La légende selon laquelle notre pays serait un exemple mondial est sévèrement remise en cause par un rapport rédigé par le think tank GenerationLibre.
On ne connaît généralement que le premier couplet de La Marseillaise, et c'est heureux. Les paroles de notre hymne national furent composées par un petit officier ambitieux lors d'une nuit d'ivresse, plaisamment décrite par Zweig dans Les très riches heures de l'humanité. Elles ne brillent ni par leur finesse ni par leur esprit de modération. Pourtant, vers la fin, deux vers se détachent, que les écoliers pourraient apprendre avec davantage de profit que "l'étendard sanglant" et autres délires morbides :
Liberté, liberté chérie
Combats avec tes défenseurs !
Par Professeur Kuing Yamang:Depuis quelques années, il y a de nouvelles motivations pour les jeunes Français pour quitter la France et s'installer au Canada.
Ces gens veulent tout simplement améliorer leurs conditions de vie en fuyant la France.
C'est la ruée vers l'ouest.
Le Canada est 6e au classement mondial de la liberté économique (2013 Index of Economic Freedom) quand la France est à la 62e place :
Index of Economic Freedom : http://www.heritage.org/index
Ranking : http://www.heritage.org/index/ranking
Crédit vidéo : Radio Canada :
https://www.youtube.com/watch?v=M9Ujf...
Liberté chérie, voilà une belle amante ! Mais qui sont tes défenseurs aujourd'hui ?
Pas les intellectuels, qui, dans leur écrasante majorité, continuent à faire vivre l'utopie socialiste, comme l'a justement dénoncé Jean-François Revel dans La grande parade, dont je cite pour le plaisir cette phrase délicieuse :
"L'intelligentsia de gauche, c'est la bonne conscience plus la subvention."
Pas les politiques, qui, de l'extrême gauche à l'extrême droite, en passant par les partis de gouvernement, se sont érigés en tuteurs des Français, s'acharnant à faire prospérer l'État providence à coups de dépenses publiques et l'État nounou sur la mélodie du paternalisme. L'argument de la liberté a disparu du débat public.
Pas l'administration, qui prend un malin plaisir à mettre en place le cauchemar de Tocqueville :
"Un réseau de petites règles compliquées, minutieuses et uniformes, à travers lesquelles les esprits les plus originaux et les âmes les plus vigoureuses ne sauraient se faire jour pour dépasser la foule."
Le pays aux 365 fromages est devenu celui des 400 000 règles.
Indice mondial de l’innovation : la Suisse en tête, la France 24ème…
Pas les syndicats, de patrons comme d'employés, ni les groupements spontanés d'entrepreneurs, qui pataugent dans le corporatisme. Quelle tristesse que les Pigeons, par exemple, aient refusé de transformer leur (juste) revendication sur la taxation des plus-values en un discours politique sur la liberté d'entreprendre !
Depuis quand cette folie de tout vouloir contrôler ?
Pourtant, la France fit sa fortune, de la fin du Second Empire à la Seconde Guerre mondiale, sur un libéralisme assumé à la fois dans les pratiques et dans les discours. Nous sommes les héritiers de Turgot, de Constant, de Jean-Baptiste Say, de Frédéric Bastiat. L'Occident entier, comme le rappelle l'historien britannique Niall Ferguson dans Civilization, s'est construit sur la compétition, les droits de propriété, la société de consommation et l'éthique du travail - des principes si efficaces qu'ils sont aujourd'hui repris dans l'ensemble des pays émergents.
D'où vient que nous leur tournions le dos avec un tel mépris ?
Pourquoi avons-nous tant peur de laisser les zones de flou, de risque, d'expérimentation, que la liberté implique ?
Depuis quand cette folie de tout vouloir contrôler : les capitaux, les hommes, les mots ?
France: médiocrité sur le raciste, cliquez l'image
Nous avons plus que jamais besoin de combattants de la liberté, à l'heure où le gouvernement nous impose sa morale puritaine, sa vision archaïque de la planification, sa puissance d'extorsion légale. La nouvelle expression à la mode chez nos ministres, "faire société", en plus d'être grammaticalement discutable et stylistiquement navrante, est intellectuellement terrifiante. Nous n'avons pas besoin de vous, chers gouvernants, pour nous intégrer dans une vision holiste décidée par des commissions d'experts ; nous avons besoin de vous pour garantir nos libertés fondamentales, que vous connaissez si mal, et que cette chronique aura pour ambition de défendre.
J'exagère ?
