Le secrétaire d’État, John Kerry, et le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, ont exprimé leur soutien en faveur de l’accord de libre échange proposé entre les États-Unis et l’Union européenne.
« Le Partenariat transatlantique de commerce et d’investissement annoncé récemment par le président Obama est vraiment une opportunité enthousiasmante pour nous tous »
a déclaré M. Kerry lors d’une conférence de presse avec M. Fabius à Paris le 27 février.
« C’est le moment où le libre échange juste peut relancer la croissance économique, restaurer la compétitivité, créer des millions d’emplois des deux côtés de l’Atlantique et nous donner la force et la qualité de vie que nous recherchons pour nos citoyens ».
M. Fabius a dit que l’idée d’un accord est « une excellente chose » et que les Européens se pencheront sur des questions telles que l’agriculture, l’ouverture des marchés publics, la propriété intellectuelle et les services audiovisuels.
M. Kerry a noté que l’Union européenne est le partenaire commercial le plus important des États-Unis, et qu’une puissance économique des deux côtés de l’Atlantique aiderait à faire face au défi du changement climatique.
« Nous avons la responsabilité de laisser une planète en meilleure santé à nos enfants et à nos petits-enfants », a dit M. Kerry. Il a ajouté que « des investissements intelligents » dans les technologies à basse consommation énergétique permettrait de créer de bons emplois, des nouvelles voitures, des nouvelles voies ferrées, des nouvelles maisons et de nouvelles industries.
« Le marché de l’énergie, qui est la solution au climat devant nous, est un marché de 6 mille milliards de dollars avec les 4 à 5 milliards d’utilisateurs actuels, et ce marché ne fera que s’accroître jusqu’à 9 [mille milliards de dollars] sur les quelque 40 prochaines années. C’est le futur, et c’est important que nous le saisissions », a déclaré M. Kerry.
Le Secrétaire d’État a exprimé l’appréciation des États-Unis quant à l’action française au Mali afin de préserver l’intégrité territoriale du pays et d’empêcher les terroristes d’établir une base dans la région nord.
M. Fabius a remercié les États-Unis pour leur soutien politique et logistique dans le cadre des opérations au Mali, en disant :
« Lorsque les États-Unis et la France s’engagent ensemble, ils sont capables de faire bouger les choses ».
En ce qui concerne la Syrie, MM. Kerry et Fabius ont réitéré leur soutien au Conseil et à la Coalition d’opposition syriens, et ont condamné ce que M. Kerry a appelé « le comportement criminel du régime Assad ».
« Nous sommes tous d’accord que le temps est venu pour le président Assad de tenir compte de la voix de son peuple et de la voix des gens de par le monde qui veulent une transition pacifique et une nouvelle opportunité pour la Syrie. C’est pourquoi nous analysons et développons des méthodes pour accélérer la transition politique que le peuple syrien recherche et mérite », a dit M. Kerry.
En ce qui concerne la question du nucléaire iranien, M. Kerry a dit que les discussions à Almaty, au Kazakhstan, entre l’Iran d’un côté et les États-Unis, la Grande Bretagne, la Chine, la France, la Russie et l’Allemagne de l’autre, ont été « utiles ».
« Si l’Iran s’engage sérieusement, et nous espérons qu’ils le feront, alors elles pourraient paver la voie vers des négociations qui pourraient à leur tour nous mener vers un accord global à plus long terme », a ajouté M. Kerry.
La communauté internationale a imposé des sanctions sévères à l’Iran afin de pousser le pays à respecter ses obligations selon le traité de non-prolifération.
M. Kerry a conclu en disant que le partenariat entre les États-Unis et la France est bien plus profond que les questions au jour le jour dont il s’est entretenu avec M. Fabius. « Ce partenariat résiste vraiment au passage du temps, et il ne fait aucun doute qu’il continuera d’être la pierre angulaire de notre sécurité collective ainsi que de notre prospérité partagée. »
Par Phillip Kurata
Source: US Embassy