François Hollande a un premier mérite : il a enterré le socialisme.
Cela faisait longtemps que son crépuscule était annoncé (1), en dépit des dénis de la gauche.
Il est important que celui qui se présentait il y a encore peu comme un "président socialiste" avoue la supercherie. C’était hier, lors de sa conférence de presse de rentrée.
"Je suis social démocrate" ,
a reconnu le chef de l’Etat caméléon qui s’est aussi dit social réformateur, social réaliste, social patriote.
Par prof Kuing Yamang:
La part du salaire consacrée aux mutuelles d'entreprise, obligatoires, entre désormais en compte dans le calcul de l'impôt sur le revenu.
Cette dernière quenelle fiscale est rétroactive puisque les cotisations pour mutuelle versées par l'employeur de janvier à décembre 2013 sont réintégrées dans le revenu imposable en 2014.
Social patriote : un concept qu’il faudra suivre du coin de l’oeuil, tandis que l’Etat censeur et liberticide pointe, sur l’affaire Dieudonné et l’internet, un museau qui n’est pas de bonne augure pour la démocratie déjà éreintée. En tout cas, en reconnaissant la nécessité d’alléger les charges des entreprises afin de relancer la politique de l’offre, Hollande s’est bel et bien officiellement converti au b a ba du libéralisme.
Il a reconnu que l’étatisme redistributeur ne fonctionnait plus. "Moi commis du patronat" titre L’Humanité ce mercredi. Le Medef peut en
effet être satisfait des mots présidentiels. Mais il serait vain de se faire des illusions sur le virage de l’Elysée. Certes, Hollande prend acte de la faillite du socialisme. Mais il ne fera pas
un pas de plus vers l’indispensable social libéralisme (ou libéralisme social) qui obligerait à réduire les fonctionnaires et les prestations sociales pour alléger les dépenses
publiques.
La révolution idéologique du hollandisme opère un trop tardif aggiornamento. Ce n’est toujours pas le bon train que va prendre la gauche réformiste, si
elle accepte de suivre un président affaibli. Les pays scandinaves qu’il a cités en exemple ont été plus loin que sa timide démarche, abritée par de nombreux freins idéologiques et structurels
dont le seul Observatoire des Contreparties n’aurait pas été désavoué par Alphonse Allais. Bien malin celui qui peut dire où l’Etat trouvera les économies promises hier.
Cependant, en déplaçant le marqueur social vers la droite, Hollande invite l’opposition à se démarquer d’autant, en adoptant sans réserve le libéralisme qu’imposent partout les réalités, avec
l’assentiment d’une opinion qui a pris acte de l’échec des idéologies dirigistes.
Dans une enquête du Centre de recherches politiques de Sciences Po (Cevipof), publiée lundi par Le Monde, 59% des Français estiment que l’Etat doit donner plus de liberté aux entreprises, soit 18 points de plus qu’en 2011.
La critique pavlovienne du Front national sur le libéralisme n’est probablement pas pour rien dans la baisse que connaît ce parti dans les sondages. Hollande a donc un second mérite : il oblige la droite à se libéraliser davantage ; elle a tout à y gagner.
Hollande pousse la droite vers le libéralisme
(1) De votre serviteur, Le crépuscule du socialisme (Editions de Passy, 2013)
EXCLUSIF. Hollande, le libéral masqué
Inventé au tournant des années 1970 à l’université de Chicago, le dogme du père fondateur Milton Friedman – revenir au credo de la libre entreprise – a connu un succès planétaire. Au point de renverser le paradigme dominant du keynésianisme et de l’Etat-providence chez les sociaux-démocrates européens. Dans ce culte, la gauche française de Jacques Delors à Pierre Bérégovoy en passant par François Hollande s’est souvent illustrée. Les vœux du président de la République en faveur d’un allègement tous azimuts des charges patronales, de la dépense publique et de la fiscalité ne font que le confirmer. Gare à la magie du dogme.
