Chaque jour s'allonge la liste impressionnante des plans sociaux, suppressions de poste, fermetures de petite ou moyenne entreprise, et autres faillites, qui assombrissent depuis plus d'un an le paysage économique et social de la France.
En même temps, François Hollande continue imperturbablement de relever les signes d'une reprise et de promettre pour la fin de l'année l'inversion de la courbe du chômage. Jamais distorsion ne fut plus spectaculaire entre le vécu et le discours, entre la réalité telle que la subit le peuple et l'illusion telle que l'entretient le pouvoir.
Par professeur Kuing Yamang: La situation de la France se dégrade rapidement. La France décroche.
D'autres pays ont la sagesse de baisser leur fiscalité au moment où l'État français l'augmente de façon insolente.
CaledonianPost :
http://www.caledonianpost.com/2013/05...
Comment s'étonner que la défiance ait grandi entre celui-ci et celui-là, au point que le pays se trouve aujourd'hui menacé d'une crise politique grave ?
On ne se réjouit pas d'avoir très tôt annoncé ce désastre et d'en avoir imputé la responsabilité au gouvernement socialiste et au chef de l'État. À leur façon, ils ont d'ailleurs reconnu leurs erreurs initiales, en infléchissant leur politique d'une manière plus conforme à la réalité et à l'évidence. Ce fut l'hiver dernier, lorsque furent prises des mesures en faveur de la compétitivité, de l'investissement et de l'emploi. Mais on dit bien : à leur façon, c'est-à-dire tardive et timide.À preuve, l'inefficacité des résultats obtenus, s'il est vrai que, depuis le début de cette année, 736 nouveaux plans de sauvegarde de l'emploi ont été notifiés, soit 16 % de plus que l'an dernier, selon les chiffres du ministère du Travail.
Ah ah j'ai dû
faire une connerie !
Pendant ce temps, l'Allemagne poursuit sa course en avant et l'économie britannique amorce son redressement. Dès l'instant où le gouvernement français acceptait de venir à résipiscence, il eût fallu qu'il allât jusqu'au bout de la logique de ce revirement avec l'énergie nécessaire, qu'il reconnût franchement s'être trompé et enfin qu'il cessât de rassurer le pays par des promesses inconsidérées.
Ces méthodes d'action et de communication restent incompréhensibles. Au mécontentement qui gronde il oppose dans un premier temps une attitude de fermeté démentie le lendemain. À la colère populaire il apporte une réponse technocratique et désincarnée.
Les prévisions économiques de Bruxelles pour la France sont mauvaises.
Tous les moteurs de l'activité ralentissent, l'économie est en grève, il faut vraiment diminuer les prélèvements et bonne nouvelle, avec le record de dépense
publique et de prélèvements obligatoires, la France a de la marge pour ça.
François Hollande se fait du peuple une image archaïque binaire et manichéenne. Ce n'est pas faute d'être diplômé. Entre le savoir et la culture, il y a décidément un fossé, entre l'Ena et la vie un gouffre.
Aux yeux du président de la République, il y a les bons et les mauvais, les pauvres et les riches. Les riches votent à droite, les pauvres à gauche, tel est l'ordre des choses. Les riches sont haïssables, les pauvres leurs esclaves. Il est de la race des apparatchiks pétrifiés dans leur idéologie, incapables d'admettre et de comprendre qu'on peut sortir de sa condition, et que l'énergie crée la richesse, l'énergie des hommes comme celle de l'industrie, et que pénaliser l'énergie crée la pauvreté.
La France a créé le système fiscal le plus opaque, stupide et rempli d'effets négatifs au monde, mais depuis 14 mois, ça s'aggrave.
Les acteurs de l'économie réelle sont unanimes : le gouvernement actuel est un ramassis d'incompétents.
Et ces bras cassés mettent de l'État partout, en contrôle, en garantie, des lois à profusion sur un fond de fiscalité étouffante.
Casting : Gilbert Le Gendre, Laurent Vronski, Léonidas Kalogeropoulos et Nicolas Doze
Du moins donne-t-il de lui-même cette image, ou bien se la donne-t-il par opportunisme politique, ce qui serait pire encore. Il rendrait populiste un humaniste, par exaspération.
C'est en ce sens qu'il fait le jeu du FN. Par haine de la droite ou par calcul ?
C'est ainsi que les classes moyennes, qui pour partie l'avaient soutenu, l'abandonnent aujourd'hui, après les "pauvres" qui s'estiment trahis. Que lui reste-t-il ?
