Revue de presse « Défense » 29 septembre 2014
Sommaire des articles proposés
1) Enjeux de la Défense, Doctrine, Concepts, Missions :
Guerre en Irak : 2003-2014, même combat ?
Les opérations extérieures de l’armée française menacent la tenue du budget 2014
Le chercheur Amir Nour vient de publier son ouvrage sur le conflit au Moyen-Orient Un nouveau «Sykes-Picot» en préparation ?
Madrid attaque en justice le référendum catalan sur l’indépendance
L'Allemagne incapable d'honorer ses engagements militaires?
Armement : l’étrange jeu du ministère pour s’offrir des avions ravitailleurs
La DGA lance les études sur la prochaine génération de radars à antenne active
Le traité de libre-échange transatlantique TTIP s’enlise
L'Allemagne en «déclin» : des économistes donnent l’alerte
Guyane : les FAG accompagnent les opérateurs légaux pour contrer l’orpaillage illégal
Souscription pour le prochain numéro de la BD « L’AMBULANCE 13 »
Opération Chammal : deuxième frappe française en Irak
Intense activité opérationnelle sur la BA 126
Neuf soldats ukrainiens tués par des insurgés à Donetsk
HONG KONG Cette fois, l'histoire ne se répétera sans doute pas
Philippines: des renforts dans le Sud pour combattre Abou Sayyaf
"État islamique" : qui a joué à l'apprenti sorcier ?
Chypre sauve des centaines de migrants en Méditerranée
La Turquie va débattre de son engagement contre l’EI
TPIY : Karadzic était « l’élément moteur » du nettoyage ethnique
Israël: le Mossad recrute sur Internet
Terrorisme : le blocage administratif des sites critiqué par la commission des droits de l’homme
Médicaments: "Il faut davantage encadrer les prescriptions des médecins"
8) Énergie environnement climat :
Des investisseurs des Emirats investissent dans un champ éolien britannique
Siemens poursuit son développement dans l’énergie
Risques naturels et hydrauliques : les audits départementaux « passent inaperçus »
La Serbie, le Kosovo et la Bosnie tirent la sonnette d’alarme : les Balkans terre de recrutement pour les terroristes
Espionnage : l’iPhone 6 inquiète le FBI
Géopolitique de l’information :
Gérard Berry, traqueur de bugs et médaille d’or du CNRS Mobile dans l’avion : l’Europe lève les derniers freins
Fiscalité : Apple aurait fait perdre des milliards d’euros à l’Europe
Huawei va investir 4 milliards de dollars dans les réseaux fixes
La fin du roaming pose problème à l’Europe
12) Revue de presse internationale en langue étrangère :
Obama's opportunity with India and its new leader
Obama : US Misjudged the rise of the Islamic State, ability of Iraqi army
Canada To Seek NATO, US Support For Naval Air Defense, Resupply
India suspicious as Chinese submarine docks in Sri Lanka
India To Push Joint Weapons Development During US Visit
Major French Vehicle Deal Closer to Reality, Execs Say
1/ ENJEUX DE LA DEFENSE - DOCTRINE - CONCEPTS – MISSIONS
THEME 1 - 1 : Guerre en Irak : 2003-2014, même combat?Source, journal ou site Internet : le Figaro
Date 29 septembre 2014
Auteurs : Arnaud Danjean* *Arnaud Danjean est député européen.
FigaroVox:Après la décapitation d'Hervé Gourdel et alors que les bombardements de la coalition contre l'Etat islamique se poursuivent, certains intellectuels ou politiques mettent en garde contre les conséquences potentielles de l'intervention armée se fondant souvent sur le précédent de la guerre d'Irak de 2003. Le contexte est-il vraiment le même aujourd'hui? Quels sont les points communs et les différences?
Arnaud DANJEAN: Nous sommes dans des situations totalement différentes. L'aventure militaire unilatérale américaine de 2003 contre un État, l'Irak, s'inscrivait dans une logique idéologique, néo-conservatrice, avec le but de remodeler le Moyen-Orient. Sans bases légales internationalement & en falsifiant des faits sur la prolifération supposée des armes de destruction massive. Aujourd'hui, les actions militaires en Irak sont sollicitées par l'Etat irakien lui-même, au nom d'un principe de légitime défense face à une menace terroriste qui confère donc une vraie légitimité internationale. C'est ce qui explique aussi la participation active d'Etats, comme le notre et des pays arabes, qui s'étaient abstenus ou opposés en 2003.
Si l'histoire a montré que la France avait eu raison de s'opposer à l'intervention américaine en Irak en 2003, face au nouveau désordre mondial créé par celle-ci ainsi que face aux effets collatéraux des printemps arabes, faut-il désormais intervenir?
Il faut appuyer et s'appuyer sur des forces locales plus que d'intervenir massivement nous- mêmes. Oui car il s'agit d'un contexte radicalement différent et la défense de nos intérêts, au- delà même des appels des Irakiens, nous commande de ne pas rester en dehors de ce combat. Même s'il ne faut ni s'illusionner sur l'efficacité de l'action militaire (ça ne suffit jamais contre le terrorisme) ni reproduire les erreurs commises par le passé (notamment le sentiment «néo- colonisateur» qui a pu entacher certaines interventions sur la durée, en Irak et en Afghanistan). Il faut donc appuyer et s'appuyer sur des forces locales plus que d'intervenir massivement nous-mêmes.
L'absence de réaction militaire du mode occidental serait-elle interprétée comme de la faiblesse?
Oui, bien sûr, même si le terrorisme, ce combat asymétrique, se nourrit de nos réactions militaires. D'où l'importance de favoriser des forces locales et de ne pas se limiter à des actions militaires, de toutes façon insuffisantes sur le moyen/long terme. Ainsi en Irak même, il faut bien sûr aider les combattants kurdes et irakiens (livraisons d'armes, formation et frappes aériennes) mais la clef politique rester le ralliement des tribus sunnites à une gouvernance qui serait réellement multi confessionnelles pour «assécher» le soutien local aux terroristes. Le choc des civilisations, c'est l'objectif des terroristes pour «globaliser» leur combat. C'est un piège. Pour l'éviter, il faut être à la fois être intransigeants sur nos principes et valeurs démocratiques, et travailler avec les pays musulmans qui rejettent cette logique de polarisation extrême.
Le risque est-il de se laisser entraîner dans un choc des civilisations?
