Le taux de chômage augmente de 0,1 point au troisième trimestre 2013
Taux de chômage
Le taux de chômage augmente de 0,1 point au troisième trimestre en France métropolitaine après une stabilisation au deuxième trimestre
Taux de chômage au sens du BIT
Estimation à +/- 0,3 point près du niveau du taux de chômage et de son évolution d’un trimestre à l’autre
F.m. : France métropolitaine, France : F.m. + Dom
Champ : population des ménages, personnes de 15 ans ou plus
Source : Insee, enquête Emploi
Par Professeur Kuing Yamang: Contrairement aux espérances de Hollande, il n'y a toujours pas d'inflexion de la courbe du chômage.
Seul un déblocage du côté des entreprises pourra faire évoluer la situation.
En moyenne sur le troisième trimestre 2013, le taux de chômage au sens du BIT, une fois neutralisé l’effet lié à la rénovation du questionnaire 2013, s’élève à 10,9 % de la population active en France y.c. Dom. En France métropolitaine, le taux de chômage atteint 10,5 %, en hausse de 0,1 point par rapport au deuxième trimestre 2013. Sur un an, la hausse est de 0,6 point.
Données cvs, en moyenne trimestrielle - France métropolitaine | ||||||||||
*(p) = provisoire, une fois neutralisé l’effet lié à la rénovation du questionnaire 2013 | ||||||||||
Champ : France métropolitaine, population des ménages, personnes de 15 ans ou plus | ||||||||||
Source : Insee, enquête Emploi, une fois neutralisé l’effet lié à la rénovation du questionnaire 2013 | ||||||||||
Taux de chômage BIT (%) | Variation en points sur | Milliers | ||||||||
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2013T2 (p)* | 2013T3 (p)* | un trimestre | un an | 2013T3 (p)* | ||||||
Ensemble | 10,4 | 10,5 | 0,1 | 0,6 | 3 011 | |||||
15-24 ans | 24,5 | 24,5 | 0,0 | 0,0 | 664 | |||||
25-49 ans | 9,5 | 9,5 | 0,0 | 0,5 | 1 717 | |||||
50 ans ou plus | 7,5 | 8,0 | 0,5 | 1,1 | 630 | |||||
Hommes | 10,3 | 10,5 | 0,2 | 0,7 | 1 566 | |||||
15-24 ans | 23,3 | 23,2 | –0,1 | –1,3 | 339 | |||||
25-49 ans | 9,4 | 9,5 | 0,1 | 0,9 | 893 | |||||
50 ans ou plus | 7,7 | 8,2 | 0,5 | 1,3 | 334 | |||||
Femmes | 10,4 | 10,5 | 0,1 | 0,5 | 1 445 | |||||
15-24 ans | 26,0 | 26,0 | 0,0 | 1,5 | 325 | |||||
25-49 ans | 9,6 | 9,5 | –0,1 | 0,2 | 824 | |||||
50 ans ou plus | 7,2 | 7,8 | 0,6 | 0,9 | 296 |
Révisions
Le taux de chômage du deuxième trimestre 2013 est révisé de 0,1 point à la baisse par rapport à l’estimation provisoire publiée le 5 septembre 2013 en raison de l’intégration des résultats de l’enquête sur les non-répondants.
