« La violence est inhérente au communisme, il suffit de lire Marx »
Sortir de la politique
Marx est un immense et formidable penseur des rapports de domination. Mais, il s'agit justement de s'affranchir de toute domination. Il s'agit de sortir de la politique. Ce que proposent, si l'on y pense bien, les libéraux.
La politique consiste à définir une entité (la France, le Mali, l'Europe, la Ville de Nantes, etc.) et à décider comment, et par qui, elle sera gouvernée. La solution libérale inverse la proposition. Ceux qui se mettent d'accord sur le mode de gouvernement définissent une entité. Elle n'est pas donnée d'avance. Elle n'est pas territoriale.
Les sujets de Sa Majesté le Roi définissent son royaume; les membres du Parti communiste français définissent la Démocratie populaire française, comme les fidèles de l'Église catholique définissent l'étendue de la souveraineté du pape. C'est, à la lettre, la légitimation du pouvoir selon les Pères fondateurs américains,
Ils ne vont pas non plus
Il faudrait donc, pour que cesse toute domination, que coexistent sur un même territoire toutes sortes d'entités gouvernées avec des régimes différents. Impensable? Délirant? Nous l'avons fait pourtant. Pendant un millénaire, de la chute de l'Empire romain aux édits de tolérance du 17e siècle, en Angleterre, en Hollande, en France, la légitimité du pouvoir était conférée par Dieu. L'onction divine pliait des peuples aussi différents que les picards, les bretons, les béarnais, les occitans, sous le sceptre d’un seul roi. La solution, évidemment, présupposait que les sujets croient au même dieu. Quelle loyauté en effet le Roi Très Catholique pouvait-il attendre d'un païen, qui n'allait pas en enfer pour être rebelle?
Mélenchon absout les communistes français des heures les plus sombres de leur histoire
En déclarant lors d'un meeting que les communistes n'ont pas de sang sur les mains, Jean-Luc Mélenchon flirte dangereusement avec le négationnisme. Et si l'on s'en réfère à la loi Gayssot, M...
Communisme : bilan globalement logique
C'est un sujet récurrent : à chaque fois que quelqu'un évoque les " 100 millions de morts du communisme ", on assiste à une levée de drapeaux rouges qui ne contestent pas seulement ce chiffrag...
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Communisme : bilan globalement logique On ne tue pas 100 millions d’humains par erreur
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http://www.franceculture.fr/emission-pixel-etre-communiste-en-2013-2013-09-13
Communisme
Le communisme est un système théorique d'organisation sociale reposant sur la propriété commune des moyens de production. C'est également un mouvement politique qui prétend renverser le capitalisme pour instaurer une société sans classe.
Le communisme désigne également le système politique proposé par Karl Marx dont voici les 10 points-clés du Manifeste du Parti Communiste[1] :
- Expropriation de la propriété foncière et affectation de la rente foncière aux dépenses de l'État;
- Impôt fortement progressif;
- Abolition de l'héritage;
- Confiscation des biens de tous les émigrés et rebelles;
- Centralisation du crédit entre les mains de l'État, au moyen d'une banque nationale, dont le capital appartiendra à l'État et qui jouira d'un monopole exclusif;
- Centralisation entre les mains de l'État de tous les moyens de transport;
- Multiplication des manufactures nationales et des instruments de production; défrichement des terrains incultes et amélioration des terres cultivées d'après un plan d'ensemble;
- Travail obligatoire pour tous; organisation d'armées industrielles, particulièrement pour l'agriculture;
- Combinaison du travail agricole et du travail industriel; mesures tendant à faire graduellement disparaître la distinction entre la ville et la campagne;
- Éducation publique et gratuite de tous les enfants. Abolition du travail des enfants dans les fabriques tel qu'il est pratiqué aujourd'hui. Combinaison de l'éducation avec la production matérielle, etc.
Politique
On définit le plus souvent la politique comme l'organisation du pouvoir dans l'État.
Point de vue libéral
Pour un libéral, qu'elle soit légitimée ou non par des thèses contractualistes, la "politique" a un objet précis et strictement délimité : le respect des droits de chacun, qui n'est pas autre chose, pour un libéral, que la définition exacte de l'intérêt général. Comme le précise l’article 2 de la Déclaration des droits de l'Homme et du Citoyen :
- Le but de toute association politique est la conservation des droits naturels et imprescriptibles de l'homme. Ces droits sont la liberté, la propriété et la résistance à l'oppression.
Une politique réellement libérale devrait donc se garder de tout constructivisme.
Point de vue libertarien
Le problème central que pose la politique, d'un point de vue libertarien, est que des gens décident à notre place, avec notre argent, de sujets qui ne les concernent pas (ou qui, prétendent-ils, concernent "tout le monde"). Les politiciens et leurs agents (les fonctionnaires, hommes de cette machine qui s'appelle l'Etat) se substituent à la société civile dans toutes les tâches qu'ils prennent en charge - sauf dans certaines tâches prédatrices, nuisibles ou inutiles (taxation, douanes, etc.).
