anarcho-communisme

De Wikiberal:

L'anarcho-communisme est une utopie dont les partisans se revendiquent anarchistes tout en défendant des idéaux collectivistes. Les anarcho-communistes se retrouvent dans des fédérations comme la fédération anarchiste ou des syndicats comme la confédération nationale des travailleurs. L'anarcho-communisme s'oppose à l'anarcho-capitalisme par son refus de la propriété privée et donc du capitalisme.

 

 

Les anarcho-communistes mettent l'égalité matérielle au dessus de tout autre principe comme fondement de leur idéologie. Ils confondent la plupart du temps égalité et liberté. Pour un anarcho-communiste, être libre signifie avoir le même niveau de vie que tous ses voisins. La plupart des revendications anarcho-communistes ne concernent pas la liberté mais l'éradication du capitalisme.

  • Suppression de la monnaie
  • Suppression du salariat
  • Suppression de la propriété privée.

Leur discours est plutôt violent, basé sur la lutte des classes, il parle souvent d'éradication du capitalisme et de la bourgeoisie.

 

Avis libéral

Les libéraux ont l'avis que les anarcho-communistes se trompent dans leurs concepts fondamentaux. Pour les libéraux il est primordial de faire la différence entre la liberté et la richesse. Être riche ne signifie pas être libre et être pauvre ne signifie pas être prisonnier des riches. Les libéraux pensent également qu'en accusant le libéralisme de tous les maux : guerres, génocides, pollution, dictature, catastrophes naturelles, inégalités, injustices, pauvreté..., les anarcho-communistes se trompent de coupable et développent une haine qui peut devenir dangereuse car elle reprend beaucoup de thèmes en commun avec les haines racistes et xénophobes.

 

Les errements de la politique étrangère en Hollandie

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La coalition réunissant les Etats-Unis, le Royaume Uni, la France, la Turquie, l'Arabie saoudite et le Qatar vient de franchir un nouveau pas dans sa volonté d'intervenir en Syrie afin de renverser le régime de Bachar El-Assad. Utilisant ses énormes moyens de communication, elle vient de lancer une vaste campagne d'intoxication de l'opinion internationale afin de la convaincre que Damas a utilisé l'arme chimique contre son peuple, commettant ainsi un véritable crime contre l'humanité et méritant « d'être puni ». Aucune preuve sérieuse n'a été présentée à l'appui de ces affirmations. Au contraire, de nombreux éléments conduisent à penser que ce sont les rebelles qui ont utilisé ces armes. Ces mensonges médiatiques et politiques ne sont que des prétextes. Ils rappellent les tristes souvenirs du Kosovo (1999), d'Irak (2003) et de Libye (2010) et ont pour but de justifier une intervention militaire afin de renverser un régime laïque, jugé hostile par les Etats-Unis - car allié de l'Iran et ennemi d'Israël - et impie par les monarchies wahhabites d'Arabie saoudite et du Qatar. Il est particulièrement affligeant de voir la France participer à une telle mascarade.

 

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La falsification des faits

Depuis deux ans, des informations très contradictoires et souvent fausses parviennent en Europe sur ce qui se passe actuellement en Syrie. Il est ainsi difficile de comprendre quelle est la situation exacte dans ce pays. Certes, le régime syrien n'est pas un modèle démocratique, mais tout est mis en œuvre par ses adversaires afin de noircir le tableau, dans le but d'assurer le soutien de l'opinion internationale à l'opposition extérieure et de justifier les mesures prises à son encontre, dans l'espoir d'accélérer sa chute. Cette falsification des faits dissimule systématiquement à l'opinion mondiale les éléments favorables au régime :


- le soutien qu'une grande partie de la population syrienne - principalement les sunnites modérés et les minorités (chrétiens, druzes, chiites, kurdes) - continue d'apporter à Bachar El- Assad, car elle préfère de loin le régime actuel - parfois par défaut - au chaos et à l'instauration de l'islam radical ;


- le fait que l'opposition intérieure, historique et démocratique, a clairement fait le choix d'une transition négociée et qu'elle est, de ce fait, ignorée par les pays occidentaux ;


- la solidité militaire du régime : aucune défection majeure n'a été observée dans l'armée, les services de sécurité, l'administration et le corps diplomatique et Damas est toujours capable d'organiser des manœuvres militaires majeures ;

- son large soutien international. L'alliance avec la Russie, la Chine, l'Iran et le Hezbollah libanais ne s'est pas fissurée et la majorité des Etats du monde s'est déclarée opposée à des frappes militaires, apportant son soutien total aux deux membres permanents du Conseil de Sécurité de l'ONU - Russie et Chine - qui ont clairement indiqué qu'ils n'autoriseraient pas une action armée contre la Syrie. Rappelons également que le régime syrien n'a été à ce jour l'objet d'aucune condamnation internationale formelle et demeure à la tête d'un Etat membre à part entière de la communauté internationale ;


- le refus délibéré des Occidentaux, de leurs alliés et de la rébellion de parvenir à une solution négociée. En effet, tout a été fait pour radicaliser les positions des ultras de Damas en posant comme préalable le départ sans condition du président Bachar.


Au contraire, l'opposition extérieure, dont on cherche à nous faire croire qu'elle est LA solution, ne dispose d'aucune légitimité et demeure très éloignée des idéaux démocratiques qu'elle prétend promouvoir, en raison de ses options idéologiques très influencées par l'islam radical.


De plus, la rébellion syrienne est fragmentée entre :


- une opposition politique extérieure groupée autour des Frères musulmans, essentiellement contrôlée par le Qatar et la Turquie ;


- une « Armée syrienne libre » (ASL), composée d'officiers et d'hommes de troupe qui ont déserté vers la Turquie et qui se trouvent, pour la plupart, consignés dans des camps militaires faute d'avoir donné des gages d'islamisme suffisants au parti islamiste turc AKP. Son action militaire est insignifiante ;


- des combattants étrangers, salafistes, qui constituent sa frange la plus active et la plus violente, financés et soutenus par les Occidentaux, la Turquie, le Qatar et l'Arabie saoudite.


Ainsi, la Syrie connaît, depuis deux ans, une situation de guerre civile et des affrontements sans merci. Comme dans tous les conflits, les victimes collatérales des combats sont nombreuses, ainsi que les atrocités. Toutefois, les grands médias internationaux qui donnent le ton - qui appartiennent tous aux pays hostiles à la Syrie - cherchent à donner l'impression que les exactions, massacres et meurtres sont exclusivement le fait du régime et de son armée. Si certaines milices fidèles au régime ont commis des exactions, cela ne saurait en aucun cas dissimuler les innombrables crimes de guerre qui sont chaque jour, depuis deux, ans l'œuvre de la rébellion, et dont sont victimes la population syrienne fidèle au régime, les minorités religieuses et les forces de sécurité. Ce fait est systématique passé sous silence. Pire, les nombreux actes de barbarie des djihadistes soutenus par l'Occident, la Turquie et les monarchies wahhabites sont même souvent attribués au régime lui-même, pour le décrédibiliser davantage. L'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), principale source des médias sur les victimes de la « répression », est une structure totalement inféodée à la rébellion, crée par les Frères musulmans à Londres. Les informations qu'il diffuse relèvent de la pure propagande et n'ont donc aucune valeur ni objectivité. S'y référer est erroné et illustre l'ignorance crasse ou de la désinformation délibérée des médias.

 

 

Enfin, face à ce Mainstream médiatique tentant de faire croire que le Bien est du côté de la rébellion et de ses alliés afin d'emporter l'adhésion de l'opinion, toute tentative de vouloir rétablir un minimum d'objectivité au sujet de ce conflit est immédiatement assimilée à la défense du régime.

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Les objectifs véritables d'une intervention en Syrie

Dès lors, on est en droit de s'interroger sur les raisons réelles de cet acharnement contre Bachar Al-Assad et d'en rechercher les enjeux inavoués. Il en existe au moins trois :


- casser l'alliance de la Syrie avec l'Iran ; le dossier iranien conditionne largement la gestion internationale de la crise syrienne. En effet, depuis trois décennies, Damas est l'allié de l'Iran, pays phare de « l'axe du mal » décrété par Washington, que les Américains cherchent à affaiblir par tous les moyens, tant en raison de son programme nucléaire, de son soutien au Hezbollah libanais, que de son influence régionale grandissante ;


- rompre « l'axe chiite » qui relie Damas, Bagdad, Téhéran et le Hezbollah, qui est une source de profonde inquiétude pour les monarchies du Golfe qui sont, ne l'oublions pas, des régimes autocratiques et qui abritent d'importantes minorités chiites. Ainsi, Ryad et Doha ont désigné le régime iranien comme l'ennemi à abattre. Elles veulent la chute du régime syrien anti- wahhabite et pro-russe, afin de transformer la Syrie en base arrière pour reconquérir l'Irak - majoritairement chiite - et déstabiliser l'Iran. Elles cherchent aussi à liquider le Hezbollah libanais. En cela, leur agenda se confond avec celui de Washington ;

- détruire les fondements de l'Etat-nation laïc syrien pour le remplacer par un régime islamiste. Cela signifie livrer Damas aux forces wahhabites et salafistes favorables aux pétromonarchies du Golfe, ce qui signifie l'éclatement du pays en plusieurs entités en guerre entre elles ou, pire, l'asservissement voire le massacre des minorités non sunnites.


