Le département du Commerce des États-Unis a déclaré que, selon ses estimations préliminaires, le produit intérieur brut (PIB) des États-Unis s’est maintenu à un taux annualisé de 0,1 % au cours du dernier trimestre 2012 ce qui s’explique par la réduction des dépenses publiques, des investissements d’inventaires privés, des exportations et des dépenses publiques locales et étatiques.
Le rapport sur le PIB, défini comme la somme de tous services et marchandises produits dans le pays, note également une augmentation des dépenses des consommateurs américains.
À la Maison-Blanche, le secrétaire de presse Jay Carney a dit aux journalistes le 30 janvier que la contraction de la croissance économique des États-Unis reflète « une baisse importante particulièrement en ce qui concerne les dépenses militaires », vu la réduction des activités militaires des États-Unis en Iraq et en Afghanistan et l’incertitude quant à la conclusion d’un accord au sein de Congrès américain pour éviter des réductions budgétaires obligatoires de la défense qui devraient être appliquées au 1er mars.
Le rapport fait état de la réduction du budget de la défense des États-Unis la plus importante en 40 ans, a dit M. Carney, mais il a ajouté que l’économie américaine devrait reprendre à la hausse et des emplois devraient être créés.
« Au cours des trois dernières années, nous avons vu une croissance constante du nombre des emplois. Les prix de l’immobilier commencent à remonter. La confiance générale des consommateurs remonte, et les dépenses des ménages augmentent. Mais il y a encore du travail à faire, et notre économie fait face à un vent contraire » en attendant la réponse du Congrès sur les réductions budgétaires planifiées, a souligné M. Carney.
Le rapport du 30 janvier est la première évaluation de la croissance du dernier trimestre 2012 faite par le département du Commerce. Des mises à jour sont attendues en février et en mars. La plupart des économistes prévoient que l’économie américaine augmentera à un taux annuel de 1,5 % en 2013. En 2012, le taux de croissance était de 2,2 %.
Indépendamment, à la suite des réunions de deux jours du Comité fédéral du marché libre, la Réserve fédérale des États-Unis (Fed) a annoncé qu’elle maintenait sa politique de garder les taux d’intérêt à court terme près de zéro pour cent jusqu’à ce que le taux de chômage des États-Unis, actuellement à 7,8 %, tombe en dessous de 6,5%.
De plus, la Fed continue d’insérer de l’argent dans l’économie américaine afin de stimuler la croissance en achetant 85 milliards de dollars de bons de Trésorerie et de titres adossés à des créances immobilières par mois.
« Ces actions devraient maintenir à la baisse la pression sur les taux d’intérêt à long terme, soutenir les marchés des prêts immobiliers, et aider à faire que les conditions financières au sens large restent accommodantes », a déclaré la Fed dans un communiqué de presse le 30 janvier.
En faisant le point sur l’économie américaine, la Fed a cité « des perturbations liées à la conjoncture météorologique et à d’autres facteurs transitoires » comme causes premières de la stagnation de la croissance économique des États-Unis au cours des derniers mois. Le cyclone Sandy, qui a frappé l’est des États-Unis à la fin d’octobre 2012, pourrait coûter jusqu’à 60 milliards de dollars à l’économie américaine, selon certaines estimations.
« La création d’emplois continue d’augmenter à une vitesse modérée mais le taux de chômage reste élevé. Les dépenses des ménages et les investissements fixes des entreprises augmentent, et le secteur de l’immobilier montre des signes de reprise. L’inflation reste plus ou moins en dessous des objectifs à long terme du Comité, à l’exception de variations temporaires qui reflètent largement la fluctuation des prix des carburants. Les chiffres attendus pour l’inflation à long terme restent stables », selon le communiqué de presse de la Fed.