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Une économie le tourisme, mais ou en sommes-nous ? Dossier complet

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Bertrand Delanoë, qui ne sera bientôt plus maire de Paris, va laisser derrière lui une ville devenue dangereuse pour les touristes.

Les inégalités face aux vacances

15 juillet 2014 - 70 % des cadres supérieurs partent en congés chaque année, contre 40 % des ouvriers. Et encore, entre catégories, on ne part ni aussi souvent, ni aussi longtemps, ni dans les mêmes conditions.


43 % de la population n’est pas partie en vacances en 2013 selon les données du Crédoc [1]. Le taux de départ en vacances a légèrement augmenté du début des années 1980 jusqu’au milieu des années 1990, de 59 % à 66 %. Depuis, il s’est sensiblement réduit et atteint 57 % en 2013.

Qu’est-ce que partir en vacances ?

Les données présentées ici considèrent que l’on part en vacances quand on quitte son domicile au moins quatre nuits consécutives pour des raisons non-professionnelles. Du coup on englobe dans le même mot des congés très différents : une semaine à la campagne vaut autant que quatre semaines aux Seychelles.

Taux de départ en vacances selon les revenus

Le niveau des revenus détermine en grande partie le fait de partir en vacances ou non : seuls 35 % des foyers aux revenus inférieurs à 1 200 euros mensuels sont partis en 2013, contre 79 % de ceux qui disposent de plus de 3 000 euros. De fait, un « budget vacances » pour une famille peut représenter plusieurs milliers d’euros : impossible pour la majorité des bas salaires.

Des inégalités qui se creusent

Depuis la fin des années 1990, les écarts se creusent selon les niveaux de vie. Pour les bas revenus [2], le taux de départ en vacances a baissé de 9 points entre 1998 et 2013, de 44 à 35 %. Ces dernières années, ce taux a atteint son niveau le plus bas en 2010 et 2011 (33 %). Il connait une légère hausse depuis 2012 (35 %). Parmi les hauts revenus [3], on a assisté à une baisse de 6 points de ce taux entre 1998 et 2007 mais sur l’ensemble de la période 1998-2013, leur taux de départ a seulement diminué de 4 points, pour rester de l’ordre de 80 %.

Pourquoi on ne part pas

Avertissement : les données suivantes sont issues de l’enquête 2010 du Crédoc [4]. Elles n’ont pas été actualisées, contrairement aux données précédentes sur le taux de départ selon le niveau de vie.

En 2010, la moitié des personnes ne sont pas parties en vacances car elles n’en avaient pas les moyens financiers. Il faut dire qu’une semaine de location équivaut souvent au minimum à un demi-Smic. D’autres ne sont pas partis pour des raisons de santé (13 %), familiales (11 %) ou professionnelles (11 %). Moins d’une personne sur dix n’est pas partie par choix.

Taux de départ en vacances selon la catégorie sociale

71 % des cadres supérieurs partent en congés contre 41 % des ouvriers. Plus on monte dans l’échelle sociale, plus on a de chances de partir en vacances.

Ceux qui partent plusieurs fois

Partir est une chose, mais les vrais privilégiés sont ceux qui peuvent le faire plusieurs fois par an. C’est le cas pour 22 % de la population (données 2009). Les cadres sont 43 % à être dans ce cas, mais les ouvriers quatre fois moins nombreux. Pouvoir s’offrir des congés hors de l’été reste un luxe pour la grande majorité.

 

Prendre l’avion reste un privilège
 

Prendre l’avion pour ses déplacements personnels ou professionnels est loin d’être une pratique démocratisée. La moitié des voyages sont réalisés par les 2 % des personnes les plus riches. En 2008, les 10 % des habitants les plus riches ont fait en moyenne 1,3 voyage aérien, alors que jusqu’aux 50 % les plus pauvres, le nombre moyen de vols est proche de zéro (moins de 0,2, soit un voyage tous les 5 ans). Pour la grande majorité des personnes, prendre l’avion est impossible financièrement, en dépit du développement des compagnies à bas prix.

Source : La mobilité des Français, panorama issu de l’enquête nationale transports et déplacements 2008, ministère des transports, décembre 2010.

En savoir plus :

A lire sur notre site :

 

Notes

[1Le Crédoc publiera prochainement ces données.

[2Qui vivent avec moins de 1 200 euros par mois pour une personne seule, et avec moins de 3 000 euros pour un couple avec deux enfants.

[3Qui déclarent des revenus supérieurs à 3 000 euros par mois.

[4Vacances 2010 : Les contraintes financières favorisent de nouveaux arbitrages, enquête « Conditions de vie et Aspirations des Français », Crédoc, octobre 2010.

Une économie le tourisme, mais ou en sommes-nous ? Dossier complet

En 2013, le nombre de touristes étrangers arrivant en France s’établit à 84,7 millions, soit une croissance de 2,0% par rapport à 2012 (83,0 millions). Le nombre de touristes étrangers arrivant en Europe a augmenté de 5% entre 2012 et 2013, selon l’Organisation mondiale du tourisme.

