Quantcast
Channel: Lumières & Liberté
Viewing all 1947 articles
Browse latest View live

Hollande la phrase oubliée par les médias, omis par l'Elyséeum!!

$
0
0

 

 

"(...)des élus de la république qui se dévouent sans en retirer le moindre  avantage"

 

F.Hollande.

 

 

Un dévouement payé par le contribuable, fallait oser tout de même et personne relève, le tweet de l'elysée l'a omis comme par hasard!! Un dévouement biensûr les élus du parlement notamment sont des bénévoles....ouarf!


 Le plus comique est que personne n'a relevé cet état de fait, médias comme chez beaucoup d'entre-nous!! j'avoue ne pas comprendre.

 

Capture-decran-2013-04-10-a-12.jpget la cravate toujours de travers, Normal...

 

Du côté de Métro, une source (partielle):

 

Chose rare, c'est le Président en personne qui a présenté son plan d'action, dans une allocution retransmise en direct depuis l'Élysée et devant une marée de journalistes. Voici ce qu'il faut en retenir : 

L'affaire révèle "la nécessite d'une lutte implacable contre la dérive de l'argent" et "appelle des réponses fortes que les Français eux-mêmes exigent", a assuré le Président en introduction de son discours."L'exemplarité de la république, c'est la condition de son autorité", a-t-il poursuivi.

  • Transparence et moralisation de la vie publique

Premièrement : les règles sur le patrimoine des responsables publics seront "entièrement revues" afin d'assurer la transparence de la vie publique. A commencer par la création d'une Haute autorité qui sera chargée de contrôler le patrimoine et intérêts des ministres, parlementaires, grands élus. "Elle sera totalement indépendante et étudiera de manière approfondie la situation de chaque ministre avant et après son mandat". Jusqu'à présent, la Commission pour la transparence financière de la vie politique se chargeait de récolter ces déclarations, mais regrettait de ne pas disposer d'outil pour contrôler leur régularité. Ce sera peut-être chose faite avec cette Haute autorité, même si le Président n'est pas entré dans le détail sur sa composition ou ses moyens. 

Ensuite, le non-cumul des mandats, qui sera voté prochainement, va s'étendre pour les parlementaires à "certaines activités" afin d'éviter les conflits d'intérêts. Là encore, le Président n'est pas rentré dans le détail et n'a pas cité d'exemple précis. Mais sans doute que ce point fera débat, avec le cas par exemple des avocats d'affaires (tels que Jean-François Copé), nombreux parmi les parlementaires.

  • La lutte contre grande délinquance économique et financière

J'ai décidé la création d'un parquet financier, avec un procureur spécial qui pourra agir sur affaires de corruption, avec l'institution d'un office central de lutte contre la fraude et la corruption.

  • "Eradiquer contre les paradis fiscaux"

Le Président a ici formulé le même souhait que son prédécesseur, Nicolas Sarkozy. en 2008. Les "banques françaises devront rendre chaque année liste de toutes leurs filiales partout dans le monde avec la nature de leurs activités". "Je veux que (cette règle) s'applique demain à l'Union européenne et aux grandes entreprises". "La France établira chaque année la liste des paradis fiscaux. Je considérerai comme paradis fiscal tout pays qui n'assurera pas une entière coopération", a assuré le Président.

  • Austérité : François Hollande maintient le cap

Interrogé par un journaliste sur les nombreuses voix qui s'élèvent parmi les ministres (Cécile Duflot, Arnaud Montebourg ou Benoît Hamon) contre son choix de mener une politique d'austérité, le Président leur a adressé une fin de non-recevoir. "le sérieux budgétaire est la condition de notre crédibilité à l'échelle internationale", a-t-il assuré. 

"C'est le sérieux qui permet la croissance" et assure "l'indépendance pour la France", lui donne "sa capacité pour parler, pour décider, pour agir" en Europe. "Le sérieux c'est le cap, l'objectif c'est la croissance", a-t-il dit aussi. Avec un petit rappel à l'ordre, à l'adresse des récalcitrants : "aucun ministre ne peut remettre en cause la politique qui est conduite, qui n'est pas l'austérité".

  • Un retour de Cahuzac à l'assemblée ?

L'ancien ministre du Budget y songe. Mais le président François Hollande estime que ce dernier, qui a menti devant le Parlement, ne pouvait en conscience redevenir député. "Il y a, je pense, une question de conscience si encore elle est possible d'être évoquée", a déclaré le chef de l'Etat. "Comment venir au parlement, là où un mensonge a été prononcé ?"

 



Rapport sur les faiblesses de l’Etat actionnaire d’entreprises industrielles de défense par la Cour des Comptes

$
0
0

 

 

La Cour des comptes rend public, mardi 9 avril 2013, un rapport sur les faiblesses de l’Etat actionnaire d’entreprises industrielles de défense.

 

logo-TW.jpg

 

En l'absence d'autres outils régaliens, la présence de l’Etat au capital des entreprises industrielles de défense est aujourd’hui indispensable. Le bilan de l’Etat actionnaire est dans l’ensemble positif : il a su accompagner la modernisation de l’outil industriel français de défense. Cependant, l’Etat a fait preuve, à de nombreuses occasions, de faiblesses. La Cour estime qu’il ne doit plus agir au coup par coup mais adopter une stratégie d’ensemble. Elle formule à cet effet 5 recommandations.


Les faiblesses de l’État actionnaire d’entreprises industrielles de défense (PDF, 718,05 kB)

 

Allocutions - Les faiblesses de l’État actionnaire d’entreprises industrielles de défense (PDF, 139,37 kB)

 

Syntheses - Les faiblesses de l’État actionnaire d’entreprises industrielles de défense (PDF, 177,13 kB)

 

logo-entreprises-partenaires-de-la-defense-haute-definition.jpg

 

La conclusion:

 

L’État en position de premier actionnaire, seul ou de concert avec des partenaires industriels français ou étrangers, a accompagné la modernisation de l’outil industriel de défense français, le plaçant parmi les meilleurs mondiaux du secteur :


• il a transformé un ancien monopole (les poudres et explosifs) et d’anciens arsenaux (de la marine et de l’armée de terre) en entreprises commerciales, rendant possibles des partenariats industriels ;


• il a également participé, en tant qu’actionnaire de référence, au développement national et international des groupes THALES, Safran et EADS.

Mais l’État actionnaire a fait preuve, à de nombreuses occasions, de faiblesses :


• il s’est parfois mis en risque de perdre le contrôle d’activités industrielles qui sont au cœur de la défense nationale – risque, par exemple, pour EADS, d’un désengagement inopiné du groupe Lagardère, lourdement endetté ; risque d’une OPA non sollicitée sur Safran, dont 90 % de l’activité est civile


• il a accepté de diluer son pouvoir sans obtenir de ses partenaires de réelles contreparties :
- d’une part en termes de niveau de présence au capital : par exemple la participation de l’État

dans Dassault-Aviation, montée à 46,5 % en 1981, est aujourd’hui logée dans EADS, qu’il ne contrôle qu’à 15 % (et 12 % à partir de 2013) ; par ailleurs, Aérospatiale a été apportée à Lagardère, puis à EADS, pour n’obtenir, en fin de compte, qu’une participation de 15 % dans le groupe international, cela sans même que l’État obtienne d’être directement représenté au conseil d’administration ;

- d’autre part, dans l’exercice de ses droits à proportion de sa position au capital : par exemple, la substitution de Dassault-Aviation à Alcatel au capital de THALES se traduit, en fait sinon en droit, par une sensible limitation de son rôle d’actionnaire de référence, alors que l’État demeure le premier actionnaire de ce groupe ; de même, il n’a pas pu, juridiquement, exercer les droits de vote double que, lors de la fusion Sagem-SNECMA, il escomptait détenir à terme dans Safran ;


• il a du mal à arbitrer entre des intérêts parfois contradictoires :
- intérêts du client et intérêts du fournisseur en tant qu’actionnaires de ces entreprises ;
- intérêts patrimoniaux, pas nécessairement cohérents, à court ou moyen terme, avec les intérêts

stratégiques de politique industrielle de défense ;


• il s’est parfois montré incapable de faire appliquer ses décisions par les responsables des entre
prises qu’il contrôlait, par exemple :

 

ad-homepage.jpg


- échec du projet d’échanges d’actifs entre THALES et Safran dans l’optronique et l’avio
nique ;


- durée très longue des regroupements dans le secteur de la propulsion solide (« Herakles » -

13 ans entre la décision initiale et la finalisation).
Une alternative ou un complément au contrôle actionnarial public serait la mise en place, en

concertation avec les partenaires européens, d’un dispositif équivalent à l’amendement Exon-Florio américain. L’État pourrait utilement poursuivre cet objectif. Il lui faut, en toute hypothèse, corriger les faiblesses constatées ces trente dernières années dans l’exercice de ses prérogatives d’actionnaires.

 

Les évolutions les plus récentes sont encourageantes.


L’accord du 5 décembre 2012 qui réorganise le pacte d’actionnaires d’EADS règle à la fois le problème de la sortie du groupe Lagardère et celui de la représentation directe de l’État au conseil d’administration du groupe, tout en offrant à l’État un droit de préemption sur la participation de 46,5% dans Dassault-Aviation au cas où EADS souhaiterait la céder.

 

Source:

Agriculture info: Référé sur l’assurance récolte par la Cour des Comptes.

$
0
0

 

La Cour des comptes rend public, jeudi 11 avril 2013, un référé sur l’assurance récolte.

Les contrats d’assurance multirisques climatiques fournissent aux exploitants agricoles une couverture contre les principaux aléas climatiques susceptibles d’affecter leur production. L’assurance récolte constitue ainsi une alternative au Fonds national de gestion des risques agricoles (FNGRA).

 

3DZYUR8P1_web.jpg


Afin d’encourager la souscription de ces contrats, les pouvoirs publics prennent en charge une partie des cotisations d’assurance payées par les exploitants.

 

La Cour constate cependant que l’assurance récolte demeure à un stade de développement insuffisant et que le basculement des indemnisations publiques vers l’assurance est donc loin d’être effectif.

 

 

CP du PLD: Propose cinq mesures capables de ramener la confiance des citoyens dans leurs dirigeants.

$
0
0

Communiqué de presse du Parti Libéral Démocrate

   
  Crédits photo : REGIS DUVIGNAU/REUTERS


La réponse du PLD à l'inspecteur gadget 
 
Les propositions récentes du Président de la République ne sont pas à la hauteur du niveau de défiance des Français à l’égard de la classe politique. L’instauration d’un Parquet financier et de sanctions renforcées réellement punitives et dissuasives sont un pas. La démocratie est en crise, le PLD propose cinq mesures capables de ramener la confiance des citoyens dans leurs dirigeants.

Pour renforcer le pouvoir des parlementaires, le PLD propose deramener le nombre de députés de 577 à 300 et de mettre fin immédiatement à tout cumul de mandat, lui-même limité à un renouvellement unique. Nous demandons l’abolition de la réserve parlementaire qui offre aux députés un budget annuel moyen de subventions de 140.000€. Ce budget discrétionnaire éloigne le député de sa mission et entretient un clientélisme malsain et opaque. Toujours dans cet esprit de transparence de nos élus, nous exigeons la justification détaillée et contrôlée des frais de représentation (environ 77.000€ défiscalisés par an qui s’ajoutent aux forfaits téléphonique, informatique et transport et au crédit collaborateurs).
Le financement public considérable de la vie politique n’a pas mis réellement fait reculer la corruption si on en croit la multiplication des affaires et le rapport de Transparency International. Nous demandons d’abolir tout financement  public des campagnes et des partis politiques. En échange, nous proposons le déplafonnement des dons de personne physique, en conservant le plafond actuel de déductibilité fiscale pour ne pas en alourdir le poids sur les finances publiques. Candidats et partis reposeront alors sur leurs membres et leurs seuls soutiens légitimes pour financer leurs actions.

Au siège du PLD, le 11/04/2013

Le Parti Libéral Démocrate (PLD) a été fondé en 2008 par son président Aurélien Véron. Il a rassemblé depuis cette date des personnalités issues de la société civile (Arnaud Dassier, Anne Bourdu, Gaspard Koenig, Eric Juramy, Vincent Benard, Louis-Marie Bachelot) et du monde politique (Charles Beigbeder, Thierry Mouillac, Thomas Zlowodzki). Lors des élections législatives de juin 2012, 70 candidats ont porté ses couleurs. Il est parti membre de l'UDI depuis janvier 2013. Le PLD est aujourd'hui le seul parti politique qui assume l'héritage libéral français. 

Contact Presse : Mathieu Beaufrère 06 67 42 25 92 presse@p-l-d.fr

 

 

Hollande et un mensonge de plus: Simplification! une belle usine à gaz onéreuse que l’Etat s’apprête à mettre en place

$
0
0

Décentralisation Acte III. Scène I. Conseil des Ministres du 10 avril 2013. Ce devait être l’acte de la simplification : bien au contraire ! Au lieu d’une loi, le gouvernement en fait trois, dont les votes sont échelonnés sur plus d’une année. Et loin de rationaliser les structures, le gouvernement en crée de nouvelles pour mieux gérer, soi-disant, les anciennes. Le mille-feuille administratif de la France grossit. Les contribuables, eux, risquent de recevoir le choc de la facturation !

 

1790267_3_5e19_francois-hollande-pendant-sa-conference-de_d.jpg


Oh là là, le beau mille-feuille que voilà ! Il en dégouline de crème pâtissière, à la première bouchée on va s’en mettre plein les doigts, ça va tomber partout. Il en est presque immangeable tellement il est gros. A peine regardé c’est l’indigestion assurée. Ce mille-feuille vous le trouverez chez « Pépère François », pâtissier parfois, bricoleur toujours.

 

mille_feuille-1-fa855.jpg


Trêve de plaisanterie, mais il faut bien dédramatiser un peu et essayer d’en sourire. Ce mille-feuille indigeste existe : ce sont les trois lois de décentralisation présentée le 10 avril 2013 en Conseil des ministres. Au commencement il y avait un texte de loi de 124 articles. Trouvant que cela faisait une somme un peu trop conséquente le Premier Ministre, Jean-Marc Ayrault, a préféré le diviser en trois projets de loi de décentralisation. Le premier de 50 articles sur la création des métropoles, le deuxième de 35 articles sur les départements et les régions et le troisième de 39 articles qui est un fourre-tout car on y traite de ce qui n’a pas été abordé par les deux autres projets de lois. Si les trois projets sont présentés au conseil des ministres du 10 avril, seul celui des métropoles sera débattu en mai devant le Sénat, les deux autres attendant la fin de l’année ou 2014, inchallah.


