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Question de science, osons la Liberté, marchons devant...Surpassons-nous!

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« Quelque part, quelque chose d'incroyable attend d'être connu. »

-Carl Sagan, astronome américain (1934-1996)


L'apprentissage de « quelque chose d'incroyable » à travers la science est l'un des plus grands avantages des scientifiques. Et les scientifiques apprécient cet aspect de leur métier. Comme le dit l’un d’entre eux dans ce numéro, la science « est une source infinie de problèmes difficiles pour tous les goûts et passions, et elle nous incite à travailler dur pour comprendre notre monde ».

 

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Percer les mystères de la nature a toujours été au cœur de la science, mais aujourd'hui, les scientifiques bénéficient de possibilités sans précédent pour exploiter la technologie afin de résoudre des problèmes complexes. Cependant, l'utilisation accrue de technologies toujours plus sophistiquées n’est pas sans inconvénients. La recherche scientifique exige maintenant de plus grandes équipes, plus d'argent et plus de coopération internationale. Et elle exige des années d'étude interdisciplinaire et de collaboration de la part des jeunes scientifiques. Comment l'Internet et d'autres technologies contribuent à façonner à la fois les questions poursuivies par les scientifiques et la manière dont les chercheurs interagissent et partagent de nouvelles connaissances. Il souligne aussi certains des progrès considérables déjà réalisés par des jeunes scientifiques dans la compréhension de la genèse de la maladie, notre place dans l'univers et les circuits du cerveau. Leurs recherches scientifiques élargissent les horizons de la connaissance humaine et sont prometteuses pour l’amélioration de la vie des gens aujourd'hui et loin dans l’avenir.

 

 

« Une nouvelle vérité scientifique ne triomphe pas en convainquant ses adversaires et en leur faisant voir la lumière, mais plutôt parce que ses opposants meurent et qu’ils sont remplacés par une nouvelle génération pour qui cette vérité est familière. »


- Max Planck, physicien, 1858-1947


Faire de grandes découvertes scientifiques, c’est comme escalader le mont Everest. Plus vous montez, plus le défi est difficile et plus vous dépendez de votre partenaire d’escalade.


Il y a un siècle, Ernest Rutherford a découvert le noyau atomique grâce à des données recueillies par deux assistants à l’aide d’un appareil qui tenait sur une table. Ces dernières années, une équipe de plusieurs milliers de scientifiques de plus d’une trentaine de pays ont utilisé, pour travailler sur le Grand collisionneur de hadrons (LHC), un accélérateur de particules, des détecteurs de la taille d’une maison et pesant des milliers de tonnes, pour localiser une nouvelle particulesubatomique qu’ils pensent être le boson de Higgs. Si cela se confirme, ce serait un pas en avant dans la réalisation du rêve d’Albert Einstein d’unifier toutes les lois de la physique dans une seule équation.


Il n’est pas surprenant que les grandes découvertes scientifiques soient plus difficiles à faire de nos jours. Le physicien allemand Max Planck a noté qu’une « nouvelle vérité » n’est jamais découverte que très difficilement : « Si ce n’était pas le cas, elle aurait été découverte beaucoup plus tôt. » Et Planck a fait cette observation il y a près de quatre-vingt-dix ans. Donc, dévoiler les secrets restants de la nature ne sera pas facile. Et il reste encore bon nombre d’énigmes à élucider.


LA COOPÉRATION, DES OUTILS POUR RELEVER LES DÉFIS

Pour toutes les réalisations de la science moderne, d’innombrables énigmes continuent de rendre les spécialistes perplexes dans presque tous les domaines de la recherche. Les astronomes et les physiciens, par exemple, sont confrontés au défi de comprendre la « matière noire », un type de matière exotique inconnue sur Terre, et « l’énergie sombre», qui pousse l’univers à croître à un rythme de plus en plus rapide. Les scientifiques qui étudient la Terre essaient de trouver des façons de prédire à quel moment les grands tremblements de terre vont frapper. Les scientifiques qui étudient le cerveau cherchent à comprendre les secrets de la conscience et comment elle émerge des signaux chimiques et électriques entre des milliards de cellules cérébrales. Et les biologistes enquêtant sur l’ADN cherchent à comprendre la relation entre les gènes de diverses maladies. L’étude de ces mystères nécessite de plus grandes équipes, des technologies plus en plus sophistiquées (et coûteuses), le renforcement de la coopération internationale et, le plus important, une nouvelle génération de scientifiques ayant des idées neuves.


Les progrès des technologies permettent aux chercheurs de tirer profit de leurs efforts et de faire des progrès sur les problèmes scientifiques. De meilleurs scanners du cerveau nous permettent de cartographier les facettes internes de ce dernier avec une plus grande précision. De nouveaux accélérateurs de particules, successeurs du LHC, seront nécessaires pour sonder plus profondément les propriétés de la matière. Les scientifiques peuvent utiliser des nanoparticules pour construire des machines minuscules destinées à traiter les maladies du cerveau et d’autres parties du corps. Les chercheurs dans le domaine récent de la biologie synthétique sont en train de trouver comment construire de nouvelles versions de molécules biologiques.


LA NOUVELLE APPROCHE DE « LA SCIENCE OUVERTE »

Alors que de nouveaux appareils peuvent donner lieu à des solutions, les nouvelles façons de penser continuent d’être essentielles aux progrès scientifiques. De nouveaux champs en mathématiques sont un bon exemple. Des aperçus récemment mis au point dans les mathématiques régissant les réseaux, par exemple, facilitent l’analyse des combinaisons complexes de cellules, de gènes ou même de personnes qui interagissent via les médias sociaux. De telles nouvelles méthodes mathématiques peuvent aboutir à une meilleure compréhension des épidémies, du cerveau, de la météo, ou même des mouvements sociaux.


Mais tous les progrès potentiels ne seront pas obtenus par un coup de baguette magique. Les systèmes éducatifs dans le monde ont besoin d’être repensés afin de mettre l’accent sur les questions et les méthodes du XXIe siècle. La science ne doit pas être enseignée en compartiments, une discipline à la fois, mais assimilée d’une manière qui fait tomber les barrières disciplinaires qui entravent le progrès.


D’autres obstacles doivent également être éliminés. La science a toujours valorisé la coopération internationale, mais aujourd’hui plus que jamais, le monde a besoin de mobiliser toutes ses ressources humaines, de toutes les nations et de toutes les cultures, pour aborder les grands mystères scientifiques du jour.


La coopération internationale permet pour commencer de financer de grands projets scientifiques trop coûteux pour un seul pays. La coopération aide également les scientifiques à trouver des chercheurs ayant des intérêts similaires ou des données précieuses qui ne seraient peut-être pas disponibles autrement. Et la démarche scientifique elle-même est renforcée : « Les scientifiques (…) disent que travailler en collaboration avec des chercheurs formés à l’étranger leur donne de nouveaux aperçus sur la manière de penser la science », expliquait un rapport RAND de 2002. « La science a à voir avec la créativité. Ces liens renforcent la pensée créative. »


Ainsi, quelques-uns des outils nécessaires pour avancer ne seront pas de nouvelles versions de microscopes ou de télescopes ou de casseurs d’atomes, mais des nouveaux systèmes pour renforcer la communication et la coopération.


Déjà, le mouvement « science ouverte » a commencé à catalyser le partage de l’information scientifique en dehors de la méthode habituelle de publication uniquement dans des revues scientifiques. La publication dans les revues « en libre accès », où les études sont librement disponibles, est à la hausse. On estime que 340.000 articles ont été publiés en 2011 dans plus de 6.000 revues en libre accès. Et les efforts en ligne tels que ResearchGate permettent maintenant aux scientifiques de partager librement leurs résultats et données.

 

Les outils en ligne de communication et de collaboration « sont en train de transformer la façon dont les scientifiques font des découvertes », note le physicien Michael Nielsen dans son livre publié en 2011, Réinventer la découverte (Reinventing Discovery). « Ces outils sont en train d’amplifier activement notre intelligence collective, nous rendant plus intelligents et donc plus à même de résoudre les problèmes scientifiques les plus difficiles. »


Comme l’a noté Max Planck, la science est « une évolution progressive », pas un « repos au milieu de connaissances déjà acquises ». La science n’est pas un ensemble statique de faits recueillis dans des livres. C’est un voyage d’exploration de mondes encore inconnus. Elle doit accueillir, afin d’avancer, de nouveaux explorateurs. Le mouvement de la science ouverte, avec sa transparence et l’esprit de partage de l’information avec tous ceux qui sont intéressés, offre un environnement accueillant pour tous ces nouveaux explorateurs, facilitant l’ascension vers de nouveaux sommets scientifiques.


Par Tom Siegfried

 

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MISE EN LUMIÈRE DE l'ADN HUMAIN

Les gènes - comme les trains - ne fonctionnent pas sans commutateurs.

Telle est la conclusion de quelque 400 scientifiques travaillant sur un projet intitulé Encyclopédie des éléments ADN (ENCODE). Dans le cadre de plus de 1.600 expériences menées sur une période de cinq ans, ils ont découvert que l’essentiel de l'ADN dans nos cellules n'est pas inutile comme on le pensait auparavant, mais impliqué dans la fonction d’allumer ou d’éteindre les gènes, influençant ainsi leur production, contrôlant leur calendrier et coordonnant leurs activités avec d'autres gènes.


« La complexité de notre biologie ne réside pas dans le nombre de nos gènes, mais dans les interrupteurs de réglementation », a dit Eric Green, chef de l’Institut national de recherche sur le génome humain aux États-Unis, qui finance ENCODE. La découverte peut aider à l'identification des facteurs de risque génétiques pour les maladies et le développement de nouveaux médicaments et traitements. ENCODE, lancé en 2003, vise à établir une liste complète des éléments fonctionnels dans le génome humain, et à découvrir comment ils travaillent ensemble.


COMPTER LES MICROBES QUI NOUS FONT FONCTIONNER

La diversité, la variété et la fonction des micro-organismes qui peuplent le corps humain fut une surprise pour les scientifiques participant au Projet sur ​​le microbiome humain (PMH) lancé par les Instituts nationaux de la santé des États-Unis en 2008. À l’aide de puissantes méthodes de calcul nouvelles, un groupe de près de 250 scientifiques d’environ 80 institutions de recherche du monde entier a effectué un recensement des bactéries, virus et microbes - en tout, environ 10.000 espèces microbiennes - qui résident dans la bouche, les intestins et autres parties de nos corps. Il s'avère que chacun de nous porte environ 10 fois plus de cellules microbiennes que de cellules humaines, et elles ont environ 100 fois plus de gènes que nous, selon Curtis Huttenhower, qui aide à coordonner le projet. La flore microbienne varie considérablement d'une personne à une autre. Néanmoins, différents microbes réalisent les mêmes types de fonctions dans des parties spécifiques du corps. Les résultats peuvent aider les scientifiques à comprendre les rôles que jouent les microbes lors de changements liés aux maladies.


BRISER LES ATOMES ET LES FRONTIÈRES

Dans le domaine de la physique des particules, un scientifique à lui tout seul n'a aucune chance. Il a fallu un effort conjoint de quelque 10.000 scientifiques et ingénieurs de 600 institutions dans plus de 100 pays pour découvrir une particule subatomique qui pourrait être le boson de Higgs. Le boson de Higgs est la seule particule dans notre compréhension de la physique des particules qui n'ait jamais été observée, mais qui a été postulée par le biais des mathématiques. Son existence a été soutenue par deux expériences indépendantes exécutées sur le Grand collisionneur de hadrons, un briseur d’atomes à l'Organisation européenne pour la recherche nucléaire, connue sous le nom CERN. Le CERN est un excellent exemple de collaboration internationale dans le domaine de la science et a joué un rôle considérable dans l'amélioration des relations internationales, en particulier pendant la guerre froide. Fondé en 1954, près de Genève, le CERN comprend 20 États membres européens et accueille des scientifiques de plus de 20 pays, dont les États-Unis. En date de novembre 2012, les deux équipes étaient en cours d'exécution d'autres expériences pour voir si la particule qu’ils ont découverte était bien le boson de Higgs.


LES QUESTIONS PESANTES D’APESANTEUR DANS L’ESPACE

La Station spatiale internationale est en train de transformer la science fiction en réalité. Des expériences menées sur la station spatiale vont nous aider à explorer la lune et voler vers les astéroïdes et Mars, a dit Dan Burbank, astronaute de la NASA et commandant de l’Expédition 30. Ces expériences sont également ce qui nous permet d'étudier les effets d’une exposition à long terme à l'apesanteur sur le corps humain. Depuis 2000, un laboratoire orbital géré principalement par les États-Unis, la Russie, l'Europe, le Japon et le Canada a accueilli une équipe internationale tournante et plus de 500 expériences conçues par des scientifiques de 16 pays.


PAS LES MÊMES MATHS QU’À L’ÉCOLE

En 2009, Timothy Gowers a lancé aux lecteurs de son blog le défi de résoudre une énigme mathématique : Trouver une nouvelle preuve combinatoire de la version de la densité du théorème de Hales-Jewett. Le défi de Gowers a suscité une collaboration en ligne sans précédent parmi les mathématiciens du monde. Gowers, un grand mathématicien britannique, a défini les règles de base et, avec l'aide du mathématicien Terence Tao, géré l'effort maintenant connu sous le nom de Projet polymaths. Parmi les 275 participants figuraient des lauréats de la médaille Fields en mathématiques – le Prix Nobel des mathématiques— et des professeurs de mathématiques du secondaire. En quelques semaines, ils ont accompli des exploits mathématiques hautement non triviaux, selon Justin Cranshaw et Aniket Kittur de l’Université Carnegie Mellon. Suite au succès de Polymaths 1, qui a produit deux articles scientifiques, Gowers a affiché cinq problèmes de plus.


Par Andrzej Zwaniecki

 

Source: US Embassy
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De Wikiberal

La science (latin scientia, connaissance) est "ce que l'on sait pour l'avoir appris, ce que l'on tient pour vrai au sens large ; c'est l'ensemble de connaissances, d'études d'une valeur universelle, caractérisées par un objet (domaine) et une méthode déterminés, et fondées sur des relations objectives vérifiables [sens restreint]".

La science se distingue nettement de la philosophie, dont elle s'est détachée graduellement au cours des siècles, de la morale ou de l'éthique, "sciences" normatives du comportement humain, et de la métaphysique, "science" de ce qui est au-delà de l'expérience.

 

Plusieurs méthodologies scientifiques existent :

  • réalisme dogmatique (Einstein) : il existe une réalité unique et objective ; la science peut découvrir la nature ultime d'un monde qui existe indépendamment de nos concepts ; le monde est compréhensible ; l'adéquation entre théorie scientifique et réalité doit être totale ;
  • positivisme logique ("phénoménalisme dur") : il faut éviter les hypothèses ontologiques (comme l'espace-temps absolu newtonien, les notions d'attraction ou de masse inerte, l'éther de la physique du XIXe siècle, la "courbure" de l'espace-temps, etc.), ainsi que les questions métaphysiques oiseuses, et s'en tenir à une formalisation logique et mathématique et à la vérifiabilité par l'expérience ; on ne cherche pas l'adéquation entre la théorie scientifique et la réalité, mais entre le monde théorique et le monde phénoménal (car il est probable d'une part que la "réalité" en soi est inconnaissable, d'autre part que le monde phénoménal est dans une certaine mesure propre à l'observateur et non pas quelque chose qui existe indépendamment de lui) ; cette position, héritée de Hume et de Mach, à la fois de l'empirisme anglo-saxon et de l'idéalismekantien, est la plus répandue actuellement ;
  • critère de falsifiabilité (Karl Popper) : une théorie est construite selon un modèle hypothético-déductif, sans raisonnement inductif ; elle est scientifique à condition qu'elle fournisse les moyens de sa propre falsification ; la science n'avance pas de certitude en certitude, mais "de conjectures en réfutations" ;
  • anarchisme épistémologique (Paul Feyerabend) : la méthode scientifique n'est qu'un mythe ; l'objectivité scientifique n'existe pas, l'adéquation entre théorie et réalité relève de l'idéologie ou de l'esthétique. "La Science est avant tout un système organisé de croyances, a priori nullement supérieur aux autres." (Jean-Pierre Petit) ;
  • relativismeépistémologique : proche du précédent (postmodernisme : la réalité est construite à travers les diverses formes du langage).

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Les propositions 2013 du MODEM, pour info et débat.

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La France est une grande nation, admirée pendant des siècles pour sa culture et ses valeurs : les droits de l'homme, la créativité artistique, la liberté de ses intellectuels… Nous avons été un pays respecté, offrant une référence à bien des populations opprimées. Les Français sont un grand peuple. Les épreuves ne l'ont pas épargné mais chaque génération a su puiser jusqu'ici dans sa foi en l'avenir et dans les valeurs de la République la fierté et le dynamisme nécessaires. Nous en sommes capables à nouveau.

 

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Mais en ce début du 21e siècle, nous voici confrontés à de grandes difficultés.

Notre société a subi des mutations profondes qui ne sont pas toutes des progrès. Chacun le voit bien : le profit n'est pas équitablement partagé. La grande entreprise apparaît trop souvent comme la propriété de ses seuls actionnaires, et la place des salariés n'est pas reconnue comme elle devrait l'être. Une politique d'endettement public sans frein nous appauvrit chaque jour davantage.


En outre, de mauvais choix de politique industrielle ont conduit à sacrifier une grande part de notre appareil de production nationale. Ce que nous savons faire, nous devons le faire : produire à nouveau en France n'est pas une utopie mais une nécessité. Ce qu'ont fait d'autres nations voisines, nous pouvons le faire.


Dans le même temps, alors que l'école de la République fut longtemps un modèle pour une large partie du monde, les maîtres ne se sentent plus respectés, les voies sur lesquelles sont entraînés un grand nombre d'élèves semblent par avance condamnées. Des jeunes ont de plus en plus de difficultés à trouver l'emploi qui les rendra autonomes. Un peuple dont la jeunesse doute n'a pas d'avenir. Nous devons redéfinir la façon dont nous voulons instruire.


Pour autant, nous ne croyons pas au déclin de la France. La chute que certains nous prédisent n'est en rien une fatalité. Nous pouvons reconstruire notre avenir commun si nous avons le courage de la lucidité, si nous avons confiance les uns envers les autres. À condition que soient tracées les voies claires du redressement.

C'est l'ambition du Mouvement Démocrate : indiquer le chemin qui permettra à tous de retrouver l'espoir et la dignité, autour des valeurs qui cimentent notre unité nationale.

 

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La liberté. Les Français, dit-on, sont frondeurs, prompts à la révolte. Tant mieux si ce sont là les signes d'un peuple libre. Il n'appartient qu'à nous de le rester en veillant à ce que la loi ne définisse que des règles essentielles de justice commune et compréhensibles par tous ; la loi se perd lorsqu'elle jargonne et se fait texte de circonstance.

Il nous faut de toute urgence rendre confiance au peuple dans sa justice et dans ses élus. Ceci impose de moraliser immédiatement la vie publique et de garantir aux magistrats une réelle indépendance. De même, la démocratie ne peut demeurer vivante et proche de chacun que si les élus locaux, les syndicats et les associations conservent leur autonomie. L'État doit cesser de rabaisser les corps intermédiaires et de pratiquer une centralisation rampante.


L'égalité. La justice sociale est redevenue un enjeu essentiel. La voie de l'ascension sociale est bloquée pour trop de nos compatriotes. L'enjeu n'est pas que nous soyons tous identiques, mais que chacun bénéficie de deux choses : du minimum nécessaire pour garantir sa dignité d'être humain et des chances lui permettant d'exprimer ce qu'il a de meilleur en lui. Ceci justifie que nous repensions les formes de la solidarité pour mieux en défendre le principe. Nous ne voulons pas qu'à l'avenir la qualité des soins auquel chacun devra avoir accès dépende de sa capacité financière. Nous refusons une société qui conditionne la vie de nos concitoyens à leur carte bleue.


La fraternité. Ce n'est pas en opposant les Français les uns aux autres que l'on bâtira un avenir meilleur. L'identité nationale est une belle ambition si elle se conçoit comme un projet commun en faveur des valeurs républicaines et humanistes ; elle n'est que le signe désastreux de la peur si elle se présente comme une citadelle assiégée. C'est pourquoi je défends en même temps la laïcité et la tolérance. Seule, la laïcité peut garantir la diversité des opinions et des croyances ; seul l'esprit de tolérance permet d'accepter les différences. L'ouverture aux autres reste la meilleure façon d'éviter des conflits inutiles et de faire triompher la cause de l'homme ici et dans le monde. C'est une République du respect que nous proposons de construire.

La crise que traverse la France est la plus grave que nous ayons vécue depuis plus de cinquante ans. Pour autant, nous allons nous en sortir. La France est riche de talents, de créativité, d'énergie, de compétences. Les mauvais jours finiront, à condition de choisir une stratégie claire pour assurer le redressement de la France.


Mais la première condition est de comprendre avec lucidité que la crise ne vient pas d'ailleurs. Elle vient de chez nous, de mauvaises décisions accumulées au travers du temps, de facilités trop longtemps consenties, de démagogies multipliées. Ce n'est ni la faute de la mondialisation, ni la faute de la finance internationale, ni la faute de l'Europe, ni la faute de l'euro, si nous n'arrivons pas à apprendre à lire aux enfants, ou si nous avons perdu les secteurs de production que nos voisins ont conservés et développés. C'est notre responsabilité. Et c'est un grand motif d'optimisme. Car si les erreurs et les fautes sont chez nous, nous pouvons les corriger.

C'est la meilleure nouvelle du moment de crise que nous vivons : notre destin nous appartient.

 

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Un objectif:

  • Atteindre l’équilibre budgétaire en 2016 en répartissant à part égale l’effort de redressement des finances publiques entre recettes et dépenses, à hauteur de 50 milliards d’€ de baisse des dépenses et 50 milliards d’€ de hausse des recettes; à cet effet, inscrire la « règle d’or » de discipline budgétaire dans la constitution.

Agir sur les dépenses:

  • Maintenir le niveau de la dépense publique en 2013 et 2014 au niveau de la dépense 2012.

  • Réexaminer en profondeur toutes les missions, l’organisation et le train de vie de l’Etat (économies de fonctionnement, subventions…)

  • Conclure un pacte de modération financière avec les collectivités locales, clarifier les compétences et mutualiser certains services.

  • Consolider et rationaliser les dépenses de sécurité sociale (réorganisation des services et des prestations).

Agir sur les recettes:

  • Au titre des niches fiscales et sociales, donner un coup de rabot général de 15 % sur 3 ans et supprimer les niches non fondées, comme l’exonération de l’impôt sur le revenu des heures supplémentaires, la « niche Copé », ou la déduction d’intérêt au titre des emprunts pour prises de participation.

  • Affecter une hausse modérée de TVA à la réduction du déficit budgétaire, à hauteur de 1 point en 2012 et, si la croissance n’est pas au rendez-vous, 1 point en 2014.

  • Au titre de l’équité, rendre l’impôt sur le revenu plus progressif, par le passage de la tranche de 41 % à 45 % et la création d’une tranche à 50 % pour les revenus supérieurs à 250 000 € par part.