En outre, selon une enquête de l’Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE), la croissance du nombre des nuitées des touristes étrangers dans les hébergements de tourisme collectifs français s’établit à 4,6%. La durée des séjours des touristes étrangers en France s’allonge.

Ces chiffres sont positifs dans l’ensemble et confirment que la France, qu’il s’agisse des touristes français ou étrangers, est une destination touristique très attractive. C’est particulièrement vrai pour les touristes asiatiques, dont les arrivées en France ont augmenté de 12,9% entre 2012 et 2013.

Le tourisme est un secteur en expansion, dont la taille va doubler d’ici 2030 (deux milliards de touristes). Il est essentiel de poursuivre tous les efforts pour que le tourisme français soit le premier au monde, et que la France soit en mesure d’accueillir 100 millions de touristes, objectif fixé à l’occasion de la clôture des Assises du tourisme le 19 juin dernier.

Pour aller plus loin : 30 décisions très concrètes pour un tourisme français leader mondial, sur le portail du Gouvernement

L'essentiel des données officielles dans le domaine du tourisme sont rassemblées sous la rubrique Statistiques du tourisme du site de la DGCIS  :


Le site Veille info tourisme assure une veille sur les publications en matière événementielle, juridique ou sectorielle et compile des données d'Atout France, l'Agence de développement touristique de la France, et de la DGCIS. Il rassemble également sur une page  les études, rapports et statistiques sous forme d'une cartographie des connaissances stratégiques du tourisme.

Sur le site de l'Insee, la rubrique thématique consacrée au tourisme rassemble des tableaux par type d'hébergement, le palmarès des sites les plus visités, ainsi que des comparaisons régionales de capacités et de fréquentations.

L'Insee édite également des publications disponibles en ligne :

La plateforme de données publiques Data.gouv propose également des données relatives au secteur du tourisme, notamment l'offre et la fréquentation de l'hôtellerie de tourisme et de plein air (données départementales et régionales au format xls, depuis 2007).
 

Le tourisme en Europe

Eurostat rassemble des données issues des statistiques fournies par les États membres. La page consacrée aux données sur le tourisme au sein de l'Union européenne propose des données mensuelles sur l'industrie touristique et des données annuelles sur les voyages des résidents UE.
 

 

Pour en savoir plus

Fréquentation touristique dans les hôtels et autres hébergements collectifs touristiques(1) en France métropolitaine - Résultats du 1er trimestre 2014

Mise à jour : 6 juin 2014

Au 1er trimestre 2014, la fréquentation dans l'ensemble des hébergements collectifs touristiques est en recul (-3,3%) par rapport à la même période de 2013. Dans les hôtels, la baisse de 2,9 % est imputable autant au repli des clientèles françaises (-2,9 %) qu'étrangères (-2,7 %). Dans les AHCT (autres hébergements collectifs touristiques), la baisse de fréquentation est encore plus marquée (-4,0 %) en raison d'une diminution importante des nuitées étrangères (-10,1 %), alors que la clientèle française (-1,9 %) y diminue moins que dans les hôtels.

Dans les hôtels, le parc de chambres commercialisées est stable sur un an, alors que la tendance ces dernières années était à une progression à un rythme annuel situé entre 0,5% et 1,5 %. Dans ce contexte de stabilité du parc, la baisse des nuitées provient d'une diminution de la location des chambres commercialisées (-1,8 %) et, dans une moindre mesure, d'une baisse du nombre moyen de nuitées par chambre.

Les hôtels non classés (selon les nouvelles normes de classement) ou 2* observent un recul moindre de leur fréquentation que les hôtels de moyenne ou haut de gamme. Dans les 4* et 5*, la baisse est accentuée pour la clientèle étrangère.

Dans les AHCT, les résidences de tourisme ou hôtelières de chaine, qui représentent le segment le plus important (79 % des nuitées des AHCT), voient leur fréquentation chuter de 3,9 %, en raison d'un vif repli de la clientèle étrangère (-12,3 %).

La région parisienne est la région où la proportion de nuitées étrangères est la plus élevée : environ la moitié pour les hôtels comme les AHCT. Elle concentre 37 % de l'activité hôtelière nationale mais à peine 9 % de l'activité des AHCT. Toutefois, cette situation évolue avec une part de marché croissante des AHCT. En effet, dans l'hôtellerie, la baisse des nuitées (-2,4 %) est comparable à celle de l'évolution nationale, avec un repli moins marqué pour la clientèle étrangère (-2,2 %). A l'inverse, la progression des AHCT est vive (+6,2 %), avec une hausse très marquée pour les étrangers (+10,9 %) et dans une moindre mesure pour la clientèle française (+1,5 %).

Dans les agglomérations urbaines de province, le constat est globalement similaire. La baisse de fréquentation hôtelière est contenue (-1,7 %) grâce à un moindre repli de la clientèle étrangère (-0,8 %). En revanche, les AHCT y enregistrent de bons résultats (+3,6 %), grâce à la poursuite de la progression de la clientèle française (+5,0 %) et alors que la clientèle étrangère reste atone.