Données cvs, en moyenne trimestrielle - France métropolitaine | |||||
*(p) = provisoire | |||||
Champ : France métropolitaine, population des ménages, personnes de 15 à 64 ans | |||||
(1) Ces données portent sur la population en âge de travailler (15 à 64 ans), et diffèrent donc légèrement des données sur l'ensemble de la population fournies dans le premier tableau. | |||||
Source : Insee, enquête Emploi | |||||
En % de l'ensemble de la tranche d'âge | Variation en points sur un | Milliers (1) | |||
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2013T2 (p)* | 2013T3 (p)* | trimestre | an | 2013T3 (p)* | |
Personnes en emploi (15-64 ans) | 63,9 | 63,9 | 0,0 | 0,0 | 25 472 |
Hommes 15-64 ans | 67,7 | 67,6 | –0,1 | –0,4 | 13 246 |
Femmes 15-64 ans | 60,1 | 60,3 | 0,2 | 0,4 | 12 226 |
15-24 ans | 28,2 | 27,8 | –0,4 | –0,3 | 2 048 |
25-49 ans | 80,6 | 80,7 | 0,1 | –0,2 | 16 413 |
50-64 ans | 57,4 | 57,6 | 0,2 | 0,5 | 7 011 |
Chômeurs (15-64 ans) | 7,5 | 7,5 | 0,0 | 0,4 | 2 995 |
Hommes 15-64 ans | 7,9 | 7,9 | 0,0 | 0,5 | 1 551 |
Femmes 15-64 ans | 7,1 | 7,1 | 0,0 | 0,4 | 1 445 |
15-24 ans | 9,2 | 9,0 | –0,2 | –0,1 | 664 |
25-49 ans | 8,5 | 8,4 | –0,1 | 0,4 | 1 717 |
50-64 ans | 4,8 | 5,0 | 0,2 | 0,6 | 614 |
Personnes actives (15-64 ans) | 71,3 | 71,4 | 0,1 | 0,5 | 28 467 |
Hommes 15-64 ans | 75,6 | 75,5 | –0,1 | 0,1 | 14 797 |
Femmes 15-64 ans | 67,2 | 67,5 | 0,3 | 0,9 | 13 671 |
15-24 ans | 37,4 | 36,9 | –0,5 | –0,3 | 2 712 |
25-49 ans | 89,1 | 89,2 | 0,1 | 0,4 | 18 130 |
50-64 ans | 62,2 | 62,7 | 0,5 | 1,3 | 7 626 |
Emploi et activité au sens du BIT
Le taux d’emploi des 15–64 ans est stable au troisième trimestre 2013 et sur un an, à 63,9 %. Le taux d’emploi des 50-64 ans augmente de 0,2 point au troisième trimestre et celui des 25-49 ans progresse de 0,1 point. Celui des jeunes de 15 à 24 ans recule de nouveau (-0,4 point).
Le taux d’activité des 15–64 ans progresse de 0,1 point, à 71,4 %. Sur un an, il a augmenté de 0,5 point notamment du fait de la hausse du taux d’activité des seniors de 50 à 64 ans (+1,3 point).
Rénovation de l’enquête Emploi et premiers résultats 2013
Dans cette publication, les effets des modifications du questionnaire ont été neutralisés afin de fournir des séries longues cohérentes. Selon l’enquête Emploi rénovée, une fois intégrés les effets des modifications du questionnaire, le taux de chômage en France métropolitaine s’établit à 10,2 % de la population active au troisième trimestre 2013 après 10,1 % au deuxième trimestre. De nouvelles séries longues rétropolées cohérentes avec l’enquête Emploi rénovée seront produites par l’Insee et publiées en mars 2014, avec la publication des résultats du quatrième trimestre 2013.
Données provisoires cvs, en moyenne trimestrielle | ||||||||||
Champ : France métropolitaine, population des ménages, personnes de 15 ans ou plus
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Source : Insee, enquête Emploi
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2012 T4 | 2013 T1 | 2013 T2 | 2013 T3 | |||||||
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Taux de chômage des personnes de 15 ans ou plus | ||||||||||
Ancien questionnaire, série reconstituée en 2013 | 10,1 | 10,4 | 10,4 | 10,5 | ||||||
Effets "questionnaire" | –0,3 | |||||||||
Nouveau questionnaire | - | 10,1 | 10,1 | 10,2 | ||||||
Taux d'emploi des personnes de 15 à 64 ans | ||||||||||
Ancien questionnaire, série reconstituée en 2013 | 64,0 | 63,8 | 63,9 | 63,9 | ||||||
Effets "questionnaire" | 0,1 | |||||||||
Nouveau questionnaire | - | 63,9 | 64,0 | 64,0 | ||||||
Taux d'activité des personnes de 15 à 64 ans | ||||||||||
Ancien questionnaire, série reconstituée en 2013 | 71,3 | 71,3 | 71,3 | 71,4 | ||||||
Effets "questionnaire" | –0,2 | |||||||||
Nouveau questionnaire | - | 71,1 | 71,1 | 71,2 |
Avertissement : Au 1ertrimestre 2013, le questionnaire de l’enquête Emploi a été rénové, en particulier pour faciliter le déroulement de l’enquête sur le terrain grâce à des questions aux formulations plus simples. Par ailleurs, l’Insee a mis en place au 1erjanvier 2013 un nouveau cadre d’emploi de ses enquêteurs, ce qui a entraîné des difficultés d’organisation du réseau des enquêteurs, et pour l’instant une baisse du taux de réponse à l’enquête.
