Les formations reconnues
Il existe une véritable jungle des formations au métier de journaliste : une petite centaine en France ! Mais seuls 14 parcours sont reconnus par la Commission paritaire nationale pour l’emploi des journalistes (CPNEJ). On retrouve 4 écoles privées, 9 formations publiques et une à statut mixte.
Les écoles privées
- Centre de Formation des Journalistes (CFJ), Paris, il recrute à bac+3, délivre un diplôme du CFJ et un Master II avec l’université de Paris I Panthéon Sorbonne. 4960 € de frais de scolarité pour la filière classique.
- École de journalisme de Toulouse, (EJT), elle recrute à bac+2 et délivre un diplôme de l’EJT. 3750 € de frais de scolarité pour la filière classique.
- École Supérieure de Journalisme, (ESJ) Lille, elle recrute à bac+3, délivre un Master de l’ESJ de Lille et un diplôme de Sciences-Po Lille. 3900 € de frais de scolarité pour la filière classique.
- Institut Pratique du Journalisme (IPJ), il recrute à bac+3, délivre un diplôme de l’IPJ et un Master de journalisme avec l’université Paris-Dauphine. 4400 € de frais de scolarité pour la filière classique.
Les formations publiques
- Centre Universitaire d’Enseignement du Journalisme, Strasbourg, il recrute à bac+3 et délivre un Master professionnel de journalisme. Droits universitaires autour de 230 € par an.
- École de Journalisme de Grenoble, elle dépend de l’université Stendhal Grenoble 3, recrute à bac+3 et délivre un Master journalisme. Droits universitaires autour de 300 € par an
- École de Journalisme de Science-Po, Paris, elle recrute à bac+3 et délivre un Master de Sciences Po. Les frais de scolarité s’élèvent de 0 à 13 500 € selon les revenus des parents.
- École de Journalisme et de Communication de Marseille, elle dépend de l’université d’Aix-Marseille, recrute à bac+3 et délivre un Master professionnel de journalisme. Droits universitaires autour de 280 € par an.
- École publique de journalisme de Tours, il recrute du bac à bac+2 et délivre un DUT de Journalisme et une licence professionnelle de journalisme. Droits universitaires autour de 380 € par an.
- Institut de journalisme Bordeaux Aquitaine, il délivre un diplôme universitaire de Journaliste Reporter d’Image et un master professionnel de journalisme. Droits universitaires autour de 450 € par an.
- Institut Français de Presse, il dépend de l’université Panthéon Assas, recrute à bac+3 et délivre un Master professionnel de journalisme. Droits universitaires autour de 450 € par an.
- Institut universitaire de Lannion, il recrute du bac à bac+1 et délivre un DUT Information Communication, option journalisme. Droits universitaires autour de 380 € par an.
- Institut Universitaire Technologique de Cannes, il recrute du bac à bac+2, délivre un DUT Information Communication, option Journalisme et une licence professionnelle de journalisme. Droits universitaires autour de 280 € par an.
Statut mixte
– Centre d’Études Littéraires et Scientifiques Appliquées (CELSA), école publique détenue à 48% par l’État. Il recrute à bac+2 et délivre un Master professionnel Information et Communication, spécialité Journalisme et un diplôme du CELSA, mention Journalisme. Droits de scolarité autour de 300 € par an.
Une formation reconnue est-elle obligatoire ?
Non, car aujourd’hui seuls 16% des titulaires de la fameuse carte de presse sont passés par l’une des 14 écoles reconnues. Mais ce pourcentage a tendance à augmenter : ils n’étaient que 12% en 2000. S’il y a encore quelques années, l’entrée dans la profession était relativement facile, la crise économique, la chute des recettes de la manne publicitaire et l’arrivée d’internet ont provoqué des changements radicaux dans la presse. Les places se font maintenant chères pour les jeunes journalistes et passer par une école devient un précieux sésame.
