Le gouverneur de la Banque de France tire la sonnette d’alarme. Dans sa lettre introductive au Rapport annuel de la Banque de France (2012), le Gouverneur donne son avis sur notre situation économique.
Et pendant ce temps là, Claire se trouve toute décoiffée, Normal ?
Son jugement est clair et le Gouvernement pourrait au moins le suivre. Pour l’instant, tant que les analyses ou recommandations étaient faites par des économistes, personne n’y portait attention. Désormais c’est le Gouverneur de la Banque de France en personne qui demande une remise en cause significative de notre politique économique.
Ben voyons M. le Président, faites du vent !
La question de la croissance et de la compétitivité
Le Gouverneur de la Banque de France consacre la quasi-totalité de sa lettre à la situation française, extrêmement préoccupante. Concernant la question de la croissance économique, il note que la
« croissance ne se décrète pas. Elle exige une reconversion profonde des politiques publiques ».
Pour ce qui est de la compétitivité, il souligne que les « parts de marché de la France se dégradent sensiblement dés le début de la décennie 2000, y compris vis-à-vis des pays européens autres que l’Allemagne ».
Il estime par ailleurs que tous les aspects de la politique économique doivent être réexaminés en profondeur.
Par Prof Kuing:
Nicolas Doze décrypte les mensonges de François Hollande lors de son interview du 15 septembre 2013.
La question du marché du travail
Le fonctionnement du marché du travail doit être revu.
Sa question sur les aides à l’emploi ne laisse aucun doute sur l’ampleur des réformes à effectuer, car elle pose indirectement celle de l’absence de flexibilité du marché du travail en France :
« les aides ne visent-elles pas souvent à compenser les rigidités qu’il serait plus efficace (et moins coûteux) de corriger directement » ?
La question de la flexibilité demeure en effet un sujet tabou dans notre pays.
Les dépenses publiques vont continuer à croitre et de plus en plus de Français, même les plus modestes, vont voir leurs contributions augmenter pour les financer.
Découragées par la lourdeur de la fiscalité, les contraintes administratives et leurs faibles marges , les entreprises n'embauchent plus, l'économie française a détruit 140 000 emplois cette année et les ménages consomment moins. C'est la déprime collective due au ras-le-bol fiscal.
Cette pression fiscale pèse lourdement sur la compétitivité des entreprises.
Casting : Mathilde Lemoine, Philippe Dessertine, Guillaume Roquette et Yves Calvi.
Une priorité : la baisse des dépenses publiques
Pour le Gouverneur, il ne s’agit pas de se tromper de débat. Ce sont bien les dépenses publiques qu’il faut réduire et non pas les cotisations sociales qu’il faut augmenter :
« les dépenses sociales représentent de l’ordre de 30% du PIB et la trajectoire des déficits sociaux n’est pas soutenable en l’état. Céder à la tentation de recourir régulièrement à des hausses de cotisations pénalise le coût du travail, donc l’activité et l’emploi : c’est bien du côté de la dépense qu’il faut agir ».
Son diagnostic est donc sans appel.
La question de la création d’entreprises
Enfin, selon le Gouverneur
« le foisonnement et l’instabilité des règles en matière de droit fiscal, de droit social et dans bien d’autres domaines apparaissent comme un obstacle sérieux à la création et au développement d’entreprises et plus généralement d’activités économiques ».
Cet aspect est bien évidemment fondamental.
Conclusion
Les recommandations du Gouverneur de la Banque de France rejoignent celles de l’OCDE, du FMI, de la Cour des Comptes, sur la nécessité d’un changement substantiel de politique économique.
Souhaitons qu’elles soient enfin entendues.
La Hollandie voudrait faire payer aux propriétaires de leur logement principal les loyers qu'ils ne versent pas.
Economiste spécialiste des questions Monétaires et Financières - Maître de Conférences - Docteur d'Etat en sciences économiques - Ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche - Mon dernier ouvrage, "Sortir de l'Euro" aux Editions Persée (2012)
Source:
Le célèbre présentateur américain Jimmy Kimmel se moque de François Hollande en reprenant avec délectation ce cliché peu flatteur.
Il est même allé jusqu'à comparer la tête de François Hollande à celle d'un mari pris "en flagrant délit en train de regarder un porno".
Le ministre des Finances Pierre Moscovici a assuré mardi que l'endettement de la France allait "atteindre un maximum" avant de "décroître", insistant sur l'ardoise laissée par les précédentes majorités.
"L'endettement va atteindre un maximum et ensuite ça décroîtra", a déclaré sur France 2 le ministre interrogé sur les révélations du Figaro d'un taux d'endettement de la France grimpant à 95,1% du produit intérieur brut fin 2014.
"Pendant le quinquennat précédent, sous Nicolas Sarkozy, nous l'avons dénoncé, le déficit s'est accru de 600 milliards d'euros, on est passé en dix ans de 60% du PIB (produit intérieur brut) à plus de 90%", a déclaré M. Moscovici, qui n'a pas contredit le chiffre avancé par le quotidien.
"Ce que je reproche au papier du Figaro, ce n'est pas d'avoir cité un chiffre spectaculaire (...), c'est de laisser penser que la signature de la France serait menacée: elle ne l'est pas", a-t-il poursuivi, jugeant également que "là où Le Figaro se trompe, c'est que la France fait des réformes qui permettent justement de réduire le déficit structurel".
Le ministre a rappelé que le déficit structurel, c'est-à-dire hors aléa de conjoncture, allait être réduit d'un point en 2014 après 1,7 en 2013.
"Ce gouvernement mène une politique résolue de réduction des déficits nominaux, c'est les chiffres absolus, et les déficits structurels, ceux qui sont indépendants de la croissance", a-t-il affirmé.
Dans son édition de mardi, Le Figaro affirme que le taux d'endettement de la France devrait grimper au niveau record de 95,1% du PIB du pays fin 2014, soit environ 1.950 milliards d'euros.
Selon ses informations, le projet de loi de finances pour 2014 qui sera présenté le 25 septembre montrera qu'après avoir atteint 93,4% du PIB en 2013, la dette de la France en représentera jusqu'à 95,1% fin 2014, soit une ardoise de 30.000 euros par Français.
Un tel plafond constituerait un record, bien supérieur au taux de 94,3% avancé au printemps par Paris dans le programme de stabilité transmis à la Commission européenne.