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"Taxes are not economics, taxes are politics" Franklin Delano Roosevelt + La fiscalité morale, nouvelle arme de spoliation massive ?

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C’est l’homme inconnu le plus important de l’histoire économique du XXe siècle.

 

 

Ce sénateur démocrate voulait se présenter contre Roosevelt aux primaires de 1936. Son programme s’intitulait "Share the Wealth" : 100% tax on income above $1m, 100% tax on wealth above $5m. Devenu immensément populaire grâce à la radio, il a amené Roosevelt à se radicaliser pour ne pas se faire déborder sur sa gauche. D’où le Second New Deal (le socialiste) et l’emblématique surtaxe sur le revenu du budget de 1935 : 75% (on top of the 4% base rate). When challenged about too much taxes being bad economics, Roosevelt’s answer was : "Taxes are not economics, taxes are politics." and he had to "steal Huey’s thunder" (his words). C’est Huey Long qui a amené Roosevelt à trahir sa classe, comme on l’a beaucoup dit, et mettre fin au libéralisme originel des USA. Il a été assassiné en septembre 1935.


75%... sounds familiar ? (Le taux de fait ne s’appliquait qu’à un seul homme : Rockfeller !)

Huey Long = Mélenchon+Piketty, évidemment.


La crise capitaliste cyclique, normale et prévisibble a permis de ressortir du cimetière le zombie du collectivisme égalitariste en France, celui que l’on pensait enterré pour de bon avec la chute du mur de Berlin. So we are having a Huey Long moment.

Quel est l’angle pour interpeller les socialistes donc ? La peur de l’échec.
Sa mesure ? L’absence de croissance du secteur privé. La médiocrité de la performance relative internationale.


Malheureusement, comme avec le New Deal, qui consistait en la même fuite en avant, il est possible pour l’État de confisquer toujours plus en blâmant les rentiers thésaurisateurs et de maintenir cet horrible indicateur de dépenses totales qu’est le PNB. La force et l’opportunité des socialistes ? C’est celle de Schroeder, Blair, Lang : ils sont sans doute les seuls à pouvoir réformer sans guerre civile. Plus de liberté est la clef du succès de la gauche durant ce mandat et son opportunité historique. (…)


Quel angle pour interpeller la droite ? Je pense que l’impact le plus fort, "à la Huey Long", consiste à déplacer le discours radicalement vers la tradition libérale française. Le socialisme-marxisme est un import allogène. Pas le libéralisme. Et de se centrer sans inhibition sur un combat contre l’étatisme. L’État contre la Nation (…) les fonctionnaires contre la Nation !

L’intérêt de la Nation prime sur celui de l’État. C’est la manière de réoccuper le "moral high ground".


La dénonciation doit être radicale pour déplacer le barycentre du débat. Regardez l’impact des pigeons : il me semble symptomatique d’un nombre important de Français qui n’en peuvent plus, qui ont vu qu’il y a un continuum déprimant de gestion immobiliste entre droite et gauche depuis Mitterrand (le désastreux "ni-ni") et que seul l’État y gagne. Le mot-clef antidote est Liberté et il ne fait aucun doute dans mon esprit qu’il a encore une énorme résonnance dans le cœur des Français. La Prospérité par la Liberté. Le modus operandi ? Un pragmatisme gestionnaire, graduel et expérimental, ouvert sur ce qui réussit à l’international. Abandonnons le mythe de l’infaillibilité étatique autiste (…). Les 3 grands partis français (PS, UMP et FN) sont étatistes et liberticides et donc, néologisme crucial : prospéricides. (…)


La solution est libérale. Les 2 camps y ont maintenant leur INTERET. Ne pas raisonner la folie, mais raisonner et appâter l’avidité. C’est une bataille idéologique. Il faut dire aux Français : déconditionnez-vous, reconquérez votre liberté, lisez, lisez, lisez.


J’ai beaucoup voyagé. La France est le plus beau pays du monde. Il est aussi devenu le plus pessimiste. C’est absolument insensé. Cette Nation est désespérée de positivité et notre proposition de positivité doit s’appeler : vivre libre. L’État voit dans l’immense attachement des Français à leur pays une rente intouchable s’il se présente comme la source de prospérité. Le combat contre cette imposture, cette parasitose étatiste qui nous mine, définira l’avenir de notre Nation.