Ces objectifs non avoués n'ont pas été jusqu'ici atteints et ne le seront pas tant qu'existera le soutien sino-russe et tant que l'axe Damas-Téhéran ne se disloquera pas.


Le faux prétexte des armes chimiques

Face à la résistance de l'Etat syrien et de ses soutiens, la coalition américano-wahhabite a décidé d'employer les grands moyens afin de faire basculer l'opinion et de justifier une intervention militaire : accuser Damas de recourir aux armes chimiques contre sa propre population. Une première tentative a été entreprise en avril dernier. Malheureusement, l'enquête des inspecteurs de l'ONU a révélé que l'usage d'armes chimiques était le fait de la rébellion. Ce rapport n'allant pas dans le sens que souhaitait la coalition américano-wahhabite, il a été immédiatement enterré. Seul le courage de Carla del Ponte a permis de révéler le pot aux roses. Notons cependant que les « médias qui donnent le ton » se sont empressés de ne pas lui accorder l'accès à leur antenne et que cette enquête a été largement passée sous silence. Les événements du 21 août dernier semblent clairement relever de la même logique. Une nouvelle fois, de nombreux éléments conduisent à penser qu'il s'agit d'un montage total, d'une nouvelle campagne de grande envergure pour déstabiliser le régime :


- le bombardement a eu lieu dans la banlieue de Damas, à quelques kilomètres du palais présidentiel. Or, nous savons tous que les gaz sont volatils et auraient pu atteindre celui-ci. L'armée syrienne n'aurait jamais fait cela sauf à vouloir liquider son président !


- les vecteurs utilisés, présentés par la presse, ne ressemblent à aucun missile en service dans l'armée syrienne, ni même à aucun modèle connu. Cela pourrait confirmer leur origine artisanale, donc terroriste ;


- de plus, des inspecteurs de l'ONU étaient alors présents à Damas et disposaient des moyens d'enquête adéquats pour confondre immédiatement le régime ;


- les vidéos présentées ne prouvent rien, certaines sont même de grossières mises en scène ;


- enfin, le régime, qui reconquiert peu à peu les zones tenues par la rébellion, savait pertinemment que l'emploi d'armes chimiques était une « ligne rouge » à ne pas franchir, car cela déclencherait immédiatement une intervention militaire occidentale. Dès lors, pourquoi aurait-il pris in tel risque ?


Aucune preuve sérieuse n'a été présentée à l'appui la « culpabilité » de l'armée syrienne. Au contraire, tout conduit à penser que ce sont les rebelles qui ont utilisé ces armes, car contrairement à ce qui est avancé par la note déclassifiée publiée par le gouvernement français, les capacités chimiques des terroristes sont avérées :


- en Irak (d'où proviennent une partie des djihadistes de la rébellion syrienne), les autorités ont démantelé début juin 2013 une cellule d'Al-Qaida qui préparait des armes chimiques. Trois laboratoires ont été trouvés à Bagdad et dans ses environs avec des produits précurseurs et des modes opératoires de fabrication de gaz sarin et moutarde ;


- en Syrie, le Front Al-Nosra est suspecté avoir lancé des attaques au chlore en mars 2013 qui auraient causé la mort de 26 Syriens dont 16 militaires ;


- pour sa part, Al-Qaida a procédé en 2007 une douzaine d'attaques du même type à Bagdad et dans les provinces d'Anbar et de Diyala, ce qui a causé la mort de 32 Irakiens et en a blessé 600 autres. En 2002, des vidéos montrant des expérimentations d'armes chimiques sur des chiens ont été trouvées dans le camp de Darunta, près de la ville de Jalalabad, en Afghanistan.


Les errements de la politique étrangère française

A l'occasion cet imbroglio politico-médiatique dans lequel ses intérêts stratégiques ne sont pas en jeu, le gouvernement français mène une politique incompréhensible pour nos concitoyens comme pour l'étranger. Depuis deux ans, la France, par le biais de ses services spéciaux, - comme d'ailleurs les Américains, les Britanniques et les Turcs - entraîne les rebelles syriens et leur fournit une assistance logistique et technique, laissant l'Arabie saoudite et le Qatar les approvisionner en armes et en munitions. Ainsi, la situation syrienne place la France devant ses contradictions. Nous luttons contre les djihadistes au Mali, après les avoir aidés à prendre le pouvoir à Tripoli - en raison de l'intervention inconsidérée de l'OTAN en Libye, en 2011, dans laquelle Paris a joué un rôle clé - et continuons de les soutenir en Syrie, en dépit du bon sens.

 

Certes le régime de Bachar Al-Assad n'est pas un modèle de démocratie et il servait clairement les intérêts de la minorité alaouite, mais il est infiniment plus « libéral » que les monarchies wahhabites : la Syrie est un Etat laïque où la liberté religieuse existe et où le statut de la femme est respecté. De plus, il convient de rappeler que Damas a participé activement à la lutte contre Al-Qaïda depuis 2002. Pourtant, nous continuons d'être alliés à l'Arabie saoudite et au Qatar, deux Etats parmi les plus réactionnaires du monde arabo-musulman, qui, après avoir engendré et appuyé Ben Laden, soutiennent les groupes salafistes partout dans le  monde, y compris dans nos banlieues.


Certes, notre soutien aux agendas saoudien et qatari se nourrit sans nul doute de l'espoir de quelques contrats d'armement ou pétroliers, ou de prêts financiers pour résoudre une crise que nos gouvernants semblent incapables de juguler. Une question mérite donc d'être posée : la France a-t-elle encore une politique étrangère ou fait- elle celle du Qatar, de l'Arabie saoudite et des Etats-Unis ? Depuis la présidence de Nicolas Sarkozy la France aligne ses positions internationales sur celles des Etats-Unis et a perdu, de ce fait, l'énorme capital de sympathie que la politique du général de Gaulle - non ingérence dans les affaires intérieures des Etats et défense du droit des peuples à disposer d'eux-mêmes - lui avait constitué. Si les élections de mai 2012 ont amené un nouveau président, la politique étrangère n'a pas changé.

 

En fait, nous observons depuis plusieurs années la conversion progressive d'une partie des élites françaises - de droite comme de gauche - aux thèses néoconservatrices américaines: supériorité de l'Occident, néocolonialisme, ordre moral, apologie de l'emploi de la force ... Surtout, un fait nouveau doit être mis en lumière : la tentative maladroite des plus hautes autorités de l'Etat de manipuler la production des services de renseignement afin d'influer sur l'opinion publique et de provoquer un vote favorable des parlementaires. Ce type de manœuvre avait été conduit par Washington et Londres afin de justifier l'invasion de l'Irak en 2003, avant d'être dénoncé. Onze ans plus tard, le gouvernement recourt au même artifice grossier et éculé pour justifier ses choix diplomatiques et militaires. Compte tenu de la faiblesse des arguments présentés dans la note gouvernementale - qui n'est pas, rappelons-le, une note des services -, celle-ci ne sera d'aucune influence sur la presse et l'opinion. En revanche, par sa présentation, elle contribue à décrédibiliser le travail des services de renseignement, manipulés à leur insu dans cette affaire.

 

Le mépris des politiques français à l'égard des services est connu. Est-ce un hasard si cette affaire survient alors que l'actuel ministre des Affaires étrangères est celui-là même qui, en 1985, alors qu'il était chef du gouvernement, a fort élégamment « ouvert le parapluie », clamant son absence de responsabilité à l'occasion de l'affaire du Rainbow Warrior ?

 

Une chose au moins est sûre : une remise à plat de notre position à l'égard de la Syrie et de notre politique étrangère s'impose, car « errare humanum est, perseverare diabolicum ».

 

HOLLANDETTE archi battu par le Japon (245% du Pib) + JO la reconquête!

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Oublions la Grèce, l’Irlande ou l’Islande. La dette publique japonaise est aussi importante que celles de la France, de la Grande Bretagne et de l’Allemagne réunies !