Cette interrogation et ce risque existe depuis des années, à chaque «pic» de tension. Et nous sommes assurément dans une période sensible, mais pas totalement inédite. Souvenons nous de 2001! Le choc des civilisation, c'est l'objectif des terroristes pour «globaliser» leur combat. C'est un piège. Pour l'éviter, il faut être à la fois être intransigeants sur nos principes et valeurs démocratiques, et travailler avec les pays musulmans qui rejettent cette logique de polarisation extrême (au premier rang desquels les Émirats Arabes Unis -moins ambigus que nombre de leurs voisins du Golfe, l'Egypte ou encore la Jordanie)
THEME 1 - 2 : Les opérations extérieures de l’armée française menacent la tenue du budget 2014
Source, journal ou site Internet : Intranet entreprise
Date : 29 septembre 2014
La fin de l’exercice budgétaire de l’année 2014 s’avère difficile pour le Ministère de la Défense. La raison ? Le surcoût des opérations extérieures qui ont atteint près 1,2 milliard d’euros. Les forces françaises sont aujourd’hui en Somalie pour lutter contre la piraterie, en Côte d’Ivoire, en Centrafrique et au Mali dans le cadre des opérations Licorne, Sangaris et Barkhane. Elles interviennent aussi en Libye, au Tchad, au Gabon, au Sénégal, à Djibouti et plus récemment en Irak. Mais lorsque les montants destinés aux opérations extérieures sont supérieures aux provisions initiales inscrites au budget de la Défense (450 millions d’euros pour 2014), on intercède avec le financement interministériel, principal point de friction avec Bercy. Ce dernier est soucieux de maintenir les déficits publics à 4,4% du PIB, au risque de réduire les budgets ministériels. Face à cette situation, le Ministère de la Défense souhaite récupérer les crédits inscrits dans la réserve de précaution pour près de 1,2 milliard d’euros, la levée de ces fonds permettant de passer les commandes auprès de ses fournisseurs. Sans cela, les tensions sur la trésorerie contraindraient la DGA à l’augmentation de ses délais de paiement. Autre enjeu pour cette fin d’année 2014, la poursuite des économies de fonctionnement. Le Ministère respecte ses engagements visant à réduire ses effectifs de 7 965 postes dont 853 officiers dès cette année. Face à ce contexte « tendu », une relative éclaircie. Les commandes de programmes, bloquées jusqu’à juin, sont débloqués progressivement avec, prochainement, le programme d’avions ravitailleurs (MRTT).
2/ RELATIONS INTERNATIONALES - EUROPE
DE LA DEFENSE - OTAN :
THEME 2 - 1 : Le chercheur Amir Nour vient de publier son ouvrage sur le conflit au Moyen-Orient Un nouveau «Sykes-Picot» en préparation ?
Source, journal ou site Internet : El Watan
Date : 29 septembre 2014
Auteur : Madjid Makedhi
Que se passe-t-il au Moyen-Orient ?
Pourquoi cette région s’est-elle installée durablement dans l’instabilité ?
Y a-t-il une main invisible qui tire les ficelles et qui attise le feu qui ne cesse de mettre en difficulté tous les pays arabes ?
Ce sont quelques questions que se pose, en permanence, l’opinion publique nationale et internationale.
Le flux d’analyses et d’hypothèses produites pour comprendre les origines de cette situation n’a fait que rendre encore plus complexe la situation qui prévaut aujourd’hui au Moyen- Orient. Alors que le débat autour de ces faits s’oriente souvent vers le projet américain du «Grand Moyen-Orient» (GMO), d’autres lectures commencent à émerger. Elles tendent, en se référant à l’histoire de la région, à développer une nouvelle analyse sur la question. Cette opposition entre l’Orient et l’Occident pourrait préparer le terrain à un nouveau «Sykes- Picot». C’est la lecture que suggère, aujourd’hui, Amir Nour, chercheur algérien en relations internationales, qui vient de publier, aux éditions Alem El Afkar, un nouvel ouvrage sous le titre accrocheur de L’Orient et l’Occident à l’heure d’un nouveau «Sykes-Picot». L’auteur compare la situation internationale actuelle et son évolution à celle qui a donné naissance aux accords franco-britanniques de 1916, appelés communément les accords de Sykes-Picot qui ont conclu le partage du Moyen-Orient après la fin de la Première Guerre mondiale. «Depuis les invasions de l’Afghanistan en 2001 et de l’Irak en 2003, un nouveau “Sykes-Picot” semble se mettre en place dans la région. Mais alors que les accords franco-britanniques de 1916 visaient à ‘‘faciliter la création d’un Etat ou d’une Confédération d’Etats arabes’’, le processus en cours a pour objectif de démanteler les Etats existants, notamment en y suscitant ou en approfondissant les clivages ethno-religieux», explique Amir Nour. Alors que les
bénéficiaires des accords du 16 mai 1916 étaient les Français et les Britanniques, les futurs gagnants de la nouvelle reconfiguration seront sans conteste les Etats-Unis d’Amérique (USA). «Cette nouvelle stratégie de “désintégration massive” permettrait aux Etats-Unis, leader actuel du monde occidental, de réaliser un triple objectif : garantir la préservation de leurs propres intérêts stratégiques dans la région ; renforcer la position de leur allié israélien et assurer par là même la prolongation de sa survie en tant qu’Etat juif ; réorienter l’essentiel de leurs efforts et de leurs moyens vers la région du monde la plus importante : l’Asie- Pacifique», souligne encore l’auteur.
THEME 2 - 2 : Madrid attaque en justice le référendum catalan sur l’indépendance
Source, journal ou site Internet : Le Monde
Date : 29 septembre 2014
Auteur : avec AFP
Le gouvernement espagnol a introduit, lundi 29 septembre, un recours devant le tribunal constitutionnel contre le référendum d'indépendance prévu par la Catalogne le 9 novembre. Le chef du gouvernement Mariano Rajoy, a annoncé ce recours attendu, employant des termes durs pour dénoncer l'initiative de la Catalogne, qu'il juge anticonstitutionnelle, la qualifiant de« démagogique » et « antidémocratique ». « Rien ni personne ne peut rompre la souveraineté » de l'Etat espagnol, a-t-il ajouté. L'admission de ce recours par les magistrats suspend automatiquement le décret de convocation. Mais pas la volonté du gouvernement nationaliste catalan, soutenu par les indépendantistes de gauche de l'ERC (pour la Gauche républicaine de Catalogne), de « demander leur avis aux Catalans », martèle Artur Mas. « Le processus ne s'achève pas avec une décision du tribunal constitutionnel », a-t-il dit à la chaîne privée La Sexta dimanche.« On ne peut pas se servir de la loi pour éviter que les gens ne se prononcent », a-t-il ajouté avant de souligner que le référendum du 9 novembre, même en cas de victoire du « oui », ne conduirait pas automatiquement à la sécession de la Catalogne.
