A partir du 1er janvier, les taux de TVA vont passer de 7% à 10% et de 19,6 à 20%. Mais l'heure des comptes a déjà sonné et la colère monte...
La grogne monte au fur et à mesure que la date butoir approche. A partir du 1er janvier 2014, les taux de TVA de 7% et 19,6% vont respectivement passer à 10% et 20%. Quant à celui à 5,5%, il ne bougera finalement pas. Pour faire passer la pilule, le taux de 7% appliqué sur la construction et la rénovation de logements sociaux passe à 5,5%. Le gouvernement a également lâché du lest sur les travaux de rénovation thermique, les tickets de cinéma et l'importation d'œuvres d'arts, dont le taux sera abaissé à 5,5%.
Par professeur Kuing Yamang: Les avis sont unanimes sur la nullité de la politique économique de Hollande, même les économistes de gauche sont déçus.
"Hollande, on n'en attendait rien mais on est quand même déçu."
Mais ces gestes ne sont pas suffisant pour calmer la colère de certaines corporations et fédérations. Les professionnels de l'hôtellerie-restauration, les transporteurs publics (SNCF, compagnies aériennes) ou encore les centres équestres: tous montent au créneau pour tenter de faire plier le gouvernement.
En vain pour le moment: "Revenir sur la hausse de la TVA pour certains secteurs, ce serait revenir sur la baisse du coût du travail. Et cela il n'en est pas question", a annoncé Jean-Marc Ayrault mardi 19 novembre dans Les Echos.
Enjeu crucial
Car la hausse de la TVA est un enjeu crucial pour le Premier ministre et pour François Hollande. Soumis à l'injonction de Bruxelles de réduction du déficit public, ils doivent trouver des recettes supplémentaires, et rapidement. L'augmentation de la TVA doit notamment servir à financer le CICE, le Crédit impôt compétitivité emploi, mis en place en janvier 2013 et qui représente une baisse de charges pour les entreprises. Son coût pour 2014 est estimé à 10 milliards d'euros par Bercy.
Augmenter la TVA va permettre à l'exécutif de répondre plus aisément à ce besoin urgent. Cet impôt sur la consommation des ménages rapporte près de la moitié des recettes fiscales en France. Ainsi, la TVA a permis d'engranger 135,6 milliards d'euros en 2013, contre 75,3 milliards pour l'impôt sur le revenu et 36,2 milliards pour l'impôt sur les sociétés. Avec des recettes qui devraient atteindre 139,3 milliards d'euros en 2014, la hausse de la TVA au 1er janvier devrait apporter 3,7 milliards d'euros de plus dans les caisses de l'Etat.
Bonnets rouges, verts, jaunes, abeilles, tondus, artisans, commerçants, entrepreneurs, ils sont de plus en plus nombreux à descendre dans la rue pour crier leur
collère contre la fiscalité de l'État.
La révolte fiscale, c'est maintenant !
Faible impact sur l'inflation, mais certains secteurs particulièrement touchés
Bercy estime que les 2/3 des recettes supplémentaires devraient être apportées par la hausse du taux intermédiaire et 1/3 par le taux supérieur. Du pain bénit alors que le ras-le-bol fiscal bat son plein chez les contribuables et les entreprises.
>> Lire 84% des Français partagent le ras-le-bol fiscal
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Car à défaut d'être indolore pour le portefeuille, la taxe sur la valeur ajoutée a l'avantage d'être invisible. Alors que les Français voient leurs fiches d'imposition grimper, il est difficile de calculer l'impact direct de la hausse de la TVA dans sa vie quotidienne. D'ailleurs, avec une augmentation de 0,4% du taux de TVA sur la majorité des ventes de biens et de services, les économistes prévoient un faible impact sur le niveau général des prix. Par ailleurs, Pierre Moscovici a appelé la semaine dernière la grande distribution à rogner sur leurs marges plutôt qu'à augmenter leurs prix.
Chaque heure six entreprises de proximité disparaissent en France.
Les artisans et commerçants n'en peuvent plus, la corde de la fiscalité se resserre autour de leur cou.
Nous entrons dans l'économie grise : l'exil fiscal intérieur.
Nicolas Doze.
Par contre, les secteurs de l'économie concernés par le passage de 7 à 10% voir directement à 20%, tirent la langue. Pour eux, le compte n'y est pas et le bilan social risque d'être lourd…
Ambulanciers: La TVA dans les transports sanitaires va passer de 7% à 10% au 1er janvier 2014. Or, les 3.500 entreprises du secteur ne récupèrent pas la TVA, contrairement aux transporteurs de colis ou de marchandises. Par conséquent, l'augmentation de 3 points de la TVA pourrait les fragiliser encore un peu, alors que leur TVA était déjà passée de 5,5% à 7% en 2012.
Selon les estimations du syndicat, 13.000 emplois pourraient être supprimés à cause de cette mesure, sur un effectif total de 45.000 personnes. Les professionels du secteur assurent que pour les patients, le risque est de voir la qualité des soins se dégrader, avec une offre réduite et des frais plus élevés. "On va aller vers une médecine de luxe", alerte Bernard Boccard, président de la Chambre nationale des services d'ambulances.
Centres équestres: C'est l'un des secteurs qui se fait le plus entendre actuellement. Il faut dire que des manifestations avec des chevaux ou poneys sont assez rares… Au menu de leurs revendications: le prochain passage d'une TVA de 7% à 20% au 1er janvier. Un coup dur à en croire la profession, puisque 6.000 salariés et 2.000 centres équestres seraient ainsi menacés sur les 18.000 salariés et 7.000 centres en France.
Mi–novembre, ce sont une centaine de parlementaires qui ont écrit à Jean-Marc Ayrault pour protester contre ce projet, estimant le coût pour cette filière à 100 millions d'euros. De son côté, le gouvernement n'a pas le choix. Cette suppression du taux réduit fait suite aux injonctions de Bruxelles, et doit éviter à la France d'être condamnée devant la Cour de justice européenne si elle ne s'y conformait pas.
La révolte des bonnets rouges bretons est une révolte contre le colbertisme et le mercantilisme.
"Laissez-nous faire" est la réponse du marchand Legendre à Colbert qui lui demandait "que peut-on faire pour vous aider ?".
C'est une injonction à l'État de ne pas intervenir dans l'économie.
Laissez-nous faire, laissez-nous entreprendre, laissez-nous travailler, consommer, choisir l'âge de notre retraite et notre temps de travail, passer nos contrats en
toute liberté.
Alain Madelin.
Pour dissiper le malaise, Jean-Marc Ayrault a annoncé la création d'un "fonds cheval" sans en préciser son montant, ainsi que la possibilité pour les contrats signés avant le 31 décembre 2013 de bénéficier du taux réduit jusqu'à leur terme. Ces deux mesures devraient, selon ses calculs, permettre d'absorber 2/3 de la hausse du taux de TVA, le reste étant supporté par les clients des centres équestres, notamment les petites structures qui ont moins de marge de manœuvre.
Hôtellerie-restauration: Les hôteliers et restaurateurs seront assujettis à un taux de TVA de 10% au 1er janvier, contre 7% actuellement. Cela représente un quasi-doublement pour l'hôtellerie, qui a longtemps été assujettie au taux réduit (5,5%), avant la création du taux intermédiaire début 2012. De son côté, la restauration est passée du taux normal (19,6%) au taux réduit le 1er juillet 2009, puis au taux intermédiaire.
Pour Roland Héguy, le président de l'Umih, il s'agit "d'un grand plan social invisible". D'après ses calculs, un point de TVA représente 10.000 destructions d'emplois. Il attend donc à 30.000 suppressions de postes. Seules solutions pour le secteur: augmenter les prix, au risque de perdre une partie de sa clientèle, ou rogner sur ses marges.
La note de l'État français vient d'être à nouveau dégradée par S&P. Tous les choix qui ont été faits par le gouvernement conduisent à une impasse
économique.
Les impôts ont atteint leur plafond, il est maintenant impossible de les augmenter encore, il va donc falloir réduire les gabegies de dépenses publiques.
Transports collectifs: La TVA dans ce secteur va passer de 7 à 10% et devrait se traduire par une augmentation des prix des billets d'avion, souligne la Fédération nationale de l'aviation marchande. Par contre, Guillaume Pepy, le patron de la SNCF, s'est engagé à ne pas répercuter cette hausse sur le prix des billets de train et donc à rogner sur ses marges. Le STIF, le syndicat des transports d'Ile-de-France, va lui aussi prendre sur lui pour épargner le portefeuille des usagers. Mais cela a un coût, que la STIF estime de 100 millions d'euros par an.
Déchets ménagers: Les collectivités locales subiront la hausse de la TVA, notamment par le passage de 7 à 10% de celle-ci sur la collecte des déchets ménagers. Or, l'AMF, l'association des maires de France, a annoncé que les contribuables seraient nécessairement mis à contribution pour compenser l'augmentation du coût du service, dont la TVA est déjà passée de 5,5 à 7% en 2012.
Hausse de la TVA au 1er janvier: quels seront les Français les plus touchés ?