Certaines reformulations du nouveau questionnaire ont pesé sur la teneur des réponses d’une petite proportion de la population enquêtée. Ceci a un impact sur la mesure en niveau des principaux indicateurs.
Comme pour la publication du trimestre précédent, cette Informations Rapides présente les résultats de 2013 une fois neutralisé l’effet lié à la rénovation du questionnaire, pour qu’ils soient directement comparables aux résultats du quatrième trimestre 2012 et aux séries longues actuellement disponibles. Ce traitement assure que les évolutions des indicateurs sont pertinentes du point de vue de l’analyse conjoncturelle. L’impact détaillé des reformulations sur les résultats de l’enquête est présenté dans le document « Compléments méthodologiques », rubrique « Pour en savoir plus » de la publication du 5 septembre 2013.
À partir des résultats du quatrième trimestre 2013 publiés en mars 2014, les statistiques trimestrielles d’emploi et de chômage au sens du BIT intégreront l’impact de la rénovation du questionnaire. De nouvelles séries longues rétropolées, pour les principaux indicateurs fournis habituellement par l’enquête, accompagneront cette publication.
L'emploi marchant se dégrade de façon durable en France et sans croissance, il n'y aura pas d'inversion de la courbe du chômage.
Il existe pourtant des solutions pour limiter la casse.
Nicolas Doze.
"Président baratin", "pathétique", "impuissant"... les réactions politiques sont très dures au lendemain des voeux du président de la République. Seuls les socialistes ont vu un président "mobilisé et courageux".
Dans ses voeux aux Français, François Hollande a fait mardi 31 décembre une nouvelle fois de la "bataille pour l'emploi" sa "seule priorité" avec l'entreprise au coeur de son action, et affirmé son "intransigeance" face au racisme et à l'antisémitisme, en pleine affaire Dieudonné.
Le président, qui s'exprimait avec en fond d'image le palais de l'Elysée illuminé dans la nuit, les drapeaux tricolore et européen à sa droite, a notamment annoncé - fait assez inhabituel lors de cet exercice convenu - un "pacte de responsabilité" pour les entreprises assorti de "contreparties".
Voici les principales réactions politiques à la déclaration du président.
"Un président baratin"
"Moins de charges pour les entreprises, moins de dépenses publiques : je dis 'chiche' ! Ce changement de politique qui est acté par le président de la République, il faut que l'opposition l'accompagne", a réagi le député UMP Frédéric Lefebvre sur France 2. "C'est notre devoir alors que notre pays est en difficulté à chaque occasion quand nous le pouvons d'être unitaire. (...) Chiche quand le président de la République nous dit 'Je vais changer de politique'. Maintenant il faut des actes et il faut que l'opposition plutôt que de critiquer en permanence sur un sujet comme celui-là dise 'Allons-y'. J'ai écouté ce qu'il dit, je lui donne crédit (...) mais les actes doivent être en cohérence avec les paroles."