Car les moins de 26 ans peinent à obtenir une situation stable. Selon l’Observatoire des métiers de la presse, ils sont dans une situation plus précaire que leurs aînés : 35,4% sont payés à la pige, 27,8% sont en CDD et 36% en CDI. Alors que pour l’ensemble des journalistes titulaires de la carte de presse, on compte 16,5% de pigistes, 4% de CDD et 74,2% de CDI.
« La moyenne d’âge des journalistes encartés pour la première fois et issus d’un cursus reconnu est de 25,8 ans. Elle est de 31 ans pour ceux issus d’un autre cursus », détaille le même rapport. La détention d’un diplôme reconnu permettrait donc de travailler plus rapidement, de mieux gagner sa vie aussi : les titulaires en CDI diplômés d’une filière reconnue gagnent en moyenne 12% de plus que leurs confrères issus d’autres parcours.
À postes clés, écoles clés
Si une formation reconnue n’est donc pas obligatoire, passer par l’une d’entre elle, privée notamment, est conseillé pour ceux qui désirent faire une carrière dans les organes de la presse nationale influente. Il suffit de jeter un coup d’œil sur l’annuaire des anciens de l’ESJ, celui du CFJ ou de l’IPJ pour se rendre compte que ces dernières trustent les postes clés.
François Ruffin, auteur des Petits soldats du journalisme (Les Arènes, Paris, 2003) détaille dans Le Monde Diplomatique : « Un rapide décompte dans l’Annuaire des anciens élèves suffit : deux milliers de journalistes, à peine, sont issus du Centre entre 1947 et 2002. Une goutte d’eau, noyée dans l’océan de leurs 32 768 collègues actuels. Mais ces deux mille-là comptent dans les médias qui comptent : une vingtaine au Figaro, à L’Express, à Europe 1, une trentaine à TF1, quarante à Libération, cinquante à France 2, soixante-cinq au Monde, plus de cent à l’Agence France-Presse (AFP) ! Alors que l’ensemble des quotidiens régionaux n’emploient, eux, au total, que 68 anciens du CFJ »
Comment ? Par le réseau. Claude Salles, dans son rapport, Les écoles de journalisme, analyse d’un malaise, de 1998, analyse ainsi ce système :
« Un réseau c’est en quelque sorte un fil rouge qui relie une école à un certain nombre de titres à travers les enseignants, les anciens de l’école et les étudiants actuels. Une sorte de solidarité – certains parlent de mafia – qui permet à un CDD ou à un pigiste de rester dans le milieu, d’être au courant, de proposer un sujet au bon moment, de nouer des relations, de se faire apprécier, etc. Il est clair que les écoles les plus anciennes sont, dans cette logique, favorisées. »
Le passage par une grande école serait quasiment obligatoire pour intégrer une grande rédaction, à en croire les propos d’un recruteur de la presse quotidienne nationale, rapporté par Le Figaro :
« L’estampille école agréée est essentielle. Pour les CDD d’été, on ne prend que des étudiants sortant d’écoles reconnues qu’on a testés en stage au printemps ».
Dans le même article, une rédactrice en chef d’un site internet conseille aussi aux étudiants de passer par un parcours reconnu, même si elle préfère « les gens non formatés ». Car le risque de ces écoles, c’est d’engendrer une uniformité des profils qui composent les rédactions.
Les grandes écoles classiques, le risque du formatage ?
Recrutement
« On ne recrute pas des copies mais des personnalités », déclarait-t-on à Science-Po après avoir supprimé l’épreuve de culture générale pour son concours. Cela revient donc à recruter des profils bien particuliers, écartant les jeunes gens qui ne conviennent pas au moule de l’école. Lors de la scolarité, on demande également aux futurs journalistes de ne pas faire preuve de trop d’originalité :
« dans la profession, il y a un certain nombre de journaux ou de journalistes qui ne sont pas dans la ligne, on dira. Ici, on va vous demander de suivre la ligne, si on peut dire, de rester dans la norme », rapporte François Ruffin.
