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Hommage à "La Dame de Foi" par Jacques Garello

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On aime bien parler d’elle comme de « La Dame de Fer », pour saluer son courage politique, son refus de tout compromis, sa rectitude intellectuelle. Pour ma part, je préfère parler de « La Dame de Foi », car j’ai toujours été émerveillé par la fermeté et la profondeur de ses convictions. Et c’est sans doute parce qu’elle connaissait par cœur et appliquait avec enthousiasme le credo libéral qu’elle s’est toujours refusée à la moindre concession, jusqu’à la fin d’un pouvoir qu’elle a exercé sans interruption pendant douze ans.

 

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Il est vrai que l’on peut relever les traits forts de sa politique économique et rappeler comme il se doit qu’elle a trouvé en 1978 une Angleterre en faillite, qu’elle a su relever en quelques mois. Les mesures qu’elle a prises ont été énumérées tous ces jours-ci : les privatisations et la diminution drastique du secteur public, la mise en responsabilité et en concurrence des administrations, la mise au pas des syndicats et la fin du closed shop, la rigueur monétaire pour en finir avec l’inflation et la baisse de la fiscalité, et notamment de sa progressivité. Ce programme est bien « ultra-libéral », un qualificatif qui me ravit, mais qui excite la haine de la gauche française. Celle-ci ne cesse de proclamer que Margaret Thatcher a « divisé son pays » ; en effet elle a eu avec elle le peuple des travailleurs et contre elle la cohorte des parasites. De plus, dire que sous son gouvernement les inégalités sociales se sont accrues est un pur mensonge. D’ailleurs, la Dame de Fer a été si impopulaire qu’elle a été réélue trois fois de suite à la tête du gouvernement.

 

 

 

 

 

Qui a régné 12 ans dans une démocratie ?


Ce serait pourtant réduire considérablement la dimension de Margaret Thatcher que d’en faire seulement un chef de gouvernement énergique.

Tout d’abord parce qu’elle ne s’est pas occupée seulement de redresser son pays. Elle a participé activement à la croisade anti-communiste et elle est certainement, avec Ronald Reagan et Jean Paul II, à l’origine de la chute du mur de Berlin. En France, les socialistes de 1981 faisaient alliance avec les communistes. Elle a eu une vision réaliste et libérale de l’Europe. Son fameux « discours de Bruges » (1988) posait les bases d’une Europe libre et ouverte, au lieu du projet socialiste et français (Jacques Delors) en faveur d’une Europe centralisée menant des politiques communes : agricole, industrielle, énergétique, commerciale, monétaire, budgétaire, diplomatique. « Je n’ai pas libéré mon pays de l’Etat pour mettre le peuple anglais sous la coupe d’un Etat européen ». Elle a réussi à porter de rudes coups à la politique agricole commune, mais n’a pas convaincu ses partenaires continentaux de la nocivité d’une union monétaire.

 

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Ensuite et surtout parce que ce qui déterminait et soutenait Margaret Thatcher, c’était son profond attachement aux idées de la liberté. Elle les avait apprises d’une poignée d’intellectuels libéraux qui, à l’initiative du « roi du poulet » Antony Fisher, avaient créé l’Institute of Economic Affairs (IEA). Une de mes dernières occasions de la rencontrer, en 2005, a été précisément le cinquantenaire de la fondation de l’IEA. Ralph Harris (devenu Lord Harris of High Cross) et Arthur Seldon, économistes qui ont fait la réputation scientifique de l’IEA, ont été les véritables maîtres à penser de Margaret Thatcher. Le libéralisme professé à l’IEA est directement inspiré de l’ouvrage de Friedrich Hayek, La Route de la Servitude. Hayek l’avait d’ailleurs publié en 1945, alors même qu’il était professeur à la London School of Economics, et les extraits de son ouvrage publiés à des millions d’exemplaires par la Sélection du Readers Digest avaient décidé Antony Fisher à mener la guerre des idées.


C’est cette guerre des idées que Margaret Thatcher n’a cessé de mener et qu’elle a portée au niveau politique. Elle a d’ailleurs préfacé une Route de la Liberté Economique, ouvrage collectif signé d’une dizaine de prix Nobel d’économie. Durant son mandat, elle a souvent reçu ou rencontré les membres de la Société du Mont Pèlerin – une autre occasion pour nous tous d’apprécier la simplicité et l’enthousiasme de sa foi libérale.


Ainsi dans son action politique n’a-t-elle jamais dévié d’un pouce, respectant à la lettre les principes libéraux, surtout dans leur formulation hayekienne (ou « autrichienne »). Il lui fallait naturellement du courage, beaucoup de courage, pour convaincre ses collègues conservateurs du bien fondé de ses réformes, tant elles paraissaient impopulaires et périlleuses pour les élections. Mais elle y parvenait, et finalement elle gagnait. Elle gagnait parce que sa foi était communicative et qu’elle savait la traduire en termes simples pour le peuple.

 

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En ces moments où j’éprouve une émotion admirative que je ne cache pas, je livre à votre réflexion quelques-uns des mots qu’elle avait écrits en 2001 pour accompagner la publication de mon « Aimez-vous Bastiat ?»: « En me replongeant dans les écrits de Bastiat, j’ai découvert une défense de la liberté et de l’autonomie individuelle à la fois élégante et puissante…Bastiat nous a rappelé que le sens du pouvoir va des individus vers le haut, et non de l’Etat vers le bas. C’est un message de tous les temps ».


J’entends dire que la France aurait besoin d’une Margaret Thatcher, mais je ne crois pas qu’il nous faille un homme (ou une femme) à poigne à la tête de l’Etat. Je crois qu’il nous faut des dirigeants animés d’une foi, porteurs d’un message et d’un projet de liberté. Seule la foi donne et soutient le courage.


par Jacques Garello


La Dame de Foi


Source: Libres.org , Aleps etJacques Garello

Hommage, Margaret Thatcher...sur L&L

 


La polémique entre économistes: Dette publique et Croissance par Philippe WAECHTER

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Pour info sur L&L pour débat:

 

 

La polémique bat son plein entre économistes. L’enjeu est le rôle de la dette publique et plus généralement de la politique budgétaire dans la régulation conjoncturelle.


Le point de départ est un article publié, en 2010 par deux économistes américains Carmen Reinhart et Kenneth Rogoff, qui suggère que lorsque la dette publique dépasse 90% du PIB elle pénalise fortement la croissance. Avant d’atteindre ce seuil l’impact est nul mais une fois passé celui-ci l’impact est redoutable. Dans cette publication initiale le chiffre évoqué est de -0.1%. Trop de dette publique est générateur d’un arrêt de la croissance.

 

 

 

 


Cette règle a très vite pris de l’importance pour au moins deux raisons

  • La première est qu’il n’existe pas de modèle théorique liant de façon rigoureuse le niveau de la dette publique et la croissance. De nombreux travaux ont été faits sur cette question mais sans succès mettant en avant une causalité entre dette et croissance. D’un seul coup cette publication remplissait un vide. On disposait d’une règle dont la clé était ce seuil de 90%. Les auteurs suggéraient que la causalité allait de la dette vers la croissance: une dette excessive pénalisait la croissance.
  • La deuxième raison reflète des enjeux plus théoriques entre écoles de pensée théorique. Dans l’approche keynésienne l’Etat peut avoir un rôle dans la régulation conjoncturelle. Mettre une limite au montant acceptable de la dette publique c’est réduire l’impact et la valeur de cette approche. Cela peut même créer de la suspicion quant à la valeur même de celle-ci.

 La combinaison de ces deux éléments militait spontanément pour une implication plutôt modeste de l’Etat dans la dynamique de régulation conjoncturelle. Cela peut alors être un support des politiques d’austérité. Cela a été évoqué de part et d’autre de l’Atlantique.


Cette thématique visant à réduire l’importance de l’Etat dans la régulation conjoncturelle n’est pas nouvelle. En 1974 Robert Barro dans un article très célèbre montrait déjà que la politique budgétaire était inefficace et que le mieux était de ne pas intervenir. Son argumentation a été battue en brèche mais reste évoqué (c’est l’approche dite Ricardienne).


 Ce joli raisonnement et la mise en avant de ce seuil de 90% provoquaient l’interrogation de nombreux économistes. Des doutes sont vite apparus sur l’échantillon utilisé par les auteurs. Et puis il n’y avait pas de modèle théorique mettant en avant une causalité entre la dette et la croissance.


La polémique récente résulte de la publication d’un document de travail de 3 chercheurs de l’Université du Massachussetts  ( Thomas Herndon, Michael Ash et Robert Pollin – Le texte est ). En reprenant l’échantillon de Reinhart et Rogoff (qui consiste en 20 pays avancés et de 1946 jusqu’en 2009) ils s’aperçoivent d’une erreur de calcul (une moyenne sur une feuille Excel oubliant certaines données, cela peut arriver) mais s’interrogent aussi sur la méthodologie utilisée dans les calculs de chiffre moyen. En corrigeant ces éléments, la croissance moyenne quand la dette publique dépasse 90% n’est plus de -0.1% mais de 2.2%. Ce n’est plus tout à fait la même chose. Le seuil de 90% n’apparait plus franchement pertinent. Son caractère discriminant disparait.


En outre il fait aussi disparaitre la causalité mise en avant qui faisait de l’excès de dette publique (au dessus de 90%) un frein à la croissance. Cette causalité peut être inverse et une croissance trop lente être à l’origine d’une dette publique qui augmente trop vite.


La relation entre le niveau de la dette et la croissance n’étant plus établie, la réflexion sur la politique budgétaire change radicalement de nature. Le niveau de la dette publique n’est plus un épouvantail qui peut être agité pour inciter à mettre en place des politiques de stabilisation budgétaire pour retrouver de la croissance.


 Dans les discussions parfois vives entre économistes la question est généralement celle du mode d’ajustement. Soit si on est keynésien celui-ci passe par la demande pour soutenir la production et permettre une distribution de revenus ce qui a in fine un caractère vertueux. C’est plutôt ce qui a été fait aux Etats-Unis jusqu’à présent. Soit si l’on ne croit pas au soutien de la demande on laisse les marchés s’ajuster par les prix. Cela peut se traduire par des baisses de prix importantes. C’est le mécanisme de dévaluation interne mis en place au sein de la zone Euro pour rééquilibrer la compétitivité entre eux en passant par des ajustements sur les salaires puisqu’il ne peut y avoir de dévaluation de la monnaie.


 Si le seuil de 90% n’a plus le caractère particulier qui lui était prêté, alors il faut à nouveau se pencher sur le fondement de la politique budgétaire et peut être alors s’intéresser davantage à la croissance et à l’emploi, suggérant que ce n’est pas dans la contraction des prix et des dettes que l’on retrouvera une dynamique d’expansion. C’est pour cela pour ce changement d’optique que ce résultat est important.


par

Dette publique et Croissance : les éléments d’une polémique

Source:

  

Par ailleurs de source afp:

 

Une étude publiée en 2010 par Reinhart et Rogoff, établissant un lien direct pour les pays riches entre dette élevée et récession, serait en fait truffée d'erreurs sur Excel. De quoi nourrir le débat sur l'austérité.

The Roosevelt Institute
The Roosevelt Institute

Une étude influente signée en 2010 par deux économistes de renom et qui concluait qu'une dette élevée dans les pays riches s'accompagnait nécessairement d'une récession était truffée « de graves erreurs », selon les travaux récents de trois universitaires américains. « Cette étude a été abondamment citée pour appuyer l'idée que la dette publique était la question du jour. Mais leurs auteurs ont commis de graves erreurs », a affirmé jeudi l'un de ces universitaires, Michael Ash, professeur d'économie à l'Université Amherst du Massachusetts.


L'étude controversée est l'oeuvre de deux économistes de Harvard, Carmen Reinhart et Kenneth Rogoff, ancien chef économiste du Fonds monétaire international entre 2001 et 2003. Dans leurs travaux publiés en 2010 , ils avaient conclu que les périodes où la dette publique des pays riches avait dépassé 90% de leur produit intérieur brut correspondaient, en moyenne, à des récessions de l'ordre de -0,1%. Publiée en plein coeur de la crise de la zone euro, cette étude a été abondamment commentée et a notamment servi de référence explicite à l'élu américain Paul Ryan, ancien vice-candidat républicain à la présidence.

Erreurs de calcul

Les travaux publiés cette semaine par les trois économistes du Massachusetts aboutissent à une conclusion radicalement différente: en étudiant la même période, ils estiment que la croissance économique des pays avec ce ratio de dette a en réalité été de +2,2% .« Tout cela est parti du travail d'un de nos étudiants qui n'arrivait pas aux mêmes résultats que Rogoff et Reinhart. Nous avons travaillé dur sur la question pour finir par découvrir qu'ils avaient commis une série d'erreurs », a ajouté M. Ash.


Dans leur étude, les trois universitaires accusent même leurs collègues d'Harvad d'avoir procédé « à un tri des données » et assurent que leurs nouvelles conclusions doivent conduire à revoir « les objectifs d'austérité » défendus en Europe ou aux Etats-Unis. « Ce serait vraiment une très mauvaise décision pour un gouvernement d'utiliser ce seuil de 90% », estime M. Ash.


Mis en cause, Mme Reinhart et M. Rogoff ont assuré dans le Wall Street Journal que les résultats de cette nouvelle étude étaient du « même ordre » que leurs propres conclusions s'agissant des données pays par pays, mais ont admis avoir été victimes d'erreurs de calcul sur Excel. Sur son blog , le Prix Nobel d'économie Paul Krugman a renoncé à prendre leur défense en jugeant leur réponse « vraiment très mauvaise ».


SOURCE AFP

 

Cycle de conférences économiques 2013: Ou sont-ils les économistes libéraux?

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Pour information, ou sont les économistes libéraux?

Alors inscrivez-vous...

23 avril : La coopération franco-allemande à l'épreuve de la crise

 

Cinquante ans après la signature du Traité de l'Elysée, dont l'anniversaire cette année donne lieu à de nombreuses manifestations des deux côtés du Rhin, et 25 après la signature du Protocole additionnel au Traité, pour la mise en place de Conseil économique et financier franco-allemand (CEFFA), les intervenants de cette séance de Rencontres économiques présenteront leur vision de la coopération franco-allemande et de son rôle dans l’avenir de l'Europe. Seront notamment examinés les différences et les points de convergence des politiques économiques des deux pays, ainsi que les efforts du "tandem franco-allemand" pour une résolution à la crise que traverse la zone euro aujourd’hui.


Inscription en ligne

8 h 45
: accueil des participants et des intervenants

9 h 30 : début de la séance

Ouverture par Mathilde Gobron, chef du département Développement Economique, IGPDE

Animation par Didier Adès, journaliste économique

  • Jean-Hervé Lorenzi, président du Cercle des économistes, conseiller du directoire de la Compagnie financière Edmond de Rothschild, administrateur de l’association Diversum
    Quelles priorités de la coopération franco-allemande pour une Europe qui marche ?
  • Questions /Réponses
  • Renaud Lassus, directeur du service des politiques macroéconomiques et des affaires européennes, direction générale du Trésor
    Le Conseil économique et financier franco-allemand fête ses 25 ans : un rapprochement efficace ?
  • Questions/Réponses

PAUSE

  • Wolfgang Glomb, économiste, ancien directeur des affaires économiques au ministère des finances allemand, membre du Comité consultatif de Concilius S.A. Consulting Munich, membre du Conseil d’orientation de l'Institut Thomas More, président allemand du conseil d'analyse économique franco-allemand
    Retour sur le modèle économique et social de l'Allemagne, un enseignement pour la France et l'UE ?
  • Questions/Réponses

Débat entre les participants et les intervenants

12 h 30 : Fin de la séance

 

L’entrepreneuriat social, ou forme d’entrepreneuriat du socialisme? Le rapport ici + # visions

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L’entrepreneuriat social, forme d’entrepreneuriat qui vise à concilier viabilité économique et impact social, fait l’objet d’un intérêt croissant de la part des décideurs politiquescomme du grand public.

 

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L’augmentation des créations d’entreprises sociales, l’éclosion de chaires dédiées à cette thématique dans les écoles de commerce, la multiplication des incubateurs d’entreprises sociales, l’organisation de conférences et séminaires portant sur l’émergence de ce phénomène soulignent la vivacité de cet intérêt.


Tous les secteurs de l’économie ou presque, des plus traditionnels aux plus novateurs, sont concernés par cette vague entrepreneuriale, perçue comme pourvoyeuse d’emplois pour la plupart non délocalisables, donc comme un outil efficace, parmi d’autres, pour lutter contre le chômage. Ainsi, l’entrepreneuriat social représente une force économique à potentiel élevé, qui montre des signes de croissance rapide.


Ces entités à la croisée du privé « classique » et du tiers secteur traditionnel séduisent par leur finalité sociale et leur dynamisme découlant de leur modèle économique hybride. Ce phénomène ne doit pourtant pas occulter que les contours de l’entrepreneuriat social restent flous et que les défis auxquels les entreprises sociales doivent faire face sont légion.

 

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Plusieurs interrogations demeurent.

  • Quel devrait être le rôle de l’État pour accompagner ces entreprises ?
  • Comment faciliter l’accès au financement de ces entités souvent associées à la non-lucrativité donc à la « nonrentabilité » ?
  • Quels instruments développer pour rapprocher le milieu des entreprises classiques de celui de l’entrepreneuriat social ?

L’affirmation de l’entrepreneuriat social est à la croisée d’enjeux fondamentaux : évolution du rôle de l’État-providence, croissance des déficits publics, nouvelles attentes des consommateurs, poids des contraintes environnementales, importance de l’innovation, etc.

Constatant à la fois l’attractivité de ce mode d’entrepreneuriat et les nombreuses questions qu’il pose, le Centre d’analyse stratégique et l’Organisation de coopération et de développement économique ont souhaité proposer des analyses et créer le débat sur ce sujet. Le présent ouvrage vise donc à fournir des éléments de perspective sur l’entrepreneuriat social, en présentant le contexte dans lequel il évolue, ses acteurs, ses difficultés mais aussi ses succès, et retracer les discussions auxquelles il donne lieu.


La première section rassemble des contributions de nature théorique et analytique. Le cadre communautaire est présenté par Laszlo Andor, commissaire européen chargé de l’emploi, des affaires sociales et de l’inclusion. Les contributions d’Antonella Noya, analyste senior des politiques publiques à l’OCDE, et de Caroline Lensing-Hebben, chargée de mission au Centre d’analyse stratégique, sont consacrées à la définition de l’entrepreneuriat social mais exposent également les conditions de son développement ainsi que les grands enjeux auxquels il est confronté. Amandine Barthélémy et Romain Slitine, experts associés auprès de l’ESSEC, entendent souligner la capacité de l’entrepreneuriat social, via ses acteurs et ses méthodes, à changer l’économie dans son ensemble.


Dans la seconde section sont repris les principaux débats et interventions d’un colloque du 6 mars 2012 co-organisé par le Centre d’analyse stratégique et leprogramme LEED (Développement économique et création d’emplois locaux) de l’OCDE. Ce colloque intitulé « Quelle place pour l’entrepreneuriat social en France ? » s’est déroulé au ministère de l’Économie, des Finances et de l’Industrie1. Il a réuni des acteurs politiques, sociaux, économiques pour débattre du périmètre de ce secteur,de ses conditions de développement et de ses difficultés.


La conclusion que Benoît Hamon, ministre délégué auprès du ministre de l’Économie et des Finances, chargé de l’Économie sociale et de la Consommation, a souhaitéapporter à cet ouvrage, replace le débat sur l’entrepreneuriat social au sein de celui,plus vaste, de l’économie sociale en France, tout en présentant les actions du gouvernement français en faveur de ce pan de l’économie.


En annexe, on trouvera une estimation du poids du secteur par le cabinet McKinsey, ainsi que deux illustrations de ces entreprises sociales : neuf fiches réalisées parMcKinsey et un recueil de bonnes pratiques qui rassemble trente cas témoignant des réussites et de la diversité du secteur.


Cet ouvrage, nous l’espérons, permettra au lecteur de prendre la mesure du potentiel mais aussi des défis de ce nouveau mode d’innovation économique et social qu’estl’entrepreneuriat social.