  • Transformer l’ISF en Contribution de Solidarité sur le Patrimoine (CSP) plus simple et transparente. Pour tout patrimoine au-dessus de 1 million d’€, compte tenu des abattements actuels inchangés, un revenu théorique de 1 % est intégré dans la base de l’Impôt sur le Revenu. Ainsi la progressivité est assurée et la solidarité aussi.

  • Mettre en place une taxe sur les transactions financières internationales avec les partenaires européens.

  • Créer une Haute autorité de lutte contre la fraude fiscale et sociale, composée de magistrats, pour lutter contre toutes les formes de fraude.

Ici les autres grands thèmes avec leurs détails respectifs

 

Source:

Mouvement Démocrate

L'eau, un besoin essentiel pour l'Etre, lui-même et son agriculture

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Des siècles d’expérience et de progrès technique séparent l’agriculteur d’aujourd’hui des premiers hommes qui cultivaient difficilement un lopin de terre il y a des milliers d’années, mais l’élément que ces agriculteurs ont en commun est encore le besoin d’eau. À l’heure actuelle, l’agriculture consomme près de 70 % de l’eau douce de notre planète, parfois même jusqu'à 90 % dans certains pays, soit bien plus que la consommation des ménages et du secteur industriel.

 

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Un approvisionnement sûr en eau constituera un facteur critique si l’on veut pouvoir augmenter la production agricole nécessaire pour répondre aux besoins de la population mondiale, dont la croissance ne cesse de se poursuivre. Il s’agira de faire en sorte que chaque goutte d’eau soit utilisée le plus efficacement possible. Selon des estimations de l’Organisation de l’alimentation et de l’agriculture (FAO), la superficie des zones irriguées dans les pays en développement devrait augmenter de 34 % d’ici à 2030, mais la quantité d’eau qui servira à la production agricole ne devrait augmenter que de 14 % grâce à l’amélioration des techniques d’irrigation.


Quelle quantité d’eau faut-il donc pour obtenir divers produits alimentaires ? Bien entendu, les besoins varient selon le produit, mais en général il faut de 2.000 à 5.000 litres d’eau pour produire les aliments qu’une personne consomme en moyenne.


Eau

Aliments

15 litres

4 litres de lait

1.514 litres

un poulet

22,71 litres

une portion de pommes de terre frites

52,23 litres

une orange

378,54 litres

une pastèque

567,8 litres

une baguette de pain

11,35 litres

une tomate

132,48 litres

une portion de riz

454,24 litres

un œuf

 

Source : http://www.epa.gov/safewater/kids/water_trivia_facts.html

 

 

Vision du CNRS






Dégradations


Situation mondiale

 

Vincent Peillon, un danger pour la Liberté ou la laïcité comme un fascisme!

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Sans doute plus dangereux que Maolenchon, plus pernicieux encore. L'école toujours visée, une dictature cachée!

 

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La REVOLUTION

 Tiré  de l’'ouvrage de Vincent Peillon, ministre de l’'éducation nationale, « La Révolution française n'’est pas terminée » (Seuil, 2008) :

« La révolution française est l'’irruption dans le temps de quelque chose qui n'’appartient pas au temps, c'’est un commencement absolu, c'’est la présence et l'’incarnation d'’un sens, d’'une régénération et d'’une expiation du peuple français. 1789, l'’année sans pareille, est celle de l’'engendrement par un brusque saut de l’'histoire d'’un homme nouveau.

 

La révolution est un événement méta-historique, c'’est-à-dire un événement religieux. La révolution implique l’'oubli total de ce qui précède la révolution. Et donc l'’école a un rôle fondamental, puisque l'’école doit dépouiller l'’enfant de toutes ses attaches pré-républicaines pour l'’élever jusqu’à devenir citoyen. Et c'’est bien une nouvelle naissance, une transsubstantiation qui opère dans l'’école et par l’'école, cette nouvelle église avec son nouveau clergé, sa nouvelle liturgie, ses nouvelles tables de la loi. »

Hollande ne tient pas en main non seulement sa majorité mais son propre parti. Lucidité et autorité "out" sauf l'arrogance!

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La crise ouverte par la France dans sa relation avec l'Allemagne confirme ce que nous savions déjà : François Hollande est mauvais. Trois Français sur quatre sont là-dessus d'accord avec nous.

 

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Les deux qualités premières qui font un homme d'État lui manquent : la lucidité et l'autorité. Trois facteurs au moins nous imposent non seulement de rester fidèles à notre alliance avec l'Allemagne, mais de la consolider : l'histoire, c'est-à-dire les acquis politiques, économiques et stratégiques de la construction européenne fondée sur l'axe franco-allemand ; la nouvelle donne mondiale qui nous interdit l'isolement ; l'extrême fragilité de la situation économique et financière de notre pays. Nous couper de l'Allemagne, engager avec elle une "confrontation" au profit d'une hypothétique alliance avec les pays de l'Europe du Sud, c'est non seulement illusoire, mais ce serait porter un coup fatal à l'Europe. "Un péril mortel", comme le dit Alain Juppé.

 

 

 

 


Certes, le rapport des forces qui à la fois unissent et opposent nos deux pays a évolué en notre défaveur. Mais à qui la faute ? En imputer la responsabilité à l'Allemagne, et en particulier à l'actuelle chancelière et à son "égoïsme", est à la fois insultant, injuste et lâche. Même s'il est arrivé à l'Allemagne de défendre avec trop d'intransigeance ses intérêts propres - mais l'Europe n'exige pas un abandon total de la souveraineté de ses pays membres -, elle n'est pas coupable des difficultés que rencontre la France. Celles-ci tiennent à nous-mêmes, au laxisme de nos gouvernants, à leur impéritie, à leur refus de procéder aux réformes structurelles qui s'imposaient lorsqu'il en était temps. Schröder et Merkel nous en donnaient l'exemple. Les socialistes français portent à ce sujet une lourde responsabilité. Le contester, c'est de la part de Hollande un déni de la réalité.


À la fois pour des raisons idéologiques et pour affirmer sa personnalité politique - qui le sait, le sait-il lui-même, et qui peut vraiment distinguer les réelles motivations de François Hollande ? -, le nouveau président choisit dès son élection de proposer une alternative à la politique de la chancelière. Sa stratégie de la croissance fit rapidement chou blanc. Là encore, un déni de l'évidence. Depuis lors, depuis un an, il navigue dans l'imprécision. Et soudain, il décide aujourd'hui de porter l'attaque contre Angela Merkel. Lui ou les siens ? Allez savoir ! Ici se posent non seulement le problème de la vérité et de la précision de ses choix mais aussi celui de son autorité.

 

 

 

 

Le mal est fait

L'autorité. Ce n'est pas la première fois que Hollande est pris en défaut sur ce chapitre. J'avance, je recule, je bombe le torse, je me dégonfle, je fanfaronne, je capitule. En l'occurrence, ce tangage est caricatural. Mais le mal est fait. Une nouvelle fois, la preuve est administrée que Hollande ne tient pas en main non seulement sa majorité mais son propre parti, qui, sur un sujet majeur, le double avec une stupéfiante arrogance. Mais qu'avait-il besoin d'évoquer publiquement il y a un mois la "tension" qui l'oppose à Merkel ? Il ajoutait "amicale", pour la forme. Les siens, les Bartolone, les Hamon, les Désir, n'attendaient que ce prétexte pour affirmer leur différence. De nouveau, les socialistes donnent le spectacle lamentable de leur désunion, ils l'offrent à l'Allemagne, ridiculisent le président français, le mettent en difficulté, le forcent à un exercice d'équilibre impossible, affaiblissent non seulement l'image de la France mais sa position.


La France ? Si l'on était partisan comme ils le sont, on serait tenté de dire qu'elle a moins d'importance aux yeux des socialistes français que leur cuisine interne, leurs rivalités, leurs ambitions. Moins d'importance que leurs fantasmes idéologiques. Moins d'importance que la gauche. S'ils avaient un minimum de décence, ils régleraient leurs problèmes familiaux dans le secret de leurs cabinets. Ils s'étonnent après cela que trois Français sur quatre aujourd'hui les désavouent !


Par

 

 

"Hollande est mauvais !"

 

Philippe Tesson

 
BERLIN - Paris ne peut occulter le besoin de réformes en France en attaquant la chancelière Angela Merkel, a estimé lundi un responsable des conservateurs allemands.

Le gouvernement de gauche ne peut détourner l'attention du fait que la France a besoin de réformes structurelles profondes, a déclaré Andreas Schockenhoff, vice-président du groupe parlementaire CDU/CSU dans un communiqué.

Les attaques infondées de responsables socialistes français de haut rang contre la chancelière sont inhabituelles et inappropriées pour la relation franco-allemande, a jugé M. Schockenhoff qui préside le groupe d'amitié franco-allemande au Bundestag.

Elles montrent avant tout le désespoir dans lequel se trouvent les socialistes français du fait que, même un an après leur arrivée au pouvoir, ils ne trouvent aucune réponse convaincante aux problèmes financiers et économiques de leur pays, a-t-il ajouté.

La France et l'Allemagne doivent coopérer étroitement et en confiance pour le bien de l'Europe. C'est pourquoi il est bon que le Premier ministre Jean-Marc Ayrault ait aussitôt essayé d'éviter que la relation franco-allemande soit affectée, a estimé M. Schockenhoff.

Car les socialistes français devront encore travailler avec la chancelière après les élections législatives allemandes prévues le 22 septembre, a-t-il conclu.


(©AFP / 29 avril 2013 13h58)

et pendant ce temps les allemands:

 

L'allemagne : en route vers le gaz de schiste

Les politiciens et chefs d'entreprise allemands estiment que les objectifs «écolo » du pays affaiblissent l'économie et se mobilisent pour une exploration et une exploitation rapide du gaz de schiste.

 

L'allemagne a l'un des mouvements "écolo" le  plus puissant du monde, mais les pressions économiques incitent le pays à essayer ce que la critique considère comme étant une activité dommageable à la terre: les explorations du gaz de schiste.

Encouragés par l'accroissement rapide de la prodution de gaz naturel aux Etats-Unis, dirigeants des entreprises et politiciens allemands affirment devoir agir rapidement pour empêcher le cœur industriel du pays de s'exiler vers un ailleurs où les prix de l'énergie sont bien moindres.

Ils craignent que les objectifs ambitieux du pays en matière d'environnement soient moins significatifs si l'économie s'étiole en les atteignant.

La législation, en cours de discussion, permettrait, pour la première fois, de formaliser les permis pour la production du gaz de schiste en Allemagne, dont les réserves seraient suffisamment riches pour répondre à la demande en gaz naturel pour les vingt années à venir. Mais les citoyens ont fait valoir de nombreux griefs à l'élaboration de cette loi, notamment parce qu'ils sont plus préoccupés par la technique de fracturation hydraulique que les Américains.

Exxon Mobil a manifesté l'an dernier son intérêt pour Wagenfield, une petite ville du Nord-Ouest de l'Allemagne, où il forerait un puit test dans une zone marécageuse en périphérie.

La pression pour explorer le gaz de schiste allemand en dépit des objectifs « écolo» du pays est une des conséquences imprévisibles de la croissance rapide de la production du gaz naturel aux Etats-Unis.

Si le loi venait à être appliquée, l'Allemagne se démarquerait de la France, qui elle, cumule les moratoires pour retarder l'exploration de son gaz de schiste.


source:

Jacques GARELLO pose un plaidoyer envers les entrepreneurs

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J’ai été impressionné par ce titre du quotidien « Les Echos » (mardi 23) et je me suis précipité sur ce dossier spécial de 16 pages. J’étais curieux de savoir en quoi la France s’était donné un nouveau « modèle » (que sans doute d’autres pays s’empresseraient de nous envier et de copier).

Malgré mon tempérament plutôt optimiste, je suis en effet porté à déplorer les tares de notre économie dirigée, fiscalisée, syndicalisée et endettée. Par contraste, ce fameux capitalisme français ne serait-il pas porteur d’espoir par son originalité ? Cela pourrait me permettre d’espérer pour les mois à venir.

 

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En fait, j’ai compris très vite que Les Echos ne parlaient du capitalisme français que pour dire qu’il n’existait pas. Il s’agissait uniquement de présenter les résultats des entreprises françaises cotées à la Bourse de Paris, celles du CAC 40, et de souligner qu’elles sont en bonne santé, dégagées de la pesanteur de l’Etat depuis les dénationalisations de Messieurs Chirac, Balladur et Jospin et, à quelques exceptions près, faisant leurs affaires hors de nos frontières. Suivaient les portraits de quelques-uns et quelques-unes des personnalités présidant lesdites entreprises, toutes personnes brillantes sortant de nos grandes écoles et si possible de l’Ecole Nationale d’Administration et de l’Inspection des Finances. C’en est au point que l’éditorial de cet audit titrait : « Capitalisme sans capitalistes ».


Ce tableau de nos très grandes entreprises se révèle très fidèle à certains égards. Mais non seulement il ne donne qu’une vue très partielle du paysage entrepreneurial français, mais de plus il laisse planer une ambiguïté sur le concept de capitalisme, et pourrait même légitimer le scepticisme voire la haine dans lesquels le capitalisme est tenu dans notre pays.


La fidélité est dans les nombreux chiffres proposés au lecteur. Les résultats de ces entreprises du CAC 40 ont été plutôt satisfaisants de l’an 2.000 à nos jours. Leur capitalisation boursière s’est accrue, passant en général de 25 à 40 milliards pour le top 15. Mais, visiblement, elles doivent leur succès à leur expatriation, puisque la plupart d’entre elles réalisent entre 50 et 90 % de leur chiffre d’affaires à l’étranger. S’agissant de l’emploi, les chiffres sont encore plus saisissants : la plupart ont plus de 70 % de leurs effectifs à l’étranger. Seule EDF fait exception, avec 25 %. Voilà un rude coup pour le « made in France ». C’est ce que Les Echos appellent « l’internalisation à marche forcée ». Une autre donnée retient l’intérêt : l’Etat qui occupait une place dominante dans ces entreprises s’en est progressivement désengagé, en effaçant les nationalisations massives de 1981 et en abandonnant la planification. Ces évolutions constitueraient une révolution, dont personne n’aurait à ce jour mesuré la portée.

 

 

 

 


Pour autant, ce tableau du capitalisme français me semble très incomplet. D’une part, si l’Etat a perdu en capitalisation dans ces entreprises, il y a maintenu sa présence : il siège dans de nombreux conseils d’administration du CAC 40, il fixe les normes sociales et fiscales des établissements qui sont restés sur le territoire français, et les grands « patrons » ont le plus souvent mené une carrière dans la haute administration et les cabinets ministériels. D’autre part, les entreprises du CAC 40 ne constituent pas le plus important ni le plus représentatif du tissu économique français. L’essentiel de notre production marchande de biens et services est assumé par les entreprises moyennes, petites, et très petites (PME et TPE comme on dit). Celles-ci subissent de plein fouet les attaques de l’Etat, elles traînent les boulets de la fiscalité, des charges sociales, du droit du travail, des syndicats et de la finance publique. Mais elles n’ont visiblement pas droit à la parole, les instances patronales ne les ont pas défendues avec l’énergie que l’on pouvait attendre, et la classe politique et les médias n’ont cessé de les harceler et de les discréditer.


A ramener le capitalisme à quelques multinationales, à présenter la Bourse comme le temple du capitalisme, on en vient à masquer ce qui est le fond du capitalisme : l’expression de la créativité et de la complémentarité humaines à travers la libre entreprise et le libre échange dans le cadre juridique du doit de propriété et du contrat. On finit par ne voir et ne parler que des « actionnaires », auxquels on prête la jouissance de profits scandaleux. Quant aux « patrons », ils seraient tous devenus des « managers », gestionnaires experts en opérations financières – et toujours trop grassement payés.

 

 

 

 


Les vrais entrepreneurs n’apparaissent jamais, qui investissent et s’investissent dans des projets qui servent la communauté en allant au devant des besoins des consommateurs. N’apparaissent pas davantage tous les hommes et toutes les femmes qui font tout leur possible pour travailler à des produits de qualité et sauvegarder leur emploi et leur entreprise, ou pour aider la création et le développement d’une affaire en engageant leur propre patrimoine. C’est ce capitalisme qui relève aujourd’hui le défi de la mondialisation, qui n’appelle pas le gigantisme comme on le croit, mais au contraire la souplesse, la diversité et l’innovation qui sont le propre de millions d’entrepreneurs dans le monde, à commencer par ceux des pays émergents. C’est ce capitalisme qui offre un cadre humain harmonieux à tous ceux qui entreprennent, travaillent et épargnent. C’est ce capitalisme qui est animé et légitimé par une éthique de la liberté et de la dignité. Est-il français ? Non, il est universel.


par Jacques Garello


Le nouveau capitalisme français

 


Source: Libres.org , Aleps etJacques Garello

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Capitalisme

De Wikiberal

 

Le mot capitalisme est inventé par Karl Marx au milieu du XIXe siècle et utilisé par lui avec une connotation péjorative. C'est plus d'un siècle plus tard seulement que le mot sera revendiqué positivement, notamment par Ayn Rand.

Il désigne au sens strict un système économique fondé sur la primauté du droit de propriété individuelle et en particulier de la propriété privée des moyens de production. Le capitalisme est un régime économique et social dans lequel les capitaux, source de revenus, n'appartiennent pas, en règle générale, à celles et ceux qui les mettent en valeur par leur travail.

Est considéré comme capital tout bien qui n'a pas été consommé immédiatement par son détenteur, mais réservé à un usage futur, directement (simple stockage) ou indirectement (conversion en un bien de production, capable par combinaison avec plus ou moins de travail de générer des biens nouveaux). Selon les cas (social-démocratie, démocratie libérale...) le capitalisme est plus ou moins dépendant du système politique et législatif en place, voire pas du tout dans le modèle anarcho-capitaliste.

 

Pour les libéraux, le système ne doit pas être jugé (seulement) en terme d'utilitarisme, mais (surtout) d'un point de vue moral : il appartient à chacun de déterminer ce qu'il fait de son capital de départ, et l'important est surtout d'assurer un bon départ. Les libéraux ne nient pas les rapports de forces économiques, mais ils nient que l'on puisse les équilibrer ou les résoudre : on peut seulement les déplacer avec une perte due à la prise en compte de critères moins pertinents du point de vue de l'allocation optimum des ressources, et sans garantir plus de « justice sociale ». Toute notion d'arbitrage est alors considérée comme un leurre.

Pour les libertariens, le capitalisme est un système économique qui est libéral dans la mesure où il respecte les droits individuels (droit naturel pour les jusnaturalistes). Comme le résume Xavier Prégentil, « en quoi la liberté d’entreprendre peut-elle gêner, en quoi la création de richesses et le service des besoins exprimés lèsent-ils qui que ce soit ? » .

 


CP du PLD: La gauche de l'inaction donne des leçons à l'Allemagne des réformes

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Le PLD dénonce les critiques vis-à-vis de l'Allemagne d'une gauche qui n'a d'autre projet que de laisser filer les dépenses

Communiqué de presse du Parti Libéral Démocrate


                                 
 



La gauche de l'inaction

donne des 
leçons

à l'Allemagne des réformes
« L’intransigeance égoïste de la chancelière Merkel » dénoncée par le Parti Socialiste et le souhait d’une « confrontation » avec l’Allemagne émis par le président de l’Assemblée Nationale, Claude Bartolone, mettent en péril le couple franco-allemand. La mollesse de la réaction de François Hollande aux incartades de la branche anticapitaliste et protectionniste de sa majorité menace la cohésion européenne à un moment important. Nous rappelons que le seul pays européen à ne pas s’être réformé jusqu’ici, c’est la France. Nos gouvernements successifs devraient y penser avant de donner des leçons à leurs voisins, surtout quand ceux-ci ont une économie en bien meilleure santé.

François Hollande n’est sans doute pas étranger au ton employé par la majorité socialiste à l’égard d’Angela Merkel. A quelques mois des élections législatives en Allemagne, son choix de rendre visite au SPD, parti d’opposition à la chancelière allemande, n’est pas innocent. Le PLD ne peut que lui recommander de s’inspirer de la gauche allemande, bien plus libérale que la droite française elle-même.
La gauche de la gauche appelle à rompre avec l’austérité. Mais de quelle austérité parle-t-elle ? Les seuls à la subir sont les citoyens qui voient leur pouvoir d’achat maigrir pour financer un Etat dispendieux. Les dépenses publiques ne se réduisent pas, le déficit public pour 2012 a fini à 4,8% du PIB, et celui prévu pour 2013 a déjà été remonté à 3,7%. Loin des engagements du gouvernement à réduire la dette, celle-ci devrait passer au-dessus du seuil alarmant de 94% l’année prochaine. La course à la surenchère fiscale ne peut qu’amplifier les dérapages de nos comptes publics en affaiblissant investisseurs et entrepreneurs, piliers de la croissance.
A force de tergiverser devant les réformes structurelles et d’exiger que l’Allemagne finance notre incurie, le gouvernement menace l’Europe d’une crise non seulement économique mais surtout politique. Le PLD appelle le Gouvernement et la majorité à tenir un discours décent sur la situation actuelle, et à mettre en œuvre une véritable stratégie pour la croissance et l’emploi.
 

Au siège du PLD, le 29/04/2013

Le Parti Libéral Démocrate (PLD) a été fondé en 2008 par son président Aurélien Véron. Il a rassemblé depuis cette date des personnalités issues de la société civile (Arnaud Dassier, Anne Bourdu, Gaspard Koenig, Eric Juramy, Vincent Benard, Louis-Marie Bachelot) et du monde politique (Charles Beigbeder, Thierry Mouillac, Thomas Zlowodzki). Lors des élections législatives de juin 2012, 70 candidats ont porté ses couleurs. Il est parti membre de l'UDI depuis janvier 2013. Le PLD est aujourd'hui le seul parti politique qui assume l'héritage libéral français. 

Contact Presse : Mathieu Beaufrère 06 67 42 25 92 presse@p-l-d.fr

 

 

Le CO2 proche de 400ppm comme durant l'ère du pliocène avec >2-3°de + qu'à ce jour.

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D'après le Scripps Institution of Oceanography, qui travaille avec l'observatoire de Mauna Loa, la concentration de CO2 pourrait dépasser les 400 ppm en mai, pour la première fois de l'histoire humaine.

 

La responsable de l'ONU pour le climat, Christiana Figueres, a exprimé lundi à

Bonn son inquiétude et appelé à une action urgente devant l'évolution de la concentration de CO2 dans l'atmosphère, sur le point de passer le seuil symbolique des 400 ppm (parties par million).
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Selon l'observatoire Mauna Loa d'Hawaï, qui dépend de l'Agence américaine océanique et atmosphérique (NOAA), la concentration de CO2 sur notre planète a atteint 399,72 ppm, le 25 avril. «Nous sommes tout près de dépasser le seuil de 400 ppm», a déclaré Mme Figueres aux délégations de plus de 190 pays réunies pour préparer les négociations annuelles sur la lutte contre le changement climatique, qui se tiendra en fin d'année à Varsovie, selon un communiqué de l'ONU. «Je vous accueille avec une inquiétude plus vive», a-t-elle lancé aux négociateurs, exprimant aussi un «sens de l'urgence plus fort». Il s'agit de la première réunion des délégations depuis la conférence de Doha, fin 2012.
La communauté internationale s'est fixé comme objectif de parvenir en 2015 à un accord obligeant tous les pays, dont les deux grands pollueurs que sont la Chine et les États-Unis, à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre (GES). Il entrerait en vigueur en 2020.