Extraits exclusifs de "la Caste cannibale" (Albin Michel, 2014)
Avenue de Friedland, près de l'Arc de Triomphe, au siège de la Barclays, dans une salle de réunion anonyme. ] [Philippe Lagayette] le vice-chairman de la banque d'investissement pour la France, est l'un des financiers les plus connus et les plus consultés de la place. Que pense ce grand banquier de la situation du pays ? Les retraites ? "C'est comme quelqu'un qui gagne le smic et qui s'achèterait une Porsche. Il faudra bien financer la voiture de sport un jour." Les politiques de relance des Etats après la crise de 2008 ? "Aujourd'hui, parce que ça va mal, certains en reviennent au keynésianisme et à sa vision simpliste. Ils pensent encore que la croissance vient de la demande..." [ ...] Les inégalités ? "Elles sont inévitables en période de prospérité. Il y a un danger à ne pas admettre cela." [ ...
Ce grand banquier est-il affilié à l'école de Chicago pour parler de ces "inadaptés", qui sont un "boulet", et affirmer avec le sourire que les inégalités sont "inévitables", et même souhaitables ? Pas du tout, c'est un homme de gauche. Philippe Lagayette a été directeur du cabinet de Jacques Delors au ministère de l'Economie et des Finances dès 1981, dans la période des grandes avancées sociales. Puis il a été nommé par Mitterrand à des postes éminents. Il a ainsi été le directeur général de la Caisse des Dépôts, le bras financier de l'Etat, entre 1992 et 1997. Il a voulu mettre le modèle économique socialiste, alors défendu par Jacques Attali et Laurent Fabius, à l'épreuve de la réalité. A l'époque, il y avait à faire : "Delors a mis fin à l'encadrement du crédit. C'était un reliquat soviétique, une vieille peau dont il fallait se débarrasser, raconte de son côté Pascal Lamy, attablé à la terrasse d'un café de Montparnasse. Il a mis en place un système d'intéressement pour les cadres mais aussi pour tous les salariés. Ce n'étaient pas des stock- options pour faire plaisir aux patrons mais l'héritage de convictions gaullistes. Tout cela, c'étaient des petites avancées dont personne ne mesurait à l'époque le symbole mais dont nous savions qu'elles remettaient le pays dans la réalité." Jeune énarque - il avait alors 34 ans -, Pascal Lamy travaillait au cabinet de Jacques Delors sous les ordres de Philippe Lagayette.
Dérégulation à la française
Il y a quelques années, l'universitaire américain Rawi Abdelal, professeur à Harvard, s'est intéressé au processus de globalisation financière durant les trois dernières décennies. Il a retrouvé des centaines de documents, rencontré des dizaines de banquiers et de hauts fonctionnaires. Il a travaillé sur les liens entre les hommes politiques américains et le monde de la finance comme sur les mouvements de capitaux transatlantiques. Et puis, il a fait une découverte. Contrairement à ce qu'il pensait, les bases institutionnelles de la mondialisation financière n'ont absolument pas été conçues par des idéologues américains. Ce sont au contraire des Français, des hommes proches de l'administration et de surcroît marqués à gauche, qui ont sciemment accéléré le processus.
L'universitaire a décortiqué l'action concrète de trois hommes entre 1985 et 1995 : Henri Chavranski à l'OCDE, Jacques Delors à la Commission européenne et Michel Camdessus au FMI. Avec cette conclusion : à ces postes clés, au même moment, ils ont joué un rôle considérable dans la libéralisation et la mondialisation des échanges financiers. [ ...] C'est que chacun avait une bonne raison d'accélérer la mondialisation financière. Chavranski ? Il croyait dur comme fer que le processus allait doper l'économie réelle. Delors ? A la demande des chefs d'Etat français et allemand, il devait mettre en place le plus rapidement possible la monnaie unique. Et le patron de la Commission européenne ne voyait qu'un moyen d'y parvenir : achever le "grand marché" européen.