 

 

Les publications

 

plus ancien:

 

Source:


 

 

ESSEC
La définition de l’entreprenariat social la plus exhaustive et la plus souvent utilisée a été publiée par le gouvernement britannique dans le document Social Enterprise: A Strategy for Success (L’entreprise sociale : une stratégie pour le succès, 2006):

 

« Une entreprise sociale est une société dont les objectifs sont essentiellement sociaux, dont les surplus sont réinvestis dans la société ou la communauté pour poursuivre ces objectifs plutôt que satisfaire un besoin de maximiser les profits pour des actionnaires et des propriétaires. »

Définitions de l'entreprenariat social par les organisations actives dans ce domaine

Ashoka« Les entrepreneurs sociaux semblent souvent possédés par leurs idées, sacrifiant leur vie pour changer l’orientation de leur domaine. Ils sont autant des visionnaires que des réalistes fondamentaux, préoccupés avant toute chose par la mise en œuvre pratique de leur vision. Les entrepreneurs sociaux sont des agents de changement pour le secteur social. C’est leur mission qui les stimule, et ils sont déterminés à atteindre des résultats et à conserver la responsabilité financière des communautés dont ils sont au service. Les entrepreneurs sociaux apportent des transformations systémiques en affrontant non seulement le problème auquel ils sont directement confronté, mais aussi la cause de ce problème. De plus, les entrepreneurs sociaux sont généralement plus efficaces que les OGN internationales pour s’attaquer aux causes premières, car ils sont mieux intégrés dans les sociétés qu’ils servent et connaissent les besoins spécifiques de leurs bénéficiaires. »


Echoing Green« L’entreprenariat social est le travail des entrepreneurs sociaux. Nous pensons que les entrepreneurs sociaux sont ces individus exceptionnels qui osent rêver et assumer la responsabilité d’une idée novatrice qui n’a pas encore été testée, visant un changement social positif, et qui changent leur rêve en réalité. C’est la combinaison entre une créativité révolutionnaire et une mise à exécution inébranlable qui permet aux entrepreneurs sociaux de laisser un impact durable sur les problèmes les plus difficiles consiste en une combinaison. »

 

Public Innovators« L’entreprenariat social est défini ici comme étant la pratique visant à répondre aux insuffisances du marché avec des innovations transformatrices et financièrement durables afin de résoudre des problèmes sociaux. Ces trois composants essentiels se résument comme suit : 1) réponse aux insuffisances du marché ; 2) innovation transformatrice ; et 3) durabilité financière. »


Schwab Foundation« Un entrepreneur social est un type d’entrepreneur qui se base sur l’innovation pour améliorer le monde par des solutions que peut offrir le marché. Les entrepreneurs sociaux utilisent leurs compétences et leur créativité afin d’essayer de résoudre un problème social urgent dans le but d’avoir un impact positif. »
« Les entrepreneurs sociaux guident une innovation et une transformation sociales dans différents domaines, dont l’éducation, la santé, l’environnement et le développement d’entreprises. Ils poursuivent leur objectif de réduire la pauvreté par un zèle d’entrepreneur, des méthodes empruntées au domaine des affaires, et le courage d’innover et de surpasser les pratiques traditionnelles. Un entrepreneur social, à l’instar d’un entrepreneur en affaires, construit des organisations solides et durables, érigées soit en tant que sociétés ou organisations à but non lucratif. »

Définitions de l'entreprenariat social par ceux qui travaillent dans ce domaine

Canning, Lisa: « Je pense que les meilleurs innovateurs sociaux sont prêts à ne pas payer uniquement le prix de travailler constamment sans s’enrichir, mais aussi le prix de leurs convictions afin de créer réellement les changements qu’ils souhaitent. En d’autres termes, ils changeront plusieurs fois d’avis. Selon moi, l’artiste, en tant qu’entrepreneur social, est presque l’expression la plus naturelle qui existe de l’entreprenariat. L’entrepreneur social et l’artiste ont comme point commun leurs origines philosophiques. Les deux désirent, presque comme une religion, répandre « la bonne parole » à travers l’intégrité, la réflexion judicieuse et la détermination selon laquelle l’artiste crée de manière naturelle par sa nature intuitive, sa créativité »


Dees, J. Gregory: « Les entrepreneurs sociaux sont favorables au changement, axés sur les opportunités, innovants, plein de ressources, et créateurs de valeur. Ils perçoivent les ressources existantes et trouvent le moyen de les mobiliser ou de les transférer dans des domaines de meilleurs productivité et rendement. Ils trouvent un moyen de créer de la valeur. »


Drayton, Bill: « Les entrepreneurs sociaux entrevoient un avenir à des endroits où les autres ne le perçoivent pas. Ils voient les résultats finaux à un niveau mondial avant même d’avoir commencé quoi que ce soit. L’entreprenariat social, c’est transformer les problèmes en opportunités. Ce n’est pas uniquement avoir de grandes idées, mais aussi savoir comment les mettre en œuvre. »


Westley, Frances : « L’innovation sociale est une affaire complexe. Ces problèmes ne sont pas de simples problèmes. On ne peut les résoudre de manière déterministe, rationnelle, ni directe. Donc, si vous pénétrez dans ce monde… il y a certaines règles et meneurs à connaître. Mais il s’agit plus de les sentir et de vous aligner avec eux que de les laisser faire ou de changer le système de manière trop délibérée… »

"Le parti socialiste, il m'emmerde"; "Arrêtons ce sectarisme" par Charles AZNAVOUR

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Charles Aznavour monte au créneau. Le chanteur de 88 ans appelle le président de la République François Hollande à "changer son fusil d'épaule" et à "faire vite".


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Interrogé sur le paysage politique actuel, Aznavour, 88 ans, conseille à François Hollande  "d'écouter des gens d'une autre parole". "Il faut qu'il fasse vite, qu'il change son fusil d'épaule totalement. Il faut qu'il écoute des gens d'une autre parole, d'une autre manière de voir les choses. Je crois qu'il devrait sortir de son milieu sectaire pour entrer dans un milieu plus ouvert. Il est le président de tous les Français", lâche Aznavour, qui avait soutenu Nicolas Sarkozy lors de la présidentielle 2012.

"Le parti socialiste, il m'emmerde"

"Moi, j'ai donné mon nom pour Sarkozy, jusqu'au moment où François Hollande a été élu, explique l'interprètre, entre autres, de La Bohême. Quand il a été élu, il est devenu MON président car il est le président de tous les Français. A partir de ce moment-là, je ne peux pas lui taper dessus. Ou alors ce serait une horreur de le faire."

En revanche, il a visiblement plus de mal avec le parti socialiste. Quand on lui demande si François Hollande doit écouter l'aile gauche du parti socialiste, Aznavour s'emporte légèrement. "Le parti socialiste, il m'emmerde, affirme-t-il. Parce que à chaque fois qu'il y a quelque chose pour les Arméniens, ils votent contre nous". Une référence à la polémique sur la loi reconnaissant le génocide arménien par la Turquie, souhaitée par Nicolas Sarkozy, que la gauche avait accusé d'agir uniquement par pensée électoraliste. Avant, pourtant, de voter le texte.

 


Par


Source: Radio RTL vidéo ici: AZNAVOUR

 


Le pays se rapproche de l’insurrection civique par Ivan Rioufol

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Après l’imposture de la gauche "morale", voici celle du hollandisme "réconciliateur".

 

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François Hollande a été élu, il y a moins d’un an, sur la double promesse d’une république "exemplaire" et d’une nation "apaisée". Par là, il entendait rompre avec un sarkozysme jugé affairiste et clivant. Les résultats sont un échec : dans ses réponses concomitantes au scandale Cahuzac, ce socialiste fraudeur qui traquait les tricheurs, et aux opposants au mariage homosexuel, ces indignés qui ont le toupet de tenir tête au parti du Progrès, le président ne cesse d’opposer les gens entre eux. D’un côté, il avive les ressentiments et les soupçons contre les riches en faisant publier inutilement les patrimoines de ses ministres. De l’autre, il exaspère un peu plus des Français en accélérant la ratification de loi Taubira, malgré ses lacunes. Le hollandisme est une bombe à retardement.

 

 

 

 

 

Quand l’ancien avocat général Philippe Bilger assure (1) que le chef de l’État "a pour obsession de pacifier, de rassembler, de métamorphoser les humeurs du pays en confiance (…)", il dresse avec empathie le portrait d’un homme qui, en réalité, s’est échappé de son personnage officiel. Hollande n’est pas seulement la belle âme intelligente et subtile. Il y a chez lui la brutalité et l’indifférence des retors. Sa part d’ombre se dévoile quand sa mise à nu du gouvernement revient à violer la sphère privée des ministres : ils sont sommés de payer pour la faute de Cahuzac, dont s’exempte le président qui l’avait pourtant nommé. Ses défauts se confirment dans son mépris politique et la répression policière qu’il applique aux protestataires du mariage gay. Le pays se rapproche de l’insurrection civique.

Hollande-le-pacificateur préside un pays qu’il rend, par ses maladresses et son éloignement du peuple, de plus en plus divisé et querelleur.

 


(1) « La France en miettes », Fayard.


le hollandisme, bombe à retardement

Keynes aurait gagné! ah oui pour quelle solution?

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L'erreur des économistes Carmen Reinhart et Kenneth Rogoff, qui ont établi une limite à l'endettement public sur la base de calculs erronés, ne fait qu'ajouter au désarroi des théoriciens apôtres de la rigueur bénéfique. La Commission européenne admet que les mesures de restriction ont eu un impact beaucoup plus négatif que prévu. Mais elle attribue ce phénomène à une situation financière anormale... qui ne serait plus à l'ordre du jour. Bref, les keynésiens ont eu raison. Mais ont-ils pour autant la solution?

 

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C'est un article théorique de l'économiste américain Robert Barro qui, dès 1974, a lancé l'idée que la baisse du déficit public, via des hausses d'impôts ou des coupes dans les dépenses, pouvait être favorable à la croissance. Une idée qui a, peu à peu, infusé, mais que la crise actuelle semble démentir fermement, la « consolidation budgétaire » provoquant partout des dégâts en Europe. Pourtant, nombre de responsables politiques s'y accrochent, tout comme la Commission européenne qui les influence.

 

A l'instar du fameux article des économistes Carmen Reinhart et Kenneth Rogoff, qui aboutissait à la conclusion que l'endettement public ne peut dépasser 90% du PIB sans danger, un résultat entaché d'erreurs de calculs, comme on vient de l'apprendre, l'article de Barro est très controversé.

 

 


 


L'équivalence ricardienne, il y a 200 ans déjà

Robert J. Barro n'a fait que reprendre et formaliser la théorie dite de l'équivalence ricardienne, du nom de l'économiste classique David Ricardo (1772-1823) qui l'a formulée le premier. La thèse de Barro ? Choisir de financer la dépense publique par le déficit et la dette (relance keynésienne) ou par des hausses d'impôt (en vertu du dogme libéral de l'équilibre budgétaire) n'a pas d'effet sur la croissance, lance-t-il en 1974, alors que règnent encore les théories keynésiennes. Son raisonnement ? Les agents économiques, quand ils voient le déficit se creuser, anticipent des hausses d'impôt à venir. Donc, ils épargnent un peu plus, ce qui annihile l'effet des mesures de relance par le déficit. Le choix du financement de la dépense est donc sans impact, par l'impôt ou le déficit c'est équivalent, d'où le terme « d'équivalence ricardienne ».


Des hypothèses très fortes

Cette théorie a été formulée sur la base d'hypothèses très fortes, comme celle selon laquelle les ménages décident de consommer ou non en fonction d'anticipations rationnelles. Même des économistes très libéraux jugent l'article de Barro un peu mince dans sa démonstration, et soulignent que les conditions nécessaires pour valider sa conclusion sont rarement réunies. « Mais il fallait lancer ce pavé dans la mare, pour faire bouger les choses », estime un « fan » des théories néo-classiques de Barro.


Tous ricardiens?

La baisse du déficit, facteur de croissance ? « Personne n'a démontré que cela se passe ainsi dans la réalité », souligne l'économiste keynésien Éric Heyer (OFCE). Il n'empêche : les économistes de gauche, traditionnellement critiques à l'égard de cette théorie dite libérale, y adhèrent aujourd'hui. Tout comme les responsables politiques. La réduction à marche forcée du déficit, une politique que l'équipe actuellement au pouvoir en France a choisi de résumer par l'expression « sérieux budgétaire » serait un préalable au retour à la croissance. Ce que contestent fermement les économistes keynésiens, auxquels la crise donne raison : quand les Etats réduisent leur déficit, l'activité économique s'en trouve affectée, lourdement.


Les mesures de redressement peu efficaces

Et les mesures (hausses d'impôts, réduction des dépenses) n'ont, du coup, pas l'effet escompté : ainsi, le plan de rigueur du gouvernement Ayrault (1,9 point de PIB pour 2013) devait ramener le déficit à 3% du PIB. En fait, celui-ci sera réduit, au mieux, à 3,7% de la richesse nationale. Pour des mesures de rigueur d'un montant total de près de deux points de PIB, le gouvernement obtiendrait en fait une baisse du déficit limitée à 0,9 point (il passerait de 4,8% du PIB en 2012 à 3,7% en 2013). Autant dire qu'il y a beaucoup de perte en ligne.


Le mea culpa du FMI

En octobre, le Fonds monétaire international (FMI) a fait son mea culpa, sur cette question de l'impact des restrictions budgétaires. Il a révisé à la hausse ce que les économistes appellent les multiplicateurs budgétaires keynésiens : quand, dans le cadre d'un plan de relance, un gouvernement injecte des dépenses dans l'économie (ou baisse les impôts), l'effet positif sur le PIB est supérieur au montant initial dépensé, avancent les partisans de Keynes.


Car une baisse d'impôt est synonyme de revenu supplémentaire, donc de consommation ou investissement en plus, qui donnera un surcroît du revenu à son bénéficiaire, etc. La vraie coupure entre keynésiens et néo-classiques se trouve là. Les premiers croient bien sûr à l'existence de cet effet multiplicateur, d'un niveau souvent élevé, les seconds n'y croient pas ou tout au moins en minimisent l'ampleur. Le FMI s'est longtemps rangé dans le camp des néo-classiques, appelant de ses vœux des plans de redressement budgétaire, et minimisant les effets multiplicateurs. Au plus, ceux-ci pouvaient atteindre 0,5, affirmaient les experts. Autrement dit, 1 milliard d'euros de hausse d'impôt pouvait amputer la croissance de 500 millions d'euros. Jusqu'à ce 9 octobre 2012, quand, à l'occasion de la publication d'un rapport intérimaire, l'économiste en chef de l'organisation internationale, Olivier Blanchard, s'est livré à une révision déchirante, au nom du FMI. Et d'admettre que les multiplicateurs peuvent se situer aujourd'hui entre 1 et 1,7. Ainsi, ils seraient jusqu'à trois plus important qu'estimé jusqu'alors...


La Commission européenne ne veut rien savoir

La Commission européenne, qui surveille la bonne marche des Etats de l'Union vers l'équilibre budgétaire n'est pas aussi radicale dans son mea culpa. Elle a même beaucoup de mal à opérer un tel virage sur l'aile. Car ce serait reconnaître que ses préconisations, en faveur de la rigueur à tout crin, étaient erronées... Et il faudrait revoir l'ensemble de la stratégie budgétaire... Ainsi, son économiste en chef, Marco Buti, a reconnu récemment que « la consolidation budgétaire a été coûteuse en termes d'activité et d'emploi ». La Commission européenne, qui affirmait que les multiplicateurs budgétaires étaient proches de zéro (en 2012, elle les estimait à 0,2), reconnaît qu'ils ont pu être beaucoup plus importants depuis 2008. Comme le soulignent les économistes, keynésiens, de l'OFCE, « l'aveu pourrait laisser penser que l'erreur était inévitable et que la leçon en a été tirée ». Or, poursuit l'OFCE, « il n'en est rien ». Car pour Marco Buti, l'effet multiplicateur, s'il a pu être élevé, serait maintenant retombé. Idée développée par le responsable de la Commission européenne : pendant la crise financière, quand les banques se sont retrouvées en situation périlleuse, les agents économiques ont cessé d'emprunter, optant alors pour une optique de consommation et d'investissement à très court terme, sous la contrainte d'un revenu affaibli alors qu'habituellement, ils lissent leur comportement sur le long terme. Une fois la crise financière résorbée, avance l'expert de Bruxelles, consommateurs et entrepreneurs reprennent une optique de long terme. Pour les économistes, ils redeviennent ricardiens : ils estiment qu'une hausse d'impôt baissant le déficit public leur évite des impôts à l'avenir. Elle les encourage donc à consommer. Les économistes de l'UE reconnaissent leur erreur, mais seulement en cas de troubles financiers. Aujourd'hui, la réduction du déficit serait donc, à nouveau, favorable à la croissance ? Une sorte d'acharnement intellectuel... Qui n'est pas sans conséquences sur les politiques économiques.


Les économistes de l'OFCE s'étranglent

Un telle croyance dans les thèses ricardiennes, en dépit de la situtation économique actuelle, a de quoi impressionner. Elle fait s'étranger les économistes de l'OFCE, bien sûr. Comme tous les keynésiens, la crise leur a donné raison. Nombre de leurs adversaires l'admettent. La crtitique que les néo-classiques formulent, à l'encontre des disciples du maître de Cambridge, c'est de ne pas avoir vraiment d'alternative à proposer. Une critique partiellement injuste. Aujourd'hui, beaucoup de keynésiens, tels les économistes de l'OFCE, ne proposent pas une relance, que les marchés sanctionneraient. Ils prônent simplement un ajustement budgétaire à un rythme plus modéré.Un ajustement qui serait plus efficace, pour le rétablissement des finances publiques, et beaucoup moins coûteux en emplois...


 

Avec la crise, les Keynésiens ont gagné la bataille de la théorie économique

Source, journal ou site Internet : la tribune

Date : 19 avril 2013
Auteur : Ivan Best

 

 


 

 

Liens sur L&L sur Keynes

 

La polémique entre économistes: Dette publique et Croissance par Philippe WAECHTER

La mixture de philippe jurgensen: beaucoup de ricardo, épicé à du keynes!

Une vision, un débat: le « nouveau » libéralisme (keynes) par catherine audard

Keynes revu et corrigé par murrray rothbard; démonstration!!

Crise - keynes - handelsblatt (zeitung -de)

Le krach dont on n’a pas tiré les leçons

Le libéralisme de wilhelm röpke, l'antidote au keynésianisme!

 

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John Maynard Keynes

De Wikiberal

 

 

John Maynard Keynes (5 juin 1883-21 avril 1946) était un économiste et un mathématicien britannique, fondateur du keynésianisme, doctrine économique qui encourage l'intervention de l'État pour assurer le plein emploi.

 

La critique libertarienne du keynésianisme ne s'attache pas seulement aux concepts économiques sophistiques (tels que le multiplicateur keynésien, la confusion de l'épargne avec la thésaurisation, la prétention de produire de la richesseà partir de la dépense étatique), ce qui est reproché principalement au keynésianisme est sa justification de l'interventionnismeétatique dans tous les cas de figure, d'où sa qualification par certains de marxism on the rocks. Le keynésianisme est une erreur en économie mais une réussite en politique, car il permet à une classe politique incompétente et corrompue d'envelopper son ignorance et son goût pour la dépense dans de belles théories économiques :

Quelque chose a changé avec la publication de la Théorie générale. Keynes a fourni aux gouvernements du monde des arguments d’apparence scientifique pour accomplir ce qu’ils voulaient accomplir de toute façon. L'intervention du gouvernement a été mieux acceptée à l’échelle mondiale en tant que théorie économique officielle. (Ron Paul, Liberty Defined)

On trouve de nombreux exemples de cette malhonnêteté "scientifique". Par exemple, le "théorème de Haavelmo", dans le sillage keynésien, affirme qu' "une augmentation des impôts peut se traduire par un accroissement de la richesse nationale" (sous les hypothèses irréalistes d'économie fermée, investissement constant, propension marginale à consommer constante, etc., et emploi de sophisme anti-comptable).

La France est l’un des pires enfers fiscaux au monde par Thierry Guinhut

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Vers le paradis fiscal français ?