L'objectif est de contenir la hausse du thermomètre à 2°C par rapport aux niveaux préindustriels, seuil au-delà duquel les scientifiques estiment que le système climatique s'emballerait. Pour parvenir à une température entre 2°C et 2,4°C, il faudrait que la concentration de CO2 plafonne à 350-400 ppm (ou entre 445 et 490 ppm pour la totalité des GES), selon le dernier rapport du groupe d'experts de l'ONU sur le climat, le GIEC.
D'après le Scripps Institution of Oceanography, qui travaille avec l'observatoire de Mauna Loa, la concentration de CO2 pourrait dépasser les 400 ppm en mai, pour la première fois de l'histoire humaine. Les premières données observées en mars 1958 s'établissaient à 316 ppm. Avant la période industrielle, et le recours aux énergies fossiles, la concentration de CO2 était estimée à 280 ppm.
Le taux de CO2, le principal GES, était probablement de 400 ppm durant la période géologique du pliocène, il y a entre 3,2 millions et 5 millions d'années, quand la terre faisait de 2 à 3 degrés de plus, indique le Scripps dans un communiqué.

Le CO2 sur le point d'atteindre un seuilhistorique

Source, journal ou site Internet : La presse.ca

Date : 29avril 2013
Auteur : AFP

 

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Scripps Institution of Oceanography
As CO2 Approaches Symbolic Milestone, Scripps Launches Daily Keeling Curve Update

Levels of the greenhouse gas are approaching 400 parts per million; Scripps offering daily Twitter feed, news and analysis of climate indicators

Scripps Institution of Oceanography / University of California, San Diego

For the first time in human history, concentrations of the greenhouse gas carbon dioxide (CO2) could rise above 400 parts per million (ppm) for sustained lengths of time throughout much of the Northern Hemisphere as soon as May 2013.

To provide a resource for understanding the implications of rising CO2 levels, Scripps Institution of Oceanography at UC San Diego is providing daily updates of the "Keeling Curve," the record of atmospheric CO2 measured at Hawaii's Mauna Loa. These iconic measurements, begun by Charles David (Dave) Keeling, a world-leading authority on atmospheric greenhouse gas accumulation and Scripps climate science pioneer, comprise the longest continuous record of CO2 in the world, starting from 316 ppm in March 1958 and approaching 400 ppm today with a familiar saw-tooth pattern. For the past 800,000 years, CO2 levels never exceeded 300 parts per million.

"I wish it weren't true, but it looks like the world is going to blow through the 400-ppm level without losing a beat," said Scripps geochemist Ralph Keeling, who has taken over the Keeling Curve measurement from his late father. "At this pace we'll hit 450 ppm within a few decades."

The website keelingcurve.ucsd.edu offers background information about how CO2 is measured, the history of the Keeling Curve, and resources from other organizations on the current state of climate. An accompanying Twitter feed, @keeling_curve, also provides followers with the most recent Keeling Curve CO2 reading in a daily tweet.

Dave Keeling began recording CO2 data at Mauna Loa and other locations after developing an ultraprecise measurement device known as a manometer. Ralph Keeling took over the program in 2005 and also heads a program at Scripps to measure changes in atmospheric oxygen. The Scripps O2 and CO2 programs make measurements of CO2 and other gases at remote locations around the world, including Antarctica, Tasmania, and northern Alaska. The Scripps programs are complementary to many other programs now measuring CO2 and other greenhouse gases worldwide.

Scientists estimate that the last time CO2 was as high as 400 ppm was probably the Pliocene epoch, between 3.2 million and 5 million years ago, when Earth's climate was much warmer than today. CO2 was around 280 ppm before the Industrial Revolution, when humans first began releasing large amounts of CO2 to the atmosphere by the burning of fossil fuels. By the time Dave Keeling began measurements in 1958, CO2 had already risen from 280 to 316 ppm. The rate of rise of CO2 over the past century is unprecedented; there is no known period in geologic history when such high rates have been found. The continuous rise is a direct consequence of society's heavy reliance on fossil fuels for energy.

Each year, the concentration of CO2 at Mauna Loa rises and falls in a sawtooth fashion, with the next year higher than the year before. The peak of the sawtooth typically comes in May. If CO2 levels don't top 400 ppm in May 2013, they almost certainly will next year, Keeling said.

"The 400-ppm threshold is a sobering milestone, and should serve as a wake up call for all of us to support clean energy technology and reduce emissions of greenhouse gases, before it's too late for our children and grandchildren," said Tim Lueker, an oceanographer and carbon cycle researcher who is a longtime member of the Scripps CO2 Group.

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Note to broadcast and cable producers: University of California, San Diego provides an on-campus satellite uplink facility for live or pre-recorded television interviews. Please phone or e-mail the media contact listed above to arrange an interview.

About Scripps Institution of Oceanography
Scripps Institution of Oceanography at University of California, San Diego, is one of the oldest, largest and most important centers for global science research and education in the world. Now in its second century of discovery, the scientific scope of the institution has grown to include biological, physical, chemical, geological, geophysical and atmospheric studies of the earth as a system. Hundreds of research programs covering a wide range of scientific areas are under way today in 65 countries. The institution has a staff of about 1,400, and annual expenditures of approximately $170 million from federal, state and private sources. Scripps operates robotic networks, and one of the largest U.S. academic fleets with four oceanographic research ships and one research platform for worldwide exploration. Birch Aquarium at Scripps serves as the interpretive center of the institution and showcases Scripps research and a diverse array of marine life through exhibits and programming for more than 415,000 visitors each year. Learn more at scripps.ucsd.edu.


Sans réforme structurelle la rigueur ne sert à rien par Jean Yves Naudet

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C’est le sujet du moment, en France comme chez nos voisins de la zone euro et même au sein du G20 : la rigueur aggraverait la crise, accentuerait la récession et ferait flamber le chômage. Une bonne relance, si possible européenne, centrée sur les investissements (publics) permettrait enfin de sortir de la crise. La pression politique et médiatique en ce sens est forte. Il y a là une triple erreur d’analyse : ce n’est pas la rigueur qui a provoqué la crise, la rigueur actuelle n’est pas une bonne rigueur et, enfin, sans réforme structurelle la rigueur ne sert à rien.

 

 

 

 

 

Aucune rigueur monétaire

La rigueur serait donc « ce pelé, ce galeux, d’où venait tout leur mal », comme disait Jean de La Fontaine : la rigueur boucémissaire, la rigueur alibi de l’impuissance de nos gouvernants. La première erreur est d’attribuer à la rigueur la cause de la crise. Il suffit de se rappeler la chronologie : la crise d’abord, la « rigueur » ensuite. 

C’est le laxisme généralisé qui a causé la crise. Laxisme monétaire d’abord, avec la politique d’inondation monétaire et de faibles taux d’intérêt de la Réserve fédérale, qui a poussé les banques à accorder des crédits immobiliers aux ménages insolvables, provoquant la crise des subprimes et les doutes sur la solidité du système bancaire. Le laxisme monétaire n’a pas disparu aujourd’hui, il s’est même accentué dangereusement.

Laxisme budgétaire, avec un déficit durable des finances publiques, déficit qui existe en France depuis 1974 ; déficit accentué avec les relances budgétaires de 2009 pratiquées par des gouvernements paniqués face à la récession, et qui ont ressuscité Keynes et sa relance par la demande. Ce laxisme budgétaire a entraîné des déficits annuels spectaculaires qui, dans certains pays, ont conduit à financer le tiers ou la moitié des dépenses publiques par l’emprunt. Cela se traduit par des taux d’endettement publics insupportables (parfois supérieurs à 100% du PIB) et par la crise des dettes souveraines. Il n’y a donc aucun doute : ce n’est pas la rigueur, mais assurément le laxisme des banques centrales et des Etats qui est à l’origine de la crise que nous connaissons depuis 2008.

 

 

 

 

 

Une rigueur insuffisante

La seconde erreur est de confondre rigueur et rigueur. En apparence, les gouvernements ont choisi la voie de la rigueur. Mais quelle rigueur ? La rigueur monétaire, je l’ai déjà dit, n’existe pas, et la semaine dernière j’ai au contraire souligné comment les Banques Centrales en arrivent à émettre de la fausse monnaie. Réserve Fédérale, Banque du Japon, Banque d’Angleterre et maintenant Banque Centrale Européenne rivalisent d’imagination pour faire « tourner la planche à billets ». La vraie rigueur monétaire, à l’inverse, s’entend ou bien d’un taux de croissance stable de la masse monétaire (règle du k%) compatible avec l’évolution de la demande de monnaie, ou bien et encore mieux d’une privatisation ou d’une disparition des banques centrales pour faire jouer une libre concurrence entre monnaies privées.

Reste la rigueur budgétaire : tous les gouvernements annoncent une réduction du déficit budgétaire. Mais, comme c’est le cas en France, on demande au bourreau une minute de plus, en reportant de 2013 à 2014 le passage à 3% de déficit. Obama lui-même ne vient-il pas d’annoncer qu’il réduirait le déficit budgétaire à 4,4% du PIB ? Or tout cela n’est ni de la vraie rigueur, ni de la bonne rigueur. Où est la rigueur, quand l’objectif est d’avoir un déficit, certes, en réduction, mais de 3, 4 ou 5% du PIB ? Tant que le déficit persiste, la dette continue à s’accroître, comme on le voit en France où elle dépasse désormais 90% du PIB.

 

 

 

 

 

Une fausse rigueur

Le plus grave est dans la méthode qu’utilisent la plupart des gouvernements pour essayer de réduire les déficits. Ils augmentent les impôts. En France, les prélèvements obligatoires vont encore augmenter l’an prochain, de l’aveu même du Ministre des Finances. En outre, non seulement on accroît le taux de l’impôt, mais aussi sa progressivité. Même politique aux Etats-Unis : le projet de budget Obama comporte une hausse d’impôts pour les plus hauts revenus et la limitation des déductions pour donations caritatives. Bien d’autres pays cherchent à réduire leur déficit en augmentant la pression fiscale ou parafiscale.

C’est dire que la rigueur conçue par les gouvernements n’est pas la rigueur pour l’Etat, mais la rigueur pour les contribuables. Or, plus la pression fiscale augmente (et en particulier plus la progressivité de l’impôt augmente), plus la matière imposable se réduit (effet Laffer) : les gens les plus dynamiques sont découragés ou vont se réfugier sous des cieux fiscalement plus cléments. On dénonce les paradis fiscaux ; mais le paradis n’existe que si l’enfer existe. Non seulement la hausse des taux d’imposition ne réduit pas véritablement les déficits, puisque la matière imposable se réduit, mais encore cette hausse mine la croissance et favorise la récession. Si l’on veut la croissance, il faut baisser les taux des impôts et leur progressivité. D’ailleurs la Suisse et la Suède, les deux seuls pays européens qui depuis sept ans ont diminué les impôts et mis un frein à l’endettement, sont en croissance.

 

 

 

 

 

Fausse rigueur et vraies réformes

Comment parler de rigueur quand les dépenses publiques continuent à augmenter ? C’est le cas en France où la dérive des dépenses publiques se poursuit ; le record va être battu cette année, avec des dépenses publiques représentant 56,9% du PIB ! C’est le cas aux Etats-Unis, où le projet Obama prévoit une hausse de 6% des dépenses fédérales. Oser parler de rigueur quand les dépenses publiques sont en pleine dérive, c’est pervertir la signification des mots. La seule rigueur qui vaille est celle que l’Etat devrait s’imposer à lui-même, par la diminution radicale des dépenses publiques. Alors oui, on pourrait passer à la vraie rigueur, celle de la baisse des dépenses publiques.

Mais cette rigueur-ci serait-elle suffisante pour sortir de la crise ? Sans aucun doute elle est nécessaire, rien de bon ne pouvant résulter des relances monétaires ou budgétaires. Mais ceux qui prônent les relances et combattent la rigueur nous distraient du vrai débat : le laxisme n’est-il pas le sous-produit naturel des économies dirigistes ? Peut-on durablement instaurer une vraie rigueur dans un pays où la liberté économique est oubliée depuis des lustres ? Il faut donc s’occuper aussi des profondes réformes structurelles, celles dont les gouvernants et leur clientèle ne veulent pas entendre parler : réforme fiscale, pour que l’impôt cesse d’être un outil de redistribution, réforme de la protection sociale, avec la mise en concurrence des régimes d’assurance-maladie ou de retraites, réforme de l’Etat, avec la décentralisation véritable et surtout la privatisation de ces « services publics » que le secteur privé pourrait produire mieux et moins cher, réforme du marché du travail, avec une véritable flexibilité de l’emploi et des salaires, réforme de la concurrence, en mettant fin aux professions fermées et au protectionnisme, etc. Alors oui, la vraie rigueur accompagnée de vraies réformes serait la seule réponse à la crise que nous connaissons et dans laquelle nous nous enfermons.


par Jean Yves Naudet

 

EN FINIR AVEC LA RIGUEUR ?

 


Source: Libres.org , Aleps etJacques Garello

Hollande et son petit livre blanc en conclusion...

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Le Livre blanc sur la défense et la sécurité nationale décrit une stratégie de défense et de sécurité nationale qui repose sur deux fondements essentiels et complémentaires : laFrance préservera sa souveraineté,en se donnant les moyens de l’action et de l’influence ;elle contribuera à la sécurité internationale,en inscrivant ses actions dans une légitimité nationale et internationale.

 

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Alors que le niveau de risque et de violence dans le monde ne régresse pas et que les dépenses d’armement augmentent fortement dans de nombreuses régions, en particulier en Asie,les risques et les menaces auxquels la France doit faire face continuent à se diversifier: menaces de la force, en raison du caractère ambigu du développement de la puissance militaire de certains États, risques de la faiblesse que font peser sur notre propre sécurité l’incapacité de certains États à exercer leurs responsabilités, risques ou menaces amplifiés par la mondialisation: terrorisme, menaces sur nos ressortissants, cybermenaces, crime organisé, dissémination des armes conventionnelles, prolifération des armes de destruction massive et risques de pandémies, de catastrophes technologiques ou naturelles. Face à ces risques et à ces menaces, les opérations militaires dans lesquelles la France a eu à s’engager au cours des dernières années (Afghanistan, Côte d’Ivoire, Libye, Mali...) démontrent que l’action militaire reste une donnée essentielle de sa sécurité.


Pour faire face à ces évolutions,le Livre blanc confirme la pertinence du concept de sécurité nationale.Visant un objectif plus large que la simple protection du territoire et de la population contre des agressions extérieures imputables à des acteurs étatiques, ce concept traduit la nécessité de gérer l’ensemble des risques et des menaces, directs ou indirects, susceptibles d’affecter la vie de la Nation. Le Livre blanc adopte une approche globale reposant sur la combinaison de cinq fonctions stratégiques : la connaissance et l’anticipation, la protection, la prévention, la dissuasion et l’intervention. La protection, la dissuasion et l’intervention sont étroitement complémentaires et structurent l’action des forces de défense et de sécurité nationale. Elles supposent, pour être mises en œuvre, que nous soyons capables de connaître et d’anticiper les risques et les menaces qui pèsent sur nous, alors que des surprises stratégiques sont toujours possibles. Elles requièrent également en amont que nous puissions prévenir les crises qui affecteraient notre environnement.

 

Notre stratégie de défense et de sécurité nationale ne se conçoit pas en dehors du cadre de l’Alliance Atlantique et de notre engagement dans l’Union européenne.Ces deux organisations complémentaires offrent une palette de réponses qui permettent à la France et à ses Alliés de faire face à un spectre très large de risques et de menaces. La France, qui a repris toute sa place dans le fonctionnement de l’OTAN, promeut une Alliance forte et efficace au service de ses intérêts et de ceux de l’Europe. Elle estime parallèlement que le contexte actuel, dans lequel l’Europe est appelée à assumer une plus grande part de responsabilité pour sa sécurité, rend indispensable une relance pragmatique de la politique de sécurité et de défense européenne. En clarifiant le chemin que la France a décidé d’emprunter pour assurer sa sécurité, le Livre blanc vise à ouvrir avec les membres de l’Union un dialogue approfondi appelant une nouvelle ambition, reposant sur des interdépendances organisées plutôt que subies. La France continuera à soutenir les initiatives européennes en matière de partage et de mutualisation de capacités militaires.


¡Laprotection

La protection du territoire national et de nos concitoyens ainsi que la préservation de la continuité des fonctions essentielles de la Nation sont au cœur de notre stratégie de défense et de sécurité nationale.Les forces armées assurent en permanence la sûreté du territoire, de son espace aérien et de nos approches maritimes. Il incombe par ailleurs aux ministères civils, en coordination avec les collectivités territoriales et les opérateurs publics et privés d’assurer la protection contre les risques et les menaces qui peuvent affecter la vie de nos concitoyens sur le territoire national. En cas de crise majeure, les armées apportent en renfort des forces de sécurité intérieure et de sécurité civile un concours qui pourra impliquer jusqu’à 10 000 hommes des forces terrestres, ainsi que les moyens adaptés des forces navales et aériennes. Le Livre blanc prévoit qu’uncontrat général interministériel,élaboré dès 2013 sous l’autorité du Premier ministre, fixera les capacités civiles nécessaires aux missions relatives à la sécurité nationale. En complément sera conduite par le ministère de l’Intérieur, d’ici 2016, une démarche associant à l’objectif de résilience du pays les collectivités territoriales ainsi que les grands opérateurs d’importance vitale qui ont des responsabilités spécifiques dans la continuité des fonctions essentielles au pays.


S’agissant de laprotection des outre-mer,le dispositif militaire qui y est déployé sera dimensionné sur la base d’une analyse rigoureuse des enjeux de sécurité et de défense propres à chaque territoire concerné. En parallèle, une remontéeen puissance des capacités civiles sera conduite. Afin d’optimiser les capacités disponibles dans les outre-mer, un programme quinquennal d’équipements mutualisés sera élaboré dès 2013.


Outre la menace terroriste dont l’importance n’a pas décru depuis 2008 et qui demeure parmi les menaces les plus probables, le Livre blanc met l’accent sur la fréquence et l’impact potentiel de la menace que constituent les cyberattaques visant nos systèmes d’information. Cette situation nous impose d’augmentertrès significativement le niveau de sécurité et les moyens de défense des systèmes d'information.Pour répondre à ce constat, un effort significatif sera conduit pour développer dans le cyberespace nos capacités à détecter les attaques, à en déterminer l’origine et, lorsque nos intérêts stratégiques sont menacés, à riposter de manière adéquate. Des mesures législatives et réglementaires viendront renforcer les obligations qui incombent aux opérateurs de service et d’infrastructure d’importance vitale pour détecter, notifier et traiter tout incident informatique touchant leurs systèmes sensibles.


¡Ladissuasion

Strictement défensive, la dissuasion nucléaire protège la France contre toute agression d’origine étatique contre ses intérêts vitaux, d’où qu’elle vienne et quelle qu’en soit la forme.Elle écarte toute menace de chantage qui paralyserait sa liberté de décision et d’action. En ce sens, elle est directement liée à notre capacité d’intervention. Une force de dissuasion sans capacités conventionnelles verrait par ailleurs sa crédibilité affectée. Les forces nucléaires comprennent une composante aéroportée et une composante océanique dont les performances, l’adaptabilité et les caractéristiques complémentaires permettent le maintien d’un outil qui, dans un contexte stratégique évolutif, demeure crédible à long terme, tout en restant à un niveau de stricte suffisance.


¡L'intervention

L’intervention extérieure de nos forces s’inscrit dans untriple objectif: assurer la protection de nos ressortissants à l’étranger, défendre nos intérêts stratégiques, comme ceux de nos partenaires et alliés, et exercer nos responsabilités internationales. Dans cette logique, la France entend disposer des capacités militaires lui permettant de s’engager dans leszones prioritairespour sa défense et sa sécurité : la périphérie européenne, le bassin méditerranéen, une partie de l’Afrique - du Sahel à l’Afrique équatoriale -, le Golfe Arabo-Persiqueet l’océan Indien. Ces capacités lui permettent d’apporter sa contribution à la paix et à la sécurité internationales dans d’autres parties du monde.


L’évolution du contexte stratégique pourrait amener notre pays à devoir prendre l’initiative d’opérations, ou à assumer, plus souvent que par le passé, une part substantielle des responsabilités impliquées par la conduite de l’action militaire.La France estime qu’elle contribuera d’autant mieux à une réponse collective qu’elle disposera des capacités d’initiative et d’action autonomes lui permettant aussi d'entraîner et de fédérer l'action de ses alliés et partenaires.La France fait dès lors duprincipe d’autonomie stratégiquele fondement de sa stratégie en matière d’intervention extérieure. Elle disposera des capacités lui conférant une autonomie d’appréciation, de planification et de commandement, ainsi que des capacités critiques qui sont à la base de son autonomie de décision et d’action opérationnelles.


Nos armées doivent pouvoir répondre à la diversité des menaces et des situations de crise. Elles devront pouvoir agir dans des opérations decoercition,dans lesquelles l’objectif de neutralisation de l’appareil politico-militaire adverse impose de disposer de forces de très haut niveau technologique ; elles devront également pouvoir s’engager dans des opérations degestion de crise,qui viseront à restaurer les conditions d’une vie normale et nécessiteront le contrôle dans la durée de larges espaces physiques. Dans des situations intermédiaires ou transitoires, nos forces devront également s’adapter à l’émergence de «menaces hybrides», lorsque certains adversaires de type non-étatique joindront à des modes d’action asymétriques des moyens de niveau étatique ou des capacités de haut niveau technologique.


Pour garantir sa capacité de réaction autonome aux crises,la France disposera en permanence d’un échelon national d’urgencede 5 000 hommes en alerte, permettant de constituer une force interarmées de réaction immédiate (FIRI) de 2 300 hommes, projetable à 3 000 km de l’hexagone, dans un délai de 7 jours. La France pourra s’appuyer sur des déploiements navals permanents dans une à deux zones maritimes, sur la base des Émirats arabes unis et sur plusieurs implantations en Afrique, dont l’articulation sera adaptée, afin de disposer de capacités réactives et flexibles à même de s’accorder aux réalités et besoins à venir de ce continent et de notre sécurité.


Au titre desmissions non permanentes,les armées seront capables d’êtreengagées simultanément, dans la durée, dans des opérations de gestion de crise sur deux ou trois théâtres distincts,dont un en tant que contributeur majeur. Letotal des forces engagées à ce titre sera constitué de l’équivalent d’une brigade interarmes représentant 6 000 à 7 000 hommes des forces terrestres, avec les forces spéciales, les composantes maritimes et aériennes nécessaires ainsi que les moyens de commandement et de soutien associés. Sous préavis suffisant, après réarticulation de notre dispositif dans les opérations en cours, les armées devront être capables d’êtreengagées en coalition et pour une durée limitée, sur un théâtre d’engagement unique, dans une opération de coercition majeure,dont la France devra pouvoir assurer le commandement. La France pourra engager dans ce cadre jusqu’à deux brigades interarmes représentant environ 15 000 hommes des forces terrestres, des forces spéciales, des composantes maritimes et aériennes, ainsi que les moyens de commandement et de soutien associés.


¡Laconnaissance et l'anticipation

Notre capacité de décision souveraine et d’appréciation autonome des situations, repose sur la fonction connaissance et anticipation, qui recouvre notammentle renseignement, domaine dans lequel notre effort sera accru.Les capacités techniques de recueil et d’exploitation du renseignement seront renforcées tandis que sera systématisé le principe de mutualisation entre services des capacités d’acquisition. Les capacités spatiales de renseignement électromagnétique et de renseignement image seront développées, la France étant disposée à appliquer pour ces capacités une approche reposant sur des interdépendances librement consenties entre partenaires européens. La France se dotera d’une capacité pérenne en matière de drones de moyenne altitude longue endurance (MALE) et de drones tactiques. Compte tenu de l’évolution des menaces, le renseignement intérieur fera l’objet d’une attention particulière. L’accroissement des moyens que la Nation consacre au renseignement s’accompagnera de manière concomitante d’un renforcement des capacités de pilotage stratégique et d’évaluation de l’exécutif sur le renseignement, ainsi que de l’extension du rôle de la délégation parlementaire au renseignement pour permettre au Parlement d’exercer dans ce domaine, conformément à la Constitution, son contrôle sur la politique du Gouvernement.

 

¡Laprévention

La stratégie de défense et de sécurité nationale repose sur une capacité crédible de prévention et de gestion civilo-militaire des crises, laquelle doit pouvoir s’appuyer surune stratégie etsurune organisation interministérielles consolidées,permettant la mobilisation efficace et coordonnée des moyens des ministères compétents. Cette démarche pilotée par le ministère des Affaires étrangères s’inscrira dans le cadre des efforts de la France visant à améliorer les capacités de gestion de crise de l’Union européenne.


¡Uneffort budgétaire adapté

Alors que la crise financière qui a frappé le monde aurait pu conduire à baisser la garde,la France continuera à consacrer à sa défense un effort financier majeur.Celui-ci s’établira à 364 Md€2013 sur la période 2014-2025, dont 179 Md€2013 pour les années 2014 à 2019, période de la prochaine loi de programmation militaire. Cet engagement permettra de bâtir un modèle d’armée répondant aux besoins de notre stratégie et adapté aux exigences de la défense et de la sécurité nationale, tout en s’inscrivant dans l’objectif du Gouvernement de restaurer l’équilibre des comptes publics et ainsi de préserver notre souveraineté et notre autonomie stratégique.


¡Lemodèle d’armée

La conception de notre modèle d’armée s’articule autour de quatre principes directeurs qui dessinent une stratégie militaire renouvelée :


- le maintien de notreautonomie stratégique,qui impose de disposer des capacités critiques nous permettant de prendre l’initiative des opérations les plus probables ;


- lacohérencedu modèle d’armée avec les scénarios prévisibles d’engagement de nos forces dans les conflits et dans les crises, c’est-à-dire la capacité à faire face aussi bien à des opérations de coercition et d’entrée sur un théâtre de guerre, qu’à des opérations de gestion de crise dans toute la diversité qu’elles peuvent revêtir ;


- ladifférenciationdes forces en fonction des missions de dissuasion, de protection, de coercition ou de gestion de crise. Ce principe nouveau de spécialisation relative, qui vise ainsi à une plus grande efficience des forces dans chaque type de mission, obéit aussi à une logique d’économie et consiste à n’équiper avec les capacités les plus onéreuses que les forces prévues pour affronter des acteurs de niveau étatique ;


- lamutualisationqui conduit à utiliser les capacités rares et critiques au bénéfice de plusieurs missions (protection des approches, dissuasion, intervention extérieure) ou à rechercher auprès de nos partenaires européens une mise en commun des capacités indispensables à l’action.


À l’horizon 2025, les armées françaises disposeront des capacités permettant d’assurer à tout moment, au niveau stratégique, le commandement opérationnel et le contrôle national des forces engagées ; de planifier et de conduire des opérations autonomes ou en tant que Nation-cadre d’une opération. Un effort particulier sera engagé pour développer notamment les capacités de renseignement et de ciblage, les forces spéciales, les capacités de frappes précises dans la profondeur et de combat au contact de l’adversaire, et une capacité autonome à « entrer en premier » sur un théâtre d’opérations de guerre.


Lesforces spécialesse sont imposées comme une capacité de premier plan dans toutes les opérations récentes. Leurs effectifs et leurs moyens de commandement seront renforcés, comme leur capacité à se coordonner avec les services de renseignement.


Lesforces terrestresoffriront une capacité opérationnelle de l’ordre de 66 000 hommes projetables comprenant notamment 7 brigades interarmes, dont 2 seront aptes à l’entrée en premier et au combat de coercition face à un adversaire équipé de moyens lourds. Ces forces disposeront notamment d’environ 200 chars lourds, 250 chars médians, 2 700 véhicules blindés multirôles et de combat, 140 hélicoptères de reconnaissance et d’attaque, 115 hélicoptères de manœuvre et d’une trentaine de drones tactiques.


Lesforces navalesdisposeront de 4 sous-marins lanceurs d’engins, de 6 sous-marins d’attaque, d’1 porte-avions, de 15 frégates de premier rang, d’une quinzaine de patrouilleurs, de 6 frégates de surveillance, de 3 bâtiments de projection et de commandement, d’avions de patrouille maritime, ainsi que d’une capacité de guerre des mines apte à la protection de nos approches et à la projection en opération extérieure.


S’appuyant sur un centre de commandement et de conduite permanent et interopérable avec nos alliés, lesforces aériennescomprendront notamment 225 avions de combat (air et marine), ainsi qu’une cinquantaine d’avions de transport tactique, 7 avions de détection et de surveillance aérienne, 12 avions ravitailleurs multirôles, 12 drones de surveillance de théâtre, des avions légers de surveillance et de reconnaissance et 8 systèmes sol-air de moyenne portée.

 

¡Les femmes et les hommes de la défense et de la sécurité nationale

La défense et la sécurité de la Nation reposent sur des femmes et des hommesaux compétences reconnues, partageant des valeurs communes, qui ont choisi, sous différents statuts, de servir leur pays et leur concitoyens. Suivant les préconisations du précédent Livre blanc, les structures de défense et de sécurité nationale ont, depuis 2008, notablement évolué. Pour le ministère de la Défense, ces évolutions se sont traduites entre 2008 et 2012 par une diminution d’environ 40 000 postes, sur les 54 900 prévus par le Livre blanc de 2008 pour la période 2009-2015. Afin d’adapter les effectifs du ministère de la Défense au nouveau modèle d’armée et aux exigences de la modernisation de l’action publique, de l’ordre de 34 000 postes seront supprimés durant la période 2014-2019 (dont plus de 10 000 au titre de la déflation déjà arrêtée en 2008).


De nouveaux leviers de gestion et de pilotage des réductions d’effectifs seront mis en œuvre pour permettre les évolutions à venir. Ils comporteront un important dispositif rénové pour l’accompagnement social, humain et économique de ces évolutions, incluant un dispositif adapté de reconversion du personnel. Dans ce contexte de réforme, la concertation et le dialogue interne au sein des forces de défense et de sécurité nationale seront développés, notamment grâce à une rénovation des instances de concertation militaire.


¡L’industriede défense et de sécurité

L’industrie de défense estune composante majeure de l’autonomie stratégique de la France.Avec plus de 4 000 entreprises, elle contribue de manière importante à notre économie, à l’innovation scientifique et technologique, comme à la création d’emplois. Dans un contexte marqué par une contraction du marché national et européen et par une concurrence internationale exacerbée, le Livre blanc réaffirme l’impératif de maintien en France d’une industrie de défense parmi les premières mondiales. Celle-ci permet à notre pays de disposer des capacités technologiques indispensables à son autonomie stratégique. Cette politique se développera suivant quatre axes principaux :


- le maintien d’un budget significatif en matière de recherche et de développement ;


- l’accompagnement des efforts de nos entreprises à l’international pour accroître le volume de leurs exportations, dans le cadre strict de nos mécanismes de contrôle et de nos engagements européens et internationaux ;


- l’exploitation systématique de toutes les voies de coopération en matière d’armement. Les progrès récemment réalisés par la France et le Royaume-Uni dans le domaine de l’industrie des missiles illustrent la faisabilité et la pertinence de cette approche. La France est disposée à étendre à d’autres domaines et à d’autres partenaires européens la mise en place de cadres communs pour le soutien d’une base industrielle de défense européenne économiquement viable ;


- le recours à tous les moyens dont dispose l’État, comme actionnaire, comme client et comme prescripteur, pour faciliter les restructurations industrielles qui s’imposent à l’échelle européenne.


Source: IHEDN -Défense Nationale - Livre Blanc
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Au lendemain de mon élection, j’ai demandé qu’un nouveau Livre blanc sur la défense et la sécurité nationale soit établi. J’ai en effet considéré que l’état du monde appelait de nouvelles évolutions stratégiques. Qui ne voit que le contexte a sensiblement changé depuis 2008 ? L’Europe avance sur la voie d’une intégration économique et financière, mais au prix d’une maîtrise sévère des dépenses publiques des principaux pays membres. Les États-Unis s’apprêtent à mettre fin à une décennie d’engagements militaires et revoient leurs priorités, dans un contexte de remise en ordre de leurs finances publiques. Les puissances émergentes, et notamment la Chine, ont commencé un rééquilibrage de leur économie afin de répondre aux besoins de leur classe moyenne. Enfin, le monde arabe est entré dans une nouvelle phase, porteuse d’espoirs mais aussi de risques, comme nous le rappelle la tragédie syrienne. Dans le même temps, les menaces identifiées en 2008 – terrorisme, cybermenace, prolifération nucléaire, pandémies... – se sont amplifiées. La nécessité d’une coordination internationale pour y répondre efficacement s’impose chaque jour davantage.

Cette situation ne prend pas la France au dépourvu. Son histoire n’a en effet jamais cessé d’être mêlée à celle du monde. Par son économie, par ses idées, par sa langue, par ses capacités diplomatiques et militaires, par la place qu’elle occupe au Conseil de sécurité des Nations unies, la France est engagée sur la scène internationale, conformément à ses intérêts et ses valeurs. Elle agit en concertation étroite avec ses partenaires européens comme avec ses alliés, mais garde une capacité d’initiative propre.

Je suis reconnaissant à la commission du Livre blanc sur la défense et la sécurité nationale d’avoir contribué à éclairer nos choix. Pour la première fois, elle comprenait – outre des parlementaires, des représentants de l’État, des experts indépendants – deux Européens, un Allemand et un Britannique. Cette ouverture a un sens.

Le Livre blanc met l’accent sur les trois priorités de notre stratégie de défense : la protection, la dissuasion, l’intervention. Elles se renforcent mutuellement. Elles ne sont pas dissociables. Nous devons veiller à protéger les Français, y compris face aux risques de la cybermenace, garder la crédibilité de notre dissuasion nucléaire et préciser notre capacité à prendre l’initiative 

des actions conformes à nos intérêts et à ceux de la communauté internationale. Il s’agit de veiller à la sécurité de la France en mobilisant les énergies dans un effort national, qui doit lui-même s’inscrire dans le cadre plus large de la construction d’une défense européenne efficace.

Le Livre blanc tient compte de l’évolution de nos moyens de défense dans la contrainte budgétaire que nous connaissons. Une volonté claire est affichée au bénéfice de capacités autonomes et réactives de projection reposant sur des forces bien entrainées, bien équipées et bien renseignées. Elles devront être en mesure d’avoir un impact décisif dans les régions où les menaces sont les plus grandes sur nos intérêts et ceux de nos partenaires et alliés. Elles démontreront que la France est prête à assumer ses responsabilités, comme elle l’a fait au Mali.

Cette mission n’est pas seulement l’affaire de l’État. C’est aussi celle pour partie des collectivités locales et, sur le plan de la protection de leurs intérêts, celle des entreprises. Ce constat a conduit à la mise en place en 2008 du concept de sécurité nationale. Le Livre blanc sur la défense et la sécurité nationale trace donc une perspective d’avenir pour la défense de la France, qui a maintenant besoin, pour se réaliser, de l’engagement de tous, militaires, personnel des services de renseignement, policiers, gendarmes, diplomates, agents publics, bénévoles, mais aussi simples citoyens, tous acteurs de notre sécurité nationale.


François Hollande

Une vision de Diploweb, pas triste, vite Dct KA: Synthèse de l’actualité internationale d’avril 2013

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Voilà ce dont certains spécialistes de géopolitique nous prédestine....heureusement je ne suis pas de ceux là à l'IHEDN-RE

 

Synthèse de l’actualité internationale d’avril 2013 qui sera fort utile à tous ceux qui veulent disposer d’un point de l’actualité géopolitique ou passent un concours. Bonne lecture et tous nos vœux de réussite !

 

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Les grands émergents s’organisent

Lesgrands pays émergents, Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud depuis 2010, forment les BRIC’s. Leur réunion annuelle vient de se tenir courant avril 2013 à Durban (Afrique du Sud). Elle aboutit à la décision de créer une nouvelle banque de développement qui leur soit propre, une banque des émergents. C’est une réplique à la Banque mondiale, comme pour asseoir une autre mondialisation. Cette décision est possible grâce à leurréussite économique(même si les performances sont différentes), une croissance élevée, un potentiel d’avenir en termes de marché, et la vraie puissance financière chinoise. Cette annonce ne doit pas masquer lesdivergences profondes entre les grands émergents(la Chine effraie plus ou moins les autres, et par ailleurs l’Inde, l’Afrique du Sud et le Brésil sont réunis dans une plateforme de discussions internes aux grandes démocraties émergentes : ISBA), pas plus qu’elle doit occulter leregain protectionniste.La Coface classe d’ailleurs comme principaux pays protectionnistes l’Argentine, la Russie ou l’Inde. La Chine occupe la 6ème place devant le Brésil (8ème).

 

 


 


L’Asie entre rodomontades et peur

Corée du Nord. Pyongyang continue à défier Washington. Kim Jong-un annonce qu’il relance son programme nucléaire de production d’armes et menace les Etats-Unis de représailles, en particulier sur Hawaï, réactivant ainsi de douloureux souvenirs pour les Américains. B. Obama ne se laisse pas impressionner et ses bombardiers B52 assurent les sud-coréens de la solidarité américaine. Le régime nord-coréen est autiste d’autant que Pékin s’en désolidarise, ses démonstrations agressives ont avant tout une vocation interne (rassurer les élites nord- coréennes). Washington, rassure Séoul, mais ne veut pas se laisser emporter par l’escalade de Pyongyang, d’autant plus que les Etats-Unis vont diminuer de façon sensible leurs dépenses militaires. Les forces militaires en présence se redéployent en Asie du fait de l’escalade des tensions. Les forces américaines se déplacent vers les Philippines et la région du détroit de Malacca, la Chine dans celle des iles Paracels et Spratleys (que Pékin revendique par ailleurs) : un espace névralgique du commerce mondial. La Chine du Sud est de nouveau l’épicentre d’une nouvelle grippe aviaire, H7N9, qui s’est transmise à l’homme et a fait ses premières victimes. Elle s’est déjà étendue jusque Pékin... Au Japon, un séisme d’une magnitude de 5,2 s’est produit sur la côte de Fukushima où la centrale Daiichi n’a déploré aucun incident... La Syrie est fortement soupçonnée d ‘avoir utilisé des armes chimiques, en l’occurrence du gaz sarin, s’il s’avérait que cette limite ait été franchie, l’intervention sur le sol syrien serait envisageable. Il subsiste plusieurs obstacles : le refus à ce jour de la Russie et de la Chine, et le fait qu’ Al-Qaïda a des adeptes ouvertement déclarés au sein de l’opposition au pouvoir alaouite...

 

 


 


La France entre sinistrose et réussite

France. Selon un sondageViavoice,38% des Français veulent partir à l’étranger, la consommation en France a reculé, certes très faiblement de 0,1% en 2012, mais c’est une première depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Le cap des 3,2 millions de chômeurs a été dépassé, soit près de 10,9% de la population active ; à titre de comparaison l’Espagne compte 6 millions de chômeurs (27,2% de la population active), et le Royaume-Uni 7,9%. Le FMI prévoit une récession de 0,1% pour la France en 2013 et une croissance atone de 0,9% pour 2014. La France sort pourtant la tête haute de la guerre du Mali et va commencer à rapatrier une partie de ses troupes. Si la France ne sera pas pour autant absente, le relai sera pris par des troupes de l’ONU (Minusma déployée à partir de 1er juillet 2013). L’ « affaire »

 

 

 


Jérôme Cahuzac ne finit pas de susciter des remous, l’ancien ministre délégué chargé du Budget a été contraint de démissionner, suite à de très fortes présomptions d’évasion fiscale. Le président François Hollande décide de mener un politique de « moralisation » de la vie politique : les élus doivent déclarer leur patrimoine, certaines activités leur sont interdites (pour éviter les conflits d’intérêts...). Cette politique est loin de faire l’unanimité au sein de la classe politique française.

 

 


 


Disparition de Margaret Thatcher, (une vision antilibérale)

Royaume-Uni. Celle qui a gagné en son temps le surnom de « Dame de fer » est décédée à l’âge de 87 ans. Personnage politique autant adulé que détesté, elle a été premier ministre britannique entre 1979 et 1990, et le pays n’a plus jamais été le même tant son empreinte est restée forte. Elle a marqué ses mandatures de son intransigeance : mort par grève de la faim de Bobby Sands (IRA), elle brise durablement le syndicalisme britannique en tenant un an face à la grève des mineurs... son fameux« there is no alternative») mais aussi de ses convictions (modération fiscale, rigueur budgétaire et monétaire, effacement de l’Etat et des syndicats au profit du marché...).

 

Sa politique accélère la désindustrialisation du berceau de la 1ère révolution industrielle et donne un poids sans précédent à la City. Elle est à la source, avec son compère américain Ronald Reagan, de la révolution néoconservatrice dont nous restons toujours tributaires aujourd’hui. Cette eurosceptique obtient, après avoir proclamé haut et fort «I want my money back», lors du sommet européen de Fontainebleau (1984) un « rabais »... que le Royaume-Uni conserve jusqu’aujourd’hui. F. Mitterrand disait d’elle « Elle a les yeux de Caligula et la bouche de Marylin Monroe ». Ses funérailles font polémiques. Elle n’a pas le droit à des funérailles nationales, mais aux honneurs militaires. Ken Loach proposant même de faire des économies sur les hommages liés à son enterrement... évalués à près de 10 millions de livres sterling.

 

 


 


Les Amériques

Au Venezuela, Nicolas Maduro a été élu président de la République. Le dauphin d’Hugo Chavez a capitalisé beaucoup de votes sur l’émotion suscitée par le décès du leader de la révolution bolivarienne, malgré un quotidien peu reluisant pour un pays pétrolier comme le Venezuela abonné aux coupures d’eau ou d’électricité.... Il n’a pourtant pas fait le plein des voix chez leschavistes,il n’a gagné qu’avec 50,7% des voix, son challenger Henrique Capriles demande un recours pour fraude électorale... Avec un pouvoir mal assuré, la transition post-Chavez s’avère plus délicate que prévue.

 

Les Etats-Unis à l’heure de l’austérité mais pas trop... Le président B. Obama a réduit ses émoluments de 5%, le déficit budgétaire devrait être ramené à 4,4% pour 2014 pour une dette qui approche les 17 000 milliards de dollars... Il propose d’augmenter les dépenses pour la recherche, l’éducation et les infrastructures (50 milliards de $ pour rénover les aéroports, les ponts les plus délabrés, les ports...) grâce à un impôt sur les milliardaires qui représenterait 30% de leurs revenus (déductions faites des dons aux œuvres caritatives). Le marathon de Boston a été dramatiquement endeuillé par un double attentat qui a tué 3 personnes et blessé plusieurs centaines d’autres.


L’Inde : la dynastie des Gandhi

Inde. Rahul Gandhi, fils de Rajiv assassiné en 1991 et de Sonia qui tient les rênes du parti du Congrès, vient de faire son premier grand meeting politique devant un parterre d’industriels indiens. S’il a plutôt vanté le génie du peuple indien que proposé des solutions pratiquesaux nombreux problèmes du pays, il n’en reste pas moins qu’il s’est inscrit dans la dynastie nerhuvienne pour prendre, probablement un jour la direction de son pays.

 


Le climat d’insécurité persiste en Afrique

En Centrafrique la coalition Séléka, opposition à F. Bozizé, qui a pris le pouvoir par la force ne parvient pas à faire cesser les violences. Le pays est aujourd’hui en proie l’anarchie et Bangui demande l’aide de la France pour stabiliser la situation. La région du lac Tchad, au Nord du Nigéria et du Cameroun est déstabilisée par l’implantation du groupe islamiste Boko Haram. Le Nigéria déplore la mort de 187 personnes dans des affrontements dans sa partie septentrionale. La famille française otage de Boko Haram a été libérée. Le climat d’insécurité est aussi très élevé dans la Libye post-printemps arabe. Une voiture piégée a explosé devant l’ambassade de France à Tripoli.

 

 

04/2013 Actualité internationale 

Source, journal ou site Internet : Diploweb
Date : 30
avril 2013
Auteur : Axelle Degans*


*Agrégée d’histoire, co-auteure deLes grandes questions internationales,éd. Studyrama 2013 et auteure du livreLes pays émergents : de nouveaux acteurs,Ed. Ellipses, collection CQFD, 2011. Professeure d’histoire, de géographie et de géopolitique en classes préparatoires économiques et commerciales à Blois.

Football allemand au dessus de tout, ou quand l'économie est libre, la réussite est pour tous!

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"Deutschlandlied (Chant d’Allemagne) ou Das Lied der Deutschen (Le Chant des Allemands) contrairement à une croyance répandue en France selon laquelle il s’appelle toujours « Deutschland über Alles » (l’Allemagne au dessus de tout)- après la réunification." Rappelez-vous la bourde de l'Etat français lors de la visite de Merkel en novembre quand il se sont trompé d'hymne... lol. Al.G

Les clubs allemands ont marqué des buts et les esprits lors de la Ligue des Champions 2013. Comment s’explique le réveil du football "made in Germany". La victoire sur le terrain sportif ; est-elle confirmée sur le terrain économique ?

Mais en France la critique Hollandiste est présente, c'est plus aisé!

 

 


Le football a de plus en plus l’accent germanique. Si le Bayern de Munich élimine le FC Barcelone ce soir, la prochaine finale de la Ligue des Champions sera 100% allemande. Comment expliquer cette domination du foot d’outre-Rhin. En matière de ballon rond y a-t-il aussi un « modèle allemand » ?

Bon ok c'est fait 100% allemand, une première!

 

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La force de l’Allemagne, dans le football comme dans pleins de sujets, c’est son pragmatisme. Si le foot allemand est si fort ce n’est pas grâce à une recette secrète. C’est juste qu’ils ont une méthode. A la fin des années 90, à l’époque ou c’est le foot français qui allait bien, l’Allemagne s’est dit qu’elle devait réagir. Et comme souvent, l’Allemagne a procédé par étapes. Elle a commencé par établir un diagnostic précis. Elle a ensuite proposé des solutions pour régler les faiblesses qu’elle avait identifiées. Et ensuite elle est passée à l’action.

Ils ont fait quoi concrètement ?

La première chose c’est que pour une fois ils se sont inspirés de la France et de notre politique de formation. En 10 ans, ils ont investi 700 millions d’euros au niveau fédéral pour améliorer la détection et le développement des talents footballistiques. C’est crucial car le footballeur c’est la matière première des clubs. Quand on a formé de bons joueurs, on dépense moins. On fait des économies sur les recrutements et les salaires. Et on gagne plus car on peut vendre des joueurs.


Oui mais ça ne suffit pas ?

Non pour que le football devienne une activité rentable il ne suffit pas de bien jouer sur la pelouse. Il faut aussi qu’autour, les gradins soient pleins. Et là, c’est l’autre grande force du « Kollossal Fussball » comme on dit. En 1998 quand la France a accueilli la Coupe du Monde on a mis presque tout notre argent dans le Stade de France. En Allemagne, pour la Coupe de 2006, ils ont investi dans plusieurs stades. Ils ont rénové leur outil. Du coup les stades sont modernes, conçus pour le commerce, il y a des restaurants, des boutiques, des loges VIP. Et ils sont pleins. Les stades de la Bundesliga ont la plus forte affluence d’Europe. Avec 45.000 spectateurs en moyenne par match et un taux de remplissage de 97%. Contre 19.000 et un taux de remplissage de 70% en France.


Ca veut dire que le football allemand gagne sur le terrain sportif mais aussi sur le terrain financier ?

C’est exactement ça. 16 des 18 premiers clubs allemands dégagent des profits alors qu’en France la majorité des clubs perd de l’argent. Cette année, au total, nos clubs pro sont dans le rouge de plus de 60 millions. Le foot germanique a des recettes équilibrées entre billets, droits télé et produits dérivés. Et les dépenses sont sous contrôle. En plus, il faut le reconnaître même si l’Allemagne fait moins rêver sur le plan sportif que le championnat anglais ou que les grandes affiches espagnoles, c’est aussi en Allemagne qu’il y a le plus de spectacle avec près de 3 buts en moyenne par match contre à peine 2 buts et demi en France. Comme quoi même dans le ballon rond, le « made in Germany » peut nous donner des leçons.

 

Pourquoi l’Allemagne est aussi un modèle dans le football

Par DAVID BARROUX

Source:

Entre 14 et 20%, "ainsi font font font " les fonfonctionnaires de plus que le privé! "Ya bon Banania" república francés!

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Selon l’Insee, le salaire net moyen, en hausse de 0,8%, atteignait 2 459 euros en 2010 dans la fonction publique d’Etat. La rémunération des agents de l’État est au moins supérieure de 14 % à celle du secteur privé (20 % pour les employés).

 

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« Ya bon » d’être rond-de-cuir ! Premier poste de dépenses tricolore, le traitement et les pensions des 2,5 millions de fonctionnaires d’État, ont progressé de 0,8 % en euros constants en 2010.

Si les dépenses en personnel de l’Etat ont globalement reculé de 2,3%, c’est d’abord à cause du transfert de près de 50.000 fonctionnaires vers les universités.

 

 

 

 


Cet effet cosmétique ne se reproduira pas en 2011 et en 2012, le gouvernement Ayrault ayant, par ailleurs, renversé le dogme du non remplacement d’un fonctionnaire sur deux.

 

 

 

 


Toxicité de la garantie individuelle de pouvoir d’achat

En 2010, le salaire net médian de la fonction publique s’élevait à 2254 euros par mois. Selon l’Insee, le salaire net moyen des femmes en 2010 est inférieur de 13,9 % à celui des hommes mais l’écart tend à régresser.

Malgré le gel du « point d’indice », le pouvoir d’achat des fonctionnaires a profité de l’augmentation des primes et des « rémunérations annexes ».

Selon l’Insee, ces primes incluent notamment les indemnités Gipa (garantie individuelle de pouvoir d’achat) versées pour la période 2005-2009.


En 2010, la Gipa a coûté 44,2 millions d’euros à l’État. Près de 55.000 personnes se sont partagées la cagnotte à hauteur de 804 euros, en moyenne, par bénéficiaire.

Pour leur part, les indemnités liées au paiement d’heures supplémentaires ont fait un bond significatif : + 8,2%.

Les hausses de salaires en 2010 ont été plus importantes (+ 3,3%) pour les 10 % de salariés gagnant moins de 1 630 euros. Les 10 % d’agents les mieux rémunérés (salaire net supérieur à 3 456 euros) se contentant de + 0,5 % en euros constants.

 

 

 

 


Hausse du point d’indice ?

Ces chiffres ne manqueront pas d’être utilisés par le ministre de la Fonction publique, Marylise Lebranchu qui voit les syndicats de la fonction publique pleurer à sa porte afin d’obtenir un relèvement du « point d’indice », la brique de base servant à définir les salaires.

La fermeté s’impose puisque le pouvoir d’achat des fonctionnaires s’arrondit quand celui de la plupart des Français baisse !

En 2008, le salaire moyen des agents de l’État était déjà supérieur de 14 % à celui du secteur privé (20 % pour les employés).

 

 

 

 


Depuis l’écart n’a fait que se creuser. Pour les années 2009 et 2010, la différence d’évolution des salaires publics et privés a encore augmenté, passant à 2 % par an.

Pour les contribuables, l’avenir est sombre : d’après l’Insee, la hausse du niveau de qualification des nouveaux fonctionnaires continuera à creuser la charge salariale de l’Etat même si les nouveaux venus gagnent proportionnellement moins que leurs aînés.

Cette situation est aberrante. Au lieu de réduire la rémunération des fonctionnaires pour améliorer sa situation budgétaire, l’Etat relance les recrutements et alourdit le poids d’une caste de privilégiés absorbant 13,5 % du PIB français contre 7,5 % en Allemagne.

 

 

 

 


L’inspection générale des finances a récemment préconisé d’économiser 5 milliards d’euros par an, notamment en rabotant le salaire des fonctionnaires. L’Etat est resté sourd à cette préconisation.

Dans ce contexte, inutile  de se demander pourquoi l’Allemagne renoue avec la croissance lorsque le FMI prédit une récession en France pour 2013 !

 

DL

Source:

Accueil
Et pourtant en pense autrement?

La nuit a brouillé mes rêves et mes mains

elle a dispersé mes amis

j'ai le coeur confondu et la rue est étroite

étroite à chaque pas

les maisons nous dévorent

nous nous effaçons

je suis dans une chambre seul dans une chambre seul

avec mes rêves embrouillés

seul avec toute ma vie retournée qui brûle dans une chambre

Je suis un fonctionnaire effacé

un fonctionnaire triste

mon âme ne suit pas ma main

Débit et Crédit Débit et Crédit

mon âme ne danse pas avec les chiffres

j'essaie de le cacher en rougissant de honte

le chef a surpris mon oeil lyrique sur la cage des oiseaux dans la cour

il l'a déduit de ma feuille de paye

Je suis un fonctionnaire fatigué d'une journée exemplaire

Pourquoi ne pas ressentir l'orgueil du devoir accompli ?

Pourquoi me sentir irrémédiablement perdu dans cette fatigue ?

 

J'épelle d'anciens mots généreux

Fleur fille ami enfant

frère baiser fiancée

mère étoile musique.

Ce sont les mots croisés de mes rêves

des mots enfouis dans la prison de ma vie

et cela toutes les nuits du monde une seule et longue nuit

dans une chambre solitaire

 

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Fonction publique

De Wikiberal

La fonction publique désigne un ensemble de personnes travaillant, sous certaines juridictions ou dans un cadre intergouvernemental, au sein des administrations publiques. Une personne travaillant dans la fonction publique est appelée fonctionnaire.

Les expressions « fonction publique » et « fonctionnaires » désignent souvent couramment un ensemble plus vaste de personnes travaillant pour des services publics ou d'utilité générale.

La fonction publique est caractérisée par ses privilèges statutaires, que les libéraux dénoncent.

La haute fonction publique, essentiellement issue de l'École nationale d'administration, occupe régulièrement la tête des grandes entreprises françaises et constitue un vecteur privilégié de diffusion du planisme et de la mauvaise gestion publique.

L'École du Choix Public (James McGill Buchanan, William Niskanen et avant eux Jean-Baptiste Say) montre que le fonctionnaire, comme tout individu, est mû par son intérêt propre plutôt que par un indéfinissable "intérêt général". En conséquence, la fonction publique se caractérise par des effets pervers :

  • productivité et rémunération sont déconnectées (nivellement des productivités dû à l'homogénéité des rémunérations) ;
  • sélection adverse (seuls les moins productifs restent dans la fonction publique) ;
  • du fait de l'absence de logique de marché : inefficacité, impossibilité du calcul économique, impossibilité de mesurer la satisfaction de l'usager ; bureaucratie ; irresponsabilité.

ça élit la "Gauche" puis la dénonce pour trahison! Un syndicat qui ne change pas et qui voit rouge: La CGT.

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1895-2013. La CGT n’en aura jamais fini avec les socialistes. Cela date du congrès de Tours et s’est vérifié avec Blum en 1936, Auriol en 1947 ou même Mitterrand. Et maintenant ?

 

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François Mitterrand (PS) Louis Aragon (PC) Georges Marchais (PC)
En arrière plan : Roland Dumas (PS) Benoit Frachon (CGT -PC) Séguy Georges (CGT-PC)


Ses racines sont à Limoges, rude terre de luttes ouvrières. Son congrès constitutif s’y est tenu du 23 au 28 septembre 1895. Elle s’appelle déjà la Confédération générale du travail et ne rassemble alors que des syndiqués venus de l’imprimerie (“le livre”), des chemins de fer et de quelques autres corporations. Elle naît, dans l’indifférence, pour assurer “la solidarité de la classe ouvrière”. Au gouvernement, il n’y a pas de ministre du Travail. Le président du Conseil, Alexandre Ribot, est un républicain modéré, allié à quelques radicaux. On est loin d’imaginer les terribles mouvements qui éclateront dans le Midi ou dans l’Est en 1906 et 1907. La CGT, seule organisation syndicale à l’époque, s’est durcie en se donnant à Amiens, le 13 octobre 1906, une “charte” dont la ligne est la lutte des classes, la grève générale, l’expropriation du capitalisme…

 

vidéo histoire de la CGT

 

 


La Grande Guerre suspend tout mais transforme les rapports de force. Au lendemain de la guerre, la gauche socialiste éclate. En pleine flambée révolutionnaire en Europe, les communistes accusent les socialistes de compromission et décident de se séparer d’eux au congrès de Tours, le 25 décembre1920. De ce jour date une grande fracture — à laquelle la CGT ne peut paséchapper ; elle aussi va se scinder entre révolutionnaires et réformistes ; la majorité adhère à la ligne du Parti communiste. Elle ne s’en éloignera plus.


Quand le socialiste Léon Blum gagne les élections de mai 1936 à la tête du Front populaire, son gouvernement compte des radicaux et des socialistes mais aucun ministre communiste bien que le Parti ait contribué à la victoire. Il a préféré se tenir à l’extérieur. Dès le lendemain du scrutin et pour faire valoir son poids politique, la CGT(profite d'un mouvement de contestations ouvrières préalable) paralyse le pays par une grève générale. La “grève de 36”, la grève des grèves, la référence. Dans la foulée de la victoire, Blum cède, le syndicat emporte la partie. Au mois de juin, les “accords de Matignon” ratifient la semaine de 40 heures et les congés payés ; suivent les nationalisations. Mais ce n’est pas cela qui va relancer l’emploi. Au bout d’un an, l’expérience Blum a épuisé ses charmes, la France est en mauvais état pour résister à l’Allemagne. Mais la CGT a retrouvé son unité.


Elle ne sera jamais plus forte qu’au lendemain de la Libération et des années d’Occupation, toujours dans le sillage du Parti communiste : elle revendique 5,5 millions d’adhérents en 1946 — autant que le Parti compte d’électeurs cette année là. Et pourtant, de Gaulle ayant quitté le pouvoir, ce sont les socialistes qui s’y installent en 1947. Le président de la République, Vincent Auriol, est un ancien ministre du Front populaire, le président du Conseil, Paul Ramadier, également. Au début, il a fait entrer des communistes dans son gouvernement, dont le secrétaire général du Parti, Maurice Thorez. Mais ceux-ci ont émis un vote de méfiance ; Auriol et Ramadier en ont aussitôt profité pour les expulser au début du mois de mai 1947. C’est alors que la CGT, dirigée par des communistes, va le faire payer aux socialistes. D’autant qu’au même moment, conformément aux consignes du Kominform de Moscou, les partis communistes sont en train de mettre la main sur l’Europe centrale et orientale.


Une première vague de grèves se développe en juin 1947. Elle retombe durant l’été et repart de plus belle en novembre. Les appels de la CGT sont de plus en plus violents, jusqu’à la grève générale. Ramadier démissionne. Mais son ministre de l’Intérieur, Jules Moch, mobilise 80 000 réservistes, des compagnies de CRS et des escadrons de gardes mobiles, pour affronter les cégétistes. Ceux-ci vont finir par caler. Cela laissera un mauvais souvenir : les socialistes étaient donc capables de leur résister… Les cégétistes continueront néanmoins à mener la vie dure aux gouvernements de la IVe République jusqu’au retour du général de Gaulle, au mois de juin 1958.

 

 

 

 


Le patron de cette CGT est alors un métallo né deux ans avant le congrès fondateur de la centrale, Benoît Frachon : il s’est battu durant les années 1930, la guerre et la Résistance, les émeutes de 1947. Il va tenir la CGT jusqu’en 1967, l’année où la gauche perd de peu les élections, où la popularité du général de Gaulle décline. Mais Frachon a 74 ans ; il transmet le pouvoir à un Méridional de 40 ans, Georges Séguy, ancien FTP, ancien déporté de Mauthausen, militant cheminot formé durant les grèves de 1947 et membre du bureau politique du PC. Il présente toutes les garanties.


À lui de gérer la CGT quand le mouvement gauchiste enflamme les étudiants en mai 1968. C’est le mois des manifs, des barricades, de la grève générale, d’un pouvoir hésitant, d’un de Gaulle qui balance entre renoncement et reprise en main. Séguy va-t-il saisir l’occasion ? “Gouvernement populaire” ? Il se méfie d’une gauche incontrôlable, d’un Mitterrand et d’un Mendès qui s’appuient sur la concurrence, la CFDT et les trotskistes. Alors, le 13 mai, il refuse de serrer la main de Cohn-Bendit ; il empêche ses troupes de gagner les Champs-Élysées ; le 29, il leur barre la route de l’Élysée. Il appelle à l’“unité populaire” en s’étant assuré que les autres ne la voudront pas. Il préfère négocier les “accords de Grenelle” avec Pompidou et le jeune Chirac, tandis que Benoît Frachon est décoré de l’ordre de Lénine à Moscou. « Le pouvoir peut remercier les gauchistes », dit-il, quand se produit le raz de marée gaulliste aux élections. Quand les socialistes reviendront-ils ?


Séguy est secondé par plus coriace encore que lui : Henri Krasucki, combattant du réseau des ouvriers étrangers durant la Résistance, communiste de pure souche stalinienne, permanent de la CGT depuis 1947 et surnommé “Krakusine” par les patrons. Entre les deux tours de l’élection présidentielle de 1981, Séguy et lui appellent à voter Mitterrand. C’est une première. On n’est plus en 1968 et le vainqueur a promis de prendre quatre ministres communistes au gouvernement. Mais dès que le nouveau premier ministre, socialiste, Pierre Mauroy, lance, au mois de juillet 1981, la négociation sociale avec le patronat, et même sur la réduction du temps de travail, “Krasu” refuse de signer. Séguy a prévenu : « La CGT ne sera pas contestataire à propos de tout, mais résolument contestataire chaque fois qu’il le faudra… » Elle obtient la semaine de 39 heures, la retraite à 60 ans, une semaine de congés supplémentaire. Elle surenchérit : la France paiera.


Dès l’automne, la déception se fait jour. « Ne désespérez pas Billancourt », dit Krasucki au gouvernement dans un papier qu’il signe au mois de décembre dans l’Humanité— alors que ce même gouvernement est préoccupé par le coup de force militaire du général Jaruzelski contre les ouvriers en Pologne. Le 28 janvier 1982, Krasucki fait monter le ton devant les fonctionnaires CGT :

 

« Les mesures sociales du gouvernement sont trop courtes et mal appliquées, dit-il. On ne crée pas d’élan populaire en mécontentant la masse des travailleurs. C’est très mauvais pour un gouvernement de gauche de négliger son principal appui. Il ne faut pas scier la branche sur laquelle on est assis. »

 

Du 13 au 18 juin 1982, 2 000 délégués sont réunis pour le 41e congrès de la centrale ouvrière à Lille, la ville du premier ministre. Séguy s’efface ; Krasucki, qui n’a cessé de s’affirmer depuis des mois, prend la relève sans états d’âme : il a nettoyé l’appareil et les structures. La CGT déclare 1,9 million d’adhérents, contre 2,3 millions quelques années plus tôt.

 

 

 

 


Grand maître du double langage, tant avec ses partenaires des autres centrales qu’avec le gouvernement, note Valeurs actuelles du 14 juin 1982, Krasucki « soutient l’expérience socialiste et distribue des satisfecit à l’action conduite par les ministres communistes tout en multipliant les mises en garde contre les “tentations barristes” de ce même gouvernement » :

 

« La CGT n’acceptera pas une politique d’austérité, fût-elle de gauche », déclare-t-il.


Trois ans plus tard, à six mois du terme de la législature socialiste, le ministre du Travail, Michel Delebarre, prévient en langage codé et prudent : « Je constate à la CGT des modalités d’action ponctuelles, préciblées, avec un nombre limité de représentants, qui me paraissent préoccupantes. » Lionel Jospin, premier secrétaire du Parti socialiste, est plus clair devant les jeunesses socialistes : « La politique de la CGT est dangereuse, car elle comporte des risques d’affrontements. » Et Laurent Fabius, alors premier ministre, profite d’une émission de télévision, l’Heure de vérité, pour lancer : « Le droit de manifestation existe, mais aucun État républicain ne peut accepter la violence. » Il n’y aura pas de violence dans la rue, mais la droite gagnera les élections du printemps 1986 et Jacques Chirac succédera à Fabius.


Ainsi va la centrale syndicale, de congrès en congrès. Elle va tenir son 50e la semaine prochaine à Toulouse, terre de Jaurès. Thierry Lepaon, un “Moulinex” de 53 ans, succédera à Bernard Thibault. Mais la CGT ne changera pas. Elle frappe toujours deux fois : la première pour faire élire la gauche ; la seconde pour la dénoncer pour trahison. Et lui marcher sur les pieds.

 

 

 

 


Le syndicalisme en quelques dates

1895. Fondation de la CGT.

1919. Naissance de la CFTC (travailleurs chrétiens).

1944. Création de la CGC (cadres).

1947. Scission de la CGT et naissance de Force ouvrière.

1964. Scission de la CFTC et création de la CFDT.

1988. Création du syndicat Sud.


 

 

La CGT frappe toujours deux fois

Par

François d'Orcival

 

 

Source:

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Syndicalisme

De Wikiberal

Le syndicalisme est légitime, pour autant qu'il respecte les principes du droit, que les syndicats ne prétendent pas représenter plus que leur base d'adhérents, et ne se voient pas accorder par l'État desprivilèges (qui sont exorbitants en France : monopole de la représentativité, intrusion illégitime dans la vie des entreprises, entraves à la liberté de travail, gestion de la sécurité sociale, financement occulte et gestion de type mafieux[1], etc., alors même qu'il y a moins de 10 % de salariés syndiqués dans le pays). Ces abus de droit sont d'ailleurs aussi bien le fait des syndicats de salariés que du syndicat patronal.


Dans d'autres pays, comme aux États-Unis, des millions de salariés ne peuvent être embauchés que s'ils adhèrent à un syndicat (closed shop) ; la puissance des syndicats y est telle que les chefs d'entreprises eux-mêmes se voient imposer certaines décisions et doivent obliger leurs salariés à se syndiquer, même s'ils ne le souhaitent pas.


Quant à la prétention des syndicats de salariésà être capable de faire progresser les salaires, elle est fortement mise en doute par les économistes[2]. Il existe en effet une loi assez stricte qui aligne le niveau des rémunérations (financières ou en nature) sur celui des productivités. Des syndicats peuvent obtenir temporairement et pour quelques activités des conditions plus avantageuses que celles qu'autoriserait la productivité ; mais ce succès n'est qu'un transfert, au détriment d'autres salariés ou des consommateurs, et ne saurait durablement remettre en cause le niveau des rémunérations.

 

Dailymotion: Gauche comme Droite toujours même combat des pleutres constructivistes, le protectionnisme étatique!

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Dailymotion, le fleuron français de l'hébergement de vidéo en ligne aurait pu être racheté par Yahoo!. C'était sans compter sur le veto d'Arnaud Montebourg, qui refuse de céder cette "pépite" aux Américains. Pour Séverin Naudet, ancien vice-président de Dailymotion, sollicité par le Plus, l'intervention du ministre est dangereuse.

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La vente de Dailymotion à Yahoo! a été bloquée après plusieurs mois de négociation avec Orange alors qu’un accord avait été trouvé. Yahoo! voulait racheter 75% des parts d'une des plus belles start-up française. C’est un beau gâchis.

 

 

 

 

 

1. La vente aurait été salutaire

 

Le rapprochement de Dailymotion avec un acteur majeur de l’internet mondial est indispensable pour permettre son développement à l’international. Dailymotion est un champion français et doit devenir un champion mondial sous peine de rater son développement. Le rapprochement avec Yahoo! était une magnifique chance pour Dailymotion d’exploser à l’international. On ne pouvait que se réjouir qu’une énorme plateforme mondiale considère nos développeurs comme les meilleurs ! Un prod uit français comme le meilleur !

 

2. L'intervention de Montebourg est une bêtise

 

La décision de bloquer le rapprochement de Dailymotion avec Yahoo! est parfaitement incompréhensible, c’est une décision absurde. C’est encore une fois une vision rétrograde et fausse de l’économie numérique.