Sur la forme, les frais de scolarité sont élevés pour les écoles privées, environ 5000 € par an. Ce que regrette le SNJ, qui s’interroge sur la possibilité « d’une plus grande socialisation des études de journalisme, [...]. Une question qui n’est pas sans conséquence sur le profil des jeunes diplômés et « l’uniformité » de pensée regrettée par certains. »
Le syndrome de la dépêche AFP ?
L’une des principales critiques de l’homogénéité de la presse tient au travail même des journalistes. Car par manque de temps ou d’envie, leur principale source d’informations est constituée par les dépêches d’agence de presse, les rédacteurs se contentant de les réécrire, ce que l’on appelle le « bâtonnage ».
Or dans les écoles de journalisme, on apprend à travailler avec ces sources, sans penser à les diversifier et encore moins à les remettre en question. « On nous demandait régulièrement de travailler très vite, à partir de dépêches AFP et si nous ne connaissions pas le sujet, on ne nous encourageait pas à combler ces lacunes, mais on nous répondait : « dans ta future rédaction, tu n’auras pas le temps ! » déclare Alexis, un journaliste passé par le CFJ. En mai 2013, l’AFP annonçait d’ailleurs mettre en place un fil spécifique aux écoles de journalisme afin de renforcer « ses relations avec le secteur de l’enseignement ». L’agence travaille notamment avec l’IPJ, le CFJ, Science-Po et le CELSA.
Le résultat serait selon François Ruffin une formation
« insipide, aéfepéisé, routinisé, markétisé, sans risques et sans révolte, dépourvu de toute espérance ».
Une critique virulente qu’ont nuancé les étudiants du CFJ, affirmant que l’auteur des Petits Soldats du Journalisme n’a choisi que les éléments qui l’arrangeaient afin « d’étayer sa thèse obsédante ».
Esprit critique
Un étudiant en école de journalisme écrivait pourtant à propos du manque supposé d’esprit critique :
« Les journalistes ont une très haute estime d’eux même et de leur travail. Ils considèrent qu’ils ont une responsabilité, qu’ils sont garants des valeurs d’un système qu’ils ne contestent jamais […] les professeurs partagent cette vision du monde et ne font donc pas venir d’intervenants avec qui ils ne seraient pas d’accord idéologiquement. Les jeunes journalistes ne sont pas entraînés à ce qu’on leur expose un point de vue différent, encore moins à le prendre en compte dans leur compréhension du monde.»
Un malaise que ressentent même les acteurs majeurs des écoles de journalisme puisque Christophe Deloire, ancien directeur du CFJ, déclarait sur StreetPress
« Il y a une forme d’enfermement des journalistes : leurs traditions, leur champ social, leurs schémas, voire leur idéologie.»
La « diversité » dans les écoles de journalisme
Le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel (CSA) s’est emparé de cette question de l’uniformité de la presse et a décidé d’y répondre en permettant aux Français d’origine étrangère d’être plus présents dans les médias, en adoptant une Charte de la diversité. Si ces mesures ne changent pas grand-chose sur le plan du formatage intellectuel, elles ont contribué à imposer la thématique de l’immigration dans les écoles de journalisme. Ainsi l’ESJ de Lille a noué un partenariat avec le Bondy Blog, des jeunes gens de banlieues voulant modifier le regard que les Français portent sur eux.
Une impulsion voulue par les gouvernements successifs mais aussi par d’influentes associations telle que la French American Foundation. Celle-ci organise les « Immigration Journalism Award » qui récompensent les journalistes assurant une couverture « juste et équilibrée » de l’immigration et placarde les affiches pour ce concours sur les murs des écoles de journalisme.
De qui dépendent ces formations ?