 


       Vous qui entrez en France, laissez toute espérance… Ces paroles, d’une sombre couleur, je les vis inscrites au fronton de l’enfer fiscal[1].

 

 


 

 

        Un ministre du Budget veillant sur la fraude fiscale, lui-même coupable de ce qu’il est censé pourchasser ! Voilà un homme avisé, à qui va, sans ironie aucune, toute notre estime : il sait où placer et faire fructifier son argent, en une Suisse riche, démocratique et libérale où prospère le plein emploi ; il sait comment échapper à l’enfer fiscal qu’il contribue à resserrer autour du cou exsangue de ses concitoyens. Nous ne lui reprocherons donc que son hypocrisie, consubstantielle au socialisme, à cette oligarchie qui s’est perpétuée, droite et surtout gauche confondues depuis une trentaine d’année, pour s’enrichir de généreux émoluments publics prélevés sur le labeur du contribuable privé… A cette réserve près que s’il s’avère que les fortunes acquises ne le sont qu’au prix de trafics d’influences, lorsqu’il était consultant pour l’industrie pharmaceutique, il s’agit alors de biens mal acquis. Ce qui relève de la corruption. La fraude enfin atteindrait jusqu’au Président lui-même qui n’hésiterait pas à minimiser la valeur de son patrimoine afin d’échapper à l’Impôt Sur la Fortune…

 

        A ceux qui vitupèrent contre les paradis fiscaux, faut-il répondre que le paradis est préférable à l’enfer, et plus précisément à l’enfer fiscal qui est le nôtre? Mieux vaut en effet une banque qui blanchit de l’argent sale qu’une banque qui salit l’argent propre, comme le fait notre Banque Publique d’Investissement en gorgeant de salaires ses néfastes administrateurs nourris avec le produit de la pression fiscale. Mais, me direz-vous, ce sont souvent des sommes indues, venues de la fraude fiscale justement, de la prostitution, de la drogue, du racket et du crime qui alimentent ces comptes secrets, suisses et caraïbes… En légalisant drogue et prostitution, dans le respect contractuel de la liberté et de la dignité humaine, l’on diminuera d’autant cet argent sale. Reste à traquer et punir, tâche bien suffisante, ce qui relève du vol et du meurtre…

 

       Comment lutter contre la fraude fiscale ? En la rendant inutile. Il suffit de réaliser l’égalité fiscale entre la France et la Suisse et l’on obtiendra facilement que notre pays devienne un paradis fiscal, un havre du plein emploi, un antidote à la pauvreté… Certes le clientélisme des socialistes envisagerait cette solution avec effroi : il ne pourrait plus fabriquer et arroser (avec un argent que nous n’avons plus) ses pauvres et ses assistés qui finiraient par se responsabiliser et s’enrichir sans eux…

        Les comptes suisses et off-shore pullulent parmi nous. Y compris chez les grands groupes du CAC 40 qui délocalisent une partie de leurs activités, de leurs siège, jusqu’en Belgique. Que ne peuvent-ils les domicilier en France pour leur plus grand profit et par voie de conséquence pour le nôtre… L’on reproche à Amazon de s’affranchir de la fiscalité française en domiciliant son siège au Luxembourg, alors qu’il bénéficie de subventions pour installer un site en Bourgogne ; ne voudrait-il pas mieux rendre inutile ses subventions en égalisant le régime fiscal sur celui du Luxembourg ?

       Quand une étude de Viavoice montre que 51% des jeunes Français de 25 à 34 ans souhaitent s’exiler, ne faut-il pas s’inquiéter, ou plus exactement souhaiter de voir nos gouvernements choisir la direction de la prospérité du paradis fiscal…

 

 


 

 

        Souvenons-nous qu’Hitler avait mis en place un impôt de sortie pour les Juifs qui souhaitaient quitter l’Allemagne, gagnant « la grande majorité des Allemands à l’idée de lancer des attaques sur les Juifs fortunés et de spolier leurs concitoyens juifs moins riches ; une prise de socialisme, une prise de racisme, et le fisc du pillage se mettait lui aussi en mouvement[2] ». Cet impôt de sortie était de 50% ! Le taux de 75% du Président socialiste serait surréaliste s’il n’était pas si effrayant. Pensons combien est nationaliste ce bastion fiscal qui se targue de patriotisme économique et citoyen, combien est socialiste ce prétendu paradis de la justice sociale, ce maquis de la redistribution qui dépasse les trois millions de chômeurs.Qui ne rêve que d’en finir avec le secret bancaire, pourtant gage et refuge des libertés face aux totalitarismes, y compris lorsqu’ils portent  le masque bonhomme de la moralisation des pratiques politiques et financières.

      La France est l’un des pires enfers fiscaux au monde, en particulier pour les hauts revenus. Mettons à part l’excès de la Suède qui prélève 56,6 %, mais dont les services rendus par l’état sont incomparablement supérieurs, ce parmi une économie par ailleurs plus libérale et plus performante. Les hauts revenus français acquittent 52%, l’Allemagne 42 %, la Suisse 39 %, l’Islande 32 %, la République Tchèque 15 %. Quant à l’impôt sur les sociétés, il est chez nous de 36,1%, alors que la moyenne européenne se situe à 23,5% (moyenne que nous contribuons à plomber vers le haut !), alors que Grande-Bretagne, Suède et Danemark annoncent des baisses à cet égard, jusqu’à 15% en Allemagne.  L’Impôt Sur la Fortune, ce dinosaure fiscal, n’existe pas ou plus chez nos voisins. Avec ces records historiques d’imposition, l’hexagone assure son avenir de récession, de chômage et de pauvreté, tout en clamant haut et fort que c’est la faute à l’ultralibéralisme et autres balivernes aussi postmarxistes qu’incultes… Sans compter la ribambelle de taxes farfelues : à l’essieu, à l’effort de construction (sûrement du socialisme !) d’apprentissage, pour les handicapés (afin que les Français le deviennent), timbres fiscaux, taxes sur les traders, les nuitées d’hôtel au-dessus de 200 €, les boissons sucrées, les carburants,  la TVS, la CVAE, CSG, CRDS, cherchez le sens des acronymes qui occupent bravement le soin des fonctionnaires : 90 pour 1000 habitants chez nous, 50 pour 1000 outre-Rhin. Le taux de prélèvement obligatoire vient de passer à 46,3 % du PIB, et encore faut-il inclure dans ce dernier les dépenses de l’état. Et l’on sait par ailleurs que trop d’impôt tue l’impôt, ce que la courbe de Laffer a montré, à cause de l’effet désincitatif sur le travail, épuisant les caisses de l’état, alors qu’une fiscalité modérée, par le biais des créations de richesses, entraîne la remontée des ressources fiscales.

 

       Si nous ne dirons pas que tout est délicieux sous d’autres cieux, il faut comprendre l’exaspération de ces riches (sans compter ceux qui ainsi ne le peuvent devenir), honnis par nos édiles socialistes, ces riches pourchassés qui préfèrent s’enfuir sous des cieux fiscaux plus cléments, ou frauder. Voilà pourquoi leurs richesses n’irriguent pas l’économie et l’état français. Plutôt que d’en appeler à la vaine moralité citoyenne, que de prétendre renforcer police et contrôles fiscaux, et leurs fonctionnaires anti-productifs, baissons drastiquement les dépenses de l’état (56 % du PIB) et du même coup la fiscalité : taux unique en une flat tax à moins de 20% par exemple[3]. Ce qui permettrait au passage de supprimer de nombreuses dépenses parmi les ministères occupés à calculer, prélever et reverser sous forme de subventions ce leur que notre fiscocratie leur commande. Car, accuse Peter Sloterdijk :« Le fisc est le véritable souverain de la société moderne[4] ».

 

        Que la France devienne, en toute moralité économique pragmatique un paradis fiscal, réservé autant au plus riche qu’au moins riche, est une nécessité incontournable : c’est seulement dans une libre circulation des initiatives et des richesses que la pauvreté et le chômage se rétracteront. Ainsi en accusant les riches, on se trompe de cible ; ne reste que la révolte fiscale d’abord silencieuse, ensuite moins courtoise si les portes de l’enfer ne se changent en portes du paradis. Car après l’évasion fiscale, devrait advenir l’invasion fiscale en ce paradis que pourrait être la France. Hélas, mille fois hélas, le Président français ne remettra pas les clés du paradis fiscal à ses citoyens enchainés…

Thierry Guinhut

Thierry Guinhut: une vie d'écriture et de photographie



[1]On reconnaitra ici la parodie du chant III de L’Enfer de Dante.

[2]Peter Sloterdijk : Repenser l’impôt,  Libella Maren Sell, 2012, p 28. Voir : Peter Sloterdijk : Contre la fiscocratie, repenser l’impôt.

[4]Peter Sloterdijk : Repenser l’impôt,  Libella Maren Sell, 2012, p 40.


L'Union des Libéraux (UdL) vous propose, soumet au "Label BASTIAT"

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L’argent « public » est partout, autour de nous, mais aussi et surtout hors de nos poches, puisque il n’est constitué exclusivement que d’argent privé, qu’on nous a dérobé. La notion d’argent public, comme celle d’intérêt général, est totalement vide de sens. Dans les deux cas, on ampute la liberté des individus ou leur compte en banque, afin de satisfaire des idéologies, des intérêts personnels et aussi des sentiments tels que la jalousie, l’envie, la haine, souvent justifiés par une soi-disant « justice sociale ».

 

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Nombreux sont ceux en effet qui souhaitent sans vergogne qu’on leur redistribue, sous une forme ou une autre, une partie des richesses des autres, du fruit de leur travail. Ils s’estiment moins bien lotis, plus méritants, plus utiles à la société ou tout simplement estiment-ils normal qu’on leur restitue une partie de ce qu’on leur a pris. Ainsi, les opprimés deviennent-ils eux aussi oppresseurs. Bien entendu, cela se fait indirectement, ce qui moralement pose moins de problèmes de conscience .


Cette redistribution d’argent public concerne quasiment tous les secteurs économiques, la taxe et la subvention étant de parfaits moyens pour l’Etat de contrôler un secteur.

Des associations, des entreprises, des individus passent leur temps à chasser la subvention, la bourse publique, l’aide matérielle, le prêt à taux zéro, la mise à disposition de moyens matériels ou humains de la part d’un secteur public tentaculaire. De la commune à l’UE, nombreuses sont les sources d’argent pour qui sait tirer le bon cordon de la bourse.

 

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Néanmoins, un bon nombre de bénéficiaires touchent aussi directement ou indirectement de l’argent public sans être demandeurs, via des mécanismes d’aides et de subventions automatiques. Souvent, ils n’ont pas le choix, ils préféreraient ne rien toucher et payer moins de taxes .


Certains se font même un point d’honneur à éviter de rentrer dans ce circuit infernal et souhaitent conserver le plus possible leur liberté et leur honneur .

Le label Bastiat s’adresse à ceux là pour qui politique et économie devraient rester à part.

 

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Il récompense les organisations ou projets qui ne touchent aucune forme d’argent public, et se décline en trois degrés de confiance :


- Le niveau Bronze correspond à un candidat qui déclare publiquement que son entité ou son produit ne fait l’objet d’aucune subvention et accepte à ce titre de ne pas faire obstacle à un éventuel audit par l’UDL ;

- Le niveau Argent est accordé à un candidat qui a fait l’objet d’une « vérification constatée » de ses comptes, au vu d’un rapport établi par un professionnel de son/notre choix, suivant les critères du label.

- Le niveau Or est accordé à un candidat qui aura subi un « audit indépendant » effectué par un expert commandité par l’UDL mais refacturé au candidat.


Il peut être très difficile pour certains de satisfaire les critères d’attribution du Label Bastiat, même avec une grande volonté, tant le système de flux d’argent public est complexe et omniprésent. Le but n’est pas de jeter l’opprobre sur les uns et les autres, mais plutôt de saluer les efforts de certains, de sensibiliser et garantir au grand public l’authentique intégrité et indépendance d’une association, d’un parti, d’une entreprise.

 

Source:

Union des Libéraux

Biotechnologie: Etat-connerie, il nous faut un marché financier privé fort!

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Les biotechs, est-ce de la sciencefiction ou déjà une réalité ?

Les premiers produits issus des biotechnologies remontent à la fin des années 1970. Nous n'en sommes donc qu'au début, mais, chaque année, ce sont déjà de 30 à 40 % des nouvelles molécules enregistrées par les autorités américaines chargées de la santé qui viennent des biotechnologies. Ces produits représentent près de 50 % des portefeuilles de produits des grands laboratoires pharmaceutiques. Toutes les pathologies en bénéficient. Les blockbusters de la pharmacie d'aujourd'hui sont des produits issus des biotechnologies. C'est-à-dire qu'ils sont produits soit par des bactéries, des levures, soit par des cellules animales.


 

Demain, ira-t-on encore plus loin avec une médecine personnalisée ?

La médecine personnalisée s'inscrit dans cette réalité, même si le terme « personnalisée » est un peu abusif, dans la mesure où il ne s'agit pas de proposer des traitements individuels, mais plutôt d'identifier les patients susceptibles de répondre à un traitement. Aujourd'hui, on sait mieux à qui on doit donner les traitements et à qui on ne doit pas les donner, selon que le patient est porteur ou non d'un marqueur biologique. On sait développer des médicaments dits « ciblés » qui répondent à une problématique précise sur le plan biologique.


L'innovation, c'est formidable, mais est-ce que ça ne va pas encore plomber les comptes publics ? 
Dans la mesure où il y a une amélioration du service médical rendu, c'est-à-dire un vrai progrès pour le patient, il est normal que le prix soit supérieur à celui des traitements existants. Mais les traitements de demain s'ils coûtent plus chers pourront aussi, comme on vient de le voir, n'être dispensés qu'à ceux pour qui ils seront efficaces. De toute façon, l'innovation médicale doit être reconnue par un prix qui la rémunère de façon appropriée. Si la France refusait de l'accepter, les entreprises n'auraient plus intérêt à développer des traitements en France et à mettre sur le marché leurs produits les plus innovants, et ce sont les patients qui en souffriraient. Le problème, en France, c'est qu'on n'a pas une vue assez globale de la prise en charge du patient. On ne voit que le déficit de la Sécurité sociale, on n'imagine pas suffisamment que des innovations médicales, qui ont certes un coût - ou un prix - puissent améliorer la santé des patients tout en coûtant moins cher globalement et sur la durée à la collectivité, et donc à la Sécurité sociale in fine. On n'imagine pas suffisamment non plus qu'à travers les entreprises qui les commercialisent ces innovations permettent à un tissu industriel de se développer avec des emplois et des investissements à la clef.


Le génie génétique va-t-il révolutionner la médecine ?

Aujourd'hui, ou très prochainement, séquencer un génome entier coûtera moins de 100 dollars, alors que le premier séquençage d'un génome humain fin 1999 avait coûté plusieurs milliards. Dans le futur, on peut donc imaginer détenir le séquençage de son génome sur sa carte Vitale. Actuellement, dans le domaine du cancer, on fait déjà le séquençage non pas du génome entier mais des régions portant les gènes dont les mutations sont associées au

cancer pour guider le choix des traitements. Mais la génétique n'est pas tout. Dans la plupart des maladies, ce ne sera qu'une donnée parmi d'autres. Car il y a tout ce qui se passe sur le plan biologique en aval de la transcription du génome et, bien sûr, aussi les interactions avec l'environnement. Une maladie comme le diabète, par exemple, est multifactorielle. Il peut y avoir une prédisposition génétique, mais l'alimentation et le mode de vie de la personne jouent aussi un rôle important dans son apparition.


En même temps, le progrès n'est-il pas aussi un peu inquiétant ?

Les nouvelles technologies font bouger les lignes : nanotechnologies, thérapie cellulaire, tests de dépistage, marqueurs pronostiques... posent de nouvelles questions. Chaque fois, le cadre de réflexion doit évoluer pour accompagner l'évolution des techniques, l'encadrer mais pas stériliser les avancées scientifiques. Les pays donnent à leurs scientifiques plus ou moins de marge de manoeuvre. En France, on a tendance à être trop théorique et à adopter des positions a priori en essayant de prévoir tous les cas. Le principe de précaution, s'il reste indispensable, est de plus en plus abusivement utilisé. S'il conduit à stériliser l'innovation plutôt qu'à encadrer de possibles débordements, il perd sa raison d'être. On n'est pas toujours cohérent non plus. Les anglo-saxons sont plus pragmatiques. De toute façon, il y aura toujours quelques moutons noirs et il faudra les sanctionner, mais il ne faut pas brimer 99 % des acteurs sous prétexte de tout vouloir contrôler.


Peut-on compter sur la clairvoyance des politiques ?

La puissance publique fait beaucoup et dépense beaucoup d'argent pour créer un environnement favorable à la recherche et à l'innovation. Cela vaut pour les biotechnologies aussi. Mais, à côté de ça, avec des réglementations pas toujours appropriées et changeantes, et une fiscalité peu encourageante on ne donne pas envie aux entrepreneurs d'entreprendre et aux investisseurs d'investir. Le cercle vertueux pourrait être davantage mis en mouvement, car la qualité scientifique est là. Nous inventons encore beaucoup, mais nous n'innovons que trop peu.


Ne noircissez-vous pas le tableau ?

Dans notre métier, la découverte et le développement de nouveaux traitements nécessitent beaucoup de capital investi pendant très longtemps. Développer un produit thérapeutique, c'est un cycle de dix à quinze ans. Et cela de plus en plus, car le cadre réglementaire est de plus en plus exigeant. Or il n'y a pas de fonds de pension en France (et très peu en Europe), l'assurance-vie va très peu dans les investissements à risque et il n'y a pas non plus assez de « business angels ». Les biotechs européennes et françaises, en particulier, sont donc sous- capitalisées, comparées aux biotechs américaines. Les sommes moyennes investies dans les entreprises sont beaucoup plus importantes aux Etats-Unis et elles sont investies aussi beaucoup plus vite. L'intensité comptant beaucoup dans nos métiers.


Les multiples mécanismes d'aide ne sont donc pas efficaces ?

Ils le sont, mais pourraient l'être beaucoup plus. L'Etat essaie de pallier ce manque de capital privé en multipliant les dispositifs. C'est très louable et franchement nécessaire, mais cela coûte cher. L'Etat français investit finalement beaucoup plus que d'autres pays. : Oséo, le crédit impôt recherche, le statut JEI, les investissements d'avenir..., c'est remarquable, mais cela ne peut remplacer un marché financier privé fort, et nous ne savons pas le créer chez nous.


Mais les biotechnologies sont un secteur très prometteur !

Oui, c'est une absolue certitude, mais développer de nouveaux traitements est aussi très risqué et le risque demeure longtemps. Dans la plupart des secteurs, plus on avance, plus on réduit la part de risque. On fait des prototypes de plus en plus proches du produit de série. En matière de développement de médicaments, ce n'est pas possible. Une fois le produit figé, les sociétés s'embarquent pour six à dix ans d'études cliniques. Et pour le processus de production, c'est pareil. Il faut construire l'usine avant d'être sûr que le produit ira sur le marché. On commence trois ans avant l'enregistrement de la molécule pour être prêt le jour où l'AMM [autorisation de mise sur le marché] est accordée. C'est un parcours du combattant que très peu terminent. Alors, quand finalement c'est le cas, cette innovation médicale doit être reconnue au travers de son prix, les investisseurs qui ont accompagné l'entreprise méritent une fiscalité en cohérence avec le risque pris et la durée de leurs investissements, et les entrepreneurs et dirigeants, quelques égards et considération. Ce sont ces gens-là qui seront alors les premiers à réinvestir ou à créer une nouvelle entreprise. C'est ce qui se passe aux Etats-Unis ou en Belgique, par exemple.

 


L'image de la France est mauvaise ?

Il faut en effet arrêter de dégrader l'image de la France. Pour caricaturer un peu les choses, certains voient la France comme le pays des 35 heures, de la retraite à 60 ans, et de l'imposition à 75 %. C'est faux, bien sûr, mais c'est néanmoins dans la tête de beaucoup. La communication est aussi importante que le fond et nous n'y prenons pas suffisamment garde. La France ne fait plus assez rêver. Or, dans un monde globalisé, les entreprises doivent avoir une gouvernance internationale. Nous ne pouvons ni l'ignorer ni nous immuniser contre ce qui se passe autour de nous. Si on veut maintenir les centres de décision en France, il faut donner envie aux étrangers de venir et aux Français de rester.