 

Même si, en tout cas pour le moment, les marchés et les investisseurs ont délibérément fait le choix d’ignorer les faits, qui sont potentiellement catastrophiques. Et qui se déclinent en une dette publique invraisemblable – voire inhumaine-, en une population vieillissante et une inclination de ce pays et de ses dirigeants à la paralysie politique. L’économie globale – et le monde entier – subiraient une secousse sans précédent si d’aventure les marchés décidaient d’analyser froidement les données nippones. A moins que cette ignorance des fondamentaux japonais ne soit volontaire afin d’éviter – ou de retarder- ce qui pourrait s’avérer être la mère de toutes les crises de la dette…

 

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Voilà pourquoi les investisseurs, les marchés financiers, le Japon, l’Asie et le reste du monde ont intérêt à ce que l’expérience japonaise réussisse, et à ce que l’illusionniste Haruhiko Kuroda, Président de la Banque du Japon, parvienne à ses fins. Car, et de l’aveu même du vice-Ministre de l’Economie nipponse, Yasutoshi Nishimura, ceci est « la dernière chance pour l’économie japonaise ». Et pour le Japon tout court, devrai-je ajouter ! Le sempiternel argument contre le krach est certes que nulle fuite massive des capitaux ne saurait mettre le pays en danger puisque 90% de sa dette publique est détenue par ses nationaux. Pour autant, il faut reconnaître à Kuroda une maestria éblouissante. Lui qui, après un bref épisode de volatilité avant l’été 2013, a pu maintenir sous un contrôle quasi parfait les rendements de sa dette obligataire qui se tiennent docilement autour de 0.74%. Quand au même moment les Etats-Unis – détenteurs de la première monnaie de réserve au monde, d’une notation supérieure de la part des agences et d’une démographie dynamique -doivent payer presque 3% pour se financer !

 

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Kuroda est-il doté de pouvoirs surnaturels ? Toujours est-il que, six mois après son accession à la tête de la banque centrale nippone, les faits sont incontestables : plus il imprime de yens et plus il semble apaiser les marchés et nourrir la bête. Ou gonfler la bulle, diraient d’autres, car il est vrai que la dette nationale japonaise atteint désormais 15 chiffres, pour s’établir à 1,000,000,000,000,000 de yens ! Quel est le secret de Kuroda ? Comment ensorcelle-t-il des marchés pourtant généralement impitoyables et alertes…mais qui réagissent en baissant le coût de financement de la dette japonaise juste après que celle-ci soit annoncée à 1 quadrillion de yens, soit plus de 10 Trillions de dollars américains ? En réalité, et évidemment sans jamais l’admettre, le Japon opère un transfert massif de richesses depuis ses citoyens en direction de l’Etat tout en monétisant à outrance sa dette publique.


 

 

 

Cet arsenal de répression financière utilisé par la courroie de transmission de la politique monétaire de la Banque du Japon se déploie donc au nez et à la barbe des 125 millions de japonais et des marchés financiers, des h edge funds qui poursuivent leurs acquisitions de bons du Trésor de ce pays, comme des agences de notation qui feignent de l’ignorer. L’objectif des responsables japonais étant de donner le temps au gouvernement de Shinzo Abe de mener à bien ses mesures fondamentales de dérégulation de l’économie de son pays. Certes, Kuroda remplit-il sa mission de noyer les marchés – et l’économie de son pays – sous une quantité absolument titanesque de liquidités fraîchement créés puisqu’il s’est engagé à doubler la base monétaire en circulation. Pour autant, le rendement de la dette obligataire n’est bien maîtrisé que parce que les japonais eux-mêmes jouent à fond le jeu de la solidarité nationale.

 

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Ce n’est effectivement qu’à ce prix que la répression financière peut réussir : grâce aux banques, aux assurances, aux entreprises, aux fonds de pension, aux universités, à l’immense système de l’épargne postale, aux agences de l’Etat, enfin aux privés qui – suite à la flambée de ce taux de financement en mai-juin derniers et loin d’en avoir été ébranlés-, ont accéléré leurs achats afin de soutenir cette politique de la dernière chance conduite et voulue par Shinzo Abe. Dans l’objectif (qui profiterait à l’ensemble de la communauté) d’éviter impérativement l’escalade des frais de financement de la dette publique japonaise, élan de solidarité qui – soit dit en passant – aurait été précieux de la part des riches investisseurs grecs, espagnols, portugais et autres dans le cadre de la crise européenne périphérique… Toujours est-il que cette dynamique opère une redistribution phénoménale des richesses depuis la société civile japonaise vers son Etat. Accompagnée de taux d’intérêt réels négatifs, qui autorisent du même coup le gouvernement à se financer toujours moins cher. Cette monétisation étant du reste substantielle puisque la Banque du Japon achète pas moins de 70% de la dette publique de son pays !


Ces actes lourds de répression financière et de monétisation excessive sont certes stigmatisés quotidiennement par la caste des orthodoxes, des monétaristes et des hayékiens. Pour autant, qui aurait pu sérieusement imaginer et prétendre qu’un pays à la démographie catastrophique et dont la dette approche 250% de son P.I.B. serait bien un jour capable de rembourser ses dettes ? Tout peut encore aller mal. Abe aurait en effet initié la plus grosse bulle spéculative de l’histoire mondiale si ses promesses de réformes structurelles ne sont pas concrétisées. La panique globale et la dévastation généralisée pourraient succéder à la sérénité apparente de marchés, pour l’instant peu préoccupés de ce qui se passe au Japon. Il est donc dans l’intérêt de la planète que l’action du magicien Haruhiko Kuroda soit couronnée de succès.



Article rédigé par Michel Santi, économiste (http://www.gestionsuisse.com)
Source: La mère de toutes les crises de la dette !

Romandie News, l'info brute en temps réel. Soyez informé avant les journalistes !
 
 

Grâce à sa désignation comme future organisateur des Jeux Olympiques de 2020, le Japon et sa capitale Tokyo peuvent d'ores et déjà espérer doper leur économie et gagner sur de nombreux tableaux.

 

 

Ces nouveaux JO, dont les préparatifs vont coïncider avec la reconstruction post-tsunami déjà programmée, seront aussi l'occasion de remettre à neuf des tunnels, ponts, autoroutes et autres édifices bâtis il y a 40, 50 ou 60 ans. "Pendant la période de haute croissance (du milieu des années 1950 à la décennie 1970), de très nombreuses infrastructures ont été construites, mais tout cela a vieilli et doit être renouvelé. La perspective fixée des JO en 2020 va accélérer les travaux, qui étaient prévus à petit rythme", explique Eiji Kinouchi, qui chiffre ce surcroît à 50/60.000 milliards de yens. De fait, les actions de promoteurs et groupes de BTP se sont envolées lundi à la Bourse. Tokyo espère surtout un décollage inédit dela fréquentation touristique,freinée par le tsunami et l'accident nucléaire de 2011. Le cas échéant, cette envolée pourrait avoir des retombées de 100.000 milliards de yens. La stratégie de croissance du Premier ministre de droite Shinzo Abe prévoyait déjà un doublement en sept ans du nombre des visiteurs étrangers au Japon d'ici à 2020, à 20 millions d'entrées par an et même 30 millions d'ici à 2030. Avec les JO de 2020, cet objectif devrait être atteint voire dépassé et la contribution des touristes étrangers au PIB nettement augmentée. Elle n'est pour le moment que de 5%, deux fois moins qu'en moyenne dans les autres pays du monde. Pas moins de152.000 emploisdevraient aussi être créés dans le pays, essentiellement dans la capitale. D'aucuns soulignent cependant que ce qui devra être nouvellement construit ex nihilo dans Tokyo et alentour n'est finalement pas si monumental et qu'il faut garder raison. Mais ceci n'empêchera pasle prix des terrains de la capitale de flamber"deux fois plus que si les JO n'avaient pas été attribués à Tokyo", assure l'analyste.

Efficience France encore un record!! 54% du personnel d'entreprise ne connait pas la stratégie, l'objectif de celle-ci.

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En Europe, la stratégie de l’entreprise reste souvent inconnue des collaborateurs. Et cette constatation varie selon les pays, s’aggravant suivant que l’on passe du nord au sud de l’Europe.

 

Mais au nord il y a la France à moins que notre experte géographe nous précise qu'elle se situe au sein de l'hémisphère sud. Elle n'aurait pas vraiment tord cette fois-ci avec 54% de salariés français qui n'ont pas une vision claire de la stratégie et des objectifs de leur entreprise. Ils s'en foutent voire des décideurs nuls en com interne. L'efficience de la France, sans doute notre exception culturelle...et Hollande connait-il la politique...d'une entreprise? Quésako??

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En effet, selon un sondage européen mené auprès de 8 000 personnes sur les sites d’emploi StepStone (France, Allemagne, Autriche, Belgique, Danemark, Norvège, Pays-Bas, et Suède), les entreprises ne parviennent pas à communiquer clairement leurs stratégie et objectifs à leurs salariés.  Ainsi, trois salariés sur cinq n'ont pas une vision claire de la stratégie et des objectifs de leur entreprise pour 2012. Quelque, 22% disent en avoir une vague idée et 37% soutiennent qu’ils ne les connaissent pas !