Le cas particulier du CFJ, l’une des plus anciennes écoles de journalisme, pose de façon très crue la question de la dépendance de ces dernières aux médias et aux intérêts financiers des grands groupes. Au bord de la faillite en 1998, le CFJ a été racheté par plusieurs groupes de médias. A un premier niveau, les employeurs contrôlent donc la formation de leurs futurs journalistes et la teneur de l’enseignement. A un second niveau, notons que les grands groupes de presse appartiennent eux-mêmes à des groupes industriels qui contrôlent ainsi la formation de ceux qui feront l’information de demain.
Le CFJ s’est ainsi élargi en un Centre de Formation et de Professionnalisation des Journalistes (CFPJ), devenant une entreprise de formation. Il appartient au groupe EFE (Édition Formation Entreprise), lui-même détenu majoritairement par Abilways, marque de la famille Mulliez. La même qui contrôle Auchan, Leroy-Merlin, Décathlon et d’autres grandes entreprises françaises. Marie Ducastel, présidente du directoire d’Abilways, explique clairement aux Échos que
« notre ambition est de nous situer au plus près des problèmes opérationnels des individus et des entreprises, tout en améliorant notre visibilité »
Une visibilité assurée par les journalistes qui sortiront du CFJ ?
La voie bis des écoles classiques : la formation continue
Si le concours s’avère trop difficile ou si les frais de scolarité sont trop élevés pour intégrer une école de journalisme, celles-ci proposent la solution de la formation continue. Il existe deux déclinaisons.
Le contrat de professionnalisation : il s’agit de trouver un poste de journaliste dans une rédaction et de passer les tests d’admission pour l’école choisie. Plus que l’examen d’entrée, c’est la recherche d’un emploi qui peut s’avérer difficile pour un jeune qui n’a ni réseau, ni expérience. Mais une fois cette difficulté passée, cette option présente des avantages : le journaliste salarié bénéficie d’une formation gratuite car payée par la taxe d’apprentissage, d’un salaire de 50 à 80% du SMIC assuré par la rédaction, d’une expérience de deux ans et d’une qualification reconnue par la profession délivrée par l’école à l’issue du contrat.
L’alternance : le journaliste a un statut d’étudiant et non de salarié. Il dépend d’une école dans laquelle il suit un cursus avec un pourcentage de la semaine à passer dans une rédaction. Son stage peut être indemnisé. L’avantage de cette option est l’obtention d’un diplôme reconnu par l’État et par la profession, licence ou master, à la fin de la formation.
Dans les deux déclinaisons possibles, cette voie bis permet une formation théorique de base et une première expérience dans le monde du travail, un plus dans une profession où le réseau importe beaucoup. C’est également une manne financière pour les écoles, via la taxe d’apprentissage.
Les formations non reconnues
À côté des 14 écoles reconnues, on recense plus de 80 formations non reconnues, publiques ou privées.
Les écoles privées, des boîtes à fric ?
Les formations privées non reconnues ont mauvaise presse, StreetPress écrivait
« Le nombre d’étudiants qui sortent de ces écoles avec un diplôme de journaliste est bien supérieur à ce que le marché est prêt à absorber. Conséquence : certaines écoles, au niveau hasardeux voire léger, s’en mettent plein les fouilles. »
Même son de cloche de la part du SNJ
« le problème [de la formation des journalistes] ne se situe pas au niveau des écoles actuellement reconnues, mais résulte bien de l’existence de dizaines d’autres formations qui n’ont souvent de journalisme que le nom, et cultivent une approche de l’information et de la profession qui ne correspond que très partiellement aux objectifs [de la profession] »
Il est vrai que ces formations sont peu sélectives et présentent un coût assez élevé, de 2500 à 8000 €, donc dans le même ordre de tarif que les écoles privées reconnues, mais sans le prestige du diplôme de ces dernières.
L’une des caractéristiques de ces écoles privées est de mêler communication et journalisme, oubliant que ces deux domaines ont théoriquement des finalités bien différentes. Ainsi le MediaSchool Group propose des offres de formations en communication et en journalisme sur les mêmes sites.