Son actualité

2013 est une année charnière pour Transgene, filiale biopharmaceutique de l'institut Mérieux spécialisée notamment dans les traitements contre le cancer. On saura si ses deux premiers produits pourront commencer les derniers essais chez l'homme, qui conditionnent l'autorisation de mise sur le marché.Alors que Lyonbiopôle a été classé en 2012 parmi les pôles « très performants », 2013 devrait être marquée par une meilleure structuration de la filière santé en Rhône-Alpes, qui lui permettra de gagner en visibilité et donc en efficacité. 

 

Son parcours

Agé de cinquante-trois ans, Philippe Archinard est ingénieur chimiste, titulaire d'un doctorat en biochimie de l'université de Lyon, complété par le programme de management de la Harvard Business School.Après quinze années passées au sein de bioMérieux dans différentes fonctions, dont la direction de la filiale américaine, il a été directeur général de la société belge Innogenetics à partir de mars 2000.Entré chez Transgene comme directeur général en 2004, il en est président depuis 2010. Il est aussi président de Lyonbiopôle.

 

Philippe Archinard : « Il faut arrêter dedégrader l'image de la France »

Source, journal ou site Internet : Industrie service

Date : 22avril 2013
Auteur :Catherine Ducruet 

 

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Transgene est une entreprise cotée à la bourse de Paris et membre des indices CAC Small 90 et Next 150. C'est une startupbiopharmaceutiquealsacienne dont le siège se situe à Illkirch-Graffenstaden. Elle est spécialisée dans la conception et le développement de vaccins thérapeutiques et de produits d'immunothérapie pour le traitement des cancers et des maladies infectieuses chronique. La société qui travail actuellement sur quatre produits assure la recherche, la fabrication de lots cliniques ainsi que les essais cliniques. Elle a comme objectif une première commercialisation en 2015 de l'un de ces quatre produits, qui sont actuellement en essais cliniques de phase II.

 

 

Au cours du Conseil d’administration de Lyonbiopôle réuni le 5 octobre 2006, Alain Mérieux, Président de séance, a proposé la nomination de Philippe Archinardà la Présidence de Lyonbiopôle, pour succéder au Docteur Christophe Mérieux. Cette proposition a été acceptée à l’unanimité.

 

Proche collaborateur du Docteur Christophe Mérieux et partageant une même vision, Philippe Archinard inscrira son action dans la continuité de celle menée jusqu’à présent.  « Une collaboration de nombreuses années avec Christophe et sa connaissance approfondie de la biologie et du monde de la recherche permettront à Philippe Archinard de poursuivre la mission que Christophe s’était donné : rassembler les forces scientifiques, universitaires, hospitalières et industrielles de toute une région de la lutte mondiale contre les maladies infectieuses » a déclaré Alain Mérieux.

 

Ingénieur en chimie et titulaire d’un Doctorat en biochimie de l’université de Lyon, complété par le programme de management PMD de la Harvard Business School, Philippe Archinard est Directeur général de Transgene, Directeur scientifique de Mérieux Alliance, Président de l’Association France Biotech. Il bénéficie d’une longue expérience internationale dans le domaine des biotechnologies, en particulier dans celui du diagnostic in vitro et des vaccins thérapeutiques.

 

Lyonbiopôle est un pôle de compétitivité mondial focalisé sur les maladies infectieuses humaines et animales qui regroupe dans son conseil d’administration les représentants de BioMérieux, Becton Dickinson France SAS, Sanofi Pasteur, Merial, Opi,Proteine’eXpert, le CEA, l’Inserm, le CNRS et la Fondation Mérieux. Il s’appuie sur l’axe Lyon/Grenoble, symbolisant une énergie forte entre la biologie industrielle, la biologie structurale et les micro nanotechnologies. Conçu une « usine » à projets de R&D multipartenariaux, il est un outil d’interface et de rapprochement entre industriels et la recherche académique. Son ambition est de devenir un accélérateur d’innovation pour soutenir la compétitivité des entreprises et du territoire.

Le réalisme politico-poétique de Thierry Guinhut

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L’Ânesse et la Sangsue


 

L’Ânesse appelée France était son propre maître

En portant l’Industrie de Commerce et Service :

Ainsi elle faisait sa fortune parfaite,

Tout en rendant prospère animale contrée,

Malgré de bien criantes inégalités.

Mais au Roi léonin, gouvernant non sans vice,

La Mort rendit visite.

 

On dénonça du Lion la carrure petite,

Ses riches carnassiers, sans services public.

Le Parlement des chiens, aboyeurs et leurs cliques,

Elut un Président, volatile bavard

Au point d’aller séduire et moutons et renards.

Trouvant trop de richesse à courageuse Ânesse,

Travailleuse sensée, rentable et bien pourvue,

Ce rapace pensa compenser leur paresse

En ponctionnant sa chair d’une active Sangsue :

 

« Il s’agit de donner et d’être solidaire,

D’attribuer au Pauvre une richesse usuraire.

Augmentons donc l’impôt, car tout doit vivre heureux,

Du reptile aux sangsues, jusqu’au ver malheureux.

Offrons aux Séides d’Etat

Le moyen de passer les plats ! »

 

Charognard Président, zélé législateur,

Inique profiteur, revanchard électeur,

Infiltrant le mulet, asséchant l’âne nu,

Surent créer l’emploi : tous devinrent sangsues !

Au point que dans la rue

Leur cohorte agrippée à notre gent asine,

Sévice public, Enfer fiscal, assassine…

En place de la multiplication des pains,

On multiplie des Pauvres leurs pauvres mains.

 

Obèse, la Sangsue, plus lourde que l’Ânesse,

Empoisonne et entraîne, en pesanteur traitresse,

Son hôtesse au fossé, agrafée à son corps,

Sans pouvoir s’en défaire et saignant tout son or,

Par chaînes de sangsues, tous squelettes dehors,

Dilapidant en vain le produit de l’effort,

Jusqu’à voir venir son trépas.

 

Que croyez-vous qu’il arrivât ?

Le Parlement creva,

Le Président vautour se trouva efflanqué,

La cravate lâchée, la braguette éculée,

Jeté hors du Palais, par la plume et le poil

Qu’ils perdaient sur leurs os sans voiles.

Quant au Pauvre, étripé, sa larme ultime fut

Pour l’Ânesse perdue.

 

Thierry Guinhut 

Fables politiques

Thierry Guinhut: une vie d'écriture et de photographie

 

 


Suppression d'une liberté pour une liberté de circuler sous péage! Paris: "circulez il n'y a rien à voir!"

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Dans un mois, la ville va lancer une expérience qui pourrait faire beaucoup de bruit. Son nom de code : « MovCity ». Derrière cette appellation, ce n’est ni plus ni moins l’idée d’un péage urbain qui pourrait ressurgir.


Le système « MovCity » permet de « gérer l’accès d’une flotte de véhicules à un espace urbain ».


En clair, contrôler l’accès des voitures dans une zone déterminée. Le procédé développé par l’entreprise MultiToll est simple. Il consiste à apposer sur les voitures une vignette munie d’une puce.

 

 

 

En attendant ce sera pour doper votre pouvoir d'achat avec vôtre propre argent, savant non?


Un test sur trois mois

Cette puce est ensuite repérée par une antenne UHF (radio longue distance). Le matériel implanté à l’entrée de la zone détecte alors si les voitures qui passent sont autorisées à pénétrer dans l’espace. La délibération sera soumise aujourd’hui au vote. La mairie de a autorisé l’entreprise MultiToll à tester son système au sein d’un site de la Direction de la propreté et de l’eau situé rue Paul Meurice (XXe). Des vignettes vont être apposées sur toute la flotte de véhicules de la Direction et l’antenne implantée à l’entrée du site. L’expérience devrait débuter fin mai et s’étendre sur trois mois. Ce procédé sera-t-il utilisé à terme pour instaurer un péage aux portes de la capitale ?

 

L’équipe Delanoë a toujours refusé de suivre l’exemple de Londres. La capitale anglaise fait payer l’accès de son centre-ville aux voitures depuis 2005 grâce à un système de vidéosurveillance. Si la mairie de se défend de vouloir faire une sélection « par l’argent », l’idée d’interdire l’accès de ses rues aux véhicules les plus polluants (en l’occurrence les diesels) est une hypothèse qui perdure.

 

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Du côté de l’Hôtel de Ville pas question d’admettre que l’expérience menée dans un mois dans le XXe servira de galop d’essai à un vrai péage urbain. « Le système pourrait plutôt être utile pour contrôler l’accès des zones piétonnes comme le quartier Montorgueil » explique-t-on au cabinet de Julien Bargeton, l’adjoint au maire chargé des transports.


L’adjoint au maire chargé de l’environnement, l’écologiste René Dutrey, lui, continue de plancher sur les moyens de limiter l’accès de aux véhicules polluants et devrait regarder les conclusions de cette expérience avec… intérêt.

 

Un premier pas vers un péage à Paris ?

Marie-Anne Gairaud

 

Source: LeParisien.fr

 

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Le Sénat relance l'idée du péage urbain

Publié le 07.10.2009

 

Destiné à désengorger les grosses agglomération, le péage urbain, déjà adopté dans plusieurs pays européens pourrait bien arriver en France. Evoqué depuis longtemps mais toujours éludé, il consiste à faire payer aux voitures l'accès au centre des villes. Reste à voir quelle ville aura envie de tenter l'expérience.
Pour être au moins mis à l'essai, le péage urbain attendait un coup de pouce législatif.

On l'attendait dans le projet de loi «Grenelle II», portant sur les suites du Grenelle de l'environnement. Il apparaît finalement à la faveur d'un amendement présenté par Louis Nègre (UMP), sénateur des Alpes-Maritimes, et adopté par la Haute Assemblée.
L'Assemblée nationale doit encore reprendre cet amendement, auquel le gouvernement s'est déjà montré favorable.


Un test sur trois ans dans une dizaine de villes de plus de 300 000 habitants
Concrètement, une dizaine d'agglomérations de plus de 300.000 habitants, dont Paris, Lyon, Marseille, Nice et Toulouse, pourront s'essayer au péage urbain pendant trois ans, à condition de proposer des transports en commun dignes de ce nom. Le produit du péage acquitté par les automobilistes ira à l'amélioration des transports publics. Le principe ? Frapper les automobilistes au portefeuille en vue de réduire de 15 à 20 % leur circulation dans le centre des villes, asphyxié par leurs gaz d'échappement et saoulé du bruit des moteurs et klaxons.


«C'est une mesure de bon sens pour réguler la circulation et assurer le bon fonctionnement de la cité», souligne Louis Nègre. «C'est aussi une mesure très importante pour lutter contre la pollution, et en particulièrement la pollution urbaine, locale, oxyde d'azote, ozone et particules fines, sur lesquels on est chez nous d'une discrétion exemplaire».


Stockholm et Londres l'ont adopté
Exemple le plus souvent cité, Stockholm l'a testé et fait approuver par les électeurs en 2006, puis pérennisé l'année suivante. L'automobiliste doit payer entre 1 et 2 euros pour pénétrer dans le centre de la capitale suédoise, ou en sortir, entre 6h30 et et 18h20 en semaine, avec un plafond de 5 euros par jour en cas d'allers et retours. Résultat: la circulation a diminué de 18% par rapport à 2005, un chiffre qui s'est stabilisé. Et l'air est plus pur.


«Les gens ont changé leurs habitudes, quasiment du jour au lendemain», constate Gunnar Johansson, qui suit l'expérience suédoise pour IBM, le groupe qui a installé les capteurs du péage urbain (et de ce fait compte les voitures).
La moitié des «automobilistes disparus» utilisent maintenant les transports en commun, l'autre moitié se débrouillant autrement (changements d'itinéraires, voyages groupés, voire télétravail...). «La grande leçon, c'est que les gens utilisent mieux les systèmes de transport».


A Londres, autre ville qui a fait le choix du péage urbain, la facture est plus salée. Pénétrer dans le centre y coûte une somme forfaitaire de 8,70 euros par jour, de 7 à 18 heures en semaine, les résidents bénéficiant d'une remise de 90%. Là aussi, la circulation a baissé d'environ 20%. Mais le modèle londonien a trouvé ses limites, l'extension à l'ouest de la zone payante en 2007 ayant été remise en question par un changement de municipalité quelques mois plus tard.


Reste à voir qui en France aura le courage politique de se lancer dans l'aventure. Les élus locaux sont prudents. D'autant que le péage urbain ne devrait pas rapporter des fortunes, compte tenu de l'importance des frais de fonctionnement. «On n'est pas là pour faire du fric», souligne Louis Nègre. «C'est un outil supplémentaire que l'on met dans la boîte à outils du Grenelle de l'environnement».

CP du PLD: L'emploi, priorité pour tous

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Communiqué de presse

du

Parti Libéral Démocrate


                                 
 


L'emploi, priorité pour tous
La loi Taubira a été votée, le Parti Libéral Démocrate respecte le fait majoritaire. Il est dommage que l'Etat n'ait pas poussé le débat pour rendre l'institution du mariage à la société civile et instaurer une Union Civile universelle. Le jeu malsain que nous avons subi a surtout permis au PS et à l'UMP de remobiliser leurs militants démoralisés autour d'un combat accessoire.

La priorité reste la croissance et l'emploi, seuls capables de restaurer la confiance nécessaire pour permettre de faire face aux défis qui nous attendent : réduire la dette publique, offrir un avenir à une jeunesse désespérée, accompagner nos aînés. La gauche au pouvoir méprise et décourage ceux qui veulent faire bouger la société et créer les richesses nécessaires. La gauche au pouvoir méprise les jeunes qui doivent pouvoir libérer leur potentiel pour faire progresser une société actuellement bloquée.

Les débats accessoires ne doivent plus servir à masquer la navigationà vue de la gauche au pouvoir, ni la vacuité du programme de la droite. Nous avons fait des propositions concrètes pour lutter contre le chômage et défendre l'esprit d'entreprendre. Qu'en est-il du gouvernement ?

Au siège du PLD, le 24/04/2013

Le Parti Libéral Démocrate (PLD) a été fondé en 2008 par son président Aurélien Véron. Il a rassemblé depuis cette date des personnalités issues de la société civile (Arnaud Dassier, Anne Bourdu, Gaspard Koenig, Eric Juramy, Vincent Benard, Louis-Marie Bachelot) et du monde politique (Charles Beigbeder, Thierry Mouillac, Thomas Zlowodzki). Lors des élections législatives de juin 2012, 70 candidats ont porté ses couleurs. Il est parti membre de l'UDI depuis janvier 2013. Le PLD est aujourd'hui le seul parti politique qui assume l'héritage libéral français. 

Contact Presse : Mathieu Beaufrère 06 67 42 25 92 presse@p-l-d.fr

 

 

 

Keynes le retour: Peu leur importe que les épargnants soient volés et l’économie ruinée par Jean Yves Naudet

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Il flotte comme un parfum de mai 68 dans les bureaux des banques centrales. L’imagination y a pris le pouvoir. Comme en 68, les « propositions innovantes » consistent à revenir aux vieilles lunes, et, aux initiatives les plus délirantes. La meilleure innovation est à coup sûr celle de la bonne vieille planche à billets.


Aujourd’hui, la Réserve Fédérale mène une politique de « quantitative easing » (aisance quantitative) : émettre du billet vert en quantité illimitée, sans souci de dépréciation du dollar. A son tour la Banque du Japon veut doubler la masse monétaire en deux ans. Quant à la Banque Centrale Européenne, elle « cherche des idées » pour stimuler la croissance.


Au mieux, on nous prépare de jolies bulles spéculatives, au pire, une inflation généralisée.

 

 

 

 

 

La révolution monétaire japonaise

Il y a deux semaines, c’est la Banque du Japon qui a sonné la charge. Elle que l’on disait plutôt orthodoxe (« timorée » dit Le Monde, le laxisme étant sans doute un signe de courage), la voici qui se convertit à la relance monétaire la plus radicale. Déjà, le Japon manipule la valeur externe de la monnaie (la « dévaluation compétitive ») dans l’espoir de relancer son commerce extérieur. Mais la dévaluation compétitive cesse d’être efficace quand il y a compétition entre dévaluateurs : si tout le monde baisse en même temps, les valeurs relatives des devises ne changent pas.


Voici que le nouveau gouverneur de la « BoJ », Haruhiko Kuroda, s’est déclaré prêt à faire « tout ce qui peut l’être » pour sortir le Japon de la récession (toute relative, puisque la croissance y est supérieure à celle de la zone euro et le chômage y est très inférieur). Il propose ce que Le Monde appelle une « révolution monétaire ». Laquelle ? Le doublement en deux ans de la base monétaire, soit 1 400 milliards de dollars à injecter.

 

 

 

 

 

Monétarisation de la dette

C’est en effet une révolution, au sens où cela consiste à revenir au point de départ, c’est-à-dire au laxisme monétaire qui avait conduit le Japon, comme d’autres pays, à l’inflation galopante.


Comment réaliser ce tour de magie ? La BoJ procèdera à des achats massifs d’obligations d’Etat, dans toutes les maturités, donc y compris des obligations à 40 ans. C’est la monétarisation de la dette publique dans toute sa splendeur. Cela ne suffit pas. La BoJ va aussi acheter des actifs réputés plus risqués, des titres de fonds immobiliers ou des fonds cotés en Bourse. Il est loin le temps où Jacques Rueff pourfendait l’achat de « fausses créances », qui conduit à émettre de la fausse monnaie !


Les dirigeants de la BoJ soulignent que cela fait vingt ans que le Japon s’enferme dans une spirale déflationniste qui expliquerait la crise économique. Etrange déflation que celle qui consiste en une moindre hausse des prix ! On n’est pas en 1929 avec des prix qui chutent de 50%. Mais puisque, paraît-il, déflation il y aurait, la solution est simple : il faut faire de l’inflation. CQFD.


Le schéma est d’une simplicité toute keynésienne : on injecte des quantités phénoménales d’argent, donc on favorise le crédit à bon marché aux ménages et aux entreprises ; l’économie, ainsi stimulée par la demande, va redémarrer.

 

En clair ? Donner de l’argent gratuit à tous ceux qui en demandent. Ce qui a échoué partout depuis des décennies. Mais ici la mystification est énorme : qui peut croire qu’en doublant la quantité de monnaie, les prix monteraient seulement…de 2%, comme l’annonce la BoJ ? A court terme, les marchés financiers seront ravis de cette manne : ils pourront spéculer impunément sur n’importe quelle valeur, et les dettes souveraines étrangères elles-mêmes vont trouver acquéreurs. A coup sûr, la bulle financière ainsi prévisible se crèvera aussi vite qu’elle se formera.

 

La BCE veut remettre du carburant dans la machine

La Banque Centrale Européenne parait plus sage, l’Allemagne veillant au grain. Il y a pourtant de quoi être inquiet. « La BCE réfléchit tous azimuts pour soutenir l’activité en Europe » titre les Echos ; « La BCE en quête d’idées pour stimuler l’activité » enchaîne Le Figaro ; « La BCE cherche comment soutenir l’activité » conclue Le Monde. Là aussi l’imagination est au pouvoir. Mais le principe reste le même : la politique monétaire doit soutenir l’activité, elle prend ainsi le relais de la politique budgétaire dont les « bienfaits » sont maintenant épuisés à cause de la crise des dettes souveraines.


Mario Draghi envisage « de nouveaux instruments » pour stimuler l’économie. Il a précisé « nous devons réfléchir intensément pour trouver quelque chose qui soit à la fois utile et compatible avec notre mandat». « Nous réfléchissons à 360 degrés ». Il a ajouté qu’il pourrait s’inspirer de ce que se passe dans les autres pays (USA et Japon). Voilà de quoi rassurer. Il est question de baisser encore les taux de la BCE, ce qui est très novateur et a produit jusqu’ici des effets miraculeux sur la croissance ! L’idée principale, elle aussi novatrice, est de remettre « du carburant dans la machine ». Traduisons : le keynésianisme budgétaire étant sorti de piste, on revient au keynésianisme monétaire. Mais on pense aussi à des « mesures non standards » comme un programme pour soutenir le financement des PME. Un pas de plus dans l’étatisation de la vie économique : nous seulement on accentue le laxisme monétaire, mais encore on réintroduit la planification économique.