« SAVOIR CE QUE PENSENT LES CATALANS »
« Convoquer la consultation ne revient pas à déclarer l'indépendance, il s'agit de savoir ce que pensent les Catalans », a déclaré Artur Mas, qui ne cesse de demander au gouvernement et au Parlement espagnols de l'autoriser, comme Londres a autorisé le référendum du 18 septembre quand l'Ecosse a dit non à l'indépendance. « Notre engagement est de voter le 9 novembre, pas seulement de convoquer un vote le 9 novembre », a renchérit le dirigeant d'ERC, Oriol Junqueras, sur la radio publique catalane. Chacun campe fermement dans son camp :« C'est à tous les Espagnols de décider ce qu'est l'Espagne et comment elle s'organise », a déclaré samedi la vice-présidente du gouvernement, Soraya Saenz de Santamaria, résumant les arguments de Madrid pour refuser aux Catalans le droit de décider seuls de leur avenir.
10 800 URNES EN CARTON
Sans attendre que Madrid présente son appel, le gouvernement catalan a donné dès dimanche le coup d'envoi aux préparatifs logistiques du scrutin, la campagne officielle ne devant démarrer que le 2 novembre : 5,4 millions d'électeurs de plus de 16 ans, vivant en Catalogne, seront appelés aux urnes, auxquels s'ajoutent quelque 2 500 Catalans résidant à l'étranger, a expliqué la numéro deux du gouvernement, Joana Ortega. Organiser le référendum coûtera 8,9 millions d'euros, d'après les calculs du gouvernement régional, qui devra notamment payer la fabrication de 10 800 urnes en carton puisque Madrid ne devrait pas prêter celles qui sont utilisées habituellement. Certaines mairies ont déjà annoncé qu'elle n'aideraient pas à organiser le scrutin, comme celle de Badalona, troisième ville de la région gouvernée par le Parti populaire (PP), au pouvoir à Madrid. Sur fond de crise économique, les aspirations à l'indépendance ont pris de l'ampleur en Catalogne, dont les 7,5 millions d'habitants produisent 20 % de la richesse de l'Espagne depuis qu'elle a vu en 2010 son statut d'autonomie, approuvé en référendum en 2006, amendé par le tribunal constitutionnel après un appel du PP.
THEME 2 - 3 : L'Allemagne incapable d'honorer ses engagements militaires?
Source, journal ou site Internet : RFI
Date : 29 septembre 2014
Auteur : Pascal Thibault
Alors que les responsables allemands veulent mener une politique étrangère plus active et notamment participer plus activement aux interventions de crise, les problèmes d’intendance de la Bundeswehr ruinent ses engagements. Dernier exemple en date : un des deux avions de transport Transall en route vers Dakar pour apporter de l’aide dans la lutte contre le virus Ebola n’a pas redécollé après une escale technique sur l’île de Grande Canarie. Des mécaniciens doivent s’y rendre pour le réparer. « Une grande gueule mais rien dans le ventre ». Le quotidien à sensation Bild Zeitungne fait pas, comme souvent, dans la nuance. Dans son commentaire aujourd’hui, le journal critique un gouvernement qui promet un engagement plus résolu de l’Allemagne sur la scène internationale notamment dans les zones de crise. Mais l’intendance ne suit pas. La très médiatique Ursula von der Leyen en a fait les frais la semaine dernière. La ministre de la Défense s’était rendue au Kurdistan irakien pour accueillir les premières livraisons d’armes allemandes. Mais l’avion en panne n’avait pas pu décoller. Des soldats de la Bundeswehr devant former les combattants kurdes restaient eux coincés en Bulgarie pour la même raison.
Avions hors d'usage
Sur 254 avions et hélicoptères disponibles sur le papier dans la Bundeslufwaffe, 150 ne sont pas en état de voler. Les pièces détachées manquent. Pour le transport de matériel et de troupes, les vieux Transall, 21 sur 56, fonctionnent tant bien que mal. Un problème pour les missions en Afrique. Le magazine Der Spiegel révèle que l’Allemagne ne pourrait pas assurer actuellement ses obligations en cas de crise au sein de l’Otan. Ursula von der Leyen veut plus d’argent pour son ministère mais les parlementaires traînent les pieds. La ministre de la Défense envisager de louer des avions en attendant mieux.
3/ ARMEMENTS - INDUSTRIES – ECONOMIE
THEME 3 - 1 : Armement : l’étrange jeu du ministère pour s’offrir des avions ravitailleurs
Source, journal ou site Internet : la Tribune
Date : 29 septembre 2014
Auteur : Michel Cabirol
La direction générale de l'armement (DGA) pourrait commander un appareil cette année, huit en 2015 et trois en 2016. Avec un objectif caché, réduire la commande de 12 à 9 appareils. A quoi joue le ministère de la Défense avec l'avion ravitailleur MRTT d'Airbus Group ? Selon un des schémas étudiés, la direction générale de l'armement (DGA) pourrait commander un appareil cette année, huit en 2015 et trois en 2016, selon des sources concordantes. Avec un objectif caché, réduire la commande de 12 à 9 appareils. Déjà, la France a réduit sa cible à douze appareils après les arbitrages du Livre blanc. Pourtant, le ministre de la Défense, Jean- Yves Le Drian, avait annoncé à l'occasion d'une visite à l'usine de Madrid e octobre 2012 que la France achèterait 14 avions ravitailleurs à Airbus à partir de 2013. Mais c'était avant les arbitrages du livre Blanc. Avec l'obtention fin 2013 de 500 millions de recettes exceptionnelles supplémentaires (REX) au titre du budget 2014, |
expliqué en mai dernier qu'elles conditionnaient "le lancement d'un ensemble de programmes structurants au cours de l'année 2014", dont "le programme d'avions ravitailleurs MRTT - Airbus A330 Multi Role Tanker Transport". La loi de programmation militaire (LPM) 2014- 2019) prévoit une enveloppe de 3,9 milliards au transport et au ravitaillement pour, notamment, la poursuite des livraisons des A400M et la commande d'avions ravitailleurs MRTT, essentiels pour la dissuasion, en 2014. Le Multi-Role Tanker Transport (MRTT) est un A330 d'Airbus modifié en avion-ravitailleur par Airbus Defence dans l'usine de Getafe, au sud de Madrid, qui emploie 4.500 personnes environ. |
THEME 3 - 2 : La DGA lance les études sur la prochaine génération de radars à antenne active
Source, journal ou site Internet : DICOD
Date : 29 septembre 2014
Le délégué général pour l’armement, Laurent Collet-Billon, a officiellement remis ce jour à Jean- Bernard Levy, président-directeur général du groupe Thales, un contrat d’études technologiques concernant la future génération de radar à antenne active. Ce projet vise notamment à démontrer les technologies de panneaux multifonctions et de nouvelles architectures modulaires de calculateur. Ces nouvelles antennes sont destinées à équiper à terme l’avion de combat Rafale et les futurs projets de drones aériens de combat. Représentant 89 millions d’euros sur plusieurs années, cet investissement illustre l’effort consacré par l’État au maintien de l’avance technologique de l’industrie de défense française, en particulier dans le domaine de l’aéronautique militaire. Après avoir réalisé une première européenne avec le radar à antenne active de série sur Rafale, la France entend ainsi conserver sa place de leader dans le domaine des radars aéroportés. Ces études permettront de démontrer la maturité des composants et de réaliser des antennes multifonctions (radar, guerre électronique et communications). Ces nouvelles antennes offriront également un avantage significatif en matière de portée et de discrétion des aéronefs et permettront de maintenir au meilleur niveau technologique l’industrie française d’aviation de combat. La DGA investit dans l’industrie en moyenne 730 M€/an en études amont pendant la Loi de programmation militaire 2014-2019.
