Tandis que le libéralisme prône l’état de droit, aucun homme ne pouvant ni se mettre hors la loi ni prétendre faire la loi, le socialisme propose la « société des égaux », celle où il n’y a plus aucune différence entre hommes, tous ayant la même destinée et la même situation.
Il ne saurait en être autrement ; d’une part, tous sont soumis à un pouvoir politique central et nulle diversité n’est durablement tolérée entre individus, entre communautés ; d’autre part, la doctrine socialiste voit la source des injustices dans la propriété privée, qui elle-même crée un clivage entre possédants et exploités ou, ce qui revient au même, entre riches et pauvres.
La justice, c’est l’égalité
Le propre du socialisme est d’assimiler justice et égalité. Une société juste peut se construire de deux façons. La première, que j’appellerai égalitarisme ex ante, est d’établir toutes les conditions pour empêcher les inégalités d’apparaître. Cela s’obtient par la prise en mains totale par l’Etat du sort de chacun, à qui on assigne un savoir, un métier, un logement, voire même un mode de vie ou de reproduction (l’enfant unique des Chinois, l’eugénisme des nazis). Cet égalitarisme totalitaire a été dramatiquement vécu par des millions d’êtres humains.
La deuxième est la mise en place de l’égalitarisme que j’appellerai ex post. Ayant pris acte d’inégalités qui auraient échappé à toute prévention institutionnelle, à toute vigilance gouvernementale, l’Etat va rétablir l’égalité en abaissant les uns pour redresser les autres. Il s’agit donc de redistribuer les revenus, les fortunes. Cependant, dans sa « Théorie de la justice », le philosophe John Rawls en vient à se demander si la redistribution au-delà d’une certaine intensité ne vient pas compromettre les chances de l’égalité à long terme. Car Pierre n’est dépossédé au bénéfice de Paul que dans la mesure où il a creusé la différence en sa faveur. Si Pierre à son tour éprouve le sentiment d’une spoliation, d’une injustice, il risque de changer de comportement. Mais alors quel est cet optimum social et socialiste qui permet de donner le plus possible à ceux qui en ont le moins (maximin), sans compromettre la redistribution ? Rawls ne donne pas la réponse, ni davantage Armatya Sen, prix Nobel d’économie, qui a pourtant travaillé avec talent sur la mesure des inégalités et leur évolution.
Egalitarisme contre Personnalisme
Ce que les socialistes ne veulent pas admettre, c’est que la situation des individus n’est pas principalement une question sociale, mais un problème personnel. Les écarts de revenus ou de richesse ne signifient rigoureusement rien pour la justice, car ils s’arrêtent à des situations, c'est-à-dire à des observations statiques. Ce qui est important n’est pas qu’il y ait des riches et des pauvres, car un individu sera toujours le riche ou le pauvre de quelque autre. Dans une société de libertés, les êtres humains sont appelés à améliorer leur sort ou condamnés à l’aggraver, suivant leur action, suivant leur art d’exploiter leurs talents. Donc, ce qui est important c’est la possibilité de progresser, c’est l’espoir pour les pauvres d’aujourd’hui de devenir les riches de demain. La justice consiste donc non pas à niveler, à brider l’élan de progrès qui habite les individus, mais à leur permettre de s’élever dans l’échelle sociale, ou dans le savoir, ou dans le bonheur.
Le socialisme n’a bâti à ce jour que des univers d’une tristesse sans fond, il a brise le rêve de promotion, il a sanctionné la réussite. Les attaques contre la propriété ne sont ni plus ni moins que des attaques contre la personnalité.
L’égalitarisme à l’œuvre
L’égalitarisme s’exprime concrètement dans les modalités de la redistribution et dans la mise en place de divers services publics. La voie royale de la redistribution c’est la fiscalité, et précisément la progressivité. « Faire payer les riches » est le slogan de tous les impôts socialistes. La variante « taxer le capital au lieu de taxer le travail » a aussi beaucoup de succès : voilà un excellent prétexte pour assommer d’impôts les entreprises, les opérations financières, l’épargne et la transmission du capital. Les droits de succession sont d’inspiration purement socialiste, ils ne se légitiment que par le désir de remettre le compteur des richesses à zéro à chaque génération.