"Je l'ai trouvé pathétique dans le style et sur le fond, rien, c'est un président baratin", a jugé, beaucoup plus sévèrement, la députée UMP Nathalie Koscuisko-Morizet, bien décidée à nationaliser sa campagne pour la mairie de Paris. "C'est un président qui parle de baisser les impôts et qui a contribué à les augmenter depuis deux ans. C'est un président qui parle de simplifier la vie des Français et qui a fait le contraire."
Pour le député UMP et ancien président de l'Assemblée nationale Bernard Accoyer, "à l'occasion de ses voeux, François Hollande a avoué aux Français la litanie de ses échecs au cours des 19 premiers mois de sa présidence" : "Il a reconnu avoir sous-estimé la crise, trop augmenté les impôts des Français et les charges des entreprises, ne pas avoir engagé la baisse indispensable de la dépense publique, avoir abrogé à tort la réformer du conseiller territorial. Face à ses aveux d'échecs, anxiogènes pour beaucoup de Français, le président de la République n'a annoncé qu'un énième acte au contenu et aux retombées purement hypothétiques."
"Si ces voeux étaient sincères, ils étaient surtout stériles", assure de son côté le secrétaire général adjoint de l'UMP Geoffroy Didier. "François Hollande s'est ainsi affiché ce soir comme un récidiviste de l'inertie, prouvant une nouvelle fois qu'il préfère les pansements aux réformes et l'immobilisme au courage."
Le président de l'UMP, Jean-François Copé, a lui jugé que "François Hollande avait repris les mêmes engagements non tenus, qu'il avait formulés quasiment dans les mêmes termes, il y a un an, le 31 décembre 2012 : inversion de la courbe du chômage, retour de la croissance, stabilité fiscale..."
"L'augmentation indéniable du chômage, l'appauvrissement des Français asphyxiés par le matraquage fiscal et la stagnation économique auraient pourtant dû conduire François Hollande à prendre acte de l'échec de sa politique et à changer de cap. (...) Malheureusement, la réitération pour 2014 des promesses déçues en 2013 condamne notre pays aux mêmes déconvenues."
"Un président qui essayait d'habiller son impuissance"
Même réaction au centre où le président de l'UDI, Jean-Louis Borloo, a estimé mardi que François Hollande avait "tenu les mêmes propos que le 31 décembre 2012" : "Malheureusement, le président de la République a tenu les mêmes propos que le 31 décembre 2012, pourtant le chômage est cette année à un niveau historique, la crise du logement et du bâtiment ont atteintun niveau inégalé depuis 30 ans, la transition énergétique et notamment les travaux d'efficacité énergétique se sont effondrés depuis 18 mois et le pouvoir d'achat des Français est le plus bas que notre pays ait connu depuis 20 ans."
"Même si le président de la République semble enfin avoir pris conscience de la crise de 2008 qu'il avait niée jusqu'à présent, c'est bien aujourd'hui le cap économique et social français qui est responsable de la situation actuelle de notre pays", a ajouté Jean-Louis Borloo dans un communiqué, estimant que "son nouveau 'pacte de responsabilité' n'est qu'une formule dont il a le secret".
Pour Yves Jego, délégué général de l'UDI, qui s'exprimait sur iTélé, "les souhaits, les voeux c'est une chose, la réalité de ce qu'on constate sur le terrain en est une autre". "J'ai plutôt vu un président qui essayait d'habiller son impuissance. Quand il nous dit que les premiers résultats sont là on se demande bien où le président a vu des résultats. (...) Il avait fait des promesses très claires il y a un an sur l'inversion de la courbe du chômage (...) sur les déficits de notre pays (...). Je ne vois pas de résultat et on a un président qui semble nous dire qu'il va recommencer."
"Pathétique", "président Carambar"
La présidente du Front national, Marine Le Pen, a elle jugé que le président "ne mesur(ait) rien de la colère et des attentes des Français" : "Il y a quelque chose de pathétique à voir chaque année le président de la République s'adonner au rituel des voeux aux Français alors qu'il n'a rien à leur dire", a-t-elle écrit dans un communiqué, en estimant que "s'il n'av(ait) rien à leur dire, c'est qu'il ne vi(vait) plus dans le même monde qu'eux".