Le dernier numéro des Dossiers du Contribuables qui est « un réquisitoire contre les dépenses inutiles des maires» abordant aussi les problèmes d’intercommunalités et de métropoles, tombe à pic.  Nous ne saurons trop en recommander la lecture aux contribuables qui veulent connaitre le contexte de ces lois et en savoir plus sur la gestion des collectivités. Car les millefeuilles administratifs dénoncés dans nos dossiers seront de plus en plus épais : c’est l’inévitable conséquence de ces lois de décentralisation. Abordons-les une à une pour se faire une idée.


La loi de modernisation de l’action publique territoriale et d’affirmation des métropoles


« Le projet de loi de modernisation de l’action publique territoriale et d’affirmation des métropoles institue, au niveau de chaque région, une conférence territoriale de l’action publique présidée par le président du conseil régional. C’est au sein de cette nouvelle instance que les élus établiront le pacte de gouvernance territoriale, outil de la mise en cohérence des compétences au niveau local sous l’égide d’une collectivité chef de file.» Dixit le Gouvernement à l’issue du conseil des ministres. Et d’ajouter : « ce premier volet de la réforme crée par ailleurs un nouveau statut de métropole afin de donner aux grandes agglomérations françaises les atouts dont elles ont besoin pour exercer pleinement leur rôle en matière de développement économique, d’innovation, de transition énergétique et de politique de la ville.»


Les 50 articles composant cette loi devraient passer devant les parlementaires d’ici un mois et demi. D’après cette loi, treize métropoles de plus de 400.000 habitants seront constituées et dix grandes villes bénéficieront de ce statut : Lille, Bordeaux, Toulouse, Nantes, Rouen, Strasbourg, Grenoble, Rennes, Toulon et Montpellier. Quant à Marseille, Lyon et Paris, elles auront un traitement particulier. Pour toutes, leurs compétences seront élargies : enseignement supérieur, énergie, transports, politique d’insertion, logement, bref elles vont grappiller aux régions et aux départements certaines de leurs prérogatives. On entend déjà des présidents de régions et de conseils généraux grincer des dents et s’agiter dans leurs fauteuils.


L’agitation est d’autant plus nerveuse que c’est une belle usine à gaz que l’Etat s’apprête à mettre en place. En effet, nous risquons d’avoir des doublons de fait. Le département a en charge tout le volet social, notamment le paiement des minima sociaux. D’ici 2017, les métropoles auront cette compétence. On comprend bien que ce sera pour les habitants de la métropole seulement, le reste des communes hors métropole étant toujours sous la compétence sociale du département. Problème : il faudra créer un service social dans la métropole qui sera un doublon du service départemental. Il n’y aura pas d’économie, mais une dépense publique en plus pour les contribuables qui devront supporter les frais de fonctionnement de l’administration sociale du département et de l’administration sociale de la métropole. Résultat : pas d’économie, que des dépenses et un doublon administratif qui ne sera pas simple à gérer.


Pour éviter cela, la loi prévoit la création de conférences territoriales de l’action publique dans chaque région. Ces conférences seront chargées justement d’éviter les doublons et de répartir les compétences entre les régions, les départements, les métropoles et les communes.  Cela augure de négociations qui seront tout sauf simples.

 

 

 

 


La loi de mobilisation des régions pour la croissance et l’emploi et de promotion de l’égalité des territoires


« Le projet de loi de mobilisation des régions pour la croissance et l’emploi et de promotion de l’égalité des territoires confère aux régions le rôle de chef de file du développement économique et des aides aux entreprises. Il fait également des régions des acteurs majeurs de la politique menée en faveur de l’emploi et de la jeunesse en les rendant pleinement compétentes en matière de formation professionnelle et d’apprentissage et en leur conférant un rôle de coordination et d’animation du service public de l’orientation.» Dixit le Gouvernement qui ajoute à propos des départements qu’ils seront « les chefs de file de la solidarité territoriale en leur confiant le soin d’élaborer, avec l’Etat, un schéma d’amélioration de l’accessibilité des services au public sur le territoire du département.»


Cette loi composée de 35 articles devrait régler les rapports entre les départements et les régions. Du moins chacun l’espère. Mais surtout, cette loi devrait confier aux régions la distribution de 20 milliards d’euros de fonds européens. Une manne qui aiguisera sûrement les appétits, mais certainement pas les économies.

 

millefeuille-allemand.jpg


La loi de développement des solidarités territoriales et de la démocratie locale


« La loi de développement des solidarités territoriales et de la démocratie locale institue le Haut Conseil des territoires, lieu du dialogue permanent entre les représentants des collectivités territoriales et l’Etat. Il renforce les compétences de chacune des catégories d’établissements publics de coopération intercommunale, élargit les conditions d’exercice du droit de pétition locale et renforce la transparence de l’action locale.» Dixit le Gouvernement.


En terme plus direct, cette loi est une véritable patate chaude. Non pas parce que c’est un fourre-tout, mais parce que les intercommunalités devraient être renforcées au détriment des communes. Le gouvernement entend déjà la bronca des 36.000 maires ruraux et a pris soin de repousser ce projet de loi à la fin de l’année, voire même après les élections municipales de mars 2014.


Autre volet de cette loi qui provoque déjà des remous : la création d’un Haut Conseil des territoires. Outre le fait qu’on ne voit pas très bien quelle pourrait être sa valeur-ajoutée puisqu’il y a déjà des conférences régionales de l’action publique, il est déjà pris en grippe par nombre de sénateurs qui le considèrent comme une assemblée rivale. Ça promet de l’ambiance lors des débats.


Ajoutons à ces trois projets de lois un contexte tendu après l’échec de la fusion des deux départements alsaciens rejetée par référendum le 7 avril dernier. Il est certain que nos concitoyens ne sont prêts à rien en matière de collectivités territoriales et n’y entendent pas grand-chose. L’existant est déjà si compliqué que toute innovation paraît suspecte. Du coup les bonnes idées finissent au cimetière des votes.


Gérer l’ingérable

Les difficultés de gestion transparaissent dans la difficulté à rédiger la loi elle-même. Jean-Pierre Bel, président du Sénat et membre du parti socialiste, le reconnaît :

 

« la copie a besoin d’être clarifiée, simplifiée. Il faut dire dans le texte où l’on veut aller et pourquoi on fait cette réforme.»

 

De là à dire que François Hollande et son gouvernement s’apprêtent à présenter un brouillon comme projet de loi devant les deux assemblées, il n’y a pas loin. Devant de telles déclarations, il vaudrait mieux que le Président de la République François Hollande retire ces textes et les retravaillent au lieu de vouloir faire passer pour des projets de loi ce qui s’apparente à des esquisses de documents de travail.

 

hollande-10-octobre.jpg


Le 28 mars dernier, François Hollande nous parlait de « choc de simplification». Une fois de plus nous voyons que c’est un mensonge : au lieu de simplifier l’organisation administrative de la France et des collectivités territoriales, d’en rationaliser le fonctionnement, d’en abroger les doublons voire les triplons qui chacun coûte une fortune aux contribuables que nous sommes, François Hollande se prépare à nous imposer un « choc de complexification». Encore cela que les contribuables risquent de payer cher.

 

Par Clément Droynat

 

La décentralisation : le choc de complexification !

Source: http://www.contribuables.org


Enfin une sociologie autre qu'engelsienne, hommage à feu Raymond Boudon

$
0
0

Chef de file du courant de " l'individualisme méthodologique", il était un  libéral de la sociologie anti-engelsienne de la deuxième moitié du XXe siècle. Un grand homme si rare pour cette époque ou le collectivisme était idôlatré.L'un des sociologues français contemporains, avec Pierre Bourdieu (son anti-thèse), Edgar Morin, Alain Touraine, notamment, ayant une notoriété internationale. Sa vision libérale du monde s'oppose à la vision "socialiste" longtemps, et encore, dominante en France.

 

"Une perte pour la sociologie, dont il a su montrer qu'elle était une science de l'individu avant d'être une science du déterminisme." (Contrepoing)

 

Raymond Boudon est un libéral au sens social du terme, qui pense que la personne humaine, de par son action volontaire joue un rôle irremplaçable au sein de la construction des systèmes sociaux. De ce fait il s'oppose au socialismes marxisant et à la pensée unique, le totalitarisme, holiste. Il est évident qu'en France sa pensée s'est heurtée au système idéologique très pernicieux de Pierre Bourdieu et de ses disciples.

 

 

 


Pour Raymond Boudon les constructions sociales relèvent de l'individualisme méthodologique; elles ne sont pas déterminées par des lois mais relèvent de comportements qui se veulent rationnels (la rationalité des comportement.L'individualisme méthodologique postule que, pour les sociologues, étudier la société consiste non seulement à étudier les individus (ce qui est évident), mais aussi que l'explication des phénomènes qu'ils abordent: classes sociales, pouvoir, système éducatif, famine, etc... réside dans des caractéristiques individuelles, notamment psychologiques.), comportements qui ont des effets qui peuvent être pervers (les effets de composition et les effets perversce que Max Weber avait appelé « paradoxe des conséquences »).

 

 

 

PHO3ab57b56-a2bc-11e2-b279-5b8cebaf6336-493x178.jpg

Le juste et le vrai

Que retiendra-t-on de l'école française de sociologie au XXe siècle? Dans un demi-siècle, le nom de Raymond Boudon, décédé ce jeudi à l'âge de 79 ans, pourrait s'imposer comme une valeur sûre et durable. Au «buzzomètre» médiatique des trente dernières années, Boudon a été entièrement occulté par le néomarxiste Pierre Bourdieu, de quatre ans son aîné. Tous deux élèves de la Rue d'Ulm, tous deux agrégés de philosophie, l'un a construit une «théorie de la rationalité ordinaire» d'inspiration libérale, et l'autre un «structuralisme constructiviste» qui décrit des acteurs sociaux surdéterminés par des codes de comportements (langage, style d'élégance ) fixés par les classes dominantes.

 

Une génération plus tard, le débat Boudon-Bourdieu a rejoué, de façon plus feutrée, la joute Sartre-Aron entre philosophie de la révolution et sagesses libérales. Et nombreux sont ceux qui ont préféré, une deuxième fois, selon la formule consacrée, «avoir tort avec Bourdieu plutôt que raison avec Boudon», note le centriste Jean-Louis Bourlanges, l'un de ses admirateurs. Raymond Aron reprochait à Jean-Paul Sartre et à ses amis de préférer «la fertilité du raisonnement à l'exactitude du jugement». C'est exactement ce que pensait Raymond Boudon de nombre de ses contemporains. «Les membres de la French theory ont couru après la notoriété médiatique via l'inattendu et le nouveau plus qu'ils n'ont cherché à cultiver le juste et le vrai», confiait-il au Figaro en 2012 à propos des stars du structuralisme et de la déconstruction, de Foucault à Derrida.


Comprendre le monde

Raymond Boudon rejetait aussi bien la tradition marxiste que l'école culturaliste américaine. Il préférait dire que les choix des individus obéissent à des stratégies rationnelles. Il refusait le postulat que les classes sociales ou les cultures (...)

Lire la suite sur Figaro.fr

 

66240500_0_hd.jpg

 

De Wikiberal:

 

 

Raymond Boudon, né à Paris le 27 janvier1934 et mort le 10 avril2013) est un sociologue français, professeur émérite à l'Université de Paris-Sorbonne (Paris IV).

Ses principaux thèmes de recherche portent sur des questions de mobilité sociale et de sociologie de l’éducation, de méthodologie et d’épistémologie des sciences sociales, de sociologie de la connaissance, de sociologie des sentiments moraux et des valeurs.

Raymond Boudon est membre du comité de rédaction de L’Année sociologique (Paris), Rationality and Society (Chicago), Theory and Decision (Berlin), Revue suisse de sociologie (Berne), Thesis (Moscou). Il est directeur de la collection "Sociologies" aux Presses Universitaires de France (Paris), et membre du Comité de rédaction de la collection de philosophie des sciences Methodos (Barcelone).

Il est chercheur au CNRS, directeur du Centre d’Etudes Sociologiques et professeur à l’Université de Bordeaux et à l'Université de Paris-Sorbonne et il a travaillé étroitement avec un autre sociologue libéral français, François Bourricaud.


- L'analyse mathématique des faits sociaux, Thèse, Plon, Paris, 1967,
- A quoi sert la notion de "structure" ?, Gallimard, Paris, 1968,
- Les méthodes en sociologie, PUF, Paris, 1970,
- La crise de la sociologie, Droz, Genève, Paris, 1971,
- L'inégalité des chances, A. Colin, Paris, 1973,
- Effets pervers et ordre social, PUF, Paris, 1977,
- La logique du social, Hachette, Paris, 1979,
- L'idéologie ou l'origine des idées reçues, Fayard, Paris, 1986,
- L'Art de se persuader des idées fausses, fragiles ou douteuses, Seuil, Paris, 1992,
- Déclin de la morale ? Déclin des valeurs ?, PUF, Paris, 2002,
- Raison, bonnes raisons, PUF, Paris, 2003.


HOLLANDISSIME!! Elu réellement par 25% de citoyens qui sont plus que 20% d'opinion favorable!!

$
0
0

Président HOLLANDE

 

hollande-10-octobre


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Un divertissement pour ce weekend de printemps, déjà presque 1 an

 

Un certain bilan:

 

 

Une bonne idée afin de surseoir à l'imbécilité de l'Etat par Xavier Fontanet

$
0
0

Les Français réalisent que la sphère publique, la majorité des hommes politiques qui en sont issus et les syndicats sont perdus devant la situation économique. Ceci est arrivé il y a plusieurs années dans des pays qui, depuis, ont réussi à sortir de l'ornière : le Canada, la Grande-Bretagne et la Nouvelle-Zélande.

 

1648_FONTANET-626x220.jpg


Pour les Français ayant une expérience internationale, l'explication est simple : notre sphère publique ne réalise pas qu'elle doit s'adapter à la mondialisation.

 

Comment des gens qui ont passé leur vie sur le territoire national, protégés de la concurrence et vivant de l'impôt, peuvent-ils le comprendre ?

Leur stratégie a été de construire une ligne Maginot dont les coûts et le financement épuisent les entreprises, les empêchent d'investir et découragent les entrepreneurs.


Heureusement, les sages de la Cour des comptes, du Conseil d'Etat , du Conseil constitutionnel ont gardé la tête froide et permis d'éviter le pire ; on ne dira jamais assez que ces trois corps issus de la fonction publique sauvent le pays. Il arrive aussi aux entreprises de perdre leurs repères quand l'environnement est trop chahuté pour les équipes de direction. Dans ce cas, la solution la plus sage consiste à faire venir des gens de l'extérieur, qui peuvent apporter un regard neuf.