L’Université, la voie de la spécialisation
Les licences professionnelles. De nombreuses facultés proposent des licences formant aux métiers de la presse. Beaucoup sont spécialisées, Clermont-Ferrand, Lille, Vichy ou Nancy assurent ainsi une formation au journalisme de proximité, un aspect de la profession souvent négligé par les grandes écoles. D’autres ont opté pour les nouveaux médias comme l’Université de Paris 8, ou pour les médias numériques, à Metz par exemple. Dans tous les cas, il existe une sélection importante, parfois même avec dossier, concours et entretien.
Les masters professionnels. Là encore, on retrouve une spécialisation des offres de formations. Ainsi Paris-Diderot propose un master de journalisme scientifique, la Sorbonne un master de journalisme culturel et un autre européen, dont la formation est assurée en anglais. Ainsi, si peu de débouchés se présentent aux étudiants à la fin de leur master, leur formation leur permet de se recycler dans le domaine spécialisé qu’ils ont étudié.
A noter que les formations reconnues délivrées par l’université ont également choisi la voie de la spécialisation. Ainsi l’IUT de Cannes délivre une licence professionnelle Activités et Techniques de Communication, spécialité Journalisme Audiovisuel : production de magazines TV.
Les « écoles des canards »
Les rédactions se plaignent souvent de ne pas avoir de jeunes journalistes correctement formés. Si certaines se sont jumelés avec des écoles, d’autres proposent carrément leur propre formation.
Le Monde académie un projet lancé par Florence Aubenas. « Une envie partagée de bousculer la presse et l’ambition de contribuer à inventer ensemble la presse de demain. » 68 jeunes, de 25 à 28 ans ans sont ainsi recrutés sur des sujets qu’ils aimeraient voir traiter dans Le Monde et qui n’y sont pas. Chaque participant doit publier deux articles par mois, prendre part aux quatre week-ends séminaires organisés durant l’année et proposer des idées pour les projets éditoriaux collectifs. Trois se sont vus proposer un contrat d’un an dans la rédaction du Monde, leur blog ici, là et là et trois prix ont été décernés, leur blog ici, là et là.
École Street Press, pour « insuffler une nouvelleénergie aux rédactions et encourager l’arrivée d’une nouvelle génération de journalistes, moins formatés et surtout plus en phase avec les réalités de notre société. » Sous le regard de Mao, 15 semaines de formation sont offertes à des jeunes où l’expérience du terrain et le journalisme 2.0 sont à l’honneur.
L’Académie de Prisma Press : Elle permet à une dizaine de journalistes fraîchement diplômés d’une école reconnue d’intégrer pour six mois une rédaction du groupe. Elle n’a pas lieu tous les ans.
Source: Dossier : tout savoir sur la formation
Journalisme
Le journalisme est l'activité qui consiste à collecter, rassembler, vérifier et commenter des faits pour les porter à l'attention du public, à travers les médias (journaux, radio, télévision, cinéma, Internet, etc.).
Journalisme et étatisme
Certains États faussent le marché en subventionnant la presse. Par exemple, le système des aides à la presse en France, sous le prétexte du "pluralisme", maintient à flot des journaux qui feraient faillite faute d'un nombre suffisant de lecteurs (de telles aides représentent des montants estimés autour de 1,2 milliards d'euro en France[1], soit environ 50000 € par journaliste).
Par exemple, le journal Le Monde est en 2010 le second quotidien français qui reçoit le plus de subventions de l’État avec 17 millions d'euros d'aides directes. En 2013, les deux journaux les plus aidés sont : Le Figaro (18,6 millions), Le Monde (18,2 millions)[2].
En France, les journalistes bénéficient également d'une "niche fiscale", qui les autorise à déduire un certain montant de leur revenu imposable (7650 euros en 2012).