"Les voeux sont devenus l'allocution du gouverneur de la province France : il lâche ses traditionnelles platitudes, essaye au passage de glisser une nouvelle fausse promesse, mais surtout ne dit rien de ce qu'il faudrait faire pour changer vraiment la France et la situation des Français."
Et la présidente du FN de donner rendez-vous aux prochaines élections : "Que le pouvoir en place et son jumeau l'UMP nous attendent de pied ferme cette année pour réveiller le débat politique, faire sanctionner l'UMPS, et faire bouger la France ! Le seul vote qui comptera en 2014, ce sera le vote patriote, pour le Front National !"
Pour Florian Philippot, vice-président du FN, "cela ressemble beaucoup à du Chirac ou du Sarkozy, on retrouve les mêmes phrases, les même rengaines, la même inconsistance surtout". "Il aurait du parler des vrais défis qui arrivent, là tout de suite concrets : l'augmentation de la TVA (...) l'ouverture totale des frontières avec la Roumanie et à la Bulgarie donc aux Roms, ça aussi c'est demain."
"François Hollande", c'est "le président Carambar", juge le président de Debout la République Nicolas Dupont-Aignan. "Ce soir le président de la République a découvert que les Français payaient trop d'impôts, que notre pays croulait sous la dépense publique, que nos entrepreneurs ne pouvaient plus travailler à cause de règlements tatillons. Drôle de constat pour un président qui a lui même augmenté les impôts, alourdi la dépense publique et complexifié encore ces réglementations."
"Cette nouvelle mauvaise blague 'Carambar' serait effectivement très drôle si la situation de la France n'était pas ce qu'elle est, si nos compatriotes ne souffraient pas autant de la crise qui frappe chaque famille. Il serait temps que François Hollande comprenne qu'il n'est plus 'le monsieur petites blagues' de Solferino mais qu'il est depuis 19 mois le président de la République."
"Champagne pour le CAC 40, gueule de bois pour les Français"
Les voeux du président n'ont visiblement pas convaincu non plus le leader du Front de gauche, Jean-Luc Mélenchon qui a lancé, sur Twitter, "Hollande a parlé. Les huîtres baillent ! Passons aux choses sérieuses : à taaable !"
"La devise de l'année 2013 pourrait être 'champagne pour le CAC 40, gueule de bois pour les Français'", a réagi, dans le même style, le secrétaire national du Parti de gauche François Delapierre. "Pour 2014, les intentions exprimées par François Hollande lors de ses voeux sont claires : continuer d'arroser les puissants et de maltraiter le peuple. Le président nous a resservi un pot-pourri des poncifs néolibéraux qu'il a appliqués cette année (...) L'échec de cette politique éclate pourtant avec le niveau record du chômage. Mais ce président éternellement satisfait l'est surtout de lui-même. Nous voilà prévenus, les partisans de l'austérité nous annoncent une année de combat contre le peuple et contre l'environnement."
Pour le secrétaire national du PCF, Pierre Laurent, "dans ses voeux, François Hollande n'a témoigné aucune sensibilité réelle aux difficultés des Français" : "Lui qui affirmait en 2013 vouloir 'coûte que coûte' inverser la courbe du chômage n'a même pas évoqué son échec. Pire, il confirme qu'il persévère et ne changera rien de cette politique qui échoue depuis plus de vingt ans : moins de charges pour les entreprises pour soit disant plus d'emplois. On connaît le résultat : toujours plus de bas salaires, de précarité et de chômage."
"Le seul objectif dont il se déclare 'personnellement garant' c'est moins de dépenses publiques, c'est à dire moins de services publics de l'Etat, moins d'investissements publics des collectivités locales, moins de remboursements et de prestations de la Sécurité sociale. (...) Tout cela est désolant. Et il n'est pas question de s'y résigner. L'année 2014 sera pour nous une année de luttes et de mobilisations pour reconstruire les solutions de justice et de solidarité qu'attend le pays et que manifestement la politique présidentielle ne lui apportera plus."