Le passage de "Témoin
[Lagayette et Lamy] se retrouvent dès 1992 au sein du club Témoin, animé par un certain François Hollande. Cette assemblée de jeunes technocrates veut installer Jacques Delors à l'Elysée lors de la présidentielle de 1995. [ ...] Patron de la Commission européenne, il est déjà un homme d'Etat. Dans les sommets, il discute avec Thatcher, Reagan et Kohl. Venu du syndicalisme, il est le seul à pouvoir faire cette révolution libérale dont la France a besoin, à rompre avec le keynésianisme sans brusquer la société. Avec la monnaie unique qu'il est en train de concevoir à la demande de Mitterrand et de Kohl, il se situe au-dessus de la mêlée. Outre Hollande, Lamy et Lagayette, on trouve notamment dans ce cénacle Ségolène Royal, Jean-Yves Le Drian, l'avocat Jean-Pierre Mgnard, ainsi que Jean-Pierre Jouyet et Jean-Jacques Augier, deux anciens de la promotion Voltaire qui sont aussi des intimes du futur président.
[ ...] Ils lancent la revue des clubs Témoin. Le concept permet d'"inviter" des experts qui n'auraient jamais eu leur place au PS. Et à certains d'exprimer des idées qu'ils ne peuvent défendre au sein du Parti socialiste. Un exemple ? François Hollande et la dette publique. En juin 1994, alors qu'il a perdu son siège de député et que Pierre Bérégovoy a laissé des déficits publics abyssaux, Hollande mène la charge et s'autorise une transgression inouïe pour l'époque : "Le risque, avec la drogue, c'est l'accoutumance. Il en est de même pour l'endettement. A petites doses, c'est sinon raisonnable, du moins supportable. A grosses louches, le besoin n'est jamais satisfait." Ce n'est d'ailleurs pas une première chez lui. Lorsqu'il écrivait des billets économiques dans "le Matin de Paris" à la fin des années 1980, il s'était déjà autorisé quelques phrases intéressantes. Il avouait préférer "la social-démocratie d'après crise" à "l'Etat-providence de la prospérité", clamait que "le système français ne diffère plus du modèle américain ou britannique" et défendait l'idée que "la contrainte extérieure décide de tout" et que "la politique économique est désormais l'art d'accommoder les restes".
Vengeance de la finance
Karine Berger est une jeune polytechnicienne qui se passionne justement pour l'économie. Elle a, apparemment, des idées bien arrêtées. Pendant la campagne, elle n'avait pas de mots assez durs pour les banquiers cupides. Un bon "coup de ciseaux" devait sans délai départager le bon grain de l'ivraie. Dans la journée, Mme Berger travaillait comme économiste chez Euler Hermes. Mais le soir, Karine fustigeait sur son blog et dans les réunions du PS les dérives financières. [ ...] Quand, lors de son premier grand meeting, au Bourget, en janvier 2012, François Hollande a déclaré : "Mon véritable adversaire, c'est le monde de la finance", c'était elle qui était derrière.
En juin 2012, Karine Berger a été élue à l'Assemblée. Elle a aussi décroché le secrétariat national à l'économie au PS. Elle a surtout été désignée rapporteur du projet de loi phare de Hollande, celui qui devait séparer les banques de dépôt et les banques d'investissement. Et mettre fin aux excès de la finance-casino. Son objectif : "Imposer aux banquiers la réforme structurelle dont ils ne veulent pas." Ceux-ci ont eu - un peu peur pendant quelques mois. Mais ils ont vite actionné tous leurs réseaux d'influence. Les amis, les anciens du ministère ont murmuré à l'oreille des grands directeurs de Bercy. En quelques mois, ils ont réussi à convaincre Pierre Moscovici que l' essentiel de leurs activités - les produits dérivés, la spéculation sur les dettes souveraines, etc. - étaient "utiles à l'économie" et donc ne devaient pas se retrouver dans le champ de la loi. [...] Karine Berger, elle, n'a rien vu venir, comme en témoigne son dialogue [lors d'une audition de la commission des Finances], avec Frédéric Oudéa, le patron de la Société générale : Karine Berger : "Je suis un peu étonnée, j'ai l'impression que vous n'êtes pas spécialement gênés par cette loi."