 

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L’extraordinaire aveuglement des banques centrales

Dans notre tour d’horizon, nous n’avons pas relevé la prétention à l’originalité de la Banque d’Angleterre. Libérée des « disciplines » de l’euro, elle a déjà procédé à une dévaluation de 25 % environ de la livre sterling. Mais elle y ajoute désormais la sélection du crédit : les banques pourront se refinancer auprès de la Banque d’Angleterre à des conditions plus avantageuses si elles acceptent d’accorder des crédits à des projets qui concernent des secteurs économiques privés de financement. Ici peu importe la rentabilité ou la solvabilité des emprunteurs, on les sélectionne simplement sur le fait qu’ils appartiennent à un secteur en souffrance, considéré comme prioritaire par la Banque d’Angleterre (crédit immobilier par exemple). Innovation géniale ? Non : le fait de prêter par priorité à des gens insolvables a été à l’origine de la création des subprimes aux Etats Unis ! Mais l’idée est tellement bonne (et les résultats tellement probants aux USA) que Mario Draghi veut reprendre le même modèle, mais « mieux adapté ». Le Directeur de la BCE a également insisté sur le fait que le taux d’inflation étant en dessous de l’objectif des 2%, on avait de la marge. Personne n’a osé lui faire remarquer que les statuts de la BCE lui faisaient obligation de lutter contre l’inflation.


Si l’imagination est au pouvoir chez les Banques Centrales, elle consiste avant tout à revenir aux erreurs du passé ; on a mis des décennies à se débarrasser de l’inflation, en maîtrisant la masse monétaire. C’est le grand bond en arrière, qui provoquera bulles sur bulles avant de se traduire en inflation. Les Etats en sont fort aise : l’inflation réduit le poids de la dette. Peu leur importe que les épargnants soient volés et l’économie ruinée. L’important est qu’ils montrent au peuple, tels les médecins de Molière, qu’ils prennent soin de lui.


par Jean Yves Naudet

 

LES BANQUES CENTRALES FABRIQUENT LA FAUSSE MONNAIE


Source: Libres.org , Aleps etJacques Garello

 

 

 
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De Wikiberal

 

La Banque Centrale est un organisme étatique, ou para-étatique. Cet organisme est une administration publique, ou bien il est mandaté par l’État. Il a la mission de gérer le monopole monétaire de l’État. Une Banque Centrale dispose en général des fonctions monopolistiques suivantes :

  • émission de la monnaie de Banque Centrale par le prêt aux banques de second rang, ou banques secondaires, pour leur refinancementà court terme ;
  • éventuellement la banque de l'État (ce n'est plus le cas en Europe depuis le traité de Maastricht) ;
  • gestion des réserves en devises et en or ;
  • définition des règles d'émission monétaire ;
  • régulation et supervision de l'industrie bancaire ;
  • fixation du taux directeur : taux auquel les banques de second rang se refinancent auprès de la Banque Centrale. L'État veut ainsi maîtriser l'inflation et influer sur le taux de change de la devise nationale ;
  • achat et vente de titres (notamment bons du Trésor) sur le marché interbancaire (opérations d'open-market) ;
  • prêteur en dernier ressort pour les banques de second rang ;

 

Selon les libéraux, il n'y a aucune raison pour qu'existe un tel monopole, le pouvoir de "battre monnaie" étant trop sérieux pour être laissé à la merci des politiciens. La collusion de ces derniers avec les banques centrales est à l'origine de toutes les catastrophes monétaires (voir Grande Dépression, cycles, dette publique). Plus précisément la mission d'une Banque Centrale consisterait à maintenir la stabilité des prix et garantir la solidité de la monnaie (une mission impossible qui est un prétexte commode). Un libéral juge que la Banque Centrale est inutile. Il n'y a donc pas besoin de "politique" monétaire.

Les libertariens et les économistes de l'École autrichienne affirment qu'une telle institution ne sert à rien. Charles Gave souligne de façon plaisante que la seule utilité de la Banque Centrale est de déterminer les revenus des rentiers. En effet, elle fixe le taux directeur, taux d'intérêt à court terme. Un tel pouvoir est, pour un libéral un pouvoir usurpé et exorbitant. Que ce pouvoir soit le fait d'une institution étatique ou d'un organisme privé (comme la FED auxÉtats-Unis) est secondaire en comparaison avec les tares inhérentes à un tel monopole.

En réalité, la mission d'une Banque Centrale est purement politique. Une Banque Centrale est la cause primaire de l'inflation des prix. De plus, elle est mandatée par un État : elle ne peut donc pas être indépendante. Son but (non affirmé) est d’accroître la quantité de monnaie dans le système. Une partie de cette monnaie créée est utilisée par l'État : c'est un impôt caché, l'inflation cachant l'impôt d'inflation. Cet impôt est une source d'illusion fiscale, ce qui signifie que l'électeur ne voit pas l'impôt que l'État lui vole. Cette création monétaire, qui est gigantesque depuis la seconde partie du XXe siècle (après l'abandon de l'étalon-or, dernière barrière à la création monétaire) permet de repousser à plus tard les échéances dans le monde entier pour tous les États, tous étant peu ou prou endettés au-delà du raisonnable.

La "défense" de la monnaie est également une mission absurde et impossible. La banque centrale juge unilatéralement que la monnaie nationale, comparativement aux devises étrangères, tantôt est trop faible, tantôt est trop forte. Le cours de la monnaie, laissé au marché, peut favoriser tantôt les importateurs, tantôt les exportateurs, mais la banque centrale décide unilatéralement de favoriser les uns plutôt que les autres. Elle devient ainsi un instrument politique au service d'une partie de la population, une oligarchie privilégiée. Les effets de son action sont comparables au protectionnisme en matière de commerce international, qui n'aboutit qu'à appauvrir celui qui le pratique. Il est amusant de constater que quand la monnaie est trop forte, la banque centrale achète des devises plus "mauvaises" que sa propre monnaie pour faire baisser ce cours (elle appauvrit donc le pays), et quand la monnaie est trop faible, elle est obligée de vendre des devises pourtant "meilleures" que sa propre monnaie (elle appauvrit aussi le pays)... Dans les deux cas, l'inflation par la "planche à billets" (ou son équivalent électronique) est la pratique toute indiquée : quand la monnaie est "trop forte", on répond à la demande étrangère en créant de la monnaie ex nihilo, espérant affaiblir la monnaie nationale (cas de la Suisse dans les années 1970 ou à partir de 2011) ; quand la monnaie est "trop faible" parce que tout le monde s'en débarrasse (très souvent suite à une inflation monétaire due à la banque centrale), un afflux de monnaie nationale revient dans le pays et y déclenche une montée des prix (cas des États-Unisà partir de 2000).

Les politiques monétaires laxistes et la planification monétaire profitent à beaucoup de gens - et notamment aux plus riches (boom de l’encours de crédit, survalorisation des actifs financiers). L'arme politique de l'inflation profite à ceux qui dépensent, et ce aux dépens des épargnants et des pauvres. Comme effet de la création monétaire pratiquée par les Banques Centrales, les cercles du pouvoir bénéficient directement d'une taxe qui ne dit pas son nom, la taxe de l'inflation, taxe indolore dont le profane ignore l'origine.

Murray Rothbard critique le système de Banque Centrale dans les mêmes termes :

Le but principal de la Banque Centrale est d'user du privilège gouvernemental pour lever les limitations que la liberté bancaire imposerait sur l'inflation monétaire et l'inflation du crédit bancaire. La Banque Centrale est la propriété et l'outil du gouvernement, ou bien c'est une banque qui jouit d'un privilège gouvernemental spécial. Dans tous les cas, elle reçoit du gouvernement le privilège monopolistique d'émission de la monnaie, tandis que les autres banques commerciales privées ont seulement le droit de recevoir des dépôts à vue sous forme de comptes chèques.
En bref, la Banque Centrale fonctionne comme un instrument gouvernemental de cartel pour coordonner les banques de façon qu'elles échappent aux restrictions du libre marché, de la liberté bancaire et puissent faire de l'inflation ensemble de façon uniforme. Elles ne craignent pas le contrôle de la banque centrale : au contraire, elles y sont favorables et militent pour. C'est leur passeport pour l'inflation et pour l'argent facile. (The Mystery of Banking, chapitre IX)

Il est d'ailleurs révélateur que le 5e point du manifeste du Parti communiste de Marx et Engels porte sur la "centralisation du crédit entre les mains de l'État, au moyen d'une banque nationale, dont le capital appartiendra à l'État et qui jouira d'un monopole exclusif". Comme souvent, le communisme l'a préconisée, la social-démocratie l'a faite !

Les libertariens appellent donc à l'abolition des banques centrales :

La plus importante réforme monétaire que l’on puisse espérer serait l’abolition de toutes les banques centrales et un retour à une situation qu’ont vécu les humains de tous temps où l’argent est une commodité d’échange qui ne peut être produite qu’à un coût élevé, tel qu’en or ou en argent, par le marché. A nouveau, pas de monopole dans la production monétaire mais bien une compétition de cette production monétaire afin de ne pas pouvoir la créer à partir de rien. (Hans-Hermann Hoppe)

L'existence des Banques Centrales a des effets pervers directement visibles :

  • leur action aboutit à des fluctuations des taux d'intérêt qui n'ont rien à voir avec les réalités fondamentales ; ces fluctuations perturbent les marchés, et créent des bulles spéculatives ;
  • par ailleurs, les autorités monétaires incitent à des comportements imprudents, en suscitant l'idée que leur rôle consiste à évacuer les risques, l'État venant à la rescousse des établissements "too big to fail" au bord de la faillite suite à leurs prises de risque excessives : c'est le rôle de prêteur en dernier ressort de la Banque Centrale.

L’État a en fait confié aux banques centrales une mission impossible, une mission de planification centrale de type soviétique. Comme l'a démontré Ludwig von Mises, un état ne peut pas planifier l'évolution des moyens de paiement requis par l'économie. Un développement économique planifié ne pourra pas atteindre un niveau jugé souhaitable d'inflation et de croissance.

 

Le Moyen-Age avait ses serfs, la 5e République à ses contribuables

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Contre l’oppression fiscale, la pression des contribuables !

 

Jamais notre slogan n’aura été plus vrai et plus juste. Quelque soit la couleur politique du gouvernement le matraquage fiscal ne se justifie en aucun cas, surtout lorsqu’il ne débouche sur rien d’autre que l’appauvrissement des contribuables.

 

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En 2012, François Hollande, président de la République, a fait lever presque 13 milliards d’euros d’impôts en plus. Dans le détail, comme le souligne le Figaro du 28 mars, nous avons :

  • la contribution exceptionnelle de l’ISF qui a permis d’engranger 2,3 milliards d’euros ;
  • l’épargne n’a pas été épargnée puisque  l’Etat a prélevé dessus 1,9 milliard d’euros au nom du social ;
  • une TVA à taux intermédiaire a été créée : 7% qui ont rapporté 1,9 milliard d’euros ;
  • le gel du barème de l’impôt sur le revenu, de l’ISF et des droits de succession qui rapportent 1,8 milliard d’euros ;
  • les niches fiscales : leur réduction a rapporté 1,6 milliard d’euros ;
  • la fin de l’exonération des charges sociales sur les heures supplémentaires rapporte 1 milliard d’euros.

Ce sont donc 12,9 milliards d’euros qui ont été amassés sur toutes les couches de la population, sur le travail, sur l’épargne, sur la consommation, tout a été prétexte à payer encore plus. Résultat : rien.

 

 


 


Un bond en arrière de 30 ans

Ce rien est accompagné par un appauvrissement des contribuables français. En effet, jamais le pouvoir d’achat des ménages français n’a été aussi bas.

Les chiffres officiels de l’Insee sont implacables : nous avons fait un bond en arrière de 30 ans, puisque nous rejoignons le niveau négatif de 1984.

A l’époque les ménages avaient subi une plongée et un recul du pouvoir d’achat de -1,1%. Depuis, il avait toujours progressé, plus ou moins modestement, mais il était toujours resté dans le positif.  Trente ans plus tard, il retombe dans le négatif puisqu’il chute à -0,2% alors qu’il était de +0,5% en 2011.

L’Insee précise que « la forte hausse des impôts (+10% en 2012 après +6,6% en 2011) est le facteur principal de cette baisse. »

François Hollande et Jean-Marc Ayrault ne peuvent pas se défausser sur Nicolas Sarkozy et François Fillon : toujours selon l’Insee, ce sont les hausses d’impôts et de cotisations sociales du quatrième trimestre 2012 qui ont lourdement pesées sur le pouvoir d’achat des contribuables.

 

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2013 s’annonce sous des auspices plus mauvais encore.

L’oppression fiscale s’accentuera car, ne l’oublions pas, le gouvernement veut trouver 10 milliards d’euros d’économie, augmenter les impôts des contribuables de 10 milliards d’euros et augmenter aussi les impôts sur les entreprises pour lever 10 autres milliards d’euros : ce sont donc 30 milliards d’euros que cherche François Hollande.

Sans compter que le gouvernement a besoin de 6 milliards d’euros supplémentaires pour égaliser ses recettes par rapport à 2012, comme l’avait annoncé Jérôme Cahuzac…

Le problème est que personne ne comprend à quoi tout cet argent va servir.

François Hollande n’a pas de politique nationale claire. Où va-t-il ? Que fait-il ? Que veut-il ? Personne ne sait. Le sait-il lui-même d’ailleurs ?

Souvenez-vous, lorsque Jean-Marc Ayrault, à la tribune de l’Assemblée nationale le 20 mars 2013, répondant à la motion de censure déposée par l’UMP contre son gouvernement, avait dit d’entrée de jeu : « Je sais où je vais. »

Il y a eu un instant court et rare de silence dans l’hémicycle, comme une surprise, un étonnement, une stupéfaction. Personne n’y a cru, pas même les députés socialistes semble-t-il. Non, le Premier Ministre ne peut savoir où il va, car le Président de la République n’a toujours pas donné de direction claire.

 

 


 


Quand un incompétent augmente les impôts

Alors le doute s’est installé. Puis après le doute est venue l’accusation : François Hollande est incompétent. Un sondage CSA pour RTL paru le 28 mars affiche cette donnée crue : 59% des français considèrent le Président de la République incompétent. Et les adjectifs négatifs s’accumulent sur le chef de l’Etat : 64% pense qu’il n’a pas l’esprit de décision, 69% pense qu’il n’est pas dynamique, 70% qu’il n’est pas rassembleur.


Au final, 59% des français considèrent que François Hollande n’a pas de projet pour la France. Or, pour faire passer une hausse des impôts auprès des contribuables, il fait leur expliquer pourquoi ils devront donner plus d’argent à l’Etat : avec une explication claire, la pilule pourrait mieux passer. Mais ça, il semble que le Président ne l’ait pas compris. Il n’y a pourtant rien de pire qu’une oppression fiscale aveugle, dont on ne sait pas à quoi elle sert.

 

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Le Moyen-Age avait ses serfs, la 5e République à ses contribuables

Le sentiment d’injustice sociale s’accroît de jour en jour.

Partout, que ce soit en ville ou en campagne, dans les salons feutrés du Joker Club ou au comptoir d’un bar-tabac  d’un petit village de campagne, plus personne ne veut payer la facture, plus personne ne comprend ce que signifie ce matraquage.

Pierre Moscovici, ministre de l’économie et des finances, a-t-il entendu, dans son bureau de Bercy, le murmure grandissant des contribuables en colère ?

« Je pense qu’on atteint des taux d’imposition dans notre pays que beaucoup de gens jugent excessifs, des taux de prélèvement obligatoire qui ne peuvent pas être dépassés », déclare-t-il.

En effet, l’impôt est excessif. Il transforme les contribuables en esclaves dont le travail ne sert qu’à payer des hausses d’impôt et ne laisse plus qu’une portion congrue pour essayer de vivre.

Ce servage moderne n’est plus tolérable. La pression des contribuables doit, plus que jamais, être exercée sur le gouvernement qui est en train d’abimer la République. C’est une question de liberté.


Philippe Lebon

Source:Contribuables Associés

 

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De Wikiberal

Consentement à l'impôt

Le principe du consentement à l'impôt, qui à l'origine s'oppose à l'absolutisme du souverain en matière fiscale, est devenu une fiction juridique semblable à celle du "contrat social". En France, il est affirmé dès le 17 juin 1789, et sera ensuite repris dans l’article 14 de la Déclaration des Droits de l'Homme et du citoyen du 26 août 1789. Il exige que les impôts soient consentis par les citoyens ou par leurs représentants. L'article 14, qui apparaît comme libéral dans son essence, fut ensuite largement amendé par des articles plus autoritaristes : ainsi l’article 101 de la constitution de 1793 rappelle que "nul citoyen n’est dispensé de l’honorable obligation de contribuer aux charges publiques".

Alexis de Tocqueville caractérise l'ancien régime par l'absence du consentement à l'impôt, mais sa réflexion vaut aussi pour la période qui suivit et jusqu'à nos jours où l'impôt est bien plus élevé que sous l'ancien régime :

J'ose affirmer que, du jour où la nation, fatiguée des longs désordres qui avaient accompagné la captivité du roi Jean et la démence de Charles VI, permit aux rois d'établir un impôt général sans son concours, et où la noblesse eut la lâcheté de laisser taxer le tiers état pourvu qu'on l'exceptât elle-même ; de ce jour-là fut semé le germe de presque tous les vices et de presque tous les abus qui ont travaillé l'ancien régime pendant le reste de sa vie et ont fini par causer violemment sa mort ; et j'admire la singulière sagacité de Commines quand il dit : « Charles VII, qui gagna ce point d'imposer la taille à son plaisir, sans le consentement des états, chargea fort son âme et celle de ses successeurs, et fit à son royaume une plaie qui longtemps saignera. » (...) Il faut étudier dans ses détails l'histoire administrative et financière de l'ancien régime pour comprendre à quelles pratiques violentes ou déshonnêtes le besoin d'argent peut réduire un gouvernement doux, mais sans publicité et sans contrôle, une fois que le temps a consacré son pouvoir et l'a délivré de la peur des révolutions, cette dernière sauvegarde des peuples. (L’ancien régime et la Révolution, 1856)

En pratique, le citoyen n'a aucun moyen de montrer qu'il ne consent pas à l'impôt. Ne pas quitter le pays ne signifie pas un consentement tacite à l'impôt. Le consentement tacite à une décision existe lorsque la possibilité d'objecter existe. Voir quitter le pays. De plus, la démocratie représentative permet impunément à une majorité d'opprimer fiscalement une minorité : il suffit que les impôts soient approuvés par le parlement. La fiction juridique du "consentement à l'impôt" est rappelée chaque année en France par le vote de l’article 1er de la loi de finances, voté par des "représentants" juges et parties qui tirent leur revenu précisément de l'impôt (et votent eux-mêmes les montants de leurs indemnités). Dans d'autres pays, comme les États-Unis, il suffit qu'un amendement soit ajouté à la Constitution par les "représentants" pour permettre à l'État de lever un nouvel impôt (voir par exemple Sixteenth Amendment to the United States Constitution).