Des nantis que rien ne pourra jamais appauvrir et qui s'offrent le luxe cynique de considérer la politique comme une frivolité. Et puis des hommes et des femmes de bonne foi qui rêvent la politique comme une utopie juste et généreuse. Et enfin les Verts qui ont tout à gagner de tant d'incompétence, d'aveuglement et de faiblesse.
Ainsi, en dix-huit mois une majorité, une confiance et une espérance se sont-elles épuisées.
"Hollande fait le jeu du Front national"
Et quand je pense que nous passons pour des cons !!
Même au Québec...
Entre Bruxelles qui ne croit pas au recul des déficits et Standard & Poor's qui doute de la baisse des dépenses publiques, la réputation de l'économie française a été bien malmenée cette semaine.
Au point que l'économiste allemand Holger Schmieding, de la banque Berenberg, se fendait vendredi de ce commentaire:
"Il est de plus en plus clair que le vrai problème de l'Europe, c'est la France".
L'agence de notation Standard & Poor's menaçait d'abaisser la note de la France, à "AA" contre "AA+", depuis plusieurs mois, reste que l'annonce officielle vendredi de la décision a cueilli le gouvernement à froid.
Tout comme la publication mardi par la Commission européenne de prévisions budgétaires bien plus pessimistes que celles de Paris, puisque l'exécutif européen a estimé le déficit public français à 3,7% en 2015.
Le gouvernement français, lui, maintient qu'il descendra à cette date sous la barre de 3%.
Pour l'agence de notation comme pour la Commission, c'est le nouveau credo du gouvernement qui est mis en doute, celui de la réduction à marche forcée des dépenses publiques.
Le ministre français au Budget Bernard Cazeneuve a beau marteler que le redressement des finances publiques françaises passera désormais "exclusivement" par des coupes dans les dépenses de l'Etat et des régimes de Sécurité sociale, le message a du mal à passer.
"Nous ne percevons pas de plan d'ensemble pour redéfinir les dépenses publiques pour dégager un potentiel de croissance", selon le chef économiste de Standard & Poor's pour l'Europe, Jean-Michel Six.
Moins de 80%
L'agence a fait savoir que pour remonter la note de la France, il faudrait que le pays fasse preuve "d'une compétitivité améliorée", ou qu'il réduise son endettement net de manière à le ramener à moins de 80% du Produit intérieur brut. Un effort énorme, puisque ce ratio approche aujourd'hui les 95%.
La note est dégradée à AA et le taux d'emprunt de l'État français à 10 ans ouvre en nette hausse ce matin, mais pour Pierre Moscovici, tout va bien..
Les économistes européens jugent que la baisse de la note ne sera pas vraiment suivie d'effet politique.
Holger Schmieding estime que la France, face à sa descente en "deuxième division en Europe", finira par mettre en oeuvre les réformes nécessaires "mais cela prendra du temps, tout comme il fallu du temps à l'Allemagne à réagir à ses problèmes quand ils sont devenus apparents en 1995", quand le pays était considéré comme l'homme malade à cause de son chômage et de son marasme économique.
Pour lui, "le plus grand problème est cette tradition post-révolutionnaire française de protester vigoureusement contre la moindre réforme." Mais il ne juge pas pour autant que la France soit "candidate à une crise financière majeure".
Daniel Gros, directeur du Centre for European Policy Studies (CEPS) de Bruxelles, juge lui aussi que "pour le moment la France représente plus un problème potentiel qu'un problème concret", mais il appelle à "changer le cap" si le pays ne veut pas se trouver confronté "à une dette qui ne serait plus soutenable, et au rythme actuel cela pourrait arriver dans 3 ou 4 ans".
"Le poids de l'Etat dans l'économie est trop lourd", explique-t-il, avec une dépense publique française de quelque 55% du PIB, c'est-à-dire plus de la moitié de la richesse générée chaque année dans le pays. C'est 10 points de plus que l'Allemagne.
'Le seul langage que les gouvernements comprennent'
Pour lui, le danger est celui d'une flambée des taux d'emprunt de la France, jusqu'ici très modérés: "Si cela arrive, ce sera du jour au lendemain et ce sera brutal. Et c'est un moment impossible à prévoir avec précision".
"Le seul langage que les gouvernements comprennent, c'est celui des taux", estime aussi Amit Kara, économiste à Londres pour la banque UBS.