 

 

Strategie entreprise par pays

 

 

Un déficit de communication

Ces chiffres demeurent inquiétants au regard de la santé moyenne des entreprises françaises, en premier lieu des PME, face à leurs homologues d’Europe du Nord.

Il ressort ainsi de ce sondage que certaines entreprises, dont beaucoup de françaises, ne jugent pas nécessaire de communiquer leur stratégie à l’ensemble des salariés. A cause de ce manque d’informations, les salariés ne mesurent pas toujours l’importance de leurs propres objectifs pour le succès de l’entreprise. Les conséquences, à moyen et long terme, peuvent porter sur un manque de motivation des salariés, voire à une volonté de quitter l’entreprise pour ceux souhaitant s’impliquer davantage. Un réel problème pour la gestion des talents et des compétences qui pénalise certainement nos entreprises face à la compétition mondiale.

 

francois-hollande-lors-d-une-visite-dans-une-entreprise-de_.jpgC'est la faute à Sarko, comment voulez-vous voir les objectifs de l'entreprise?


Le constat porté reste ainsi surprenant. A l’heure où la gouvernance d’entreprise et la culture d’entreprise sont portées au pinacle, on assiste dans les faits à un écart considérable entre ceux qui décident de la stratégie et ceux censés l’appliquer. Ce déficit de communication entre équipe dirigeante et le reste des collaborateurs souligne notamment le faible dialogue social existant en France, voire le faible taux de syndicalisation du secteur privé. Chaque partie concernée doit ainsi revoir son modèle et ses habitudes si la France entend se placer au niveau des pays nordiques.

 

Strategie-entrepris


 
L’élément positif du sondage porte sur les 63% des salariés européens qui saisissent vaguement ou complètement les desseins de leur entreprise. Au dessus de la moyenne figurent les Néerlandais (71%), les Allemands (66,5%) et les Danois (64%).

 

 

 

Par Prof Kuing: Jean-Louis Mullenbach explique à quel point François Hollande a une méconnaissance effrayante de la gouvernance des entreprises.

http://www.lesechos.fr/entreprises-se...

 

Quand la moitié des salariés néerlandais et autrichiens sont clairement avisés de la stratégie et des objectifs de leur entreprise, il s’avère que les Français sont les moins bien informés. En effet, seuls 29% maîtrisent l’ensemble des enjeux, 17% les perçoivent plus ou moins et 55% n’en n’ont pas connaissance !


Source:Plus de la moitié des salariés français ne connait pas la stratégie de son entreprise

 

Institut Sage

Le "Monde" de la maternité et de la paternité

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Le conservateur Tony Abbott, élu ce week-end au poste de Premier ministre en Australie, a promis de faire du congé maternité australien l'un des plus avantageux au monde.

 

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Un rapide tour d'horizon permet de noter que sa promesse de campagne  - un congé mat' d'une durée de 6 mois, soit 24 semaines -, placerait le pays sur la même ligne que... la Chine, en la matière.

 

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Les champions du congé mat'

La Suède propose un congé maternité de 14 semaines. Mais ce qui distingue le système suédois, c'est par ailleurs son modèle de congé parental flexible (qui peut être transféré au père) et qui peut aller jusqu'à 480 jours, ses bénéficiaires touchant 80 % de leurs salaires.  Au Chili, un congé prénatal et postnatal de 30 semaines a été mis en place, dépassant de loin les standards occidentaux. La Chine, enfin, bichonne l'enfant unique avec un congé de 98 jours (environ 24 semaines) et une rémunération équivalente au salaire.

 

 

A noter : l'Organisation Internationale du Travail préconise une durée totale du congé maternité de 14 semaines minimum et la mise en place d'indemnités suffisantes.

 

 

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La France dans les clous

La France, avec ses 16 semaines de congé maternité, reste bonne élève. D'autant plus que les Françaises perçoivent l'équivalent de 100% de leur salaire, contribution de l'employeur comprise. En Italie le congé maternité s'étend sur 24 semaines, indemnisé de manière dégressive, à 80% puisà 30% du salaire. La Slovaquie  propose un congé de 28 semaines, mais ses bénéficiaires ne touchent que 55% de leurs salaires. Le Canada, lui, propose 15 semaines indemnisées jusqu'à 80% du salaire, selon le nombre d'enfants dans la famille. Avec le congé parental, les mères peuvent s'absenter en tout pendant une durée de 50 semaines, en percevant en moyenne 55% des revenus. La Suisse offre, seulement depuis 2005, un congé maternité de 14 semaines payé à 80% du salaire.

 

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La Hongrie, quant à elle, prévoit un congé maternité de 24 semaines, rémunérée à hauteur de 70 % du salaire.  En Angleterre, seules les 6 premières semaines sont indemnisées à hauteur d'environ 90 %, les semaines suivantes étant plafonnées à 150 euros. En queue de peloton arrivent les Etats-Unis qui au niveau fédéral ne prévoient ni congé ni indemnités. Cependant, cette situation est à relativiser car certains Etats et l'employeur peuvent en accorder.

 

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Les pays qui pensent aux pères

Dans de nombreux pays les droits offerts à la paternité sont inclus dans un congé parental de longue durée qui peut être partagé entre la mère et le père. Comme au Canada (35 semaines) ou en Suède qui depuis 1974 propose un congé parental de 16 mois commun aux deux parents et utilisable jusqu'aux 8 ans de l'enfant. Le Royaume-Uni propose un congé de paternité de deux semaines à hauteur de 90 % du salaire, tandis qu'outre-Manche, la France ne propose qu'onze jours, soit à peine plus que la Hongrie (7 jours).

 

 

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Nathalie Alonso© Cadremploi.fr

Source:

Tour du monde des meilleurs congés maternité et paternité

 

 

 

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FRANCE CONGÉ DE PATERNITÉ : QUELS SONT VOS DROITS ?

Depuis le 1er janvier 2002, les pères d'enfants nés ou adoptés peuvent bénéficier d'un congé indemnisé de onze (11) jours consécutifs cumulables avec Ies trois jours de congés accordés par l'article L.226.1 du Code du Travail.
 Quelle est la durée du congé de paternité ?
Onze jours calendaires consécutifs ou dix huit jours en cas de naissance multiples.
Ces jours sont cumulables avec les 3 jours accordés par le Code du Travail.
Le père dispose donc de 14 jours pour la naissance d'un enfant et de 21 jours en cas de naissance multiples.
 Quelles sont les modalités pour en bénéficier ?
Ce congé devra être pris dans un délai de 4 mois suivant la naissance (en cas d'hospitalisation de l'enfant, la date à prendre en compte sera celle de son retour au foyer ).
Le père fait part à son employeur des dates souhaitées dans une lettre de préavis qu'il adressera (en recommandé) un mois au moins avant le début du congé. (Article L.122.25.4 et L.122.26 du Code du Travail )

 L'employeur ne peut refuser les dates demandées par le salarié.
 Aucune condition d'ancienneté n'est fixée pour l'ouverture du droit à congé de paternité.

 Quelle est l’indemnisation prévue ?
Pendant la durée du congé de paternité, le contrat de travail est suspendu.
Le salarié n'est pas rémunéré par l'employeur pour les 11 jours, mais percevra des indemnités journalières de la sécurité sociale. (Code de la Sécurité Sociale, article L.331.8 )

Le salaire net sera maintenu. Les 3 jours de naissance prévus à l'article L.226.1 du code du travail sont rémunérés par l'employeur. Pour les non salariés, les indemnités journalières versées sont forfaitaires et égales à 1/60ème du plafond de la Sécurité Sociale.
Attention : Les indemnités journalières sont soumises à la CSG et à la CRDS.

Du phénomène des jobs à la con par l"anarchiste" D. Graeber

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Selon David Graeber, anthropologue américain, l'économie contemporaine créeraient une multitude de métiers «inutiles» notamment dans le secteur des services (consulting, management, RH, communication...) Il estime aussi que ces travailleurs en seraient conscients.

 

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"Moi Président je ..." ; mais êtes-vous utile ?

Notre métier sert-il réellement à quelque chose?

Ressentez-vous parfois une inutilité profonde lorsque vous excécutez les tâches que vous êtes sommés d'effectuer au travail?

En pleine période estivale, la tribune de l'anthroplogue américain David Graeber intitulée «Du phénomène des jobs à la con» a eu l'effet d'une bombe. Selon lui, le monde du travail actuel regorge de métiers inutiles, qui découlent directement des progrès technologiques. Le secteur de métiers visés: les services. Ressources humaines, management, consulting, finance, conseil et une grande partie des emplois de «bureau»... Des métiers qui ne sont pas indispensables mais qui sont pourtant créés en masse. La cause principale? La tertiarisation de l'économie et l'augmentation de la part prise par les postes plus qualifiés.

