À l'heure où les institutions sont de plus en plus décriées par les Français, le temps semble venu de jeter les bases d'un débat de fond sur le renouvellement de notre modèle républicain et sur la meilleure manière d'enfin projeter la France vers un avenir qui attend de nous que nous y apportions notre vision du monde.
Tout va bien j'ai déjà changé beaucoup, alors la constitution j'y ai exclu le terme "race" çà suffit.
Nathalie Kosciusko-Morizet et Michel Barnier ont signé une tribune sur la nécessité de repenser et finalement restructurer la 5e République pour en
retrouver les fondements et l'esprit.
Cependant, pour intéressantes qu'elles soient, leurs propositions mettent finalement en exergue une impossibilité devenue chronique pour une immense
majorité de notre classe politique, celle de penser le monde avec un œil neuf et en prenant en compte les changements, voire les bouleversements qu’a connus notre pays en 50 ans.
Un pays qui a inscrit le principe de précaution dans sa constitution est un pays qui a renoncé à prendre toute espèce de risques et qui a renoncé à l'innovation,
c'est pour ça que nos chercheurs, nos scientifiques et nos jeunes se barrent à l'étranger.
La France crève d'un carcan bureaucratique et administratif qui tue toute initiative et toute nouveauté. Les Français ont voulu un État obèse, il l'ont.
Pascal Bruckner.
S’acharner à coller des rustines sur des institutions – aussi respectables soient-elles – au nom de la stabilité politique, c’est tourner le dos à
la réalité d’un pays qui n’a strictement plus rien à voir avec celui qui a pensé ces institutions.
J’aime la République et je crois que la Constitution de 1958, derrière des aspects de "monarchie populaire" comme la désignait lui-même de Gaulle,
nous a conduits à une véritable maturité démocratique, mais je crois également qu’une Constitution pensée il y a 60 ans, alors que nous étions en guerre en Algérie, dans un environnement global
totalement différent doit être désormais mise à sa place, dans un musée.
"On peut regretter la douceur des lampes à huile, la splendeur de la marine à voiles, le charme du temps des équipages. Mais
quoi ? Il n’y a pas de politique qui vaille en dehors des réalités !" et les réalités, les voici :
oui oui les réalités les voici ah ah!!
Entre 1958 et 2008,
- La population française est passée de 44 millions à 64 millions d’habitants.
- La télévision qui équipait un peu moins de 10 % des foyers est désormais sur nos ordinateurs nos tablettes et nos téléphones, amenant le nombre
d’écrans par foyer à 5,3
- Le taux de chômage est passé de 2 % à 12 %
- L’école a connu une véritable révolution, le nombre de ses élèves passant de 10 à 15 millions
- Les femmes ont conquis la maitrise de la fécondité et au moins l’idée de la parité
- Enfin, l’enseignement supérieur a vécu la même explosion de ses effectifs, la hausse étant ici la plus brutale puisque le nombre d’étudiants,
voisin de 300 000 en 1960, a été multiplié par sept pour atteindre 2,2 millions
Et que dire, de l’évolution de la structure de la population active, du transfert des emplois vers le tertiaire, de l’arrivée des femmes sur le
marché du travail, de l’explosion du taux de divorces et donc de la modification de la structure de la cellule familiale, de la montée en puissance de la subsidiarité comme élément corolaire de
la construction européenne, de l’abolition des frontières avec nos voisins européens, de l’avènement d’une monnaie unique, de la disparition du bloc de l’Est, enfin du renversement des rapports
de force Nord/Sud et de la révolution de l’internet.
Purée quel boulet ce Hollande!! Il ferait mieux de s'occuper de son pays...
Si de Gaulle débarquait au seuil de ce XXIe siècle, son pragmatisme légendaire l’amènerait inéluctablement à remettre lui-même la 5e République en question pour imaginer un modèle de production des élites, de désignation de la représentation nationale, de gestion des grandes administrations, de diffusion de l’information, de traitement de la fabrication des lois, de contrôle du politique ou de rapport aux collectivités territoriales qui serait en phase avec son temps.
Par prof Kuing: Les Français en ont ras-le-bol du tsunami d'impôts et de taxes de Hollande ? Eh bien on va faire une fausse pause fiscale.
Non non, vous n'allez pas avoir moins de prélèvements obligatoires
Un travail en profondeur sur la Constitution est devenu indispensable suite aux différents rafistolages dont elle a été l’objet depuis une trentaine
d’années, à commencer par son préambule, où la Charte de l’environnement prône depuis 2004 le terrible principe de précaution.