 

Pour se développer les entreprises françaises doivent prendre une dimension internationale. La taille de notre marché intérieur ne permet pas de prendre cette dimension sans se rapprocher d’acteurs majeurs du marché mondial. La volonté de Yahoo! de rachat d’un champion français était une excellente nouvelle ! C’est juste le cycle de vie normal d’une entreprise du numérique qui marche…

 

 

 

 

 

3. Quel avenir pour Dailymotion ?

 

Dailymotion est le 31e site mondial et le 3e site de partage de vidéos, ses équipes sont les meilleures ! Il y a de très belles synergies à créer avec d’autres acteurs, j’espère qu’on aura vite oublié tout ça…

 

4. Un sacré handicap pour les Français

 

C’est un signal désastreux pour les investisseurs français et étrangers. Pourquoi investir dans une start-up française si on ne peut pas la vendre en cas de succès !? Pourquoi essayer d’acheter ces entreprises en France si le gouvernement intervient bloque les deals en dépit de toutes les pratiques du secteur !?

 

Avatar de Séverin Naudet

Par 
entrepreneur internet

 

DailyMotion - Yahoo! : Montebourg a pris une décision absurde, la preuve par 4


Source: 

nouvel Observateur

Oubli du socialisme - Conditionnement - Pensée unique: « La colonisation se justifie par la mission civilisatrice des peuples blancs »

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Front populaire. Jamais l’empire français ne fut mieux glorifié que dans les manuels scolaires édités sous l’autorité de la gauche de Léon Blum durant les années 1936-1939. À relire.

 

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À l’époque, Bamako n’était pas la capitale du Mali mais celle du Soudan. Un pays qui était l’une des sept colonies de l’Afrique-Occidentale française (A-OF, 3,7 millions de kilomètres carrés, 14,5 millions d’habitants). Il suffisait alors de 14 000 Français pour en assurer le développement et y maintenir la paix.

 

C’était il y a longtemps, avant guerre, bien avant la décolonisation, la fin des empires et l’indépendance de l’Algérie. Et voilà que, trois semaines après avoir déclaré, le 20 décembre dernier à Alger, que la colonisation était « un système profondément injuste et brutal », le président de la République décide de renvoyer des soldats français sur ces terres de latérite rouge si souvent parcourues par nos marsouins et nos légionnaires. Ce n’est pas l’Algérie certes, mais ce furent les colonies. Ces colonies que chantait si bien la gauche du Front populaire, celle de Léon Blum dont l’actuelle majorité se revendique tant. Il faut relire comment cette gauche-là enseignait la colonisation durant ces années d’avant-guerre où elle fut aux affaires (1936-1939). Relire cela non pas dans les manuels d’histoire sujets à interprétations, mais dans ceux de géographie qui ne commentent que des réalités concrètes. En voici deux pris en exemple, l’un destiné aux garçons et filles de 9 ou 10 ans qui préparent leur certificat d’études primaires, édité par Belin (1939), et l’autre, publié par Hachette (1938), pour les élèves de 12 ou 13 ans de la classe de quatrième.

 

Ces ouvrages sont strictement conformes, précisent les éditeurs, aux programmes de mars 1938.

 

« Les instructions officielles ont nettement spécifié qu’il convenait de donner aux colonies la place de premier plan qu’elles doivent avoir dans l’économie générale de l’empire français. »


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Qui a rédigé ces instructions ? Une inspection générale placée sous l’autorité directe du ministre de l’Éducation nationale. Un ministre d’une gauche indiscutable. Jeune, petit, le front dégagé, le regard mobile derrière une paire de lunettes rondes, il s’appelle Jean Zay. À la formation du gouvernement Blum, le 4 juin 1936, il a 31 ans. Famille d’origine juive, député radical-socialiste à 27 ans, franc-maçon, il appartient à cette jeune classe que Léon Blum veut promouvoir (il sera assassiné par la Milice en 1944). Durant ces trois années de Front populaire, les gouvernements se succèdent, les ministres changent, pas lui. Il s’est engagé dans une profonde refonte de l’école. Rien ne lui échappe. Ces manuels portent sa griffe.


« La colonisation se justifie par la mission civilisatrice des peuples blancs »

 

, écrivent Léon Abensour, agrégé de l’Université, et Louis Planel, instituteur, dans leur manuel du certificat d’études. « La France est de toutes les puissances coloniales celle qui a le plus complètement et le plus consciencieusement rempli cette mission. »


« Les colons français, poursuivent les mêmes auteurs, ont été pour les indigènes de véritables éducateurs. Ils leur ont d’abord donné l’idée et le goût de la mise en valeur de terres incultes et sauvages ; un exemple caractéristique est celui de la plaine de la Mitidja, autour d’Alger ; en 1830, c’était une jungle marécageuse, pleine de bêtes féroces ; aujourd’hui elle évoque, par son aspect aimable et luxuriant, les plus fertiles régions de la métropole. »


« Nous souhaitons avoir fait comprendre aux enfants la solidarité qui unit la France aux peuples qu’elle gouverne au-delà des mers et les échanges de richesse matérielle et morale que cette union comporte »,

 

écrivent d’autre part Albert Demangeon, professeur à la Sorbonne, et Louis François, professeur agrégé au lycée Henri-IV, dans leur cours de géographie de quatrième.


Le cas Demangeon est intéressant, car il est non seulement un géographe passionné mais un enseignant plutôt engagé, puisqu’il a pris part à la rédaction du programme du Cartel des gauches en 1924 ; car lui aussi plaide continûment pour l’empire et la politique coloniale, comme le souligne M. Denis Wolff dans une thèse qu’il lui a consacrée. « Les Français n’émigrent pas beaucoup aux colonies, déplore Demangeon. L’Afrique du Nord, si semblable par son sol et son climat à la France méditerranéenne, seule les a tentés en grand nombre. Cependant les relations entre la métropole et les colonies se développent de façon croissante. La guerre de 1914-1918 et les crises économiques ont forcé les Français à les considérer comme essentielles à la vie de leur pays. Et c’est aujourd’hui un devoir pour eux que de connaître leur empire colonial, de bien comprendre les peuples indigènes que la France a mission de protéger. »

 

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Voici cet empire tel qu’il est présenté aux écoliers du certificat d’études :

 

« L’empire colonial français est le deuxième du monde, après l’Empire britannique. Il s’étend sur près de 12 millions de kilomètres carrés, soit vingt fois la France. Il est peuplé de 68 millions d’habitants, soit un tiers de plus que la métropole. […] Les pays que nous possédons en Afrique du Nord (Algérie, Tunisie, Maroc) sont les plus riches de notre vaste empire colonial. Ils constituent comme le prolongement de la France ; ce sont de belles colonies de peuplement où le Français s’acclimate aisément. […] [On a transformé des] pays incultes, pauvres et sauvages en pays fertiles, riches et actifs, qui, comme l’Afrique du Nord et l’Indochine, jouent désormais un rôle de premier plan dans la vie économique de l’empire et dans celle du monde. »

 

Prenons l’exemple de l’Algérie dont on sait maintenant que la colonisation fut une souffrance insupportable pour le peuple algérien (qu’on appelait à l’époque les indigènes) pendant les cent trente-deux ans de notre présence. Le manuel des plus jeunes : « Grâce à l’activité des colons français, qui s’emploient depuis plus d’un siècle à la mettre en valeur et qui ont fait, en outre, l’éducation agricole des indigènes, l’Algérie est un pays très riche. Son agriculture est florissante. Elle est aujourd’hui le quatrième pays du monde pour la production de vin. »


Poursuivons par le cours de quatrième :« Aujourd’hui, la France fait régner la paix dans tout le Maghreb ; aussi la population indigène ne cesse-t-elle d’augmenter. L’Algérie, qui n’avait que 2 millions d’indigènes en 1870, en compte maintenant 6,5 millions ; le Maroc, en quinze ans, a vu sa population indigène passer de 4 à 5,5 millions d’habitants. »


Le même cours Demangeon détaille : « En Algérie, les Français possèdent de petits domaines et ont construit plus de 800 villages qui portent des noms de France, comme Saint-Denis, Colbert, Rabelais, Lafayette. Ces colons ont introduit les méthodes de la culture moderne. Ils ont desséché les marais de la Mitidja, construit pour irriguer la plaine d’Oran les barrages de Saint-Denis-du-Sig et de Perrégaux. Aussi les étendues cultivées du Maghreb ont-elles augmenté d’un quart depuis l’arrivée des colons français. […] Ils ont introduit des cultures nouvelles, dont la plus importante est celle de la vigne : depuis trente ans, les vignobles se sont multipliés dans la Mitidja et sur les coteaux qui bordent la plaine d’Oran, si bien que le vin est la principale production de l’Algérie. »


Demangeon s’arrête sur le cas du Sahara où « les Français ont fait régner la paix », où « ils ont permis un meilleur rendement des palmeraies grâce aux moyens techniques qu’ils ont introduits pour le forage des puits et l’entretien des canalisations ». Et le géographe remarque : « Peut-être utiliseront-ils la puissance du soleil et la force du vent le jour où les mines de charbon et de pétrole seront épuisées dans le monde ! »


Après l’Algérie et l’étude analogue des protectorats de Tunisie et du Maroc, le manuel passe à l’examen des colonies de l’A-OF. Les écoliers apprendront ceci : « L’Afrique-Occidentale française est une terre neuve que la civilisation européenne commence de rendre féconde et qui, dans certaines régions, s’efforce à prendre l’aspect européen. »

 

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Hollande honorant FERRY: Jules Ferry, farouche partisan de ce colonialisme tant prisé de la IIIème République. Il y gagna son surnom de "Tonkinois".

Il déclara à l'Assemblée du 28 juillet 1885 :

Je répète qu'il y a pour les races supérieures un droit, parce qu'il y a un devoir pour elles. Elles ont le devoir de civiliser les races inférieures... (Marques d'approbation sur les mêmes bancs à gauche – Nouvelles interruptions à l'extrême gauche et à droite.)


Aux collégiens, on explique que « les Français peuvent séjourner en A-OF à condition de porter un casque de liège, d’absorber une dose journalière de quinine, d’éviter les gros efforts et de rentrer en Europe quelques mois tous les deux ans ». Partout, ces Français ont construit des routes, des chemins de fer et des ports : 38 000 kilomètres de pistes aménagées, 8 000 kilomètres de routes… Ils s’y emploient aussi en Afrique équatoriale, dans l’océan Indien, à l’autre bout du monde et notamment dans cette « Indochine admirablement située entre l’Inde et la Chine », « colonie d’exploitation où 40 000 Français encadrent les indigènes et dirigent leurs travaux ».


Aux petits écoliers, le professeur rappelle que, « chacun dans leur sphère et en étroite collaboration, le soldat, l’administrateur, le colon, l’instituteur, le médecin, le missionnaire ont été les grands artisans de l’expansion coloniale française ». Et toute la France en était persuadée.


 

Quand la France était fière de ses colonies

Par

François d'Orcival

 

 

Source: Valeurs actuelles

 

 

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Colonisation

De Wikiberal

La colonisation désigne le processus par lequel un pays ou un groupe de personnes établit une ou plusieurs colonies sur un territoire étranger (déjà occupé ou non par une population). La colonisation peut avoir différents buts : exploitation de matières premières, de main d’œuvre, position stratégique, espace vital, etc.

Le colonialisme est l'imposition d'une domination politique et militaire d'un pays sur un autre, dont le but peut être d'accroître la puissance du pays envahisseur. Il est jugé par les libéraux contraire au droit des peuples à disposer d'eux-mêmes.

Si le colonialisme, au sens actuel du terme, remonte pratiquement aux grandes découvertes (1492) et même à l'antiquité (colonies romaines), le mot, lui, ne fait son apparition qu'avec le XXe siècle pour prendre presqu'aussitôt une coloration négative et susciter un autre néologisme l'anticolonialisme. La vague d'émancipation des colonies — ou décolonisation — qui débutera avec les années 1960 déclenchera divers scénarios visant à pérenniser la tutelle économique des pays colonisateurs ; cette phase sera stigmatisée sous le nom de néo-colonialisme.

La position des libéraux sur la colonisation

De plus, sur le plan historique, la plupart des libéraux ont été les plus farouches opposants au colonialisme. Pour certains libéraux, son principal soutien était formé par les partis socialistes et plus généralement la gauche (des saint-simoniensà Jules Ferry) :

« Il faut dire ouvertement que les races supérieures ont un droit vis-à-vis des races inférieures. Je répète qu’il y a pour les races supérieures un droit parce qu’il y a un devoir pour elles. Elles ont le devoir de civiliser les races inférieures. » (Jules Ferry, Discours devant la Chambre des députés, 28 juillet 1885)
« Ce royaume appartiendra au laboureur qui aura osé le prendre, s'y tailler à son gré un domaine aussi vaste que la force de son travail l'aura créé. » (Émile Zola à propos de l'Algérie, en 1899)
« La France a autant le droit de prolonger au Maroc son action économique et morale qu'en dehors de toute entreprise, de toute violence militaire, la civilisation qu'elle représente en Afrique auprès des indigènes est certainement supérieure à l'état présent du régime marocain. » (Jean Jaurès en 1903)
« Nous admettons qu'il peut y avoir non seulement un droit, mais un devoir de ce qu'on appelle les races supérieures, revendiquant quelquefois pour elles un privilège quelque peu indu, d’attirer à elles les races qui ne sont pas parvenues au même degré de culture et de civilisation  » (Léon Blum, Allocution à la Chambre des députés, 9 juillet 1925)

Si Outre-Manche, les libéraux anticolonialistes, de Richard Cobdenà Herbert Spencer, feront bloc contre l'expansionnisme de l'Empire britannique, ceux-ci représentaient la gauche et c'est bien la droite, les conservateurs, qui se montraient favorables à la politique impérialiste. De même c'est le gouvernement conservateur allemand qui s'engage dans la politique coloniale. On fera remarquer aussi que Jules Ferry était plus proche du libéralisme que du socialisme et que les socialistes en France étant dans l'opposition et ne participant pas directement au pouvoir, il est abusif d'en faire les responsables de la colonisation. En fait la position du socialisme marxiste vis à vis de la colonisation est ambigu : elle est pour eux une étape nécessaire permettant le triomphe du capitalisme sur l'ensemble de la planète, prélude au triomphe ultérieur du socialisme, stade ultime de l'évolution historique.

Au XXe siècle, leur combat anti-impérialiste sera vigoureusement repris par les libertariens, notamment Murray Rothbard. Dès le XIXe siècle, des auteurs comme Yves Guyot ou Rouxel dénonce dans le Journal des économistes la colonisation comme continuité du « socialisme d'État de l'ancien régime », du paternalisme, du protectionnisme et, de manière générale, du socialisme. Ils dénoncent également l'erreur de la doctrine socialiste qui veut apporter par la force le progrès et la liberté, Yves Guyot écrivant ainsi : « il est étrange qu'il faille employer le canon contre les opprimés pour les délivrer de leurs tyrans ». Lors des débats parlementaires sur la colonisation de l'Algérie, Frédéric Bastiat a dénoncé l'ineptie que représentait toute politique coloniale et la logique protectionniste qu'elle mettait en avant.

Si la grande majorité des libéraux s'opposent à la colonisation et à l'impérialisme, on peut noter deux exceptions : Tocqueville a ainsi prôné une politique agressive contre les Algériens qui résistaient à l'occupation française[3]. Plus tard, un libéral comme Paul Leroy-Beaulieu défendra également le colonialisme.

En outre, les principes lockéens (proviso) autorisent l'occupation d'un territoire disponible, dans la mesure où les droits des premiers occupants sont respectés (mais pas au-delà) :

Mais quant à la simple possession de l'objet, quand elle n'est accompagnée d'aucune élaboration, d'aucune précaution propre à la conserver, elle fonde aussi peu un droit que le ferait une pure et simple déclaration de la volonté qu'on aurait d'en jouir seul. Quand une famille aurait été pendant cent ans seule à chasser sur un certain territoire, mais sans rien faire pour l'améliorer, s'il survenait un immigrant et qu'il voulût y chasser aussi, elle ne pourrait sans injustice morale le lui interdire. Ainsi le prétendu droit du premier occupant, la théorie qui, pour vous récompenser d'avoir eu la jouissance d'un objet, veut encore vous accorder le droit exclusif d'en jouir à l'avenir, est, en morale, tout à fait sans fondement. A celui qui s'en autoriserait, le survenant pourrait, avec beaucoup plus de raison, répliquer : « C'est bien parce que tu en as eu longtemps la jouissance, qu'il est juste de la céder aujourd'hui à d'autres. » (Arthur Schopenhauer)

Ainsi, l'occupation de l'Amérique au XVIe siècle par les premiers Européens (action qu'on peut qualifier de colonialiste) est justifiée (mais non la prise de possession d'un territoire au nom d'un souverain, qui n'a pas de sens).

 

 


Privilèges - Copinage - Népotisme: Le monde des affaires et l'Etat

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Xavier Niel, le fondateur de Free, a accordé un long entretien au Financial Times, dans laquelle il revient sur son parcours. «La France ne m'a pas freiné, mais elle ne m'a pas aidé non plus», estime l'homme d'affaires, aujourd'hui à la tête d'une fortune valorisée autour de 6 milliards d'euros.

 

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Les élites françaises, à ses yeux coupables de «copinage», concentrent une partie de ses critiques. «La plupart des hommes d'affaires français sont des héritiers, qui fréquentent les mêmes cercles, ou ont obtenu leurs postes directement ou indirectement grâce au pouvoir politique. Ils ne créent généralement pas de grandes choses. Regardez le CAC 40 : il ne comporte qu'une seule entreprise vieille de moins de 30 ans - Gemalto, qui fabrique des cartes intelligentes. Peu de pays sont dans cette situation», déplore le self-made man.

Egalement actionnaire du journal Le Monde, il n'épargne pas non plus le pouvoir politique : «La France n'est pas le pays le mieux dirigé. [...] La France fait des gaffes énormes, comme cette taxe à 75% qui ne touche personne mais fait parler tout le monde». Il ne sera lui-même pas touché par cette mesure symbolique annoncée par François Hollande durant la campagne présidentielle car il ne touche selon ses dires, «pas un gros salaire», quand la taxe s'impose aux revenus supérieurs au million d'euros. 


 

 


Dailymotion intéresse Xavier Niel

Xavier Niel entend apporter lui-même sa pierre à l'édifice. Outre la commercialisation de son offre mobile, qui a selon lui «redonné 2 milliards d'euros de pouvoir d'achat aux Français», il a récemment investi 70 millions d'euros pour créer une école de programmation informatique baptisée 42. «Je pense que 10% des élèves crééront leur entreprise, c'est formidable. 1% seulement réussira, mais ce n'est pas grave». Il affirme soutenir les jeunes pousses en soutenant financièrement deux starts-up chaque semaine. Et conteste les critiques de ses concurrents, qui lui imputent la suppression de milliers de postes. 

Selon le site Wansquare, Xavier Niel se serait par ailleurs montré intéressé par le rachat des parts de France Télécom dans Dailymotion. Le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, s'était auparavant opposé au rachat du spécialiste de la vidéo sur internet par l'américain Yahoo!. Ce dernier ayant jeté l'éponge, Dailymotion est toujours à la recherche d'un partenaire qui lui permettra de se développer à l'étranger, notamment aux Etats-Unis et en Asie.


Par

Xavier Niel: «La France n'est pas le pays le mieux dirigé»

Source: Le Figaro.fr

 

 

 

 

The telecoms billionaire is called France’s Steve Jobs by some and a ‘peep-show man’ by others. In Paris, he talks to Simon Kuper about blocking Google’s ads and battling Sarkozy

ot many people get to have lunch with Xavier Niel. “Each week,” explains the French telecoms billionaire, “I try to have three lunches with my children, one working lunch, and one lunch with mates.”

Niel, sometimes described as “the French Steve Jobs”, is worth around €6bn and co-owns newspaper Le Monde. However, the moment he walks into Senderens, a Michelin two-star restaurant in Paris, you spot that he isn’t a card-carrying member of the French elite. A touch overweight, unshaven, tieless, in a rumpled white shirt and with long black hair swept back, he isn’t instantly surrounded by fawning staff. Indeed, throughout our lunch, the waiters will show no sign of ever having seen him before, though he’s been coming here for 20 years.

In insiders’ Paris, Niel is a proud outsider: “un self-made man” (as the French say), from an unlovely Parisian suburb, who started his entrepreneurial career as a teenager in the 1980s with sex chat sites, and who never studied beyond high school. At this low point for France’s international reputation, here comes Niel, whose rise symbolises a different country. He has an outsider’s view of France’s problems – which he thinks he can help solve.



He sits down, looks me in the eye, and beams as if genuinely elated to meet me. I ask how he chose the restaurant. “It’s 50 metres from my office, so from laziness,” he says with a chuckle. “You used to have to wear a suit here, now you don’t, so that’s better.” He orders a Diet Coke. I’ve started with water but am hoping to turn this into a boozy and revealing meal. Niel had initially refused my invitation to lunch, pleading poor English, but relented when he heard we’d be speaking French. “I have a very, very, very, very bad accent,” he laughs, breaking briefly into English.

A waiter arrives with a complimentary dish, some sort of sweet potato with courgettes but Niel barely notices the food and keeps talking in his top-speed French. “France didn’t obstruct me but it didn’t help me either,” is how he describes his rise. Now 45, he grew up in Créteil, just east of Paris. His mother was an accountant, while his father spent 15 years studying everything from law to medicine. When Niel was 14, his Dad gave him a toy that changed his life: a ZX81, the British computer developed by Clive Sinclair. “Mr Sinclair! Sir Sinclair!” exults Niel. “It was something magical: something that did whatever I wanted. And I think there was my Dad’s love of computing and electronics. Perhaps Freud could say something about that.”

Crucially, Niel, who turned out to be a gifted computer programmer, was lucky enough to live in the one country that in the 1980s had developed a proto-internet: Minitel, invented by French engineers. The Minitel terminal, attached to a telephone line, allowed users to do simple things such as send each other messages.

“That’s how I started,” says Niel. “First I made software for all the big French groups that used Minitel. Then one day I did it for myself.” In his teens, he headed for where the money was: sex chat sites, known as “Minitel rose”, or pink Minitel. On leaving school, he also bought into brick-and-mortar sex shops. Niel emphasises his programming origins, something he shares with Bill Gates and Mark Zuckerberg. “They also made their own product. They didn’t hire someone to do it, they weren’t just marketing men. Listen,” he adds, “I think I’m much less brilliant than they are: I’m a little French entrepreneur. I once said, ‘Steve Jobs is the American Xavier Niel,’ but that was humour.”

Waiters are hovering. What does Niel like to eat? “Everything, I like everything!” I suggest the elaborate tasting menu. “I think we’d only get out of here at 5pm,” says Niel. “And it’s heavy. Do you want to make me fat?” Instead, we both decide to start with a wild mushroom fricassée, after which Niel goes for the roast sea bass (“super”) and I for vanilla-flavoured open ravioli with lobster. “A little wine?” asks the waiter, but Niel says: “I don’t drink alcohol.” So I limit myself to a glass of white Languedoc.

. . .

Some in France thought Minitel was the future; Niel was shrewder. In 1993, he founded WorldNet, France’s first internet service provider. Nine years later, his company Iliad launched the “Freebox”, an ingenious set-top box that brought internet, TV and telephone into your home. A monthly package cost just €29.99, undercutting competitors. There was a hiccup in 2004 when Niel was briefly jailed after a four-year judicial investigation into one of his businesses; he received a two-year suspended sentence and a €250,000 fine for embezzling about €200,000 from some sex shops he co-owned. (“I did stupid things, I paid for them,” he has said.)