L'anthropologue cite l'économiste anglais John Maynard Keynes , qui avait prédit dans une fiction - dès 1930 - que l'on pourrait se contenter de travailler 15 heures par semaine un siècle plus tard et que l'on s'ennuierait tellement que le principal problème collectif serait de répartir le travail.


«Un métier est d'autant moins payé qu'il est utile à la société»

David Graeber, anthropologue.

David Graeber, qui se définit comme anarchiste, critique en fait le principe même de la division du travail. En substance, on pourrait donc penser que sa perception du travail et de l'emploi est manichéenne, avec d'un côté les métiers indispensables, qui «servent» véritablement à quelque chose (tous les métiers manuels ou pragmatiques; les boulangers, les médecins, les éboueurs...) et de l'autre les métiers non indispensables qui ne sont que des postures et qui servent uniquement à nous «occuper». Mais tout en affirmant ses propos, David Graeber indique qu'il n'a - comme tout le monde - aucune légitimité pour qualifier certains boulots d'utiles et d'autres d'inutiles.

Créer du sens dans sont travail

David Graeber estime également que les personnes concernées sont conscientes de l'inutilité de leurs tâches. «La plupart des gens qui font ces métiers en sont en fin de compte conscients. Il y a une classe entière de salariés qui, quand vous les rencontrez à des soirées et leur expliquez que vous faites quelque chose qui peut être considéré comme intéressant, éviteront de discuter de leur métier. Mais donnez-leur quelques verres et ils se lanceront dans des tirades expliquant à quel point leur métier est stupide et inutile» a-t-il déclaré.

Pour la sociologue du travail Danièle Linhart, le point de vue de Graeber est trop radical et ne reflète pas la réalité de l'état d'esprit qui anime les personnes travaillant dans les métiers concernés. Pour elle, ces employés ne sont pas conscients de faire un métier «inutile», et ne se résigneront en aucun cas à l'admettre. «Déjà, il est déplacé de qualifier d'utile ou inutile des métiers qui composent la société. Ensuite, cette vision du travail est très pessimiste et n'est pas en adéquation avec ce que pense les salariés, et les cadres, plus particulièrement.»

S' il est effectivement fréquent que les cadres aient le sentiment d'être intellectuellement insatisfaits de leur travail, et d'avoir fait le tour de leur secteur d'activité, leur état d'esprit ne passe pas pour autant aux extrêmes des lamentations et de la résignation. Au contraire.

«En cas cas d'ennui profond ou d'insatisfaction, ils chercheront alors soit à faire autre chose et à changer d'air, soit à trouver une utilité symbolique, du sens à leur travail. Il me semble peu pertinent de dire qu'ujourd'hui, les cadres se sentent inutiles. Je pense au contraire qu'ils ont de grosses capacités pour trouver et retrouver du sens à leur travail» analyse Danièle Linhart

Comment la société produit des métiers «inutiles»

ParQuentin Périnel Journaliste en Économie, spécialisé en Management, Ressources Humaines, Recrutement, Carrières, Vie de bureau... Me suivre sur Twitter :@QuentinPerinel

Source: http://www.lefigaro.fr

Aussi sur SLATE texte plus complet: L'invasion des «métiers à la con», une fatalité économique?

Travail

De Wikiberal:

L'étymologie du mot travail vient du bas latin tripalium (VIe siècle) instrument de torture formé de trois pieux. Des modifications et altérations de sens se retrouvent dans la famille de trabs, trabis : poutre (travée). Au XIIe siècle, le travail signifie le tourment et la souffrance. Au XVIe siècle, il devient : « Se donner de la peine pour ».

Dans un sens restreint, le travail est une action non dictée par la survie de l'espèce, bien souvent en échange d'une rémunération ou d'une gratification. Dans un sens plus large, le travail est une action nécessitant de l'énergie ou d'accomplir une activité quelconque contre une rémunération.

 


Dossier "Revenu de base" entre enthousiasme et refus catégorique (3 textes + liens

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Rickard Falkvinge, entrepreneur du net et fondateur du parti pirate suédois, préconise l'instauration d'un revenu minimum pour tous, pour favoriser l'économie d'essaim, et inciter au risque et à la créativité.

1150329 577700325607128 1890361357 nje vois...revenu de base ou minimun, allocation universelle ou de Liberté...rhôoo égalité pour tous !

Le modèle industriel d'une carrière avec un seul et même employeur à vie est en train de mourir. Il ne reviendra pas. Le premier indice était le passage du mariage à vie à un poste vers son équivalent «monogamie en série», où l'on change de boulot tous les trois ans maximum. L'étape suivante du changement, qui se déroule déjà de nos jours, c'est quand les gens ont plus d'un emploi (ou ce qui équivaut à un emploi) en même temps : c'est un changement majeur de la société, où les gens vont jongler entre cinq et dix projets à la fois, certains pour le plaisir, certains pour gagner leur vie, parfois pour les deux. J'ai appelé ça l'économie émergente de l'essaim.


Plusieurs jobs

L'économie de l'essaim ne traite pas des détails de notre actualité. Il ne s'agit pas de parler du bitcoin, de la fraude dans le système bancaire, des échanges de fichiers en pair-à-pair, ou encore du revenu de base. En tout les cas, un par un. Car l'économie de l'essaim, ce sont tous ces sujets combinés, et bien davantage encore.

Nous voyons déjà comment les gens mettent en place des projets personnels à côté de leur emploi (unique), ainsi que des projets qui de temps en temps vont et viennent dans la vie de quelqu'un alors qu'ils changent de travail et de situations personnelles. Grâce au recours croissant à la connectivité, on peut s'attendre à ce que cette tendance s'accélère jusqu'au point où la plupart des gens auront cinq a dix projets en cours, certains rémunérés, d'autres non, plutôt que d'avoir un travail «quotidien».


Fin de l'économie industrielle

Cette évolution - passer d'un emploi par personne à cinq à dix projets par personne - change fondamentalement plus la société que quelqu'un qui «fait un extra» ou «ait deux boulots». C'est une fin précise à l'économie industrielle. Voici quelques changements que cela implique, tous pouvant déjà être observés ici ou là dans le secteur informatique:

  • La fin des lieux de travail fixes. Les gens travailleront où ils voudront, typiquement depuis des cafés ou autres tiers-lieux. «Aller au bureau» n'existera plus comme un concept, à l'exception de quelques services à la personne.

  • La fin des horaires de travail. Les gens ne travailleront plus non seulement d'où ils veulent, mais aussi quand ils le veulent - ou en concordance avec l'équipe sur un projet commun. Les fuseaux horaires s'assureront qu'il n'y aura pas d'horaires de bureaux puisque les gens coopèreront depuis l'Europe, l'Amérique du Nord et du Sud, la Chine, l'Inde, l'Australie, et ainsi de suite, tous au même moment.

Il y a bien plus de conséquences similaires telle que la disparition des «boulots d'une journée». Cela signifie une décentralisation massive de la prise de décision pour soutenir l'économie - voilà pourquoi je la nomme économie de l'essaim. C'est intéressant de la comparer aux concepts antérieurs.


Échec du capitalisme

Le capitalisme, quand il fonctionne, est supposé distribuer les ressources de manière optimales grâce à la décentralisation des décisions. Diverses formes de corruption ont détourné des lois et des marchés qui se nomment eux-mêmes capitalistes mais qui concentrent les ressources là où elles sont déjà rassemblées - «rendant le riche plus riche», et faisant du capitalisme un mot détestable - mais dans mon esprit, au moins l'idée de décision décentralisée résonne fortement avec les idéaux pirates.

Toutefois, le modèle capitaliste a échoué à prédire ce qui s'est déjà produit. Dans un modèle capitaliste, Linux et Wikipédia - 10 000 volontaires qui s'unissent pour créer un produit de manière bénévole, et où le produit est si incroyablement bon qu'il dépasse les meilleures alternatives commerciales - n'arrive simplement pas. Mais ça s'est déjà produit. C'est possible dans la pensée de l'économie de l'essaim.


Encourager la prise de risque

En même temps, l'entrepreneuriat est une valeur très forte dans les idéaux pirates. Nous apprenons en faisant et ne demandons par la permission quand nous décidons d'arranger quelque chose. Nous attendons des gens de prendre des initiatives de leur propre gré s'ils sont insatisfaits par quelque chose, et nous voulons promouvoir cette prise de risque. Nous savons qu'une communauté qui ne fait pas que tolérer la prise de risque, mais qui la promeut activement, se révèlera demain parmi les meilleures . Par contraste, une communauté ou une société où les gens ne peuvent pas se permettre de perdre leur position actuelle est une communauté sans entrepreneurs et sans innovation.

Cela mène à l'argument le plus logique pour le Revenu de Base Universel jamais trouvé : la société dans sa globalité bénéficie d'un environnement favorisant la prise de risque. Et, si vous pouvez proposer un mécanisme où chacun peut tester n'importe quelle idée idiote de commerce sans risquer de s'endetter ou de devenir SDF, plus de gens innoveront et prendront des risques… ainsi la société utilisant ce mécanisme aura un avantage compétitif.


