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HOLLANDE bat en RETRAITE!!

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François Hollande capitule en rase campagne devant les syndicats de fonctionnaires et ses ministres Touraine et Le Branchu. Les fonctionnaires ne seront pas la variable d’ajustement de la réforme, a déclaré François Hollande. Ce seront les retraités aisés, car... imposables. La seule réforme consistera, une fois encore, à ne faire aucune économie et à augmenter les impôts et cotisations sociales.

 

L’évidence du constat dressé en 2013 – "trop d’impôt tue l’impôt"– n’a toujours pas été comprise.

 

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Hausses de la CSG et de la TVA diminueront le pouvoir d’achat des Français et annihileront tout espoir de retour à la croissance et d’inversion de la courbe du chômage. Quant aux entreprises, une éventuelle augmentation du taux de cotisations ne fera qu’annihiler le CICE !

 

 

Par Prof Kuing: Le gouvernement ne veut pas toucher au fossé abyssal qui existe entre les retraites des fonctionnaires (retraites payées par vos impôts et la dette de vos enfants) et celles des salariés du privé.
L'exemple des infirmières où les fonctionnaires peuvent partir à 57 ans avec une pension de 1500 euros contre 62 ans et une pension de 1300 euros pour le privé.

 

Le Gouvernement cherche 7 milliards d’euros d’économies ! C’est exactement ce que coûte annuellement au budget de l’État la subvention d’équilibre des régimes spéciaux de retraite. Chaque retraité de la SNCF perçoit annuellement en moyenne 10 000 € de plus qu’un retraité du privé. Chaque retraité de la SNCF coûte en moyenne 10 000 € au budget de l’État c’est-à-dire aux contribuables.

 

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La volonté de ne pas instaurer une égalité de tous les Français – pourtant proclamée avec conviction au sujet du mariage pour tous – devant la retraite a donné lieu à une véritable escroquerie intellectuelle.

 

 

 

 

Le système français de retraite par répartition à la Bernard Madoff n'est pas viable, c'est un système de distribution de faux droits qui pénalise les générations futures.
Alain Madelin et Nicolas Mérindol.

 

1) La première consiste à affirmer que les conditions de liquidation ont été alignées entre tous les Français et qu’il ne reste qu’un problème de modalité de calcul des pensions.

Cela est faux. Un fonctionnaire de catégorie sédentaire né en mars 1952 ne peut liquider sa retraite qu’à 60 ans et 9 mois et il doit normalement avoir validé 164 trimestres comme un salarié du privé. Mais pourquoi oublie-t-on de vous dire que s’il lui manque des trimestres, la décote qu’il subira sera de 0,875 % par trimestre manquant au lieu de 1,25 % pour un salarié du privé et, surtout, qu’il pourra accéder automatiquement à la retraite à taux plein à 63 ans et 9 mois au lieu de 65 ans et 9 mois pour un salarié du privé.

 

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Mais tout cela n’est que vétille. Pourquoi vous cache-t-on qu'il existe aussi des fonctionnaires de catégorie active qui bénéficient de privilèges exorbitants en raison de l’extrême pénibilité de leurs fonctions (pour exemple, les instituteurs) ?

 

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Un fonctionnaire de catégorie active né en janvier 1956 pourra partir en retraite à 55 ans. Il subira une décote de 0,75 % par trimestre manquant et pourra prétendre automatiquement au taux plein à l’âge de 57 ans et 9 mois. Un salarié du privé né en janvier 1956 ne pourra partir en retraite qu'à 62 ans. Il subira une décote de 1,25 % et il ne pourra prétendre automatiquement au taux plein qu’à l’âge de 62 ans. Sept ans d’écart pour le droit à prendre sa retraite, quatre ans et trois mois pour le droit au taux plein. Qui ment ? Qui dit la vérité ?

Quant aux régimes spéciaux, le Conseil d’Orientation des Retraites a établi que l’âge moyen de départ en retraite à la RATP était de 54,4 ans et de 55,1 ans contre 62 ans pour les salariés du privé. Qui ment ? Qui dit la vérité ?

 

 

 

Les régimes de retraite des salariés du privé (Agirc et Arrco) sont au bord de la faillite.
Un peu normal quand on sait que l'État a commis un véritable hold-up en piquant 6 milliards d'euros dans les caisses de l'Agirc et de l'Arrco pour les filer aux fonctionnaires.
Quant à la gestion de ces retraites du privé, elle est aux mains de complices de l'État n'ayant aucune légitimité : les syndicats et le Medef.
Le système français est vérolé et à la limite de la corruption généralisée.
Il existe une solution évidente pour sauver les retraites complémentaires : retirer aux partenaires sociaux la gestion des caisses de retraite des privés et couper les subventions publiques aux syndicats et au Medef.
Mais bon, rappelons-nous que le rapport Perruchot a été censuré.
On vous l'a quand même trouvé :
http://www.contrepoints.org/2012/02/1...

Crédit vidéo : Sylvie Collet - La Voie de la Russie - 11 mars 2013 :
http://www.prorussia.tv/Journal-hebdo...

 

2) la seconde a consisté, après avoir fait croire que les règles du jeu étaient identiques, à clamer que malgré des règles de calcul favorisant en l’apparence les fonctionnaires, les taux de remplacement étaient analogues à ceux du privé.

Les fonctionnaires perçoivent 75 % (dans certains cas, 80 %) de leur salaire de 6 derniers mois de carrière. Un taux de remplacement de 75,6 % pour les fonctionnaires ne peut être contesté puisqu’étant d’une logique implacable. Leur salaire étant augmenté de 10 à 15 % juste avant de partir en retraite, le taux de remplacement réel, calculé sur le dernier salaire avant ce "coup de chapeau", dépasse les 80 %.

 

 

Michel Godet sur le poids pour les générations futures du système de retraite par répartition

Crédit vidéo:
itélé le 04/04/2012

 

Mais comment peut-on prétendre que les salariés du privé ont un taux de remplacement de 75 % ? Comment peut-on écrire de telles sottises !

Comment pourrait-on parvenir à un tel taux avec un régime de base qui octroie 45 % (en réel au lieu des 50 % théoriques) du salaire moyen calculé sur les 25 meilleures années, limité au plafond de Sécurité sociale ! Même en ajoutant la retraite servie par l’Arrco, un salarié non ladre ne peut prétendre qu’à un taux de remplacement d’environ 60 %. C’est ce qui ressort de toutes les données du COR, de l’Arrco et de l’Agirc... etc.

Comme personne ne conteste que la retraite moyenne d’un fonctionnaire (23 187 €/an) est de 50 % supérieur à celle d’un salarié du privé (15 373 €), la brillante démonstration de l’égalité des taux de remplacement consisterait à affirmer que les salaires sont, dans la fonction publique, de 50 % supérieurs à ce qu’ils sont dans le privé.

 

 

 

Les fonctionnaires et plus particulièrement ceux des régimes spéciaux touchent des pensions de retraite bien supérieures à celles des travailleurs du privé, tout ça bien entendu payé par les contribuables et les générations futures via la dette.

 

3) La troisième consiste, derrière une apparente défense des fonctionnaires, à défendre surtout les privilèges des hauts fonctionnaires.

De nombreux fonctionnaires perçoivent une rémunération proche du SMIC. Qu’ils perçoivent une retraite de 75 % de leur dernier salaire au lieu de 60 % pour un salarié du privé est l’arbre qui cache la forêt.

Le mode de calcul de la retraite des fonctionnaires est de 75 % du dernier salaire quel que soit le niveau de ce salaire. Dans le privé, le taux de remplacement décroît énormément en fonction du niveau du dernier salaire d’activité. S’il est, en moyenne, de 60 %, il n’est plus que de 40 % pour un cadre ayant commencé sa carrière avec un salaire égal à un plafond (37 032 €) et la terminant avec un salaire égal à 3 fois ce plafond. De moins de 30 % pour un cadre ayant commencé sa carrière avec un salaire égal à un plafond et la terminant avec un salaire égal à 5 fois ce plafond.

 

 

 

Coûteux, inefficaces et sans gouvernance, le système de l'assurance chômage et celui des retraites vont droit dans le mur.

CV: C dans l'air le 29/01/2013

 

Conclusion : on prend les Français pour des imbéciles. Ce déferlement de mensonges ne s’explique que par une volonté de défendre à tout prix une cause indéfendable.

Les Français sauront s’en souvenir lors des prochaines élections.

Les salariés du privé qui accordent leur confiance aux syndicats supposés défendre les intérêts des travailleurs doivent se révolter : ils sont les premiers dindons de la farce.

Les fonctionnaires doivent aussi prendre conscience que leur régime de retraite soulève l’indignation de tous les Français alors qu'en fait, il ne profite qu’aux mieux rémunérés d’entre eux.

Ce n’est plus une question politique, c’est une question de morale.

Par Philippe Mondin

Créateur d'Expremes.fr

Source: Réforme des retraites : François Hollande capitule devant les syndicats de fonctionnaires et ses ministres

http://lecercle.lesechos.fr

 

 

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Voir aussi le post de H16 du mois de juin en rappel:

Retraites : Marisol Touraine ne veut pas du fonctionnaire-bashing

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Retraite

De Wikiberal:

Position libérale

Les systèmes de capitalisation et de répartition sont très différents : la capitalisation est un système individuel ou collectif de placement, alors que la répartition est forcément un système collectif, sinon collectiviste, de "protection sociale" que ses promoteurs font passer pour une assurance vieillesse (alors que les techniques de l'assurance ne sont en fait jamais employées) ce qui est d'autant plus surprenant que la vieillesse n'est plus un « risque » peu probable, mais un événement à très forte probabilité.

Lorsque la croissance démographique est modérée, le rendement d'un système de retraite par capitalisation est largement supérieur à celui d'un système par répartition. Dans le système par répartition, les cotisations sont en fait analogues à un impôt (proportionnel au revenu) dont les fonds recueillis ne sont pas investis, mais immédiatement redistribués par les organismes de retraite publics ou parapublics (privés avec mission de "service public").

Le système par répartition est proche de ce qu'on appelle la vente pyramidale, où le revenu est basé sur le "recrutement" de nouvelles personnes, et non sur la constitution de droits réels : on vend à prix coûtant un produit futur (la future pension de retraite), qui n'est en fait qu'une simple promesse de ce produit. Ce revenu futur n'est pas officiellement garanti et est constamment révisable. Ce système sacrifie l'avenir au nom de l'immédiat, au nom d'une soi-disant solidarité intergénérationnelle (alors que la "solidarité" est une action volontaire par définition qui n'existe plus lorsqu'elle est rendue obligatoire). Il ne peut fonctionner que si la coercitionétatique s'applique et oblige tout le monde à cotiser (c'est la fonction, dans un certain nombre de pays, des institutions de "sécurité sociale").

Les "solutions" étatiques au phénomène de transition démographique et de vieillissement de la population consistent à diminuer le montant des retraites, augmenter les cotisations ou obliger les salariés à travailler toujours plus longtemps : les victimes sont tantôt les actifs, tantôt les retraités, souvent les deux. De plus, la gestion des retraites tend à être discriminatoire en France, les bénéficiaires des régimes spéciaux de retraite et les fonctionnaires étant avantagés par rapport aux actifs du secteur privé. Une autre injustice tient au fait qu'avec la répartition, celui qui décède avant sa retraite a cotisé pour rien, ses héritiers n'obtenant rien[2].

L'injustice fondamentale, qui remonte à la mise en place du système par répartition, est que la première génération de retraités qui a bénéficié du système n'a jamais cotisé ; cette "dette cachée", perpétuée par le système, empêche aujourd'hui un passage brutal de la répartition à la capitalisation (le passage, dans le sens inverse, de la capitalisation à la répartition est très facile, et les gouvernements ne se sont jamais privés de mettre en œuvre cette action confiscatoire et de détruire les systèmes individuels qui existaient déjà). On pourrait dire que la spoliation des générations suivantes a été installée dès le début, permettant alors aux politiciens promoteurs du système d'empocher leurs profits sur le marché politique. Afin de corriger ou d'atténuer ce passage " brutal " de la répartition à la capitalisation, il convient de dire que ce passage peut être réalisé et qu'une méthodologie traduisant cette évolution existe et a été appliquée. En effet, des procédures et des élargissements progressifs à toute la population ont été menées, non en France, mais au Chili, dans le cadre de la libéralisation et de la Privatisation de l'Economie, lorsque, entre 1978 et 1980, José Piñeraétait Ministre du Travail et des Retraites.

La seule issue est un passage progressif de la répartition à la capitalisation, avec à terme la suppression de l'obligation de cotiser à un organisme de retraite étatique ou pseudo-étatique :

Passer d'un système de répartition à un système de capitalisation, c'est stimuler le seul véritable moteur de la croissance, à savoir l’épargne. Dans ce système les individus ont en effet intérêt à épargner, c'est-à-dire à accumuler du capital et à créer de la richesse, de manière à subvenir à leurs propres besoins une fois qu'ils ne seront plus en âge de travailler. Dans un système de capitalisation, on ne compte plus sur la générosité obligatoire des autres dans le futur pour subvenir à ses besoins lorsqu'on sera retraité. On compte sur soi-même, et c'est en ce sens que le passage à la capitalisation constitue une véritable révolution morale. Elle représente en effet le retour à la responsabilité individuelle. (Pascal Salin, Libéralisme, 2000)

Pour certains libéraux, une obligation d'épargner pour sa propre retraite devrait être maintenue, tout en permettant aux actifs de choisir leur mode d'épargne ou de cotisation. En France, avec l'abrogation du monopole de la Sécurité Sociale, des organismes de retraite concurrents proposeraient différentes solutions, permettant un choix libre et responsable des individus.

Pour d'autres libéraux et pour les libertariens, au même titre que les cotisations d'assurance maladie ou d'assurance chômage, les cotisations retraite obligatoires constituent tant une spoliation qu'une déresponsabilisation des individus, qui ressortit à un paternalisme méprisant[3]("si on les laisse faire ce qu'ils veulent, ils vont dépenser tout leur revenu et n'épargneront pas pour leurs vieux jours"), les mêmes individus étant cependant jugés assez responsables pour pouvoir voter et influer ainsi sur l'évolution de leur pays.

Par conséquent, les personnes doivent retrouver une liberté de choix totale, ce qui signifie qu'on les laisse préparer leur retraite comme elles l'entendent. Une mauvaise solution serait de décréter que la gestion des retraites soit confiée à l'entreprise dans laquelle travaillent les salariés, celle-ci pouvant alors avoir tendance à placer le fonds de retraite des personnels dans ses propres actions, ce qui engendre un risque énorme pour les salariés concernés (perte à la fois de son emploi et de son épargne en cas de faillite : voir le scandale du fonds de retraite Enron en 2001 aux Etats-Unis). Les moyens éprouvés d'investir à long terme, en diversifiant son risque, ne manquent pas[4] et permettent de se passer avantageusement des "services" de l'État, ou, si on est salarié, des services très "intéressés" de son propre employeur.

Les opposants à la capitalisation soulignent le risque plus élevé de ce type de système (le cas d'Enron est fréquemment cité), en oubliant que la sécurité des placements s'obtient par la diversification (alors que pour Enron le fonds de pension de l'entreprise était investi en actions Enron). Il n'y a aucune raison valable de confier la gestion de sa retraite à son propre employeur ou à un fonds de pension unique, il est capital que la liberté de choix et de gestion appartienne à chacun. Dans ce contexte, l'offre peut être très large, qu'elle soit à but lucratif ou non : assurances, organismes financiers, mutuelles, associations, etc., sans compter la solidarité familiale, qui a toujours été historiquement la vraie solidarité intergénérationnelle (par le don, l'héritage, la mise en commun). Dans les cas de retraite de capitalisation problématiques constatés par le passé, il est trop facile d'accuser le marché quand justement ce marché n'a pas pu fonctionner librement du fait de contraintes étatiques particulières.

Exemples de calculs pour comparer répartition et capitalisation

Le Rapport de la Révolution bleue sur les freins à la croissance présente un exemple d'estimation des rendements comparés des systèmes : « Prenons l’exemple d’un jeune âgé de 25 ans qui touche 1.200 euros net par mois, ce qui correspond à 1.900 euros pour l’entreprise en tenant compte des cotisations salariales et patronales afférentes à la santé et la retraite. On lui prélève 700 euros par mois soit 8.400 par an. Si ces 8.400 euros lui étaient reversés, il pourrait souscrire une assurance maladie (1.400 euros par an) et placer chaque année 7.000 euros pendant 40 ans au taux de 4%. A l’age de 65 ans, il aurait un capital de 725.000 euros qui lui rapporterait 29.000 euros par an, soit une retraite mensuelle de 2.417 euros par mois, sans entamer le capital transmissible à ses héritiers. Avec le régime de répartition actuel, il touchera au mieux 750 euros et ne laissera rien à ses enfants. »

Autre calcul (fourni par les retraites par répartition, un luxe inabordable) : un salarié moyen du privé percevant 1950 euros nets par mois (salaire moyen du privé), percevra une retraite par répartition équivalente à 70% de son salaire brut d'activité. Régime général et régimes complémentaires confondus, il disposera de 1750 euros bruts mensuels. S'il avait pu capitaliser en actions les 8000 euros qu'il est contraint de verser chaque année à l'assurance vieillesse, il disposerait d'un capital supérieur à 1,8 millions d'euros en quarante ans, ce qui lui fournirait un revenu mensuel de 3000 euros par mois, sans même entamer son capital.