Je dramatise ?
cliquez l'image:Liberté de la presse : la France 43ème mondial, à cause d'Hadopi notamment
Jetez un coup d'oeil sur les classements internationaux, simplement du point de vue des libertés individuelles. Democracy Index : France, 28e dans la catégorie des "démocraties imparfaites". Press Freedom Index : France, 37e, entre le Ghana et le Salvador. Index of Economic Freedom : France, 62e, entre la Thaïlande et le Rwanda. Pas très brillant pour le pays des Lumières.
Corruption: Transparency International sermonne la France
France: Pays de la DDH = 43ème et sa chute encore
Autre chiffre glaçant et moins connu : la France détient la quatrième place des pays les plus condamnés par la Cour européenne des droits de l'homme pour violation de son article 10 protégeant la liberté d'expression - juste derrière la Turquie, l'Autriche et la Russie...
Le moindre propos un peu tranchant peut valoir des poursuites
La liberté d'expression ! vous étonnez-vous. Je partageais votre scepticisme.
C'est pourquoi le think tank que je préside, GenerationLibre, a entrepris un rapport complet sur le sujet, que vous pourrez retrouver sur le site du Point.
Aurélien Portuese, brillant juriste, a parcouru notre corpus juridique pour mieux comprendre cette étrange statistique. Il a passé en revue toutes les limites apportées à la liberté d'expression, depuis sa sacralisation dans la loi sur la presse de 1881. La conclusion est sans appel. De la loi Pleven ("anti-discrimination") aux lois mémorielles, du délit d'"outrage à une personne chargée de service public" à celui d'"opinions contraires à la décence", le législateur, plein de bonnes intentions et d'ignorance, a élaboré depuis quarante ans l'un des cadres les plus restrictifs des pays développés. La multiplication des procédures de diffamation, où la charge de la preuve est inversée, reflète l'extrême judiciarisation du débat public. Le moindre propos un peu tranchant peut aujourd'hui valoir de multiples poursuites. Et ce n'est pas fini : en février dernier, la sénatrice EELV Esther Benbassa a proposé de former un groupe de réflexion pour "faciliter la répression des propos sur les réseaux sociaux"...
Ici comme ailleurs, une société saine devrait pouvoir assumer les excès, les provocations, les confrontations, au risque sinon de laisser se rétablir une définition officielle de la vérité et de la morale.
D'ailleurs, les premières lignes de ce papier tombent probablement sous le coup de la loi de 2003 qui a introduit dans le Code pénal l'article 433-5-1, inventant le délit d'"outrage public à l'hymne national", passible de six mois d'emprisonnement. Allez, procureur, chiche ?
http://www.lepoint.fr/html/media/pdf/synthese-liberte-expression.pdf
Par Gaspard Koenig
Source: Le Point.fr
EXCLUSIF. Et si la France n'était plus le pays des libertés ?
Ils sont allés chercher et ont trouvé en Australie ce que la France n'a pas su leur offrir.
Quand la jeunesse française se barre pour fuir l'enfer du marché du travail en France et son cadre de vie.
L'Australie est 3e au classement mondial de la liberté économique (2013 Index of Economic Freedom) quand la France est à la 62e place :
http://www.heritage.org/index/ranking
http://www.heritage.org/index
Déclaration des Droits de l'Homme et du citoyen
La Déclaration des Droits de l'Homme et du citoyen est un des textes fondateurs de la démocratie et de la liberté en France. Elle a été proposée à l'Assemblée nationale française par le Marquis de La Fayette, un des inspirateurs avec Sieyès et Mirabeau. Elle est ensuite placée en tête de la Constitution du 3 septembre 1791.
Elle a pour fondement, énoncés dans les deux premiers articles, les cinq droits suivants :
L'interprétation
La déclaration n'institue pas mais expose ou rappelle les droits de l'homme qui ont été oubliés ou ignorés : ils existent donc déjà, étant inhérents à la nature humaine. Elle s'appuie donc sur une conception du droit naturel : les articles exposent des droits-libertés et non des droits-créances. L'État doit donc accepter tels quels ces droits antérieurs à la société politique. La société peut en revanche s'imposer des devoirs à l'égard de telle ou telle catégorie (assistance, éducation gratuite…) mais ceux-ci relèvent d'un autre texte, la constitution. La déclaration distingue les hommes des citoyens, les droits naturels des droits politiques. Les droits affirmés sont essentiellement individuels : pas de droit naturel pour la famille ou les collectivités professionnelles.
La liberté est initiale, antérieure à toute action d'un pouvoir politique quelconque. Les interdits sont des exceptions qu'il faut justifier (art. 4 & 5). La formulation tout ce qui ne nuit pas à autrui est cependant maladroite car elle peut justifier l'interdiction de la concurrence par exemple ou le protectionnisme. Les libertés publiques sont explicitées : liberté individuelle (art. 7,8,9), d'opinion (art. 10) et d'expression (art. 11).
