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La mondialisation par Jacques Garello, attention au vieux démon du protectionnisme, Il hante les esprits des « marchands de chandelles »

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Je me suis efforcé jusqu’à présent de présenter tout ce qui sépare l’économie naturelle, avec ses lois conformes à la nature des hommes et de leurs relations, et l’économie artificielle que la politique nous fait subir. Mais pourquoi tant de rejet de l’économie naturelle ? J’ai évoqué précédemment trois prétextes du dirigisme économique : la « justice sociale », l’élimination des crises et les choix du futur. En voici un dernier : la mondialisation constituerait un danger. Jacques GARELLO

 

La mondialisation

Elargir l’espace des échanges fait partie du mouvement naturel de l’économie en quête de croissance et de progrès. Le libre échange a des vertus naturelles qui ont été éprouvées et qui ont assuré la prospérité des nations qui l’ont accepté :

-         la communication du progrès technique est plus rapide, on accède bien plus vite à l’innovation ;

-         la concurrence est plus vive et pousse toutes les entreprises à la performance ;

-         le prix des produits diminue et la population bénéficie d’un pouvoir d’achat supplémentaire, créant un marché intérieur plus dynamique ;

-         la production nationale trouve de nouveaux débouchés, de nouvelles ressources et de nouveaux partenaires.

 

 

 

 

 

La mondialisation, source naturelle de croissance et de paix

Les bienfaits de l’ouverture au commerce et au financement internationaux sont spectaculaires dans les pays pauvres. Aujourd’hui « émergent » des nations qui vivaient dans la misère il y a trente ans et qui tiennent maintenant leur pleine place dans le concert mondial. A l’inverse, les gouvernements qui ont voulu isoler leur pays du reste du monde ont enfermé leurs peuples dans les cercles vicieux du sous-développement.

En dehors de ses effets économiques, on ne peut négliger les effets humains de la mondialisation. Le contact permanent avec les étrangers apprend la diversité, la compréhension et le respect des cultures et des mœurs. Ce sont des germes de paix de nature à enrayer le « choc des civilisations ». « Si tu veux qu’ils vivent en paix, qu’ils construisent une tour ensemble ». 

C’est ce genre de démarche qui a rapproché les nations d’Europe de l’Ouest, qui a permis aux Français et aux Allemands naguère ennemis jurés de se donner un destin commun. La chute du mur de Berlin a permis aux pays prisonniers du communisme et du plan de s’ouvrir sur le marché mondial et de revenir au premier plan des nations développées. 

Ainsi, depuis des siècles, tout naturellement, les périodes d’ouverture du monde ont-elles été des ères de prospérité et de tranquillité, les périodes de nationalisme exacerbé ont-elles engendré guerres et ruines.

 

Le démon du protectionnisme 

Pourtant le vieux démon du protectionnisme rôde toujours. Il rôde en période de crise, car il est facile de passer toutes les erreurs de l’économie artificielle au débit des autres pays. Il hante les esprits des « marchands de chandelles » (décrits par Bastiat), de ces corporatismes qui veulent préserver leurs privilèges, leurs monopoles. Il habite les dirigeants, trop heureux de se présenter en sauveurs de la nation. 

C’est qu’en fait la mondialisation met tout le monde, y compris les Etats, devant les réalités de l’économie naturelle, devant les exigences de la concurrence.

Par réaction, on va donc chercher à tourner la mondialisation et, quand on le peut pas, à la « maîtriser ». 

Pour certains biens ou services, les Etats n’ont jamais renoncé à peser sur les marchés mondiaux. Ceux-ci n’ont bien souvent de marchés que le nom : le « marché pétrolier » n’en est pas un, les prix fixés par l’OPEP étant ceux d’un cartel politique, de même les marchés publics, qu’il s’agisse des armements, des équipements collectifs, des commandes d’avion ou de centrales électriques, supposent des négociations où les Etats s’impliquent fortement, parfois même jusqu’à la corruption.

Dans d’autres marchés, des armes plus traditionnelles sont utilisées : quotas d’importation, droits de douane (moins praticables depuis que le GATT est passé par là), normes techniques, sanitaires (bien plus efficaces que les barrières anciennes) et de plus en plus normes écologiques ou normes « éthiques » (travail des enfants). On voit donc se déclarer périodiquement la guerre de l’acier, la guerre du textile, mais la plus belle des guerres est évidemment la guerre agricole, à grands coups de subventions, de taxes et d’interdictions. 

Alors que naturellement le libre-échange apporte la prospérité à ceux qui le pratiquent, ces interventions permanentes des Etats  sur le commerce mondial sont ruineuses pour les consommateurs du monde entier et rendent la compétition déloyale entre les pays qui ont le pouvoir d’imposer leur diktat sur la scène internationale et les autres.

 

Un Etat mondial pour organiser la mondialisation ?  

La « maîtrise » de la mondialisation est-elle le remède ?

La seule maîtrise naturelle est celle de la concurrence loyale, c’est à dire de la libre entrée sur tous les marchés du monde entier et l’absence totale de discrimination des hommes, des produits et des capitaux suivant leur origine.

