Mai 2004 : Nicolas Sarkozy, Ministre de l'économie, annonce la vente de 600 tonnes d'or de la Banque de France sur 5 ans.La France pourra placer l'argent ainsi dégagé sur des devises et des placements obligataires, dont les intérêts serviront à réduire la dette.
Attention vidéo du FN, intéressante sur certains points
La Cour des comptes pointe, dans son rapport annuel, des erreurs d'appréciations sur la question de la vente d'une partie du stock d'or de la Banque de France survenue entre 2004 et 2009.
En mai 2004, Nicolas Sarkozy, alors ministre de l'Economie, annonce la vente de 500 à 600 tonnes d'or de la Banque de France sur 5 ans. La France pourra placer l'argent ainsi dégagé sur des devises et des placements obligataires, dont les intérêts serviront à réduire la dette. Une erreur d'appréciation que met en avant la Cour des comptes dans son rapport annuel.
Mauvaise idée
Mauvaise idée : entre 2004 et 2011, le prix moyen de l'once d'or explose: il est passé de 409,72 dollars à 1 384,21 dollars. D'ailleurs au même moment, les banques centrales européenne et les banques centrales des Etats de la Zone euro, ainsi que la banque suisse et la suédoise Sveriges Riksbank décident de limiter leurs ventes d'or.
20% des réserves d'or bradées
Le stock d'or de la Banque de France passe de 3 000 tonnes en 2004 à 2 445 tonnes fin juillet 2009. Si la France avait vendu ces 572 tonnes aujourd'hui, elle aurait touché deux fois plus d'argent, soit un montant supérieur à 18 milliards d'euros.
Quand Nicolas Sarkozy vendait l'or français pour une poignée de cacahuètes
« Relique barbare », disait Keynes. Du fait de sa valeur intrinsèque, à la différence de la monnaie-papier, l'or a servi d'étalonmonétaire pendant des millénaires, car même les Barbares n'aiment pas être payés en promesses.
L'indexation de la monnaie sur l'or est soutenue par certains membres de l'École autrichienne d'économie proches de l'université d'Auburn aux États-Unis reprenant l'apport de Ludwig von Mises. Ils s'opposent farouchement à l'autre tenant de l'école autrichienne d'économie, à savoir la concurrence des monnaies, thèse introduite par Friedrich Hayek. Parmi les supporters du gold-standard, on compte : Murray Rothbard, Hans Sennholz, Joseph Salerno, Richard Ebeling, Michael Heilperin, Gary North, Mark Skousen, Llewellyn Rockwell, Arthur Kemp et également Hans-Hermann Hoppe. Quelques banquiers soutiennent cette thèse comme le Suisse Ferdinand Lips.
Depuis la nuit des temps, les pays stables ont une monnaie indexée sur un métal précieux : or ou argent. Dans la Grèce antique, le drachme était la monnaie mondiale en raison de sa teneur en or. A la fin du Moyen-Àge, le florin d'or florentin a permis l'essor des villes-États italiennes telles Florence, Sienne, Venise et Gênes.
Alan Greenspan, l'ancien gouverneur de la Federal Reserve System, était un grand défenseur de la monnaie-or comme garantie de la stabilité monétaire. En 1967, il écrivait un article, « L'or et la liberté économique » pour le bulletin d'Ayn Rand. « En l'absence de l'étalon-or, il n'y a aucun moyen de protéger l'épargne de la confiscation par l'inflation », précisait-il. Bien des années plus tard, Ron Paul vint le titiller pour savoir s'il était toujours d'accord avec son article. Utilisant la langue de bois, Alan Greenspan lui aurait déclaré que le retour à l'or est inutile parce que les banques centrales ont appris à produire les mêmes résultats que ce que le système monétaire fondé sur l'or assurerait.
En général, les libertariens sont partisans d'un retour à l'étalon-or, vu comme un moindre mal par rapport aux monnaies-fiat, faute de disposer de la solution réelle : les monnaies privées, fin de tout monopole de la monnaie.