 

 


 


Que le président désigne un petit groupe strictement apolitique, d'hommes et de femmes, de jeunes et de seniors, vivant sur le sol français ou expatriés.

 

Des gens qui n'ont rien ni à gagner ni à perdre, mais ayant des expériences internationales. Adjoignons-leur des sages cités ci-dessus. Demandons à ce groupe de rassembler les meilleures pratiques publiques mondiales en matière de gouvernance, de relations sociales et de « reengineering » de la sphère publique dans les pays qui ont retourné leur situation ou qui, sur la durée, fonctionnent harmonieusement. Que les résultats soient ouverts aux médias.

 

C'est probablement, en l'attente d'hommes ou de femmes providentiels, un moyen de prendre des idées nouvelles et de débloquer les esprits.

Par Xavier Fontanet

Xavier Fontanet est professeur de stratégie à HEC

La France a besoin d'un regard neuf

Source:


Le « tous pourris » engendre le populisme par Jacques Garello

$
0
0

La classe politique, les médias, les hauts fonctionnaires, les banquiers : tous pourris !

 

L’affaire Cahuzac va discréditer encore davantage – si possible - nos dirigeants, nos oligarques, nos partis. Le fossé se creuse entre ceux qui détiennent le pouvoir politique et économique et ceux qui le subissent, voués au chômage, à la baisse du pouvoir d’achat, à la hausse des prélèvements.

Mais s’en tenir au « tous pourris » est la fausse réponse à un vrai fléau.

 

130227-corruption-reforms.jpg

 

Le vrai fléau c’est celui de la corruption. Le Conseil de l’Europe la définit comme “l’utilisation et l’abus du pouvoir public à des fins privées”. C’est un mal généralisé, un mal bien analysé, un mal bien dangereux.

C’est un mal généralisé : la corruption sévit dans tous les pays, même les plus riches et les plus développés. Les statistiques publiées chaque année par Transparency International, une ONG spécialisée dans la mesure de la corruption, ne laissent aucun doute. Si quelques pays passent pour exemplaires, comme la Finlande ou le Danemark, d’autres sont gravement atteints, Etats Unis et France figurent autour de la vingtième place dans un classement de 180 pays. L’Italie et la Russie passent pour les plus corrompues en Europe.

 

 

 

 

 

C’est un mal bien analysé. La corruption est étroitement liée à l’importance de l’Etat et de sa bureaucratie. Sans doute y a-t-il des formes subtiles de corruption à l’intérieur du secteur privé marchand : des caissiers indélicats, des cadres et dirigeants d’entreprises qui pratiquent des pots de vin dans des contrats privés, des financiers véreux ou des médecins qui dichotomisent. Mais, pour l’essentiel, le fléau de la corruption est lié à la présence et la puissance des administrations publiques. La corrélation statistique est évidente entre les pays où l’indice de liberté économique est le plus bas et l’indice de corruption le plus élevé.

 

L’explication en est bien simple : quand le pouvoir politique contrôle étroitement la vie économique, les particuliers et les entreprises ne peuvent vivre qu’en payant un lourd tribut aux dirigeants et aux bureaucrates. Le blocage des prix ou les contingentements font naître le marché noir. Une réglementation pléthorique (400.000 textes en France) alourdit les procédures et freinent l’initiative ; on peut raccourcir les délais en frappant à la bonne porte, en ayant le bon geste. Pour obtenir un permis de construire, un logement social ou un marché public, les enveloppes sont d’une aide précieuse. Ainsi, la corruption est-elle incontestablement le fruit du pouvoir « Le pouvoir corrompt, le pouvoir absolu corrompt absolument », disait le célèbre philosophe et historien anglais lord Acton. La maxime exprime une réalité aussi vieille que le monde.

 

Ce mal est dangereux, il menace la société. Du seul point de vue économique, il fausse les prix, détourne l’épargne et l’investissement : Transparency International estime le coût de la corruption dans les échanges internationaux à 3 % de la valeur de ces échanges. Encore ne tient-on pas compte des pénuries et des gaspillages engendrés par la mauvaise affectation des ressources : l’argent ne va pas là où il aurait dû aller suivant les critères d’un marché libre, d’un libre choix des consommateurs et des producteurs.

Mais, surtout, du point de vue social, il fait planer un doute généralisé sur l’origine de la richesse. Toute richesse devient suspecte, car on ne sait si elle est le fruit de l’entreprise, du travail, de l’épargne, du mérite, ou si elle n’est que le résultat de malversations, de malhonnêtetés, de privilèges, etc. Plus personne n’a confiance en plus personne, la jalousie et la délation s’installent. La société ne peut plus être une « société de confiance », apportant progrès personnel et harmonie sociale : elle est société de défiance, société de pouvoir.

 

 

 

 

 

Devant ces ravages, comment ne pas comprendre des « indignés », comment ne pas rejeter tout ce qui vient « d’en haut » ?

Le « tous pourris » engendre le populisme. Puisque c’est le pouvoir qui corrompt, et qui est corrompu, il faut l’abattre. Et le populisme appelle la révolution. Mais quel est le résultat ? C’est l’apparition d’un pouvoir qui, pour être révolutionnaire, républicain, ou démocratique, n’en est pas moins un pouvoir, qui se révèlera bien vite aussi corruptible et corrompu que le précédent. Chassez la corruption, elle revient au galop, et on s’aperçoit cinq, ou dix, ou vingt ans plus tard, que la révolution est à refaire. A toutes les époques il y a eu des Sieyès, des Fouché, des Talleyrand.

La solution n’est donc pas de renverser le pouvoir et de pratiquer une alternance, fût-elle démocratique. Elle est de limiter le pouvoir. La meilleure arme contre la corruption, c’est de sortir des mains de l’Etat une série de prérogatives qu’il s’est indûment appropriées, c’est de réduire le pouvoir politique à sa seule dimension, conformément au principe de subsidiarité : protéger la liberté et la sécurité des biens et des personnes. L’issue libérale est la seule possible. Malheureusement, pour le moment, ce n’est pas encore de ce côté-là que regarde notre classe politique. Elle ne veut pas lâcher ses proies, et un Français sur deux est du côté des prédateurs. C’est plus que jamais le devoir des libéraux de persuader le peuple et ses représentants qu’il faut en finir avec le drame de la corruption, qui plonge le pays dans la division et le crime. Il est plus que jamais temps de restaurer la responsabilité, la moralité, vertus qui accompagnent nécessairement la liberté.

 


Source: Libres.org , Aleps parJacques Garello

 

 

 

Parti-Socialiste-Francois-Hollande-Affaires-Corruption-Ren.jpg


Information de wikibéral sur la Corruption

 

 

La corruption est une pratique illicite, visant à obtenir d'un personnage possédant un pouvoir un avantage moyennant un autre avantage, ou une somme d'argent.

La corruption n'est pas associée uniquement aux états en voie de développement, tels ces pays d'Afrique où l'État n'est peut-être pas structuré mais où le moindre fonctionnaire veut son bakchich. Pour les États effondrés ou en voie de l'être, la corruption est décuplée. Un fonctionnaire qui n'est pas sûr de recevoir son traitement va profiter de sa position et des moyens de coercition qui en découle.

 

La corruption publique est bien plus répandue, qu'il s'agisse de corruption directe ou de capitalisme de connivence, car il est beaucoup plus facile d'accorder des privilèges avec l'argent du contribuable qu'avec son propre argent. Ainsi l'étatisme multiplie de façon considérable le pouvoir des riches. On constate dans tous les classements internationaux de la corruption qu'il existe une corrélation quasiment parfaite entre le poids de l’État dans l’économie et l’indice de corruption.


Dans son ouvrage 39 leçons d'économie contemporainePhilippe Simonnot consacre un chapitre entier (la 39e et dernière leçon) à la corruption. Il explique qu'en certaines situations la corruption permet à l'économie de fonctionner moins mal. La lutte contre la corruption a un coût qui doit être comparé à celui de la corruption elle-même. Les agents de l'État sont davantage corruptibles que ceux d'une entreprise privée, pour de nombreuses raisons, dont quelques unes sont les suivantes :

  • il est impossible pour l'État d'optimiser la lutte contre la corruption ni d'arbitrer entre les différentes actions anti-corruption, car les actions des administrations d'État sont contradictoires entre elles (comparées à celles d'une entreprise privée, orientées vers le profit) ;
  • la « loyauté » des agents de l'État n'est pas encouragée faute de stimulation monétaire (grille des salaires rigide) ;
  • le citoyen ne peut se défaire facilement d'une administration corrompue, et n'a d'ailleurs aucun intérêt à s'investir personnellement dans une telle lutte ;
  • la rigidité d'une administration publique l'expose davantage à la corruption, moyen de contourner les règles légales qui président à son fonctionnement.

Le philosophe Murray Rothbard distingue la corruption « offensive » et la corruption « défensive », la première devant être assimilée à une agression, la seconde étant au contraire légitime (par exemple pour contourner une prohibition légale illégitime sur le jeu, la drogue, etc).

 

Le socialisme comme politique ce qui reste, c’est un discours moral égalitaire par Chantal DELSOL

$
0
0

Entretien.

 

38256.jpg


Revenant sur le mensonge de l’ancien ministre du Budget, la philosophe évoque une classe politique coupée du réel et une société où les valeurs se sont inversées.


Comment avez-vous réagi aux aveux de Jérôme Cahuzac ?

Je trouve cela indigne, naturellement, comme la plupart des Français, mais cela ne m’étonne pas du tout. Je pense que nombre de nos gouvernants dissimulent ce genre d’agissements, même si là nous sommes à l’extrême (un ministre du Budget, en période de crise, qui, dans un discours moralisateur à vous arracher des larmes, interdit aux citoyens de faire exactement ce qu’il est en train de faire en cachette). Le cas n’est certainement pas unique. Ce qui est unique, en revanche, c’est qu’on a eu les moyens de le démasquer et que cela a provoqué ses aveux.


À se proclamer vertueux, les socialistes ne se sont-ils pas fait prendre à leur propre piège ?

Le socialisme n’est pas une politique, c’est une morale. Ce sont eux-mêmes qui le disent. Ils ne sont pas un courant politique parce que leur programme est inapplicable : politiquement, il leur faut ou bien tomber dans le totalitarisme (ce dont ils ne veulent à aucun prix), ou bien tomber dans la social-démocratie (ce qui est leur destin). Le socialisme comme politique est un produit chimiquement instable, il n’existe pas. Ce qui reste, c’est un discours moral égalitaire. Et un sermon permanent servi à l’extérieur. Cette corruption que nous avons sous les yeux aurait pu arriver partout ; mais elle est plus grave ici, parce que les socialistes n’ont que cela : la morale — en fait, ils feraient mieux de créer une Église, cela fonctionnerait mieux.


Nos dirigeants sont-ils vraiment “tous pourris” ?

Heureusement non, pas tous. Mais c’est un acte de foi que de dire cela : nous ne pouvons absolument pas savoir lesquels sont vertueux, ou plutôt, normaux, puisque sans cesse des corrompus sont démasqués qui paraissaient il y a huit jours vêtus de probité candide. Nous avons l’impression que tout le monde ment parce que nous ne pouvons pas faire la distinction. C’est cela qui laisse se développer le “tous pourris”.


Les hommes d’État étaient-ils plus vertueux avant ?

Je crois que oui. Les Trente Glorieuses ont déployé l’attrait pour l’argent, développé la société “frime et fric”, et les gouvernants ont plus de possibilités que les autres pour en profiter. De plus, la seconde moitié du XXe siècle a laissé se développer cette idée selon laquelle le héros, celui qui se sacrifie au service du pays ou de la société, est un salaud : de Gaulle n’avait plus d’avenir. Quand le héros est discrédité, on se réfugie dans le compte en banque. De Gaulle pouvait vivre de façon austère parce qu’il avait d’autres satisfactions, dans l’ordre de la grandeur.


L’image des politiques est désastreuse. La suspicion du peuple envers ses élites est-elle une constante historique ?

La France, avec sa tradition de jacobinisme, ne peut pas développer une société de confiance, car elle ne sait pas ce qu’est une véritable démocratie. Sa mentalité est plutôt celle que l’on repère dans les despotismes éclairés, où les gouvernants sont à la fois adulés, craints, suppliés et détestés. Rien à voir avec les démocraties à l’anglo-saxonne, où le gouvernant, qui vit pratiquement comme tout le monde, est à la fois respecté, normalisé et contesté.


De nombreuses personnes appellent à “davantage de transparence”. Qu’en pensez-vous ?

Oui, il faudrait de la transparence. C’est d’ailleurs ce qui manque dans tous les pays trop centralisés : la première revendication des Soviétiques, à la fin des années 1980, a été la transparence, “glasnost”. Ici, en France, les choses intimes sont divulguées et les choses publiques dissimulées : nous connaissons par les médias la maîtresse du gouvernant, mais pas ses comptes de campagne. On marche sur la tête.


Le sociologue Max Weber disait que faire de la politique « consiste à déjeuner avec le diable ». La vie politique peut-elle être morale ou le mensonge est-il un mal nécessaire ?

La vie politique doit être inspirée par la morale, mais elle doit aussi tenir compte du principe de réalité, et il peut arriver que, dans ce cadre, un mensonge d’État soit nécessaire — dans le cas qui nous occupe ici il s’agit de bien autre chose : le mensonge mesquin, qui vise des intérêts personnels contre l’intérêt commun.


Peut-on dire que le pouvoir corrompt ? ou induit-il seulement un éloignement progressif du réel ?

Le pouvoir corrompt de façon indirecte. Dans un pays comme la France, le gouvernant est littéralement divinisé. On n’imagine pas la fascination qu’exerce un ministre dans l’imaginaire même des élites — c’est grotesque. Aussi le gouvernant se sent-il cent coudées au-dessus, il a vite l’impression qu’il est au-delà de toute loi et que la réalité, c’est simplement ce qui sort de sa bouche : ce qu’il dit est par là même vrai. Ainsi est-il sincère quand il ment. Remarquez que ce déni de réalité engendré par le narcissisme n’est pas spécifique à ce groupe : c’est simplement le fait du pouvoir discrétionnaire dans tous les groupes humains. Le pouvoir de nos gouvernants n’est pas vraiment discrétionnaire, mais l’admiration des citoyens à leur égard crée cet espace où, pour eux, tout est possible. Le phénomène de cour, hérité de la monarchie, est profondément corrupteur.