L'espace montagne qui, durant ce trimestre hivernal, concentre 17 % des nuitées hôtelières et 60 % des nuitées dans les AHCT, voit sa fréquentation chuter dans tous les types d'hébergement : respectivement -6,1 % et -6,8 %. La baisse de la clientèle étrangère est plus marquée dans les AHCT et moindre dans l'hôtellerie.

L'espace rural connait une situation très contrastée : un repli (-3,5 %) dans l'hôtellerie, alors que la clientèle des AHCT progresse vivement (+9,6 %).

Sur le littoral, toujours peu actif au premier trimestre, le recul de la fréquentation est plus marqué dans les autres hébergements (-8,3 %) que dans les hôtels (-1,6 %).

Évolutions mensuelles : Le mois de janvier permet de limiter les mauvais résultats de ce trimestre : +0,7 % dans les hôtels et +0,3 % dans les AHCT. Le mois de février est en recul dans les hôtels (-0,9 %) et les autres hébergements (-3,9 %). Mais c'est le mois de mars qui affiche les plus mauvais résultats dans tous les segments d'hébergement. En effet, les vacances d'hiver de la zone C englobant notamment l'académie de Paris, ont été positionnées entièrement en février cette année alors qu'elles l'étaient en mars l'année dernière.

Nombre de nuitées au premier trimestre 2014 et évolution par rapport à 2013

 Nombre de nuitées en 2014 T1 (moyenne mensuelle en millions)Évolution en glissement annuel 2014 T1/2013 T1 (en %)
EnsembleTouristes en provenance de FranceTouristes en provenance de l'étranger
Source : Insee, enquêtes de fréquentation dans les hôtels et autres hébergements collectifs .
* les données 2013 de l'enquête hôtelière ont été rétropolées selon la méthodologie 2014.
Hôtels*12,5-2,9-2,9-2,7
Autres hébergements collectifs7,1-4,0-1,9-10,1

Durée moyenne des séjours et taux d'occupation aux premiers trimestres 2014 et 2013

 Durée moyenne des séjours en 2014 T1 (en jours)Durée moyenne des séjours en 2013 T1 (en jours)Taux d'occupation en
2014 T1** (en %)
Taux d'occupation en
2012** (en %)
Source : Insee, enquêtes de fréquentation dans les hôtels et autres hébergements collectifs .
* les données 2013 de l'enquête hôtelière ont été rétropolées selon la méthodologie 2014.
** le taux d'occupation est calculé en chambres pour les hôtels et en unités d'hébergement (chambres, appartements, dortoirs.) pour les autres hébergements collectifs.
Hôtels*1,81,850,351,2
Autres hébergements collectifs4,64,748,649,8

 

Nombre de nuitées dans les hôtels au premier trimestre 2014 en fonction de la catégorie

HôtelsNombre de nuitées en
2014 T1
(moyenne mensuelle en millions)
Évolution en glissement annuel
2014 T1/2013 T1
(en %)
Source : Insee, enquête de fréquentation hôtelière.
1 et 2 étoiles3,4-1,9
3 étoiles4,4-3,4
4 et 5 étoiles2,7-4,2
Non classés2,0-1,4
Ensemble12,5-2,9

Évolution comparée 2012-2013-2014 du nombre mensuel des nuitées

Hôtels

Hôtels : évolution comparée  2012-2013-2014 du nombre mensuel de nuitées dans les hôtels

Source : Insee; enquête de fréquentation dans les hôtels

ACHT

Évolution comparée 2012-2013-2014 du nombre mensuel des nuitées dans les ACHT

Insee, enquête de fréquentation dans les autres hébergements collectifs

Nombre de nuitées dans les hôtels au premier trimestre 2014 en fonction de la situation géographique, et évolution par rapport à 2013

HôtelsNombre de nuitées en
2014 T1
(moyenne mensuelle en millions)
Évolution en glissement annuel
2014 T1/2013 T1 (en %)
Source : Insee, enquête de fréquentation hôtelière.
Agglomération parisienne4,5-2,5
Littoral1,5-1,6
Montagne2,1-6.1
Urbain3,8-1,7
Rural0,6-3,5
Ensemble12,5-2,9

Nombre de nuitées dans les ACHT au premier trimestre 2014 en fonction de la situation géographique, et évolution par rapport à 2013

Autres hébergements collectifsNombre de nuitées en
2014 T1
(moyenne mensuelle en millions)
Évolution en glissement annuel
2014 T1/2013 T1 (en %)
Source : Insee, enquêtes de fréquentation dans les autres hébergements collectifs.
Agglomération parisienne0,36,0
Littoral0,8-8,3
Montagne4,3-6,8
Urbain1,13,6
Rural0,64,0
Ensemble7,1-4,0

Téléchargement

(1) Les hébergements collectifs touristiques autres que les hôtels et campings comprennent les résidences de tourisme, les résidences hôtelières de chaîne, les villages vacances, les maisons familiales, les auberges de jeunesse, les centres sportifs et les centres internationaux de séjour.

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