Frédéric Oudéa : "La loi représente entre 3 et 5% de nos activités de BFI [banque de financement et d'investissement], qui représentent elles-mêmes 15% des revenus totaux de la banque. - Alors cela veut dire que 99% de vos activités ne seront pas concernées par la loi ? - Ce sera au superviseur d'en décider, moi je n'en sais rien." Cet échange a-t-il convaincu Karine Berger de refaire entièrement son texte ? Pas du tout. Depuis, la députée socialiste se cache-t-elle au fond de son lit ? Au contraire ! Elle donne interview sur interview pour expliquer que cette loi bancaire est formidable et va changer le monde.
Autodiscipline patronale
Pendant la campagne, le candidat Hollande avait annoncé un encadrement des rémunérations patronales. Il était scandalisé par les salaires excessifs, les stock-options et les retraites-chapeau, qui tombent les mauvaises années comme les bonnes. Une fois élu, qu'a-t-il fait ? Une loi ? Un décret ? Rien du tout. Il a laissé son ministre de l'Economie, Pierre Moscovici, s'arranger avec les gourmands du CAC 40. Il a même pris soin d'annoncer la nouvelle dans un joli communiqué : "Il n'y aura pas de loi spécifique sur la gouvernance des entreprises." Ah bon ! "Cela ne signifie en rien que le gouvernement renonce à ses ambitions en matière de limitation des rémunérations excessives." Bien sûr que non ! "La méthode retenue, mieux adaptée dans un environnement international en constante évolution, est bien celle d'un dialogue approfondi, dans le cadre duquel la présidente du Medef, Mme Laurence Parisot, et le président de l'Afep [l'Association française des entreprises privées], M. Pierre Pringuet, se sont engagés à présenter un renforcement ambitieux de leur code de gouvernance." On est sauvés ! [ ...]
Le code de gouvernance adopté par le Medef et l'Afep début 2013 prévoit un vote consultatif - donc sans conséquence des actionnaires en assemblée générale, organise la mise en place d'un comité de suivi, et recommande la présence d'administrateurs salariés dans les comités, notamment de rémunération. On est assez loin de la prise du palais d'Hiver en 1917.[...]
Non, François Hollande n'est pas devenu social-libéral
En proposant un "pacte de responsabilité" aux entreprises lors de ses voeux aux Français, le président de la République a-t-il effectué un virage dans sa politique ? Non, c'est dans la droite ligne du programme du chef de l'État, répond Dominique Villemot, avocat, proche de François Hollande avec qui il a rédigé "Le Rêve français" en 2011.
Les vœux aux Français du président de la République ont été interprétés par plusieurs commentateurs comme une inflexion importante de sa politique. En proposant un pacte de responsabilité aux entreprises, en prônant la baisse des dépenses publiques et des impôts et en dénonçant les abus à la sécurité sociale, il se serait converti au réalisme économique, à la politique de l’offre et au social-libéralisme.
Certains s’en réjouissent, d’autres s’en inquiètent.
Si ces vœux constituent en effet une étape importante du quinquennat, car ils annoncent une accélération du rythme des changements économiques et sociaux, ils ne marquent pas pour autant une inflexion de la politique menée.
La politique de l'offre
Le pacte de responsabilité se situe dans la droite ligne du plan de compétitivité annoncé par le président lors d'une conférence de presse en novembre 2012, et mis en place par le gouvernement de Jean-Marc Ayrault.