Pour lui, "l'histoire récente montre que les annonces des agences de notation ne font pas beaucoup bouger les marchés".
Mais l'humeur de ces mêmes marchés peut "changer du jour au lendemain", prévient-t-il, ajoutant que "le détonateur pourrait être fourni par la contestation sociale" grandissante en France.
La semaine prochaine s'annonce aussi périlleuse puisque la Commission doit se prononcer vendredi prochain sur le projet de budget 2014 de la France et de tous les autres pays de la zone euro.
AFP
En France la population commence à rejeter le pouvoir politique, il y a un début de jacquerie fiscale avec la montée du non-consentement à l'impôt.
Il va falloir baisser les impôts et la dépense publique.
Nicolas Doze.
Mais au classement général, pas moins de quinze pays membres de l'Union européenne ou de l'OCDE devancent l'Hexagone. Parmi eux figurent notamment nos voisins allemands et britanniques, qui ont su conserver leur triple A malgré la crise, mais également les Etats-Unis, dont la note AA+ est aujourd'hui maintenue en perspective stable.
Pays | Note souveraine attribuée par Standard & Poor's |
Allemagne | AAA |
Australie | AAA |
Canada | AAA |
Danemark | AAA |
Finlande | AAA |
Luxembourg | AAA |
Pays-Bas | AAA |
Norvège | AAA |
Suède | AAA |
Suisse | AAA |
Royaume-Uni | AAA |
Autriche | AA+ |
Chili | AA+ |
Nouvelle-Zélande | AA+ |
Etats-Unis | AA+ |
France | AA |
Belgique | AA |
République tchèque | AA |
Estonie | AA- |
Japon | AA- |
Corée | AA- |
Israël | A+ |
Pologne | A |
Slovaquie | A |
Mexique | A- |
Slovénie | A- |
Irlande | BBB+ |
Lettonie | BB+ |
Malte | BB+ |
Italie | BBB |
Lituanie | BBB |
Turquie | BBB |
Islande | BBB- |
Espagne | BBB- |
Croatie | BB+ |
Roumanie | BB+ |
Hongrie | BB |
Portugal | BB |
Grèce | B- |
Chypre | CCC+ |
Et pendant ce temps là le bon franchouillard Arnault de MONTEBOURG nous la joue idéologie !!
Alors que Standard & Poor's a de nouveau abaissé la note de la
France hier, le gouvernement a réagi d'une seule voix pour défendre les réformes engagées et minimiser la portée du désaveu de l'agence de notation.
Le premier ministre Jean-Marc Ayrault, en déplacement à Marseille, a reproché à l'agence de n'avoir "pas pris en compte toutes les réformes"
menées depuis l'arrivée de la majorité au pouvoir l'an dernier, dont celle des retraites, en cours d'adoption. Le ministre de l'Economie Pierre Moscovici a pourfendu les "jugements critiques
et inexacts" de l'agence de notation. Quant à François Hollande, qui réunissait hier à l'Elysée les grandes institutions financières internationales, a affirmé que la France maintiendrait son
"cap" en matière économique.
D'une même voix, ou presque. Plus offensif que ses collègues, le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, a littéralement sonné la charge contre les agences de notation, les accusant d'avoir perdu toute crédibilité durant la
crise financière. "Je n'accorde aucun crédit aux agences de notation qui dissimulent un certain nombre de cadavres dans leur placard", a-t-il réagi hier. Et d'insister sur Europe 1 plus tard dans la soirée : Ce sont des garçons en
culotte courte qui se réunissent, lisent la presse et mettent des notes.
Un nouveau système de notation "plus sérieux"
Le ministre a par ailleurs évoqué l'idée de mettre en place d'un nouveau système de notation. "J'avais demandé leur démantèlement à l'époque de
la crise. Michel Barnier, le commissaire européen (de droite, ndlr), a fait des déclarations encore plus fracassantes contre elles. Je pense qu'à un moment il faudra que nous imaginions un
système de notation qui soit organisé de manière plus sérieuse", a-t-il précisé lors de cette interview, en dénonçant la proximité des agences avec le monde de la finance.
Ce n'est pas la première fois qu'Arnaud Montebourg s'attaque avec autant de virulence aux géants de la notation.
"Les agences de notation sont des charlatans. Elles sont à l'origine de la grande escroquerie mondiale de la crise du subprime",
avait-il déjà déclaré en janvier 2012 lors de la précédente dégradation de la France.
Alors JUPPÉ pourrait être président si la gauche vote pour lui à la vue de: