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En Hollandie ce qui est consacré Etat républicain (progressiste, égalitariste, émancipateur) a toujours raison.

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Refuser l’objection de conscience face aux réformes sociétales, c’est en revenir au principe totalitaire selon lequel l’État a toujours raison.

 

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Le développement récent des réformes “sociétales” — c’est-à-dire concernant les moeurs, l’éthique, la liberté individuelle, la famille, le couple et les comportements — rend plus légitime encore qu’auparavant un questionnement sur la liberté de conscience et même sur l’objection de conscience. Car tout cela ressort au domaine de l’infiniment discutable, concerne l’intime et les convictions profondes sur ce qu’est un humain, ce qu’il lui faut, ce qu’il doit rechercher.

 

 

Par Prof Kuing:  

Bien que le Hollande Tour n'attire pas les foules, Anna Agalakova, une journaliste russe, visite la ville de Tulle du camarade Hollande.
Une visite guidée qui lui rappelle avec nostalgie les grandes heures de l'URSS, de quoi rendre hommage au communisme qui n'a fait que 100 millions de morts (au doigt mouillé).

 

On peut avoir l’impression que nous sommes justement arrivés au bon moment de l’Histoire pour défendre la liberté de conscience. C’est le nazisme qui en est l’occasion. Voir ces bourreaux qui ont obéi comme des fantassins aveugles à des ordres barbares et qui se trouvaient capables, des dizaines d’années après, de légitimer encore leur allégeance, cela nous a révulsés au point de nous inciter à toujours défendre la conscience individuelle. La hantise du bourreau fidèle aux ordres a même suscité chez nous une méfiance instinctive du côté institutionnel des choses, à ce point que les groupes les plus conformistes se prétendent indépendants d’esprit. Nous vivons à une époque où tout le monde se prend pour Antigone.

Il est donc assez déconcertant de voir les réponses données à ceux qui en appellent à la liberté de conscience, et même à l’objection de conscience, face aux réformes sociétales dont le gouvernement actuel semble s’être fait une spécialité, et particulièrement face au mariage homosexuel. On leur rétorque qu’ils ne sont pas républicains, car allant à l’encontre de l’égalité républicaine, et aussi homophobes, évidemment. Nantis de ces tares rédhibitoires, ils n’ont évidemment pas droit à la décision individuelle, à vrai dire ils n’ont même pas de conscience, puisqu’ils s’opposent à la seule vérité sociopolitique.

 

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Autrement dit, nous retournons subrepticement à ce que le combat antitotalitaire avait réussi à démanteler : le positivisme — c’est-à-dire l’idée selon laquelle l’État a toujours raison, parce qu’il est l’État. Dans notre cas, il faudrait plutôt dire : ce qui est consacré républicain (progressiste, égalitariste, émancipateur) a toujours raison.

 

 

The Exploiters - Moi j'paie plus mes impôts :

http://www.youtube.com/watch?v=zvMadI...

Moi j'paie plus mes impôts
Tant que l'État les jette à l'eau
Tant qu'on nous tient comme des otages
Tant que la dictature fait rage

Moi j'paie plus mes impôts
Tant que l'État les jette à l'eau
Tant qu'on nous dit comment penser
Tant qu'on nous coupe nos libertés

Hypocrite c'est la famille de nos dirigeants
Car à l'école ils étaient assis sur les mêmes bancs
À la récré ils ont pris la France pour décider
Une fois c'est toi un fois c'est moi et entre temps on va s'payer
Pour la vie on se donnera des avantages en nature
Pourquoi pas un salaire, un chauffeur et une voiture
Prions qu'ils restent jeunes et naïfs pour que ça dure
Il ne faut pas qu'ils se réveillent et cassent le mur

Moi j'paie plus mes impôts
Tant que l'État les jette à l'eau
Tant qu'on nous tient comme des otages
Tant que la dictature fait rage

Moi j'paie plus mes impôts
Tant que l'État les jette à l'eau
Tant qu'on nous dit comment penser
Tant qu'on nous coupe nos libertés

Les journalistes et les médias ils n'auront qu'à faire semblant
À leurs têtes on collera ta maitresse ou ton amant
Si certains pensent, se cultivent et se mettent à dériver
Ils seront idiots exclus et bannis pour l'éternité
Les cours de moral civique de politique et d'éthique
Pour implanter et renforcer la pensée unique
C'est bizarre ça m'rappelle vaguement une dictature
Le marteau la faucille et le mur.

Moi j'paie plus mes impôts
Tant que l'État les jette à l'eau
Tant qu'on nous tient comme des otages
Tant que la dictature fait rage

Moi j'paie plus mes impôts
Tant que l'État les jette à l'eau
Tant qu'on nous dit comment penser
Tant qu'on nous coupe nos libertés

 

 

Il faut bien rappeler que la conscience personnelle, celle d’Antigone, celle de l’objection de conscience, représente exactement le contraire du positivisme. Elle présuppose, si elle existe ou plutôt si elle est légitimée (car elle existe même si personne ne la reconnaît), qu’aucune instance supérieure ne peut prétendre avoir toujours raison. Et que le dernier mot, toujours particulier et relatif, revient à la conscience personnelle — ce qui suppose évidemment que l’être humain soit une personne et non un individu programmé par l’État, formaté par l’École.

C’est seulement dans ce cadre que la liberté de conscience existe : si l’idéal républicain, passe au second rang, après la conscience personnelle — autrement dit, si l’on imagine que le progressisme tout-puissant peut être jugé ! Faute de quoi nous en revenons au positivisme, qui était la tare principale des deux totalitarismes, donc du nazisme contre lequel nous ne cessons de lutter.

 

 

 

 

On ne peut pas porter les antifascistes sur le bouclier de la gloire et ne pas permettre aux maires de récuser le mariage gay en leur âme et conscience. Si la conscience d’Antigone existe et si elle doit être révérée, ce n’est pas seulement pour lutter contre le nazisme et contre les dictateurs exotiques. C’est aussi pour juger les croyances de notre République et dénoncer ses excès, ses abandons, ses lois scélérates. La conscience d’Antigone n’est pas un outil qu’on saisit quand cela nous arrange — pour fustiger Papon ou crier haro sur les accusés des tribunaux internationaux, complices de gouvernements criminels. Et qu’on mettrait sous le boisseau, réclamant dès lors l’obéissance absolue, quand cela nous sied — devant l’égalité républicaine, devant la souveraineté de la pensée d’État. Brandir une théorie pour ses adversaires et la décréter inepte dès qu’elle s’applique à soi : c’est la spécialité des imbéciles, et des idéologues.

 

Par Chantal Delsol

Source: Les aléas de la liberté de conscience


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