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La "Hollandie" et la lassidude du peuple de France !

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Trop de Français sont las. Ils ont perdu confiance dans leurs dirigeants. Pire : ils les prennent en grippe, à force de promesses non tenues, de mesures inefficaces, de louvoiements à répétition.

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Chaque affaire nouvelle, chaque scandale révélé les entraînent un peu plus loin dans le désintérêt envers la politique et le mépris pour ceux qui s'y consacrent. L'économie stagne, les difficultés empirent et les gens ont le sentiment que personne n'est plus capable d'améliorer leur ordinaire. La conviction l'emporte que le personnel politique est corrompu, ou bien coupé du réel, ou les deux ensemble. C'est faux : l'immense majorité des élus de tous bords est intègre, active, qualifiée, soucieuse du bien commun. Mais le discrédit dont ils souffrent n'est pas sans conséquences. A force d'être désabusés, les citoyens risquent de perdre de vue l'essentiel : le pouvoir, en démocratie, est entre leurs mains.

 


 

Par Prof Kuing Yamang: Six Français sur dix ont peur de basculer dans la précarité et ils ont de plus en plus de mal à boucler les fins de mois.
80% des Français dénoncent la pression fiscale qui mine leur pouvoir d'achat. L'angoisse fiscale a remplacé le ras-le-bol fiscal.
Nicolas Doze.


995633_10151885770523015_592731210_n.jpgEncore faut-il savoir comment s'exerce au juste ce pouvoir de chacun. A la racine du ressentiment, il y a le fait que ce point n'est plus clair pour personne. Qu'est-ce qu'être citoyen aujourd'hui ? Mettre un bulletin dans l'urne, de loin en loin ? Descendre dans la rue, dès qu'on veut se faire entendre ? Organiser la rumeur sur tous les écrans, la fronde à tous les coins de rue ? Agir concrètement, au jour le jour, devant sa porte, au sein des instances locales, des associations, des mille réseaux de l'engagement civique ? La bonne réponse est sans doute : tout cela à la fois, en des proportions variables, selon les circonstances et les questions. Mais ce n'est évidemment pas suffisant. Le problème en suspens, dans les sociétés modernes développées, demeure bien celui de la délégation du pouvoir.


Lassitude.jpgQuand fut inventé le gouvernement du peuple par le peuple, dans l'Athènes antique, la situation était relativement simple : c'est avec fierté que chaque citoyen exerçait continûment son pouvoir de décision et de contrôle dans les affaires publiques. La grandeur du politique allait de pair avec la démocratie directe. Le petit nombre d'habitants, l'exiguïté du territoire - donc la possibilité, dès qu'il fallait régler une question commune, de se réunir, de débattre, de voter aussitôt - expliquent bien sûr l'extraordinaire politisation de la vie quotidienne dans l'Athènes de Périclès. Mais pas seulement. Ce qui motivaient les Athéniens, c'était d'abord l'idée que décider ensemble de son sort était une tâche essentielle et noble, la plus digne, la plus haute qu'une communauté humaine puisse assumer.

 


 
Les investissements directs étrangers dégringolent en France qui sort du top 20 des nations les plus attractives avec le plus mauvais score de l'ensemble de la zone euro. Hollande a raté son pari sur l'inflexion de la courbe du chômage mais il est en train de réussir celui de la lutte contre la méchante finance internationaaâââale.
Nicolas Doze.

 


La politique, à leurs yeux, n'avait rien d'une basse besogne, d'un mal nécessaire, d'une gesticulation vaine. Ce n'étaient pas des héros : tout le Conseil oublie soudain de quoi il débat en apprenant que le prix des anchois vient de baisser, comme le montre Aristophane. Il suffit de le lire pour constater que les tares des dirigeants ne sont pas l'apanage des Modernes. Toutefois, ce que le peuple d'alors jugeait beau, digne et grand, c'était qu'une collectivité d'hommes libres se donne ses propres lois, choisisse son destin, forge ses règles et les moyens de les appliquer, au lieu de les voir tomber du Ciel, de ramper sous les ordres d'un seul.

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En fin d’année, depuis maintenant quatre ans, le Cevipof (Centre de Recherches Politiques) lié à Sciences Po, produit son baromètre de la confiance politique. Le dernier a été réalisé du 5 au 20 décembre 2012 auprès d’un échantillon 1 509 personnes de plus de 18 ans représentatif de la société française. A sa lecture, l’état d’esprit actuel des français reste bien maussade : méfiance, morosité et lassitude. Et c'est déjà vieux comme sondage, la lassitude aurait pris la 1ère place en 2014.


Cette grandeur éminente du politique, nous avons en ce moment bien du mal à l'entendre. Nous oscillons entre apathie et rancoeur, au lieu de nous souvenir de cet horizon. Nous maugréons, pris entre abattement et dépit, au lieu de travailler, fût-ce en tâtonnant, à réinventer des chemins vers cette autonomie. Pour nous aider à en sortir, un indice inattendu pourrait bien être la vieille légende de Pandore et de sa boîte à malheurs. Chacun sait qu'en l'ouvrant, par curiosité, malgré l'interdiction, Pandore aurait laissé échapper les mille maux dont nous souffrons encore - la guerre, la folie, le vice, la tromperie, la passion... bref, l'ordinaire de l'actualité de la semaine. Pourtant, dit ce mythe, il est resté quelque chose au fond de la boîte : l'espérance.

 


 
Avec l'aimable autorisation de Aldo Sterone.
Vidéo originale : http://www.youtube.com/watch?v=EfUPIR...
La chaine Aldo Sterone : http://www.youtube.com/user/AldoStero...
Aldo Sterone : "les heures les plus sombres de notre histoire" renvoie à un État incontrôlé et en particulier à un État socialiste et non à des individus.
Les génocides et autres exactions de masse ne sont pas l'oeuvre d'individus mais celle de l'État et de ses institutions comme nous l'a rappelé le NSDAP, parti national socialiste allemand au XXe siècle.

 


Imaginons que cette boîte noire soit aujourd'hui partout : dans les poches, les salles de classe, les bureaux. Pandore-web pourrait donc bien contenir, à côté de tous ses maléfices bien connus, l'espérance que les citoyens retrouvent le sens de la grandeur du politique, et en finissent avec la lassitude.


Par Roger-Pol Droit

Roger-Pol Droit est philosophe, écrivain et journaliste.

Normalien, agrégé de philosophie, docteur d’État, habilité à diriger des recherches, il a été professeur de philosophie, puis chercheur au C.N.R.S., où il a travaillé sur les représentations des autres chez les philosophes occidentaux.

Parallèlement, il a publié des récits, romans et textes de fiction, à mi-chemin de la poésie et de la réflexion, qui ont connu un grand succès public, comme 101 expériences de philosophie quotidienne ou Dernières nouvelles des choses.

Chroniqueur au journal Le Monde, au magazine Le Point et au journal Les Echos, il est également l'auteur de nombreux livres d'initiation comme Les religions expliquées à ma fille, La philosophie expliquée à ma fille ou Une brève histoire de la philosophie.

La politique entre discrédit et grandeur

Source: Le Cercle Les Echos

 


 

Pour le tyran Lénine, la violence était le moteur de la lutte des classes. Le fondateur de l'Union soviétique est responsable de millions de morts. Un petit retour sur les horreurs commises par ce malfaiteur de l'humanité.

Politique

De Wikiberal:

On définit le plus souvent la politique comme l'organisation du pouvoir dans l'État.

 

 


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