Tout l’esprit de la République est contenu dans les Préambules des Constitutions de 46 et de 58 et dans la seconde partie du programme du Conseil
Nationale de la Résistance.
Ces textes ont eu une vertu, celle de fixer un cap en définissant une vocation autour de laquelle les Français étaient capables de se rassembler par
delà les clivages traditionnels.
- Il est temps de remettre l’ouvrage sur le métier afin de réécrire notre vocation, celle de
notre pays pour les 50 ans qui viennent en commençant par notre place dans le monde, celui-là et non plus celui des blocs d’après guerre, en commençant par un débat sur notre
atlantisme.
– Il est temps de redéfinir les contours de cette laïcité qui fait tant parler dans une France
où les évolutions confessionnelles tendent à communautariser et à fissurer le pacte républicain d’union nationale.
– Il est temps de redonner du lustre à la devise de la République en redonnant un sens à ces
trois engagements de Liberté, d’Égalité et de Fraternité pour que les frontons des mairies et des écoles rappellent à chacun, français ou étranger, qu’ici les droits sont tels que les devoirs
sont immenses.
– Il est temps de redonner un sens à la citoyenneté en recréant les conditions de son adoption
pour chacun, d’où qu’il vienne, en rappelant qu’être français a un sens, et mérite un prix qui se paie en se mettant au service de tous sur une période donnée.
– Il est temps de repenser le mode de transmission du savoir et de l’autorité en commençant
par (re)donner au maître d’école et aux parents la place, la responsabilité et l’autorité partagée qui devraient être les leurs.
– Il est temps de redessiner des contours territoriaux à même de garantir à chacun l’accès aux
services vitaux au quotidien.
– Il est temps de redonner à nos élus des missions claires et nettement définies, de manière à
ce que chaque mandat soit utile à tous avant que d’être profitable à quelques-uns.
– Il est temps d’affirmer la place de la France en Europe, mais aussi, et surtout, la place de
l’Europe en France pour mener à son terme, dans le respect des peuples, la nécessaire édification d’un ensemble susceptible de nous rendre audible dans un monde où l’avenir est au Sud.
– Il est temps de renouer avec notre destin méditerranéen, en jetant les ponts entre ces deux
rives si proches et si lointaines, de deux continents qui pourraient constituer un nouveau centre de gravité mondial.
Tu sais "dodu" j'voulais changer la constitution...Alors....enfin....voilà...tu sais...euh!!!
Ce vieux pays, pris dans la vertigineuse spirale de son propre déclin à peur, de l’autre, de l’étranger, du progrès, de la Chine, de l’Europe et finalement de lui-même. Il ne s’agira jamais de ne pas avoir peur, mais bien de combattre sa peur par ce qui fait un peuple et finalement une nation : le courage d’une identité forte, adossée à des règles claires de vivre ensemble, au service d’une ambition partagée.
Par XAVIER ALBERTI
Diplômé de Sciences Politiques et de droit des affaires, Xavier Alberti est un spécialiste de la distribution en France.
Après 10 années passées dans les groupes Promodès puis Carrefour à la direction des achats et à la direction d’hypermarchés, il fonde en 2004, le groupe C10 qui deviendra le leader français de la
distribution de boissons en hors domicile.
Depuis 2011, il est investisseur et dirigeant de sociétés dans les domaines de la distribution, du e-commerce, de la restauration et de l'hôtellerie en France
Spectateur engagé de la vie politique, il a co-fondé en 2012 le Cercle R qui travaille autour d'intellectuels et de décideurs à l'élaboration d'une plateforme programmatique pour la France et
l'Europe.
Un autre de ses textes:Pour que la précaution ne soit plus un principe
Source: Le Cercle les Echos
Oui ok la Répoublik me fait un peu gras, mais...çà va
Constitution
La Constitution d'un État est sa loi fondamentale. Elle est située au sommet de son système juridique et toutes les lois, les décrets et les arrêtés doivent être conformes à ses principes.
Elle peut prendre la forme d'un texte unique, d'un ensemble de lois constitutionnelles ; elle peut être écrite ou coutumière.
Le premier texte constitutionnel fut la Magna Carta de 1215, édictée en Angleterre. Les révolutions américaine et française sont à l'origine des premières constitutions écrites, à la fin du XVIIIe siècle.