Mostly, though, the ascent has been dizzying. Last year Free, a subsidiary of Iliad, became France’s fourth mobile operator. Niel staged an Apple-like press conference, called rival operators a “racket” and promised to “cut prices in half”. Free’s basic mobile package currently costs only €19.99 a month. Martin Bouygues, the billionaire who runs Free’s rival and France’s third largest mobile network Bouygues Telecom, sniffed, “I have no intention of letting the gypsies on to my chateau’s lawns”, whereupon Niel, a Jobsian master of marketing, sent a publicity truck to Bouygues headquarters plastered with the words, “We are not gypsies.”

Free’s competitors have grumbled that Niel, by undercutting their margins, forced them to cut jobs. Niel dismisses the complaint: “If a bakery opens in a street in London, will the baker opposite tell the newspapers to say, ‘Oh là là, I’ve had to sack workers’?” Chewing his fricassée, he adds: “My greatest point of pride is that last year we gave the French €2bn in purchasing power. Each French person, I gave €40 through my work.”

Iliad’s market capitalisation has risen more than tenfold since 2004 to €10bn. (Niel owns about 60 per cent of the company.) If his methods work in France, why not go global? Niel explains: “Telecoms is a national business. There isn’t a European market. There’s no Telecom Italia in France. Look at our difficulties getting a mobile phone licence in France. If we hadn’t been French, it would have been impossible.”

And so Niel plays on the French elite’s terrain. How does he find the elite? Niel tries to describe their mindset: “You went to the same school. Your parents knew each other. On all these paths, you’ve been among yourselves. And among yourselves, nobody wants to upset anyone. If you get on well together, you’re not going to break the price of mobile phones. Why lower your margins? You’re not going to quarrel among yourselves.”

He diagnoses elite “cronyism”. Most French business leaders, he says, “are heirs, who frequent the same circles, or were given their posts directly or indirectly by the political powers. Then there’s a very egotistical remuneration. And they generally don’t create great things. Look at the French stock market: in the CAC 40 [France’s 40 largest listed companies], you have only one company – Gemalto, which makes smart cards – that’s under 30 years old. In very few countries would you find this.”

The French elite took a blow last month when it emerged that budget minister Jerôme Cahuzac had a secret Swiss bank account. “They think that if you make the rules, you’re not subject to them,” Niel says of the affair.

Surely Niel himself by now, like Jobs or Zuckerberg, has joined the establishment? He denies the charge: “I don’t belong to any circle. My friends are ‘normal’ people, in quotes – people I like going underground in Paris with, doing speleology.” I must look surprised, because he says: “For you, owning stock in Le Monde is incompatible with going into catacombs with my mates?”

Recently, Niel has graduated from irritating the French elite to irritating the global elite. For several days in January, Free changed its default settings to block online ads. The move was aimed chiefly at YouTube, which Niel says refuses to pay for the online traffic it generates. Fleur Pellerin, French minister for the digital economy, ordered Free to remove the block. When I mention this, Niel retorts: “You think we went to sleep when the minister told us to stop?” What will he do then? “We’ll continue. We’ll cut the ads from time to time, and one day we’ll cut them for good.”

. . .

By now we’re eating our main courses (excellent, incidentally) but, in a distinctly un-French way, Niel seems unaware of his food. He’s saying that the French don’t dislike businesspeople, they just dislike heirs. He himself, he claims, is quite popular. “I’ve never suffered aggression, neither on the street nor in the newspaper. And I read the most communist newspapers in the country.” So he goes around without bodyguards? He smiles at the thought. “I got here fine,” he says, and teases me: “Do you think it’s dangerous? Do you have a bodyguard?”

Three years ago, Niel, together with the industrialist Pierre Bergé and banker Matthieu Pigasse, bought the ultimate elite newspaper: Le Monde. Nicolas Sarkozy, France’s then president, fought their bid. In private meetings, Sarkozy apparently referred to Niel as “the peep-show man”.

Niel finds the president’s machinations very funny. “Sarkozy was backing – what’s his name, the owner of Le Nouvel Observateur, a leftwing magazine? Sarkozy, a rightwinger, backed Claude Perdriel – that’s his name! – an intimate of his. We won because Sarkozy was against us!” laughs Niel. Le Monde journalists, suspicious of the president’s candidate, voted overwhelmingly for the Niel bid.

Niel now surely influences Le Monde? “We saved Le Monde! I adore this phrase.” He repeats it in English: “We saved ze World! We’ve never intervened there. I’ve only been into the Monde office once, when the editor Erik Izraelewicz died.” The word from inside Le Monde is that Niel doesn’t intervene with content but that his cost-cutting management upsets journalists. Tellingly, his emissary inside the paper in 2010, Michaël Boukobza, was known to staff as “Bazooka”.

Niel is almost as much a French Citizen Kane as a Steve Jobs. He also backs the investigative website Mediapart, which exposed Cahuzac. Why fund media? “I like having a free press.” I start to say, “A businessman who buys France’s most powerful paper because he believes in ...” but Niel interrupts: “I finance newspapers of the right and the left.”

He also invests in two new start-ups a week, he says. “It’s more profitable than playing the lottery, and much more fun.” Anyway, he explains, he wants to give money away. “I wasn’t born with much and the day I die, money won’t be much use to me. Why leave my children such responsibility? Why take from them all desire to have a life? They have enough for what they want. The rest I’d like to redistribute.” Incidentally, he notes: “I don’t think Steve Jobs had much desire to share his fortune.”

. . .

 

Lunch with the FT: Xavier Niel

Simon Kuper is an FT columnist

 

Source:

 

Blogueur privé, pas d'identification donc!!

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Depuis 2010, Jean-Louis Masson s'oppose à certaines dispositions contenues dans la LCEN. Malgré une proposition de loi et deux questions écrites adressées à deux gouvernements, la situation juridique pour les blogueurs ne changera pas : ces derniers n'auront pas l'obligation d'indiquer publiquement leur identité s'ils publient dans un cadre non professionnel.

 

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Les blogueurs doivent-ils dévoiler leur identité sur leur espace personnel ? Le sénateur Jean-Louis Masson a régulièrement défendu ce point de vue, allant jusqu'à déposer en 2010 une proposition de loi destinée à "faciliterl'identification des éditeurs de sites de communication en ligne et en particulier des blogueurs professionnels et non professionnels".Depuis, l'élu de la Moselle n'a jamais vraiment renoncé à cette idée.

 

Même quand les professionnels du net se sont dressés contre sa suggestion ou lorsque le ministère de la justice a rappelé l'existence d'outils juridiques permettant, si nécessaire, d'aller devant les tribunaux. Mais aujourd'hui encore, le parlementaire n'en démord pas : il a déposé une nouvelle question début février et trouvé du soutien à l'Assemblée nationale. Mais en la matière, la réponse de l'exécutif n'a pas changé malgré l'arrivée d'une nouvelle équipe gouvernementale au pouvoir. Sur Twitter, Benoît Tabaka a remarqué que le ministère de la culture et de la communication a répondu au sénateur. Cette réponse vaut du coup pour la question écrite posée par la députée UMP Marie-Jo Zimmermann, qui était exactement la même que son collègue. En substance, les services d'Aurélie Filippetti s'efforcent de préciser au sénateur la situation juridique actuelle en fonction de la nature du blog : si l'auteur agit dans un cadre professionnel, alors il ne peut conserver son anonymat. Il doit alors indiquer son nom, ses coordonnées (adresse et numéro de téléphone) ainsi que celles de son hébergeur. En revanche, le blogueur non professionnel n'a pas l'obligation de communiquer ces informations publiquement. Il peut ainsi conserver son anonymat. Celui-ci est toutefois relatif, car il doit cependant fournir son nom et ses coordonnées à son hébergeur.

 

Celui-ci étant tenu au secret professionnel, il ne doit pas les communiquer, sauf à l'ordre judiciaire. En conséquence, l'auteur d'un blog doit simplement communiquer le nom, l'adresse la dénomination ou raison sociale de son hébergeur afin que celui-ci puisse être identifié en cas de nécessité. Pour les services de la rue de Valois, cette procédure qui s'inscrit dans le cadre de la LCEN (Loi pour la confiance dans l'économie numérique) est suffisante et n'a pas besoin d'être modifiée ou durcie.

 

Les blogueurs n’auront pasl’obligation d’indiquer publiquement leur identité

Source, journal ou site Internet : numérama

Date : 4mai 2013
Auteur : Julien L

 

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Identification des blogueurs(cliquez lien du Sénat)

 

 

 

Que dit notre sénateur ? D’un, il y a de plus en plus de blogs édités par des non-professionnels anonymes (parmi 9 millions de blogs, chiffre de 2008), de deux, ce mouvement entraîne des dérives qu’il faut régler. Pourquoi ? Car le droit en vigueur serait dépassé, inadapté, charpenté à une date où les blogs n’étaient « qu'un phénomène marginal sur le réseau internet » (LCEN 2004), voir de la science-fiction (loi sur la presse).

Masson se veut ainsi le gardien qui va « protéger les éventuelles victimes de propos inexacts, mensongers ou diffamations qui sont, hélas, de plus en plus souvent colportés sur la toile ». »

Identification des blogeurs non professionnels

Selon Masson, « le blogueur, et plus généralement l'éditeur non professionnel d'un site, est responsable pénalement et civilement des propos qu'il tient sur son blog, mais aussi de l'ensemble des éléments qu'il édite. Toutefois, son identification est beaucoup plus difficile que lorsqu'il s'agit de la diffusion de documents par voie de presse écrite. Qui plus est, pour les modalités de cette identification, le droit en vigueur n'impose pas les mêmes obligations aux blogueurs professionnels et aux blogueurs non professionnels».

Certes, admet-il, la LCEN est rigoureuse : elle oblige déjà les pros à « mettre à disposition du public des éléments précis permettant de les identifier» (nom, prénom, numéro de tel, raison sociale, identification de l’hébergeur, etc.). Cependant, ces amateurs seraient un peu trop protégés : les blogueurs non professionnels peuvent ainsi « préserver leur anonymat en se limitant à tenir à la disposition du public les éléments d'identification de l'hébergeur du blog à qui ils doivent, bien entendu, transmettre leurs coordonnées personnelles. Par ailleurs, chacun s'accorde à considérer qu'un particulier qui édite un blog est à la fois éditeur et directeur de la publication.»

camera surveillance chiffrement cryptageAssimiler l'amateur aux obligations des pro

Cette dichotomie pro/amateur ne satisfait plus ce sénateur, car « compte tenu de la multiplication des sites et des propos litigieux qu'ils peuvent contenir, il apparait de plus en plus nécessaire de faciliter l'exercice concret du droit de réponse des personnes nommément mises en cause par des auteurs anonymes». Sa proposition de loi vise ainsi à assimiler « l'éditeur non professionnel au directeur de la publication.»

Avec ce texte, le moindre utilisateur de Blogger, Skyblog, OverBlog, ou même une page Facebook, etc. devrait tenir à disposition de tous, ses données d’identification (S'il s'agit de personnes physiques, leurs nom, prénoms, domicile et numéro de téléphone) ainsi que son adresse email…

Le texte n’en est qu’à ses premiers pas, puisqu’il vient d’être envoyé à la commission de la culture, de l'éducation et de la communication, un des nombreux filtres avant l’hémicycle. Autant le dire, il a très peu de chance d’aboutir. Cela n’enlève cependant pas les précieux enseignements qu’on peut en tirer sur l’approche de la liberté... et les peurs que suscite ce nouveau champ d’expression qu’est le web.
 

 

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Maître Eolas, que l'on ne présente plus, revient longuement en francais, dans son post du 30 mai titré «Haut les masques»  sur l'article 6 de la loi n° 2004-575 du 21 juin 2004 pour la confiance dans l'économie numérique, après que le sénateur Jean-Louis Masson (Moselle, non inscrit), a déposé une proposition de loi tendant à faciliter l'identification des éditeurs de sites de communication en ligne et en particulier des «blogueurs» professionnels et non professionnels.

voir le site 

http://www.maitre-eolas.fr/

La vision libertarienne de la société est atomique par Paul Makamea? Je sens que çà va péter!

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Avec la crise de confiance des Français dans la classe politique et à la faveur du mouvement d’opposition au mariage des homosexuels, une conscience politique nouvelle est en train de germer dans notre pays. Et particulièrement sur ce site, à titre de solution de replacement, des idées libertariennes sont professées et revendiquées.

 

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Toutefois, à la suite de Karl Popper, je crois utile de passer ces idées au crible de la pensée critique pour les éprouver. Je confesse que le titre est provocateur et que ces propositions ont la forme d’un brûlot, mais que personne ne se sente insulté : vous voudrez bien pardonner à l’ingénieur de se livrer au petit jeu de la démarche de la sûreté de fonctionnement (méthode d’ingénierie qui consiste à tempérer l’enthousiasme du concepteur en pointant tout ce qui pêche ou risque de casser), et à l’homme d’exercer la charité fraternelle.

 

 

 

Parce qu’ils se trompent de cible
La vision centralisatrice de l’État sur laquelle ils se basent pour analyser son action et fonder leur réflexion, et qu’ils appellent d’ailleurs « État socialiste » (tout un programme!), est partielle et partiale. Critiquer l’interventionnisme de l’État et ses excès est bien sûr licite, c’est même salutaire. Mais ce n’est pas parce que le bébé a des défauts qu’il faut le jeter avec l’eau du bain. Ce n’est pas parce que l’État moderne est devenu un ogre qu’il faut rejeter par principe
son action et lui nier le droit à l’existence. Ce n’est pas parce que l’État se mêle de ce qui ne le regarde peut-être pas – notamment dans le domaine économique, même si le principe se discute (cf.Thomas d’Aquin et d’autres chercheurs plus récents) – que l’État n’aurait pas par principe son mot à dire sur un certain nombre des aspects de la vie en commun. Il y a un rôle propre de l’État, il y a une dignité propre à l’organe (peut importe son nom) qui doit nécessairement régir un certain nombre des aspects de la vie commune, car l’homme est un être social (cf. le dernier point ci-dessous). Contenir par aversion le rôle de l’État à la portion congrue, c’est faire la même démarche que les laïcistes qui veulent oblitérer le fait religieux de la vie publique, c’est se comporter comme les puritains qui tolèrent le sexe (berk !) dans le mariage à la seule et unique fin de la procréation, niant par là sa fécondité intrinsèque
pour le couple.


Disons, pour reformuler de manière moins provocatrice, que le problème, ce n’est pas l’État, c’est le but réel que servent les hommes qui le tiennent. Amputer l’État au prétexte de griefs à l’encontre de son action, c’est donc – d’un point de vue épistémologique – passer à côté de la problématique, c’est commettre un contre-sens.

 

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Parce qu’ils évacuent une problématique clef de la vie politique moderne
La vie politique moderne est difficile à définir. Elle prétend répondre – selon le mot de Paul Valéry – à régler « les rapports de l’individu avec la masse des hommes qu’il ne connaît pas ». Nos sociétés occidentales répondent (imparfaitement, c’est le moins qu’on puisse dire) à ce défi par le biais du vote démocratique, qui repose sur l’anonymat général : la voix de n’importe quel citoyen en vaut un autre. En clair, la démocratie moderne ne connaît que les individus et non pas les personnes. Au contraire de l’oligarchie (ou plus précisément l’aristocratie, dans son acception classique) qui fait le choix inverse de ne connaître que la valeur des personnes. Mais quoi qu’il en soit, il faut répondre à cette question : comment fixer le rapport des hommes entre eux : délégation, répartition, représentation ? Sous prétexte de transposer la logique d’auto-régulation du marché dans la vie publique, le projet libertarien ne répond pas à cette problématique incontournable, mais l’escamote purement et simplement. Nier les problèmes, n’est-ce pas le trait même de l’idéologie ?

« La pensée libertarienne est en bonne partie née du mythe du colon américain, seul dans l’Ouest sauvage, avec sa famille et sa Winchester, under God. »

 

 

 

 

Parce que les solutions qu’ils proposent renforcent les défauts de la démocratie moderne en voulant les évacuer
Si on analyse les conclusions de Tocqueville sur les vices de la démocratie, on peut en retenir deux qui ont pour racine la montée de l’individualisme : la non-participation des citoyens aux élections (abstention) conduit mécaniquement à une oligarchie de fait (confiscation du pouvoir par une minorité malgré un formalisme démocratique), et judiciarisation de la société (le délitement du lien social amène les individus à faire arbitrer leurs différends par un autrui hypothétiquement neutre et impartial). Or, un projet de société libertarien consacre ces deux états de fait : en niant la légitimité d’une action proprement dédiée au vivre ensemble, c’est l’individualisme qui est inscrit dans les gènes même de cette société, on ne risque pas de créer de l’entraide, mais bien au contraire mécaniquement de voir pulluler les « tribus » et autres cercles d’intérêts occultes sur lequel plus personne n’aura de leviers si l’envie lui en prend ou si le devoir s’en fait sentir. De plus, les lois devant être ramenées – en nombre et en volume – au plus strict minimum, c’est un concept totalement anglo-saxon de jurisprudence qui viendra modeler l’ exercice de la justice. L’indépendance formelle de la justice qui est ainsi sanctuarisée dans une forme extrême consacrera de fait une caste de nouveaux druides qui seuls auront le pouvoir – dans toute l’étendue du champ de l’agir humain !, de modeler par leurs décisions le cadre de référence de la société. Et passons sur l’illisibilité juridique qui en résultera : on se plaint de notre jungle légale et administrative, que dire alors si la seule façon de trancher sera de se faire des procès ? On tombe en plein dans la pensée magique des peuples primitifs où pour qu’une chose soit, il faut qu’elle soit actée par un rite et une parole !

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Parce que le modèle de société qu’ils appellent est fondé pour une bonne part sur un mythe et sur une culture historiquement et géographiquement déterminée
La pensée libertarienne est en bonne partie née du mythe du colon américain, seul dans l’Ouest sauvage, avec sa famille et sa Winchester, under God. Elle est totalement étrangère à l’expérience européenne, et notamment sa période médiévale dont ceux qui ont soif d’un humanisme vivifiant gagneraient beaucoup à étudier les aspects économiques et politiques de niveau local (voir les travaux, par exemple, de Régine Pernoud, ou de Raymond Delatouchein La chrétienté médiévale). Ce mythe, qui n’a jamais été une société réelle mais bien plutôt un état transitoire de fait dans la construction des États-Unis, éjecte hors de son champ d’analyse – je dirais même de conscience – les enjeux de la mondialisation réelle (je renvoie le lecteur curieux aux écrits de Paul Valéry, le seul penseur qui l’ai définie de façon lumineuse, pourtant avec plusieurs dizaines d’années d’avance, cf. Regards sur le temps présent). Si effectivement les idées politiques ressortent d’un ordre technique, donc a priori cosmopolite, le libertarianisme est né dans un monde protestant, et lui est totalement compatible. Et à la suite de Braudel, j’appelle à se méfier d’un volontarisme désincarné : une greffe culturelle ne peut pas aller à l’encontre des structures profondes d’une civilisation. Si la France est un alliage culturel extrêmement complexe et probablement unique, elle n’a – comme toute l’Europe du sud – pas « digéré » le protestantisme et sa vision très individuelle du Salut. On touche sans doute là à une de ces structures profondes qui, d’après Braudel, définissent les civilisations. Dans une perspective de temps long, la greffe libertarienne a toute les chances d’être rejetée de France.

 

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Parce que le libertarianisme ne respecte pas la vérité ontologique de l’homme, être social
La vision libertarienne de la société est atomique, centrée sur la famille nucléaire, alors que l’homme est par nature un être social. Thomas d’Aquin, explorant la pensée d’Aristote, montre bien à quel point la définition ontologique de l’homme n’est pas épuisée par un individu : c’est toute l’humanité qui fait sa nature. Un projet social ou politique, en ce qu’il concerne l’homme, ne peut donc faire l’impasse sur le caractère intrinsèquement collectif de l’agir humain. La base même de la « partie » culturelle de l’être humain n’existe que dans un cadre collectif, et la famille et les relations inter-individuelles ne peuvent suffire à déployer tout les fruits du potentiel culturel de l’être humain. Le projet libertarien prive donc l’humain d’une partie de son être en puissance. Ainsi donc, de même que la dignité de l’être humain doit être manifestée envers et à chaque personne, elle doit être manifestée par la participation de chacun à la société en tant que société. Appliquer la théorie des avantages comparatifs aux individus pour espérer répondre à ce besoin est tout à fait réducteur. Chacun, en fonction de ses moyens et de ses capacités, doit pouvoir participer à la vie commune : c’est un des besoins fondamentaux dégagés par Simone Weil dans son grand-œuvre (L’Enracinement).


Parce que le libertarianisme organise la désertion du croyant de la poursuite politique du Bien commun
Pour finir, d’un point de vue catholique, à la suite des plus grands, on peut affirmer que le devoir des responsables politiques est d’organiser la Cité en vue de la vertu, afin de permettre à chacun de mener une vie qui le conduise au Salut. Cela suppose nécessairement une volonté agissante. Abandonner totalement la poursuite du Bien commun à une hypothétique « volonté » immanente qui résiderait dans l’agir des individus laissés à eux-même ou peu s’en faut, au prétexte que cette volonté incarnée dans des institutions faillit plus souvent qu’elle ne réussit, c’est faire preuve d’une singulière cécité à l’endroit du péché originel qui fait que seul, on fait quand même plus souvent des bêtises que devant autrui ; et c’est tout simplement s’interdire d’avoir une direction vertueuse des affaires si d’aventure des hommes bien formés arrivaient au pouvoir. Et j’en veux pour preuve que quasi toutes les écoles libertariennes ne tolèrent le concept d’église qu’à condition qu’elles ne soient pas de la forme catholique !

 

 

Pourquoi les libertariens ont tort

Par

 

*Paul Makamea est ingénieur conseil en management de grands projets.  ?????? inconnu.

Source: Nouvelles de France:Accueil

 

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Libertarien

De Wikiberal:

Les libertariens sont des libéraux radicaux, opposés à l'État dans sa forme contemporaine. Pour eux, les pouvoirs de l'État devraient être extrêmement restreints (minarchisme), ou même supprimés (anarcho-capitalisme). Contrairement à l'idée libertaire, les libertariens ne sont pas pour une société gérée en commun, mais pour une société où les interactions entre les individus découlent de contrats librement consentis, conformément au Droit naturel et à l'axiome de non-agression.

Le terme anglais de libertarian (libéral) a un sens plus étendu que le terme français "libertarien", qui ne désigne à strictement parler que les minarchistes et les anarcho-capitalistes.

Cherchant à tout prix à insérer les libertariens dans une échelle droite/gauche on utilise parfois, pour les désigner, des expressions plus douteuses, comme "libéraux libertaires", ou des expressions inexactes, comme "anarchistes de droite". Ce que précisément ces expressions montrent, en fait, est que les libertariens échappent au clivage habituel droite/gauche.