Ce n’est malheureusement pas cette maîtrise qui est visée par les chefs d’Etat. Ils veulent prendre en mains la concurrence, pour la façonner à leur manière, c’est à dire au mieux des intérêts de leurs ressortissants respectifs (du moins le font-ils croire). Ils veulent substituer au marché les arbitrages et les interventions d’une bureaucratie internationale dont on ne saurait ni ce qui la guide ni qui la contrôle. Les expériences menées avec le FMI, la Banque Mondiale, les Banques de Développement et autres instances, pourtant surveillées par les Nations Unies et, plus récemment par les G8, G20 et autres sommets de chefs d’Etat, n’ont abouti qu’à la dilapidation des fonds, à l’endettement et à la corruption. On ne porte pas remède aux artifices des Etats nationaux en recourant à un Etat mondial, au demeurant hors de question.

Plus réaliste et plus dangereuse est la tentative de certains Etats européens d’ériger l’Europe en forteresse. Mais l’Europe n’a plus aucune chance d’imposer sa volonté face aux nouveaux partenaires, en particulier de la zone pacifique.

 

Le salut viendra de l’extérieur 

En conclusion, et en dépit du néo-protectionnisme ambiant, c’est sans doute par la voie des échanges mondiaux que les lois naturelles de l’économie vont s’imposer à toutes les nations. Car les Etats ont perdu prise sur l’économie du jour où elle est devenue internationale.

Malgré l’alibi de la crise, un retour en arrière semble bien improbable. D’abord parce que les techniques actuelles en plein développement, notamment dans le domaine des communications, se déjouent des frontières politiques. Ensuite parce que l’activité économique porte de plus en plus sur des produits immatériels (le fameux « tertiaire ») et dans une moindre proportion sur des produits matériels (industriels ou agricoles), donc la liaison avec le territoire et les ressources naturelles est de plus en plus ténue. La ressource essentielle étant de plus en plus celle de la créativité humaine, elle peut se délocaliser avec une facilité déconcertante. La matière grise circule sans contrainte. Enfin parce que les échanges commerciaux et financiers sont les seules chances de développement rapide des pays pauvres, ils ne comprendraient pas (et nous ne pourrions admettre) qu’on puisse les condamner durablement à la pauvreté et à l’obscurantisme au prétexte d’organiser une « alter-mondialisation » qui ne masque que le protectionnisme de certains nantis et l’hégémonie de certains utopistes. 

La mondialisation dans un contexte de liberté économique est un moyen d’affranchir les peuples des pesanteurs étatiques et de substituer la mutuelle compréhension à l’affrontement généralisé. C’est aussi une grande occasion de retrouver les lois naturelles de l’économie, fondées sur l’universelle dignité de la personne humaine.

 


Source: Libres.org , Aleps parJacques Garello

Information de wikibéral sur la Mondialisation:

 

 

Les libéraux sont d'avis que le principe même d'une règlementation des échanges est anti-libéral et qu'il s'agit de mercantilisme ou deprotectionnisme. Pour un libéral, la mondialisation des échanges est une recette où tout le monde peut gagner. Elle permet d'ouvrir aux producteurs de tous les pays de larges débouchés et donc une meilleure rémunération. Par exemple elle permet aux pays pauvres d'avoir accès aux marchés des pays riches actuellement verrouillés (le marché agricole européen est un des meilleurs exemples), ce qui leur permet d'augmenter leurs ventes et donc leurs bénéfices. Elle met les capitaux du monde entier en concurrence les uns avec les autres, au bénéfice des travailleurs du monde entier, tout autant que la main-d'œuvre du monde entier, au bénéfice des capitalistes et surtout des consommateurs. La mondialisation apparaît ainsi comme un puissant facteur de développement économique pour le plus grand nombre.


La baisse de salaires dans les pays riches en raison des importations en provenance des pays bon marché ne devrait-elle pas être une conséquence logique de la mondialisation ? En réalité, ces pays fortement importateurs ne connaissent pas de baisse des salaires. Bhagwati explique que, dans un produit importé, par exemple de Chine, le salaire ne représente qu’une part modeste du prix (de l’ordre de 10%). La concurrence joue donc peu sur les salaires. Par ailleurs, un emploi supprimé par suite d’une délocalisation sera presque toujours remplacé par un autre emploi. Ce nouvel emploi est généralement plus rémunérateur car plus qualifié ; la mondialisation tire donc toutes les économies vers le haut.

De ce fait, ils ne voient dans la médiatisation de la « mondialisation » et l'épouvantail des délocalisations qu'une tentative de justification émotionnelle et irrationnelle du protectionnisme. Certains auteurs, tel Jagdish Bhagwati soulignent toutefois que si la mondialisation est bonne pour la croissance globale, ses effets pervers doivent être traités par ailleurs (par exemple, un État peut légitimement subventionner les agriculteurs à titre personnel, à condition que les obstacles au libre-échange des produits soient levés).


Il n’existe pas un seul exemple répertorié où la protection accordée à une entreprise incapable de résister à la concurrence internationale soit parvenue, à terme, ni à sauver cette entreprise, ni à faire progresser l’économie nationale.