THEME 3 - 3 : Le traité de libre-échange transatlantique TTIP s’enlise
Source, journal ou site Internet : Le Monde
Date : 29 septembre 2014
Auteur : Cécile Ducourtieux (Bruxelles – bureau européen)
A partir de lundi 29 septembre, des centaines d'experts de la Commission européenne et de l'administration américaine devraient s'enfermer pour une semaine entière dans des bureaux près de Washington, afin de plancher sur le traité de libre-échange entre les Etats-Unis et l'Europe, le désormais fameux TTIP. Pour ce septième « round » d'une négociation qui a démarré à l'été 2013 et qui est de plus en plus contestée et sérieusement menacée d'enlisement.
Quels sont les enjeux ?
Le TTIP a l'ambition d'annuler les barrières douanières à l'exportation entre les Etats-Unis et l'Union européenne, mais aussi de faire sauter tous les freins non tarifaires pour les services et l'industrie, c'est-à-dire de faire s'entendre les deux parties sur un alignement de leurs réglementations dans l'alimentation, l'environnement, l'agriculture, etc. Bruxelles assure que l'économie européenne pourrait en tirer près d'un demi-point de croissance de son produit intérieur brut (PIB) en plus par an. Mais la société civile européenne, notamment très mobilisée en Allemagne, s'inquiète d'un risque de nivellement par le bas des normes environnementales, sociales, etc., du Vieux Continent. Aux Etats-Unis, ce traité commercial suscite aussi beaucoup de réserves : certains s'inquiètent par exemple d'une baisse des réglementations actuellement en cours à Wall Street, ou d'une trop grande ouverture des marchés publics américains.
Que faut-il attendre de la semaine qui s'ouvre ?
« Il ne va quasiment rien se passer pendant cette semaine de discussions aux Etats-Unis, assure toutefois une source bruxelloise. Les spécialistes vont se contenter – mais c'est un travail énorme ! – de comparer les procédures, pour tel et tel secteur de l'industrie et des services. On n'ira pas au-delà, les discussions sont gelées. » Côté américain, le traité n'est plus vraiment à l'agenda d'un gouvernement concentré sur l'enjeu des élections de mi-mandat, en novembre. En Europe, la Commission, qui a reçu un mandat des Etats membres pour négocier, est sur le point d'être renouvelée, avec l'arrivée, prévue début novembre, d'une équipe emmenée par le Luxembourgeois Jean-Claude Juncker. Le commissaire chargé du dossier « TTIP », le Belge Karel de Gucht, s'apprête à céder son fauteuil (d'ici à novembre), à la Suédoise Cécilia Malmström. « Pas question, tant que cette dernière n'est pas en poste, de prendre des décisions engageantes pour les mois qui viennent », décrypte une source européenne. Mme Malmström a pour l'instant fait preuve de beaucoup de prudence sur le dossier. Elle doit être auditionnée par le Parlement européen, lundi 29 septembre.
Quels sont les points de blocage ?
Mme Malmström, si elle est confirmée à son poste à l'issue de cet examen devant les eurodéputés, et si elle souhaite relancer la « machine » à négocier côté européen, devra rassurer, à court terme, les Etats membres et les eurodéputés sur au moins deux points. Il y a d'abord l'abcès de crispation autour du mandat de négociation du TTIP, aujourd'hui secret. En clair : quels biens et services sont vraiment concernés par l'accord ? Les « anti-TTIP » du Vieux Continent réclament depuis des mois qu'il soit publié. La Commission européenne a fini par demander aux Etats membres d'accepter – c'est en effet à eux de prendre la décision. Et ce d'autant plus qu'un tas de versions du mandat ont déjà fuité sur Internet. « Mais certains, comme les Britanniques, sont très réticents. Ils ont peur de créer un précédent, pour d'autres négociations. Et les Américains ne veulent pas en entendre parler », précise une source européenne. Le Français Matthias Fekl, tout nouveau secrétaire d'Etat au commerce extérieur français, s'est récemment prononcé pour, comme les Italiens quelques semaines plus tôt. « J'espère qu'on aura un accord entre les 28 Etats membres en octobre », avance une source bruxelloise. Le dispositif des tribunaux d'arbitrage, réclamé par les Américains dans le traité, est aussi l'autre très gros point bloquant en Europe. Il s'agit d'instances indépendantes vers lesquelles les entreprises pourraient se retourner si elles estiment qu'un pays menace leurs investissements. Pour leurs détracteurs, ces tribunaux d'arbitrage donnent le pouvoir aux multinationales au détriment des Etats. Pour tenter de calmer les esprits, la Commission alancé une consultation publique au printemps à laquelle auraient répondu plus de 150 000 personnes, un record. Mais elle n'a toujours pas fait de compte rendu. Les eurodéputés l'espèrent pour le mois de novembre.
THEME 3 - 4 : L'Allemagne en «déclin» : des économistes donnent l’alerte
Source, journal ou site Internet : Le Figaro
Date : 29 septembre 2014
Auteur : Guillaume Errard
Effondrement des naissances, manque cruel d'investissements, répercussions du conflit entre l'Ukraine et la Russie... Le PIB allemand a été revu à la baisse. Certains économistes parlent ouvertement d'échec, de déclin et même de chute du pays.