 

Propos recueillis par Mickaël Fonton

Chantal Delsol : “La vie politique doit être inspirée par la morale”

Source:

Chantal Delsol, de l'Institut, est notamment l'auteur de l'Age du renoncement, Cerf, 2011.

 

 

 

 

Biographie wiki

 

Chantal Delsol ou Chantal Millon-Delsol, née à Paris en 1947, est une philosophe, historienne des idées politiques, et romancièrefrançaise. Elle fonde l’Institut de recherche Hannah Arendt en 1993 et devient membre de l'Académie des Sciences morales et politiques en 2007. Sans faire mystère de sa foi catholique, et disciple de Julien Freund puis de Pierre Boutang1, elle se décrit également comme une « libérale-conservatrice ». Les idées principales de Chantal Delsol découlent du libéralisme, ou du fédéralisme, ou encore du principe de subsidiarité fondé sur celui de la singularité. Chantal Delsol est aussi éditorialiste au Figaro, à Valeurs actuelles, et directeur de collection aux éditions de La Table Ronde.

 

Chantal Delsol est issue d'une famille parisienne de la droite catholique et la fille du biologiste Michel Delsol2,3. Cette admiratrice du dissident tchèque Jan Patocka se définit elle-même comme une « anticommuniste primaire » depuis toujours4.

Chantal Delsol a été l'élève du philosophe et sociologue libéral-conservateur Julien Freund, disciple de Max Weber, sous la direction de qui elle soutiendra sa thèse en 1982.

Hostile à l'esprit de 1968, elle a milité, en réaction, au sein du Mouvement autonome des étudiants lyonnais (Madel).

Docteur ès lettres (1982), elle est actuellement professeur à l'université de Marne-la-Vallée, où elle dirige le Centre d'études européennes, devenu Institut Hannah Arendt, qu'elle a fondé en 1993. Son enseignement couvre « le champ de la philosophie pratique, éthico-politique, explorée et jugée en son fondement et en son histoire, notamment dans la modernité tardive. Elle prend plus particuliérement pour objets les relations internationales et la géo-politique européenne. Elle anime, dans ces domaines, des échanges suivis avec, d'une part, l'Europe centrale et orientale, et d'autre part, l'Amérique du Sud ».

Chantal Delsol se définit elle-même comme « libérale-conservatrice »5, et par les médias comme « non-conformiste de droite », « européenne convaincue », « intellectuelle de droite [...] appelée à jouer un rôle significatif dans l'entreprise de renouvellement philosophique à l'œuvre au sein du camp conservateur »6.

Elle est l'épouse de Charles Millon, ancien ministre et membre depuis 2007 d'un laboratoire d'idées européen, l'Institut Thomas More7. Ils ont six enfants, dont un adopté d'origine laotienne7.

Elle a été élue membre de l'Académie des sciences morales et politiques le 18 juin 2007 au fauteuil de Roger Arnaldez.

Depuis 2011, Chantal Delsol est également rédactrice sur le site d'information Atlantico8.

 

 

L'Etat-Chômage ou l’idéologie anti-entreprise par Jean Yves Naudet

$
0
0

La France a fait le choix du chômage, et cela depuis bien longtemps. Les derniers chiffres le confirment une nouvelle fois. Les politiques successives ont cherché à appliquer le « traitement social du chômage » et à préserver l’emploi tel qu’il est, même si l’évolution économique les condamne. Elles ne se sont pas intéressées à la création de nouveaux emplois, que tout vient décourager. Le refus des réformes est la véritable raison du chômage en France. Et le refus des réformes n’est rien d’autre que le refus du marché.

 

France-9-millions-de-chomeurs.jpg


Entre 3,2 et 5 millions de chômeurs

Les chiffres publiés fin mars, pour le mois de février, ne font que confirmer l’inéluctable dégradation du marché de l’emploi. Le fait que le gouvernement annonce les jours précédents que les résultats seront très, très mauvais, afin de conclure que, finalement, ils ont seulement été très mauvais, ne trompe personne. La dégradation se poursuit mois après mois. La discussion sur le nombre effectif de chômeurs est vaine, car tout dépend de la définition.


Le chiffre habituellement commenté (catégorie A) est le plus faible, mais il ne concerne que les demandeurs d’emplois n’ayant même pas travaillé une heure au cours du mois. C’est ce chiffre qui a fait l’objet de toutes les analyses, avec 3 187 700 chômeurs. La hausse est de 10,8% en un an, après 22 mois de hausse consécutive. Mais les catégories B et C concernent bien elles aussi des chômeurs ; on les distingue de la précédente en raison du fait que les personnes concernées ont travaillé quelques heures (B) ou plus de la moitié du temps (C) dans le mois. Leur point commun est d’avoir fortement progressé, non seulement d’un mois sur l’autre, mais encore d’une année sur l’autre. Au total, le nombre de chômeurs se situe en gros entre 3,2 et 5 millions, surtout si on intègre les DOM/TOM.

 

Comparaisons internationales

L’OCDE procède à des comparaisons internationales, en calculant le taux de chômage (rapport entre le nombre de chômeurs et la population active). Les derniers chiffres connus portent sur la fin janvier (communiqué du 12 mars 2013). La France se situe à 10,6%. Certes, tous les pays de l’OCDE sont confrontés au chômage, mais la moyenne des pays membres est à 8,1%. La France est donc à 2,5 points au-dessus, c’est considérable. Les Etats-Unis sont à 7,4%, le Japon à 4,2% (que n’a-t-on pas dit sur l’économie japonaise en crise et en déflation ! Nous aimerions être aussi malades qu’eux), l’Allemagne à 5,3%, le Royaume-Uni à 7,7%. Nous pouvons certes nous consoler avec une Espagne à 26,2% et une Grèce à 27%, mais s’agit-il des modèles dont nous rêvons ? Il faut comparer les grands pays entre eux, et là, le chiffre du G7 est sans appel : 7,4% ; à comparer avec nos 10,6% (la moyenne des pays du G7 serait d’ailleurs plus basse sans nous !)

 

r-CHOMAGE-large570.jpg

 

Pour lutter contre le chômage, le gouvernement embauche…à Pôle Emploi !

Face à cette situation, le gouvernement mobilise les médias. Il va créer 2000 postes à Pole Emploi ! Ce serait risible si ce n’était dramatique : on accepte la situation et on se contente d’embaucher quelques fonctionnaires pour gérer l’armée des chômeurs. Puis il y a les emplois aidés, comme les emplois d’avenir : 100 000 maximum cette année, financés largement sur fonds publics, ce qui, comme le rappelait Bastiat (« ce qu’on voit et ce qu’on ne voit pas ») se traduira par des destructions d’emplois ailleurs, en raison de leur coût en prélèvements. Enfin, la fameuse négociation entre « partenaires sociaux », qui, centralisation oblige, doit être approuvée par le Parlement, ce qui est loin d’être acquis. Elle ne fait que prendre des mesures cosmétiques, le crédit d’impôt devrait baisser le coût salarial de 4% seulement. Quant à l’assouplissement des règles de licenciement, il est plus symbolique que réel et la flexibilité sera toujours aussi limitée.


Tout cela n’est pas sérieux, face aux vraies réformes du marché du travail, en Allemagne ou au Danemark, ou à la flexibilité dans les licenciements (Etats-Unis) ou dans le salaire (Japon). Même l’OCDE, organisme international qui passe difficilement pour ultra-libéral, nous a rappelé à l’ordre à propos du coût du travail, préconisant, entre autres, un SMIC jeune et une baisse des dépenses publiques et des prélèvements obligatoires, en nous incitant à supprimer d’emblée un échelon administratif (les départements) et en fusionnant la plupart des petites communes (1 800 habitants en moyenne contre 5 500 pour l’union européenne).

 

Les gouvernements ont fait clairement le choix du chômage

Les gouvernements ont fait le choix du chômage en refusant de considérer le marché du travail comme un marché. Comment un marché peut-il s’équilibrer si le prix est fixé arbitrairement ? Par exemple le SMIC n’est que ce que Jacques Rueff appelait un faux prix ; il condamne les moins productifs au chômage. Quant au poids des charges sociales (80% environ du salaire net), il accroît le déséquilibre en diminuant le salaire net et en augmentant le coût salarial, ce qui fait que le salarié n’est pas sensible au même prix que l’employeur (quand l’un touche 2000, l’autre paie 3600 !).


Les gouvernements ont fait le choix du chômage en rigidifiant le marché, rendant les licenciements complexes, ce qui empêche les entreprises d’envisager des embauches : qui va embaucher, face à un avenir incertain, s’il ne peut pas licencier si nécessaire ? On croit protéger le salarié (c’est un choix), donc on pénalise le chômeur qui reste ainsi sans emplois (c’est la conséquence de ce choix). Le code du travail en France est le plus épais du monde, et empêche les entreprises de s’adapter : le droit social devient anti-social et se retourne contre les salariés.

 

 

 

 

 

Qui crée les emplois ?

Les gouvernements ont fait le choix du chômage, en imaginant que c’est l’Etat qui créait des emplois. Ce sont les entreprises qui créent les emplois et elles le font quand on les laisse libres de le faire et quand elles y ont intérêt. Le poids des dépenses publiques et des prélèvements obligatoires n’incite aucun entrepreneur individuel à entreprendre et à créer des emplois. La France, comme vient encore de le souligner l’OCDE, est vice-championne des dépenses publiques (56,3% du PIB) et des prélèvements obligatoires. Nous avons 15 points de PIB de dépenses publiques en plus que la moyenne de l’OCDE et 10 points de plus que l’Allemagne. Qui croira sérieusement le modèle social allemand moins bon que le nôtre ? Il coûte pourtant beaucoup moins cher.


Le gouvernement a fait le choix du chômage, quand il incite les plus productifs, les plus entreprenants, ceux qui créent des emplois, à partir en annonçant des prélèvements confiscatoires, retoqués certes en partie par le Conseil constitutionnel puis le Conseil d’Etat, mais qui resteront de toutes façons à des taux marginaux supérieurs à 50%. Tant que les gouvernements considéreront ceux qui créent des richesses comme des exploiteurs ou des vaches à lait, ceux-ci créeront de moins en moins de richesses et d’emplois.


En refusant les réformes, les gouvernements français ont fait un choix : celui du chômage. Au nom de l’idéologie anti-entreprise, ils ont choisi sa hausse inéluctable. Pour créer des emplois, il faut changer de cap, faire confiance aux entrepreneurs et les libérer de leurs chaînes réglementaires, sociales et fiscales.


Par Jean Yves Naudet


  LE CHOIX DU CHOMAGE


Source: Libres.org , Aleps etJacques Garello

chomagegreve256854.jpg

 

De Wikiberal

Le chômage désigne la situation du chômeur, personne "active" (valide et en âge de travailler) recherchant un emploi sans succès.

Le chômage est un des modes de régulation du capitalisme, au même titre que la faillite. Dans un cadre libéral, les entreprises performantes embauchent, celles qui ont des difficultés débauchent. Et, globalement, l'économie s'adapte à la réalité sociale, régie par la demande. Dans une économie administrée, sans faillite et officiellement sans chômage, la même régulation s'opère par du travail inutile (au détriment des employés) et des gaspillages importants (au détriment du consommateur).

L'existence du chômage induit l'existence de la Politique de l'emploi.

Les causes du chômage sont nombreuses :

  • chômage naturel ou frictionnel (transition courte entre deux emplois),
  • chômage saisonnier (dû aux variations saisonnières d'activité),
  • chômage conjoncturel (faible offre d'emplois temporaire),
  • chômage structurel (inadéquation entre l'offre et la demande de travail, problème de qualification),
  • chômage technique (l'employeur ne peut provisoirement pas faire travailler ses employés pour des raisons imprévues (inondation, coupure d'électricité etc) ; le contrat n'est alors pas rompu).
  • chômage technologique provoquée par le progrès technique, idée combattue par Alfred Sauvy dans sa théorie du déversement.

L’État crée le chômage

Le chômage que les libéraux condamnent est le chômage institutionnel, qui a des causes politiques :

  • salaire minimum qui joue comme une barrière à l'emploi ;
  • cotisations de protection sociale trop élevées (dues aux monopoles sociaux imposés par l’État) qui renchérissent les coûts salariaux (voir par exemple l'article structure du salaire en France) ;
  • règlementation trop rigide (Code du travail) qui, en voulant prévenir les licenciements, freine en fait les embauches ;
  • mesures d'assistanat qui n'encouragent pas celui qui en bénéficie à occuper un emploi « mal payé » ;
  • impôt sur la fortune qui fait fuir les entrepreneurs.

En 2010, Christopher Pissarides, Peter Diamond et Dale Mortensen obtiennent le Prix Nobel d'économie, pour avoir démontré que « plus les allocations chômage sont importantes, plus le taux de chômage est élevé et la durée de recherche [d'emploi] est longue ». Le modèle permet par exemple de comprendre pourquoi un grand nombre de personnes se trouvent sans emploi alors qu'il existe dans le même temps un nombre important d'offres non satisfaites.

 

Hollande le pompier incendiaire; Arrêtes tes conneries, le monde rigole et le peuple gronde par Philippe Tesson

$
0
0

Pour Philippe Tesson, "la France désespère et le monde rigole". L'incurie de la majorité accentue le malaise de nos concitoyens. Attention, (grand) danger !

 

C'est lui, François Hollande, qui, lorsque éclata le scandale Cahuzac, en relativisa la portée en le réduisant à une affaire individuelle, et c'est lui, le même François Hollande, qui aujourd'hui provoque une affaire d'État en décidant d'un train de mesures propres à "moraliser la vie publique" qui jette le trouble dans le pays. Ainsi fait le pompier incendiaire.

 

 

 

 


La publication dès ce soir du patrimoine des ministres et de celui des élus dans la foulée est une initiative irresponsable. Elle va largement au-delà du symbole. Son caractère précipité est un aveu d'opportunisme démagogique. Elle est décriée par les amis politiques du président eux-mêmes (Bartolone), ridiculisée par certains d'entre eux (Montebourg). Nombreux parmi les élus y voient une humiliation, voire une insulte. Son efficacité est à juste titre réputée douteuse. Elle rejoint et justifie les discours populistes des extrémistes de droite comme de gauche. Elle flatte les instincts populaires les moins nobles. Elle introduit dans les esprits le soupçon d'une présomption de culpabilité. Elle participe d'un procédé de délation. Elle est un instrument de haine sous couvert d'une intention de vertu. Elle tire encore un peu plus la France vers le bas.

 

 

 

 

Qu'il s'occupe donc de l'essentiel !