Revenu pour tous

J'imagine un Revenu de Base Universel qui remplacerait tous les minima sociaux, un revenu inconditionnel, qui suffirait à la location d'un T1, dans la banlieue proche d'une ville qui en vaille la peine, ainsi qu'aux frais de nourriture et au minimum nécessaire pour démarrer leur nouvelle entreprise.

 

Imaginez un gros bouton rouge de «réinitialisation économique», qui permettrait de repartir à zéro suite à l'échec du lancement d'une startup. Vous vous retrouvez dans un studio, à portée de navette d'une métropole, en conservant l'équipement nécessaire pour vous lancer sur votre projet suivant, prêt à repartir sur les chapeaux de roue. De plus, rien n'empêcherait deux ou plusieurs personnes de rassembler leur revenu de base, pour améliorer par exemple leur cadre de vie, etc… En pur bonus, ce combat pour une compétitivité à long terme résoudrait également un certain nombre de problèmes sociaux, tels que celui des sans-abris. (Les lecteurs de Reddit savent que l'on peut être sans domicile fixe un an ou deux, et se relever, parfois en lançant une société prospère.)


Ces mécanismes (la faillite personnelle et la sécurité sociale) existent déjà en substance. Le RBU rendrait plus simples et rapides les processus permettant le retour à la création d'entreprise. L'on peut se demander si le Parti Pirate, et si ces observations et tendances sont une politique de gauche ou de droite. Mais c'est sans intérêt : l'échiquier gauche-droite est basé sur l'économie industrielle, or ces idées se basent sur l'observation que l'économie industrielle se dissout. Cela n'a aucun sens d'essayer de placer les conséquences du système émergent à l'intérieur du modèle qu'il remplace et rend obsolète.


Syndicats obsolètes

Malgré cela, on peut observer que ces idées sont au moins compatibles avec le libre marché capitaliste et avec le socialisme, avec une préférence pour un marché fort et non-régulé et de très forts avantages sociaux. Néanmoins la base de nos convictions ne sont ni le «marché libre» de l'ère industrielle ni le «modèle social» de l'ère socialiste : c'est l'idéal de «décentralisation des décisions» du logiciel libre associé à l'idéal de «promotion de la prise de risque et optimisation pour la compétitivité» de l'open-source. Il se trouve qu'ils partagent les mêmes champs politiques, mais viennent de convictions entièrement différentes basées sur l'économie de l'essaim et non sur l'économie industrielle.


Évidemment, beaucoup d'intérêts investis résisteront à ce changement. Les syndicats de travailleurs, en particulier, le détesteront malgré le fait qu'enfin cela «libère le travailleur des menottes du capital», comme ils le diraient dans leur idéologie. La raison pour laquelle les syndicats de travailleurs le combattront bec et ongles, c'est que ce changement les rendra instantanément obsolètes. Lors des dernières décennies leur propre pouvoir leur est devenu plus important que de parvenir leurs buts. Voyons si lesKnut contemporains peuvent ordonner à la marée de ne pas monter...

 


Par Rick Falkvinge

 

*Texte traduit par Michel Amorosa, Cédric Levieux, Pouhiou (nom d'auteur) et Victor Toulouse.
Publié par Xavier Gillard sur Politique du Netz.

 

Source:

Le revenu minimum pour tous pour que des milliers d'entreprises innovantes essaiment!

et aussi:
"Un revenu de base pour tous et sans condition? Une idée au service de l'esprit d'entreprise"

 

Il faut se rendre à l'évidence. Analyse de l'illusion constitutionnaliste

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L'illusion constitutionnaliste consiste à croire que les constitutions peuvent servir à protéger les droits individuels contre les excès de la démocratie, c'est à dire des violations de droits individuels décidées par une majorité.

 

constitution_robespierre432.jpg Un exemplaire de la Constitution française appartenant à Robespierre et annoté de sa main.

Incohérence conceptuelle

Les constitutions c'est bien joli, mais d'où sortent-elles ? Le seul constitutionnalisme logique - à défaut d'être crédible - est encore celui qui dit que les constitutions sont tombées du ciel, car sinon d'où viennent-elles ? Si elles viennent de la majorité, comment l'empêcher de la renverser ? Et si elles viennent d'une minorité, comment pourrait-elle les imposer tout en restant dans le cadre démocratique ?

 

 

L'exemple du principe de précaution dans la constitution, voulu par qui et pourquoi ? Idéologie quand tu nous tiens !

Par prof Kuing: Un pays qui a inscrit le principe de précaution dans sa constitution est un pays qui a renoncé à prendre toute espèce de risques et qui a renoncé à l'innovation, c'est pour ça que nos chercheurs, nos scientifiques et nos jeunes se barrent à l'étranger.
La France crève d'un carcan bureaucratique et administratif qui tue toute initiative et toute nouveauté. Les Français ont voulu un État obèse, il l'ont.
Pascal Bruckner.


Les constitutions qui nient le Droit

Il peut y avoir des Constitutions qui se contentent simplement d'énoncer le principe de la loi du plus nombreux :

Notre Constitution est appelée démocratie parce que le pouvoir est entre les mains non d'une minorité, mais du plus grand nombre.
 constitution-de-la-republique-francaise.jpg 

Et celles qui ne font qu'énoncer le Droit

D'autres, telle l'américaine, peuvent prétendre au contraire limiter l'arbitraire du pouvoir de l'État et de la majorité en garantissant les droits individuels. Le problème, c'est que la Constitution ne tombe pas du ciel, il faut bien que quelqu'un l'écrive et l'approuve. Donc, dans une démocratie, comment faire pour que la Constitution soit en dehors du processus démocratique ? La définition même d'une Constitution au sens formel implique une procédure de révision plus lourde, i.e., que la simple volonté de la majorité du parlement ou du peuple ne suffit pas. Il faut donc parfois une double majorité (peuple et États composant une fédération), une majorité qualifiée, ou l'approbation d'une autorité spéciale élue séparément du parlement. Mais dans tous les cas, il faut bien que quelqu'un ait décidé que cette procédure soit ainsi, il faut bien que quelqu'un élise le Conseil Constitutionnel, et c'est bien de majorité, fédérale ou qualifiée, qu'il s'agit également. Bref : ces limites au pouvoir démocratique sont issues de ce même pouvoir démocratique, et donc ne sont pas universelles et absolues.

Quelques bonnes constitutions, c'est à dire des constitutions qui se contentent de reconnaître, sans prétendre créer, les droits individuels inaliénables, mais avec quel résultat ?

Les représentants du peuple français, constitués en Assemblée nationale, considérant que l'ignorance, l'oubli ou le mépris des droits de l'homme sont les seules causes des malheurs publics et de la corruption des gouvernements, ont résolu d'exposer, dans une déclaration solennelle, les droits naturels, inaliénables et sacrés de l'homme, afin que cette déclaration, constamment présente à tous les membres du corps social, leur rappelle sans cesse leurs droits et leurs devoirs
We hold these truths to be self-evident

Si la Bill of Rights et laDeclaration of Independenace sont libérales, les libéraux américains qui défendent la constitution américaine, notamment ses premiers et deuxième amendements, oublient un peu vite d'autres amendements moins glorieux, tel le XVIIIe.

 

Et de toutes façons, les constitutions sontillégitimes

Les constitutions ne sont pas des contrats. Une Constitution, n'a une quelconque valeur juridique que pour ceux qui l'ont signée ou approuvée explicitement, c'est à dire qu'elle n'engage qu'eux et ne peut s'appliquer qu'à eux :

The Constitution has no inherent authority or obligation. It has no authority or obligation at all, unless as a contract between man and man. And it does not so much as even purport to be a contract between persons now existing. It purports, at most, to be only a contract between persons living eighty years ago. And it can be supposed to have been a contract then only between persons who had already come to years of discretion, so as to be competent to make reasonable and obligatory contracts. Furthermore, we know, historically, that only a small portion even of the people then existing were consulted on the subject, or asked, or permitted to express either their consent or dissent in any formal manner. Those persons, if any, who did give their consent formally, are all dead now.
Lysander Spooner, No Treason, No VI, The Constitution of No Authority
 

Contradictoires

Par exemple, la Constitution suisse se contredit elle-même, notamment en affirmant l'égalité hommes-femmes dans un article et instaurant la conscription pour les hommes uniquement dans un autre ! Comment accorder une quelconque crédibilité à un tel bout de papier ?

 

Inefficaces

Et il faut bien voir que les hommes de l'Etat ne respectent la Constitution que lorsque cela les arrange.