On est loin de la situation de croissance nulle et d'envolée du déficit de la France. Il n'empêche: après un début d'année prometteur grâce à un hiver exceptionnellement doux qui a favorisé l'activité dans le secteur de la construction, l'économie allemande connaît quelques difficultés. Son PIB a ainsi diminué de 0,2% au cours du deuxième trimestre. Interrogé dimanche par la radio publique Deutschlandfunk, le ministre de l'Économie social-démocrate Sigmar Gabriel a annoncé que la croissance allemande serait plus faible cette année que le 1,8% prévu par le gouvernement. Deux raisons à cela: la première, la lenteur de la croissance de la zone euro. Jusqu'ici, l'Allemagne faisait office d'exception dans une Europe en panne. Force est de constater que le principal moteur de la zone euro semble s'être quelque peu grippé. La chute de l'euro devrait constituer une bonne nouvelle mais les produits «hauts de gamme» allemands sont moins sensibles à l'effet de change que des pays comme la France ou l'Italie. L'impact devrait être donc moindre pour l'Allemagne. «Il n'est pas question de parler d'une quelconque fin de cycle ni même d'ailleurs d'un essoufflement du modèle allemand, relativise Marc Touati, économiste chez ACDEFI. Car de toute évidence le socle de croissance du pays demeure solide. Un effet de correction (pour la croissance, ndlr) était inévitable au deuxième trimestre». En sus de cette correction technique, le ministre allemand avertit sur la crise ukrainienne. Selon lui, elle a porté atteinte au climat des affaires en Allemagne - les chefs d'entreprise du pays n'ont jamais été si pessimistes depuis avril 2013 - en affectant directement les entreprises qui traitent directement avec la Russie. Car Moscou a toujours été un partenaire privilégié de l'Allemagne. Or, dans un contexte où l'Europe s'emploie à sanctionner sévèrement la Russie, les exportations allemandes vers Moscou ont chuté de près de 15% depuis le début de l'année. Conséquence: le commerce extérieur de l'Allemagne a contribué négativement à la croissance du pays. Fait rare.
«L'Allemagne se proclame modèle du monde mais l'orgueil précède la chute» Marcel Fratzscher, économiste allemand
Ces déclarations de Sigmar Gabriel coïcindent avec les pensées de l'économiste allemand Marcel Fratzscher, qui publie ce lundi un ouvrage intitulé Die Deutschland illusion (Allemagne, l'illusion) dans lequel il n'hésite pas à parler de pays en «déclin» qui «vit sur ses acquis». Selon lui, la compétitivité retrouvée du pays, la chute du nombre de chômeurs et l'amélioration des comptes publics ne doivent pas occulter ses «faiblesses fondamentales», à savoir «le manque d'investissements» ou encore l'effondrement démographique. «L'Allemagne est en voie de redevenir l'homme malade de l'Europe. L'Allemagne se proclame modèle du monde mais l'orgueil précède la chute», ose-t-il. «L'économie de ce pays est en échec. Sa croissance depuis l'an 2000 est plus faible que la moyenne européenne. Les salaires y ont progressé moins vite, et la pauvreté, en hausse, touche un enfant sur cinq», poursuit-il encore.
Chant du cygne d'une grande nation économique
Après de mauvais indicateurs ces derniers mois, Olaf Gersemann, chef du service économique du groupe de médias Welt, voit aussi l'avenir en noir, dans un livre paru lundi dernier «La bulle Allemagne», (»Die Deutschland Blase»). Nous assistons au «chant du cygne d'une grande nation économique», prévient-il, convaincu que le pays profite d'une conjonction de «circonstances très favorables» qui vont «bientôt disparaître», voire s'inverser. Il n'en fallait pas plus également au front «pro-croissance» en Europe, avec en tête Paris et Rome, pour réclamer à l'Allemagne «un soutien plus ferme à la croissance». Ce qui a fait sortir de ses gonds la chancelière allemande, Angela Merkel et creusé le fossé entre Berlin et les pays du sud. «Si la zone euro a besoin de l'Allemagne, l'inverse n'est en revanche pas si évident, rappelle Marc Touati. Afin d'éviter le scénario du pire - une sortie de l'Allemagne de la zone euro -, l'Europe doit se réveiller et comprendre que l'Allemagne n'est pas un ennemi mais un modèle à suivre».
4/ Les forces armées- Air - Marine - Terre –
Gendarmerie
THEME 4 - 1 : Guyane : les FAG accompagnent les opérateurs légaux pour contrer l’orpaillage illégal
Source, journal ou site Internet : defense.gouv.fr
Date : 26 septembre 2014
Depuis le 16 septembre 2014, une trentaine de militaires des forces armées en Guyane (FAG) et six gendarmes ratissent méthodiquement la région de Dorlin, zone de présence des orpailleurs illégaux. Ces opérations conjointes récurrentes visent à garantir les conditions de sécurité nécessaires pour le développement de l’activité économique des opérateurs légaux. La région à couvrir est étendue. Située à mi-chemin entre Maripasoula et Saül, dans le bassin de l’Inini, cette zone a été, par le passé, un lieu où se sont concentrés jusqu’à plusieurs milliers d’orpailleurs illégaux. La situation n’est évidemment plus la même aujourd’hui grâce aux multiples patrouilles menées par les FAG. Néanmoins, il subsiste toujours un orpaillage d’opportunité, d’ampleur limitée, mais pouvant gêner l’activité légale. Affectés en Guyane pour une durée de 2 à 4 ans, les militaires des FAG connaissent parfaitement la forêt et les modes d’action des garimpeiros. Après avoir aidé les gendarmes à détruire les quelques campements illégaux situés non loin de la mine légale, ils ont traqué les installations de fortune dissimulées au cœur de la forêt, sur lesquelles les garimpeiros s’installent provisoirement pour maintenir une activité d’orpaillage de « subsistance » en espérant le départ prochain des militaires. Attentifs aux signes de passage, s’infiltrant en discrétion le jour comme la nuit, les militaires des FAG n’hésitent pas à s’enfoncer dans la jungle équatoriale sur de longues périodes de patrouille. La dernière vient ainsi de parcourir environ 35 kilomètres en deux jours pour aller débusquer une dizaine d’orpailleurs réfugiés sur une crique au Nord de la zone. Les confins de Dorlin ne sont plus un refuge : harcelés par des patrouilles aussi régulières qu’efficaces, lassés de tout perdre, les garimpeiros désertent progressivement la région. A 7 000 km de la métropole, les forces armées en Guyane (FAG) garantissent la protection du territoire national et de ses ressources. Fréquemment engagées en appui de l’action de l’Etat dans des missions au caractère interministériel, les FAG agissent dans un cadre exigeant par son étendue (1 100 km de frontières terrestres), son littoral difficile et sa forêt équatoriale.