La « protection sociale » est également d’inspiration égalitaire. Elle installe en fait des millions de personnes dans l’assistanat : ne faut-il pas leur garantir un pouvoir d’achat qui rétablisse l’égalité avec ceux qui s’en sortent tout seuls ? Paradoxalement, l’égalitarisme se transforme en clientélisme, puisque les allocations et subventions diverses vont surtout à ceux auxquels les hommes politiques ont fait des promesses démagogiques. L’égalitarisme débouche ainsi sur des privilèges.
Enfin, on met à la disposition des citoyens des « services publics » devant lesquels ils sont supposés être égaux : l’école pour tous, la poste, la culture, le sport, la santé pour tous. Mais la gestion de ces services est telle que la plupart des gens n’en sont pas satisfaits, surtout compte tenu du prix (inégal) qu’ils payent. Quelle égalité devant la grève des trains, le retard du courrier, l’attente dans les hôpitaux ? C’est une égalité de façade.
Des égaux plus égaux que les autres
En fait toutes les expériences socialistes se sont soldées par l’apparition et le développement d’une nomenklatura qui non seulement vit mieux que le peuple, mais se place également au dessus des lois. Peut-il en être autrement ? La centralisation du pouvoir propre au socialisme est source de privilèges et de corruption. S’enrichir est rapide, pourvu qu’on ne soit pas regardant sur les moyens : concussion, dénonciation, spoliation, etc. « Le pouvoir corrompt, tout pouvoir absolu corrompt absolument ». J’ai déjà cité la formule de lord Acton. C’est l’usage du pouvoir qui permet de confisquer toutes les richesses, et en toute impunité.
L’inégalité est aussi dans l’esprit des dirigeants : dans une république socialiste, le peuple doit être éclairé par le dictateur père du peuple, guide de la nation, chef suprême. Autre variante despotique : Saint Simon et Lénine ont légitimé la suprématie d’une minorité éclairée Saint Simon met la société socialiste entre les mains des savants. Aujourd’hui les savants sortent des grandes écoles et de la plus grande d’entre elles, l’ENA. Lénine ne croit pas que le peuple soit capable d’organiser la révolution prolétarienne : il faut le parti, seul capable de réussir le coup d’Etat. Dans cette double tradition, la France a admis la position éminente d’un petit nombre de dignitaires issus des grands corps de l’Etat. Ils ont droit à tous les égards, puisqu’ils œuvrent pour le peuple, sa prospérité et son bonheur. Voilà qui me paraît assez contradictoire avec l’égalitarisme qui emplit les discours socialistes. Le socialisme « populaire » n’est pas pour demain.
Source: Libres.org , Aleps par
Bienvenue surWikibéral
L'égalité du point de vue du libéralisme est l'affirmation que tous les individus sont égaux en droit (principe d’isonomie). Le droit dont il est question ici est le droit naturel, et non l'ensemble des« faux droits » octroyés par l'État, qui précisément favorisent les uns aux dépens des autres, et donc accroissent les inégalités. Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits (article premier de la Déclaration des droits de l'Homme et du Citoyen de 1789). Pour un libéral, toute distinction fondée sur la naissance (Ancien régime, société de castes, société raciste), le présumé « intérêt général » (collectivisme), l'intérêt de quelques-uns (oligarchie), ou la « tyrannie de la majorité » (démocratie) aboutit à l'injustice et au mépris des droits de l'individu. On obtient donc une définition négative de l'égalité : chaque individu a un droit égal à ne pas être agressé dans sa liberté ni dans sa propriété.
La définition de l'égalité rejoint celle de la justice : rendre à chacun ce qui lui est dû (suum cuique tribuere, selon le vieux principe du droit romain). C'est ce qui distingue l'égalité de l'égalitarisme : l'égalité tient compte de la nature de chacun, c'est aussi un « droit à la différence » et un respect de l'autre, alors que l'égalitarisme tend à nier toute différence (physique, intellectuelle, économique). Comme Friedrich Hayek l'a bien expliqué:
- Alors que l'égalité des droits dans un gouvernement limité est possible en même temps qu'elle est la condition de la liberté individuelle, la revendication d'uneégalité matérielle des situations ne peut être satisfaite que par un système politiqueà pouvoirstotalitaires.
Ainsi, ce que le collectivisme ou la social-démocratie entendent par « égalité » sociale, c'est une « justice » distributive, l'égalité économique, l'égalitarisme, sous divers prétextes (partage des fruits du travail, solidarité, cohésion sociale, etc.). L'idéal visé, plus ou moins avoué, est celui de l'égalité économique parfaite, selon le principe communiste apparemment généreux de « à chacun selon ses besoins », principe qui, outre son caractère immoral et coercitif, fait totalement fi de la réalité de la vie humaine, qui est celle d'un monde de rareté, dans lequel seuls letravail, l'épargne, l'investissement, l'action, peuvent créer des biens.
Égalité des chances
Cette expression, typiquement française (même si elle rappelle l'equal opportunity anglo-saxonne), est pernicieuse. Désigne-t-elle l'égalité en droit, exigence libérale, ou bien un droit à bénéficier des bienfaits de l'État-providence redistributeur ? Dans cette dernière acception, on tend à développer l'assistanat et à récuser la liberté et la responsabilité des individus :
- De fil en aiguille, on en est finalement venu à l'égalité des conditions, à l'égalité des résultats, quelles que soient les actions individuelles, quels que soient les mérites ou les vices de chacun. La chance porte un nom nouveau : l'État Providence. L'égalité des chances, c'est l'égalité devant les bienfaits de la société. Dans cette logique, l'échec n'est pas admissible, l'inégalité est scandaleuse. Aujourd'hui l'égalité des chances est une forme d'envie (avoir tout ce qu'ont les autres), une forme d'incurie (avoir tout sans rien devoir à personne, faire n'importe quoi), une forme de folie vengeresse (« les ratés ne vous rateront pas », disait Céline). (Jacques Garello)
La plupart des libéraux rejettent la notion d'égalité des chances, car elle est intrusive et coercitive. Certains libéraux de gauche, tels John Rawls, soutiennent cependant que "personne ne mérite ses capacités naturelles supérieures ni un point de départ plus favorable dans la société" et voient comme injuste la répartition inégale des talents. Les structures d'une société juste devraient faire en sorte d'atténuer au maximum les différences. Ainsi Rawls ajoute au principe d'égale liberté pour tous ("chaque personne doit avoir un droit égal à la plus grande liberté fondamentale avec une liberté semblable pour tous") un second principe ainsi défini :
- Les inégalités sociales et économiques doivent être arrangées de telles sortes qu'elles soient :
- - liées à des emplois et à des postes, accessibles à tous, dans des conditions d'égalité impartiale des chances (principe d'égalité des chances) ;
- - pour le plus grand profit des plus désavantagés (principe de différence).
Pour la plupart des libéraux (tel Nozick qui critique les conceptions de Rawls) le "droit" à l'égalité des chances n'en est pas un, puisqu'il doit respecter le droit de propriété avant de s'appliquer. Le "principe de différence" de Rawls permet de justifier les mesures les plus coercitives : revenu maximum (Rawls affirme qu'il y a "un gain maximum autorisé pour les plus favorisés"), redistribution par l'impôt (possible théoriquement jusqu’à ce qu’elle ait tellement d’effets désincitatifs que les plus favorisés produiraient beaucoup moins, et ce aux dépens des individus les plus désavantagés), etc. Bien que Rawls se défende d'être utilitariste, sa théorie a un défaut majeur, qui est l’hypothèse de comparabilité des préférences individuelles. L'idée que la répartition inégale des talents puisse être injuste et doive être "corrigée" mène directement à l'égalitarisme et au totalitarisme.
Erreur courante : égalité et égalitarisme
La critique la plus courante, venant le plus souvent de la gauche (encore qu'elle existe aussi à droite), est que le libéralisme aurait une notion restrictive de l'égalité : en effet, il n'envisage que l'égalité en droit et non l'égalité matérielle. Les inégalités économiques que l'on peut constater entre les individus ne le touchent pas : loin de les condamner, il les conforterait. Il mènerait donc au conservatisme le plus rétrograde.
La réponse à cette objection est que l'égalité en droit a un sens, alors que l'égalité matérielle ou économique n'en a absolument aucun, à moins que tous les hommes soient absolument identiques, interchangeables et "bâtis" sur le même modèle, ce qui n'est pas le cas. Dès lors que les hommes sont différents, il est impossible de réaliser l'égalité matérielle ou économique, car les capacités de chacun, les aspirations, les besoins, sont différents. L'égalitarisme n'est pas autre chose qu'une révolte contre la nature : il est "injuste" qu'un autre soit plus beau, plus grand, plus jeune, plus intelligent ou plus riche que moi. Le droit à la différence est vu comme un faux droit. C'est la nature qui est jugée injuste, et la société des hommes devrait réparer toute "injustice", si besoin (et il est impossible que ce soit autrement) par la coercition et la violence. [1]
Une société égalitariste se détruirait elle-même par sa recherche pathologique du nivellement par le bas. L'expérience historique montre qu'en réalité elle réintroduit des inégalités non pas sur la base des capacités, aspirations et mérites différents (comme c'est le cas dans la société libérale idéale) mais sur des bases politiques d'allégeance à un leader ou au parti au pouvoir, illustration de l'anomie conduisant à la loi du plus fort.
Ceux qui croient aux vertus de l'égalitarisme, plutôt que de chercher à asservir ceux qui n'y croient pas, devraient faire la preuve par l'exemple, en créant des communautés pratiquant l'égalité matérielle la plus complète (la famille n'est-elle pas une communauté de ce type ?). Comme le dit Christian Michel :
- Le communisme est un bel idéal. Que les communistes s'organisent dans leurs communes et phalanstères, qu'ils affichent leur bonheur d'y vivre, et ils seront rejoints par des millions et des milliards de gens. (...) Ce qu'il faut combattre n'est pas le communisme, ni aucune autre idéologie, mais la traduction politique de cette idéologie.
Malheureusement, l'égalitarisme n'est le plus souvent pas autre chose qu'une traduction idéologique de la jalousie sociale : l'égalitariste, qu'il soit libertaire, communiste ou socialiste, veut seulement prendre aux plus riches que lui. Il n'est pas question pour lui de partager avec ceux qui sont plus pauvres que lui : c'est de la solidaritéà sens unique.
Quant au prétendu conservatisme que le libéralisme entérinerait en ne remettant pas en cause les positions sociales, il n'existe pas, en réalité. Le libéralisme dénie toute légitimité à toute position sociale qui serait contraire aux droits des individus. Loin d'être conservateur, le libéralisme (plus particulièrement le libertarisme) est révolutionnaire car il entend souligner les injustices et y porter remède. Il reconnaît qu'il existe bel et bien une lutte des classes entre les dominants et les opprimés, entre ceux, étatistes, politiciens, qui violent perpétuellement le principe de non-agression en imposant l'arbitraire étatique par l'impôt et la loi, et ceux qui sont victimes de cette forme d'esclavage. Les inégalités existent bien : l'ennemi n'est pas le riche ou le capitaliste (du moins, tant qu'ils se limitent à pratiquer l'échange libre dans le respect du droit d'autrui), c'est celui qui me vole (qui prend ma propriété sans mon consentement) ou qui m'impose injustement sa volonté (qui attente à ma liberté). On retrouve l'exigence d'égalité libérale : l'obligation de respecter le droit de chacun, sa liberté et sa propriété.
L'égalitarisme est une doctrine politique prônant l'égalité absolue des citoyens en matière politique, économique et sociale.
Point de vue libéral
Tandis que pour ses partisans, l'égalitarisme se justifie par des raisons morales, pour le libéralisme, l'égalitarisme est philosophiquement le refus de l'autre dans une volonté coercitive de nivellement par le plus petit facteur commun, et une atteinte à la liberté de l'individu. L'égalitarisme s'oppose ainsi aux besoins des hommes, aux besoins d'une société moderne, et ne peut aboutir qu'au totalitarisme. Il a besoin d’imposer une échelle de valeur à tout le monde. Cette conception d'une justice distributive ramène tout à des mesures quantitatives arbitraires. C'est le supplice antique du "lit de Procuste", du nom de ce brigand qui réalisait l'égalité en raccourcissant les grands et allongeant les petits.
L'égalitarisme est une utopie arbitraire, injuste et de plus absolument impossible à réaliser en pratique. A supposer que l'on puisse donner le même revenu à tout le monde, ou une "richesse initiale" identique pour tous, l'utilisation même de ce revenu égal ou de cette richesse égale créerait des inégalités : comme l'explique Nozick, les fans d'une vedette de la chanson ou du sport paient très cher pour la voir, ce qui viole la "juste" distribution des revenus et crée un "très riche" ipso facto avec le consentement de tous. La seule solution serait de tout rendre gratuit et de supprimer la monnaie, ce qui conduirait rapidement à la disparition de la civilisation. Conscients malgré tout de l'absurdité de l'égalitarisme, ses partisans dans l'arène politique n'envisagent que des prélèvements fiscaux pour "réduire les inégalités" ; ils abandonnent l'absurdité de l'utopie pour l'arbitraire de la spoliationétatique.
D'un point de vue épistémologique, cette doctrine repose sur la croyance fallacieuse en la possibilité de créer un homme nouveau par voie autoritaire. Pour tenter d'être appliqué, l'égalitarisme a de surcroît besoin que soit supprimée la seule égalité véritable : l'isonomie (i.e. l'égalité devant la loi). Dans cette perspective, les égalitaristes confondent délibérément les contraintes naturelles avec la coercition. Par exemple, la différence homme-femme est dénoncée par eux comme une manifestation de l'oppression masculine. Notons, d'ailleurs, le paradoxe qui devrait sauter aux yeux : on se réfère à la masculinité comme un fait établi tout en la définissant comme une fiction !
En fustigeant un fait de nature comme s'il s'agissait d'un acte de domination, les partisans de l'égalitarisme prouvent qu'ils ne conçoivent la réalité qu'en termes politiques. Leur double mot d'ordre est la vérité n'existe pas et tout est politique. De la sorte, par nihilisme, ils manifestent un déni pur et simple de la logique et de la réalité.
Refusant la structure logique et naturelle du monde, les égalitaristes veulent opérer une tabula rasa. Leur projet ne peut par conséquent prendre forme, conformément à leur constructivisme, qu'au moyen de lois autant absurdes que tyranniques. En vue de supprimer les particularités propres à chaque individu, l'égalitarisme en vient nécessairement à promouvoir l'installation au pouvoir d'une élite artificielle, s'appuyant sur l'envie et le ressentiment. Comme dans toute tentative politique de détruire l'ordre du monde - caractéristique du totalitarisme -, le sens des mots est inversé : laliberté devient l'esclavage, et la coercition un acte de délivrance.
Une application concrète de l'égalitarisme s'observe en France à l'Éducation nationale dans le refus des classes de niveaux, avec une volonté délibérée de ne pas reconnaître la diversité des élèves. Élèves très rapides et très lents sont censés être dans les mêmes classes au nom de l'égalité, ce qui a pour conséquence de freiner les élèves les meilleurs, ou de perdre définitivement les élèves les moins bons. Tout comme étaient ignorés jusqu'à récemment les besoins spécifiques des élèves dit surdoués ainsi que ceux dyslexiques.