 

Conclusion

Si les anarchistes ont compris depuis longtemps que les constitutions n'étaient que des bouts de papier, certains libéraux minarchistes, en particulier ceux qui vivent dans des pays à constitution plutôt libérale comme les USA, persistent, malgré l'incohérence conceptuelle et l'échec historique manifeste des constitutions limitatives, à y voir une protection pour la liberté. Or, il n'est pas possible d'éviter le vrai débat, qui n'est pas "constitution figée" contre "constitution vivante", mais bien démocratie contre droit.

 

Source:

Impôts locaux + 400€ encore un coup de massue qui va tuer le contribuable, merçi Mosco...

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C'est le coup de massue qui va bientôt tuer le contribuable. Pierre Moscovici, par le biais d'un communiqué de presse, vient d'annoncer le " lancement de la concertation pour la révision des valeurs locatives des locaux d'habitation ". Il s'agit selon lui d'instaurer plus de justice fiscale dans le système de la fiscalité locale.


moscovici-sensible.jpg

 

Comme vous le savez, les impôts locaux (taxe d'habitation et taxe foncière) sont calculés sur la valeur cadastrale de vos biens. Cette valeur correspond à un loyer qui n'a rien à voir avec les loyers du marché. Etablie en 1970, elle a fait l'objet de multiples remaniements et revalorisation, selon des méthodes assez ubuesques mais globalement plutôt favorables au contribuable. L'assiette des impôts est relativement modérée ce qui permet de compenser des taux d'impôt locaux élevés, voire prohibitifs. 

 

 

 

Par Prof Kuing: Taxe sur l'excédent brut d'exploitation, proposition de taxer les propriétaires qui occupent leur logement, taxe sur la pleine lune, Nicolas Doze nous parle de l'inventivité fiscale de l'État obèse.

 


Mais voilà, le Gouvernement veut tenir compte de la valeur locative réelle des biens et lance une réforme dont les conséquences pourraient être redoutables pour bon nombre de contribuables. 

 

 

Par Prof Kuing:  

En 2014 les ménages vont continuer à subir encore plus de prélèvements obligatoires, l'État obèse ne va pas relâcher son étreinte fiscale.
Aujourd'hui en France, mieux vaut être cigale que fourmi.
Contribuables associés inside.

 


Cette réévaluation des valeurs a déjà été entreprise pour les locaux professionnels soumis à la Contribution Economique Territoriale (bureaux, commerces, entrepôts). Les propriétaires de ces biens ont reçu des formulaires sous forme de questionnaires leur demandant des précisions sur leurs biens, les équipements, l'état général. Les résultats de ces modifications sont catastrophiques.  


Dans la majorité des cas, la valeur locative qui servirait désormais de base aux impôts locaux professionnels explose. Les taux d'impôts locaux ne bougeant pas, les taxes à payer sont parfois multipliées par 3 à 5.  


Craignant une révolte fiscale d'ampleur, on se souvient en effet en haut lieu que Margaret Thatcher était tombée en voulant réformer la Poll Tax, l'impôt local anglais, le Gouvernement hésite à mettre en place cette réforme alors que les élections municipales approchent. 

 

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Résultat cataclysmique

Mais la révision des valeurs prenant du temps, il lance dès aujourd'hui celle des locaux d'habitation. L'objectif est clair selon le communiqué de presse de Bercy : " il s'agit de rapprocher les bases d'imposition des locaux d'habitation de la réalité du marché ". Le résultat sera cataclysmique. Un exemple simple suffit à vous en expliquer les conséquences. Supposons que vous habitiez une commune dans laquelle le taux global de taxe d'habitation est de 41 % et de taxe foncière de 36 %, ce qui correspond à la moyenne de bien des grandes villes. La valeur cadastrale de votre belle maison est de 6 000 euros. Des abattements sont appliqués selon l'impôt. Il est uniformément de 50 % pour la taxe foncière. Vous êtes donc taxés sur 3 000 euros et vous devez payer 1 080 euros. Pour la taxe d'habitation, les abattements tiennent compte de la situation de famille et leur montant varie selon les communes. Prenons l'hypothèse qu'on arrive à un montant net de 4 200 euros, soit environ 30 % d'abattement. Vous devez logiquement vous acquitter de 1 722 euros de taxe d'habitation (4 200 x 41 %). 


 

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C'est bien Mosco..Il bosse bien ce petit. Bon les salons du vin ont démarré, soyons frugale !!

 

 

Supposons maintenant qu'on vous taxe sur une valeur locative réelle de 18 000 euros avec les mêmes taux et les mêmes abattements. La taxe foncière serait perçue sur une base de 9 000 euros soit un impôt de 3 240 euros (9 000 euros x 36 %). La taxe d'habitation, avec un abattement de 30 %, serait liquidée sur 12 600 euros et vous devriez payer 5 166 euros d'impôt (12 600 x 41 %). 


Soit un total d'impôts locaux de 8 406 euros d'impôts contre 2 802 euros avec le système actuellement en vigueur. Bref une augmentation de 300 %! 


A moins que les collectivités locales n'acceptent de baisser drastiquement leurs taux. Ce qui n'est pas gagné d'avance, puisque le but de cette réforme est de faire rentrer plus d'argent dans les caisses des communes, départements et régions.  

 

Et n'oublions pas par ailleurs notre spé géographe du logement Mère Duflot

La loi Duflot est un cas d'école autour du mythe de l'État qui protège.
L'encadrement des loyers va créer la pénurie et la garantie universelle des loyers, qui est une taxe de plus, va déresponsabiliser les locataires.
L'économiste suédois Assar Lindbeck disait très justement que le contrôle des loyers est, après un bombardement, la manière la plus efficace de détruire un centre ville.

 


Et le Gouvernement ose parler de pause fiscale. Il est vrai qu'il se défausserait en prétendant qu'il s'agit d'impôts locaux et non d'impôts d'Etat sur le revenu ou sur la fortune. Mais le contribuable n'est pas dupe. 


Si, de surcroît, le Gouvernement met en oeuvre les propositions délirantes du Conseil d'Analyse Economique, le contribuable, propriétaire de base, finira par mourir étouffer sous les impôts et n'aura plus qu'une solution : devenir SDF !

 

Impôts locaux : la révision des valeurs locatives va augmenter vos taxes de 300 à 500%

 

Par Robin Massonnaud

 

Source: http://votreargent.lexpress.fr

 

 

 

Les hauts taux tuent les totaux, trop d'impôt tue l'impôt, l'économie est en berne, plus rien ne bouge, les ménages consomment moins, les investisseurs sont refroidis et les rentrées fiscales ne sont donc plus au rendez-vous.
François Hollande apprend (un peu tard) ce qu'est la courbe de Laffer.
Nicolas Doze.

Impôt

De Wikiberal:

L'impôt est un prélèvement autoritaire et sans contrepartie directe en vue de couvrir les charges publiques (celles de l'État ou d'une collectivité publique).

 

Un des principes libéraux concernant la fiscalité est "pas de taxation sans représentation" : celui qui subit la fiscalité a le droit de prendre part aux affaires publiques (au moins indirectement, par la démocratie représentative). C'est la Révolution américaine qui a consacré ce principe déjà énoncé dans le Bill of Rights anglais, les colons américains s'insurgeant contre de nouvelles taxes lors de la Boston Tea Party.

 

Dans une perspective libérale classique, un état minimal conduit nécessairement à un impôt minimal, qui n'entrave pas le développement économique (le taux d'imposition est plus proche de 0% que de 100%). En revanche, dans une social-démocratie, l'histoire montre qu'il n'y a pas de limite au taux d'imposition, si ce n'est la désincitation que traduit la courbe de Laffer.

Tel que le conçoivent les libertariens, l'axiome de non-agression aboutit à rejeter le principe même de l'impôt. Les partisans du contrat social, libéraux ou non, arguent que l'impôt fait partie d'un contrat libre passé entre le gouvernement et la population : quiconque n'est pas d'accord peut toujours se libérer du contrat en quittant le pays. En réponse à cette objection, certains libertariens (tendance anarcho-capitaliste) soulignent le caractère fictif du contrat social, qui n'est qu'une justification de l'agression étatique. D'autres (tendance minarchiste) comptent davantage sur la concurrence fiscale entre pays pour « limiter » cette agression.

Il est intéressant d’observer que les origines des droits de l'homme sont liées à la résistance à l'impôt : la Grande Charte (Magna Carta, 1215), la Déclaration d'Indépendance des États-Unis (4 juillet 1776) et la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen (20 Août 1789) ont leurs origines respectives dans la résistance fiscale, sans compter le plus ancien symbole de la liberté connu, le Ama-gi.Max Stirner l'explique ainsi :


«La propriété fut l'étincelle qui mit le feu à la Révolution. Le gouvernement avait besoin d'argent. Il devait dès lors, pour être logique, montrer qu'il était absolu, et par conséquent maître de toute propriété, en reprenant possession de son argent, dont les sujets avaient la jouissance, mais non la propriété. Au lieu de cela, il convoqua des états généraux, pour se faire accorder l'argent nécessaire. En n'osant pas être conséquent jusqu'au bout, on détruisit l'illusion du pouvoir absolu : le gouvernement qui doit se faire « accorder » quelque chose ne saurait plus passer pour absolu. Les sujets s'aperçurent que les véritables propriétaires étaient eux, et que c'était leur argent qu'on exigeait d'eux. »

    — Max Stirner, L’unique et sa propriété

La confiance n'est plus là chez les français et l'économie réelle tourne par la confiance. Alors donnez-nous du rêve!