 


Source:

Emploi 2017

Emploi et Croissance : sortir de 30 ans d’échec

 

 

Sur ce site aussi les liens suivants:

 

 

 

 

et aussi en bonus

La fiscalité morale, nouvelle arme de spoliation massive ?
Par Julien Lamon, responsable des recherches chez Contribuables associés

 

 

“L’impôt heureux, c’est possible !”, c’est sous ce titre que se tenait un colloque organisé en avril dernier a l’Assemblée nationale, avec pour objectif d’aborder la question : « Comment rééquilibrer les finances publiques par le renforcement du consentement a l’impôt». La question semble dans l’air du temps en effet, alors que les majorités se succédant au pouvoir ne parviennent pas a réduire la dépense publique, a fortiori a rééquilibrer les comptes de la Nation. Notre Etat interventionniste se trouve aujourd’hui dans le cercle vicieux du « je dépense donc je suis ». Incapable de réduire le champ de ses missions, il cherche alors a justifier l’augmentation de la pression fiscale. La fiscalité, en France, a suivi un glissement progressif afin d’accompagner la croissance de l’intervention de la puissance publique et de l’Etat. D’exceptionnel et au montant marginal, l’impôt est peu a peu devenu, une composante nécessaire au fonctionnement de l’Etat social. Aujourd’hui, avec plus de 56 % de la richesse nationale captée par les administrations, l’Etat atteint ses limites. Le niveau de prélevement actuel, qui dépassera 46 % du PIB en 2013 selon le conseil des prélevements obligatoires, plus élevé si l’on considere quelques redevances et taxes non comptabilisées par l’administration, place la France en deuxieme position des pays de l’OCDE1 Le citoyen ne se sent plus redevable d’un impôt qu’il estime dilapidé par un systeme qui ne lui rend pas assez en échange. Comme a de nombreuses reprises dans l’histoire de France, les contribuables, quand ils se sentent spoliés par l’impôt, peuvent se révolter. Les mouvements spontanés des Pigeons, médecins en coleres ou autres moutons de la CGPME sont des signes d’alerte qui doivent etre pris avec sérieux. Un vent de révolte gronde et va s’amplifier sous l’effet ciseau de l’augmentation des prélevements en cours de vote et de la poursuite de la baisse du pouvoir d’achat (1,2 % selon le Credoc). Aujourd’hui, pour faire accepter les prélevements actuels, les collecteurs d’impôts ne peuvent donc plus utiliser les simples arguments utilitaristes justifiant le financement de notre systeme social fortement redistributif. Le champ de la morale est donc progressivement investi pour trouver de nouveaux arguments a l’augmentation de la charge fiscale.

 

Plumer l’oie sans qu’elle ne crie

La crise économique exacerbant le sentiment d’accroissement des inégalités, les politiques tirent sur la premiere corde sensible : celle de la richesse. Stipendier les riches au nom de la morale est une recette qui fonctionne relativement bien dans une France animée par «cette passion de l’égalité » que notait déja Tocqueville. L’ISF, créé en 1982, visait a punir la rente, afin d’encourager l’effort, la taxation exceptionnelle sur la fortune a 75 %, ainsi que la taxation a 60 % des plus-values de cession de participation, s’inscrivent également dans cette vision moralisatrice de l’outil fiscal. La gauche française du XXIeme siecle renoue donc aujourd’hui avec les valeurs solidaristes du radical-socialisme du début du XXeme siecle, considérant les riches comme redevables a la société de leur richesse, acquise au détriment des plus pauvres. D’autres émotions, comme la peur du progres, peuvent également etre utilisées. L’instrumentalisation de ce domaine par les écologistes, faisant de la préservation de la nature leur credo, et un exemple de cette évolution de la fiscalité. Les taxes vertes fleurissent, au rythme des victoires politiques et des lois de fiances. Dans le discours, la fiscalité verte doit ainsi corriger les comportements des hommes, forcément mauvais quand leurs actions impactent l’environnement naturel. La logique pigouvienne2 (et utilitariste) de la fiscalité verte - compenser par la fiscalité les externalités négatives des activités polluantes - est progressivement déformée, torturée, afin de justifier le développement de nouvelles sources de revenus difficilement contestables par les citoyens. Pourquoi déformation de la logique pigouvienne ? car la ou l’économiste voyait un systeme de réparation de dommages, le politique cherche plutôt une justification a augmenter le poids de la fiscalité, parant de vertu la création de nouvelles sources de financement de l’appareil public.