Pour les libertariens, une constitution n'a aucune valeur. Elle ne saurait engager que ceux qui y adhèrent volontairement.
Comme l'exprime Lysander Spoonerà propos de la Constitution américaine :
- « Jamais on n'a demandé aux gens de signer ce document. Et la seule raison pour laquelle on ne leur a jamais demandé de le signer, c'est qu’on savait bien qu'ils ne l'auraient jamais fait ; qu'ils n 'étaient pas aussi fous ni aussi mauvais qu'il fallait l'être pour accepter de le signer; que (du moins tel qu'il a été interprété dans la pratique) ce n'est pas ce qu'un homme intelligent et honnête souhaite pour lui-même; ni non plus ce qu’il a le droit d'imposer à autrui. Du point de vue moral, la Constitution est tout aussi dépourvue de toute obligation que les pactes que concluent entre eux les bandits, voleurs et pirates, mais sans jamais les signer.
- « Les partisans visibles de la Constitution, comme les partisans visibles de la plupart des autres gouvernements, se rangent dans trois catégories, à savoir: 1. Les scélérats, classe nombreuse et active; le gouvernement est pour eux un instrument qu'ils utiliseront pour s'agrandir ou s'enrichir; 2. Les dupes -- vaste catégorie, sans nul doute, dont chaque membre, parce qu'on lui attribue une voix sur des millions pour décider ce qu'il peut faire de sa personne et de ses biens, et parce qu'on l'autorise à avoir, pour voler, asservir et assassiner autrui, cette même voix que d'autres ont pour le voler, l'asservir et l'assassiner, est assez sot pour imaginer qu'il est "un homme libre", un "souverain"; assez sot pour imaginer que ce gouvernement est "un gouvernement libre", "un gouvernement de l'égalité des droits", "le meilleur gouvernement qu'il y ait sur terre", et autres absurdités de ce genre; 3. Une catégorie qui a quelque intelligence des vices du gouvernement, mais qui ou bien ne sait comment s'en débarrasser, ou bien ne choisit pas de sacrifier ses intérêts privés au point de se dévouer sérieusement et gravement à la tâche de promouvoir un changement. » (The Constitution of No Authority, 1870)
Les libertariens dénoncent l'illusion constitutionnaliste, qui consiste à croire qu'une constitution peut protéger les droits individuels, alors qu'elle ne peut au mieux que les énoncer, et qu'en aucun cas elle ne garantit que les hommes de l'État vont la respecter (l'histoire de France montre qu'une constitution chasse l'autre au gré des gouvernements successifs).
La pratique montre d'ailleurs qu'aucune constitution n'empêche les gouvernants d'appliquer leurs idées liberticides, par un coup d'état permanent, fût-ce au besoin, ruse suprême, en prenant la constitution comme prétexte (théorie des « blocs de constitutionnalité », des « principes fondamentaux reconnus par les Lois de la république », etc.), moyen d'étendre sans limite l'intervention et les pouvoirs de l'État.
Cependant, un libertarien tel que Ron Paul invoque la Constitution des États-Unis, pour signaler qu'elle est constamment violée par les politiciens :
- Nous avons oublié que la Constitution fut écrite pour restreindre le gouvernement. Aujourd'hui tout est à l'envers : le gouvernement utilise la Constitution pour nous restreindre. On marche sur la tête !
Un libertarien réactionnaire comme Mencius Moldbug rappelle qu'une constitution, historiquement, n'est pas prescriptive, mais seulement descriptive : comme son nom l'indique, elle décrit l'organisation du gouvernement. Moldbug se réfère au principe de droit international uti possidetis qui prévalait avant le XXe siècle, qui implique que tout gouvernement est légitime et souverain, et existe de facto. L’État doit être considéré comme une entreprise comme une autre, sa constitution étant en quelque sorte ses "statuts d'entreprise". Sur cette base, on peut comparer entre eux les États, pour juger de la plus ou moins grande prospérité et des libertés qu'ils permettent. Une telle comparaison n'est pas en faveur des grandes démocraties, mais plutôt des petits États-cités à gouvernement limité.
D'un point de vue rationnel, on peut souligner qu'une constitution devrait satisfaire au principe du rasoir d’Occam et être très courte, traitant de l'essentiel. Ce n'est jamais le cas. Le logicien Kurt Gödel s'étonnait, après l'avoir examinée de près (en vue d'une demande de naturalisation), que la Constitution des États-Unis contienne des articles contradictoires et permette même l'instauration d'une dictature.