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Google accusé d’hypocrisie pour son soutien à des climato-sceptiques

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Google ne manque jamais de communiquer sur son action pour l'environnement, notamment par un recours croissant aux énergies vertes dans l'alimentation de ses data centers et de ses bureaux. La firme a investi plus d'un milliard de dollars dans les énergies renouvelables, finançant ici du solaire en Afrique du Sud, rachetant là de l'éolien au Texas à EDF.

 

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Mais le moteur de recherche ne se vante par contre pas de son soutien à James Inhofe, sénateur républicain de l'Oklahoma, selon lequel le réchauffement climatique est "la plus grande intox" (hoax). Or Google accueille aujourd'hui à son bureau de Washington un déjeuner destiné à lever des fonds (250 à 2.500 euros par convive) pour ce politicien élu d'un Etat où la firme a un grand centre de données, une contradiction relevée par plusieurs associations écologistes américaines.


Un don supérieur à ceux de Facebook et Microsoft

Un article du San Francisco Chronicle qualifie cela comme "un acte honteux d'hypocrisie d'entreprise". Il souligne que le sénateur est un des plus virulents détracteurs de l'existence du réchauffement climatique. Il a entre autres lancé des accusations à la McCarthy contre 17 scientifiques de haut niveau en les menaçant de violer par leurs propos sur le réchauffement climatique une loi fédérale (Federal False Statements Act), et d'encourir 5 ans de prison.


C'est la seconde fois que Google est pris en flagrant délit de soutien à des climato-sceptiques: en juin, le Washington Post a rapporté que l'entreprise a donné 50.000 dollars à un dîner de levée de fonds de l'ultra-conservateur Competitive Enterprise Institute (CEI) – ce qui a placé Google en tête des donateurs, même devant les célèbres frères Koch, milliardaires qui financent le Tea Party et des mouvements similaires. Le CEI a lancé de nombreuses actions, comme des accusations en justice de fraude, contre des scientifiques pour discréditer leurs thèses sur le changement climatique. Sans réussite à ce jour. Parmi les donateurs relevés par le Washington Post, on trouve aussi Facebook, 25.000 dollars, et Microsoft, 5.000 dollars. Le grand écart entre les discours "verts" (Facebook s'est ainsi fait bien voir de Greenpeace après avoir été plusieurs fois étrillé par l'ONG) et la pratique politicienne n'est donc pas l'apanage de Google. Mais celui-ci a mis les bouchées doubles depuis l'embauche l'an dernier d'une ancienne représentante (députée) républicaine, Susan Molinari, dépensant en lobbying deux fois plus que Microsoft et huit fois plus qu'Apple. Du côté des firmes françaises, elles aussi promptes au greenwashing, le site OpenSecrets a relevé les soutiens d'Areva, GDF 

Suez, Sanofi, EADS et d'autres compagnies tricolores aux candidats américains à même de bloquer toute réglementation relative à l'énergie ou au climat.

Google accusé d’hypocrisie pour sonsoutien à des climato-sceptiques

Source, journal ou site Internet : ZDnet

Date : 11juillet 2013
Auteur : Thierry Noisette


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