Solution de rechange aux taxis classiques, cette nouvelle flotte démarre à Paris et s'implantera à Lyon en 2014.
Le taxi sans les mauvaises surprises du compteur. C'est ainsi qu'on pourrait résumer les avantages de l'offre Le Cab (taxi en anglais). Cette toute jeune start-up parisienne mise sur une formule forfaitaire qui évite aux clients de payer, en plus des kilomètres parcourus, le temps écoulé au compteur.
Le système existe depuis longtemps à Londres et à New York. Son principe est simple : le montant de la course est calculé une fois pour toute avant de monter en voiture. Exemple, un trajet Paris/Roissy coûte 45 euros quelque soit le point de départ dans la capitale ; idem pour un Paris/Orly, facturé 35 euros. Le prix, identique aussi quel que soit aussi le moment de la journée (fini le tarif de nuit) est communiqué au client lors de la réservation (par téléphone, sur le site Le Cab.fr ou l'application mobile). Un déplacement dans le centre de Paris, par exemple de la rue d'Anjou dans le 8ème arrondissement vers la rue Bichat (10ème arrondissement) coûte 12 euros.
Le Cab qui s'engage sur une attente de 10 minutes maximum, n'utilise que des berlines Peugeot 508 gris anthracite (une centaine de véhicules aujourd'hui, 300 à la fin de l'année) et impose le port du costume cravate aux conducteurs façon chauffeur de maître. Wi Fi et iPad sont aussi mis à disposition. « Nous rendons accessibles à tous des prestations type chauffeur de maître », explique le jeune PDG, Benjamin Cardoso formé au droit et à la London School of Economics. Il fait le pari que l'utilisation des taxis par les particuliers est appelé à croître. « Etre propriétaire d'un véhicule dans Paris représente un coût qui ne va faire que monter. Le Cab fait partie des alternatives possibles au même titre qu'Autolib » ajoute-t-il, rappelant aussi que si un parisien sur deux seulement est propriétaire d'une voiture, ce ratio reste encore quatre fois plus élevé qu'à Londres ou à New York.
Exclusivité pour toute la France
Les chauffeurs Le Cab ont le statut d'artisans et relèvent du régime des voitures de tourisme avec chauffeurs (VTC) mis en place par la loi de 2009 visant à améliorer l'accueil des touristes en France. Pour ne pas s'attirer les foudres des compagnies de taxis auxquelles le gouvernement vient d'ailleurs de donner satisfaction en encadrant le déploiement des VTC, Le Cab s'engage à la discrétion. Pas de logo ni de numéro de téléphone visibles sur les portières par exemple.Ce qui d'ailleurs n'irait pas avec le style «cadres dirigeants» des voitures.
A l'origine du concept, Addison Lee à la tête de la plus importante flotte de « mini cabs » (4.500 véhicules) de Londres. Son arme secrète ? Les algorythmes ultra puissants d'un logiciel qui calcule au plus juste le taux de remplissage des voitures et évite la maraude. Connaissant le point d'arrivée des courses, le logiciel trouve pour chaque véhicule vide un nouveau client prêt à monter.
La start-up table sur un chiffre d'affaires de 5 millions d'euros cette année Son tour de table (3 millions d'euros pour démarrer) a été réuni par une dizaine d'investisseurs privés, dont Frédéric Jousset le fondateur de Webhelp. La start up qui détient l'exclusivité pour la France de l'utilisation du logiciel Addison Lee va étendre le système à d'autres métropoles, telle Lyon dès 2014. Par ailleurs, pour attirer un profil de clients plus jeune et moins typé « affaires » Benjamin Cardoso va lancer « takemethere» deuxième site de bons plans et adresses de restaurants nouveaux, lieux branchés où Le Cab pourra.
Le Cab propose une formule de taxis à prix fixes
Écrit par Valérie LEBOUCQ
vleboucq@lesechos.fr