Le principe du "consentement à l'impôt" montre ainsi ce qu'il est réellement : le masque hypocrite d'une oppression qui se veut rassurante, une tentativeidéologique d'abuser le citoyen, contribuable forcé, qui, victime du syndrome de Stockholm, "consent" à l'oppression fiscale issue de la loi du plus fort, celle des hommes de l'État, des politiciens et de leur clientèle électorale :

Les apologistes de l’État soutiennent que l'impôt serait en fait volontaire. Il suffit, pour réfuter cette thèse, de se demander ce qui arriverait si les hommes de l’État renonçaient à l'imposition et se contentaient de demander des contributions volontaires. Y a-t-il quelqu'un qui pense vraiment que le trésor public verrait toujours affluer des fonds comparables aux phénoménales recettes de l’État actuel ? (Murray Rothbard)
Ce qui existe partout sur la planète et qui permet à l’État de persister, c’est l’accord de la victime. Chaque victime de l’étatisme a internalisé le système de l’État à un degré ou un autre. La proclamation annuelle du fisc fédéral américain que l’impôt sur le revenu dépend de “l’obéissance volontaire” est vraie, ironiquement. Si les contribuables coupaient le cordon ombilical, l’État-vampire périrait inévitablement, la bête perdrait ses griffes. Si tout le monde abandonnait la “monnaie légale” pour l’or ou d’autres biens comme paiement dans les contrats et transactions, il semble douteux que la taxation puisse encore maintenir en place l’État. (Samuel Edward Konkin III)


Courbe de Laffer

Courbe de Laffer

La courbe de Laffer (du nom de l'économiste libéral américain Arthur Laffer) montre qu'au-delà d'un certain seuil, plus la pression fiscale augmente, plus les recettes fiscales diminuent, en raison de l'effet désincitatif sur l'offre de travail ; les mêmes recettes fiscales auraient été plus élevées avec des taux d'imposition plus bas (trop d'impôt tue l'impôt).

Cette règle était en fait connue depuis longtemps. Jean-Baptiste Say disait déjà qu'un « impôt exagéré détruit la base sur laquelle il porte », et l'Ancien Régime français affirmait :

L'expérience, cette leçon souvent tardive, a démontré une vérité dont il n'est pas permis de douter : c'est que les impôts ont des bornes au delà desquelles ils se nuisent réciproquement ; c'est que, ces bornes passées, ils ne sont plus qu'une charge pour les peuples et une ressource faible, quelquefois même illusoire pour l’État. (arrêté du parlement, 1782)

La courbe de Laffer montre qu'il n'est pas fiscalement rentable de dépasser un certain taux de prélèvement (situé selon les études entre 50 et 80% du PIB). Même si cette courbe n'est pas définie précisément (en dehors des deux points qui coupent l'axe des abscisses), des applications positives de l'effet de la diminution de la pression fiscale ont été mises en évidence à de nombreuses occasions :

  • l'économiste Florin Aftalion cite l'exemple américain de 2004-2005 : l'année où les mesures de réduction d'impôt sont entrées en vigueur, les recettes fiscales du gouvernement ont augmenté de 8% et 9%. La hausse s'est poursuivie en 2006, avec +10% au premier semestre alors que la croissance de l'économie a été de 3,9% par an[4].
  • au Royaume-Uni, la tranche marginale de l'impôt sur le revenu passa sous Margaret Thatcher de 83% à 60% puis 40%, ce qui entraîna simultanément une hausse des recettes fiscales d'1,2 milliard £ en 1985-1986[5].
  • le ministre néo-zélandais Maurice McTigue rapporte également une application de la courbe de Laffer dans les années 1980 : « Ainsi, nous avons réduit de moitié le taux de l'impôt sur le revenu et supprimé un certain nombre de taxes annexes. Paradoxalement, les recettes de l'État ont augmenté de 20 %. Oui ! Ronald Reagan avait raison : réduire les taux de l'impôt a effectivement pour conséquence l'augmentation des recettes fiscales. »[6]
  • en avril 2006, le Trésor américain a annoncé que les recettes fiscales avaient atteint leur second point le plus haut de l'histoire à la suite des baisses d'impôts de 2003. Pour les défenseurs de Laffer, c'est une nouvelle illustration de son efficacité.
  • en 2010, le Royaume-Uni augmenta le taux marginal à 50%. Loin de rapporter ce qui a été prévu, cette mesure rapporta au mieux 45% du montant attendu et aurait même pu réduire les recettes fiscales selon le Trésor[7].

L'impôt, c'est le vol (position libertarienne)

Impôt et libéralisme

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L’impôt n’est pas conforme au principe du libéralisme car il constitue une atteinte à la propriété privée et à la liberté individuelle (comme son nom l'indique, l'impôt est « imposé »[1]). Le prélèvement de l'impôt est fondé par la coercition. La propriété privée concerne à la fois ce qu’un individu possède à un instant donné, et les revenus qu’il retire de son travail ou des biens qu’il possède. Ainsi, l’impôt sur le revenu est une atteinte à la propriété de l’individu sur le fruit de son travail ; l’impôt sur les dividendes est une atteinte à la propriété sur les revenus de ce qu’il possède ; l’impôt sur la fortune est une atteinte à la propriété des biens eux-mêmes :

« L'impôt est contraire au principe de base [du libertarisme] parce qu'il implique une agression contre les citoyens non agressifs qui refusent de le payer. Que le gouvernement offre des biens et services en échange de l'argent des impôts n'y change absolument rien. Le point important est que le soi-disant "échange" (impôt contre services publics) est coercitif : l'individu n'est pas libre de le refuser. Qu'une majorité de citoyens soient d'accord pour la coercition fiscale n'y change rien non plus. L'initiation de l'agression, même supportée par la majorité des gens, est illégitime. »
    — Walter Block, Defending the Undefendable

Alors que beaucoup de personnes estiment que les impôts sont justifiés, soit parce qu'ils réaliseraient une redistribution plus « juste » des revenus (mais on se demande au nom de quel principe d'égalité, puisque le taux de prélèvement est toujours fixé arbitrairement), soit parce qu'ils seraient la contrepartie de services rendus par l'État (éducation, sécurité, voirie, etc.) selon la théorie des biens publics, les libertariens estiment qu'il s'agit d'une extorsion. L'individu ne paye pas en fait des services à un juste prix, il est transformé en payeur aveugle au nom d'un principe collectiviste : fiscalement, il n'y a pas d'affectation des ressources aux dépenses (le butin volé est partagé arbitrairement), et toutes les cours de justice précisent bien que l’impôt est dû « sans contrepartie ». Il n'y a plus pour le citoyen que le choix entre être un esclave (auquel on vole le fruit de son travail) ou un receleur (s'il est bénéficiaire net de l'argent volé).

En résumé, l'impôt est toujours immoral pour les raisons suivantes :

  • absence de consentement : il faudrait que celui qui paie l’impôt y consente librement, et ait la possibilité de refuser ;
  • absence d'affectation : l'impôt devrait être affecté à des dépenses approuvées par celui qui le paie, qui pourrait de plus en vérifier l'affectation (alors qu'en pratique le contribuable ne peut contester le montant de ses impôts en invoquant son désaccord avec l’affectation de tout ou partie des deniers publics)
  • absence d'efficacité : il faudrait que les biens ou les services fournis par l'impôt ne puissent être fournis à de meilleures conditions par le secteur privé, ce que les monopoles publics empêchent ;
  • absence de rétribution : l'impôt devrait être considéré comme un prêt volontaire fait par le contribuable à l'État, il conviendrait donc de le rétribuer par un intérêt conforme aux lois du marché.

Les discussions entre économistes quant à savoir si tel type d'impôt, direct ou indirect, proportionnel ou progressif, serait plus juste que tel autre type d'impôt, sont donc totalement absurdes.

 

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Ultra-libéralisme: Pourquoi et d'ou vient cette ineptie?

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Ultra-libéralisme aurait un sens comme terme de typologie idéologique si on l'employait pour désigner quelqu'un de très libéral. Or, dès l'origine, l'expression "ultra-libéral" ne sert qu'aux socialo-communistes pour désigner quiconque serait moins socialiste qu'eux-mêmes. Ainsi, pour un communiste ou un attacant, un membre du PS est déjà ultra-libéral, alors que pour un membre du PS, l'UMP sera ultra-libérale (pour leur part, les vrais libéraux considérent tous ces partis comme plus ou moins socialistes, et donc même pas libéraux, et encore moins ultra-libéraux !).

 

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À force d'employer ainsi le terme dans des conditions où il n'a aucun sens, lorsqu'arrive le moment de désigner des gens qui sont vraiment ne serait-ce qu'un petit peu libéraux, voilà ce qui arrive :

"Le non l'emporte chez les ultras ultralibéraux"

Les libéraux rejettent évidemment l'étiquette d'"ultralibéral", laquelle pourrait avoir un sens si elle désignait les "libéraux purs et durs", mais dont on ne se sert que pour disqualifier comme libéraux des gens qui ne le sont même pas.

Remarquons, pour quiconque douterait que l'expression est sophistique et polémique, que l'expression "ultra-libéral" devrait aussi impliquer celle d'"infra-libéral", dont nul ne se sert jamais...

 

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En fait, le mot vise à disqualifier le libéralisme en l'associant, sans avoir l'honnêteté de porter ouvertement l'accusation, à une idée d'"extrémisme". Parler d'"extrémisme" ne signifie rien en soi -quel mal y a-t-il à être, par exemple, "extrêmement" bon ou intelligent ? Mais l'extrémisme fait contre lui l'unanimité des politiciens dans une pseudo-démocratie socialiste, pour les raisons décrites par Ayn Rand dans "Le Nouveau Fascisme" :

Une économie mixte est le règne des groupes de pression. C’est une guerre civile institutionnelle et amorale entre lobbies et intérêts sectoriels, qui tous se battent pour s’emparer quelque temps de la machine législative, pour extorquer quelque privilège particulier aux dépens de quelqu’un d’autre au moyen d’une intervention de l’Etat — c’est-à-dire par la force.
En l’absence de droits personnels, en l’absence de tout principe moral ou juridique, le seul espoir qu’a une économie mixte de préserver sa ressemblance précaire avec un ordre social, de tenir en laisse les groupes de sauvages désespérément rapaces que lui-même a créés et d’empêcher la spoliation légalisée de dégénérer en un pur et simple pillage de tous par tous en-dehors de la loi — est le compromis : compromis sur tout et dans tous les domaines, compromis matériel, intellectuel et spirituel pour que personne ne franchisse la ligne en en demandant trop, faisant s’effondrer toute la pourriture de cette construction.
Si le jeu doit continuer, on ne peut rien autoriser à demeurer ferme, solide, absolu, incorruptible ; absolument tout (et tout le monde) doitêtre fluide, approximatif, flexible, indéterminé.

 

 

 

 

 

Le terme "ultra-libéral" a été inventé par des sophistes du social-étatisme à la française – notamment Jean-François Kahn et Philippe Séguin –, au moment où le socialisme réel s'effondrait à l'Est, pour faire croire que si celui-ci avait causé toutes ces catastrophes – dont on commençait seulement à mesurer l'ampleur – ce n'aurait pas été parce qu'il était socialiste, mais parce qu'il était "extrémiste".


Ainsi, on pouvait sauver le socialisme pseudo-démocratique, moins avancé dans sa destruction de la société civile et de la démocratie que le socialisme réel, en détournant l'attention vers une fausse explication, par un faux concept, de ses effarantes destructions ; fausse explication et faux concept qui allaient permettre de disqualifier les solutions libérales qui auraient dû s'imposer, en les chargeant sournoisement à leur tour, par l'insinuation que comporte le mot "ultra", de la même accusation insensée et infamante.


Voir aussi : hyper-libéralismenéo-libéralisme

 

Source:

Obamacare 'Train Wreck' by Republican Senate Gov.

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Even The Obama Administration Confesses They're 'Pretty Nervous' It Could Be 'A Third-World Experience'

 

Sen. Baucus (D-MT):'I Just See A Huge Train Wreck Coming Down'

SEN. MAX BAUCUS (D-MT): 'I just see a huge train wreck coming down,' 'People are going to be really confused,' 'you've hired a contractor… that's going to be money down the drain' "I'm a bit Johnny One-Note on implementation of the law, especially with respect to signups and exchanges, et cetera, and am very concerned not enough is being done so far. Very concerned. … I understand you've hired a contractor. I'm just worried that that's going to be money down the drain because contractors like to make money more than they do like to do anything else. That's their job. They've got to worry about their shareholders and whatnot. And also, all the other agencies are all involved. People are going to be really confused. And maybe give some thought to one-stop shopping somehow, so you go to one location - a business person - one location, get the answers. I just tell you, I just see a huge train wreck coming down." (Finance Committee, U.S. Senate, Hearing, 4/17/13)

 

 


 


SEN. JAY ROCKEFELLER (D-WV): "I'm of the belief that the ACA is probably the most complex piece of legislation ever passed by United States Congress… it worries me, because it is so complicated. And if it isn't done right the first time, it'll just simply get worse." (Finance Committee, U.S. Senate, Hearing, 4/19/13)


HENRY CHAO, CMS Official On Obamacare Exchanges: 'I'm pretty nervous… Let's just make sure it's not a third-world experience' "…Henry Chao, a CMS official who's overseeing the technology for the exchange launch. Chao was frank about the stress and tension of the compressed time frame involved in setting up the exchanges. 'We are under 200 days from open enrollment, and I'm pretty nervous,' he said. … 'Let's just make sure it's not a third-world experience.'" ("HHS Working On Contingency Plans In Case Exchanges Not Ready In Time," The Commonwealth Fund Newsletter, 3/14/13)

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SENATE REPUBLICAN COMMUNICATIONS CENTER

Info de la CC sur le financement et le pilotage des investissements liés au très haut débit.

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« La société a le droit de demander compte

à tout agent public de son administration. »


Article 15 de la déclaration des droits de l’homme et du citoyen

 

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La Cour des comptes a rendu public, le 18 avril 2013, un référé sur le financement et le pilotage des investissements liés au très haut débit.

 

Parmi les fonds du programme d’investissements d’avenir (PIA) dont la gestion a été confiée par l’Etat à la Caisse des dépôts et consignations, l’action « développement des réseaux à très haut débit » représente l’enveloppe financière la plus élevée et soulève des enjeux importants de politique publique.

 

La Cour observe que la mise en œuvre du programme national très haut débit, lancé en 2010, s’est heurtée à plusieurs obstacles : un rythme de déploiement par les opérateurs privés moins rapide que prévu, la question non tranchée de la faisabilité et l’acceptabilité de l’extinction du réseau (de boucle locale) cuivre, des risques financiers et techniques pour les collectivités locales dans les zones peu denses, ainsi qu’un pilotage insuffisant de l’Etat.

 


« qu'en dépit de la volonté initiale de redonner à l'Etat un rôle d'inititiative à travers le IPA, ce dernier ne n'est pas accompagné de la mise en place d'une structure capable de coordonner les nombreux acteurs concernées et de garantir la cohérence des déploiements des réseaux au niveau national».

 

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La Cour recommande trois lignes d’action visant à une utilisation efficiente des fonds publics consacrés au très haut débit :

 

1) définir une stratégie nationale tenant compte de l’ensemble des technologies existantes;

2) améliorer l’articulation des initiatives publiques et privées;

3) redonner à l’Etat un rôle de planification et de pilotage.

 


Le financement et le pilotage des investissements liés au très haut débit (PDF, 571,64 kB)

Le financement et le pilotage des investissements liés au très haut débit, réponse du Premier ministre (PDF, 1,07 MB)

 

Source:

L&L vous informe du programme du seul mouvement (parti) libéral en France PLD; aussi en rappel celui d'AL, l'assoc.

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1. Retrouver un excédent budgétaire en 3 ans par une réduction massive de la dépense publique.

L'endettement public constitue une menace grave pour nos libertés et notre prospérité. Quand les richesses que chacun crée servent surtout à payer les créanciers de l'État, les chances de réaliser ce qui compte dans nos vies se réduisent singulièrement. Mais c'est aussi une question de moralité à l'égard de nos enfants. Nous les chargeons des dettes d'un État-Providence dont leurs parents n'avaient pas les moyens, et dont ils ne jouiront jamais.


Nous retrouverons en trois ans un excédent budgétaire en ramenant le statut de la fonction publique dans le droit privé et en fermant des organismes publics et des directions ministérielles dans les domaines où l’État n’a pas à intervenir. En dix ans nous réduirons d'un tiers la dette publique.


Les agents de l'État perdant leur emploi seront pris en charge par l’assurance chômage selon les mêmes termes que les salariés du privé, l'État abondant les fonds nécessaires, et finançant en outre les formations de reconversion pour ceux qui devront changer de métier.


La Sécurité Sociale sera libérée. En matière de maladie et de chômage, la loi qui prévoit déjà le libre choix de son assureur sera immédiatement mise en application. En matière de retraite, la période de transition sera plus longue, plusieurs dizaines d’années, mais nous devons adopter d’urgence un système permettant progressivement à toute personne de capitaliser pour sa propre retraite. Le système actuel par répartition doit être simultanément rénové par un passage à un système par points, pour lui permettre de tenir le temps de la montée en régime du système par capitalisation.

 

 

 

 


2. Recentrer le gouvernement sur ses deux fonctions régaliennes : sécurité et justice.

Les libertés fondamentales des Français se délitent depuis quarante ans, au premier rang desquelles la protection contre toute forme d'atteinte à l'intégrité physique des personnes et d'atteinte aux biens. Les agressions violentes déclarées contre les personnes ont été multipliées par quatre durant cette période. Les enquêtes académiques montrent qu’un nombre croissant de citoyens ont été victimes d’actes de délinquance qu’ils n’osent même plus signaler aux forces de l’ordre.


Le PLD est préoccupé par les dysfonctionnements qui affaiblissent l'institution judiciaire. Sur les plus de 600.000 textes opposables aux justiciables, plus des deux tiers devraient être purement et simplement abrogés, permettant de retrouver une justice lisible et compréhensible par tous. Des peines de prison ne sont pas effectuées faute de place. Les juges sont trop peu nombreux, et les victimes privées de considération par les tribunaux et de réparation par leurs agresseurs. Or il revient à l'État de fournir ces prestations de sécurité et de justice aux citoyens pour défendre leurs droits individuels.


L'État sera rénové autour de ses ministères centraux, aujourd'hui ses parents pauvres : la Justice, la Défense et la Police. Il rendra une justice plus rapide selon des principes clairs, fondés sur la pleine et entière responsabilité individuelle.


L'usage de substances qui ne nuisent qu’à la santé de ceux qui les consomment sera dépénalisé. Ces activités passeront alors des mains d’organisations souterraines à celles d'entreprises légales et les circuits de vente retourneront dans le droit commun. Les policiers et les juges retrouveront ainsi du temps pour se consacrer à la véritable délinquance. Ces effets positifs ont notamment été observés au Portugal.


3.  Séparer l’économie et l'État : fins des subventions, des monopoles ; nouvelle loi sur les faillites bancaires ; retour à des monnaies saines étalonnées sur les métaux précieux.

Notre crise actuelle provient de la connivence entre l'État qui a besoin de partenaires financiers pour financer sa dette colossale, et les banques qui ont multiplié les mauvais investissements, avec la promesse d’une aide publique quand les choses tourneraient mal. De façon générale, lorsque les hommes de l'État subventionnent une entreprise, ils ôtent aux citoyens de l’argent que ceux-ci auraient dépensé ou investi dans des biens produits par d’autres secteurs. Cela réduit le pouvoir d’achat et le revenu global, au profit d’entreprises incapables de créer plus de valeur qu’elles n’en consomment. Ces actions publiques sont incompatibles avec ce que l’on appelle un développement durable.


Les règlementations nuisibles seront abolies. L’État n’utilisera plus l’argent des contribuables pour empêcher la faillite d’entreprises, même en cas de faillite bancaire. Les dépôts seront protégés par les fonds des actionnaires puis ceux des créanciers obligataires

La monnaie doit rester loin des mains des hommes de l'État pour garantir sa solidité et limiter l'impôt caché qu'est l'inflation.


4. Supprimer les niches fiscales et instaurer une fiscalité qui ne pénalise pas le succès : flat taxpour les dépenses locales, TVA pour les dépenses nationales. Payer le salaire complet : libre choix des assurances sociales, dont la retraite.

L'impôt est la contrepartie d'un service rendu par l'État. Or, plus de 200 impôts et 400 niches fiscales permettent aux contribuables les plus aisés de réduire leur imposition et augmentent la charge que l'État doit faire subir aux autres contribuables. Pire encore, l'impôt aujourd'hui punit ceux qui réussissent, ceux qui forment le capital productif qui augmente le revenu de tous. Le système de financement croisé des collectivités locales est en outre devenu illisible, ce qui limite le contrôle des électeurs.