Un calcul purement mathématique permet de comparer répartition et capitalisation[5]. Les hypothèses sont les suivantes :

  • deux salariés commencent leur carrière en même temps, à l'âge de 20 ans ;
  • leur carrière dure 40 ans, après quoi ils bénéficient de 20 ans de retraite ;
  • leurs conditions sont identiques d’un point de vue salarial : leur salaire de départ est de 2000 €, et chaque année il est augmenté de 2 % ;
  • le premier salarié a un régime de retraite entièrement par répartition : il cotise pour sa retraite à hauteur de 25 % de son salaire ;
  • le second a un régime de retraite entièrement par capitalisation : il cotise pour sa retraite à hauteur de 25 % de son salaire, et cet argent est investi dans un fonds d’épargne étatique qui garantit des intérêts composés annuels de 3 % par an (les intérêts sont incorporés au capital chaque année).

Le calcul donne les résultats suivants à l'arrivée de la retraite :

  • le salaire du premier passera de 4329 € à 1500 € ("taux de remplacement" de 34 %, dans l'hypothèse très optimiste où il récupère en allocations retraite l'équivalent des montants cotisés) ;
  • le salaire du second passera de 4329 € à 2635 € (taux de remplacement de 60 % pour la capitalisation).

La répartition équivaut en réalité à un placement à taux zéro ! Même avec un taux d'intérêt des placements qui serait de 1 % par an la capitalisation est supérieure.

L'origine pétainiste des retraites par répartition en France

C'est un décret-loi de l'État français du 14 mars 1941 qui "réforme" l'assurance-vieillesse pour imposer le système de la répartition à la place du système de la capitalisation, en créant une allocation aux vieux travailleurs salariés (AVTS), indépendante des "cotisations versées". Les fonds des caisses vieillesse privées (20 milliards de francs de l'époque) sont confisqués (ils deviennent inutiles dans le cadre de la répartition et permettent de financer immédiatement l'allocation).

Les prétextes n'ont pas manqué à l'époque : les fonds des systèmes par capitalisation auraient été laminés par l'inflation et la crise économique des années 1930, les redistribuer tout de suite était donc affaire de "justice" ; la retraite des vieux avec interdiction pour eux de travailler permettait prétendument de lutter contre le chômage des jeunes et des adultes d'âge moyen.

A la fin de la Seconde Guerre mondiale, le général de Gaulle entérine les choix de Vichy, et ce seront Francis Netter et Pierre Laroque, deux anciens conseillers de René Belin (le syndicaliste CGT rallié au pétainisme, ministre de 1940 à 1942, auteur de la loi du 14 mars 1941), qui mettront en place la Sécurité socialeà la Libération.

Ce "dépouillement des générations futures", comme le dira Alfred Fabre-Luce, a depuis été avalisé par tous les hommes politiques français au pouvoir depuis sa mise en place en 1941. Il faut dire qu'il présente de nombreux avantages pour les politiciens, notamment celui de mettre la population sous la dépendance de l'État, seul capable de financer les déficits des régimes, seul décideur du montant des retraites versées (par fixation de la valeur du point de retraite) et seul garant des retraites futures puisque seule la coercitionétatique oblige les jeunes à cotiser pour les moins jeunes (se révolter contre l'État serait donc mettre en péril le versement des retraites qui nous sont "dues").

L'État ne prend d'ailleurs aucun risque : il dirige les systèmes de retraites du secteur privé (comme ceux du secteur public) mais ne s'est jamais engagé à leur paiement (les organismes de retraite sont par nature privés). La faillite de ces systèmes ne saurait en rien le concerner et il trouvera toujours, le temps venu, le moyen de se défausser de sa responsabilité sur le marché, la conjoncture, les délocalisations, le dumping fiscal, etc., et venir comme le chevalier blanc "sauver les retraites" (au prix de nouvelles ponctions et potions amères). Une étude, au sujet de l'origine pétainiste de la retraite par répartition, en France, a été, récemment, réalisée par Philippe Simonnot. Il fait état, effectivement, de la Crise des retraites : le cadavre de Pétain bouge encore !

 

 


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