Selon une étude Viavoice, citée samedi par Le Figaro, 50 % des jeunes Français de 18 à 24 ans souhaiteraient vivre dans un autre pays que le leur. 36 % d'entre eux seulement croient dans l'avenir de leur pays, alors que 75 % croient dans l'avenir de l'Allemagne et 67 % dans celui des États-Unis. Ces chiffres sont les plus affligeants jamais publiés sur l'état moral de notre pays. À ce tableau dramatique, qu'opposent Hollande et les siens ? Quelles raisons d'espérer offrent-ils à cette jeunesse-là dont il avait pourtant fait sa priorité ? Quel exemple lui donne-t-il ? Quelle décision audacieuse et positive ? Réponse : l'obligation faite aux élus d'afficher leur patrimoine ! Une compétition misérable : le concours du plus pauvre ! À quel prix ? Une semaine perdue pour concevoir cette facétie. Combien de chômeurs de plus pendant ce temps, combien de dixièmes de point de déficit, combien de parts de marché en moins ? Qu'il s'occupe donc de l'essentiel ! Quel aveu d'impuissance dans cette malfaisance !

 

2_millions_de_francais_sont_deja_pa.jpg


La France désespère et le monde rigole. Qui donc est cet homme-là ? Quelle ligne politique est donc la sienne, quelle cohérence ? Finalement toutes les gauches se réunissent et se résument en lui, depuis la Révolution jusqu'à nos jours, il les touille dans une grande marmite où chacun des siens retrouve un jour un résidu de son courant pour le perdre de vue le lendemain. Il est l'homme de la synthèse, le dénominateur commun, c'est-à-dire la marmelade. Il l'était déjà "en tant que premier secrétaire du Parti socialiste". Visiblement il l'est resté en tant que "moi, président de la République".


Or l'heure n'est plus à la synthèse. Elle est au choix. Il se dit social-démocrate. Alors qu'au moins il assume la social-démocratie ! Il n'a vraiment jamais assumé qu'en matière fiscale, et avec le talent que l'on sait ! Pour le reste, ce ne fut et ce n'est que bidon, défausse, frime, zigzag et compagnie. Le peuple en a marre de ces simagrées, de ce bricolage, de ces feintes perpétuelles ; il va se fâcher.


Par

 

Tesson : le peuple en a marre et va se fâcher !

Source:

Les socialistes: Est-ce que l’interdiction de la fracturation hydraulique est-elle constitutionnelle ? Soyez shiste!

$
0
0

 

 

Le Conseil d'Etat vient d'être officiellement saisi d'une question prioritaire de constitutionnalité déposée par le groupe texan Schuepbach et visant la loi du 13 juillet 2011 interdisant la fracturation hydraulique pour l'extraction d'hydrocarbures.

 

Une ordonnance prise le 21 mars 2013 par le tribunal administratif de Cergy-Pontoise (Val- d'Oise) renvoie devant le Conseil d'Etat une question prioritaire de constitutionnalité (QPC) visant la loi du 13 juillet 2011 interdisant la fracturation hydraulique pour l'extraction d'hydrocarbures, rapportent les collectifs d'opposants au gaz de schiste. Déposée par la société texane Schuepbach Energy dans le cadre d'un recours contre l'abrogation de ses permis de recherche d'hydrocarbures de Nant et de Villeneuve-de-Berg, la QPC vise les articles 1er et 3 de la loi du 13 juillet 2011. "Le Tribunal administratif de Cergy-Pontoise refuse de suivre les conclusions en défense du ministère de l'Ecologie", rapporte l'Inter-collectif du 22 septembre Sud, estimant que "la loi du 13 juillet 2011 interdisant la fracturation hydraulique est menacée". Si les deux articles sont déclarés inconstitutionnels, les trois permis abrogés en octobre 2011 et les sept demandes annoncées rejetées en septembre 2012 retrouveraient leur validité, craint l'Inter-collectif. Après examen de la QPC, le Conseil d'État décidera de saisir ou non le Conseil constitutionnel qui tranchera.


La géothermie profonde épargnée

Schupelbach estime notamment que "l'interdiction de la fracturation hydraulique est discriminatoire (atteinte au principe d'égalité) en ne concernant que la recherche d'hydrocarbures, liquides ou gazeux, à l'exception de celle des gîtes géothermiques", indique le collectif ardéchois des opposants au gaz de schiste. Un motif qui vise directement l'article 1er de la loi, qui dispose que "l'exploration et l'exploitation des mines d'hydrocarbures liquides ou gazeux par des forages suivis de fracturation hydraulique de la roche sont interdites". Cette exception avait déjà fait l'objet de longs débats en commission Développement durable de l'Assemblée nationale. "Quant à la fracturation hydraulique, l'interdiction de recourir à cette technique risque d'entraver le développement de la géothermie profonde", avait relevé Claude Gatignol (ancien député UMP de La Manche). Ce risque, selon l'un des deux rapporteurs, Michel Havard (ancien député UMP du Rhône), n'avait pas lieu d'être puisque "la géothermie n'est aucunement concernée par ce texte, qui ne porte que sur l'exploration et l'exploitation des hydrocarbures".


Recours juridictionnel inévitable

L'article 1er de la loi vise donc explicitement la recherche d'hydrocarbures mais, comme l'avait indiqué François-Michel Gonnot (ancien député UMP de l'Oise), "interdire la fracturation hydraulique au nom des principes de précaution et de prévention ne tient pas sur le plan du droit : il est en effet impossible de l'interdire pour les hydrocarbures et de l'autoriser pour la géothermie". Et de prévenir : "je vous mets donc en garde car un recours au Conseil constitutionnel est possible sur ce seul point". Un recours juridictionnel "inévitable", estimait- il, jugeant que "le problème sera moins lié à l'intervention de certains de nos collègues auprès du Conseil constitutionnel (...) qu'au recours à la QPC par un certain nombre de titulaires de

permis". Si les sénateurs PS ont finalement renoncé à déposer un recours devant le Conseil constitutionnel, Schuepbach donne aujourd'hui raison au député. En effet, l'entreprise considère que la loi du 13 juillet 2011 ne prévoit aucune véritable "évaluation des risques" et l'interdiction de la fracturation hydraulique ne constitue pas "une mesure provisoire et proportionnée". Or, l'article 5 de la Charte de l'environnement précise que "les autorités publiques veillent, par application du principe de précaution et dans leurs domaines d'attributions, à la mise en œuvre de procédures d'évaluation des risques et à l'adoption de mesures provisoires et proportionnées afin de parer à la réalisation du dommage".


Définir la fracturation hydraulique

Lors de la préparation du texte, certains députés, à l'image de Pascal Terrasse (député PS de l'Ardèche), estimait que la loi serait plus solide, juridiquement parlant, "à condition que soient ajoutés, après les mots «fracturation hydraulique», les mots «utilisant des amalgames chimiques et recourant à une consommation d'eau excessive »". L'élu ardéchois craignait qu'avec l'apparition de méthodes alternatives, un opérateur "récuse les termes « fracturation hydraulique » tout en continuant de recourir à cette technique". Un point rejeté par le co- rapporteur Jean-Paul Chanteguet (député PS de l'Indre) qui considérait que "la précision souhaitée par M. Terrasse serait redondante dès lors que nous savons fort bien ce qu'implique la fracturation hydraulique". C'est pourtant sur ce point que la loi est aujourd'hui attaquée. Ainsi, Alain Roubineau, membre de l'Inter-collectif du 22 septembre Sud, déplore justement que "la loi ne définit pas clairement ce qui est interdit", puisqu'elle ne précise pas, par exemple, quels adjuvants chimiques sont prohibés ou quelle quantité d'eau est jugée excessive. Un point là encore soulevé par François-Michel Gonnot qui estimait que "c'est là que réside le risque juridique", ajoutant que "si [le législateur opère] une distinction pour les produits pétroliers, [il doit] la justifier. En l'occurrence, cela passe par l'adjonction (...) des adjuvants chimiques".


Abrogation des permis

Un autre point soulevé par Schuepbach vise l'article 3 sur lequel se fonde l'abrogation des permis. L'opérateur texan considère que cette abrogation serait en opposition avec le principe de l'article 17 de la Déclaration des droits de l'Homme et du Citoyen qui institue le caractère "inviolable et sacré" de la propriété. Contrairement à ce qu'il prévoit, l'abrogation des permis n'est pas justifiée par la nécessité publique, ni accompagnée d'une indemnisation des titulaires, avance Schuepbach. Là aussi, ce point avait été soulevé par les parlementaires, et notamment François-Michel Gonnot qui estimait que "l'abrogation [des permis déjà attribués] n'est pas justifiée juridiquement". Il considérait, là encore, que "[le législateur est] donc confronté à un risque de « retoquage » de la loi extrêmement élevé, les titulaires de permis étant alors rétablis dans leurs droits". Enfin, le collectif ardéchois ajoute que Schuepbach avance encore deux autres arguments pour appuyer sa QPC. Tout d'abord, la loi ne prendrait pas suffisamment en compte les nécessités de développement économique et social, comme prévu par l'article 6 de la Charte de l'Environnement. Ensuite, la loi du 13 juillet 2011 s'opposerait à l'article 16 de la Déclaration des droits de l'Homme et du Citoyen, au motif que l'obtention des permis confère légalement à Schuepbach un droit sur lequel revient la loi en les abrogeant. Elle contreviendrait ainsi au principe assurant au citoyen une sécurité juridique.

 

Gaz de schiste : l’interdiction de lafracturation hydraulique est-elle constitutionnelle ?

Source, journal ou site Internet : actu-environnement

Date : 12avril 2013
Auteur : Philippe Collet

 

000138732_5.jpg

Gaz de schiste : les députés socialistes en appellent au Conseil constitutionnel

Par BARBARA LEBLANC

Le texte sur l’interdiction de la fracturation hydraulique est en discussion à l’Assemblée nationale le 21 juin. L’occasion pour les députés socialistes opposés au texte d’annoncer qu’ils vont procéder à la saisine du Conseil constitutionnel.

C’est pour "incompétence négative" que le parti socialiste a décidé de saisir le Conseil constitutionnel concernant la proposition de loi UMP sur les gaz de schiste.

Leur motif ? Savoir ce que veut dire la fracturation fracturation hydraulique. Selon Alain Vidalies, porte-parole du groupe socialiste à l’Assemblée nationale, "le législateur n'ayant pas fait son travail et n'ayant pas dit ce qu'était la loi, nous allons saisir le Conseil constitutionnel".

Sénateurs et députés sont parvenus à un accord sur le texte en commission mixte paritaire la semaine dernière.

 

Source:

Mars et çà repart! Atmosphère, atmosphère, est-ce que j'ai une g.....?

$
0
0

Mars a perdu une grande partie de son atmosphère originelle, mais l’atmosphère restante est assurément active, selon des découvertes récentes du rover Curiosity.

 

Mars_atmosphere1.jpg


Selon un communiqué de presse de la NASA en date du 8 avril, les membres de l'équipe responsable du rover ont fait part de diverses découvertes à l’Assemblée générale 2013 de l'Union Européenne des Géosciences réunie à Vienne ce même jour.

 

 

 


En avril, les preuves se sont accumulées que Mars a perdu une grande partie de son atmosphère primordiale par un processus d’échappement de gaz par le haut.

 

Mars_Earth_atmosphere_comparison.jpg


L'instrument SAM (Sample Analysis at Mars, Analyse des échantillons sur Mars) embarqué sur Curiosity a analysé un échantillon d'atmosphère au début du mois d’avril 2013 en utilisant un procédé qui concentre des gaz choisis. Les résultats ont fourni les mesures les plus précises jamais faites des isotopes de l'argon dans l'atmosphère martienne. Les isotopes sont les variantes d’un même élément ayant des masses atomiques différentes.

« Nous avons trouvé la trace sans doute la plus claire et la plus solide de perte atmosphérique sur Mars », affirme Sushil Atreya, co-investigateur de SAM à l'Université de Michigan à Ann Arbor.

SAM a découvert que l’isotope léger d’Argon-36, stable, est quatre fois plus abondant sur Mars que l’isotope lourd d’Argon-38. Ceci lève l'incertitude concernant ce même rapport mesuré dans l'atmosphère martienne par Viking en 1976 et dans de petites quantités d'argon extrait des météorites martiennes. Le rapport est beaucoup plus faible que celui de référence du système solaire, évalué d’après les mesures d'isotopes d'argon du Soleil et de Jupiter. Cela signifie qu’un processus a favorisé la perte de l'isotope léger sur Mars.

 


Curiosity mesure plusieurs paramètres de l’atmosphère martienne actuelle avec l’instrument REMS (Rover Environmental Monitoring Station - Station de surveillance environnementale du Rover), fourni par l’Espagne. Alors que la température journalière ne cesse d’augmenter depuis que les mesures ont commencé il y a huit mois et qu’elle est peu liée à l'emplacement du rover, l'humidité varie de façon significative selon l’emplacement du rover. Ce sont les premières mesures systématiques de l'humidité sur Mars.

Il n’y a aucune trace de tourbillons de poussière à l’intérieur du cratère Gale, mais les capteurs REMS ont détecté de nombreux signes de tourbillons lors des 100 premiers jours de la mission, bien que leur nombre soit inférieur au nombre détecté sur le même intervalle de temps lors des missions précédentes. « Un tourbillon est un évènement rapide qui se produit en l’espace de quelques secondes et qui doit être vérifié en combinant les oscillations de pression, de température et de vent, et parfois même, dans certains cas, une diminution du rayonnement ultraviolet », explique Javier Gómez-Elvira, investigateur principal de REMS au Centro de Astrobiología, à Madrid.

La poussière distribuée par le vent a été examinée à l’aide de l’instrument ChemCam (Chemistry and Camera - prise de photos et de mesures chimiques) à tirs lasers de Curiosity. Les impulsions lasers initiales sur chaque cible atteignent la poussière. L'énergie du laser enlève la poussière et expose la matière sous-jacente, mais ces impulsions initiales fournissent aussi des informations sur la poussière elle-même.

« Nous savions que Mars est rouge à cause des oxydes de fer dans la poussière », rappelle Sylvestre Maurice, co-investigateur principal de ChemCam à l’Institut de Recherche en Astrophysique et Planétologie de Toulouse, en France. « ChemCam a découvert une composition chimique complexe de la poussière qui inclut de l'hydrogène et pourrait se présenter sous forme de groupes hydroxyles ou de molécules d'eau. »

Les échanges possibles de molécules d’eau entre l’atmosphère et le sol sont étudiés par une combinaison d’instruments à bord du rover, dont l’instrument DAN (Dynamic Albedo of Neutrons - Dynamic Albedo à neutrons) fourni par la Russie, sous l’égide d’Igor Mitrofanov, investigateur principal de DAN.

Jusqu’à la fin avril, Curiosity effectuera des activités quotidiennes pour lesquelles les commandes ont été envoyées en mars, utilisant les instruments DAN, REMS et le Détecteur d'évaluation de radiation (Radiation Assessment Detector - RAD). Aucune nouvelle commande ne sera envoyée pendant une période de quatre semaines au cours de laquelle Mars passera presque derrière le soleil, vu de la Terre. Cette configuration se reproduit environ tous les 26 mois et est appelée la conjonction solaire de Mars.

 

mars_atmosphere.jpg


« Après la conjonction, Curiosity forera dans une autre roche où le rover se trouve actuellement, encore que la cible n’ait toujours pas été sélectionnée. L’équipe scientifique débattra de ce sujet durant la période de conjonction », indique John Grotzinger, le scientifique du projet du Mars Science Laboratory, à l’Institut de technologie de Californie, à Pasadena.


La mission du Mars Science Laboratory de la NASA utilise Curiosity pour étudier l'histoire environnementale du cratère Gale, un emplacement où le projet a constaté que les conditions étaient favorables à la vie microbienne dans le passé. Curiosity, emportant 10 instruments scientifiques, s’est posé en août 2012 pour commencer sa mission principale de deux ans. Ce projet est géré pour le Directoire des missions scientifiques de la NASA à Washington, par le Jet Propulsion Laboratory de la NASA, une division de Caltech à Pasadena.

 

Ce qui reste de l’atmosphère martienne demeure dynamique

Source: US Embassy

La France souffre d’hyper étatisme et que la dette publique n’est qu’un symptôme de cette maladie mortelle par Jean Yves Naudet

$
0
0

La crise se prolonge et s’aggrave : nous en sommes tous conscients et inquiets. Pourtant, certains chiffres passent encore inaperçus des Français, car ils semblent plus éloignés de leur vie quotidienne donc moins inquiétants : ils concernent les déficits et la dette publique.

 

mille feuille-1-fa855


On avait d’abord appris qu’en 2013 l’objectif fixé par le gouvernement à 3% ne serait pas atteint et qu’il serait reporté à 2014. Voici que les résultats pour 2012 montrent aussi un dérapage : 4,8% au lieu des 4,5% annoncés. Pour être rassurants, il ne manque pas de beaux esprits pour expliquer qu’une réduction trop rapide des déficits aggraverait la crise ! C’est se moquer du monde et exploiter l’ignorance économique de nos compatriotes : en réalité notre économie est plombée par la dette publique.

 

 

 

 

 

Déficit et dette : les mauvaises surprises

C’est le lendemain de l’allocution du Président Hollande que l’INSEE a publié les résultats des finances publiques pour 2012. Le dérapage est sensible. Le déficit devait être limité à 4,5% du PIB : il aura été finalement de 4,8%. Le déficit a atteint 98,2 milliards pour l’ensemble constitué de l’Etat (80 milliards à lui seul), des collectivités locales et de la Sécurité sociale. Avant de connaître ce dérapage 2012, on avait appris que pour 2013, où le le déficit aurait dû passer de 4,5% à 3% (suivant la promesse antérieure du gouvernement), la réalité serait moins rose et le déficit ne pourrait être réduit en dessous de 3,8%. En partant d’un déficit plus élevé en 2012, on sera encore plus loin de l’objectif en 2013.

 

 

Qui dit déficit dit dette : il faut bien emprunter pour payer ce qui dépasse les recettes fiscales. De ce point de vue, on va de record en record puisque chaque année on emprunte d’une part pour rembourser les emprunts antérieurs arrivant à échéance (donc la dette ne diminue pas) et d’autre part pour financer le déficit nouveau. En 2012, toujours selon l’INSEE, la dette a atteint 1.833,8 milliards (contre 912 milliards en 2002 !), soit 90,2% du PIB (59,1% en 2002). Nous voici, en pourcentage, le sixième pays le plus endetté de la zone euro après le Portugal, l’Italie, la Grèce, la Belgique et l’Irlande, qui ne sont pas des modèles de vertu budgétaire ! Nous allons en 2013 nous situer bien au-delà de ces 90% et la dégradation se poursuivra mécaniquement en 2014.

 

arbre.jpg

 

47 milliards d’intérêts par an

Pour beaucoup, tout cela est bien lointain et ne concerne pas leur vie quotidienne ; en outre, puisque le dernier budget en équilibre remonte à 1974, pourquoi s’affoler ? Sans compter les affirmations péremptoires de ceux qui expliquent que la réduction des déficits aggraverait la crise : la religion keynésienne reste toujours très présente.


Cette question du déficit et de la dette reste pourtant très préoccupante et elle est au cœur de la dégradation générale de notre économie. Il y a d’abord le poids de la charge de la dette, donc des intérêts à payer : actuellement 47 milliards d’euros, soit le deuxième poste du budget. Avant d’avoir envisagé la moindre dépense, il faut prévoir près de 50 milliards pour payer cette charge. Or les taux actuels sont faibles, mais plus on s’endette, plus les préteurs peuvent avoir des doutes sur notre capacité à rembourser ; les taux peuvent repartir à la hausse en un éclair : on l’a bien vu pour les pays du sud de l’Europe. Il y a là une véritable épée de Damoclès.

 

 

 

 

Les dépenses de l’Etat sont stériles

Il faut aussi se demander ce que la dette finance. Lorsqu’on emprunte pour financer un investissement, donc un élément durable, on peut s’interroger sur l’opportunité de cet emprunt, mais cela peut avoir un sens de financer un investissement à crédit, même si la réponse est plus évidente pour un investissement productif (pour les entreprises) que pour l’Etat. Mais ici la question ne se pose même pas. Les déficits et donc la dette concernent essentiellement des dépenses de fonctionnement : les retraites, l’assurance-maladie, le traitement des fonctionnaires, etc.


Comment peut-on justifier de financer ces dépenses à crédit ? Que dirait-on d’un ménage qui, pendant 40 ans, ferait ses courses les plus quotidiennes au supermarché à crédit? Il n’y a là aucune justification, sauf à croire au dogme keynésien selon lequel les dépenses publiques créent de l’activité et relancent l’économie. Mais on aurait du mal à trouver chez Keynes la justification d’une relance se poursuivant 40 ans. D’ailleurs, suivant le calcul keynésien, 40 ans de relance devraient nous valoir une croissance énorme, plus importante que celle de la Chine ! Il faut réellement être aveuglé par l’idéologie pour ne pas voir qu’au moment où dette et déficits atteignent des sommets, jamais la croissance n’a été aussi faible. Jamais et nulle part le déficit n’a créé la croissance.

 

Où trouver l’argent ? 

Maintenant se pose la question : où trouver l’argent pour rembourser ? On peut d’abord le fabriquer ex nihilo. Les Etats-Unis, avec détermination, la zone euro, avec moins d’enthousiasme, ont eu recours à la piste monétaire. Mais créer de la monnaie pour financer les déficits, sans contrepartie réelle, relève du tour de passe-passe qui peut se payer un jour très cher en inflation.


Alors il faut bien recourir à un nouvel emprunt. Mais vers quels épargnants va-t-on se tourner ? S’il s’agit de l’épargne nationale (un tiers du financement de la dette souveraine en France), cela provoque un effet d’éviction : les dépenses publiques ainsi financées évincent les dépenses privées : de nombreux investissements privés ne peuvent avoir lieu faute de trouver une épargne suffisante, détournée vers le secteur public. S’il s’agit de l’épargne étrangère (deux tiers de la dette), elle nous rend dépendants, notamment des marchés, c'est-à-dire des pays prêteurs (comme la Chine) : nos ministres qui ne parlent que d’indépendance ne réalisent-ils pas qu’un pays surendetté doit se soumettre à ses prêteurs ?

 

 

 

 

 

Qui paiera en fin de compte ?

En fin de compte, qui supportera le poids de toutes ces dettes ? Ce sont les générations suivantes, à qui nous offrons notre dette en héritage. Est-ce très moral ? Est-ce très habile sur le plan économique ? On plombe l’avenir de la nouvelle génération. La France a pu emprunter fin mars à une échéance de plus de 30 ans ; il n’est pas sûr que la génération de ceux qui ont 20 ans aujourd’hui apprécie le cadeau. Mais en a-t-elle conscience ?


Le déficit et la dette ont conduit nos économies à la crise la plus grave depuis la guerre, creusant la récession. Il faut donc de toute urgence les réduire. Vouloir le faire en augmentant les impôts, a fortiori avec des taux confiscatoires, c’est aggraver la récession donc les déficits. La seule solution viable, c’est de réduire drastiquement les dépenses publiques (56,6% du PIB, soit de dix points supérieures à celles de nos voisins allemands) en réduisant la place de l’Etat dans l’économie, donc en privatisant. Tant que le gouvernement n’admettra pas que la France souffre d’hyper étatisme et que la dette publique n’est qu’un symptôme de cette maladie mortelle, la France continuera à plonger.

 


Par Jean Yves Naudet


  LE BOULET DE LA DETTE PUBLIQUE


Source: Libres.org , Aleps etJacques Garello

 

 

 26284302.jpg

De Wikiberal

La dette publique est constituée du montant total de tous les emprunts de l'État et des autres administrations publiques (collectivités territoriales et protection sociale). La dette intérieure est contractée auprès des agents économiques intérieurs (ménages, entreprises, institutions financières) tandis que la dette extérieure est financée par des intervenants étrangers.

Elle sert à financer (et est accrue par) le déficit budgétaire.

Comment liquider la dette publique

L'Histoire permet de dresser la liste des façons dont les États ont liquidé leur dette publique :

  • la répudiation ou le défaut de paiement : la dette est "rééchelonnée" ou n'est plus remboursée (cas des emprunts russes, répudiés en 1918 par les Bolchéviques ; en France, en 1797, le Directoire annule autoritairement les 2/3 de la dette) ; une "doctrine" ad hoc existe à ce propos, celle de la "dette odieuse" ;
  • la dévaluation de la monnaie et l'inflation monétaire permettent de rembourser la dette en dessous de sa valeur d'origine (cas de l'Empire romain sur le déclin, Allemagne de Weimar, dévaluation du peso en Argentine en 2002, quantitative easing pratiqué par les banques centrales, monétisation de la dette, etc.) ; l'inflation est une redistribution qui s'opère entre emprunteurs et prêteurs ;
  • l'augmentation des impôts permet de faire face aux remboursements, mais c'est la mesure la plus impopulaire, et qui ne règle pas le problème pour autant ;
  • le désendettement par diminution du périmètre de l'État (par privatisation, suppression de subventions et de prestations, plan d'austérité, réduction drastique du traitement des fonctionnaires, etc.), impopulaire également (cas de la Grèce en 2010) ; cette solution de bon sens se heurte aux mauvaises habitudes qui perdurent entre l'État redistributeur ou gaspilleur et sa « clientèle » privilégiée ;
  • le transfert des dettes à une entité qui a une meilleure réputation aux yeux des créanciers (solution des "eurobonds" pour remédier à l'endettement des pays européens) : cela permet de gagner un peu de temps, sans régler aucun des problèmes d'endettement excessif ;
  • la recherche de nouvelles ressources à l'intérieur du pays par l'emprunt forcé, l'expropriation, ou à l'extérieur par la guerre (cas de la Révolution française et du Premier Empire) ;
  • la liquidation physique des créanciers (par exemple Philippe le Bel avec les Templiers).

Toutes ces options étant plus ou moins douloureuses et obligeant l'État à sortir de la consensuelle "tyrannie du statu quo", les États se contentent de naviguer à vue et de cacher la réalité autant que possible. La plupart des analystes prédisent que l'inflation (voire l'hyperinflation) en sera le résultat :

« Tous les États-providence occidentaux seront dans l’incapacité de rembourser leurs dettes, et ne pourront pas faire face à leurs obligations vis-à-vis des personnes accédant à la retraite. Le seul moyen qu’il leur reste pour assumer leurs engagements est de s’engager dans une inflation démesurée, c’est-à-dire émettre de la monnaie afin de donner l’impression qu’ils peuvent honorer leurs paiements, avec comme conséquence inévitable, la perte de pouvoir d'achat de leurs devises qui sera suivie de l’expropriation de l’individu productif (nationalisations). »
    — Hans-Hermann Hoppe

À noter que la dette cesse de croître à partir du moment où le solde budgétaire est positif. Il ne suffit pas de se conformer à un déficit budgétaire limité à 3% (critères de Maastricht). Contrairement à une erreur commune, un solde primaire (solde budgétaire moins charge de la dette) excédentaire ne signifie pas baisse de la dette, mais c'est le solde budgétaire qui importe. Avec la financiarisation de l'économie, tous les prêteurs d'obligations se couvrent par la souscription de credit default swaps (CDS), ce qui rend en théorie possible de faire payer la dette suite à un éventuel défaut de paiement par les vendeurs de ces contrats (en réalité, étant donnés les montants en jeu, la solvabilité de ces vendeurs est elle-même très douteuse).

 

2013-04-09T072749Z 1 APAE9380KQF00 RTROPTP 3 OFRTP-FRANCE-J

L'analyse libertarienne

Pour les libertariens (voir par exemple Murray Rothbard, Repudiating the National Debt), l'État ne peut être mis sur le même pied qu'un débiteur privé. Son engagement n'a pas de valeur, puisqu'il ne crée pas de richesse, mais vit de l'argent volé aux contribuables ou de cet impôt caché qu'est l'inflation. Les créditeurs de l'État sont eux-mêmes éthiquement répréhensibles, puisqu'en tant que « receleurs d'impôt » ils seront remboursés grâce à la coercition fiscale. La dette publique ne peut être considérée à l'égale d'un contrat entre propriétaires légitimes. Elle ne fait qu'augmenter le fardeau fiscal. Plutôt que l'augmentation des impôts ou l'inflation, Rothbard propose une solution révolutionnaire : la répudiation de la dette publique. Il n'y a pas de raison que la population paie pour les dettes contractées par les classes dirigeantes ; de plus, cela empêchera les gouvernements, faute de créanciers, de continuer à détourner des ressources privées pour les gaspiller dans les projets étatiques. La répudiation de la dette est donc un moyen radical de diminuer l'emprise de l'État sur la société civile, en lui "coupant les vivres". Rothbard propose aussi de traiter l'État comme une entreprise en faillite et de vendre tous ses biens.

 


A. MADELIN: Opération transparence de la politique spectacle; Mais qu'en est-il du patrimoine pondéré des citoyens Europe?

$
0
0

Aveuglé par les révélations sur le patrimoine des ministres du gouvernement,  on en aurait presque oublié qu’il y avait d’autres informations (plus) importantes.

 

 

 

 

 

Et celle qui provoque la polémique en Europe, et surtout en Allemagne, c’est une étude de la Banque Centrale. En effet la BCE a comparé le patrimoine moyen des citoyens de la zone euro. Vous pensiez les Allemands riches et les Chypriotes sans le sou ? Raté c’est l’inverse.

 

829724_madelin.jpg

 

Décryptage avec l’ancien ministre de l’Économie Alain Madelin.


Pourquoi cette étude provoque la polémique en Allemagne ?
Cette étude est significative parce qu’elle compare la richesse des citoyens des 17 pays membres de la zone euro, et on découvre que les citoyens les plus riches ne sont pas dans les pays que l’on croit. On apprend par exemple que le patrimoine médian par foyer est de  51.400 euros en Allemagne contre 182.000 euros en Espagne ou encore 173.500 en Italie ! Enfin, un foyer chypriote, c’est près de 270 000 euros de patrimoine !


Quels enseignements faut-il en tirer ?
Cette étude montre l’incroyable désordre monétaire de la zone euro ! C’est un indicateur fiable qui démontre que les parités monétaires ne sont pas à leur juste prix. On ne devrait pas avoir de tels écarts et cela provoque une énorme réaction en Allemagne, où la population est en train de se dire, « on ne va quand même pas, nous les plus pauvres payer pour les riches ! »


En France, est-ce de nature à mettre en porte-à-faux la majorité ?
Je crois surtout qu’une opération de transparence des patrimoines peut en cacher une autre ! Tout le monde parle de l’opération transparence de François Hollande mais c’est, selon moi, de la politique spectacle. Notons que cette étude tombe au lendemain du congrès national du PS où la ligne affirmée était « feu sur l’Allemagne, feu sur Merkel, non à l’austérité ». Et l’on se retrouve dans une situation où l’on va se heurter à une Allemagne qui refuse de payer, alors que la gauche lui demande de le faire. La confrontation s’annonce explosive !

 

 

 

 

 

Alain Madelin – Europe : « Une opération de transparence peut en cacher une autre !»

Source:Les experts

 

  Voici: Le rapport de la BCE, ainsi que les news d'Allemagne:Article original – Frankfurter Allgemeine Zeitung

Alain Madelin

De Wikiberal:

Le milieu LGBT clientélisme et grosses subventions, un milieu très politique d’extrême-gauche

$
0
0

 

Combien coûte le de Paris Ile-de-France aux contribuables ? Voici un courrier édifiant sur les subventions Centre LGBT qui nous a été envoyé par un lecteur de l’ Observatoire des subventions.

 

71979004.jpg


 

“Suite à votre article sur le Centre LGBT sur le site de l’Observatoire des subventions ( voirSubventions au Centre LGBT, NDLR), je souhaitais faire quelques commentaires. Je connais bien la situation financière du Centre LGBT puisque j’en ai été un des responsables durant 2 ans.


La situation est, à mon sens plus grave que ce que vous écrivez, et c’est ce qui m’a poussé – entre autre chose – à quitter cette organisation. L’autre raison de mon départ est que ce que je croyais être une association à but social principalement, est en fait une organisation extrêmement idéologique, dirigée par des militants politiques.

 

1.jpg


Sur les questions financières du Centre LGBT :


- Le Centre LGBT est en effet totalement dépendant de subventions et il n’y a aucune volonté de développer des financements privés ( voir les subventions au lobby gay, NDLR).


- Le Centre LGBT est sur-subventionné. Les subventions excèdent les besoins réels du Centre LGBT. Lors du dernier trimestre de chaque année, la priorité en interne était de trouver le moyen de dépenser les subventions non encore consommées : réaménagement d’une salle festive, achats de matériels électroniques (TV, rétroprojecteur) les plus chers sur le marché, etc…


- Plus grave, la subvention au Centre LGBT la plus importante, celle de la Mairie de Paris (112 000 euros) est strictement politique. A tel point que le dossier de demande de subvention était en grande partie bâclé considérant que de toute façon les subventionneurs allaient à peine le lire. Le dossier était en général un copier- coller du dossier de l’année précédente (souvent avec les mêmes fautes d’orthographe) en modifiant juste les dates et quelques phrases.


- La suppression de la subvention du GRSP de 15 000 euros en 2009 a occasionné un phénomène cocasse. Après la suppression de la subvention ( voir Caroline Fourest prête à tout pour sauver sa subvention annuelle de la Ville de Paris,NDLR), il y a eu un tapage médiatique, orchestré par Christine Le Doaré, présidente à l’époque du Centre LGBT, et relayé par les autres associations LGBT.

La Région Ile de France, pour des raisons politiques, a décidé de pallier la perte de cette ressource en accordant une aide exceptionnelle de 15 000 euros. Quelques mois plus tard le GRSP est revenu sur sa décision et a bien accordé la subvention initiale de 15 000 euros. Le Centre LGBT s’est donc retrouvé avec 2 subventions de 15 000 euros chacune !


- Autre point que j’ai trouvé consternant: l’aide et le soutien financier qu’a apporté le Centre LGBT au festival du film lesbien et féministe Cineffable ( voir www.cineffable.fr), festival strictement interdit aux hommes ! Festival qui reçoit également une subvention de la mairie de Paris.

 

logo_centrelgbtparis.png

 

 

 

 


Le milieu LGBT est un milieu très politique avec toutes les passions typiques de mouvements d’extrême-gauche. Y règne un discours bien huilé, toute critique est exclue.


Vous comprendrez qu’en raison des « représailles » de mes anciens coreligionnaires, je préfère rester anonyme.
Bien cordialement.”

 

Source: un lecteur de l’ Observatoire des subventions

Centre LGBT : clientélisme et grosses subventions

L’ÉTAT PROVIDENCE, REMÈDE CONTRE LA CRISE par Jean Yves Naudet déjà en 2009

$
0
0

Nous avons déjà critiqué la relance keynésienne comme remède à la crise. Mais un autre discours se fait jour dans la classe politique : la France résiste mieux à la crise que les autres pays, en raison de l’importance de l’Etat providence. Seul le secteur privé serait touché par la crise, et le secteur public, insensible à la conjoncture, soutiendrait la croissance, tandis que le poids des dépenses de protection sociale soutiendrait la consommation des ménages.

 

Tout cela repose sur de graves erreurs d’analyse et relève exclusivement du discours idéologique ou de la profonde méconnaissance de l’économie par les hommes de l’Etat.

 

panneau-etat-providence-liberte3.jpg

 

La Franceest en tête pour les dépenses sociales

Bien entendu, c’est le journal Le Monde qui mène le bal : excellent baromètre du politiquement correct. On y respire, plus encore qu’ailleurs, l’air du temps. Une page entière par exemple avec pour titre : « Dans la crise, le modèle français, naguère décrié, retrouve des couleurs ». Sous-titre : « La droite française et la presse anglo-saxonne saluent les capacités de résistance de l’Etat providence ». Voilà la presse anglo-saxonne, hier honnie, appelée en renfort. Quant à la droite française, elle s’en donne en effet à cœur joie.

 

Christine Lagarde, après avoir nié que la croissance française devienne négative en 2009, met un peu d’eau dans son vin, mais ajoute aussitôt que le système français, critiqué pour sa lourdeur, « en période de crise nous aide à résister au ralentissement ». C’est faux au niveau des chiffres : la récession en France (-1,8% en 2009) sera au moins aussi forte qu’ailleurs et le chômage sera à plus de deux points au dessus de celui de l’Allemagne ; étrange façon de résister à la crise.

 

 

 


Mais sur quoi repose cette brillante analyse économique ?

 

Premier élément, la France est mieux armée car son « modèle » limite « les dégâts sociaux ». En effet, reconnaît Le Monde, la France est le premier pays de l’Union européenne pour les dépenses de protection sociale : 31,1% du PIB, contre 30,7% en Suède, 28,7% en Allemagne, 26,9% en moyenne dans l’Europe des 27, 20,9% en Espagne, 18,2% en Irlande, sans parler des 12,2% de la Lettonie. Une économiste interrogée par Le Monde explique : « Le tiers du revenu moyen des Français provient de la redistribution. Cela lisse la consommation et amortit les chocs ». Cette dame n’a sans doute pas lu Bastiat et elle parle de ce qui se voit, en omettant ce qui ne se voit pas : d’où vient l’argent de cette protection sociale ? De prélèvements sur d’autres (ou sur les mêmes). C’est un pur jeu à somme nulle ; l’argent n’a fait que changer de main. Il n’y a pas eu la moindre création de richesse. Ajouter que ces prestations sont « heureusement indexées » sur l’inflation ne change rien, puisque le surcoût entraîne des sur cotisations.

 

Sauvés par les retraites par répartition et le déficit budgétaire !

Deuxième élément : notre merveilleux système de retraite. « Il présente l’avantage d’être pour l’essentiel fondé sur la répartition (…). Contrairement aux Américains, aux Britanniques et à tous ceux qui comptaient sur la capitalisation et les fonds de pension pour assurer leurs vieux jours, les Français ne verront pas leurs retraites fondre avec la tempête boursière ». Ici, le « grand journal du soir » n’a pas lu l’analyse implacable de Jacques Garello et de Georges Lane dans leurs ouvrages sur les retraites (« Futur des retraites. Retraites du futur »). Sinon, ils sauraient que grâce à la répartition, les Français n’auraient bientôt plus de retraite du tout ou presque, puisque le système est condamné à faire faillite, tandis que la bourse, encore plus sur une vie de capitalisation (40 ans au moins), finit toujours par remonter.


Troisième élément :« le déficit budgétaire, fortement critiqué en période de prospérité, n’a pas que des inconvénients en période de crise. En choisissant de laisser filer et de faire jouer les stabilisateurs automatiques, le gouvernement amortit le choc de la crise. Les rentrées fiscales baissant (…) et les prestations sociales sont davantage sollicitées ». Et de citer une étude montrant le rôle des stabilisateurs automatiques. Mais nos grands économistes oublient qu’un plan de relance qui aggrave discrétionnairement le déficit, c’est le contraire d’un stabilisateur automatique : celui-ci consisterait à laisser le solde budgétaire évoluer spontanément suivant la conjoncture. Une relance, c’est discrétionnaire, c’est le contraire d’automatique.

 

Vive le secteur public et la dette publique !

Quatrième élément : la France a une production diversifiée, pays agricole, industrie encore active, services. Mais on comprend mieux avec la phrase suivante : « La variété de son tissu économique, le relatif équilibre entre le poids du public et du privé ne peuvent que l’aider à traverser une année 2009 redoutable ». La « diversité », c’est l’équilibre privé-public et donc le poids énorme, pour une économie de marché, du secteur public, alors que les monopoles publics, c’est l’inefficacité double : celle des monopoles et celle du secteur public.


Cinquième élément :« Malgré une dette publique élevée, l’Etat peut encore emprunter dans des conditions jugées très favorables par Bercy ». Cependant, un peu moins favorables que celle de l’Allemagne, reconnaît le journal. En réalité 3,8% contre 3,3%. Or dans une même zone monétaire, les taux devraient être les mêmes. Demain, au rythme actuel de l’explosion du déficit, le taux d’intérêt de la dette publique sera comme en Grèce à 5,8%. L’Etat ne pourra même plus payer les intérêts. Se vanter de transférer la charge des dépenses sur l’emprunt, donc sur la génération suivante, est pour le moins étonnant. On a doublé le déficit en quelques  mois et notre ministre rêve d’aller plus loin ! Or, la banqueroute, cela existe.


Tout cela n’est donc guère sérieux, car l’essentiel est oublié. Le modèle social français est le plus ruineux de l’UE et même du monde libre. Or les dépenses sociales comme toutes les dépenses publiques ne créent rien et ne sont que du transfert, soit immédiat, soit sur le futur. Donc, plus le secteur public est vaste, plus le secteur privé, créateur de richesses, est faible.  Avec 54% de dépenses publiques, la reprise sera, le moment venu, plus faible qu’ailleurs, car ce boulet empêchera toute reprise durable. Déjà en 1939, en raison de ce poids, nous étions les seuls à produire toujours moins qu’en 1929. Depuis, le secteur public a explosé. La France était, avant la crise, malade du poids de l’Etat-providence ; c’est ce poids qui, loin de la sauver, l’empêchera de bénéficier de la reprise.


par Jean Yves Naudet

 

L’ÉTAT PROVIDENCE, REMÈDE CONTRE LA CRISE
Source: Libres.org , Aleps etJacques Garello

80191845_o.gif

 

De Wikiberal

L'État-providence est une forme d'organisation sociale dans laquelle l'État prétend assurer directement ou indirectement le bien-être — social — des citoyens en jouant un rôle central de régulation de l'économie et de redistribution des richesses et des revenus, afin de réaliser des objectifs affichés de « justice sociale ».

 

Les libertariens (Ron Paul, Ralph Raico, etc.), jouant sur une homophonie des deux termes en anglais, rapprochent fréquemment les deux notions de welfare et de warfare : État-providence et État-guerrier. Tout se passe comme si l’État moderne et les hommes de l’État servaient deux clientèles différentes : les assistés (qui forment la majeure partie de leur électorat) et ce qu'on appelle aux États-Unis le lobby militaro-industriel, qui s'enrichit par les guerres menées à l'étranger. Ron Paul critique ce qu'il appelle le "keynésianisme militaire" :

Le keynésianisme militaire soutenu par les conservateurs et les progressistes conduit à dépenser l'argent du contribuable à hauteur de montants indécents, qui dépassent maintenant les dépenses militaires de toutes les autres nations réunies. Et les politiciens en sont très fiers. Ils peuvent se vanter de leur « conservatisme », alors qu'ils dépensent comme jamais auparavant. La menace qu'un pays envahisse les États-Unis est strictement nulle, et pourtant nous ne cessons de dépenser massivement en armement. La culture militaire a fait de notre pays le plus gros marchand d'armes au monde, et le plus gros de toute l'histoire. (Liberty Defined, 2011)


Feu Pierre Chaunu des prédictions et des faits qui se précisent encore de nos jours.

$
0
0

Connaissez-vous Pierre Chaunu?Le grand public le connaissait surtout pour ses cris d'alarme concernant la démographie européenne. Cet anarchiste de droite, ala fois réactionnaire et progressiste, comme il se définit lui-même.! Historien avant tout!!

 

 

 

 


Certes il a l'esprit de contradiction. Dans un monde ou tout le monde est de gauche, il est de droite...

