Quantcast
Channel: Lumières & Liberté
Viewing all articles
Browse latest Browse all 1947

Kadhafi toujours présent...( service secret )

$
0
0

 

Le journal arabophone paraissant à Londres «Asharqalawsat» vient de donner un grand coup de pied dans la fourmilière des secrets d’alcôve laissés par Kadhafi, le leader libyen, après sa mort.

 

Des documents par centaines, classés tout «secret défense», évoquent de manière explicite une véritable guerre secrète que s’apprêtait à mener le Guide contre l’Arabie saoudite. Les documents en question évoquent l’existence d’une entité, dont personne n’a jamais entendu parler, et qui s’appelle «Unité de renseignements secrets». Celle-ci, que nous dénommerons URS, était directement rattachée aux services de Mouammar Kadhafi, et était même en contact direct avec ce dernier, ainsi qu’avec son fils Khamis.

 

Les documents en question indiquent, en substance, que l’URS, ultra secrète, avait œuvré pendant des années à mettre sur pied des opérations de sabotage contre l’Arabie saoudite. Ce faisant, il devait même être question de faire appel aux pirates somaliens, sous la couverture de sociétés de pêche libyennes, basées sur les côtes du golfe d’Aden. Le journal londonien explique que ces documents, qui se comptent par centaines, se trouvent aux mains de certaines milices armées. Leur contenu aurait, en outre, été confirmé par plusieurs anciens hauts responsables, réfugiés à l’étranger. Ce sont ces dernières sources qui révèlent par ailleurs que les nombreux plans et complots de Kadhafi, ourdis contre l’Arabie saoudite, auraient été déjoués pour leur plupart grâce aux opérations de contre-espionnage, menées par les services saoudiens, très certainement aidés par les très efficaces espions sionistes et américains. Cette guerre secrète, il va sans dire, a occasionné de nombreuses victimes, notamment dans le nord du Yémen.

 

Les mêmes sources vinrent jusqu’à révéler que la guerre déclenchée par les Houtistes contre

l’Arabie saoudite sur ses frontières sud, il y a de cela deux ans, et qui s’était terminée par un vrai bain de sang, aurait, elle aussi, été téléguidée de bout en bout par l’URS de Kadhafi. Des centaines de terroristes et de mercenaires, de toutes nationalités, auraient également été appelés à contribution. Cette guerre, sans nom et sans visage, aurait également eu recours à des chaînes de télévision, des journaux à gros tirages et le réseau internet. La CIA, très impliquée dans la protection de son royaume vassal dans la région, aurait de son côté réussi à intercepter des dizaines de milliers de communications téléphoniques du guide libyen, son fils Seif el-Islam ainsi que son chef des services de renseignement, Abdallah es-Senoussi. Il y aurait maintes fois été question de contacts avec des éléments armés et trafiquants de drogue, activant au Sahel, plus précisément dans le nord du Mali. Une preuve de plus que l’élimination de Kadhafi par la France a bel et bien ouvert la boîte de Pandore, avec toutes les conséquences que tout un chacun connaît. Les documents révèlent également que l’URS était dirigée par un colonel dénommé «A», secondé par deux personnages très proches de Kadhafi, dont l’identité n’a pas été révélée.

13 000 hommes armés à coup de centaines de millions de dollars


Dans le détail, un paquet de documents révèle comment un groupe d’hommes armés avait été poussé à essayer de franchir clandestinement la frontière saoudienne pour y opérer diverses opérations de sabotage. Le PC de l’URS se trouve à Bab el-Aziziya, dans la capitale, Tripoli. Le groupe de saboteurs, lui, était basé dans le nord du Mali.

 

L’opération s’est étalée dans le temps entre l’automne 2009 et le début de l’année suivante. Le plus curieux, dans cette documentation opulente, c’est qu’à aucun moment Kadhafi n’explique, ni ne justifie, l’acharnement qu’il a mis à tenter par tous les moyens de déstabiliser le royaume hachémite. Dans sa frénésie, Kadhafi n’hésitait pas à faire feu de tout bois en tentant d’enrôler, de manière directe ou indirecte, des milliers de mercenaires parmi les shebab somaliens, les éléments d’Al-Qaïda activant dans le sud du Yémen, les troupes de l’armée dite d’Aden, des milices houtistes très actives dans le nord du Yémen et, enfin, des groupes armés irakiens.

 

Les documents expliquent également que le recrutement de ces milliers de mercenaires hétéroclites se trouvant tout près de l’Arabie saoudite vise à tenter de procéder à des infiltrations massives par le Sud et le Nord, en même temps, afin d’accomplir des dizaines d’opérations de sabotage, simultanées à Riyad, Djeddah, Nedjran, Djizane, Assyr ainsi que les plus importants sites pétroliers, placés, tous, sous la protection directe des Marines américains. Suivent, alors, des détails très pointus sur les positions géographiques de chaque groupe de saboteurs, ainsi que les cibles et les déplacements qui leur ont été assignés. Les noms des meneurs y figurent, également. Ce mode opératoire aurait permis à Kadhafi, à en croire ces mêmes documents, de masser environ13000 hommes armés aux frontières saoudiennes, dont une partie a même réussi à s’infiltrer, sans pourvoir mener à bien ses opérations de sabotage, à cause de la vigilance des services secrets sionistes et américains, toujours aux aguets.

 

Les mêmes documents font état de dizaines de milliers de dollars dépensés pour équiper, armer et assurer le paiement des soldes de cette véritable armée. Là, encore, un luxe de détails est fourni concernant les prix et la quantité d’armements achetés sur le marché mondial parallèle. Idem pour les célèbres véhicules Toyota Station, dont une centaine a été fournie à ces groupes pour la bagatelle de 32 000 dollars l’unité. La finesse de ce complot, dont la durée s’est étalée sur plusieurs années, consiste également dans des instructions données pour ne procéder à aucun acte de sabotage pouvant éveiller les soupçons des responsables saoudiens, et de se contenter de piéger tous les édifices accessibles, tout en continuant à s’infiltrer par centaines, pour être prêts à passer à l’action, le moment venu. Il va sans dire que pour y arriver, les filières du hadj et de la omra ont également été utilisées jusqu’à l’overdose.


Abdelhakim Belhadj se défend

Au lendemain de l’annonce de cette information indiquant que le chef de guerre libyen, Abdelhalkim Belhadj, était interdit d’entrer sur le sol algérien, parce qu’il a été l’émir fondateur du GICL (Groupe islamique pour le combat en Libye) -lire notre édition d’hier en page 23-, le porte-parole de chef de guerre, qui a pris le contrôle de Tripoli, Abdallah Mohamed, a démenti ces propos dans une déclaration téléphonique faite au journal londonien Asharqalawsat. Celui-ci est allé jusqu’à dire que Belhadj serait détenteur d’une invitation émanant de la part des autorités algériennes, et, qu’il n’a pas encore honorée.

 

 

Les secrets d’une guerre sans visage 

Source, journal ou site Internet : Le courrier d’Algérie
Date : 18
février 2013
Auteur : Kamel Zaïdi


Viewing all articles
Browse latest Browse all 1947

Trending Articles