Pour les libertariens, la politique est ainsi le principe selon lequel certains (les politiciens ou les hommes de l'Etat) ont le "droit" d'imposer à tous leur volonté. Dans les démocraties "sociales", la politique est l'art de créer des problèmes qui donneront aux hommes de l'Etat l'occasion de se faire passer pour des gens utiles, en prétendant résoudre ou pallier les inconvénients qu'ils ont eux-mêmes créés.
Or, par définition, quand l'un en impose à l'autre, cet un est le plus fort, et cet autre le plus faible ; la politique est donc par définition la loi du plus fort, et l'antithèse de la liberté. Les politiciens cherchent à changer l'identité du plus fort, pas le fait que le plus fort fasse sa loi ; ce sont tous des esclavagistes, voulant chacun être le plus fort et imposer sa loi.
Le libéralisme, au contraire, consiste justement à reconnaître à chacun une sphère qui lui est propre, où nul autre n'a le droit de lui imposer sa volonté, et qui s'étendra ou se rétrécira selon l'exercice responsable de sa liberté.
Du point de vue économique, le jeu de la politique est un jeu à somme négative, dont le coût total pour la société est directement mesurable par l'ensemble des avantages visibles pour les privilégiés du système : lobbies, associations et entreprises subventionnées, assistés en tous genres... (voir la loi de Bitur-camember).
Le politicien est aussi le révélateur de l’irresponsabilité personnelle de l’électeur, soit que l’électeur attende de la politique des avantages tangibles (au détriment bien sûr des électeurs du camp adverse), soit qu’il préfère confier à d’autres (les "élus") des missions qu’il ne veut pas prendre en charge lui-même (guerre, protectionnisme, etc). La politique est une forme de la lutte des classes, et le vote est immoral, puisqu'il s'agit pour chacun d'imposer à ses semblables un pouvoir qui n'a d'autre légitimité que d'être celui qu'a choisi une majorité.
Ne pas confondre avec libéralisme politique, qui est la philosophie politique du libéralisme classique.
Théorie des choix publics
La théorie des choix publics (public choice theory) étudie le comportement des électeurs, des politiciens et du gouvernement, en partant du principe que tous ces acteurs sont des êtres humains agissant rationnellement et enclins à considérer avant tout leur propre intérêt. Ainsi, les décideurs ne sont pas libres de leurs choix mais ils sont en fait tributaires de groupes d’intérêt, ces derniers cherchant à bénéficier de la tendance redistributive de l'Etat qui justifie la fonction et l'existence même des premiers.
Selon Bertrand Lemennicier ([1]), cette théorie a développé deux propositions importantes applicables aux élections :
- Il n'est pas rationnel pour un électeur (contrairement au consommateur) de s'informer sur les programmes des candidats. S'informer a un coût d'opportunité qui excède le gain attendu du vote. Le gain attendu est le produit de la prébende qu'un électeur escompte, en votant pour son candidat favori, multipliée par la probabilité que son bulletin de vote influence le résultat. Mais dès que le nombre d'électeurs augmente sensiblement, la probabilité pour que le vote d'un électeur quelconque influence le résultat de l'élection est nulle. Il est donc irrationnel pour un électeur de s'informer sur les idées et programmes des candidats et les conséquences de ces programmes sur son propre bien être, y compris sur le programme et ses conséquences du candidat qu'il soutient. Il est donc normal que les électeurs choisissent des candidats sous l'influence de l'émotion et de la passion. Les électeurs, rationnellement ignorants, forment leurs opinions en se conformant aux croyances des autres pour conforter leur jugement personnel ou leurs informations privées (cascades d'information).
- Il n'est pas rationnel pour un électeur d'aller voter, pour des raisons identiques. Le gain attendu du vote est faible si les autres votent alors que le coût d'opportunité est élevé. En revanche si les autres ne votent pas, il est important d'aller voter. C'est le paradoxe du votant. Chaque électeur est incité à aller voter pour empêcher que l'autre clan fasse passer ses candidats. Il en résulte que la politique adoptée n'est pas celle d'une majorité d'électeurs, mais un moyen terme qui ne satisfait personne (théorème de l'électeur médian). Le taux d'abstention varie en fonction des anticipations des uns et des autres sur le comportement des autres électeurs.
Selon la théorie des choix publics, l'électeur n'a donc aucune incitation à contrôler l'action gouvernementale, puisque, même s'il est bien informé des enjeux politiques, l'impact de son vote est quasi nul. En revanche, l'argent public finissant toujours dans des poches privées, les bureaucrates en place au gouvernement sont "capturés" par des groupes d'intérêt de toutes sortes (lobbies industriels, associations écologistes, syndicats, groupes politiques, capitalisme de connivence). L'action d'un gouvernement social-démocrate consiste ainsi à édicter des règlementations ou opérer des redistributions sous le paravent de la démocratie représentative, qui apparaît comme un simulacre de démocratie seulement destiné à légitimer son action. La subsidiarité est vue par certains libéraux comme un moyen de limiter cette tendance.
Voir aussi
- Panarchie
- Électeur médian
- Citations sur la politique
- Politique de l'emploi, politique économique, politique étrangère