Bon nombre de tâches de routine dans le monde sont désormais automatisées, par le biais de robots ou de logiciels. À présent, la prochaine frontière est en train d’être franchie: l’automatisation ou la robotisation de tâches non routinières.« La prochaine frontière pour l’automatisation est le travail non routinier », a déclaré Matt Beane, chercheur à la Sloan School of Management du MIT, dans un récent entretienà VentureBeat. « La majeure partie de l’automatisation sera intangible. Une fois que vous avez une bonne intelligence artificielle, elle peut être reproduite à un coût pratiquement nul. » De nombreux métiers et savoir-faire qui, il y a encore quelques années, semblaient parfaitement à l’abri sont désormais candidats à la robotisation et à l’automatisation. Cela peut impliquer de gérer des tâches à distance via un avatar ou de laisser un logiciel intelligent réaliser une interaction. Il ne faut pas en déduire pour autant que ces métiers vont disparaître, mais plutôt qu’ils seront enrichis par l’automatisation, nécessitant moins d’intervention ou de travail manuel (ou d’aide des autres) pour être accomplis. Les professionnels doivent donc identifier les façons dont l’automatisation peut les aider à accroître la valeur qu’ils apportent. Outre les observations de Matt Beane, voici quelques exemples représentatifs, et parfois surprenants.
1. Chirurgiens.Quand un chirurgien utilise un robot chirurgical Da Vinci, s’il s’éloigne du champ chirurgical, le robot peut être programmé pour résister », explique Matt Beane. « Il se produit un retour de force au niveau des bras manipulateurs. Même le meilleur chirurgien au monde peut se faire rappeler à l’ordre plusieurs fois par le robot pendant une opération. »
2. Journalistes et rédacteurs techniques.Desprogrammes de rédaction d’articles automatisée ont déjà été déployés pour des papiers sportifs. La prochaine frontière sera de générer des rapports récapitulatifs impliquant de nombreuses données.
3. Réparateurs.Cela concerne notamment les emplois dangereux, comme ceux nécessitant de se rendre à des endroits présentant une radioactivité nocive. Par exemple, Matt Beane rappelle que « des robots terrestres et aériens ont été utilisés lors de la catastrophe nucléaire de Fukushima pour aider à déterminer l’intégrité structurelle et des systèmes et à évaluer des plans de démolition ».
4. Agents de service aux clients.Les systèmes de réponse vocale interactive (IVR) sont désormais extrêmement sophistiqués et sont employés pour gérer les demandes ou problèmes les plus courants. Les agents humains des centres d’appels sont désormais formés pour traiter les situations plus problématiques ou exceptionnelles. Néanmoins, les IVR ne cessent de s’améliorer, pour gérer des interactions de plus en plus nuancées ou sophistiquées.
5. Conducteurs de train.Des systèmes de desserte ou monorail des aéroports circulent de terminal en terminal sans conducteur. Ainsi, le système BART de la région de San Francisco a été conçu pour fonctionner sans conducteur lorsqu’il a été inauguré en 1972, mais il a été décidé de conserver des opérateurs humains sur le siège du conducteur pour rassurer les passagers. Outre de nombreux aéroports, les systèmes sans conducteur incluent le métro de Copenhague, le Docklands Light Railway de Londres et la Victoria Line du métro de Londres (même si des opérateurs humains sont présents pour contrôler l’ouverture des porte et les urgences). En France, la ligne 14du métro parisien est automatique depuis le début, et la ligne 1est en train d’achever son passage à l’automatisation; à Lyon, laligne Dest depuis longtemps automatique.
6. Caissiers.De nombreux détaillants et supermarchés proposent désormais des caisses en libre-service où les clients scannent et traitent leurs propres commandes. Toutefois, dans certains cas, les avantages sont incertains, et il existe des supermarchés qui sont en train de faire machine arrière.
7. Informaticiens.Eh oui, les départements informatiques commencent enfin à s’automatiser. De nombreuses tâches qui nécessitaient une intervention humaine (installation de nouvelles mises à jour et de correctifs, recherche de problèmes de sécurité et contrôle des performances des systèmes) sont désormais prises en charge par les logiciels eux-mêmes, couplés à des systèmes qui se rétablissent seuls.
8. Capital-risqueurs.L’avènement des sites de financement participatif (désormais autorisés par la récente législation promulguée aux États-Unis) implique que les entrepreneurs ayant de nouvelles idées peuvent se tourner vers des sources automatisées en ligne pour financer leurs idées, au lieu de devoir convaincre des investisseurs en chair et en os.
9. Pilotes.L’essor des drones (par définition sans pilote) démontre que des avions peuvent voler pendant de longues périodes pour des fonctions spécifiques sans qu’il soit nécessaire d’avoir un humain à bord. Les spéculations vont bon train sur le fait que l’armée mènera bientôt la plupart de ses opérations de combat aérien sans pilotes. En ce qui concerne le secteur de l’aviation commerciale, de nombreuses tâches des pilotes de ligne sont automatisées. En revanche, il faudra sans doute beaucoup de temps avant que les passagers se sentent en sécurité dans un avion sans pilote.
10. Professeurs d’université.L’essor des cours en ligne ouverts et massifs, dans lesquels les salles de classe sont ouvertes à des milliers d’étudiants dans le monde, nécessite également des moyens plus automatisés de corriger et noter les contrôles, les interrogations et même les dissertations.
10 métiers qui s’automatisent à grandevitesse
.Source, journal ou site Internet : smartplanet
Date : 17décembre
2012
Auteur : Joe
McKendrick