"Des morts on ne dit rien ou on dit du bien» enseignaient sagement les anciens Romains.
Nous n’aurons donc rien à dire de Stéphane Hessel, laissant la gauche germanopratine lui organiser des funérailles alternationales.
Mais, puisqu’il vaut mieux être indigné que niais indigne, nous recenserons quelques scandales que la prose stigmatisante d’Hessel et ses acolytes ont passé étonnamment sous silence ces dernières années.
Quelle ironie de voir un ennemi numéro 1 de la finance et président de la République danser du ventre devant les agences de notation pour obtenir 0,1 % de rabais sur des taux d’intérêt afin de payer son armada de fonctionnaires !
Quelle misère que ces bobos circulant sur des Vélib’ ultra-subventionnés pendant qu’on ferme l’usine PSA d’Aulnay et que les prolos s’entassent dans des embouteillages ou des rames de métro pour lesquels on n’a rien investi depuis des années !
Quelle injustice que le sort de ces employés précaires du secteur privé travaillant 60 heures par semaine comme prestataires de service pour des administrations où l’on travaille 60 heures par mois !
Quel scandale que le prix des billets de train devenus inabordable car il faut payer pour les avantages en tout genre des salariés de la SNCF, en particulier leur comité d’entreprise !
Quel autre scandale que le prix de l’électricité augmentant pour les mêmes raisons que celui du train !
Quelle disgrâce que le destin de ces Roms que Valls expulse sans presque aucun murmure associatif ni émotion dans la presse de gauche !
Quel outrage que ces centaines de morts au Mexique, victimes des cartels qui approvisionnent en dopants et stupéfiants des consommateurs occidentaux qu’il ne faut pas stigmatiser !
Quelle aberration que cet oubli des victimes de Castro dont nul ne s’étonne que le frère prenne les commandes d’un Cuba misérable !
Quel drame que ces cités délitées malgré les dizaines de milliards d’euros dilapidés depuis 30 ans en politiques dites de la ville !
Quelle ineptie que cette crise du logement due au malthusianisme des maires de «gauche» qui refusent les permis de construire aux immeubles pour bourgeois risquant de mal voter sur «leurs» territoires !
Quelle étrange dyslexie que celle qui ne remarque jamais les roquettes s’abattant sur Israël mais toujours les actions de riposte israéliennes auxdites roquettes !
Quelle vergogne que ces politiciens qui, sous prétexte de défendre de prétendus acquis sociaux, font des enfants de France un futur lumpenprolétariat qui devra s’expatrier pour servir de domestiques en Asie ou ailleurs !
Quelle injustice que ces subventions coulant à flots en direction des mêmes théâtres et quel grotesque spectacle que celui des directeurs de ces établissements, tel Jean-Michel Ribes du Rond-Point, se tortillant devant Hollande, serré dans un costume rose ! Et que dire du système de l’avance sur recettes qui profite à une petite minorité de pistonnés ! Ou de l’endogamie et du népotisme généralisé dans le cinéma français qui fait que tant de jeunes acteurs de talents ne perceront pas, éliminés au profit des fils et filles de.
Quel mépris pour le peuple que ce choix systématique de lui mentir sur la gravité de la crise financière dans laquelle se débat l’Etat en prétendant que tout ira mieux par miracle l’an prochain, puis l’an prochain, puis l’an prochain !
Quelle stupidité que ce soutien aux Espagnols qui défilent contre les marchés financiers sans protester contre les investissements et embauches délirants des «généralités» socialistes !
Quel étrange aveuglement que de ne pas s’alarmer qu’un gouvernement soit constitué de professionnels de la politique et qu’aucun de ses membres ou presque n’ait eu à remplir des feuilles de paie et déclarations de salaires !
Les Indignés d’hier font les Consternés de demain ...
Serge Federbusch
Serge Federbusch est président du Parti des Libertés, élu conseiller du 10 ème arrondissement de Paris en 2008 et fondateur de Delanopolis, premier site indépendant d'informations en ligne sur l'actualité politique parisienne.
Dommage... Ces vrais motifs d’indignation qui n’intéressaient pas Stéphane Hessel
Stéphane Hessel, ancien résistant, diplomate et écrivain, est décédé ce mercredi à l'âge de 95 ans. Il est l'auteur de l'ouvrage "Indignez-vous !" et restera dans l'histoire comme un grand défenseur des droits de l'homme.
Source: En savoir plus sur http://www.atlantico.fr/decryptage/dommage-ces-vrais-motifs-indignation-qui-interessaient-pas-stephane-hessel-serge-federbusch-653300.html#7mcDZmls4P4dZjLp.99
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Mort de Stéphane HesselPar Contrepoints
Aussi dramatique soit, toujours, la mort d'un être humain, il convient de ne pas faire d'un homme très polémique un héros de notre temps. La douleur ne doit pas obscurcir notre jugement au point de nous rendre aveugle aux faiblesses de Stéphane Hessel et à ses positions polémiques. Quand la critique des idées d'un homme devient impossible, c'est que l'esprit critique a disparu. Est-ce vraiment ce qu'il aurait souhaité ?
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- Le mythe Hessel comme symptôme
- Des indignations de pacotille
- L'homme indigné
- Entretien avec l'auteur de Ne vous indignez pas
Déclaration politique du Parti Libéral Démocrate
Le PLD observe avec étonnement le concert de louanges qui accompagne le décès de Stéphane Hessel et rejette la proposition de certains élus de gauche de lui rendre un hommage national.
Par son action et surtout ses écrits, Stéphane Hessel a continué à véhiculer l'idéologie nocive du Conseil National de la Résistance (dans lequel siégeaient, rappelons-le, des idolâtres de Staline) qui est amplement responsable de la socialisation de la France et de l'étouffement de l'initiative privéedans notre pays.
Il faut sans doute savoir pardonner à un vieil homme peu au fait de l'actualité économique, et nous adressons toutes nos condoléances à sa famille et à ses proches, mais nous refusons qu'un militant hostile à la liberté économique et peu scrupuleux sur l'Etat de droit puisse devenir un héros national.
Au siège du PLD, le 27/02/2013