Quantcast
Channel: Lumières & Liberté
Viewing all articles
Browse latest Browse all 1947

L'esclavage par MyMihtra

$
0
0

Il y a pire que l’esclavage : c’est d’avoir des esclaves et de les appeler «citoyens ».


Alphonse de Lamartine

SocialismeChange.jpg

Il est amusant de constater que l’Etat collectiviste moderne est un farouche adversaire de ce qu’il appelle « l’esclavage ».

 

ob_311abf478cded16f47d06ae5f3132c6c_capture-10142013-002630.jpg


Pourtant, dans un état collectiviste, les libéraux (et d’une manière générale, tous ceux qui ont la lucidité de leur situation) sont objectivement en situation d’esclavage, selon la définition choisie par les collectivistes eux-mêmes. En effet, ils sont obligés de verser le produit de leur travail (en grande partie) à un maître qu'ils n'ont pas choisi, et ce sous peine de violence physique.

 


 

Par prof Kuing Yamang: La croissance ne s'arrête pas le dimanche mais en France, il y a des syndicats profiteurs qui oeuvrent contre l'intérêt des salariés.
Nicolas Doze

 


Cet apparent paradoxe disparaît dès lors qu’on examine les choses d’un peu plus près. On s’aperçoit alors que l’Etat, une fois de plus, s’arroge simplement le monopole de l’esclavage, en interdisant sous peine de violence physique toute forme de concurrence et en propageant dans la population l'aliénation selon laquelle il n'est pas lui-même esclavagiste.


hollande-esclavage-olivero.jpgPour se justifier, il ne peut employer l’argument rationnel libéral (« qu’est-ce qui justifie rationnellement la coercition physique, etc… » ? Rien), car l’application de celui-ci à l’Etat lui-même entraînerait immanquablement la conclusion logique que l’Etat est précisément esclavagiste. Il emploie donc des motifs idéologiques ad hoc , comme les fameux « droits de l’homme », ou la fameuse « dignité de l’homme » qui sert de sauce à tous les plats. Or, ces motifs idéologiques, la prochaine tendance collectiviste se fera une joie de les modifier. Elle le pourra d’autant plus facilement que les motifs en question, précisément parce qu’ils sont  injustifiés rationnellement, sont particulièrement vulnérables. Une propagande subtile suffira à les détruire, comme elle a suffit à les construire.

 


 

Ils travaillent 80 heures par semaine, ils mettent leur santé en danger et sacrifient leur vie de famille pour leur entreprise.
Les chefs d'entreprise souffrent en silence.

 


La critique de l’esclavage par l’esprit libéral est beaucoup plus radicale que celle de l’esprit collectiviste. En effet, elle est d’une certaine manière absolue, puisqu’elle ne souffre aucune exception. En revanche, l’esprit collectiviste s’oppose à l’esclavage dans tous les cas sauf un, mais de taille. Cette opposition hybride est alors justifiée par un discours idéologique ad hoc, donc complexe, souvent obscur et finalement hypocrite.


En résumé, la véritable critique de l’esclavage ne peut venir que de l’esprit libéral, dont elle est en définitive l’unique objet. Celle qui provient de l’Etat collectiviste est en réalité hypocrite et biaisée, et par la-même, défaillante.


traite-negriere_Ysope.jpgUne fois de plus, le libéralisme l’emporte haut la main sur le collectivisme en termes d’éthique, dans l’acception même que prêtent à ce mot les collectivistes contemporains.


Ainsi, les libéraux, conscients de la forme d’esclavage dans laquelle ils sont maintenus par l’Etat, souffrent évidemment de cette situation.


Mais leur condition est pire que celle des esclaves "habituels", premièrement parce que contrairement à ceux-ci, les libéraux-esclaves ne peuvent exhiber au grand jour les souffrances dûes à la privations de leur liberté sans accentuer encore la fureur des collectivistes, et augmenter en conséquence, leur risque d'être persécutés davantage. Ce sont des esclaves auxquelles il n’est pas même permis d’entonner les chœurs de Nabucco (1).

 


 

La France ne les fait plus rêver, les jeunes diplômés sont de plus en plus nombreux à se barrer à l'étranger.
Ils fuient le climat de morosité et le pessimisme ambiant.

 


BaG-XZeIcAA6IOH.jpgDeuxièmement, les esclaves "habituels" ont en général la possibilité d'échapper à leur condition, soit en achetant leur liberté, soit en tentant (même si c'est au péril de leur vie) de s'enfuir dans des territoires prospères où le maître n'a pas la possibilité de les poursuivre. Le libéral n'a pas cette possibilité : l'Etat est partout, et avec les organes totalitaires internationaux comme l'ONU, l'OMS, la ligue des "Droits de l'Homme", etc... que l'on pourrait regrouper sous le sigle général d'OTM (Organisation Totalitaire Mondiale), la condition d'esclave des libéraux tend à s'aggraver partout.


Notes : (1) le « chœur des esclaves », Nabucco,  opéra de Giuseppe Verdi.

L'esclavage
Par MyMihtra

Source:


   Les Choeurs de l'Armée Rouge (The Red Army Choir) en concert en Israël


Disponible sur / Available on : http://www.fglmusic.com/produit.php?i...

Esclavage

De Wikiberal:

L'esclavage désigne la condition des personnes, appelées esclaves qui sont juridiquement la propriété d'une autre personne (condition anti-libérale).

Position libérale et libertarienne

Les libéraux ont toujours été opposés à l'esclavage, négation de la liberté individuelle, et historiquement ont lutté pour son abolition. Cette exclusion directe de l'esclavage dans la doctrine libérale peut soulever la question de l'opposition des Anciens et des Modernes (voir ci-dessus). Toutefois, le droit romain, surtout le droit privé (propriété privée, individualisme, et source future de l'humanisme...), affirme que les individus naissent libres selon le droit naturel.

Les libertariens sont, comme les libéraux, opposés à l'esclavage, comme non conforme au droit naturel ou à la « propriété de soi-même », ainsi que le déclaraient les abolitionnistes américains :

«Le Droit de jouir de la liberté est inaliénable (...) Chaque homme a un Droit sur son propre corps, sur le produit de son travail, et d’être protégé par la loi (...) toutes ces lois en vigueur qui consacrent l’esclavage sont donc, devant Dieu, totalement nulles et sans effet (...) et par conséquent (...) il faut les abroger sur-le-champ »
    — William Lloyd Garrison, 1833, cité par Murray Rothbard dans L'Éthique de la liberté

Lysander Spooner, par exemple, fut un cas extrême de lutte contre l'esclavage : Dans The Unconstitutionality of Slavery (1845), il affirme que les esclaves ont le droit de s'armer, et d'utiliser leurs armes pour la défense de leur vie et de la liberté. Dans A Defense for Fugitive Slaves, Against the Acts of Congress of february 12, 1873 and september 18, 1850 (1850), il s'élève contre les lois interdisant d'aider les esclaves fugitifs ; il affirme qu'une telle aide est au contraire, et moralement et légalement, totalement juste et méritoire. Enfin, dans A plan for the Abolition of Slavery et To the Non-Slavesholders of the South (1858), Spooner prône l'envoi d'armes aux esclaves du Sud pour qu'ils luttent contre leurs maîtres.


Par extension, les libertariens désignent souvent par « esclavagisme » toute tendance consistant à imposer par la force ses propres vues politiques, religieuses ou morales, ou consistant à prélever sur les individus des impôts, taxes ou autres cotisations « sociales » sans leur consentement, pour soutenir la fiction des faux droits. Murray Rothbard parle spécifiquement de la conscription comme d'un esclavage imposé par l'État : en effet, outre qu'il accapare leur temps et leur travail, l'État s'arroge un droit de vie ou de mort sur ses sujets. De même, pour Rothbard, le mariage forcé relève de l'esclavage.


En revanche, toute condition librement consentie ne peut être appelée esclavage (ainsi du salariat, abusivement considéré comme un esclavage par les marxistes). Ou alors il faudrait considérer comme un « esclavage » tout ce que la nature nous impose, comme de devoir travailler pour vivre. L'esclavage est une condition imposée par une autre personne en violation des droits individuels, et non pas une condition consentie, ni une condition imposée par la nature extérieure ou par notre propre nature d'être humain.