THEME 4 - 2 : Souscription pour le prochain numéro de la BD « L’AMBULANCE 13 »
Source, journal ou site Internet : defense.gouv.fr
Date : 29 septembre 2014
Auteur : BCISSA
Un folio sur l’ECMSSA, à l’occasion de son centenaire, sera publié dans le tome 5 de la BD « L’Ambulance 13 » (sortie en novembre 2014) si 500 exemplaires de l’album sont réservés avant le 30 octobre.
Afin de marquer les cent ans de l'Établissement central du matériel du service de santé des armées (ECMSSA), le Ravitaillement sanitaire et l'association Autour du Conservatoire des approvisionnements en produits de santé des armées (ACAPSA) souhaitent créer un folio sur l'ECMSSA qui serait publié dans le tome 5 de la BD « L’Ambulance 13 » dont la sortie est prévue en novembre 2014. Ce projet se concrétisera si 500 exemplaires sont réservés avant le 30 octobre. C'est pourquoi, au titre de ce numéro qui se veut exceptionnel pour le service de santé des armées, l'ACAPSA lance une souscription par laquelle il est possible de pré-réserver un ou plusieurs exemplaires. Le prix est fixé à 13,20€ l'unité, les frais de livraison étant gratuits sur les grandes emprises du SSA. Le règlement devra être joint à la pré-réservation - il ne sera pas encaissé et sera débité en fin d'année. Le bulletin de souscription et le chèque pourront être adressés à l'adresse indiquée sur le bulletin. Si le projet ne se concrétise pas (commande inférieure à 500 exemplaires ) le règlement serait retourné ».
THEME 4 - 3 : Opération Chammal : deuxième frappe française en Irak
Source, journal ou site Internet : defense.gouv.fr
Date : 26 septembre 2014
Auteur : marine nationale
Ce matin, au cours d’une nouvelle mission d’appui aérien effectuée au profit des forces armées irakiennes, deux Rafale français ont détruit quatre hangars contenant du matériel militaire utilisés par Daech, dans la région ouest de Bagdad, à proximité de Falloujah.
Au cours d’une mission de reconnaissance armée, des cibles d’opportunité ont été transmises en vol aux équipages par le CAOC1. Elles ont été identifiées par les pilotes des Rafalepuis détruites par quatre bombes guidées laser GBU 12. Les chasseurs français, équipés de pod de désignation Damocles, ont porté leurs frappes entre 9h50 et 10h22.
L’intrigue de la bande dessinée «L’Ambulance 13», dont le premier numéro avait déjà été édité en partenariat avec le SSA, se déroule pendant la Première Guerre Mondiale, au cœur des installations de campagne du service de santé.
Au cours de ce vol d’environ sept heures, les deux Rafale ont été ravitaillés à quatre reprises par l’avion ravitailleur C135-FR de l’armée de l’air et un ravitailleur de l’US Air Force.
L’avion de patrouille maritime Atlantique 2 a procédé au Battle Damage Assesment2 au cours d’un vol ISR3 d’une dizaine d’heures, coordonné avec celui des Rafale. Les images prises ont été transmises immédiatement à l’état-major de l’amiral commandant la zone océan Indien (ALINDIEN) ainsi qu’au centre de planification et de conduite des opérations situé à Paris pour y être analysées.
Conformément à la volonté du Président de la République, les missions d’appui aérien se poursuivront pour soutenir les armées irakiennes dans leur lutte contre Daech. Ces missions seront à nouveau effectuées en coordination étroite avec les autorités irakiennes ainsi qu’avec nos alliés présents sur le théâtre.
1 Coordination air operation center
2 Evaluation des frappes
3 Intelligence, surveillance and reconnaissance
THEME 4 - 3 : Intense activité opérationnelle sur la BA126
Source, journal ou site Internet : defense.gouv.fr
Date : 29 septembre 2014
Auteur : armée de l’air
Depuis le 22 septembre 2014, la base aérienne (BA) 126 de Ventiseri-Solenzara voit ses activités opérationnelles s’intensifier. Mirage 2000-5, Alphajet, Fennec et Caracal se succéderont au fil des semaines pour effectuer des campagnes de tir air-air et air-sol sur la base aérienne corse. La BA 126 accueille jusqu’au 3 octobre 2014, les Mirage 2000-5 de l’escadron de chasse 1/2 « Cigognes » de la base aérienne 116 de Luxeuil qui effectueront des tirs air-air sur des cibles tractées au-dessus de la mer par les Alphajet de l’escadron d’entraînement 2/2 « Côte d’Or » implanté sur la base aérienne 120 de Cazaux. Du 6 au 17 octobre 2014, ce sont les Fennec de l’escadron d’hélicoptères 3/67 « Parisis » de la base aérienne 107 de Villacoublay et ceux de l’escadron d’hélicoptères 5/67 « Alpilles » stationné sur la base aérienne 115 d’Orange qui opéreront sur l’Île de Beauté. Les tireurs d’élites s’exerceront spécifiquement sur la mesure active de sûreté aérienne (MASA). Ce savoir-faire est essentiel pour la protection de l’espace aérien national contre des menaces aériennes évoluant à basse vitesse. Dans le même temps s’effectuera la campagne de parachutage par haute altitude, activité menée conjointement par l’armée de l’air et l’armée de terre, suivie immédiatement de la mise en place d’hélicoptères Caracal pour des entraînements interarmées de recherche et de sauvetage au combat.