 

Ainsi, sous Chirac, l’iFrap3 avait recensé la création d’une dizaine de nouvelles taxes environnementales. Sous l’administration Sarkozy, la taxe carbone, censée vaincre le Mal absolu incarnée par le réchauffement climatique d’origine - forcément – humaine, devait etre la mesure phare du Grenelle de l’environnement. Nous y avons pour le moment échappé, mais pour combien de temps ? La mandature de François Hollande risque elle aussi de donner naissance a de nouvelles taxes environnementales, et a la fin des niches fiscales dites polluantes (diesel, carburant des compagnies pétrolieres...)... Autant de taxes qui doivent alimenter la soif inextinguible de l’Etat.

 

La morale au service de la fiscalité

L’argument de la moralité, on le comprend, a l’immense intéret de pouvoir justifier l’invention de nouvelles taxes. Apres la richesse et l’environnement, c’est le secteur de l’alimentation et son corollaire, la santé, qui est fourni actuellement un exemple : augmentation de la fiscalité ciblée sur l’huile de palme, la biere, l’aspartame... En attendant la taxe sur les produits trop gras et trop sucrés, ou les produits a base de paraben... Des produits considérés comme dangereux par certains groupes de pression et lobbys que le travail efficace a permis de diaboliser au yeux des consommateurs. Une fois l’opinion convaincue des risques d’un produit - avérés ou supposés - l’arme fiscale devient automatiquement acceptable, enfermant ses contempteurs dans la posture de défenseur du mal. Bien évidemment, les effets de ces taxes politiques sur l’économie, la santé, l’environnement sont, dans la plupart des cas, négatifs : les stratégies d’adaptation ou d’évitement des acteurs économiques sont souvent moins bénéfiques pour la société. Ainsi la punition de la richesse entraîne l’exil fiscal, décourage l’investissement et réduit l’activité économique ; la surtaxation démagogique de certains produits de synthese encourage quant a elle l’emploi de substituts souvent plus nocifs pour l’environnement ou la santé...

 

Les dangers de la morale fiscale

Quand on l’interrogeait sur l’effet catastrophique du taux marginal qu’il proposait pour son New Deal Franklin Delano Roosevelt avait, paraît-il l’habitude de répondre : «Taxes are not economics, taxes are politics. ». Ainsi, faire entrer le champ de la morale dans celui de la fiscalité a l’immense mérite de déplacer les débats en dehors du champ économique. Puisque la fiscalité est l’arme du bien, les opposants a son augmentation se situent, immédiatement, dans le camp du mal. Ils sont de facto placés sur le banc des accusés, et doivent apporter la preuve de leur innocence. Ce stratageme permet un renversement de la charge de la preuve en faisant de la fiscalité l’instrument du Bien donc du progres social.

 

Ce changement philosophique a l’oeuvre aujourd’hui pourrait ouvrir la voie a un danger encore plus grand, celui de la démocratie totalitaire, définie en son temps par Bertrand de Jouvenel. L’État Providence, devient alors un moyen, pour divers groupes majoritaires, d’imposer leur vision du bien a tous les autres, réduisant petit a petit les libertés individuelles. Il existe donc aujourd’hui un risque a vouloir trouver dans la morale une nouvelle légitimité a l’impôt, et faire de l’Etat non un garant de la sécurité, mais un instrument d’oppression démocratique. La croissance de l’impôt ne peut etre infinie. Le poids de la puissance publique a dépassé aujourd’hui sa limite, et l’endettement auquel font face les administrations publiques les met au pied du mur. Nous sommes aujourd’hui a un carrefour proposant deux directions : la premiere est celle de l’augmentation du fardeau fiscal, qui conduit a l’oppression. C’est la route de la servitude que nous devons redouter. La seconde est celle de la liberté, et, passe obligatoirement par un recul de l’emprise de l’État sur les individus. Elle devra conduire a une réforme complete de l’État providence, un recul de son action et une refonte de ses missions passant par une baisse drastique de ses dépenses, assis sur une fiscalité allégée et simplifiée.

 

1 La différence entre les prélevements et les dépenses est constituées par des ressources publiques non fiscales et par l’emprunt

2 Du nom d’Arthur Cecil Pigou, économiste britannique de la premiere moitié du XXeme siecle

3 Fondation pour la recherche sur les administrations et les politiques publiques


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