Selon le philosophe Robert Nozick, la démocratie, qui institutionnalise la propriété collective, n'est qu'une forme de l'esclavage. Même si le maître change, le statut des citoyens-esclaves demeure le même : ils sont esclaves de la majorité. L'État démocratique viole les droits individuels parce qu'il impose aux citoyens un statut d'esclaves de la collectivité, c'est-à-dire de l'État. En outre, l'État démocratique souverain nie le droit de sécession, c'est-à-dire le droit d'un individu de demeurer sur sa propriété et de vivre en marge des décisions de la démocratie.

L'esclavage volontaire est-il libéral ?

Notons que, curieusement, certains auteurs ont défendu la thèse selon laquelle l'esclavage volontaire était conforme au Droit naturel (et une telle situation n'a rien de fictif, l'esclavage volontaire existait dans l'Antiquité, par exemple pour se libérer d'une dette). C'est le cas de Hugo Grotius ou, plus récemment, du libertarienminarchisteRobert Nozick. Ce point de vue est minoritaire chez les libéraux. Ainsi, John Locke précise :

«N'ayant aucun pouvoir sur sa propre vie, un homme ne peut par pacte ou consentement se rendre esclave de quelqu'un d'autre. »

De même, dans son article de l'Encyclopédie consacré à l'esclavage, le chevalier de Jaucourt (surnommé, ô ironie, « l'esclave de l'Encyclopédie » en raison du nombre impressionnant des articles qu'il y signa) écrit cette phrase définitive :

Non seulement on ne peut avoir de droit de propriété proprement dit sur les personnes; mais il répugne à la raison qu'un homme qui n'a point de pouvoir sur sa vie puisse donner à un autre, ni de son propre consentement ni par aucune convention, le droit qu'il n'a pas lui-même. Il n'est donc pas vrai qu'un homme libre puisse se vendre.

Pareillement, dans sa version thermidorienne (1795), la Déclaration des Droits de l'homme et du citoyen stipule:

«Tout homme peut engager son temps et ses services; mais il ne peut se vendre ni être vendu; sa personne ne peut pas être une propriété aliénable. »

Pour Murray Rothbard, l'esclavage volontaire est impossible en raison de l'inaliénabilité de la volonté humaine :

« Un homme peut aliéner les services de son travail, mais il ne peut pas vendre la valeur future actualisée de l’ensemble de ses services à venir. Autrement dit, la nature étant ce qu’elle est, il ne peut pas se vendre en esclavage et faire exécuter cette vente, car cela voudrait dire qu’il abandonne à l’avance le contrôle même de sa volonté sur sa propre personne.
« L’homme peut naturellement faire profiter quelqu’un d’autre de son travail actuel mais il ne peut pas, même s’il le voulait, se transformer sans retour en un bien de capital appartenant à quelqu’un d’autre. Car il ne peut pas par lui-même se débarrasser de sa propre volonté, qui pourrait bien changer d’idée dans l’avenir et désavouer son choix actuel. Le concept d'"esclavage volontaire" est bien, en effet, antinomique : le travailleur qui est complètement mais volontairement soumis à la volonté de son maître n’est pas encore un esclave puisque sa soumission est consentie ; alors que s’il changeait d’avis plus tard et que son maître lui imposât l’esclavage par la force, l’ esclavage ne serait pas volontaire. » (Éthique de la Liberté, chap. 7)

En raison de l'inaliénabilité de la volonté, serait nul tout contrat d'esclavage volontaire, d'obligation perpétuelle ou d'engagement « pour un milliard d'années » tel qu'il peut en exister dans certaines sectes religieuses.


Une autre objection que soulève Rothbard (déjà relevée par Jean-Jacques Rousseau) est que celui qui se vendrait en esclavage pourrait se voir réclamer ensuite le prix de la vente par son "maître", au nom du "contrat" d'esclavage même.