5/ ZONES DE CONFLITS
THEME 5 - 1 : Neuf soldats ukrainiens tués par des insurgés à Donetsk
Source, journal ou site Internet : Le Monde
Date : 29 septembre 2014
Auteur : avec AFP
Lundi matin, « la situation était très tendue dans la ville et les détonations de tirs à l'arme lourde et des salves pouvaient être entendues dans plusieurs quartiers », a déclaré la mairie de Donetsk. REUTERS/MARKO DJURICA Neuf soldats ukrainiens ont été tués dans l'est du pays au cours de dernières vingt-quatre heures par des tirs d'artillerie des insurgés prorusses, a annoncé lundi 29 septembre l'armée. Il s'agit des pertes les plus lourdes essuyées par l'armée ukrainienne depuis l'entrée en vigueur du cessez-le-feu, le 5 septembre. Par ailleurs, la mairie de Donetsk a annoncé que trois civils ont été tués et cinq autres blessés dimanche, précisant dans un communiqué lundi matin que « la situation était très tendue dans la ville et les détonations de tirs à l'arme lourde et des salves pouvaient être entendues dans plusieurs quartiers ».U La plus grande statue de Lénine encore debout en Ukraine a été déboulonnée dans la nuit de dimanche à lundi à Kharkiv, dans l'est du pays, par des manifestants nationalistes dénonçant à travers le fondateur de l'Union soviétique l'influence de Moscou. Après deux heures de travail à la tronçonneuse, des grimpeurs sont parvenus à scier les jambes du dictateur, dont la statue de 8,50 m de haut a fini par tomber de son piédestal, tirée par un câble, sous les acclamations de la foule.
PAS DE CESSEZ-LE-FEU SUR LE TERRAIN
Le protocole de Minsk, entré en vigueur le 5 septembre, prévoyait notamment le retrait des forces ukrainiennes à une distance suffisamment lointaine pour empêcher le bombardement de zones civiles, ainsi que l'échange des prisonniers détenus par les deux camps et l'organisation de convois humanitaires. Un accord violé à peu près quotidiennement sur le terrain. Dans la nuit du 19 au 20 septembre, Kiev et les prorusses se sont également mis d'accord sur un mémorandum de paix, qui convient notamment de la création d'une zone démilitarisée de 30 kilomètres dans l'est du pays. Les belligérants ont également convenu de ne pas utiliser d'armes lourdes dans des zones peuplées et d'interdire aux avions de combat et aux drones de survoler la zone de sécurité, qui sera sous surveillance de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe.
THEME 5 - 2 : HONG KONG Cette fois, l'histoire ne se |
répétera sans doute pas |
Source, journal ou site Internet : South China Morning Post (Courrier international)
Date : 29 septembre 2014
Auteur : Alex Lo
Par le passé, des manifestations de masse à Hong Kong ont eu raison de décisions prises par le gouvernement local, note un chroniqueur. Aujourd'hui, c'est une décision de Pékin qui est en cause. Or, en Chine, le pouvoir central ne recule jamais.
Nous l'avons déjà fait en 2003. Puis de nouveau en 2012. Nous pouvons le refaire aujourd'hui. Tel était le sentiment qui semblait animer les plus réfléchis des milliers d'étudiants réunis à l’université Chinoise de Hong Kong lorsqu’ils ont entamé [le 22 septembre] une semaine de boycott des cours pour exiger le respect de pratiques pleinement démocratiques. Les étudiants auxquels j'ai parlé s'inspirent d'événements de l'histoire récente et espèrent qu'ils se répéteront. Ils en tirent peut-être une leçon erronée en s'appuyant sur une fausse analogie. En 2003, près d'un demi-million de Hongkongais étaient descendus dans la rue pour dénoncer le projet d'adoption d'une loi antisubversion dite Article 23. Leur mobilisation avait conduit à la démission de la ministre de la Sécurité de l'époque, Regina Ip Lau Suk-yee, puis à celle du chef de l'exécutif, Tung Chee-hwa. En 2012, les habitants de la Région administrative spéciale avaient fait barrage contre l'introduction de programmes obligatoires d'éducation morale et patriotique. Le gouvernement de Leung Chun-ying avait été contraint à faire marche arrière, puis à abandonner ce projet, alors même que celui-ci avait passé l'étape des consultations publiques et s'était vu attribuer un budget par le Conseil législatif.
Le combat pour la démocratie
Les manifestations de 2003 avaient révélé la faiblesse, les dysfonctionnements et le caractère presque illégitime du gouvernement de Hong Kong. Celles de 2012 avaient été encore plus loin, mobilisant les jeunes non seulement des universités mais aussi de l'enseignement secondaire. Elles avaient permis l'apparition du groupe [de militants étudiants] Scholarism et d'un nouveau mouvement dans la jeunesse. Aujourd'hui, les étudiants pensent que le combat
pour la démocratie sera plus long et plus difficile, mais qu'il est à leur portée. Sauf que la situation actuelle présente une différence majeure : en 2003 et en 2012, les manifestants dénonçaient des décisions domestiques qui ne concernaient que Hong Kong. Cette fois, le gouvernement central est l’un des principaux acteurs. Les rapports de pouvoir en Chine permettent que des mandarins de préfectures, de villes et même de provinces fassent marche arrière, recherchent des compromis, voire cèdent devant des manifestations d’opposition. C'est ce que le gouvernement de Hong Kong a fait en 2003 et en 2012, même s'il ne fait aucun doute qu'il avait reçu l'approbation tacite de Pékin. Mais l'empereur, lui, ne recule jamais. Le gouvernement central soutient de toute son autorité la décision du Comité permanent de l’Assemblée nationale du peuple (ANP) [définissant un mode de scrutin pour la future élection du chef de l’exécutif de Hong Kong jugé antidémocratique]. Le centre ne peut pas accepter de compromis. Ce serait pire que de perdre la face. Son prestige et donc sa capacité à maintenir son contrôle sont en jeu. Contrairement aux bras de fer précédents, l'opposition démocratique de Hong Kong est aujourd'hui un défi direct à l'autorité du gouvernement central. Hong Kong et Pékin semblent se diriger droit vers une confrontation dont il est difficile d'imaginer qu'elle puisse bien se terminer.