 

Edgar Morin lui a dit un jour: " Vous êtes un anarchiste de droite, et moi un anarchiste de gauche."

 

Nous sommes tous les deux d'accord pour réduire le poids de la contrainte externe; nous n'avons pas le respect instinctif du pouvoir...,nous sommes des "putains respectueuses".

 

pierre-chaunu-2.jpg

 

Je suis profondément un modéré. je suis pour une cité qui soit respectueuse des consciences. Je suis profondément tolérant, antitotalitaire. S'il y a un mot qui crispe Pierre Chaunu, c'est celui de Claudel: "La tolérance, il y a des maisons pour çà." Un jour il piqua une colère lorsqu'il découvrit le vrai contexte de notre admirable Marseillaise, que son éducation avait empêché de voir: "Entendez-vous, dans nos campagnes, rugir ces féroces soldats?" En 1792, c'était nous les agresseurs, c'est nous qui avons fait la guerre à l'Europe! Il ne croyait pas en la valeur du mensonge patriotique. La France était responsable de la guerre, et Dreyfus...

 

Pierre Chaunu pense que contrairement à la gauche, une socièté ne se construit pas a priori. C'est d'abord un être vivant. Ce qui est inepte dans le processus révolutionnaire,( Il exècre les jacobins!) c'est cette idée qu'on va repartir à zéro. Nous sommes des héritiers, le produit de notre milieu, nous parlons une langue qui nous a été transmise. Un des mots qu'il préfère, c'est celui de Disraeli:

 

"Nous autres conservateurs, nous taillons les arbres pour que la fôret soit plus belle."

 

Par certains de ses côtés, Pierre Charnu serait un conservateur britannique. Il admire Burke, Disraeli et Churchill.

 

Par ailleurs que devrais-je penser des socialistes! La république, c'est une certaine forme de probité. En disant cela Pierre Chaunu pense à des hommes comme Poincaré, Ramadier, Schuman. Pendant la Grande Guerre, Poincaré a manié quinze milliards de fonds secrets, sans jamais s'enrichir. Il payait de sa poche le billet de chemin de fer de sa femme. Quand il écrivait à sa vieille mère, en 1912-1913, il allait poster lui-même la lettre, parce qu'il n'eût pas été convenable qu'un huissier portât la correspondance privée du président du Conseil.çà, c'est la république de son coeur. Faites la comparaison avec le présent.

 

 

 

 

 

Nous avons beaucoup critiqué la IIIe République, mais dans l'ensemble, son personnel politique se tenait debout. On ne rentrait pas au service de l'Etat pour se remplir les poches. Nous nous sommes rapprochés du pouvoir d'un Grand Turc, entouré de ses courtisans.

 

Il serait temps de mettre un peu de modération dans nos affaires. Il y a quelque chose dans nos institutions qui ne marche plus...

 

Pierre Chaunu, professeur à l'université de Paris-IV, membre de l'institut, Pierre Chaunu.

 

 

Pierre Chaunu, né le 17 août 1923à Belleville-sur-Meuse, dans la Meuse, enLorraine, et mort à Caen le 22 octobre 20091, est un historienfrançais, spécialiste de l'Amérique espagnole et de l’histoire sociale et religieuse de la France de l'Ancien Régime (XVIe, XVIIe et XVIIIe siècles). Grande figure française de l'histoire quantitative et sérielle, cet agrégé d'histoire et docteur ès lettres a été professeur émérite à Paris IV-Sorbonne, membre de l'Institut et commandeur de la Légion d'honneur. Protestant, il a défendu des positions conservatrices, notamment dans une chronique qu'il a longtemps tenue pour Le Figaro et à l'antenne de Radio Courtoisie.

  • Pierre Chaunu, Jean Tulard, Emmanuel Leroy-Ladurie, et Jean Sévillia : Le livre noir de la Révolution Française, Cerf (21 janvier 2008), 900 p,ISBN 2204081604

 

Crise de l'Occident ? Chaunu répond

 

L'idée de décadence apparaît véritablement au XVIIIe siècle lorsque Montesquieu et Gibbon s'interrogent sur les raisons de la «décadence romaine», qui, dès cette époque, est considérée comme le modèle référent par excellence. Henri Irénée Marrou a brillamment montré, dans son ouvrage Décadence romaine et antiquité tardive, les limites de ce phénomène.


On peut dire que ce qui caractérise la décadence, c'est qu'elle est rarement perçue par l'organisme atteint. En outre, le processus, du moins dans sa phase initiale, est relativement lent. Quand il arrive à son terme, le corps social est trop profondément amenuisé pour être encore conscient, il a perdu une partie de la mémoire culturelle et historique qui lui aurait permis de juger. Ce sont là, du moins, les traits qui se dégagent de la décadence référente [la décadence romaine]. Or, la crise actuelle, que nous sommes tentés d'interpréter comme un processus de décadence, est autre chose. Elle se marque par l'apparition de phénomènes radicalement nouveaux... En un mot, c'est non pas la décadence qui est devant nous, mais l'alternative entre une nouvelle croissance et le collapsus de la vie et de la culture. Les civilisations anciennes meurent comme des individus. Leur mort laisse toutes ses chances à l'espèce. Il en va autrement dans un monde unifié [tel que le nôtre]. La menace qui s'est précisée, il y a quelques années, et dont j'ai deviné tout de suite l'ampleur, concerne la vie, c'est-à-dire la natalité.


Il n'y a jamais eu, en Europe et dans les sociétés issues de la mutation industrielle, de systèmes de référence existentielle autres que judéo-chrétiens. Le système issu des Lumières - voyez le parfait laboratoire de la société américaine - n'est qu'un système judéo-chrétien transposé.

 

(Histoire Magazine, N°35, 1983)

 

Après le choc démographique de 1973, qui a vu la fécondité chuter brutalement dans tous les pays d'Europe occidentale, l'historien a orienté en effet ses réflexions vers la prospective démographique.


«Il n'y a pas de prospective qui ne soit, d'abord, une prospective démographique», écrit-il. «Les graphiques des naissances me paraissentplus sûrementannonciateurs que les tendances réunies du Dow Jones , du Nikkaï et du Cac 40 ; et les réflexions et représentationssur l'au-delà de lamort, plus opérationnelles que la lutte dite des classes et le cours du Brent à Rotterdam

Le début de la fin, politiques, médias, personne n'en parle: Une France surendettée vendrait un ilôt au sein de l'océan indien.

$
0
0

L’Etat s’apprêterait dans la plus grande indifférence à partager sa souveraineté de l’îlot de Tromelin dans l’océan Indien


Le texte prévoit le partage de notre souveraineté sur la zone économique exclusive associée à l’îlot. Or il reste aujourd’hui à la France bien peu de ressources, si ce n’est son espace maritime

 

2067176_14427161-tdtromelin-20130412-t103a.jpg

 

 

L’Etat nous a habitués à ce que des édifices publics, des monuments (souvent historiques) voire des palais nationaux passent au privé. Crise budgétaire oblige, la puissance publique n’ayant plus les moyens de leur entretien, l’acquisition par des intérêts privés permet en effet parfois d’y faire face en même temps que de renflouer les caisses bien anémiées de l’Etat. Une annonce, un acheteur et, hop, le tour est joué. Encore convient-il toutefois d’en bien fixer les limites pour éviter des renoncements inacceptables.


La vente de blockhaus de la Seconde Guerre mondiale ou encore, par exemple, d’édifices publics comme d’anciennes sous-préfectures voire d’églises désaffectées, à des particuliers, comme cela existe depuis plusieurs années maintenant, n’a rien de choquant. Au contraire, ces édifices, souvent abandonnés et parfois en ruine, reprennent vie sous l’action de particuliers souvent amoureux de vieilles pierres. La vente de bâtiments plus prestigieux, en général des châteaux ou des palais dépositaires, de fait, d’une partie de notre histoire nationale, laisse moins indifférent. Lorsque l’acquéreur est un national, il est à la rigueur possible de considérer que ce patrimoine poursuit sa vie, en d’autres mains certes, mais reste toutefois dans le giron du pays. Lorsque l’acquéreur est un Etat étranger (ou un fonds d’investissement, privé ou public), l’aventure prend fin le plus souvent. C’est une vente de circonstance (faillite financière de l’Etat français) qui sera à mettre, sans retour possible, au passif de notre patrimoine national. Certains diront, et ils n’ont pas entièrement tort, que les biens dont l’Etat s’est défait restent sur notre territoire et que, finalement, l’honneur est sauf. Peut-être, le débat n’est pas clos.


Le bradage est autrement plus grave quand il s’agit de notre territoire national.

 

C’est-à-dire de l’aliénation totale ou partielle, provisoire ou définitive, d’une part de notre souveraineté d’Etat sur un espace territorial appartenant à la nation. N’eût été la vigilance de Philippe Folliot, c’est bien ce scénario qui a failli se dérouler il y a quelques jours. Le Sénat a en effet ratifié sans débat un accord remontant en 2010, autorisant le partage de l’administration de l’îlot de Tromelin avec l’île Maurice. Sans la vigilance du député Folliot, l’Assemblée nationale l’aurait à son tour ratifié, sans d’ailleurs que qui que ce soit ne s’en rende compte. Ce qui, soit dit en passant, en dit long sur le fonctionnement de notre Parlement…


Français depuis le XVIIIe siècle, perdu dans l’océan Indien, Tromelin n’est qu’un obscur petit bout de terre (1 500 mètres de long pour 700 de large) difficilement accessible, avec pour toute population permanente des tortues, des fous et des frégates. La France y entretient toutefois une mission météorologique au bénéfice de la Réunion (presque) voisine et de tous les Etats de la région. Personne ne fera jamais la guerre pour Tromelin et, c’est vrai, Maurice est un pays ami. Alors, partager sa souveraineté en matière d’environnement ou d’archéologie, comme le prévoit le texte, pourquoi pas ? Sauf que le texte prévoit le partage de notre souveraineté sur la zone économique exclusive associée à l’îlot. Il reste aujourd’hui à la France bien peu de ressources, si ce n’est son espace maritime. Celui-ci est le deuxième au monde (11,035 millions de kilomètres carrés) derrière les Etats-Unis et devant l’Australie ; il regorge de ressources sous-marines que nous pourrons un jour peut-être valoriser (sauf si, bien sûr, notre Marine nationale est elle aussi bradée comme certains auteurs du Livre blanc et divers autres politiques s’y emploient). Pourquoi dès lors y renoncer ?


Sauf aussi et surtout que cela constituerait un précédent sans équivalent que ne manqueront pas d’invoquer nombre d’autres Etats. Brader aujourd’hui la souveraineté de la France sur Tromelin revient à s’exposer, demain, avec certitude, à des revendications par exemple du Mexique sur Clipperton, de nos faux-vrais amis australiens sur les îles Chesterfield ou encore, pourquoi pas, de Madagascar sur nos îles du canal du Mozambique (îles Glorieuses, Juan de Nova, Bassas de India et Europa). Le bradage programmé de Tromelin en dit long sur l’état de déliquescence d’un pays qui, bientôt, à force de renoncements successifs, ne sera plus que l’ombre de lui-même.

 

Par Pascal Lorot

 

Source:

 

 

 

 

 

Ratifié en procédure simplifiée au Sénat, l'accord qui prévoit de partager l'administration de l'îlot français avec l'île Maurice aurait pu être validé de la même manière à l'Assemblée. Mais c'était sans compter l'indignation du député UDI Philippe Folliot. Selon Le Monde, le texte sera finalement reprogrammé, en procédure régulière cette fois.

Pour la petite histoire, l'île Tromelin porte le nom d'un navigateur morlaisien qui, en 1776, a sauvé la vie de sept esclaves, seules survivantes d'un groupe de 60 Malgaches abandonnés sur place 15 ans plus tôt...

 

 

 

Qu'est-ce que l'île Tromelin ?
Il s'agit d'un îlot français inhabité de seulement 1,7 km de long sur 700 mètres de large. Toutefois, d'après le député UDI Philippe Folliot, 280.000 km² de domaine maritime en dépendent. L'île Tromelin est située à 450 km à l'est de Madagascar et n'est accessible qu'en avion militaire ou en hélicoptère, car un récif de corail empêche les navires d'y accoster.

On y trouve des oiseaux (fous masqués à palmes noires ou à pieds rouges, frégates, sternes blanches...), des tortues, des bernard-l'hermite et des employés de Météo France.

Le République de Maurice en revendique la souveraineté.

 

Que s'est-il passé en 1761 ?
En 1761, L'Utile, un négrier français transportant des esclaves de Madagascar vers l'Île Maurice (appelée Île de Franceà l'époque), fait naufrage sur la langue de sable. Deux mois après, les hommes d'équipage européens parviennent à reprendre la mer sur une embarcation construite avec les restes de l'épave... mais n'ont pas la place d'embarquer les 60 Malgaches survivants. Ils promettent de revenir les chercher. Malheureusement, le gouverneur de l'île Maurice refusera de leur affréter un navire. 

15 ans plus tard, seules sept femmes ont survécu, avec un bébé. Comment ? Grâce aux oiseaux et aux oeufs de tortues. Les Européens leur ont aussi laissé un puits. Ce n'est donc qu'en 1776 que le "chevalier de Tromelin" - qui serait en fait Jacques-Marie Boudin de Tromelin (1751-1798) et non son frère Bernard-Marie (1735-1816) - vient à leur secours à bord d'une corvette, La Dauphine. L'îlot, jusqu'ici nommé "Île aux sables", est alors rebaptisé "Île Tromelin".

 

Que concernerait l'accord de cogestion avec Maurice ?
Il s'agirait de partager les responsabilités en matière de protection de l'environnement et aussi d'archéologie, tout en sachant que des archéologues mauriciens participeront dans tous les cas à la prochaine campagne de fouilles.

De plus, l'accord de cogestion prévoit de "partager la zone économique exclusive (ZEE) attachée à l'ïle pour la pêche au thon", rappelle Le Monde. Pas anodin quand on sait que les pirates somaliens poussent de plus en plus de thoniers à passer à l'est de Madagascar plutôt qu'à ouest.

 

Image Google Maps

 

Ratifié sans débat au Sénat, le texte sera discuté à l'Assemblée
Déjà évoquée en 1999 par Jacques Chirac, l'idée d'un accord de cogestion avec Maurice a ressurgi sous la présidence de Nicolas Sarkozy avant d'être validée au Sénat en 2010. Ce jeudi, le député Philippe Folliot s'est indigné de ce qui deviendrait un "grave précédent d'abandon de souveraineté". Les députés devront donc se prononcer sur ce accord, mais en procédure régulière.

Viewing all 1947 articles
Browse latest View live