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Notre société 

S'ils pensent qu'on "a quand même beaucoup de chance de vivre en France", les Français sont pessimistes sur l'avenir économique et politique de la France. Pour s'en sortir, il faudrait avant tout "créer des emplois, du pouvoir d'achat", selon les sondés qui se font plus confiance à eux-mêmes qu'aux politiques.

 

0HqGiaz.jpgPUB!! réelle


Près de trois Français sur quatre (73%) disent n'avoir pas confiance dans l'avenir de la France et leur avenir collectif, selon un sondage de Viavoice (*) pour le quotidien Libération (de samedi). Interrogés sur "l'avenir de la France et des Français", 40% déclarent n'être "pas vraiment confiants", et 33% "pas du tout confiants". 25% se déclarent confiants (23% "assez confiants", 2% seulement "très confiants"). 2% ne se prononcent pas.

 

 

Par Prof Kuing: Malgré leur carnet de commande plein, les petites entreprises ne s'en sortent pas, elles croulent sous les charges que leur inflige l'État.
Fini les investissement en matériel et en personnel, les petits patrons ont la corde au cou.
Dominique Macé est gérant de Publicicom.

 
Sur les raisons pour lesquelles ils n'ont pas confiance dans le destin collectif de la France, 78% mentionnent en premier lieu "la situationéconomique du pays", 47% "la situation politique", 19% "l'état moral du pays", 14% son "état psychologique". Deux réponses étaient possibles parmi ces quatre propositions. Malgré tout, 82% partagent l'idée que "tout compte fait, on a quand même beaucoup de chance de vivre en France". 33% des personnes interrogées assurent que si elles le pouvaient, elles préfèreraient "s'expatrier et vivre dans un autre pays que la France". 48% seulement trouvent que "le système social français fonctionne bien".

 

 

Il y a une reprise, mais très molle qui correspond à ce que la France a sous le capot.
L'économie française est bridée par la politique colbertiste qui sévit depuis des années en France et qui a fini par exploser les records mondiaux de dépenses publiques et d'impôts.
Nicolas Doze.

 
Pour que la confiance revienne, ce qui vient en premier (plusieurs réponses possibles) à l'esprit des sondés, c'est de "créer des emplois, du pouvoir d'achat et de la croissance". 32% pensent qu'il faut "redéfinir la politique fiscale et de redistribution" (dont 13% "baisser les impôts" et 10% "diminuer ou réorienter les aides sociales"). Pour 32% également, il faudrait "modifier les orientations politiques". Parmi les autres solutions, 9% veulent "aider les entreprises", autant veulent "limiter l'immigration et aider les Français en priorité". Pour 7%, la solution passe par "une union nationale au service du bien commun", pour 5% par une amélioration de la sécurité et du fonctionnement de la justice. Quant à savoir "qui pourrait sortir la France et les Français de la crise actuelle" (deux réponses possibles), 46% ont répondu "les gens, par eux-mêmes", 44% "les dirigeants politiques" (une proportion signe d'un "discrédit" de la classe politique selon Viavoice), 41% "les entreprises". A cette question, 4% ont répondu "personne", 7% ont fait d'autres réponses.
 
(*) Sondage réalisé par internet du 27 au 30 août auprès d'un échantillon de 1.002 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus. Méthode des quotas.

 

Source:

3 Français sur 4 n'ont pas confiance dans l'avenir de la France

Edité par D.H. avec AFP

 

 

 

8CA7B6598E647A3E83C2BB6701FDA_h498_w598_m2.jpgManque de confiance, et çà se ressent au lit!!

 

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Voyager au-delà du système solaire ?

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La sonde se trouve actuellement à 18 milliards de kilomètres du Soleil et atteindra la prochaine étoile dans quarante mille ans.

 

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La sonde Voyager 1 a franchi une frontière jusqu'ici inconnue en entrant dans l'espace interstellaire. La Nasa assure qu'il s'agit d'un moment historique pour l'humanité, mais que va-t-elle pouvoir apprendre aux scientifiques ? Le point en six questions.


La sonde Voyager 1 est officiellement devenue le premier objet humain à quitter le système solaire. `

Que sait-on de son nouvel environnement?

Pendant combien de temps va-t-elle continuer à fonctionner?

Que peut-elle nous apprendre?

 

 

 

 

 
Quelles informations Voyager peut-il transmettre sur l'espace interstellaire ?
"C'est particulièrement intéressant pour la physique, et notamment l'analyse des interactions entre les étoiles et les gaz dans les galaxies", explique à l'AFP Rosine Lallement, de l'Observatoire de Paris. "Ce qu'on est en train d'apprendre a des implications directes notamment sur l'interprétation des supernovas. Or c'est l'analyse des supernovas qui permet par exemple de comprendre si l'univers est en expansion", ajoute-t-elle. Il y a aussi l'aspect exploration de l'inconnu. "C'est toujours intéressant d'aller voir un peu comment ça se passe dehors", estime l'astrophysicienne. Et si un jour on veut envoyer des sondes vers les étoiles, on en saura davantage sur le milieu auquel on va se frotter.
 
Comment sait-on que Voyager a atteint l'espace interstellaire?
La densité du milieu dans lequel se déplace la sonde est beaucoup plus élevée que celle de la bulle dans laquelle baignent la Terre et les autres planètes du système solaire. Les astrophysiciens ont pu l'évaluer indirectement, à partir de mesures d'ondes transmises par la sonde, la fréquence étant directement liée à la densité.

 

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Dans quel milieu évolue désormais la sonde?
L'espace interstellaire est fait de gaz, le plasma galactique : on ne le visualise pas. Tout ce qu'on en connaît aujourd'hui repose sur des modèles. Pour la première fois une sonde va pouvoir explorer ce milieu. Les astrophysiciens vont pouvoir comparer tout ce qui a été déduit indirectement avec des observations directes du gaz galactique. Et si tous les instruments ne fonctionnent plus sur Voyager 1, sa petite sœur Voyager 2, totalement opérationnelle, devrait elle aussi pénétrer ce milieu inexploré d'ici trois ans.
  
Comment Voyager transmet-il ses informations à la Terre?
Les données collectées par les différents instruments sont toutes transmises en temps réel par radio, avec un débit qui semble ridicule à l'aune des liaisons internet actuelles: 160 bits par seconde à comparer à 5 à 8 millions de bits en moyenne pour une ligne ADSL en France. Ce signal radio est émis avec une puissance d'environ 20 watts, l'équivalent d'une petite ampoule de lampe de chevet. Mais après avoir voyagé pendant quelque 19 milliards de km, la puissance reçue sur Terre est infinitésimale, moins d'un milliardième de milliardième de watt, et il est nécessaire d'utiliser des antennes de 34 à 70 mètres de diamètre du réseau Deep Space pour les écouter!


Jusqu'à quand?
Les responsables de la mission estiment que certains instruments pourront continuer à fonctionner au moins jusqu'en 2020. Mais dès 2014, l'instrument ultraviolet à bord de Voyager 1 sera éteint par une commande envoyée depuis le sol, afin de préserver de l'énergie pour les autres instruments. Puis, aux alentours de 2020, les ingénieurs éteindront un par un ces instruments pour maintenir la sonde en vie, jusqu'à ce que le dernier détecteur soit coupé, vers 2025. "Même s'il est probable qu'aucune donnée scientifique ne sera collectée après 2025, il se peut que des renseignements techniques continuent à nous parvenir encore plusieurs années après", précise Edward Stone, responsable du projet à la NASA. Les deux sondes Voyager devraient rester à portée des grandes oreilles de Deep Space jusqu'aux environs de 2036, à condition que leur pile atomique dégage encore assez d'énergie pour transmettre des signaux jusqu'à la Terre.
  
Et après?
Voyager 1 s'échappe du système solaire à une vitesse d'environ 525 millions de km par an (3,5 fois la distance de la Terre au Soleil, la fameuse Unité Astronomique), filant droit vers la constellation du Serpentaire (Ophiuchus). En l'an 40272, la sonde passera à 1,7 année-lumière d'une étoile obscure de la constellation de la Petite Ourse.

 

Source:

Voyager a quitté le système solaire : quelles découvertes à la clef ?

Edité par LV avec AFP


 

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La sonde américaine lancée en 1977 vogue à plus de 18 milliards de kilomètres de la Terre.

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