John Stuart Mill, de la même façon, juge « nul et sans valeur » un engagement d'esclavage volontaire : "ce n'est pas la liberté que d'avoir la permission d'aliéner sa liberté". (De la liberté, chap. V)

En revanche, certains libertariens ne voient aucun problème, ni moral ni juridique, dans l'esclavage volontaire. Ainsi, le libertarien de gauche Peter Vallentyne fait un parallèle avec le suicide[1]:

«Dans les deux cas un agent prend une décision qui a pour effet qu’il cesse d’avoir l’autonomie morale. Dans les deux cas la décision sera normalement une des plus importantes de la vie de l’agent. En supposant qu’il n’existe aucun engagement au contraire, la protection de l'exercice de l’autonomie prend le pas, il me semble, sur la protection de la possession continue de l’autonomie morale. On a le droit de choisir de cesser d’être autonome (en mourant ou en perdant ses droits sur soi-même). De ce point de vue, l’esclavage authentiquement volontaire n’est pas problématique. Il est simplement le cas limite de l’esclavage partiel volontaire qui résulte de promesses ou d’accords que nous passons (en s’engageant dans l’armée, par exemple). »
    — Peter Vallentyne

Walter Block défend la même position, parce qu'elle participe à la cohérence interne du libertarianisme[2] :

«Le contrat, fondé sur la propriété privée, atteint les domaines les plus extrêmes de l'interaction humaine, y compris les contrats d'esclavage volontaire. »

L'esclavage comme punition est-il possible ?

Locke admet l'esclavage comme une conséquence d'une "juste guerre", c'est-à-dire une guerre défensive, comme punition contre quelqu'un qui a menacé votre vie[3] :

«Mais il y a une autre sorte de serviteurs, que nous appelons, d'un nom particulier, esclaves, et qui ayant été faits prisonniers dans une juste guerre, sont, selon le droit de la nature, sujets à la domination absolue et au pouvoir arbitraire de leurs maîtres. Ces gens-là ayant mérité de perdre la vie, à laquelle ils n'ont plus de droit par conséquent, non plus aussi qu'à leur liberté, ni à leurs biens, et se trouvant dans l'état d'esclavage, qui est incompatible avec la jouissance d'aucun bien propre, ils ne sauraient être considérés, en cet état, comme membres de la société civile dont la fin principale est de conserver et maintenir les biens propres. »
    — John Locke, Traité du Gouvernement Civil

Dans le cadre très restreint qu'évoque Locke, l'esclavage ne saurait concerner que ceux qui, parmi l'ennemi agresseur, ont commis des crimes, alors que l'esclavage antique concernait l'ensemble d'une population vaincue (qu'elle soit à l'origine de l'agression ou non). Il se trouve que les sociétés modernes, malgré leur agressivité intrinsèque et leur bellicisme, n'ont pas admis l'esclavage comme punition contre un état agresseur - pour des raisons politiques (il est plus simple de faire payer le vaincu, voire de le détruire).


Les libertariens admettent qu'une peine puisse être rachetée par le travail ou de l'argent. Un meurtrier pourrait donc, si la victime ou ses ayant-droits le souhaitent, être condamné, plutôt qu'à la peine de mort, à des travaux forcés de très longue durée (le terme d'esclavage pour qualifier cet état est inapproprié, car il n'est pas question de pouvoir "vendre" le criminel, ni de rendre héréditaire son statut)[4] :

«Si le principe de proportionnalité établit la limite supérieure des peines, comment calcule-t-on cette limite ? Disons d’abord que le châtiment imposé à un criminel doit viser à lui faire payer sa dette non pas à “la société”, si tant est que cette expression ait un sens, mais à sa victime. Le premier stade du remboursement de cette dette consiste évidemment dans la restitution, ou réparation du dommage causé. Le cas du vol est le plus facile. Si X a volé 100 000 francs à Y, la première partie de son châtiment sera de lui rendre son argent (plus les dommages et intérêts ainsi que les dépens judiciaires et les frais de police). Qu’arrive-t-il si, comme c’est généralement le cas, le voleur a dépensé l’argent ? La première étape du châtiment libertarien consistera alors à forcer le voleur à travailler et à verser ce qu’il gagne à sa victime jusqu’à ce qu’elle ait été complètement remboursée. Idéalement, donc, le criminel devient esclave de sa victime, cette condition de juste esclavage continuant jusqu’à ce qu’il ait réparé le tort causé »
    — Murray Rothbard, L'Ethique de la Liberté


Viewing all articles
Browse latest Browse all 1947

Trending Articles