Nous instaurerons un système simple reposant sur deux piliers : un impôt indirect pour l'État (TVA), et pour les collectivités locales un impôt proportionnel à taux unique (« flat-tax ») sur les revenus des ménages et des entreprises. Ces deux impôts seront à taux bas (16%), et sans niche fiscale. La flat tax augmente partout le civisme fiscal et réduit la fraude ; elle encourage les personnes les plus qualifiées à travailler plus, à prendre plus de risques, accélérant le redressement économique de nombreux pays auparavant en difficulté. Nous rétablirons le salaire complet : l'employeur versera au salarié la totalité de son salaire, c’est-à-dire sans déduction de charges sociales. Celui-ci pourra ensuite les verser à l'assureur de son choix pour la maladie, le chômage et la retraite.


Le type de collectivités locales sera réduit à deux (la commune et un échelon supra-communal), et la liberté de gestion sera accrue : ainsi certaines pourront se montrer interventionnistes mais avec un taux d’impôt plus élevé, d’autres pourront intervenir moins et baisser leur taux d’imposition. Ainsi, chaque collectivité pourra rechercher les solutions publiques ou privées les plus adaptées aux problèmes locaux, qui ne sont pas les mêmes à Paris ou dans un département rural. C’est la confrontation de ces expériences heureuses ou malheureuses qui permettra à toutes les collectivités locales de progresser.


5. Libérer les talents : chèque-éducation, autonomie pédagogique.

De la qualité de l’éducation donnée à nos enfants dépend leur capacité à maintenir un niveau de vie de qualité demain. La créativité, la culture individuelle et la capacité de résoudre des problèmes de plus en plus complexes ont toujours été la clé de la prospérité. Or l'instruction publique ou sous contrat part à vau-l’eau à force d'appliquer des recettes qui échouent.


Nous rendrons la liberté aux professeurs et aux parents en distribuant le budget de l’éducation sous forme de chèque éducation. Tous les pays qui comme la Suède ont adopté ce type de réformes, ont vu leurs scores aux tests internationaux augmenter. Les écoles et les universités, à but lucratif ou associatives, auront toute liberté de choisir leurs méthodes de transmission des savoirs, offrant aux parents un véritable choix, et permettant aux meilleures expériences de se diffuser largement.


6. Garantir nos libertés, à commencer par la liberté d’expression

La liberté d’expression est la mère de toutes les autres libertés. Sans elle, impossible de dénoncer ceux qui vous trompent, vous volent, détruisent votre environnement, ou utilisent la force de l'État pour contraindre les citoyens les plus vulnérables.


Nous rétablirons une pleine et entière liberté d’expression, telle que définie par la loi de 1881. Ne peuvent être incriminées que les diffamations ou les appels explicites à la violence contre la vie, la liberté ou les biens d’autrui. En revanche aucune opinion, fût-elle considérée comme choquante par une majorité ou un groupe particulier, ne saurait être interdite, les mauvaises idées ne pouvant être combattues que par les bonnes.


L'exigence de transparence déresponsabilise les personnes en les considérant à priori coupables, et les démunit face au pouvoir. En cas de mesures spoliatrices, confiscatoires, les citoyens n'auront aucun moyen de défendre leurs droits. Nous restaurerons la protection de la vie privée, notamment vis-à-vis des pouvoirs publics.


7. Réintégrer la fonction publique dans le droit commun du travail et des retraites.

Le système de retraites doit reposer sur les mêmes bases pour tous, de l’employé du privé au cadre du public, du petit artisan au président de la République. Aujourd’hui, des régimes spéciaux permettent à certaines catégories de recevoir plus que les autres, en pillant les cotisations au régime général. Par ailleurs, la gestion des ressources humaines de l'État est rendue impossible par l'existence de corps et de rigidités d'un autre âge.


Une conversion de tous nos régimes en une retraite unique par points, à cotisations définies, proportionnelle aux cotisations et modulée en fonction de l’âge du départ, permettra d’éviter la faillite inéluctable du système actuel. Ce premier pilier de la réforme devra être couplé avec une conversion progressive de cette répartition vers une capitalisation gérée par le salarié lui-même, sous forme d’assurance-retraite, seule formule capable à terme de garantir des versements d’un montant suffisant à des retraités vivant, fort heureusement, de plus en plus longtemps.


Outre leur système de retraite, l'égalité de traitement exige que les salariés du secteur public soient soumis au droit commun du travail. Ceci facilitera la rotation des compétences dans la fonction publique, ce qui sera tout à fait bénéfique pour les fonctionnaires désirant évoluer professionnellement.


8. Abolir les privilèges actuels des élus : interdiction du cumul des mandats, diminution du nombre de sièges et de niveaux institutionnels.

Aucune des mesures proposées dans ce programme ne sera acceptable par l’opinion si les élus n’abandonnent pas leurs privilèges les plus contestables. En période de réformes les représentants du peuple se doivent d’être exemplaires. Le problème le plus aigu est posé par les fonctionnaires qui accèdent à des mandats électifs, car ils sont alors chargés de voter le budget auquel ils émargent.


Par conséquent les fonctionnaires qui accèdent à des mandats électifs doivent abandonner leur statut de la fonction publique, quitte à revenir plus tard. Le cumul des mandats doit être aboli pour éviter tout conflit d'intérêt entre différents mandats, avec renouvellement unique possible.


Les nominations de complaisance et le favoritisme à l'embauche au sein d'institutions publiques seront sévèrement sanctionnés. Une transparence toute particulière sera instaurée pour contrôler le patrimoine des élus d'importance, car une légitime suspicion règne sur les patrimoines que se constituent certains hommes politiques au cours de leur carrière.


9. Libérer le droit de propriété dans l’immobilier.

Le logement est un domaine où depuis un siècle les lois, les règlementations et les subventions ont atteint des proportions inouïes. La France est couverte d'un colossal parc immobilier HLM. Les bailleurs privés subissent de lourdes charges fiscales et réglementaires et sont souvent à la merci de leurs locataires. Pourtant 10% de la population reste à l'écart d'un logement décent. En matière de logement comme ailleurs, l’étatisme produit plus d’inconvénients que de bienfaits.


Nous commencerons par libérer le foncier, en permettant tout propriétaire d’affecter son terrain à l'usage qu'il souhaite, suivant le principe qui a présidé jusqu'au début du XXe siècle à l'admirable développement des villes françaises. Nous supprimerons les droits de mutation, les diagnostics, obligatoires lors des ventes/achats, les interdictions de sous-location. Nous rendrons la liberté et la responsabilité aux occupants des HLM en leur cédant leur logement, moyen pour les habitants des quartiers rongés par la violence et la pauvreté de reprendre en main leur destin. Les situations d’urgence pourront être traitées localement par l’action sociale publique ou privée.


 

10. Respecter la propriété pour protéger l'environnement.

Il n'y a pas de liberté sans responsabilité. Le respect du droit de propriété implique que tout pollueur rende des comptes à un juge et indemnise ses victimes, éventuellement dans le cadre d'actions collectives. Cette sollicitation de la responsabilité est plus efficace que l’approche réglementaire privilégiée aujourd’hui, car son élaboration fait l’objet de marchandages douteux. Le recours au règlement se limitera aux cas où des droits de propriété ne peuvent être délimités, comme par exemple sur l'air que nous respirons.


Le principe de précaution crée une grande insécurité juridique. Nous rétablirons celui de la responsabilité individuelle de l'inventeur pour trouver un meilleur équilibre entre la prise de risque nécessaire à la découverte de nouveaux procédés et l'indispensable prudence. Ces principes ont permis d’énormes progrès dans les siècles passés ; il convient de les conserver.


Nous mettrons fin aux subventions des technologies dites vertes, notamment à la production d’énergie éolienne et solaire. Leur bilan énergétique actuel est très discutable, les coûts assumés par le contribuable au profit de lobbys bien connectés sont choquants, et leur justification demande plus d’éclaircissements scientifiques.


11. Réorienter la construction européenne vers un espace européen des libertés.

La construction européenne a permis de bâtir un véritable espace de collaboration entre des peuples déchirés par des guerres séculaires. Cet acquis doit être préservé. Nous estimons cependant que ce développement a pris un tour menaçant depuis les années 1990. Du traité de Maastricht à celui de Lisbonne une structure bureaucratique impose un agenda en se passant des expressions démocratiques nationales. Notre diagnostic établit qu'en l'absence de corps politique cohérent en Europe, il est vain d'espérer susciter un consentement pour une organisation politique supranationale.


Fidèles à l’esprit originel de la construction européenne et à la tradition humaniste, nous œuvrerons pour la paix en favorisant les coopérations volontaires entre tous les habitants de notre continent, approfondissant les libertés d'échanger et de s'installer. Nous transformerons l’Union européenne bureaucratique en Europe des libertés, respectueuse des choix locaux et nationaux des citoyens. Tout pays de l’aire géographique européenne qui respecte les valeurs humanistes peut prétendre intégrer cet espace.


12. Mettre en œuvre une véritable démocratie directe : élargir le référendum d’initiative populaire, rétablir la représentativité des représentants du peuple par la proportionnelle.

Nos mœurs politiques sont affaiblies par une représentativité défaillante et des lieux de décision éloignés des citoyens. La République a besoin d’être revitalisée par la démocratie directe, nous pourrons nous inspirer de la Confédération helvétique. Mais aussi forte soit la voix populaire dans des référendums, elle ne doit jamais violer l’article II de la déclaration des droits de l’Homme de 1789 : liberté, propriété, sûreté, et résistance à l’oppression.


Nous mettrons en place l’hyperdécentralisation. Les élus seront désignés à la proportionnelle intégrale. À chaque échelon politique le pouvoir de voter les lois sera encadré par un référendum d'initiative populaire conditionné à un soutien préalable d'1,5% du corps électoral. Nous garantirons la possibilité d'y soumettre des textes d'origine populaire.

Source:

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Un grand pays qui va mal

La France est un grand pays qui va mal : chômage endémique, violences urbaines, stagnation du pouvoir d'achat, déficits abyssaux, réformes impossibles, marginalisation sur la scène européenne et internationale. Travaillée par le doute, tentée par le renoncement, la société s'enfonce dans la crise et le déni des véritables enjeux.

Aujourd'hui, dans notre pays, ceux qui connaissent un accident de parcours sont condamnés à des années d'exclusion, avec pour seule perspective de vivre de la charité publique. Tandis qu'on décourage les entrepreneurs, le soutien aux plus faibles se mue en assistanat structurel. Le travail n'est plus perçu comme un échange productif, promesse d'un épanouissement personnel, mais comme un maigre privilège qu'il s'agit de protéger au prix de tous les renoncements.

L'action politique bégaie. Galvaudée par trop de discours creux, l'idée même de réforme est devenue suspecte. Les élites politiques, étatistes mitterrandiens ou chiraquiens confondus, ne portent plus aucun espoir. Faute de résultats et de respect des engagements, ils ont perdu tout crédit. Les succès électoraux des partis extrémistes en témoignent : l'accumulation par milliers de lois, règlements et décrets ne peut pallier l'absence de projet politique.

Débordée par l'inquiétude, la société se réfugie dans les mythes et la dénonciation des boucs émissaires. Refusant les réalités économiques d'un monde ouvert, les Français laissent filer les déficits publics, hypothéquant le futur de leurs enfants. Toujours prompts au mensonge, les corporatistes revendiquent le repli et promettent des lignes Maginot pour se défendre d'un monde pourtant riche d'opportunités.

Pour retrouver l'optimisme, la confiance et le goût de l'avenir, pour regagner notre place dans le concert des nations démocratiques, pour construire une France et un monde dans lequel nos enfants pourront s'épanouir, nous devons rendre possible un nouveau modèle de société.

L'alternative libérale

Ce changement que nous appelons de nos vœux, nous l'appelons l'Alternative Libérale : un projet de société fondé sur le libre choix de chacun pour la prospérité de tous. Le choix d'une France qui fait confiance à ses citoyens, croit en son avenir et porte haut dans le monde les idées de liberté qui sont au cœur de son héritage.

Nous ne voulons plus d'une société hiérarchisée, dirigée par des énarques dogmatiques et des corporatistes archaïques. Nous voulons une société où les individus s'organisent librement, assument leurs choix et prennent leurs responsabilités. Lasse des errements ruineux et des fausses solidarités imposées par un Etat aussi centralisé qu'épuisé, la société civile doit reprendre l'initiative dans tous les domaines.

Nos valeurs sont éternelles, ce sont celles de la démocratie, de la liberté, de la responsabilité de chacun et de l'égalité de tous devant les institutions. Porteurs d'un libéralisme éthique, refusant l'utilitarisme, les conservatismes et l'inertie sociale-démocrate, nous sommes la nouvelle génération libérale.

Las des querelles de clans et des rencontres prétendues impossibles, nous voulons réunir dans l'action politique tous les amoureux de la liberté. Nous voulons que notre pensée retrouve la place qu'elle n'aurait jamais dû perdre dans le débat politique de notre pays : celle d'une philosophie de la liberté et de l'épanouissement individuel, gagnante pour tous.

Nous incarnons une nouvelle génération, convaincue des vertus du courage et de la vérité, consciente des atouts de notre pays dans le siècle qui s'ouvre. Nous sommes confiants en l'avenir : forte d'un nouveau projet, la France ne décevra plus ses citoyens et ses amis. Nous serons le sang neuf dont la France a besoin. Nous serons l'élan vers le changement.

Les adhérents d'Alternative Libérale s'engagent à défendre les priorités suivantes:


Refonder la démocratie

Afin de ranimer chez nos concitoyens le goût de la politique et la confiance dans nos institutions, nous voulons une réforme profonde de l'Etat : la séparation des pouvoirs est à reconstruire.


Nous voulons un parlement réellement représentatif, qui exerce pleinement son pouvoir législatif et contrôle effectivement l'exécutif. Nous voulons des députés à temps plein, libres de fixer leur ordre du jour, libres de contrôler le budget du pays, libres de débattre de toutes les questions publiques, y compris en matière de défense et de politique étrangère.

Afin de faire de la justice un réel troisième pouvoir, nous voulons assurer son indépendance et la doter d'un budget conséquent. Nous voulons une justice rendue dans des délais raisonnables. Nous voulons une justice équitable, reconnue comme telle par l'ensemble des citoyens.

Pour refonder la légitimité des associations, syndicats et partis politiques, nous voulons réformer leurs modes de fonctionnement et de financement. Nous refusons aussi que l'Etat s'arroge le droit de décider lesquelles de ces organisations sont à ses yeux représentatives.

 Enfin, l'administration doit être remise sous contrôle. Aucune confusion entre intérêts publics et privés ne doit être tolérée. Toute corruption avérée d'élus ou de hauts fonctionnaires doit être sévèrement sanctionnée et entraîner leur mise à l'écart effective.

Libérer la société

La démocratie ne vaut que par la liberté qu'elle offre à chaque citoyen de construire sa vie en faisant des choix et en les assumant.

Le souci du législateur doit être d'élargir le champ des libertés dans la mesure du possible et non de le restreindre. Aussi, nous voulons reconquérir les libertés individuelles et collectives érodées par des décennies d'acharnement législatif.

Nous voulons que chacun puisse faire de vrais choix en matière d'éducation, de santé, de retraite ou d'assurance chômage. Nous voulons que la liberté de penser et de s'exprimer ne soit soumise à aucun contrôle étatique. Nous voulons que chacun puisse disposer de lui-même dans la seule limite du respect des droits d'autrui.

L'organisation du travail doit aussi respecter les choix de chacun. Nous croyons dans les vertus du contrat et de l’association pour permettre une révolution du temps choisi et de la multi-activité. Nous savons aussi que les technologies numériques émergentes rendent possible de nouveaux modèles d'organisation : utilisées à bon escient, elles seront porteuses de nouvelles libertés.

Enfin, parce qu'ils permettent de fonder la réussite de chacun sur la seule satisfaction des autres, l'échange libre et l'initiative individuelle doivent être protégés et respectés.

Retrouver la justice

Une société de justice ne peut se concevoir sans égalité des droits. Nous combattrons donc farouchement tous les intérêts et corporatismes qui entendent soumettre la communauté à leurs privilèges.

pour que les lois soient applicables, nous voulons qu’elles soient lisibles et régulièrement évaluées.

La justice n'est pas qu'une question de loi : si l'égalité des chances et l'éradication de la pauvreté ne peuvent se décréter, elles restent des idéaux à conquérir. Un échec scolaire ou professionnel ne doit condamner personne à une exclusion durable : nous voulons une société qui accepte le risque et offre à chacun une nouvelle chance.

Parce que la propriété est un droit fondamental qu'on ne peut limiter sans conséquences et parce que chacun doit pouvoir jouir des fruits de son travail pour rester maître de sa vie, nous prônons une réforme radicale de notre fiscalité, trop complexe et trop lourde pour être équitable.

Une égale sécurité doit être garantie pour tous dans le respect strict de la présomption d'innocence.

Enfin, parce qu'il ne peut y avoir de justice véritable sans droit au recours, seule garantie contre l' arbitraire, nous demandons la révision des procédures administratives.

Construire la prospérité

Il est temps de démythifier le marché. Une économie prospère est le fondement de toute ambition sociale : nulle richesse ne peut être partagée qui n'a d'abord été produite.

Nous voulons une économie dynamique qui crée les opportunités nécessaires à la relance de l'ascenseur social. Nous voulons une croissance forte, qui donnera à notre pays les armes pour lutter contre la pauvreté qui le gangrène. Nous voulons une société d'activité, où les ressources et les talents de chacun ne seront plus gaspillés.

Pour atteindre ces objectifs, nous voulons encourager l'initiative économique et la création de richesses. Nous voulons mettre fin aux monopoles, rentes et protections d'Etat de toutes sortes, qui entravent l'activité et dénaturent la concurrence. Nous voulons assainir les finances publiques pour préserver les générations futures. Nous voulons transformer la fiscalité, réformer le code du travail et créer un environnement juridique et financier favorable à l'échange.

Enfin, parce que nous ne pourrons jamais construire une Europe prospère dans un monde de misère, nous devons soutenir le développement, désormais urgent, des pays pauvres. Nous demandons une réforme de l'aide publique au développement, massivement détournée, et la fin des subventions à l'exportation de nos produits, qui ravagent leurs économies.

La responsabilisation de chacun et le principe du libre contrat nous permettront de construire un monde ou la liberté et le progrès seront mis au service des générations futures et de la préservation de leur environnement.

 

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Propositions d'Alternative Libérale, ainsi que celles soumises pour le NC/UDI

Notre futur, la guerre de la nourriture; Réalité ou politique de la Peur?

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Projection -Selon les prévisions les plus optimistes nous serons en 2060, c’est-à-dire dans une cinquantaine d’années, 15 milliards d’individus soit le double d’aujourd’hui. D’ici à là, une bonne partie des fonds marins sera épuisée. 

Combien sommes-nous d’individus à vivre aujourd’hui sur la planète ?

 

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Les chiffres diffèrent selon les statistiques des uns et les projections des autres. On parle de 5 milliards, de 7 milliards même. Mais cela au fond ne fait aucune différence dans la mesure où la Terre suffoque déjà sous le poids du nombre. En un mot, elle ne peut plus nourrir tout le monde.

 

L’Algérie par exemple est loin de se suffire à elle-même contrairement aux annonces triomphalistes de responsables en quête de notoriété. Notre pays importe son blé et d’une manière générale toutes ses céréales.

Soit en France, soit au Canada tout dépend des marchés et des cours mondiaux. Notre facture alimentaire se chiffre par milliards de dollars et bien plus pour les Chinois dont les dépenses dans ce seul créneau sont tout simplement astronomiques. Il y a une trentaine d’années un ingénieur agricole, Kadra Nourredine qui sera plus tard ministre de l’Agriculture dans le gouvernement de Kasdi Merbah introduisait et faisait acclimater le blé mexicain. Cette variété qui était d’excellente facture et qui coïncidait parfaitement avec la nature de nos sols, ne résoudra malheureusement pas le problème de notre autosuffisance. A l’exception du Brésil, le troisième pays émergent après la Chine, la Turquie, importe lui aussi ses céréales de l’étranger. Des millions d’Africains meurent chaque année de faim. Des populations entières survivent grâce aux dons et à la générosité des organisations caritatives internationales. L’absence de structures adéquates, la sécheresse, l’ensablement de grandes surfaces et le manque de moyens ont rétréci les terres cultivables dans ce continent à une peau de chagrin, d’autant que le nombre de naissances et toujours en hausse. Mais jusqu’à quand l’Europe, le Canada et les Etats-Unis devront-ils constituer le silo à grains du reste du monde ? Jusqu’à quand devront-ils nourrir l’Afrique, alors qu’elle en a les moyens, les pays d’Asie et d’Amérique latine quand ils n’auront plus de ressources à faire valoir ? Selon les prévisions les plus optimistes nous serons en 2060, c’est-à-dire dans une cinquantaine d’années, 15 milliards d’individus, soit le double d’aujourd’hui. D’ici à là et selon toute vraisemblance, une bonne partie des fonds marins sera épuisée, les ressources hydriques seront rationnées et les terres ingrates et incultes seront sans doute augmentées. Ce ne sera pas l’apocalypse ou la fin du monde, mais cela y ressemblerait.