Comme le précise l'art. 2 la société n'a pas de fins propres qui puissent justifier le sacrifice des droits mais elle est au service du droit naturel. La souveraineté réside dans la nation et la loi est l'expression de la volonté générale (art. 3 & 6). La loi est par ailleurs omniprésente, ce qui suppose une grande confiance en son égard. La Constitution de 1791 montrera plus de réserve en interdisant au pouvoir législatif de faire aucune loi qui porte atteinte aux droits naturels et civils.
L'égalité est une égalité en droits : la loi doit être la même pour tous (art. 6). Il ne s'agit pas évidemment d'une égalité des situations qui dépendent des capacités et des talents.
Cette déclaration expose partiellement les thèses libérales. Comme la Révolution française elle-même, elle reflète un compromis entre les idées libérales et les idées démocratiques.
François Asselineau nous livre les articles les plus pertinents de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789, que l'UE bafoue.
http://upr-djamelito.blogspot.fr/2011...
Nouvelle venue dans le débat politique, l'Union Populaire Républicaine (UPR) rassemble des Français, de droite et de gauche, dont les rangs grossissent rapidement. Notre point commun à tous, c'est que nous refusons l'asservissement de la France, et que nous posons la question fondamentale qu'aucun parti ni aucun média ne veut poser :
Avons-nous oui ou NON intérêt à rester encore dans l'Union Européenne ?
Pour aller plus Loin :
http://www.u-p-r.fr/
Lumières françaises
Le motLumières définit métaphoriquement le mouvement intellectuel, culturel et philosophique qui a dominé, en Europe et
particulièrement en France, le XVIIIe siècle auquel il a donné, par extension, son nom de siècle des Lumières. Les Lumières
ont marqué le domaine des idées et de la littérature par leurs remises en question fondées sur la « raisonéclairée »
de l’être humain et sur l’idée de liberté.
Les plus illustre représentants et meilleurs champions des Lumières habitent Paris : ils se disent philosophes ou physiocrates ou citoyens de la République des Lettres. Les idées de ces grands écrivains sont malheureusement fluctuantes, contradictoires, heurtées, déconcertantes.
Les mirages de la philosophie
Voltaire d'abord séduit par le despotisme éclairé aurait ensuite penché vers les régime anglais - cru libéral voire parlementaire - mais en 1770-1771, il soutient le coup d'autorité du chancelier Maupeou et admire l'austère réformateur que les encyclopédistes accusent de tyrannie. Denis Diderot possède une espèce de sagesse juste-milieu que l'on retrouvera plus tard dans le parti radical-socialiste.
Tous deux nous ont légué la somme des préjugés communs au temps des Lumières. Le premier est la Raison fondement des postulats, soutien de toute méthode, séduisante finalité. Appliquée à la religion, elle devient le déisme ; au pluralisme religieux, la tolérance ; au moteur des sociétés humaines l'idée de progrès chantée par Condorcet et Turgot ; dans l'instruction publique, elle lutte contre les préjugés.
Vexé d'être éloigné de la politique, l'écrivain à la mode critique le régime, crée des utopies. Les meilleurs d'entre eux (Montesquieu) sont voués à l'abstraction. On magnifie la Prusse de Frédéric II ou la Russie de Catherine II pour irriter le gouvernement de Versailles. Il est de règle de confondre mécénat et bon gouvernement : les philosophes créent le mirage russe en France, voyant dans la tsarine une nouvelle Minerve. Le souverain modèle trouve une illustration fameuse dans les Aventures de Télémaque (1699) de Fénelon. Le mythe du monarque philosophe se précise avec Pierre Ier. Le despotisme est légitime dès qu'il est employé à des vues de progrès (éloge du tsar défunt par Fontenelle en 1725à l'académie des sciences, l'Histoire de Charles XII de Voltaire). Les monarqueséclairés sont passés maîtres dans l'utilisation du vocabulaire des philosophes : ils parlent volontiers de bonheur. La Raison devient un fourre-tout au service d'un prince omnipotent.
Dans l'Europe des Lumières, l'action psychologique du despotismeéclairé a besoin de la République des Lettres. Que serait le roi de Prusse sans Voltaire ? On composerait plusieurs volumes en réunissant les lettres de Voltaire aux princes et aux ministres. Il flatte sans relâche et sans fatigue. Grimm et Diderot ne sont que des petits maîtres : le premier distribue l'encens partout, le second le réserve à Catherine II. Grâce aux encyclopédistes, le XVIIIe siècle vit sur la foi de cette fausse équation : Monarchie éclairée = Lumières. En réalité, l'État de la raison devient la raison d'État et l'État est moins au service des Lumières que les Lumières à la disposition de l'État.