Pour le Nouveau parti anticapitaliste (NPA) : "L'année 2013 a été l'année de la crise, de l'explosion du chômage, de la précarité, des licenciements, alors que la bourse, elle, a bien augmenté... Mais Hollande a le culot d'expliquer que 'les résultats sont longs à apparaître mais sont là', alors qu'à cause de sa politique et de celle de son gouvernement, la situation des travailleurs et des classes populaires a empiré. Aveugle et sourd, il continue à prôner pour 2014 une politique d'austérité et de baisse du coût du travail, proposant 'un pacte de responsabilités aux entreprises', et prônant l'union nationale pour le 'destin économique de la France'. Bref circulez y a rien à voir... sauf si vous êtes riche ou patron !"
La secrétaire nationale d'Europe Ecologie-Les Verts (EELV) Emmanuelle Cosse, prend elle "au mot" le président qui "s'est engagé en faveur de la transition énergétique" lors de ses voeux : "Le Président de la République s'est engagé en faveur de la transition énergétique. Chiche ! Nous le prenons au mot", écrit la chef de file des écologiste dans un communiqué. "Mais pas comme un chantier en plus. Cela doit être un axe structurant de la lutte pour l'emploi : car la transition énergétique peut être une formidable opportunité pour sortir de la crise, pour créer des centaines de milliers d'emplois et pour le pouvoir d'achat en réduisant les dépenses contraintes."
"L'engagement présidentiel pour une réduction accentuée des dépenses publiques afin de 'faire des économies partout', ne saurait être envisageable que s'il profite aux ménages et qu'il se traduit par une refonte plus juste et plus écologique de notre système fiscal. Commençons par la suppression de niches fiscales antiécologiques et les grands chantiers inutiles."
"Mobilisé et courageux, pugnace et intransigeant"
Il n'y a que chez les socialistes que le président peut trouver un peu de réconfort. Le premier secrétaire du Parti socialiste Harlem Désir a jugé que "les Français ont vu ce [mardi] soir un président de la République mobilisé et courageux, entièrement déterminé sur son objectif prioritaire, l'emploi, pugnace et intransigeant sur la défense des valeurs de la République".
"Le président de la République a délivré aux Français un message fort de mobilisation, d'action et d'unité nationale pour 2014. Il incarne le rempart contre le déclinisme, le fatalisme, et contre ceux qui aujourd'hui les alimentent." Le PS "salue le courage et la lucidité du chef de l'Etat qui n'a pas caché la difficulté de la tâche, ni les efforts demandés aux Français, mais a redit sa confiance dans le redressement productif de la France, avec une priorité absolue, l'emploi, pour amplifier les premiers résultats". "La France a aujourd'hui un président qui sait où il va, que rien ne détourne de ses objectifs et qui assume pleinement sa politique."
Pour Bertrand Delanoë, maire PS de Paris "François Hollande a montré qu'il n'ignorait ni les difficultés rencontrées par les Français, ni les atouts dont ils disposent pour dépasser la crise". "En faisant de la cohésion et de la confiance les conditions essentielles du redressement dans la justice de notre société, il a tracé un cap que chacun peut suivre, au-delà des clivages et des oppositions."
"Dans son adresse de ce soir, le président de la République a montré son amour de la France et des Français", a jugé François Rebsamen, président des sénateurs PS. "Il a su trouver les mots pour exprimer sa confiance en eux et en notre pays. Il a tenu un discours de franchise et de lucidité et a montré sa détermination et sa volonté de défendre les valeurs de notre République, notamment la laïcité et la solidarité. Dans ces périodes difficiles, il a su dire aux Français que leurs efforts porteraient leurs fruits et que l'espoir était au bout du chemin qu'il avait tracé."
Source: Par Le Nouvel Observateur