Source:
Soit la famille Hollande entretient l'idéologie absolue de la gauche uniquement pour gagner les législatives, soit Moscovici et Aubry (qui n'est pas au gouvernement)
sont dans la cécité absolue.
Crédit vidéo : BFM Tv
http://www.youtube.com/watch?v=nwGG_w...
Le gouvernement dit le contraire de l'ensemble des rapports réalisés.
IGF : il faut économiser 5 milliards d'euros par an sur les dépenses.
Cours des comptes : il faut réduire les dépenses publiques et cesser d'augmenter les impôts, réduire le nombre de fonctionnaires etc...
Bruxelles : il ne faut pas augmenter le Smic, avancer l'âge de la retraite, supprimer la TVA sociale
et aussi:
- » TVA à 20%: Moscovici pousse la distribution a rogné ses marges
- » Immobilier: La TVA à taux réduit élargie à d'autres travaux ?
- » Refonte de la fiscalité: premières mesures dès le budget 2015
Pendant ce temps là, toujours en Hollandie, le changement arrive, cela est certain, c'est le pied !!
ET:
La Coface prévoit 62.500 défaillances d'entreprises cette année
Près de 200.000 emplois seraient menacés par les défaillances d'entreprises en 2013, particulièrement dans la construction, la mode et habillement ainsi que dans la distribution.
L'établissement d'assurance-crédit Coface a estimé jeudi 21 novembre à 62.500 le nombre de défaillances d'entreprises en France en 2013, un niveau "historiquement élevé" pour une année calendaire, contre 60.500 en 2012.
Coface, qui juge que le troisième trimestre 2013 "ressemble de manière préoccupante" à la même période en 2009, qui avait marqué le pic de la crise pour les entreprises françaises, a prévenu qu'en 2014, le chiffre devrait "se stabiliser" au niveau "très élevé" de 62.000 défaillances.
L'assureur fait remonter ses séries statistiques à décembre 2006.
Coface précise dans son communiqué qu'entre novembre 2012 et octobre 2013, sur douze mois cumulés, le nombre de défaillances recensé a été de 62.431, soit une hausse de 4,3%, et un chiffre qui correspond à 196.564 emplois menacés.
Pierre Pelouzet, médiateur national interentreprises, estime par ailleurs qu'une faillite sur quatre est provoquée par les retards de paiement :
20.000 défaillances dans la construction
Une défaillance d'entreprise sur trois en France frappe la construction, et la situation va encore s'aggraver en 2014 avec 22.000 défaillances attendues dans le secteur, soit une hausse de 10%, selon une étude de la Coface publiée jeudi.
Si la construction ne représente qu'un sixième des entreprises françaises, elle concentre à elle seule près d'un tiers (32,9%) des faillites, une surreprésentation alarmante qu'a étudiée de près l'assureur-crédit, qui publie depuis fin 2007 son baromètre sectoriel des risques de non remboursement des crédits.
A la fin octobre 2013, le nombre d'entreprises en faillite dans la construction était en hausse de 5,1% sur un an et dépassait les 20.000, alors qu'il était "proche de 14.000 fin 2006", indique la Coface. En outre, le rythme de ces défaillances "augmente à un rythme plus soutenu que celui de la moyenne des autres secteurs".
Et l'an prochain, cet "écart se creusera davantage: +10% pour la construction contre une stabilisation, certes à haut niveau, pour l'ensemble des défaillances", prévoit Jennifer Forest, économiste chez Coface, dans cette étude.
Autre signe alarmant: les défaillances "touchent désormais des entreprises plus anciennes et de taille de plus en plus importante, rendues vulnérables par la durée de la crise".
Textile-Habillement et distribution fortement touchés
La société explique que les PME sont en première ligne face au phénomène, constatant "un retour à une situation plus traditionnelle des défaillances françaises", avec un plus grand nombre d'entreprises touchées, mais un coût financier ainsi qu'un impact en termes d'emploi orientés plutôt à la baisse.
Derrière ces tendances générales, Coface discerne toutefois des différences selon les secteurs.
Ainsi, "la construction, la distribution et le textile-habillement continuent d'être porteurs de risques" et pèsent pour la moitié environ des défaillances. Coface constate en particulier une explosion "en nombre et en coût" des défaillances dans le textile-habillement et la distribution, à cause de la consommation déprimée.
Au contraire, la situation s'améliore un peu pour quelques secteurs industriels, dont la chimie, qui n'a pas connu de nouvelle défaillance majeure comme celle de Petroplus, ou le papier-bois.
MAIS PAR AILLEURS LE GOUVERNEMENT S'ALLOUE DE BONNE PRIME