THEME 5 - 3 : Philippines: des renforts dans le Sud pour combattre Abou Sayyaf
Source, journal ou site Internet : RFI
Date : 29 septembre 2014
Auteur : Gabriel Khan
Les Philippines ont déclaré avoir envoyé un renfort d’un millier de militaires dans le sud de l’Archipel pour y combattre le groupe séparatiste islamiste Abou Sayyaf, après que ce dernier ait prêté allégeance à l’organisation Etat islamique et menacé la semaine dernière de tuer l’un de ses deux otages allemands. Ce couple d’Allemands a été pris en otage au mois d’avril dernier alors qu’il naviguait au large des Philippines depuis la Malaisie voisine. Le groupe Abou Sayyaf, qui s’est spécialisé dans la prise d’otages contre rançons, détient également un Suisse, un Hollandais et un Japonais, ainsi que plusieurs Philippins. Il a menacé la semaine dernière de trancher la tête de l’un des ses deux otages allemands si l’Allemagne poursuivait son soutien aux combattants kurdes du nord de l’Irak. Des milliers de militaires philippins sont basés depuis des années avec l’armée américaine sur les îles de Basilan et de Sulu, dans le sud de l’archipel, pour tenter d’affaiblir ce groupe armé islamiste. Le mois dernier, Abou Sayyaf a prêté allégeance au groupe Etat Islamique. En envoyant une brigade en renfort, l’armée des Philippines entend donc répondre à cette nouvelle menace. Mais l’Etat ne contrôle pas l’ensemble des territoires à majorité musulmane dans le sud des Philippines. L’un des porte-parole du gouvernement, Abigail Valte, a donc souligné dimanche 28 septembre qu’il comptait avant tout, dans la lutte contre l’expansionnisme probable de l’organisation Etat islamique, sur la collaboration active de la plus puissante rébellion islamiste aux Philippines, le MILF, avec laquelle un accord de paix a été signé cette année.
THEME 5 - 4 : "État islamique" : qui a joué à l'apprenti sorcier ?
Source, journal ou site Internet : Le Point
Date : 29 septembre 2014
Auteur : Armin Arefi
De nombreux pays et hommes politiques ont contribué à la fulgurante montée en puissance de l'organisation en Syrie et en Irak. Explications.
En un temps record, l'organisation État islamique s'est imposée comme la principale menace au Moyen-Orient et dans le monde. Pourtant, peu de gens connaissaient ce groupe djihadiste il y a encore un an.
Qui blâmer pour expliquer sa fulgurante montée en puissance ?
George Bush : le grand artisan du délitement de l'Irak.En se débarrassant de Saddam Hussein en 2003 - l'Irak est alors membre de son "axe du Mal", bien qu'il n'ait rien à voir avec les attentats du 11 Septembre -, le président américain fait voler en éclat un pays multi- ethnique qui ne tenait que sous l'emprise sans partage du dictateur sunnite, au pouvoir depuis vingt-quatre ans. D'autant que, loin de proposer un véritable projet politique de gouvernance, George Bush joue la carte confessionnelle : il dissout le parti unique Baas et démantèle les forces de sécurité du pays, majoritairement sunnites, ouvrant la voie à un pouvoir chiite (confession majoritaire en Irak, NDLR). Pour lutter contre l'armée américaine, devenue "force d'occupation", le djihadiste jordanien Abou Mousab al-Zarqawi crée en 2004 al-Qaida en Mésopotamie, un groupe sunnite radical qui n'est autre que l'ancêtre de l'organisation État islamique. Devant la mainmise chiite, les djihadistes étrangers de l'EI sont rejoints par d'anciens généraux baasistes et insurgés sunnites en soif de revanche.
L'Iran : le pompier pyromane de la "crise État islamique". D'un côté, la République islamique apporte sur le terrain une aide cruciale aux autorités irakiennes déliquescentes. Dès le début de l'offensive djihadiste en juin, Téhéran dépêche en Irak ses "Gardiens de la révolution" pour entraîner et armer les milices chiites afin de reconquérir le pays du joug de l'EI. Pour ce faire, elle bénéficie de l'appui aérien de l'aviation américaine, mais également du soutien des combattants kurdes peshmergas, armés par l'Occident. De fait, l'Iran se retrouve propulsé au rang d'allié objectif des États-Unis et de la France dans la lutte contre le "terrorisme". Pour le plus grand plaisir des autorités iraniennes qui, soucieuses de retrouver leur place de "gendarme du Moyen-Orient", ne cessent de répéter la nécessité de s'unir pour combattre ce fléau. Mais il faut rappeler que l'Iran tient une certaine part de responsabilité dans l'essor de l'EI. Depuis la chute de son pire ennemi - le sunnite laïque Saddam Hussein - en 2003, Téhéran n'a cessé d'user de son influence pour faire tomber l'Irak, majoritairement chiite comme l'Iran, dans son escarcelle. Tout d'abord en finançant, armant et entraînant des milices chiites, mais aussi sunnites, contre les soldats américains. Mais aussi en plaçant des hommes politiques chiites, que l'Iran a accueillis en nombre sous la dictature de Saddam Hussein, au pouvoir à Bagdad.
Nouri al-Maliki, le nouveau Saddam. L'homme politique, qui a vécu de nombreuses années en Iran, accède en 2006 au poste de chef du gouvernement irakien. Sous le contrôle avisé de Téhéran, l'autoritaire Premier ministre mène une politique ouvertement discriminatoire à l'égard de la minorité sunnite, l'écartant peu à peu de toutes les institutions du pays ainsi que de l'armée. Pis, il contribue à sa radicalisation, en choisissant de réprimer dans le sang la vague de contestation pacifique née en décembre 2012. C'est donc en "libérateurs" que les djihadistes de l'EI ont été accueillis par les populations sunnites discriminées en 2014. L'Iran a appliqué la même politique confessionnelle en Syrie. Dès le début de la révolte démocratique, en mars 2011, Téhéran a envoyé à Damas des Gardiens de la révolution et des armes pour enseigner aux forces de sécurité syrienne l'art de la répression populaire. Hors de question pour la République islamique de lâcher son allié syrien alaouite (une secte issue du chiisme, NDLR) au pouvoir à Damas. À l'automne 2012, Téhéran passe à la vitesse supérieure et envoie le Hezbollah libanais et les milices chiites irakiennes combattre directement en Syrie. Le conflit politique devient religieux. Et fait le lit des combattants sunnites ultra-radicaux de l'organisation État islamique.
L'Arabie Saoudite : le pendant sunnite de l'Iran. Dès 2011, le royaume saoud (mais aussi le Qatar et le Koweït, NDLR) s'engage activement dans la lutte anti-Bachar el-Assad. Mais pour des raisons tout autres que celles des manifestants syriens. Son but : reprendre en main la révolte populaire pour éviter que ses aspirations démocratiques n'atteignent le Golfe, mais surtout affaiblir son rival millénaire : l'Iran chiite, à travers son allié syrien. Ainsi, Riyad va fermer les yeux sur le versement de millions de pétrodollars en direction des opposants de Bachar el-Assad les plus radicaux. Encouragées par l'État saoudien, nombre d'associations caritatives appellent à la "zakat" - la collecte de fonds humanitaires dans le cadre de l'islam - afin de venir en aide aux populations sunnites savamment réprimées par le président syrien. À la manoeuvre, des réseaux de prédicateurs religieux, mais aussi des hommes d'affaires réputés pieux, parfois lié