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Historique

D'après Bertrand Lemennicier, la philosophie politique libertarienne naît avec les Levellers au milieu du XVIIe siècle pendant la révolution anglaise. En 1646, dans la prison de Newgate, Richard Overton, un des leaders parmi les levellers, écrit le pamphlet célèbre An arrow against all Tyrants. Cet écrit affirme haut et fort le concept de propriété de soi-même :

To every individual in nature is given an individual property by nature not to be invaded or usurped by any. For every one, as he is himself, so he has a self-propriety, else could he not be himself; and of this no second may presume to deprive any of without manifest violation and affront to the very principles of nature and of the rules of equity and justice between man and man. Mine and thine cannot be, except this be. No man has power over my rights and liberties, and I over no man's. I may be but an individual, enjoy my self and my self-propriety and may right myself no more than my self, or presume any further; if I do, I am an encroacher and an invader upon another man's right — to which I have no right.

Dans son Traité du gouvernement civil (1690), Locke affirme de la même façon :

§ 27. Encore que la terre et toutes les créatures inférieures soient communes et appartiennent en général à tous les hommes, chacun pourtant a un droit particulier sur sa propre personne, sur laquelle nul autre ne peut avoir aucune prétention. Le travail de son corps et l'ouvrage de ses mains, nous le pouvons dire, sont son bien propre. Tout ce qu'il a tiré de l'état de nature, par sa peine et son industrie, appartient à lui seul : car cette peine et cette industrie étant sa peine et son industrie propre et seule, personne ne saurait avoir droit sur ce qui a été acquis par cette peine et cette industrie, surtout, s'il reste aux autres assez de semblables et d'aussi bonnes choses communes. (traduction de David Mazel, en 1795)

Les libertariens sont les héritiers directs des libéraux classiques dont ils prolongent le libéralisme sans concession envers l'étatisme.

Origine du terme

L'histoire du mot « libertarien » est intéressante, car c'est la traduction en français de l'anglais « libertarian », lui-même traduction anglaise du français « libertaire ».

Déjà au début du siècle, le liberal party anglais, au pouvoir, avait dérivé vers de plus en plus d'étatisme, et de moins en moins de libéralisme. Ce changement de cap fut entériné dans les années 1920, où le très étatiste économiste Keynes se réclama comme liberal, en référence à la politique du parti liberal, et en rejetant explicitement la tradition de pensée libérale. Dans les années 1950, pour éviter le McCarthysme, les socialistes américains se sont massivement réclamés comme liberal, en reprenant la tradition keynésienne. Le mot liberal, aux États-Unis en étant venu à dire « socialiste », les libéraux américains (au sens original du terme) ont repris à leur compte le mot libertarian, qui aux États-Unis n'avait pas la connotation de gauche qu'il a en France. Le mot libertarian s'est depuis implanté en Grande-Bretagne (où il avait une connotation de gauche, comme en France), fort de toute la littérature libertarian déjà existante (ils n'allaient quand même pas ajouter à la confusion en créant un terme distinct en Grande-Bretagne !).

Cependant, à la même époque, dans les années 1970, Henri Lepage, en traduisant le terme libertarian, et en l'absence de littérature libertarian francophone, n'a pas voulu risquer l'amalgame avec les anarchistes socialistes, et a donc préféré utiliser « libertarien » plutôt que « libertaire ». Pour ajouter à la confusion, certains gauchistes ont néanmoins traduit libertarian par « libéral-libertaire », cependant que quelques rares libéraux revendiquent le mot « libertaire ». Les libertarian francophones du Québec, dans un pays où tout le monde est bilingue, ont repris le terme « libertarien », phonétiquement proche de l'américain libertarian, en France l'ADEL en a fait de même puisqu'il s'agit bien de l'association des Libertariens.

Le mot anglais libertarian, quant à lui, est attribué à Leonard Read, fondateur de la Foundation for Economic Education, pour se distinguer des néoconservateurs et des liberals socialistes.

Le mot « libertarien » donne lieu au néologisme « libertarianisme » - mot si inutilement compliqué que même ceux qui se revendiquent « libertariens » préfèrent parler de libéralisme pour nommer leur philosophie (ce en quoi certains libéraux non libertariens sont en désaccord). Certains utilisent aussi le terme « libertarisme ».

A noter que les autres langues latines (italien, espagnol, portugais) utilisent indifféremment les termes libertario / libertariano (libertarien) et libertarismo / libertarianismo (libertarisme).

Politique

Le libertarisme a une existence politique dans les pays anglo-saxons (libertarian party). Il échappe à un positionnement politique classique de par ses thèses qui le situent à la fois à gauche au plan des libertés individuelles (usage libre des drogues, liberté d'expression, liberté d'immigration, liberté sexuelle...) et à droite au plan des libertés économiques (respect de la propriété privée, libre-échange, suppression ou diminution drastique de la fiscalité...). Comme le dit Murray Rothbard : le libertarien ne voit aucune incohérence à être « de gauche » dans certains domaines et « de droite » dans d’autres. Au contraire, il considère que sa position est virtuellement la seule qui soit cohérente du point de vue de la liberté individuelle.

Les libertariens sont inclassables, et les personnes non averties (au moins en Europe, où les thèses libertariennes sont encore peu répandues) ont tôt fait de les classer, par ignorance, tantôt à l'extrême-gauche (anarchisme, refus des lois, défense intransigeante des libertés), tantôt à l'extrême-droite (liberté du port d'armes, défense intransigeante de la propriété et de l'entreprise privée, refus de l'assistanatétatique). Le libertarisme est en réalité anti-politique, pour lui la politique ne diffère pas de l'esclavagisme.

En quoi les libertariens diffèrent des libéraux

Même si le socle idéologique est commun, les divergences avec les libéraux sont nombreuses, et portent sur le rôle de l'État, la conception de la politique et de la démocratie, l'impôt, la loi, l'immigration, etc. (les articles cités explicitent les différences). Les libéraux considèrent habituellement les libertariens comme des libéraux "radicaux" voire extrémistes, les libertariens considèrent les libéraux non libertariens comme des "compagnons de route" qui ne sont pas allés jusqu'au bout de la logique libérale (en raison d'un trop grand respect envers l'État, ou d'une conception incomplète de ce qu'est le droit). Les libertariens, en comparaison avec les libéraux, ont de par leur logique propriétariste des idées très arrêtées sur ce que devrait être le droit dans une société libre.

Il est cependant impossible de tracer une frontière claire entre libertariens et libéraux (aux États-Unis, on emploie d'ailleurs le même terme dans les deux cas : libertarian). La différence est peut-être une question d'attitude : les libertariens déduisent leur position sur tout sujet de grands principes a priori tels que la non-agression, la propriété de soi-même ou le concept de droit naturel, avec le risque de tomber dans un certain dogmatisme (Rothbard est souvent cité comme l'exemple-type) ; les libéraux, eux, sont davantage attachés aux conséquences et adoptent un point de vue empirique (Hayek) ou utilitariste sans a priori. Comme le remarque un peu cruellement Virginia Postrel (an 18th-century brain in a 21st-century head) : la tradition déductive a défini l'identité libertarienne et son dogme, tandis que la tradition empirique a réalisé ses buts.

Points de désaccord entre libertariens

Même si les points de vue sur la réduction du rôle de l’État et l'importance des droits individuels et de la non-agression font l'unanimité, il existe plusieurs points de désaccord entre libertariens :

Libertariens "de droite" et libertariens "de gauche"

Certains auteurs, tels Peter Vallentyne, se fondent sur le désaccord quant à l'appropriation des ressources naturelles pour distinguer un libertarisme "de droite" et un libertarisme "de gauche" ([1]). Ainsi, Rothbard et Kirzner seraient des libertariens d’extrême droite, car ils admettent que n'importe qui peut s’approprier des ressources non encore appropriées. Nozick serait seulement "de droite", car il admet le provisolockéen. Les libertariens georgistes (Henry George, Hillel Steiner) admettent l'appropriation des ressources naturelles non encore appropriées en contrepartie d'une location versée à un fonds social. Enfin les libertariens "égalitaristes" tels Peter Vallentyne exigent en outre le paiement d'un impôt sur tous les avantages reçus de cette appropriation ("taxation complète des avantages").

Les libertariens agoristes se considèrent également comme des libertariens de gauche, voire d'extrême gauche, parce qu'ils se considèrent comme "anti-establishment", aussi bien contre le socialisme que contre leconservatisme.

Aux États-Unis on parle également de conservatisme libertarien[1], résultant d'une convergence entre deux courants politiques proches, les conservateurs étant souvent en faveur d'un gouvernement limité et les libertariens ne rejetant pas les "valeurs conservatrices" ; Ron Paul ou Gary Earl Johnson seraient ainsi des "conservateurs libertariens", ou des "libertariens conservateurs".

Les réalisations libertariennes

Alors que les hommes politiques traditionnels s'emploient à créer des privilèges et des faux droits, les libertariens cherchent à mettre en œuvre leurs idées de façon concrète directement dans la société civile (et non par la coercitionétatique) en créant des services utiles aux personnes, visant à promouvoir l'autonomie individuelle. On peut citer les exemples suivants :

  • Wikipédia est une encyclopédie coopérative d'inspiration libertarienne, créée par Jimmy Wales ; c'est une bonne illustration du concept contre-intuitif d'ordre spontané ;
  • Bitcoin est une monnaie virtuelle décentralisée, créée par des libertariens partisans de la concurrence monétaire ;
  • les projets d'états libertariens, encore utopiques, pourraient un jour aboutir à des réalisations concrètes, soit par la voie politique (Free State Project), soit ex nihilo (seasteading, villes privées) ;
  • certains libertariens se sont spécialisés dans le survivalisme et partagent leurs expériences ;
  • les philanthropes libertariens (par exemple Peter Thiel) financent divers projets liés à la cause libertarienne.

Un pays pour les libertariens

Aucun pays existant ne pouvant convenir aux libertariens, ces derniers ont le choix entre militer dans leur propre pays pour davantage de liberté, ou, quand c'est possible, partir pour des pays plus libres (comme certaines micronations en Europe, Amérique ou Asie), ou encore construire à partir de zéro un tel pays. Les projets ont été très nombreux, mais aucun n'a encore véritablement abouti. Parmi les anciens projets :

  • la Principauté de Minerva, fondée en 1971 par un activiste libertarien de Las Vegas, Michael Oliver, sur les récifs de Minerva, à 500 km au sud-ouest du royaume de Tonga. Cependant, en 1972, les îles Tonga ont annexé Minerva. Le territoire est actuellement revendiqué par la Principauté de Minerva (gouvernement en exil) ainsi que par les îles Fidji.
  • la Principauté de Freedonia, créée en 1992. Le but ultime était de créer une nation libertarienne souveraine. Après un essai infructueux en Somalie en 2001, le projet a été abandonné.
  • Oceania, The Atlantis Project, projet libertarien de ville flottante, abandonné en 1994. Son auteur s'est tourné vers un projet humanitaire plus ambitieux, Lifeboat Foundation.
  • la Principauté de Sealand (ancienne plate-forme militaire de l'armée britannique, construite au large de l'estuaire de la Tamise dans les eaux internationales) est un exemple de micronation réussie (mais non libertarienne, et de plus absolument minuscule) dont les libertariens pourraient s'inspirer dans leurs projets futurs.
  • le projet Limón REAL est un projet de province autonome libertarienne au Costa Rica, conduit par Rigoberto Stewart.

A ce jour, le projet le plus abouti est le Free State Project, qui vise à regrouper 20000 libertariens dans l'État du New Hampshire, de façon à exercer une pression politique forte en direction du libertarisme. Une variante du projet a choisi l'État du Wyoming. Leur clone européen, "European Free State", a été pour le moment abandonné.

Le seasteading est vu comme une possibilité futuriste d'établir des communautés libertariennes en-dehors des états, sur des territoires très grands et non encore étatisés : les eaux internationales.

 

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Hollande 1 an de royauté, mais ou est donc Turgot? Et si l'histoire se répètait par son effondrement sous le poids de la dette

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 1774-1789. Turgot avait tout dit à Louis XVI : il fallait réformer et économiser. Il fut remercié. La suite ne fut qu’une escalade de la dette jusqu’à la fin de la Révolution.

 

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"Il y a de troublantes similitudes entre la chute de Louis XVI et l'abandon complet des rênes du pouvoir par François Hollande. Un historien explique que nous sommes sans aucun doute en 1788 : les marges de manoeuvre sont réduites pour le pouvoir"

 

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La crise de ses finances a emporté la monarchie absolue. Mais, comme on l’a vu la semaine dernière, c’est de tout temps que la monarchie française s’est trouvée aux prises avec des difficultés financières, de Philippe le Bel à Louis XIV. Voici le deuxième volet de notre enquête qui en comportera un troisième la semaine prochaine. L’origine de la crise de nos finances à la fin de l’Ancien Régime ? Un déficit colossal du Trésor qui s’explique par l’absence de contrôle des dépenses et l’affermage des impôts. Au moment où s’ouvre le règne de Louis XVI, en 1774, les dépenses dépassent les recettes de 22 millions de livres. Ce serait déjà grave. Mais il y a pire : 78 millions des recettes futures ont été dépensées par anticipation. Par le jeu des intérêts des emprunts et des dépenses sans justification, l’État doit 235 millions immédiatement exigibles. Au total, ce sont 335 millions qui font défaut dans les caisses de la monarchie.

Comment combler ce déficit ? L’abbé Terray, dernier contrôleur général des finances de Louis XV, ne voyait qu’une solution : la banqueroute. Mais le roi peut-il faire faillite ? Louis XVI appelle en août 1774 Turgot, qui avait appliqué avec succès dans son intendance du Limousin les principes des physiocrates partisans de la liberté économique.

 

 

 


Turgot annonce aussitôt son programme : point de banqueroute, point d’augmentation d’impôts (des impôts qui pèsent essentiellement sur le tiers état), point d’emprunt.

Il entend résorber le déficit par deux moyens. D’abord en pratiquant des économies : « réduire la dépense au-dessous de la recette » ; ensuite en accroissant la richesse publique, donc le rendement de l’impôt. C’est ce que nous appelons aujourd’hui la croissance. Pour l’État, rien n’est déjà plus difficile que de faire des économies.


Pourtant, Turgot obtient par surprise de Louis XVI une réduction des pensions que le roi versait à ses courtisans aux dépens de “la substance du peuple”. Il parvient à abaisser les dépenses de 24 millions, une somme supérieure de 2 millions au déficit ordinaire de 22 millions.

Stimuler l’essor économique signifiait accroître la production agricole. Turgot proclame, le 13 septembre 1774, le libre commerce et la libre circulation des grains qui ne pouvaient, jusqu’alors, circuler d’une province à l’autre sans payer des droits exorbitants, en sorte que le blé pourrissait dans certaines provinces où la récolte avait été abondante tandis que, dans d’autres régions, régnait la disette. Ce même 13 septembre, il abolit les corporations qui, par leurs règlements tatillons, paralysaient les innovations techniques.

Mais ces réformes dérangent trop d’intérêts. Les spéculateurs qui jouent sur le prix des grains, avec le prince de Conti à leur tête, provoquent des émeutes. L’abolition des corporations entraîne de son côté grèves et désordres ; s’y ajoute le mécontentement de la cour, victime des économies.


Le Parlement de Paris s’oppose aux réformes en refusant de les enregistrer. Le 12 mai 1776, Turgot est disgracié au moment où il souhaitait aller plus loin en proclamant l’égalité de tous devant l’impôt. Économies et réformes sont condamnées. À Turgot succède Necker, un banquier genevois qui ne sait qu’emprunter et qui s’y voit contraint, Louis XVI s’engageant dans la guerre d’Indépendance de l’Amérique en 1778. Coût de cette aide au combat pour la liberté d’un peuple : un milliard. Pour emprunter, Necker doit inspirer confiance. Il va jouer la transparence. Il imagine de publier sous le nom de compte rendu le tableau des recettes et des dépenses de la monarchie pour 1781. Les recettes sont de 264 millions et les dépenses de 254 millions. L’excédent est de 10 millions. Voilà qui devrait rassurer les prêteurs. En réalité, Necker a dissimulé les dépenses de la guerre d’Amérique sous prétexte qu’elles relèvent de la conjoncture. Le déficit est de 90 millions.

 

 

 

 


Des caisses vides et des emprunts désormais impossibles

Ce budget truqué ne porte pas chance à Necker. Il y a fait figurer les dépenses de la cour : 28 millions, c’est-à-dire autant que celles de la Marine.

L’opinion s’indigne et la cour est à nouveau furieuse, Necker est disgracié à son tour, le 19 mai 1781. Deux successeurs sans relief expédient les affaires courantes. À la fin de 1783, Calonne, longtemps intendant à Metz puis à Lille, est appelé au contrôle général des Finances. Il arrive dans un moment d’euphorie. La guerre d’Amérique a pris fin, des rentrées de numéraire venant d’Espagne ont lieu de façon inattendue. Calonne pourrait profiter de cette conjoncture pour alléger le poids de la dette publique. Au contraire, il dépense sans compter. C’est la grande période des fêtes de Versailles et des largesses royales.

Séduits par un tel faste, les prêteurs se précipitent. En trois ans, Calonne emprunte 487 millions.


Stratégie suicidaire ou plan mûrement réfléchi ? Les caisses finissent par se vider tandis que les possibilités d’emprunter se réduisent à néant. Au même moment, la conjoncture se retourne. Le traité de libre-échange signé avec l’Angleterre en 1786 ruine l’industrie française incapable de faire face à la concurrence anglaise. Et la récolte de blé s’annonce mauvaise. Même si la récolte est mauvaise, le paysan n’en doit pas moins verser au seigneur et au clergé les redevances en grains, champart et dîme, sans parler des impôts. Les tensions s’avivent entre ruraux et privilégiés tandis que le chômage frappe les villes, laissant les ouvriers désoeuvrés.

 

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Calonne joue alors son va-tout. Il propose à Louis XVI un plan d’amélioration des finances dans lequel il reprend les réformes de Turgot rejetées par le Parlement de Paris et y ajoute un impôt nouveau, une subvention territoriale qui frapperait tous les sujets du royaume y compris le clergé et la noblesse. Nous parlerions aujourd’hui de “justice fiscale”. Au roi qui s’inquiète et réclame des adoucissements, Calonne ré pond, avec une grande lucidité : « Sire, ce qui est nécessaire pour le salut de l’État serait impossible par des opérations partielles et il est indispensable de reprendre en sous-oeuvre l’édifice entier afin d’en prévenir la ruine. »

C’est la subvention territoriale frappant les privilégiés, “les riches”, qui fait problème. Le roi ne peut en effet lever un impôt nouveau sans le consentement des états généraux.

C’est une loi fondamentale du royaume, comme la loi salique, une loi non écrite et donc difficile à interpréter ou à modifier.


Mais réunir les états généraux, qui n’ont pas été convoqués depuis 1614, risquerait d’ébranler la monarchie absolue. Pour tourner l’obstacle, Calonne imagine de convoquer à Versailles une assemblée de notables, triés par ses soins et représentant les trois ordres. Dans son discours il dénonce « les abus dont l’existence pèse sur la classe productive et laborieuse ». Il faut revoir le système fiscal. Il promet des économies et la limitation des emprunts. Mais noblesse et clergé refusent d’examiner un nouveau système d’impôts et réclament la convocation des états généraux où, si l’on vote par ordre, ils auront la majorité. À nouveau les réformes se révèlent impossibles et Calonne est congédié le 8 avril 1787. L’archevêque de Toulouse, Loménie de Brienne, le remplace sans succès.


Le 16 août 1788, la monarchie suspend ses paiements. Il faut convoquer les états généraux pour mai 1789. À cette date, le déficit budgétaire est évalué à 2 milliards. En douze années de règne, la dette s’est accrue de 1 140 millions et le service de la dette absorbe à lui seul la moitié des recettes. Tout a été essayé : l’emprunt (et on en a abusé), les économies (trop peu), les réformes (elles semblent impossibles tant elles dérangent d’intérêts), la croissance (elle dépend des réformes), la création d’offices que la monarchie met en vente (mais c’est multiplier le nombre des fonctionnaires qu’il faut ensuite payer), l’accroissement des impôts (57 % des revenus d’un membre du tiers état sont prélevés par les agents du fisc).

 

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Traître au clergé, Talleyrand veut nationaliser les biens de l’Église

Le premier acte des états généraux est de se transformer en Assemblée constituante et de mettre fin à l’absolutisme royal. La nuit du 4 août 1789 met fin aux privilèges fiscaux.

Mais les caisses restent vides. Le déficit est de 2 milliards. Le 2 novembre 1789 un homme apporte la solution. L’évêque d’Autun, Talleyrand, monte à la tribune. Agent général du clergé, il a géré la fortune de l’Église de France. Il l’évalue à 2 milliards. Si on nationalise les biens du clergé, le déficit sera comblé. Talleyrand trahit son ordre : c’est la première de ses trahisons. Mais peut-on mettre sur le marché pour 2 milliards de biens immobiliers en même temps sans en diminuer le prix ?

Ne vaudrait-il pas mieux échelonner les ventes ? Cependant le besoin d’argent est dans le même temps très pressant. On émet donc dans l’immédiat des bons gagés sur les biens d’Église qui permettent de faire face aux dépenses.


Talleyrand souhaitait en rester là. Toutefois, sur la suggestion de Mirabeau, on fit de ces assignats un papier-monnaie. L’idée était d’attacher les porteurs des assignats à la Révolution puisque leur fortune en dépendait désormais. Devenu papier-monnaie, l’assignat a été l’objet d’émissions de plus en plus fortes, provoquant une inflation qui ruina la France. Le 19 février 1796 est brûlée solennellement la planche à assignats après qu’elle en a émis pour 45 milliards. Les mandats territoriaux qui succèdent aux assignats ne sont pas plus heureux. La bonne monnaie se cachant, à l’inflation succède la déflation.

Pour s’en sortir, le Directoire choisit la banqueroute à la fin 1797. Une banqueroute des deux tiers par laquelle le gouvernement diminue des deux tiers la dette publique. Mais habilement, le gouvernement appelle cette banqueroute le “tiers consolidé”.


La dette en partie assainie, la voie était libre pour des réformes qu’allait réussir, la confiance revenue après le coup d’État de Brumaire, le premier consul Bonaparte. Ce fut le franc germinal qui dura jusqu’au franc Poincaré. Napoléon évitera l’emprunt et s’efforcera malgré la guerre, subventionnée par un budget particulier, le domaine extraordinaire, d’avoir un budget en équilibre.

Si l’on avait écouté Terray en 1774, on eût peut-être fait l’économie d’une révolution. Faut-il tirer une leçon de ces événements dont la résonance reste très actuelle ? La banqueroute est-elle inévitable ? Hélas ! Il n’appartient pas à l’historien d’y répondre. Il n’est que le prophète du passé.

 

 

 

 


 

Le roi s’effondre sous la dette

Par

Jean Tulard

 

Source:

 

Une année de présidence Hollande en chiffres

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Turgot (1727-1781) par jacques garello

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