 

C’est pourquoi, des hommes préparent dès aujourd’hui à l’ombre de leur laboratoire la nourriture de demain.

 

Elle suffoque et peine à nourrir sesmilliards d’occupants Que réserve la Terre aux générations futures ?

Source, journal ou site Internet : Info soir

Date : 27 avril 2013
Auteur Imaad Zoheir

 

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Comment nourrir la planète, demain ?

Depuis les débuts de l’humanité, l’alimentation est au cœur des préoccupations des sociétés humaines. La faim reste, aujourd’hui, un problème aux dimensions planétaires qui risque de s’aggraver dans certaines régions du monde si des mesures drastiques ne sont pas prises…

Dans les décennies futures, nourrir la planète relèvera d’un triple défi comme nous le rappellent de façon dramatique, les récentes « émeutes de la faim », à savoir : la croissance démographique avec 9 milliards d’humains en 2050 ; la sécurité alimentaire en quantité et qualité ; la protection de l’environnement et des ressources naturelles, ainsi que la raréfaction des énergies fossiles. Le problème est complexe qui met en jeu de nombreux facteurs (économiques, écologiques, agronomiques, géopolitiques…). La réflexion doit se poser au niveau planétaire, mais également au niveau des régions, compte tenu notamment, des différences des systèmes de production et des régimes alimentaires…


Développement de l’agriculture…

Dans l’histoire de l’humanité, l’agriculture a moins de dix mille ans d’existence. Elle serait apparue au néolithique, vers le 8e millénaire avant J.C. et vraisemblablement au Proche-Orient. Parallèlement, tant en Asie avec le riz, et en Amérique latine avec le maïs, les sociétés se sont construites à partir de l‘agriculture qui a joué un rôle essentiel. La révolution agricole commencée timidement en Europe à la fin du XVIIIe siècle, se développe au XIXe siècle. Elle se traduit, en premier lieu, par l’introduction de cultures fourragères et la création de prairies artificielles permettant d’entretenir un bétail plus abondant, de disposer de fumures en quantité et d’obtenir ainsi des rendements supérieurs dans les cultures. Avec cette amélioration sensible de la productivité, l’agriculture occidentale sort enfin de la fatalité récurrente des disettes.

 

Les surplus disponibles suffisent désormais pour assurer en permanence, une alimentation variée à la grande majorité des pays occidentaux bénéficiant en outre, du développement des échanges nationaux et internationaux (rail, navigation à vapeur et à moteur…). A la fin du XXe siècle pourtant, alors que le monde industrialisé connait l’abondance alimentaire, les populations de nombreux pays d’Afrique et d’Asie, naguère colonisés et aujourd’hui économiquement dépendants, souffrent de sous-alimentation et de famines chroniques, maux jadis communs en Europe, mais ici amplifiés par une très forte surcharge démographique…


Alimentation et démographie…

Les crises alimentaires sont provoquées par de multiples causes. La croissance démographique implique une augmentation de la consommation alimentaire (+2% l’an). Dans les quarante dernières années, la population mondiale est passée de 3,1 milliards d’individus à 6,3 milliards et devrait atteindre 9 milliards en 2050. Cette croissance démographique s’explique en partie, par la forte baisse de la mortalité dans un grand nombre de pays en développement. Ces grandes tendances démographiques ont influé sur les besoins nutritionnels de l’humanité et par là même, sur les disponibilités alimentaires nécessaires pour satisfaire ses besoins… La croissance économique annuelle à deux chiffres de pays très peuplés comme la Chine, l’Inde et quelques autres (soit près de 3 milliards d’individus) se traduit par une augmentation du pouvoir d’achat de centaines de millions de consommateurs qui font entrer dans leur nourriture davantage de produits laitiers et carnés.

 

En Chine, la consommation de viande a augmenté de 150%. Or, il faut entre 4 et 10 protéines végétales pour produire 1 protéine animale. Si la disponibilité alimentaire est passée de 2 500 à 3 000 kcal/jour/habitant, elle reste très inégalement répartie (de 2 400 en Afrique subsaharienne à 4 000 kcal/jour/habitant dans les pays de l’OCDE) et 850 millions d’humains sont toujours sous-alimentés. Ainsi, le marché des céréales s’en trouve désorganisé, entrainant la flambée des prix alimentaires et provoquant les récentes « émeutes de la faim » dans certaines populations d’Afrique et d’Asie dont la part de l’alimentation avoisine 75% de leur budget total contre 15% dans les populations plus aisées. 

 

 

 

Réchauffement de la planète…

Le réchauffement de la planète est également une cause importante de ces crises alimentaires, en rendant plus aléatoire l’activité agricole et en raison de la multiplication des catastrophes naturelles (sécheresse, inondations, cyclones, tremblements de terre…).Ainsi, l’Australie, grand pays producteur de céréales, a connu cinq années de sécheresse. Le Bengladesh a connu deux inondations la même année (2007) affectant 40% de son territoire et la Birmanie, victime d’un cyclone, a perdu une grande partie de ses productions agricoles composées de 65% de riz, 80% d’aquaculture et 50% d’élevage. Selon certains experts, ces problèmes climatiques ne toucheront pas seulement les pays pauvres et tropicaux, et pourraient intervenir également en Europe, rendant nécessaire de gros investissements agro-environnementaux.

 

D’autre part, la réduction des terres cultivables en raison de l’érosion et de l’urbanisation, est l’équivalent d’un département agricole en France tous les dix ans. En Chine, du fait de l’arrivée de ruraux en ville, un million d’hectares cultivés s’envole chaque année, réduisant dangereusement les surfaces agricoles adaptées à la production de riz. Or, le riz demeure l’aliment de base pour plus de la moitié de la population mondiale. Sur une production mondiale de 645 millions de tonnes (2008), le stock mondial n’est que de 100 millions de tonnes. Environ 40% de ce stock est détenu par la Chine et faute de stock conséquent, le prix du riz risque d’augmenter à nouveau sur les marchés internationaux.


L’eau et les biocarburants…

L’eau qui couvre la majeure partie de la surface terrestre est avant tout de l’eau de mer et l’eau douce ne représente que 2,3% des ressources totales dont les 2/3 tiers sont gelés en permanence. La baisse des nappes phréatiques est un problème considérable sur l’ensemble de la planète (pompage bien supérieur à la régénération des nappes). L’été, les rivières commencent à s’assécher sur tous les continents et de nombreux lacs et mers intérieures disparaissent purement et simplement. L’irrigation des cultures risque de devenir plus difficile et de gros efforts seront nécessaires pour économiser l’eau et pour trouver le moyen de se nourrir avec des plantes qui en consomment moins (1 tonne d’eau en moyenne pour produire 1 kg de céréales). L’agriculture demeure la plus grosse consommatrice d’eau douce de la planète (80% de la consommation totale dans les pays en développement contre 40% dans les pays de l’OCDE à revenus élevés). Souvent, les méthodes d’irrigation utilisées sont encore trop archaïques, entrainant un gaspillage considérable de l’eau douce. Par ailleurs, les changements climatiques devraient avoir des répercussions sur l’eau. Ils entraineraient des modifications de la pluviométrie moyenne, avec une augmentation dans certaines régions déjà bien pourvues en eau et, à l’inverse, une baisse de pluviométrie (10% à 30%) dans certaines autres régions dont les régions sèches tropicales et des pays plus proches de nous. Si l’eau douce est suffisante pour satisfaire les besoins de l’humanité toute entière, les richesses sont mal réparties, provoquant un « stress hydrique » (rapport entre les volumes d’eau douce disponibles et les volumes nécessaires à l’homme).

 

Actuellement, 700 millions de personnes réparties dans plus de quarante pays, vivent en dessous du seuil de « stress hydrique ». D’ici à 2025, ils pourraient être 3 milliards, le phénomène s’intensifiant en Afrique subsaharienne, en Chine et en Inde. Pire, 1,8 milliard d’individus pourraient être confrontés à une situation de « rareté absolue » de l’eau, à cette échéance. D’autre part, 2 millions de tonnes de déchets sont quotidiennement rejetés sur la planète polluant 12 000 km3 d’eau douce… Les biocarburants sont également pointés du doigt par un certain nombre d’experts. Face au défi environnemental et à l’envolée du prix du pétrole, les biocarburants sont devenus une alternative à l’or noir, détournant des terres de la chaîne alimentaire (soit 20 à 50% de la production mondiale de colza et de maïs) et mettant à mal l’alimentation des pays en voie de développement. Le Brésil et les USA sont les deux plus importants producteurs d’agro-carburants avec 70% du marché mondial de l’éthanol. Ce dernier absorbe 20% du maïs aux Etats-Unis et 50% de la canne à sucre au Brésil. A terme, la demande croissante d’agro-carburants entrainera une hausse importante de leurs cours pour avoisiner ceux du pétrole.


Des solutions pour l’avenir…

Environ 70% de la population mondiale vit de l’agriculture. La question du développement des agricultures dans le monde est au cœur de l’avenir de sociétés largement organisées et structurées à partir du monde agricole. La création ou le renforcement d’activités économiques industrielles et tertiaires sont incontournables pour le développement de l’agriculture. Pour supprimer la malnutrition et la faim, il faudrait selon les experts, augmenter la production agricole mondiale de 30% et la doubler pour faire face à l’augmentation de 50% de la population mondiale à l’horizon 2050 (sur la base d’une ration alimentaire de 2 425 k/cal.). L’innovation et la recherche seront certainement les clés permettant d’atteindre ce triple défi de l’alimentation, de l’énergie et du climat. Toutes les disciplines doivent être sollicitées : biologie moléculaire, écologie (du gène à la plante et de la plante aux territoires)... Entre productivité agricole et production biologique, existent de vastes possibilités (développement durable, signes de qualité et labels, agriculture raisonnée, sécurité alimentaire…). Dans le même temps, une traque au gâchis à tous les niveaux doit s’organiser.

 

En Afrique, entre 15% à 35% des produits alimentaires sont perdus dès les champs de cultures. Dans les pays développés, 14% à 30% des produits sont éliminés au niveau de la consommation et 10% à 15% seraient perdus en amont de la vente (transformation, transport, stockage…). De plus, une diminution des calories totales consommées dans les pays développés est aussi un facteur essentiel pour relever ce défi… Enfin, certains spécialistes prônent de réinvestir massivement dans l’agriculture vivrière à haute densité environnementale, de développer de nouvelles espèces et variétés mieux adaptées aux fluctuations climatiques, d’insister sur l’importance des échanges mondiaux pour assurer l’adéquation entre l’offre et la demande alimentaire à l’échelle de la planète… Sous réserve de tenir compte de cet ensemble de réflexions, la faim ne devrait plus apparaître comme une fatalité…


 

Bruno Parmentier
(Directeur général du Groupe ESA d’Angers)

« L'augmentation très importante du cours de certaines matières premières agricoles, en particulier les céréales, suivie d'émeutes de la faim dans près de 35 pays remet à l'ordre du jour cette question : pourra-t-on nourrir 9 milliards d'habitants en 2050 ? Nous sommes devant un vrai problème de fond. La consommation alimentaire mondiale augmente de plus de 2 % par an et déjà 1,2 % au titre de l’augmentation de la population, puis davantage compte tenu de l'accès progressif de centaines de millions de nouveaux consommateurs à la viande et aux produits animaux, sans oublier les 800 millions de voitures et de camions qui tout d'un coup trouvent commode de brûler des céréales dans leur moteur pour compenser la hausse du pétrole. À l'autre bout de la chaîne, la production peine à suivre. D'une part, le réchauffement de la planète rend plus aléatoire l’activité agricole compte tenu de la multiplication des sécheresses, inondations et cyclones. D'autre part, la révolution verte qui a permis d'éliminer le spectre de la faim en Europe et de nourrir des milliards d'Asiatiques arrive au bout de ce qu'elle peut donner. On a très fortement augmenté la productivité à la fin du XXe siècle, mais en consommant quatre fois plus de terres, d'eau, d'énergie et de chimie ; or, ces quatre « plus » deviennent précisément quatre « moins » au XXIe siècle, et les rendements stagnent à nouveau. Enfin, on a systématiquement détruit tous les soutiens à l'agriculture vivrière dans la plupart des pays du tiers-monde, en leur faisant croire que certains pays disposeraient indéfiniment de surplus à bas prix pour nourrir leurs villes dans un marché mondial ouvert. Or, cette année le riz thaïlandais, le blé australien et français et le maïs américain se sont largement retirés des marchés mondiaux, provoquant des famines dans ces pays dépendants. On doit donc prendre cette alerte très au sérieux et réinvestir massivement dans l'agriculture si on veut inverser une tendance qui, sinon, nous mènera droit à des guerres. Dans les pays à forte productivité, inventer une révolution « doublement verte », à « haute intensité environnementale » qui permette d'augmenter de nouveau la productivité, mais en ponctionnant moins la planète (en particulier, en s'appuyant sur les processus biologiques pour faire faire par la biodiversité, les associations de plantes et les animaux, ce que l’on faisait faire autrefois, par la chimie, la mécanique et l'énergie, et sur notre meilleure maîtrise des gènes). Et dans les pays du tiers-monde, en particulier africains, réinvestir très fortement en renvoyant des techniciens agricoles, de la petite mécanique, de l'entretien des systèmes d'irrigation, du microcrédit, des engrais, des semences, des moyens de stockage, tout ce qui fait que des paysans arriveront à se nourrir eux-mêmes plutôt que d'émigrer dans les bidonvilles pour se faire nourrir en consommant nos surplus. Et leur permettre de fermer leurs frontières pour protéger cet effort forcément fragile. Et enfin, moins gâcher dans tous les pays et à tous les stades et donc, chez nous, moins consommer de viande… ».

Philippe Chalmin
(Professeur d’histoire économique – Université Paris Dauphine)

« Nourrir la planète est le défi majeur du XXIe siècle ! On parle beaucoup de défi énergétique, de défi environnemental, mais le défi alimentaire est certainement le plus important car il est celui sur lequel nous pouvons avoir les craintes les plus grandes. La planète comptera 9 milliards d’individus entre 2050 et 2070 et il sera nécessaire de doubler la production agricole de la planète pour satisfaire nos seuls besoins alimentaires, ceci à SAV constante. En effet, les terres gagnées au Brésil ou en Afrique compenseront à peine les pertes de terres liées à la croissance urbaine dans un certain nombre de pays comme la Chine et l’Inde. Ce doublement de la production agricole entrainera un nombre conséquent de révolutions vertes. Il ne pourra se fera qu’au travers d’une réorganisation de la production agricole, de la mise en place de prix garantis aux producteurs, d’une meilleure rotation des cultures et d’une meilleure utilisation de l’eau… Par ailleurs, le champ des biotechnologies sera incontournable et l’utilisation d’OGM de seconde génération pourrait être la solution de référence pour le développement de semences résistantes au stress hydrique, en utilisant moins d’engrais. Il y a une prise de conscience face au problème de la faim dans le monde à travers la hausse des prix agricoles et il faut, dès maintenant, envisager et être capable de développer de nouvelles technologies pour que la planète puisse s’alimenter. Sans être pessimiste, je pense que le monde pourra se nourrir peut-être suffisamment, mais au prix d’un investissement important. De grandes zones de production comme la Chine ne seront plus autosuffisantes et seront durablement importatrices. En revanche, l’Afrique sera moins dépendante du reste du monde. En conclusion, il faut insister plus encore sur le fait que le défi alimentaire est le grand défi du XXIe siècle… ». Auteur du livre « Le poivre et l’or noir » - Bourin Editeurs – Paris. Président de Cyclope (rapport annuel sur les marchés mondiaux) - Ed. Economica

 

Hervé Guyomard
(Directeur scientifique du département Société, Economie et Décision à l’Inra)

« La crise alimentaire actuelle n’est pas due à un manque de denrées au niveau global, mais à des difficultés d’accès à la nourriture pour les plus pauvres qui consacrent la majorité de leur revenu aux dépenses alimentaires et de ce fait, ne peuvent pas faire face à la hausse des cours des matières premières agricoles. C’est donc par des mesures ciblées sur la demande qu’il convient d’agir à court terme. Mais, pour nourrir les 9 milliards d’habitants que comptera la planète en 2050, il faudra doubler la production agricole. Demain, il faudra non seulement produire plus mais aussi mieux, c’est-à-dire dans un meilleur respect de l’environnement notamment en termes d’émissions de gaz à effet de serre, de préservation de la biodiversité et de protection de la ressource eau. La recherche agronomique internationale se mobilise pour faire face à ce double défi. La solution ne sera pas unique ; elle sera multiforme, nécessairement adaptée aux conditions locales aussi bien en termes d’écosystèmes que d’organisations des acteurs. Augmenter les rendements dans les pays où ceux-ci sont faibles nécessitera un recours accru aux engrais et aux produits de protection des plantes ; cela nécessitera aussi de développer de nouvelles espèces et variétés mieux adaptées au manque d’eau ou en mesure de mieux utiliser les eaux saumâtres, robustes aux fluctuations climatiques, etc. Il faudra aussi investir dans les infrastructures de stockage et de transport en particulier, de même que réduire toutes les pertes entre le champ et la fourchette, ce qui nécessitera des révisions des modèles d’alimentation dans les pays développés. Enfin, insistons sur l’importance des échanges mondiaux pour assurer l’adéquation entre l’offre et la demande alimentaire à l’échelle de la planète. Ces échanges devront être régulés, notamment en visant la réduction de la volatilité des prix… ».

Bernard Hubert
(Directeur du GIP IFRAI)

« Nourrir la planète est possible si on est prêt à revisiter les conceptions mêmes et les pratiques de l’activité agricole, de penser autrement la tripartition actuelle du monde entre la ville où se concentre la population, l’espace rural dédié à la production agricole ou forestière et les espaces naturels garants d’une offre de nature comme de la préservation des grands équilibres planétaires. Appuyons-nous sur une diversité et une complémentarité de formes d’agriculture reposant sur des savoirs et des pratiques, des modèles techniques et des circuits de commercialisation qui se singulariseront selon les productions, les situations géographiques, les formes d’action publique, les valeurs culturelles, les engagements, individuels ou collectifs. De telles agricultures pourraient mailler les espaces urbains, pénétrer les lisières forestières par des mosaïques écologiques inédites, inventer des façons de produire davantage inspirées de l’écologie que de la chimie. Elles réhabiliteraient la diversité et la variabilité du matériel génétique animal et végétal, et sauraient s’accommoder des pentes, des bas-fonds, des lisières, des formations boisées, pour les respecter tout en produisant… et en se reproduisant. Il ne s’agit plus seulement de concilier l’agriculture et l’environnement, mais de faire de l’environnement une des productions, parmi d’autres, de l’agriculture ! Sortons ainsi d’un monde du cloisonnement où espaces, activités, productions, savoirs et recherche obéissent à la même loi de la spécialisation. Déjà des expériences de pratiques agricoles, forestières ou aquacoles innovantes, montrent la voie. Cela ne devrait plus être anecdotique. Ce challenge est devant nous, sur l’ensemble de la planète, et certainement plus facile à énoncer ici qu’à mettre en œuvre. Mais n’est-ce pas là une utopie que la recherche peut transformer en réalité, en combinant et conjuguant ses savoirs sur les hommes, les sociétés et leurs institutions, sur les milieux, les ressources et les dynamiques qui les animent ?...   

 

 

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