Dès son discours fondateur de Lorient du 27 juin 2009, où il exposa pour la première fois son projet dans la perspective de l’élection présidentielle de 2012, il proposait de faire "le choix de la compétitivité…La France a besoin de ses entreprises. C’est la condition de sa place dans la mondialisation et de la résorption du chômage."
Il a été le premier socialiste français à se convertir à la politique de l’offre.
Conscient que l’appartenance à la zone euro ne permet plus de dévaluer sa monnaie pour procéder à l’ajustement compétitif nécessaire, il sait que le redressement de notre compétitivité implique, pour réduire les importations, de rétablir l’équilibre de nos comptes publics, qui se sont considérablement détériorés entre 2001 et 2010, et, pour augmenter nos exportations, de réduire le coût du travail.
C’est pour cela qu’il s'est engagé à rétablir l'équilibre de nos finances publiques sur la durée du quinquennat, équilibre défini au niveau européen par un déficit structurel égal à 0,5% du PIB. L'ajustement réalisé par François Hollande est déjà considérable, puisque le déficit structurel, qui était de 5,1% en 2011, devrait s’abaisser à 1,7% en 2014.
C’est pour cela aussi qu’il s’est engagé à réduire le coût du travail, en mettant en place le crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi (CICE) en 2012, et en proposant maintenant d’abaisser la fiscalité pesant sur le travail.
La préservation du modèle social
Mais, pour François Hollande, cet ajustement compétitif doit s’accompagner de la préservation de notre modèle social. En cela, il agit différemment de Gerhard Schröder, qui avait créé de la précarité sociale en mettant en place les mini jobs. Il n’est pas social-libéral.
Il a ainsi mené la réforme des retraites en préservant les petites retraites, en permettant à ceux qui avaient commencé à travailler à 18 ou 19 ans de continuer à partir à la retraite à 60 ans et en prenant mieux en compte les congés maternité et le temps partie.
Dans son discours de Lorient, il avait d’ailleurs complété la déclaration citée ci-dessus par une phrase très importante : "Mais les entreprises ont besoin de leurs salariés…"
La concertation, avant tout
Le redressement de notre compétitivité ne peut en effet s’effectuer que si les salariés y trouvent leur compte. D'où l’insistance de François Hollande à faire de notre pays une démocratie sociale, et à systématiquement privilégier la concertation.
Non seulement, il ne se méfie pas des corps intermédiaires, mais, au contraire, ne réalise chaque réforme sociale qu’après conclusion préalable d’un accord entre les partenaires sociaux, qu’il s’agisse de la création du contrat de génération, de la réforme du marché du travail ou de celle de la formation professionnelle.
D’où aussi la nécessité de toujours prendre en compte la nécessaire justice sociale, condition indispensable à l’acceptation des efforts demandés aux Français ; d’où la volonté de combattre les abus en matière de sécurité sociale, qu’ils viennent des employeurs ou des assurés.
Des réformes de gauche
Les résultats commencent à se faire sentir : la courbe du chômage des jeunes s’est inversée depuis près de six mois. Celle du chômage toutes catégories confondues a très fortement ralentie sa progression mais met un peu plus de temps que prévu à s’inverser. D’où cette décision de passer à la vitesse supérieure.
Les réformes vont donc s’accélérer, mais qu’on ne s’y trompe pas : il s’agira de réformes de gauche. François Hollande n’avait-il pas déjà indiqué le chemin dès 2003, en intitulant la motion qu’il avait déposée cette année-là au Congrès du parti socialiste de Dijon, "Le réformisme de gauche" ?
Ces réformes sont essentielles pour réussir le redressement de la France, tâche pour laquelle il a été élu en 2012. Contrairement aux déclinologues, qui ont perdu la foi en la France, François Hollande est en effet hanté par le redressement de notre pays. Il a défini la mission de la gauchedans son discours du Bourget : "Qu’est-ce que la gauche, sinon le refus de la résignation, de la fatalité, du découragement ?"
Par Dominique Villemot
Avocat, coauteur du "Rêve français" de François Hollande
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