La mondialisation n’est qu’une expression de la liberté des acteurséconomiques : qu’ils soient consommateurs, producteurs, salariés, entrepreneurs ou épargnants (et nous sommes tous un peu tout cela à la fois), ces acteurs de la vie sociale et économique ont un espace de choix plus grand avec l’ouverture des frontières.


Enfin, il ne faut pas omettre que, sur le marché mondial, ce ne sont plus des produits que l’on échange, mais des tâches. L’entreprise est devenue un concepteur, distributeur, rassembleur de tâches qui aboutissent à un produit ou à un service finis. La nationalité de ce produit ou de ce service ne fait plus sens.

 

  • 1Définition
  • 2La mondialisation dans le monde romain
  • 3Quelques caractéristiques de la vague de mondialisation 1870-1914
  • 5Citations
  • 6Notes et références
  • 7Annexes
    • 7.1Bibliographie
    • 7.2Liens externes
    • 7.3Voir aussi 

    • Le protectionnisme est une pratique politique selon laquelle l'État réglemente l'économie pour« protéger » l'industrie nationale, le commerce national, etc. On qualifie souvent des pratiques isolées de protectionnistes sans que cela engage une politique générale.

      C'est l'une des erreurs économiques courantes dénoncées avec le plus d'ardeur par les libéraux, qui rappellent que seuls en bénéficient les producteurs « protégés », au détriment de tous les autres qui paient plus cher indûment les mêmes produits ou services.


    • Erreur courante : « protéger l'emploi »

      L'argument central en faveur du protectionnisme qu'avancent ses partisans est le plus souvent la préservation des emplois nationaux : un pays à haut niveau de vie et salaires élevés ne pourrait soutenir la concurrence de pays où les salaires sont beaucoup plus bas, et par conséquent où les produits et services sont moins chers. Des droits de douane (droits d'entrée pour les marchandises importées) ou des quotas d'importation seraient donc nécessaires pour rétablir l'équilibre vis à vis de cette concurrence « déloyale ».

      En réalité, le protectionnisme accélère le déclin. Il permet certes de sauver temporairement quelques emplois et industries, mais en réduisant le niveau de vie et le revenu des consommateurs de produits étrangers (car ce sont eux qui payent les droits de douane !), en augmentant les coûts de production interne (les producteurs employant des produits du secteur protégé, plus chers), en rendant par conséquent moins compétitifs les producteurs au niveau international. Finalement, il diminue l'attractivité du pays pour les étrangers qui, ne pouvant y vendre leurs produits, ne disposent pas en retour de fonds dans la monnaie du pays protectionniste.

      Le résultat est que, pour sauver quelques emplois inefficaces, un bien plus grand nombre d'emplois efficaces sont détruits ou non créés. Au lieu de profiter de la loi des avantages comparatifs en se spécialisant dans des secteurs à forte valeur ajoutée, le pays préfère prolonger la survie de secteurs non rentables.

      Les politiciens protectionnistes ne mettront évidemment en exergue que les côtés positifs, visibles (« on a sauvé des emplois ») sans insister sur les côtés négatifs (voir aussi la parabole de la vitre cassée). Quand le coût des emplois « sauvés » devient excessif et ne peut plus être assumé, on assiste à des reconversions douloureuses : le protectionnisme n'a servi qu'à repousser le problème à un peu plus tard, au bénéfice des politiciens du moment.

      Si la logique protectionniste était poussée jusqu'au bout par les politiciens, on aboutirait à des pays qui vivraient en autarcie totale et emploieraient des techniques complètement dépassées : n'aurait-il pas fallu protéger l'emploi des charrons, sabotiers, forgerons, conducteurs de diligence, vendeurs de bougies, porteurs d'eau, allumeurs de réverbères, etc. Le rêve secret du protectionniste, c'est d'aboutir à un monde figé pour toujours, en contradiction avec toute réalité. Le protectionniste est un réactionnaire !

      Il est d'ailleurs étonnant de voir resurgir, de la part de certains intellectuels (par exemple Emmanuel Todd, et avant lui Maurice Allais), la préconisation d'instaurer un "protectionnisme continental", cela plus de deux cents ans après le Blocus Continental napoléonien qui avait réussi à appauvrir davantage le continent...

      Si le but affiché du protectionnisme est d'entraver les importations étrangères et de favoriser l'exportation des produits nationaux (mercantilisme), on peut dire que le protectionnisme est contradictoire puisqu'il va à l'encontre même de ce but, les étrangers ne disposant pas de suffisamment de monnaie nationale pour acheter les produits nationaux (du fait de la barrière protectionniste qui les empêche de vendre leurs produits). Le protectionniste, méconnaissant la nature de l'échangeéconomique, croit qu'exportations et importations sont déconnectées, et qu'on peut agir sur les unes sans impact en retour sur les autres.

    • 2Les différentes formes du protectionnisme
    • 3Le protectionnisme : une erreur économique et une erreur morale
    • 4Description
    • 5Position libérale
    • 7Citations
    • 8Notes et références
    • 9Bibliographie
    • 10Liens externes
    • 11Voir aussi

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