Le gouvernement entend réagir face aux menaces qui pèsent sur les PME dans le domaine de la cybersécurité. S’exprimant sur le sujet lors des 6e Rencontres Parlementaires de la Sécurité Nationale, le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve a rappelé qu’un tiers des entreprises françaises de moins de 250 salariés sont victimes de cyber attaques. « Nous avons besoin d’un lien fort avec le monde de l’entreprise » Face à ce constat, le ministre compte en premier lieu sur les préfets de région qui ont reçu en 2013 une feuille de route à suivre sur ces questions. Un plan d’action ministériel est également en préparation, qui devrait être mis en place pour les années 2015 à 2017. Ce plan entend « poursuivre et amplifier la mobilisation du corps électoral » sur ces questions tout en accordant « une attention toute particulière à la protection économique des entreprises ». Le ministre cite également des secteurs dans lesquels « des progrès restent encore à accomplir » : les universités, les laboratoires et centres de recherche ainsi que les pôles de compétitivité. C’est dans le cadre de ce plan qu’un "cyberpréfet" sera bientôt nommé, pour se charger de la coordination des différents services impliqués dans ce plan. Le ministre a en effet évoqué l’action des services de police et de gendarmerie à son service, ainsi que la récente reforme de la Direction Générale de la Sécurité Intérieure, qui a placé la cyberdéfense au centre de ses priorités. La nomination devrait avoir lieu « dans les semaines à venir. » Le blocage administratif en question En marge de ces déclarations, le ministre de l’Intérieur est également revenu en commission des lois sur la proposition de loi antiterroriste du député UMP Guillaume Larrivé. Cette proposition entend prendre des mesures pour lutter contre les actes terroristes isolés, qu’internet favoriserait. Une des mesures phares de ce projet est de demander aux FAI d’établir une liste noire des sites ou pages faisant l’apologie du terrorisme et d'interdire l'accès à ces sites. Un blocage sans juge donc, purement administratif. Sur cette mesure, le ministre de l’Intérieur a rappelé le peu d’efficacité de ce type de procédure, mais admet que la question sera examinée. Bernard Cazeneuve a en revanche exprimé sa volonté de ne pas compenser les FAI pour ces blocages, estimant que l’État n’avait « pas à payer des FAI qui fournissent des éléments illégaux »
La proposition de loi sera examinée à l’Assemblée nationale le 12 juin prochain.
Source, journal ou site Internet : ZDnet
Date 4 juin 2014
Auteurs : Louis Adam