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La Hollandie Socialie en 2013 = HS !

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Le président de la République a essuyé cette année des revers sur tous les fronts. Il risque maintenant de perdre la bataille du chômage.

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Impopulaire auprès d'une très large majorité de Français à trois mois de municipales à haut risque, face à un FN en embuscade et une UMP toujours minée par les divisions, François Hollande achève l'année sous la menace de perdre son pari d'inverser la courbe du chômage. Le revers est sérieux : après l'amorce d'une inversion en octobre (- 20 500), cette courbe est repartie à la hausse en novembre, avec 17 800 nouveaux demandeurs d'emplois sans aucun travail.


BckCwDjCcAEtYoS.jpgEt le chef de l'État a beau soutenir qu'arithmétiquement l'inversion de la courbe "est bien amorcée", il n'en reste pas moins que l'essai d'octobre n'a pas été transformé. Avec cette mauvaise nouvelle, qui met à mal une promesse dont il a fait un marqueur de son quinquennat, la légère embellie de François Hollande dans les sondages en cette fin d'année risque de faire long feu. Et son volontarisme à tout crin, de miner la confiance des Français. D'autant que son image de rassembleur et de président "normal", par opposition à celle de diviseur et d'hyper-président de son prédécesseur Nicolas Sarkozy, n'a cessé de se dégrader au cours des douze derniers mois.

Des couacs en cascade

Cible d'une bronca aussi imprévue que brutale, lors d'un salon de l'élevage en Auvergne il y a trois mois, François Hollande est depuis régulièrement hué et sifflé lors de ses déplacements. Ce fut même le cas le 11 novembre, pourtant journée de commémoration nationale. Oubliées les visites de 48 heures en province censées lui donner le pouls du pays, le président semble désormais privilégier les déplacements en catimini, loin des micros et caméras.


BcmFh4QIcAAAD1ESur le plan des réformes, François Hollande peut mettre à son actif le vote de textes difficiles comme celui sur le mariage homosexuel ou la loi sur la sécurisation de l'emploi. Mais l'action de l'exécutif aura été émaillée d'innombrables couacs, volte-face et reculades, sur fond de rumeurs incessantes de remaniement et de changement de Premier ministre. Dernier épisode en date, le pavé dans la mare d'un rapport sur l'intégration publié sur le site de Matignon mettant en cause l'interdiction du voile à l'école, qui l'a contraint à taper du poing sur la table pour rappeler que la question ne faisait "pas débat".

Le sparadrap Leonarda

Dans la même veine, après le cafouillage présidentiel sur "la pause fiscale", "la remise à plat fiscale" annoncée par Jean-Marc Ayrault a, elle, accrédité l'idée d'un enterrement des réformes promises par le chef de l'État. Sa "République exemplaire" ébranlée par l'affaire Cahuzac, n'a pas vraiment été restaurée, tandis que la loi sur la transparence de la vie politique censée éviter ces abus a été édulcorée par des parlementaires inquiets de livrer en pâture leurs déclarations de patrimoine.


Autre épisode dommageable pour le président Hollande : son jugement de Salomon dans l'affaire Leonarda, cette collégienne expulsée au Kosovo à laquelle il a finalement proposé de revenir en France, donnant le sentiment d'un président ne sachant pas trancher. Globalement, ces flottements n'ont fait qu'alimenter l'inquiétude des Français, plus de huit sur dix (83 %) percevant leur pays comme allant "plus mal".

Élections à hauts risques

BclUVDoIEAAeLAt.jpgDes Français qui pourraient être de plus en plus tentés par le Front national de Marine Le Pen, si l'on en croit les sondages. Maigre consolation pour l'exécutif: l'UMP, empêtrée dans sa querelle des chefs, n'a toujours pas soldé l'après-Sarkozy, et ne parvient pas pour le moment à tirer parti de l'impopularité de la majorité. S'ils craignent un vote sanction aux municipales de mars, les socialistes se rassurent aussi en se disant que les Français vont d'abord choisir "leur" maire et son équipe, et non pas le gouvernement du pays. Ils pourraient du coup limiter la casse. Aux européennes en revanche, la facture risque d'être particulièrement salée pour la majorité. L'économie française a elle connu un léger regain de croissance qui devrait être de 0,2 % en 2013, mais ses finances publiques restent dans le rouge, et aux mesures fiscales devront s'ajouter en 2014 de sévères coupes dans les dépenses publiques.


super-Ayrault-superheros-parodie-diesel-sblesniper-600.jpgSur la scène internationale, François Hollande affiche un bilan mitigé. Un an après avoir engagé les troupes françaises au Mali, le président de la République a de nouveau revêtu ses habits de chef des armées en Centrafrique. Mais autant l'intervention malienne, couronnée de succès, avait reçu un large assentiment dans l'opinion, autant l'opération Sangaris, en Centrafrique, semble pour l'heure impuissante à enrayer la spirale de violences dans ce pays en proie au chaos, où deux soldats français ont déjà trouvé la mort. Plus anecdotique, François Hollande, expert en bons mots, termine l'année sur une boutade malheureuse qui a provoqué un bref incident diplomatique avec l'Algérie.

 

Source:Le Point.fr

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Les néo-éléphants du pS: la glisse "pingouin"

 

2013 est enfin achevée. Quelle année !

 

Superzheros-pingouin-sblesniper600.jpgDois-je vraiment vous rappeler, pour débuter, que nous avons changé de premier ministre, il y a moins d'un mois ? Forcément, comme Jean-Marc Ayrault n'a pas réussi à inverser la courbe du chômage, il a sauté, comme un bouchon de champagne un 31 décembre. C'est moche, bien sûr, pour Ayrault, en tout cas. Parce que c'est François Hollande, le vrai auteur de cette promesse intenable sur le chômage. Mais le président est élu, tandis que le premier ministre est tenu. Il est, en revanche, encore bien trop tôt pour parler des premiers pas de la deuxième femme nommée à Matignon depuis Edith Cresson. Une seule chose est sûre, de l'avis général de Jean-Michel Aphatie, cela peut difficilement finir plus mal qu'à l'époque!


Bclx_rbCUAATHoN.jpgTout le monde a naturellement remarqué que le nouveau gouvernement n'est pas plus resserré que le précédent mais il faut bien placer toutes les copines et tous les copains, non? La plus grosse surprise a cependant été la nomination de quelques personnalités de la "société civile", alors que jusqu'ici le président avait privilégié les "professionnels de la politique". Outre la nomination de Raymond Domenech à un étrange "Secrétariat d'État à la motivation de la Jeunesse" c'est bien l'arrivée de Philippe Torreton dans un "Secrétariat d'État aux arts vivants du moderne", taillé à sa mesure, qui reste la grosse surprise du gouvernement. Placé sous la tutelle ministérielle d'Aurélie Filippetti, le comédien s'était, vous vous en souvenez peut-être, fait remarquer, en décembre 2012, en taclant Gérard Depardieu, alors exilé fiscal en Belgique - il s'est depuis installé en Chine, durant l'été 2013, suivant les conseils de Jean-Pierre Raffarin - dans l'ancien quotidien papier Libération (depuis mai 2013, Libération, racheté par Claude Perdriel et désormais dirigé par Edwy Plenel, n'existe plus qu'en version numérique payante). Pour en revenir à la ministre de la Culture, madame Filippetti, la question de son maintien à son poste s'est posée pendant quelques jours, lorsqu'elle a reçu à la surprise générale, en novembre, le prix Goncourt pour son roman Pourquoi le grésil, publié chez Stock. Bernard Pivot, qui n'en est pas encore revenu, a même définitivement quitté Twitter depuis, tant les débats y furent furieux ; beaucoup d'internautes se demandant comment une ministre pouvait écrire un roman (à succès) pendant qu'elle exerçait ses fonctions. Question restée à ce jour sans réponse.


president-Hollande_crise-economique.jpgPuisque nous en sommes au domaine de la communication et de la culture, restons-y quelques instants. L'éviction prématurée et programmée des patrons de l'audiovisuel public s'est faite dans la douleur et les polémiques. Conduits à défendre leurs « stratégies pour le futur » devant une commission indépendante, mais nommée par le pouvoir, Jean-Luc Hees (Radio France) et Rémy Pflimlin (France-Télévisions) ont tous deux été débarqués avant la fin de leurs mandats respectifs. Là aussi, les nominations à leurs places de Nicolas Demorand à Radio France et de Bruno Patino à France-Télévisions ont provoqué des débats interminables sur leur caractère politique. Les élus UMP s'en sont donnés à coeur-joie, tandis que le CSA s'auto-dissolvait enfin, conscient de sa totale inutilité. Il devrait être remplacé en 2014 par une Agence Centrale Hiérarchique Interne d'Évaluation des Réseaux dont le bien étonnant acronyme - "ACHIER" ! - a déjà "fait le buzz sur les réseaux sociaux", comme on dit dans les médias quand on parle de l'Internet.


soutiensUMP.jpgÀ l'UMP, justement... Jusqu'ici tout va bien. Depuis que Jean-François Copé a enfin été élu pour de bon à la présidence du mouvement, avec 55,42% des voix, la rue de Vaugirard a recommencé à s'opposer sur tout et surtout à s'opposer. Guillaume Peltier et Geoffroy Didier, leaders de la "Droite Forte", arrivée première motion en 2012, se partagent désormais la communication du mouvement dont Nadine Morano est enfin devenue la porte-parole. Quant au battu, François Fillon, il déprime dans un coin à Sablé (oui, il y a bien une contrepèterie cachée là). Les "non alignés" le sont de moins en moins - non alignés -, tout occupés qu'ils ont été tout au long de l'année à se partager les places dans l'openspace et les Clio de fonction (oui, c'est vaches maigres à l'UMP). La plupart sont candidats aux municipales en 2014 et tous savent que les vaincus le paieront au prix fort.


tableau-SARKOZY-600.jpgTout près de l'UMP, Nicolas Sarkozy n'a pas été plus gêné que ça par sa mise en examen dans l'affaire dite des sondages de l'Élysée. Il a sillonné la planète de part en part, distillant sa bonne parole (toujours en français) pour des centaines de milliers de dollars, de conférences en conférences. Il attend son procès sereinement, c'est en tout cas ce qu'il a expliqué dans sa première interview télévisée, au 20h de France 2 d'Audrey Pulvar, juste un an, jour pour jour, après sa défaite, le 6 mai 2013. Bronzé, rajeuni et souriant, Nicolas Sarkozy a commencé en "Remerciant la chaîne et Audrey Pulvar de l'avoir invité" (c'est sa formule favorite, depuis toujours, lorsqu'il s'invite sur un plateau). Expliquant qu'il était "Désormais aussi loin de la politique qu'il pouvait l'être", l'ex-président a terminé l'entretien, d'une dizaine minutes, en affirmant avec force qu'il serait "Toujours là pour les Français" une formule longuement ciselée avec Patrick Buisson et Pierre Giacometti, ses conseillers. Formule reprise en "une" de tous les sites d'informations et de tous les journaux, le lendemain à côté des articles consacrés aux 13,5 millions de téléspectateurs qui avaient regardé ce 20h (un record). Deux jours plus tard une enquête Opinionway pour le Figaro révélait que 96% des Français (même ceux ne l'ayant pas regardé) se réjouissaient de la prise de parole de l'ancien président... Où comment confisquer l'anniversaire de son élection à François Hollande, en une seule interview. CQFD.


Flanby-super-normal.jpgCinq jours plus tôt le président élu avait, il est vrai, choisi de rendre un hommage appuyé à Pierre Bérégovoy, dont on commémorait les vingt ans du suicide, le 1er mai 1993. L'occasion pour un François Hollande, visiblement sincèrement ému, de tenter de reprendre la main devant un "peuple de gauche" de plus en plus dubitatif. Un discours touchant, prononcé à Nevers, exactement là où François Mitterrand avait rendu hommage à Pierre Bérégovoy, le 4 mai 1993. Même Jean-Luc Mélenchon, Arnaud Montebourg (l'ancien ministre du "redressement productif") et Cécile Duflot (exceptionnellement sortie du couvent où elle vit retirée depuis son départ du gouvernement) étaient là, côte à côte... Force est de constater que les « marqueurs de gauche » sont désormais tellement rares que le président tente d'utiliser ceux qui lui restent... Il faut dire qu'entre l'abandon du vote pour les étrangers aux élections locales, faute de la majorité nécessaire au Parlement, la PMA pour les couples de même sexe retoquée sévèrement par le Conseil constitutionnel et la taxation des « millionnaires en euros » ramenée à 62,5%, les mesures symboliques annoncées pendant la campagne de mai 2012 ont quasiment toutes été abandonnées en chemin.


Super-TRIERWEILER-fake-sblesniper-600.jpgDe son côté, madame Valérie Trierweiler tweete beaucoup beaucoup moins. On pourrait même dire qu'elle ne tweete plus en dehors des causes qu'elle défend. Il faut dire que le "DMgate" est encore dans toutes les mémoires. Vous ne pouvez pas l'avoir oubliée cette affaire... Alors qu'elle était mécontente d'une nième couverture désagréable de l'Express, en plein été, Valérie Trierweiler avait copieusement écharpé Christophe Barbier dans un message privé sur Twitter : "Si vous continuez à nous chercher, nous vous ferons pendre haut et cour par votre écharpe qui a déjà la couleur du sang #vengeance #rouge" Le patron de l'hebdomadaire n'avait pas laissé le temps à la compagne du président d'effacer ses 137 signes de très grosse colère et il avait rendu le message privé public, provoquant l'un de ces "psychodrames" dont nos médias et les internautes sont si friands. Il n'est pas vraiment sûr que la reproduction du-dit tweet valait vraiment une couverture de l'Express papier, mais après tout on a vu bien pire à la « une » du journal fondé par JJSS, ces dernières années. Quant au procès intenté par Valérie Trierweiler à Christophe Barbier pour "violation de correspondance privée", il devrait avoir lieu courant 2014 et nombreux sont les internautes qui attendent de savoir comment la Justice va considérer le statut juridique du message privé.


Au centre, l'année aura été marquée par la fameuse réunion dite de "Chamouille". Cette rencontre, censée restée secrète entre Jean-Louis Borloo, Hervé Morin et François Bayrou, avait, on s'en souvient, filtré dans les médias puisque Xavier Bertrand en villégiature dans le même Center Parcs (il y a ses habitudes) avait repéré les conjurés et balancé une photo (floue) des trois dans la pataugeoire de la piscine subtropicale sur le réseau social Twitter, provoquant l'hilarité générale pendant quelques heures. Une fuite fort fâcheuse qui obligea les trois leaders du centre à un piteux communiqué commun.


Le Front national a traversé cette année sans la moindre élection très difficilement. Pas simple d'exister. Surtout depuis que Gilbert Collard, après une nouvelle prise de bec avec Jean-Marie Le Pen, a décidé de reprendre sa liberté à l'Assemblée, refusant de rendre son mandat de député au parti et de démissionner pour laisser la place à son suppléant. Là aussi c'est en Justice que l'affaire devrait aboutir, puisque Marine Le Pen a porté plainte contre l'avocat.

Il y aurait encore beaucoup d'autres sujets à évoquer : le rachat puis la nationalisation de Flanby, la re-formation et la tournée géante de "Téléphone", rebaptisé "i-Phone" (à cause du sponsor...), le César obtenu par Roselyne Bachelot, passée au cinéma dans un Biopic de Régine, réalisé par Claude Lelouch (après sa dispute avec Laurence Ferrari, suite à l'arrêt de leur émission sur D8), et même le mariage surprise de Jérôme Cahuzac avec Stéphanie de Monaco...


Mais finalement, c'est avec quelques mots de sports que je vais conclure.

En dehors du départ de Zlatan Ibrahimovitch à l'Olympique de Marseille, entraîné par Arsène Wenger et présidé par Bernard Tapie, désormais officiellement candidat à la mairie de Marseille, LA nouvelle qui aura provoqué le plus de réactions cette année reste sans doute l'annonce officielle, dans les derniers jours de décembre, du lieu de départ du Tour de France 2015 : le Qatar ! L'information (déjà évoquée) a provoqué une émotion considérable, bien au delà des aficionados du Tour. Jusqu'à provoquer ce tweet du déchu Lance Armstrong moquant les organisateurs de l'épreuve : "#TDF Why not on the moon ?".


Armstrong, la lune... Décidément 2013 fut une sacrée année !

À nous deux 2014 !

 

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Toutes ressemblances, bla bla bla, etc...

 

La rétrospective de Guy Birenbaum pour... 2013

Source:

france

 


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